Fertilité féminine et sa préservation chez la jeune fille en hématologie Pr. Catherine POIROT Unité de préservation de la fertilité, CHI Poissy-St Germain, 20 rue Armagis, 78100 St Germain en Laye. Université Paris VI, France. INTRODUCTION Amélioration des taux de survie et de rémission IMPORTANT +++ Pallier les effets secondaires à long terme Prise en compte de l’effet des traitements sur la fertilité féminine ESSENTIEL Avoir un enfant après un cancer La préservation de la fertilité féminine Thématique récente Première moitié des années 1990 Congélation d’ovaire : préservation de la fertilité Techniques d’AMP : Congélation embryonnaire 1990 : première grossesse (endométriose) (Racinet C et al.) 2012 : Méta-analyse (Friedler et al.) Congélation d’ovocytes : Début 2000 : congélation d’ovocytes et préservation de la fertilité Thématique incontournable : soin RAPPEL Fonction ovarienne FONCTION OVARIENNE Stock limité d’ovocytes qui diminue avec l’âge Différents types de follicules } } RESERVE EN CROISSANCE Impact des traitements sur les follicules ovariens } } RESERVE EN CROISSANCE Seulement certains traitements Action sur les mitoses IRREVERSIBLE REVERSIBLE Traitements et risque pour l’ovaire Haut risque Cyclophosphamide Chlorambucil Melphalan Busulfan Moutardes azotées Procarbazine Radiothérapie ovarienne ….. Risque intermédiaire Adriamycine Cisplatine ….. Faible risque ou sans risque Méthotrexate 5-fluorouracile Vincristine Bléeomycin Actinomycine D …… Sonmezer et al. 2006 A moduler en fonction de : Age De la durée Mode d’administration Dose totale ……….. Principales techniques de préservation de la fertilité féminine Sa fertilité a GnRH Cryoconservation embryonnaire Cryoconservation ovocyte isolé Cryoconservation Cortex ovarien Adolescentes et jeunes adultes Age Statut marital Choix de la patiente Patientes mineures : consentement parental ………. Principales techniques de préservation de la fertilité féminine Sa fertilité a GnRH Cryoconservation embryonnaire Cryoconservation ovocyte isolé Cryoconservation Cortex ovarien Agonistes de la GnRH Mécanisme : Suppression de l’axe hypothalamohypophysaire Action : inhibition de l’entrée en croissance des follicules Avantages Peu invasive Réversible Assez bien toléré Facilement accessible Très controversés voire inutiles Principales techniques de préservation de la fertilité féminine Sa fertilité a GnRH Cryoconservation embryonnaire Cryoconservation ovocyte isolé • Tenir compte du contexte • Age • Ethique : couple Cryoconservation Cortex ovarien Résultats dans le cadre de la préservation de fertilité Sa fertilité Conservation embryonnaire **Méta-analyse (Friedler, 2012) -7 articles -218 patientes -1253 témoins -Moins d’ovocytes (10,8 vs 19) ** Courbière B, 2013 27% enfants/couple Conservation ovocytaire Conservation cortex ovarien Principales techniques de préservation de la fertilité féminine Sa fertilité a GnRH Cryoconservation embryonnaire Cryoconservation ovocyte isolé Cryoconservation Cortex ovarien Congélation ovocyte mature Avantages Gamète Pas de problème éthique « Cellule prête à l’emploi » Inconvénients Rare Postpubère Stimulation de l’ovulation délai Ponction folliculaire Virginité Respect de la vie privée Congélation d’ovocytes après MIV Avantage : pas ou peu de stimulation de l’ovulation Résultats dans le cadre de la préservation de fertilité Sa fertilité Conservation embryonnaire **Méta-analyse (Friedler, 2012) -7 articles -218 patientes -1253 témoins -Moins d’ovocytes (10,8 vs 19) ** Courbière B, 2013 27% enfants/couple Conservation ovocytaire Ovo mature 6 naissances Conservation cortex ovarien Ovo maturé in vitro Pas de grossesse Principales techniques de préservation de la fertilité féminine Sa fertilité a GnRH Cryoconservation embryonnaire Cryoconservation ovocyte isolé Cryoconservation Cortex ovarien RATIONNEL Ovocyte mature : RARE Faible congélabilité, CI à la stimulation de l’ovulation Ovocytes immatures Congélabilité CORTEX OVARIEN Cryoconservation de cortex ovarien Avantages Nombreux ovocytes immatures Rapidité de prise en charge Age Peut être faite après le début de la chimiothérapie Inconvénients Prélèvement lors d’une intervention chirurgicale Peu de résultats en terme de grossesses Technique nouvelle Cellule non prête à l’emploi : Utilisations? Différentes étapes Au bloc Au laboratoire Descente en température : LENTE T E M P E R A T U R E 0 -5 -10 -15 -20 -25 -30 -35 -40 -2°C/mn Seeding (-9°C) -0,3°C/mn -10°C/mn ( -140°C) -196°C 10 20 30 TEMPS (minutes) 90 100 110 120 ANATOMIE PATHOLOGIQUE Médullaire Cortex Buts Compte des follicules Localisation secondaire de la pathologie DIFFICULTE UTILISATION DU TISSU OVARIEN *Autogreffe de cortex ovarien *Culture de follicules ovariens Protocole de recherche clinique Autogreffe de cortex ovarien Orthotopique, dans la fossette ovarienne Hétérotopique Résultats Autogreffe de cortex ovarien Première greffe 2000 : Oktay Premier enfant 2004 : Donnez Actuellement : Donnez J et al., 2013 : résultats de 3 équipes Donnez (Belgique) 13 patientes 6 enfants Pellicer (Espagne) 22 patientes 2 enfants (jumeaux) Andersen (Danemark) 25 patientes 4 enfants TOTAL 12 enfants 60 patientes 6 naissances 1 naissance 2 naissances 1 naissance 1 naissance 4 naissances 3 naissances 4 naissances 2 naissances (jumeaux) (3 enfants) 9 naissances ………………….. D’après P.Piver, 2013 Au moins cinquantaine d’enfants Autogreffe de tissu ovarien Avantages Inconvénients Grossesses naturelles FIV Fonction endocrine Réintroduction de la pathologie Risque selon les pathologies Risque faible Tumeur de Wilms Sarcome d’Ewing • K du sein (I-III) LNH Hodgkin…… Risque modéré Adénocarcinome du col K du colon K du sein (IV) Risque important – Leucémies – Lymphome de Burkitt – Neuroblastome Dolmans et al. 2013 Croissance folliculaire in vitro Culture folliculaire in vitro Avantages Pas de risque de réintroduire la pathologie Inconvénients Folliculogenèse longue Gros follicule Conditions de culture? Croissance folliculaire in vitro Principaux résultats acquis Obtention de jeunes Souris ( Spears, 1994; Eppig, 1996; Cortvrindt, 1996...) Telfer E, 2008 : 2 étapes Culture in situ (6j) et isolement folliculaire (4j) + Activine : primordial jusqu’à antral Xu M, 2009 (Hum Reprod) Résultats encourageants Chez l’humain : PAS encore d’ovocytes matures Autres solutions Recherche de la maladie résiduelle dans les ovaires Histologie Biologie moléculaire : marqueurs de la pathologie Ovaire artificiel Cellules du stroma Matrice Follicules isolés Fragments ovaire conservés Cryoconservation ovarienne : Etat des lieux de l’offre de soin (données du fichier national du GRECOT) PECH J.C; POIROT C; PIVER P; RAYNAUD K. LIEUX DES PRELEVEMENTS AMIENS (8) LILLE (140) ROUEN (121) REIMS (41) BOIS GUILLAUME (10) PARIS CAEN (10) (724) ANGERS (1) NANTES (234) NANCY (49) STRASBOURG (17) BESANCON (47) TOURS (10) CLERMONT-FERRAND (43) LYON (98) LIMOGES (45) SAINT-ETIENNE (1) BORDEAUX GRENOBLE (30) (44) TOULOUSE (50) MARSEILLE (51) MONTPELLIER (2) NICE (24) EVOLUTION DU NOMBRE DE PRELEVEMENT N = 1800 115 110 121 2 1 5 12 24 39 42 48 61 177 194192 161 162 125 134 73 2 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 DISTRIBUTION PAR GROUPE D’AGE < 12 ans =12 <18 ans 958 >= 18 ans 455 312 382 M = 18,1 ans +/- 9,6 DISTRIBUTION PAR GROUPE DE PATHOLOGIE 816 45% 762 42% 212 13 % Pathologies hématologiques malignes Tumeurs solides Pathologies non malignes DISTRIBUTION DES PATHOLOGIES HEMATOLOGIQUES MALIGNES N = 816 T.cell dendritiques 1 Myélome 7 Aplasie médullaire 20 leucémies chroniques 24 myélodysplasie Lymphomes N. H. Leucémies aïgues M. de Hodgkin 31 100 299 334 DISTRIBUTION DES PATHOLOGIES NON MALIGNES Hémoglobinopathies Drépanocytoses SS (66) Thalassé Thalassémies majeures (14) Autre (1) LEAD (15) PAN (4) Maladie de Wegener (3) Syndrome de Goodpasture Purpura thrombopé thrombopénique idiopathique Vascularite autoauto-immune Polyangé Polyangéite microscopique Myé Myélite autoauto-immune Sclé Sclérodermie systé systémique Amylose Autre (4) Syndrome de Turner (40) Dysgé Dysgénésie gonadique Syndrome BPES/FOXL2 (3) Galactosé Galactosémie congé congénitale Aplasie mé médullaire Ané Anémie de Fanconi (5) Lymphohystiocytose familiale (3) Maladie de Shwachman Maladie de ChediakChediak-Higashi Hémoglobinurie paroxystique nocturne Mutation BRCA1/Cancer ovaire Insensibilité Insensibilité aux androgè androgènes Syndrome de Griscelli type II (2) Porphyrie congé congénitale Maladie de Hurler (2) Pathologies autoauto-immunes : maladies gé génétiques : IOP Autres : Ovotestis IOP primitive (10) Kystes ovariens/endométriomes (12) Déficit immunitaire sé sévère (12) Néphropathie avec hyalinose segmentaire et focale INDICATIONS DES CRYOCONSERVATIONS 870 201 360 192 Trt pré greffe Chimio. Ovariectomie 84 Chimio + radio 50 Radio. 42 IOP NR Résultats dans le cadre de la préservation de fertilité Sa fertilité Conservation embryonnaire **Méta-analyse (Friedler, 2012) -7 articles -218 patientes -1253 témoins -Moins d’ovocytes (10,8 vs 19) ** Courbière B, 2013 27% enfants/couple Conservation ovocytaire Ovo mature 6 naissances Conservation cortex ovarien Ovo maturé in vitro Pas de grossesse Au moins 50 enfants En pratique Indication princeps : Les traitements Indications de la cryoconservation d’ovaire Absolues Alkylants à forte dose Radiothérapie corporelle totale Ovariectomies Congélation d’ovocytes et/ou d’embryons Quand une stimulation de l’ovulation est possible Choix patiente et/ou de l’équipe Quand il ne faut pas être drastique pour la fonction ovarienne : Nouvelles molécules : risque inconnu Quand chimiothérapie pas totalement gonadotoxique En secours……!!??? Au total Il faut informer et proposer les techniques de préservation de fertilité, si nécessaire Beaucoup de travail sur les indications++++ Beaucoup de travail sur les utilisations++++ Choisir la technique la plus adaptée Association des techniques Suivi nécessaire : efficacité des traitements et des techniques Merci beaucoup
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