ÉDITION SPÉCIALE RÉALISÉE PAR LES ÉTUDIANTS DE L’ECS-IEJ S U P P L É M E N T - L’ E X P R E S S N ° 3 3 2 3 D U 1 1 A U 1 7 M A R S 2 0 1 5 STRASBOURG ROBERT WALTER - BADIAS/ANDIA voit-elle vraiment la vie en vert ? Une avance que la France lui envie Des ambitions écologiques Encore de gros points noirs L’ENTRETIEN Ungerer TOMI « Je me suis battu toute ma vie contre le fanatisme » Crédit photos : Conseil de l’Europe, Parlement européen, F.Maigrot, J.Dorkel. STRASBOURG CAPITALE EUROPÉENNE, VILLE D’EXCELLENCE Excellence démocratique Excellence humaniste Excellence scientifique Ban Ki-moon Secrétaire général des Nations unies au Forum Mondial de la Démocratie à Strasbourg. L’événement réunit, une fois par an depuis 2012, les dirigeants et les voix émergentes du monde entier pour échanger sur des expériences et des bonnes pratiques en matière de gouvernance démocratique, de participation citoyenne, de journalisme responsable… Le Pape François Berceau de l’humanisme rhénan, puis ville symbole de la paix et de la réconciliation, c’est à Strasbourg que se retrouvent les grands de ce monde pour rappeler les idéaux qui ont inspiré l’Europe. C’est ce qu’a fait le Pape François le 25 novembre dernier, lors de sa visite au Parlement européen et au Conseil de l’Europe. Martin Karplus, Jean-Marie Lehn et Jules Hoffmann 3 Prix Nobel en activité à l’Université de Strasbourg, le meilleur de la recherche au service du meilleur de l’enseignement. STRASBOURG L’Université de Strasbourg est la 1re université de France par sa diversité (152 nationalités présentes) et la seule université française dans le top 100 du classement de Shanghai (hors Paris). Sommaire L’EXPRESS / 3 N° 3323 - Semaine du 11 au 17 mars 2015 WWW.LEXPRESS.FR MORGANE STEMMELIN L’édito 10 EN COUVERTURE Strasbourg veut voir la vie en vert de Christophe Barbier/ DU VERT DANS L’AIR Réaliser un journal, c’est jouer un match de rugby. Il faut tenir compte de l’adversaire (la concurrence !), il faut affronter les aléas météorologiques (la crise) et compter avec les caprices du ballon (l’imprévisible actualité…). Pour l’emporter, il faut donc composer une équipe comme au rugby, avec des talents variés : les costauds qui poussent en mêlée (ceux qui vont chercher le chiffre d’affaires publicitaire), les demis malins qui distribuent les passes (les journalistes qui réalisent enquêtes et interviews) et les arrières infatigables qui courent sans cesse (les responsables de la vente au numéro) ; sans oublier la préparation scientifique du match (le site Web...). Le Défi M6-L’Express des Grandes Ecoles, c’est donc une aventure collective où chaque domaine est crucial, où il faut sans cesse transformer l’essai. Les étudiants abordent tous les aspects du métier, en explorant l’un des aspects de leur ville. Car le véritable sens du Défi, c’est de parvenir à lever le voile sur un pan inédit de la cité. A Strasbourg, les étudiants de l’ECS et de l’IEJ relient le passé au futur, en recueillant les confidences de Tomi Ungerer, l’homme de l’identité alsacienne, tout en explorant le puissant effort écologique de la ville. Si les modes de transport ont, depuis longtemps, viré au vert, et si la géothermie promet de réchauffer bientôt les habitants, il manque à la ville un air vraiment pur : que les idées soufflent ! avec BADIAS/ANDIA.FR 04 ENTRETIEN Tomi Ungerer ROBERT WALTER ÉDITION SPÉCIALE Ce supplément de L’Express a été réalisé par les étudiants de l’European Communication School (ECS) et de l’Institut européen de journalisme (IEJ) de Strasbourg. Chaque jour l’édito vidéo sur Lexpress.fr 18 DR BRÈVES ET AGENDA Retrouvez l’équipe sur http://defigrandesecoles.lexpress.fr/strasbourg-ecs-2015 Ce magazine a été conçu, écrit et réalisé par les étudiants de l’ECS-IEJ Strasbourg, parrainés par Mylène Sultan. L’ÉQUIPE Coordinatrice : Shiwa Sahbai Rédaction : Gilles Campos, Mégane Dongé et Antoine Kuhn Photo : Pierre Becht et Tanguy Schmitt Publicité : Amandine Munier, Morgane Pedrini et Marie Furlan Promotion des ventes : Yuri Srinarong Responsable web : Pierre Becht Trésorerie : Shiwa Sahbai Nous tenons à remercier Mylène Sultan, notre marraine de rédaction, Sébastien Dufour, notre parrain publicité, Grégory Desnos, notre parrain vente, Stéphane Renault et Tony Douchet. Un grand merci à l’administration de l’ECS-IEJ Strasbourg, tout particulièrement à Sailesh Gya, à Luc Buckenmeyer, à Jacques Rigaud, à Quentin Bolmont, à Willy Aboulicam et à l’équipe événementiel pour leur soutien sans faille. Merci à toutes les personnes interviewées, à nos partenaires et à tous nos camarades et amis qui ont participé à la réussite de ce magazine. GROUPE EXPRESS ROULARTA Directeurs généraux : Corinne Pitavy, Christophe Barbier Directeur de la publication : Christophe Barbier L’EXPRESS Directeur de la rédaction : Christophe Barbier Directeur général adjoint : Eric Matton Editeur délégué : Tristan Thomas Rédaction en chef : Philippe Bidalon Réalisation couverture : Dominique Cornière Réalisation : Cédric Pontes Secrétaire de rédaction : Sylvie Nouaille Photogravure : L’Express Fabrication : Catherine Pégon Publicité : Partenaire Développement Délégué régional : Grégory Desnos Direction des ventes : Sophie Guerouazel Coordination L’Express : Tony Douchet, Stéphane Renault, Virginie Skrzyniarz CPPAP n° 0313 c 82839 ; ISSN no 0014-5270 N° 3323 / 11 mars 2015 4/L’EXPRESS L’entretien Rentré dans son Irlande d’adoption après un voyage à New York où une exposition lui est consacrée, Tomi Ungerer ne manque pas d’activité. Il vient d’achever une série de collages, des grandes sculptures pour un musée de Zurich, travaille à un livre de poèmes pour enfants… A 83 ans, la verve du grand dessinateur alsacien est toujours vive et sa colère intacte, surtout lorsque l’on aborde ses sujets favoris : le racisme, le fanatisme, la liberté d’expression… Rencontre avec un dessinateur engagé et entretien vérité, comme une leçon de vie. Propos recueillis par Gilles Campos Tomi Ungerer « Je me suis battu toute ma vie contre le fanatisme » Première incontournable question : comment avez-vous vécu l’effroyable drame de Charlie Hebdo en janvier ? Quelles leçons en tirez-vous ? a Les menaces de mort, j’ai bien connu ça. Lorsque je suis arrivé en irlande en 1972, je recevais des lettres de patriotes français qui voulaient me descendre en raison de mes initiatives franco-allemandes : « Sale Boche », « Quand tu reviens en France, on te descend »… J’ai eu droit à tout cela. Donc, je sais ce qu’ont pu ressentir les dessinateurs de Charlie Hebdo avant ce jour fatal. Les événements de janvier dernier nous obligent à réfléchir. Le terrorisme ne vient pas de nulle part. il est sans doute lié aux frustrations de la communauté arabe en France. Ce n’est pas une excuse ou une apologie, mais aujourd’hui, d’une certaine manière, nous le payons. Je reproche à la société française d’avoir manqué de respect vis-à-vis des Arabes. Je me souviens d’un jour, j’étais à Strasbourg et il pleuvait énormément. Je me suis réfugié dans un kiosque, de jeunes Arabes sont venus discuter avec moi autour d’une cigarette. ils m’ont dit «APourquoi les gens ne sont pas gentils avec nous, comme vous l’êtes ?A» C’est significatif du racisme qu’ils ressentent. La société française n’a pas été «AgentilleA» avec eux, on ne les a pas intégrés. Avec Jack Lang, nous allions enseigner N° 3323 / 11 mars 2015 dans les écoles tout ce que le monde musulman nous a apporté, sur le plan de la culture,Aetc. Ce respect dû à l’autre, je ne le trouve nulle part dans la presse, personne ne réfléchit à cela. maintenant, nous avons une troisième guerre mondiale contre des fanatiques. Le fanatisme… Toute ma vie, je me suis battu contre ça ! Comment pourrait-on réagir ? a notre société devrait faire un réel mea culpa. mais, vous savez, une blessure ne se répare pas aussi facilement. Pour la cicatrisation, il faut parfois des années. mais il n’est jamais trop tard… Les deux éléments indispensables à ce monde, ce sont le respect et la bonne volonté. Pour l’heure, nous n’en sommes qu’au début… il va y avoir d’autres attentats, une guerre est déclarée. Pour revenir aux caricatures de Charlie Hebdo, n’y a-t-il jamais eu un dessin ou écrit que vous avez regretté d’avoir publié ? a Je me suis toujours battu pour des causes que j’avais choisies. et je n’ai jamais regretté la publication de quoi que ce soit. J’ai eu pas mal de scandales, mais je n’en regrette aucun. C’est l’intégrité de mon opinion qui était en jeu. Avez-vous eu des modèles dans votre travail ? Des exemples que vous aviez envie de suivre ? a non, pas un modèle en particulier. Je préfère parler L’entretien L’EXPRESS/5 d’influences… J’en ai subi des centaines durant ma carrière. Je considère que l’artiste n’est qu’un jalon qui parcourt une distance déjà marquée par d’autres artistes qui l’ont influencé. Et chacun, ensuite, laisse sa trace pour les autres. Je n’ai pas le sentiment d’avoir été influencé par un artiste plus que par un autre. Du reste, la diversité de mes livres le démontre : j’ai publié plus de 140 livres… Revenons à votre parcours… Vous avez débarqué à New York en 1956 et pendant quarante ans, vous avez été censuré. Pourquoi ? a Lorsque je suis arrivé à New York, la ville était une forteresse où se réfugiaient tous les gens qui en avaient assez du racisme et du maccarthysme. Si j’ai été censuré, c’est en grande partie à cause de mes affiches contre la guerre du PROLIXE Tomi Ungerer a écrit plus de 140 livres dans sa carrière. Vietnam. J’ai même été kidnappé ! Vous, kidnappé ? Racontez-nous ça ! a Un jour de janvier 1964 alors que je rentrais de France, trois colosses à la carrure impressionnante m’attendaient à l’aéroport. Ils ont exigé que je les suive, « Les événements de Charlie m’ont dévêtu et interrogé vingt-quatre heures Hebdo nous obligent à réfléchir. durant sous la lumière de projecteurs violents… Le terrorisme ne vient pas A cause de vos affiches contre la guerre au Vietnam ? de nulle part » a Pas exactement. En janvier 1964, en pleine ••• N° 3323 / 11 mars 2015 ROBERT WALTER ROBERT WALTER INTERNATIONAL Avec Claire Gilman, commissaire de l’exposition qui lui est consacrée à New York. L’entretien 6/L’EXPRESS TOMI UNGERER EN 7 DATES 1931 Naissance de Jean-Thomas Ungerer à Strasbourg, le 28 novembre. 1946 Explore la France à vélo. 1956 Premier voyage à New York. 1971 Installation en Irlande, pays d’origine de sa femme. 1998 Prix Hans Christian Andersen, la plus haute distinction pour un dessinateur de livres pour enfants. 1988 Pour le bi-millénaire de Strasbourg, réalise l’Aqueduc de Janus, situé à l’arrière de l’Opéra national du Rhin. 2007 Ouverture du musée Tomi-Ungerer à Strasbourg. de Chine ont décidé d’établir des relations diplomatiques. RÉACTION Le dessin qu’il a tweeté après Les journaux new-yorkais pour lesquels je dessinais m’ont l’attentat de Charlie hebdo, en janvier. demandé de me rendre à Pékin prendre le pouls de la Chine. Malheureusement pour moi, le ministère américain des Affaires étrangères (State Department) m’a appelé à Strasbourg pour me dire que si je m’y rendais, je n’aurais plus le droit de revenir aux Etats-Unis. A l’époque, j’avais toute ma vie dans ce pays : ma femme, mes affaires, mon travail… J’ai donc décidé de ne pas aller en Chine mais de rentrer aux Etats-Unis. Et quand je suis arrivé à l’aéroport, il y a eu ce rocambolesque épisode de l’enlèvement. Je n’ai jamais su si c’était la CIA ou le FBI qui l’avait organisé mais, à partir de ce moment-là, les harcèlements des services américains ont été permanents. J’étais suivi et mon téléphone était sur écoute. Quels liens entretenez-vous aujourd’hui avec l’Alsace ? a Nous avons aujourd’hui des rapports un peu éloignés… Mais il y a quarante ans, lorsque j’ai milité pour l’amitié franco-allemande, je me sentais très proche de l’Alsace. Je me suis toujours battu pour ça. Il y a des gens qui embrassent une cause et qui finissent en prison. Moi, j’ai été décoré ! Apparemment, j’ai fait le bon choix ! C’est notre luxe à nous, Alsaciens, d’être entre la France et l’Allemagne. C’est devenu une chance, après avoir été une malchance dans l’Histoire. Nous avons quand même vécu un miracle unique. Celui de deux pays qui se sont combattus, qui se sont charcutés pendant des siècles, et qui, finalement, se tombent dans les bras. Cela n’a jamais eu lieu dans l’histoire du monde. C’est une immense fierté que d’avoir participé à ce rapprochement, car il n’y aurait pas d’Europe sans la France et l’Allemagne aujourd’hui. « L’Alsace a subi un assassinat Comment avez-vous nourri à distance votre amour de l’Alsace ? culturel de la part de la France a J’ai passé treize ans aux Etats-Unis, et au bout de ce temps, j’y ai presque laissé mon alsacien… à partir de la Première Guerre Quand j’ai quitté les Etats-Unis en 1971, je me mondiale » suis de nouveau «Gremis dans le bainG», grâce à Germain Muller, auteur, chansonnier, humoriste. C’est lui qui m’a aidé et m’a décerné le Bretzel d’Or en Dans le pays de la liberté et de l’égalité… Je me suis battu 1981 [remis par l’Institut des arts et traditions populaires énormément là-dessus au côté d’André Bord (qui a été plud’Alsace, NDLR]. C’est à partir de ce moment que je me sieurs fois ministre et secrétaire d’Etat). Concernant l’idensuis réengagé. C’est aussi à cette époque que j’ai reçu des tité alsacienne, je pense qu’elle existe de moins en moins. lettres anonymes en Irlande. Mon slogan était… «GL’Alsace, Il n’y a plus d’Alsace. C’est devenu une région française. c’est comme les cabinets, toujours occupéeG» ! Il ne nous reste plus que notre accent. L’Alsace a subi un assassinat culturel de la part de la France, et ce à partir de Pensez-vous que l’Alsace puisse perdre la Première Guerre mondiale. Des instituteurs français faison identité en fusionnant avec la Lorraine saient bouffer du savon aux élèves lorsqu’ils disaient un et la Champagne-Ardenne ? a Je trouve toute cette histoire de réforme très jacobine. mot en alsacien ! J’ai connu la même chose après la Seconde Il y a encore peu de temps, un instituteur pouvait être arrêté Guerre mondiale. On était puni de deux heures de retenue s’il enseignait l’allemand ou l’alsacien à l’école primaire. ou d’une paire de gifles pour un mot en alsacien. Un ••• N° 3323 / 11 mars 2015 DIOGENES VERLAG AG ZURICH/TOMI UNGERER ••• Guerre froide, la France et la République populaire appartements d’exception du studio au 5 pièces nouvelle tranche rendez-vous dans notre ** espace de vente (presqu’île malraux - arrêt tram w. churchill) ** à proximité de l’uGc icade-immobilier-neuf.com 0 810 410 810 prix d’un appel local depuis un poste fixe non surtaxé icade-3blackswans.com les mardi, mercredi et jeudi : 14h00 à 18h30 les vendredi et samedi : 10h30 à 18h30 une co-promotion ica-exp-11-03-15. Document et illustrations non contractuels, dus à une libre interprétation de l’artiste et susceptibles de modification pour raisons techniques ou administratives. crédits photos : architecte anne Demians *3 cygnes noirs / cristal bleu / ciel bleu strasbourG vu De haut DÉTERMINÉ A 83 ans, Tomi Ungerer a des projets plein la tête. MATHIEU BERTOLA IDÉAUX Discrimination, liberté, paix, des sujets primordiaux pour le dessinateur. L’entretien DIOGENES VERLAG AG ZURICH/TOMI UNGERER - MUSEES DE LA VILLE DE STRASBOURG/MATHIEU BERTOLA 8 / L’EXPRESS « Ce musée m’a aidé à tirer un trait sur le passé. Je me sens comme un fantôme qui a trouvé son Opéra » ••• véritable assassinat culturel… C’est pour cela que j’ai foutu le camp, j’en avais marre ! « Être Alsacien » aujourd’hui, ça ne signifie plus rien ? a Je n’irais pas jusque-là. Il y aura toujours une identité alsacienne. En revanche, la culture alsacienne a été démolie. J’en parle dans mon livre A la guerre comme à la guerre*. Un musée à votre nom a été inauguré à Strasbourg, en 2007. Un événement plutôt rare pour un artiste vivant. Quel effet cela fait-il ? a A part le musée Soulages, à Rodez, c’est unique ! C’est aussi dû au fait que j’ai toujours beaucoup donné à la ville de Strasbourg. Ce musée m’a fait un bien énorme. En plus de cela, j’ai un certain complexe d’infériorité : lorsque j’écris un livre, je ne veux plus jamais le revoir ; lorsque je vois mes dessins accrochés au mur, cela me gêne. Ce musée m’a aidé à dépasser ce complexe. Il m’a aidé à tirer un trait sur N° 3323 / 11 mars 2015 le passé. Comme je l’ai dit à l’époque, « Je me sens un peu comme un fantôme qui a trouvé son Opéra » ! Depuis que ce musée existe, j’ai recommencé à zéro, par exemple avec des sculptures. Pour la première fois de ma vie, je suis vraiment content de ce que je réalise. Ce musée a été un exorcisme avec toute l’œuvre du passé. Comme si je m’étais débarrassé de ce passé. Parlons maintenant de l’avenir, n’avez-vous pas dans l’idée de revenir vivre un jour dans la capitale européenne ? a Je ne pense pas, car l’Océan m’est indispensable. Si je n’ai pas la mer, ça ne va pas. Le moment le plus important de ma vie, c’est lorsque j’ai découvert la mer pour la première fois, près de Cherbourg. Et à Strasbourg, il n’y a que le Rhin… Pour que je revienne, il faudrait qu’il déborde (rires). * Ecole des loisirs, 2002, 7,50 €. SOYEZ EXIGEANT :) Source indépendante et familiale Légère, très faiblement minéralisée: 50 mg/L, Celtic est particulièrement recommandée aux femmes enceintes et pour la préparation des biberons des nourrissons. Au coeur du Parc Naturel des Vosges du Nord, classé Réserve Mondiale de Biosphère par l’UNESCO. Mesures bio-électroniques 7,5 Oxydo-réduction rH2 30,5 Résistivité (ohms) 8930 Minéralisation (mg/l) URANIUM <0,2 µg/L Bouteille en PET Sans bisphénol A Sans phtalates 50 0,30€ Nature de réduction immédiate 6 bouteilles 1,5 sur un pack de 6 bouteilles de 1,5L Nature Ofre valable jusqu’au 31/12/2015 COUPON 2015 - 0.30E Code coupon n° 2912657819839 Sur présentation de ce bon à la caisse, votre magasin vous fera bénéfcier d’une remise de 0,30€. L’utilisation de ce bon pour tout autre achat donnera lieu à des poursuites. Un seul bon accepté par produit. 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TANGUY SCHMITT 12/ CHANTIER L’écoquartier Brasserie sera achevé en 2016. L es ouvriers travaillent sur les immeubles de la «ABrasserieA» de Cronenbourg, quartier situé à quinze minutes du centre-ville. Le bruit des pelleteuses et le fracas des marteauxpiqueurs résonnent dans les appartements neufs. Tout n’est pas encore vert sur ces 30 000Amètres carrés appartenant à la Société d’aménagement et d’équipement de la région... Mais certaines façades colorées valent déjà le coup d’œil, même si ce n’est pas l’esthétique qui a motivé les nouveaux habitants. «AC’est avant tout un choix personnel et écologiqueA», explique Guillaume Libsig, l’un des jeunes résidents de cet écoquartier, le premier sur le point d’être achevé parmi six autres projets similaires dans Strasbourg et son agglomération. «ADanubeA» en N° 3323 / 11 mars 2015 centre-ville, « Bohrie » du côté d’Ostwald, « Les portes du Kochersberg » à Vendenheim, « AdelshoffenA» à Schiltigheim, et, enfin «ALes TanneriesA» au nord-est de Lingolsheim… L’objectif ? «AAnticiper la ville de demain, en étant exemplaire sur les questions de l’énergie, de la gestion des déchets et des transportsA», résume Alain Jund, adjoint au maire, en charge de l’urbanisme et de la transition énergétique. Derrière ces mots de l’élu EuropeEcologie-Les Verts (EELV), qui évolue dans la majorité municipale rose-verte aux manettes de Strasbourg depuis 2008, se lit le long cheminement de la capitale européenne pour devenir une ville plus respectueuse de l’environnement. En la matière, Strasbourg revient de loin. Sa prospérité, c’est l’industrie qui la lui a apportée. Elle a commencé avec la fabrication automobile, installée dès 1911 par Emile Mathis – entre les deux guerres, l’entreprise se hissera au troisième rang des constructeurs français, la plaine des Bouchers devenant une zone industrielle qui employait quelque ••• LES BONS CHIFFRES DU VÉLO 4 400 Vélhop disponibles. 360 rues à sens unique équipées d’un double sens cyclable. 19 000 arceaux de stationnement pour les vélos. 310 000 vélos chez les particuliers. 6 000 vélos circulent chaque jour place de l’Etoile. 500 km de pistes cyclables dans la communauté urbaine de Strasbourg. 18 stations automatiques pour les Vélhop. les HAPPY HOURS de McDONALD’S 2 * TM € De 14h à 18h. Et à partir de 19h à l’achat d’un menu Maxi Best Of ™ McFlurry™ Filet-O-Fish ™ Chicken McNuggets™ 6Mx Big Mac™ Offre non cumulable avec d’autres promotions. Durée limitée * Heures heureuses Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas. www.mangerbouger.fr Dans vos restaurants McDonald’s ™ de : 67 : Brumath - Erstein - Haguenau - Strasbourg et CUS - Wissembourg 68 : Altkirch - Cernay - Guebwiller - Mulhouse et agglomération - Saint-Louis En couverture /La vie en vert ? ment de la ville doit surtout beaucoup au commerce lié à l’Ill et au Rhin, une activité séculaire, qui s’est prodigieusement accrue à partir de 1927 et la création du Port aux pétroles, dans le quartier de la Robertsau, une zone de stockage des hydrocarbures, agrandie en 1963. A ajouter à cet important héritage industriel : les conséquences de l’ère du tout-automobile.Avec la place de la Cathédrale envahie de voitures, celle du Château transformée en parking, celle d’Austerlitz, utilisée comme gare routière jusqu’à il y a peu… Aujourd’hui, tous ces lieux emblématiques de la ville ont été rendus aux piétons. Sans ménagement : 75 % des places de stationnement ont ainsi été supprimées à Austerlitz, le parking de la place du Château a disparu et, devant Notre-Dame de Strasbourg, plus aucun véhicule ne vient gêner les passants. Dans le centre-ville, la voiture appartient désormais au passé, un autrefois si ancien que l’on a peine à imaginer le paysage d’il y a quelques décennies. C’était pourtant il y a moins de trente ans… En 1989, à son arrivée à la tête de la ville et de la Communauté urbaine (jusqu’en 1997, puis en 2000 et 2001), la jeune socialiste Catherine Trautmann engage le chantier du tramway. Et c’est une révolution. « Ce nouveau mode de transport a été le véritable déclencheur du projet global de transformation de la ville, estime aujourd’hui Alain Jund. On est alors passé d’une conception de la route à la celle de la rue, en repensant l’aménagement de l’espace urbain, en tenant compte des piétons, des vélos…O» Ce «Omerveilleux outil d’apaisement et d’aménagementO» – pour reprendre le mot de Fabienne Keller, ancienne maire (UMP) de Strasbourg (2001-2008), actuellement conseillère municipale et sénatrice – pourrait même traverser les frontières d’ici à 2020. Pour rallier Kehl, la ville frontalière allemande séparée de la capitale alsacienne par le Rhin. Un retour aux sources, au fondO: l’inspiration de cette révolution des transports ne vient-elle pas d’outre-Rhin ? C’est en observant ce qui se passe audelà des frontières que Strasbourg a obtenu son statut d’avant-gardiste… N° 3323 / 11 mars 2015 FLEUVE L’Ill est un espace de loisir et de tourisme apprécié des Strasbourgeois. EUROMETROPOLE (CUS) ••• 4 500 personnes. Le développe- Fribourg, Copenhague, Malmö, Bâle ont fait figure de références pour elle. Une avance qui se traduit aujourd’hui par un centre-ville majoritairement piéton et cyclable, avec le tramway pour ossature. Vélhop est victime de son succès La Communauté urbaine de Strasbourg (CUS, devenue Eurométropole) compte un tissu dense de pistes cyclables, long de plus de 500Okm, soit le plus grand réseau vélo de France. Place de l’Étoile, 6 000Odeux-roues passent quotidiennement devant la Cité de la musique et de la danse ! Un engouement lié bien sûr à la mise en place du Vélhop (en 2010), un système de partage semblable au Vélib, desservi par une vingtaine de stations implantées dans les rues de Strasbourg et qui compte de nombreux fidèlesO: «OPour me rendre à mon travail, je privilégie désormais le vélo, témoigne Anne, une abonnée. Je mets trente minutes pour traverser la ville là où je restais une heure et demie en voiture, bloquée dans les embouteillages !O» Le dispositif est même victime de son succèsO: il faut patienter plusieurs mois pour obtenir un abonnement. La voiture n’a pas disparu pour autant. Elle s’est adaptée aux nouveaux modes de consommation. Pour économiser le carburant, quelques Strasbourgeois VÉLO L’Eurométropole est parcourue par 500 km de pistes cyclables. ont créé en 2001 l’association Auto’trement. Pariant sur la location de courte durée et en libre-service, la structure s’est transformée en société coopérative d’intérêt collectif (Scic) et a changé de nom, devenant Citiz. 43O% des adhérents ont renoncé à l’achat d’une voiture pour privilégier Citiz et 31O% d’entre eux ont vendu leur véhicule pour s’associer à ce nouveau mode de transport. L’an dernier, le réseau s’est étendu à toute l’Alsace pour mettre à disposition 130Ovéhicules dans 67Ostations, utilisés par 3200 adhérents aux quatre coins de la région. TANGUY SCHMITT 14/ L’EXPRESS/15 Reste que, malgré ces avancées, Strasbourg aligne quelques mauvais points. D’abord, celle qui faisait figure de pionnière il y a encore dix ans est désormais rattrapée par d’autres villes françaises. « C’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’aménagement de la ville », estime Fabienne Keller. « Nous sommes dans un tout-béton qui manque d’harmonie », poursuit la sénatrice, en faisant allusion aux nouvelles constructions qui se profilent en direction du Rhin. Pollution de l’air : les poids lourds en cause Autre gros point noir : la qualité de l’air. Comme quinze autres grandes zones urbaines françaises, Strasbourg dépasse plusieurs fois par an les seuils de pollution tolérés en Europe. Les cartes publiées chaque jour par l’Agence pour la surveillance de la pollution atmosphérique de Strasbourg (Aspa) se lisent sans ambiguïtéE: sur une échelle de 1 (très bon) à 8EetE+E(mauvais), le secteur situé aux abords de l’A 35 – où demeure 11E% de la population strasbourgeoise – obtient régulièrement 8… Du coup, les alertes aux microparticules, plus fines qu’un cheveu et qui s’infiltrent facilement dans les bronches, obligent les automobilistes à limiter leur vitesse sur l’autoroute. Les déplacements sont alors déconseillés aux personnes fragiles (enfants, asthmatiques…). Les élus sont bien conscients de la mauvaise qualité de l’air et estiment que ces taux élevés sont la conséquence du trafic des poids lourds. Du coup, l’idée du grand contournement ouest (GCO), ce serpent de mer dont les Strasbourgeois parlent depuis quarante ans, refait surface… Pour ses partisans, il s’agit de fluidifier le trafic sur l’A4Eet de faire sauter les bouchons, responsables de la pollution. Empruntée par les camions qui vont et viennent d’Allemagne, l’A4, avec ses 150 000Evéhicules/jour au niveau des quartiers Ouest de Strasbourg, pourrait être désengorgée par le GCO. Pour les opposants au projet, cet argument ne tient pas, ni quant au raisonnement, ni quant au tracé. Ainsi, le puissant collectif d’association Alsace Nature (associations et militants écologiques) estime que le GCO ne ferait qu’augmenter le trafic et le déplacer dans la campagne strasbourgeoise, provoquant davantage de pollution dégagée par les voitures roulant majoritairement au diesel. Le GCO mettrait également en péril le fameux grand hamster d’Alsace, un rongeur local menacé d’extinction ! Ce bras de fer se retrouve dans la majorité PS/EELV au pouvoir à Strasbourg, les premiers soutenant le projet alors que les seconds n’en voient pas l’utilité. Autre paradoxe, la construction des écoquartiers en partie sur des friches dont le sous-sol est pollué ou situées le long d’axes routiers très fréquentés ! Comme le quartier Danube, en centre-ville, où, dans certains endroits, les habitants ne pourront pas faire pousser de légumes. «ENous sommes là sur une ancienne usine à gaz, rappelle Alain Jund, nous ne pouvons qu’assumer notre héritage.E» L’écologie jusque dans l’assiette ? Les Strasbourgeois inventifs, volontiers pédaleurs et adeptes des trams et des bus, sont-ils devenus écolos ? Difficile à dire… En tout cas, ils soignent leur alimentation, comme en témoi- ••• TANGUY SCHMITT « Les automobilistes doivent limiter leur vitesse sur l’autoroute lors des alertes aux microparticules » RÉSEAU Sept lignes de tramway desservent 69 stations. LE TRAM, 20 ANS DÉJÀ ! Le 26 novembre 1994, Strasbourg inaugure sa première ligne de tramway, qui relie, sur près de 10 km, le quartier de Hautepierre à celui du Baggersee. Aujourd’hui, la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) exploite 7 lignes de tramway utilisées chaque jour par 120 000 passagers et qui desservent 69 stations. La ville a mis en place des parkings relais-tram pour inciter les automobilistes à utiliser ce mode de transport pour se rendre en centre-ville, limitant ainsi les émissions de gaz à effet de serre et allégeant les parkings. Pour aller plus loin et permettre de traverser les frontières, Strasbourg et l’Allemagne vont agrandir la ligne D Rotonde-Aristide Briand jusqu’à la ville frontalière, Kehl. L’Etat fédéral allemand a accordé une aide de 19 millions d’euros pour ces travaux. « Toutes les conditions sont réunies pour la réalisation de l’extension du tram vers Kehl, a récemment annoncé Roland Ries, le maire de Strasbourg, qui estime que cette liaison facilitera les interactions entre Strasbourg et Kehl et permettra également de structurer le développement urbain. L’inauguration du nouveau tronçon aura lieu en 2016. • M. D. N° 3323 / 11 mars 2015 16/ En couverture /La vie en vert ? duits de la ferme, en pleine expansion dans la capitale alsacienne. 5 % des ménages de l’Eurométropole sont aujourd’hui clients des paniers du Maraîcher, de Mariette ou du Petit Lucien, distribués par La Coccinelle d’Alsace ou Campus vert qui se partagent le marché. Le principe est simple : des compositions de fruits et légumes de tailles et de prix différents, proposées entre 5 et 30 euros, réputés d’un bon rapport qualité-prix. « C’est rare de trouver autant de fruits et légumes d’une telle fraîcheur pour 10 euros », affirme Marie, une étudiante adepte de ce système. Et l’ouverture d’un nouveau point de vente de produits de la ferme, La Nouvelle Douane, en plein centre-ville, conforte le phénomène. Dans cette boutique regroupant 22 agriculteurs, c’est la vente directe du producteur au consommateur qui est privilégiée. Ce fameux « circuit court » qui est aussi une façon de s’approvisionner localement en se montrant respectueux de la planète. Pour impliquer les Strasbourgeois dans une vision écologique, la ville va prochainement faire la promotion de l’opération nationale baptisée « Les familles à énergies positives », pilotée dans la région par Alter Alsace Énergies. Elle consistera à proposer un défi à une cinquantaine de familles afin qu’elles consomment moins d’énergie et en constatent les conséquences sur leur vie quotidienne et leur pouvoir d’achat. La géothermie, prochaine étape Plus innovant, voire révolutionnaire : le projet de centrale géothermique en pleine agglomération, porté par le groupe privé Fonroche et soutenu par EUROMETROPOLE (CUS) ••• gnent les ventes de paniers de pro- PIÉTONS Dans le centre-ville, la voiture appartient désormais au passé. « En matière d’environnement, nous avons pris de l’avance sur le retard des autres villes » la municipalité. La technique de la géothermie profonde ramène à la surface, sous forme de fluide, des vapeurs d’eau chaude emprisonnées à 2 500 m de profondeur. Une fois transformée, leur énergie thermique, d’une température de 170 °C, alimentera les équipements. Mettant en avant les caractéristiques spécifiques au sous-sol alsacien, Fonroche se propose de construire quatre unités de cogénération qui pourraient fournir 80 % des besoins en chaleur de l’agglomération à un coût de 30 à 40 % moins élevé que celui du gaz naturel. Mais de nombreuses études sont encore nécessaires pour valider les aspects techniques et environnementaux et rassurer les habitants. Cette initiative énergétique peine donc à voir le jour. Tout comme pour les écoquartiers, l’arrivée du tramway, ou encore le bannissement de la voiture en centre-ville, les discussions risquent de s’éterniser entre riverains, experts, politiques… « Pour l’heure, en matière d’environnement, nous avons simplement pris de l’avance sur le retard des autres villes », note avec humour Alain Jund. Il ne faudrait pas que la tendance s’inverse ! • MOTIVÉ Joël Henry a modifié ses habitudes pour vivre de manière plus écologique. N° 3323 / 11 mars 2015 T. SCHMITT UN ÉCOCITOYEN MODÈLE A 60 ans, Joël Henry vit de la manière la plus écologique possible. En 2004 il participe au projet « Zone Climat Test » qui vise le quartier du Neudorf… et y prend goût. « Il s’agissait de réduire la consommation de CO2 des foyers, d’adopter une nouvelle alimentation et de sensibiliser les habitants au tri des déchets », explique-t-il. Pari réussi. « Ma femme Maïa et moi-même avons banni la voiture au profit du train ou du vélo. » D’autres habitudes ont été modifiées : choix d’aliments bio, pour manger plus sainement et aider les maraîchers locaux, abandon du mazout pour un poêle à bois, fabrication du compost… Prochaine étape : une installation dans un écoquartier. Un pas de plus vers l’écologie qui se sera fait… tout naturellement. • M. D. 18/ Les Brèves L’EXPRESS Strasbourg, capitale du game DR NOSTALGIE Redécouvrir le Strasbourg des années 1970… Créée par deux artistes britanniques, Regards à contre-jour est une performance originale, visant à redécouvrir certains points de la ville en se plongeant dans son passé. Muni de documents d’archives, de la presse du jour et d’une paire d’écouteurs, le spectateur est invité à contempler le quartier Neudorf depuis une fenêtre de la médiathèque André-Malraux. Ainsi équipé et accompagné d’une voix transmise par les écouteurs, le participant est projeté dans l’histoire du quartier. Ensuite, il est convié à se tourner vers l’avenir, en se déplaçant muni d’un autoradio… Un projet d’art contemporain d’une durée de 45 minutes, à expérimenter de manière individuelle. T. S. APOCALYPSHEIM A contre-jour Amateur de jeux vidéo, Strasbourg est la ville qu’il vous faut! Prenez Apocalypsheim. C’est un jeu post-apocalyptique qui plonge la ville dans le chaos le plus total. Il vous faudra survivre dans une ville désertique infestée de créatures pour sauver la capitale de l’Alsace. Mais ce jeu n’est que la partie immergée de l’iceberg. Un bar entièrement dédié aux jeux vidéo a ouvert ses portes au 10 rue des Glacières en janvier dernier. Le concept de cet établissement, qui fait partie de la franchise « Meltdown », où l’on peut venir jouer entre amis, est de retransmettre des matchs de jeux vidéo du monde entier et d’organiser régulièrement des tournois de gamers. Parmi eux, certains sont amateurs, et d’autres comptent faire carrière. Et pour se perfectionner, rien de mieux qu’une formation post-bac! SURVIE Dans Apocalypsheim, jeu Dans cette optique, en ligne, Strasbourg est détruite. la Ludus Académie accueille depuis 2012 les férus du gaming. Le cursus dure deux ans et oriente ses élèves vers le graphisme, l’animation et le développement du jeu vidéo et du jeu sérieux. Voilà comment Strasbourg voit l’avenir en pixels! M. D. et G. C. Accessible du 24 au 30 avril à la médiathèque André-Malraux, uniquement l’après-midi et sur réservation. A partir de 2,50 €. www.maillon.eu. INAUGURATION Meltdown. 10, rue des Glacières, Strasbourg. Tél. : 0388224847. Du mardi au samedi de 17h à 1h, dimanche de 15h à minuit. Le Phonographe (bar, jeux vidéo). 2, rue de l’Arc-en-Ciel, Strasbourg. Tél. : 0388222186. Ludus Académie. 44, avenue de la Forêt-Noire, Strasbourg. Tél. : 0695348567. C’est le week-end du 20 au 22 mars que sera enfin inauguré le Shadok, dans l’entrepôt ESPACE Environ 2 000 m2 Seegmuller, situé sur la presqu’île Malraux. pour accueillir les fondus de digital. Initié voilà un peu plus de deux ans, ce projet attendu par tous les amateurs de digital offre un espace de co-working de quelque 2000m2. Ouvert aux habitants, étudiants, artistes, entrepreneurs et bricoleurs de Strasbourg, le Shadok souhaite favoriser la collaboration N° 3323 / 11 mars 2015 URBANE KULTUR — OPSIN Shadok, un nouveau lieu pour le numérique entre tous les acteurs numériques, permettre l’innovation et la confrontation des idées. Chacun pourra y tester ses projets, les développer, les soumettre au regard d’autrui… Shadok se veut aussi une vitrine pour tous les talents strasbourgeois. Son ambition clairement affichée ? Faire circuler les savoirs et les compétences de manière conviviale. Une expérience à tester dès ce week-end! G. C. Faire grandir les marques qui font grandir les gens. E NT REPR EN EUR S, OÙ E N Ê TE S VO U S? 1 ID 2 ÉE VE 3 ILL E CO 4 NC EP www.theconnectingplace.fr CI T 5 BL ES PR 6 OT OT MA YP E 7 RC HÉ RÉ US SIT E INNOVER COMMUNIQUER LEAN START’UP 32, R UE DU BASSIN D’AUSTERLITZ - 67100 STRASBOURG - TÉL. 03 68 00 19 90 20/ Les Brèves L’EXPRESS Rencontres gourmandes Sucré ou salé ? Le site Unepartpour2.com offre la possibilité de faire des rencontres selon ses préférences culinaires. L’idée vient de Steve Ketterlin, un webmaster alsacien. On ne « poke » et on ne « like » pas, mais on envoie des « love cakes » à ses amis ou à celles et ceux avec qui on aimerait bien se mettre à table… voire plus si affinités. Outre sa description lors de l’inscription sur le site, l’internaute détaille son profil gourmet et tout y passe : son niveau aux fourneaux, ses trois plats préférés, sa cuisine favorite… Steve Ketterlin fait le pari d’un site de rencontres ludiques qui pourrait attirer les femmes, celles-ci fréquentant moins les sites de rencontres généralistes que les hommes. M. P. VERTIGE La place vue du haut de la cathédrale. Troisième dimension La flèche de la cathédrale comme si vous y étiez… Ou presque ! En juin, des lunettes immersives permettront d’explorer cet endroit encore fermé aux visiteurs. Reliées à un casque de réalité virtuelle de type « Oculus Rift », les lunettes nous feront quitter la plateforme de la cathédrale, puis nous élever jusqu’au sommet du monument… en une quinzaine de minutes. Pour tenter l’aventure, il faudra se rendre au musée de l’Œuvre Notre-Dame ou au centre de culture numérique, le Shadok, qui disposent de la technologie nécessaire. A. K. TANGUY SCHMITT EUROMETROPOLE (CUS) L’amour s’accroche Alerte! Les cadenas d’amour arrivent à Strasbourg! Les amoureux gravent leurs deux noms, une date ou un lieu sur l’acier d’un cadenas, accrochent celui-ci à un pont et en jettent la clef dans le fleuve… Or cet amour métallique inquiète plus d’une commune. Ainsi, la ville de Paris, lasse de la dégradation des parapets du pont des Arts, a décidé de remplacer progressivement ses grilles par des parois de verre. A contrario, Strasbourg y voit un atout romantique pour doper le tourisme. Pour l’heure, deux ponts attirent particulièrement les cadenas : les passerelles de l’Abreuvoir et Mimram, reliant Strasbourg et Kehl. Ici, les amours scellées se comptent par milliers, et dans les deux langues… T. S. MUSIQUE C’est un pari lancé à Strasbourg par deux amis, Mathieu Z’graggen et Clément Protto, sur un concept aussi simple que fou : l’internaute prête sa salle de bain pour un concert privé. Aucun paiement n’est N° 3323 / 11 mars 2015 SCENE DE BAIN Concert privé GRATUIT Le concert filmé est diffusé sur le web. demandé, le concert est filmé et posté sur le web pour assurer la promotion des artistes. Pas besoin d’une pièce gigantesque : des musiciens ont déjà joué dans un 5 m2 ! M. D. http://www.scenedebain.com Pages réalisées par Gilles Campos, Mégane Dongé, Marie Furlan, Antoine Kuhn, Shiwa Sahbaï et Tanguy Schmitt. “ devenez indispensables ” M1/M2 en alternance Admissions en cours à partir de Bac +3 Le digital, un secteur qui recrute ! 700 000 emplois du numérique en Europe ne seront pas pourvus en 2015 par manque de candidats formés… (Source : institut de recherche Empirica) LES DOCK’S - Presqu’île Malraux 16 rue du Bassin d’Austerlitz - 67100 Strasbourg - 03 88 36 37 81 www.supdeweb-strasbourg.com 22/ Agenda L’EXPRESS Marathon pour la santé DR ÉLECTRO-ROCK Shaka Ponk participe au festival. Ambiance explosive… aux Artefacts En avril, le festival des Artefacts revient égayer le printemps des Strasbourgeois. De nombreux artistes nationaux et internationaux s’installent dans la ville pour livrer une programmation riche et variée proposée par l’association 4.0. De la solaire Selah Sue aux rythmes rock’n’pop de Shaka Ponk, les Artefacts sont un temps fort de la scène musicale strasbourgeoise et promettent une ambiance explosive. Bakermat,The Subways, Joris Delacroix, Ewert and the Two Dragons, Doctor Flake et bien d’autres artistes sont attendus sur les scènes du Zénith et de la Laiterie. Consacré aux musiques actuelles et permettant de découvrir de nombreux styles musicaux, le Festival des Artefacts attire chaque année entre 25 0002et 30 000 spectateurs. Un événement aussi populaire qu’unique! S. S. Le Hacking Health Camp est l’occasion d’inventer la santé de demain. Des conférences sur ce thème seront proposées par des personnalités reconnues. L’un des moments forts sera la soirée du jeudi 19 mars dédiée aux start-up : les entrepreneurs présenteront leurs idées à des investisseurs. Le grand gagnant de ce challenge sera désigné par le public. Autre rendez-vous : le hackaton. Fusion des termes « hack » et « marathon », il réunit développeurs et designers pour élaborer des projets informatiques, toujours dans le domaine de la santé. En 2014, l’événement a attiré plus de 200 participants et a débouché sur 19 prototypes de qualité dont certains ont été développés par des start-up. A. K. Le Hacking Health Camp. Du 19 au 22 mars à Strasbourg. http ://hackinghealth. camp/ DR Festival des Artefacts. Du 8 au 19 avril au Zénith et à la Laiterie. À partir de 6,60 euros. www.artefact.org. SUR LES PLANCHES Week-end TJP N° 3323 / 11 mars 2015 SPECTACLE Lombric, avec Marie-Pan Nappey. B. SCHUPP Le troisième week-end TJP (pour « théâtre jeune public ») du Centre dramatique national de Strasbourg se déroulera les 21 et 22 mars et permettra au public de découvrir et de rencontrer les artistes de la saison 2014-2015. La pièce Lombric sera jouée du 19 au 22 mars. Autres spectacles : Hautes Herbes, d’Arnaud Louski Pane, et Contactfull, de la compagnie Dégadézo. Les ateliers « COI d’autres » de Marie-Pan Nappey et le « COI goûter » seront également proposés. M. F. TJP, les 21 et 22 mars au TJP. A partir de 2 euros. www.tjp-strasbourg.com ∕ ∕ VOTRE epARGNE SERVIRA EXCLUSIVEMENT a SOUTENIR L’ecONOMIE DE NOTRE ReGION. ∕ Avec le Livret UTILE * du Crédit Agricole, soyez solidaire et financez les projets locaux. www.ca-alsace-vosges.fr *Réservé aux personnes physiques, sous réserve d’être sociétaire et d’avoir un Livret A ouvert au Crédit Agricole Alsace Vosges. Versement minimum 100 €; maxi 15 000 €. Un seul Livret Utile par personne. Taux nominal annuel brut (soumis à l’IRPP et aux Prélèvements Sociaux) 1,35 % au 01/09/2014 susceptible de variations. Crédit Agricole Alsace Vosges. Siège social : 1, place de la Gare 67000 Strasbourg. 437 642 531 RCS Strasbourg. Société coopérative à capital variable. Établissement de crédit. Société de courtage d’assurances. N° ORIAS 07 008 967. au service de la bière depuis 350 ans Le 9 juin 1664, Jérôme Hatt obtenait son diplôme de maître-brasseur. Ainsi débutait à Strasbourg l’histoire de l’une des plus anciennes entreprises françaises : Kronenbourg. C’était il y a 350 ans. Excellence brassicole, esprit d’innovation, engagement citoyen : à quoi le plus grand brasseur français doit-il son exceptionnelle longévité ? Comment cette entreprise familiale a-t-elle réussi à devenir si familière que son nom rime avec bière et inspire artistes, écrivains, cinéastes, collectionneurs, cuisiniers… ? Revivez la formidable épopée de Kronenbourg dans le livre illustré « Kronenbourg depuis 1664 » (Éditions Cherche Midi, 200 pages). L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. (1) Brasseries Kronenbourg SAS RCS 775 614 308 - 02/2015 La fabuleuse saga de
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