Pr Mamadou Lamarana Diallo, Enseignant Chercheur Chef équipe IGES, SCN M. Joseph Sylla, Point Focal CCNUCC MEEF Plan de communication Introduction Secteurs de l’IGES Méthodologies Résultats des calculs et analyses Conclusion Introduction En Guinée, le second inventaire des GES a été mené par quatre groupes de consultants nationaux suite à une formation préliminaire dans les secteurs de: l’énergie, l’agriculture, le changement d’affection des terres et la foresterie, les déchets et les procédés industriels. Quatre rapports d’études sectorielles ont été produits, discutés et amendés. Chaque groupe, en fonction des spécificités de son domaine a recueilli les données d’activités qui ont été traitées, analysées et ensuite vérifiées et adoptées par la coordination du projet. Les groupes ont mobilisé beaucoup d’autres cadres à des fins de collecte de données réalisée principalement à Conakry. Quand cela s’est avéré nécessaire, les équipes se sont rendues à l’intérieur du pays. Introduction suite Les méthodes et procédures utilisées sont celles édictées dans les Lignes Directrices du GIEC, version 1996 et des Guides de Bonnes Pratiques. Les calculs ont été faits avec le logiciel de la CCNUCC. En raison de la nature des données , le niveau 1 des Lignes directrices a a été à cause du manque de données désagrégées recommandée pour les niveaux supérieurs. Les facteurs d’émission par défaut du GIEC ont encore été utilisés comme c’était le cas pour la Communication Nationale Initiale. L’année de référence est 2000 et toutes les données utilisées s’y rapportent. L’inventaire a couvert les secteurs socio-économiques ci-dessous: Secteur énergie : les industries énergétiques (EDG, sociétés industrielles et minières, etc.), le secteur résidentiel (habitats principalement), le transport (routier, ferroviaire et maritime), les industries manufacturières et de construction (usines de plastiques, SODEFA, etc.) et les commerces et institutions (marchés, restaurants, fours à pain, ministères, etc.), le transport, etc. Introduction Secteur procédés industriels : production et utilisation de la soude, d’acide sulfurique et d’acide nitrique, alimentation et boissons. Secteur agriculture : riziculture, brûlage des savanes, élevage, gestion des déchets animaux, etc. Secteur changement d’utilisation des terres et foresterie : changement d’affectation des terres, réserves forestières, plantations forestières, etc. Secteur déchets : décharge de déchets solides, traitement des eaux usées urbaines et industrielles. Les gaz inventoriés sont les gaz à effet de serre dits directs (gaz carbonique -CO2, méthane-CH4, oxyde nitreux – N2O) et les GES indirects (monoxyde de carboneCO, Oxydes d’azote- NOx, Composés Volatils Non Méthaniques – COVNM). Les résultats de calcul des émissions se présentent comme suit (voir Tableau RD1 et les détails au Tableau 17/CP.8 page 39). Pour les besoins de cet exercice, la Guinée présentera le secteur de l’énergie et celui de l’agriculture. Les feuilles de calculs sont à l’annexe du documents produit pour tous les secteurs Présentation du secteur de l’Energie La situation énergétique de la Guinée est caractérisée par : un faible niveau de consommation d’énergie par habitant (moins d’un Tep/an en moyenne), comparativement aux pays industrialisés (2,4 à 5 Tep/an) ; l’importance des énergies traditionnelles (bois et charbon de bois) dans la consommation finale d’énergie (plus de 90% de la consommation d’énergie des ménages) ; le poids relatif élevé des hydrocarbures au sein des énergies modernes ou conventionnelles. La Guinée dépend exclusivement des produits pétroliers importés ; un potentiel hydroélectrique important (6100 MW), mais très peu exploité (2%). une desserte en électricité très insuffisante: plus de 70% de la population n’ont pas accès à l’électricité ; la diversification des Energies Renouvelables (ER), leur dispersion et une exploitation insuffisante sur l’ensemble du territoire national. Présentation du secteur de l’Energie Le bilan énergétique de la Guinée indique que: le bois et le charbon de bois constituent les principales sources d'énergie (78%) consommés par la population, contre 20% de produits pétroliers et 2% de production hydro-électrique. La faiblesse de l’utilisation des énergies modernes est due à un manque chronique d’investissement dans le secteur et l’état de pauvreté des populations. Les Orientations transversales de développement du Secteur de l’énergie Les orientations identifiées sont : a) Sur le plan économique : la réorientation de la stratégie énergétique de manière à rendre disponible l’énergie pour les principaux centres urbains du territoire (villes de plus de 50 000 habitants) et au niveau des sites les plus importants de production de biens et de services. l’implication du secteur privé dans la production de l’énergie décentralisée qui constitue une des principales clés du développement énergétique notamment pour les zones non connectables au réseau national. Les Orientations transversales de développement du Secteur de l’énergie b) Sur le plan environnemental : Le Gouvernement guinéen est signataire des principaux accords internationaux particulièrement ceux portant sur l’atténuation des impacts du changement climatique. Cela implique la réalisation d’objectifs précis en matière de gestion des ressources, à des délais identifiés et des moyens appropriés. Le décalage en matière de réalisation des objectifs de développement énergétique de la Guinée, reporte tout le poids des effets de ce dysfonctionnement sur l’état des écosystèmes, qui subissent ainsi des impacts néfastes et dangereux pour l’avenir. Les Orientations transversales de développement du Secteur de l’énergie Sur le plan institutionnel et réglementaire : Trois objectifs importants sont visés : La réforme institutionnelle d’EDG dont dépend tout l’avenir de la composante énergie électrique. La mise en place de mesures institutionnelles permettant d’assurer la cohérence entre le développement énergétique et celui des activités fortement liées à l’énergie, telles que celles du secteur minier ou des industries de transformation qui lui sont rattachées. La mise en place des cadres institutionnels et organisationnels des activités liées aux énergies renouvelables, à la desserte énergétique rurale, au développement des biocarburants. Les principales sources des émissions de GES dans le secteur de l’énergie sont: la production d’énergie électrique à partir des centrales thermiques (société Electricité de Guinée et Sociétés Minières) et le transport. METHODOLOGIES UTILISEES POUR LES IGES EN GUINEE Conformément aux TDR les groupes sectoriels ont suivi les étapes ci-dessous : Revue des TDR par les consultants et de la CNI par rapport aux sources clés établies ; Elaboration d’un questionnaire d’enquête conformément aux sources clés d’émission; Identification des structures dépositaires d'informations; Collecte de données auprès des services détenteurs; Analyse de données d’enquête et conversion en unité commune ; Identification des méthodes de calculs appropriées et calcul des émissions de GES; Présentation des résultats sectoriels de l’inventaire des émissions des gaz à effet de serre. Collecte des données d’activités dans le secteur de l’énergie Les enquêtes ont été menées auprès des services suivants : l’Electricité de Guinée en tant que seule industrie énergétique et les sociétés minières (CBG à Kamsar) et (RUSSAL à Fria); les industries manufacturières et de construction (SODEFA et Ciments de Guinée) ; le secteur de l’agriculture et de la pêche (DNA, DNP) ; le secteur des transports (DNTT, DNAEM) et le secteur résidentiel (biomasse énergie à la DNE, DNEF, etc.). Les données sur l’importation des produits pétroliers ont été recueillies au niveau de la Direction Nationale de la Douane, la Société Guinéenne des Pétroles, la Direction Nationale des Hydrocarbures, la Société Guinéenne des Lubrifiants, etc. Les consommations d’énergie du secteur Commercial et des Institutions ont été estimées par jugement d’expert. Produits pétroliers Tous les produits pétroliers consommés en Guinée sont importés (DNE, 2005). Les enquêtes menées auprès de la Direction Nationale des Douanes, de la Société Guinéenne des Pétroles, de la Direction Nationale des Hydrocarbures ont donné des résultats très divergents d’une structure à l’autre. Pour la même période, la même année et le même produit des valeurs différentes ont été fournies çà et là. Les données utilisées pour l’inventaire sont issues principalement de la direction nationale des hydrocarbures. Selon la DNE (2005), c’est le secteur des transports qui domine la consommation finale de produits pétroliers, avec 52,2% de la consommation totale. Cette consommation est repartie comme suit : essence - 54%, gasoil 36% et kérosène -10%. En second lieu vient le secteur minier, avec une consommation dont plus de 80% sont constitués de mazout pour la production d’énergie électrique. La liste des différents fournisseurs des données d’inventaire utilisées est présentée dans le tableau 2. Energie de la Biomasse La biomasse en Guinée est constituée de bois énergie (bois et charbon de bois), de résidus agricoles et agroindustriels, de déchets de l’industrie du bois, de déchets végétaux, etc. En Guinée les statistiques sur l’utilisation des résidus agricoles et des déchets de la transformation du bois sont inexistantes. Sources de données pertinentes pour les IGES Secteurs d’activités Industries énergétiques Industries manufacturièr es et de construction Commerce et institutions Résidentiel Transport Agriculture, Foresterie et Pêche Dépositaires de données Entreprises ou sociétés qui utilisent les différents combustibles à des fins de production d’énergie : EDG, CBG, RUSSAL, SAG, SEMAFO, etc. Usines à vocation manufacturières, entreprises de construction : ciments de Guinée, SOBRAGUI, SODEFA, BONAGUI, MAGUI, SAVONNERIE ALPHA, etc. Etablissement de commerce (les hôtels, restaurants, etc.), les établissements publics (les hôpitaux, les écoles secondaires avec internat, les universités), les ambassades, les institutions internationales Ménages, Ministères (Développement local et Décentralisation, Administration du Territoire et Affaires Politiques, Plan, Energie et Hydraulique). Transport routier, maritime et aérien Usines agricoles, entreprises avec des engins agricoles, activités de pêche : Ministères Agriculture/Elevage, Pêche et Aquaculture, etc. Combustible concerné produits pétroliers produits pétroliers produits pétroliers et bois énergie Produits pétroliers ; bois et charbon de bois Produits pétroliers Produits pétroliers, Analyse globale des données dans le secteur de l’énergie Dans le sous-secteur du transport routier, les données relatives à la classification par âge des véhicules du parc automobile n’étaient pas disponibles. Les consommations de gasoil et d’essence dans ce sous-secteur ont été plutôt estimées. Il en est de même pour les lubrifiants qui ont été calculés par la même méthode tout en se référant aux quantités de lubrifiants importées et celles consommées dans d’autres secteurs enquêtés. En ce qui concerne le transport aérien, plus précisément l’aviation internationale, les données sur les consommations en phase d’atterrissage et décollage par type d’avion ne sont pas disponibles. L’équipe des experts a été obligée de procéder au modèle de calcul de niveau 1. En s’appuyant sur les importations de jet kérosène, la quantité utilisée par l’aviation intérieure a été estimée et le reste a été affecté aux soutes internationales, car les statistiques des ravitaillements des vols extérieurs ne sont pas tenues. Analyse globale des données dans le secteur de l’énergie La ventilation des produits pétroliers en fonction des différentes activités n’a pas toujours été obtenue à partir des enquêtes. Des estimations ont permis de surmonter cet obstacle. Par ailleurs, des difficultés pour l’obtention des données ont été rencontrées dans certaines sociétés de la place comme ciment de Guinée, Moulins de Guinée et autres. Un manque total de coopération de la part des directions de ces sociétés a fait que l’équipe de consultants a procédé à des estimations sur la base des données du premier inventaire par endroit. Le même problème a été rencontré dans certains services publics comme la Direction Nationale des Transports Terrestres, l’aviation civile, etc. De plus, l’absence d’une enquête systématique sur la biomasse constitue aussi une contrainte majeure. Cette situation est certainement à la base de beaucoup d’incertitudes sur les données d’activités dans le secteur de l’énergie. Analyse globale des données dans le secteur de l’énergie Au niveau structurel, on relève : l’insuffisance de base de données dans les différents secteurs sensés d’en disposer et l’irrégularité de leur production pour des secteurs qui en recueillent; les données sur la consommation de la biomasse solide (bois et ses dérivés) à des fins énergétiques dans le secteur résidentiel sont souvent estimées faute de données d’enquêtes systématiques ; les consommations des produits pétroliers dans le secteur des transports ne sont pas connues en fonction de la marque du véhicule, de l’âge et du type de carburant consommé. Des estimations par jugement d’expert ont été faites. la consommation finale du mazout par les entreprises minières et EDG n’est pas bien connue ; Analyse globale des données dans le secteur de l’énergie Une analyse sommaire des données recueillies permet de relever les contraintes suivantes par rapport aux données d’activités. Au niveau institutionnel, on note les lacunes suivantes: l’absence de la mise en application du manuel de procédures; l’absence de cadre de collaboration permanent entre les principaux intervenants du secteur ; l’absence de politique claire en matière d’énergie de substitution aux énergies classiques polluantes. METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS Le calcul des émissions de GES a été effectué à l’aide du logiciel de l’CCNUCC. La méthode utilisée est le niveau 1 compte tenu du manque de données désagrégées dans tous les secteurs qui ont fait l’objet d’inventaire. Les coefficients et facteurs d’émission utilisés sont ceux fournis par défaut par les Lignes Directrices du GIEC version 1996. Des études, encore non validées sont en cours au niveau de l’Université de Conakry, sur les facteurs d’émission de méthane des déjections animales (bouse de vache, fiante de poule, etc.). Les études faites au Sénégal sur le brûlage des résidus agricoles ne sont pas applicables dans le contexte guinéen à cause des conditions écologiques différentes et le manque en Guinée de statistiques fiables sur ce genre de données. Le choix de la méthode est spécifique au pays et est déterminé par le niveau de détail des données sur les activités. C’est la raison pour laquelle le niveau 1 a été utilisé en Guinée. Méthodes de calculs des émissions dans le secteur de l’énergie Choix du niveau de la méthode Trois méthodes sont envisagées pour le secteur Énergie dans les Lignes directrices du GIEC (1996 et 2006), à savoir deux méthodes de Niveau 1 (la « Méthode de référence » et la « Méthode sectorielle ») et une méthode de Niveau 2/Niveau 3 (une méthode détaillée, basée sur la technologie, dite également méthode « ascendante »). La méthode de référence estime les émissions de CO2 imputables à la combustion en plusieurs étapes : Estimation de l’approvisionnement en combustibles fossiles du pays (consommation apparente); Conversion en unités de carbone ; Soustraction de la quantité de carbone contenue dans les matériaux à longue durée de vie dérivés des combustibles ; Multiplication par un facteur d’oxydation pour la prise en compte de la petite quantité de carbone non oxydé ; (e) Conversion en émissions de CO2 et totalisation pour tous les combustibles. Pour la Méthode sectorielle, de Niveau 1, le CO2 total est ajouté pour tous les combustibles (sauf pour la biomasse) et tous les secteurs. METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS a) Calcul des émissions de CO2 La méthodologie proposée par le GIEC répartit le calcul des émissions de dioxyde de carbone issues de la combustion par des actions anthropiques en 6 étapes: Etape 1: Estimation de la consommation apparente de combustibles, exprimée en unités d’origine ; Etape 2: Conversion en une unité énergétique commune ; Etape 3: Multiplication par les facteurs d’émission pour le calcul de la teneur en carbone ; Etape 4: Calcul du carbone stocké ; Etape 5: Prise en compte de la combustion incomplète ; Etape 6: Conversion du carbone oxydé en CO2. METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS La première étape consiste à introduire la consommation apparente de chaque combustible qui est la base sur laquelle s’effectue le calcul de l’offre en carbone du pays. L’estimation de la consommation apparente se traduit par la formule : CA=P+I-E-VS ; avec : CA- Consommation apparente ; P – Production ; I- Importations ; E- Exportations et VS Variations des stocks. Pour chaque combustible, on entre les données relatives aux combustibles primaires (ceux que l’on trouve à l’état naturel). On considère à ce niveau, la production et les variations de stocks (la situation au début de l’année) METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS Après introduction des données sur les importations des combustibles secondaires ou des produits dérivés , on calcule la consommation apparente pour chaque combustible en utilisant la formule indiquée ci haut. Les quantités de combustibles solides et liquides peuvent être exprimées en milliers de tonnes (kt) tout en s’assurant que ces quantités sont calculées à partir des pouvoirs calorifiques inférieurs (PCI) des combustibles concernés. La consommation apparente ainsi trouvée sera multipliée par le facteur de conversion approprié (PCI ou facteur d’échelle) pour obtenir la consommation apparente en TJ. Il est à signaler que les facteurs de conversion consignés dans le modèle IPCC ne sont pas propres au pays. De plus, les facteurs de conversion de certains gaz ne sont pas disponibles. METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS Conversion en unités énergétiques communes Ce sont les PCI proposés dans les Lignes directrices du GIEC qui sont utilisés (à défaut d’avoir ceux spécifiques au pays) qui ont utilisés. Produits pétroliers raffinés Pouvoir Calorifique (TJ/millier de tonne) Essence 44.80 Kérosène pour carburéacteurs 44.59 Gasoil/Diesel 13.33 Bitume 40.19 Lubrifiants 40.19 Source : Manuel de référence pour les inventaires de gaz à effet de serre, IPCC, 1996 METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS Calcul de la teneur en carbone La consommation apparente exprimée en TJ est multipliée par le coefficient d’émission de carbone pour convertir cette consommation apparente en teneur en carbone, exprimée en tonnes de carbone. A défaut des données locales, les valeurs utilisées sont celles du Tableau 5 du document. La teneur en carbone, exprimée en tonnes de carbone, est divisée ensuite par mille afin de l’exprimer en gigagramme de carbone (Gg). METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS Calcul du carbone stocké Pour calculer le carbone stocké, il est nécessaire de travailler à un niveau plus détaillé des produits dérivés des combustibles. Ce cas pour notre pays concerne la quantité de bitume et de lubrifiants importés qu’il faudra ajouter à la consommation apparente. Il faut à ce stade ajouter également les quantités de pétrole lampant et d’essence importés qui ne sont pas brûlées. Ensuite il faudra convertir ces données en TJ par les facteurs de conversion appropriés, multiplier les quantités estimées de combustibles par le facteur d’émission (exprimé en tonnes de carbone par TJ) pour obtenir le contenu en carbone exprimé en tonnes de carbone; diviser le résultat ensuite par mille pour exprimer la quantité en gigagrammes de carbone. La teneur en carbone est par la suite multipliée par la fraction de carbone stocké (0,5 pour le cas des lubrifiants) pour obtenir le carbone stocké et enfin soustraire les valeurs de carbone stocké de la teneur en carbone pour obtenir les émissions nettes de carbone. METHODES DE CALCULS DES EMISSIONS Prise en compte de la combustion incomplète et conversion du carbone oxyde Les émissions nettes sont multipliées par la fraction de carbone oxydé (voir le tableau des fractions de carbone oxydé) pour obtenir les émissions réelles du carbone qui seront à leur tour multipliées par 44/12 pour avoir le total de dioxyde de carbone (CO2) émis lors de la combustion. La somme ainsi obtenue pour tous les combustibles représente le total des émissions nationales de dioxyde de carbone provenant de la combustion. La fraction oxydée est de 0,99 pour les produits pétroliers et de 0,5 pour les lubrifiants. On estime qu’environ la moitié des lubrifiants utilisés est oxydée sous forme de CO2 au cours de la disparition finale de ce produit. Pour chaque secteur où les lubrifiants sont utilisés, le chiffre de 0,5 est pris comme valeur par défaut de la fraction de carbone stocké. A ce stade, il est nécessaire de procéder à une analyse sectorielle des émissions nationales de CO2 selon les catégories de sources en vue d’établir un suivi et une discussion des politiques de réduction des émissions. Les émissions sont ensuite Méthodes de calcul des émissions autres que le CO2 dans le secteur de l’énergie Les données d’enquête [1] ont été converties en unités énergétiques, notamment en tonne équivalent pétrole (tep), pour avoir les données harmonisées d’inventaire (pour l’année 2000) présentées dans le tableau 9. Le calcul des émissions de CH4, N2O, NOx, CO et COVNM compte trois étapes : L’estimation de la consommation annuelle de combustible par secteur, exprimée en unités énergétiques L’estimation des facteurs d’émission pour chaque combustible par secteur L’estimation des émissions Tableau d’équivalence entre les unités Produits Unité physique Unité énergétique Giga Joule (GJ) Gasoil Tonne 1 42 GPL/Butane Tonne 1.095 46 Mazout Tonne 0.952 40 Essence Tonne 1.048 44 Bois Mètre cube 0.147 6.17 Source: IEPF 2007 Émissions par activité Les émissions de CO2 suite à l’utilisation des combustibles fossiles se présentent comme suit : la moitié (50%) provient de l’utilisation du mazout, 30,4% du gasoil, 17,5% de l’essence, 1,3% du pétrole et 0,9% des lubrifiants. Pour les émissions à partir de tous les combustibles (fossiles liquides et solides): 66,57% proviennent de la biomasse contre 33,43% des produits pétroliers. Les émissions à partir des bunkers internationaux s’élèvent à 104,89 Gg. Comme indiqué dans le tableau des données d’inventaire, c’est le gasoil utilisé par les navires et le jet kérosène au niveau des avions qui en sont les responsables, avec 5,3% et 94,7% respectivement. Émissions par activité Le mazout est à la base de 91,2% des émissions dans le secteur de production électrique (EDG et autres auto producteurs). Les émissions dans l’industrie manufacturière et de construction proviennent de la production d’énergie (autoproduction) à partir du gasoil (23,6%) et du mazout (calcination de la bauxite à CBG et à RUSSAL -FRIA) pour 75,2%. Dans le secteur transport, l’essentiel des émissions (environ 95%) sont dues au transport routier. Le transport ferroviaire (les trains minéraliers de la CBG et RUSSAL) font un peu plus de 5% des émissions. Émissions par activité Dans le secteur commerce et institutions, les émissions sont dues à l’utilisation du gasoil pour la production d’énergie à partir de groupes électrogènes. Les émissions totales sont de 200,96 Gg. Le gros des émissions provient des ministères, des ambassades, des organisations internationales présentes à Conakry. Les émissions du secteur commercial sont relativement faibles, à l’exception de certains supermarchés souvent alimentés par le réseau d’Electricité de Guinée. Émissions par activité Dans le secteur résidentiel, les émissions sont quasi-équitablement réparties entre les sources principales essence et gasoil (utilisés dans les groupes électrogènes) et pétrole (utilisé pour l’éclairage domestique principalement en campagne). Les émissions dues à la biomasse, quoi que n’étant pas considérées dans le bilan des émissions du pays, car supposées être entièrement stockées lors de la croissance de la biomasse, sont très importantes et pour le secteur résidentiel. Elles font 98,3% contre 1,7% à partir des produits pétroliers. Ceci est dû à la faiblesse de la cuisine par d’autres sources d’énergie comme le gaz et l’électricité ainsi que la prépondérance dans le bilan énergétique de la biomasse (plus de 80% selon la Direction Nationale de l’Energie). Dans le secteur agriculture/pêche, les engins mobiles (agriculture et pêche) sont à la base de 87% des émissions dans le secteur contre 13% à partir des engins stationnaires. Émissions par activité Pour ce qui est des gaz non CO2, la situation se présente comme suit : Le méthane provient de l’agriculture et de la pêche. La quasi-totalité des émissions d’oxyde nitreux provient du secteur résidentiel – utilisation de la biomasse. Le secteur résidentiel est responsable de près de 55% des émissions des oxydes d’azote, suivis du transport à hauteur de 36% et les industries manufacturières pour 7% et agriculture/pêche pour 3% dus aux engins mobiles. Plus de 98% des émissions de monoxyde de carbone proviennent du secteur résidentiel, environ 2% du transport. Plus de 75% des émissions de composés volatils non méthaniques proviennent du secteur résidentiel et douze pourcents du secteur transport particulièrement le transport routier. Émissions par activité Dans le cadre de l’élaboration de la SCN, l’inventaire des GES en Guinée a été fait malgré un contexte national particulièrement difficile. Cependant, comparativement à la CNI, des données d’activités plus détaillées ont été recueillies dans tous les secteurs qui ont fait l’objet d’inventaire : énergie, agriculture, changement d’affectation des terres et foresterie, déchets et procédés industriels. Le manque de données d’activités désagrégées et de coefficients d’émission propres à la Guinée dans les différents secteurs n’ont permis que d’utiliser la méthode de niveau 1. Conclusion • Dans le secteur énergie, les émissions de CO2 suite à l’utilisation des combustibles fossiles se présentent comme suit : la moitié (50%) provient de l’utilisation du mazout, 30,4% du gasoil, 17,5% de l’essence, 1,3% du pétrole et 0,9% des lubrifiants. Le mazout est à la base de 91,2% des émissions dans le secteur de production électrique (EDG et autres auto producteurs). Les émissions dans l’industrie manufacturière et de construction proviennent de la production d’énergie (autoproduction) à partir du gasoil (23,6%) et du mazout (calcination de la bauxite à CBG et à RUSSAL -FRIA) pour 75,2%. Dans le secteur transport, l’essentiel des émissions (environ 95%) sont dues au transport routier. Le transport ferroviaire (les trains minéraliers de la CBG et RUSSAL) font un peu plus de 5% des émissions. Conclusion Dans le secteur commerce et institutions, les émissions sont dues à l’utilisation du gasoil pour la production d’énergie à partir de groupes électrogènes. Le gros des émissions provient des ministères, des ambassades, des organisations internationales présentes à Conakry. Les émissions du secteur commercial sont relativement faibles, à l’exception de certains supermarchés souvent alimentés par le réseau d’Electricité de Guinée. Dans le secteur résidentiel, les émissions sont quasiéquitablement réparties entre les sources principales essence et gasoil (utilisés dans les groupes électrogènes) et pétrole (utilisé pour l’éclairage domestique principalement en campagne). Conclusion Les émissions dues à la biomasse, quoi que n’étant pas considérées dans le bilan des émissions du pays, car supposées être entièrement stockées lors de la croissance de la biomasse, sont très importantes et proviennent essentiellement du secteur résidentiel. Dans le secteur agriculture/pêche, les engins mobiles (agriculture et pêche) sont à la base de 87% des émissions dans le secteur contre 13% à partir des engins stationnaires. Pour ce qui est des gaz non CO2, la situation se présente comme suit: le méthane provient de l’utilisation des engins agricoles et de pêche et la quasi-totalité des émissions d’oxyde nitreux provient du secteur résidentiel – utilisation de la biomasse.
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