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2015
saison
SERVICE DE PRESSE : Heymann Renoult Associées
Agnès RENOULT / Julie OVIEDO et Marc FERNANDES
[email protected] / [email protected] / T 01 44 61 76 76
BLOIS
Depuis 1998 à Blois, la Maison de la Magie Robert-Houdin, dotée du label Musée de France,
accueille sur 5 niveaux et plus de 2000 m2, des collections et des installations interactives.
Chaque année, deux expositions thématiques et un spectacle original et permanent sont
créés autour des différentes formes d’art magique.
Du 4 avril au 20 septembre & du 17 octobre au 1er novembre 2015
saison 2015 une exposition inédite
“Rêves d’automates”
Sommaire
3-5 • Présentation générale
6-15 • L’exposition
6 • Les origines antiques
7 • De L’Orient à l’Occident
8 • La tradition horlogère blésoise
9 • Naissance des androïdes
10 • Les oiseaux chanteurs mécaniques
10 • Le Mythe du joueur d’échecs
11 • Les automates bourgeois
12 • Les automates de spectacle de Robert-Houdin
13 • Les automates publicitaires
13 • Les jouets automates
14-15 • Les robots, entre fantasme et réalité
16 • Autour de l’exposition
17-19 • Visuels presse
20 • Informations pratiques
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BLOIS - Maison de la Magie Robert-Houdin - Saison 2015 / exposition “Rêves d’automates” - tél : 02 54 90 33 33 / www.maisondelamagie.fr
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“Rêves d’automates”
EXPOSITION INÉDITE
Au cœur des secrets d’automates
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
L'exposition “Rêves d'automates” vous invite à un voyage fascinant
au cœur des automates, des secrets mécaniques de l'horlogerie aux
fantasmes de la robotique. Un hommage aux créateurs d'androïdes
du XVIIIe siècle, à l'inventeur magicien Robert-Houdin et aux artisans
inspirés qui ont su et continuent de prolonger l'illusion du vivant.
• DES OBJETS DE FASCINATION
Au XIXe siècle, l'encyclopédie définit les automates comme des appareils qui sous la
forme d'êtres organisés, cachent dans leur intérieur des ressorts propres à leur donner
des mouvements imitant les fonctions de la vie. De tout temps, l’automate imitant le
mouvement d'un corps animé, impressionna les foules en alliant les prestiges de la
science mécanique aux attraits du mystère.
Les savants de l'École d'Alexandrie initièrent la conception des automates d'agrément,
relayée par les ingénieurs de la Renaissance, dont le génie Léonard de Vinci.
Groom automate électrique de vitrine
JAF - milieu XXe - H 94 cm
Collection Philippe Sayous - © DR
• LA PRÉCISION HORLOGÈRE DES AUTOMATES
Mais ce sont les progrès techniques de l'horlogerie, des Jaquemarts de nos clochers
aux précieuses pendules de salon, qui permettront d'accéder à l'âge d'or des automates, le XVIIIe siècle. Vaucanson et les Jaquet-Droz donnent naissance à des androïdes
écrivains, dessinateurs ou musiciens, ainsi qu'à des animaux mécaniques comme l'illustre
Canard. Ces créations sont parfois entourées d'épopées romanesques comme celle du
Joueur d'échecs du baron Kempelen. Des automates magiciens et devins sont programmés
pour répondre à une ou plusieurs questions, ou réalisent des tours d'escamotage.
Au XIXe siècle, le marché s'étant élargi, la fabrication se fait en série par de grandes
maisons d'artisans et d'artistes : Decamps, Vichy, Bontemps, Lambert, Phalibois...
Les boîtes à musique et les automates font partie des divertissements de la nouvelle bourgeoisie. Dans les années 1840, le célèbre Jean-Eugène Robert-Houdin, va incarner la
synthèse des compétences de mécanicien et d'illusionniste. Brillant horloger héritier de la
tradition blésoise, cet homme de spectacle va également intégrer, dès 1845 dans ses Soirées
Fantastiques à Paris, des automates de sa création, alliant l'ingéniosité à l'esthétique.
La pendule aérienne, horloge automate de Robert-Houdin
Collection Maison de la Magie - © DR
• DE L’ÉLECTRICITÉ À L’ÉLECTRONIQUE
A l'aube du XXe siècle, les grands magasins se parent d'automates publicitaires électriques
qui animent les vitrines en continu. Après la Seconde Guerre mondiale et l'avènement
de l'électronique, les projets de robots vont se multiplier. Provenant en droite ligne des
automates, ils sont dotés d'une intelligence artificielle qui les fait interagir avec leur environnement. Très présents dans la littérature, la bande dessinée ou le cinéma de
science-fiction, ils n'en finissent pas d'alimenter tous les fantasmes, entre peurs et
visions futuristes exaltantes.
Star Wars - de George LUCAS - 1977
© Cinémathèque française
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »
Alphonse de Lamartine (1790-1869)
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BLOIS - Maison de la Magie Robert-Houdin - Saison 2015 / exposition “Rêves d’automates” - tél : 02 54 90 33 33 / www.maisondelamagie.fr
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“Rêves d’automates”
EXPOSITION INÉDITE
Dans les rouages de l’exposition
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Collections Roullet-Decamps, Philippe Sayous, Ville de Neuilly-sur-Seine, Musée de l'automate de Souillac,
The Clockworks Museum, Musée de l'horlogerie de St-Nicolas-d'Aliermont, Château du Clos Lucé d'Amboise
et Ville de Blois
Avec la collaboration de Jean-François Lebeault
Vidéos Jean-Luc Muller
Scénographie Ludovic Meunier
Sur plus de trois siècles, l'exposition "Rêves d'automates" vous
fait revivre les défis et les innovations constantes des créateurs
d'automates et de robots. Des objets vivants, mis en scène à la
lumière de nos enjeux futurs...
• DES MÉCANIQUES ESTHÉTIQUES
La scénographie de l'exposition, conçue par Ludovic Meunier, vous fait pénétrer au cœur
des créations d'automates. Mouvements d'engrenages, tic-tac d'horloge, chant d'oiseau
ou fonds musicaux, animent en continu une exposition alliant l'approche mécanique à
l'esthétique des créations artisanales. Des pendules animées aux personnages automates de collection (Maisons Lambert, Decamps, Phalibois...), vous découvrirez des
pièces uniques telles que le Dandy lunaire ou la pendule à triple mystère.
• UNE INTERACTIVITÉ PERMANENTE ET
DES RENDEZ-VOUS PÉDAGOGIQUES
Claude Mazanec, dernier maître horloger de Blois
© DR
Chaque jour, des démonstrations sont proposées au sein de l'exposition, afin de mieux
percer les secrets de ces objets d'illusion. Un horloger interviendra une fois par mois
pour expliquer le fonctionnement des pendules anciennes et faire chanter la Serinette
de Robert-Houdin. Des spécialistes des automates et de la robotique viendront
partager leurs connaissances au cours de la saison.
• UNE SCÉNOGRAPHIE DE LUDOVIC MEUNIER
Artiste plasticien et décorateur, Ludovic Meunier est diplômé de l'Institut d'Arts Visuels
d'Orléans. Associé dès le début de son parcours à de grands projets événementiels (caravane
du Tour de France, Salon de l'Agriculture…), il se passionne surtout pour le spectacle
vivant et les accessoires de jeu de scène. Il participe également à des tournages de cinéma
et de clips vidéo en tant qu'assistant et chef décorateur. En 2015, il est associé à la création du Carmen de La fabrique Opéra, prévue au Zénith d'Orléans. Après Fascination optique
(2013) et Fantasmagique cinéma (2014), Ludovic Meunier réalise, avec Rêves d'automates,
sa troisième scénographie à la Maison de la Magie de Blois.
• OFFERT AUX ENFANTS
Le manuel d’exploration
des “R^êves d’automates”
Fumeur de narguilé, Farkas
1950 - H 25cm x L 15cm
Collection Philippe Sayous - © DR
Un livret de 16 pages, mêlant devinettes, questions
d’observation... Un outil ludique pour découvrir
toutes les facettes de l’exposition.
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“Rêves d’automates”
EXPOSITION INÉDITE
Présentation des collections
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Pour la première fois, sont réunies des pièces prestigieuses
grâce à la collaboration de partenaires privilégiés.
• COLLECTION PHILIPPE SAYOUS
Originaire de Neuilly, Philippe Sayous assiste tout jeune aux séances de présentation des
automates de Jacques Damiot, à l'Hôtel Arturo Lopez, l'une des plus belles collections d'Europe.
Émerveillé par le charme de ces mécaniques, il initiera plus tard l'un des premiers sites
internet consacré aux automates et à la musique mécanique. Collectionneur avisé, spécialisé dans la fabrication (Lutèce Créations) et la production de films (Talia Films) dans
ce domaine, il est également un fin connaisseur de l'histoire des automates et de l'art
magique (www.automates-boites-musique.com). Son prochain film documentaire (2015)
portera sur le célèbre créateur d'androïdes Vaucanson. La plupart des animaux mécaniques
exposés sont issus de son fonds personnel ainsi que de très beaux automates tels que le
groom à la canne, le Little Tich, le clown à la mandoline ou le magicien à l'éventail...
Clown à la mandoline de Lambert
vers 1900 - H 60 cm
Collection Philippe Sayous © DR
• COLLECTION DE LA VILLE DE NEUILLY-SUR-SEINE
À l’origine de la collection de la ville de Neuilly-sur-Seine se trouve un homme passionné,
Jacques Damiot, antiquaire considéré comme l’un des plus grands collectionneurs français
d’automates. En 45 ans, il assemble une collection de pièces du XIXe siècle qui, à son
décès, est acquise par la ville de Neuilly-sur-Seine. Cet ensemble présente tous les types
d’automates fabriqués à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, avec costumes
et mécanismes d’époque : tableaux animés, marines sous globe, personnages de type
androïde, automates de vitrines... Six pièces de l'exposition proviennent de cet
ensemble : le mangeur de pomme de terre, la pianiste, les singes prestidigitateurs,
un tableau animé, un cache-pot oiseau chanteur et le magnifique Dandy lunaire.
Dandy Lunaire - Gustave Vichy
vers 1890 - H 68,8 cm x L 36 cm x P 45,5 cm
Collection Ville de Neuilly-sur-Seine - © DR
• LE MUSÉE DE L’AUTOMATE DE SOUILLAC & MAISON DECAMPS
Depuis 1988, le Musée de l'automate de Souillac présente l'exceptionnelle collection
Roullet Decamps acquise par l'Etat. Automates mécaniques de salon, jouets automates ou
automates de vitrines démontrent la créativité prolifique de la Maison Decamps fondée
en 1860, la plus ancienne d'Europe qui fermera ses portes en 1995. Un automate original
est prêté par le Musée : un Singe cuisinier mécanique de Phalibois (vers 1880).
La mémoire de cette grande maison de fabricants est aujourd'hui entretenue par Cosette
Decamps-Bellancourt, toujours en possession de pièces prestigieuses telles que La Magicienne (1880) avec son riche costume de satin et ses accessoires d'escamotage.
Singe cuisinier, automate mécanique Phalibois
vers 1880 - H 70cm x L 40cm x P 20cm
Collection Musée de l'automate de Souillac - © DR
• LE CHÂTEAU DU CLOS LUCÉ D’AMBOISE
À l’invitation de François Ier, Léonard de Vinci s’installe au Château du Clos Lucé, vit
les trois dernières années de sa vie, et se consacre à l’aboutissement de ses inventions.
Prolifique et inspiré, il travaille comme ingénieur, architecte et metteur en scène, organisant pour la Cour des fêtes somptueuses. Dans sa résidence située à 300 mètres du
Château Royal d'Amboise, il dresse les plans d’un château modèle pour François Ier à
Romorantin et dessine l’escalier à double révolution de Chambord.
Le Château du Clos Lucé se consacre à la découverte et à la compréhension des savoirs du
Maitre italien (maquettes, films, expositions temporaires...). Léonard de Vinci créa de
célèbres automates et inventa de nombreux systèmes d'engrenage, tel le mouvement
d'horlogerie présenté en ouverture d'exposition.
Autoportrait de Leonard de Vinci - 1512-1515
Collection Château du Clos Lucé - © DR
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EXPOSITION INÉDITE
Les origines antiques
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
La fascination de l'homme par l'automate remonte à l'origine des
civilisations égyptienne, chaldéenne et grecque.
• CLEPSYDRES ET STATUES ANIMÉES
Sous l'ancienne Égypte, la statuaire mobile est utilisée à la fois dans les cérémonies du
culte et les jouets d'enfants. Dans certains temples grecs ou romains, on fait apparaître
des mécaniques destinées à effrayer ou à édifier la foule.
Les savants de langue arabe construisent des clepsydres en tous genres (horloges à eau) et
des horloges lumières. Enfin, la tradition chinoise mentionne l'utilisation de chars sur lesquels
un génie sculpté est dirigé par un aimant. Dès cette époque, les inventeurs de ces
machines simulant la vie sont accusés de magie et de maléfice par l'esprit populaire.
• DES ALEXANDRINS PRÉCURSEURS
Les mécaniciens de l'École d'Alexandrie se sont particulièrement illustrés dans l'histoire des automates. Philon de Byzance (fin du IIIe siècle avant JC) imagine des fontaines
à intermittence et des machines hydrauliques. Au Ier siècle après JC, le scientifique Héron
d'Alexandrie, auteur de 12 ouvrages, est l'un des premiers à décrire l'art de mesurer le
temps notamment à l'aide de cadrans solaires. Dans ses écrits intitulés “Pneumatiques”,
il s'ingénie à donner aux objets des formes humaines ou animales et leur faire accomplir des mouvements toujours très simples : vases distributeurs d'eau et de vin, orgue
hydraulique et pour le culte public, débiteurs d'eau pour les aspersions rituelles ou système
permettant d'associer un son de trompette à l'ouverture des portes d'un temple. Héron
étudie par ailleurs les théâtres d'automates, utilisant des moyens purement mécaniques
pour produire des pièces de théâtre avec entractes, changements de décors et de scènes.
Construction automate, ouverture des portes du temple par l'action du feu
d'après Héron d'Alexandrie
Figurine de char magnétique
extrait Le Monde des automates Chapuis /Gélis
Autel merveilleux, automate d'Héron d'Alexandrie
© Bibliothèque historique Ville de Paris
La traduction des œuvres originales d'Héron par les humanistes de la Renaissance aura une
grande influence sur les créateurs d'automates en Europe.
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du XV e au XVII e siècle
EXPOSITION INÉDITE
De l’Orient à l’Occident
du divertissement
à la foi
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
À la fin du Moyen-Âge et à la Renaissance, tandis que les riches
princes parent leur demeure de plaisants automates, les églises
s’ornent de spectaculaires horloges animées.
• LES AUTOMATES D’AGRÉMENT
Al Jazari, l'un des constructeurs orientaux les plus célèbres, décrit en 1206 des appareils
actionnés par l'eau destinés aux ablutions ou pour distraire les convives. La sorcière décrite
par l’italien Fontana, vers 1420, possède trois fusées placées dans sa tête, crache le feu
par la bouche et les oreilles, agite ses bras et ses ailes...
Lors de son premier séjour à Milan en 1495, inspiré par ses études en anatomie,
Léonard de Vinci réalise l’ancêtre du robot capable de reproduire fidèlement les
mouvements de l'homme, en utilisant cordes et poulies. En 1517, à Argentan, Léonard,
promu organisateur des réjouissances à la cour de François Ier, conçoit, à l’occasion
d’une fête royale, un lion automate qui avance en remuant la tête et la queue, et qui,
frappé à la poitrine, laisse échapper des fleurs de lys.
Au XVIe siècle, les créations hydrauliques embellissent à merveille les châteaux. L'ingénieur
français Salomon de Caus imagine des fontaines et des grottes artificielles, des appareils
imitant le chant des oiseaux. Montaigne dans son journal de voyage en 1581, relate la
vue d'horloges et de grottes automates en Bavière, en Toscane ou près de Rome, à la villa
d'Este de Tivoli. En France, au Château de Saint-Germain-en-Laye, les statues articulées
conçues en 1598 par le florentin Franchini, offrent un déluge d'automates au son de
musiques diverses.
Lion automate de Léonard de Vinci
sculpture animée de Renato Boaretto
Château du Clos Lucé à Amboise - © DR
• LES AUTOMATES AUXILIAIRES DE LA FOI
Au Moyen-Âge, on représente souvent dans les églises des scènes animées de l'Ancien et du
Nouveau Testament à l'aide de figures mécaniques. Les Christs articulés sont forts répandus.
Les horloges apparaissent au début du XIVe siècle. Les couvents, les églises, les riches
villes et seigneurs désirent posséder un de ces précieux instruments. Les premiers automates d'horloge sont surnommés Jaquemart ou Jacquemart en France, Jack en
Angleterre, Jean dans les Flandres, Hans dans les pays germaniques. Placé en haut du
clocher ou de la tour, l'automate, personnage de fonte homme ou animal, frappe sur une
cloche au moment précis commandé par l'horloge. Dès lors, on put voir les Rois Mages
s'incliner devant l'Enfant-Jésus, les Apôtres défiler... Les édifices municipaux s'inspirent
quant à eux des thèmes héraldiques, guerriers, symboliques, historiques. Les plus célèbres
horloges avec automates sont installées en 1354 à la cathédrale de Strasbourg ou à la
Basilique Saint-Marc à Venise, en 1493.
Des horloges automates destinées à la décoration des appartements (horloges d’entrée ou
de table) sont également conçues selon les principes de ces jaquemarts monumentaux.
Les premières horloges sont en fer, l'horloge de bois ne se développe que dans la
seconde moitié du XVIIe siècle et devient une spécialité de la Forêt Noire. En 1730,
Franz Anton Ketterer, l'un de ses principaux fabricants, ajoute à ses horloges un coucou
automate dont le chant annonce les heures. L'horloge en bois se pare de sujets divers :
moines, musiciens, danseurs, artisans, acrobates ou animaux qui se meuvent bientôt au
son d'une musique.
Pendule-église musicale style troubadour en bronze doré signée Pons
H 57cm x L 23,5cm x P 14cm
Collection Ville de Blois - © DR
Témoin et actrice de cette évolution technique, la ville de Blois devient dès le XVe siècle,
l’un des principaux centres horlogers français.
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du XV e au XIX e siècle
EXPOSITION INÉDITE
La tradition horlogère blésoise
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
À partir de Louis XII, l’horlogerie blésoise se maintiendra au
premier rang pendant près de deux siècles et favorisera la vocation de l’illustre mécanicien Robert-Houdin.
• BLOIS, PLACE ROYALE DE L’HORLOGERIE
Plus de 200 ouvriers horlogers s'installent à Blois jusqu'en 1700, favorisés par les rois
de France successifs résidant au Château de la ville. Durant un siècle et demi, le titre
envié "d'horloger du Roy" est presque en permanence l'apanage des maîtres blésois.
Si la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV en 1685 sonne la suprématie de l'horlogerie
blésoise, les artisans protestants s’exilant en Suisse, en Allemagne, ou plus tard à Besançon,
certaines dynasties d’horlogers voient le jour comme les Cupper ou la famille Robert.
• JEAN-EUGÈNE ROBERT (1805-1871) :
HÉRITIER D’UN TALENT HORLOGER
Passionné par la mécanique dès l’enfance et attiré par l'atelier d'horloger de son père, JeanEugène Robert finit par entrer comme apprenti, pendant deux ans chez "Le Cousin Robert",
réputé pour être le plus habile horloger de Blois. Installé en 1830 à Paris au service de son
beau-père horloger Jacques Houdin dont il adopte le patronyme, il se consacre essentiellement à l'horlogerie jusqu’en 1839 et dépose plusieurs brevets d'inventions dont le
réveil briquet (1837) lui permettant d'investir dans la fabrication d'automates.
Horloge à triple mystère signée Robert-Houdin
vers 1841 - H 58 cm x L 35 cm x P 27 cm
Collection Maison de la Magie - © DR
• LES PENDULES MYSTÉRIEUSES DE ROBERT-HOUDIN
En 1830, Robert-Houdin réalise son premier chef-d’œuvre horloger, une pendule
mystérieuse. Devant le succès rencontré, il en produira de plus en plus complexes et
plus onéreuses, comme la pendule à triple mystère. L'un de ces rares exemplaires encore
existant, présent dans l'exposition, dissimule son mécanisme dans son socle en bronze
doré décoré de 4 chimères, surmonté d’une colonne de cristal (2e mystère) et d’un cadran
(3e mystère) composé de 2 disques de verre.
• L’AVANT-GARDE DE L’HORLOGERIE ÉLECTRIQUE
Dans le cadre de ses études sur l'électricité appliquée à la mécanique, Robert-Houdin
développe l'idée novatrice de remplacer les ressorts et poids des horloges par l'électricité. En 1855, Robert-Houdin, retiré de la vie théâtrale, décide, en bourgeois philanthrope,
de rendre l’heure électrique accessible à tous, en développant un système horaire mèrefille à usage domestique. Il fait ses premiers essais dans sa propriété du Prieuré, tout
près de Blois, en installant une horloge qui commande cinq cadrans répartis dans toute la
maison, assurant une synchronisation parfaite.
Il développe et brevète différentes versions de pendules et régulateurs basés sur le
même système, qu’il va constamment modifier et simplifier pour le rendre plus fiable
et moins coûteux à fabriquer.
Horloge-mère électrique signée J-E Robert-Houdin
1855- H 41 cm x L 32,5 cm x P 16 cm
The Clockworks Museum - © DR
Entre 1750 et 1830, âge d’or de l’horlogerie, les “maîtres du temps” deviennent aussi les
plus habiles créateurs d’automates androïdes.
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XVIII e siècle
EXPOSITION INÉDITE
Naissance des androïdes
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Un androïde est un automate à figure humaine qui se meut par ses
propres moyens : il parle, marche, écrit, dessine ou joue d'un instrument. Les plus belles créations naissent au Siècle des Lumières.
• VAUCANSON, “RIVAL DE PROMÉTHÉE”
Passionné par la reproduction artificielle du vivant, Jacques Vaucanson (1709-1782)
conçoit trois automates inédits. En 1738, il présente tout d’abord son “flûteur”,
dans un salon de l'hôtel de Longueville, à Paris. De la taille d'un homme, il est le premier
être mécanique capable de jouer d'un instrument de musique. Le public accourt
découvrir “ce miracle de l'Art” qui interprète avec justesse et précision douze airs différents ! Profitant de cet engouement, Vaucanson exhibe ses deux autres automates : un
joueur de galoubet et de tambourin habillé en berger provençal, capable de jouer
avec des coups de langue à chaque note, ainsi qu'un canard qui mange, boit, croasse,
digère et défèque comme un vrai volatile ! Vendus le 12 février 1743 à trois négociants
lyonnais, ces trois automates uniques n'ont pu être conservés mais continuent de nous
fasciner à travers les siècles.
Mécanisme de canard digérant
extrait de Le Monde des automates Chapuis /Gélis
• LES JAQUET DROZ, AUTOMATICIENS SUISSES
Si le plus ancien androïde écrivain, présenté en France en 1753, est celui de Friedrich von
Knauss, Pierre Jaquet Droz figure au Panthéon des plus grands constructeurs d'androïdes.
Né en 1721, cet horloger suisse réalise avec la collaboration de son fils Henri-Louis
et de son fidèle ouvrier Jean Frédéric Leschot, trois androïdes exceptionnels : “l'écrivain”, “le dessinateur” et “la musicienne”, présentés en 1773. Ces automates,
commandés par des mouvements d'horlogerie, suscitent une telle curiosité qu'on se rend
les voir comme en pèlerinage. À partir de 1775, ils sont exhibés à Paris puis ailleurs en
Europe et sont aujourd’hui exposés au Musée de Neuchâtel.
En parallèle de leurs créations d'art, les Jaquet Droz et Leschot développèrent en
Europe, avec succès, la fabrication de prothèses articulées pour remplacer les
membres humains amputés. À ce titre, ils peuvent être considérés comme les précurseurs
de la robotique médicale.
Trois automates androïdes des Jaquet Droz
1773-1775
Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel - © DR
• LA CÉLÈBRE “JOUEUSE DE TYMPANON”
Conservé aux Arts et Métiers à Paris, ce célèbre automate est l'œuvre du talentueux
ébéniste David Roentgen et de l'horloger mécanicien Pierre Kintzing. Réalisé en 1785,
cet ensemble haut de 53 cm et d'une longueur de 1m, est une jeune femme élégamment
vêtue d'une ample robe à paniers en soie brodée. Elle est assise, gracieuse, devant un
tympanon dont elle frappe les cordes sonores avec les marteaux que tiennent ses mains
fines et agiles. Elle respire et tourne sa tête à droite et à gauche, jetant ses regards sur
l'auditoire… Elle a l'allure, du vêtement à la chevelure, de la jeune reine Marie-Antoinette,
sa commanditaire. Elle entre à l'époque au cabinet de curiosités de l'Academie des Sciences.
La Joueuse de tympanon
Automate réalisé par Kintzing et Roentgen - 1784
Musée des arts et métiers - © DR
Dans ses Confidences et révélations (1868), Robert-Houdin évoque ses rencontres avec ces
automates du XVIIIe siècle, notamment le canard de Vaucanson et la joueuse de Tympanon qu’il
remet en état. Il contribue ainsi à renforcer la légende de ces créations historiques.
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XVIII e et XIX e siècle
EXPOSITION INÉDITE
Les oiseaux chanteurs mécaniques
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Les oiseaux chantants ont été l'une des grandes préoccupations des
savants qui essayaient d'imiter la nature.
• LES SERINETTES
Au XVIIIe siècle, les dames de la haute société s'adonnent à la mode d'élever des
serins des Canaries et de leur apprendre à chanter des airs, à l’aide d’une boîte à
musique appelée “serinette”. Puis l'idée vient de remplacer l'oiseau vivant par un
oiseau artificiel dont les mouvements de bec sont synchronisés avec le chant par un
mécanisme caché dans le socle de la cage. En 1843, Robert-Houdin conçoit une
précieuse Serinette en bronze aujourd’hui exposée à la Maison de la Magie de Blois.
Il utilise, pour l'instrument et pour l'oiseau, deux cames de son invention (tubes à piston).
À la relative platitude de la serinette s'oppose la surprenante virtuosité de l'oiseau, dans
son timbre, et dans son jeu : un des aspects du génie de Robert-Houdin.
• UNE SPÉCIALITÉ D’AUTOMATES
Nés en Suisse, les oiseaux chanteurs eurent leurs artistes réputés avec Leschot,
Jaquet-Droz, les Maillardet... C'est seulement au milieu du XIXe avec Stèvenard puis
Blaise Bontems que s'organise en France la fabrication de ces automates d'un genre
particulier. Plantes et buissons, cages dorées se multiplient. Mais il est un oiseau artificiel
plus célèbre que tous les autres réunis : le Rossignol d'Andersen, inspiré par l'oiseau chanteur que Jaquet Droz offrit à l'empereur de Chine.
Serinette, La leçon de chant - automate musical de Robert-Houdin
1843 - H 63 cm x L 56 cm
Collection Maison de la Magie - © DR
XVIII e siècle
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Le mythe du joueur d’échecs
• LE PRINCIPE DU “FAUX AUTOMATE”
"Le joueur d'échecs" est conçu en 1776 par Von Kempelen, le mécanicien autrichien
réputé pour son travail sur le mécanisme de la parole. L'histoire la plus répandue est celle
contée par Robert-Houdin dans ses Confidences d'un prestidigitateur (1858). Connu pour
avoir battu les plus grands de ce monde dont la Tsarine russe Catherine II ou Napoléon
Bonaparte, l'androïde aurait été à l’origine mu par un homme mutilé dépourvu de jambes
et joueur de grand talent, un rebelle nommé Worousky. La supercherie sera également
décrite par Edgar Allan Poe dans ses Histoires grotesques et sérieuses (1865).
De taille moyenne, habillé en costume traditionnel turc, “le joueur d’échecs” est assis
devant un coffre en forme de commode sur lequel est placé un échiquier. Muet, il fait
trois signes de la tête pour signaler l'échec au Roi et deux signes pour l’échec à la Reine.
Après une carrière internationale, l'automate est semble-t-il détruit dans l'incendie du musée
de Philadelphie, en 1854.
• MYSTIFICATION ET POSTÉRITÉ
Célèbre dans le monde entier, le “Joueur d'échecs” inspire quantité d'œuvres dont la Czarine,
drame d’Octave Gastineau et Jules Adenis. Représenté à l'Ambigu-Comique en mai 1868, il
présente une réplique du fameux automate, construite par Robert-Houdin. Écrivains,
historiens et cinéastes adapteront cette fascinante aventure...
Le Turc joueur d'échecs
extrait de Gerald M.Levitt, dessin de Stephen Shoemaker
Fort ancien, le principe du personnage vivant caché a été exploité par de nombreux illusionnistes, dans de faux automates joueurs de cartes, écrivains, dessinateurs ou escamoteurs.
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“Rêves d’automates”
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XIX e siècle
EXPOSITION INÉDITE
Les automates bourgeois
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Le XIXe voit apparaître une génération d'automates moins exceptionnels que ceux du siècle précédent mais en revanche, beaucoup
plus nombreux. La bourgeoisie contracte le goût de “jeter de la
poudre aux yeux”.
• DE GRANDES MAISONS DE FABRICANTS
Le marché s'étant élargi, les petits inventeurs et artisans qui n'ont, jusque là, réalisé que
des pièces uniques peuvent s'installer en tant que fabricants et développer leur établissement jusqu'à fournir de l'emploi à plusieurs centaines d'ouvriers et d'ouvrières.
Art, artisanat, industrie, tout est lié. Les maisons Roullet-Decamps, Vichy, Bontemps,
Lambert et Phalibois construisent chaque année des milliers d’automates, dont le plus
grand nombre a disparu dans les soubresauts des déménagements et des guerres.
• LES TABLEAUX ANIMÉS
Imaginés pour amuser et distraire les yeux, les tableaux mécaniques, dont la mode s’est
affirmée au XVIIIe siècle, sont popularisés au XIXe par les forains qui les exhibent dans les
villes et les campagnes. Leur fonctionnement simple s'accompagne souvent d'une musique
à peigne ou d'un carillon. Les personnages mobiles permettent d’attirer le public devant
les vitrines des magasins. Les thèmes les plus répandus illustrent la sérénade, les
contes et légendes populaires ainsi que des scènes ordinaires et burlesques...
Dandy Lunaire - Gustave Vichy
vers 1890 - H 68,8 cm x L 36 cm x P 45,5 cm
Collection Ville de Neuilly-sur-Seine - © DR
• LES AUTOMATES DE CIRQUE ET DE MUSIC-HALL
Au XIXe siècle, le cirque et le music-hall tiennent le haut de l’affiche. Paris vit alors au rythme
des représentations des grands cirques (Cirque d’Hiver, Medrano, des Champs Elysées…) où
les artistes rivalisent d’adresse et de bouffonneries. Les automates s’inspirent largement
des clowns, des acrobates et des musiciens, fascinés à la fois par leur costume, leur
maquillage et le défi que représente la reproduction de leurs mouvements.
• LES ANIMAUX MÉCANIQUES
Réalisées avec le même soin que les imitations humaines, les bêtes artificielles ont un
comportement qui copie presque parfaitement le monde animal : paons, chiens, canards,
éléphants, singes, ours, constituent une partie du bestiaire des créateurs zoologistes.
• LES AUTOMATES MAGICIENS
Les Jaquet Droz conçoivent en 1787 une paire de pendules à magiciens devins, dans
l’esprit des automates décrits par les traités de magie blanche du XVIIIe siècle. D'origine
très modeste, les frères suisses Maillardet établissent, dans la 1re moitié du XIXe, plusieurs
pièces à magiciens, dont deux sont aujourd'hui exposées au Musée de La Chaux-de-fonds :
“Le petit magicien” et “Le grand magicien”. Les oracles révélés par ces devins ont une
tournure naïve, voire ironique. Magicien et mécanicien français contemporain de RobertHoudin, Stèvenard réalise plusieurs automates miniatures qu'il présente, à l'occasion
de ses tours de prestidigitation, dans un théâtre d'automates à Paris.
La Magicienne, automate Roullet Decamps
1885 - H 80 cm x L 56 cm
Collection Cosette Decamps-Bellancourt - © DR
Si un certain nombre d'automatiens du XIXe siècle sont des magiciens ou des créateurs très
inspirés par l'illusionnisme, Jean-Eugène Robert-Houdin se distingue par la multiplicité des
nouveaux principes qu'il utilise dans ses automates de spectacle, à partir de 1845.
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XIX e siècle
EXPOSITION INÉDITE
Les automates de spectacle
de Robert-Houdin
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Le 3 juillet 1845, Robert-Houdin inaugure la première séance
publique de ses "Soirées Fantastiques" dans son théâtre parisien au
Palais-Royal. Il y rencontre immédiatement le succès. Ses automates
de magie nous impressionnent toujours par leur avance sur l’époque.
• L’ORANGER MERVEILLEUX
L’Oranger merveilleux est le premier prestige de l'artiste à être reproduit dans la presse
et l’accompagne pendant toute sa carrière jusqu'à son brillant come-back en 1862.
Actionné par des jeux de pédales et des poulies, l’oranger prend vie : les fleurs et quatre
oranges apparaissent, dont une orange factice, qui s’ouvre pour dévoiler un mouchoir,
déplié par l’envol de papillons mécaniques.
Aucun spectateur ne peut soupçonner les trucages de l’oranger qui à l'époque orne les
jardins d'hiver d'une élite fortunée. Cette misdirection psychologique tout comme l'addition de différents effets magiques (techniques ou de manipulation...) est l'une
des singularités magiques de l'artiste.
• LE PÂTISSIER DU PALAIS ROYAL
L'Oranger merveilleux
création de Xavier Tapias, 2015
Collection Maison de la Magie - © DR
Le pâtissier est le plus ancien automate ou faux automate magique de Robert- Houdin
qui soit parvenu jusqu'à nous. Cette invention originale ne reprend aucunement les procédés
mécaniques des versions antérieures. Son petit automate se présente tour à tour comme un
calculateur avisé ou un escamoteur habile : le public choisit sa pâtisserie et sa boisson selon
la carte du jour, livrées par le “petit pâtissier” qui rend également la monnaie...
Robert-Houdin déjoue encore l’attention : quand il remonte la clef de l’automate, on
ne peut se douter qu'un enfant caché à l'intérieur l’anime et le recharge en friandises.
L'utilisation habile des principes optiques dans la forme même de l’automate permet
cette dissimulation.
• ANTONIO DIAVOLO
De l’avis de Georges Méliès, « l’automate trapéziste est certainement l'un des plus
célèbres, et celui dans lequel Robert-Houdin déploya, peut-être, le plus d'ingéniosité ».
Mis à l’affiche vers 1847, le voltigeur multiplie les prouesses : se tenir sur le trapèze, se
balancer, dire oui ou non, faire la culbute en avant et en arrière… Robert-Houdin parvient
à surmonter deux difficultés principales : l'absence de table et le fait que le voltigeur
lâche les mains en pleine vitesse pour se maintenir par ses jambes de bois. Le rôle principal est en fait tenu par le trapèze qui contient presque tout le mécanisme.
Maquette du pâtissier du Palais royal
H 79 cm x L 95 cm x P 34,8 cm
création droits réservés, 2011
• DES INNOVATIONS CONSTANTES...
Robert-Houdin ne cessera à travers ses créations automates, de surprendre par son
ingéniosité. Le Garde-française, présenté en 1845-1846, utilise le principe du soufflet à
air comprimé. La Pendule aérienne, montrée en 1847 dans sa version définitive, a recours
à un tableau de commande électrique pour activer à distance le mouvement d'horlogerie.
Le Génie des roses (1847-1848) permet la mise au point d'un système d'éjection automatique d'un canari !
Antonio Diavolo,
automate de Robert-Houdin restauré par John Gaughan
© Douglas Dobransky
« Pour plaire au public, une idée doit être, sinon nouvelle, du moins transformée, de manière
à devenir méconnaissable. » J.E. Robert-Houdin
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XIX e et début XX e siècle
EXPOSITION INÉDITE
Les automates publicitaires
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, l'automate déserte le salon
bourgeois pour investir les vitrines des grands magasins.
• UN ACCESSOIRE DE PROMOTION
L’automate publicitaire répond à la notion toute neuve de progrès et aux nouvelles
exigences commerciales, notamment à Paris qui connaît des transformations urbaines
majeures : dynamisme démographique, installation de l'éclairage électrique et développement des transports en commun. À partir de 1852, fleurissent les grandes enseignes
comme le Bon Marché, le Louvre, le Printemps, la Samaritaine et la Belle Jardinière...
Dans les années 30, ils s'adaptent à l'exposition en vitrine en prenant la forme de plaques
automatisées (lithographie sur tôle, peinture sur bois ou impression sur carton).
• L’AVÈNEMENT DES AUTOMATES ÉLECTRIQUES
Très vite, l'électricité permet de prolonger le temps d'animation des automates de vitrines
par rapport aux mécanismes à ressort. L’automate de Phalibois, La Lampe Z, fait référence
à l’ampoule à filament végétal expérimentée par Robert-Houdin. En déclin après la
Seconde Guerre mondiale et devenus trop coûteux, les automates publicitaires sont
remplacés par les spots télévisés. Il faudra attendre les nouvelles technologies électroniques associées aux nouveaux matériaux (résine, latex) pour voir arriver de nouvelles
mascottes (marmotte Milka ou le lapin Duracell).
Automate publicitaire FLEX de Decamps
L 32 x H 55 cm
Collection Philippe Sayous - © DR
fin XIX e et XX e siècle
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Les jouets automates
• AU PARADIS DES JOUETS
Au XIXe siècle, le jouet mécanique renaît grâce aux méthodes nouvelles de fabrication
qui permettent de le concevoir en quantité et à meilleur marché. Tous les sujets de la
vie courante, en particulier les corps de métiers, ont été reproduits. Paris est un centre
très important de fabrication et le concours Lépine a beaucoup contribué à maintenir
cette industrie.
Entre les années 1930 et 1960, les Space Tin Toys ou “jouets de l’espace en fer-blanc”
ont connu leur essor. Constitués de tôle d’acier emboutie et pliée, peinte ou recouverte
d’étain, ils se remontent le plus souvent manuellement à l’aide d’une mollette ou d’une clef.
Les matières plastiques permettent aujourd’hui toutes les fantaisies de formes et de
couleurs, et rendent très accessibles les petits automates mécaniques.
Robby le robot - jouet automate contemporain
H 20 cm
Collection Philippe Sayous - © DR
Si les automates publicitaires ne se laissent plus admirer que dans quelques grandes vitrines
de Noël, les automates jouets ont su s’adapter à toutes les modes.
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XX e et XXI e siècle
EXPOSITION INÉDITE
Les robots, entre fantasme et réalité
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Héritier des automates, le robot est une machine électromécanique
autonome qui reproduit certains comportements des êtres vivants :
l’autonomie de déplacement, la manipulation d'objets, les capacités
de perception et d'intelligence. L'environnement du robot est changeant, il doit donc s'adapter au contexte dans lequel il évolue, ce qui
constitue sa différence essentielle avec l‘automate ancien.
• DE LA VILLE ROBOTISÉE À L’ALIÉNATION DE L’HUMANITÉ
Si le mystère qui entoure les automates a influencé les contes et la littérature, surtout romantique (Contes d'Hoffmann, des Mille et une Nuits...), le fantasme du robot échappant au
contrôle de l’homme va donner naissance à tout un courant d’œuvres “fantastiques”.
Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'on commence à parler réellement des robots
tels que nous les connaissons aujourd'hui. En 1921, à Prague, le mot robot, du tchèque
“robota” (travail forcé), est prononcé pour la première fois lors d'une représentation
de la pièce R.U.R de Karel Capek dans laquelle les robots se révoltent contre les humains.
Quelques années plus tard, en 1927, Fritz Lang reprend certains de ces thèmes dans
le film Metropolis, écrit par sa femme Thea von Harbou. Metropolis est une ville gigantesque d’apparence paradisiaque dont le fonctionnement est assuré par des machines et
des ouvriers souterrains. Le savant Rotwang a donné vie à Futura, un robot ressemblant à
son amour perdu HEL... Mais le premier robot féminin du cinéma se retourne contre son
créateur. Inspirée par l’andréïde Hadaly dans L'Eve future de l’écrivain Villiers de l'Isle
Adam (1886), Futura est imaginée à la fois comme la femme idéale et la créature
maudite. En 1982, Ridley Scott, dans Blade runner, dont le décor doit aussi à Metropolis,
met en scène ses “réplicants” comme des androïdes physiquement augmentés, d’une durée
de vie réduite mais dénués d’empathie.
• LE ROBOT MENAÇANT :
CYBORG ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
La méfiance envers les savants et les manipulations du vivant est le thème dominant
du cinéma au XXe siècle. Les cinéastes, surtout américains, s’attachent à rappeler qu’il n’y
a qu’un seul Créateur et que la science ne doit pas s’égarer sur des terrains jugés dangereux.
RoboCop (Paul Verhoeven, 1987), un policier cybernétique est inventé pour faire régner
l'ordre à Détroit. Le cerveau nettoyé et la mémoire purgée, il exécute ses premières missions
avec succès mais l'humain recouvre peu à peu sa mémoire et le robot se transforme alors
en justicier implacable. Le robot T800 de Terminator (James Cameron, 1984), un cyborg
d'apparence humaine, extermine tout sur son passage, presque invincible, avant de se faire
écraser par une presse.
La menace ultime, mise en scène de manière visionnaire par Stanley Kubrick dans
2001, l’odyssée de l’espace (1968), serait la prise de pouvoir de l’intelligence artificielle sur celle de l’homme. Dans son film, l'œil rouge du superordinateur HAL.9000, finit
par prendre la maîtrise du vaisseau spatial, avant d’être déconnecté in extremis par l’astronaute. Or en 2018, 50 ans plus tard, les laboratoires d'IBM prévoient de concevoir un
ordinateur capable de distancer le cerveau humain, réalisant 1 milliard de milliard d'opérations par seconde…
L’Eve future - Comte DE VILLIERS DE L’ISLE ADAM - 1886
© Cinémathèque française
Metropolis - de Fritz LANG - 1927
© Cinémathèque française
RoboCop - de Paul VERHOEVEN - 1987
© Cinémathèque française
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XX e & XXI e siècle
EXPOSITION INÉDITE
Les robots, entre fantasme et réalité
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
• LE ROBOT, UN COMPAGNON AU SERVICE DE L’HOMME
Apparu dans le domaine de l’industrie automobile dans les années 60, le robot tend
aujourd’hui à pénétrer notre quotidien et est considéré comme le compagnon artificiel
de l'homme. Le chien Aibo, crée en 1999, est un robot de divertissement capable d’exprimer des émotions et de comprendre certains ordres, sans y obéir systématiquement. Les
robots de nettoyage, de télétravail ou de recherche se sont multipliés. Le robot humanoïde Nao, né en France en 2008, est utilisé dans des laboratoires à des fins
d'expérimentation... L'influence de la conception nippone oriente le devenir de la machine
vers le robot d’assistance et de compagnie, destiné à faire face au vieillissement de la
population, à répondre aux besoins d'aide à domicile ou présent en milieu hospitalier.
Le cinéma a lui aussi reflété cette vision optimiste d’un robot aux vertus domestiques.
Dans Planète Interdite (Fred M. Wilcox, 1956), Robby le robot, star du film, fait office
de serviteur et de service d'ordre. Il parle 187 langues, fabrique de la nourriture artificielle,
du whisky ou des diamants et crée des robes sur mesure !
• HOMME-ROBOT : UNE TROUBLANTE COEXISTENCE
Après la Seconde Guerre mondiale, les robots occupent une place de choix dans la littérature et la bande dessinée fantastiques. Originaire d'URSS, Isaac Asimov (1920-1992),
auteur de 500 nouvelles et ouvrages, a marqué avec ses deux sagas de science-fiction,
Fondation et Le cycle des robots, une rupture avec le scénario classique des robots
systématiquement en révolte contre leur créateur. Il leur donne l'accès à la conscience
sous le contrôle des 3 lois de la robotique gravées dans leur cerveau.
Dans le film I Robot (Alex Proyas, 2004), un détective et un robot psychologue découvrent
qu'un savant a été assassiné par un robot, enfreignant les 3 lois fondamentales... En référence aux lois d’Asimov, faut-il dès maintenant envisager une place dans la société pour
les machines douées d'une certaine forme d'intelligence et cherchant à reproduire des
comportements humains ? Dans cette logique, la Corée du Sud a élaboré, en 2007, une
charte visant à ce que les humains ne se fassent pas abuser par les robots, et inversement.
Si la plupart des robots en service ne sont pas anthropomorphes, la question la plus troublante et commune avec les automates anciens, reste la similitude entre le robot et l’humain.
Cette ressemblance pouvant entraîner un malaise psychologique, est un phénomène
nommé "vallée de l’étrange", décrit en 1970 par le roboticien Masahiro Mori. Passé un
certain seuil, le robot n'est plus considéré comme une machine merveilleuse mais
comme un humain imparfait et monstrueux. Dans le film A.I. Intelligence Artificielle
(Steven Spielberg, 2001), inspiré de Pinocchio, un enfant androïde capable de sentiments
humains est créé pour consoler un couple qui vient de perdre son fils. La mère est troublée
par cet enfant délicat mais qui parfois rencontre quelques bugs inquiétants...
Planète interdite - de Fred M. WILCOX - 1956
© Cinémathèque française
A.I. Intelligence Artificielle - de Steven SPIELBERG - 2001
© Cinémathèque française
• LE FANTASME DE L‘ANDROÏDE ARTISTE
L’inspiration créatrice ne semble pas encore à la portée de nos prochains compagnons. Jusqu’à
quand ? Cette utopie de l’automate-robot doué de talents artistiques n’en finit pas de
nourrir les fantasmes et l’imaginaire collectifs. Depuis les pères des androïdes du XVIIIe
siècle jusqu’aux créateurs actuels, de “l’automate écrivain dessinateur” de Robert-Houdin à
celui du film Hugo Cabret (de Martin Scorsese, 2011)... Les images de Nao, dans Madgic,
The Secret Dinner de Stefan Leyshon et le “robot automate dessinateur”, conçu par
Romuald Beugnon et Dr. Prout, sont d’ingénieuses combinaisons de magie, de mentalisme et de créativité presque humaine...
Nao, robot humanoïde
développé par Aldebaran Robotics, 2008
© DR
Reproduire les apparences de la vie, à défaut de la vie elle-même, est un rêve vieux comme la
terre et soulève les questions de la solitude de l’espèce humaine et sa quête d’une forme d’immortalité. Entre art et technologie, les automates et les robots cohabitent avec nous depuis
longtemps et, à l’avenir, notre regard sur eux devra prendre en compte leur réalité…
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“Rêves d’automates”
EXPOSITION INÉDITE
Autour de l’exposition
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
animations
• L’Horloger de Blois
MERCREDI 29 AVRIL - 16H
SAMEDI 23 MAI - 16H
VENDREDI 19 JUIN - 16H
MERCREDI 15 JUILLET - 16H
Démonstrations - salle d’exposition - inclus dans le billet d’entrée
Serinette oiseau chanteur de Robert-Houdin et horlogerie ancienne
> Avec l'horloger blésois Claude Mazanec
© DR
ateliers pédagogiques
Maison de la Magie, Salle Jacques Delord
Réservation : 02 54 90 33 32
Tarifs : enfants : 7,50€ / adultes : 9€ (visite et spectacle compris)
Limité à 20 personnes - à partir de 7 ans
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• Dans l’engrenage des automates
VENDREDIS 1ER & 15 MAI - DE 14H À 18H30
Démonstrations - salle d’exposition - inclus dans le billet d’entrée
Philippe Sayous, collectionneur et expert, met en mouvement sa
collection variée d’androïdes et d’animaux automates. Un théâtre
vivant et enchanteur !
• Jacques Vaucanson
• À vos horloges !
VENDREDI 18 SEPTEMBRE - 20H30
MERCREDI 29 AVRIL - DE 14H30 À 16H30
Conférence & projection - Théâtre Fechner, entrée libre
Explorez le Siècle des Lumières en compagnie de ce génial mécanicien, passionné par les êtres artificiels et précurseur des
ingénieurs de l’ère industrielle.
> Présenté par Mireille Davidovici, auteure, avec la participation de
Philippe Sayous, collectionneur et réalisateur
Créez votre horloge personnalisée et motorisée, avec une composition de formes, de couleurs et de motifs mis à votre disposition.
> Animé par la Maison de la Magie
• L’Automate qui cartonne
MERCREDI 6 MAI - DE 14H30 À 16H30
Découvrez le fonctionnement d’un automate artisanal et constituez
votre automate animé en carton (modèles fournis).
> Animé par la Maison de la Magie
• Robot FabLab
MERCREDI 28 OCTOBRE - DE 14H30 À 16H30
Entrez dans le monde fascinant des robots : secrets de fabrication,
capteurs et commandes à distance… observations et manipulations.
> Avec le FabLab Robert-Houdin de Blois
• Robot MashUp
JEUDI 29 OCTOBRE - DE 14H30 À 16H30
Avec la table MashUp, mixez et assemblez une sélection d’images
et de sons divers, inspirés des films de robots présentés dans l’exposition “Rêves d’automates”... pour obtenir votre montage original.
> Avec Romuald Beugnon, concepteur de la table MashUp
• Pianocktail
LES 31 OCTOBRE ET 1ER NOV. - DE 14H À 18H30
Démonstrations - Rotonde - inclus dans le billet d’entrée
Inspiré de “L’Écume des jours” de Boris Vian, un piano surréaliste
crée un cocktail spécial à chaque mélodie !
> Créé et présenté par le Club Pianocktail de l’INSA de Blois
• Les Robots font leur cinéma !
SAMEDI 7 NOVEMBRE - 20H30
Conférence, performance & projection - Théâtre Fechner, entrée libre
- “Robotique, magie et mentalisme” par Stefan Leyshon et NAO (45 mn)
- Bataille de robots fabriqués par l’INSA de Blois et Bourges (5 mn)
- “Chappie” film de Neill Blomkamp (1h59)
> Une soirée proposée par La Maison de la Magie et le Club Robotique
et Cinéma de l’INSA de Blois
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EXPOSITION INÉDITE
Visuels presse
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DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
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Julie Oviedo : [email protected] / Marc Fernandes : [email protected]
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AFFICHE DE L’EXPOSITION
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NAISSANCE DES ANDROÏDES
Affiche de l’exposition, L 40 x H 60 cm
création Dr. Pêche - Laboratoires-cccp.org
© Maison de la Magie Robert-Houdin - BLOIS
Mécanisme de canard digérant de Vaucanson
vers 1740
extrait de Le Monde des automates Chapuis / Gélis © DR
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DE L’ORIENT À L’OCCIDENT
NAISSANCE DES ANDROÏDES
Lion automate de Léonard de Vinci
sculpture animée de Renato Boaretto
Château du Clos Lucé à Amboise © DR
Trois automates androïdes des Jaquet Droz
1773-1775
Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel © DR
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LA TRADITION HORLOGÈRE BLÉSOISE
LES OISEAUX CHANTEURS MÉCANIQUES
Horloge à triple mystère signée Robert-Houdin
vers 1841 - H 58 cm x L 35 cm x P 27 cm
Collection Maison de la Magie © DR
Serinette, La leçon de chant - automate musical de Robert-Houdin
1843 - H 63 cm x L 56 cm
Collection Maison de la Magie © DR
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LA TRADITION HORLOGÈRE BLÉSOISE
Horloge-mère électrique signée J-E Robert-Houdin
1855- H 41 cm x L 32,5 cm x P 16 cm
The Clockworks Museum © DR
LE MYTHE DU JOUEUR D’ÉCHECS
Le Turc joueur d'échecs
extrait de Gerald M.Levitt, dessin de Stephen Shoemaker © DR
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LES AUTOMATES BOURGEOIS
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LE MYTHE DU JOUEUR D’ÉCHECS
Moulages des têtes du film "Le Joueur d'échecs" de Jean Dreville
1938
conception Gaston Decamps © DR
Clown à la mandoline de Lambert
vers 1900 - H 60 cm
Collection Philippe Sayous © DR
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LES AUTOMATES BOURGEOIS
LES AUTOMATES BOURGEOIS
La Magicienne, automate Roullet Decamps
1885 - H 80 cm x L 56 cm
Collection Cosette Decamps-Bellancourt © DR
Fumeur de narguilé, Farkas
1950 - H 25 cm x L 15 cm
Collection Philippe Sayous © DR
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LES AUTOMATES BOURGEOIS
Dandy Lunaire - Gustave Vichy
vers 1890 - H 68,8 cm x L 36 cm x P 45,5 cm
Collection Ville de Neuilly-sur-Seine © DR
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LES AUTOMATES BOURGEOIS
Little Tich, automate électrique de Decamps
vers 1900 - H 67 cm x L 41 cm
Collection Philippe Sayous © DR
LES AUTOMATES BOURGEOIS
Ours buveur
début XXe siècle - H 30 cm environ
Collection Philippe Sayous © DR
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LES AUTOMATES DE SPECTACLE
DE ROBERT-HOUDIN
L'Oranger merveilleux
création de Xavier Tapias, 2015 © DR
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BLOIS - Maison de la Magie Robert-Houdin - Saison 2015 / exposition “Rêves d’automates” - tél : 02 54 90 33 33 / www.maisondelamagie.fr
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“Rêves d’automates”
EXPOSITION INÉDITE
Visuels presse
Sur demande, libres de droits (100 x 150 mm - 300 dpi - CMJN)
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
Service de presse : HEYMANN RENOULT ASSOCIÉES / T 01 44 61 76 76
Julie Oviedo : [email protected] / Marc Fernandes : [email protected]
Les mentions des crédits photos et légendes complètes sont obligatoires - d'avance merci
> Les légendes sont incluses dans les commentaires des fichiers (CMD + i sur mac)
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LES AUTOMATES PUBLICITAIRES
Automate publicitaire FLEX de Decamps
L 32 x H 55 cm
Collection Philippe Sayous © DR
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LES JOUETS AUTOMATES
Robby le robot - jouet automate contemporain
H 20 cm
Collection Philippe Sayous © DR
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LES ROBOTS
Metropolis - de Fritz Lang - 1927
Cinémathèque française © DR
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LES ROBOTS
Affiche de Planète interdite - de Fred M. Wilcox - 1956 - © DR
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LES ROBOTS
Star Wars - de George Lucas - 1977
Cinémathèque française © DR
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LES ROBOTS
RoboCop - de Paul Verhoeven - 1987
Cinémathèque française © DR
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LES ROBOTS
A.I. Intelligence Artificielle - de Steven Spielberg - 2001
Cinémathèque française © DR
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LES ROBOTS
Nao, robot humanoïde
développé par Aldebaran Robotics, 2008 - © DR
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BLOIS - Maison de la Magie Robert-Houdin - Saison 2015 / exposition “Rêves d’automates” - tél : 02 54 90 33 33 / www.maisondelamagie.fr
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“Rêves d’automates”
EXPOSITION INÉDITE
informations pratiques
DOSSIER DE PRESSE MAISON DE LA MAGIE - BLOIS - SAISON 2015
1 Place du Château - 41000 Blois / 02 54 90 33 33
www.maisondelamagie.fr - [email protected]
SAISON
2015
Labellisé Musée de France, face au Château Royal de Blois
Un patrimoine unique en Europe, plus de 2000 m2 sur 5 niveaux
UNE EXPOSITION INÉDITE
Rêves d’automates
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UNE EXPOSITION HOMMAGE
Décontrasté !... Carte blanche à Garcimore
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UN SPECTACLE ORIGINAL
Les Pieds dans l’eau
DATES D’OUVERTURE DE L’EXPOSITION
• DU 4 AVRIL AU 31 AOÛT
tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30
• DU 1ER AU 20 SEPTEMBRE
du lundi au vendredi : de 14h à 18h30
samedi et dimanche : de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30
• DU 17 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE (VACANCES DE LA TOUSSAINT)
tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30
TARIFS
(VISITE LIBRE, EXPOSITIONS, SPECTACLE PERMANENT COMPRIS)
Adulte 9 € / Réduit 7 € / Jeune (6-17 ans) 5 € / –6 ans gratuit
Groupe, minimum 20 personnes payantes, adulte 7 €
Possibilité de billets combinés à tarifs préférentiels avec
le Château Royal, le spectacle Son et Lumière du Château,
le Muséum d’Histoire naturelle et la Fondation du doute
Maison de la Magie - éclairage nocturne © DR
RESPONSABLE CULTUREL
Céline NOULIN [email protected]
T : 02 54 44 51 83 / P : 06 64 49 75 16
ACCÈS
SERVICE DE PRESSE
En train à 1h40 de Paris
Par A10: Paris/Blois, 170 km (1h30) et Bordeaux/Blois, 350 km (2h30)
Tours/Blois, 55 km (25 mn) et Orléans/Blois, 55km (25 mn)
HEYMANN RENOULT ASSOCIÉES
Agnès RENOULT
Julie OVIEDO et Marc FERNANDES
[email protected]
[email protected]
T : 01 44 61 76 76
STATIONNEMENT
Parking souterrain du Château Royal, à 250 m de la Maison de la Magie
La Maison de la Magie Robert-Houdin remercie ses partenaires
conception graphique identité Maison de la Magie : Dr. Pêche pour laboratoires-cccp.org
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BLOIS - Maison de la Magie Robert-Houdin - Saison 2015 / exposition “Rêves d’automates” - tél : 02 54 90 33 33 / www.maisondelamagie.fr