Les maisons et autres bâtiments.

2015-05-20
Les maisons et autres bâtiments.
Nombre de maisons selon les recensements de 1760-62 : 63.
1- Maisons en colombage
étaient les plus anciennes de la seigneurie
Illustration extraite de La maison tradionnelle par Vilandré et Lessard, page 111.
LOT 2 - Maison de François Niquet.
Il avait de son vivant deux terres, dans le bas du chenal Tardif,
qu'il tenait de son père Pierre Niquet. Inventaire de ses biens et ceux de sa femme après son décès.
Lot 2. -1712-01-26 : extrait de l'inventaire des biens de feu François Niquet, à la requête de Marie-Claude
Mainville, sa veuve, remariée à Louis Arel, de Saint-François. Marie-Claude avait alors 4 enfants mineurs
issus de son mariage avec François Niquet. Notaire Daniel Normandin. Leur maison de pieux verticaux
plantés en terre était sur la terre de 5 arpents (4+1) de front dans le bas du chenal Tardif.
1° «Item une terre size en la seigneurie dudit St. francois, contenant cinq arpents de front, et de profondeur
jusques a la ligne de la seigneurie de La lusaudière, sur laquelle il y a environ dix arpents de terre desertée
et a la charue ; y ayant sur icelle terre une maison de pieux en terre, une grange et une estable aussy de
pieux en terre couverte de paille demy (1 mot) ; ». Terre acquise en 1697. Lot n°2 et partie côté est du lot n°1.
2° «Item une autre terre size en laditte seigneurie contenant trois arpents de front, et de profondeur
jusques a laditte ligne de La lusaudiere sur laquelle il y a environ quinze arpents de terre desertée et a la
charue; sans aucunz bastiments dessus icelle terre». Terre acquise 1710-03-15 mais en 1708 sur parole. Lot n°5.
LOT 26a - La veuve d'Alexis Niquet, mariée avec Gilles Badaillac
La veuve d'Alexis Niquet, Françoise Giguière, a vécu sur les terres de son 2e mari, Gilles Badaillac, à
Yamaska dans une maison en colombage (pieux à la verticale) et au toit en paille.
-1723-03-01 : Petit, inventaire des biens de Gilles Badaillac, d'Yamaska, et de feu Françoise Giguière, exveuve d'Alexis Niquet et défunte mère de Marie-Françoise Niquet, et la part de cette Marie-Françoise
Niquet femme de Noël Langlois Traversy dans les biens de sa mère.
D'abord les terres, toutes situées à Yamaska (pour savoir où vivait
la veuve d'Alexis Niquet remariée à Gilles Badaillac).
«... une terre et concession de trois arpents de front sur vingt de profondeur sur laquelle est construite une
grange d'environ trente pieds de long entourée de pieux de travers couverte de paille ou on seme
ordinairement environ huit a dix minots de grain
Item une terre et concession de six arpents de front sur vingt de profondeur avec une isle qui est vis a vis
sur laquelle il y a une maison construite de vingt pieds de long entourée de pieux de cedre debout* et
couverte de paille, une etable de quinze pieux de long ou environ entourée de pieux et couverte de paille,
un angard de vingt pieds de long entouré de pieux de bois (renvoi) et couvert de paille, ou on seme environ
dix à douze minots de bled ...»
* pieux de cèdre debout : en colombage.
Avant de vendre une part de terre à Pierre Gagnon, Marguerite Arel, fille de Louis
Arel et assistée de son mari, demeurant à Nicolet, a rassuré sa propre mère, MarieClaude Mainville mariée avec Gilles Badaillac, sur son bien-être présent et futur en
continuant de les prendre à sa charge à Nicolet.
-1744-06-01 : Pressé, donation de trois terres et tous leurs biens mobiliers et immobiliers situés à SaintFrançois, sur l'île du Fort (lot 26a) et au chenal Tardif, et à Yamaska, par Gilles Badaillac dit Laplante,
lieutenant des milices, et Marie-Claude Mainville à Louis Lacharité et Marguerite Harel son épouse, fille de
Marie-Claude Mainville, qui les gardent et continueront de les héberger, nourrir, habiller, soigner le reste
de leurs jours. Veuf une troisième fois, Gilles Badaillac s'est remarié une quatrième fois à la Baie-du-Febvre
en 1747. Voir 1733-09-27, 1723-04-18, 1741-08-26 et 1741-09-12. Gilles Badaillac et Marie-Claude
Mainville demeuraient alors à Saint-François, sur la terre et habitation de Gilles Badaillac dans l'île du Fort.
Extrait
: «... furent présens Gilles badaillac dit La plante Lieutenant des milices de la seigneurie de S t François
y demeurant (1 mot) sur son habitation, Et marie claude mainville son epouse quils authorise pour l'effet des
présentes, Lesquelles parties se voyant dans un age fort avancé, accablées des infirmites de la vieillesse et
hors détat de ne pouvoir plus faire valoir le peu de bien qu'elles ont, qui est tres modique attendû le
partage que ledit Gilles Laplante a fait avec tous les enfants issus de son mariage avec deffunte Francoise
Giguiere despins Niquet, auxquels il auroit donné la part immobiliaire a eux afférante chacun en droit Loy,
Et voulant vivre paisiblement le reste de leurs jours, et reconnoitre les soins attentions, et assiduités que
leur a témoigné et témoigne tous les jours Louis LaCharité et Marguerite Harel son epouse, fille de laditte
marie Claude mainville issue de son mariage avec deffunt Louis Arel, desquels soins attentions; et
assiduités elles esperent la continuation jusques au jour de leur déces Ont Reconnu et Confessé avoir
donné, cédé transporté et délaissé par ces présentes, par donnation pure simple et irrévocable entrevifs en
la meilleure forme et maniere que faire se peut et que donnation peut avoir lieu sans esperance de la
pouvoir revoquer en quelque sorte et manière que faire se peu, Et pour plus grande seureté d'icelle, promis
et promettent solidairement garantir de tous troubles et autres empêchemens généralement quelconques,
audit sieur Louis La Charité habitant de la seigneurie de Nicolet de present en ce lieu et Marguerite Harel
son epouse de sondit mary bien et duement authorisée pour l'effet des dittes presentes, a ce presens et
acceptans donataires pour eux leurs hoirs et ayant causes à L'avenir, Scavoir est une terre et concession
scise et située en laditte seigneurie de Saint François, de la consistance de deux arpents et une perche de
front ou environ sur laquelle il y a une vieille maison couverte de paille de pieux en terre grange et etable de
peu de valeur* ...»
* lot 26a, île du Fort.
LOT 12 - Pierre Gamelin-Châteauvieux
fils d'Antoine, entre André Allard et Pierre Labonté
Lot 12. -1764-08-27 : Rigaud, vente d'une terre par Antoine Gamelin-Châteauvieux et Angélique Hertel, sa
femme, dudit lieu, à leur fils Pierre Gamelin-Châteauvieux demeurant avec eux. Une terre au chenal Tardif
entre celle d'André Allard et celle de Pierre Labonté. Prix : bâtir une maison aux vendeurs. Lot 12.
«... une terre size et située es ditte seigneurie (4 mots) au lieu vulgairement apelé le chenail tardif joignant
dun coté andré alard et de lautre coté pierre labonté et de profondeur au desir du titre de concession... AU
SIEUR Pierre Gamelin dit chateauvieux leur fils a ce present et acceptant acquereur pour luy ses hoirs et
ayant causes alavenir aussy demeurant chez mondit sieur... cette vente cession transport et delaissement
ainsy faite a la charge des cens et droits seigneuriaux deub envers le seigneur... Outre pour et moyennant
que ledit sieur acquereur fera ou fera faire jugé quil (3 mots) et bien recevable une maison de vingt huit pieds
caré assise sur un (resolage ?) de deux pieds hors de terre ( en marge : «de pierre») bon et solide sur laquelle
ditte maison sera levé en bon bois loyal en colombage de pain caré ycelle maison faite et parfaite la clef a la
main (1 mot) et bien recevable sans aucune chose (1 mot) pour sa perfection faite et parfaite avec cheminée de
pierre bien et valablement faite bonne et solide de facon quil en soit (5 mots) pourquoy ledit acquereur sera
tenu obligé et soblige de livrer ycelle maison faite et parfaite la clef a la main sans aucune chose (2 mots) il
soblige par ces presentes pour de la St michel prochain... lesdits vendeur et venderesse ont transporté et
transportent aususdit acquereur leur fils lequel cera aidé par son frere joseph suivant lacte faite en son
nom a cette fin ses hoirs et ayant causes a lavenir... fait et passé a S t francois le vingt sept aout mil sept cent
soixante quatre maison desdits vendeur et venderesse apres midy en presence des Srs francois belisle pere
et fils lesquels avec lesdits vendeurs et venderesse et acquereur ont signé avec moy notaire de ce enquis
lecture faite suivant lordonnance/
chateauvieux angelique hertel pierre gamelin gamelin francois germain belisle
Basile belisles
Rigaud Nore Royal»
LOT 22 - Le premier manoir seigneurial
en pièces en coulisse ou colombage
(pièces de bois à la verticale).
La première maison seigneuriale, en 1669-1670, aurait été faite de murs de pièces en coulisse sur sole,
c'est-à-dire en colombage ou pieux équarris posés à la verticale. Plus tard la seconde maison seigneuriale
décrite en 1723 était en pièce sur pièce, c'est-à-dire en pieux équarris posés à l'horizontale.
Le premier manoir avait une superficie de 18 par 15 pieds, en colombage, bâti entre octobre 1669 et le
printemps 1670 par le charpentier Pierre Verrier de la Saulaye pour Jean Crevier, sur le domaine de Saint-
François-des-Prés. Jean Crevier aurait commencé à habiter sur son domaine tôt en 1670. Il s'y rendait déjà
souvent depuis environ deux ans.
Les murs extérieurs du premier manoir étaient en «poteaux debout»
ou en colombage ou en coulisse.
-1669-10-05 : marché de construction d'une petite maison par le charpentier Pierre
Verrier Sieur de la Saulaye pour Jean Crevier : «...au Sr Jean Crevier abitang dudit Cap de luy
faire et parfaire une maison a la seigneurie de Lille St francois scavoir de dix huit piez de long et quinse de
large sus solle et en pieux en coullisse escaris ...»
«Par devant Nous Jean Cusson Notaire Royal en la juridiction seigneurialle prevosté du Cap de la
Magdeleine temoin soubsigné fut present en sa personne doubment soubmis a titre Pierre Verrier de La
Sollet mtre charpentier quy sest obligé et soblige par ces presentes au Sr Jean Crevier abitang dudit Cap de
luy faire et parfaire une maison a la seigneurie de Lille St francois scavoir de dix huit piez de long et quinse
de large sus solle et en pieux en coullisse escaris et ledit Sr Crevier promet et soblige luy fournir deux
hommes pandant ledit travail de plus soblige ledit Sr La Sollet d'antourer la maison avec les chachis (1 mot)
et des ferrures et les planches hautes et bas avec le chasies de la cave mantau de cheminée et placera les (1
mot) de la cheminée et doivra ledit Sr de la Sollet prendre le bois nessesaire pour ladite maison sur les lieux
et doib faire les dites planches de pieux fandus quy doib escarir et joindre et doibvra faire la porte de pieux
fandus et joint et ladite maison doivra estre toute de bonne charpente avec (3 mots) nessesaires avec des
(chau...) dessous les solles lesquelles dittes solles seront de bois de pein et les potteaux aussy de pein et sy
ledit Sr de la Sollet na pas a (5 mots) les deux hommes le Sr Crevier luy fournira du monde pour pour (sic)
portir les (1 mot) piesses tant quy sera nessesaire et le tout pour le prix et somme de soixante livres tournois
que le Sr Crevier luy promet et soblige luy payer lorsque ledit travail sera fait et ce en argent monoye ou en
peau dorignal de ce que desus lesdites partyes en sont demeurés d'acord fait et passé en notre estude audit
Cap apres midi ce jourd'huy cinq doctobre mil six cens soixante neuf en presence René Fort et François
Moreau quy ont signé comme tesmoins avec nous nottaire susnommé enquis ledit Sr de la Sollet a declaré
ne scavoir escrire ni signer (2 mots) soubz signé.
J. Crevier marque dudit Verrier marque dudit René Fort francois moreau Cusson nottaire. »
Cette maison seigneuriale fut allongée de 15 pieds en 1679 selon un compromis fait en cour le 29 juillet
1680. Habituellement les dimensions en superficie sont celles du plancher à l'intérieur de la maison. Voir
aussi le marché de construction d'une maison de 30 par 19 pieds au Cap-de-la-Madeleine entre Pierre
Verrier de la Saulaye et Benjamin Anseau, 1670-02-25, notaire Cusson. L'aveu et dénombrement de 1723
fait état d'un deuxième manoir de 40 pieds sur 22 pieds en pièce sur pièce et non en colombage : il s'agirait
d'un nouveau manoir Crevier remplaçant celui du contrat de 1669. Les mesures sont en pieds français dont
la longueur a été révisée en 1668. Dans un arpent actuel, il y a 180 pieds français ou 192 pieds anglais. Le
pied français était donc à peine un peu plus long.
Allongement du premier manoir en colombage
en 1679
-1680-07-29 : Juridiction des Trois-Rivières : Requête de Jean Crevier, seigneur de Saint-François,
demandeur comparant par Antoine Adhémar, contre Charles Vannet* et Jean Magnan*, charpentiers
demeurant à Saurel (Sorel) comparant par Nicolas Geoffroy, défendeur, pour condamner les dits
défenseurs à faire une allonge à la maison qu'il a sise à Saint-François pour le prix de 50 livres suivant le
marché fait avec Vanet et approuvé par Magnan, mais une partie du bois nécessaire pour faire l'allonge a
été égarée dans le transport et les défendeurs ont donc discontinué le travail, le demandeur dit qu'il a
souffert et souffre de dommages et intérêts d'autant qu'il leur a demandé serment de la faire et même les
en a sommés; le dit Geoffroy dit que les défendeurs ne sont venus par faute que Vanet est malade et
demande de reporter la cause à lundi prochain; la cause est continuée à lundi prochain. - 29 juillet 1680.
Banq en ligne cote TL3,S11,P2173. Notes générales : ladite allonge que le sieur Jean Crevier demande est de
15 pieds de longs en colombage tant plein que vide d'assemblage en croupe. Registre no 5 des audiences de
la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 200-201.
* Jean Lemagnan dit Lajauge ou Lageauge et son gendre Charles Vanet dit le Parisien, de Sorel, furent
appelés à comparaître devant le Conseil souverain comme témoins de la bagarre du 23 octobre 1679 dans
la seigneurie de Jean Crevier, bagarre au cours de laquelle fut mortellement blessée la fille de Pierre Couc.
Jean Lemagnan fut tué par les Iroquois et fut inhumé le 11 août 1691 à Sorel. Voir aussi 1680-11-04.
«Entre Jean Crevier seigneur de Saint-François demandeur comparant par Me Antoine Adhémar son
procureur d’une part, et Charles Vannet et Jean Magnan charpentiers demeurant à Sorel, défendeurs,
comparant par Nicolas Geoffroy défendeur, leur procureur d’autre (part). Après que par le demandeur a
été conclu à ce que les défendeurs soient condamnés de lui faire une allonge* à la maison qu’il a sise à
Saint-François de quinze pieds de long en colombage** tant plein que vide d’assemblage*** en croupe****
pour le prix de cinquante livres suivant le marché fait avec ledit Vannet lequel le fit à la charge que le dit
Magnan l’aurait pour agréable auquel ledit Magnan aurait consenti, et en juillet se serait transporté audit
lieu de Saint-François avec ledit Vannet, aurait équarri une partie du bois nécessaire pour ladite allonge,
lequel travail ils ont discontinué qui fait que ledit demandeur a souffert et souffre beaucoup de dommages
et intérêts au paiement desquels , et à faire ladite allonge comme dit est, lesdits défendeurs contraints par
toutes voies de justice avec dépens, attendu qu’il leur a demandé souvent de la faire et même les a fait
sommer, et par ledit Geoffroy et a été dit que lesdits défendeurs n’ont pas pu venir à cause que ledit Vannet
est malade et demande que la cause soit continuée à lundi prochain. Parties Ouïes avons continué la cause à
lundi prochain. Boyvinet.»
*Allonge. Nom féminin. «On rencontre aussi le terme allongement. Construction servant à rallonger. L’allonge permet d’ajouter à un
bâtiment principal un nouveau corps de bâtiment ou même de joindre une maison à un autre édifice existant.» Il ne s’agit pas d’une
aile, d’un pavillon ni d’une annexe ou d’un appentis mais d’un allongement. Source : Yves Laframboise, L’architecture traditionnelle
au Québec, Éditions de L’Homme, Montréal 1975, page 49.
**Colombages. «Assemblage de pièces équarries dans un même plan. Le terme désigne plus particulièrement l’ensemble des pièces
verticales dans un mur à pan-de-bois et par extension le mur lui-même avec le remplissage qui se trouve entre les pièces verticales
ou poteaux. On connaît différents procédés de remplissage. Colombage pierroté. Colombage dont l’entre-deux est rempli de pierre
et de mortier. Marius Barbeau mentionne aussi l’existence de la fleur d’avoine et du poil d’animal dans le pierrotage. L’espace entre
les pièces verticales varie généralement entre six et quinze pouces.» Source : Yves Laframboise, L’architecture traditionnelle au
Québec, Éditions de L’Homme, Montréal 1975, page 97
***Tant-plein-que-vide : locution. «Terme de construction. Se dit d’un pan de mur de colombage ou de tout autre alignement de
pièces, lorsque l’espacement entre ces pièces est égal à leur largeur.» Source : Yves Laframboise, L’architecture traditionnelle au
Québec, Éditions de L’Homme, Montréal 1975, page 269.
****Croupe : petit versant incliné de forme triangulaire situé à une seule ou à deux extrémités d’un toit à deux versants. Ne pas
confondre le toit à croupes avec le toit en pavillon, où les quatre versants sont réunis en pointe à leur sommet. Source : Yves
Laframboise, ibidem page 113.
LOT 28 - En 1760, Charles Crevier de Saint-François
Une maison de 28 par 28 pieds français aux murs extérieurs de poteaux verticaux plantés
dans le sol possédait la moitié de la terre la hude (Lot 28), soit 3 arpents de front
-1760-05-17 : Pillard, inventaire des biens de la communauté du coseigneur Charles Crevier de SaintFrançois, veuf de Charlotte Dielle, tuteur de leurs mineurs. Troisième fils du 3e seigneur, Joseph Crevier, et
de Charlotte Lemaître. Cette terre de trois arpents de front ici inventoriée n'était pas dans le domaine car
Charles Crevier avait déjà cédé à son frère Joseph, 4e seigneur, toutes les prétentions qu'il pouvait avoir sur
une terre du domaine située entre le feu Sieur Dupéron et Gilles Badaillac. En échange Joseph Crevier avait
cédé à Charles son frère ses prétentions dans la terre appelée la hude (voir 1753-03-02), terre qu'il venait
d'acquérir ce même jour de son frère Jean-Baptiste Crevier Sieur de Blason. Leur frère Jean-Baptiste a aussi
renoncé à ses prétentions sur la terre la hude et dans le domaine en échange de leurs prétentions dans une
autre terre entre Salois et Régis Lauzière.
«Une terre de trois arpents de front en lisle du fort dun chenail a lautre de profondeur sur laquelle il y a une
maison de vingt huit pieds en carré de poteau en terre cheminée de pierre couverture simple de planche
planchers hault et bas cloison de travers et de long lambrissé de planche en dehors vitrés et ferrée une
grange et une etable de quarante six pieds de long vingt cinq de large couverte de paille une ecurie de
trente pieds de long douze de large de paille plancher de bois rond en hault quinze arpents de terre faite a
la charrue en superficie au surplus le tout tel quil se poursuit et comporte».
LOT 39 - Jean-Marie Véronneau
veuf de Marguerite Labonté, et leurs 2 garçons (Jean-Marie et Jean-Baptiste) habitaient sur l'île SaintJoseph.
Petite partie du lot 39. -1780-10-18 : Robin, Antoine père, notaire, 2 semaines environ avant de se marier en
secondes noces avec Josephte Dequoy-Picard, inventaire des biens de Jean-Marie Véronneau et de sa
défunte première femme, Marguerite Labonté, qui était la fille de Jean-Baptiste Labonté et de Marguerite
Dupéron. Extrait : les terres et bâtiments.
«Premièrement une terre de un arpent de front moins vingt cinq pieds scitué (ou 6 septièmes d'un arpent, le dernier
septième faisant partie de la terre des voisins Bibeau-Landry) dans L'isle St Joseph sur la profondeur dun chenail a lautre sur
lequel arpent de terre est batie une maison a peauteaux de cedre de vingt huit pieds sur vingt six couverte en
planche double cheminé de pierre garnie de ses chassis vitré cloison et ferrure
Cy.......................................Memoire (Note : d'après cet acte Jean-Marie Véronneau semble avoir acquis les parts de ses oncles et tantes
Véronneau dans cette terre de l'île Saint-Joseph. Les 25 pieds manquants appartiennent au voisin Landry.)
-Une grange a peauteau ce cedre enturé idem couverte en paille de trente cinq pieds sur vingt quatre une
batterie et garde grain ....................... Memoire
-Une etable de vingt pieds sur quatorze couverte en paille Pignonné en planches ............ Memoire
-Item une ecurie de pieu sur pieu de 24 pieds sur douze couverte en paille ...................... Memoire
-Item une laiterie de pieu de dix pieds sur huit couverte en Planches ....... Memoire
-Item un arpent et demy de terre scitué en laditte isle sur meme proffondeur sur laquelle il a moitié dune
grange de vingt sept pieds sur vingt a poteaux de cedre couverte en paille cy ..... Memoire
-Item environ deux arpents et demy de terre de front scitué dans lile du fort sur la proffondeur depuis le
chenail St. francois jusquau chenail Tardif Moitié dune vieille maison tombant en ruines grange etable
ecurie le tout tombant en ruine cy .......... memoire
-(espace blanc) de la Seigneurie de St. francois en cens et rentes droits de lots et vente et autres droits cy
Memoire
Item environ un quart darpent de front scis et scitué dans lisle St Jean sur la proffondeur jusquau millieu de
lisle sans aucun batiment cy ........ memoire»
Ensuit les titres et papiers (Etc)
LOT 45 - Laurent Philippes en 1693
Lot 45. En 1693, la maison de Laurent Philippes, construite en colombage (pièces de bois à la verticale, était
divisée en trois pièces dont une cuisine, une chambre et son cabinet et comporte une aile appelée pavillon.
Des lattes de bois verticales sont posées sur les joints des planches «embouvetées» de la couverture. Les
murs extérieurs sont faits de poteaux espacés de même largeur que les poteaux. Il y a un grenier mais pas
de cave. La superficie de la maison est de 828 pieds carrés (46 pieds sur 18), soit 52 pieds carrés de plus
que la superficie du manoir du seigneur qui était de 880 pieds carrés, soit 40 pieds par 22.
Tringle (tringue) : nom féminin, sorte de petite moulure carrée, de grande longueur, appliqués sur des joints afin de les fermer ou
de les dissimuler. On utilise les tringles dans les couvertures, pour recouvrir les joints de planches embouvetées et dans les
cloisons, pour en assujettir les planches aux plafonds et aux planchers. Source : Yves Laframboise, L’architecture traditionnelle au
Québec, La maison aux 17e et 18e siècles, Éditions de l’Homme, Montréal, 1975, pages 277-278.
Croupe : petit versant incliné de forme triangulaire situé à une seule ou à deux extrémités d’un toit à deux versants. Ne pas
confondre le toit à croupes avec le toit en pavillon, où les quatre versants sont réunis en pointe à leur sommet. (Source : Yves
Laframboise, ibidem page 113.
Pavillon : nom masculin, au sens strict, corps de bâtiment adossé à un autre bâtiment dont il forme une aile en retour. Ibidem page
205. Le pavillon n’est pas une allonge ou rallonge. Ibidem page 205.
Cabinet. Petit pièce conçue pour qu’on puisse s’y retirer. Le cabinet est généralement plus petit que la chambre. Il peut servir
autant de pièce de travail, de pièce de remisage que d’endroit pour dormir. Dans certains cabinets, dépourvus d’un accès direct, il
faut entrer par une autre pièce. Aucune fonction particulière ne semble s’y rattacher. Ibidem page 75.
Chambre. Pièce de la maison à l’usage de une ou de plusieurs personnes. Le nombre varie selon le type d’habitation au XVIIIe siècle.
Il n’est pas rare de rencontrer une ou deux chambres dans les maisons paysannes, en plus des salles ou cabinets.» Ibidem page 83.
Autres bâtiments de Laurent Philippes :
«une boulangerie de vingt pieds de long, et de dix huit pieds de large, entouré de pieux, planché haut et bas
de madriers ; un autre bâtiment servant de magasin de seize pieds de large et de dix huit pieds de long,
planché de madriers haut et bas, entouré de pieux, couvert de planches «embouvetées» sans tringles; un
autre bâtiment servant de laiterie de douze pieds de long et de six pieds de large, entouré de pieux,
consistant en chambre et grenier, couvert de planches sans cave; une grange de cinquante pieds de long, et
de vingt trois pieds et demi de large, entouré de madriers entre les pôteaux, planché pour bas de madriers,
couvert de paille; un poulailler de seize pieds de long, et de neuf pieds de large, entouré de pieux, couvert
de paille en dos d’âne; Enfin un autre bâtiment servant d’étable de vingt six pieds de long et de dix huit
pieds de large, entouré de pieux et découvert.»
LOT 65 - François-Régis Pinard dit Lauzière
Lot 65. -1767-05-11 : Rigaud, inventaire des biens de François-Régis Pinard-Lausière et de feu Thérèse
Cartier fait en présence de Jane Smith négociant à Saint-François. François Germain Belisle, Jean-Marie
Véronneau, Basile Belisle. Joseph Lafrenière et Jacques Joyel, estimateurs. Il n'est pas question de terrains
sur l'île Saint-Joseph. Entre autres biens :
-«un poele de fer avec son tuillau garni de ses ferrures ordinaire estimé cent franc» (livres)
-«une maison vielle de poteau de vingt six par vingt quatre de long couverte en planche simple une
cheminé de pierre avec une bare de fer garnie de chassie et ferures portant quatre chassie garnie de vittre,
dans la cuisine un chassie ou il manque cinq vittre avec porte de chambre ou il manque dix vittre estimé
laditte maison avec les contrevent a lexception dun estimé quatre cent franc (livres) 400 livres»;
-«une grange de poteau de cèdre entourée d'épinette couverte en paille trente trois pied sur vingt quatre
pied estimé quatre vingt franc 80 livres» ;
-«une vieille étable de bois de pin de vingt pied sur quinze couvert en paille estimé vingt cinq francs 25
livres»
- «une terre de trois arpent de front sur vingt cinq arpens de profondeur sur laquelle sont construit les
batiments sidessus au susdit inventaire»
LOT 70 - Jean-Baptiste Gamelin dit Launière
Lot 70. -1706-03-02 : en deux exemplaires au contenu identique, inventaire des biens et effets de la
communauté de défunt Jean-Baptiste Gamelin dit Launière et de Marguerite Maugras sa veuve, à la requête
de la veuve remariée depuis quelques mois avec Louis Véronneau, de Saint-François. Notaire Daniel
Normandin. René Abraham et Gilles Laurent dit Saint-Laurent furent les estimateurs tandis que Jean
Marchet et Jean Charpentier (par erreur nommé Carpentier) furent les témoins.
«... une terre de huict arpents de front sur vingt cinq arpents de profondeur située audit S t. françois sur
laquelle il y a douze arpents de terre en valleur et (2 mots) en bois debout, joignant des deux costez aux
Sauvages abenaquis dun bout a lariviere de Saint françois, et d'autre bout aux terres non concédées de
laditte seigneurie sur laquelle il y a une maison de vingt trois pieds de long sur dix huict de large icelle
couverte de paille; entourée de pieux de touttes les sortes de bois plantes en terre avec des plancher en haut
et en bas deux petits cabinets les portes desquels se ferment a clef; La porte de laditte maison fermant a clef;
plus une estable couverte de paille entourée de pieux de cedre, de vingt pieds de long et de large dix huict
pieds; De plus il y a sur laditte terre du bois de (fait et tiré ?) sur la place pour castor sur laditte terre une
grange de quarante pieds de long et de vingt trois pieds de large, dont la façon de la taillée et louée et (2 mots)
au Nommé Couturier fils pour un cheval que laditte dame veronneau luy en a donné en payement; ...»
2- Maisons de pièces sur pièces
Illustration extraite de La maison tradionnelle par Vilandré et Lessard, page 111
Le LOT 22 : le 2ème manoir tel que décrit en 1723
-1723-06-02 : aveu et dénombrement, seigneurie de Saint-François-des-Prés, domaine de Crevier :
«sur lequel il y a un domaine dans une Isle vulgairement nommée L'Isle du fort située au nordouest sur le
bord du lac St. Pierre entre ledit Chenail tardif et celuy de St. françois, ledit domaine contenant environ
quinze arpens de front sur toute la profondeur de L'isle qui est d'environ vingt arpens sur lequel il y a une
maison de pièce sur pièce de quarante pieds de long sur vingt deux de large».
Ce qui pourrait ressembler au 2e manoir en pièce sur pièce décrit dans l'aveu et dénombrement de 1723. Il
y eut un 3e manoir construit par le dernier seigneur et situé plus à l'est sur le domaine, suite à un échange
de terre avec son frère François-Xavier. Illustration par Gilles Parenteau, Montréal 2013.
Autres bâtiments des Crevier : une grange entourée de planche de soixante pieds sur vingt deux de large,
une étable servant d'écurie close de vingt cinq pieds sur vingt de large, un moulin à vent à faire farine
construit de bois soixante arpens de terre labourables et dix arpens de prairie.» Il devait y avoir un
poulailler, même s'il n'est pas mentionné car l'inventaire ne mentionne pas de volaille.
Il faut ajouter la maison au bout sud-est de la seigneurie au pied du Rapide, en face de l'île à l'Orme, l'île
étant comprise.
Comparaison de quelques maisons : dimensions et superficie
40 X 22 pieds : manoir du 3e seigneur, Joseph Crevier en 1723. Superficie : 880 pieds carrés.
46 X 18 pieds : maison de Laurent Philippes en 1693. Cuisine, chambre et cabinet. 828 pieds.
34 X 22 pieds : maison de Jean-Baptiste-René Crevier sieur Deschenaux ; cuisine, chambre et
cabinet. Superficie : 748 pieds carrés.
42 X 22 pieds : manoir de Pierre Boucher à Boucherville en 1723. Superficie : 924 pieds carrés.
26 X 18 pieds : manoir de Pierre Petit à Yamaska en 1723.
Comparaison avec le domaine du seigneur d'Yamaska
Domaine de Pierre Petit selon son aveu et dénombrement pour le fief d'Yamaska de 1723. Domaine de
Pierre Petit de 150 arpents de terre en superficie ; maison de pieux sur soles de 26 pieds de long sur 18
pieds de large, couverte de planche ; une grange de 40 pieds de long sur 22 de large entourée de pieux ; une
étable de même de 25 pieds de long sur 25 de large ; un fournil de 15 pieds de long sur 22 de large ; 25
arpents de terre labourable et 2 de prairies.
Comparaison avec le domaine de Pierre Boucher à Boucherville en 1723
1723, domaine de Pierre Boucher à Boucherville : Aveu et dénombrement de messire Jean-Baptiste Gaultier
de Varennes (Gauthier, Gautier), grand archidiacre de l'église cathédrale de Québec, au nom et comme
procureur de Pierre Boucher, écuyer, sieur de Boucherville, pour le fief de Boucherville. - 28 août 1724.
Pièce provenant du Registre des aveux, dénombrements et déclarations du Terrier du Domaine du Roy en
la Nouvelle-France (15 février 1723 au 1er juin 1732), tome premier, f. 186-196v. Banq en ligne Cote :
E1,S4,SS3,P102.
3 arpents six perches de front sur 2 lieues de profondeur. Maison de pièces sur pièces de 42 pieds de long
sur 22 de large, lattée et enduite dehors et en dedans. Une écurie, une étable aussi en pièces sur pièces,
chacune de 23 pieds de long sur 18 de large, une grange de 40 pieds de long sur 28 pieds de large, close de
madriers, une autre maison de pieux debout de 20 pieds de long sur 16 de large, servant à loger le fermier,
un jardin et basse-cour contenant un arpent en superficie, le tout clos de pieux debout, 80 arpents de terre
labourable et trente en prairies.
-1753-02-18 : Rigaud, inventaire des biens de feu Joseph Crevier, 3e seigneur, à la requête de sa veuve,
Charlotte Lemaître. Il y avait une chambre et une cuisine dans le manoir. De plus il y avait une étable et
sans doute une grange.
IL Y EÛT UN TROISIÈME MANOIR CAR LE SEIGNEUR A PROCÉDÉ À UN ÉCHANGE DE TERRE AVEC SON
FRÈRE MODESTE.
Inventaire des biens de feu le 3e seigneur
et de sa veuve, Charlotte Lemaître
-1755-02-17 et 18 : Rigaud notaire, inventaire des biens de feu Joseph Crevier de Saint-François, 3e
seigneur de Saint-François, à la requête de Charlotte Lemaître, sa veuve et tutrice de leurs enfants. Michel
Cartier représente Antoine Crevier de Saint-François dit Blason Lile ronde, parti dans les Pays-d'En-Haut.
Cet Antoine Crevier ne serait pas mort au Québec. Il y est inventorié les propriétés suivantes : la moitié de
la seigneurie et une terre de deux arpents et une perche et de profondeur jusqu'au chenal Tardif. Selon cet
acte d'inventaire, les biens de deux pièces dans le manoir ont été estimés: ceux de la chambre et ceux de la
cuisine. L'inventaire comprenait aussi les dettes actives, les immeubles et leurs titres et enfin les animaux
qui se trouvaient dans l'étable.
Suit l'estimation des biens se trouvant dans les deux pièces de la maison, soit la chambre et la cuisine, puis
dans l'étable.
Il semble que les biens d'une chambre à coucher n'aient pas été estimés et inclus dans cet inventaire.
Les biens estimés dans la chambre : une armoire en bois de pin a quatre panneaux et tiroir, garnie de ses
ferrures et fermant a clef, estimée à vingt-huit livres; une vieille table avec un tiroir; un miroir de toilette 2
livres (ou 40 sols); 2 cierges et 5 chaises, le tout 6 livres; 2 oreillers de calmande avec un dossier 4 livres;
une vieille couverte de laine blanche, 15 livres, un tuyau de poêle en 2 feuilles 12 livres.
Dans la cuisine : une table pliante en bois de pin et 8 serviettes 1 livre; 8 vieilles chaises 2 livres; une paire
de chenets 18 livres; une pelle à feu avec pince a tenaille 7 livres; un coffre en merisier avec son couvercle
en bois de pin sans ferrure 6 livres; une grande chaudière de cuivre rouge et un pot 25 livres; 2 seaux a (1
mot) ferré 8 livres; un gril a sept branches 3 livres; une broche a rôtir 2 livres 10 sols (ou 50 sols); une poêle
à frire 2 livres; une lèchefrite 5 livres; un poêlon avec sa queue 1 livre; une cuillère à pot en fer 1 livre; une
écumoire de fer 10 sols; une fourchette en fer 10 sols; une marmite d'environ 7 pots 8 livres; 1 chaudière
d'environ 6 pots 1 livre; 2 chandeliers de cuivre jaune avec les mouchettes 6 livres; une boîte a poivre en
fer blanc 10 sols; 10 assiettes de faïence 1 livre 15 sols; 9 vieilles fourchettes 1 livre 10 sols; 34 livres et un
quart d'étain en vaisselle 51 livres; un blanchissoir garni de crain 2 livres; un rouet à filer garni de sa
broche 2 livres; 3 terrières 3 livres; une vieille huche en bois de pin avec son couvercle 1 livre 10 sols; 6
fourchettes 6 cuillères en métal 3 livres; 2 chaudières moyennes en cuivre jaune 5 livres 10 sols; une vieille
tourtière en cuivre 2 livres; une courtepointe de droguet et une couverte de laine 12 livres; un vieux rouet
à laine 1 livre 15 sols; 3 vieux quarts 3 livres; une chaîne en fer à baquet 1 livre; environ 200 livres de lard
6 sols.
Dans l'étable : 2 jeunes (1 mot) au poil rouge d'environ 2 ans 60 livres; 2 bœufs rouges et noirs d'environ 3
ans 140 livres; 1 petit veau de l'année au poil rouge et noir 26 livres; un taureau au poil rouge âgé
d'environ 2 ans 45 livres; 1 jument au poil gris d'environ 6 ans 70 livres; 1 poulain de 2 ans au poil gris 28
livres; 6 porcs 42 livres; une charrue complète avec son soc a contre (1 mot) sa chaîne 32 livres.
Aucune dette active ni aucune dette passive.
Une vieille vache 1 livre, une peau de bœuf 6 livres; une vieille pioche 1 livre 5 sols; une vieille cuve 2
livres; une autre cuve 3 livres; autre item illisible estimé à 10 livres 10 sols.
Les immeubles : «la moitié de la seigneurie»; «une terre de 2 arpents et une perche et de profondeur la
largeur du chenail Tardif».
Comparaison avec la maison du domaine de Lussaudière
Le domaine de Desrosiers le 22 novembre 1736 :
«Sur lequel fief est un domaine de sept arpens de front sur la profondeur dudit fief, sur lequel il y a
seulement une maison de pieus sur pieus, de trente pieds de long sur vingt deux de large a un etage
cheminée de pierre couverte en ecorce, six arpens de terre labourable et autant à la pioche et vingt cinq
arpens de prairie».
LOT 22 (partie) - Pierre Duguay, le fils de Pierre Duguay
établi entre deux terres de la seigneuresse
Lot 22. Sur les terres du domaine. -1783-01-17 : Robin, Antoine père, contrat de mariage entre Pierre
Duguay fils et Louise Brisebois.
Le futur époux, Pierre Duguay fils, a déclaré avoir une terre sur l'île du Fort, dans le domaine.
«une terre de deux arpents deux perches de front sur la proffondeur dun chenail à lautre scize et scituée en
la seigneurie de St. francois tenant du coste du Sud a Madame St. francois _ dautre costé au Nord a la laditte
Dame St. francois _ Par devant au chenail St. francois et par la proffondeur au chenail Tardif avec une
maison de pieu sur pieu couverte en planche cheminé de pierre planché chassis vitre et ferrure de trente
pieds de large sur vingt neuf un hangard de pieu sur pieu couvert en planche de quarante pieds de long sur
seize de large Item un autre demy arpent de terre de front sur laditte proffondeur Item grange etable
provenant de ses deniers et epargne ...».
LOT 23 - 1726 : maison de Jean-Baptiste-René Deschenaux
Inventaire des biens communs entre Jean-Baptiste-René Crevier sieur Deschenaux et sa
deffunte femme, Marie-Madeleine Babie, décédée depuis 8 ans.
-1726-01-14 : inventaire des biens de la communauté qui a existé entre Jean-Baptiste-René Crevier sieur
Deschenaux et feu Madeleine Babie. Notaire Petit. La terre acquise avant son mariage ne faisait pas partie
du patrimoine conjugal. Les cinq enfants, tous mineurs, avaient entre 9 et 17 ans. Extraits
«Premièrement dans la cuisine
quatre vingt onze livres d'estain a vingt huit sols la livre : 127 livres 8 sols
un chandelier de cuivres estimé a quarante sols : 2 livres ... ETC
Dan une chambre derriere la cheminée du coté du nord'Est a eté trouvée
Un lit garny des Rideaux de serge verte courtepointe piquée d'Indienne, une couverte, un matelas, un lit de
plume avec son traversin et la paillasse Estimé a cent quatre vingt quatre livres 184 livres ... ETC
Dans une chambre au bout de la maison du coté du nordEst
Un coffre couvert de peau de veau fermant a clef et une vielle male le tout Estimé a cinq livres 5 livres ...ETC
Bâtiments
«Du seiziesme en continuant par ledit notaire La confection du present inventaire a la requete et presence
que dessus a Eté fait et inventorié ce qui suit
Une maison de trente quatre pieds de long sur vingt deux de large couverte de planches de pieces sur
pieces
Item un petit fourny couvert decorses
Item une etable de trente trois pieds de long sur dix sept de large de pieux en terre couverte de paille
(Fin page 13 et début page 14)
Une grange de cinquante pieds de long entourée de travers de vingt deux pieds de large et couverte de
paille
Dans laquelle dite grange sont tous les grains de la Recolte de lannée derniere dont ledit Sieur deschenaux
rendra compte lors quils seront batus ... ETC
VOIR l'acte d'inventaire au sur le lot 23.
LOTS 24, 30 et 31 - Jean-Baptiste Labonté
puis sa veuve, Marguerite Babie-Dupéron
-1754-02-19 : Leproust, inventaire des biens d'entre Marguerite Dupéron, veuve de Jean-Baptiste Labonté,
et ses enfants. Elle demeurait sur la terre que son défunt mari avait achetée de son père et que celui-ci avait
acquise de Guillaume Cartier (dans le lot n°31).
Dans la partie des dettes actives, divers Autochtones devaient à Jean-Baptiste Labonté la somme de 462
livres. Extrait :
«Suit les immeubles
Une terre de deux arpents moins deux perches de front située a St françois a Lisle du fort sur la
proffondeur de ladite isle sur laquelle il y a environ dix arpents de terre en valeur, estant icelle un conquet
par convention porté au contrat de mariage de ladite veuve (renvoi :) sur laquelle est construit une maison
pieu sur pieu grange, etable et littrie cy pour memoire (Terre achetée de son père par Jean-Baptiste Labonté.)
LOT 26b - En 1745 l'armurier Vital Caron se fait bâtir une maison
-1745-07-12 : Pressé, marché de maison entre Vital Caron, armurier à Saint-François, et Jean-Baptiste
Dubord-Latourelle, de l'île au Castor, Berthier, charpentier. Voir Jean-Baptiste Dubord dit Latourelle (ou
son fils du même nom) autrefois accusé par Gilles Couturier dit Labonté d'avoir mis enceinte sa belle-fille,
dans Gilles Couturier dit Labonté.
«Par devant Le Notaire Royal de La jurisdiction Royal des trois Rivières, y Resident soussigné furent
présens Le sieur vital Caron armurier demeurant en La seigneurie de Saint Francois, d'une part; Et jean
Baptiste dubord Latourelle habitant de la seigneurie de berthier demeurant à l'isle aux Castors d'autre part;
Lesquelles parties ont fait réciproquement entrelles les conventions qui suivent, Scavoir que ledit jean
baptiste dubord latourelle a promis promet et s'oblige de faire et parfaire, au dire d'ouvriers de charpente
et menuiserie, une maison de vingt six pieds en quarré de la leur tailler et couvrir et faire généralement (1
mot) toute la menuiserie dependante de la ditte maison laquelle menuiserie consiste en une cloison de
travers en travers la maison aux deux cotez de la cheminée dans la cloison une porte à vitres une autre
cloison qui recoupe la cuisine et une autre refente sur le long de la chambre dont la recoupe sera separée à
faire deux cabinets, la grande porte, d'assemblage d'un volet (1 mot en marge), six chassis de vingt quatre vitres
chacun de six sur sept et leurs contrevents (1 mot), Planchers haut et bas; au moyen de quoy ledit sieur vital
s'oblige de fournir deux hommes pour tailler ladite maison, et le monde quil faudra pour la lever, de
nourrir ledit sieur dubord, de son pot et ordinaire pendant le tems desdits ouvrages ainsy que les ouvriers
qui y travailleront, Les materiaux de laquelle maison seront fournis par ledit sieur vital à pied d'oeuvre, à
l'exception du bois des chassis qui seront fournis par ledit dubord, au moyen de quoy en outre ledit vital
promêt payer la somme de deux cent quarante livres en argent, payable scavoir celle de cinquante livres
lorsque ladite maison sera couverte et celle de cent quatre vingt dix livres restante lors de la livraison
d'icelle maison que ledit entrepreneur promet livrer des festes de la Saint Louis* prochaine en un an, au
moyen de la fourniture qui luy sera faite desdits matéreaux. Car ainsy le tout a eté convenu entre les parties
promettant & obligeant & Renoncant & fait et passé à Saint françois es maison du Sr vital L'an mil sept sept
cent quarante cinq Le douzieme juillet présence de ollivier francois nadaud et de (----------blanc-----) témoins
demeurant audit lieu qui ont avec ledit sieur vital et notaire signé ledit dubord latourelle ayant declaré ne
scavoir ecrire ny signer de ce enquis lecture faite suivant l'ordonnance. /.
vital carron
o:f: Nadaud
Pressé Notaire Royal»
*Fête de Saint-Louis (le roi Louis IX devenu saint) le 25 août.
Quelques années plus tard, mort de l'armurier Vital Caron.
Inventaire de ses biens en commun avec sa veuve.
-1749-03-13 : Pillard, inventaire des biens de feu Jean Vital-Caron, armurier à Saint-François, à la requête
de sa veuve, Charlotte Joliette d'Anticosti, tutrice de leurs mineurs. Description de la terre se situant sur
l'île du Fort (voir 1744-05-28) et description de la maison qui y est construite selon le marché de 1745-0712 : une terre de deux arpents de front sur la rivière Saint-François et de profondeur jusqu'au chenal Tardif
avec maison, entre en haut Louis Crevier-Deschenaux et en bas Gilles Badayac. Extrait :
«Une terre de deux arpents de front sur la profondeur quil y a de la grande riviere de St françois au chenail
tardif qui est un conquest entre ledit deffunt et ladite requerante a tiltre de constitution de rente par acte
passé par pressé alors notaire le vingt huit may mil sept cens quarante quatre, sur laquelle il y a une
maison de vingt six pieds en carré de pieces sur pieces dix pieds de hault couvertures simple de planches
six croisées dont cinq vitrées toutes ferrées avec leurs contrevents deux portes de dehors ferrées dont une
fermante a clef environ trente quatre pieds de cloison dont deux portes vitrées et une plaine a panneaux,
planchers hault et bas, une porte au grenier ferrée telle que ladite maison de poursuit et comporte a icelle
une cheminée de pierre et la taille convenable, le tout estimée par lesdits arbitres a ce requis a la somme de
huit cens cinquante livres»
Les outils ont été estimés par Louis Cotton dit fleur d'épée qui était aussi armurier (liste d'une page et
demie).
LOT 33 - Guillaume Cartier (mort en 1742) puis sa veuve.
-1762-04-22 : Rigaud, complément d'inventaire des biens meubles et immeubles de la communauté d'entre
défunte Marie-Claude Gamelin (d. 1761-04-14) et feu Guillaume Cartier. Voir aussi le premier inventaire
1748-06-21. Acte difficilement lisible. L'inventaire mentionne les frais payés pour les soins médicaux et
autres prodigués à leur défunte mère, Marie-Claude Gamelin, et pour les frais funéraires chargés par le curé
pour ses funérailles.
«... Ensuivent les bâtiments construits sur la terre dépendant de la succession de feu Guillaume Cartier
mot) et composés et estimés comme suit
Scavoir
une maison contenant deux chambres et grenier dans LEtage ...
Item une mauvaise boulangerie et une laiterie estimées ensemble soixante livres
Item une grange estimée deux cents livres
Item une etable estimée cent livres
Item une ecurie vingt livres
addition aux meubles
Item dix sept livres de savon estimés vingt sols la livre 17 livres
Item soixante six livres sucre en pain vingt sols la livre 66 livres »
(1
LOTS 36 et 55 - François Bibeau et sa première femme
-1749-05-16 : Louis Pillard, inventaire et partage des biens de François Bibeau, frère d'Antoine, et de feu
Angélique Chevalier. François Bibeau possède un demi-arpent de front acquis de son frère Antoine dans
une part de terre d'un arpent de front.
«... trois arpents de frond sur quarante arpents de profondeur scize audit St Francois sur le chenail de la
verdure sur lesquels il y a une maison en piece sur piece cheminée de pierre couverture en bardeau
lambrissé au dehors en planche (1 mot) planchers haut et bas cloison porte (1 mot) vitré et contrevent une
grange de quarante pieds sur vingt quatre couverte de paille plancher haut de pieux fendu, une ecurie de
piece sur piece couverte de paille planchers de pieux fendu une laiterie de pieces sur pieces couverte de
planches et une boutique de pieces sur pieces cheminée en terre couverte de planche ...»
«ainsy que une portion de terre denviron un demy arpent de frond dans lisle gamelin sur toute la traverse
de lisle acquis dantoine bibault située dans une portion de terre en ladite isle non conquest faisant un
arpend de terre ... ». Plus un banc dans l'église de Saint-François adjugé le 1er janvier 1731 ...
Suit une estimation de ce qui se trouvait dans la boutique de François Bibeau, estimation faite par Jacques
Rageot et Pierre Chapdelaine.
LOT 37 - Partage de la terre d'Antoine Dubois fils
entre les 6 héritiers Pinard-Lauzière
le 10 juin 1756 devant le notaire Leproust.
-1756-06-09 : Leproust, acte de 12 pages contenant la liste de tout ce qui se trouvait dans la maison et les
bâtiments de ferme. Inventaire des biens du mariage qui a existé entre le défunt Antoine Dubois et
Madeleine Renoux, sa femme, autrefois veuve de Louis Pinard, de Saint-François. Décès de Louis Pinard 19
mai 1731. Décès d'Antoine Dubois 22 avril 1756 à Saint-François. Une terre de 6 arpents de front sur l'île
Saint-Joseph. La terre de l'île Saint-Jean n'y figure pas car elle était un bien acquis dans une autre
communauté de biens, celle qui avait existé entre Madeleine Renou et Louis Pinard-Lauzière.
«... une terre de six arpants de front situé audit St François dans Lisle une Isle Non encore Nommée sur la
proffondeur de toutte la traverse de lisle, avec une portion y attenant acquise du S r Crevier dechenaux, sur
laquelle terre il y a de construit une maison de pieu sur pieu de trente pieds en caré* avec ses planchers
cloisons chassis deux granges a poteaux entouré de pieux couverte en paille, une étable Idem un fourny,
une letterie, une beurie de pieu sur pieu couverte en planche (1 mot) ...». Il y avait dans la maison un poêle
de fer avec son tuyau, le tout estimé à 140 livres (montant important).
*36 pieds par 36 pieds.
Le fabricant de canots d'écorce, Pierre Duguay, du lot 37
achète une partie de la terre Hertel (lot 45) sur l'île Saint-Jean
-1760-02-16 : Simonnet, à Montréal, Suzanne Blondeau veuve Hertel vend un sixième de sa terre et des
bâtiments à Pierre Duguay, de Trois-Rivières, «constructeur de canots d'écorce». Prix : 2,333 livres. Payé
comptant. Sixième de terre donné en échange par Pierre Duguay à Jean-Baptiste Lauzière contre une part
de terre dans l'ancienne terre de feu Antoine Dubois dans l'île Saint-Joseph devant Pillard 1761-01-09.
«... a Pierre Dugué, constructeur de canot d'écorce, demeurant en sa maison sise à Trois-Rivières... la sixieme
party dans une terre de quinze a seize arpens plus ou moins de front sur toute la profondeur quelle peut
avoir et la sixieme partye dans tous les bâtiments qui son construit sur cette terre provenant de la
succession de feu Dame Catherine Lafontaine veuve Hertel grandmere desdits enfants mineurs dudit feu
sieur Hertel et de laditte Dame venderesse audit nom Es veuve et en outre vend laditte Dame veuve Hertel
en son propre et privé nom tous les droits quelle a et peut avoir dans une alonge de laditte maison et dans
un engard de pièce sur pièce ainsy que laditte alonge de laditte maison, Le tout couvert de planche le tout
ayant esté basty pendant la communauté de biens qui a esté entre laditte dame venderesse et ledit feu
sieur Joseph Hertel son mary le tout construit aussy sur laditte terre La susditte terre scituée en la
seigneurie de Saint françois gouvernement des Trois Rivieres tenant en totallité lasusditte terre dun bout
par de devant au Grand Chenail et par derriere au petit Chenail joignant dun costé a la terre du sieur depin
et dautre costé a celle du sieur Pinard ... » «... fait et passé à Montréal en la maison de ladite dame veuve
Hertel susdesignée ...».
Suite LOT 37 - Plusieurs échanges de parts de terre dans l'île
Saint-Joseph entre les héritiers Lauzière d'Antoine Dubois.
-1760-05-20 : Pillard, échange de terres entre François-Régis Pinard dit Lauzière et Thérèse Cartier, sa
femme, de Saint-François, et Pierre Duguay et Marianne Pinard dit Lauzière, sa femme, de Trois-Rivières.
D'après cet acte, François-Régis Pinard dit Lauzière et sa femme cédèrent à Pierre Duguay l'arpent en
superficie qui se trouvait enclavé dans la terre d'Antoine Bibeau et habitaient avec le beau-frère Pierre
Duguay et sa femme, dans une maison commune sise sur le terrain d'un arpent en superficie enclavé dans
la terre d'Antoine Bibeau et cédé par Régis Lauzière à Pierre Duguay. Voir aussi 1741-05-26 : Danré de
Blanzy, dépôt par Antoine Dubois d'un acte d'échange entre lui et son voisin Pierre Bibeau, fait devant le
curé Dugast le 9 mai 1739. L'acte de mai 1739 figure à la date du 26 mai 1741 dans les minutes du notaire
Danré de Blanzy et a été lu et ratifié par les héritiers le 9 juin 1756 par le notaire Leproust lors de
l'inventaire des biens. Voir 1760-05-20 et 1761-01-09. Cet arpent sera vendu par Joseph Duguay aux
descendants de Pierre Bibeau, les Landy, le 21 juin 1844 devant le notaire Antoine Robin et placé à la fin de
l'acte daté 1841-02-04 (Robin).
«Par devant le notaire Royal en la Jurisdiction Royale des trois Rivieres y residant soussigné et temoins cy
apres nommés furent presents françois Regis Pinard Lauziere et Therese cartier sa femme quil authorise a
leffet des presentes habitant de St. françois d'une part et pierre dugué au nom et comme ayant espousé
marianne pinard Lauziere a laquelle il promet faire ratifier ces presentes residant en la ville des trois
Rivieres d'autre part, lesquels ont fait les traités accords et conventions exchanges mutations qui ensuivent
Cest a sçavoir que lesdits françois regis pinard Lauziere et Therese cartier ont a titre d'eschanges baillé
quitté cedé transporté et delaissé dez maintenant et a toujours promis et promettent solidairement
garantir de tous troubles dettes hipoteques et tous autres empechement generalement quelconques Cest a
sçavoir un arpent de terre en superficie* appartenant audit cedant et annexé a la
part a luy echu entre les autre cohéritiers, ledit arpent (2 mots) de la terre d'antoine
bibault sur lequel une maison commune ainsi que trois autres petits batiments en
consequence aude la du coté du Nord ouest quatre pieds au delà de laditte maison circonstances et
dependances sans en rien reserver sinon et espressement convenu que libre sera auxdits cedants de
retirer la moitié dudit arpent suscedé et laditte moitié retenue du coté du Nord est audit pierre dugué ce
acceptant lequel a dit et declaré le tout bien bien scavoir et connoitre dont content et satisfait. Et encontre
eschange lesdits pierre dugué marianne pinard ont quitté cedé, transporté et delaissé dez maintenant et a
toujours pareille et meme quantité de terre que ledit eschange consistant en un demi arpent de front sur
deux arpent de profondeur a prendre sur la part de terre appartenant audit cedant sur leur portion de
terre dependant ainsy que celle cy dessus sise a St. françois sur le bord du marest en allant au Nordest sans
en rien reserver ny retenir sinon et expressement que dans le cas auquel ledit pinard faisant sa reserve
voudroit reprendre sa moitié dudit terrain sus eschangé il naura et ne prendra que moitié de celuy sus
contre eschangé et ce sur le bord du marest
Lot 37. -1760-05-22 : Pillard, vente par Joseph Pinard-Lauzière dit Gaucher de la 6e partie d'une maison et
autres bâtiments sur l'arpent de terre acquis de Bibeau dont il est héritier avec ses frères et soeurs, à Pierre
Duguay de Trois-Rivières et Marianne Pinard-Lauzière sa femme. Prix : 130 livres.
«... cest a scavoir telles parts et portions en la maison et autres petit batiment construit sur larpent
de terre acquit de bibaut audit vendeur echu pour un sixiesme avec ses freres et sœurs sans du tout en rien
reserver ny retenir a pierre dugué residant aux trois Rivieres coheritiers en laditte maison et batiment au
nom et comme ayant epousé marianne pinard a ce present et acceptant acquereur pour luy ses hoirs et
ayant causes a lavenir... pour prix et somme de cent trente livres... fait et passé a S t. françois maison dudit
vendeur avant midy le vingt deux may mil sept cent soixante en presence de pierre abraham desmarest et
antoine Bibault habitants dudit lieu temoins... »
1760-05-02.
LOT 38 - Feu Antoine Bibeau et Marguerite Ritchot, île St-Joseph.
Lot 38. -1773-03-15 : (du 15 au 19) Robin, Antoine, notaire, Inventaire des biens de Marguerite Ritchot et
de feu Antoine Bibeau. La plupart des bâtiments, soit la maison, la grange, l'écurie-bergerie, le fournil et la
laiterie étaient de construction récente : «le tout en tres bon Etat».
«... une terre de quatre arpents et vingt cinq pieds* de front sur la proffondeur d'un Chenail a lautre scituée
a St. Francois Borné dun Costé a Jean Marie Veronneau dautre costé au Sieur Pierre Dugué sur laquelle terre
est construit une maison de pieu sur pieu garnie de ses chassis vitres couverte en planche et cloison Item
une grange de pieu sur pieu couverte en paille toutte neuve Item une Ecurie et Bergerie Idem couverte en
paille Neuve. Item un fournil de pieu sur pieu avec sa cheminé couverte en planche Item une laiterie de
pieu sur pieu couverte en planche couverte Item Le tout en tres bon Etat. Une vieille Etable a peauteau de
cedre couverte en paille avec une Vieille Ecurie (...)» *25 pieds de front : ajout provenant d'un échange entre Madeleine
Lauzière, veuve Véronneau, et Antoine Bibeau en 1761.
Item une autre terre de cinq arpents de frond sur trente arpents de Proffondeur scituée au Chenail Tardif
Borné dun Costé au Sud au Sieur Pierre Dugay dautre Costé au Nord au Sieur Robin Par devant au Chenail
Tardif sur laquelle terre y a de quoy Semer Se minots de Bled a la charüe sur Laquelle terre il ny a aucun
Batiment;
Item trois arpents de terre en Bois deboutte de haute futay scituée au Chenail du Moine Borne dun Costé au
Suroit a Paul Cournoyé dautre Costé (illisible à cause d'une tache)
Item un Restant de terre scituée en la Petite Baye de St. Francois contenant quatre arpents de front sur la
Proffondeur quelle peut avoir ...»
Inventaire des biens de défunt Jacques Landry et Marie-Antoine Bibeau
Lot 38. -1791-05-09 : Robin, inventaire des biens de Jacques Landry et feu Marie-Antoine Bibeau.
«... une terre de quatre arpent vingt cinq pieds de front sur la proffondeur dun chenail a lautre scitué en
Lisle St Joseph Seigneurie de St. Francois dans laquelle terre Joseph Landry en possede un compot depuis le
marais a aller au chenail Hertel et Madame veuve Antoine Bibeau douze perches douze pieds six pouces Le
reste de laditte terre appartenant a la communauté dudit Landry avec laditte deffunte Laquelle terre est en
valleur ... Sur laquelle terre sont batie les batiments cy apres (maison de) vingt huit sur trente pieds
couverte en bardeaux lembris en planche cheminée de pierre garni de ses chassis vitre cloison et plancher
...
-Item un fournit quinze a seize pieds carré (1 mot) cheminé de pierre ...
-Item une laiterie de pieu sur pieu de dix perches carré couverte en planche ...
-Item une soul a cochon de pieu sur pieu quatorze pieds sur huit ...
-Item un cavot de huit pieds carré couvert en planche ...
-Item une ecurie de pieu sur pieu de douze pieds sur vingt quatre couverte en paille ...
-Item une grange de pieu sur pieu de quarante six pieds de long sur vingt quatre garnie de ses gardes
grains couverte en paille ...
-Item une autre grange de quarante pieds sur vingt six de pieu sur pieu couverte en paille ...
LOTS 38 et 39. Inventaire des biens d'Antoine Duguay,
faiseur de canots d'écorce, et de sa défunte femme.
Matériel nécessaire à la fabrication de canots d'écorce.
-1816-07-23 : Robin, Antoine, acte 2006, inventaire des biens d'Antoine Duguay, 54 ans, et feu Josephte
Brisebois. Extrait. Terres voisines de celles de Jean-Marie Véronneau.
(Entre autres choses, ditto signifiant : même chose ou comme ci-dessus) :
-142tt de gome a caneau a 8 sols .....................................56 livres 16 sols
-16 rouleaux d'écorse Prisé ............................................. 48 livres
-cent rouleau de voitappe Prisé .........................................5 livres
-trois cent six rouleau ditto (même chose) Prisé ..........18 livres 2 sols et demi
-cent cinq morceau de serdre Prisé ................................48 livres 17 sols
-deux cent varangue Prisé ...............................................99 livres
-25tt gome a caneau prisé ................................................10 livres 10 sols
-80tt ditto a ditto prisé 4 ...................................................16 livres 10 sols
-un caneau écorse Prisé ..................................................96 livres 10 sols
-un ditto bois ......................................................................5 livres 10 sols
Etc
«Ensuivant les immeubles appartenant a la communnauté premièrement un compeau de terre en se qui
peut contenir prenant, de la ligne de Jean Marie Veroneau a aller jusquau bout de liles et y compris lisle qui
est au bout de lisle et le petit il est (îlet), joignant par devant au chenail S t. François et par derriere au
chenail artel, acquis pendant la communauté, Et sur terre son batie les batiment suivant
première, une maison de trente pieds caré, couverte enplanche et bardeau et rembrisez enplanche et biens
bonne, _____________________________________________________________Memoire
-un hangard de vingt pieds sur douze dans (tretaise ?) et remprisez emplanches couverte enplanche et
(bardeau ?) et bien bons ____________________________________Memoire
-Item un fournie, dans (tretaise ?) et bien court de vingt et un pieds sur seize couvert en planche et rempli
de planche; mais (2 mots) ________________________________________Memoire
-une laiterie de onze pieds carez bons - couverte en planche et biens vielle______Memoire
-1 Ditot (même chose) de dix pieds carrez de pièces sur pièces, couverte et rembrisez en planche, et biens
bons
________________________________________________________________
memoire
-un hangard a caneaux (canots), de quarante pieds sur seize a peauteau, et biens
vieux et couvert en planche ______________memoire
-Item une grange de trente pieds sur vingt quatre pieds, de pièces sur pièces, couverte en erbe, et grande
porte et (1 mot) et biens bonne__________________________________memoire
La suite : changement d'écriture, main d'écriture d'un autre notaire
-Une ditto (même chose : grange) de quarante pieds sur vingt six pieds a peauteau en terre couverte en
herbbe a (1 mot) batterie et une grande porte________________________Memoire
-Item une etable de quarante pieds sur dix huit de pièse sur pièse couverte en herbe planché haut et bas de
piesse et bonne______________________________________________ Memoire
-Item une ecurie de Piesse sur piese de seize pieds sur traize couverte en paille planché haut et
bas_______________________________________________________________________________Memoire
-item une écurie de piesse sur piesse de vingt quatre pied sur douze pieds couverte en herble de piesse sur
piese
une
remise
a
même
a
peauteau
sur
solle
planché
haut
et
bas_______________________________________________________________________________________ memoire
-item une maison de piesse sur piesse couverte en planche et remblisé ausie en planche les chassie et
contrevant et porte de dehors la ditte maison de vingt huit sur vingt six pieds sans aucune
ferure______________________________________________________________ Memoire
-item un fournil de piesse sur piesse couvert en planche et remblisé de seize pieds sur quatorze planché
haut et bas porte et contrevent___________________________________ Memoire
-item une etable de piesse sur piesse couverte en herbé de trente pieds sur dix huit (1 mot)
_____________________________________________________________________________________Mémoire
Retour à la main d'écriture du premier notaire
-Item, (la terre paternelle) une autre terre sise et situé en ladite Isle, contenant, trois arpents de front, sur ladite
profondeur d'un chenail a l'autre joignant dun coté a Jean Marie Veroneau dons deux arpents moins un
demicard (1/8) son en propre audit Antoine Dugué, sur laquelle terre est batie une grange de quarante cinq
pieds de long; sur vingt quatre pieds de large a peauteaux sur solle, couverte en arbes (herbes) et propre audit
futur epoux _________mémoire
LOT 39 - Jacques-Joseph Gamelin
Majeure partie du lot 39 appartenant à Jacques-Joseph Gamelin (Lot 39). -1714-02-15 : Dubreuil, notaire à
Québec, vente par Madeleine Maugras à Joseph Gamelin, portion de terre de l'île Saint-Joseph. «Cest a
scavoir une terre size et située en L'Isle nommée vulgairement mogra consistant en son plus large douze
arpents qui est tout le travers de laditte Isle par le plus estroit le bout d'en haut de laditte Isle qui peut
avoir environ deux arpents (1 mot) arpents depuis ledit bout de l'isle jusques ou la ditte terre finit dans son
plus large sur laquelle terre il y a une grange maison et estable le tout de tres peu de valleur et qui menace
ruine circonstances et dependances ainsy que le tout se poursuit et comporte sans en rien reserver ny
retenir...». Prix de la portion de terre : 150 livres. Fait et passé à l'hôpital général de Québec en présence de
Pierre Racine dit Sainte-Marie et Jean Racine témoins demeurant à Québec.
Signatures : «Magdeleine Mogras Joseph Gamelin
Pierre Racine de St mari
Nore».
Jean racine Dubreuil
Joseph Gamelin a vendu la terre de l'île Saint-Joseph (l'île Maugras)
(il y avait 2 maisons) à Joseph-Gauché Lauzière
Lot 39. -1754-09-20 : Adhémar, Jean-Baptiste, notaire à Montréal, vente par Joseph Gamelin et sa femme à
Joseph Pinard dit Lauzière dit Gauché d'une terre et bâtiments dans l'île Saint-Joseph.
«Par devant les notaires royaux en la Jurisdiction royalle de montreal y residant soussigné furent
presens Sr. Joseph Gamelin marchand Bourgeois en cette ville et Damoiselle angelique Giasson son epouse
quil autorise a lesfet des presentes demeurants en cette ville Lesquels ont reconnu et confessé avoir vendu
et par ces presentes vendent cedent quittent transportent et dellaissent des maintenant et a toujours
promis et promettent solidairement lun pour lautre sans division disenssion ny fidejussion rennoncantes
auxdits benefices garantir de tous tous troubles dettes hipoteques evictions et autres empeschements
generallement quelconques a Joseph Pinard dit gauché habitant demeurant a S t. francois au lac St. pierre
Gouvernement des trois Rivieres estant cejourdhuy en cette ville a ce present et acceptant acquereur pour
luy ses hoirs et ayant cause une terre et concession size et située dans Lysle nommée Lysle maugras de la
seigneurie de St francois consistant en tout le terrain qui se trouvera depuis la borne du Sr. Veronneau
jusquau bout de ladite Isle en montant sur tout la proffondeur de lysle d'un chenail a lautre y compris un
demie arpent de terre en superficie cedée par Ledit Sr. vendeur qui ne doit point etre semé tant par ledit Sr.
vendeur que Ledit Sr. Veronneau que de leur consentement Et ce pour ne point se gesner ny Lun ny Lautre
suivant les conventions quils ont fait ensemble Ensemble les deux maisons de piece une de piece sur piece et
une de pieux de travers avec poteaux de cedre entouré de madrier enbouveté le tout couvert de planches Un
etable en potteau entouré de pieux de travers couverte de paille Une glassiere et Une laitterie par dessus
garnie de tablette couverte de planches Et (en marge ) le batiment qui joint dun costé du noroist la maison de
piece sur piece quil enlevera incessament comme (1 mot) planches madrier armories dattache de sadite
maison grains foins qui seront dans ladite grange et greniers desdits batiments et autre esfets qui se
trouveront leur appartenit non attaché auxdits batiments) ainsy que le tout se poursuit et comporte
1754-09-20.
LOT 39 - La terre de Joseph-Gauché Lauzière dit Gaucher
mesurait environ 13 arpents de front
-1778-03-16 : Robin, Antoine père, notaire, inventaire des biens de Joseph Lauzière et défunte Angélique
Saint-François. Le 20 septembre 1754 il n'y avait qu'une maison sur cette terre. En 1762 il y en avait deux.
«... une terre de environ douze arpents* situé a St. francois en lisle vulgairement appelée lisle St. Joseph
tenant dun costé a Jean Marie Veronneau dautre costé a la fourche du chenail Par devant au Grand
chenail...».
* 12 arpents dans la partie la plus profonde.
Plus les bâtiments sur cette terre : maison (30 par 28 pieds) couverte en planches garnie de chassis vitrés,
porte cloison et ferrure, grange à poteaux de cèdre sur sole et couverte en paille, une vieille boulangerie
couverte en planche garnie de son mauvais châssis non vitré, une laiterie. La moitié de la terre à Joseph
Lauzière et l'autre moitié aux enfants (issus du premier mariage avec Élisabeth Pinard, soit JosephteAngélique décédée à l'âge de 4 mois, et Joseph Lauzière né 1757-11-14 et marié à Marie-Antoinette
Dagneau.
Lots du Petit-Chenal Laverdure et île Saint-Joseph.
LOT 55 - Le forgeron François Bibeau
-1749-05-16 : Louis Pillard, inventaire des biens de François Bibeau et feu Angélique Chevalier, son
habitation sur une terre de 3 arpents de front sur 40 de profondeur au chenal Laverdure avec maison de
pièce sur pièce, cheminée de pierre, couverture en bardeau, lambrissé au dehors ... plancher haut et bas
cloison porte châssis vitré et contrevent une grange de 40 pieds sur 24 couverte de paille une étable de
pieux sur pieux couverte de paille plancher haut de pieux fendus, une écurie de pieux sur pieux couverte
de paille planchers de pieux fendus une laiterie de pieux sur pieux couverte de planches. Ainsi que «... une
portion de terre denviron un demy arpent de frond dans lisle gamelin* sur toute la traverse de lisle acquis
dantoine bibault située dans une portion de terre en ladite isle non conquest faisant un arpend de terre ... ».
Il possède aussi le demi-arpent attenant à celui acquis d'Antoine, dans l'île Saint-Joseph dans la partie
autrefois appelée «au seigneur» : c'est un bien acquis avant son mariage, donc ne faisant pas partie des
biens communs avec sa défunte femme.
Sur la terre de 3 par 40 arpents : une boutique de forge en pièce sur pièce, cheminée de terre, couverte de
planche. Plus un banc dans l'église de Saint-François adjugé le 1er janvier 1731 ...
* île Gamelin : Saint-Joseph.
Voir aussi sa portion dans le lot 36.
Lot 56 - Jacques Julien fils
Lot 56. -1737-10-18 : Pressé, inventaire des biens de feu Jacques Julien décédé à 47 ans le 29-11-1736 à
Saint-François, à la requête de Catherine Patry, sa veuve et tutrice de leurs mineurs, à Saint-François. Les
estimateurs furent Pierre Abraham et Claude Pinard. Julien Perrault dit Rochefort fut témoin. Deux terres
contigües dont l'une comporte les bâtiments. Maison et autres sur le lot 56.
Entre autres, après les bestiaux, cet inventaire énumère les items suivants et estimés :
«une maison de piece sur piece de trente pieds de long sur vingt un pieds de large environ couverte de
paille, plancher haut et bas, cheminé de terre estimé à la somme de deux cens cinquante livres»
«une grange de poteaux en terre de cedre de quarante pieds de long sur vingt quatre pieds de large ou
environ, couverte de paille, menaçant ruine, estimée à la somme de soixante livres»
«une vieille ecurie menaçant ruine, couverte de paille, estimée dix livres»
LOT 57 - Joseph Pinard
Lot 57 -1784-07-26 : Robin, Antoine père, notaire, inventaire des biens de Joseph Pinard (décédé 1er mai
1784), fils de feu Michel Pinard et de Marguerite Bibeau (fille de François Bibeau et Angélique Chevalier m.
1775-01-09, et petite-fille de Pierre Bibeau et Marie-Renée Parenteau). Plusieurs terres sont inventoriées.
Extraits :
«... environ 2 arpents de front dans lisle Saint-Joseph (lot 36) tenant dun costé à Joseph Lausière et dautre
costé aux héritiers Duperon sur laquelle il y a une grange 36 pieds de long sur 24 de largeur ...».
Plus une terre sur la terre ferme (lot 57), 3 et demi de front sur 40, d'un coté à Joseph Podevin et d'autre à
Charles Larivière sur laquelle est construite une maison de pieu sur pieu 26 par 24 pieds, couverte en
planches, garnie de ses chassis, et cheminée de pierre, un fournil de pieu sur pieu de 16 pieds carrés, une
grange à poteaux de cèdre, écurie vieille de pieu sur pieu 24 par 12, laiterie pieu sur pieu, plus une terre à la
Rivière-David de 3 arpents de front.
.
«Premierement trois arpents et demy de front sur la profondeur de quarante arpent tenant d'un costé a
Joseph Podevin et d'autre costé a Charles La Rivière** par devant au chenail Laverdure sur laquelle terre il
y a environ vingt quatre arpent de terre deffriché cy ___Memoire (Lot 57)
Et sur laquelle est construite une maison de pieu sur pieu 26 par vingt quatre couverte en planche garnie de
ses chassis et cheminée de pierre Memoire
Item un fournil de pieu sur pieu de 16 pieds quarée ..........Memoire
Item une grange a peauteau de cedre, écurie vieille de pieu sur pieu de 60 pieds sur 24 de large couverte en
paille,____ garnie de ses garde grain cy ____ Memoire
Item une ecurie vieille de pieu sur pieu de 24 sur douze couverte en paille cy ____Memoire
Item une laiterie de pieu sur pieu couverte en planche de 10 pieds quarée _____Memoire
Item trois arpent de terre scituée a yamaska a la Riviere David en communauté avec Jean Marie Pinard sur
laquelle terre il peut y avoir de quoy semer sept minot de grain sur laquelle il y a une grange de 30 pieds sur
24 de pieu sur pieu couverte en paille cy ___Memoire
Item un arpent de terre ou environ scitué a St. francois tenant dun costé a Michel Joyel d'autre costé a
Clement Lacouture sans batiment sur laquelle il y a de quoy semer un minot de grain cy _____ Memoire»
Il y avait une grange sur l'île Saint-Joseph tout près du bois du nord
«Item environ deux arpent de terre de front scitué dans lisle St. Joseph tenant dun costé a Joseph
Lausiere dautre coste aux heritiers Duperon sur laquelle il y a une grange de 36 pieds de long sur 24 de
large cy Memoire (dans le lot 36)
Suite.
LOT 63 - Les Joyel
Lot 63.-1747-05-29 : Pillard, conventions de mariage entre Joseph Jouiel (Joyel, Joyal) fils de Jean Jouiel et
de défunte Françoise Cartier mais remarié à Thérèse Gagné, avec Marie-Gertrude Couturier, fille de feu
Pierre Couturier et de Gertrude Maugras, dudit lieu. Acte de Jean-Baptiste Dugast, curé de Saint-François ;
déposé le 15 juin 1747. Joseph Jouiel a déclaré avoir une terre située à Saint-François, de deux arpents et
demi de front sur quarante de profondeur tenant au bout d'en haut à celle de Jean Jouiel son père, et au
bout d'en bas à la terre de Jean-Baptiste Couturier dit Labonté, y ayant sur cette terre une maison neuve
achevée de 26 pieds de long sur 25 de large, une grange de 40 pieds de long sur 25 de large.
Lot 63. -1755-02-08 : Rigaud, donation par François Joyel et Catherine Rault à tous leurs cinq enfants.
Comme la valeur des biens des parents inventoriés est peu élevée et qu'il faut payer une pension aux
parents en retour de leurs biens donnés, quatre des enfants renoncent à leur héritage en faveur du
cinquième enfant, leur frère Antoine Joyel. On peut mieux comprendre pourquoi François Joyel avait requis
la résiliation de la donnation que ses parents lui avaient faite cinq ans auparavant, vu les critiques de ses
frères et soeurs. La valeur des biens est basse et les bâtiments sont âgés. Voir aussi 1750-06-10 et 175502-07.
une terre de cinq arpend de front sur la profondeur au chenaille tardif * sur quoy il a environ vingt arpend
de terre labourable sur laquelle y a une vielle maison de pieu debout cheminé de terre couverte de paille
garnie de ses (3 mots) quatre chassis a demy vitré de quatre vitre de hau laquelle es estimé... 30 livres
Item une vieille grange couverte en paille estimé quinze livres 15 livres
Item une vielle etable couverte en paille estimé quinze livres 15 livres ...»
«Letout de ce que dessus faite en linventaire si dessus et des autres part montant a la somme de deux cent
soixante sept livres cinq sols pour par les susdits cedant scavoir a quoy ce monte les biens tant meubles
quimmeubles afin que ces susdit enfans denomméz des (1 mot) part ayent et acceptant le susdit a leur payer
pention (1 mot) quil sont or detat de faire valoir ny conserver yceluy suivant que leur (1 mot) et (1 mot) pour
leurs susdits enfants les y oblige ainsy et faite ils consente derechef et accordent auxdit francois joyelle et
Rau sa femme authorisé de son dit mary pour et leffet des susdittes et des autres part presente pour par les
susdits enfans denommé des autres part en jouir et disposer de ce jour comme bon leurs semblera en par
eux en payer les cens et rentes alavenir ...»
*Chenal Tardif lot n° ?
Lot 63 - Joseph Joyel et Marie-Anne Couturier
-1763-11-16 : Pillard, inventaire des biens de Joseph Joyelle, de Saint-François, veuf de Marie-Anne
Couturier et tuteur de leurs mineurs. Il est le fils de Jean Joyel et de Françoise Cartier, et petit-fils de
Jacques Jouiel et de Gertrude Moral. Fils de Jean Joyel et de Françoise Cartier. Extrait :
«Item un poele de St. Maurice garni son tuyau de trois feuilles estimé 120 livres»
«une terre et habitation de deux arpents et demy de front sur quarante arpent de profondeur sise a St.
francois sur laquelle il y a environ tant a la charrue qu'en prés la quantité de vingt huit arpents les clotures
necessaires une maison de pieces sur pieces de vingt six pieds sur vingt sept cheminée de pierre
couverture double en planches planchers hault et bas quarante cinq pieds de cloison de planches a cloison
embouvetés, y compris trois portes ferrées dont deux fermantes a clef au surplus sept croisées bien ferrées
et (1 mot) cent cinquante six entieres quatre en demy et le restant des morceaux les contrevent en deux bien
ferées ferantes pour le dedans et des (1 mot) pour le dehors une porte de dehors fermante a clef une porte au
grenier ferrée fermante a clef une grange a poteau de quarante trois pieds sur vingt cinq de large couverte
de paille, batterie et gardes grains un petitte porte ferrée fermants a clef entourée de travers item une
etable de pieces sur pieces couverte de paille environ les deux pour le plancher den hault de bois de sciage,
icelle une porte ferrée»
«Contrat de mariage entre le requerant et ladite deffunte deposé Estude du notaire soussigné le quinze
Juillet mil sept cent quarante sept et insinué audit an le lendemain...»
Les conventions de mariage du 29 mai 1747 devant le curé Dugast mentionnent la terre, la maison et la
grange. Voir cette date.
Lot 64 - Claude Cartier 28 ans (fils de Nicolas) et Agathe Renoux
-1751-11-17 : Leproust notaire, contrat de mariage entre Claude Cartier (fils de Nicolas) et Agathe Renoux.
Michel Renoux tient à continuer à pratiquer «un petit commerce avec les Sauvages et autres». Dans ce
contrat de mariage, François Renou fait donation de ses biens à sa nouvelle bru et son fils qui le logeront,
nourriront etc : il leur donne : «deux arpants et demy de terre de frond sur quarante arpants de
proffondeur située a St. François Joignant dun costé au Sud. Est au Sr. Labonté Dautre costé au Nord-ouest
au Sr. Donnataire dun bout par le frond a La Riviere St. François et la profondeur au bout des quarente
arpants audit donateur apartenant et faisant partye de six arpants qui luy echus de La succession de ses
pere et mere et quil a acquis de ses coheritiers par acte passé par Me Normandin Nore Le vingt un Janvier
Mil sept cent douze, plus ledit Sr. Renoux donnateur donne cedde et abbandonne comme dessus en faveur
dudit mariage, a ladite future epouse ce acceptant comme dit est, une maison de pieu sur pieu bois ...
meubles ... ustencilles de menage, marchandises, argent, monnoye (1 mot) non monoyé bestiaux charue
charette et autres mentionnés en Linventaire passé par le Nore. soussigné Le vingt quatre Juin Mil sept cent
cinquante Pour sa part en tous les Batiments construits sur sa terre sans par luy en rien reserver ny retenir
en aucune maniere (----------------------------------2 lignes rayées------------------------------) La presente
donnation ainsy faite a la charge des cens et rentes dues aux seigneur dudit lieu, de rendre compte a ses
sœurs de leur legitime, tant dans leur maison, grange et autres batiments qu'aux meubles et ustensilles de
menage porté audit Inventaire (1 mot) et Davoir soin de nourir loger chaufer et entretenir Ledit Donnateur
de tout ce dont il aura besoin tant en santé qu'en maladie et apres son deces (arrivé) le faire inumer
convenablement et luy faire dire imidiatement apres son deces trois cent messe basse de requiem, et
attendu que ledit donnateur fait un petit commerce avec les Sauvages et autres Il veux (2 mots) le continuer
et estre entièrement Maistre de le faire et gerer ainsy et comme il avisera ... pour apres son deces rester et
apartenir a ladite donnataire... et son futur epoux ...»
LOT 67 - Ignace Salois
Lot 67 Salois. -1744-03-31 : Caron notaire, inventaire des biens de feu Ignace Salois et de sa femme. Voir
Pressé 1746-02-07.
Les biens immeubles après l'estimation des biens meubles :
-Le contrat de concession passé devant Maitre Pressé notaire le 12 septembre 1743 en faveur de laditte
Veuve Salois par Jean-Baptiste Crevier-Deschenaux d'une terre de 4 arpents sur 30 de profondeur en la
seigneurie de Saint-François-Xavier ;
-Une terre et habitation situées dans la seigneurie de Saint-François-Xavier de 4 par 30 arpents sur laquelle
il y a 8 arpents en valeur estimée à 200 livres,
-une maison de 24 pieds de largeur couverte de planches, les planchers en madrier de haut et bas, 3
fenêtres garnies, une cheminée de pierre a feu, estimée à 150 livres;
-une grange de 30 pieds de long sur 20 de large, en charpente entourée de pieux de toutes sortes de bois,
couverte de paille et herbe, estimée à 100 livres;
-une vieille masure en bois couverte de paille et menaçant ruines hors de service estimée à 3 livres
-le restant de laditte terre estant de pays Brûlés et mauvaise terre (non estimée)
LOT 69 - Odanak, commerce de Joseph Gamelin
La famille Crevier permet à Joseph Gamelin* de se bâtir un commerce dans
le village d'Odanak sur un terrain appartenant aux Crevier.
*Jacques-Joseph Gamelin (finalement appelé Joseph Gamelin), fils de Pierre Gamelin sieur Châteauvieux
Lot 69. -1738-03-29 : Puyperoux de Lafosse notaire, accord entre Charlotte Lemaître et Joseph Gamelin
pour un terrain au village des Abénakis sur lequel Joseph Gamelin bâtira une maison. Joseph Crevier et
Joseph Hertel y ont déjà bâti chacun la leur, sur le terrain donné pour l'établissement du village d'Odanak.
Joseph Gamelin (Jacques-Joseph) était le fils de Pierre Gamelin dit Châteauvieux et de Marie-Jeanne
Maugras. Il était marchand et avait une ferme dans l'île Saint-Joseph sur l'ancienne terre de son grand-père
maternel, Jacques Maugras.
« Par devant le notaire Royal demeurant en la seigneurie de Berthier et autres seigneuries
circonvoisines resident a La coste du chenail du nord soubzsigné et tesmoins cy bas nommés furent
presens damoiselle Charlotte Lemaitre veuve du feu Sr. Joseph Crevier St. francois vivant seigneur de la
seigneurie de St francois et D'autre part Es les Srs pierre et francois babie et Jean baptiste Crevier et Jean
Baptiste Jutras comme ayant epousé deffunte marie claire Crevier et damoiselle marie Jeanne Elisabeth
Crevier tous coheritiers des biens dheritages des deffunts Sr Jean Crevier et damoiselle Marguerite hertel
son epouse tous presens et acceptans Lesquels Es dits noms ont reconnu et Confessé avoir par ces
presentes avoir fait lacord et conventions suivantes Cest assavoir que ladite damoiselle charlotte Le maitre
es noms quelle procedent et Les Srs pierre et francois babie et Jean baptiste Crevier et Jean baptiste Jutras
comme ayant epousé marie Claire Crevier et damoiselle marie Elizabeth crevier Cedent au S r Gamelin a ce
present et acceptant le terrain pour bastir une maison de vingt quatre pieds de long sur vingt quatre pieds
de largeur sur leur terrain au village des Sauvages abenaky avec ces circonstances et dependances de ladite
maison seulement dont ledit Sr. gamelin promet et soblige de faire incessamant sans delay ladite maison de
pieu sur pieu, couverte de planche faitte et parfaite et logeable Comme dit Est de la longueur de vingt
quatre pieds de long sur vingt quatre pieds de largeur dont Ledit S r gamelin jouira pendent neuf annees
finies et acomplies a commanser laditte jouissance le premier jour de may prochain et den en an jusqu'au
bout desdites neuf annees finies ...
1738-03-29.
LOT 70 - Maison de Louis Véronneau
mariée avec la veuve de J.-B. Gamelin dit Launière
-1746-10-25 : Pillard, inventaire et partage entre Louis Véronneau, à Saint-François, veuf de Marguerite
Maugras, et ses enfants. Acte très peu lisible, l'encre ayant transpercé le papier.
«Ce jourdhuy onze mars mil sept cent soixante onze en vertu de la quittance si dessus
anexé a cette presente minutte du mois de juin mil sept cent soixante huit signé brisebois et (2 mots) notaire
susdit soussigné donne et delivre acte par lequel ce present acte est au gré dyceluy ecrit quittance pour le
payement de ce que restant due y mentionnée, tant le dit acquereur que ses hoirs et ayant causes alavenir
que tous autres a lavenir dont quittance Etc Rigaud notaire Royal»
-Lot 70. 1771-03-11 :
«trois arpents de terre de front* sur vingt cinq arpents de profondeur scise et scitué sur la Riviere St.
françois sur laquelle il sest trouvé (-------------- 5 mots -------------------------------------) ledit Louis Veronneau (-------------------------------1 ligne--------------------------------------------------) acquait (---2 mots---) premier (ou preneur) (----------2 mots------------) dont il
revient moitié audit Sieur veronneau (----3 mots ----) une maison de pieu sur pieu (---------3 mots---------) estimée
soixante (---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------- 6 lignes ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------) quarante
pieds de large sur (----3 mots ----) de poteaux de cedre ou (----------------5 mots ------un arpent de front dans lisle St. joseph sur le travers de lisle joignant dun coté a (?) Gamelin (1
mot) un emplacement (-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 60 lignes illisibles ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------)»
Lot 70. François Gill du village des Abénakis achète des droits
dans l'ancienne ferme de feu Jean-Baptiste Gamelin-Launière
-1767-10-05 : Rigaud, vente de ses droits acquis de Joseph Launière, demeurant à Québec, et une terre à
Saint-François, par Régis Brisebois, d'Yamaska, à François Guill (Gill), demeurant au village abénakis de
Saint-François. Cette ferme figure sur la carte de Prescott du 25 décembre 1798 au nom de «Franç Gill».
1767-10-05. «Par devant le notaire Royal Ecuyer (1 mot) de la province de quebec resident a maskinongé
soussigné et a St francois le long du lac St pierre fut present le Sr Regis Brisebois encien Capitaine de milice
dYamaska y demeurant lequel a reconnu et confessé avoir volontairement vendu et par ses presentes vend
cede a quitté deslaisse et transporte avec promesse des garanties de tous troubles sinon de ses faits et
promesse seulement Cest a scavoir tous les droits et pretentions qui celuy vendeur a acquis du Sr Joseph
Launiere demeurant actuellement a quebec suivant lacte duquel le vendeur sidessus nommé la mettra a
lacquereur si apres nommé par collation attendue quil contient autre vente le tout de ce que sidessus
vendue desdits droits et pretention tel que le tout ce pousuit comporte et etend de toute part de font en
combles sans en rien exepter reserver ni retenir avec tels profondeur les joignant dun coté à lautre au desir
du contrat de concession size située le tout a St francois susdit au dessus du vilage Sauvage ainsy que (2 mots)
vendue et designé au contrat de concession tel que le tout est presentement ainsy que tous et tels
batiments granges tel quel est maison denviron vingt pied plancher haut et bas bien vitré garnie de ses
ferrures et chassis portes et contrevent ainsy que celuy qui loccupe ce jourdhuy est obligé de le faire par un
Ecrit entre ledit vendeur et (1 mot) proprietaire ce jour dy celle (5 mots) cette vente ainsy faite au Sr francois Guil
demeurant au village Sauvage acquereur pour luy ses hoirs et ayant causes alavenir a ce present et
acceptant lequel a dit ce que aluy vendue par ses presentes bien connoitre pour lavoir veu et visité dont
content et satisfait cette vente cession transport et delaissement ainsy faite a la charge des cens Rentes
droits et devoirs seigneuriaux deub (1 mot) jour de la St michel mil sept cent soixante huit envers le Seigneur
duquel ce que vendue releve OUTRE pour et moyennant le prix et somme de neuf cent livres chelins
LOT 72 - Antoine Gamelin-Chasteauvieux et sa femme
à leur fils Pierre Gamelin-Chasteauvieux
établi entre André Allard et Pierre Labonté au chenal Tardif
Lot 72. -1764-08-27 : Rigaud, vente d'une terre par Antoine Gamelin-Châteauvieux et Angélique Hertel, sa
femme, dudit lieu, à Pierre Gamelin-Châteauvieux, leur fils demeurant chez son père. Une terre au chenal
Tardif entre celle d'André Allard et celle de Pierre Labonté. Prix : bâtir une maison aux vendeurs, ses
parents, dans les 15 mois suivants, clef en main.
«... une terre size et située en laditte seigneurie (4 mots) au lieu vulgairement apelé le chenail tardif joignant
dun coté andré alard et de lautre coté pierre labonté et de profondeur au desir du titre de concession ... AU
SIEUR Pierre Gamelin dit chateauvieux leur fils a ce present et acceptant acquereur pour luy ses hoirs et
ayant causes alavenir aussy demeurant chez mondit sieur ... cette vente cession transport et delaissement
ainsy faite a la charge des cens et droits seigneuriaux deub envers le seigneur ... Outre pour et moyennant
que ledit sieur acquereur fera ou fera faire jugé quil (3 mots) et bien recevable une maison de vingt huit pieds
caré assise sur un (resolage ?) de deux pieds hors de terre ( en marge : «de pierre») bon et solide sur laquelle
ditte maison sera levé en bon bois loyal en colombage de pain caré ycelle maison faite et parfaite la clef a la
main (1 mot) et bien recevable sans aucune chose (1 mot) pous sa perfection faite et parfaite avec cheminée de
pierre bien et valablement faite bonne et solide de facon quil en soit (5 mots) pourquoy ledit acquereur sera
tenu obligé et soblige de livrer ycelle maison faite et parfaite la clef a la main sans aucune chose (2 mots) il
soblige par ces presentes pour de la St michel prochain ... lesdits vendeur et venderesse ont transporté et
transportent aususdit acquereur leur fils lequel cera aidé par son frere joseph suivant lacte faite en son
nom a cette fin ses hoirs et ayant causes a lavenir ... fait et passé a St francois le vingt sept aout mil sept cent
soixante quatre maison desdits vendeur et venderesse apres midy en presence des S rs francois belisle pere
et fils lesquels avec lesdits vendeurs et venderesse et acquereur ont signé avec moy notaire de ce enquis
lecture faite suivant lordonnance/
chateauvieux
angelique hertel
pierre gamelin
gamelin
francois germain belisle
Basile belisles Rigaud Nore Royal»
Vente par Antoine Gamelin-Chasteauvieux et Angélique Hertel
à leur autre fils, Joseph Gamelin-Chasteauvieux.
Lot 72.-1764-08-27 : Rigaud, vente d'une terre à Saint-François par Antoine Gamelin-Châteauvieux et
Angélique Hertel, sa femme, à Joseph Gamelin-Châteauvieux, leur fils. Dans la grande terre entre François
Germain dit Belisle et Augustin Laroche (établi à Yamaska par la suite).
«... une terre size et située a St francois au lieu vulgairement apelé la grande terre joignant dun coté au sieur
francois germain belisle et de lautre coté a augustin la Roche et de profondeur ... au sieur joseph leur fils
demeurant en leur maison et deux susdit autorisé a leffet des presentes acquereur pour luy ses hoirs et
ayant cause alavenir tel quel a dit ce que a luy vendu bien connoitre pour lavoir vu et visité dont content et
satisfait... cette vente ainsy faite moyennant que le susdit acquereur aide son frere de toutes ses capacités
et forces a faire et parfaire une maison de vingt huit pieds caré suivant et conformement aux conventions
faites en lacte de vente audit Sr pierre son frere ce jour par lesusdit notaire laquelle il sera tenu faire et
parfaire la clef en main conjointement avec sondit frere ce a quoy il ces obligé et soblige solidairement avec
sondit frere sans aucune chose excepter ... ycelle livrable et bien recevable de la St michel prochain en un an
prefixe sans que rien y puisse manquer conjointement comme sidessus dit le tout livrable et recevable sous
bonne et valable quittance faire en ce tems et pour assurer de tout ce que dessus lors quil cera en age de
majorité sera tenu obligé et soblige de gréer et satisfaire ces presentes pour validité de ses engagement a
ce que faite par ses presentes ...»
Lot 72. -1780-08-12 : Robin, Antoine père, notaire, inventaire des biens de Pierre Gamelin-Châteauvieux et
Madeleine Cartier. Sur lot 72.
«Premierement six arpents moins un quart de terre de front sur vingt cinq de proffondeur sur laquelle il y a
de terre faite a la charue de quoy semer vingt six minots de bled et sur laquelle terre est batie une maison
de vingt pieds sur vingt sept de pieu sur pieu couverte en planche dont moitié couverture double et lautre
simple garnis de ses chassis vitré ferrure Planché et cloison une grange de pieu sur pieu couverte en paille
de 42 pieds sur 24 une (1 mot) Baterie, une etable idem de 28 sur 18 une ecurie idem de 26 sur douze Une
laiterie idem de douze pieds quarré Un poulaillé de 11 pieds quarré une soult a cochon de 18 pieds sur
douze Le tout ferré pour Memoire cy ... Memoire
Item deux perches neuf pieds de terre de frond sur la proffondeur de cinq arpant en valeur Une grange en
communs de (1 chiffre) sur 18 cy Memoire
Item un quart de terre de front sur environ trois arpents de proffondeur cy scitué dans lisle du fort
Mémoire
Benjamin Anseau
à Cap-de-la-Madeleine
Pierre Verrier de La Saulaye, charpentier, bâtit des maisons pour Benjamin Anseau et
Julien Brosseau, tous encore à Cap-de-la-Madeleine (Trois-Rivières).
-1670-02-25 : notaire Cusson. Benjamin Anseau se fait bâtir une maison, à Cap-de-la Madeleine, par Pierre
Verrier dit La Saulaye. Voir aussi un autre marché de construction : -1669-10-05, marché par Pierre Verrier sieur de La
Saulaye, charpentier, qui construira une maison à Jean Crevier, sur le domaine seigneurial à Saint-François. Notaire Jean Cusson.
«Par devant Jean Cusson notaire Royal en la Juridiction seigneurialle et prevosté du Cap de la
magdeleine temoins soussignés Fut present en sa personne doubment soubns a icelles, pierre Verrier Sr de
la Sollet mtre charpentier quy cest ce jour obligé et par ces presentes soblige a benjamin Anseau Sr berry
abitant dudit Cap, de luy faire une maison en la forme quy suit scavoir en que ladicte maison doib estre de
trente pieds de long et dix huit neuf pieds de large de dedans a dedans touttes de bonne charpente sur
solles et doib ledit la Sollet escarir tout de bois, et pour la construction de la dicte maison ledit Sr berry le
rendra sur le lieu et sera obligé ledit la Sollet d'entourer ladicte maison de pièce en coulisse fournissant
ledit Sr berry les pieux nessesaires et ledit la Sollet couvrira aussy ladicte maison et ledit S r berry fournira
les materiaux nessesaires pour les (1 mot) et aussy un chachis de (1 mot) pour et deux chachis de fenestre
come aussy le chachis de la cave et (faira ?) aussy ledict la Sollet un fourny de douze pieds de long et de (1
mot) de large fournissant ledit Sr berry les marteaux nessesaires pour la construction (2 mots) et fournira
ledit Sr berry son home pendant huict jours ledit fourny doibt estre a la gasparde* et doibt estre ledit Sr de
la Sollet noury par ledit Sr berry pendant le travail desdits batimens, moyanant le prix et somme de
soixante livres que le Sr berry promet et soblige payer audit Sr de la Sollet en bons effects sur quoy ledit Sr
de la Sollet confesse avoir reçu presentement la some de soixante et cinq livres tournois ce doubment estre
les dicts batimens faicts a la fin daoust prochain venant et ladicte maison doibt estre construite de la
maime forme que celle de monsieur de lafontaine scithuée dans les trois Rivieres a la (t'...) d'une croppe, de
tout ce que dessus les partyes en sont demeurées d'acord promettant obligeant renonçant faict et passé en
notre estude audit Cap avant midy ce jourd'huy vingt cinquiesme de fevbrier mil six cens septante
soubsigné (1 mot) dudict Sr berry ledit Sr La Sollet ne scachant escrire ny signer de ce enquis suyvant
l'ordonnance a fait sa marque presents le Sr Jacques aubuchon et Joseph depouis qui ont signé come
tesmoins et nous notaire (1 mot) soubsigné. Signatures : Benjamin Anseau, marque dudit La Sollet, Jacques
Aubuchon, Cusson notaire Royal.»
1670-02-25.
* à la gasparde : garnir l'intérieur de la maison de lattes de bois sur lesquelles on applique un plâtre ou un crépi à base
de glaise. Cette opération s'appelle "finir une maison à la gasparde".
-1670-03-20 : Julien Brosseau, toujours intéressé dans l'immobilier, se fait construire, le 20 mars 1670, par
le charpentier Pierre Verrier dit La Saulaye, une maison de dix-huit pieds par seize pieds au Cap,
moyennant 40 livres, et promet de fournir les hommes et les matériaux nécessaires.