LES ÎLES ET LA MYTHOLOGIE

LES ÎLES
ET LA
MYTHOLOGIE
Anaïs D 2014 - 2015
Lorsqu’on lit les histoires de la mythologie grecque
par exemple, on découvre que les îles occupent une
place très importante dans notre imagination.
Elles sont d’ailleurs présentes dans les
mythologies du monde entier !
J’ai choisi de vous raconter quelques histoires d’îles qui ont
été
à l’origine des grands mythes que l’on
raconte encore aujourd’hui.
Ces histoires m’ont fait rêver et réfléchir.
J’espère que vous ressentirez la même chose.
Bon voyage dans le temps, l’espace et l’imaginaire !
Anaïs D.
L’ÎLE D’IKARIA
dans les Cyclades
L’ÎLE D’IKARIA
L’île d’Ikaria est l’une des plus grandes îles des Cyclades
située dans la mer Egée entre Samos et Mykonos.
La mythologie grecque raconte qu’Icare, le fils de Dédale
serait tombé dans la mer proche de l’île ce qui donna
son nom à l’endroit.
Ikaria, le nom d’une île reliée à l’histoire d’Icare :
En des tepms très anciens vivait un ingénieux architecte nommé Dédale.
Le roi de Crête lui ordonna de construire un palais pour cacher son fils, l’horrible Minotaure.
Avec l’aide d’Icare son fils, Dédale construit un véritable labyrinthe dont il était impossible de sortir.
Selon les traditions, chaque année ou tous les 9 ans, le Minotaure dévorait de la chair humaine et l’on
devait sacrifier 7 jeunes filles et 7 jeunes hommes.
Le jeune Thésée était promis à ce triste sort mais avec l’aide d’Ariane, la fille du roi, tombée amoureuse
de lui, il déroule un fil et pénètre jusqu’au cœur de l’édifice pour poignarder le monstre.
Apprenant la mort de son fils, le roi Minos entre dans une grande fureur et soupçonne Dédale et Icare
qu’il fait enfermer à leur tour dans le labyrinthe.
Pour sortir de ce lieu maudit Dédale réfléchit.
Bloqué entre ces murs sans plan et sans le fil d’Ariane il ne reste que le ciel pour s’échapper.
Dédale avait trouvé une ruche coincée dans un mur. Avec tout son génie, après avoir regardé les
oiseaux passer au dessus d’eux (car un endroit du labyrinthe avait été laissé ouvert vers le ciel pour que
le monstre qui devait habiter là puisse voir la lumière) il invente des ailes qu’il fabrique avec la cire des
abeilles de la ruche et les plumes d’oiseaux tombées au sol.
Il fallait faire deux paires d’ailes.
Une pour lui et une paire pour
son fils Icare qui le regardait
très étonné de cette idée très
astucieuse.
C’est ainsi qu’ils s’envolent au dessus de la mer .
Dé d a l e a v a i t p r é v e n u
son fils : «Na t ’appro che jamais du Soleil
ou tu tomberais !».
Malgré les recommandations de son père, Icare
trouve tellement extraordinaire de pouvoir voler
comme les oiseaux qu’il
s’élève de plus en plus haut.
C’est très beau ! Il ne résiste
pas et se rapproche du Soleil
tellement que ses ailes se
réchauffent.
Son père le prévient mais c’est déjà trop tard, la cire des abeilles se ramollit, elle fond. Les plumes se déccrochent , s’éparpillent et Icare tombe de toute la hauteur où il était dans la mer immense et bleue.
Près de l’endroit où il disparut dans les flots, il y avait une île qui depuis porte son nom : Ikaria en souvenir
de cette histoire extraordinaire.
Peinture : Icare par Matisse
Anaïs D.
L’histoire d’Icare par Bruegel
ILE DE SOCOTRA
SOCOTRA EST UNE ILE ISOLEE
À 350 KM AU LARGE DU YEMEN
De nombreuses plantes et animaux étranges
se sont adaptés de façon étonnante à cette
terre brûlante, aride et où les vents soufflent
fort.
Autrefois, Socotra était un endroit légendaire,
situé au plus loin des cartes décrivant le monde
connu.
Aujourd’hui, l’île attire de nouveaux explorateurs
qui espèrent encore comprendre ses secrets.
SOCOTRA, L’ÎLE DES SERPENTS AILÉS
Jordi Esteva est l’auteur du livre : «Socotra, la isla de los genios». Il parle de cette île mystérieuse :
«À Socotra poussaient les arbres à myrrhe et à encens, gommes résineuses données en offrande lors
des rituels païens et indispensables aux momifications de l’Egypte antique. Sur l’île, on trouvait l’Aloe
succotrina, si appréciée des Grecs pour soigner les blessures de guerre que, selon la légende, Alexandre le Grand, encouragé par Aristote, envahit l’île pour s’en procurer. A Socotra abondait aussi le
dragonnier, un arbre en forme de champignon géant, dont la sève rouge sang, prisée aussi bien des
gladiateurs du Colisée, qui s’en enduisaient le corps, que des luthiers de Crémone pour mettre le dernier coup de pinceau à leurs précieux violons. Pendant des siècles, attirés par la richesse de ses résines
odorantes, Indiens, Grecs et Arabes du Sud affluèrent à Socotra. Et dans leur sillage, les pirates.
J’étais fasciné par les fabulations et par l’omniprésence des djinns dans les histoires que me racontaient
les marins sur Socotra. Je me plaisais à imaginer que tout cela était le fruit de la longue tradition du
secret, si cher aux navigateurs arabes, qui se reflétait dans le peu de précisions qu’ils donnaient sur leurs
lieux d’approvisionnement. J’étais surpris par l’ardeur qu’ils mettaient à raconter toutes sortes de légendes sur des animaux monstrueux et autres dangers, dans le but de décourager les concurrents potentiels
et de préserver ainsi leur monopole vieux de plusieurs siècles sur le commerce dans l’océan Indien. Ils
parlaient de serpents ailés qui veillaient sur les arbres à encens, ou d’îles magnétiques qui mettaient en
pièces les bateaux en attirant leurs clous un à un. Pour les anciens, le phénix avait sa demeure à Socotra,
et certains assuraient que c’était l’île mystérieuse de l’oiseau Roc décrite dans le deuxième voyage de
Sindbad le marin [dans Les Mille et Une Nuits].
Pour bon nombre d’historiens, Socotra était “l’île des génies” du Conte du naufragé, transcrit sur
un papyrus de la XIIe dynastie égyptienne et conservé au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.
D’autres érudits assuraient qu’il s’agissait aussi de l’île de Gilgamesh, dans les eaux de laquelle le roi
d’Uruk, après la mort de son fidèle et cher ami Enkidu, trouva la plante de l’immortalité après avoir erré
aux confins du monde connu. D’après Diodore de Sicile [historien grec du Ier siècle av. J.-C.],
Ouranos dominait le monde depuis les sommets granitiques de Socotra avant d’être émasculé par son
fils Cronos d’un coup de faucille en silex. Toujours selon cet auteur, c’est à Socotra que Zeus
Triphylien fit construire son temple le plus somptueux. Des siècles plus tard, Marco Polo écrivait dans
Le Livre des merveilles que les habitants de Socotra étaient les mages et nécromanciens les plus savants
du monde. Ils maîtrisaient les vents et pouvaient les orienter à leur guise.
Si un pirate avait sévi sur l’île, ils le retenaient par des sortilèges. Et s’il voulait mettre les voiles et filer
vers l’horizon, les Socotris faisaient se lever un vent violent qui soufflait en sens contraire.
Toutes ces histoires avaient aiguisé encore plus ma curiosité.».
ILE DE PAQUES
L’oiseau Roc !
Dessin d’Anaïs D.
L’ILE DE PAQUES
AU MILIEU DU PACIFIQUE SUD
D’une superficie de 16 628 hectares, l’île de
Pâques est un minuscule triangle de terre,
perdu au milieu du Pacifique Sud.
3700 km la sépare des côtes chiliennes et
4000 km de Tahiti. Vers le Nord et le Sud,
les distances sont toujours aussi vertigineuses avec 3800 km jusqu’aux Iles Galapagos et
5000 km jusqu’à l’Antarctique.
Statues (Mo’ai) de l’île de Paques
L’ILE DE PAQUES,
UNE ILE POLYNESIENNE
Colonisée par un groupe de
polynésiens vers le Ve siècle, l’Ile
de Pâques est considérée comme
la frontière extrême-orientale de
la Polynésie. Elle forme, avec
l’archipel de Hawaï au nord et la
Nouvelle-Zélande au sud, une
des limites de cette vaste partie
du monde éclatée en ilôts.
Emplacement des Mo’ai sur l’île de Paques (Rapa nui)
L’ILE DE PAQUES,
UNE ILE AUX STATUES
L’île était autrefois plantée de forêts. Peu à peu, à cause de sécheresses répétées, les arbres disparurent. Après la disparition des arbres, les Rapanui
vénérèrent un dieu nommé Make Make. Pour eux, ce dieu était né dans un
grand œuf, et ses plumes avaient formé la végétation de la terre.
Les Mo’ai sont de grandes statues que les Rapanui ont dressées sur l’île.
Elles étaient taillées dans la roche d’un volcan sacré. Elles représentaient
les ancêtres, et leurs yeux de corail blanc leur donnaient l’air vivant.
Les Mo’ais ont des yeux en
corail blanc
LES ÎLES ET LES ARTS
Anaïs D
année 2014 - 2015