Préscolaire et troubles de comportement

2015-04-02
Préscolaire et troubles de
comportement…
comment m’y retrouver?
CONFÉRENCE
PRÉPARÉE, MIJOTÉE ET ANIMÉE
PAR
LOUIS LEGAULT, PSYCHOLOGUE
UQAC, LE VENDREDI 10 AVRIL 2015
Une citation pour ouvrir la porte?
« Les jeunes qui ne nous dérangent pas,
sont ceux que nous ne fréquentons pas .»
Auteur inconnu mais brillant!
D’autres citations qui font réfléchir?

« Notre époque se trouve dans une phase critique, les enfants n’écoutent plus leurs parents. La
fin du monde n’est pas loin. »
- Un prêtre égyptien, 2000 ans avant Jésus-Christ.

« Cette jeunesse est pourrie jusqu’au fond du cœur. Les jeunes sont méchants et paresseux. Ils
ne seront jamais comme autrefois et ne pourront jamais maintenir notre culture. »
-Inscription relevée par un archéologue sur des amphores, vieilles de plus de 3000 ans, trouvées
dans les ruines de Babylone.

« Je n’ai plus aucun espoir en l'avenir de notre pays, si les jeunes d’aujourd’hui doivent être les
dirigeants de demain, car ils sont insupportables, inconscients, voire effrayants. »
-Hésiode, 720 avant Jésus-Christ.

« Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont
aucun respect pour l’âge. A notre époque, les enfants sont des tyrans. Ils ne se lèvent pas devant
une personne âgée, ils répondent à leurs parents, ils sont impossibles. »
-Socrate, 399 avant Jésus-Christ.
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J’ai hésité pour le titre…
Ça aurait pu être:
 Enseigner au préscolaire… est-ce une vocation?
 Les troubles de comportement à la petite enfance… est-ce
pire de nos jours?
 Petits minous, petits problèmes!
 Jusqu’où je dois intervenir dans les difficultés
comportementales?
 Troubles de comportement et éducation: le rôle des parents.
On se présente…
Vous
Moi
On parle de quoi?
Un plan de rencontre:
 C’est la faute à qui?
 Le contexte de la petite enfance;
 Répertoire comportemental;
 La violence;
 Encadrement familial et discipline;
 La détresse;
 Pistes d’intervention
 Et de toutes sortes de choses imprévues!
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Quelques données récentes?
Les enfants du Québec: regard sur leur santé socioaffective
(Santé Publique, Québec 2011)
Faits saillants:
 Les difficultés socioaffectives sont relativement fréquentes durant
l’enfance;
 Certains problèmes sont plus fréquents;
 Il existe des liens avec le revenu du ménage;
 Il y a des conséquences pour les familles.
Des chiffres avec ça?
 28% des enfants de 3 à 14 ans ont des difficultés socioaffectives(DS)





modérées ou sévères et 14% ont au moins un des 5 diagnostics
considérés;
Difficultés socioaffectives: comportementale, relationnelle avec les
pairs, liée à de l’hyperactivité et/ou de l’inattention, affective;
Diagnostics considérés: TDA ou TDAH, dépression ou troubles anxieux,
problème de comportement, autisme et retard de développement ou
déficience physique;
Les garçons sont proportionnellement plus nombreux à vivre des DS;
Parmi les DS mesurées, les difficultés de comportement sont le plus
souvent rapportées(26%);
Parmi les diagnostics rapportés, le TDA/TDAH est le plus
fréquent(9%);
Et on fait quoi avec ces chiffres?
La direction de la santé publique cible des pistes d’action:
1.
Dépister et agir dès la petite enfance;
2.
Promouvoir les habiletés socioaffectives;
3.
Soutenir les parents;
4.
Mieux comprendre les facteurs de risque et de protection.
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 Certaines DS sont associées à la défavorisation économique, soit les
difficultés de comportement et les difficultés dans les relations avec le
pairs;
 Les enfants aux prises avec des DS ou un trouble de santé mentale
diagnostiqué représentent souvent un fardeau pour leur famille;
Donc la DS est mieux connue, on sait quel en est son étendue et
ses conséquences pour les familles!
C’est à qui la faute?
Le contexte de la petite enfance…
 Le 0-5 ans est le point de départ de tout dans la vie;
 Tout se joue avant 6 ans?
 Le contexte éducatif familial;
 Le fardeau présent dans la famille et sa fragilisation;
 Nous sommes en présence d’une construction aux premiers
balbutiements;
 Avant, dans mon temps(!), il y avait la famille puis la maternelle;
 Le CPE vient s’incérer entre les 2 maintenant;
 La socialisation forcée dans le contexte CPE;
 Comment comme « famille substitue » devient-on structurant et
significatif?
 Est-on sur la bonne voie?
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Le comportement: généralités
 Comment développe-t-on notre répertoire comportemental?
 Comment distinguer l’agressivité normale des troubles de
comportement?
 Facteurs de risque et facteurs de protection et le concept de
l’iceberg!
 L’agressivité au fil des ans.
Comment développe-t-on notre répertoire
comportemental?
 L’importance de la création, de la conception ou la réelle signification
du mot « reproduire »!
 L’être humain est bien fait… sans qu’on le sache ou le voit il est
programmé pour installer une série d’apprentissages, de
comportements;
 L’humain est programmé pour: s’attacher, apprendre à parler, à
marcher, à digérer, à respirer, à voir et entendre, à se reproduire, à
manipuler, etc;
 L’humain est aussi programmé pour apprendre des comportements,
des conduites, liés à des valeurs et à un climat éducatif familial;
 L’humain, faut-il le rappeler est programmé pour imiter et reproduire
plusieurs choses;
Comment distinguer l’agressivité des troubles
comportementaux
 Déjà à la naissance nous arrivons avec une énergie brute qui est vitale
mais non canalisée,
 On hurle pour dire qu’on a faim, un trottineur qui s’installe dans une
aire de jeu le défendra férocement;
 Une étude a démontré que 90% des enfants de 17 mois ont agressé
d’autres enfants à au moins une reprise;
 Dès que le développement moteur le permet(8-9 mois ou station assise)
l’enfant tire les cheveux, tape, griffe, mort;
 En station debout il vole objets, donne des coups de pieds, pousse;
 On sait que cette énergie devra être contrôlée mais à la base elle assure
notre survie;
 Au fur et à mesure on apprend à exprimer ses besoins et frustrations
différemment, entre autre avec le développement du langage.
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 On définit les choses à partir de notre perception, notre éducation, nos
valeurs… on fait de même avec l’agressivité;
 L’agressivité dite « normale » est celle qui se manifeste chez les petits





d’âge CPE au moment de leur vie ou ils n’ont pas encore appris à
utiliser des stratégies pacifiques pour résoudre leurs conflits;
Ils ont encore peine à comprendre et exprimer leurs émotions;
Bref, peut-on considérer qu’ils sont en apprentissage d’une énergie très
présente et puissante;
Ils n’ont pas ou peu d’habiletés sociales, ils sont maladroits
socialement, ils sont immatures, ont des habiletés langagières
naissantes et ne sont pas encore très à l’aise avec les interdits;
Bref, ils ont beaucoup à apprendre!
Et… nous avons le privilège d’être dans leur vie!
 On distinguera les conduites normales de celles qui ne le sont pas par




différents pointeurs tels l’intensité, la fréquence, la gravité, la
répétition, etc. (nous y reviendrons plus loin);
On parlera de conduites anormales ou atypiques dans des cas ou il y a
provocation ou déclenchement de bagarres, intimidation, utilisation
d’objets pour blesser l’autre;
Le plaisir éprouvé à se conduire ainsi et l’absence de remords
deviennent des indicateurs qui devraient nous mettre la puce à l’oreille;
Ces conduites finissent par nuire au développement normal de l’enfant;
Il y a un problème quand l’enfant se trouve enfermé dans des
comportements nuisibles pour lui et pour les autres;
Des facteurs de risque
Il est prouvé que certains facteurs de risque viennent fragiliser
le développement de certains jeunes:
 Les enfants dont la mère est jeune, fume et possède un faible revenu
courent 15 fois plus de risques de développer des comportements
violents;
 La violence familiale, la dépression maternelle; l’encadrement parental
inadéquat, l’exposition prénatale aux drogues ou à une
surconsommation d’alcool et la criminalité de l’un des 2 parents sont
associés au développement de conduites inadéquates chez nos petits
bouts de choux!!!
 Le retard dans le développement du langage est aussi mieux connu
comme un facteur important à noter;
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2 éléments sont à mettre en évidence ici
Le concept du Titanic
Et
L’anatomie du cerveau
On redéfinit le tout?
Je veux que vous preniez quelques instants pour redéfinir le
concept de difficultés comportementales…
 Abordons ces jeunes sous un angle nouveau;
 Concevons leurs difficultés comme des manifestations, des symptômes
de quelque chose de caché à nos yeux;
 Imaginons un instant un Iceberg… comme dans « TITANIC »!!!
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À quoi ressemble un iceberg?
À quoi ressemble un iceberg?
Comportements observables à décoder
Gros problèmes
de comportement…
Et la colère…
un comportement
choc!!!
Problèmes sous-jacents possibles:
-Impulsivité liée à un problème neurologique
TDAH, SGT…?
-Stress ou détresse psychosociale?
-Trouble d’opposition avec Provocation?
Trouble de l’attachement?
-Angoisse de séparation ou anxiété ?
-Dépression?
Début de schizophrénie? De maladie bipolaire? (au secondaire…)
etc…
Toutes
sortes de
difficultés…
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Leçon d’anatomie
En plus de considérer que ce que l’on voit n’est qu’un
symptôme de ce qui se brasse sous l’eau…
Il faut comprendre ce qui se passe dans le cerveau d’un être
humain, même s’il est tout petit!
Trois niveaux du cerveau
Néocortex
Connaissances
Limbique
Émotions
Reptilien
Survie
Ce que le cerveau va traiter en priorité:
SURVIE
ÉMOTIONS
CONNAISSANCES
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L’agressivité pas à pas
0-1 an ou l’importance du lien:
 Concept de l’attachement;
 Les liens de base qu’on n’établit dans notre milieu d’origine sont
déterminant pour la suite de choses;
 À travers l’attachement se cache le décodage de l’autre;
 Les enfants s’expriment par des cris et des pleurs pour exprimer leurs
besoins mais aussi pour être rassuré, sécurisé.
1-2 ans ou l’explorateur:
 C’est l’âge ou l’agression atteint son sommet;
 Fonctionnement par essai et erreur;
 Très grand observateur: s’il tape et que l’adulte n’est pas content: oups!
 Début de la compréhension de émotions;
 18 mois: pensée symbolique s’installe
représentation mentale;
 Commence à associer comportement et conséquences;
 Mais beaucoup de difficulté à maîtriser ses envies, impulsions.
2-3 ans ou le « terrible two »
 Les grandes colères et les crises;
 Frustration: « tout seul bon! » ou encore « Capade! »
 La plus grande source de frustration: le parent et vous par extension!
 Il faut savoir que l’on développe notre volonté en exerçant une contre-
volonté… l’opposition!
 L’apparition du mot puissant: NON!!!
 Premiers moments de découverte de son identité;
 Difficile de composer avec son intensité émotionnelle;
 Possessif.
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3-5 ans ou le langage
 Langage= autorégulation affective;
 Il raisonne par le langage;
 Diminution normale de l’agressivité;
 Le langage et la pensée symbolique au service de la socialisation;
 L’agressivité peut sortir par le langage.
4-5 ans ou la négociation
 Imagination
 Le cerveau est littéralement en ébullition!
 Grands génies!!!
L’origine… la famille… les parents!
 C’est certain qu’à l’origine on pointera les parents;
 Bien certainement qu’ils sont la base de tout, mais, parce qu’il y a
toujours un mais…
 Les africains savent que ça prend un village pour élever un enfant;
 Notre société malgré ses défauts à construit un filet de sécurité autour
des enfants qu’elle voit grandir;
 Vous êtes une partie importante de ce filet de sécurité;
 Vous souvenez-vous d’une personne significative de
votre entourage qui est significative dans ce que vous
devenue aujourd’hui?
L’encadrement familial
La compétence parentale prend son sens
dans des petits gestes quotidiens et non
dans un grand coup d’éclat!
(Principe du robinet qui fuit!!!)
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Notions de compétence parentale
 La continuité et la cohérence des soins de base,
 Le lien d’attachement ( l’amour),
 Le regard,
 L’empathie ou la capacité de décoder,
Notions de compétence parentale
 La stimulation,
 La fonction de pare-étincelles,
 La maîtrise de l’anxiété ou la fonction de guide,
 L’anticipation ou l’importance du projet,
Notions de compétence parentale
 Les fonctions d’illusion et de désillusion,
 La bougie d’allumage qu’est le désir,
 La fonction d’autorité ou les limites, les règles ( Les 5
C: claires, concrètes, constantes, cohérentes et
conséquentes), la discipline, les valeurs, la routine si
sécurisante…
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Notions de compétence parentale
 Le partage des plaisirs: Arts, sports, magasinage,
lecture, voyage, cinéma, musique, cuisine, sorties,
camping, bricolage, acheter une boîte de vis chez
Canadian Tire!
Et tout ceci dans le but de donner un sens à la
vie…
Notions de compétence au préscolaire
Ou comment je m’inscris dans la suite de la famille
 Comment contribuer poursuivre ou débuter l’œuvre parentale;
 Comment ajouter des éléments structurant dans les vie de ces enfants
fragilisés;
Développer une approche systémique
Et
Travailler les habiletés sociales
La perspective systémique
5 catégories de variables à considérer:
1.
2.
3.
4.
5.
Le climat relationnel(éducatrice-ti-minou, entre les ti-minous, entre
les membres du personnel);
Le climat de sécurité;
Le climat de justice;
Le climat éducatif;
Le climat d’appartenance.
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Les habiletés sociales
Ce qu’il faut savoir à la base… avant de travailler
Les habiletés sociales il faut connaître et décoder
les émotions de base
(joie, colère, peur, tristesse)
1.
2.
3.
4.
Les règles de base sont simples:
Je regarde avec mes yeux et écoute avec mes oreilles
J’exprime mes émotions
Je pose des questions quand je ne comprends pas
Je propose de bonnes idées
(merci à Fluppy pour ces bonnes idées!)
2 catégories d’habiletés sociales
Les habiletés
pro-sociales
 Prendre contact
 Entrer dans
un groupe
 Demander
 Proposer son aide
Les habiletés
d’auto-contrôle
 Attendre
 Tolérer une
frustration
 Inhiber son action
 Faire preuve de
flexibilité dans ses
comportements
Les troubles de comportement ou la détresse
J’aimerais amener ici une notion intéressante:
La détresse!
On peut recouper tous les petits minous qui manifestent des
difficultés d’adaptation se traduisant par des troubles de
comportement sous le signe de la détresse!
Détresse=symptôme à la surface
Ce qu’il faut décoder est sous l’eau…
(vous vous souvenez de l’iceberg et du Titanic?)
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Et la détresse dans tout ça?
 La détresse c’est le symptôme que l’on voit à la surface de l’eau;
 La détresse nous renseigne sur la perte des points de reperd… comme
quand on nous parachute à Shanghai!
 La détresse nous informe sur la perte de perspective(L’arbre et la forêt);
 La détresse devrait nous rappeler comment fonctionne réellement
notre cerveau… ( vous vous souvenez de la leçon d’anatomie?)
Et la détresse dans tout ça?
 Les jeunes, comme les adultes, réagissent avec les moyens dont ils
disposent;
 Avec l’iceberg on comprend mieux que ce que l’on voit ce sont les
symptômes;
 Les jeunes qui dérangent nous expriment leur détresse;
 Quand on est en détresse on perd le sens, on perd notre perspective,
bref, on ne se voit pas aller!
 Et notre regard doit fournir un sens à cette détresse…
L’importance de se donner des critères pour juger
de la situation
Si l’on veut apprécier de manière adéquate les manifestations
des comportements qui se manifestent sous nos yeux nous
devons avoir des critères pour décrire le tout…
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Indices du déficit d’adaptation
Paramètres
Indices
Durée
Depuis plusieurs mois(au moins 3)
Constance
Plusieurs situations, contextes ou
personnes (local, récréation,
éducatrices…)
Fréquence
Au moins 3 à 4 incidents critiques par
semaine
Complexité
Plus d’un comportement difficile;
combinaisons aggravantes ( par exemple
agressivité et impulsivité dans le même
événement)
Intensité
Ampleur des situations ou des
comportements; degré d’intensité de la
manifestation; Jugement qualitatif sur les
conséquences sur l’élève lui-même et sur
son entourage.
2 comportements et 2 attitudes
 Anxiété
 Empathie
 Défensive
 Directif
Petits remèdes aux comportements agressifs
 Favoriser un encadrement parental efficace et structurant;
 Aucun enfant ne nait civilisé et tout élevé!
 Le principe premier: plaisir
 L’évidence: l’égocentrisme de l’enfant qui l’empêche de considérer
l’autre;
 Le rôle du parent… apprendre à l’enfant les règles de la vie;
 La discipline est l’apprentissage des règles;
 D’ailleurs la plupart des parents qui ont des enfants agressifs ont eux-
mêmes des difficultés majeures de discipline;
 La majeure: la cohérence dans l’intervention, l’éducation;
 Ce qui nous conduit à parler du style d’autorité parentale…
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Les styles parentaux
Sensibilité
Parents peu sensibles aux
besoins de l’enfant,
Centrés sur eux-mêmes
C
o
n
t
r
ô
l
e
Parents sensibles aux
besoins de l’enfant
Contrôle actif exercé par
les parents sur l’enfant
Style
autocratique
Style
démocratique
Faible contrôle parental
Style
désengagé
Style
permissif
 Le style autocratique: Aussi appelé style autoritaire, obéissance est
privilégiée, demande bcp au jeune sans être attentif à ses besoins,
punitions et mesures disciplinaires, restrictif et intrusif, aucune place à
l’ambiguïté et ne favorise pas la responsabilisation;
 Le style désengagé: Faible sensibilité et faible contrôle donne le style
négligent, le scénario le moins favorable au développement de l’enfant,
très peu engagé, enfant laissé à lui-même, peu ou pas de supervision,
aucun signal clair n’est donné, aucun encadrement ni aucunes limites
 Le style permissif: ou style indulgent, bcp d’attention sans réelle
autorité, non punitif et peu exigent, évitement du contrôle, prépare mal
à faire face aux nombreuses exigences de la vie en général, penser aux
autres, attendre son tour, faire des efforts et supporter les frustrations
sont exclues des choses à apprendre;
 Le style démocratique: Supervision active et sensibilité aux besoins
du jeune, standards élevés, visée de l’autonomie, flexibilité et
adaptation, soutien sur le plan émotif, parent est un guide mais garde le
pouvoir de décider si conflit, messages clairs sur ce qui est permis ou
non, création d’un contexte familial favorable au développement sein
d’un jeune, équilibre entre contrôle et autonomie, chaleur et
engagement, soutien et régulation.
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Encore des petits remèdes…
 Offrir de l’attention positive ou on se construit dans le regard de l’autre!
 Cette attention positive sert à modeler les comportements;
 Favorise le renforcement positif des bonnes actions;
 Surtout qu’on a tendance à oublier les bons comportements chez ceux
qui sont bousculant!;
 Ça sert à gonfler l’estime de soi qui est essentielle au développement
des bonnes conduites;
 Enfin, ça aspire vers le haut!!!
 C’est basé aussi sur le principe universel qui veut que lorsque l’on est
attentif à un comportement, on augmente naturellement la probabilité
qu’il se répète;
 En tout temps… favoriser l’expression verbale en regardant des photos,
en racontant une histoire, en parlant d’une émission, au repas, au parc,
dans les jeux, etc.
Encore?
 En étant bienveillant auprès des ti-mousses… en canalisant leurs gestes
et leurs comportements;
 Comment?
 Tire les cheveux: donner une brosse pour peigner une poupée;
 Transporte objets défendus: jouer au déménageur avec boîtes ou encore
jouer avec pots de plastic;
 Joue avec souliers de maman: boîtes de mouchoirs comme bottes
d’astronaute, ou mieux patiner en bas ou pantoufles;
 Joue dans la toilette: jeux d’eau dans un bac, faire la vaisselle;
 Crie: jouer au langage des animaux;
 Intervenir auprès d’un enfant bousculant uniquement quand il est
désorganisé est une erreur grave… il faut modeler le comportement
souhaité lorsqu’il est détendu!
Des pistes d’intervention avec ça?
Après les petits remèdes voici des suggestions en
formule de pistes d’intervention…
Il s’agit de pistes éprouvées et testées en laboratoire
sur des humains et non sur des animaux…
Assurez-vous d’en adopter une à votre goût afin de
l’utiliser dès lundi, c’est ma tournée!
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Pistes d’intervention
 Analysez le comportement avant d’agir(iceberg);
 Dites-vous que ce comportement n’est pas là pour rien;
 Il a une fonction ou répond à un besoin;
 Il est plus facile de canaliser une conduite que de l’éliminer;
 La création de contraire ou la prescription du symptôme est assez
efficace… (ex: parleur devient le roi du silence!);
 Le contrôle par le toucher ou mieux la proximité;
 L’ignorance intentionnelle;
 L’intervention par un signe ou un code;
 L’atténuation de la tension par l’humour;
 L’influence du groupe;
 L’alternative ou le choix;
 L’appel direct;
 La restriction de l’espace ou la limitation dans l’usage du matériel;
 Les renforcements;
 Le retrait ou la balade;
 Et toutes les routines qui sont tellement structurantes et encadrantes…
et qui ont la vertu de nous éviter de donner des ordres à répétition!
Comment aborder les difficultés avec les parents
 Simplement mais directement;
 En disant la vérité;
 En commençant par être gentil… en s’assurant d’avoir un contact
positif avant une intervention éducative;
 En étant sécurisant car ce problème dont il est question, d’autres
parents l’ont vécu et l’ont surmonté;
 En s’adressant à eux comme j’aimerais que l’on s’adresse à moi;
 En utilisant l’équation suivante:
Malaise + espoir = changement
 En considérant le tableau des relations difficiles(tableau en annexe).
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Les cocos en vrac
 Croco ou le mordeux: en plus d’expliquer au jeune que son geste
cause du tord et fait mal, on pratique avec lui l’approche douce, on fait
des colleux, il faut décoder ce qui a provoqué la frustration, la colère ou
l’excitation et ensuite expliquer à l’enfant qu’on va l’aider à trouver les
mots, croco peut aussi être invité à réparer son geste en soignant la
blessure.
 Bouscule ou le frappeux: qu’est-ce qui se cache derrière cette
agression physique, exprimer votre désaccord en évitant le sermon,
souvent lié à un conflit de possession, nos gamins n’apprennent plus
beaucoup à partager, établir règles claires(objet tenu n’est pas
disponible), tu veux quelque chose alors tu dois le demander, enseigner
le troc, ultimement on retirera pour un petit temps l’enfant.
 Bomba ou le colérique: La colère est une émotion puissante et
intense, colère = émotion secondaire, avant il y a toujours: fatigue,
peine, rejet, déception ou encore l’universelle frustration(voir parcours
de la frustration), il faut trouver le déclencheur, apprendre à nommer
l’émotion, la voir venir ou monter en nous, code, montrer comment
vous réagissez lorsque vous êtes en colère, se préparer à une déception
afin de la maîtriser, utiliser la technique de la tortue qui entre dans sa
carapace pas seulement pour se protéger mais aussi pour respirer
quand elle vit de la colère,
 La technique du « je peux… »: le dire à quelqu’un, demander de l’aide,
marcher, aller m’assoir seul, m’éloigner de la source de frustration,
aller chercher ma doudou, dessiner, chiffonner un papier…
Le parcours de la frustrationQuelque chose ne fonctionne pas
FRUSTRATION
(besoin ou
désir)
Lescherche
circonstances
Je
à changer
ne se modifient
les
choses pour que
pas peu importe
cela
fonctionne.
mon
insistance
.
Limites. Obstacles
Mur de futilité C
H
A
N
G
E
M
E
N
T
à ma satisfaction. Frustration!!
Cela provoque une pulsion qui
J ’aiàenvie
d’attaquer
cherchera
’exprimer
coûte que
J ’aisenvie
mais
je ned’attaquer
suis pas mais
jecoûte!
suisconsidérer
capable de
capable
de
considérer
d ’autres
d’autres
éléments
qui
éléments quimon
tempèrent
tempèrent
mon impulsion
à le faire.
impulsion
à le faire.
L ’ambivalence
J ’attaque!! comme
rempart
à la pulsion
A
T agressive.
T
A
Q
U
E
Je suis
capable
de tolérerse
la
Sinon,
l’avenue
de l’adaptation
vulnérabilité
bloque.
Je reste prisque
avecces
ma
émotions
mepouvoir
font vivre.Je
frustration
sans
trouver
redirige
mon
énergie
vers
des
d
’alternative
à la
situation,
sans
solutions
adaptatives.
m ’adapter.
Face à ce mur: Je lâche
prise et je vis un certain
deuil: émotion de tristesse,
déception, chagrin.
ADAPTATIO
nNde Gordon Neufeld
Modèle explicatif
Adapté par Danielle Roy SRSE Montréal
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 Nenon ou l’opposant: phénomène normal et naturel, nous utilisons
beaucoup le « non » en éducation, passer du « non » au « je veux… »,
parler de ce que nous contrôlons ou pas dans la vie, offrir des choix,
l’opposition plus raffinée: la négociation, parler de ce que l’on peut
négocier ou pas dans la vie, donner des points de repères temporels
comme: « dans 5 minutes on ramasse les jouets pour la collation »,
transformez les tâches en jeux,
La résolution de conflit
Trouver des solutions
 Avant 3 ans c’est difficile d’élaborer de grandes stratégies, le plus
efficace est souvent d’offrir des choix;
 À partir de 3 ans on peut offrir une démarche en questionnant l’enfant
Que s’est-il passé?
Que voulais-tu?
Est-ce que cela à donner le résultat que tu voulais?
4. Comment pourrait-on faire autrement?
5. Qu’en pense-tu?
1.
2.
3.
Des idées en vrac
 Le coin d’arrêt ou de récupération(« le parledoux! ») n’est pas pour











réfléchir, retour au calme, discuter des événements, isolement pour se
retrouver comme la tortue…
Le stéthoscope pour écouter son cœur qui bat vite quand il est excité;
Mouchoir devant la bouche pour calmer sa respiration;
Écouter le moteur de sa voiture;
Les signaux de la route: arrêt, cédez, feux de circulation, ralentir…
Apprendre à respirer pour reprendre son souffle: gonfler un ballon, faire
avancer une balle mousse, faire danser des plumes;
Time timer pour jouer avec le temps;
Jean dit: « … »;
Jouer à l’écouteur;
Jouer aux astronautes sur la lune;
Parler au ralenti;
Et quoi d’autre…
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Des références?
 Mélanie Watt et son génial Frisson l’écureuil
 « Questions de parents responsables » de François Dumesnil
Éditions de l’homme,2004.
 « Ah! Non, pas une crise… les crises de colère chez les 2 à 6
ans et même plus… » de Nadia Gagnier, Paris: La presse,
2006.
 Éducation coup-de-fil: sans frais 1-866-329-4223 ou sur le
web: www.education-coup-de-fil.com
Des livres pour enfants
 « Les colères » de Catherine Dolto-Tolitch, Éditions Gallimard
Jeunesse, 2006. (-2 ans): Pour aider les jeunes enfants à comprendre
pourquoi ils sont en colère.
 « Grosse colère » de Mireille D’Allancé, Éditions L’École des loisirs,
2004. (-3 ans): Une très mauvaise journée pour Robert qui doit la
terminer dans sa chambre sur ordre de son père. Et là, il sent monter
en lui quelque chose de terrible.
 « Pourquoi je suis en colère » de Brian Moses, Éditions École active,
2006. (-5 ans): Quand je suis en colère, je me sens comme un volcan au
bord de l’éruption, une casserole qui boue…
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