A Herakles, toute inquiétude n`est pas écartée - cfdt

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A Herakles, toute inquiétude n’est pas écartée
SPATIAL
Test du futur moteur d'Ariane 6 sur le site d'essais girondin de la Délégation générale à l'armement (DGA) pour le
compte d'Herakles (Crédits : DGA Essais de missiles)
Jean­Philippe Dejean | 22/05/2015, 14:12 ­ 293 mots
Suite aux récents articles publiés au sujet de la fusion des équipes spécialisées dans les
lancements spatiaux de Safran et Airbus Defense and Space (DS), Pierre Giacomini, secrétaire
(CGT) du comité central d’entreprise d’Herakles, au Haillan (33), a tenu à réagir.
Dans le dernier article exclusif publié par La Tribune ­ Objectif Aquitaine sur la disparition programmée
d'Herakles dans le cadre de cette fusion (http://objectifaquitaine.latribune.fr/business/aeronautique­et­
defense/2015­05­13/en­gironde­herakles­condamne­a­disparaitre.html), Philippe Schleicher, PDG du
groupe spécialisé en particulier le propergol solide (pour les lanceurs civils Ariane mais aussi le missile
M51), et les matériaux thermostructuraux, se montrait rassurant quant à la sauvegarde des intérêts
stratégiques de l'Etat. Une assurance qui a du mal à convaincre Pierre Giacomini, qui ne cache pas
son inquiétude. Le BND (Bundesnachrichtendienst), service de renseignement fédéral (allemand), qui
opère à l'étranger, est notamment suspecté d'avoir espionné pendant de nombreuses années le groupe
franco­allemand EADS (European aeronautic defence and space company), fondu ensuite dans
Airbus, au profit de l'Agence de sécurité nationale (NSA) des Etats­Unis.
Une confidentialité fragile ?
Une situation délétère qui, selon Pierre Giacomini, pose problème. Parce que le missile nucléaire
stratégique M51 équipe les sous­marins de la force de dissuasion.
"Personne ne se pose la question de savoir si le regroupement des activités de propulsion et de
structure du M51 au sein d'une même entreprise ne va pas encore fragiliser la notion de
confidentialité", relève le syndicaliste, qui estime qu'il faut éviter de mettre tous ses œufs dans le
même panier.
Pierre Giacomini rajoute à cela les effets collatéraux de la fusion de Safran avec Airbus DS qui, selon
lui, vont entraîner des "pertes de savoir­faire et compétences inhérent au découpage de plusieurs
établissements", comme celui du Haillan, dans un contexte marqué par "l'usure des personnels suite
aux différents plans sociaux d'Airbus DS". Autant d'éléments qui selon Pierre Giacomini ne seront pas
neutres pour la Défense nationale.