Discours Thérèse BLONDEAU Remise diplôme – 11 11 11 Il y a 75 ans, avaient lieu les 10èmes Jeux Olympiques de Berlin, nous sommes en 1936. Cette période trouble voit l’aboutissement d’un parcours exceptionnel : de nombreuses fois championne de France en dos crawlé sur 100, 200 et 400 m, vous représentez la France. A 15 ans, vous ne savez pas encore nager et votre père vous inscrit au club de natation « Les Mouettes » à Paris. Après 3 ans d’entrainement, vous participez aux championnats d’Europe de 1931 à la piscine des Tourelles. Vous ne cherchiez manifestement pas la compétition mais avez le goût de l’effort physique et l’amélioration de vos performances dans un esprit de plénitude et d’équilibre de votre vie personnelle, ce qui vous amena à être un temps pensionnaire à l’INS. A Berlin, ce 1er août 1936, avec les 200 sportifs de la délégation française, vous sentez la tension de ces moments inoubliables et vous êtes fière de représenter les couleurs de notre pays toute à l’émotion de la mission qui vous avait été confiée. Malheureusement, la perte de votre père ne vous permit pas d’atteindre la concentration nécessaire à la réalisation de l’exploit que tous attendaient et la nageuse allemande fut sacrée championne olympique. Après cette compétition, vous arrêtez votre carrière et ouvrez une salle de culture physique qui fonctionnera jusqu’en 1941. Vous vous mariez, avez 3 filles et vous consacrez à aider votre mari médecin. Aujourd’hui encore, vous vous intéressez au sport et les jeux de Pékin en 2008 vous ont fait revivre ces moments intenses. Il m’a été rapporté, avec malice, que vous vous étiez amusée de la polémique engendrée par les combinaisons de nage en matière moderne en vous souvenant du temps où le maillot était en laine et l’eau à 13 ou 14 degrés. A cette époque, les tenues étaient prêtées et reprises après les compétitions. Autres temps, autres mœurs, et il n’y avait pas de sponsors. Vous êtes titulaire de l’Ordre National du Mérite, de la médaille d’or de la Jeunesse et des Sports, de la médaille d’or de la Fédération Française de Natation en 1934 et grand prix de l’académie des sports. Bien d’autres récompenses vous ont été attribuées qu’il serait trop long ici de rappeler. J’ai reçu un courrier du président LUYCE qui ne peut être présent aujourd’hui, il assiste à un congrès fédéral à Reims mais il tenait à vous faire part de son émotion et des regrets de ne pouvoir être parmi nous afin de participer à cette cérémonie. Madame Thérèse Blondeau, au nom de la Fédération Nationale des Joinvillais, j’ai l’honneur de vous remettre ce trophée de reconnaissance pour l’engagement et le dévouement qui a été le vôtre au service du sport français.
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