Prédication Le Sentier, dimanche 3 mai 2015 Esaïe 61.10-11 I Jean 3.7-10 Jean 15.9-17 Les livres « pour les nuls » sont très à la mode. S’il fallait écrire : « La vie chrétienne pour les nuls », que penseriez-vous de partir du passage de Jean 15 qu’on vient d’entendre ? Il nous dit que POWER POINT Vivre en chrétien, c’est - vivre avec Jésus comme Jésus a vécu avec son Père, càd - obéir à ses commandements, ce qui nous amènera à - demeurer dans son amour - recevoir la joie Vivre en chrétien, c’est donc - établir avec Jésus-Christ une relation à l’exemple de ce qu’il a vécu avec son Père ; Jésus s’est ancré dans la certitude qu’il était 1. aimé de Dieu 2. appelé par lui pour faire le bien « ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis ; je vous ai donné pour mission d’aller, de porter du fruit, du fruit qui soit durable » - chercher les commandements de Jésus, sa volonté profonde et la mettre en oeuvre ; il ne s’agit pas de subir des ordres extérieurs mais de chercher là où Jésus veut nous conduire et d’y aller même si ça nous coûte - aimer à sa manière à lui : sans peur de donner de soi-même ; sans faire dans la durée de concession à notre orgueil, à la rancune, à la séduction ; ayant été aimés gratuitement, aimer gratuitement à notre tour; - expérimenter la réalité de cette promesse de Jésus : « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » ; découvrir que la joie est au rendez-vous de celui qui aime avec constance, avec fidélité Jésus affirme que si on vit avec lui comme lui a vécu avec le Père, une dynamique va s’installer. Obéir à Jésus-Christ va nous conduire à aimer les autres. Aimer les autres va nous amener à la joie. Comme dans un cercle vertueux. On sera entraîné par la puissance de vie dont parle la lettre de Jean. Cette puissance de vie de Dieu va agir en nous comme elle a agi en Jésus jusqu’à le ressusciter. Comme ça, ça paraît simple. Ca ne l’est évidemment pas. Parce qu’il y a des obstacles sur le chemin de celui qui veut suivre Jésus. -2- 1. Obéir a un prix. Les tout petits savent déjà que ça a un prix. Mais si on entre pas dans l’obéissance aux commandements de Jésus, on va perdre de vue ce qui est juste. Pour beaucoup aujourd’hui le critère principal pour faire ses choix, c’est son propre épanouissement. Et pour cela il faut être à l’écoute de ses envies et les suivre. Mais selon Jésus ce n’est pas en étant focalisé sur son propre épanouissement que l’on parvient à la joie. L’épanouissement et la joie viennent pour ceux qui au prix de l’obéissance « demeurent dans l’amour ». Celui qui est à l’affût de ses envies, qui veut en priorité se satisfaire lui-même, va perdre le fil de ce qui est juste parce qu’il suit un autre fil. On ne peut pas en même temps obéir à soi-même et à Jésus. Celui qui veut obéir à ses propres envies est dans le péché et appartient au diable nous dit la lettre de Jean. Chrétiens, le fil que nous suivons, c’est le fil de la vie de Jésus qui nous amène à obéir à ses commandements, et en particulier au commandement de « demeurer dans son amour ». La génération de mes grands-parents née au début du siècle avait un fort sens du devoir. Il fallait faire ce qui était juste, on devait des choses aux autres, à la société, à Dieu. Obéir avait de la valeur. Tout le mouvement de pensée qui s’est manifesté en mai 68 par le slogan : « Il est interdit d’interdire » a mis à mal le sens du devoir. Dans la société d’aujourd’hui, on se doit essentiellement des choses à soi-même. C’est à ses propres aspirations qu’il faut obéir. L’injonction que l’on reçoit un peu partout, c’est : Fais-toi plaisir ! Eclate-toi ! Chers frères et soeurs, vivre en chrétien, c’est accepter d’obéir à quelqu’un d’autre que soi-même. C’est choisir d’obéir à Jésus en demeurant dans sa manière d’aimer. Mes propres envies ou aspirations, le diable peut les manipuler, mais il n’a pas pu manipuler Jésus. Voila pourquoi, c’est en obéissant à ses commandements que l’on fera ce qui est juste. 2. Obéir n’est pas facile. Et en plus, Jésus demandait à ses disciples de ne pas lui obéir de façon servile, comme un serviteur qui veut juste ne pas avoir d’ennui. Jésus ne veut pas de serviteur qui exécute ses ordres, forcé et contraint, sans discerner le but de ce qu’il fait. Si on partage avec Jésus ce but d’aimer avec constance, de porter du fruit qui dure, on trouvera la ressource pour aimer quand ça nous coûte. Celui qui vit avec Jésus comme un ami va lui offrir son obéissance afin de porter du bon fruit et trouver la joie. Si vous manquez de joie dans votre vie chrétienne, demandez-vous si vous vivez avec Jésus comme un serviteur ou un ami ? Etre ses amis implique de s’approprier l’objectif de porter du fruit avec lui. Chers amis, il faut de la force pour obéir à Jésus. C’est plus facile de suivre ses désirs du moment. On a l’impression de s’épanouir ou de faire preuve de courage en donnant libre cours à ses passions. Mais c’est au bout de l’obéissance que se P 2/3 -3- trouve la joie profonde. J’ai visité cette semaine un couple, 95 et 93 ans. Des chrétiens épanouis. Un mari et une femme épanouis, parce que pendant 70 ans de vie en commun ils ont mis en oeuvre cette obéissance et cet amour. C’est ce que Jésus appelle ses amis à vivre. C’est dans l’obéissance, dans l’amour qui dure, que se trouve le courage. La puissance de vie dont parle la lettre de Jean pourra alors agir en nous comme elle a agi en Jésus. Un jour cette puissance de vie nous donnera de vivre la résurrection, mais avant il nous faut entrer dans l’obéissance comme Jésus l’a fait. Amen P 3/3
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