Dossier de presse XXXe Semaine sainte en Arles

Dossier de presse
XXXe Semaine sainte en Arles
du 27 au 31 mars 2015
Association du Méjan
BP 90038 - 13633 Arles cedex
04 90 49 56 78 - [email protected]
www.lemejan.com
XXXe Semaine Sainte en Arles
Vendredi 27 mars 2015, à 20 h 30
ENSEMBLE LES PALADINS
Jérôme CORREAS, direction
François Couperin : Leçons de ténèbres
pour deux ténors
François Couperin écrit en 1714 trois leçons de ténèbres pour les religieuses du couvent de Longchamps, “où elles furent
chantées avec succès”, indique-t-il dans sa préface. Ces pièces célébrissimes du répertoire baroque français résonnent
pour nous comme la quintessence même de la musique pour voix de soprano. Mais l’on sait moins que Couperin écrit
dans sa préface que “toutes espèces de voix peuvent les chanter, d’autant que la plupart des personnes d’aujourd’hui qui
accompagnent savent transposer”.
Prenons François Couperin au mot et, selon ses vœux, imaginons et transposons – pratique courante à l’époque – ces
leçons de ténèbres pour une haute-contre et une taille, c’est-à-dire deux ténors à la française. Cette liberté d’interprétation
propre à l’époque baroque nous promet des sons, des couleurs et des nuances bien différents de la version à deux voix de
sopranos. C’est un voyage inédit dans la musique baroque religieuse dont les Leçons de ténèbres sont un des chefs-d’œuvre.
Jérôme Correas débute très tôt l’étude du piano, puis du clavecin. Il se passionne pour la période
baroque sous toutes ses formes d’expression, et obtient une licence d’histoire de l’art à la Sorbonne.
Sa curiosité pour le chant l’amène à se présenter au CNSM de Paris où il obtient un Premier Prix
d’Art lyrique, et un de chant baroque dans la classe de William Christie. Remarqué par ce dernier,
il débute au festival d’Aix-en-Provence sous sa direction dans The Fairy Queen de Purcell et devient
membre des Arts Florissants de 1989 à 1993.
© Vincent Cusenier
Fasciné par la personnalité de l’artiste complet des XVIIe et XVIIIe siècles, capable de chanter, jouer d’un instrument,
danser, jouer la comédie, Jérôme Correas oriente ainsi ses projets vers un esprit de théâtre musical résolument moderne
qui s’inspire de cette polyvalence chère à l’époque baroque. Il cherche ainsi à transmettre cette recherche artistique, tant
au CRR de Toulouse où il enseigne le chant baroque, que dans les projets qu’il dirige en tant que chef invité : Orchestre
Baroque Israël Camerata, Orchestre Baroque de Saint Pétersbourg...
Jérôme Correas est Chevalier des Arts et Lettres depuis 2011.
En 1760, Jean-Philippe Rameau compose Les Paladins, chefd’œuvre baroque, délibérément placé sous le signe de la fantaisie et de l’imaginaire. C’est dans cet esprit que Jérôme Correas
fonde son ensemble vocal et instrumental en 2001 qui explore
principalement le répertoire musical dramatique italien du XVIIe
siècle et l’opéra comique du XVIIIe siècle.
DR
Toute l’interprétation des Paladins est tournée vers le théâtre.
Jérôme Correas a trouvé un style et un son propres à l’ensemble,
qui s’appuie sur la liberté face à la partition, l’improvisation, la
réflexion sur les couleurs de la voix et de l’instrument, le travail sur le “Parlé-chanté” et sur le rubato. Cela a permis aux
Paladins de développer une approche interprétative fondée, non
sur l’écriture seule de la partition, mais sur toutes les possibilités
expressives et théâtrales liées à la langue quelle qu’elle soit, et les
rapports qu’elle entretient avec les sons.
Les Paladins se produisent à travers la France et à l’international
- ils tournent régulièrement aux Etats-Unis.
DR
En 2012 est paru leur disque “Le Triomphe de l’Amour”, qui
a fait l’objet de concerts à la Galerie des Glaces du Château
de Versailles, au Bozar à Bruxelles et a été récompensé par le
Gramophone Record of the month en septembre 2012.
XXXe Semaine Sainte en Arles
Samedi 28 mars 2015, à 20 h 30
CORO GABRIEL Chœur Gabriel
(Tempio Pausania – Sardaigne)
Gianmario PEDRONI, grossu
Franco MINTONI, contra
Marco MUNTONI, bozi
Alessio BIANCO, contra, trippi
Adelino MUZZU, trippi
Nico BIANCO, trippi, falzittu, cetera
Le Chœur Gabriel est un ensemble polyphonique
du village de Tempio Pausania, au nord-est de la
Sardaigne, formé de cinq chanteurs. Le chœur
créé en 1981 rend hommage par son nom “Coro
Gabriel”, à Gavino Gabriel, renommé chercheur,
musicologue et compositeur de leur village qui a
accompli au cours de sa vie une œuvre importante
aussi bien dans la production artistique que dans la
valorisation et la connaissance de la culture sarde.
Le but de cet ensemble, au-delà de transmettre leur
tradition et d’accomplir le rôle social est de continuer l’œuvre de leur maître en créant une école
de chant traditionnel, un musée de la polyphonie
et du chant traditionnel avec une phonothèque et
cinémathèque, un festival de chant polyphonique.
En trente ans d’activité, le Chœur Gabriel s’est
imposé en Sardaigne comme l’ambassadeur de la
polyphonie “Gallurese” (la Gallura est le nom de la
région du nord-est de la Sardaigne où l’on parle un
dialecte s’apparentant à la langue corse) en publiant
notamment trois CD.
Polyphonies de Sardaigne
Le Coro Gabriel, comme tous les chœurs polyphoniques
sardes, est rattaché à son village d’origine dont il est l’expression artistique et au sein duquel il accomplit un rôle social
important. Le Coro Gabriel est originaire de la région de la
Gallura où est chantée, la polyphonie dite “taxa” ou “tasgia”.
Le mot Taxa, apparemment d’origine byzantine, signifierait
“prière”. Polyphonie probablement d’origine religieuse, elle
s’apparente à d’autres formes de polyphonie communément
appelées “faux bourdon”, qui se sont développé à partir de
la renaissance en France et en Italie. Polyphonie aux harmonies mélodieuses et aux longs mélismes, elle se caractérise par
l’utilisation d’une cinquième voix, le falzittu qui souligne le
rythme et le fin des chants.
La spécificité du Chœur Gabriel par rapport aux autres
ensemble de polyphonie a taxa est l’utilisation de la cetera,
guitare sardo-corse à 16 cordes, réalisé par des maîtres luthiers
corses sur un projet du chœur lui-même et qui accompagne
certains de leurs chants.
Leur répertoire est principalement composé de chants paraliturgiques, comme les chants des processions de la
semaine sainte, exécutés en latin. L’exécution de ces chants in situ confère au chœur son rôle social et traditionnel,
avec par exemple le Stabat Mater. À ce répertoire s’est ajouté des chants de la tradition populaire de langue gallurese
(dialecte sardo-corse parlé en Gallura) harmonisés a taxa au cours des siècles.
Mais durant son parcours culturel et artistique le chœur s’est également approprié d’autres chants qui appartenaient
originairement à d’autres traditions chantées, comme des danses, des chants d’amour et des chant satirique ou à
contenu social et politique, en les introduisant dans son répertoire souvent accompagnés de la cetera.
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Concert suivi d’un bal traditionnel sarde
XXXe Semaine Sainte en Arles
Dimanche 29 mars 2015, à 11 heures
LE CONCERT SPIRITUEL
Hervé NIQUET, direction
Spiritualité au Grand Siècle
Jean-Baptiste Lully : O dulcissime Domine
Louis Le Prince : Messe “Macula non est in te”
(“Tu es immaculée”)
Marc-Antoine Charpentier :
Ouverture pour le sacre d’un évêque
Une entrée en matière passionnante pour les commémorations du 300e anniversaire de la mort
de Louis XIV en 2015. Hervé Niquet entraîne sur la route des cathédrales, aux alentours de
l’an 1670, avec des voix féminines uniquement. Il a souhaité, avec ce programme conçu sous la
forme d’une reconstitution d’office de la fin du premier baroque, redonner “voix au chapitre”
à ces maîtres de chapelle de talent qui travaillèrent sous les coupoles du royaume, dans l’ombre
des favoris de Louis XIV… Les œuvres de Le Prince et de Charpentier, extraordinaires de
raffinement et de sens dramatique, constituent autant de témoignages précieux de la richesse
du tissu musical des régions françaises, à l’écart des fastes de la cour.
Fort d’une formation complète de claveciniste, organiste, pianiste, chanteur, compositeur,
chef de chœur et chef d’orchestre, Hervé Niquet aborde le métier de musicien comme un
véritable chercheur, préférant revenir aux sources pour dépasser les conventions et les usages.
Il a l’occasion de travailler, en tant que chef de chant à l’Opéra de Paris, avec Rudolf Noureev
et Serge Lifar qui collaboraient directement avec les compositeurs des ballets, ce qui l’amène à
une réflexion sur l’authenticité de l’interprétation et l’importance de la transmission en direct.
C’est dans cette démarche qu’il crée Le Concert Spirituel en 1987 avec pour ambition de
faire revivre le grand motet français. Dans le même esprit, il dirige les meilleurs orchestres
internationaux avec lesquels il explore le répertoire du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Passionné par l’opéra, Hervé Niquet est régulièrement invité à diriger des œuvres lyriques. Il
a dirigé Orphée et Eurydice de Gluck au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles, avec le metteur
en scène Romeo Castellucci. En octobre 2014, il collabore avec le metteur en scène Christian
Schiaretti pour Castor et Pollux de Rameau au Théâtre des Champs-Élysées.
Il est actuellement le Directeur musical du Chœur de la Radio flamande et le nouveau Directeur
artistique du Festival de l’abbaye de Saint-Riquier Baie de Somme.
Hervé Niquet est Chevalier de l’Ordre National du Mérite et Officier des Arts et Lettres.
Le Concert Spirituel fut la première société de concerts privés en France. Fondée au XVIIIe
siècle, elle s’éteint avec la Révolution française. Son nom est repris par Hervé Niquet lorsqu’il
fonde son ensemble sur instruments anciens, dans le but de faire revivre les grandes œuvres du
répertoire français jouées à la cour de Versailles. Dans cet esprit, Le Concert Spirituel collabore
étroitement avec le Centre de Musique Baroque de Versailles et s’attache à faire entendre les
grands compositeurs du patrimoine français, de Charpentier à Lully, en passant par Campra ou
Boismortier. Elargissant son répertoire aux maîtres italiens et anglais notamment, Le Concert
Spirituel s’impose sur la scène nationale et internationale comme l’un des ensembles de référence
dans l’interprétation de la musique baroque.
XXXe Semaine Sainte en Arles
Mardi 31 mars 2015, à 20 h 30
Julia DOYLE, soprano
ENSEMBLE CASTELLO
Amaryllis BILLET, violon
Rachel ROWNTREE, violon
Julien BARRE, violoncelle
Paolo ZANZU, clavecin, orgue
Thomas DUNFORD, théorbe
L’Europe musicale à la fin du XVIIe siècle
L’ensemble Castello propose pour ce
concert un voyage dans la musique
baroque italienne, allemande et anglaise
du début du XVII e siècle. La merveilleuse
soprano Julia Doyle s’associe à l’ensemble
pour quelques-unes des plus belles pages
vocales de Scarlatti, Buxtehude et
Purcell.
Tarquinio Merula : Ciaconna
Dario Castello : Sonata X, Livre 2
Alessandro Scarlatti : Cantata Rorate coeli dulcem
Johann Pachelbel : Musicalische Ergötzung, Triosonaten
Dietrich Buxtehude : Herr, Wenn ich nur Dich habe
Henry Purcell : Sonata a 3 n° 3 en ré mineur
John Blow : Fairest Work of Happy Nature
Henry Purcell : Music for a While, O Let Me Weep,
Hark! the Echoing Air
Née à Lancaster, Julia Doyle y a étudié les
Sciences politiques et sociales, tout en suivant des
cours de choral au Gonville & Caius College de
Cambridge. Elle entame sa carrière professionelle
en chantant Le Messie de Georg Friedrich Haendel,
avec le King’s Consort au Cadogan Hall et avec le
Britten Sinfonia / Polyphony au St John Smith
Square, et elle garde une forte relation avec ces
deux ensembles. Depuis, elle a chanté dans le
monde entier avec nombre des meilleurs ensemble
d’Europe, et elle est désormais particulièrement
demandée en tant que spécialiste du répertoire
baroque.
L’ensemble Castello est né en 2014 sous l’impulsion de musiciens de l’orchestre “Les Siècles”.
Les solistes de cet orchestre – formation réunissant des musiciens d’une nouvelle génération jouant chaque répertoire
sur les instruments d’époque et abordant avec passion cinq siècles de musique – ont décidé de se réunir pour prolonger
leur travail dans le répertoire de musique de chambre avec la même exigence de jeu et de programmation.
L’effectif de base de l’ensemble est composé de deux violons et basse continue. Spécialistes du répertoire des XVIe et
XVIIe siècles, les musiciens collaborent régulièrement avec les plus grands solistes de la scène baroque.
L’ensemble se produit régulièrement dans les festivals français (Juventus, Les Musicales de Normandie, Festival de
l’Epau…) et internationaux (Spitalfield Music Festival…).
L’Association du Méjan
Fondée en 1984 par Jean-Paul Capitani et Françoise Nyssen de la maison d’édition Actes Sud, l’Association du Méjan
a été l’un des premiers centres culturels privés de France.
Située à Arles, ville unique historiquement (classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO) et
culturellement en plein essor, entre Camargue et Provence, elle est un des acteurs essentiels et reconnus du paysage
culturel local et inter-régional.
Elle complète une offre culturelle originale, dans un espace qui ne l’est pas moins, regroupant la librairie Actes Sud, les
éditions Actes Sud et les cinémas Actes Sud, dit le Passage du Méjan.
Chaque année une riche programmation mêle musique (de chambre, baroque et jazz), arts plastiques (installation,
peinture, sculpture, photographie...) et lectures.
En accueillant de talentueux artistes dans un cadre d’exception, elle souhaite rendre accessible l’art au plus large public
possible et lui faire partager ses coups de cœur.
Tarifs
22 € : plein tarif
17 € : tarif réduit
(seniors, adhérents, groupes à partir de 5 personnes, CE)
7 € : tarif étudiant, demandeur d’emploi
Abonnement dès 3 concerts : 42 €
Réservation
Contact presse
[email protected]
Tél : 04 90 49 56 78
Camille Gibily
Association du Méjan
BP 90038
13633 Arles cedex
Tél. 04 90 49 56 78
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L’Association du Méjan remercie ses partenaires publics et privés pour leur soutien :