Thème 2 : Nourrir l’Humanité Chapitre 2 : Qualité des aliments Page 2 : «Conservation des aliments » Page 6 : «La conservation au cours du temps...» Page 8 : Exercices Chap n°2 : Qualité des aliments Thème 2 : Nourrir l’humanité Conservation des aliments Les techniques de conservation des aliments ont pour but de : - ralentir le vieillissement et la dégradation de l’aliment - détruire (ou d’inhiber) des bactéries qu'il renferme et qui peuvent entraîner des troubles de santé chez les consommateurs ▪ Pour conserver les aliments, on peut utiliser des procédés chimiques (additifs alimentaires...) ou des procédés physique qui mettent en jeu un changement d’état : 1 :fusion 2 :solidification 3 :vaporisation 4 :liquéfaction (condensation liquide) 5 :sublimation 6 :condensation solide ▪ Il existe plusieurs techniques : → Par la chaleur: pasteurisation, stérilisation (conserves et semi-conserves) → Par le froid: congélation/surgélation → Autres: fermentation, salage, saumurage, fumage, déshydratation, conservation sous vide ou atmosphère modifiée, lyophilisation, ajout de conservateurs ou d’antioxydants. Les additifs alimentaires Les antioxydants On observe l’évolution d’une tranche de pomme placée dans divers milieux : - à température ambiante, à l’air libre et à la lumière à l’air libre et à l’obscurité sous vide partiel et à la lumière - au froid, à l’obscurité, sous vide partiel à l’obscurité, à l’air libre Sous l’action du dioxygène de l’air et de la lumière , la majorité des aliments se dégradent (brunissement, modification de l’odeur et de la saveur, …) : on dit qu’ils s’oxydent ▪ Dans les pays du magreb, on verse le thé à la menthe en positionnant la théière très haut au dessus des verres. La boisson est d’autant plus parfumée qu’elle est versée de haut : en effet, des molécules contenues dans le thè ont le temps de s’oxyder à l’air en molécules encore plus odorantes. On réalise de nouveau l'expérience de la tranche de pomme que l'on recouvre maintenant de certains produits: - de jus de citron - de vinaigre - d’une solution de vitamine C ▪ L’oxydation d’un aliment est une réaction chimique (disparition de réactifs et apparition de produits) avec le dioxygène de l’air. Cette réaction est ralentie par la présence d’espèces chimiques appelées antioxydants ou antioxygènes Les antioxydants sont des substances qui, naturellement présentes dans les aliments ou incorporées à ceux-ci lors de leur fabrication, ont pour fonction de retarder leur détérioration par le dioxygène de l’air - l’acide citrique (présent dans le jus de citron) - l’acide acétique (présent dans le vinaigre) - l’acide ascorbique (présent dans la vitamine C) Il existe deux catégories d’antioxydants, les antioxydants naturels ( vitamine C et vitamine E) et les antioxydants de synthèse (dont 13 sont autorisés en France), que l’on peut repérer dans la composition d’un aliment par un code allant de E300 à E321. Les conservateurs Tandis que les antioxydants préviennent l’oxydation des aliments, les conservateurs limitent, ralentissent ou stoppent la croissance des micro-organismes (bactéries, levures, moisissures) présents ou entrants dans l’aliment et préviennent donc l’altération des produits ou les intoxications alimentaires. Les conservateurs chimiques (E200 à E 297) n'ont pas la capacité de rendre sain un produit qui ne l'était pas avant son traitement, ni d’améliorer la qualité d'un mauvais produit ; ils peuvent seulement conserver au produit ses caractéristiques initiales plus longtemps qu'à l'ordinaire. » Conservation par la chaleur ▪ Le traitement des aliments par la chaleur est aujourd’hui la plus importante technique de conservation de longue durée. Il a pour objectif de détruire ou d’inhiber totalement les enzymes et les microorganismes et leurs toxines, dont la présence ou la prolifération pourrait altérer la denrée considérée ou la rendre impropre à l’alimentation humaine. On distingue la pasteurisation lorsque le chauffage est inférieur à 100°C et la stérilisation lorsqu’il est supérieur à 100°C. La technique de pasteurisation est utilisée pour le lait, les produits laitiers notamment. Ce traitement thermique doit être suivi d'un brusque refroidissement puisque tous les microorganismes ne sont pas éliminés et qu’il est nécessaire de ralentir le développement des germes encore présents. Les aliments pasteurisés sont ainsi habituellement conservés au froid (+4°C). L’appertisation est un procédé de conservation qui consiste à stériliser par la chaleur des denrées périssables dans des contenants hermétiques (boîtes métalliques, bocaux). Sont considérées comme conserves les denrées alimentaires, d’origine animale ou végétale, périssables, dont la conservation est assurée dans un récipient étanche à l’eau, aux gaz et aux microorganismes, pour toute température inférieure à 55°C. Le traitement à ultra haute température (UHT) consiste à chauffer le produit à une température assez élevée, entre 135°C et 150°C, pendant un temps très court, entre 1 à 5 secondes. Le produit stérilisé est ensuite refroidi puis conditionné aseptiquement. Ce processus est utilisé pour la stérilisation des produits liquides (lait, jus de fruits, …) ou de consistance plus épaisse (desserts lactés, crème, jus de tomate, soupes,…). Le blanchiment est un traitement thermique qui consiste à plonger les aliments dans de l'eau chauffée au voisinage de son point d'ébullition ou à les exposer à la vapeur, pendant quelques minutes. Les produits ainsi traités sont généralement des fruits ou des légumes avant la mise en conserve pour réduire la flore microbienne de surface et faciliter la mise en boîte ou avant la congélation pour inactiver les enzymes de l'aliment, préserver la couleur naturelle et faciliter l'ensachage du produit. Conservation par le froid ▪ Le froid est une technique de conservation des aliments qui arrête ou ralentit l'activité cellulaire, les réactions enzymatiques et le développement des microorganismes. Il prolonge ainsi la durée de vie des produits frais, végétaux et animaux en limitant leur altération. Le froid ne détruit ni les toxines ni les microorganismes éventuellement contenus dans les aliments. La majorité des microorganismes présents peuvent donc reprendre leur activité dès le retour à une température favorable. On distingue deux procédés qui utilisent cette technique, la réfrigération et la congélation. La réfrigération consiste à entreposer les aliments à une température basse, proche du point de congélation, mais toujours positive par rapport à celui-ci. Généralement, la température de réfrigération se situe aux alentours de 0°C à +4°C. A ces températures, la vitesse de développement des microorganismes contenus dans les aliments est ralentie. La réfrigération permet donc la conservation des aliments périssables à court ou moyen terme. Des règles fondamentales doivent être respectées dans l'application du froid : la réfrigération doit être faite le plus tôt possible après collecte, elle doit s'appliquer à des aliments initialement sains et être continue tout au long de la filière de distribution. La congélation maintient la température au cœur de la denrée jusqu’à -18°C. Ce procédé provoque la cristallisation en glace de l'eau contenue dans les aliments. On assiste alors à une diminution importante de l'eau disponible, soit à une baisse de l'activité de l'eau, ce qui ralentit ou stoppe l'activité microbienne et enzymatique. La congélation permet donc la conservation des aliments à plus long terme que la réfrigération. Selon la vitesse de refroidissement des aliments, on distingue : - la congélation rapide ou surgélation au cours de laquelle les denrées sont stabilisées par abaissement rapide de la température jusqu’à -18°C à cœur. Cette technique permet la formation de nombreux et petits cristaux de glace qui ne détériorent pas l'aliment. Seul un faible exsudat se produit lors de la décongélation. - la congélation lente qui s’applique à des produits qui, par leur aspect ou leur mode de récolte, ne peuvent satisfaire à certaines exigences, par exemple vitesse de congélation à laquelle sont soumis les produits surgelés. Le refroidissement de l'aliment s'effectue lentement ce qui entraîne la formation de cristaux de glace de taille relativement importante par rapport à celle des cellules du produit. Les aiguilles tranchantes des cristaux de glace peuvent percer et déchirer la paroi des cellules peu résistantes et favoriser une certaine exsudation lors de la décongélation. Conservation par élimination d’eau La déshydratation est une technique physique de conservation des aliments. Elle consiste à éliminer, partiellement ou totalement, l'eau contenue dans l'aliment. Ce procédé présente deux intérêts principaux : l'activité de l'eau du produit ainsi traité atteint des valeurs suffisamment basses pour inhiber le développement des microorganismes et stopper les réactions enzymatiques ; la diminution du poids et du volume est une économie importante pour le conditionnement, le transport et le stockage. Suivant l'intensité de déshydratation, on distingue : - le séchage qui consiste à enlever l'excès d'humidité par évaporation de l'eau. On aboutit à des produits alimentaires dits secs, tels que les haricots, saucissons. - la lyophilisation, qui consiste à congeler un aliment puis à le soumettre au vide, l'eau passe ainsi directement de l'état solide à celui de vapeur, c'est la sublimation de la glace. Cette technique qui donne des produits de qualité se réhydratant bien, reste d'un prix de revient élevé. Elle est réservée à certaines applications comme le café soluble, certains potages instantanés et l'alimentation de personnes en conditions extrêmes (astronautes, alpinistes ...). D’autres méthodes permettent de freiner ou bloquer le développement microbien en réduisant l’activité de l’eau tout en en conférant du goût à l’aliment comme le fumage ou l’addition de sel. Techniques utilisées pour les viandes, poissons, fromages… - le fumage ou fumaison consiste à soumettre une denrée alimentaire à l’action des composés gazeux qui se dégagent lors de la combustion de végétaux. Le fumage joue plusieurs rôles : aromatisation et coloration, préservation par effet antimicrobien et modification de la texture du produit. Il s’applique principalement aux produits carnés pour lesquels le séchage suivi du fumage permet de conserver les viandes et poissons grâce à l'action combinée de la déshydratation et des antiseptiques contenus dans la fumée. - la conservation par le sel ou salaison consiste à soumettre une denrée alimentaire à l’action du sel soit en le répandant directement à la surface de l’aliment (salage à sec) soit en immergeant le produit dans une solution d’eau salée (saumurage). En diminuant l'activité de l'eau du produit, ce procédé permet de freiner ou de bloquer le développement microbien. Cette technique est essentiellement utilisée en fromagerie, en charcuterie et pour la conservation de certaines espèces de poissons (harengs, saumon, …). Elle est parfois associée au fumage. - la conservation par le sucre ne peut se faire qu’à chaud puisque l’aliment doit perdre une partie de l’eau qu’il contient par évaporation tandis que le sucre, une fois dissous, se lie aux molécules d’eau et les rend indisponibles pour la croissance de microorganismes. Les fruits confits sont préparés grâce à la technique du confisage. Celle-ci a d’abord pour but de rendre le produit perméable pour faciliter le passage du sucre (on peut le blanchir dans l'eau chaude ou le congeler) puis à le plonger dans des solutions de concentration croissante de sucre, provoquant ainsi un important départ d’eau du produit vers la solution et un transfert du sucre à contre-courant (osmose). Par extension, confire consiste à préparer des denrées alimentaires en vue de leur conservation en les faisant cuire lentement dans une graisse (porc, oie, canard), en les enrobant de sucre ou en les plongeant dans du sirop de sucre (confiserie, fruits confits) ou en les mettant en bocaux dans de l’alcool (fruits à l’eau de vie, ) dans du vinaigre (câpres, pickles, cornichons, oignons) ou dans une préparation à l’aigre doux (chutney). Alcool et vinaigre constituent également des antiseptiques parfaits qui contribuent à la conservation des denrées alimentaires en limitant le développement microbien. Autres techniques Le conditionnement sous atmosphère modifiée consiste à remplacer l'air contenu dans l’emballage par un gaz inerte, le tout étant ensuite stocké à basse température. Cette technique permet, en réduisant le niveau d’oxygène tout en maintenant le niveau d’humidité, de bloquer la prolifération microbienne et ainsi de prolonger la durée de conservation des aliments tout en préservant ses qualités organoleptiques. Thème 2 : Nourrir l’humanité Chap n°2 : Qualité des aliments La conservation au cours du temps... ▪ L'homme, depuis des siècles, a recherché tous les moyens pour conserver les denrées alimentaires afin d'assurer sa survie en période de disette (fin de l’hiver, moindre productivité, …). ▪ Depuis des millénaires, les fermentations sont utilisées pour conserver les aliments tout en améliorant leurs propriétés organoleptiques (odeur, goût), pour la préparation du pain, de boissons alcoolisées (vin et bière), de vinaigre et de fromages. Les Sumériens maîtrisaient déjà la fermentation du pain et de la bière 8 000 ans avant J.C. La fabrication du vin remonte à plus de 10 000 ans et on peut imaginer que celle du vinaigre est aussi ancienne puisqu’il s’agit d’une « maladie du vin ». Les Babyloniens (5 000 ans avant J.C.) le fabriquaient à partir du vin de palme. Les origines du fromage remontent au Néolithique (10 000 ans avant J.C.), quand les hommes commencent à domestiquer les chèvres et les brebis pour faire de l'élevage et consommer le lait produit par les animaux. Le chou fermenté dans le vin aurait servi plus récemment de nourriture de base aux bâtisseurs de la Grande Muraille de Chine (3 000 ans avant J.C). ▪ Depuis longtemps, la salaison permettait de garder viandes et poissons lorsqu’elle s’accompagnait de séchage ou de fumage. Les Romains conservaient dans la saumure, olives, radis et autres légumes. ▪ On connaît aussi depuis longtemps les vertus de conservation du froid: ainsi, les Romains enveloppaient-ils de neige et de glace (rapportées par des milliers d’esclaves des sommets des montagnes) les poissons du Rhin pour les transporter à Rome. ▪ Vers 1790, Nicolas Appert invente un procédé de conservation des aliments, par la chaleur et dans des récipients hermétiquement clos : l’appertisation. C’est, d’ailleurs, dans le cadre d’un concours organisé par Napoléon 1er visant à récompenser le meilleur procédé de conservation de la nourriture destinée aux armées que le procédé sera vraiment mis au point après de multiples essais. En 1810, le secret du procédé est dévoilé dans une publication intitulée « le livre de tous les ménages ». Dès lors, la fabrication familiale des conserves se développe et dès 1814, la Grande-Bretagne exploite industriellement le procédé. Cette technique sera par la suite perfectionnée (utilisation de récipients en fer-blanc) et diversifiée avec notamment la pasteurisation et la stérilisation UHT. ▪ C'est vers le milieu du XIXe siècle que les premières machines industrielles à réfrigérer sont mises au point: - à Londres en 1834 par Jacob Perkins - en France en 1859 par Ferdinand Carré. Appliquant ces inventions au transport des denrées périssables, Charles Tellier affrète les premiers navires frigorifiques qui effectuent, à partir de 1875, la liaison Argentine-France chargés de viande congelée. Il annonce ainsi le formidable essor des transports frigorifiques de viandes et de produits végétaux d’Amérique du Sud et d’Océanie, qui révolutionnera après 1880 l'approvisionnement du Vieux Continent. En 1913 est fabriqué à Chicago le premier réfrigérateur domestique à électricité; l'usage s'en répand dans les ménages américains, puis européens. Dans les années 1960, le congélateur vient compléter la gamme du froid domestique. ▪ C'est en 1905 que les premiers brevets américains et anglais font leur apparition avec l'utilisation de la radiation ionisante pour tuer des bactéries dans l'alimentation. Aujourd'hui, les autorités de santé et de sécurité de plus de quarante pays dans le monde ont approuvé l'irradiation de plus de soixante aliments différents, allant des épices aux grains en passant par le poulet désossé, le bœuf, les fruits et les légumes. Chap n°2 : Qualité des aliments Thème 2 : Nourrir l’humanité Exercices EX1 Document 1 : Extrait de "Casseroles & éprouvettes" Hervé This Le temps des légumes est revenu; leur couleur tendre est gage de leur fraîcheur. Hélas à peine émincés, avocats, salsifis ou champignons noircissent. Comment éviter cette dégradation? Comment servir des jus de pommes, pressées maison, qui ne s'assombrissent pas entre la cuisine et la table? Cuisinières et cuisiniers préconisent le citron dont le jus, disent-ils, préviendrait l'apparition de couleurs associées à la surmaturation, à l'endommagement ou à la pourriture des végétaux. Leur recommandation estelle fondée? Mettons-la à l'épreuve: comparons des rondelles d'avocat laissées à l'air libre à des rondelles arrosées de jus de citron. Après quelques heures d'attente, la différence, manifeste, confirme la pratique culinaire….. Document 2 : Extrait de santé de l'écolier et de la famille. Dans l'organisme, à l'instar de certains autres nutriments (vitamine A, béta-carotène, vitamine E, sélénium), la vitamine C piège les radicaux libres, ces facteurs de vieillissement cellulaire, lorsqu'ils sont en excès. On sait que les radicaux libres jouent un rôle important dans l'apparition des maladies cardiovasculaires, les rhumatismes, la cataracte. A l'intérieur de nos cellules, en essayant de récupérer un électron, les radicaux libres entraînent des lésions, et, s'attaquant à nos gènes, favorisent l'apparition de déviations cancéreuses. 1) On peut lire dans le document 1: "Hélas à peine émincés, avocats, salsifis ou champignons noircissent" ; a) Expliquer pourquoi. Quelle est l'espèce chimique responsable de cette "dégradation"? b) Proposer un procédé simple permettant de valider votre réponse précédente. c) Donner deux facteurs qui accélèrent cette "dégradation". 2) a) En utilisant le document 2, préciser un des modes d'action de la vitamine C. b) Quel nom général peut-on donner à la vitamine C? c) Dans le document 1, on lit : "Cuisinières et cuisiniers préconisent le citron … ", justifier cette recommandation. 3) Plusieurs précautions sont prises par les industriels pour conserver les aliments plus longtemps. Par exemple, sur certaines étiquettes de produits alimentaires, on peut lire "conditionné sous atmosphère modifiée". a) Quelle peut-être la particularité de la composition d'une "atmosphère modifiée"? b) Donner deux autres exemples de précautions que peuvent prendre les industriels. EX2 Document 1 Les additifs alimentaires sont des substances qui, ajoutées en petite quantité, permettent notamment : -d'aider à la conservation des aliments en empêchant le développement des micro-organismes pathogènes (par exemple les moisissures et les bactéries responsables d'intoxications alimentaires) et/ou en réduisant la quantité d'eau disponible pour leur développement on les appelle conservateurs -d'empêcher l'oxydation des aliments essentiellement par l'oxygène de l'air. Cette oxydation conduit à des altérations chimiques telles le rancissement des matières grasses ou le brunissement des fruits et légumes coupés on les appelle antioxydants -d'améliorer la présentation ou la tenue, on les appelle agents de texture (émulsifiants, stabilisants, épaississants, gélifiants) -de rendre aux aliments, de renforcer ou de conférer une coloration: on les appelle colorants -de renforcer leur goût (exhausteurs de goût). Les additifs doivent obligatoirement être mentionnés sur l'étiquette des denrées alimentaires -Soit en clair (par exemple "poudre à lever : bicarbonate de sodium"); -Soit à l'aide d'un code précédé du nom de la catégorie (par exemple : "colorant E 102 "). Le code utilisé est fixé au niveau européen. Il se compose de la lettre "E" suivie de trois chiffres permettant d'identifier facilement la catégorie. Par exemple : - E 100 à E 199 pour les colorants - E 200 à E 299 pour les conservateurs - E 300 à E 321 pour les antioxydants - E 322 à E 578 pour les agents de texture - E 620 à E 637 pour les exhausteurs de goût. Conservateurs, antioxydants, colorants, agents de texture, exhausteurs de goût constituent une liste non exhaustive des additifs alimentaires. liste des ingrédients d’un pain de mie sans croute : Farine de blé (52%) ; eau ; sucre ; huiles végétales (tournesol, soja) ; sel ; levure ; lactosérum ; fibres d’avoine ; émulsifiants : E 471, E 481 ; stabilisant : E 412 ; farine de soja ; conservateur : E 282, E200 ; gluten de blé ; agent de traitement de la farine : E300. Document 2 «Dictionnaire de l'alimentation» de John Yudkin, éditions Robert Laffont « Un exemple de modifications chimiques subies par un aliment est donné par les graisses et les huiles qui deviennent rances avec le temps. Le processus est en partie une réaction d'hydrolyse (cassure en présence d'eau) des triglycérides en leurs constituants, glycérol et acides gras; il s'agit également en partie d'une réaction d'oxydation par le dioxygène de l'air. Le rancissement est facilité par l'augmentation de la température, de la lumière, de même que l'existence d'impuretés, comme des traces de cuivre et d'autres métaux dans les huiles ou les graisses. Il a donc moins de chance de se produire si ces aliments ont été soigneusement raffinés Le phénomène de d'oxydation est retardé par la présence de la vitamine E, retrouvée dans de nombreuses huiles végétales.» EX3 1) Etude du document 1 On peut approximativement classer les additifs alimentaires en deux grandes familles: - famille n°1 : les additifs qui servent à augmenter le temps de conservation des aliments - famille n°2 : les additifs qui servent à améliorer les qualités sensorielles des aliments (aspect, odeur, saveur, consistance) a) Classer chacun des cinq types d'additifs alimentaires du document 1 dans l'une de ces deux familles. b) En utilisant leurs codes classer sans justification les additifs alimentaires suivants : E 210 acide benzoïque E 300 acide ascorbique E 120 cochenille 2) Etude du document 2 a) Les graisses et les huiles, encore appelées triglycérides, peuvent subir deux réactions chimiques qui sont à l'origine de leur rancissement. Donner le nom de ces deux réactions. b) Recopier et compléter l'équation chimique suivante, correspondant à la réaction d'hydrolyse des triglycérides :triglycérides + eau c) Que faut-il faire pour retarder le rancissement des matières grasses? On attend quatre propositions. d) La vitamine E, présente naturellement dans les huiles végétales, retarde leur rancissement. A quelle catégorie d'additifs alimentaires appartient-elle? e) Les cacahuètes dont on tire l'huile d'arachide, sont souvent emballées sous vide ou bien en atmosphère inerte. Que cherche-t-on à éviter? 1) Préciser le rôle des antioxygènes dans l'alimentation. Retrouver, grâce aux deux étiquettes du document 2, l’antioxygène présent dans chacune des boissons. 2) Justifier la première phrase du conseil donné sur l'étiquette de jus d'orange « Minute Maid® ». 3) Le jus d'orange « Minute Maid® » contient de la vitamine C. a) A partir de l'étiquette, déterminer la quantité de vitamine C apportée par un litre de ce jus d'orange. b) Calculer la quantité de vitamine C nécessaire pour couvrir la totalité des apports journaliers (AJR), selon les données de l'étiquette. 4) On dépose quelques gouttes de « Ice Tea® » sur du papier pH, on obtient un pH égal à 5. a) Quelles notions dégage-t-on de la mesure du pH? Que peut-on déduire de la mesure du pH de cette boisson ? Justifier la réponse. b) Citer deux espèces chimiques présentes dans la boisson « Ice Tea® » justifiant le résultat obtenu avec le papier pH. Chap n°2 : Qualité des aliments Thème 2 : Nourrir l’humanité Exercices--correction EX1 1) Les avocats ou champignons s’oxydent, noircissent en présence du dioxygène de l’air. Sous vide, des avocats ou champignons épluchés ne noirciraient pas. Cette dégradation est accélérée en présence de chaleur et de lumière. l’air, de la chaleur, de la lumière et des impuretés (traces de cuivre ou d’autres métaux). d) La vitamine E est un antioxydant. e) Sous vide ou sous atmosphère inerte, les cacahuètes sont protégées du dioxygène de l’air ; ce qui évite le rancissement de l’huile d’arachide EX3 2) Les radicaux libres sont des molécules très réactives qui ont perdu un électron ; pour se stabiliser, elles récupèrent cet électron sur d’autres molécules entrainant des micros lésions. La vitamine C piège ces radicaux libres. La vitamine C est donc un antioxydant. Le citron contient de la vitamine C et peut être donc utilisé pour éviter que les avocats noircissent. 1) Les antioxydants sont des substances qui, 3) une atmosphère modifiée ne doit pas contenir du dioxygène ; les industriels doivent également protéger les aliments de la lumière et de la chaleur. 2) la chaleur, la lumière dégradation des aliments EX2 1) étude du document 1 a) Famille n°1 : additifs qui servent à augmenter le temps de conservation des aliments E200 à E299 (conservateurs) E300 à E321 (antioxydants) Famille n°2 : additifs qui servent à améliorer les qualités sensorielles des aliments E100 à E199 (colorants) E322 à E578 (agents de texture) E620 à E637 (exhausteurs de gouts) b) l’acide benzoïque E210 est un conservateur (famille1) ; l’acide ascorbique E300 est un antioxydant (famille1) ; la cochenille E120 est un colorant (famille2) 2) étude du document 2 a) Les triglycérides peuvent subir une hydrolyse ou une oxydation b) triglycérides + eau glycérol + acides gras c) Pour retarder le rancissement des matières grasses, on peut les protéger du dioxygène de présentes dans les aliments, ont pour fonction de retarder leur détérioration par le dioxygène de l’air. Comme antioxydant, «MINUTE MAID » contient de la vitamine C Comme antioxydants, « ICE TEA » contient de l’acide citrique et de l’acide ascorbique (vitamine C) accélèrent la 3) a) 100 mL de boisson « MINUTE MAID » contiennent 18 mg de vitamine C ; donc 1 L de boisson contient 180 mg de vitamine C b) 18 mg de vitamine C représente 30% des AJR pour couvrir 100% des AJR, il faut 18 mg de vitamine C 30% des AJR ????? de vitamine C 100% des AJR m = 100 x 18 / 30 = 60 mg de vitamine C 4) a) La mesure de pH permet de savoir si la boisson est acide, basique ou neutre. Dans le cas présent, la boisson est acide car le pH est inférieur à 7. b) L’acide citrique et l’acide ascorbique présents dans la boisson expliquent l’acidité de la boisson.
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