Modalités canoniques de l'injure en Kabylie: transgressions langagières et frontières symboliques Samia Khichane (doctorante de Paris 3 Sorbonne Nouvelle) Dans le cadre de l’opération de recherche « Discours canoniques dans leurs modalités linguistiques » (Llacan, Salle de Conférences, Bâtiment D, 7 rue Guy Môquet, Villejuif), Samia Khichane (doctorante de Paris 3 Sorbonne Nouvelle) nous propose le jeudi 28 mai de 10 à 12 h une séance intitulée:"Modalités canoniques de l'injure en Kabylie: transgressions langagières et frontières symboliques". Dans la société traditionnelle kabyle l'injure est proférée selon des modalités strictes et convenues : on n’injurie pas n’importe comment en n’importe quelle circonstance n’importe qui selon qu’on est un homme ou une femme. Pour la femme, l'injure n'est que l’expression de sa condition, puisqu’elle matérialise la bande des échanges qu’elle entretient au quotidien au sein de la société, et qui se limite, tel que nous le verrons, aux rapports qui ont trait au domaine clos du foyer. Par ailleurs, les injures apparaissent pour les locuteurs natifs dans certaines de leurs formes (syntaxique, lexical, gestuel, etc.) et leurs modalités d'énonciation comme des canons d'injures relevant des particularités des faits de parole féminine et d'autres comme relevant des faits de parole masculine. A travers mon exposé, je m'attacherai à présenter les différentes propriétés canoniques de l'injure telle qu'elle est utilisée en Kabylie et à voir dans quelle mesure ces modalités se répartissent et affirment du même coup un fossé entre hommes et femmes de sorte que toute tentation de passage devient transgression de la norme. Sur le site http://llacan.vjf.cnrs.fr/info_coord.php, vous trouverez toutes les informations pour vous rendre sur place.
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