MARDI 9 JUIN 2015 20H MAISON DE LA RADIO - STUDIO 104 MARDI VOIX MAÎTRISE DE RADIO FRANCE SOFI JEANNIN DIRECTRICE MUSICALE CORINE DUROUS PIANO SOFI JEANNIN DIRECTION › Ce concert est diffusé lundi 27 juillet à 12h sur France Musique . Il est également disponible à l’écoute sur francemusique.fr › Retrouvez la page facebook de la Maîtrise de Radio France et consultez le site sur maisondelaradio.fr/concerts-classiques rubrique concerts. PROGRAMME Aaron Copland Old American Songs (choral suite) - The Boatmen’s dance Simple Gifts Ching-a-Ring Chaw Old american songs (extraits) Long time ago At the River Samuel Barber To be Sung on the Water, op. 42 n° 2 Norman Dello Joio A Jubilant Song Amy Beach Dusk in June, op.82 Spiritual Down by the River to Pray Swing Low, Sweet Chariot Stephen Hatfield Las Amarillas Tjak ! Ernst Toch Geographical Fugue Eric Whitacre Animal Crackers, volume 1 - The Panther - The Cow - The Firefly The Seal Lullaby AARON COPLAND 1900-1990 OLD AMERICAN SONGS (EXTRAITS) DEUX RECUEILS DE CINQ CHANSONS POUR VOIX ET PIANO COMPOSÉS ENTRE 1950 ET 1952 / PREMIER RECUEIL CRÉÉ PAR LE TÉNOR PETER PEARS ET LE COMPOSITEUR BENJAMIN BRITTEN, LE 17 JUIN 1950 AU FESTIVAL D’ALDEBURGH (ANGLETERRE) / ÉDITÉ EN 1950 PAR BOOSEY & HAWKES / SECOND RECUEIL CRÉÉ PAR LE BARYTON WILLIAMS WARFIELD ET AARON COPLAND, LE 24 JUILLET 1953 AUX CASTLE HILL CONCERTS (MASSACHUSSETTS) / VERSION POUR ORCHESTRE RÉALISÉE EN 1957 PAR LE COMPOSITEUR / 10 minutes environ « Puisque je ne pouvais m’arrêter pour la Mort, ce Gentleman eut la bonté de s’arrêter pour moi, dans la Voiture il n’y avait que Nous et l’Immortalité. Nous roulions lentement, Il n’était pas pressé et j’avais mis de côté mon labeur ainsi que mon loisir, en réponse à Sa Civilité.» Emily Dickinson, poème The Chariot (extrait) 1847 C’est dès le début du XXème siècle que de jeunes compositeurs américains - animés par le désir de forger une identité musicale individuelle et émancipée du joug européen – vont trouver dans la littérature de leur pays de quoi nourrir leurs aspirations. Cette nouvelle génération musicale, emmenée par Aaron Copland, en réfère aux grands bâtisseurs du langage poétique des États-Unis : elle s’inspire de personnalités marquantes, comme les écrivains Walt Whitman ou Emily Dickinson qui incarnaient, près d’un siècle plus tôt, la quête d’un idiome américain. A la fin des années 1940, lorsque qu’Aaron Copland découvre l’œuvre d’Emily Dickinson -- à l’occasion de la première parution de ses poèmes – il est profondément troublé par l’un des textes, The Chariot. Ce poème est le premier de la poétesse qu’il mettra en musique, lui associant bientôt onze autres chants publiés en 1950 sous le titre de Twelve poems of Emily Dickinson. À la même époque, l’intérêt de Copland se porte aussi sur certaines chansons populaires extraites du répertoire traditionnel américain. Ballade, berceuse, hymne ou « minstrel song », Copland conserve dans leur arrangement la trame originelle de chaque chant et leur adjoint un accompagnement simple au piano. Comme il aime à le rappeler : « Je veux m’exprimer dans les termes les plus simples possibles ». De la Danse des bateliers (The Boatmen’s dance) -- mélodie pour banjo -à l’hymne évangélique populaire At the River -- attribué au révérend Robert Lowry -- en passant par Simple Gifts -- une danse de la communauté des «shakers» qu’il a déjà largement utilisée dans son ballet Appalachian Spring (1944) -- Aaron Copland rend hommage dans ces Old American Songs, aux mélodies caractéristiques de la communauté américaine. Ce travail patrimonial, il l’avait amorcé dans ses œuvres dès 1924 alors qu’il quittait Paris pour rejoindre New York, encouragé par Nadia Boulanger à exploiter le jazz et les musiques populaires dans ses compositions futures. Un nouveau langage simple mais moderne qui ferait bientôt des émules ; à l’heure où le « Vieux Continent » chemine progressivement vers l’avant-garde et l’abstraction de la ligne mélodique, c’est l’Amérique tout entière qui trouve enfin sa « voix ». « Je suis à présent convaincu que le futur de la musique de ce pays devra prendre sa source dans ce qu'on appelle les mélodies nègres. […] Les musiciens américains comprennent ces mélodies, qui éveillent en eux des émotions sincères. Elles en appellent à leur imagination, par tous les souvenirs auxquels elles sont attachées ». Antonin Dvorák La valeur des mélodies nègres - New York Herald, 21 mai 1893 Ces années-là : 1950 : création du Quatuor à cordes de John Cage. Débuts de l’acteur américain James Dean. Création de The Peanuts, bande dessinée du dessinateur américain Charles Schulz. Décès à Londres de l’écrivain britannique George Orwell. Edith Piaf enregistre L’Hymne à l’amour en hommage à Marcel Cerdan. Boris Vian publie L’Herbe Rouge. 1951 : sortie du film musical Un Américain à Paris de Vincente Minnelli. Création de la Symphonie n º 2 de Charles Ives et de l’opéra Billy Budd de Benjamin Britten. Premier numéro de la revue française Les Cahiers du Cinéma. 1952 : création à Waltham (Massachussetts) de Trouble in Tahiti, opéra de Leonard Bernstein. Chet Baker enregistre My Funny Valentine. Fin du « Plan Marshall » mis en place par les Etats-Unis en 1947. François Mauriac obtient le Prix Nobel de littérature. Elisabeth II accède au trône britannique, succédant à son père, le roi George VI. Pour en savoir plus : - Laurent Denave, Un siècle de création musicale aux États-Unis, éditions Contrechamps, 2012. - Carol J. Oja, Aaron Copland and his world, Princeton University Press, 2005. - Arthur Berger, Aaron Copland, éditions Buchet/Chastel, 1962. - Alain Bosquet, Anthologie de la poésie américaine, éditions Stock, 1956. SAMUEL BARBER 1910-1981 TO BE SUNG ON THE WATER PIÈCE POUR QUATRE VOIX A CAPPELLA SUR UN POÈME DE LOUISE BOGAN (18971970) / EXTRAITE DES DEUX CHŒURS OP.42 / COMPOSÉE EN 1968 / EDITÉE PAR G. SCHIRMER EN 1969 / 3 minutes environ « Parmi les compositeurs conservateurs comparables à Barber, je pense, toutes proportions gardées, à Gabriel Fauré. Fauré était contemporain de Ravel et Debussy et composait dans un langage qu’ils considéraient probablement comme terriblement conservateur. Pourtant, sans être à la dernière mode, sa musique soutient toujours admirablement l’épreuve du temps.» Aaron Copland, 11 mai 1981 Samuel Barber s’est toujours gardé de défendre une esthétique de style voire même un genre en particulier. Mais il a passionnément exprimé dans son œuvre une prédilection pour la voix : « Aujourd’hui comme hier et demain, une mélodie est capable d’exprimer ce qu’aucune autre musique ne dira jamais. ». Ainsi, entre mélodies de jeunesse -- qui donnent probablement à entendre les pages les plus intimes de sa production -- et opéras, sa musique purement instrumentale semble toujours en marge. Exception faite de son célèbre Adagio pour cordes qui reste à ce jour son œuvre la plus populaire et la plus donnée en concert. Décembre 1968 : Barber termine une partition pour chœur sur un poème de Laurie Lee, Twelfth Night, qui retrace la visite des Rois Mages à l’enfant Jésus douze nuits après Noël. Il y rattache subséquemment un second chant, To be Sung on the Water sur un texte de Louise Bogan, et réunit ces Deux Chœurs sous le numéro d’opus 42. Un choix qui fut peut-être inspiré par une récente adaptation qu’a faite Barber d’un poème de Theodore Roethke, écrivain et amant de la jeune Louise Bogan qui joua un rôle déterminant dans sa démarche littéraire. Sous des airs de berceuse et au moyen d’un traitement épuré de la voix, le poème To Be Sung on the Water décrit l’instabilité du sentiment amoureux. L’évocation de l’eau dans le titre (littéralement « Pour être chanté sur l’eau ») se manifeste musicalement à travers un motif lancinant, répété sur les mots « Beautiful, my delight » et qui ponctue la ligne mélodique comme une légère ondulation. Nul ne vient interrompre le dialogue paisible des voix si ce n’est l’unisson de l’accord final non résolu, à l’image du mouvement perpétuel de l’eau. Pour en savoir plus : - Pierre Brévignon, Samuel Barber. Un nostalgique entre deux mondes, éditions Hermann Musique, 2011. NORMAN DELLO JOIO 1913-2008 A JUBILANT SONG ŒUVRE POUR CHŒUR MIXTE OU CHŒUR DE FEMMES ET PIANO / COMPOSÉE EN 1946 D’APRÈS UN POÈME DE WALT WHITMAN / EDITÉ PAR G. SCHIRMER INC. 7 minutes environ Norman Dello Joio fut, selon Alain Pâris, « le dernier survivant d'un courant assez traditionaliste formé par les grands maîtres européens.» Son enseignement ne se fera pas auprès de Nadia Boulanger à Paris comme une grande partie de ses contemporains, mais auprès du compositeur et chef d’orchestre allemand Paul Hindemith qui sera son maître au Berkshire Music Center de Tanglewood et à l’Université de Yale. Une formation théorique que viendra compléter une riche expérience de pianiste au sein de plusieurs groupes de jazz à New York. Compositeur prolifique et établi dans le paysage musical américain dès les années 1950 – il obtient le prix Pulitzer en 1957 – Norman Dello Joio a dédié une majeure partie de sa production à la musique chorale : cinquante-cinq œuvres parmi lesquelles A Jubilant Song, qui s’impose depuis les années 60 comme une pièce maîtresse du répertoire. Écrite d’après A song of joys, un poème de Walt Whitman (1819-1892), A Jubilant Song embrasse un style « américain ». L’œuvre emprunte au jazz plusieurs caractéristiques parmi lesquelles un langage rythmique syncopé qui transparaît en particulier dans l’écriture pianistique. S’y ajoute un traitement puissant des voix qui fait de ce chant « jubilatoire » une œuvre lumineuse. Cette année-là : 1946 : fondation de la Maîtrise de Radio France par Henry Barraud et Maurice David. Apparition du premier disque microsillon aux États-Unis. Inauguration du Jefferson Memorial de l’architecte John Russell Pope à Washington. Création de l’entreprise de guitares Fender par Leo Fender. AMY BEACH 1867-1944 DUSK IN JUNE, OP.82 ŒUVRE POUR CHŒUR DE FEMMES A CAPPELLA / COMPOSÉE À BOSTON EN 1917 ET PUBLIÉE LA MÊME ANNÉE AUX ÉDITIONS G. SCHIRMER / SUR UN POÈME DE L’AMÉRICAINE SARA TEASDALE. Née Amy Cheney en 1867 dans le New Hampshire, Amy Beach est la descendante des premiers colons de Nouvelle-Angleterre. Après des débuts très remarqués comme pianiste professionnelle, elle épouse à l’âge de dix-huit ans le docteur Henry Harris Aubrey Beach. Réduisant considérablement ses prestations en public, Amy Beach met sa carrière de concertiste entre parenthèse au profit de la composition qu’elle destine les premiers temps au répertoire pianistique avant de s’approprier des genres aussi variés que la musique de chambre, le concerto, la symphonie ou l’opéra. Son œuvre foisonnante est longuement demeurée discrète dans le paysage musical américain et ce, malgré son statut singulier de femme compositeur. Parmi plus d’une dizaine d’œuvres chorales qui jalonnent sa vie de compositrice, Dusk in June opus 82 pour chœur de femmes a cappella, appartient à ses pièces de maturité. Composée en 1917, elle s’inspire d’un poème paru deux ans plus tôt sous la plume de l’américaine Sara Teasdale, future lauréate du Prix Pulitzer pour le recueil « Love Songs ». En 1917, simultanément, la compositrice américaine Fay Foster réalise d’après Dusk in June une mélodie pour voix et piano. Cette année-là : 1917 : création de la Manhattan School of Music à New York. Création à Paris de Rhapsodie Nègre pour baryton, quatuor à cordes, flûte, clarinette et piano de Francis Poulenc. Décès du pianiste afro-américain Scott Joplin. Naissance du pianiste américain Thelonious Monk. SPIRITUAL DOWN BY THE RIVER TO PRAY CHANT POPULAIRE DE LA SECONDE MOITIÉ DU XIXÈME SIÈCLE / ÉGALEMENT CONNU SOUS LE TITRE THE GOOD OLD WAY, DOWN IN THE VALLEY TO PRAY, COME, LET US ALL GO DOWN / PREMIÈRE PUBLICATION EN 1867 DANS LE RECUEIL SLAVE SONGS OF THE UNITED STATES / ATTRIBUÉE À G. H. ALLAN 3 minutes environ SWING LOW SWEET CHARIOT CHANT POPULAIRE DE LA SECONDE MOITIÉ DU XIXÈME SIÈCLE / ATTRIBUÉ À WALLACE WILLIS, UN ANCIEN ESCLAVE / 3 minutes environ Ces deux chants populaires, ou spirituals, sont nés de la ferveur religieuse qui se répand au sein de la communauté noire-américaine lors de la grande traite négrière des 18ème et 19ème siècles en Amérique. Inspirés de la Bible, ces chants d’expression spontanée s’élaborent lors des réunions ou des rassemblements religieux. Les textes des spirituals appellent souvent à une double lecture ; l’une relative aux Écritures et l’autre à la condition d’esclave. Une ambiguïté servie par des allusions récurrentes au train (Gospel Train), au bateau (Michael, row the boat a-shore), à la rivière (Down by the River to Pray), ou encore au chariot. Ce dernier en particulier, est mentionné dans plus d’une trentaine de spirituals parmi lesquels le célèbre Swing Low, Swing Chariot. Le chariot fait directement référence au Livre des Rois qui retrace l’ascension du prophète Elie enlevé au ciel dans un chariot de feu. Il est aussi un symbole, une exhortation à rejoindre la « terre promise » ; ces régions du Nord et du Centre de l’Amérique dans lesquelles, dès 1807, la traite des Noirs est abolie. Les spirituals expriment l’appel de tout un peuple au soulèvement et à la liberté mais plus largement, comme l’exprime H.T. Burleigh (1866-1949), auteur de l’Introduction aux NegroSpirituals (1917), ils sont « l’espérance et la foi en l’ultime justice de la fraternité des hommes ». STEPHEN HATFIELD 1956 LAS AMARILLAS PIÈCE POUR TROIS VOIX ÉGALES D’ENFANTS, DE FEMMES OU D’HOMMES A CAPPELLA / COMPOSÉE EN 1995 / EDITÉE PAR BOOSEY & HAWKES MUSIC PUBLISHERS / 3 minutes environ TJAK ! PIÈCE POUR QUATRE VOIX ÉGALES DE FEMMES OU D’HOMMES / COMPOSÉE EN 1997 / EDITÉE PAR BOOSEY & HAWKES / 4 minutes environ Originaire de l’île de Vancouver au Canada, Stephen Hatfield est dès son enfance marqué par les liens étroits qu’entretiennent ses parents avec une tribu indienne. Devenu compositeur, il conserve dans sa musique l’empreinte de ces traditions populaires qu’il développe au travers d’un travail approfondi sur les musiques des cinq continents : États-Unis, Brésil, Colombie, Danemark, Madagascar, Ukraine, Irlande, Espagne, Liban… À ce jour, il a réalisé plus de cent cinquante arrangements de pièces appartenant à des folklores traditionnels variés. Dans Las Amarillas, Stephen Hatfield adapte pour trois voix égales a cappella un chant traditionnel mexicain, dit «huapango», dans une pièce très rythmée où les chanteurs s’accompagnent de battements de mains. Un même élan anime Tjak!, une composition originale largement inspirée par les cérémonies musicales balinaises. Utilisant les techniques du chant traditionnel « kecak » dans lequel la voix est traitée comme une percussion, Stephen Hatfield conçoit une pièce originale chorégraphiée, selon le principe des musiques rituelles. La dimension incantatoire s’incarne en particulier dans la partie centrale de l’œuvre dans laquelle une voix soliste se démarque pour entamer un appel à la transe. ERNST TOCH 1887-1964 GEOGRAPHICAL FUGUE PIÈCE POUR CHŒUR PARLÉ A CAPPELLA / COMPOSÉE ET CRÉÉE EN 1930 À BERLIN / ORIGINELLEMENT CONÇUE COMME LE TROISIÈME MOUVEMENT D’UNE SUITE POUR VOIX PARLÉE / TRADUITE EN 1935 PAR JOHN CAGE POUR LA REVUE MUSICALE D’HENRY COWELL / EDITÉE PAR EMI MILLS MUSIC EN 1950 3 minutes environ Compositeur majeur de l’Allemagne des années 20, Ernst Toch, d’origine autrichienne et de confession juive, fuira le régime hitlérien dès 1933, trouvant d’abord refuge en France et en Angleterre, avant de rejoindre les Etats-Unis qu’il ne quittera plus jusqu’à son décès en 1964. Considéré par ses pairs comme un compositeur d’avant-garde, il est notamment l’inventeur en 1930 d’un nouvel idiome, le Gesprochene Musik ou « chant parlé », qu’il applique à la pièce Fuge aus der Geographie (Fugue géographique). Inspirée de la technique du Sprechgesang (voix parlée) mise au point à la fin du XIXème siècle par le compositeur allemand Engelbert Humperdinck, cette pièce est construite selon les principes classiques de l’écriture contrapuntique. Les quatre voix énumèrent différentes localités géographiques et font leur entrée respective selon l’ordre consacré (ténor, alto, soprano, basse), préservant l’illusion des intervalles de quartes ou de quintes caractéristiques des fugues traditionnelles. Écrite en allemand, l’œuvre est traduite en 1935 par les compositeurs John Cage et Henry Cowell qui réalisent quelques ajustements pour en faciliter la déclamation. Ainsi la ville de Ratibor (en Pologne) est remplacée par Trinidad, tout comme Athen (Athènes) devient Tibet dans la version anglaise. Cette traduction a assuré à la pièce une reconnaissance internationale. Cette année-là : 1930 : Mort de Cosima Wagner, fille de Franz Liszt et épouse de Richard Wagner. Début de la construction de l'Empire State Building à New York. ERIC WHITACRE 1970 ANIMAL CRACKERS, VOLUME 1 (THE PANTHER / THE COW / THE FIREFLY) TROIS PIÈCES POUR CHŒUR ET PIANO SUR DES POÈMES D’OGDEN NASH (1902-1971) / COMPOSÉES EN 2005 / EDITÉES EN 2005 PAR CHESTER MUSIC LTD 3 minutes environ THE SEAL LULLABY PIÈCE POUR CHŒUR ET PIANO SUR UN TEXTE DE RUDYARD KIPLING / COMPOSÉE EN 2007 / EDITÉE EN 2008 PAR CHESTER MUSIC LTD / DÉDIÉE AU COMPOSITEUR STEPHEN SCHWARTZ / 4 minutes environ Le compositeur américain Eric Whitacre a fait du répertoire choral son terrain de prédilection et d’expérimentation. Cet ancien élève de John Corigliano à la Juilliard School dirige aujourd’hui sa musique et son propre ensemble – « Eric Whitacre Singers » -- aux quatre coins du monde. Parmi ses créations les plus remarquées, le lancement du « Virtual Choir » en 2009 qui -- à l’instar du Youtube Orchestra – permettait, via une plateforme web, la constitution d’un chœur numérique et participatif réunissant 185 voix de 101 pays différents. Plus récemment, Eric Whitacre a réalisé des pièces légères et ludiques pour chœur comme la série Animal Crackers inspirée par la poésie humoristique d’Ogden Nash. Les deux premiers volumes, imaginés comme « les prémices d’une œuvre plus monumentale », présentent de courtes compositions animalières dont l’ordre d’exécution non défini permet au chef de chant d’imaginer une combinaison personnelle afin de « créer son propre zoo ». The Seal Lullaby (La Berceuse du Phoque), composée d’après la nouvelle de Rudyard Kipling Le Phoque blanc, doit son origine à un projet de film d’animation. Eric Whitacre soumettra une partition pour voix et piano sans que le projet n’aboutisse finalement puis en réalisera un arrangement pour chœur en 2007 à la demande des Towne Singers. Ces années-là : 2005 : création de la Symphonie nº 7 de Philip Glass au Kennedy Center, par l'Orchestre national des États-Unis sous la direction de Leonard Slatkin. Décès de la soprano espagnole Victoria de los Ángeles et du compositeur français Luc Ferrari. Le compositeur Henri Dutilleux reçoit le Prix Ernst von Siemens. 2006 : inauguration du musée du quai Branly à Paris conçu par Jean Nouvel. Mort à Vienne du compositeur autrichien d'origine hongroise György Ligeti. 2007 : inauguration de l'Opéra de Pékin conçu par l'architecte français Paul Andreu. Mort à Moscou du violoncelliste et chef d'orchestre russe Mstislav Rostropovitch. Mort à Kürten (Allemagne) du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen. « J’entends chanter l’Amérique, j’entends ses diverses chansons, celles des ouvriers, chacun chanter la sienne comme il faut, joyeuse et forte, le charpentier chanter la sienne en mesurant sa planche ou sa poutre, le maçon chanter la sienne en se mettant au travail ou en quittant le travail, le batelier chanter ce qui lui est propre dans son bateau, le matelot de pont chanter sur le pont du vapeur, le cordonnier chanter assis sur son établi, le chapelier chanter debout, la chanson du bûcheron, celle du garçon de ferme en route dans le matin, ou au repos de midi ou à la tombée du jour, le chant délicieux de la mère, ou de la jeune femme à son ouvrage, ou de la jeune fille qui coud ou lave, chacun chacune chanter ce qui lui est propre et à nul autre, le jour, ce qui est propre au jour – le soir, un groupe de jeunes gars, robustes, amis, chanter à pleine voix leurs mélodieuses et mâles chansons. » Walt Whitman, J’entends chanter l’Amérique, extrait du recueil Feuilles d’Herbe (1855). SOFI JEANNIN chef de choeur 1995 : début des études au CRR de Nice et à l'Académie Royale de Musique de Stockholm. 2003 : entre au Royal College of Music de Londres afin d'étudier la direction de chœur auprès de Paul Spicer. 2005 : est recrutée par le Royal College of Music Junior Department et l'Imperial College en tant que chef de chœur et professeur de technique vocale. 2005 : début avec les London Voices en tant que mezzo soprano. Elle obtient la médaille de la Worshipful Company of Musicians de Londres. 2006 : premier enregistrement pour la BBC : Sofi Jeannin dirige la création britannique de Consolation I d'Helmut Lachenmann. 2006 : professeur de direction de chœur au Conservatoire d'Évry. 2008 : nommée directrice musicale de la Maîtrise de Radio France. 2009 : inaugure une collaboration régulière avec l'Académie de Paris pour de nombreuses actions pédagogiques et artistiques. Est nommée au grade de Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres. 2010 : dirige pour la première fois l'Orchestre Philharmonique de Radio France. Débuts avec le Stockholm Concert Orchestra. 2012 : dirige pour la première fois l'Orchestre National de France. Est nommée au grade de Chevalier des Palmes Académiques. 2013 : invitée au St Jacobs Chamber Choir à Stockholm pour diriger Figure humaine de Francis Poulenc. CORINE DUROUS pianiste Passionnée par la voix et le monde de l'opéra, Corine Durous est nommée chef de chant de l'Opéra de Nantes à l'âge de 19 ans.Lauréate de la fondation Yehudi Menuhin, elle est par la suite nommée chef de chant du Centre d'études musicales supérieures de Toulouse pour la classe d'Andréa Guiot. Invitée par de nombreux théâtres ( Théâtre du Châtelet , Théâtre des Champs-Élysées, Opéra comique, Opéra de Bordeaux, Opéra de Montpellier, Opéra de Monte Carlo, Grand théâtre de Genève, Opéra de Lausanne et Théâtre de la Zarzuela de Madrid) , elle travaille sous la direction de chefs prestigieux ( Pinchas Steinberg, Marc Minkowski, James Conlon, Georges Prêtre, Rudolf Bibl, Kent Nagano...) et sera assistante de Christophe Rousset pour plusieurs productions d'opéras. En 2003, elle est nommée chef de chant à l'Opera National de Paris et à la Maîtrise de Radio France. Parallèlement, Corine Durous se produit régulièrement en récitals de lieder et mélodies françaises, notamment avec les sopranos Sandrine Piau, et Teodora Ghiorgiu. Elle est également pianiste du chœur de chambre les éléments, (meilleur ensemble aux Victoires de la musique, prix Liliane Bettencourt), avec lequel elle a enregistré trois disques: Full fathom five et autres Shakespeare songs de Ralph Vaughan Williams ( Diapason d'or ) et œuvres chorales de Philippe Hersant (Choc du Monde de la musique, 10 de répertoire, et ffff de Télérama) et l’Âme Slave, Russie et Mitteleuropa (L’Empreinte Digitale). Elle a également été sollicitée par de nombreux artistes pour effectuer la direction artistiques de leurs enregistrements (Quatuor Debussy, Ensemble Jacques Moderne, les éléments, Solistes de l'Opera de Paris/Michel Fau, François Xavier Roth).
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