L’Echo des Augustines BULLETIN TRIMESTRIEL n°21 avril mai juin 2015 SOMMAIRE 3 Editorial 4 Nous avons le plaisir de souhaiter la BIENVENUE à 5 7 Billet Spirituel Le nouvel organigramme Les Activités dans la Maison 8 Passation de pouvoir des Présidents 9 Les vœux du Maire de Versailles 10 Réunion-Formation des bénévoles 11 Pot de départ à la retraite de Mme Lopez 17 20 Le Nouvel An Chinois L’inauguration du hall d’accueil A la rencontre de… 21 Véronique REUTIN, Paroles de Résidents 25 Au service de l’Eglise 27 Un déjeuner de Printemps 28 30 Les Sœurs Auxiliatrices Gauche… ! Droite… ! Humour & Poésie 31 32 Le cantique du jardin O printemps fleuri ! 33 Le saviez-vous ? 35 Ils nous ont quittés L’Echo des Augustines 21 / avril mai juin 2015 Page 3 EDITORIAL Depuis le 1er janvier les événements se sont succédés. Lors de ses vœux annuels le Maire, Monsieur de Mazières, grâce à un film pris par un drone, nous a fait survoler la ville de Versailles. Ainsi nous avons pu admirer tous les travaux d’embellissement de cette belle ville royale. Aux Augustines, les travaux d’aménagement du cloître et de réfection du nouvel accueil ont été conclus par une inauguration officielle en présence de Monsieur le Maire de Versailles, du Président d’honneur de l’Association Saint Augustin, M. Philippe de Logivière, et du Président actuel, M Philippe Lacharme. Pour une meilleure circulation des résidents et des visiteurs, des allées du parc ont été recouvertes ou élargies. Le départ en retraite de Madame Lopez, Directeur Adjoint, a été fêté avec beaucoup d’émotion. L’équipe de direction a été renforcée par l’arrivée de Marie Capelle comme chef de service « Résidents et Familles », puis de Denis Baraille comme chef de service « Soins et Services aux Résidents ». Plusieurs résidents se préparent à partir en pèlerinage à Lourdes. Le printemps rend le jardin et le parc magnifiques. Tous les arbres en fleurs appellent les résidents à venir les rejoindre sur les pelouses. Beau printemps à tous et bonne lecture à chacun ! Christophe THOUVARD Directeur Page 4 Nous avons le plaisir de souhaiter la b i e n v e n u e aux résidents qui sont arrivés ces derniers mois aux Augustines. Bienvenue & bon emménagement à : Madame GOILLOT Madame DUMONT Madame TEDALDI Monsieur DESMAISON Madame GUERIN Madame FERAUD Madame GIORDANO Madame GICQUEL Madame BREART DE BOISANGER Madame FERY Madame MOLLOT Madame CLAVE Monsieur HOPPENOT Madame FRANCK Monsieur MOSER Madame DENOBLE L’Echo des Augustines 21 / avril mai juin 2015 Page 5 Billet spirituel P âques ! Quel grand mystère et quelle espérance : La Vie triomphe de la mort, la Grâce triomphe du péché, l'Amour triomphe du mal !". L'iconographie orthodoxe nous révèle majestueusement ce que la Résurrection de Jésus réalise en chacun d'entre nous : Jésus rayonnant d'énergie divine, d'un geste résolu prend par la main Adam et Eve et les entraîne avec lui… Par ces mains tendues du Christ, l'icône affirme silencieusement que nous sommes devant le nouvel exode : Dieu en personne vient nous chercher là où nous sommes pour nous entraîner avec lui dans une vie nouvelle : "Il tend la main d'en haut et me prend, il me retire des grandes eaux, il me délivre d'un puissant ennemi… il m'a dégagé, mis au large, il m'a sauvé car il m'aime" Ps 18, 17-20 Pâques vient réveiller notre espérance ! Péguy l'appelle la petite fille espérance ; sans elle rien ne se fait, sans elle tout s'arrête. Elle est la plus petite des vertus mais c'est elle qui entraîne les deux autres : la foi et la charité ! Page 6 Chaque fois qu'un germe d'espérance renaît dans le cœur d'un être humain, un miracle se produit : tout devient autre, même si rien n'est changé ! "La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance. La foi ça ne m'étonne pas. Mais l'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne. Que ces pauvres enfants voient comme tout ça se passe et qu'ils croient que demain ça ira mieux. Ca c'est étonnant et c'est bien la plus grande merveille de notre grâce. Et j'en suis étonné moi-même. Et il faut que ma grâce soit en effet d'une force incroyable." Charles Péguy, Le Porche Saisissons donc la main tendue du Sauveur, comme Adam et Eve dans l'icône et nous ressusciterons aussi avec Lui ! Nous pourrons alors, comme dans la nuit de Pâques où les fidèles allument l'un à l'autre leur cierge, à partir du prêtre qui l'allume lui-même du cierge pascal, nous passer l'un à l'autre l'espérance ! Sœur Marie Réginald L’Echo des Augustines 21 / avril mai juin 2015 Le nouvel organigramme Page 7 Page 8 Les activités dans la Maison Passation de pouvoir des Présidents, le 14 janvier 2015 L’Echo des Augustines 21 / avril mai juin 2015 Les vœux de Monsieur le Maire, le 22 janvier 2015 Page 9 Page 10 Réunion-Formation des bénévoles, le 03 février 2015 La première réunion des bénévoles, de l’année 2015, s’est tenue le 3 février dernier dans la grande salle de la Maison. Après un café d’accueil qui a permis à chacun de faire ou refaire connaissance, la réunion a commencé. Une trentaine de participants (animatrices, sœurs de Saint Jean, bénévoles) ont écouté attentivement Françoise Brouard leur expliquer le déroulé de la réunion. Des petits groupes se sont constitués pour réfléchir à une situation qui leur a posé question et qui pouvait être présentée aux autres participants. Plusieurs scénettes ont été jouées, montrant qu’il n’est pas toujours facile d’entrer en communication. Françoise Brouard nous a aidés à relire ce qui se jouait. Il a fallu oser « se mettre en situation » mais nous n’avons pas regretté : nous avons bien travaillé et notre lien mutuel s’en est trouvé renforcé. L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 11 Pot de départ à la retraite de Madame Lopez, le 12 février 2015 « Chère Madame », et maintenant que vous n’êtes plus « notre patronne », permettez-nous de vous appeler « Chère amie ». C’est avec beaucoup d’émotion que tous les résidents de la Maison des Augustines viennent vous dire « au revoir » et vous souhaiter une retraite la meilleure possible et, surtout, bien méritée. Peu de personnes, parmi nous, peuvent dire « j’étais là avant Madame Lopez »; je pense que seules nos chères Sœurs Augustines ont ce privilège. Parmi les résidents, depuis le départ de Madame Alice Bataillon, et encore! personne n’a connu « l’avant Madame Lopez » et, dans le personnel de direction, Madame Delhougne nous a avoué, dans le dernier Echo des Augustines, qu’elle n’était entrée « que » le 30 mai 1994! Vous étiez pour nous « une mère », alors que vous êtes plus jeune que les aînés de nos enfants et nous n’hésitions pas à venir frapper à votre porte pour vous confier nos soucis de tous ordres; cette porte n’était jamais fermée, même quand vous parcouriez la maison. Si vous étiez là, c’était presque toujours avec un ou une résidente et vous nous disiez: « attendez 3 minutes »; ces 3 minutes se changeaient souvent en un bon 1/4heure car, une fois la question précise traitée, chacun trouvait une oreille attentive à sa vie personnelle, à ses Page 12 difficultés de tout genre: à tout moment, vous pouviez retrouver dans son dossier, classé avec tant de soin derrière vous, le détail qui pouvait éclairer une question épineuse. Que dire de la façon dont, par votre seule présence, vous saviez animer un réveillon, une sortie en car, un déjeuner festif, n’hésitant pas, selon le thème, à lancer des chansons ou à porter un élément de déguisement, sans jamais perdre votre dignité et votre autorité. Félicitation pour la façon dont vous avez élevé celui que vous nous laissez en héritage, même momentané, votre fils Romain, que tous apprécient pour son empathie naturelle, héritée certainement de sa Mère! Nous sommes ravis de le trouver à l’accueil, avec son sourire et toujours un mot gentil; dans notre salle à manger, il n’hésite pas à enfiler la tenue de serveur pour remplacer un ou une absente et il n’est pas rare de le rencontrer dans un couloir, ayant pris le bras d’une personne un peu perdue, pour la ramener chez elle avec beaucoup de gentillesse. Nous pouvons d’ailleurs le trouver, très chic et très sérieux, quand la situation l’exige! Et maintenant, comment allons-nous vivre votre succession? Certainement très bien car, depuis 2 ans, vous avez formé Madame Marie Capelle à ce poste et nous nous sentons déjà en grande confiance avec elle, même si notre interlocutrice est passée de l’âge de nos enfants à celui de nos petitsenfants! Mais nous savons bien que « la valeur n’attend pas le nombre des années ». L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 13 Bonne retraite, reposez-vous, profitez bien de vos séjours à Barcelone. Je suis sûre que vous trouverez mille et une occupations…Pour terminer vous me permettrez de vous redire un grand merci pour les 26 ans de présence dans cette maison et de vous embrasser, au nom de tous les résidents présents et de ceux qui sont retenus dans leur chambre par l’âge ou la maladie. Encore une fois, merci………… Marie CELIER Page 14 L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 15 Je prends ma retraite Définition de retraite : Action de se retirer, éloignement, quitter un territoire. Qui, des Résidents auxquels j’étais très attachée, des familles de Résidents dont j’ai partagé les inquiétudes et le soulagement quand la situation s’améliorait, des membres du personnel, de mes collègues, de l’équipe soignante, des hommes d’entretien, des hôtesses d’accueil, de l’équipe administrative avec qui j’ai partagé les difficultés et les fous rires et à qui j’ai cherché à transmettre mon expérience, des religieuses qui distillent l’espérance, des bénévoles qui donnent de leur temps au service des loisirs des résidents. Qui, de toutes ces personnes, laquelle, lequel, vais-je le plus regretter, aujourd’hui, alors que je m’apprête à partir à la retraite après 26 ans de travail dans la maison ? Je ne saurais faire le choix, tous, vous tous, à tous les niveaux, à tous les postes, Résidents et membres du personnel, les Sœurs, je vais vous regretter. Et ce ne sont pas seulement des femmes et des hommes qui vont me manquer :les locaux aussi, la merveilleuse architecture de cette vieille maison, ces instants également savoureux ou douloureux selon les circonstances, comme un résident qui déclare que finalement, il est heureux ici, même s’il aurait préféré continuer de vivre chez lui, une famille qui remercie le personnel pour ce qui est fait pour son parent, les moments émouvants auprès de la famille d’une personne décédée, quand la famille renouvelle toute sa confiance. Page 16 Avec les années, la maison était devenue ma deuxième maison. Chacun y a sa place, chacun occupe sa fonction, son rôle propre, mais parfois par esprit de solidarité et pour s’épauler, les rôles et les fonctions se rejoignent. Rassurezvous, certains rôles ne s’échangent pas, je n’ai; pour ma part, jamais fait de piqûre à personne ! Alors, maintenant que l’heure de la retraite est bien là, je sais que vous allez me manquer. Mon métier aussi va me manquer ; il y a dans les professions liées à la gérontologie quelque chose d’exceptionnel qui relève de l’Humain, avec un grand H, et se retrouve dans nos compétences d’écoute et de partage dans l’amour des gens. Mais ne vous inquiétez pas, si je vous dis que j’ai prévu, pour ma retraite, une grande liste de choses que je vais aimer faire, je sens que vous n’allez pas vous apitoyer sur mes regrets. Ils sont bien réels mais laissent rapidement place à des sentiments plus joyeux, tournés vers un bel avenir. Je vous remercie du fond du cœur, et tout particulièrement, Mère Marie, Supérieure des Augustines de Versailles et Philippe de Logivière pour toutes ces belles années passées auprès de vous, pour les liens d’amitié qui se sont créés, qui resteront à jamais dans mon souvenir. Je vous souhaite, à tous, bonne continuation aux Augustines et…une excellente santé. Annick LOPEZ HOMON L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 17 Le Nouvel An Chinois, lele 20 février 2015 J’ai été très heureuse d’avoir fêté le Nouvel An chinois 2015 avec les résidents, le personnel et les familles. L’ambiance était à la joie ! De nombreuses personnes s’étaient habillées avec de magnifiques costumes de soie comme on en trouve en Chine ! Je voudrais remercier infiniment nos animatrices : Nathalie, Théodora et Isabelle ; merci pour leur organisation, pour la décoration de la grande salle ; grâce à elles, nous avons eu une belle fête dans une salle ornée de lanternes chinoises de couleurs vives, faites par quelques résidents, lors d’un atelier créatif mené par Théodora. Le Nouvel An Chinois est le début de la fête du printemps qui se déroule durant 15 jours et s’achève avec la fête des lanternes. Le calendrier chinois étant un calendrier luni-solaire, la date du Nouvel An varie d’une année sur l’autre, mais tombe toujours entre le 21 janvier et le 20 février ; cette année, il tombait le 19 février et nous l’avons fêté le 20. Chaque année chinoise est associée à un des 12 signes du zodiaque chinois : rat , bœuf , tigre , lapin (ou lièvre), dragon , serpent , cheval , mouton (ou chèvre), singe , coq, chien et cochon . Nous sommes dans l’année de la chèvre. Page 18 Pour la fête, nous affichons un peu partout des souhaits écrits sur un papier rouge, symbole de chance et de joie. Il s’agit souvent du mot « bonheur »(福, Fu), généralement collé à l’envers car un fu 福 renversé signifie :« Le bonheur est arri- vé ». Traditionnellement, de chaque côté des montants de la porte d’entrée, on colle une bande de papier rouge sur laquelle est écrit un vers ; les deux vers se répondent. Cette tradition très ancienne rappelle une tradition biblique : le Seigneur a demandé au peuple d’Israël, sur le point de sortir d’Egypte, de manger de l’agneau pascal et a dit : « On prendra de son sang et on en mettra sur les deux montants et le linteau des maisons où on le mangera » (Ex12, 7). Ce geste évite le malheur ! L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 19 Nous faisons des provisions car tous les commerces sont fermés durant les 2 semaines de la fête. Nous achetons beaucoup de choses à grignoter en famille : graines de pastèque, fruits secs, bonbons etc. Au cours du réveillon, nous mangeons la pâtisserie traditionnelle du Nouvel An : « le gâteau de l’An » ; c’est un gage de croissance dans tous les domaines souhaités. En Chine, il existe souvent des plats censés assurer la santé, la réussite dans les études, etc. Par exemple, le poisson doit être présent dans le repas de Nouvel An pour garantir qu’il y aura de la prospérité tous les ans. On met une pièce dans un ravioli comme on met une fève dans la galette des rois ; c’est un symbole de chance ; on cuit les raviolis dans une marmite pleine d’eau ; cela signifie l’unité dans la famille. Nous servons beaucoup de plats, que nous mangeons avec des baguettes. A minuit, une énorme cloche sonne, signe de l’arrivée de la nouvelle année. Les étrennes sont dans des enveloppes rouges ; elles sont distribuées par les aînés aux jeunes non mariés, les parents aux enfants. C’est une somme modeste. Pendant cette période festive, nous rendons beaucoup de visites aux amis et aux proches, pour souhaiter à tous une excellente année. Que cette année apporte à chacun beaucoup de bonheur ! A l’année prochaine, j’espère ! 新年好! Sœur Thérèse-Aimée Page 20 L’inauguration du hall d’accueil, le 16 mars 2015 L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 21 A la rencontre de ... Véronique REUTIN, L’Echo : Bonjour Véronique, pouvez-vous dire aux lecteurs de l’Echo des Augustines qui vous êtes ? Véronique: : Beaucoup me connaissent déjà car je suis arrivée dans la maison de retraite des sœurs Augustines en 1992 et depuis j’ai rempli des fonctions différentes. Mais je peux dire que je suis mariée, que j’ai 3 enfants de 23, 21, et 17 ans (2 filles et 1 garçon) et que j’habite à saint Cyr l’Ecole. L’Echo : Comment êtes-vous arrivée aux Augustines ? Véronique: J’ai une formation d’aide à la personne dans la santé. Avec mon diplôme, j’ai commencé en milieu hospitalier, puis j’ai rencontré une personne qui travaillait ici (elle est maintenant en retraite) et ce qu’elle m’a dit de son travail, de l’ambiance dans la maison, des contacts qu’elle avait avec les résidents, tout cela m’attirait et j’ai demandé à entrer. L’Echo : Et 23 ans après vous ne regrettez pas ? Véronique: Oh ! Non, je ne regrette rien, j’ai ici beaucoup plus de contacts humains et j’aime travailler auprès des personnes âgées. J’ai une fille qui travaille aussi aux Augustines et une autre qui aide des personnes à domicile. Page 22 L’Echo : C’est une vocation familiale ? Véronique: Peut-être… L’Echo : Alors depuis votre arrivée quelles ont été vos fonctions ? Véronique: J’ai d’abord été ″Binôme″ (celle qui apporte le petit déjeuner, qui aide à la toilette, en binôme, avec l’aidesoignante…), puis j’ai été ″en salle à manger″ (service des repas, préparation et nettoyage de la salle…) et maintenant je suis de « Ménage ». L’Echo: Êtes-vous aidée pour passer d’un métier à l’autre ? Véronique: Oui, nous suivons des formations adaptées, qui sont données dans la maison, aussi bien pratiques (comment faire) que sur la manière d’être avec les résidents, de répondre à leurs besoins et de les accompagner. L’Echo : Comment s’organise votre travail ? Véronique: : Je suis chargée du ménage pour un couloir particulier, c’est-à-dire chaque semaine le ménage des chambres, un ménage quotidien si nécessaire, et le ménage des parties communes qui m’incombent. Nous sommes 9 à nous partager ainsi la maison de retraite, chacune a sa partie. Il y a 1 personne par étage, selon les bâtiments, sauf à sainte Agathe où les 3 étages sont regroupés et à sainte Monique où elles sont 2. Je travaille du lundi au vendredi de 9h à 17h. L’Echo : C’est pourquoi on vous trouve facilement dans votre couloir ? Oui, pour les résidents, nous sommes les personnes « fixes ». Nous ne faisons pas de roulement. Je trouve souvent sur mon chariot un petit mot de l’un ou l’autre qui me demande de passer pour leur rendre un service. Je suis attentive au bien-être des personnes de mon couloir. Je connais leurs besoins au quotidien. Je les emmène aux animations. Il se crée entre nous une confiance réciproque. L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 23 L’Echo : Parlez-nous du ménage hebdomadaire. Véronique: Les résidents sont chez eux, dans leur chambre, je respecte donc ce qu’ils souhaitent. Je fais le ménage normal (la poussière sur les meubles ou les bibelots, le sol, la salle de bain, la poubelle), je change les draps des personnes autonomes, en moyenne toutes les 2 semaines, plus si cela m’est demandé et, s’il reste du temps, à leur demande, je fais quelque chose plus à fond. Pour les carreaux, c’est une entreprise spécialisée qui vient dans la maison. Mais il peut m’arriver par exemple de laver des voilages, pour rendre service. L’Echo : Connaissez-vous les familles ? Véronique: La plupart, oui. Car je suis souvent dans le couloir à l’arrivée ou au départ des visites. Et on me demande des nouvelles, si le résident va aux animations, quelquefois je demande que la famille apporte plus de linge (draps, …), j’ai de bons contacts avec elles. L’Echo : Et avec le personnel, quels sont vos contacts ? Véronique: Je suis en lien avec l’infirmier, je lui signale éventuellement un résident qui n’irait pas bien. J’échange des nouvelles avec les aides-soignantes, je connais les activités proposées par les animatrices. C’est un travail en équipe avec tous les intervenants auprès de la personne résidente, pour être à son écoute et répondre à ses besoins. L’Echo : En conclusion ? Véronique: J’ai vu beaucoup d’évolutions et de changements en 23 ans. Quand je suis arrivée, il y avait une sœur Augustine à chaque étage. Maintenant c’est autrement, mais l’esprit est toujours de travailler pour accompagner au mieux les résidents dans leur nouvelle vie à la maison des Augustines. Comment serons-nous à leur âge ? J’essaie de prendre les gens comme ils sont et de partager leurs soucis, s’ils le souhaitent. Il faut Page 24 s’habituer à la vie en maison de retraite… Je suis très bien ici, heureuse des contacts que j’ai et j’essaie d’être attentive et à l’écoute, avec le sourire. Interview réalisée par Madame VALENTIN L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 25 Paroles de résidents Au Service de l’Eglise Entretien de Madame Agnès Régent et de Sœur Béatrice de Sinçay A Lille, la famille Régent a été bien connue dans la première moitié du siècle dernier en particulier grâce à Monseigneur Léon Régent. Ce prêtre a été toute sa vie au service de l’Armée comme aumônier militaire. Il s’est dépensé avec le plus grand courage pendant les deux guerres et a eu une douzaine de citations ; la dernière révélait que l’aumônier était parvenu à obtenir l’autorisation de visiter les résistants détenus par les Allemands dans la prison de Loos pendant l’occupation. Il a été fait Prélat de Sa Sainteté et Grand Officier de la Légion d’Honneur. Un de ses neveux, Léon Régent, a épousé Agnès Frappé et six fils sont venus faire la joie du jeune ménage. Pendant neuf ans ils ont demeuré en face de l’hôpital que desservait Mgr Régent. Celui-ci les visitait souvent et a fait sauter sur ses genoux les quatre aînés de la petite famille. De Bruno, le 2ème fils, sa mère garde le souvenir suivant : un jour, il avait alors 2-3 ans et il se balançait sur son pot, répétant « Moi, je serai pape. » Comme sa mère lui expliquait que c’était une chose tout à fait difficile, il lui a répondu : « Quand je dormais, Jésus a dit dans mon cœur que je serai pape. » Comme ses frères, il a étudié au collège des Jésuites de Lille. Il a fait du scoutisme, mais il a dit un jour : « Le scoutisme c’est bien, mais j’aimerais quelque chose de plus pieux. » C’était un jeune plein d’entrain qui savait mener les autres. L’année de sa terminale, son père lui a demandé : « Où veux-tu que je t’inscrive pour continuer des études l’an prochain. » Page 26 Il a répondu simplement : «Inscrivez-moi au noviciat des Jésuites.» Ses parents ne s’y attendaient pas du tout. Comme il était trop jeune, il a fait d’abord une année d’études de Math-Physique-Chimie. » Il est ensuite entré au Noviciat. Après deux mois de noviciat, Bruno a fait la grande retraite de 3O jours en décembre et ce fut long de rester sans nouvelles pendant un mois. Le noviciat était près d’Epernay et Mme Régent se rappelle comment toute la famille est allée le voir, le week-end du 15 janvier, par une température variant de moins 13 à moins 17°. Il a été ordonné dans la cathédrale d’Amiens. Actuellement il s’occupe de l’immobilier, un peu des revues des Jésuites. Il va de temps en temps célébrer la Messe, le dimanche, à la prison de Fleury-Mérogis. Quand Daniel a eu 11 ans, il est venu un jour dire bonsoir à son père et lui a dit : « Je voudrais être Jésuite comme le Père Singer ». Il a toujours gardé le même projet. Après son bac, son père lui a conseillé de laisser mûrir sa décision en poursuivant des études de Math-Physique-Chimie, ce qu’il a fait au collège des Jésuites de Reims où il était aussi surveillant. Il a été ordonné prêtre à Bordeaux et a été, un moment, aumônier des Secondes-Premières-Terminales, au collège de Bordeaux. Puis il a été assistant du Maître des Novices à Lyon. Actuellement il est supérieur de la maison des Scholastiques, rue Blomet, à Paris. Il donne des retraites et beaucoup de direction spirituelle. Les deux Jésuites ont pu célébrer la Messe d’enterrement de leur père. A l’heure actuelle, Madame Régent compte 19 petits-enfants, sans compter les conjoints, et le 16ème arrière est attendu. L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 27 Un déjeuner de Printemps Oui, c’est le printemps qui commence, comme nous le dit le poème de Victor Hugo, au dos de notre menu, ou les « narcisses de poètes » qui ornent notre longue table, dans la grande salle ! Comme chaque fois, Nathalie a invité, en premier lieu, les nouveaux arrivés dans la maison, pour leur faire découvrir un autre aspect de ce qui s’y passe. Et les réponses, aux questions posées à chacun et à chacune, ont l’avantage de la sincérité et de la simplicité : « Tout est très bon, surtout le Kir et l’entrée, les coquilles StJacques sur lit de poireaux » « Je préfère les repas dans la salle à manger » « C’est très bon, sans plus » « Très bonne présentation, mais trop de sauce » « Je suis très heureuse de faire connaissance des nouvelles » « Je suis là depuis 15 jours, très contente de cette magnifique table dressée par Nathalie » « Ce repas est trop « plan-plan »! » « Très convivial, très bon, voisinage très agréable » Et certaines n’ont qu’un mot : « parfait ! » Donc les avis sont partagés. Nathalie n’a plus qu’à en tirer parti, pour le prochain repas qu’elle espère « champêtre ». Merci à elle, à tous ceux qui ont participé au service, au chef Joël qui cherche toujours à nous gâter !! Page 28 Les Sœurs Auxiliatrices Les Sœurs Auxiliatrices du Purgatoire sont arrivées à Versailles en 1895. Elles avaient été fondées en 1856 par une Lilloise, Eugénie Smet, devenue la Bienheureuse Marie de la Providence. En 1895, une des sœurs était Mlle de Semallé. Son père, fervent royaliste, avait acheté un terrain jouxtant le parc du Château dont un des bâtiments avait été habité par Madame de Pompadour. M. de Semallé voulait éviter que le terrain ne soit pas respecté comme une annexe du Château. A sa mort, sa seule descendante était sa fille religieuse et la propriété est donc revenue à la congrégation. Actuellement les Auxiliatrices sont environ 530 réparties sur quatre continents. Leur devise étant « aider à tout bien quel qu’il soit » elles ont trouvé à Versailles toutes les occasions possibles de se dépenser au service des malades du quartier et dans les œuvres paroissiales : catéchismes, patronages, réunion hebdomadaire de dames, groupes de jeunes pour une journée de récollection, etc. Chaque dimanche leur chapelle était utilisée pour la Messe dominicale célébrée par un prêtre de la paroisse Notre-Dame. Aujourd‘hui une résidente de la Maison des Augustines peut dire : « J’ai été préparée par Sœur X. à ma première communion. »…. Sur ce terrain de l’Ermitage, vers 1970, une maison été construite pour recevoir une bonne vingtaine de sœurs âgées. A la longue il a été constaté que l’organisation n’était pas viable en raison du prolongement de la vie et de l’accroissement du nombre de sœurs demandant des soins particuliers. Une solution a donc été recherchée. L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 29 Après de nombreuses démarches et recherches en Ile de France, la possibilité pour la Maison de Retraite des Augustines de recevoir 21 sœurs, a été considérée et réalisée en 2009. Déjà plusieurs avaient été acceptées à titre individuel et leur adaptation à ce nouveau milieu laissait présager une même capacité chez d’autres. Les nouvelles résidentes ont fait leur possible pour répondre aux conditions de vie qui leur étaient faites. Très vite elles ont cherché à se rendre utiles là où cela était possible. Ainsi plusieurs ont été volontaires pour tenir le Petit Magasin et pour collaborer au service de la bibliothèque. D’autres ont été intéressées par l’atelier Couture et Tricot. Plusieurs se sont jointes récemment à la Chorale. Celles qui sont encore capables de sortir font occasionnellement une course pour un autre résident. Les relations avec les Sœurs de Saint Jean se sont tout de suite situées sur un niveau amical, les deux communautés se trouvant, dans cette institution, sur un plan radicalement différent. Et ceci même si les Sœurs de St Jean sont inspirées par la spiritualité dominicaine et les Auxiliatrices par la spiritualité ignacienne. Les sœurs ont été très touchées par la gentillesse et la patience de tout le personnel qui les a accueillies et les a aidées à entrer dans l’esprit de famille et d’entraide mutuelle, que les sœurs Augustines ont donné à la Maison. Béatrice de Sinçay Suzanne Queinnec Page 30 Gauche… ! Droite ! G A U C H E avé de mots j’étais au soir des élections, u point de couper court et de gagner mon lit. ne fois endormi, j’oublierai la chienlit, e mot trouvant là sa meilleure application. âtons-nous d’en finir avec ces vils combats, t regardons-nous un instant dans la glace. D R O I T E roite et gauche se répartissent la place. ien du bras ni du pied ne réclame un débat. n a là, n’est-il pas, une heureuse harmonie. l y a aussi le pas cadencé: « gauch’, droite », ant de robinets qui vont de gauche à droite… t si l’on s’occupait de la francophonie ! Monsieur MASQUELIER, le 30 mars 2015 L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 31 Humour & Poésie Le cantique du jardin Vous tulipes très droites Succédant aux jonquilles Au-dessus des pensées Au vrai cœur de velours Et vous les pâquerettes Fleurissant les pelouses Bénissez le Seigneur qui vous a fait si belles ! Vous, les petits oiseaux Au chant mélodieux Portez jusqu’au ciel Nos prières heureuses ! Production d’une résidente ayant participé à l’atelier écriture , du dimanche 13 avril 2014. Page 32 O printemps fleuri ! O n ne boude pas un titre aussi alléchant. P R I N T E M P S ensez, une saison de parfums et de fleurs, ésumé de fête pleine d’oiseaux siffleurs, l serait bien triste de n’y mêler son chant ! ous sortons de l’hiver, qui de nous n’a toussé ? remblé de fièvre et maudit la froidure, n lançant, menaçant: « faut pas que ça dure ! » ais le ciel nous entend, nous sentant harassés. auvres de nous, qui oublions que le soleil uit son chemin pour, à son heure, nous chauffer, F L E U R I ouetter Nature, et en Maître, triompher. a victoire est là qui sonne le grand réveil ! t la jonquille toise la primevère, n massif d’hortensias là non loin des roses, iants myosotis, ah ! Vrai, n’êtes point moroses ! l est là le PRINTEMPS ! Signé: le trouvère ! L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Page 33 Le saviez-vous ? Savez-vous que le CVS (Conseil de Vie Sociale) s’est réuni le 5 mars 2015 ? Savez-vous que Monsieur MASQUELIER a animé son 930ème après-midi musical ? Savez-vous qu’un « cahier de suggestions » est à la disposition des résidents dans chaque salle à manger ? Savez-vous que la Musique Militaire reviendra le 19 mai ? Savez-vous qu’un voyage à Fort-Mahon, sur la côte d’Opale, est prévu le 22 juin ? Savez-vous que l’atelier couture est toujours à votre disposition pour vous aider dans vos petits points, boutons à recoudre etc. ? Vous pouvez venir à l’atelier le lundi vers 15h. Mais s’il vous est difficile de vous déplacer, vous pouvez en parler à un membre du personnel qui informera Sœur Suzanne Queinnec ou Sœur Marie France Cochet qui passeront vous voir chez vous. Page 34 Savez-vous qu’il est possible d’obtenir un bon de transport auprès de votre médecin pour les rendez-vous médicaux ? Savez-vous qu’une esthéticienne est à votre disposition dans la Maison ? L’Echo des Augustines 21/ avril mai juin 2015 Ils nous ont quittés Ayons une pensée pour eux: Sœur Jacqueline Madame PERRAULT Madame MASQUELIER Monsieur LELEGARD Madame HERAN Madame BOISEAU Monsieur HURE RENOUARD Monsieur DUCHATEAU Madame CHAUVAUX Monsieur HOPPENOT Madame DEROO Madame POUESSEL Sœur RADEGONDE Page 35 Maison de retraite des Sœurs Augustines 23 rue Edouard Charton– 78000 Versailles http://www.maisons-retraites-augustines.fr/versailles/ Dessin réalisé par Monsieur FOUGERAT, aquarelle, avril 2015 L’Echo des Augustines BULLETIN TRIMESTRIEL n°21 avril mai juin 2015
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