Téléradiographie cranio-faciale 1 - Moodle

LA TELERADIOGRAPHIE
CRANIO-FACIALE
1ère partie
Techniques, incidences, utilisations
D1
Dr M. CROCQUET
MCU-PH
ODF
« Tous les progrès des Sciences expérimentales se mesurent
par le perfectionnement de leurs moyens d’investigations »
Claude BERNARD
Téléradiographie cranio-faciale et Céphalométrie :
• Moyens d’investigation morphologiques propre à l’ODF
• Examens complémentaires incontournables à la
séméiologie orthodontique afin d’établir un diagnostic et un
plan de traitement
HISTORIQUE
I
Pr Wilhelm Conrad ROENTGEN
• Découverte du rayonnement X
le 8 Novembre 1895
• 1er prix Nobel de Physique
en 1901
Un siècle de radiologie
Première
« roentgenographie »
L’Homme est devenu
« transparent »
Bertha
22 novembre 1895
Mise au point de
la téléradiographie
CARREA (Buenos Aires,1922)
Radiographie sagittale à 1,20m
SIMPSON (1928)
Radiographie à 4-5m et matérialisation du contour cutané
Céphalostat : HOFRATH (1931) et BRAODBENT (1936)
Téléradiographie tridimensionnelle (années 1960)
- Téléradiographie frontale (NARDOUX, FERNEX)
- Téléradiographie basale (HIRTZ, BERGER, BOUVET, DAHAN)
- Montage tridimensionnel (REBOUL, GANDET)
PRINCIPES
II
Téléradiographie
signifie
TELE/radiographie
RADIOGRAPHIE A DISTANCE
Radiographie à distance focale élevée
Radiographie de 1ère intention
2 principes essentiels :
• Augmentation de la distance focale
• Positionnement rigoureux de la tête
1 - Augmentation de la distance focale
Radiographie
conventionnelle
Téléradiographie
< 0,5 m
4à5m
0,15 m
• L’éloignement du tube
• La proximité Objet-Film
diminuent le grandissement par projection conique (3%)
2 – Positionnement rigoureux de la tête
Positionnement
approximatif
sans céphalostat
Positionnement et maintien de la tête par un céphalostat
Le céphalostat permet
la standardisation et la reproductibilité du cliché
• Réalisation du même cliché sur chaque patient
(analyse et comparaison des individus)
• Réalisation de clichés identiques sur le même patient
espacés dans le temps
(Etude, par mesures ou superpositions,
de la croissance ou des effets du traitement)
III
LE MATERIEL ET
L’INSTALLATION RADIOGRAPHIQUE
L’installation téléradiographique
Production des RX
•Tube radiogène
• Générateur
• Pupitre de contrôle
Positionnement et maintien du patient
• Fauteuil
• Céphalostat
Tube de Coolidge (à cathode chaude)
Effet Joule
Effet thermo-ionique
(effet Edison)
Tube radiogène actuel
• KV modifie la dureté (qualité) du rayonnement
• mAS régule le flux (quantité) de photons
• Enveloppe étanche + filtration + tube de collimation – rayon principal
Tube radiogène
à anode tournante
Tube de
collimation
diaphragme
Le générateur
Pupitre de commande
Boutons de
réglage
Le fauteuil
rotation
élévation
Travelling
3 degrés de liberté
La tête du patient est amenée dans le céphalostat
qui est scellé au mur, en alignement sur le rayon principal
Céphalostat
Tourelle
mobile
Serrage à
crémaillère
Filtre
aluminium
biseauté
de
REBOUL
Bras
porte-olives
Olives
auriculaires
Viseur de
Tropé
Glissières porte-film
(9 et 15 cm du plan
sagittal médian)
IV
FORMATION DE L’IMAGE
LA FORMATION DE L’IMAGE
Réactions physico-chimiques d’un film radiographique
frappé par un faisceau de rayons X
Le relief du faisceau
Rayonnement incident
Rayonnement émergent
Le film radiographique
L’image latente
L’image film
Le rayonnement incident
Ses caractéristiques dépendent de plusieurs facteurs :
• KV = dureté, pénétration, contraste
• mAS = flux de photons
densité, noircissement
• Temps de pose = quantité
• Distance focale (foyer-film), atténuation
≈ Réglages
d’un téléviseur
noir et blanc
Radiographie d’un
gradin en aluminium
L’absorption du
rayonnement selon
l’épaisseur se traduit sur le
film par des nuances de gris
40
contraste
élevé
50
60
70
80
90
100
contraste
faible
Maximum de gris individualisés
Quelques gris individualisés
Effet du kilovoltage sur le contraste objet
Influence du kilovoltage
(dureté, pénétration du rayonnement)
Kilovoltage excessif
Le rayonnement ne
traverse trop les tissus
durs, et « grille » les
tissus mous
Kilovoltage insuffisant
Le rayonnement ne
traverse pas les tissus
durs, mais seulement
les tissus mous
Contraste très
élevé
Contraste très
faible
Influence des mAS
(quantité de photons, noircissement)
mAS excessifs
Quantité de photons
trop importante, et qui
« grille » les structures
fragiles
mAS insuffisants
Le rayonnement
traverse les tissus durs,
mais en quantité
insuffisante
Image trop pâle
Noircissement
excessif
Atténuation selon la distance focale
Proportionnelle au carré de la distance focale
Le rayonnement émergent
Rayonnement filtré par le corps irradié
Dépend de la nature de l’objet :
- Composition et masse atomique
- Épaisseur des structures
LE CLICHE RADIOGRAPHIQUE
Matérialisation de l’image latente
Ce résultat final dépend de nombreux facteurs
Qualité graphique
Qualité séméiologique
La qualité graphique
• Le
• La
relief du faisceau
radio-opacité de l’objet
• Le contraste du film
• Les rayonnements secondaires
• Le contraste dû au développement
• Le flou (surface du foyer et flou cinétique)
Le flou (flou cinétique et surface du foyer)
Un cliché bien exposé
Doit être net (contour des structures)
Percer suffisamment les structures les plus épaisses
Respecter les structures les plus frêles (filtrage)
Présenter un maximum de gris entre le noir et le blanc
La qualité séméiologique
• Grandissement
• Distorsion
géométrique
(optique radiologique)
• Confusion des plans (projection d’un volume sur un plan)
radiographie bidimensionnelle
• Loi
des interlignes
• Choix
(radio-anatomie ≠ anatomie)
de l’incidence
Grandissement
(taille de l’image / taille réelle de l’objet) >1
Distance foyer-film
X = Distance foyer-objet
• Distance focale (foyer-film)
la plus grande possible (4 à 5m)
Infini radiographique
• Distance objet-film
la plus faible possible (15cm)
L’augmentation de la distance focale
diminue fortement le grandissement général
et plus encore celui des structures latérales
Grandissement différentiel
Distorsion géométrique
(optique radiologique)
Foyer
Objet
Incidence
non orthogonale
Mauvaise orientation
du film
Film
Loi des interlignes
• Ne sont dessinées que les tangentes aux contours des structures
• Les structures sont rendues par des nuances de gris
(selon épaisseur et radio-opacité)
• Confusion des plans par projection
Radio-anatomie ≠ Anatomie
V
LA REALISATION DES CLICHES
Composantes élémentaires du positionnement
Vue frontale
rotation
Vue latérale
tangage
roulis
plan de
Francfort
plan de morsure
de Bouvet
Les plans d’orientation
(≠
≠ plans de référence)
Positionnement selon :
Le plan sagittal médian
Le plan d’orientation choisi
LES INCIDENCES
UTILISÉES
Dossier tridimensionnel
Incidences complémentaires
LE DOSSIER TRIDIMENSIONNEL
3 incidences
orthogonales entre elles
• Norma lateralis
• Norma frontalis
• Norma axialis
Selon le plan sagittal
et le plan d’orientation choisi
• Plan de Francfort
• Plan de Bouvet
Norma lateralis
Norma lateralis
(cliché sagittal, ou profil franc)
Plan d’orientation horizontal
Plan sagittal médian parallèle au film
Norma frontalis
(cliché frontal, ou face franche)
Plan d’orientation horizontal
• plan de Francfort
• plan de Bouvet
Tête tournée
vers le tube
ou vers le film
Plan de Bouvet horizontal
Incidence de Blondeau
Norma axialis
Plan d’orientation vertical
• Incidence de Berger (Francfort)
• Incidence de Bouvet
Berger
Bouvet
(plan de Francfort)
(plan de morsure)
Différentes incidences axiales
Hirtz
Base du crâne
Incidence de Berger
Incidence de Bouvet
INCIDENCES
COMPLÉMENTAIRES
Incidences latérales obliques
Incidences latérales obliques
• Rotation axiale de la tête vers le film
• Incidences intermédiaires entre norma lateralis et norma frontalis
• Dédoublement antéro-postérieur des structures homologues
VI
UTILISATION
DES DIFFERENTS CLICHES
Norma lateralis
Approche antéro-postérieure
et verticale du patient
Analyses céphalométriques
• Etude structurale
Voûte
Base du crâne
Maxillaire
Mandibule
Procès alvéolo-dentaires
Profil cutané
• Etude architecturale
Cranio-maxillo-mandibulaire
Superpositions
Croissance
Résultats thérapeutiques
Norma frontalis
Incidence privilégiée
pour l’étude de la
symétrie cranio-faciale
verticale et transversale
NORMA AXIALIS (incidence de Bouvet)
Etude des sens antéro-postérieur et transversal
Symétrie de la voûte et de la base du crâne
Approche structurale et architecturale
crânio-mandibulaire
Montage tridimensionnel de REBOUL
Issu de la géométrie
descriptive de MONGE
Correspondance des
3 clichés pris 2 à 2
Permet :
• La vérification des incidences
• La localisation de structures
non visibles sur un cliché
Incidences latérales obliques
Incidence latérale oblique à 25°
de CROCQUET
Détermination du chemin d’évolution
et appréciation du pronostic éruptif de
la 3ème molaire inférieure