Association pour la Promotion de l`Alsace en Roumanie

Association pour la Promotion de l’Alsace en Roumanie
Revue de presse alsacienne semaines 17-18 /2015
Sommaire :
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Entreprise - L’allemand Jung branché sur la France,
29 ans après Tchernobyl / Les sols alsaciens toujours radioactifs,
Cinéma - Le talent de mes amis Alex Lutz derrière la caméra,
Piémont des Vosges - Musique et cinéma La célébrité qui vient s’habiller à Barr et jouer de la
musique à Boersch,
Politique - Réforme territoriale / Le préfet Bouillon « préfigurateur » de la région,
Viticulture - Dopff au Moulin / Disparition de Julien-Pierre Dopff,
Strasbourg - Culture numérique / Une grand’messe des jeux vidéo ?
Politique - Réforme territoriale CAHR et ADIRA devront disparaître,
Littérature - Remise de prix Strasbourg perd son Goncourt…
Strasbourg - Agroalimentaire Bio Springer monte en puissance,
CCI de région alsace - Le nouveau président sera élu le 29 avril / La griffe de Jean-Louis Hoerlé,
CCI Alsace - Stirnweiss succède à Hoerlé,
Cérémonies au Struthof pour la journée nationale de la déportation / Une mémoire européenne,
Strasbourg - Illuminations d’été de la cathédrale / Les entreprises mettent 350 000 € au pot,
Strasbourg - Visite du ministre de l’Économie Emmanuel Macron à l’usine de transmissions
automatiques / Punch ajoute 200 postes,
12e Forum de l’économie alsacienne - Cyber sécurité Coopérer et anticiper,
Daria Plotnica - Le témoignage d’une doctorante à l’EM Strasbourg / Quel état des lieux pour la
cybersécurité ?
Colmar - Au conseil municipal Hollande et Schulz pour inaugurer le nouvel Unterlinden,
Solidarité - Les inquiétudes de l’association Alsace-Népal,
Strasbourg - Parlement européen / Nouveau vote pour un « siège unique » : plus que 84 « proStrasbourg »,
Pfastatt - Stéphane Bridé, ministre de l’Économie moldave / Citoyen d’honneur.
Entreprise - L’allemand Jung branché sur la France
L’allemand Jung, spécialisé dans la fabrication d’équipements électriques et domotiques, a installé sa
base française à Wettolsheim près de Colmar. Le couturier de l’interrupteur et de la télécommande
pousse les feux dans l’Hexagone.
C’est une PME industrielle comme il en existe encore des milliers outre-Rhin. Derrière l’enseigne
Jung, se cache un des leaders du marché des appareillages électriques et solutions domotiques en
Allemagne. Ses systèmes intelligents de gestion des bâtiments (éclairage, énergie, fermetures…)
équipent la Chancellerie, le Philharmonique de Paris, ou plus près d’ici la Grande Mosquée de
Strasbourg ou le musée Unterlinden à Colmar.
Jung est une signature pour des produits qui allient technologie innovante et design : « Deutsche
Qualität » serait-on tenté de dire, pour reprendre le slogan d’une célèbre marque automobile.
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Les articles sont extraits des journaux : DNA Dernières Nouvelles d’Alsace, l’Alsace, l’Est Républicain.
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L’usine intelligente, entièrement automatisée
Dans son berceau de Schalksmühle, une petite ville de Rhénanie du Nord-Westphalie, l’entreprise
familiale centenaire (700 personnes) vient d’investir 20 millions d’euros dans l’automatisation de
l’unité de fabrication de la nouvelle génération de prises de courant.
Le nouveau système a raccourci la chaîne de production, et permet à l’entreprise de rationaliser son
outil et de « pallier le manque de main-d’œuvre ». Mais on est en Allemagne ! Il a été développé dans
l’esprit de ‘‘ l’usine 4.0 ”, l’usine intelligente où toutes les opérations- stockage, flux
d’approvisionnement, montage jusqu’au conditionnement- sont automatisées et interconnectées.
Six personnes pilotent deux machines. L’effectif est principalement affecté à la logistique et à la
maintenance de l’outil. Cette unité ultra-moderne peut réaliser 152 types de prises différents, à raison
de 70 000 à 80 000 unités par jour.
Si la prise de courant est son métier de base, Jung a diversifié son offre avec une gamme design de
nouveaux produits, et une ouverture sur la domotique, un secteur qui représente aujourd’hui 20 à 25 %
de son activité.
Un marché de niche
Pour ses systèmes intelligents de gestion des bâtiments, Jung s’appuie sur INSTA, une société de
conception et de montage de composants électroniques, créée avec des concurrents. Installée à
quelques encablures de son siège de Schalksmühle, cette unité de pointe fournit les cartes de circuit
imprimé pour les télécommandes, les tablettes et programmeurs.
Le fabricant allemand équipe bureaux, bâtiments publics, palaces, résidences de luxe. Il réalise 35 %
de son chiffre d’affaires (170 millions d’euros au total en 2014) à l’export, dont 80 % en Europe.
« La France ne représente que 2 % de la part européenne. Dans l’Hexagone, le marché est dominé par
des géants généralistes comme Legrand ou Schneider. Jung est sur un créneau de niche », analyse
Michel Hirschmann, directeur de la filiale française. Jung y est présent depuis 1972, via un partenariat
puis des représentants.
Séduire les architectes français
En 2001, le fabricant allemand a ouvert sa filiale française dans la zone artisanale des Erlen. Une
implantation favorisée par l’entreprise d’électricité Gilg de Wettolsheim qui installait ses produits,
devenue partenaire de Jung France.
La filiale (14 personnes) irrigue l’Hexagone, et travaille aussi sur le Maghreb. Sa direction a été
confiée à un Alsacien.
Jung ambitionne de monter à 5 % dans l’Hexagone. « On est sûr qu’il y a un marché en France pour
les équipements haut de gamme et de luxe des bâtiments », fait valoir Wolfgang Becker, responsable
export de l’entreprise.
La société cible « les architectes français, qui ont une position plus forte que dans d’autres pays, les
bureaux d’études et les entreprises de construction ». Elle y met les moyens. Trois conseillers sont
mobilisés sur Paris en direction des maîtres d’œuvre. Et depuis l’an dernier, l’entreprise Jung
commercialise une ligne d’interrupteurs en couleurs baptisée Le Corbusier, reprenant la palette du
fameux architecte-urbaniste-designer.21/04/2014.
29 ans après Tchernobyl / Les sols alsaciens toujours radioactifs
Vingt-neuf ans après Tchernobyl, le césium 137 radioactif est toujours présent dans certains sols
d’Alsace. C’est ce que montre l’étude menée par le laboratoire indépendant de la Criirad.
Après les études des retombées de l’explosion du réacteur nucléaire de Tchernobyl survenue le 26 avril
1986, – études menées sur 66 sites alsaciens en 1989-1990 puis, en 1998, sur 28 de ces sites – à
l’initiative du conseil régional d’Alsace, la commission de recherche et d’information indépendantes
sur la radioactivité (Criirad) a conduit en 2014 une troisième étude * sous forme de carottage dans des
terrains non remaniés, à la demande de l’association haut-rhinoise « Les enfants de Tchernobyl ».
« Malheureusement, seules six communes alsaciennes ** faisant partie des premières études ont choisi
de savoir ce qu’il en est, ce qui empêche d’avoir une photographie complète de l’Alsace », explique
Roland Desbordes, président de la Criirad. La moitié du césium 137 échappé du réacteur présente dans
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le sol s’est désintégrée. Mais il faut encore attendre 300 ans pour que son impact puisse être considéré
comme résiduel. Une grande partie de la radioactivité disparue est passée dans l’assiette des
consommateurs de champignons, de baies, de gibier. »
Cas particuliers
Deux cas particuliers sont à relever. Le site de Breitenbach (68), « qui a probablement été remanié et
amendé », montre une diminution importante de la contamination en surface ; toutefois, cela place,
selon le rapport « la contamination plus en profondeur, qui peut être de ce fait plus facilement
transférée aux nappes phréatiques ». À Kruth (68), du plutonium d’origine militaire a été décelé, «
provenant sans doute d’essais militaires des années 60 ».
Les niveaux de césium 137, actuellement mesurés en France dans les produits alimentaires courants
(salades, céréales, fruits, lait, fromage, etc.) présentent « une contamination faible mais chronique. La
consommation de certains produits d’origine forestière peut induire une exposition non négligeable, ce
qui nécessite une vigilance pendant encore de nombreuses années. »
Thierry Meyer, président des Enfants de Tchernobyl estime : « On ne peut que déplorer que la
réglementation en vigueur au niveau européen ne porte toujours que sur les produits importés et avec
des limites particulièrement élevées, inchangées depuis 1986. Mais tout cela n’est rien en comparaison
des zones de Russie et d’Ukraine où la contamination corporelle ses enfants augmente au fil des
années. »22/04/2015.
(*) La totalité du rapport est consultable sur le site www.lesenfantsdetchernobyl.fr
(**) Il s’agit d’Erstein dans le Bas-Rhin, d’Aubure, de Breitenbach, Durmenach, Kruth et Wolfgantzen
dans le Haut-Rhin.
Cinéma - Le talent de mes amis Alex Lutz derrière la caméra
Alex Lutz a réalisé son premier film. Il est venu raconter à Strasbourg la naissance de son premier
long-métrage qui raconte la vie de trois copains.
Il arrive avec ses deux amis et complices. Alex Lutz, Tom Dingler et Bruno Sanches sont heureux
d’être là, cela se lit sur leurs visages. Parler de leur passion commune, le spectacle, le cinéma, devant
le club de la presse de Strasbourg, ils ne demandent pas mieux.
Tom Dingler, le fils du chanteur alsacien, résume en quelques mots le film tout juste né : Le talent de
mes amis. « C’est une histoire de copains, de jalousie amicale. Les personnages ne nous ressemblent
pas, mais les énergies sont les nôtres. » « L’histoire est créée, inventée, insiste Alex Lutz, le
réalisateur.
« On avait envie de faire des choses ensemble. Le projet est né. Le trio a trouvé ses marques. Il
s’agissait de trouver la bonne route. J’ai choisi un producteur très sévère », poursuit Alex Lutz qui a
rédigé le scénario seul, après avoir travaillé le synopsis avec ses deux acolytes. « Tom était là : je le
connais depuis vingt ans. C’est un véritable ami qui ne triche pas. Il vous dit quand cela n’est pas drôle
».
C’est la chance qui a fait naître le film, raconte encore Alex Lutz. « Un producteur m’avait demandé
de réécrire un film, cela ne s’est pas fait. Mais l’homme en question a découvert notre propre travail. »
Le réalisateur insiste aussitôt : « Le film s’est fait parce qu’il y avait nous trois ; il n’y aurait pas eu de
film si ce trio n’avait pas existé. »
La salle écoute. Les trois artistes sont dans leur élément. C’est au tour de Bruno de parler de son
cheminement. Il a commencé à tourner à neuf ans. Puis le parcours s’est interrompu. « Une longue
marche dans le désert », se souvient-il. « Et puis tout est reparti avec Alex. C’est une des plus belles
rencontres de ma vie ».
Le réalisateur reprend la parole au bond. « J’ai eu la chance de mettre en scène des vedettes et mes
amis ont du talent, alors j’y vais ».
Inspiré par Sautet,Tati, Demy
Le cinéma qui inspire Alex Lutz a pour nom Claude Sautet, Jacques Tati, Jacques Demy. Il y a aussi
les comédies anglaises et italiennes, le cinéma des années 80. Il cite aussi Dabadie et De Broca.
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Le trio est confiant. « Le retour des gens qui découvrent le film est agréable, même si les sujets
abordés ne sont pas forcément drôles en eux-mêmes. Alex ajoute en riant : « Les gens ne partent pas
».22/04/2015.
Piémont des Vosges - Musique et cinéma / La célébrité qui vient s’habiller à Barr et jouer de la
musique à Boersch
Comment l’acteur franco-turc Tchéky Karyo (Nikita, L’Ours, Golden Eye, Jeanne d’Arc etc.) s’est-il
retrouvé vendredi à faire du shopping à L’Origine, petite boutique de prêt-à-porter du centre-ville de
Barr, en Centre Alsace ? C’est que cette célébrité, ancien élève de l’école du Théâtre national de
Strasbourg, a conservé de sacrées attaches en Alsace. Et surtout dans le Piémont des Vosges.
Les musiciens qui l’accompagnent depuis deux ans sur scène sont tous alsaciens (Grégory Ott, Jérôme
Spieldenner, Stéphane Bonacci et Claude Dos Santos). Et les répétitions se passent souvent à Boersch,
près d’Obernai, où est basé Stéphane Bonacci. Son répertoire ? De la chanson rock, qui n’a encore
jamais été donnée en concert dans la région. Ce sera chose faite le 8 octobre à Vendenheim.
Vendredi, le groupe était à Strasbourg pour enregistrer l’émission musicale de France Bleue Not in
blue, qui sera diffusée fin mai. Il a fait le crochet par Barr parce qu’en arrivant de Paris, « il a trouvé
mon frère très bien habillé, lui a demandé où il a acheté sa veste et est venu avec lui », raconte la sœur
du guitariste Stéphane Bonacci, à qui il a acheté un pantalon et qui décrit un homme simple et
sympathique.
L’acteur n’a pas abandonné les tournages pour autant. On pourra très prochainement le revoir sur les
écrans, de télévision cette fois. Il sera le héros de la série policière The Missing, sur TF1.22/04/2015.
Politique - Réforme territoriale / Le préfet Bouillon « préfigurateur » de la région
Le Conseil des ministres a nommé l’actuel préfet de région « préfigurateur » pour la grande région
Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine. Le recteur de Nancy-Metz a été désigné « coordonnateur »
pour l’Éducation nationale sur le même périmètre. Et le directeur général « configurateur » de la future
agence régionale de santé (ARS) est celui de Lorraine.
La loi de janvier 2015 sur les régions, dans son article 2, a fait de Strasbourg le chef-lieu de la région
Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine. Cela veut dire concrètement que la préfecture de région sera
à Strasbourg et non à Châlons-en-Champagne ou à Metz. Mais cela ne veut pas dire que les grands
rouages de l’État en région seront tous en Alsace.
Étape décisive : le Conseil des ministres a hier choisi les hauts fonctionnaires qui vont préparer cette
réforme dans les sept régions redessinées par la loi. Ces sept préfets « préfigurateurs », neuf recteurs «
coordonnateurs » et sept directeurs généraux « configurateurs » des agences régionales de santé vont
donc préparer la future carte de l’État en région, et notamment trois d’entre eux en Alsace –
Champagne-Ardenne – Lorraine.
Stéphane Bouillon devra proposer une répartition des rouages de l’État dans la grande région
Stéphane Bouillon, 58 ans, depuis l’automne 2012 préfet du Bas-Rhin et de la région Alsace, en sera
donc le « préfigurateur ». Cela veut dire en clair que ce sera à lui, en dialogue avec les élus et les
syndicats, de concevoir la future répartition des directions de l’État et de leurs fonctionnaires – en
dehors de l’Éducation nationale, de la Défense et de la Santé.
Exemple : comment redéployer les services déconcentrés de la Culture, aujourd’hui pilotés par trois
directions régionales des affaires culturelles (DRAC), à Strasbourg, Metz et Châlons-en-Champagne ?
De même, comment faire avec les trois actuelles directions régionales des entreprises, de la
concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) ? Le Conseil des ministres a
annoncé des « directions régionales unifiées » constituant « l’état-major de l’État en région », mais pas
forcément implantées au chef-lieu de région.
Les propositions du préfet seront soumises à validation du gouvernement en juin et les décisions seront
prises en juillet. En revanche, contrairement à ses six collègues « préfigurateurs », Stéphane Bouillon
n’aura donc pas à proposer de chef-lieu.
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Grand commis de l’État
Ce choix de préfigurateur était assez logique : Stéphane Bouillon, ancien préfet de l’Aube, puis de
Corse, ancien directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, a une solide expérience de la
décentralisation et des identités régionales. Politiquement, ce grand commis de l’État, qui a travaillé
avec Lionel Jospin et avec Claude Guéant, est non-étiquetable – ce qui est utile dans une région qui
additionne deux actuels conseils régionaux de gauche et un de droite. De plus, il était déjà en poste
pour le référendum d’avril 2013, élément important du dossier alsacien dans la réforme régionale.
La ministre de la Décentralisation et de la fonction publique, Marylise Lebranchu, a fait une
explication de texte en Alsace, avant de poursuivre en Lorraine et en Champagne-Ardenne.23/04/2015.
Viticulture - Dopff au Moulin / Disparition de Julien-Pierre Dopff
Quelques semaines après la disparition de Colette Faller, c’est une autre grande figure du vignoble
alsacien qui s’est éteinte mardi à 94 ans : Julien-Pierre Dopff, patriarche du domaine Dopff au Moulin
à Riquewihr.
Entreprise 100 % familiale et second plus grand domaine privé alsacien après Schlumberger avec ses
70 hectares de vignes plantées au pied de collines sous-vosgiennes, Dopff au Moulin symbolise une
incroyable histoire. C’est Gustave-Julien, père de Julien-Pierre – dans la famille, chaque garçon porte
le deuxième prénom de son père en plus de son propre prénom !-, qui a importé la méthode
champenoise pour donner naissance au crémant d’Alsace puis qui a testé et développé la
commercialisation du vin en bouteille. Julien-Pierre a quant à lui fondé en 1974 le syndicat des
producteurs de crémant d’Alsace qu’il a présidé, son fils Pierre-Etienne lui ayant succédé de 1999 à
2009. Julien-Pierre avait ensuite créé en 1981 la fédération nationale des producteurs et élaborateurs de
crémant dont il a tenu les rênes jusqu’en 2000.
Julien-Pierre Dopff s’est aussi longuement consacré à sa commune de Riquewihr dont il a été maire de
1965 à 1995. Egalement investi dans le développement local, il a œuvré pour la création de
l’association des plus beaux villages de France.
À 94 ans, il passait depuis quelques années beaucoup de temps avec son épouse dans le havre de paix
qu’ils avaient acquis sur les hauteurs vosgiennes. Julien-Pierre était rassuré sur l’avenir de son
domaine, passé entre les mains de son fils Pierre-Etienne, puis depuis l’an dernier dans celles de son
petit-fils Etienne-Arnaud, âgé de 42 ans.
Fort d’une gouaille sympathique et pince-sans-rire, Julien-Pierre avait une devise liée au crémant cher
à son cœur : « Grâce aux bulles, on vieillit mieux ! ». Le nonagénaire avait vu juste.23/04/2015.
Strasbourg - Culture numérique / Une grand’messe des jeux vidéo ?
Strasbourg tient peut-être son grand rendez-vous vidéo ludique : le Digital and Game Show, dédié aux
cultures numériques, s’installera au parc des expositions les 6 et 7 juin. 20 000 visiteurs y sont
attendus.
Le succès des grands salons dédiés aux jeux vidéo à travers l’Hexagone n’est sans doute pas étranger à
l’affaire : Strasbourg aura droit à son propre événement en juin prochain. À la croisée des genres, entre
culture vidéo ludique, e-sport, japanimation, cosplay, nouvelles technologies, séries TV et hyperconnectivité assumée, le Digital and Game Show a prévu de s’implanter dans les murs du parc des
expositions un week-end durant. Et doit accueillir quelque 20 000 visiteurs, parie l’agence Au-delà du
virtuel, qui a misé près de 150 000 euros sur l’événement.
« L’envie de lancer ici un salon transfrontalier »
Le projet n’a rien d’une fantaisie. « Notre structure, créée en 2002, a l’habitude de travailler avec les
constructeurs et les éditeurs. Nous avons notamment organisé la PES League pendant dix ans, et nous
assurons aujourd’hui des événements pour Nintendo », explique Olivier Bellelle, responsable de la
promotion du salon.
Au-delà du virtuel se charge également depuis cinq ans maintenant d’assurer l’organisation du salon
Virtual Calais, à la demande de la Ville. « Nous y avons accueilli 7 000 visiteurs lors de la première
édition, et 22 807 personnes l’an dernier, pour une ville de 100 000 habitants ! »
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L’idée d’un rendez-vous alsacien serait née d’un constat de carence pour l’Est de la France. « La
plupart des grandes villes ont leur événement grand public dédié aux nouvelles technologies, aux jeux
vidéo, aux cultures numériques, souligne Christophe Corieras, directeur du salon. Et nous nous
sommes rendu compte qu’il n’y avait rien de tel dans la capitale européenne [**], qui est pourtant à 2 h
15 de Paris en TGV, et juste à côté de l’Allemagne. Cette proximité avec la frontière me parle, je suis
d’origine allemande : cela nous a donné l’idée et l’envie de lancer ici un salon transfrontalier ».
Six espaces thématiques
Le Digital and Game Show se veut fédérateur et touche-à-tout, mais placera le jeu vidéo au cœur de
ses animations. Outre la « Gaming Zone » dans laquelle sont attendus les grands acteurs du secteur, le
salon comportera ainsi un espace dédié à l’e-sport («Game’Athlon ») : « Notre idée, ici, est d’organiser
une compétition en forme de jeux olympiques des jeux vidéo, où le vainqueur sera celui qui aura eu les
meilleurs résultats sur sept titres retenus par les internautes, via un sondage sur notre page Facebook ».
À découvrir, également, une zone retrogaming et une autre dédiée aux jeux indépendants, témoignant
d’une vraie prise en compte du vaste spectre des pratiques vidéoludiques du moment.
À côté des pads, c’est la culture geek qui sera à l’honneur. Une zone dédiée à la japanimation et au
cosplay («De Kyoto à Akiba »), où doit s’épanouir la culture nippone dans toute sa diversité, est au
programme. Une autre, la « Geekosphère », se préoccupera de pop-culture, de cinéma et de séries TV,
stands de goodies et rencontres avec des Youtubeurs célèbres à la clé. Un espace « Digital Experience
» se chargera de son côté de faire la part belle aux nouvelles technologies, objets connectés, robotique
et impression 3D. Les casques à réalité augmentée seront de la partie, entre autres technologies, mais
l’espace prévoit de laisser une belle place aux initiatives régionales : « Nous souhaitons notamment y
offrir une visibilité aux initiatives nées des deux côtés du Rhin, ainsi qu’aux structures de formation du
secteur », explique Christophe Corieras. Enfin, un espace « Kid’n’Joy » s’adressera plus
spécifiquement aux familles, se consacrant notamment aux figurines NFC et aux jeux de société.
Une bonne partie des temps forts du salon sera « streamée » en direct sur le web. Manière aussi, sans
doute, de faire la promotion de la manifestation auprès de ceux qui auront hésité à se déplacer : car le
Digital and Game Show, dont la première édition représente un investissement de quelque 140 000
euros, a vocation à revenir chaque année…24/04/2015.
Les 6 et 7 juin, de 10 h à 19 h samedi et de 10 h à 18 h dimanche, Digital and Game Show, au parc des
expositions de Strasbourg. Billets en prévente de 10 à 19,99 euros jusqu’au 30 avril. Infos
www.digitalandgameshow.com
[**] Le salon du numérique I-Novia se destine en priorité aux professionnels.
Politique - Réforme territoriale CAHR et ADIRA devront disparaître
La ministre Marylise Lebranchu l’a indiqué tout net à Strasbourg: la région devenant chef de file du
développement économique, les agences économiques des départements (ici le CAHR et l’ADIRA)
n’ont plus de raison d’être.
Les agences de développement économiques des départements « devront disparaître ». Si elles sont
partagées, les départements devront « s’en retirer ». C’est ce qu’a répondu la ministre de la
Décentralisation, Marylise Lebranchu, à la question que venait de lui poser le président (UMP) du
conseil régional d’Alsace, Philippe Richert.
Celui-ci, comme exemple de « l’image brouillée de la réforme », avait donné l’exemple des deux
comités d’expansion économique alsaciens, le CAHR pour le Haut-Rhin, l’ADIRA pour le Bas-Rhin.
La compétence de développement économique devenant régionale, ces agences avaient-elles encore un
avenir ? « Si je lis les textes, je n’arrive pas à comprendre… »
C’est au contraire de la « clarté » dans la répartition des rôles entre collectivités que vient apporter la
réforme territoriale, a assuré la ministre. Marylise Lebranchu, au lendemain du Conseil des ministres
qui a nommé les sept préfets « préfigurateurs » des régions fusionnées, a commencé en effet par
Strasbourg un déplacement de deux jours en Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine. Hier matin,
elle a commencé par un dialogue avec les élus.
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« Il ne faut pas confondre : la région est un outil institutionnel, pas un outil de reconnaissance culturel
ou historique », a indiqué Marylise Lebranchu. La ministre répondait ainsi aux alarmes alsaciennes
craignant la dilution dans une trop grande région.
Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg, a dit les « inquiétudes » de sa ville : « Il est souhaitable que
l’exécutif et les réunions du conseil régional, comme les grands services d’État, soient au chef-lieu. »
Le débat, lancé notamment par Pierre Mammosser, maire (PS) de Soultz-sous-Forêts, et Frédéric
Reiss, député (UMP) du Bas-Rhin, a surtout porté sur le seuil de 20 000 habitants que devraient
atteindre les intercommunalités au titre de la loi NOTRe – encore en débat. « Des adaptations existent
pour les zones à faible densité et de montagne », a indiqué la ministre.
« Une tour de contrôle de l’État »
Elle a invité les communes à ne pas abuser du « temps de répit » que prévoit le projet de loi, et à
s’engager vite dans l’agrandissement des intercommunalités.
Questionnée sur la répartition des rouages de l’État dans la grande région, Marylise Lebranchu a
indiqué qu’il fallait « une tour de contrôle de l’État », mais « pas forcément toutes les directions dans
la même ville ». Elle a aussi précisé qu’il ne fallait pas « forcément » autant de directions de l’État que
de régions – donnant l’exemple des rectorats ou des agences régionales de santé.24/04/2015.
En complément : Politique - Réforme territoriale / Le ballet des agences
La petite phrase de Marylise Lebranchu sur la « disparition » des agences économiques des deux
départements provoque un vif débat en Alsace. De fait, tout dépend d’une loi encore en débat, de
l’évolution du texte et de son interprétation. 28/04/2015.
Littérature - Remise de prix Strasbourg perd son Goncourt…
Décerné depuis 2001 à Strasbourg, dans le cadre des Bibliothèques idéales, le Goncourt de la nouvelle
sera remis le 5 mai prochain à Paris. La fin probable d’une aventure qui liait la capitale européenne à la
prestigieuse académie.
« Ce n’est en rien une mesure prise à l’encontre de la ville de Strasbourg, précise d’emblée Bernard
Pivot, le très diplomatique président de l’Académie Goncourt. Nous y avons toujours été
extraordinairement bien accueillis. Mais les choses sont appelées à évoluer et nous avons pensé qu’il
était plus judicieux de revoir une formule qui n’offrait peut-être pas toute la visibilité nationale que
mérite ce prix de la nouvelle. »
Désormais, il s’agit de réunir en une seule manifestation, à Paris, la remise de trois “petits frères” du
célèbre Prix Goncourt attribué chaque automne au roman : les Goncourt de la nouvelle, du premier
roman et de la poésie (prix Robert Sabatier) – celui de la biographie demeurant cependant à Nancy…
« Revenir peut-être à Strasbourg… »
« Nous avons trouvé que ce serait tout de même mieux de tout regrouper à Paris, en même temps, que
de continuer à se disperser géographiquement et dans le temps. Nous espérons du coup que chacun des
trois prix profitera de cette synergie », poursuit Bernard Pivot, qui dans une lettre adressée à Roland
Ries, maire de Strasbourg, a expliqué les raisons de ce départ de l’Académie.
Et c’est donc le mardi 5 mai, chez Drouant, « autour d’un buffet et en présence de la presse », que se
tiendra cette remise cumulée des prix Goncourt de la nouvelle, du premier roman et de la poésie.
Pour calmer la déception strasbourgeoise, Bernard Pivot préfère évoquer plutôt qu’une mesure
définitive « une simple expérience », afin « de voir si cette stratégie est payante ». Ce qui dès lors
n’exclut pas « de revenir peut-être un jour à Strasbourg… »
On n’y croit pas trop, mais c’est néanmoins une perche que s’empresse de saisir Alain Fontanel,
premier adjoint au maire de Strasbourg, également en charge de la culture : « Nous avons fait une
contre-proposition à l’Académie Goncourt afin que Strasbourg accueille dans le futur la remise de ces
trois prix. »
Si l’élu strasbourgeois comprend très bien les enjeux médiatiques d’un repositionnement des Goncourt
à Paris, il n’en émet pas moins une réserve d’ordre politique. « Ils gagneront peut-être en visibilité,
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mais ce que je regrette dans cette mesure, c’est le signal donné en terme de décentralisation culturelle.
Ce choix s’adosse à une politique de recentralisation parisienne qui ne va pas dans le sens que je
défends. »
Lorsque les Goncourt auront dressé un premier bilan de ce regroupement à Paris des trois prix,
Bernard Pivot fera connaître la décision finale des Goncourt.
C’est dans le cadre des Bibliothèques idéales, initiées par la municipalité de Strasbourg et la librairie
Kléber, qui demeure l’élément moteur de la manifestation, que l’Académie Goncourt avait opté en
2001 pour la capitale alsacienne. Le prix s’élevait à 7 500 €, son financement se départageant pour
moitié entre la Ville et l’Académie.
À l’enthousiasme des premières années, qui voyait l’Académie Goncourt se déplacer à Strasbourg en
force, ont suivi des éditions mobilisant de moins en moins de membres du prestigieux cénacle
littéraire, Bernard Pivot “payant” néanmoins toujours de sa personne en qualité de président. « On est
en train de les perdre », confiait alors un observateur attentif des Bibliothèques idéales. Les “regagner”
ne sera pas une mince affaire…24/04/2015.
Strasbourg - Agroalimentaire Bio Springer monte en puissance
L’unité strasbourgeoise de Bio Springer a inauguré une nouvelle tour de séchage de fractions pariétales
de levure. Cet investissement de 7 millions d’euros permettra à la filiale de Lesaffre de répondre à la
demande croissante de fabricants d’aliments pour animaux pour ses solutions nutritionnelles.
L’affaire est entendue : Lesaffre est aujourd’hui le leader mondial de la levure et des produits de
panification.
Le groupe familial du Nord de la France, qui emploie 8 000 personnes dans une quarantaine de pays et
réalise un chiffre d’affaires d’1,7 milliard d’euros, n’entend cependant pas se contenter de ce titre.
Il est bien décidé à renforcer ses positions dans la santé, la nutrition et les biotechnologies, dans
lesquelles « nous déclinons de très nombreuses applications développées à partir de la levure », a
rappelé hier son directeur général Antoine Baule. Ces secteurs, qui pèsent aujourd’hui 20 % du chiffre
d’affaires de Lesaffre, devront d’ici quatre ans représenter au moins 30 % des activités du groupe, ont
rappelé hier ses dirigeants réunis à Strasbourg.
Numéro un des extraits de levure
Déjà, il peut revendiquer le rang de numéro 1 mondial de la production d’extraits de levure. Sa filiale
Bio Springer s’est en effet spécialisée dans la production et la valorisation de ces substances, prélevées
à l’intérieur des cellules de levure, et utilisées par l’industrie agroalimentaire pour « révéler les goûts et
améliorer les saveurs », a expliqué Édouard Gestat, directeur général de Bio Springer EMEA (Europe,
Middle East and Africa). Les sites français de l’entreprise, installés à Maisons Alfort et à Strasbourg,
produisent ainsi différentes gammes qui permettent d’aromatiser « les bouillons, les soupes, les plats
cuisinés, les vinaigrettes, les condiments et les produits de panification ».
Ils exploitent également les fractions pariétales de levure («l’écorce » des cellules), aujourd’hui
valorisées en alimentation animale. Une fois purifiés et concentrés, ces éléments « permettent
d’augmenter la résistance des animaux à l’action de certains pathogènes et ont un effet stimulant de
l’immunité des animaux », a expliqué Frédérique Clusel, directrice générale de Phileo, la business unit
de Lesaffre dédiée à la nutrition, la santé et au bien-être animal, qui ne cache pas que l’ambition du
groupe est de faire des fractions pariétales de levure « un standard dans la production d’aliments pour
animaux ».
Ce produit connaît en tout cas « aujourd’hui un fort développement », s’est félicité M. Gestat. À tel
point que Bio Springer a décidé de doter son usine de Strasbourg d’une troisième tour de séchage,
spécifiquement destinée au traitement de ces substances.
Cet investissement était indispensable pour pouvoir augmenter la production, a indiqué Thierry Robin,
le directeur industriel de Bio Springer. Le site, adossé à l’unité de production de levure Sil-Fala (qui
lui fournit sa matière première), était en effet « au maximum de ses capacités ».
L’équipement de 25 mètres de haut (intégré dans le corps du bâtiment) qui est entré en fonctionnement
en novembre dernier « est actuellement en phase de démarrage ». À terme, a précisé M. Robin, « il
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pourra produire 4 000 tonnes de fractions pariétales de levure par an ». Il faudra alors « renforcer les
équipes » qui se composent actuellement de 50 personnes, a-t-il reconnu.
L’investissement de 7 millions d’euros comprend également l’installation d’une ligne de
conditionnement, entièrement automatisée comme l’ensemble du process industriel du site. Elle assure
l’ensachage des fractions pariétales de levure, commercialisées dans le monde entier, depuis le mois de
février.
Sil Fala et Bio Springer, qui sont tous les deux de grands consommateurs d’énergie, pourront enfin
compter d’ici quelques semaines sur un nouvel outil. Lesaffre a en effet décidé de doter ses sites
strasbourgeois d’une unité de méthanisation, « qui permet de réduire les effluents qui sont rejetés », et
d’une chaufferie qui exploitera le biogaz produit. Cet investissement dont le groupe nordiste, avec sa
discrétion habituelle, ne souhaite pas indiquer le montant (mais qui pourrait, selon nos sources,
approcher les 20 millions d’euros) permettra en tout cas, a souligné M. Robin, « à nos trois tours de
séchage de produire à pleine capacité ».24/04/2015.
CCI de région alsace - Le nouveau président sera élu le 29 avril / La griffe de Jean-Louis Hoerlé
Jean-Louis Hoerlé a préféré ne pas attendre pour tirer sa révérence. Son successeur sera élu le 29 avril.
La décision prise par Jean-Louis Hoerlé était connue depuis sa campagne pour l’élection
départementale, au terme de laquelle il a été élu. Elle a été confirmée hier matin officiellement à
Strasbourg, et expliquée par l’intéressé.
Approfondissement de ses mandats politiques dans le Bas-Rhin et dans l’Eurométropole, enjeux liés à
la réforme territoriale et à son impact sur les CCI, analyse raisonnée du calendrier institutionnel et du
positionnement alsacien : Jean-Louis Hoerlé, issu des rangs de la CGPME, fait état de tous ces
éléments pour expliquer sa décision. Il a détaillé ces différents points devant la presse hier matin,
brossant un tableau synthétique de dix ans à la tête des CCI. D’abord dans le Bas-Rhin de 2004 à 2011,
puis à la tête de la CCI de Région. Aujourd’hui cette organisation qui emploie environ 500 personnes
et gère un budget de 50 millions d’euros doit faire face à une réduction de son budget imposée par
l’État. Soit une baisse de 37 % sur trois ans, dont 17 % dès 2015. Un sacré défi. Jean-Louis Hoerlé a
d’ailleurs rendu un hommage appuyé au directeur général Philippe Colson chargé de mettre en
musique cette restructuration, en grande partie fondée sur des départs naturels ou volontaires. Mais qui
n’est pas facile à gérer.
Trois fils conducteurs importants
« Je vois trois fils conducteurs importants dans les mandats que j’ai assumés. Celui de bâtisseur avec la
restauration de la Neubau, place Gutenberg, et l’extension du Pôle formation qui ont absorbé 13
millions d’euros chacun, pour l’essentiel en autofinancement… Et nous aurions dû en faire plus quand
je vois ce que l’État veut aujourd’hui nous reprendre.
Le deuxième fil, c’est une approche visionnaire, surtout lorsque nous avons sauvé l’aéroport en créant
une société aéroportuaire, en baissant les taxes et en le réorientant vers le tourisme et les vols
vacances. On a fait souvent un très mauvais procès à la CCI à propos de l’aéroport puisque les lignes
existent et se développent uniquement lorsque les avions se remplissent.
Enfin, je pense avoir fait preuve d’ouverture en essayant de contribuer à la notoriété internationale de
Strasbourg par des rencontres intenses avec le corps consulaire dans une ville qui est la deuxième
capitale diplomatique de la France », résume le président sortant.
On n’énumérera pas les nombreuses actions poursuivies ou rénovées, Jean-Louis Hoerlé saluant les
équipes engagées dans ces services aux entreprises. Leur action présente porte indiscutablement la
griffe de l’habilleur qu’il fut : pragmatisme, écoute du client et absence de dogmatisme, notamment
dans les relations avec les collectivités, en premier lieu le conseil régional qui cofinance pas mal
d’actions.
Concernant l’institution elle-même et son avenir, Jean-Louis Hoerlé regrette de toute évidence de ne
pas avoir réussi à convaincre tous les élus consulaires de construire une CCI Alsace unique. À ses
yeux, elle serait aujourd’hui plus forte face aux changements qui se dessinent dans la grande région : «
Le référendum raté aurait dû éclairer davantage les milieux économiques. » Mais il n’exclut pas que
l’évolution souhaitée puisse se produire maintenant.
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Le successeur de Jean-Louis Hoerlé sortira des urnes le mercredi 29 avril, pour un mandat courant
jusqu’aux élections de fin 2016. Le portrait en creux dessiné par le sortant ressemble beaucoup à
l’actuel trésorier de la CCI de Région, Bernard Stirnweiss.
Une nouvelle ère
Mais Jean-Louis Hoerlé, en fin politique, ne veut pas anticiper, laisser tout son temps au débat et leur
responsabilité aux élus consulaires. Il s’est bien gardé de prononcer quelque nom que ce soit hier :
l’instituition est ouverte, mais la Neubau n’est tout de même pas le palais des courants d’air, surtout
depuis sa rénovation. Ce qui est certain, c’est qu’après plus de deux siècles de bons et loyaux services,
l’institution consulaire devra être menée vers une nouvelle ère.24/04/2015.
CCI Alsace - Stirnweiss succède à Hoerlé
Bernard Stirnweiss, 67 ans, trésorier de la CCI de Région Alsace en a été élu le président en fin
d’après-midi au cours d’une assemblée générale extraordinaire. Il succède à Jean-Louis Hoerlé qui
souhaitait rendre son mandat pour se consacrer entièrement à la politique. D’origine lorraine et
d’ascendance franco-allemande, M. Stirnweiss a fait toute sa carrière dans la profession d’expertcomptable et d’auditeur, pour partie à la tête du cabinet strasbourgeois SFA dont il reste un associé. Le
nouveau président de la CCI de région Alsace s’est notamment donné pour mission d’unir les CCI
alsaciennes face à la réforme territoriale et de mener à bien leur réorganisation face à la baisse de
ressources imposée par l’État.29/04/2015.
Cérémonies au Struthof pour la journée nationale de la déportation / Une mémoire européenne
Les déportés et leur mémoire ont été honorés au Struthof par François Hollande et ses invités
européens. Car c’est en Europe qu’est née cette barbarie, et c’est d’elle que doit venir l’espoir.
Ils ont pris cette route sinueuse bordée de hêtres qu’empruntaient les déportés après leur arrivée en
gare de Rothau. Et se sont rejoints au haut-lieu de l’horreur. « Je voulais que cette cérémonie en
mémoire des victimes de ces atrocités soit européenne », a rappelé François Hollande en sortant de la
chambre à gaz que lui et ses invités venaient de visiter.
À ses côtés, le président du Parlement européen, Martin Schulz, Allemand comme les auteurs de ces
crimes, et Allemand aussi comme 3 702 des 52 000 hommes déportés au camp nazi de NatzweilerStruthof. Donald Tusk, président du Conseil européen, Polonais comme 15 907 de ces déportés – la
nationalité la plus fortement représentée. Laimdota Straujuma, Première ministre lettonne, dont le pays
assure la présidence tournante du Conseil européen et compte 399 citoyens parmi ceux qui passèrent
ici. Et Thorbjorn Jagland, secrétaire général du Conseil de l’Europe, Norvégien comme 585 anciens du
Struthof.
« Ce mal est né en Europe, sur un continent qui prétendait porter une civilisation »
Et aussi des Italiens, des Yougoslaves, des Tchèques… une liste interminable de noms que les nazis
effaçaient dès l’arrivée au camp. Résistants, opposants, ils devaient disparaître « dans la nuit et le
brouillard », loin des leurs, anonymement. 60 % des déportés au Struthof étaient des détenus
politiques. Les autres étaient Juifs (11 %), Tziganes, témoins de Jéhovah, homosexuels. Tous y ont été
humiliés, battus, forcés à 12 heures de travail par jour. 30 nationalités ensemble, soumises aux mêmes
traitements immondes, sous le même vent glacé de cette pente vosgienne sur laquelle, avant la guerre,
avant l’annexion de la région, les Alsaciens allaient skier.
« Le plus choquant, c’est la beauté du lieu, et… », murmure Martin Schulz, ne trouvant pas les mots
pour l’indicible. « Vous avez raison, c’est une montagne maudite… », lui répond Frédérique NeauDufour, directrice des lieux, avant d’expliquer au groupe qu’elle guide à quoi servait la « table de
chirurgie », lieu d’expérimentations nazies. Dans une pièce voisine de cette « baraque crématoire », les
yeux se plissent, les lèvres se serrent, devant le four et son brancard.
« Nous voulons rappeler ce qu’a été le calvaire de ces centaines de milliers d’êtres humains qui sont
restés humains », dit un peu plus tard François Hollande, après avoir remonté avec ses invités la pente
aride qui mène au mémorial. Sous la flamme de pierre repose le déporté inconnu.
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« Le mal qui a frappé ici n’est pas venu de loin, poursuit le chef de l’État. Ce mal est né en Europe, sur
un continent qui prétendait porter une civilisation. Les bourreaux étaient cultivés, ils aimaient la
musique, la littérature, ils respectaient la nature, mais ils tuaient sans pitié, sans regret, sans remords,
au nom d’une idéologie exterminatrice. Voilà comment une civilisation peut tomber dans la barbarie. »
« L’Europe doit rester conforme à ses valeurs »
En plus de la mémoire qu’ils nous chargent de transmettre, « les déportés nous rappellent pourquoi
l’Europe s’est construite. Parce que c’est là où l’abomination s’est construite que la paix devait être
installée. Parce que l’Union des nations qui s’étaient fait la guerre devait se réaliser. » Ainsi est né, dès
1949, le Conseil de l’Europe.
Puis, après lui, l’Union européenne, qui « ne s’est pas bâtie seulement pour un marché, pour une
monnaie, mais pour la paix, le progrès. Elle n’a pas atteint tous ses objectifs mais elle a au moins
permis la paix et assuré la démocratie. C’est pourquoi l’Europe reste un espoir pour tant de peuples et
une référence pour beaucoup d’autres. »
C’est pourquoi « nous n’avons pas le droit de détourner les yeux lorsqu’au large de nos côtes se
produisent des drames effroyables. Ces tragédies nous rappellent qu’aux yeux du monde, l’Europe
reste une terre de promesses », a-t-il dit en appelant à plus de solidarité. « L’Europe doit rester
conforme à ses valeurs. Ce dont rêvaient les déportés au milieu de leur souffrance, c’était que de cet
enfer sorte victorieuse l’espérance. C’est parce qu’en Europe le pire a été possible que nous avons
l’impérieux devoir de construire, nous Européens, un monde meilleur », a-t-il conclu.
Alors que quelques minutes plus tard, les cortèges officiels redescendaient la route sinueuse du
Struthof, un arc-en-ciel se posait sur l’ancien camp. Une lumière sur la terreur. Un espoir
ravivé.27/04/2015.
Strasbourg - Illuminations d’été de la cathédrale / Les entreprises mettent 350 000 € au pot
Le monde économique strasbourgeois s’engage à l’occasion du millénaire des fondations de la
cathédrale : huit entreprises (*) mettent la main à la poche et apportent 350 000 € pour financer une
partie du budget des illuminations estivales de Notre Dame.
L’année 2015 est marquée par les 1 000 ans des
fondations de la cathédrale de Strasbourg, qui
donnent lieu à de nombreux événements dans la
ville. Ce contexte a suscité l’intérêt du monde
économique, désireux de s’associer de façon
pérenne à l’activité culturelle strasbourgeoise et
au rayonnement de son territoire. Ainsi, huit
entreprises ont décidé de saisir l’occasion de cet
anniversaire pour créer le club des partenaires de
la Ville de Strasbourg.
Les huit membres fondateurs mobiliseront au
total 1 million d’euros sur trois ans, « en
complément et non en substitution des
financements publics », relève Alain Fontanel,
premier adjoint au maire de Strasbourg en charge
de la culture.
(*) Sont parties prenantes la Caisse d’Épargne
d’Alsace, le groupe Caisse des Dépôts, le groupe
ES,
Strasbourg
Événements,
Pertuy
Construction, RCUA, la SERS et le groupe
Tellos.24/04/2015.
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Strasbourg - Visite du ministre de l’Économie Emmanuel Macron à l’usine de transmissions
automatiques / Punch ajoute 200 postes
Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a longuement visité hier matin l’usine de transmissions
automatiques Punch Powerglide à Strasbourg. Cette dernière confirme 60 millions d’euros
d’investissements et la création de 200 emplois.
Entourée d’une nuée de caméras et d’élus locaux très empressés, la visite du jeune ministre de
l’Économie a été perçue avec plus de distance mais avec plaisir par la plupart des salariés rencontrés.
Sobre, concentré sur ses interlocuteurs attentifs aux explications techniques, Emmanuel Macron a «
fait le job » avec élégance. Prenant même le temps de discuter avec des représentants syndicaux CGT,
très déterminés dans leur opposition au projet de loi qui porte son nom.
En octobre à l’inauguration de l’atelier de montage de la huit vitesses (160 millions d’euros
d’investissements) par la voix de Guy-Dominique Kennel, l’absence d’un membre du gouvernement
avait été publiquement et vivement regrettée. Ce d’autant plus que l’agence de développement
économique que préside le sénateur, l’Adira, s’est lourdement impliquée dans la reprise de l’ex-GM...
En prenant son temps, le ministre a réparé la bévue. Une confirmation du nouveau projet
d’investissement de 60 millions d’euros, afin de passer la production de la 8 HP 50 de 200 000 à 400
000 unités par an, lui a même été réservée par une direction de Punch Powerglide pas rancunière.
Ce projet créera 200 emplois nouveaux à l’horizon 2016, portant l’effectif de l’usine à 1 350
personnes. En outre, un nouvel investissement de 20 millions d’euros, partie intégrante du projet,
devrait être confirmé pour augmenter la capacité de la fonderie d’aluminium. Cette dernière s’est déjà
vu confier par ZF la production d’un carter de boîte de vitesse, ce qui témoigne de la confiance
accordée par l’équipementier allemand à l’usine strasbourgeoise.
Le total des 220 millions d’euros engagés ou annoncés pourrait donc encore s’accroître de 10 %,
confirmant la stratégie d’intégration verticale et d’amélioration de la valeur ajoutée que défend le
président de Punch Powerglide Arnaud Baïlo. L’usine, dans cet esprit, va par exemple investir 1,8
million d’euros dans l’usinage d’axes de boîte, une pièce complexe éminemment stratégique.
« Quand les chefs d’entreprises prennent des risques, les banques doivent être à leur côté »
Tous ces aspects ne pouvaient que combler un Emmanuel Macron défendant son projet de loi et le
dispositif de suramortissement de l’investissement qui vient d’être lancé (lire l’encadré). « Ce qui est
fait ici, à Strasbourg, est très bon, car c’est un redémarrage et une ré industrialisation du site. Beaucoup
d’efforts ont été faits par les salariés pour que l’investissement redémarre et que le site français soit
productif », a commenté M. Macron à l’issue de sa visite.
Le Belge Guido Dumarey, qui a choisi de relancer Strasbourg et chante les louanges de la France
industrielle, n’a jamais la langue dans sa poche. Il a saisi l’opportunité de la visite ministérielle pour
souligner qu’aucune banque française n’avait répondu à sa demande de financement. C’est finalement
auprès de l’allemande Commerzbank que Punch a obtenu le complément de crédit nécessaire… : «
Quand les chefs d’entreprises prennent des risques, les banques doivent être à leur côté. Je ne peux pas
être satisfait du fait que les banques se sont montrées trop frileuses », a noté M. Macron.
Au fil des ateliers, et sans jamais se départir de son calme malgré les impatiences de sa suite, il a
également été interpellé par quelques salariés : « Monsieur le ministre, pour le peuple d’en bas, ça va
très mal ! », conclut Haydar, agent de fabrication au traitement thermique, secrétaire adjoint de la
section CGT. Ce syndicat, qui n’est pas majoritaire dans l’entreprise, a diffusé hier une « lettre ouverte
» dénonçant, entre autres, « une politique au service du patronat et des grands banquiers ».
Le besoin d’un compromis social
De son côté, Emmanuel Macron défend l’idée que tout projet industriel ne peut se construire qu’à
partir d’un certain compromis social. Il salue celui qui a été trouvé chez Punch Powerglide : « Ce
projet s’inscrit dans le long terme et nous avons besoin de ce type d’investissement industriel en
France », a-t-il insisté.
Pour Guido Dumarey et Arnaud Baïlo, qui rappellent que l’intégralité de la production strasbourgeoise
est exportée, la transmission automatique est un produit d’avenir pour l’automobile : « Le véhicule
électrique ou hybride, voire la voiture autonome de demain, ont besoin d’une transmission
automatique », indique Arnaud Baïlo. Réputée autrefois sur consommatrice, la boîte d’aujourd’hui
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pilotée par électronique permet de réduire la consommation de carburant, et donc l’émission de
dioxyde de carbone (CO ² ) par rapport à une transmission classique.
Cette évolution du marché, à laquelle travaillent d’arrache-pied les ingénieurs du site, est sans doute le
meilleur garant de la pérennité de Punch Powerglide Strasbourg.28/04/2015.
12e Forum de l’économie alsacienne - Cyber sécurité Coopérer et anticiper
C’est lors d’une table ronde que les professionnels venus d’horizons divers ont pu faire partager leur
expérience en matière de cyber criminalité mais surtout tenter de fournir des pistes pour répondre à
cette menace d’un genre nouveau.
La cyber guerre aura bien lieu ! L’ennemi est inconnu, retranché derrière son écran en guise d’arme
informatique et fait des victimes auprès des entreprises françaises sans la moindre détonation.
Cette guerre d’un nouveau genre porte un nom : la cyber criminalité. Comme le souligne le colonel
Alain Sevilla : « La guerre n’est plus seulement l’affaire des militaires mais aussi des chefs
d’entreprise. » Une véritable croisade s’est engagée entre ces criminels masqués et les patrons des
entreprises alsaciennes. Les techniques utilisées se font de plus en plus nombreuses, allant d’une
simplicité enfantine à une élaboration minutieuse et complexe. De plus, Internet n’ayant pas de
frontière, la menace est planétaire.
L’arnaque au président : simple mais efficace
Bien que les entreprises rechignent souvent à l’idée d’évoquer ce sujet sensible en public, Jacques
Braun, PDG de Waterair, n’a pas hésité à faire profiter ses collègues de son expérience. L’entreprise,
située à Seppois-le-Bas (Haut-Rhin), a en effet été victime d’une escroquerie répandue : l’arnaque au
président. Le procédé utilisé par les fraudeurs est simple : après s’être assuré de l’absence du PDG au
sein de son entreprise, un individu se faisant passer pour son avocat téléphone au comptable et passe
l’ordre d’un virement, qui doit s’effectuer dans la plus grande discrétion, pour l’acquisition d’une
entreprise par exemple.
Le virement est alors effectué sur un compte frauduleux, la plupart du temps situé à l’étranger pour
éviter d’être pisté et récupéré peu de temps après par les cybercriminels. Cette mésaventure dont se
serait bien passée l’entreprise a failli aboutir mais c’était sans compter sur la détermination du PDG
qui a réussi, avec l’aide de son banquier, de son avocat français et de deux autres avocats chinois a
faire annuler la manipulation. Le tout en quelques heures seulement!
La réactivité et le tissu relationnel sont sans aucun doute la clé du succès mais d’autres entreprises
n’ont pas eu cette chance: en trois ans, le préjudice global de cette arnaque auprès des entreprises
françaises est estimé à 300 millions d’euros. Bien que dommageable, cette escroquerie n’aura pas été
inutile : « De cet épisode, nous dégageons de l’expérience », signale M. Braun.
Témoigner est un début de collaboration entre les entreprises. Comme le fait remarquer Pierre Fedou,
directeur développement sécurité chez IBM France : « Le tout n’est pas de savoir SI ça va vous arriver
car ça va vous arriver. La question est de savoir QUAND et surtout comment je réagis. » Deux axes
d’amélioration ont été évoqués : prévenir et réagir. La prévention doit permettre aux entreprises de se
prémunir contre toute attaque éventuelle ou tout du moins de retarder au maximum l’échéance.
Un original test de prévention
Les salariés sont les premiers concernés par cette sensibilisation aux risques de la cyber criminalité. A
la fois maillon fort et maillon faible, l’humain est au cœur des préoccupations des entreprises. C’est
ainsi que Me Alexandre Nappey, avocat spécialisé en sécurité informatique et de l’Internet au sein du
cabinet Fidal, évoque l’idée de création d’une charte de bonnes conduites en matière informatique.
Les salariés ont en effet de plus en plus de matériel informatique, consultent leurs mails sur leurs lieux
de travail ou encore parcourent les réseaux sociaux, ce qui augmente le risque d’un piratage des
données de l’entreprise. Il s’agit donc d’introduire un minimum de règles juridiques pour endiguer le
fléau de la cyber criminalité.
Une autre piste évoquée est celle de la formation des employés. A titre d’exemple, M. Fedou fait
remarquer que le groupe IBM dispense chaque année 2 heures de formation à l’ensemble de ses
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collaborateurs, soit plus de 400 000 personnes à travers le monde, ce qui démontre une nouvelle fois
l’importance de transmettre l’information auprès des salariés pour prévenir les incursions.
Une autre technique, surprenante, mise en place par l’entreprise Waterair, vise à tester ses employés.
La direction réalise elle-même de faux «phishing» auprès de ses propres salariés en utilisant une
adresse mail détournée se terminant par.ru ou.hu, indiquant une provenance russe ou hongroise. Ce
simple code devrait suffire pour que l’employé n’ouvre pas le mail ou ne tienne pas compte des
informations qu’il contient. Grâce à ce procédé, l’entreprise teste la qualité de réaction de ses
collaborateurs.
Le deuxième axe est celui de la réaction. Puisque l’entreprise va, à coup sûr, être confrontée à ce
problème, elle se doit d’être prête à réagir. Cela se prépare par un plan d’action préétabli, qui pose les
manœuvres à effectuer au moment où l’entreprise y sera confrontée. L’entreprise doit donc prendre les
devants et faire sien ce célèbre adage : mieux vaut prévenir que guérir.28/04/2015.
Daria Plotnica - Le témoignage d’une doctorante à l’EM Strasbourg / Quel état des lieux pour la
cybersécurité ?
En guise de lancement de ce 12e Forum de l’économie alsacienne, l’enseignante-chercheuse Daria
Plotnika, doctorante à l’EM Strasbourg, se prête à un état des lieux de la cybercriminalité.
Aujourd’hui et depuis le développement d’Internet, les faits réguliers de cyber attaques soulèvent une
vraie question vis-à-vis de l’image de l’entreprise et de la relation qu’elle entretient avec ses clients.
À l’analyse de ce phénomène, Internet montre deux facettes bien différentes. La première positive, de
par sa facilité d’utilisation et les avantages apportés: une visibilité accrue, un développement des
ventes à l’international, une amélioration de la relation client. La seconde est plus sombre, avec des
risques aux conséquences parfois désastreuses. Ainsi, en 2014, 58% des entreprises ont subi des
attaques web pour un coût atteignant près de 100 000 euros en moyenne. Si nous jouissons donc des
avantages considérables du net, le « paradoxe de la technologie » veut que nous en subissions aussi les
dangers.
Une étude de la société IBM illustre d’ailleurs les conséquences des intrusions pouvant survenir, telles
qu’une augmentation significative des coûts puisque l’entreprise se doit de rétablir sa réputation, son
image, mais aussi son niveau de productivité comme la sécurité de ses systèmes.
Mais comment se place la France dans ce contexte ? En 2013, Symantec publie un rapport sur les
menaces de sécurité Internet et place l’Hexagone au 15e rang des pays les plus actifs en termes de
cybercriminalité. Notre pays fait fréquemment l’objet d’attaques visant principalement les petites et
moyennes entreprises - à hauteur de 77,46% - mais est aussi en première ligne dans le « phishing »
(hameçonnage, en français, technique permettant de récupérer des données personnelles, tel un code
bancaire) et d’attaques réseaux. La cyber attaque massive subie récemment par TV 5 Monde l’illustre
bien et les chiffres sont là, la cybercriminalité aurait coûté, en France, en 2013, 83 milliards d’euros.
Les données, pétrole du XXIe siècle
Il faut tout de même revenir sur la définition même de ces risques Internet qui nuisent à l’intégrité des
entreprises. La cyber sécurité est recherchée pour un système d’information en résistance à des
évènements susceptibles de compromettre la disponibilité, l’intégrité ou la confidentialité des données,
ainsi que de tous les services connexes.
Les données sont aujourd’hui le « pétrole du XXIe siècle », croissance et enjeux imposent une gestion
et une sensibilisation importantes nécessaires pour rétablir une réputation suite à une attaque. Ainsi, on
classifie les formes de risques existants – opérationnel ou du système – pour pouvoir détecter les
vulnérabilités et brèches, une étape nécessaire pour en deviner l’impact et les coûts face à une situation
de crise.
Daria Plotnika illustre alors par deux exemples les risques les plus courants sur les réseaux – français
notamment. Le premier est celui du « phishing », le hameçonnage, ou filoutage, une technique
malveillante assez simple dans le but d’obtenir et de se servir des informations confidentielles fournies
par la victime. Le phishing peut être un email contenant un virus qui se télécharge sur le réseau ou
ordinateur. Il peut être une banale demande invitant à saisir des données personnelles. À vrai dire, le
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succès de cette technique réside dans cette banalité à lire, sans y prêter une attention singulière, nos
emails quotidiens.
Le second exemple est difficile à détecter mais vous le croisez régulièrement en surfant sur le net car il
s’agit des faux avis publiés sur les sites web ; une forme de tromperie qui fleurit depuis quelques
années. On considère ici les messages, positifs ou négatifs fait par un client potentiel ou actuel sur un
produit, un service, une entreprise et qui est accessible à tous via Internet. Si les uns peuvent être
sponsorisés par des concurrents malveillants, les autres sont ceux de clients manipulateurs.
Alors comment agir et réagir face à un danger qui concerne tous les utilisateurs d’Internet? Dix
solutions nous sont proposées lors de l’intervention. Elles passent par la réalisation d’un audit
informatique au sein de l’entreprise, avec, en parallèle, la formation et la sensibilisation des usagers
aux risques de la navigation. Des protocoles doivent être définis via des chartes de bonnes pratiques.
L’importance de communiquer avec ses pairs
L’action passe aussi par une gestion « post attaque » où les organismes verront la nécessité de mettre
une place une stratégie dite de « recovery », vers le rétablissement à une situation initiale « pré attaque
» ; et cela implique l’investissement dans des logiciels de protection et des outils adaptés pour assurer
un suivi permanent et un contrôle optimal des usages faits du réseau institutionnel.
Il est alors mis un accent majeur sur l’importance de communiquer à propos de ces pratiques
criminelles lorsqu’on les a subies, et appeler à la création de communautés et relations. Aujourd’hui, il
est rare et difficile d’obtenir le témoignage d’entreprises victimes de cyber attaques, elles ne veulent
pas manifester de signes de faiblesse et d’impuissance, mais le partage de tels faits ne serait-il pas un
pas vers le combat de cette nouvelle criminalité ? 28/04/2015.
Colmar - Au conseil municipal Hollande et Schulz pour inaugurer le nouvel Unterlinden
On peut avoir voté toute sa vie à droite et apprécier l’information à sa juste valeur. En annonçant, en
début de conseil municipal, lundi soir, que François Hollande viendrait inaugurer le nouvel
Unterlinden, fin janvier 2016, Gilbert Meyer n’a provoqué que sourires et hochements de tête
approbateurs de la part de sa majorité.
« J’ai eu l’opportunité de parler seul à seul avec le président de la République hier [dimanche] à
Strasbourg, a détaillé le maire de Colmar. Je lui ai parlé de cette inauguration du musée Unterlinden, il
m’a dit : je vais présider ».
Aux côtés de François Hollande, « sera présent Martin Schulz », le président socialiste du parlement
européen, a ajouté Gilbert Meyer. « Présidé par un président, l’évènement ne poura pas être de
meilleur augure », a savouré le maire de Colmar en guise de conclusion.28/04/2015.
Solidarité - Les inquiétudes de l’association Alsace-Népal
Voilà près de 30 ans que l’association Alsace-Népal œuvre pour la scolarisation des enfants de ce petit
pays durement touché par un séisme le samedi 25 avril.
Paul Greissler veut absolument parler de ce village, Laprak, situé au centre-nord du pays. Là-bas, le
séisme a fait des ravages. 30 morts, 500 blessés, 200 disparus. Et plus de 600 maisons détruites. Le
président de l’association Alsace-Népal s’effraie de cet épouvantable bilan humain. « On va faire
quelque chose avec le collectif Humanis, dont nous sommes membres. Pour apporter une aide
d’urgence », dit-il.
« Pour que la vie continue… malgré les morts »
Toutefois, cet habitant de Morsbronn-les-Bains (Alsace du Nord) ne voudrait pas que l’élan de
générosité ne soit qu’un feu de paille. C’est sur le long terme que les ONG devront être actives, car les
victimes d’un autre cataclysme – le tremblement de terre de 2010 en Haïti – dorment encore sous des
tentes, cinq après…
Alors Alsace-Népal va continuer d’occuper son créneau, celui de la construction des écoles. Il faudra
bien les remettre sur pied pour que la vie continue… malgré les morts. « Il faudra réaliser un inventaire
des locaux scolaires à reconstruire ou à rénover et ensuite voir comment on peut intervenir. »
Association pour la Promotion de l’Alsace en Roumanie www.AlsaceRoumanie.ro
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Les articles sont extraits des journaux : DNA Dernières Nouvelles d’Alsace, l’Alsace, l’Est Républicain.
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Peu à peu, l’ONG alsacienne réactive ses contacts au Népal. Premier soulagement, son salarié
permanent, basé à Panauti, 30 km à l’est de Katmandou, est vivant : « J’ai réussi à le joindre. Il va
bien. Sa famille est indemne et il n’y a pas de dégâts importants à Panauti, où nous avons plusieurs
écoles et jardins d’enfants », témoigne M. Greissler.
Les yeux rivés sur les images de la télé népalaise, il constate les dégâts à 7 000 km de l’Alsace. « J’ai
de l’espoir, quand même. Les images montrent que les maisons neuves semblent avoir tenu le coup. »
Ce sera peut-être aussi le cas des écoles, même si la ville de Gorkha, où Alsace-Népal a fait sortir de
terre nombre d’établissements scolaires, semble avoir été durement touchée.
Dans le quartier du Neuhof, à Strasbourg, on doit aussi croiser les doigts pour les Népalais. Il y a une
quinzaine d’années, des jeunes du quartier, encadrés par des éducateurs, avaient édifié une école au
Népal. Déjà un geste de solidarité comme il en faudra beaucoup d’autres dans les semaines et les mois
à venir.
Terre des Hommes France, association locale 68, lance également un appel aux dons. Elle soutient
financièrement le développement du village de Sindhukot, dont la supervision des travaux est assurée
par l’ONG Népalaise FAN. Site internet : www.tdhf68.org
Caritas Alsace se mobilise aussi. Le secours Catholique-Caritas France a immédiatement débloqué une
première aide de 50 000 € et met en place, avec ses partenaires, des programmes d’urgence pour venir
en aide aux populations sinistrées. Pour soutenir ces actions, envoyez vos dons à Caritas Alsace
Réseau Secours catholique, 5 rue Saint-Léon, 67082 Strasbourg CEDEX, mention « Urgence Népal
».29/04/2015.
Alsace-Népal se réunira ce soir en conseil d’administration extraordinaire. Pour en savoir plus sur ses
actions : https ://alsacenepal.wordpress.com
Strasbourg - Parlement européen / Nouveau vote pour un « siège unique » : plus que 84 « proStrasbourg »
597 à 84. C’est ce qu’en sport, on appellerait, pour le moins, « un gros score ». Et les scores de
l’équipe « pour un siège unique du Parlement européen » (comprendre « à Bruxelles ») progressent
encore. Le vote « anti-Strasbourg » emblématique en novembre 2013 avec le rapport Fox-Häfner avait
rassemblé 483 voix en sa faveur (contre 141). Les votes progressent, inéluctablement… Et leurs
soutiens ont beau clamer qu’il n’est jamais écrit « un siège unique à Bruxelles », c’est une évidence
pour tout le monde.
Ce qui semble moins évident à tout le monde, c’est que ces mots, qui reviennent dans les rapports des
eurodéputés deux à trois fois par an, sont très mal choisis.
Parce qu’un siège du Parlement européen, il n’y en a déjà qu’un. Selon le traité d’Amsterdam, « le
Parlement européen a son siège à Strasbourg », Bruxelles et Luxembourg sont des lieux de travail…
François Hollande le réaffirmait dimanche : la France ne cédera pas. Mais le travail de sape fait son
œuvre. Dans les rangs des pro-Strasbourg, les mots « plan B », pour remplacer le Parlement, sont
depuis peu ouvertement utilisés…30/04/2015.
Pfastatt - Stéphane Bridé, ministre de l’Économie moldave / Citoyen d’honneur
Stéphane Bridé, d’origine pfasttatoise, récemment nommé ministre de l’Économie et vice-premier
ministre de Moldavie*, a été reçu par le député-maire Francis Hillmeyer qui l’a nommé citoyen
d’honneur.
Le premier magistrat de Pfastatt a d’abord félicité le nouveau ministre moldave : « Il s’agit sans doute
d’un parcours de vie qui n’a pas été recherché mais qui vous est sans doute arrivé un peu par hasard. »
Le plus important ministère
Stéphane Bridé a acquiescé : « J’ai vécu des moments mémorables en famille à Pfastatt. Je réside en
Moldavie depuis 1999. Le nouveau gouvernement a donné une impulsion vers l’Union européenne. Un
technocrate comme moi était un bon candidat pour le poste. Je dirige le plus important ministère de ce
pays. J’ai plusieurs missions. Il s’agit d’abord de résoudre la crise financière ; il y a eu des transactions
suspectes fin 2014 portant sur un milliard de dollars. Le pays, victime de l’embargo russe sur son
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secteur alimentaire est, pour le moment, totalement dépendant de la Russie pour son
approvisionnement énergétique. Un approvisionnement partiel en gaz par la Roumanie est acquis ;
nous ferons de même pour l’électricité. L’objectif est de mettre sur pied des solutions alternatives de
production énergétique dans les trois ans à venir. Nous avons aussi commencé à remplacer tous les
standards pour être en conformité avec l’UE. »
Stéphane Bridé, qui n’a pas manqué de faire la promotion de la Moldavie - « un pays extrêmement
attachant et accueillant, grand comme le Danemark, de 6,6 millions d’habitants, situé à trois heures
d’avion de Bâle-Mulhouse et où règne la joie de vivre malgré les difficultés » - a été fait citoyen
d’honneur de Pfastatt.23/04/2015.
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