Revue de presse alsacienne semaines 19

Association pour la Promotion de l’Alsace en Roumanie
Revue de presse alsacienne semaines 19-21 /2015
Sommaire :
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Internet - Plusieurs internautes alsaciens ont été leurs cibles / Des escrocs qui veulent siphonner
vos données…
Viticulture - Les vignerons indépendants et la hiérarchisation des vins Le terroir a un prix,
Politique - Réforme territoriale / La grande région doit-elle être multipolaire ?
Népal - Huit Alsaciens bloqués par le séisme / cinq jours coupés du monde,
Strasbourg - Tourisme fluvial / CroisiEurope innove sur la Loire,
Vignette automobile allemande - le projet a franchi un nouveau cap,
Disctinction Concours Lépine - le prix du président de la République à trois inventeurs alsaciens,
Politique - Édition Le Indignez-vous de la réforme régionale,
Thann - Le vainqueur Top Chef médaillé par le ministre François Rebsamen décore Xavier
Koenig et le nomme ambassadeur junior de l’apprentissage
Sciences - De l’argent pour la recherche à Strasbourg / Noces à la chinoise,
Tourisme - Conférence de l’Afmat à Strasbourg / La destination Alsace face à la réforme
territoriale,
Intempéries - Une soixantaine d’ha grêlés jusqu’à 100 % / Gros dégâts dans le vignoble de
Dambach,
Poterie de Soufflenheim et de Betschdorf - Artisans potiers / Un symbole fragile,
Photographie - Exposition à Strasbourg / David Geiss si près des Roms,
Droit local Alsace-Moselle - l’Observatoire de la laïcité préconise une réforme de l'enseignement
religieux,
Éducation - Réforme du collège «La pérennité du bilangue est garantie»,
Innovation - Axal lance l’offre jenvoiedulourd.fr / Déménager low-cost,
Patronat - Pierre Marx, nouveau président de la CGPME Alsace « On ne sera pas un frein pour
la grande région »,
Burnhaupt-le-Haut - Zone Industrielle de la Doller Cellutec, une entreprise à la pointe de
l’innovation.
Internet - Plusieurs internautes alsaciens ont été leurs cibles / Des escrocs qui veulent siphonner
vos données…
Ils vous demandent d’installer un logiciel de prise de contrôle à distance de votre ordinateur, dans le
but de siphonner vos données personnelles les plus confidentielles. Plusieurs tentatives nous ont été
signalées, elles émanent d’un même numéro de téléphone international.
Le scénario peut varier d’une personne à l’autre : tantôt votre interlocuteur se réclame du «
Département d’État » américain, tantôt il – ou elle – se présente comme un (e) employé (e) du support
technique de Microsoft. La conversation démarre invariablement par un avertissement : un « virus très
dangereux a été repéré sur votre ordinateur ». Puis votre interlocuteur vous demande d’installer un
logiciel de prise de contrôle à distance de votre ordinateur (ce genre d’outil est disponible en ligne et
téléchargeable très facilement). Quelques instants plus tard, si vous tombez dans le piège, les
anonymes à l’autre bout du fil siphonnent toutes les données présentes sur votre disque dur. La suite
peut avoir de bien désagréables conséquences.
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Méfiez-vous du 00 878 645 911
Si le scénario varie, deux éléments reviennent dans les témoignages – une demi-douzaine – que nous
avons pu recueillir depuis ce week-end. C’est un même numéro de téléphone international, non
rattaché à un pays, dont émanent ces appels, le 00 878 645 911. Et la conversation évolue toujours de
la même manière : assez cordiale au départ, puis insistante, avant de devenir menaçante («nous allons
devoir bloquer votre ordinateur »)… Les tentatives se renouvellent, certains témoignages font état de
plusieurs appels en l’espace de quelques semaines, voire d’appels répétés une même journée.
La ficelle peut sembler un peu grosse, des internautes sont tout de même tombés dans le piège : les
appels répétés ont dans certains cas permis aux escrocs d’arriver à leurs fins.
Un internaute raconte s’être fait voler ses coordonnées bancaires et avoir été délesté de 800 euros.
Plusieurs des témoignages que nous avons recueillis font état d’interlocuteurs qui parlent un anglais «
très scolaire » ; ils évoquent un « accent indien » et l’impression d’avoir affaire à des interlocuteurs qui
se trouvent dans un endroit où règne une forte activité (un call-center ?) Les tentatives de vol de
données ou d’escroquerie peuvent prendre de multiples forment sur Internet. Mais un appel
téléphonique pour vous enjoindre d’installer un logiciel de prise de contrôle à distance, afin de prendre
la main sur votre ordinateur, semble un procédé assez récent, ici en France. C’est ce que nous confiait
hier un spécialiste du Centre européen de recherches et d’analyse des cybermenaces de Strasbourg.
La manœuvre peut être facilement déjouée, les coups de fil répétés sont plus agaçants. Mais rien
n’empêche les personnes importunées de se tourner vers la plateforme de signalement française
www.internet-signalement.gouv.fr. Ou de porter plainte. 05/05/2015.
Viticulture - Les vignerons indépendants et la hiérarchisation des vins / Le terroir a un prix
Le projet de hiérarchisation des vins d’Alsace fait la part belle aux terroirs avec la création des
premiers crus. Encore faut-il qu’ils soient bien valorisés. Le syndicat des vignerons indépendants
(Synvira) a son idée sur la question.
Qui dit hiérarchisation dit pyramide des vins : celle qui organisera l’offre alsacienne entre grands crus
et génériques, pour la rendre plus lisible. Entre le sommet et la base viendra s’insérer la nouvelle
appellation 1er cru, ainsi que les communales et les alsaces lieux-dits.
Les vignerons indépendants sont favorables à une hiérarchisation de « type bourgogne ». « L’objectif
est de valoriser la diversité de nos terroirs. On a 51 grands crus clairement identifiés qu’il faut encore
mieux mettre en avant, et des lieux-dits capables de produire de grands vins à forte personnalité qui ne
font pas encore l’objet d’une classification dans l’AOC », fait valoir Florian Hartweg, chargé du
dossier.
Le Synvira (445 adhérents) plébiscite la création des 1ers crus. « L’avenir de l’Alsace se joue avec ces
nouvelles appellations On aimerait que les terroirs soient classifiés dans une logique de bon sens, et
pas parce qu’on en a oublié un ». Les Coteaux du Haut-Koenigsbourg ont obtenu une appellation
communale en 2011. Aujourd’hui, un seul vigneron produit celle-ci.
Un minimum de 16 € pour les grands crus
Pour chacune des strates, le syndicat a travaillé sur l’identité des vins, les conditions de production. Et
aujourd’hui, il propose un prix de vente minimum conseillé.
« Pour les terroirs en coteaux plus difficiles à travailler, ce tarif doit être cohérent avec les moyens de
produire des grands vins et permettre de rémunérer le travail et les efforts qualitatifs du vigneron »,
justifie Florian Hartweg. Un argument bien partagé. « À Niedermorschwihr, les vignes sont très
pentues, très difficiles à travailler. Qualité et prix vont de pair », explique en substance Claude
Weinzorn. Dans cette logique de juste valorisation, un AOC Alsace ne pourrait se vendre à moins de 7
€, une communale à moins de 9,10 €, un lieu-dit à moins de 10,50 € un 1er cru à moins de 13 € et un
grand cru à moins de 16 €.
Pierre Bernhard, le président du Synvira, est conscient que la hausse ne pourra pas se faire
brutalement, mais progressivement. Les freins existent : c’est la crainte du vigneron de perdre ses
clients s’il augmente ne serait-ce que de 50 centimes la bouteille, les prix bas en grande distribution.
« Il faut commencer par augmenter les grands crus », estime-t-il. « Les jeunes sont plus enclins à faire
évoluer leur gamme de prix que ceux qui les ont précédés et qui n’avaient pas fait ce calcul. »
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Bien communiquer
La mise à niveau des tarifs relève d’une démarche marketing, pour baliser une qualité de vin. Encore
faut-il que le vigneron connaisse son prix de revient. « C’est très variable au niveau des professionnels
en fonction de la structure de l’exploitation, du niveau des rendements. Au Synvira, un groupe va
travailler sur ce sujet pour donner un outil aux adhérents. »
Le dossier 1er cru est entre les mains de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité). Une
fois la hiérarchisation, restera à définir la bonne stratégie de communication.
Le Synvira présentera sa réflexion au CIVA, pour qu’un message clair soit diffusé aux
consommateurs. « Pour l’instant, tout cela est un peu noyé dans les gammes de produits ». Et histoire
de préparer le terrain, le Synvira veut créer un événement-test qui réunirait public et vignerons dans un
terroir.05/05/2015.
Politique - Réforme territoriale / La grande région doit-elle être multipolaire ?
Avant même les élections régionales de décembre, la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine
est le théâtre d’une âpre compétition : chacun veut sa part des futurs rouages administratifs, ceux de
l’État comme ceux de la collectivité.
La loi de décembre 2014 sur la réforme régionale, dans son article 2, alinéa 4, le dit clairement : « Par
dérogation […] Strasbourg est le chef-lieu de sa région. » Chef-lieu, c’est-à-dire préfecture de région.
Cela veut dire concrètement que le préfet de la grande région sera celui en poste à Strasbourg. Ce ne
sera pas celui de Châlons-en-Champagne, ni celui de Metz, actuels chefs-lieux de région – qui
perdront donc cette fonction.
C’est la seule certitude dans la répartition géographique à venir des rouages de la région Alsace –
Champagne-Ardenne – Lorraine. Tout le reste dépend d’un débat, à la fois administratif et politique,
déjà bien engagé, et de rapports de force.
« Lorsque les villes sont bien reliées entre elles »
Sont en balance deux types d’institutions.
Les premières sont celles de l’État. Autour d’un préfet de région, l’État déconcentré est organisé en
directions régionales, comme par exemple la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) ou la
direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi
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(DIRECTTE). S’il apparaît logique qu’elles ne soient pas éloignées du « patron », le conseil des
ministres a indiqué aux préfets préfigurateurs (chez nous, le préfet Stéphane Bouillon à Strasbourg)
que « ces directions ne seront pas nécessairement implantées au chef-lieu de la région, lorsque les
villes concernées sont bien reliées entre elles ».
Deux cas particuliers existent : l’éducation et la santé. Le recteur coordonnateur (ici, celui de NancyMetz) doit s’occuper du premier – sans que cela aboutisse forcément à une fusion d’académies. Pour
les agences régionales de santé (ARS), le directeur général préfigurateur (ici, celui de Nancy) doit
préparer la suite.
C’est en juin que doivent être formulées les propositions de répartition de ces hauts fonctionnaires et le
gouvernement tranchera en juillet.
Les autres institutions en jeu sont celles de la collectivité régionale elle-même. La loi en énumère trois
: l’emplacement de l’hôtel de région, le lieu de réunion de la majorité des réunions du conseil régional,
celui de la majorité des réunions du conseil économique, social et environnemental régional (CESER).
Leur répartition, dit-elle, doit être décidée par une résolution du conseil régional avant le 1er juillet
2016. Mais il y a un verrou : il faut une majorité des 3/5es pour que la même agglomération puisse
accueillir le chef-lieu, l’hôtel de région et la majorité des réunions du conseil régional. En Alsace –
Champagne-Ardenne – Lorraine, cette majorité sera de 102 élus sur 169.
On comprend donc que Strasbourg puisse difficilement envisager de cumuler le chef-lieu, l’hôtel de
région, les réunions du conseil régional et celles du CESER. Comme l’État, la région devra partager.
Toute la question sera de concilier l’efficacité pour la collectivité et l’équité entre ses territoires.
D’ores et déjà, il semble bien que l’énorme CESER (253 membres) siégera ailleurs qu’à Strasbourg, et
peut-être à Metz plutôt qu’à Châlons. La bataille politique est engagée pour le reste. Peut-on envisager
une région multipolaire et, sinon, avec quoi « consoler » les perdants de cette redistribution?
06/05/2015.
Népal - Huit Alsaciens bloqués par le séisme / cinq jours coupés du monde
Ils sont rentrés bien secoués. Huit Alsaciens, membres d’un groupe de l’association humanitaire
strasbourgeoise Solhimal, ont vécu en pleine montagne le séisme du 25 avril. Et sont ensuite restés
coincés cinq jours.
Ils venaient de traverser des paysages magnifiques. « Des forêts de rhododendrons avec des couleurs
fabuleuses. C’est un endroit couvert de fleurs, c’est extraordinaire », raconte Danielle Heim, directrice
de l’association strasbourgeoise Solhimal, spécialisée dans l’aide aux Tibétains et aux ethnies
tibétaines du Langtang, sur les contreforts de l’Himalaya, côté népalais.
Et, alors que le groupe la descendait, la montagne paradisiaque s’est mise à rugir. « Ça s’est mis à
trembler tellement fort qu’on ne pouvait pas se mettre à l’abri contre la paroi. On était tétanisés. On
voyait des fissures s’ouvrir, des rochers se détacher », raconte à son tour, encore tremblante, Colette,
septuagénaire d’Epfig, au Népal pour la première fois, pour rencontrer la jeune fille qu’elle parraine
depuis cinq ans.
« Le sol bougeait à l’horizontale et à la verticale. Des énormes rochers se détachaient, l’un d’eux est
tombé à deux mètres de nous », se souvient Danielle Heim. « C’est un miracle qu’on soit encore là,
qu’on soit tous rentrés sains et saufs », dit Colette.
Un séisme, ça peut être long. Dans le temps comme dans l’espace… Des éboulis partout, des chemins
fracassés, un pont qui ne tient plus debout… « Il a fallu trouver un autre chemin. On a fini par trouver
refuge sur le chantier d’un tunnel creusé par des Chinois. Ils ont eu de la chance, le séisme avait eu lieu
à l’heure du déjeuner », raconte Danielle. “Seulement” dix morts sur le chantier.
Grâce à un haut dignitaire de l’armée népalaise
Commencent alors pour les treize Français cinq jours d’attente accrochée à un fil ténu. Celui d’un
téléphone satellitaire rechargé par générateur au pétrole… « On appelait l’ambassade de France à
Katmandou pour qu’elle nous aide à sortir de la vallée. Les deux fois où on a essayé à pied on a été
bloqués par des avalanches », explique Danielle. « À l’ambassade, on nous a répondu que le Quai
d’Orsay ne débloquait pas de fonds pour rapatrier ses ressortissants. Nous, on voulait juste rejoindre
Katmandou », poursuit-elle.
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Des rapatriements, il y en aura, mais seulement quelques jours plus tard. « Les opérations de secours
ont pris du temps à se mettre en place », nous explique-t-on au Quai d’Orsay. « Un séisme, c’est une
situation extrêmement difficile. La capitale a été dévastée. Et évidemment ce n’est pas l’ambassade qui
donnait des instructions aux pilotes d’hélicoptères », poursuit notre interlocuteur diplomatique. Sauver
des vies était la priorité.
Un hélicoptère, le groupe en a vu un arriver après cinq jours à vivre sur les réserves de nourriture d’un
petit village dévasté. « Notre bureau à Katmandou y est parvenu en contactant un haut dignitaire de
l’armée népalaise », explique la directrice de Solhimal.
« C’est seulement en montant dans le bus à Francfort que j’ai pu prévenir mon compagnon que tout
allait bien », soupire Colette. Le Népal, elle y retournera, dit-elle. Mais avant, elle voudrait réussir à
s’en remettre.06/05/2015.
Strasbourg - Tourisme fluvial / CroisiEurope innove sur la Loire
CroisiEurope a investi dans un nouveau bateau propulsé par une roue à aubes qui lui permet en 2015
d’élargir son offre de destinations à la Loire.
Active jusque-là sur quatorze fleuves, parmi lesquels le Rhin, le Rhône, le Pô, le Danube, la Volga,
etc., la société strasbourgeoise CroisiEurope continue de diversifier ses offres en ajoutant ce printemps
la Loire à son catalogue de destinations. Depuis début avril, et jusqu’en novembre, elle propose
désormais des croisières de 6 à 8 jours au fil du plus long fleuve de France, entre Nantes et Angers,
non loin des célèbres châteaux…
Pour cela, l’entreprise familiale a mis en service un bateau d’un nouveau genre dont la construction par
le groupement Neopolia Marine a démarré en février 2014 au chantier naval STX de Saint-Nazaire.
Baptisé MS Loire Princesse, conçu par le cabinet d’architecture Stirling Design International, ce navire
de 90 mètres abritant 48 cabines (96 passagers) utilise une propulsion à roues à aubes. « Il fallait tenir
compte des contraintes spécifiques à la Loire et à son caractère sauvage. D’où une carène très plate et
un système propulsif inspiré d’une technique ancienne qui lui permettent de naviguer avec un faible
tirant d’eau », explique Eric Araszkiewicz, responsable de la communication.
Volume d’affaires en hausse de 6 %
Outre le MS Loire Princesse, CroisiEurope a également inauguré en ce début de saison 2015 le MS Gil
Eanes, un nouveau bateau de 66 cabines réalisé au chantier Meuse et Sambre de Namur, qui navigue
sur le Douro au Portugal, et le MS Camargue (54 cabines), qui après rénovation reprend du service sur
le Rhône.
L’an passé, CroisiEurope a transporté 208 885 passagers, dont une part en hausse de clients européens
(45 %), et réalisé un volume d’affaires de 146 millions d’euros, en hausse de 6 % par rapport à
2013.08/05/2015.
Vignette automobile allemande - le projet a franchi un nouveau cap
Les automobilistes alsaciens devront s’acquitter de 5, 10 ou 15 euros pour une vignette valable dix
jours
Le Parlement allemand a adopté un projet décrié de péage automobile, qui pénalisera en premier lieu
les usagers étrangers et contre lequel Bruxelles et plusieurs voisins de l’Allemagne pestent déjà.
Le Bundesrat, la chambre haute du Parlement, a donné son feu vert au texte déjà validé par le
Bundestag (chambre basse) et qui prévoit d’instaurer courant 2016 sur les autoroutes et routes
nationales allemandes une vignette annuelle dont le montant, défini par l’âge de la voiture, la cylindrée
du moteur et certains critères environnementaux, peut atteindre 130 euros.
Ce projet était le cheval de bataille du CSU, petit frère bavarois du parti conservateur d’Angela Merkel
et membre de la coalition au pouvoir. Le CSU avait fait miroiter à ses électeurs l’introduction d’un
péage pour les étrangers, promesse porteuse dans une région où de nombreux habitants paient pour
utiliser les autoroutes de l’Autriche et la Suisse voisines.
Comme un péage applicable aux seuls étrangers contreviendrait aux règles européennes, le projet
retenu est celui d’une vignette électronique à payer par tous. Mais pour s’assurer que les étrangers
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seront effectivement les seuls à payer en plus, la taxe dont s’acquitte déjà tout propriétaire de voiture
en Allemagne sera minorée pour éviter une double charge.
Les automobilistes étrangers devront s’acquitter de 5, 10 ou 15 euros pour une vignette valable dix
jours,
et
de
16
à
30
euros
pour
une
vignette
valable
deux
mois.
Pour le moment, en Allemagne, seuls les poids lourds paient un péage.
«Le péage (automobile) garantit sur le long terme le développement de nos infrastructures», a défendu
devant le Bundesrat le ministre des Transports Alexander Dobrindt, selon qui le mécanisme doit
rapporter 500 millions d’euros supplémentaires par an.
Avant même son adoption, le projet a fait l’objet de nombreuses critiques des pays voisins, notamment
l’Autriche, les Pays-Bas et la France, où l’Alsace et la Lorraine comptent de nombreux frontaliers,
mais aussi de la Commission européenne, qui s’inquiète d’une discrimination des automobilistes
étrangers.08/05/2015.
Disctinction Concours Lépine - le prix du président de la République à trois inventeurs alsaciens
Trois Alsaciens, Charles Herrmann, Philippe Durrhammer et Xavier Remond ont remporté le
prestigieux prix du Président de la République au concours Lépine international organisé dans le cadre
de la Foire de Paris. Ils sont distingués une nouvelle fois pour leur "'unité mobile de production de
granulés de chauffage".
L'unité mobile de production de granulés de chauffage est un "dispositif mobile de transformation de
paille de maïs et de sarment de vigne, à l’échelle industrielle, en combustible", indique le site du
concours Lépine.
"Ces matières premières sont transformées en granulés à partir d’une unité mobile exploitable sur
différents sites de production. Cette unité permet de proposer une énergie alternative vertueuse et 50%
moins chère que le combustible fossile et ce à partir de sous-produits végétaux, agricoles, viticoles et
industriels", explique encore le concours Lépine.
Cette installation, qui a coûté près de 600 000 euros, exploitée par la société H énergie, dont le siège
est à Woellenheim (Bas-Rhin), transforme en granulés de chauffage (en pellets) de nombreux sousproduits même humides, de l’agriculture, de l’industrie ou du recyclage.
Charles Herrmann, Philippe Durrhammer et Xavier Remond avaient déjà remporté en septembre 2014,
le concours Lépine européen Strasbourg 2014 organisé dans le cadre de la Foire européenne, pour leur
unité mobile de production de granulés de chauffage.
C'est à Strasbourg, à l'automne dernier, que les trois inventeurs s'étaient qualifiés pour le concours de
Paris.10/05/2015.
Politique - Édition Le Indignez-vous de la réforme régionale
L’Initiative citoyenne alsacienne, dans un livre collectif, déplore « la disparition de l’Alsace comme
collectivité territoriale propre » et s’interroge sur son avenir.
« Le 1er janvier 2016, l’Alsace aura disparu en tant que collectivité territoriale propre. » C’est le
constat que tire l’Initiative citoyenne alsacienne (ICA) d’une réforme qu’elle « déplore » : celle qui a
créé la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine. Pour relire cet enchaînement d’événements et
réfléchir à la suite, l’ICA publie cette semaine un petit ouvrage collectif : Indignations alsaciennes
sous-titré Identité, Démocratie, Économie.
« La classe politique alsacienne s’est bien battue au Parlement ; il y a eu la manifestation d’octobre.
Mais les choses se sont tassées », déplore le président Pierre Klein. « Les parlementaires alsaciens
auraient dû essayer d’obtenir avec la loi NOTRe ce que la Corse a gagné : une collectivité territoriale
unique ! »
« Regardez la Suisse ! »
Dans une série d’articles, Indignations alsaciennes – qui reprend pour partie les travaux d’une journée
d’études organisée à l’automne dernier à Sélestat – propose « un débat d’idées » sur la question. «
Fédéralisme et régionalisation sont des facteurs d’efficacité politique, économique et culturelle », note
par exemple l’ancien fonctionnaire européen Jean-Pierre Berg. « Notre vrai territoire est le Rhin
supérieur », ajoute Pierre-Peter Meyer, ancien collaborateur d’Adrien Zeller à la Région Alsace.
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« On détruit les communautés culturelles », déplore le philosophe Marc Chaudeur. Tandis que le
juriste Patrick Kintz fait pièce de l’argument de la « taille critique » d’une région : « Regardez la
Suisse avec ses tout petits cantons !….»
Même si les avis sont partagés, la « boîte à idées » d’ICA tente d’anticiper : « La loi peut défaire ce
que la loi a fait », note Pierre Klein. « L’Alsace ne pourrait-elle pas être une province dans sa très
grande région, comme le SüdTirol en est une dans la région du Trentin-Haut Adige (Italie) ?
»12/05/2015.
Indignations alsaciennes, sous la direction de Pierre Klein, éditions Allewil, 156 pages, 15 €.
Thann - Le vainqueur Top Chef médaillé par le ministre François Rebsamen décore Xavier
Koenig et le nomme ambassadeur junior de l’apprentissage
Décidément, les honneurs se suivent pour le jeune vainqueur Thannois du concours télévisuel Top
Chef 2015. Xavier Koenig a été décoré mardi par le ministre du Travail pour lequel son parcours – en
apprentissage – a valeur d’exemple.
La cérémonie, du reste très simple, s ‘est déroulée dans le salon lambrissé du ministère du Travail, de
l’Emploi, de la Formation professionnelle et Dialogue social, à Paris. François Rebsamen a remis au
Thannois la médaille du ministère du Travail. « Celle-ci honore son parcours exceptionnel et sa toute
jeune carrière prometteuse », a précisé le ministère. Le ministre a également proposé à Xavier de
devenir ambassadeur junior de l’apprentissage au sein de la fondation Innovation pour l’Apprentissage
lancée le mois dernier.
Xavier Koenig, 19 ans, a été médaille d’or à l’Olympiade des métiers Région Alsace en 2012, et
Meilleur apprenti de France en 2014. Il travaille actuellement à l’auberge Saint-Laurent de
Sierentz.13/05/2015.
Sciences - De l’argent pour la recherche à Strasbourg / Noces à la chinoise
La dirigeante d’un prospère groupe chinois a décidé d’investir dans la recherche scientifique, en
Alsace notamment. Par « amour de la France ». Mais aussi en considération de l’excellence d’un grand
laboratoire de Strasbourg.
Les Chinois ont adoré. Tout ce XVIIIe siècle lambrissé, dans la salle des mariages de Strasbourg, rend
drôlement bien sur les photos. Ils ont plusieurs fois applaudi de toutes leurs forces au symbole du lieu.
D’abord lorsque le prix Nobel Jules Hoffmann a rappelé qu’il s’est lui-même marié dans ce salon du
bel hôtel de ville – grands sourires enchantés. Et puis lorsqu’a été célébrée l’union de circonstance
entre une société chinoise spécialisée dans les biotechnologies et de beaux laboratoires français de
recherche.
Celle par qui tout a commencé était assise au premier rang. C’est elle, Mme Wang, qui dirige un
holding œuvrant dans le bien-être et les cosmétiques. Attentive parfois comme une écolière. Souriant
aux explications longuettes de la traductrice. Opinant lorsque Jules Hoffmann fait la genèse de
l’histoire.
Prime à l’excellence pour le laboratoire de Siamak Bahram
Mme Wang est venue au professeur strasbourgeois lorsqu’elle s’est mise dans l’idée d’injecter de
l’argent dans un pays qu’elle aime beaucoup – elle distribue des marques françaises. Et plus
particulièrement lorsqu’elle s’est donné pour objectif de fonder un laboratoire de recherche
biomédicale. Elle avait d’ailleurs déjà acheté un château dans la région parisienne, pour ce qu’elle
considérait être un premier pas.
Diplomate à son habitude et fin connaisseur des rouages scientifiques, Jules Hoffmann est parvenu à la
faire évoluer vers une option plus réaliste : celle de signer des partenariats avec des unités d’élite
existantes. Pour l’accompagner dans sa démarche, il s’est allié le nom et les qualités de Jean-François
Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences. Un comité a été nommé pour désigner les
récipiendaires de fonds estimés à plusieurs millions d’euros ces prochaines années – mais chut !, le
montant se négocie encore, avec une discrétion très chinoise.
C’est la cérémonie officialisant ce choix qui a eu lieu hier à Strasbourg dans les sourires, les petits
cadeaux et les marques de sympathie appuyées. Le lauréat strasbourgeois était dans l’assistance
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élégante. L’occasion n’est pas si fréquente de recevoir une telle enveloppe de la part d’une société
chinoise, Cellonis en l’occurrence, qui prépare visiblement sa cotation en bourse avec un sens aigu des
affinités.
À la tête de l’un des laboratoires les plus primés et distingués par les Initiatives d’excellence, Siamak
Bahram a assisté la mine réjouie à la signature d’une lettre d’intention en faveur de son laboratoire
d’immuno-rhumatologie moléculaire (Inserm/Unistra), qu’il codirige avec un autre scientifique
éminent, Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine.
Les caméras n’ont pas perdu une miette des formalités protocolaires et les rires chinois de
contentement étaient sonores. La délégation de Cellonis était fournie, il est vrai. Côté alsacien, il y
avait du répondant. Le Nobel Jean-Marie Lehn est venu soutenir l’initiative, tout comme le patron des
Hôpitaux de Strasbourg, Christophe Gautier, et tout un aréopage soigné d’universitaires ou d’élus.
L’hôtel de ville de Strasbourg a rarement semblé aussi chinois, entre les contorsions de la traductrice
autour de termes comme « épigénétique » et une jolie précision de la directrice de Cellonis : en tailleur
sophistiqué à lames noires, elle a expliqué que la date d’hier en chinois signifie, phonétiquement, « je
veux aimer. »
D’amour, il a beaucoup été question. Pour le ravissement de Mme Wang, discrète et pourtant objet de
tous les regards. Tout le monde est allé voir le résultat de ce contrat de noces. Un cortège s’est
gentiment rendu au laboratoire qui accueillera sur 200 m² une collaboration dans les maladies autoimmunes. La prochaine étape, a rappelé Jules Hoffmann, est de fixer le cadre légal et financier de ces
travaux. Une fois les caméras rangées, les discussions d’experts ont été engagées. L’après-midi
même.13/05/2015.
Tourisme - Conférence de l’Afmat à Strasbourg / La destination Alsace face à la réforme
territoriale
En ouverture de la conférence annuelle de l’association francophone du management du tourisme, les
acteurs alsaciens de la branche ont confronté hier leurs points de vue sur les incidences possibles du
redécoupage territorial.
Une fois la grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne en place, comment gérera-t-on le
développement et la promotion touristiques d’un ensemble composé de territoires affichant des
spécificités culturelles, sinon des images très diverses ? Des professionnels alsaciens ont tenté de
répondre à cette question, et de lever les inquiétudes qu’elle a fait naître au sein de la branche, lors de
la table ronde qui a ouvert hier à Strasbourg la conférence annuelle de l’Association francophone de
management culturel (Afmat).
« On pourrait a priori dire que le tourisme n’est pas concerné par la réforme territoriale. L’Alsace
collabore depuis longtemps avec les régions voisines, françaises, suisses et allemandes, et personne ne
lui enlèvera ses points forts que sont la Route des vins, les randonnées dans l’espace naturel, les
châteaux forts, le patrimoine urbain et les marchés de Noël. Mais la question se pose néanmoins car les
soutiens financiers institutionnels vont être affectés par le nouveau découpage », a reconnu Philippe
Choukroun, directeur de l’Agence d’attractivité de l’Alsace, un organisme public qui ne dispose pas
d’équivalent en Lorraine et en Champagne-Ardenne.
«La question des identités sera centrale»
Pour ce dernier, « la question des identités territoriales sera centrale au sein de la future grande région
». Jean-Louis Vézien, directeur du Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace, a tenu à le rassurer : «
Les frontières administratives n’ont pas d’influence sur des territoires ayant une forte identité. C’est le
cas par exemple pour la Cote d’Azur, le pays d’Auge ou le Pays basque, tous à cheval sur plusieurs
départements ».
La nouvelle organisation institutionnelle et la dynamique qui naîtront de la réforme suscitent toutefois
des avis divergents : pour Marc Lévy, directeur de l’Agence de développement touristique du BasRhin, il convient d’en profiter « pour repenser les rapports entre acteurs touristiques publics et privés
». Tony Valentini, directeur du musée Les secrets du chocolat à Strasbourg, suggère en revanche "la
mise en place d’un organisme commun gérant plusieurs territoires comme des marques et en fonction
d’objectifs qui leur resteraient propres ».
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« Vendre l’Alsace et le Rhin supérieur sous l’angle de l’écologie et du bien-être reste pour nous un
atout et on ne va pas se forcer à changer de stratégie », a déclaré Ulrike Leibrecht, présidente de
l’agence réceptive Destination et patronne de l’hôtel strasbourgeois Château de Pourtalès. « L’union
fait la force », a de son côté martelé Hervé Louis-Rhodes, gérant-propriétaire d’hôtels à Schiltigheim
et à Sausheim. Ce dernier voit dans l’avènement de la grande région un moyen « de développer de
nouveaux circuits de visite et de gagner de nouveaux marchés en misant sur une vision européenne ».
Présidée par Cécile Clergeau, professeur à l’université d’Angers, l’Afmat a été fondée en 2013 pour
faire dialoguer les chercheurs, les entreprises et les institutions qui travaillent dans le champ du
tourisme. Sa conférence annuelle 2015 réunit pendant deux jours une cinquantaine d’universitaires et
de professionnels à l’École de management de Strasbourg.13/05/2015.
Intempéries - Une soixantaine d’ha grêlés jusqu’à 100 % / Gros dégâts dans le vignoble de
Dambach
La grêle tombée mercredi soir en Alsace a fortement endommagé le vignoble de Dambach-la-Ville
dans le Bas-Rhin. Dans certains secteurs, les vignes ont été détruites à 100 %.
L’averse de grêle n’a duré que cinq à six minutes, mais elle a été dévastatrice pour le vignoble
centralsacien, au niveau des communes de Dieffenthal et surtout de Dambach, l’épicentre des
intempéries.
Mercredi vers 20 h 30, des grêlons de la taille d’une balle de ping-pong se sont abattus sur le vignoble
en coteaux et ont haché menu le bois, les rameaux et le feuillage naissant. « Une soixantaine d’hectares
de vignes ont été touchés sur le ban de Dambach, dont 40 hectares dans le grand cru local du
Frankstein », raconte Didier Pettermann, vigneron dans la commune et premier vice-président de
l’Association des Viticulteurs d’Alsace (AVA). Il évalue les pertes entre 80 % et 100 %. « A certains
endroits, il ne reste plus rien. »
« A certains endroits, il ne reste plus rien »
Quelque 45 viticulteurs sur les 110 de la localité ont subi des dégâts dans leurs parcelles. Et tous ne
sont pas assurés. Pour son exploitation, Didier Pettermann fait état « d’1,5 hectare grêlé à 95 % ». «
Ces intempéries interviennent à une étape capitale de la croissance de la vigne, au moment où elle est
le plus fragile, à trois semaines de la sortie de la fleur », se désole le vigneron.
Maigre consolation : « Le rare raisin resté sur pied aura une maturité exceptionnelle, puisqu’il
bénéficiera de tout le flux de sève », dit-il.
Cet épisode météorologique aura de lourdes conséquences pour la viticulture locale : « Une perte sèche
de récolte sur les parcelles grêlées, l’absence de bois de taille, ce qui entraînera un manque à gagner
pour les prochaines récoltes qui pourraient être réduites de moitié ».
Et maintenant ? « Ceux qui sont assurés sont invités à faire une déclaration de sinistre auprès de leur
assurance.
Dans une première étape, la profession va procéder à un état des lieux, pour avoir une idée plus précise
de l’ampleur des dégâts. « Au niveau de l’AVA, on verra ensuite ce qu’on peut faire pour
accompagner les viticulteurs dans leurs démarches administratives », indique le viceprésident15/05/2015.
Poterie de Soufflenheim et de Betschdorf - Artisans potiers / Un symbole fragile
Baisse de fréquentation, charges lourdes, concurrence déloyale… Les potiers d’Alsace du Nord
traversent une période difficile depuis quelques années. Pour Peggy Wehrling, contrainte de fermer ses
ateliers en mars, une remise en question s’impose.
Quand j’ai appris que la poterie Wehrling fermait ses portes, j’ai pleuré », avoue Pierre Siegfried,
gérant de la poterie Siegfried Burger et président de l’association Potiers d’Alsace. D’autres,
nombreux, ont eux aussi eu du mal à contenir leur émotion en apprenant la fermeture de la poterie
artisanale Gérard Wehrling et fille, ouverte depuis trente ans à Soufflenheim. « Un vrai coup de
massue, soupire Manuela Aici, conseillère en séjour à l’office de tourisme de la commune. Ils avaient
une belle notoriété, personne n’aurait pensé qu’ils fermeraient un jour, et pourtant… »
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Le 31 mars dernier, Peggy Wehrling, gérante de la poterie familiale après avoir pris la relève il y a une
dizaine d’années, a mis la clé sous la porte. Désormais, ils ne sont plus que 14 à exercer dans la cité
des potiers, contre une cinquantaine dans les années cinquante. Et ils pourraient être encore moins
nombreux dans les années à venir. Baisse de fréquentation, clientèle moins dépensière, poids des
charges, concurrence déloyale et cherté de la main-d’œuvre affaiblissent depuis quelques années la
profession.
« Le chiffre d’affaires ne cessait de baisser depuis trois ans et couvrait tant bien que mal les charges.
Depuis quelques mois, je n’arrivais plus à payer le personnel, j’avais la corde au cou », confie Peggy
Wehrling, qui employait trois personnes. L’autre solution aurait été de licencier la moitié de l’équipe et
d’augmenter les prix de 20 %. Inenvisageable pour la jeune gérante. « Réaliser une seule gamme de
produits nécessite quatre postes différents : pour préparer l’argile, le modeler, décorer, émailler,
enfourner et vendre. C’est un travail d’équipe. C’est tout cela qui détermine le prix d’une pièce, et que
les gens ne savent pas forcément. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, le fait- main coûte cher, il n’est
plus assez rentable. » Cinquante pour cent de l’activité était donc dédiée à la fabrication en série
d’objets standard, le reste aux pièces plus artisanales, comme les sujets de Noël et les œufs de Pâques,
soit 10 000 pièces fabriquées par an. La moitié rejoignait les étagères de sa boutique, ouverte sept jours
sur sept, une autre partie les magasins touristiques, et le reste était des commandes d’associations et de
collectivités. Or, toutes les commandes ont baissé, notamment celles des revendeurs qui préfèrent
laisser la place aux copies fabriquées en Chine, moins chères. « Les touristes me demandaient de la
vaisselle avec des cigognes, symbole que l’on retrouve sur toutes les poteries chinoises, pas chez nous.
On me demandait de copier les Chinois ! », s’agace-t-elle.
« Aujourd’hui, le fait-main coûte cher, il n’est plus assez rentable »
L’arrivée de la vaisselle culinaire moderne et à bas prix a aussi sa part dans cette désaffection pour les
modèles de cuisson en grès « qui vont pourtant au lave-vaisselle et au four à micro-ondes, mais restent
peut-être trop lourds, pas assez épurés », reconnaît-elle. Aussi, « les gens passent moins de temps à
cuisiner. L’époque où les jeunes mariées s’offraient la panoplie complète avec un plat pour chaque
recette est révolue. »
Courageuse, déterminée et créative, Peggy Wehrling a pourtant toujours eu à cœur d’entretenir cette
belle alliance entre le savoir-faire ancestral et l’innovation. Lorsqu’elle a repris le flambeau, la
dynamique trentenaire a alors rajeuni une partie de la production, donnant du rouge, de l’orange, du
lilas et du bleu turquoise, de l’uni et des pois, aux grands classiques de la poterie.
Nouvelles idées
Convaincue, comme d’autres, que « pour ne pas perdre ce beau patrimoine, il faut s’adapter aux
nouvelles tendances », elle n’hésitait pas non plus à répondre aux commandes les plus insolites :
Sébastien Loeb au volant d’un escargot pour un restaurant allemand nommé « À l’escargot », une
assiette décorative pour les 80 ans de l’actrice Line Renaud, une centaine d’écussons pour des
militaires américains ou encore des jetons de geocaching. Sans oublier les pièces anciennes, à forte
valeur sentimentale, qu’elle seule sait reproduire.
Le résultat d’un savoir-faire transmis par son père dès l’âge de 12 ans, reproduit à l’infini au gré des
saisons, avec tout l’amour et la détermination qui caractérisent de nombreux artisans. Mais qui ne
suffisent plus aujourd’hui. Certes, la fête de la poterie et les journées du patrimoine attirent chaque
année leur lot de curieux et cassent l’image vieillotte dont souffre encore la profession. Mais pour
survivre, « Soufflenheim a besoin d’un nouvel élan. L’ensemble des potiers doit se remettre en
question, abandonner les pièces qui n’ont plus de sens aujourd’hui, apporter de nouvelles idées ». Elle
en a déjà au moins une : relancer la production, seule, dans un atelier plus petit et à une échelle très
artisanale, de pièces en grès atypiques – bols, terrines et moules à kouglof en forme d’écrevisse ou de
fleur de lys – tout en restant fidèle aux pratiques d’antan. Pour que jamais, elles ne
s’éteignent.17/05/2015.
Photographie - Exposition à Strasbourg / David Geiss si près des Roms
Est-ce ainsi que les Roms vivent ? D’avoir observé leurs conditions d’existence en Alsace a mené
notre confrère David Geiss a remonter la piste jusqu’en Roumanie.
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Dans une lumière froide d’hiver, des visages d’hommes, de femmes, d’enfants dont les sourires d’une
grande fraîcheur alternent avec des regards tendus. Entre décharges sauvages, locaux décatis et
containers transformés en habitations de fortune, le décor ne prête pas vraiment au rêve. Entre
empathie et mise à distance, dans la salle d’exposition de la librairie Kléber, à Strasbourg, c’est un peu
de la vie des Roms de Roumanie qui défile au rythme des photos de David Geiss…
L’envie d’en savoir un peu plus
Pendant une quinzaine de jours, en janvier dernier, notre confrère de la rédaction des DNA s’est rendu
auprès des communautés roms de Roumanie, circulant principalement entre la grande cité portuaire de
Constanta et les villes plus petites d’Eforie et Medgidia. Il signait d’ailleurs peu après dans nos
colonnes un reportage consacré aux aides européennes en direction des Roms de Cumpana.
Depuis plusieurs années déjà, David Geiss s’intéresse aux communautés roms de Strasbourg et de ses
environs, inscrivant ses pas et son regard dans ceux de Médecins du Monde. « Parce que tout ce qui
touche à la différence me parle, explique-t-il. Parce que les Roms font le plus souvent l’objet d’un rejet
total et que j’ai envie, comme tout journaliste, d’en savoir un peu plus. »
Depuis, à leur contact, David Geiss a appris à apprécier « leur incroyable capacité à survivre, à se
débrouiller, à mettre en place un système D ». Peu à peu est née l’envie de remonter le cours de
l’immigration rom jusqu’à sa source. Via une plate-forme de crowdfunding, le petit budget (2 500 €)
nécessaire à l’entreprise a pu être dégagé.
Précieuse collaboratrice, Gabriela Munteanu, Roumaine élevée au contact des Roms, était partante
pour l’accompagner. « Elle m’a beaucoup facilité la tâche sur le terrain, et permis d’établir des
rapports de relative confiance, désamorçant des situations de tension », reconnaît David Geiss.
Si la situation des Roms en France peut paraître misérable, celle qui prévaut en Roumanie est encore
bien pire. « Du temps de Ceausescu, beaucoup de Roms trouvaient du travail dans des coopératives
agricoles. Avec la chute du régime communiste, ces structures ont fermé et les Roms n’ont pas trouvé
d’emplois de substitution. »
Remonter jusqu’en Inde ?
Au choc du libéralisme économique auquel la société roumaine est violemment confrontée, les Roms
offrent le parfait profil du bouc émissaire. « Un vrai racisme anti-roms s’y développe. Pour eux,
gagner l’Europe de l’Ouest, est un rêve. Il n’y a pas une famille que j’ai rencontrée qui n’ait pas
l’intention de quitter la Roumanie. »
De ce peuple qui ignore le principe des frontières et fait de la circulation une condition de sa liberté,
David Geiss voit l’incarnation même du citoyen européen.
Un jour peut-être, notre confrère déplacera encore un peu plus loin le curseur dans sa quête originelle
des Roms : « Pourquoi ne pas aller jusqu’en Inde, d’où ils sont issus ? » La façon dont David en parle
fait penser, qu’un jour, il relèvera le défi.17/05/2015.
Jusqu’au 30 mai, à la librairie Kléber de Strasbourg.
Droit local Alsace-Moselle - l’Observatoire de la laïcité préconise une réforme de l'enseignement
religieux
L’Observatoire de la laïcité, instance rattachée à Matignon, a préconisé, dans un avis publié lundi, de
faire «évoluer» le droit local spécifique à l’Alsace-Moselle, en abrogeant notamment le délit de
blasphème et en rendant pleinement optionnel l’enseignement religieux à l’école.
L’Observatoire, présidé par l’ancien ministre Jean-Louis Bianco, entend proposer «des évolutions dans
le sens d’une application plus large du principe de laïcité en Alsace-Moselle», sans pour autant
remettre complètement en cause le droit local des cultes, en raison de l’"attachement» de la grande
majorité des populations concernées à ces spécificités.
Parmi ces évolutions, l’instance recommande que soit abrogé dans le droit local un article hérité du
code pénal allemand de 1871, et qui réprime le blasphème.
«Celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos
outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes» est passible de trois ans de prison, stipule ce
texte, qui de facto n’a jamais été appliqué depuis le retour de la région à la France, en 1918.
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Le 6 janvier, veille de l’attaque sanglante contre Charlie Hebdo, les représentants des cultes
«reconnus» en Alsace-Moselle (catholique, protestant et juif) avaient déjà préconisé, lors d’une
audition devant l’Observatoire de la laïcité, l’abrogation de ce délit tombé en désuétude.
L’Observatoire, qui, au cours des derniers mois, a également auditionné juristes, élus locaux et
militants de la laïcité, souligne lui-même que la mesure serait avant tout symbolique: selon certains
juristes, cet article du code pénal n’a de toute façon pas force de loi, car il n’a jamais été traduit en
français.
Enseignement de la religion : la fin de la dispense ?
L’Observatoire de la laïcité s’est également penché sur l’enseignement de la religion à l’école
publique. En théorie, cet enseignement est obligatoire en Alsace-Moselle, à raison d’une heure par
semaine dans le primaire comme dans le secondaire. Dans les faits, il est cependant facultatif, puisque
les familles peuvent demander à en être dispensées.
L’Observatoire propose d’"inverser les modalités de choix» pour cet enseignement: il ne reviendrait
désormais plus aux élèves qui ne souhaitent pas suivre ce cours de demander à en être dispensés, mais
à ceux qui souhaitent le suivre de s’y inscrire.
En outre, en primaire, cette heure de religion ne devrait plus être, comme aujourd’hui, intégrée dans les
24 heures de cours hebdomadaire, car cela conduit à ce que «les élèves se voient privés d’une heure
d’enseignement général par rapport aux élèves du reste du territoire», relève l’Observatoire.
Trois membres de l’organisme- les parlementaires de gauche Jean Glavany et Françoise Laborde et
l’essayiste Patrick Kessel -, se sont toutefois désolidarisés de cet avis. Ils regrettent qu’il n’apporte
aucune réponse à la «discrimination» subie par l’islam, qui ne fait pas partie des cultes reconnus par le
droit local d’Alsace-Moselle.18/05/2015.
Éducation - Réforme du collège «La pérennité du bilangue est garantie»
Face aux interrogations et inquiétudes sur l’avenir des classes bilangues, le recteur Jacques-Pierre
Gougeon a affirmé, hier soir, que « la réforme du collège pérennise les dispositifs bilangues existants
».
Dernières Nouvelles d’Alsace : Malgré la multiplication des attaques contre la réforme du collège,
accusée de faire disparaître les classes bilangues, vous n’avez pas jugé bon de répondre publiquement.
Pourquoi sortez-vous aujourd’hui [hier] de votre réserve ?
Jacques-Pierre Gougeon : « Je voulais un débat pacifié et je veux rassurer face à des interrogations. Il y
a des inquiétudes. Je suis là pour lever ces inquiétudes et je préfère répondre maintenant. J’affirme que
la réforme du collège de 2016 garantit l’existence des classes bilangues allemand-anglais, puisque
c’est l’allemand qui a été étudié dans le primaire précédemment. Dans l’académie de Strasbourg, 64 %
des collégiens suivent une classe bilangue. Cette force demeure. »
DNA : Les syndicats opposés à la réforme font remarquer que, dans l’article 8, l’apprentissage de
l’allemand peut être proposé et non pas « doit être proposé ». Alors ils s’interrogent sur l’avenir de
l’allemand quand il y aura un autre recteur, un autre gouvernement.
J.-P. G. : « Le bilangue est plus qu’une possibilité. Ce qui compte, ce sont les textes. Ils garantissent
cette pérennité des classes bilangues. Mon rôle est de rassurer les élus, les parents, les élèves, les
enseignants.
Les trois collectivités (Région et conseils départementaux), qui apportent chacune un million d’euros à
la politique des langues, sont très engagées. C’est un partenariat qui est essentiel et on va continuer.
« Une politique des langues dans l’intérêt des enfants »
Je suis quelqu’un d’honnête. On construit avec les collectivités une politique des langues dans l’intérêt
des enfants. Il y a une appétence, un désir des familles. En deux ans, nous sommes passés de 59 à 64 %
d’élèves de 6e inscrits dans le dispositif bilangue. Il y a dans cette politique des langues une dimension
pédagogique, une ouverture vers le monde extérieur, la proximité de l’Allemagne, 70 % des emplois
en Alsace requièrent la pratique directe ou indirecte de l’allemand, la moitié des investissements en
Alsace ont pour origine un pays germanophone. »
DNA : Vous voulez dire que c’est une politique incontournable qui ne pourra que progresser ?
J.-P. G. : « Oui. »
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DNA : Inévitablement, quand on parle bilangue en Alsace, on pense aussi au bilingue paritaire
allemand et français. Pourquoi cette question n’a-t-elle jamais été abordée ?
J.-P. G. « Parce que le bilingue paritaire n’est pas du tout concerné par la réforme du collège. On n’y
touche pas. »
DNA : Le recteur de Nancy-Metz est le recteur coordinateur pour la grande région Est. Cela peut-il
avoir une incidence sur la politique des langues en Alsace ?
J.-P. G. : « Je l’ai bien dit. Il y a toujours trois recteurs, dont un recteur coordinateur, avec un équilibre
géographique préservé entre les trois académies. La première réunion du comité des recteurs a été
organisée à Strasbourg, la prochaine aura lieu à Reims. »
DNA : Pourtant, il n’est pas illogique d’imaginer un jour un recteur en charge de l’Alsace et de la
Moselle ?
J.-P. G. : « Nous avons trois recteurs, un par académie ».
19/05/2015.
Innovation - Axal lance l’offre jenvoiedulourd.fr / Déménager low-cost
La société colmarienne Axal (*) lance un service de déménagement à la carte, en ligne. Le service
«jenvoiedulourd.fr» veut conquérir les adeptes du do-it-yourself avec des tarifs attractifs. Une
innovation dans un secteur traditionnel, de plus en plus concurrentiel.
« Sur 100 déménagements en France, 85 sont effectués par le particulier lui-même », relève Augustin
Lathoud, directeur commercial d’Axal. Ce marché échappe aux professionnels. Par ailleurs, les modes
de consommation ont changé avec internet. Aujourd’hui, on achète son billet de train et on réserve un
hôtel en ligne. Pourquoi pas préparer son déménagement sur internet ?
Partant de ce double constat, Axal a décidé de se mettre à l’heure du numérique avec sa nouvelle offre
j’envoiedu lourd.fr en direction des particuliers qui n’ont pas l’idée de faire appel à un déménageur
professionnel. « Les gens pensent que c’est trop cher et trouvent plus convivial de bouger les meubles
en mobilisant des copains et la famille », note Augustin Lathoud, directeur commercial de l’entreprise.
Moins cher en période creuse
Sur le site «jenvoiedulourd.fr», le particulier choisit en fonction de son budget : le type de véhicule, le
nombre de déménageurs professionnels (un au minimum), la durée de l’opération : 4 heures pour un
petit transfert, 8 pour un plus gros, le jour et le créneau horaire. Tout cela en quelques clics.
« C’est une offre collaborative et low-cost, les tarifs variant en fonction du calendrier », comme à la
SNCF ou à Air France.
Tout se fait en ligne
« Le prix peut aller du simple au double selon la période. Une demande d’intervention en début ou en
fin de mois (avec les fins de bail) coûtera plus cher. Idem pour les mois d’été. Le mardi et le mercredi
sont des journées promotionnelles. Et on propose également le créneau en soirée de 18 h à 22 h pour
les petites opérations », détaille Pierre Heinrich, directeur général d’Axal.
« Le client fait tout en ligne : la réservation du camion, d’un ou plusieurs déménageurs, l’achat des
cartons, le paiement. Il évite les formalités administratives, et la visite au domicile d’un commercial de
l’entreprise pour faire un devis. »
Comment évaluer le volume de ce qu’on a à transbahuter ? Le site comporte des indications pour que
le particulier puisse estimer la taille du véhicule, ainsi qu’une assistance grâce à la hotline. Un petit
déménagement d’une demi-journée dans le périmètre de la CUS avec une fourgonnette de 18 m3 et un
déménageur, revient à 190 euros TTC, dans l’hypothèse la plus avantageuse. Une journée avec une
camionnette, deux déménageurs et les fournitures, c’est 565 euros. L’option intermédiaire entre le
système D et un déménagement classique revient entre 20 et 40 % moins cher », estime Augustin
Lathoud.
Limitée à l’Alsace
La formule «bouscule les codes» du déménagement, un secteur plutôt «conservateur». Elle s’adresse
notamment aux jeunes actifs. Pour l’instant, l’offre est limitée à l’Alsace. Axa cible les agglomérations
de Strasbourg et Mulhouse, le transfert d’une ville à l’autre.
jenvoiedu lourd.fr est une première régionale. Le site a été conçu avec un développeur informatique
alsacien. Ce type de service existe sur Paris, proposé par une start-up qui n’est pas du métier.
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Pour le déménageur alsacien, l’intérêt est double : la formule lui donne l’occasion de compléter son
offre sur un marché qui lui échappait, et de réaffirmer son attachement à son métier historique. Et elle
lui permet d’occuper son personnel en périodes creuses.
Axal a lancé son bébé il y a trois semaines. Quatre prestations «j’envoiedu lourd» ont été réalisées en
dix jours, «à la satisfaction des clients». L’ objectif est d’arriver à deux déménagements par jour.
(*) Société familiale créée en 1903, Axal est active dans plusieurs métiers : logisticien, spécialiste du
transfert d’entreprise, du déménagement des particuliers et du transport d’œuvres d’art. L’entreprise a
son siège à Colmar, un site à Hoerdt, des bureaux à Strasbourg, Mulhouse… Elle occupe 150
personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 14,6 millions d’euros en 2014.19/05/2015.
Patronat - Pierre Marx, nouveau président de la CGPME Alsace « On ne sera pas un frein pour
la grande région »
Pierre Marx succède à Georges Waltz à la CGPME Alsace. Ce commerçant, patron d’un Intermarché à
Reichshoffen, milite pour la simplification administrative.
Le monde économique plus pragmatique que les politiques. « Stéphane Bouillon, le préfet
préfigurateur, peut compter sur nous. On ne sera pas un frein dans le développement de la future
grande région », a assuré le nouveau président, élu hier à Colmar. Il concède que la vraie légitimité
aurait été l’Alsace Lorraine. « Mais on ne va pas mettre de côté les entreprises champenoises et
ardennaises. L’Alsace-Moselle peut-être une locomotive. » Elle est sur les rails : le président mosellan
(et vice-président national) Philippe Guillaume a remercié ses collègues pour « l’engagement de cette
Alsace si puissante dans la construction avec d’autres, d’une nouvelle dynamique territoriale forte ».
« Qu’on arrête de harceler les entreprises »
La CGPME va certainement s’organiser juridiquement à l’échelle de la grande région. « Même si ce
mariage avec la Lorraine et Champagne-Ardenne ne correspond pas à nos souhaits, il s’agit maintenant
« d’en tirer le meilleur parti pour nos entreprises », abonde son prédécesseur Georges Waltz. « Des
entreprises de proximité, à taille humaine, qui créent de la richesse sur leur territoire et ne
délocaliseront pas. » Elles méritent des égards : « Qu’on arrête de les harceler avec la complexité
administrative, la réforme du dialogue social imaginée par des fonctionnaires qui ne connaissent rien à
la PME-TPE. Nos entreprises ont plus besoin de compétitivité que du compte pénibilité. Elles ont
besoin de stabilité, de sécurité, de liberté. Avec 65 000 dépôts de bilan, dont 1 800 en Alsace, il est
temps de passer aux actes », dit Pierre Marx.
La CGPME se montre offensive sur la représentativité patronale. Jusque-là, elle se situe à 30 %, à
parité avec le Medef et l’UPA (Union professionnelle artisanale). « Mais aujourd’hui, notre poids est
plus important et tourne plutôt autour de 40 % », juge Pierre Marx.
« Avec la modernisation du dialogue social, il ne faudrait pas que notre organisation soit sousreprésentée dans les futures commissions régionales paritaires. Dans nos entreprises, le patron,
responsable financièrement, est en contact quotidiennement avec les salariés, et ça se passe bien dans
99 % des cas. Avec ce projet de loi, les délits d’entrave risquent de se multiplier. »
À propos de l’avenir des chambres de commerce et d’industrie, autre flou généré par la réforme
territoriale, la CGPME souhaite le plus d’efficacité possible. Les CCI « doivent être proches des
entreprises, et avoir une visibilité territoriale forte », se borne à indiquer le président alsacien. Car si le
nouveau cadre est fixé, les champs de compétences restent à définir.
Des CCI à visibilité transfrontalière
Sur l’effort demandé aux chambres, la CGPME juge « qu’une baisse de budget de 30 % ne leur
permettra plus d’apporter les services à leurs ressortissants en termes d’aide à l’export ou de
développement numérique… « Cinq départements sur les dix de la future grande région sont
frontaliers. On aura besoin, et plus particulièrement en Alsace, de CCI ayant une visibilité
transfrontalière. »
L’autre combat du président alsacien concerne l’ouverture dominicale des commerces. Il a bataillé
avec le Groupement commercial du Bas-Rhin contre Carrefour. L’affaire, perdue en première instance,
sera examinée en appel le 3 juillet. « Pour la CGPME, le fait d’ouvrir tous les dimanches est une
erreur, qui entraîne des charges pour l’entreprise. La crainte, c’est que cela se fasse au détriment de
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l’emploi et des marges des magasins. En Italie, avec l’ouverture des magasins tous les dimanches, le
pays a détruit 13 000 emplois et a vu l’inflation repartir. »
La CGPME Alsace revendique plus de 10 000 entreprises adhérentes (occupant environ 100 000
salariés). Elle est bien implantée dans l’hôtellerie-restauration, les transports et le
commerce.20/05/2015.
Burnhaupt-le-Haut - Zone Industrielle de la Doller Cellutec, une entreprise à la pointe de
l’innovation
Une délégation de la Chambre de Commerce et d’Industrie Sud Alsace Mulhouse s’est rendue sur le
site de Cellutec, une entreprise leader dans la transformation de mousses techniques dans les secteurs
de l’emballage sur mesure, de l’acoustique et des applications industrielles. Coup de projecteur.
« Nous sommes des mécaniciens de la mousse que nous achetons par planches», a expliqué le
directeur général Dominique Antoni, «l’emballage sur mesure est le cœur de métier et représente 70 %
de l’activité ».
L’entreprise Cellutec propose « une infinité de solutions » à destination de l’industrie automobile,
aéronautique, militaire, nucléaire, agro-alimentaire, cosmétique…
Le groupe Cellutec compte quatre entreprises implantées en France et une en Roumanie, « non pour
délocaliser mais pour répondre aux besoins d’un marché roumain dynamique », précise son PDG,
Bruno Pfyffer d’Altishofen ».
Le groupe emploie entre 220 et 240 salariés, dont 80 sur le site de Burnhaupt-le-Haut qui affiche 12
millions d’euros de chiffre d’affaires.
L’innovation au cœur de la dynamique
Savoir-faire, technicité et innovation sont inscrits dans l’ADN de l’entreprise. Des qualités qui lui ont
permis de rester leader sur un marché devenu compliqué en raison de la délocalisation de ses clients.
L’entreprise s’est donc tournée, depuis quelques années, vers un marché de niche, les industries du
luxe : champagne, spiritueux, parfum…
Le bureau d’études développe chaque mois 80 prototypes, production sur mesure oblige.
En 2012, l’entreprise a été distinguée pour la troisième fois au concours Alsace Innovation, grâce à un
astucieux support de tablette tactile, le S' Mouss®.
Recyclage
Depuis 2008, l’entreprise s’est dotée d’une une chaîne de recyclage qui permet de traiter 95 % des
déchets de découpe.
Elle traite également les déchets des filiales et d’usines extérieures, soit 200 tonnes par an. Ceux-ci
sont transformés en granulés de polyéthylène pour le marché des plastiques et réutilisés.19/05/2015.
Association pour la Promotion de l’Alsace en Roumanie www.AlsaceRoumanie.ro
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Les articles sont extraits des journaux : DNA Dernières Nouvelles d’Alsace, l’Alsace, l’Est Républicain.
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