LIVRET GUIDE DE L`EXCURSION

Village des Sciences à Tataouine
Laboratoire de Recherche
Association Tunisienne de
Observatoire Sahara et Sahel
« Eau-Energie-Environnement » Géologie Appliquée (ATGA)
Premier congrès international « I SEE GEOMATICS »
Cartographie et analyse spatiale des Indicateurs SocioEconomiques et Environnementaux (ISEE) pour le
Développement Durable Local et Régional (DDLR)
Tataouine-Tunisie, 25-27 Mars, 2015
http://isee.atg-tn.org
LIVRET GUIDE DE L’EXCURSION
27 Mars 2015
Pr. Samir BOUAZIZ
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax
I. Présentation géologique
Le Sud tunisien, situé en bordure septentrionale de la plate-forme saharienne et plus
particulièrement la région de Tataouine, offre d’excellents affleurements géologiques
montrant une succession complète des séries sédimentaires de nature et de spectre variés qui
s’étalent du Trias au Crétacé supérieur ; soit sur environ 170 millions d’années. Les caractères
généraux de la sédimentation sont marqués par la vaste extension des dépôts sédimentaires et
par des phases générales de transgressions (plate-forme carbonatée) et de régressions
(épandages détritiques). Deux domaines morphotectoniques peuvent être distingués :
• Le Dahar
C’est un vaste plateau remarquable dans la morphologie faisant partie de la plate-forme
saharienne. Sa structure générale correspond à un grand monoclinal plongeant très légèrement
vers l’Ouest. A l’affleurement, les séries mésozoïques sont bien développées qui gardent une
grande continuité du Sud vers le Nord et s’ennoient vers l’Ouest sous les dunes de sable du
Grand Erg Oriental.
• La Jeffara
C’est une vaste plaine relativement effondrée sur le rebord nord oriental du plateau du
Dahar assurant l’ouverture sur la Méditerranée. Les affleurements se limitent à des dépôts
mio-plio-quaternaires visibles dans les berges des oueds et couvrent les étendues planaires.
Figure – Carte géologique du Sud Tunisien
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PLATEAU DU DAHAR
PLAINE DE JEFFARA
Figure –Le Sud Tunisien en Bloc diagramme
Dans le bassin de Tataouine, les conditions d'affleurement confèrent à la région de
Tataouine l'attribution d'un immense bassin sédimentaire « bassin de Tataouine » situé entre
le domaine marin d'une part et le bouclier africain d'autre part. Les séries sédimentaires
présentent d’importantes variations d’épaisseurs et de faciès du Sud vers le Nord. Ce qui
permet d’opposer deux provinces :
- la province centrale représente le centre du bassin mésozoïque du Sud tunisien. Les séries y
sont épaisses et concordantes. Elles s’étendent de la frontière libyenne jusqu’à l’oued
Tatatouine ;
- la province septentrionale s’étend de l’oued Tataouine jusqu’à la région du Tebaga de
Medenine où les séries sont amincies, plus carbonatées avec des biseautages et des
discordances.
Figure - Evolution des séries mésozoïques dans le bassin de Tataouine
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Figure – Colonne lithostratigraphique synthétique du Sud Tunisien (Bassin de Tataouine-Jeffara)
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II. Programme de l’Excursion : Itinéraire - Journée du 27 mars 2015
La région de Tataouine présente de très riches informations scientifique et culturelle ayant fait actuellement l’objet d’une mise en valeur du
patrimoine géologique, préhistorique et historique.
STOP :
1 : Musée
2 : Chenini
3 : Ghomrasene (Sefri)
4 : Ksar Hadada
5 : Oued Zaafrane
6 : Col de BirMiteur
7 :Oued El Khill
8 :BeniKheddach (Site le Bedouin)
9 : Ksar Joumaa
10 : Kef el Aneb
Figure- Itinéraire de l’excursion
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•
Départ de l'Hôtel Sangho à 8h,
•
Stop 1 (Musée mémoire de la Terre) :
Patrimoine géologique du Sud tunisien, préhistorique et historique, préservation des
roches-fossiles, cartes-documents géologiques et culturels du Sud Tunisien, restes de
vertébrés fossiles et de végétaux, reconstitution des Dinosaures.
Figure – Musée : Mémoire de la Terre
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En cours de route entre le Musée et Chenini (stop 2), observation et description de la série
du continental intercalaire « Purbecko-wealdien » : description de la série de Merbah el Asfer
(coupe type), contenu faunistique et floristique et de son évolution latérale.
Figure – Coupe type du groupe Merbah el ASfer
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La formation Asfer (groupe Asfer), puissante d’environ 500 m, correspond à une série
mixte avec des carbonates, notamment des dolomies, des argiles, des sables fins et du gypse.
Le gypse est fréquent mais diffus et jamais en bancs massifs.
La limite inférieure correspond au toit des derniers bancs de calcaires marins fossilifères
d’âge oxfordien qui, en continuité de sédimentation, passent à des dolomies cristallines. Sa
limite supérieure se place au toit d’une couche d’argiles vertes (Argiles de Douiret). Le
groupe Asfer peut être subdivisé en trois formations distinctes, de bas en haut : la formation
Bir Miteur, la formation Boulouha et la formation Douiret.
•
Formation Bir Miteur (150m)
Il s’agit d’une série mixte de sable fins, d’argiles sableuses et de dolomies cristallines
ocres-jaunes ou brunes en bancs décimétriques. Les niveaux sableux sont riches en troncs de
conifères et en stipes de fougères hématites, plus rarement silicifiés. Des empreintes de
plantes ont été rencontrées dans les niveaux dolomitiques sont riches en moules de
lamellibranches et de gastéropodes et lumachelle à astrate. Au col de Bir Miteur, une dalle de
dolomie cristalline massive brune et, bioturbée, couronne cette formation et forme un replat
de grande extension renfermant des madréporaires, des stromatolithes et, surtout, une
association micropaléontologiques du Kimméridgien inférieur : Alveosepta jaccardi,
Trinocladus perplexus et salpingoporella annulata.
•
Formation Boulouha (200m)
Il s’agit d’une succession de quatre ensemble formés chacun par une épaisse couche de
sables fins blancs et d’argiles sableuses vertes, coiffée par une barre dolomitique jaune. La
superposition de ces ensembles forme des plateaux disposés en gradins, dans les collines de
jebel Merbah el Asfer, au pied de la grande falaise crétacée de Jebel Boulouha. La base de
cette formation est bien marquée par le niveau repère d’argiles rouges, lie-de-vin. Les sables
montrent souvent à leur base des lentilles de grès à ciment siliceux ou gypseux. Ces lentilles
sont parfois conglomératiques, à ossement et fragment de végétaux ; les troncs de bois
abondent. Certains niveaux argileux sont riches en empreintes de planes (conifères et
ptéridophytes). Les barres carbonatés, formées de bancs décimétriques à hémimétriques de
dolomies fines, souvent crayeuses, montrent, à leur base, une intense bioturbation et des
moules de gastéropodes et de lamellibranches.
•
Formation Douiret (90m)
Les affleurements de la formation Douiret, d’âge aptien, se situent à 20 km environ au
sud-est de la ville de Tataouine. Elles sont remarquablement exposées dans la région de
Douiret. Elle constitue une séquence d’argiles vertes d’âge aptien inférieur représentant
l’unité supérieure de la formation Merbah el Asfer. Elle est formée par l’alternance de sables
fins clairs et d’argiles vertes sableuses avec des intercalations de bancs centimétriques de
dolomies blanchâtres.
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•
Stop 2 : Chenini (Village berbère)
- Environnement : Le village de Chenini est situé au sud-ouest de la ville de Tataouine sur la
chaîne de montagne de Demmer-J. Boulouha du plateau du Dahar, à 600m d’altitude. Ce
village faisant partie des Ksours de montagne, daté de 590 de l’hégire (1193 après JC), est
troglodytique qui est le seul village troglodyte encore habité. Dans le cadre de sédentarisation
au XIème siècle des tribus berbères essentiellement « Zmata » par lequel descendaient la
plupart des habitants de la région, surtout après la stabilisation sociale et l’accord avec les
tribus arabes sur la méthode de vie sur ce territoire par contrat de voisinage signé entre les
deux parties au XVIème siècle.
- Description : le ksar de Chenini se situe sur le sommet d’un piton qui surmonte le village,
tourné vers le sud, à but défensif et stratégique mais également social et économique. Il
constituait le grenier de réserve des moissons des habitants de la région ceci encore à une
époque récente (fin des années 1980). Il forme le noyau du village car les habitants ont
construit leurs habitations tout au tour de la crête sur 3 étages creusés dan la paroi. Le ksar
apparaît de l’extérieur comme une muraille sans ouverture ; les ghorfas à l’intérieur sont
profondes quatre ou cinq mètres et hautes d’environ deux mètres. Etant donné l’état du ksar, il
est difficile d’estimer le nombre de Ghorfas, probablement plus de 200. Une seule entrée au
Ghorfa à l’Est avec une Skifa présentant de nombreuses décorations (signes et symboles).
- Les éléments architectural : Les Ghorfas sont de forme rectangulaire en majorité et voutées,
avec une seule porte d’entrée, généralement plus petite, sans fenêtre mais avec petite
ouverture en haut du mur pour aération.
- Le décor : divers et différents décors géométriques surtout rectangles, losanges, des cercles
des lignes droits et cassées, des étoiles de 5 angles et aussi des étoiles de 8 cotés. Décors
végétal, surtout palmier et palmes, des images de mains et pieds. Les Ghorfas sont construites
en pierre de différente grandeur, grandes en bas, moyennes au milieu et petites en haut et les
voûtes des toits en petites pierres et un mortier de chaux ou de plâtre qui garantissent
l’étanchéité.
- Etat de conservation : le site de Chenini est très dégradé et presque abandonné. Des travaux
d’aménagement et de réhabilitation ont commencé en 2008 par l’Institut National du
Patrimoine.
A noter que les Ghorfas troghlodytiques sont creusés au niveau des alternances à gypses du
Cénomanien de la formation Zebbag.
* Description de la formation Zebbag
Dans la région de Chenini, cette formation, épaisse de 200 mètres, comprend la barre
vraconienne à la base (membre Radhouane), les alternances de marnes, dolomies et gypses du
Cénomanien (membre Kerker) et la barre cénomano-turonienne (membre Gattar). La barre
vraconienne, discordante sur le Permien marin supérieur du J. Tebaga de Medenine, se
biseaute au niveau de Chenini-J. Bulouha et ne réapparait qu’aux environs de Remada, dans le
couloir de failles de Briga.
Le village de Chenini constitue un géosite d’ordre capital où il offre des conditions
paysagères, des gîtes d’hébergement et de restaurations, d’activité artisanale et traditionnelle.
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Figure – Site de Chenini
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•
Stop3 : Ghomrassène (Peintures rupestres de l’époque néolithique)
Il y a quelques 12000 ans, le Sud Tunisien n’était point désert, ses apparences différent
foncièrement de l’aspect aride actuel; de grands lacs, des fleuves et des chutes - aujourd’hui
fossilisés- irriguaient les grandes étendues sahariennes de jadis, les animaux sauvages très
variés peuplaient toutes ces régions.
Le site de In Sefri (Ghomrassène) est très original, présente un riche patrimoine artistique
et iconographique représenté par des peintures rupestres d’époque néolithique visibles sur les
parois des excavations naturelles de la barre carbonatée « calcaire de Ghomrassène d’âge
callovien sup. ». Ces peintures réalisées à l’ocre rouge, représentent des personnages, des
animaux divers (Eléphant, Giraphe, Autruche, Ovinés, Canidés et Antilopes) et des scènes de
chasse. Elles constituent un jalon important dans l’art rupestre nord africain et attestent la
présence humaine dans ce site depuis le Néolithique, c’est-à-dire depuis 5000 à 6000.
Ces peintures, découvertes entre 1987 et 1995 dans quartes sites : Chaabet In Sefri ; Taguet
Hamed ; Chaabet El Maarek I et Chaabet El Maarek II, attestent de la présence de la culture
humaine dans la région du sud Tunisien depuis le néolithique.
Figure – Peintures Rupestres de In Sefri (Ghomrassène)
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•
Stop 4 : Ksar Haddada
Le Ksar Haddada se situe sur la route de Ghomrassène vers Beni Khédache. Il est crée en
1840 par une des deux composantes des habitants de Ghomrassène et les Haddada. Il se
trouve sur une colline dans une région très agricole. Le village de Haddada s’est développé
autour du ksar.
- Structure du ksar : Au début le ksar était formé par une série de Ghorfas disposées autour
d’une grande cour trapézoïdale ; en suite avec le développement des activités agricoles et
l’accroissement de la population de la région on a amplifié la structure en introduisant au
centre de la cour 4 blocs de Ghorfas, qui sont arrivés à environ 380 en 2 ou 3 étages. Il a une
seule porte avec Skifa où il y figure des symboles.
- Etat de conservation : Abandonné depuis un certain temps (il a connu des heures de gloire
dans les années 70) on a tenté de le réutiliser comme hôtel une partie du ksar avec 55
chambres, un restaurant, des toilettes et des petit magasins de vente d’articles touristiques. La
restauration a apporté des modifications qui ont agressé l’authenticité du ksar.
- Fonctions touristiques : le ksar fut exproprié par le conseil régional et loué à une société
tunisienne « La Gazelle ». La grande renommé du ksar est due à l’utilisation de ce lieu par
George Lucas en 1997 pour le tournage de quelques scènes du film « Guerre des Etoiles I ». Il
a servi pour le quartier des esclaves de Mos Espa dans la planète galactique de Tataouine. Les
Ghorfas situées à l’intérieur de la cour, jamais restaurées, sont très dégradées. Actuellement le
ksar n’est plus utilisé comme hôtel, mais les magasins sont toujours actifs.
Figure – Ksar Haddada (Ghomrassène)
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Stop 5: Oued Zaafrane
Description de la série Jurassique supérieur-Crétacé inférieur "Purbecko-wealdien",
évolution latérale vers le Nord.
- La formation Tataouine : Membre de Beni Oussid, alternances de Khchem el Miit, la
barre calcaire de Ghomrassène (à construction récifale) et les marnes de Haddada
- La formation Bir Miteur-Boulouha
- La formation Chenini (Albien inférieur)
- La formation Radhouane (Vraconien)
Figure – Série du Continental intercalaire- Détail du Callovien supérieur marin à construction récifale
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Figure – Colonne lithostratigraphique de la formation Tataouine (Bathonien-Callovien)
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•
Stop 6 : Col Bir Miteur
- Description paysagère
- Description de la série de Bir Miteur
- Discontinuité intra-Crétacé
- Evolution latérale
Figure – Evolution latérale de la série Jurassique supérieur-Crétacé inférieur
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•
Stop 7: Oued el Khill, Albien inférieur à Dinosaures
- Description du paysage
- Détail de la formation Chenini à restes de vertébrés fossiles (Dinosaures) surmontée par le
Vraconien
+ Membre Chenini (épaisseur variable)
Il débute, généralement, par une dalle lenticulaire de grès grossiers noir, très induré à base
conglomératique. Au- dessus, apparait une couche d’épaisseur variable selon les secteurs de
sables grossiers à dragées de quartz et à stratifications obliques. La base de cette couche, riche
en troncs de bois silicifiés, parfois longs de plusieurs mètres (plus 20 mètres), a livré une
faune assez abondante de vertébrés fossiles, indiquant l’Albien inférieur, qui comprend des
poissons (Protolamna, Cretodus ?, cf.Anoemodus, cf. Caturus, Neoceratodus africanus) et des
reptiles (Crocodyliaindet, Carcharodontosauurus saharacus, Spinosaurus sp., Iguanodon sp.,
Pterosauraindet.).
+ Membre Oum ed Diab (25m)
Il s’agit de sables fins de couleur blanchâtre, riche en paillettes de micas blancs. A leur
base, ces sables sont marqués par un niveau de grès grossier, parfois conglomératique,
ravinant, riche en débris de vertébrés. On a récolté des vertèbres de poissons, des dents de
requins, de dipneustes, de crocodiles et des dents usées d’iguanodontidés.
Figure – Les sables de Chenini à restes de Dinosaures
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•
Stop 8 : Beni Kheddache (Déjeuner à 13H30)
- Déjeuner au restaurant le « Bédouin »
- Vue panoramique de la ville de Béni Khedache
- Remplissage de limons (loess de Matmata)
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•
Stop 9 : Ksar Joumaa, paysage, paléogéographie
La ville de Beni Khédache fait partie de la chaîne montagneuse de Matmata et est connue
pour ses richesses patrimoniales: naturelles, culturelles, économiques et sociales telles que:
les habitats troglodytes, les jessours, les Ksours et les paysages panoramiques sahariens et
également les traditions et le savoir-faire agricole et artisanal ancestral de ses habitants très
attachés a leur milieu rural.
Le Ksar Joumaa est fondé vers 1770. Ce Ksar compte parmi les ksour de montagne, il
occupe une butte- témoin bien escarpée. C’est un site pittoresque et panoramique.
Affecté en un relais constitué d’un restaurant traditionnel, de chambres d’hôtes et d’un café.
Figure – Site de Ksar Joumaa
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•
Stop 10 : Kef el Aneba
- Description du paysage
- Description de la série Trias –Jurassique à la coupe type de Kef el Aneba
- Amincissement de la série Jurassique
- Discordance intra-triasique et Albien inférieur
- Evolution latérale des séries sédimentaires
- Reconstitution paléogéographique et paléodynamique
Figure – Coupe de Kef el Aneba
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RECAPITULATION
•
La région de Tataouine présente de très riches informations scientifique et
culturelle ayant fait actuellement l’objet d’une mise en valeur du patrimoine géologique,
préhistorique et historique.
•
Le circuit parcouru aujourd’hui ne présente qu’une idée préliminaire sur les
géosites de Tataouine. Il nécessitera encore plus de temps pour faire le tour exhaustif de
tous les sites géologiques et archéologiques ayant un intérêt scientifique et éco-touristique.
•
Géologiquement, le Sud tunisien et plus particulièrement le bassin sédimentaire de
Tataouine a une place privilégiée pour toute reconstruction paléogéographique et
géodynamique de la Téthys à la Méditerranée.
•
Nous espérons que le circuit était enrichissant et nous souhaitons votre
collaboration en vue de renforcer nos échanges scientifiques et d’expérience pour mieux
exploiter ces données géologiques et culturelles.
•
Ce livret guide a été élaboré d’après les travaux de G. Busson (1967), S. Bouaziz
(1986, 1995), F. Kammon et B. Peybernes (1985, 1992), M. Ouaja (2003) et les
contributions de H. Aljane (Musée Mémoire de la Terre) et Dr H. Belhadi (Association des
Amis de la Terre de Tataouine).
Merci pour votre participation
Pr. Samir BOUAZIZ
[email protected]
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