BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°192 – JUIN 2015

juillet-août-septembre 2015
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL
n°193 – JUILLET 2015
I. DESCRIPTION DU SYSTEME CLIMATIQUE
I.1. Analyse océanique
I.2. Analyse de la circulation atmosphérique
I.2.a Circulation Générale
I.2.b Précipitation
I.2.c Températures
I.2.d Glace de mer
II. PREVISIONS SAISONNIERES ISSUES DES MODELES CLIMATIQUES
II.1. PREVISION OCEANIQUE
II.1.a Température de surface de la mer (SST)
II.1.b Prévisions Enso :
II.2. PREVISION DE LA CIRCULATION GENERALE
II.2.a Analyse globale
II.2.b Les prévisions saisonnières sur l'hémisphère Nord
II.3. IMPACT: PREVISIONS DE TEMPERATURE
II.4. IMPACT: PREVISIONS DE PRECIPITATIONS
II.5. DISCUSSION ET RECAPITULATIF
II.5.a Les prévisions sur l'Europe
II.5.c Les prévisions pour l’Outre-mer
II.5.c Prévision d’activité cyclonique
III. ANNEXE
III.1. LES CENTRES DE PREVISIONS SAISONNIERES
III.2. LES ZONES « NINO » ET LE SOI
NB :
DCSC
pour un bulletin plus détaillé, vous avez accès sur le site
http://elaboration.seasonal.meteo.fr à une version en anglais, en cliquant sur « english »
(en haut à droite de la page d’accueil), puis sur l’onglet « Climate bulletin ».
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I. DESCRIPTION DU SYSTEME CLIMATIQUE
I.1. Analyse OCEANIQUE
Analyse des conditions en Mai:
Dans le Pacifique :
Rail équatorial :
En surface: anomalie positive de SST dans le centre et l'est du bassin avec un maximum aux
alentours de 170°W et un autre plus fort près des cotes du Pérou. Une tendance au
refroidissement à l'ouest de la ligne de changement de date et un réchauffement marqué dans
la partie la plus à l'Est.
En subsurface : contraste fort entre l'Ouest (anomalie froide) et l'Est (anomalie chaude). Ce
contraste s'est renforcé entre avril et mai, en lien avec l'arrivée d'une onde de Kelvin au large
des côtes sud-américaines. (fig I.1.c)
Indice Niño 3.4 en hausse jusqu'à 1,3°C à la fin du mois de mai, correspondant à une
intensité modérée du phénomène El Niño. Indice Niño 4 en légère baisse, tandis que les
autres indices poursuivent leur hausse.
Dans l'hémisphère nord : affaiblissement de la structure positive de la PDO (indice NOAA ~
+0,4), avec des anomalies qui restent chaudes le long des côtes de l'Amérique du Nord.
Dans l'hémisphère sud : anomalie froide le long de la ZCPS.
Dans l'Océan Indien:
Anomalie chaude persistante sur une grande partie du bassin. L'indice DMI est faiblement
positif.
Sur l'Atlantique :
Tendance au refroidissement sur l'ouest du rail équatorial en surface et développement de la
langue d'eau froide en subsurface. Réchauffement en surface sur l'est de la boite TNA.
Refroidissement sur le golfe du Mexique.
Dans l'Atlantique Nord, la structure de fer à cheval de Terre-Neuve à l'Irlande et aux cotes
africaines a tendance à s'atténuer, au profit d'un contraste plus zonal.
DCSC
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fig.I.1.a:
fig.I.1.a Anomalies de températures de surface (SST) de l’océan (°C). (référence Levitus 1950-2008).
http://www.mercator-ocean.fr/
DCSC
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fig.I.1.b:
fig.I.1.b Anomalies de température océanique sur les 500 premiers mètres du bassin Pacifique
équatorial, moyennes mensuelles http://www.mercator-ocean.fr
fig.I.1.c:
fig.I.1.c Evolution des anomalies de profondeur de la thermocline (m) (matérialisée par l’isotherme
20°C) http://www.mercator-ocean.fr/
DCSC
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fig.I.1.d
fig.I.1.d : Evolution des températures de surface de l’océan Pacifique dans la boîte Niño 3.4
http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/MJO/enso.shtml
I.2. ATMOSPHERE
ATMOSPHERE
I.2.a Circulation Générale
- Potentiel de vitesse (fig. I.2.a) :
Sur le Pacifique équatorial, la zone d'ascendance s'étend largement à l'est de la ligne de
changement de date, en lien avec les anomalies de SST.
Forte anomalie de subsidence sur le continent maritime et à un degré moindre sur l'océan
indien et l'atlantique tropical.
Le SOI est négatif en mai (-0,7), ce qui abonde dans le sens d'un couplage océan-atmosphère
(cohérent avec un Niño). D'autres composantes atmosphériques indiquent aussi un couplage
océan-atmosphère : affaiblissement des alizés dans le rail équatorial du Pacifique (et même un
passage à des vents d'ouest entre 135°W et 170°W), un excès de précipitations dans le centre
de l'océan Pacifique tropical (voir carte de précipitations plus loin).
DCSC
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fig.I.2.a:
fig.I.2.a Anomalies de potentiel de vitesse à 200 hPa et de vent divergent associé
http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CDB/Tropics/figt24.shtml
- MJO (fig. I.2.b) :
La MJO n'a pas été active au mois de mai.
fig.I.2.b:
fig.I.2.b indices MJO http://cawcr.gov.au/staff/mwheeler/maproom/RMM/phase.Last90days.gif
- Fonction de courant (fig. I.2.c) :
Réaction de l'atmosphère au chauffage diabatique sur le Pacifique avec des structures
cohérentes avec le modèle de Gill (paires de noyaux de circulations anticycloniques de part et
d'autre de l'équateur). Sur l'est du Pacifique, une téléconnexion semble se dessiner vers le sud
de la Californie puis l'est des USA. L'anomalie de circulation anticyclonique sur la péninsule
ibérique ne semble pas d'origine tropicale.
DCSC
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fig.I.2.c:
fig.I.2.c Anomalie de fonction de courant à 200 hPa
http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CDB/Tropics/figt22.shtml
- géopotentiel à 500hPa (fig. I.2.d) :
Dans l'hémisphère nord : régime de circulation NAO+ et EA+. Pour l'instant, on ne constate
pas de réponse de type PNA+ sur l'amérique du nord.
fig.I.2.d:
fig.I.2.d Altitudes et anomalies de géopotentiel à 500hPa (Météo-France)
I.2.b Précipitation
DCSC
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La trace de l'évènement Niño est clairement visible sur l'océan Pacifique tropical, le continent
maritime et le nord de l'Amérique du sud.
fig.I.2.e:
fig.I.2.e Anomalies de précipitations (mm) calculées par rapport aux normales 1971-2000
http://iridl.ldeo.columbia.edu/maproom/.Global/.Precipitation/Anomaly.html
DCSC
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fig.I.2.5 : absolute anomaly of precipitation in the RA VI Region (Europe), data from GPCC (Global
Precipitation Climatology Centre), http://www.dwd.de/rcc-cm.
I.2.c Températures
fig.I.2.f:
fig.I.2.f Anomalies de température (°C) calculées par rapport aux normales 1971-2000
http://iridl.ldeo.columbia.edu/maproom/.Global/.Atm_Temp/Anomaly.html
fig.I.2.f.2: Gauche: anomalies de température sur la région RA VI (Europe). Droite :
anomalies normalisées de température.
DCSC
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I.2.d Glace de mer
En Arctique : Déficit important (-2 std) persistant, principalement dans la zone
Pacifique et la mer de Barents.
En Antarctique : Excédent important (+2 std) persistant.
fig.I.2.g:
fig.I.2.g Etendue des glaces de mer en Arctique, et en Antarctique. Le trait rose indique l’étendue
moyenne (sur la période1979-2000). http://nsidc.org/data/seaice_index/
fig. I.2.h : Evolution de l’étendue des glaces de mer selon le NSIDC
http://nsidc.org/data/seaice_index/images/daily_images/N_stddev_timeseries.png
DCSC
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II. PREVISIONS SAISONNIERES POUR JUINJUIN-JUILLETJUILLET-AOUT ISSUES DES MODELES
CLIMATIQUES
II.1. PREVISION OCEANIQUE
II.1.a Température de surface de la mer (SST)
Très bonne cohérence globale des structures d'anomalies entre ARPEGE, CEP et NCEP.
Dans le Pacifique : l'ensemble des modèles prévoient un renforcement de l'anomalie chaude
de surface et son extension vers l'est le long de l'équateur jusqu'aux côtes de l'Amérique du
Sud. Vaste zone d'anomalie chaude également en bordure des côtes ouest de l'Amérique du
Nord.
Océan Indien : anomalie chaude généralisée. L'IOD devrait rester légèrement positif.
Océan Atlantique : des écarts sensibles d'un modèle à l'autre. Anomalie froide assez marquée
le long de l'équateur dans NCEP jusqu'au Golfe de Guinée, même chose (en moins marqué)
avec CEP et anomalie chaude avec ARPEGE.
Dans l'hémisphère Nord, anomalie froide marquée du Labrador aux Iles Britanniques
(probablement les restes de la circulation de type NAO+ qui a lieu depuis plusieurs mois).
Anomalie chaude dans le sud-ouest de l'Atlantique tropical (prolongement le long des côtes
des Etats-Unis).
La méditerranée devrait conserver des anomalies chaudes.
DCSC
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fig.II.1.a:
fig.II.1.a Prévision d’anomalies EUROSIP de SST (en °C) sur 3 mois.
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip
II.1.b Prévisions Enso :
Phase prévue : El Niño
Pour les 3 prochains mois, tous les modèles que nous avons analysés maintiennent le
phénomène El Niño et, pour la plupart, accentuent le réchauffement dans les boîtes les plus à
l'est. Deux-tiers des modèles prévoient une intensité forte pour le phénomène au début de
l'automne malgré une dispersion devenant plus importante.
Au-delà de cet horizon, l'incertitude sur l'intensité du phénomène est grande, même si la
probabilité que le phénomène El Niño continue au-delà de l'été boréal est élevée.
DCSC
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fig.II.1.b:
fig.II.1.b Prévisions d'anomalies de SST dans la boîte Niño 3.4 par le multi-modèle EUROSIP
http://www.ecmwf.int/
II.2. PREVISION DE LA CIRCULATION GENERALE
II.2.a Analyse globale
Champ d’anomalies de potentiel de vitesse et d’anomalies de fonction de courant
(fig.II.2.a) :
Très bonne cohérence des modèles ARPEGE, CEP et JMA. Ils prévoient tous une forte
anomalie de circulation liée aux anomalies océaniques du Pacifique équatorial.
Potentiel de vitesse :
Structure d'onde 1, avec donc un très fort dipole d'anomalies : une anomalie d'ascendance sur
l'ensemble du bassin Pacifique, et une anomalie de subsidence de l'ouest de l'Afrique jusqu'en
Australie, en passant par le bassin Indien. On peut remarquer un léger décalage en longitude
entre ARPEGE et les 2 autres modèles.
Fonction de courant :
Très bonne cohérence entre ARP et CEP, le CEP développant mieux un début de structure de
PNA+ (cohérent ENSO+). Un bémol pour l'Atlantique Nord et l'Europe où les modèles
divergent.
Mais comme le mois dernier, la réponse en fonction de courant semble encore principalement
piégée dans la bande tropicale.
DCSC
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fig.II.2.a:
fig.II.2.a Prévisions d'anomalies du potentiel de vitesse χ (plages de couleurs) et de la fonction de
courant ψ (isolignes - rouges positives, bleues négatives) à 200 hPa
II.2.b Les prévisions saisonnières sur l'hémisphère Nord
Les anomalies de Z500 sont peu cohérentes entre CEP et ARP, car les positionnements
divergent.
DCSC
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Les prévisions d'occurrence de régimes de MF et de CEP présentent néanmoins une certaine
cohérence : les régimes zonaux sont défavorisés (phases de la NAO) au détriment des régimes
méridiens, en particulier du régime de blocage scandinave.
La prévisibilité est donc assez faible pour cette situation.
fig.II.2.b
fig.II.2.b : Anomalies de géopotentiel à 500 hPa prévues pour la période
fig.II.2.c : Prévision de l'anomalie des occurrences des régimes pour la période par les modèles de
Météo-France et du CEPMMT: les barres pour chacun des 4 régimes représentent l'anomalie (en
pourcentage) de la fréquence d'excitation.
DCSC
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II.3. IMPACT: PREVISIONS DE TEMPERATURE
Contexte d'une probabilité renforcée d'anomalie chaude sur la plus grande partie du globe,
notamment grâce à la PDO+ et l'ENSO+. Les exceptions sont la mer du Labrador Nord et la
mer d'Irminger (effet des SST), le centre de l'Amérique du Sud, le long du courant de
Benguela, et des îles Salomon à la Polynésie Française (SST obs et prévues).
Signal de "plus chaud que la normale" sur l'Europe, en particulier de l'Italie à l'Ukraine (en
passant par la Pologne). Sur l'Europe de l'ouest, le signal est plus ténu. Sur les Îles
Britanniques, c'est même plutôt un signal "plus froid". Sur l'est du bassin méditerranéen, le
signal chaud est plus fort.
fig.II.3.a:
fig.II.3.a Prévision multi-modèles probabiliste d'anomalies de température à 2m
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/mmv2/param_euro/season
al_charts_2tm/
II.4. IMPACT : PREVISIONS DE PRECIPITATIONS
DCSC
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En lien avec les anomalies de SST et le phénomène Niño en cours et prévu, probabilité
renforcée d'une anomalie sèche dans l'Atlantique entre l'équateur et 30°N, sur le nord de
l'Amérique du Sud, du continent maritime jusqu'aux Îles Cook. Probabilité renforcée d'un
excédent de précipitation sur le Pacifique du nord de la Mélanésie jusqu'aux côtes sudaméricaines, et d’Hawaï jusque sur l'ouest des Etats-Unis, sur une grande partie de l'Amérique
du Sud.
Sur l'Europe, un signal sec semble se dessiner sur sa moitié nord. Ce qui est cohérent avec des
circulations plutôt méridiennes. Sur la bassin méditerranéen, pas de signal, hormis sur la
Turquie où on trouve une trace de signal plus humide.
fig.II.3.b:
fig.II.3.b Prévisions probabilistes de précipitations d'EuroSip pour la période (2 catégories, au-dessus
et au-dessous de la normale – les zones blanches correspondent à un signal neutre ou pas
significatif).
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/mmv2/param_euro/season
al_charts_2tm/
al_charts_2tm/
II.5. DISCUSSION ET RECAPITULATIF
II.5.a Les prévisions sur l'Europe
DCSC
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Températures : Dans un contexte global favorable aux anomalies chaudes, le signal chaud
semble être plus crédible en allant vers l'Est.
Précipitations : Petit signal sec sur la majeure partie de l''Europe du Nord.
II.5.b Les prévisions pour l'Outre-Mer
- Antilles : Le scénario sec semble très probable (effet attendu de l'ENSO+). En température,
un scénario plus chaud que la normale est envisagé.
-Guyane : probabilité renforcée d'un scénario plus chaud et plus sec que la normale.
Complément DIRAG :
- Réunion et Mayotte : probabilité renforcée d'un trimestre à venir plus chaud que la normale.
Pour les précipitations : un scénario plus humide pour La Réunion est privilégié, alors qu’à
Mayotte aucune tendance ne se dégage.
Complément DIRRE :
- Nouvelle Calédonie : probabilité renforcée d'un trimestre plus sec que la normale. En
température, un scénario normal est proposé.
Complément DIRNC :
- Wallis et Futuna et Polynésie : Wallis et Futuna : plus sec que la normale, pas de scénario
privilégié en température. Polynésie : Chaud et sec sur la partie nord de l'archipel, froid et
humide au sud.
DCSC
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Complément DIRPF :
II.5.c Prévision d’activité cyclonique
En cohérence avec le phénomène Niño en cours (et prévu pour les prochains mois),
la saison cyclonique est prévue significativement moins forte que la normale sur
l'Atlantique et significativement plus forte sur Pacifique.
fig.I.5.a:
fig.I.5.a Prévision saisonnière de la fréquence des cyclones tropicaux réalisée par EUROSIP.
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/mmtrop/trop_euro/eurosip
_tropical_storm_frequency/
II.5.d Prévision d’activité de la mousson indienne
Le développement de conditions El Nino dans le Pacifique, renforce la subsidence
de grande échelle sur le sud de l'Asie et défavorise l'activité de la mousson. La
température de l'Océan Indien anormalement chaude est également un facteur
défavorable. Une mousson indienne moins active que la normale est donc probable.
II.5.e Prévision d’activité de la mousson africaine
DCSC
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juillet-août-septembre 2015
La subsidence de grande échelle est également renforcée sur l'Afrique et défavorable à la
mousson, la majorité des prévisions propose un scénario plus sec que la normale.
III. ANNEXE
III.1. LES CENTRES DE PREVISIONS SAISONNIERES
III.2. LES ZONES « NINO » ET LE SOI
DCSC
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Synthèse des prévisions de températures moyennes pour le trimestre juillet-août-septembre 2015
par rapport aux normales saisonnières pour la France métropolitaine et les départements et territoires d’outre-mer
Les résultats sont exprimés en trois scénarios : « supérieur à la normale », « proche de la normale » et « inférieur à la normale ».
Les seuils séparant deux scénarios adjacents sont choisis de telle façon que les trois scénarios aient en moyenne la même probabilité de réalisation de 33,3%. Si la prévision ne
privilégie aucun scénario, la case correspondante est grisée.
France
Métropole
Antilles
Guyane
Réunion
Mayotte
Nouvelle
Calédonie
MF
chaud
froid
normal
chaud
chaud
normal
CEP
chaud
chaud
chaud
chaud
chaud
Met Office
chaud
chaud
chaud
chaud
NCEP
chaud
normal
chaud
JMA
chaud
chaud
Synthèse
chaud
chaud
EuroSIP
chaud
LC-MME
chaud
Scénario privilégié
par Météo-France
chaud
MODELES
T inférieure à la normale (froid)
Wallis et
Futuna
Polynésie
pas de
pas de
scénario
scénario
St Pierre et
Miquelon
chaud
pas de
pas de
pas de
pas de
scénario
scénario
scénario
scénario
chaud
normal
normal
normal
chaud
chaud
chaud
normal
chaud
chaud
chaud
chaud
chaud
chaud
normal
chaud
froid
chaud
chaud
chaud
chaud
normal
chaud
chaud
chaud
normal
chaud
chaud
chaud
chaud
chaud
pas de
scénario
T proche de la normale
pas de
pas de
pas de
scénario
pas de
scénario
pas de
scénario
scénario
scénario
chaud
normal
chaud
chaud
chaud
chaud
normal
pas de
scénario
privilégié
pas de
scénario
privilégié
chaud
T supérieure à la normale (chaud)
chaud
chaud
Pas de scénario privilégié
Synthèse des prévisions de cumuls de précipitations pour le trimestre juillet-août-septembre 2015
par rapport aux normales saisonnières pour la France métropolitaine et les départements et territoires d’outre-mer
Les résultats sont exprimés en trois scénarios : « supérieur à la normale », « proche de la normale » et « inférieur à la normale ».
Les seuils séparant deux scénarios adjacents sont choisis de telle façon que les trois scénarios aient en moyenne la même probabilité de réalisation de 33,3%. Si la prévision ne
privilégie aucun scénario, la case correspondante est grisée.
France
Métropole
Antilles
MF
sec
sec
CEP
scénario
Met Office
sec
NCEP
scénario
JMA
humide
Synthèse
scénario
pas de
MODELES
EuroSIP
pas de
pas de
pas de
scénario
Guyane
pas de
scénario
Réunion
Mayotte
Nouvelle
Calédonie
Wallis et
Futuna
Polynésie
St Pierre et
Miquelon
humide
humide
sec
sec
normal
sec
sec
sec
pas de
sec
sec
humide
sec
humide
humide
sec
sec
sec
sec
sec
humide
normal
sec
sec
sec
humide
sec
sec
sec
humide
sec
sec
humide
scénario
pas de
scénario
pas de
scénario
pas de
pas de
scénario
normal
humide
normal
sec
normal
humide
humide
sec
sec
sec
sec
sec
sec
sec
humide
sec
sec
Scénario privilégié
par Météo-France
pas de
scénario
privilégié
sec
sec
humide
pas de
scénario
privilégié
sec
P proches de la normale
pas de
scénario
scénario
LC-MME
P inférieures à la normale (sec)
pas de
scénario
pas de
scénario
sec
pas de
pas de
scénario
pas de
scénario
pas de
scénario
scénario
pas de
normal
pas de
scénario
privilégié
P supérieure à la normale (pluvieux)
scénario
pas de
scénario
privilégié
Pas de scénario privilégié
I. ANNEXE
I.1. LES CENTRES DE PREVISIONS SAISONNIERES
A l’heure actuelle, seuls quelques organismes réalisent ce type de prévisions à l’aide de modèles
climatiques.
Ces prévisions utilisent la technique de prévisions d’ensembles. Elles sont en général présentées sous
forme probabiliste. Les modèles utilisés ont des résolutions de l’ordre de 100 km, ce qui veut dire que
des anomalies prévues d’extension géographique limitée auront tendance à être du bruit. Les
prévisions sont en général de meilleure qualité pour la température que pour les précipitations, et
meilleures en hiver (de l’hémisphère considéré) qu’en été.
Afin d’interpréter au mieux les différentes productions, il est fortement recommandé de consulter les
cartes ou graphiques indiquant les performances passées du modèle considéré, par exemple sur la
période d’un exercice d’inter-comparaison de modèles, ou d’une ré-analyse.
Pour ARPEGE, voir :
http://elaboration.seasonal.meteo.fr/fr/content/scores-arpège. En particulier, les performances des
modèles sont très faibles en été sur l’Europe de l’ouest en raison de la faible prévisibilité sur cette zone
à cette période de l’année.
Les produits de Météo-France sont mis à jour le 1er du mois. Les prévisions saisonnières du modèle
couplé résultent d’un ensemble de 41 prévisions du modèle ARPEGE-CLIMAT couplé avec le modèle
d’océan OPA, issues d’analyses atmosphériques (CEP) et océaniques (MERCATOR) décalées. La
production graphique inclut des produits pour différents paramètres : anomalies normalisées, test de
Student sur la significativité de la moyenne et ensemble de prévisions de nature probabiliste et
déterministe. Les anomalies sont calculées à partir de la climatologie du modèle sur la période la plus
récente de l’expérience de référence : 1993-2007.
Des explications complémentaires sont disponibles en interne sur le site permettant d'accéder aux
prévisions saisonnières ( http://elaboration.seasonal.meteo.fr/ ).
Pour le CEPMMT, voir :
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/verification/
Les prévisions sont disponibles le 7 du mois.
La climatologie du modèle est calculée sur la période 1981-2010.
Pour le Met Office, voir :
http://www.metoffice.gov.uk/research/climate/seasonal-to-decadal/seasonal-prediction
Pour le NCEP, voir : http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/people/wwang/cfs_metrics/
Pour EUROSIP, voir : http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/
Les produits sont disponibles le 15 du mois.
Pour l’IRI, voir :
http://iri.columbia.edu/forecast/stat/globe/index.html pour une approche régionale
http://iri.columbia.edu/climate/forecast/enso/enso_globe.html pour une approche globale par trimestre
Pour le JMA, voir :
http://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/model/probfcst/4mE/
Ce bulletin rassemble tous les produits disponibles le 20 du mois précédent le trimestre prévu.
Notons également le site http://www.bom.gov.au/wmo/lrfvs/ qui abrite les données des « WMO Lead
Center » (dont Météo-France fait partie avec son modèle Arpège). Ce site est alimenté par plusieurs
centres de prévisions saisonnières qui vérifient certaines conditions (mis à disposition de prévisions
saisonnières régulières, faites par un modèle dont on fournit les scores, etc.).
I.2. LES ZONES « NINO » ET LE SOI
Les phénomènes El Niño et La Niña affectent les régions tropicales du Pacifique et leurs
effets se remarquent sur la température de la mer de certaines zones bien particulières. Un bon
moyen de mettre en évidence ces phénomènes est de moyenner la température de surface de
la mer sur ces zones, définies comme suit :
- Niño 1+2 : 0°/10°S 80W-90W ; c’est la région qui, en général, se réchauffe la première lors
du développement d’un événement El Niño.
- Niño 3 : 5°S/5°N 90W-150W ; c’est la région du Pacifique qui affiche la plus grande
variabilité de la SST aux échelles de temps interannuelles.
- Niño 4 : 5°S/5°N 160E- 150 W ; c’est la région où les changements dans la SST semblent les
plus fortement reliés aux modifications de la convection dans le Pacifique équatorial.
- Niño 3.4 : 5°S/5°N 120W-170W ; c’est un (bon) compromis entre la variabilité importante et
le changement sur les précipitations.
Associé aux phénomènes océaniques « El Niño / La Niña » et compte-tenu du fort couplage
océan atmosphère dans ces régions, il existe également un comportement atmosphérique
caractéristique qui est suivi au moyen d’un indice dit SOI (Southern Oscillation Index). Cet
indice est calculé comme la différence des pressions normalisées entre Tahiti et Darwin (cf.
figure précédente). Il est directement représentatif de la circulation zonale de Walker et
présente un signe inversé avec la SST : lorsque l’anomalie du SOI est positive
(respectivement négative), la circulation zonale de Walker est renforcée (respectivement
affaiblie) et l’anomalie de SST dans les boîtes Niño est négative (respectivement positive).