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BONNES VACANCES MONSIEUR LE PRESIDENT ! ! !
La prime exceptionnelle de 2,5 millions d’euros accordée au PDG de LAFARGE se rajoutera à
la rémunération de 1,8 million d’euros et à ses stocks options de plus de 700000 euros, soit au
total plus de 5 millions d’euros pour 2015.
En résumé plusieurs millions d’euros pour le Président et plusieurs milliers de licenciements et
de suppressions de postes pour les salariés dans le monde.
La CGT rappelle que rien ne justifiait fondamentalement une telle fusion entre HOLCIM et
LAFARGE hormis l’unique aspect ultra financier de l’opération pour les principaux actionnaires.
Les salariés de LAFARGE, eux, ne semblent pas à la hauteur des
efforts déployés par le patron ! ! ! En effet, 15000 salariés pourraient
perdre leur emploi dans le monde suite à la fusion.
Régulièrement en France depuis 2012, les effectifs ne cessent de chuter depuis l’arrivée de la
Direction Générale France.
Tout est dirigé et orienté vers une politique de réduction des coûts dont la principale variable
d’ajustement est le personnel et à tous les niveaux : salaires, chartes promotionnelles,
conditions de travail, productivité…
Notre PDG et nos dirigeants ont toujours le même discours : « accentuons nos efforts, adaptonsnous à l’environnement, faisons des concessions… ».
Mais pour qui et pourquoi ?
Pour pérenniser notre société dans une logique industrielle avec des salariés considérés et
respectés comme étant sa principale richesse ou alors pérenniser l’entreprise à seule fin qu’elle
devienne une machine à « FRIC » pour quelques gros financiers ne se préoccupant nullement de
l’aspect industriel et encore moins des salariés ?
Au-delà de la stratégie ultra financière du groupe, c’est la politique de communication de
LAFARGE qui est indécente envers ses salariés.
Pour preuve, vous entendez parler de la GPEM (Gestion en faveur de la Promotion de l’Emploi et
de la Mobilité) et de la PTA (Période de Transition d’Activité) depuis plusieurs mois.
Nos dirigeants et certaines organisations syndicales n’ont cessé de faire la promotion de ces outils
invoquant d’une part l’évitement de PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) et d’autre part les
départs anticipés à la retraite.
Pourtant, aujourd’hui la GPEM n’est toujours pas signée et la DORH France
ne communique plus sur le sujet depuis plusieurs semaines ! ! !
La CGT vous a informé, au travers d’une dizaine de tracts et de nombreuses assemblées
générales, de la dangerosité de ces outils et de l’utilisation que veut en faire la DORH.
La CGT est allée au fond du sujet en s’interrogeant sur la légalité d’une telle stratégie et le
résultat s’est confirmé à la hauteur de notre persévérance.
En l’état, ce que veut mettre en place la Direction n’est pas légal ! ! !
Clairement, une entreprise ne peut pas procéder à des réorganisations à répétition en rendant
mobile à volonté ses personnels dans un total irrespect du cadre législatif.
C’est pour cela qu’existe le Code du Travail, notamment pour éviter ce genre de globalisation
antisociale dont le seul but est de réduire les effectifs et de gagner un maximum de productivité
issue des salariés à seule fin de marger un maximum.
A ce propos et pour répondre aux salariés s’enthousiasmant sur leur éligibilité au système de
départ anticipé, la CGT les invite à échanger avec nos représentants du personnel, car au-delà
des critères annoncés, il faut également obtenir la validation par écrit de la DORH.
Ce qui limite encore plus la possibilité de partir, c’est que LAFARGE peut unilatéralement
s’autoriser à faire les réorganisations par site et par exemple annoncer, sans aucun risque de
contestation, qu’un métier critique identifié sur un site ne l’est pas sur les autres.
Regardons et analysons les choses sur le fond et dans
l’intérêt collectif.
Ne nous laissons pas embarquer dans la politique du « faire
miroiter » qui ne peut que diviser les salariés entre eux.
A suivre…