N°12 – 21 mai 2015 Fruits à pépins Pommier Poirier Tavelure • En parcelle de référence non traitée et dans certains vergers, de nouvelles sorties de taches sont observées. Ces symptômes sont à mettre en relation avec les contaminations de niveau « grave » qui se sont produites lors des pluies de fin avrildébut mai. Selon les données de modélisation issues du modèle Tavelure du pommier DGAL-ONPV/INOKI®, les petites pluies qui sont intervenues au cours de la semaine dernière(12 au 15 mai) ont donné lieu à des contaminations de niveau plutôt « léger » sur la majorité des secteurs et celle de ce début de semaine (18 au 20 mai) ont pu en engendrer localement. ANIMATEUR FILIERE MARCHESAN Emmanuelle FDGDON 47 Contaminations enregistrées sur la période du 6 au 20 mai Station Météo email : 47 [email protected] 33 Directeur de publication : Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine Cité mondiale 6, Parvis des Chartrons 33075 Bordeaux cedex Tél. 05 56 01 33 33 Fax 05 57 85 40 40 http://www.aquitainagri.org/ Supervision : DRAAF / Service Régional de l'Alimentation Aquitaine 51, rue Kièser 33077 Bordeaux cedex Tél. 05 56 00 42 03 http://draaf.aquitaine.agriculture. gouv.fr/ Frégimont Les Leves Dates de contamination Niveau de risque 14/05 à 13h au 15/05 à 7h Léger 19/05 à 18h au 20/05 à 11h Léger 18/05 à 21h au 19/05 à 8h Léger 14/05 à 19h au 15/05 à 6h Léger 12/05 à 17h au 13/05 à 7h Assez grave 11/05 à 17h au 12/05 à 7h Assez grave 24 Lanxade 20/05 à 3h au 21/05 à 6h Léger 16 Le Tâtre 14/05 à 18h au 15/05 à 7h Léger Les suivis des projections d’ascospores de tavelure réalisés sur les sites de Villenaved’Ornon en Gironde et de Ste-Livrade-sur-Lot en Lot-et-Garonne ont montré des niveaux de projections modérés lors de ces pluies. D'après le modèle, la quantité de spores projetées à ce jour est de l'ordre de 99,5% du potentiel annuel et le stock de spores projetables progresse maintenant de 0,05 à 0,1% par jour. Les prochaines pluies pourront encore donner lieu à des projections significatives et le risque de contamination sera possible si les conditions de température et de durée d'humectation sont réunies. La gestion des parcelles vis-à-vis de la tavelure doit s'effectuer en tenant compte de l'évolution de la végétation, des pluies annoncées et de la présence éventuelle de tavelure déclarée. • Feu bactérien Quelques symptômes sur pousses et bouquets de fruits sont observés sur certaines parcelles. Nous sommes actuellement dans la période de pousse active et quelques floraisons secondaires sont observées. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 1/9 Les conditions climatiques ont été favorables à la maladie entre le 7 et le 17 mai. Dans les parcelles où des dégâts de feu bactérien ont été observés l'année dernière, il faut rester vigilant durant toute la période de pousse. Des contrôles visuels réguliers sont indispensables pour déceler rapidement toute manifestation de la maladie et supprimer, le cas échéant, les symptômes le plus tôt possible après leur apparition afin d’éviter de nouvelles contaminations par dispersion de la bactérie. Les outils de taille devront être régulièrement désinfectés entre chaque coupe. Il est également recommandé de détruire par brûlage, le jour même, les bois taillés afin d'éviter de nouvelles contaminations par dispersion de la bactérie. Dans les jeunes parcelles avec présence de dégâts de feu bactérien sur pousses ou bouquets floraux l'année dernière, des arbres avec symptômes au collet sont observés. Ces arbres qui dépérissent ou qui sont morts sont à arracher et à brûler. Le feu bactérien est un organisme de lutte obligatoire en tous lieux et de façon permanente (arrêté du 31/07/2000 modifié). La présence de tout symptôme doit être signalée au SRAL et la maladie impérativement éradiquée. • Oïdium En parcelles sensibles, quelques symptômes sont observés. La période de pousse est une période à risque. Des températures douces et une forte hygrométrie sont favorables au développement du champignon. La gestion des parcelles vis-à-vis de l’oïdium doit s’effectuer en tenant compte de la sensibilité variétale et de l’importance des dégâts observés l’année dernière. Les mesures prophylactiques sont à privilégier en supprimant et brûlant les rameaux atteints. • Tordeuse orientale Sur notre réseau de piégeage, les prises diminuent, le premier vol s'achève. Piégeage de la tordeuse orientale Réseau Aquitaine 24 captures moyennes 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 15-mars 21-mars 27-mars 2-avr 8-avr 14-avr 20-avr 26-avr 2-mai 8-mai 14-mai 20-mai 26-mai 1-juin 7-juin 13-juin 19-juin 25-juin 1-juil 7-juil 13-juil 19-juil 25-juil 31-juil 6-août 12-août 18-août 24-août 30-août 5-sept 11-sept 17-sept 23-sept 29-sept 5-oct 2 0 Lot et Garonne 2015 Lot et Garonne 2014 Moyenne 2003-2014 Données de modélisation : selon les données du modèle de simulation, à ce jour, près de 95% du potentiel de pontes et 75 à 85% du potentiel d'éclosions de la première génération auraient été réalisés. Avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières (17 à 18°C de température moyenne journalière), le second vol pourrait débuter à compter des 29-31 mai. Les pontes de la seconde génération pourraient débuter à compter des 2-4 juin et s'intensifier à partir des 9-11 juin. Les éclosions quant à elles ne devraient pas débuter avant les 10-12 juin et pourraient s'intensifier à partir des 16-18 juin. Pour les secteurs plus tardifs (Dordogne, Charentes), ces dates sont à retarder de 3 à 4 jours. Si les conditions climatiques actuelles (températures moyennes inférieures de 3 à 4°C aux normales de saison) se maintiennent, les dates annoncées par le modèle devraient être repoussées de 3 à 4 jours. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 2/9 Données de modélisation Tordeuse Orientale Données prévisionnelles Risque global de pontes de la 1ère génération 85% 98% Risque global d'éclosions de la 1ère génération 85% 98% Risque global de pontes de la 2nde génération 1% 15% Risque global d'éclosions de la 2nde génération 14/6 10/6 6/6 2/6 29/5 25/5 21/5 17/5 13/5 9/5 5/5 1% D'après le modèle TORDEUSES • Carpocapse des pommes Sur notre réseau de piégeage, des prises importantes ont été enregistrées en début de semaine dernière à la faveur des températures élevées. Piégeage du carpocapse des pommes Réseau Aquitaine 2 Lot-et-Garonne 2015 Lot-et-Garonne 2014 17-sept 23-sept 11-sept 5-sept 24-août 30-août 18-août 12-août 31-juil 6-août 25-juil 19-juil 7-juil 13-juil 1-juil 25-juin 7-juin 13-juin 19-juin 1-juin 20-mai 26-mai 14-mai 8-mai 26-avr 2-mai 20-avr 0 14-avr 1 2-avr 8-avr captures moyennes 3 Moyenne 2002-2014 Données de modélisation : selon les données du modèle de simulation, à ce jour, près de 30% du potentiel de pontes et 5 à 8% du potentiel d'éclosions de la première génération auraient été réalisés. Avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières (17 à 18°C de température moyenne journalière) pour les jours à venir, les pontes pourraient rester soutenues jusqu'aux 15-17 juin et les éclosions pourraient s'intensifier à compter des 25-27 mai. Pour les secteurs plus tardifs (Dordogne, Charentes) ces dates sont à retarder de 2 à 3 jours. Si les conditions climatiques actuelles (températures moyennes inférieures de 3 à 4°C aux normales de saison) se maintiennent, les dates annoncées par le modèle devraient être repoussées de 3 à 4 jours. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 3/9 Données de modélisation Carpocapse des pommes Données prévisionnelles Risque global de pontes de la 1ère génération 15% Risque global d'éclosions de la 1ère génération 14/6 10/6 6/6 2/6 29/5 25/5 21/5 17/5 15% 13/5 9/5 5/5 1% D'après le modèle TORDEUSES • Tordeuses de la pelure Sur notre réseau de piégeage, les captures sont faibles. Les seuils de nuisibilité, à partir du piégeage, sont : ◦ Pour Capua : 40 captures en 3 relevés consécutifs sur 7 jours. ◦ Pour Pandemis : 50 captures et plus dans les 18 jours suivant la capture du premier papillon. En l’absence de piégeage, un contrôle visuel régulier des parcelles peut être réalisé, le seuil de nuisibilité est de 5% d’organes attaqués (corymbes de fruits). • Puceron cendré En parcelle de référence non traitée, les populations de pucerons cendrés ont fortement progressé au cours de la semaine dernière. La présence d'auxiliaires au niveau des foyers est régulièrement notée (larves de syrphes et adultes de coccinelles). Sur les parcelles du réseau, des repiquages sont observés. La simple présence de ce puceron constitue le seuil de nuisibilité. Il est important de réaliser des observations afin de déceler rapidement les premiers foyers avant apparition des enroulements. • Puceron lanigère La colonisation des jeunes pousses par le puceron lanigère est en cours. En parcelles à forte pression, les populations de l'auxiliaire Aphelinus mali augmentent. Le seuil de nuisibilité de ce puceron est de 10% de rameaux colonisés. En présence d'Aphelinus mali, ce seuil peut être relevé d'environ 10%. • Pucerons verts La présence de pucerons verts est régulièrement observée sur jeunes pousses. Ces pucerons ont peu d’incidence sauf dans le cas de pullulation pouvant entraîner une production importante de miellat et le développement de fumagine sur fruits. Une gestion spécifique de ces pucerons n’est en général pas nécessaire. Le seuil de nuisibilité est de 15% de pousses occupées par du puceron vert pour les jeunes vergers. Pour les vergers en production, la présence de miellat constitue le seuil de nuisibilité. • Cécidomyie des feuilles Sur notre réseau de piégeage, les prises sont faibles. Des dégâts sur pousses (feuilles qui restent enroulées longitudinalement) sont régulièrement observés. Ce ravageur a peu d'incidence en verger adulte mais il est problématique sur jeunes vergers. La surveillance doit être portée en priorité sur ces derniers. Des mesures prophylactiques sont envisageables en coupant et brûlant les feuilles enroulées contenant ce ravageur. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 4/9 • Psylle du poirier En parcelles de référence, les éclosions sont en cours. On observe une majorité de larves jeunes. A cette période de l’année, le seuil de nuisibilité est de 10-20% de pousses occupées par de jeunes larves. En présence de punaises prédatrices telles que Anthocoris et Orius (15-20 individus pour 50 frappages), ce seuil est porté à 30%. Mesures prophylactiques : afin de limiter le développement de ce ravageur, il est important de maintenir un bon équilibre végétatif (taille adaptée, fertilisation raisonnée...) afin d’éviter les excès de végétation qui lui sont favorables. • Cèphe du poirier On observe actuellement quelques dégâts de cèphe sur jeunes pousses de pommiers et de poiriers. Les jeunes pousses fanent, se recourbent en crosse et se dessèchent. A la base de la pousse attaquée, on observe la présence de piqûres déposées en hélice. Ce critère est caractéristique des attaques de cèphe et permet de ne pas confondre ces dégâts avec ceux dus au feu bactérien. Le cèphe a peu d'incidence en verger adulte mais il est problématique sur jeunes vergers. La surveillance doit être portée en priorité sur ces derniers. Des mesures prophylactiques sont envisageables en coupant et brûlant les pousses attaquées afin de diminuer les populations pour l'année suivante. Dégât de cèphe du poirier (E.Marchesan – FDGDON 47) Fruits à noyau Prunier • Carpocapse des prunes Sur notre réseau de piégeage, les prises sont en baisse depuis la semaine dernière. Piégeage du carpocapse des prunes Réseau Aquitaine captures moyennes 8 6 4 2 15-mars 21-mars 27-mars 2-avr 8-avr 14-avr 20-avr 26-avr 2-mai 8-mai 14-mai 20-mai 26-mai 1-juin 7-juin 13-juin 19-juin 25-juin 1-juil 7-juil 13-juil 19-juil 25-juil 31-juil 6-août 12-août 18-août 24-août 30-août 5-sept 11-sept 17-sept 23-sept 0 Lot-et-Garonne 2015 Lot-et-Garonne 2014 Moyenne 2002-2014 En parcelles de référence non traitées, les premières éclosions ont été observées en début de semaine dernière et se sont intensifiées (0,5 à 1% de fruits avec pontes et 1,5 à 3% avec dégâts lors des notations réalisées en ce début de semaine). Données de modélisation : selon les données du modèle de simulation, 60 à 70% du potentiel de pontes et 45 à 55% du potentiel d'éclosions de la première génération auraient été réalisés. Avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières, le second vol pourrait démarrer à partir Perforation et trace de l'œuf (E.Marchesan – FDGDON 47) Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 5/9 des 26-28 mai. Les pontes de la seconde génération pourraient débuter à compter des 30 mai-1 juin et s'intensifier à partir des 4-6 juin. Les éclosions quant à elles ne devraient pas débuter avant les 5-7 juin et pourraient s'intensifier à partir des 10-12 juin. Si les conditions climatiques actuelles (températures moyennes inférieures de 3 à 4°C aux normales de saison) se maintiennent, les dates annoncées par le modèle devraient être repoussées de 3 à 4 jours. Données de modélisation Carpocapse des prunes Données prévisionnelles Risque global de pontes de la 1ère génération 85% 98% Risque global d'éclosions de la 1ère génération 85% 98% Risque global de pontes de la 2nde génération 1% 15% Risque global d'éclosions de la 2nde génération 14/6 15% 10/6 6/6 2/6 29/5 25/5 21/5 17/5 13/5 9/5 5/5 1% D'après le modèle TORDEUSES • Puceron vert Des colonisations de jeunes pousses sont observées dans certaines parcelles. En parcelle de référence à forte pression, le nombre de pousses colonisées reste stable et la présence d'individus ailés est observée. On note fréquemment la présence d'auxiliaires (larves de syrphes, adultes et larves de coccinelles) au niveau des foyers. Réalisez des observations afin de déceler rapidement les premiers foyers. Outre les dégâts occasionnés (enroulement du feuillage, déformation des rameaux), ce puceron peut être vecteur du virus de la Sharka (Plum Pox Virus). Des informations concernant cette maladie sont consultables sur le site internet de la DRAAF Aquitaine en cliquant sur le lien suivant : http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Sharka • Rouille - Tavelure Les conditions pluvieuses favorisent le développement de la rouille et de la tavelure. En parcelle de référence, on observe les tous premiers symptômes de tavelure sur fruits. La gestion des parcelles doit s'effectuer en tenant compte des conditions climatiques et de la pression de la maladie dans le verger. Pêcher • Oïdium La période de plus grande réceptivité des fruits s’étend de la chute des pétales au durcissement du noyau. La période de sensibilité est terminée pour les variétés précoces. • Monilia sur fruit A l’approche de la maturité, des conditions pluvieuses et des températures élevées favorisent le développement du monilia. Les trois semaines précédant la récolte constituent une période à risque. La gestion des parcelles doit être réalisée en fonction de la précocité des variétés et des conditions climatiques. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 6/9 • Puceron vert Réalisez des observations afin de déceler au plus vite les premiers foyers. Outre les dégâts occasionnés (enroulement du feuillage, déformation des fruits), ce puceron peut être vecteur du virus de la Sharka (Plum Pox Virus). Des informations concernant cette maladie sont consultables sur le site internet de la DRAAF Aquitaine en cliquant sur le lien suivant : http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Sharka • Tordeuse orientale Sur notre réseau de piégeage, les prises diminuent, le premier vol s'achève (Cf. graphique dans la partie pommierpoirier). Données de modélisation : selon les données du modèle de simulation, à ce jour, près de 95% du potentiel de pontes et 75 à 85% du potentiel d'éclosions de la première génération auraient été réalisés. Avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières (17 à 18°C de température moyenne journalière), le second vol pourrait débuter à compter des 29-31 mai. Les pontes de la seconde génération pourraient débuter à compter des 2-4 juin et s'intensifier à partir des 9-11 juin. Les éclosions quant à elles ne devraient pas débuter avant les 10-12 juin et pourraient s'intensifier à partir des 16-18 juin. Pour les secteurs plus tardifs (Dordogne, Charentes), ces dates sont à retarder de 3 à 4 jours. Si les conditions climatiques actuelles (températures moyennes inférieures de 3 à 4°C aux normales de saison) se maintiennent, les dates annoncées par le modèle devraient être repoussées de 3 à 4 jours. • Cochenille blanche du mûrier En parcelle de référence, la migration des jeunes larves est terminée. Kiwi • Stades phénologiques Hayward : Dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et le Lot-et-Garonne : stade « début floraison » pour les femelles à « floraison » pour les mâles. Variété à chair jaune : Dans les Pyrénées-Atlantiques, stade « formation des fruits ». • Pseudomonas syringae pv. Actinidiae (PSA) La bactérie se manifeste actuellement sous forme de taches sur feuilles (taches nécrotiques avec halos jaunes) et de nécroses de boutons. Les parcelles sont à surveiller attentivement. Afin de limiter les risques de contaminations, les opérations de taille et d'éclaircissage sont à réaliser par temps sec en veillant à désinfecter régulièrement les outils (trempage dans de l'alcool à 70°, alcool à brûler...). • Cochenille blanche du mûrier En parcelle de référence, la migration des jeunes larves est terminée. Tous fruitiers • Acariens rouges Les populations d’acariens rouges observées actuellement en vergers sont globalement faibles. La présence de bryobes a été localement signalée en vergers de pruniers et quelques foyers de tétranyques tisserands ont été observés. A cette période de l’année, le seuil de nuisibilité est de 40% de feuilles occupées par une forme mobile d’acarien rouge sur poirier et 60% sur pommier et prunier. En présence de phytoséïdes (au minimum 30% de feuilles occupées), ce seuil peut être porté jusqu'à 80%. • Drosophila suzukii En arboriculture fruitière, 4 pièges sont actuellement suivis en Lot-et-Garonne (1 sur cerisier, 2 sur kiwis et 1 sur prunier). En parcelles de cerisiers non traitées, les captures se sont intensifiées et des piqûres de pontes ont été observées en début de semaine dernière. Des dégâts sur fruits mâtures sont visibles depuis ce début de semaine. Sur cerisier, la période à risque est en cours. La gestion des parcelles vis-à-vis de Drosophila suzukii est à réaliser en association avec les autres ravageurs. La note technique nationale 2014 est consultable sur le site de la DRAAF Aquitaine en cliquant sur le lien suivant : Note Drosophila suzukii Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 7/9 • Cochenilles Cochenille blanche du mûrier : la migration des jeunes larves est terminée. Cochenille du cornouiller : les éclosions ont débuté, les premières larves mobiles sont observées. Cochenille rouge du poirier : la migration des jeunes larves est en cours. Pou de San José : selon nos simulations avec des températures conformes aux normales de saison, la migration des jeunes larves débute. Pseudococcus : des adultes sont actuellement visibles au niveau des broussins Jeunes larves sur carapace de sur pommiers et les premières pontes sont observées. cochenille du cornouiller La gestion des parcelles vis-à-vis des cochenilles s'effectue au moment de (E.Marchesan – FDGDON 47) la migration des jeunes larves. La période à risque est en cours pour la cochenille rouge du poirier et débute pour la cochenille du cornouiller et le Pou de San José. • Metcalfa pruinosa Le flatide pruineux Metcalfa pruinosa passe l'hiver sous forme d'œufs, dans les anfractuosités de l'écorce des espèces végétales qu'il colonise. Les éclosions sont très échelonnées, elles débutent généralement en mai et peuvent se poursuivre jusqu'en septembre. En s'alimentant de la sève de la plante hôte, il affaiblit les végétaux et entraîne, par le miellat qu'il sécrète, le développement de fumagine sur les feuilles et les fruits. Metcalfa pruinosa est extrêmement polyphage et peut coloniser de nombreuses espèces végétales. Il est très présent dans les haies, les friches et les bords de rivières. Ces zones le plus souvent non traitées constituent des réservoirs très importants. En parcelle de référence, les premières jeunes larves sont observées depuis Jeune larve de Metcalfa pruinosa (E.Marchesan – FDGDON 47) cette semaine. Dans les parcelles où Metcalfa a posé problème l’année dernière, des mesures prophylactiques peuvent être envisagées : débroussaillage et broyage des adventices afin de limiter son extension. Une lutte biologique avec un hyménoptère parasite naturel et spécifique de Metcalfa : Neodryinus typhlocibae est possible par l'implantation de nids qui doivent déjà être en place. Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires 1. Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats. 2. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles". 3. Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée. 4. Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 8/9 Ce qu'il faut retenir Fruits à pépins Pommier Poirier • Tavelure : le potentiel de spores projetables est encore significatif, le risque peut être élevé à chaque pluie si la durée de la période d'humectation est suffisante. • Tordeuse orientale : le second vol pourrait débuté à partir de la fin de semaine prochaine (29-31 mai). Cependant, si les températures actuelles se maintiennent les dates annoncées pourraient être repoussées de 3 à 4 jours. • Carpocapse des pommes : la période à risque élevé de pontes est en cours. • Psylle du poirier : les éclosions sont en cours. Fruits à noyau Prunier • Carpocapse des prunes : la période à risque élevé d'éclosions est en cours. Le second vol pourrait débuter à partir du milieu de semaine prochaine (26-28 mai). Cependant, si les températures actuelles se maintiennent les dates annoncées pourraient être repoussées de 3 à 4 jours. Pêcher • Tordeuse orientale : le second vol pourrait débuté à partir de la fin de semaine prochaine (29-31 mai). Cependant, si les températures actuelles se maintiennent les dates annoncées pourraient être repoussées de 3 à 4 jours. Kiwi • PSA : toutes les parcelles sont à surveiller attentivement. Tous fruitiers • Drosophila suzukii : des dégâts sont observés sur cerises. Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal d'Aquitaine Arboriculture fruitière sont les suivantes : Adena Bouglon, Aquifruit, BIP, Cadralbret, CDA17, CDA 24, CDA 47, CETA de Guyenne, EPLEFPA de Ste Livrade-surLot, FDGDON 47, FDGDON 64, FREDON Aquitaine, Garlanpy, Invenio, LDA 33, Les 3 domaines, Rouquette, SCAAP Kiwifruits de France, SICA Castang, SYPRUSI, SYNPPA, UCA France Prune, UPF, UPI, Vallée du Lot, Valprim Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Arboriculture fruitière N°12 – 21 mai 2015 9/9
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