Mai 2015 Mensuel N°39 HOMMAGE À ROSE FRANCINE ROGOMBE, CETTE GRANDE DAME DE LA RÉPUBLIQUE PÉRIODIQUE DES DIRIGEANTS ET LEADERS D’OPINION L’ E S S E N T I E L Mensuel gratuit, ne peut être vendu DOSSIER VIE ECONOMIQUE 80E ANNIVERSAIRE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DU GABON La gestion de la chambre de commerce rétrocédée aux hommes d’affaires Lire p.4 ENTRETIEN AVEC LE MINISTRE DE L’ENERGIE ET DES RESSOURCES HY DRAULIQUES Lire p.5 FOCUS EXPLOITATION AURIFÈRE Un jeune promoteur gabonais se jette à l'eau Lire p.23 EMPLOI ET FORMATION INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES ET ENTREPRENEURIAT Un défi sous contraintes Lire p.25 CONSO & SANTÉ Gabon Oil Company (GOC) : Qui l’aurait cru ? Société Equatoriale des Mines (SEM) du Gabon, bras séculier de l’Etat pour le développement des projets miniers Cours du pétrole en temps réel : la guerre contre les puits de schiste maintient les prix du pétrole au plus bas Pétrole et Mines : domaine pétrolier du Gabon et historique LES BOUQUETS CANAL+ Des abonnés enrichis d’images et de sons sous un Lire p.27 label unique Mme Jacqueline Bignoumba Ilogué, présidente de l’UPEGA Lire p.15-21 3 Sommaire N°39 VIE ECONOMIQUE 4-14 ENTRETIEN AVEC LE MINISTRE DE L’ENERGIE ET DES RESSOURCES HYDRAULIQUES Améliorer, augmenter et étendre l’offre énergétique nationale JOURNÉE NATIONALE DE L’AGOA Une réelle opportunité pour le Gabon de réaliser des économies d’échelle FABRICATION DE L’ALIMENTATION ANIMALE À LA SMAG Une qualité garantie pour la santé des animaux et la consommation humaine PÉTROLE ET MINES 1521 FOCUS 23 EXPLOITATION AURIFÈRE Un jeune promoteur gabonais se jette à l'eau DEVELOPPEMENT DURABLE 24 RSE Une contribution des entreprises aux enjeux du développement durable EMPLOI ET FORMATION 2526 INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES ET ENTREPRENEURIAT Un défi sous contraintes PROGRAMME FORMER MA GÉNÉRATION GABON 5000 Former des jeunes aux besoins du marché LE CARNET 2627 CONSO & SANTÉ Les Bouquets de Canal+ GESTION ET ADMINISTRATION : Gérant : Philippe Chandezon [email protected] Directeur de la publication : Philippe Chandezon [email protected] Comité de rédaction : Neltoh NARGO PAMBO MOUSSOUNGOU Annie-Laure CORDIER [email protected] Correspondant Royaume-Uni : Blanche Matchanga [email protected] Correcteur / Rewriter : Rodrigue NDONG [email protected] Responsable Multimédia : Annie-Laure CORDIER Tél. : +241 01 44 11 62 Cell. : +241 04 79 49 05 [email protected] Responsable Réseau de distribution Prisca Hemeryck – Tél. : +241 01 44 11 62 [email protected] Port-Gentil : Louis Georges AGONDJO Par Dr Neltoh Édito Les ailes brisées de l’or noir brisent l’élan de la croissance M oteur de développement, le pétrole représente non seulement l’une des sources d’énergie les plus utilisées mais, grâce à la diversité des substances contenues dans les hydrocarbures qui le composent, son raffinage puis sa transformation chimique permettent d’obtenir une large gamme de produits, utilisés aussi bien dans de nombreux secteurs industriels que dans la vie quotidienne des femmes et des hommes. Mais l’effet pervers de l’or noir, c’est la fluctuation des prix du baril que ne contrôlent pas les producteurs. Pour les producteurs africains, l’effondrement durable des cours entrainerait des conséquences incalculables avec l’épuisement de la rente, des recettes en berne qui, en ce qui concerne le Gabon, auront déjà amené le gouvernement à procéder au recadrage de ses prévisions budgétaires pour l’année 2015. La chute rapide et brutale du prix du baril sur le marché international a ainsi obligé plusieurs pays, principalement les petits producteurs, à revoir à la baisse leurs budgets et, par conséquent, leurs projets d’investissement. Elle a également contraint les compagnies pétrolières à tailler dans leurs budgets. Même un major comme Total s'est associé à un certain nombre de compagnies pétrolières internationales, dont BP et ConocoPhillips, pour réduire leurs budgets en 2015, en raison de la baisse des prix du pétrole brut. Les ailes brisées de l’or noir ont de facto brisé l’élan de la croissance soutenue observée dans les pays africains au sud du Sahara. Les prévisions de croissance de la Banque mondiale tablent désormais sur une croissance modérée d’environ 4,6%, ce qui reste encore une bonne marge pour investir dans des secteurs porteurs, en accordant plus de place au secteur privé. Cependant, il est impérieux d’en- gager de vigoureuses réformes devant accentuer la diversification économique encore insuffisante. La mutualisation des moyens dans le cadre de l’intégration sous-régionale pourrait atténuer les effets pervers des baisses des prix des matières premières. Les estimations connues des institutions internationales et africaines portent sur la baisse du pétrole à plus de 46% alors que les autres matières premières, agricoles et minières notamment, ont vu leurs cours reculer de respectivement 9% et 7%. Pour preuve, les réformes opérées ont permis à l’économie gabonaise de connaître une croissance soutenue au cours des quatre dernières années. Le taux de croissance réel annuel moyen a atteint 5,9% sur la période 2010-2014. Un résultat satisfaisant, dû essentiellement aux performances du secteur hors pétrole (+7,2% de croissance moyenne), renforce le poids de ce secteur dans l’économie gabonaise. Au-delà de la crise pétrolière et du recul des prix des autres matières premières, il y a un espoir grandissant dans le gaz naturel. En effet, dans le monde, les perspectives en matière de gaz naturel sont formidables. Selon les prévisions de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), la demande mondiale en énergie primaire augmentera de 37% entre 2012 et 2040, soit un peu plus de 1% par an. Le gaz naturel est l'énergie fossile qui aurait la croissance la plus forte avec une part relative qui passerait de 21% à 24% alors que le charbon et le pétrole auraient des parts en décroissance. Tout n’est pas perdu pour autant, il suffit de savoir diversifier et partager. Rédacteur en chef éditorial : Neltoh NARGO Tél. : +241 07 41 26 42 - 05 55 88 06 [email protected] Publicité & Marketing : Sentiment NGWA : +241 07 25 85 38 Paul ESSONO BEKALE Arnaud MITOUKOU Lyne BINDANG BI-MBA [email protected] Tél : +241 01 44 11 62 Directeur artistique : Thomas Ouédraogo - ©Studio Araignée Sarl Infographie : Donald Ella Impression : Multipress Tirage : 10 000 exemplaires Informations Légales : MOBILITY MEDIA AFRICA Société éditrice de : Economie Gabon+ Sarl au capital de 85.000.000 FCFA - RCM N°2010B09428 Numéro statistique : 771 619 H Récépissé de déclaration de constitution d’un organe de presse : N°0165/MCPEN/SG/DCOM du 3 juin 2010 Siège social : immeuble BICP, BP 4562 Libreville-Gabon Tél. +241 01 44 11 62 Site Internet : www.economie-gabon.com Facebook : facebook.com/economiegabon.plus Twitter : twitter.com/EconomieGabon Flashez ce code avec votre Smartphone pour lire l’article 4 VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 80e ANNIVERSAIRE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DU GABON La gestion de la chambre de commerce rétrocédée aux hommes d’affaires En prévision de la célébration du 80e anniversaire de la chambre de commerce du Gabon, le directeur général de l’institution, Alain Rempanot Mepiat, a invité la presse pour faire l’historique d’une maison des opérateurs économiques qui est passée d’une gestion publique à une gestion privée. C’est-à-dire la remise de la gestion de la chambre de commerce à ses propriétaires légitimes. La chambre de commerce a donc été créée le 29 mai 1935 à l’image des chambres de commerce françaises. Marseille étant le creuset de celles-ci. Par Siméon Pambo Alain Rempanot Mepiet, DG de la Chambre de commerce du Gabon et 2 de ses collaborateurs C’ est à partir de l’arrêté du 29 mai 1935, pris en application du décret du 5 avril 1935 que la chambre de commerce du Gabon a été instituée. Ses statuts sont inspirés de ceux des chambres de commerce françaises. En 1959, interviendra la 1re réorganisation de l’institution, suite à l’éclosion de l’activité minière. Entraînant ainsi son attachement aux sections du commerce, de l’agriculture, de l’industrie et de l’artisanat. Le décret n°728/MECIT du 21 juin 2011, réorganise la chambre de commerce, d’agriculture, de l’industrie et des mines du Gabon (CCAIMAG), en transférant sa gestion au secteur privé. Le président JeanBaptiste Bikalou, un opérateur économique de renom, a été élu pour présider aux destinées de la maison des hommes d’affaires. La chambre de commerce, un concept français La CCAIMAG s’engage à matérialiser la vision du gouvernement dans la création et le développement des activités hors pétrole et à dynamiser le secteur privé gabonais. La Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Gabon (BSTPG), le Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation du Gabon (CAMCGA) et le Centre de Gestion Agréé du Gabon (CGA-GA) sont des outils mis en place par la CCAIMAG pour accompagner les entreprises et les porteurs des projets. Les activités marquant du 80e anniversaire de la CCAIMAG seront ponctuées par des activités socioéconomiques, commerciales et culturelles du 29 au 30 mai 2015. M. Alain Rempanot Mépiat, directeur général de la CCAIMAG, a rappelé que le concept même de la chambre de commerce est d’inspiration française. Accompagner et former pour les entreprises, favoriser le développement territorial La 1re chambre de commerce du monde a été créée à Marseille. La particularité de cette ville est son port, l’endroit où sortent et entrent les marchandises et où il existe, de par sa nature même, un dynamisme commercial du fait de l’activité du port. Cette 1re chambre de commerce créée au monde date du 16e siè- cle. C’est l’une des raisons qui font que le titre foncier du port môle de Libreville est la propriété de la chambre de commerce de Libreville. La chambre de commerce est « un outil et un instrument mis à la disposition des opérateurs. Toutes les entreprises qui sont légalement constituées sont membres de la chambre de commerce de droit. La chambre de commerce a pour principal but d’assurer le développement des PME-PMI », a précisé Alain Rempanot Mépiat. Il a renchéri en relevant que « la CCAIMAG a trois principales missions. La 1re est d’aider et d’accompagner les entreprises par tous les moyens possibles, notamment la représentation avec les pouvoirs publics. La 2e mission est la formation pour les entreprises, et d’ailleurs dans ce cadre il est a rappelé que l’école HEC de Paris et bien d’autres grandes villes de France sont la propriété des chambres de commerce des villes auxquelles elles sont rattachées. Enfin la 3e mission est de favoriser le développement territorial, notamment à travers le déploiement des entreprises dans des zones reculées du pays et entrainant par ce fait le développement de ces zones ». M. Mépiat a tenu à réaffirmer que, avec la rétrocession de la gestion de la chambre de commerce aux hommes d’affaires, la CCAIMAG est dans un nouveau dynamisme et il appelle tous les hommes d’affaires du Gabon à s’y intéresser et à s’y investir pour son rayonnement, car elle est leur maison et l’outil recherché pour leur développement économique et partant l’essor économique du Gabon. Cette grande fête marquant les 80 ans de la chambre de commerce du Gabon sera l’occasion de la découvrir ou de la redécouvrir. VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 5 ENTRETIEN AVEC LE MINISTRE DE L’ENERGIE ET DES RESSOURCES HYDRAULIQUES Améliorer, augmenter et étendre l’offre énergétique nationale En 2009, le Gabon, à travers son chef de l’Etat, SE Ali Bongo Ondimba, tout juste élu président de la République, a lancé une politique nationale de sortie de l’économie de rente via l’industrialisation. Pas d’émergence sans transformation locale d’une partie de nos matières premières. Au cœur du programme présidentiel pour l’émergence, la valorisation de la filière bois et des mines, notamment le manganèse à travers le complexe métallurgique de Moanda. Mais pour développer l’industrie, il faut prioritairement de l’énergie, qui précède en fait le développement. Le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Désiré Guédon, nous édifie dans cette interview sur les actions du gouvernement pour mettre à la disposition des investisseurs, aussi bien locaux qu’internationaux, une énergie abondante pour les inciter à créer des industries de transformation de nos matières premières. Par Dr Neltoh Désiré Guedon, Ministre de l'Energie et des Ressources Hydrauliques Economie Gabon+: Quelles sont les actions menées à ce jour en faveur du développement énergétique au Gabon, notamment les investissements dédiés à la construction des infrastructures énergétiques ? Ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Désiré Guédon : En effet, le Gabon a pour ambition de réussir la mutation d’une économie de rente reposant sur ses matières premières (hydrocarbures, bois, mines) vers une économie à valeur ajoutée et diversifiée. Ainsi, l’érection du pilier Gabon Industriel passe par une meilleure valorisation des richesses du sous-sol gabonais, en y apportant plus de valeur ajoutée et en dévelop- « Les ouvrages construits jadis par l’Etat gabonais et exploités par le concessionnaire ne permettent plus de répondre à la demande » pant la sous-traitance locale. Aujourd’hui, les besoins en énergie du Gabon sont donc renforcés par l’ambition du pays de s’industrialiser. De fait, l’une des missions principales des départements du ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques est d’accroître la capacité énergétique nécessaire aux industriels. A titre d’exemple, l’exploitation du potentiel hydraulique de la vallée de Poubara a toujours été liée au développement des mines de COMILOG à Moanda. C’est dans ce contexte qu’ont été construits, en 1972 et en 1983, les deux premiers ouvrages hydroélectriques de Poubara. Avec l’accroissement de la demande en énergie électrique des régions du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo, ainsi que les projets industriels de la COMILOG, le gouvernement gabonais a décidé de mieux valoriser les chutes de la vallée de Poubara en procédant à l’aménagement hydroélectrique de Grand Poubara. La centrale est fonctionnelle depuis le 28 août 2013 avec une capacité de 160 MW en première phase. Elle dessert le service public de l’électricité à travers le réseau de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), mais la plus grande partie de l’énergie produite par la centrale hydroélectrique Grand Poubara est dédiée aux équipements du complexe métallurgique de Moanda (70 MW) qui, avec sa toute première production de silicomanganèse commercialisable, a fait entrer le Gabon dans une véritable ère d’industrialisation. Un autre investissement important est la centrale thermique d’Alénakiri. En service depuis 2013, elle vient renforcer les capacités actuellement exploitées par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon sur le Réseau Inter Connecté (RIC) de Libreville. Cette unité de production d’énergie électrique contribue à la satisfaction d’une partie des besoins des ménages (40 %) de Libreville et de la totalité des industriels de la Zone économique spéciale de Nkok. Notez que des projets de renforcement des capacités de production et de transport d’énergie sont en cours de réalisation à travers tout le pays. A Port-Gentil, les travaux de la centrale thermique au gaz qui doivent apporter une capacité supplémentaire de 52,5 MW sont terminés. Les services de mon département sont à pied d’œuvre pour finaliser les travaux de construction des lignes de transport d’électricité haute tension de la centrale et de raccordement au réseau public ainsi que ceux des deux pipelines pour l’acheminement du combustible gaz. On peut citer, également, le projet de sécurisation du réseau de transport d’énergie électrique de Libreville et ses environs, le réseau interconnecté du Woleu-Ntem phase 1 90/20 kV, la construction de microcentrales hydroélectriques, notamment à Iboundji et à Malinga, les projets de densification des réseaux électriques, etc. Nous avons donc pris pleinement la mesure du rôle primordial que joue l’énergie dans la réalisation de la diversification de l’économie gabonaise. Raison pour laquelle toutes les entités du ministère dont j’ai la charge s’attèlent à améliorer, augmenter et étendre l’offre énergétique nationale. EG+: Quel regard portez-vous sur le secteur énergétique et hydraulique du Gabon quand on sait qu’il est aujourd’hui difficile de séjourner à Libreville sans devoir faire face à une coupure d’électricité ou d’eau potable. Conséquence, le pays, et en particulier Libreville, connaît des crises énergétiques qui causent des désagréments aux ménages, mais surtout qui plombent la croissance économique, du fait de leur impact sur le fonctionnement des entreprises... Il est important de noter que dans le secteur de l’eau et de l’électricité, l’offre énergétique est structurellement déficitaire depuis plusieurs années. En réalité, les efforts les plus importants réalisés par l’Etat gabonais, pour doter le pays de structures de production, datent de la période 1976-1986. Or depuis le 13 juin 1997, la gestion du service public a été concédée à un opérateur privé, la Société d’Energie et d’Eau du Gabon, filiale du groupe VEOLIA, sous la forme d’une Convention de concession signée avec la République gabonaise. Permettez-moi de vous rappeler que cette privatisation avait pour objectif de faire assurer entièrement par l’opérateur privé les investissements de développement, d’entretien et de renouvellement des installations électriques et hydrauliques afin de fournir une couverture adéquate et pérenne desdites installations. Malheureusement cette mise en concession n’a pas permis d’atteindre les objectifs recherchés et de maintenir une qualité du service public appréciable. Malgré la signature de l’Avenant N°4 en 2006, qui transférait à l’Etat la responsabilité en matière de construction d’ouvrages en eau et en électricité, d’une part, et les protocoles d’accord signés en 2007 et 2009 portant respectivement sur les subventions d’exploitation et les hausses tarifaires exceptionnelles au profit de la SEEG, d’autre part, il n’y a eu aucune réponse significative à la demande. De fait, la production d’électricité et d’eau potable n’a pas suivi l’évolution de la croissance urbaine. Les effets conjugués du non-respect de ses obligations en matière d’entretien et de renouvellement des ouvrages électriques et hydrauliques et de la faiblesse du contrôle par l’autorité concédant, font apparaître de graves dysfonctionnements, lesquels ont engendré des situations de pénurie d’eau et d’électricité à Libreville et dans ses environs ainsi que dans tous les autres centres urbains de l’intérieur du pays. Aujourd’hui, nous avons l’avantage de disposer d’une vision et d’une stratégie de développement claire, à travers les plans sectoriels eau et électricité, qui découlent directement du Plan Stratégique Gabon Emergent. Le ministère dont j’ai la charge s’occupe désormais de concevoir les politiques publiques en matière d’énergie, d’eau et d’assainissement, ainsi que de les évaluer. Il importe aujourd’hui que le déséquilibre constaté soit résorbé, l’offre étant toujours en deçà de la demande. Les ouvrages construits jadis par l’Etat gabonais et exploités par le concessionnaire ne permettent plus de répondre à la demande. Il faut donc trouver des mécanismes adéquats pour permettre un développement du secteur dans les meilleures conditions tant sur la quantité, la qualité que sur le prix. Aussi, pour pallier ces énormes difficultés d’alimentation en eau potable et en électricité des populations, plusieurs actions étalées à court et à moyen termes ont été entreprises à cet égard. En matière d’eau potable, compte tenu de la situation de pénurie actuelle que vivent nos concitoyens situés dans les points hauts de la ville, nous réalisons actuellement des travaux de construction des ouvrages structurants de transport, de stockage et de distribution. Ces travaux ont pour vocation, d’une part, d’accroître la capacité de transport d’eau potable depuis les usines de production de Ntoum vers les réservoirs de tête du PK6 et PK9 et, d’autre part, d’améliorer le stockage et le transfert de l’eau vers la zone nord déficitaire. En effet, depuis septembre 2014, grâce aux efforts conjugués de l’Etat et de la SEEG, la production d’eau potable aux usines de Ntoum est passée de 170.000 m3/j à 210.000 m3/j. Sur cette production, seules 8000 m3/j supplémentaires parviennent à la zone nord, encore fortement déficitaire. Ainsi, ces travaux permettront de transférer d’ici le mois de juin 2015 les volumes d’eau Les deux sources primaires d’énergie au Gabon sont l’hydroélectricité et l’utilisation du gaz naturel potable distribués dans cette zone pour les porter, progressivement, à 18 000 m3 d’eau/jour, contre 12 000 m3 d’eau/jour actuellement et cet apport supplémentaire d’eau potable devrait améliorer sensiblement la fourniture d’eau potable. Cette première tranche de travaux devrait être complétée par la construction d’une nouvelle usine de production d’eau de capacité 140 000 m3/j couplée à la construction d’une conduite de transfert DN 1200 de capacité 200 000m3/j. Au terme de ces travaux, nous devrions pouvoir satisfaire la demande en eau potable jusqu’à l’orée 2030. En matière d’énergie électrique, l’agglomération urbaine de Libreville est alimentée par les centrales hydroélectriques de Tchimbélé et de Kinguélé qui disposent, pour Libreville, d’une puissance installée de l’ordre de 100 MW. La production thermique est quant à elle assurée par les centrales d’Owendo pour une puissance installée de 130 MW, récemment complétée, grâce aux efforts de l’Etat, par la centrale d’Alenakiri, matérialisation de la politique active de M. le président de la République, chef de l’Etat, et qui assure à la ville de Libreville une puissance supplémentaire de 70 MW. De plus, au regard de la croissance urbaine dans la zone nord de Libreville, il est prévu dans les prochains mois la mise en service de la ligne aérienne haute tension de 90kV Ambowé-Angondgé et du poste 90kV/20kV d’Angondjé dont les départs moyenne tension sont en construction pour renforcer la distribution dans la commune d’Akanda. En droite ligne avec le Plan Sectoriel Electricité, nous nous attelons à améliorer la desserte en eau potable ainsi que l’offre d’énergie électrique et les services qui les accompagnent dans l’ensemble du pays. C’est pourquoi mon département ministériel a pris l’initiative de mettre en place une cellule de veille pour suivre au quotidien l’évolution du service public, identifier les risques d’exploitation, amener les exploitants à prendre des mesures correctrices le cas échéant, et réfléchir aux moyens durables de rétablir la qualité du service public sur Libreville et ses environs ainsi qu’à l’intérieur du pays. EG+: Il est question, à travers le Plan mix énergétique gabonais 2020 (100% d’énergie propre, dont 80% renouvelable, grâce à l’hydroélectricité et au gaz naturel), d’élever la puissance installée de 374 MW (pour un potentiel de 6000 mégawatts en hydroélectricité) à plus de 1.200 MW en 2020, pour desservir l’ensemble du territoire national et accompagner l’industrialisation par une offre énergétique compétitive et durable. En votre qualité de ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, pouvezvous nous faire l’évaluation des progrès réalisés ? 6 VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com ENTRETIEN AVEC LE MINISTRE DE L’ENERGIE ET DES RESSOURCES HYDRAULIQUES Au Gabon, les deux sources primaires d’énergie que nous utilisons sont l’hydroélectricité et l’utilisation du gaz naturel. En fait, l’essentiel de la production d’électricité au Gabon est d’origine hydroélectrique, et est destinée aux principales villes et à quelques zones rurales. Le reste de la production est d’origine thermique, majoritairement avec du gaz naturel et du gazole pour les centres isolés. En effet l’Etat, dans son ambition d’industrialisation, s’est fixé pour objectif de doubler sa capacité de production énergétique en la portant à 1200 MW à l’horizon 2020, tout en réduisant progressivement la part produite à partir d’énergies fossiles, au regard de l’important potentiel hydroélectrique dont nous disposons. Ainsi, en 2014, la puissance installée en hydroélectricité sur l’ensemble du territoire national était de 330 MW sur un total de 670 MW, soit près de 50%. Comme vous l’avez souligné, le gouvernement s’est fixé pour objectif d’atteindre d’ici à 2025 un taux de 80% d’énergie renouvelable d’origine. Toutefois, compte tenu des délais de mise en oeuvre relativement long (4-5ans) pour développer un site de production d’énergie hydroélectrique et en prenant en compte l’accroissement de la demande, la solution rapide, dans l’attente, reste l’utilisation du gaz naturel pour la production d’électricité. Cette politique énergétique s’articule à très court terme autour de la construction de centrales thermiques à gaz afin de satisfaire les importants besoins des populations dans les meilleurs délais. La construction de centrales thermiques présente l’avantage d’avoir des délais plus courts, 2 ans en moyenne. Or, la gestion de l’environnement exige de la République gabonaise de ne plus torcher le gaz naturel comme par le passé, donc de le valoriser. Ce qui est donc fait dans les centrales thermiques fonctionnant au gaz naturel. Ainsi, pour répondre aux problématiques d’accès à l’électricité, tout en participant à la réduction de la pauvreté, la réalisation du Gabon industriel passe par le développement d’infrastructures pouvant produire une énergie propre, de qualité et à moindre coût tout en préservant notre environnement. D’où les actions mises en oeuvre par le ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques en vue d’augmenter à court terme la capacité de production d’énergie électrique à partir de nouveaux barrages hydroélectriques, afin de produire une énergie propre et de mieux couvrir les besoins des populations et des industries. EG+: A quel stade des opérations êtesvous dans la construction des infrastructures hydroélectriques, étant entendu que le Grand Poubara est déjà fonctionnel, de l’Impératrice Eugénie à Fougamou, de Fé II à Mitzic ? Afin d’augmenter l’offre énergétique nationale et d’électrifier les principales localités et zones rurales des provinces du Woleu-Ntem et de la Ngounié ainsi que les villages situés entre ces deux sites et Libreville, l’Etat gabonais a fait le choix de réaliser les projets d’aménagements hydroélectriques Fé II et l’Impératrice Eugénie dans le cadre d’un partenariat public/privé avec la Compagnie de Développement des Energies Renouvelables (CODER, société de droit gabonais, filiale du groupe français SEDEP). Ce partenariat a été concrétisé en 2009 et 2010, par la signature de deux conventions de concessions pour une durée de trente (30) ans pour les réalisations des aménagements hydroélectriques de Fé II sur l’Okano à Mitzic et de l’Impératrice Eugénie à Fougamou pour produire respectivement 36 et 56 MW en première phase (soit 84 MW en phase II). De manière indirecte, ces deux projets ont pour but de : – Contribuer à la réalisation des projets industriels majeurs du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) prévus autour de ces deux sites (cas des usines du manganèse de Ndjolé, des terres rares de Ma- Barrage Poubara bounié ou encore des partenariats agroindustriels avec Olam Gabon dans le Woleu-Ntem et la Ngounié ainsi que du développement de la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok) ; – Contribuer à l’accès universel des fournitures d’électricité aux populations ; – Soutenir le réseau électrique de Libreville, en forte contrainte depuis 2007. Ces deux projets, considérés comme pionniers en matière de partenariat public/privé prévoyaient la conception, la construction et l’exploitation des deux centrales hydroélectriques par la CODER, avec vente de la totalité d’énergie à l’Etat gabonais. Cependant, alors que la fourniture de l’énergie était prévue courant 2013, les difficultés manifestes sont apparues dans l’implémentation de ces projets par la CODER, entrainant la résiliation de ces contrats le 8 août 2013 par lettre conjointe des ministres en charge de l’Economie et de l’Energie. Cette résiliation des deux conventions de concession était motivée notamment par : – les longs délais de mise en œuvre des projets ; – les faibles capacités financières du concessionnaire conjuguées au retard pris dans la mobilisation des financements auprès des bailleurs ; – et la demande d’un accord direct de l’Etat par les bailleurs de fonds. Par la suite, alors que la procédure de consultation avait été lancée par les services du ministère en charge de l’Energie, aux fins de trouver de nouveaux partenaires à même de poursuivre la réalisation de ces deux projets majeurs à forts impacts sociaux et destinés à porter nos ambitions de développement, conformément au Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), la Direction Générale des Marchés Publics (DGEM) a du la suspendre par lettre en date du 13 mars 2014. Le Premier ministre saisi et au fait de cette impasse a dû mettre en place une commission interministérielle à l’effet de cerner la réalité des capacités techniques et financières de CODER d’une part, et, d’autre part, apprécier les conséquences pour l’Etat de la résiliation des conventions de concession. Les résultats des travaux de cette commission ayant confirmé l’incapacité de la CODER à conduire l’implémentation des deux projets, la reprise de procédure de consultation a permis d’attribuer les marchés à un groupe d’intérêt chinois qui s’attèle actuellement à réaliser les études complémentaires des ouvrages parallèlement au bouclage financier des projets. EG+: Nous venons de célébrer la 7e édition de la journée de la CEMAC. Où en est-on aujourd’hui avec le programme énergétique ambitieux du Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC), orga- nisme spécialisé de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), créé depuis 2003 et qui regroupe dix pays (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale, République Centrafricaine, RDC, Sao Tomé et Principe et Tchad) ? Un PEAC qui vise à valoriser l’énorme potentiel hydroélectrique de l’Afrique Centrale afin de satisfaire, à l’horizon 2025, toutes les formes de demandes en électricité au sein et en dehors de l’espace CEEAC via des boulevards énergétiques interconnectés et des marchés libres d’échange d’énergie électrique efficaces et prospères... Un des axes stratégiques principaux assigné par le PSGE reste la « mise en place d’un marché national de l’électricité connecté aux marchés sous-régionaux ». Dans ce cadre, il est à relever que la politique régionale est portée par le Pool Énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC). Depuis plusieurs années, cet organisme s’attèle à mettre en place un cadre institutionnel favorisant l’interconnexion des réseaux entre les pays limitrophes ainsi que l’échange d’énergie. A son actif, en plus des avancées juridiques, on note la réalisation des études suivantes intéressant le Gabon dans le cadre de la mise en œuvre des projets d’électrification transfrontalière (PPET): L’étude de faisabilité relative à l’alimentation de Mbinda et Mayoko au Congo à partir de Lekoko au Gabon. Il est attendu prochainement la réalisation effective du projet par la partie congolaise ; L’étude de faisabilité en vue d’alimenter la localité de Divénié au Congo à partir de Malinga au Gabon. La mise en œuvre de ce projet reste conditionnée par la réalisation de la microcentrale de Malinga. L’étude de faisabilité de l’électrification de Bambama au Congo à partir de Boumango au Gabon. Cette étude est en cours de finalisation. Par ailleurs, en 2012 la CEEAC et le PEAC ont finalisé l’étude d’avant-projet détaillée (APD) relative à la mise en œuvre d’un corridor énergétique sous-régional reliant les principaux Etats par ligne électrique haute (HT) et très haute tension (THT). Parallèlement, les dispositions sont en cours en vue de permettre : – La tenue d’une table ronde de bailleurs de fonds en vue de mobiliser les financements nécessaires pour la réalisation des études disponibles ; – Le financement autonome de l’organisme pour assurer son fonctionnement régulier et le financement des projets. Par ailleurs, il convient de noter que dans le cadre de la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires (PIP), l’interconnexion des réseaux avec les pays limitrophes permettra d’écouler nos excédents de production d’énergie et sécuriser l’approvisionnement en énergie électrique par la mutualisation de nos sources de production d’électricité avec les pays voisins. Dans ce cadre, la réalisation des réseaux électriques connectés à ceux du Cameroun à partir du barrage hydroélectrique de Memvé’élé, de la République du Congo par la centrale d’Imboulou notamment s’avèrent plus que nécessaires. Notre ambition étant de placer à l’horizon 2025 des excédents de production de l’ordre de 200 MW (soit 16 % de l’objectif en termes d’augmentation de l’offre de production d’électricité) sur les marchés d’électricité régionaux de l’Ouest et du Sud (West Africa Power Pool (WAPP) et South Africa Power Pool (SAPP). Ainsi, grâce à l’appui de l’Union Européenne (UE) qui a mis en place une ligne de crédit, il sera lancé dans quelques jours l’étude de faisabilité relative à l’interconnexion entre le réseau du barrage d’Imboulou au Congo et celui de Grand Poubara au Gabon par ligne électriques HT. Il convient aussi de signaler à toutes fins utiles que la recherche de financement en vue de la réalisation des études de faisabilité relatives à l’interconnexion avec les réseaux électriques du Cameroun et de la GuinéeEquatoriale est en cours. EG+: Quelles sont les perspectives en termes de formation dans les technologies de pointe au profit des infrastructures hydroélectriques et gazières pour les activités industrielles créées ou en création ? La formation dans les technologies de pointe passe par des partenariats que nous comptons tisser avec certains établissements locaux et des organismes de formation des pays africains. Ainsi, avec l’Ecole Polytechnique de Masuku par exemple, un mémorandum d’entente (MOU) est en attente de signature avec l’Institut coréen dénommé « KIER » dans le cadre du développement de l’énergie renouvelable (réalisation de la carte solaire au Gabon et d’un projet pilote expérimental de ferme agricole). Avec les pays tels que la Tunisie, le Maroc, qui ont de grandes avancées, nous comptons intensifier nos échanges dans le domaine de la formation ainsi qu’avec les instituts tels que l’IRENA (Institut des énergies renouvelables). Certaines initiatives telles que « Africa 2020 accès aux énergies renouvelables » (qui sera initiée dès 2016) prévoient dans leurs plans d’implémentation des actions liées au transfert de technologie que nous nous emploierons à mettre en place. VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 7 JOURNÉE NATIONALE DE L’AGOA Une réelle opportunité pour le Gabon de réaliser des économies d’échelle C’est sous le haut patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, Pr. Daniel Ona Ondo, qu’il a été lancé la journée nationale de l’AGOA. Une initiative visant à consacrer une journée entière à des actions qui concourent à une meilleure compréhension des problématiques dégagées par l’initiative AGOA dans les pays éligibles. Par Siméon Pambo Stand des produits artisanaux pour le marché AGOA Mme l'ambassadeur des USA S.E Cynthia Akuetteh au Gabon entourée de son équipe C ette cérémonie de lancement s’est déroulée en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, Pr. Daniel Ona Ondo, de l’ambassadeur des Etats-Unis, SE Cynthia Akuetteh, de Paul Biyoghe Mba, président du Conseil économique et social, de Gabriel Tchango, ministre du Commerce des Petites et Moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Développement des services, de Mme Marie Julie Biloghe, ministre déléguée de l’Economie, de la Promotion des investissement et de la Prospective et de biens d’autres invités. L’AGOA (African Growth Opportunity Act), qui peut être traduit comme la loi sur la crois- (0% de droit de douanes), leurs produits. La « journée nationale AGOA » est une initiative visant à consacrer une journée entière à des actions qui concourent à une meilleure compréhension des problématiques dégagées par l’initiative AGOA dans les pays éligibles. La journée AGOA de cette année est marquée par la tenue du 14e Forum de l’AGOA, devant se tenir à Libreville du 24 au 27 août 2015. Mme Cynthia Akuetteh a rappelé dans son propos que « si la prospérité est une destination, alors le commerce international est le véhicule qui peut nous y emmener ». Elle a renchéri, disant que « les exportations vers les Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA Expositions des colliers artisanaux pour le marché AGOA sance et les opportunités de développement en Afrique, est une loi américaine promulguée en mai 2000 afin de permettre aux pays de l’Afrique subsaharienne de faire entrer, sur le marché américain, sans droits de douanes Des bouquets de fleurs des artisans du Gabon s’élevaient à plus de 25,5 milliards de dollars en 2014, et les exportations non liées au pétrole ont été multipliées par 4 depuis le lancement de l’AGOA en 2001. Et les investissements liés à l’AGOA ont engendré la création de plus de 300 000 emplois dans les pays d’Afrique au sud du Sahara ». L’organisation d’une journée nationale AGOA a pour objectifs, selon les organisateurs, de sensibiliser les opérateurs économiques aux opportunités qu’offre l’AGOA au Gabon dans le cadre de la diversification de l’économie gabonaise, évaluer le potentiel du Gabon en matière d’exportation vers les Etats-Unis (produites artisanaux, produits alimentaires, etc.). La journée AGOA permettra également de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale AGOA, mais aussi de promouvoir le 14e Forum AGOA à venir et qui se tiendra à Libreville. Cette journée AGOA est également l’occasion de mobiliser toutes les parties prenantes (administration, secteur privé, société civile, partenaires techniques) autour de l’organisation de ce 14e Forum AGOA. La journée AGOA était également l’occasion pour certains PME-PMI de présenter leurs produits, notamment les femmes de l’AWEP (African Women’s Entrepreneurship Program) qui est le pan féminin de l’AGOA. Il faut savoir que l’AWEP fut mis en œuvre en 2010 par Hilary Clinton lorsqu’elle était alors secrétaire d’Etat des USA. La journée nationale de l’AGOA était également l’occasion d’échanges, notamment à travers les trois communications données par ordre de passage par Barthélémy Ngoulakia, secrétaire générale adjoint 2 du ministère du Commerce, de l’Artisanat et du développement des services, des PME-PMI, M. Célestin Nzengué, directeur du commerce extérieur, et M. Nestor Ayi, ancien directeur du centre des ressources AGOA qui est, entre autres, conseiller du directeur général de l’APIEX. 8 VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com FABRICATION DE L’ALIMENTATION ANIMALE À LA SMAG Une qualité garantie pour la santé des animaux et la consommation humaine Lors de notre récente mission à l’intérieur du pays, en particulier dans le Haut-Ogooué, nous avons rencontré des petits éleveurs qui ont émis des doutes quant à la qualité de l’aliment animal (volaille et porc). Au retour, nous avons fait part de ces doutes et des doléances des éleveurs au directeur général de la Smag, Jacques Collignon, en présence de son directeur commercial et marketing, Crépin Ovono. M. Jacques Collignon a récusé les plaintes des éleveurs en apportant toutes les preuves de la bonne qualité de ses produits. Et cela grâce aux zootechniciens et nutritionnistes du Groupe SOMDIAA qui élaborent des formules adaptées pour apporter les éléments nutritifs nécessaires (eau, lipides, glucides, concentrés minéraux, azotés et vitaminés) à l’entretien de la santé des animaux tout en exploitant leur potentiel génétique. Ces précautions permettent de garantir la qualité des produits destinés à la consommation humaine. Par Dr Neltoh Poule pondeuse de la Smag L e directeur général de la Smag, le leader de l’élevage au Gabon grâce à son offre complète en alimentation animale (commercialisée sous la marque Energie Plus), est un homme jovial, communicatif et très sûr de la qualité de ses produits. Il nous en parle avec conviction et passion. Pour nous prouver sa foi en cette industrie, et en l’amélioration de tout son contour et environnement professionnel, il a mis en service pour les éleveurs conseils, appuis et formations, notamment en termes d’organisation, de suivi sanitaire et environnemental des élevages. La Smag poursuit sa démarche de soutien à la professionnalisation de la filière élevage avec la volonté de créer un réseau de distribution de l’aliment animal, dans tout le Gabon via des grossistes, des sociétés agro-industrielles intéressées par la commercialisation de ses produits. Il existe un réel potentiel en production des aliments de bétail puisqu’en 2014, la Smag a produit 28.000 tonnes d’aliment animal et peut en faire davantage. Dans sa conviction de promouvoir le développement de l’élevage au Gabon et de rendre accessible son produit à l’intérieur du pays, il a conseillé aux éleveurs de se constituer en Du pain de qualite ́ made in Smag coopérative pour mutualiser leurs moyens d’approvisionnement en aliment animal afin de se partager les charges. Mais il met également un accent tout particulier sur la formation parce que le métier d’éleveur est effectivement très technique. Professionnaliser la filière est un enjeu de taille afin qu’elle devienne performante et profite aussi aux intérêts de la Smag. Pour réaliser ce projet, il a fait recruter il y a deux mois, un responsable technico-commercial en charge de l’encadrement technique et la formation des éleveurs. Comme le Gabon est fortement dépendant des importations pour couvrir la majorité de ses besoins de denrées alimentaires notamment la grande majorité des poulets de chair, il voudrait encourager la production locale en formant aux techniques d’élevage de la volaille et des porcs. Respect du dosage des aliments Un autre aspect de cette formation et non des moindres et celui de la formation à l’utilisation des aliments qui pose un problème sérieux de rentabilité des unités des petits éleveurs. « Sur chaque type d’aliments, nous collons des étiquettes avec des indications précises relatives à l’utilisation du produit à respecter, sa date de péremption et la composition nutritionnelle des aliments. Si un éleveur donne une quantité supérieure à celle exigée ou conseillée, la poulette au lieu de se développer en 30 semaines, arrivera à maturité en 40 semaines et l’éleveur aura perdu 10 semaines de ponte. Ce qui signifie une baisse considérable de rentabilité de l’unité. Il faut donc faire le dosage correct indiqué sur les étiquettes afin de rentabiliser son unité d’élevage » conseillera-t-il aux éleveurs. Au plan sanitaire, la Smag utilise les services des vétérinaires envoyés de la France pour assurer le contrôle de l’élevage de la volaille de Nkoltang, pour assurer la formation des éleveurs sur des sujets précis, à la direction général de l’élevage depuis déjà quatre à cinq mois. Ils viennent tous les deux mois pour cette formation et au cours de la dernière, ils ont été informés du respect des normes sanitaires. Lorsqu’il lui a été posé la question sur la grippe aviaire, il a formellement affirmé qu’au Gabon, aucun cas de cette épidémie n’est survenue dans ce pays. Et au cas où elle surviendrait, il faut éliminer toute la volaille sans exception. C’est pourquoi, pour éviter toute épidémie et toute autre maladie, il faut faire de l’élevage dans des zones isolées comme à Nkoltang et avec des bâtiments isolés et bien ventilés. Qualité de l’aliment animal irréprochable Les éleveurs se posent toujours des questions ou doutent de la qualité des produits de la Smag en affirmant qu’ils ne sont pas approvisionnés des mêmes produits que ceux utilisés à Nkoltang. A ce doute, le directeur général Jacques Collignon répond que bien que la présentation ne soit pas la même, la composition des aliments est exactement la même en terme de valeur énergétique et de teneur en protéine que celle que nous consommons à Nkoltang pour notre élevage. La Smag a mis en place équipements et personnel pour pouvoir faire des miettes ou des granulés. « Nous avons donc décidé de produire tout ce qui concerne les aliments des poussins et des poulettes en miettes et en granulés pour tout le monde. C’est ainsi que très récemment, dans le cadre de nos investissements, nous avons acquis une nouvelle presse d’une plus grande capacité qui nous permettra à terme, de produire tous les aliments pour tous les éleveurs sous forme de granulés. Nous consommons aujourd’hui au Gabon, le plus gros volume d’aliment animal et principalement les aliments de la ponte. Nous produisons mensuellement entre 1.200 tonnes et 1.300 tonnes d’aliments de la ponte uniquement. Des nutritionnistes et des vétérinaires nous ont conseillé qu’au stade de jeunes poussins et poulettes, il vaut mieux leur donner des aliments sous forme de granulés plutôt qu’en poudre. L’explication qui nous été donnée par ces professionnelles est que la farine produit de la poussière et provoque des ’infections pulmonaires aux poussins et poulette. D’autre part , les éleveurs ont pris la mauvaise habitude de couper très courts les becs des poules et elles ont donc du mal à se nourrir. Cette exemple confirme notre engagement pour la formation des éleveurs » a renchéri Jacques Collignon. Grand équilibre entre teneur en protéine et lipide et la valeur énergétique Les aliments des poussins, des poulettes, des poules de la ponte et des porcs sont produits à base des matières premières naturelles. Lors du processus de production de la farine, on obtient des co-produits (environ 20%) en écrasant le blé. Parmi ces co-produits, le son, parfaitement approprié pour l’alimentation animale, contient des fibres alimentaires, des protéines, des sels minéraux et des vitamines. La Smag utilise aussi des tourteaux de soja, de palmiste, des drèches des brasseries auxquels sont ajoutés des compléments minéraux et vitaminés (oligoéléments) et un certain nombre de vitamines A, B, C, D, E. Les dosages des matières premières et des compléments sont contrôlés et rigoureux. Concernant l’ajout du maïs jaune, le directeur général de la Smag l’exclut de la composition des aliments pour la simple raison que le maïs engraisse la poule pondeuse au lieu de la faire pondre davantage. Pour arriver à faire des produits de qualité, il faut un grand équilibre entre la teneur en protéine , lipide et la valeur énergétique. Cependant le maïs est bon pour les parentaux génétiquement purs que nous importons pour produire des poussins que la Smag commercialise. Ce sont des parentaux de souches génétiques stables dénommés ISA Brown spécialement pour Smag producteur des oeufs la ponte en milieu tropicale et résistantes aux maladies . Ce qui intéresse l’éleveur, ce sont les femelles et non les mâles. « C’est dans ce cadre que les généticiens préconisent pour augmenter le taux de fécondité et produire plus de femelles, d’ajouter du maïs dans l’alimentation des parentaux pour améliorer la fécondité », explique-t-il. Concurrence déloyale S’agissant de la production de la farine de blé, la Smag arrive à couvrir tout le marché national à hauteur de 97% soit environ 75.000 tonnes de farine par an. Le reste de la farine est d’importation en particulier de la Turquie avec des abattements importants sur les droits douane à l’entrée alors que nous payons des taxes. En sus cette farine d’importation à une date de péremption d’une année alors que les normes exigées du ministère de l’économie que nous appliquons est de trois (3) mois. Cela est un véritable problème de santé publique pour les consommateurs dès lors que les normes nationales ne sont pas appliquées dans le cas de ces importations. « Pour nous. C’est une forme de concurrence déloyale » affirme le directeur général de la Smag. Ce qui est rassurant pour l’instant c’est que la quantité de la farine importée est faible. Pour améliorer la qualité de sa farine, la Smag fait venir un spécialiste pour créer une farine avec des compléments nutritifs qui permettra de faire du pain haut de gamme. Toutefois avec la farine actuelle de la Smag, l’on peut fabriquer du très bon pain. Malheureusement beaucoup de boulangers de la place ne travaillent pas dans les conditions sanitaires optimums créant ainsi un problème de santé public. Cela nécessite impérieusement, un contrôle des services d’hygiène. En guise de conclusion, nous dirons que la SMAG société citoyenne qui existe depuis 1969 continue à oeuvrer pour le développement du Gabon en produisant des produits de haute valeur ajoutée par des Gabonnais pour les Gabonnais. Farine ble ́ de la Smag 10 VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com CÂBLE SOUSMARIN ACE Axione/Bouygues en charge de l’exploitation, de la maintenance et de la commercialisation des fibres optiques sous-marines et de la TNT M. Pastor Ngoua N’ Neme, ministre de l’Economie numérique et de la Poste du Gabon et Mme Sylvie Dossou, représentant résident de la Banque mondiale au Gabon et à Sao Tomé & Principe, ont présidé à la signature de la convention de délégation de service public pour l’exploitation du BackBone National, en sa phase 1, au groupement d’entreprises Axione/Bouygues. Par Siméon Pambo d’une licence au Gabon, sous forme d’une délégation de service public, dans le cadre d’un nouveau partenariat public/privé. Le but visé par les pouvoirs publics via cet important investissement dans deux réseaux de communication électronique à fibres optiques sous-marine et terrestre TNT, est d’augmenter la bande passante de la connexion internet, de fournir des services de télécommunications moins chers et de favoriser un accès à internet démocratisé, contribuant ainsi à la réduction de la fracture numérique. Le haut débit, un levier majeur pour la compétitivité des entreprises et l’attractivité des investissements directs Axcele Kissangou Mouele DG entoure de responsables de Bouygues Energie A u terme d’un appel d’offres international lancé par la SPIN, et qui fut ouvert, transparent et non discriminatoire, le groupement d’entreprises Axione/Bouygues s’est vu attribuer le mar- ché d’exploitation, de la maintenance et de la commercialisation des deux réseaux de communication électronique, en particulier la fibre optique et la TNT, auprès des opérateurs et fournisseurs de services internet disposant 6e CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DU FOCAC 186 mille milliards de francs CFA pour le développement durable et social Le FOCAC (Forum de la Coopération Chine-Afrique) est une plateforme de dialogue, de concertation et de coopération créée en octobre 2000. Cette structure vise à promouvoir un partenariat stratégique entre l’Afrique et la Chine. Le FOCAC est ainsi constitué de la Chine et de 50 pays africains liés par des relations diplomatiques, à l’exception de Sao Tomé et Principe et de trois autres pays africains. La Commission de l’Union Africaine (UA) y participe commeun membre observateur. Par Pambo Moussoungou D ans le but d’assurer une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles de l’Afrique, d’une part, et dans la perspective d’un retour sur les investissements initiés par la Chine en Afrique, d’autre part, la 5e Conférence des ministres du FOCAC a pris en compte les questions d’intégrité écologique et d’inclusion sociale comme fondamentales dans la recherche d’un développement durable pour l’Afrique. Avec le soutien d’une ONG internationale telle que le WWF, le FOCAC a favorisé l’octroi d’un montant de 30 milliards de dollars US, soit 186 mille milliards de francs CFA, par la Chine pour le développement de projets intégrant les notions de durabilité écologique et sociale dans les domaines de la coopération et de l’agriculture. L’objectif de cet atelier était de partager avec l’ensemble des parties prenantes les propositions et recommandations du WWF et de sol- liciter leur point de vue, en vue d’enrichir la préparation du Gabon aux travaux du FOCAC VI, prévu dans le courant de l’année en Afrique du Sud. Le triple objectif de cet atelier est donc de contribuer à la formulation d’une stratégie africaine pour renforcer et fructifier les relations entre l’Afrique et la Chine dans le cadre du FOCAC, afin d’enrichir l’agenda de la réunion qui élaborera une position commune africaine sur l’agenda post 2015 de l’Union Africaine et des recommandations du WWF sur les Objectifs de Développement Durable (ODD). Puis, d’identifier, en relation avec le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) et les recommandations formulées par WWF au FOCAC, les points de coopération qui pourraient faire l’objet de négociations bilatérales entre le Gabon et la Chine dans le cadre du FOCAC. Enfin, de proposer un mécanisme d’inclusion de la société civile au FOCAC. Le directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN), M. Axcèle Kissangou-Mouelé, ainsi que le ministre de l’Economie numérique et de la Poste du Gabon, Pastor Ngoua N’Neme, ont tenu à rappeler que ces deux projets majeurs sont en parfaite phase avec l’objectif stratégique de faire du numérique un vecteur accélérateur de l’émergence du Gabon, d’autant qu’ils font l’objet des programmes N°5 et 6 du Plan Sectoriel Gabon Numérique, sous-composante du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE). Le représentant résident de la Banque mondiale au Gabon, Mme Sylvie Dossou, a affirmé en cette circonstance qu’« en mettant le développement des infrastructures numériques au centre de sa politique, le gouvernement montre sa volonté d’accélérer, avec le haut débit, la diversification économique du Gabon. En raison de la relation puissante entre la pénétration du haut débit et la croissance du PIB, le haut débit est un levier majeur pour la compétitivité des entreprises et pour l’attractivité des investissements directs, et surtout un facteur essentiel d’aménagement du territoire et de développement de nouveaux services innovants, tant pour les entreprises que pour les acteurs publics et les citoyens. Le déploiement du haut débit est également une condition nécessaire (mais non suffisante) pour que le Gabon évolue vers une économie fondée sur le savoir ou la connaissance (« knowledge economy »). Dans cette nouvelle économie, globalisée, les technologies, l’information et le savoir-faire remplacent le capital et l’énergie en tant que facteurs clés dans la production et la création de richesse ». La Banque mondiale soutient la stratégie numérique du Gabon à travers le projet CAB4 Gabon, d’un montant de 58 millions de dollars US. Une partie de cet investissement a déjà permis de financer l’arrivée du câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe) à Libreville, et les travaux de construction du Backbone National d’une longueur de 1.140 kilomètres vont être lancés dans les prochaines semaines. Cette fibre optique terrestre comprend d’une part le tronçon Libreville-Franceville qui longera la ligne ferroviaire du Transgabonais et, d’autre part, les tronçons routiers Koulamoutou /Lastourville, Franceville/Bongoville/Lekoni, ainsi que Franceville/Moanda, Moanda/Bakumba/Lekoko, en direction de la frontière gabono-congolaise, pour se connecter au projet de la fibre de la République du Congo. Après les discours de circonstance, la cérémonie de signature de la convention s’est déroulée entre Axcèle Kissangou Mouelé, directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques, et Pierre-Eric Saint André, directeur général d’Axiome. TAUX DE CHANGE EN FCFA Avril Mai EUR 655.9570 655.9570 CHF 631.6389 631.3349 GBP 901.0398 905.5177 CAD 482.9961 490.0321 JPY 4.8625 5.15.20 CNY 94.1939 99.9538 USD 584.5798 620.5837 ZAR 48.4935 51.4621 Date de Valeur : 08 mai 2015 Source: Banque Centrale Européenne. TAUX D'INTÉRÊT Avril Mars Taux d'intérêt des appels d'offres : 2,95% 2,95% Taux d'intérêt des prises en pension : 4,70% 4,70% Taux d'intérêt sur placements: 0,00% Taux créditeur minimum : Source : www.beac.int 0,00% 2,45% 2,45% VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 11 CARTE ROSE CEMAC Le détenteur de la carte Rose peut circuler librement dans l’espace CEMAC La carte Rose est une Carte Internationale d’Assurance de Responsabilité Civile Automobile en usage dans tous les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). C’est une carte destinée aux automobilistes de la CEMAC et qui seraient victimes d’un sinistre hors de leur pays mais dans l’un des cinq autres de l’espace CEMAC. Par Siméon Pambo niers répondraient avec efficacité à toute demande car ils sont dotés d’un personnel qualifié dans le domaine des assurances. Et si le personnel venait à manquer, dira-t-il, bien évidemment les bureaux nationaux de de la carte Rose CEMAC recruteront. En pratique, il n’y a au Gabon que le cas de six sinistres dans tous les pays qui ont été traités au courant de l’année 2014. S’agissant de la fluidité des échanges dans la zone CEMAC, le secrétaire permanent affirme que les gens circulent en réalité, mais il y a encore des tracasseries qui sont constatées dans tous les pays de cet espace économique et monétaire. « La libre circulation des personnes et des biens ne doit pas être un frein pour les populations de la CEMAC. Cela a été relevé lors de la célébration de la 7e journée de la CEMAC. Il y a plus de ressortissants de la zone hors CEMAC que de ressortissants CEMAC dans la plupart de nos pays. Nos frontières sont poreuses et c’est l’un des plus grands problèmes qu’il faut résoudre », précisera-t-il. Fonctionnement du bureau de la carte Rose L a carte Rose CEMAC est donc une carte civile d’assurance de responsabilité civile et économique. Le bureau de la carte Rose CEMAC est géré par un secrétaire permanent. Chaque pays membre de la communauté économique dispose d’un bureau national. Les organes du bureau régional de la carte Rose sont constitués des directions nationales des assurances. Le président de l’organe de gestion est désigné par le directeur national des assurances alors que le viceprésident l’est par les marchés d’assurances. La carte Rose est un instrument d’intégration sous-régionale visant à faciliter la prise en charge des sinistres causés par des tiers à un assuré non-résident dans le pays visité ou de survenance de l’accident. Le détenteur de la carte Rose peut circuler librement à travers les territoires des Etats membres de la CEMAC sans avoir à souscrire une nouvelle police d’assurance dans le pays visité. En cas d’accident survenu dans le pays visité (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale et Tchad), le bureau national de la carte Rose de ce pays se substitue à lui, en matière de suivi de procédure administrative et judiciaire sous réserve des dispositions ci-après à prendre. Disposition à prendre en cas d’accident 1. Faire constater l’accident par l’autorité compétente la plus proche du lieu d’accident : gendarmerie, police, huissier de justice ; 2. Muni de sa carte Rose et de sa police d’assurance en cours de validité, déclarer l’accident au moyen de tout document disponible auprès du bureau national du lieu de l’accident ou de l’agence de toute compagnie ou intermédiaire d’assurance le plus proche du lieu d’accident, en double exemplaire ; 3. Relever le nom ou l’adresse du bureau ou de l’agence d’assurance ; 4. Adresser une copie de la déclaration à son assureur dès son retour dans son pays de résidence ; 5. Les PV de constat d’accidents liés à la production de la carte Rose seront transmis au bureau national du lieu de l’accident. Le secrétaire permanent du bureau du Gabon de la carte Rose CEMAC, M. Esdras Assa Ndoutoume, explique que la carte Rose CEMAC est un instrument d’intégration qui vise à faciliter la prise en charge des sinistres qui ont été causés par un tiers à un assuré non résident dans le pays visité de le CEMAC. « Si vous êtes Gabonais par exemple, et que vous vous rendez au Cameroun avec votre véhicule, vous pouvez même aller sans votre véhicule, mais être dans un véhicule camerounais qui a un accident, quelle que soit l’hypothèse, vous devez vous rendre au bureau national de la carte Rose CEMAC du Cameroun. Si c’est le cas par exemple d’un Camerounais qui aurait un accident au Gabon, alors qu’il est assuré à GMC, une compagnie d’assurance camerounaise n’ayant pas de représentation au Gabon, il doit se rapprocher du bureau national de la carte Rose du Gabon qui de facto fait office de représentation des compagnies de la sousrégion qui n’en aurait pas dans le pays concerné. Evidemment, si vous vous présentez chez nous, vous devez avoir votre attestation d’assurance et votre carte Rose. Si vous l’avez, le bureau national de n’importe quel pays est compétant et peut regarder votre sinistre. Le rôle du bureau national de la carte Rose étant de faciliter le règlement des sinistres, les agents du bureau vont se rapprocher des parties en présence et actionner les différentes parties concernées. Le bureau de la carte Rose joue donc le rôle de facilitateur car en réalité la victime de sinistre n’a ni le temps ni les moyens de se rendre d’un pays de la CEMAC à un autre pour pouvoir régler son sinistre ou pour suivre l’évolution de son dossier. Dans ce cas, on se rapproche aussi des bureaux nationaux de la carte Rose des deux pays concernés par le sinistre. Sur le plan national, une fois de retour dans son pays, le sinistré s’adresse à la compagnie auprès de laquelle il est assuré et cela bien qu’il ait déjà fait une déclaration au bureau national de la carte Rose dans le pays où il a eu le sinistre », précise le secrétaire permanent. Des professionnels qualifiés dans les bureaux nationaux Selon lui, les demandes de réparation de sinistre via la carte Rose augmentent dans les bureaux nationaux de chaque pays et ces der- « Le bureau de la carte Rose est l’une des institutions de la CEMAC qui fonctionne le mieux », selon Esdras Assa Ndoutoume, secrétaire permanent du bureau de la carte Rose du Gabon. Chaque année, se tiennent deux conseils de bureau. Un conseil a lieu en janvier et un autre en juin. En janvier, c’est le conseil ordinaire et en juin, le conseil extraordinaire. A l’occasion de ce conseil de bureau, les cas du règlement des sinistres sont traités. Lors de ces réunions, tous les représentants nationaux des bureaux des pays de la zone CEMAC sont présents ou représentés et un accent particulier est mis sur les dossiers de sinistres qui n’évoluent pas. Le bureau national de la carte Rose travaille à la facilitation des litiges qui peuvent survenir lors d’accidents concernant deux pays ou plus de la sous-région. Lorsqu’il se rend par exemple compte du manque de diligence des compagnies d’assurance, le bureau accélère les procédures du traitement des dossiers. Parfois les compagnies ou certaines compagnies se montrent peu ouvertes lorsqu’elles savent qu’elles doivent payer, parce qu’elles ne veulent pas régler le paiement des sinistres. Face à ce genre de comportement, le rôle du bureau national de la carte Rose est de faciliter le traitement du dossier. Le bureau de la carte Rose a cet avantage de remonter le dossier jusqu’à la direction nationale des assurances qui est l’autorité nationale de contrôle auprès des compagnies. Il faut aussi préciser que le directeur national des assurances est d’office président de l’organe de décision du bureau national de la carte Rose et les autres membres ne sont que des directeurs nationaux des compagnies d’assurances non vie car la carte Rose ne concerne pas l’assurance-vie. La carte Rose participe à la libre circulation des personnes et des biens Le bureau national est donc constitué des trois organes que sont l’organe de décision, l’organe de contrôle et l’organe de gestion. Chaque année se tient, au moins une fois, une réunion de l’organe de décision et à cette occasion les directeurs de compagnies d’assurances peuvent être directement interpellés, pour notifier le retard de règlement de sinistres dans un dossier dont le bureau a la charge. Si, malgré cette interpellation, les dossiers ne sont pas résolus, ou n’aboutissent pas, le bureau peut être amené à saisir la commission d’arbitrage pour prendre une décision qui n’est susceptible d’aucun recours. Sa décision s’impose aux compagnies, dès qu’elle leur a été signifiée. Les compagnies d’assurances disposent d’un mois pour pro- céder au règlement du sinistre, et au-delà de ce délai il y a des pénalités qui leur sont appliquées. En général, lorsque les compagnies d’assurances sont mises au courant de ce qu’il y a un recours du sinistre auprès du bureau national de la carte Rose, elles règlent le sinistre avant que la commission ne siège. Dans ce cas, le bureau sursoit au recours. La commission d’arbitrage est composée des secrétaires permanents des six pays membres de la CEMAC. Lorsqu’un secrétaire permanent a un dossier à défendre, il ne peut siéger mais désigne un autre membre qui va défendre son dossier. Tout est transparent. Lorsque les décisions sont rendues, elles sont motivées. A cette occasion, les compagnies prennent également connaissance des raisons qui ont amené à une décision plutôt qu’à une autre. L’objectif est d’éviter que les traitements des dossiers ne s’éternisent dans les bureaux de règlement des sinistres. Certains sinistrés abandonnent souvent leurs dossiers à cause du retard dans le traitement de ceuxci. La mise en œuvre de la carte Rose participe à la libre circulation des personnes et des biens en simplifiant et facilitant la résolution de certains sinistres qui peuvent survenir lors d’un déplacement hors de son pays tout en restant dans la zone CEMAC. Au-delà des rencontres formelles, les contacts entre les différents bureaux nationaux de la carte Rose CEMAC sont plutôt fréquents et très réguliers. Les compagnies d’assurances semblaient méconnaître le rôle de la carte Rose. Elles tendaient à prendre le bureau de la carte Rose comme un adversaire alors qu’il arrive même qu’un bureau national devienne l’avocat d’une compagnie du pays dont elle est issue. Les directeurs des compagnies le comprennent déjà, mais parfois l’information n’est pas véhiculée, notamment vers les régleurs des sinistres des compagnies. Il n’appartient pas à une compagnie d’assurances de demander des cartes Roses dans un autre bureau national que celui de son pays. En cas de rupture de stocks, c’est au bureau national de la carte Rose d’un pays d’en faire la demande à un autre bureau national de la carte Rose qui aurait un excédent. Listes des adresses complètes des bureaux nationaux Bureau national du Cameroun BP : 1136 Douala Tél : (237) 33 42 28 09 Fax : (237) 33 42 73 80 Bureau national de Centrafrique BNCIA BP : 3178 et 896 Bangui UAC Tél :(236) 61 03 17 (236)04 13 63/61 31 02 Fax :(236) 61 03 17/61 18 48 Bureau national du Congo ARC-BP : 14.665 Brazzaville Tél/Fax : (242) 81 19 39 Tél : (242) 51 0562/ 63 06 84 Bureau national du Gabon BP : 1209 Libreville Tél : (241) 01 72 21 79 Fax : (241) 01 72 21 79 Cell :(241) 06 16 56 23 Bureau national de Guinée-Equatoriale EGICO –SA-BP : 428 Call Del Presidente Nasser Malabo Tél (240) 901.03/93578 Fax : (240) 945.90 Bureau national du Tchad La SAFAR (N’Djamena) Tél : (235) 66 25 10 28 12 VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com GUINÉE EQUATORIALECHINE Des accords multiples d’investissement avec des entreprises chinoises au Forum économique de Dalian Le ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie du gouvernement équatoguinéen en visite en Chine a annoncé la signature de plusieurs protocoles d’entente avec des entreprises chinoises couvrant de vastes domaines de coopération dans l’électricité et les secteurs industriels. Les accords ont été conclus au cours du Forum économique Asie-Guinée Equatoriale organisé à Dalian pour présenter les opportunités d’investissement en Guinée Equatoriale à des entreprises chinoises. L e ministre des Mines, de l’Industrie et de l’Energie, Gabriel Mbaga Obiang Lima, en visite d’affaires en Chine, a rencontré le président de la compagnie Dalian, M. Zhu Mingyi, du Groupe de la coopération internationale de la Chine (CDIG). A cette occasion, il a rappelé la déclaration de SE Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée Equatoriale, au sujet des relations sino-équatoguinéennes en ces termes : « Nous sommes conscients que la sécurité maximale est nécessaire pour assurer l’investissement. À cet égard, nous pouvons confirmer 45 ans d’expérience dans la coopération entre la Chine et la Guinée Equatoriale ; une coopération qui à bien des égards a été possible grâce à la paix et à la stabilité qui prévaut dans le pays. » Le 30 avril dernier, le gouvernement d’Obiang Nguema Mbasogo a accueilli le Forum économique de la Guinée EquatorialeAsie à Dalian, en Chine, où les dirigeants nationaux ont présenté les opportunités d’investissement à un auditoire de 500 investisseurs chinois potentiels. Le grand nombre de participants pour l’événement a été considéré comme une confirmation de l’intérêt marqué des investisseurs en Guinée Equatoriale, d’autant que le pays réalise des plans ambitieux pour diversifier et industrialiser son économie. En rappel, les accords avec les entreprises chinoises ont été signés quelques jours seulement après une visite officielle de SE Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Ce sont plusieurs accords entre le gouvernement de la Guinée Equatoriale et la Chine qui visent à renforcer les liens économiques et politiques entre les deux pays. Au-delà de ces accords entre les deux Etats, il faut également souligner les protocoles d’entente avec des entreprises chinoises qui comprennent, entre autres, • Un protocole d’entente entre le CDIG et le gouvernement de la Guinée Equatoriale, représenté par le ministère des Mines, de l’In- dustrie et de l’Energie, pour la réalisation d’une étude pour le développement de la ville industrielle de Mbini. Dans l’accord, le CDIG entreprendra des études techniques préliminaires et explorera des domaines clés afin de promouvoir la ville industrielle de Mbini pour les investisseurs internationaux. La ville industrielle de Mbini est prévue pour être un point de référence clé pour l’investissement en Afrique de l’Ouest et un élément important dans les plans de la Guinée Equatoriale pour diversifier son économie. • Un protocole d’entente entre la China State Construction Engineering Corporation et le gouvernement de la Guinée Equatoriale, représenté par le ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie, de la Planification et du Développement de la ville industrielle de pétrole de Luba. • Un protocole d’entente entre Sinohydro Corporation et le gouvernement de la Guinée Equatoriale, représenté par le ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie, pour une étude de faisabilité sur le développement d’une nouvelle centrale hydroélectrique sur la rivière Wele, en Guinée Equatoriale. Sinohydro avait déjà été impliqué dans la construction de la centrale hydroélectrique Djibloho de 120 MW, ainsi que des projets d’électrification dans Mongomeyen et la ville continentale de Bata. • Un mémorandum d’accord entre la Chine Machines Engineering Corporation (CMEC) et le gouvernement de la Guinée Equatoriale, représenté par le ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie, pour une étude technique et la viabilité financière de construire une nouvelle usine à cycle combiné de 100 MW de puissance dans la ville de Kogo. • Un protocole d’entente entre le CMEC et le gouvernement de la Guinée Equatoriale, représenté par le ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie, pour une étude de viabilité technique et financière pour la mise en place d’un réseau d’interconnexion de l’électricité dans la région de la CEMAC. • Un protocole d’entente entre le CMEC et le gouvernement de la Guinée Equatoriale, représenté par le ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie pour une étude technique et la viabilité financière de construire des lampadaires et des infrastructures d’éclairage public lié dans la ville industrielle de Mbini. Source : Ministère des Mines, de l’Industrie et de l’Energie de la Guinée Equatoriale VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com La CEEAC opte pour la création d’un fonds pour financer l’économie verte La gestion environnementale préoccupe toutes les grandes organisations régionales et internationales. La CEEAC, en ce qui la concerne, pense déjà à la création d’un fonds pour financer l’économie verte en Afrique Centrale. AVS, société partenaire du magazine Economie Gabon+, opère dans tout le Gabon L T es ministres de l’Environnement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) viennent de réaffirmer leur soutien au projet de création par la communauté d’un fonds dédié au financement des activités liées à l’économie verte en Afrique Centrale. Ils l’ont fait savoir à l’issue de la troisième édition du Forum international sur les peuples autochtones d’Afrique Centrale (FIPAC). Ce forum s’est tenu à Ipfondo (CongoBrazza), du 4 au 7 mars 2014. Le principal thème en était « Populations autochtones, savoir-faire traditionnels et économie verte en Afrique Centrale ». Pendant cinq jours, les participants à ce forum ont échangé sur les questions fondamentales relatives à la gestion des forêts en Afrique Centrale. Parmi les questions ayant fait l’objet des échanges, l’on note l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations du FIPAC2. Il était également question de valider le système de l’économie des savoir-faire traditionnel en Afrique Centrale et le programme de l’économie des savoir-faire dans cette partie du continent. Les échanges ont également été axés sur la question de procéder au transfert de la gestion de l’organisation du FIPAC du gouvernement de la République du Congo au secrétariat général de la CEEAC. A cette occasion, le secrétaire exécutif de la Comifac, Martin Tadoum, a rappelé la place qu’occupent les peuples autochtones en tant que composante sociologique majeure pour la gestion et la valorisation durable des res- sources biologiques. Quant à Ahmad Allam, secrétaire général de la CEEAC, il a mis en exergue les objectifs de la troisième édition du FIPAC. « Pour la CEEAC, l’économie des savoir-faire traditionnel est un outil efficace et innovateur dans la recherche des solutions pour l’intégration économique des populations autochtones », a-t-il indiqué. Pour rappel, le FIPAC est une rencontre des représentations des Etats de l’Afrique Centrale, du réseau des peuples autochtones d’Afrique Centrale et autres. Cette rencontre a pour but de réfléchir et de trouver des solutions adéquates aux questions de protection et de promotion des droits et libertés, de la culture des peuples autochtones d’Afrique Centrale et de leur prise en compte pour la gestion durable de l’écosystème du Bassin du Congo. Cette rencontre devrait se tenir tous les trois ans à Ipfondo, chef-lieu du département de la Likouala en République du Congo. En Afrique Centrale, les groupes des populations désignés comme des autochtones répondent aux critères établis par le droit international et réitérés par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples dans son rapport « Peuples autochtones d’Afrique : les peuples oubliés ». Ces peuples sont répartis dans neuf pays, notamment le Burundi, le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la Guinée-Equatoriale, la République Centrafricaine, la RDC, le Rwanda et le Tchad. 13 out simplement « A Votre Service » est la dénomination de cette entreprise gabonaise connue sous le sigle AVS, exerçant dans le domaine de la messagerie express au Gabon. Elle a déjà plus de 15 ans d’expérience dans le métier du transport express à l’international et dans tout le Gabon. Elle offre à sa clientèle, dont votre magazine économique « Economie Gabon+ », un service de qualité, rapide, fiable et sécurisé de courriers et de colis. nisseur ou confiée et traitée par les soins de AVS. Leader dans l’activité intra-urbaine, elle met au service des entreprises et institutions, des organismes nationaux, régionaux et internationaux de tous les secteurs d’activités, toutes catégories confondues, des professionnels pour l’exécution de toutes les courses quotidiennes relatives aux dépôts et récupérations de courriers administratifs, à la remise de chèques, au payement DGE et CNSS. Enfin, « INTRA URBAIN » est le service créé par AVS pour la distribution rapide des factures, des cartes de vœux, des cartons d’invitation, des courriers et des cadeaux de fin d’année, tandis que le service « NATIONAL » est dédié aux envois de courriers et colis, au déménagement pour les particuliers et les entreprises en intraurbain et sur la Nationale, au transport de médicaments et de produits frais avec le camion réfrigéré, de colis divers. Elle assure des expéditions régulières de colis et plis dans toutes les provinces via ses propres moyens logistiques, et met à la disposition des entreprises, des administrations, des pharmacies, des boucheries et des particuliers son savoir-faire pour les approvisionner sans se déplacer. En souscrivant aux prestations de services d’AVS International, le client est livré suivant la commande passée chez son four- « A Votre Service » couvre et sert tout le territoire national, quoique implanté à Libreville (aux quartiers Likouala et London), à Port-Gentil (au centre-ville, à l’immeuble Ecobank), à Franceville (aux quartiers Angoubou et Djamiti), à Oyem (au carrefour Gracia), à Lambaréné (à l’entrée de l’aéroport). AVS, une entreprise citoyenne Respectueuse des normes d’hygiène, de sécurité et d’environnement HSSE, AVS dispose de camions réfrigérés à température dirigée pour assurer le transport des produits thermosensibles et des produits frais, mais aussi de camions pour assurer le transport de produits divers. La Rédaction Source : FIPAC TROPHÉES DES MAIRES AFRICAINS JOSÉ EDUARDO DOS SANTOS Les villes d’Accra au Ghana, de Kinondoni en Tanzanie et de Praia au Cap-Vert primées Les lauréats des premiers Trophées des maires africains « José Eduardo dos Santos » 2015 sont connus depuis fin avril, lors d’un gala organisé à Luanda, en Angola, et auquel ont participé 350 invités, notamment des représentants de gouvernement, des dirigeants municipaux, des maires africains, des investisseurs et des chefs d’entreprise. Ces trophées récompensent le leadership et la contribution des maires de grande, moyenne et petite villes, et rendent hommage aux succès et à l’excellence du développement urbain en Afrique. Synthèse Dr Neltoh 200 000 $. Les Trophées ont eu lieu conjointement avec le 2e Forum sur les investissements dans les infrastructures urbaines en Afrique, qui s’est déroulé les 29 et 30 avril 2015 à Luanda, en Angola. Lors de la cérémonie, l’organisateur des Trophées et éditeur du magazine African Business, Omar Ben Yedder, a précisé que les Trophées des maires africains récompensaient les maires ou gouverneurs qui contribuent à transformer les métropoles africaines : « Les villes lauréates sont dirigées par des personnes qui possèdent des qualités de leadership essentielles et permettent de bâtir des villes efficaces. Pour bâtir les villes de demain, nous allons avoir besoin d’autres leaders exemplaires, de bonne gouvernance et d’innovation, tout en veillant à préserver notre culture et notre mode de vie. Nos dirigeants doivent être près des gens. Nos gagnants ce soir ont affiché ces qualités. » africains et des dirigeants municipaux de grandes villes (au moins 1 000 000 de résidents), de villes moyennes (moins d’1 000 000 et plus de 200 000 résidents) et de petites villes (jusqu’à 200 000 résidents) ont l’opportunité de remporter les prestigieux Trophées qui, cette année, ont été parrainés par le gouvernement d’Angola, ONU-Habitat, le groupe IC Publications et ma propre association, Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-A). » Pour ces premiers Trophées, les organisateurs ont demandé à un artiste angolais renommé de créer une sculpture originale qui évoque le passé, le présent et l’avenir des villes africaines, ainsi que le courage et la détermination des maires africains face aux nombreux défis urbains à relever. Création d’une sculpture originale pour les villes africaines Trophées Maires africains L es villes gagnantes recevront un total de 350 000 $ qui sera utilisé pour des initiatives spécifiques. 50 000 $ iront à la ville de Praia au Cap-Vert (gagnant dans la catégorie « petite ville »), 100 000 $ à Kinondoni en Tanzanie (gagnant dans la catégorie « ville moyenne ») tandis qu’Accra au Ghana (gagnant dans la catégorie « grande ville ») recevra Les villes lauréates ont été sélectionnées par un jury composé de Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire-général des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-A),Tokunbo Omisore, président de l’Union africaine des architectes, Aisa Kirabo Kacyira, secrétaire générale adjointe et directrice exécutive adjointe à ONU-Habitat, Vitor Leonel Miguel, président de l’Union des architectes d’Angola, et Gaetan Siew, président du Secteur de l’industrie de la construction à Maurice. S’exprimant à propos des Trophées, le secrétaire général des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique, Jean-Pierre Elong Mbassi, a déclaré : « L’objectif des Trophées « José Eduardo dos Santos » est de mieux faire connaître les maires africains en faisant honneur à ceux qui ont apporté une contribution majeure à leur ville et élaboré une nouvelle vision de la vie, du travail et des séjours dans les villes d’Afrique. Chaque année, des maires Le Café Arabica menacé par le changement climattique ur Retrouvez-nous R t aussii su Facebook Twitter w Linked din 14 VIE ÉCONOMIQUE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com ENTREPRENARIUM DU GABON Transformer l’économie du Gabon par l’entreprenariat Premier accélérateur d’entreprises de l’espace CEMAC doté d’un service d’incubation, d’un centre de gestion et d’un service pour les institutions financières et les investisseurs, l’Entreprenarium du Gabon dispose également de services professionnels variés pour les PME en croissance. Il a enfin des services d’accompagnement pour le démarrage de start-up innovantes et des services pour le renforcement des capacités des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Par Siméon Pambo Quelques indicateurs de 2014 Le nombre de personnes formées dans ce cadre de l’Entreprenarium du Gabon est éloquent. Ce sont 400 personnes formées avec un taux moyen de satisfaction de l’ordre de 90%. Le nombre de PME candidates à l’incubation est de 2 alors que celui de PME en location temporaire est de 3. Le nombre des lauréats au concours de Plan d’affaires est de 4. La pé- Gabin Moussavou Mapaga Consultant Junior et un des Lauréats de l'entreprenarium du Gabon L es secteurs prioritaires de l’Entreprenarium du Gabon sont l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication et les activités industrielles. Le service d’incubateur propose un mécanisme de filtrage pour les institutions financières cherchant à développer et à sécuriser leurs investissements dans les start-up et les petites et moyennes entreprises. Sa mission est d’offrir une plateforme aux start-up et aux petites et moyennes entreprises innovantes en leur fournissant des services à valeur ajoutée nécessaires à leur croissance. Ses réseaux se développent via des Clubs des investisseurs, le Mentorat et des Evénements. Une sélection d’entrée méthodique et rigoureuse se fait à travers un Vérificateur d’éligibilité en ligne, Evaluateur de modèle économique. Le promoteur doit présenter un dossier d’investissement comportant le Business plan, le Plan de financement et les Projections financières. Pour le suivi, des bilans d’étape systématiques sont élaborés et permettent de détecter de façon précoce les signaux d’échec et de prévenir d’importantes pertes d’investissements. L’échec est déterminé par l’incapacité de l’équipe de direction à exécuter le plan de validation du modèle d’affaires, le défaut de paiement du prêt bancaire, l’absence de régularité dans la présence aux formations et aux opportunités de réseautage, l’échec à développer le produit/service minimum viable, l’incapacité à trouver une réponse positive du marché aux nouveaux produits/services. Particularité de l’Entreprenarium du Gabon Il est ouvert à toutes les catégories socio-économiques. Toutefois, les secteurs prioritaires sont auparavant identifiés. Les structures qu’il accompagne ont une durée de vie oscillant entre 0 et 5 ans. Elles ont un chiffre d’affaires annuel d’au moins 50 millions de francs CFA. Par conséquent toutes les PME/PMI ayant ce chiffre d’affaires annuel sont les bienvenues sauf les TPE. Mais cela ne suffit pas encore puisque l’Entreprenarium valorise aussi les activités innovantes, de niche et à fort potentiel. L’Entreprenarium offre également des services conseils, des fonctions supports mutualisées et propose des formations (initiations et ateliers de perfectionnement) et des espaces de travail partagés. Partenariats indispensables Les partenariats permettent de bénéficier de l’expertise d’un réseau de consultants pour dispenser des formations, assurer les services conseils, fournir des compétences pour les fonctions supports mutualisées, « mentorer » et coacher les entrepreneurs, assurer la promotion de ses programmes, rehausser ses événements de réseautage. Son modèle économique est celui d’une entreprise économiquement viable fournissant des services à valeur ajoutée rémunérés pour répondre au besoin social de création d’entreprises et d’emplois au Gabon. riode d’existence est estimée à 1 an et le statut juridique est celui d’une association, avec une équipe de 3 salariés, 1 stagiaire et 3 consultants. Indicateurs de performance Le taux d’échec : ≤ 10 %. Le taux de remboursement mensuel est à 100 % tandis que le chiffre d’affaires annuel moyen cible est de 50 millions de francs CFA. Clients clés en 2014 Au nombre de ceux qui ont déjà fait confiance à l’Entreprenarium, on peut citer la Caisse des dépôts et consignations, la Fondation BGFI, Shell Gabon, la Société Equatoriale des Mines et l’ambassade des USA. N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com DOSSIER 15 Pétrole et Mines GABON OIL COMPANY GOC Qui l’aurait cru ? Gabon Oil Company (GOC), une jeune compagnie pétrolière gérée par des Gabonais, de l’amont à l’aval, intervenant sur l’ensemble de la chaine pétrolière, de la recherche des hydrocarbures jusqu’à la commercialisation en passant par l’exploitation des gisements pétroliers gabonais, inscrit ses activités au cœur de nos métiers techniques. Fière et orgueilleuse de relever le défi en attirant des hommes et des femmes gabonais qui ont des parcours variés et parfois plusieurs années d’expérience dans le secteur du pétrole et du gaz. Pour soutenir ses ambitions de croissance, elle investit de façon significative dans la formation continue de ses équipes. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de jeunes Gabonais avec une bonne formation initiale, de préférence dans les métiers techniques, qui sont recrutés et progressent dans les métiers essentiellement techniques des hydrocarbures, grâce à un meilleur apprentissage sur les sites pétroliers. Par Dr Neltoh Economie Gabon+ : Le pétrole, auquel s’ajoute le gaz, est un secteur essentiel pour l’économie gabonaise en voie de diversification. Un secteur en voie de structuration pour une meilleure maîtrise et une plus grande implication de l’Etat dans la gestion et l’administration pétrolière, et un meilleur contrôle de son environnement industriel par le transfert des technologies de pointe. Aujourd’hui, Gabon Oil Company, créée en 2011, est la preuve de la volonté de l’Etat gabonais de cerner les contours de l’environnement industriel du pétrole. Quels sont les objectifs assignés à la société nationale des hydrocarbures du Gabon (Gabon Oil Company) par l’Etat et quelles sont ses attentes ? Directeur général de la compagnie GOC, Serge Toulekima : Le secteur des hydrocarbures (Pétrole et Gaz) est essentiel au Gabon. Ce secteur représente, en 2010, 47% du PIB national. Il est donc normal que les autorités nationales aient souhaité renforcer leur présence dans l’industrie pétrolière. La création de Gabon Oil Company en 2011 répond ainsi à cette volonté. Notre société intervient sur l’ensemble de la chaine pétrolière, de la recherche des hydrocarbures jusqu’à la commercialisation en passant par l’exploitation des gisements pétroliers gabonais. Ces activités sont au cœur de nos métiers techniques. L’Etat est le principal actionnaire de GOC. Nous avons le statut de société d’Etat avec un conseil d’administration. Notre mission est principalement d’intervenir comme opérateur pétrolier, de commercialiser les droits à huile de l’Etat, de gérer les participations de l’Etat dans l’amont et l’aval pétrolier. La croissance progressive de nos activités est censée apporter des revenus complémentaires au Gabon et ainsi contribuer au financement des projets de développement social et économique. GOC, partenaire de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux EG+. Gabon Oil Company, une jeune compagnie pétrolière opérant dans la cour des majors. La société a-t-elle les moyens de sa mission et des objectifs qui lui sont assignés en termes de capital humain, de technologies de pointe, de financement de ces opérations ? Aujourd’hui, avec à peine 4 ans d’existence, nous avons davantage de raisons d’être fiers de ce qui a été accompli par GOC. En effet, à Obangué nous avons réalisé pendant un an, au profit de l’Etat, la continuité des opérations de production pétrolière, soit une moyenne de 6000 barils de pétrole par jour, pendant treize mois. Cette première étape importante a démontré la capacité technique d’une entreprise nationale comme la nôtre à opérer sur des champs de pétrole. En décembre 2012, nous avons négocié avec Total Gabon un premier contrat d’enlèvement au terminal du Cap Lopez. Ce contrat est primordial, car il autorise la commercialisation, à un prix garanti, des quantités de pétrole revenant à l’Etat, issus des contrats de partage de production. Auparavant, ces quantités étaient vendues par les traders des compagnies internationales. L’année suivante un 16 DOSSIER N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com GABON OIL COMPANY GOC contrat de même nature était mis en place sur le terminal de Shell Gabon à Gamba. Ces succès techniques non négligeables nous incitent plus que jamais à vouloir produire le pétrole gabonais tout en respectant les meilleurs standards internationaux. A Remboué, dans un délai court, après la signature en décembre 2012 du contrat de partage de production, nous finalisions la remise en production du champ précédemment abandonné pour des raisons économiques. A travers ce projet, nous apportons pour les commercialiser les barils mis en évidence dans le sous-sol mais insuffisamment exploités. Il n’y avait pas de raison pour l’Etat de se priver de cette ressource. Enfin, en parallèle de ces activités techniques habituelles, nous sommes partenaires actifs de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) pour participer non seulement à la protection de la riche biodiversité du Gabon, mais pour aussi en faire la meilleure promotion. Ces quelques exemples vous montrent, même si nous n’avons pas l’ancienneté des majors présents au Gabon depuis plus de 50 ans, que nous sommes une entreprise gabonaise dynamique, techniquement crédible, socialement engagée et qui a l’ambition de compter dans ce secteur. EG+ : L’on croit savoir qu’en créant Gabon Oil Company, l’Etat voudrait avoir sa propre production et sa commercialisation du brut afin d’accroître ses revenus pétroliers. Mieux, à travers le nouveau code des hydrocarbures, autoriser GOC, le petit Poucet, à participer à hauteur de 15% à tous les contrats pétroliers. Est-ce exact ? Le nouveau code des hydrocarbures mis en vigueur en août 2014 autorise en effet Gabon Oil à exercer un droit d’option jusqu’à hauteur de 15% pour devenir coactionnaire sur tout nouveau permis pétrolier signé au Gabon. Notre pays vient d’ailleurs de signer en décembre 2014 neuf nouveaux contrats avec des acteurs pétroliers internationaux. Nous regardons actuellement ces contrats pour décider comment concrétiser ce que la loi nous autorise désormais, et ce dans le meilleur intérêt pour l’Etat. Sans entrer dans le mécanisme économique des contrats pétroliers de partage de production, il faut comprendre que le pays hôte propriétaire de la ressource naturelle tire en général de nombreux avantages de la présence d’une compagnie pétrolière nationale : optimisation de sa production, augmentation de ses revenus, acquisition de savoir-faire technique, valorisation des compétences des ressources humaines nationales, sécurisation des besoins énergétiques, pour ne citer que ceux-là. Ce développement de GOC, nous l’envisageons toujours de façon sereine en privilégiant la mise en œuvre de partenariats avec des pétroliers qui partagent localement nos valeurs. EG+ : Gabon Oil Company emploie à plus de 95% de la main-d’œuvre gabonaise, toutes catégories confondues. Où a-t- elle déniché ces Gabonais avec une expertise avérée dans le secteur des hydrocarbures, alors que depuis des années le même cantique répète à tout bout de champ qu’il y a une insuffisance notoire de la main-d’œuvre gabonaise dans les métiers des hydrocarbures ? Avez-vous eu recours à la magie ? Nous sommes convaincus que nos collaborateurs constituent la première force de la compagnie : ils sont au cœur de nos réalisations présentes et de nos réussites futures. C’est pourquoi nous veillons à les recruter selon un processus de sélection exigeant mais dont l’objectif ultime est de retenir les meilleurs professionnels dans les nombreux métiers de notre industrie. Nous sommes une jeune compagnie qui peut s’enorgueillir d’avoir su attirer des hommes et des femmes qui ont des parcours variés et parfois plusieurs années d’expérience dans le secteur du pétrole et du gaz. D’autre part, pour soutenir nos ambitions de croissance, nous investissons de façon significative dans la formation continue de nos équipes. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de jeunes Gabonais avec une bonne formation initiale, de préférence dans les métiers techniques. Nous les prenons donc à ce niveau et nous veillons à les faire progresser. Dans nos métiers essentiellement techniques le meilleur apprentissage est de travailler sur les sites pétroliers. C’est notamment le sens des accords signés avec Perenco, ou encore plus récemment avec ENI et Petronas : renforcer la collaboration mutuelle, favoriser la formation et l’échange d’expériences pour nos équipes. Première valeur d’entreprise de la GOC : « L’engagement auprès des équipes. » EG+ : Parlez-nous de ce capital humain dont vous disposez pour faire fonctionner votre machine pétrolière ? Vous avez raison de parler de capital humain. Notre première valeur d’entreprise est « l’engagement auprès des équipes ». Cela signifie que nous croyons fermement que les collaborateurs de GOC font de nous ce que nous sommes. L’engagement, c’est aussi une certaine manière de se comporter et d’envisager les relations de travail, sous un angle respectueux, davantage collaboratif ou chacun peut apporter sa contribution à l’édifice. Nous sommes aujourd’hui un total de 128 collaborateurs dont 98% sont des Gabonais. EG+ : Où sont localisés vos champs pétroliers ? Quelles sont les réserves en jeu et quels sont vos objectifs de production annuelle et pour quel marché ? Quelle technologie de pointe utilisez-vous dans la production et le transport du brut ? Nos activités de production pétrolière ont démarré en 2013, suite à notre création en 2011. Aujourd’hui nous sommes à pied d’œuvre pour la remise en production du champ de la Remboué. C’est un projet intégré qui mobilise toutes les disciplines techniques : réservoir, performance, puits, production, logistique, contrats, achats, négociation, commercialisation. A Remboué les contraintes économiques nous ont poussé à choisir une installation en quelque sorte modulable que nous appelons l’Early Production Facility ou EPF, c’est-a-dire installation de mise en production anticipée. Cet EPF est un système de production plus aisé et plus flexible pour apporter les barils attendus. A nouveau, ce qui est fondamental, c’est de démontrer notre savoir-faire comme développeur de champ pétrolier. Avec Remboué, c’est la première fois que le Gabon devient par ses moyens propres producteurs de son pétrole. C’est un fait significatif, jamais réalisé auparavant. Remboué est une première étape, nous allons continuer a accroître nos volumes de barils produits. EG+ : M. le directeur général, voudriezvous bien nous décliner les grands axes de la RSE à Gabon Oil Company ? Quelle importance une jeune compagnie pétrolière nationale, opérant dans la cour des majors, comme Gabon Oil Company, accorde à la RSE ? L’intégration avec les communautés fait partie de nos valeurs d’entreprise. Cela signifie que nous croyons fermement que notre avenir est intrinsèquement lié au bien-être de nos communautés. A ce titre nous considérons que notre responsabilité va au-delà de la satisfaction immédiate des attentes de nos actionnaires ou de nos clients. La ressource que nous produisons, le pétrole, sera transformée en énergie pour les besoins de la vie moderne. Nous avons donc la tâche d’apporter ce développement là où nous sommes présents. Nous souhaitons avoir une contribution positive auprès des communautés voisines de nos opérations. A Remboué, nous nous sommes principalement investis dans un projet d’électrification solaire, l’accès à l’eau potable, mais aussi dans le support actif aux activités génératrices de revenus (pêche, agriculture) pour les populations du village Vieux-Cater. Ces projets de développement durable représentent un effort financier de plusieurs dizaines de millions de francs CFA. EG+ : Est-ce que les dirigeants de Gabon Oil Company adhèrent à ce concept de la RSE et à sa mise en pratique ? Il existe une Charte du Développement durable signée de la direction. Elle précise en particulier notre détermination à conduire une politique liée aux aspects RSE, volontaire, cohérente avec nos règles éthiques, nos valeurs de base et nos principes d’action. Gabon Oil Company s’engage donc résolument à favoriser le développement durable dans la conduite de ses activités de recherche, de production, de commercialisation et de distribution d’hydrocarbures. Les principaux objectifs de cette politique de développement durable sont de : - Assurer la sécurité et la santé sur le lieu de travail, - Respecter l’environnement, - Supporter le développement économique et le « contenu local ». 18 N°39 – Mai 2015 DOSSIER www.economie-gabon.com PÉTROLE ET MINES Domaine pétrolier du Gabon et historique Il couvre une superficie de 253.507 km2. Il se décompose en deux domaines dont un à terre et un autre en mer. Le domaine à terre ou Onshore, couvre 50.227 km2 et représente 19,81% dont 90% sont attribués et 10% libres. Or le domaine en mer ou Offshore est le plus vaste et couvre une superficie de 203.280 km2 et représente 80,19% dont 38,15% sont opérés et 61,84% encore libres. A terre comme en mer, ce sont 23 sociétés de nationalités diverses qui restent présentes sur le domaine pétrolier gabonais. Par la Rédaction d’hydrocarbures sont abondants sur toute la côte de l’A.E.F. En 1890, au nord-est de Lambaréné, du bitume flottant sur le lac Ankogo, à 4 km de l’Ogooué, est repéré. Puis, d’autres traces fossiles sont observées. Mais c’est en septembre 1928 que la véritable exploration a démarré avec la mission Lebedeff. Entretemps, une mission de trois géologues américains affiliés à la Standard Oil a tenté dès 1926 d’évaluer la valeur pétrolière du bassin sédimentaire du Gabon. Ce fut un court séjour de quelques semaines qui n’a pas donné les résultats escomptés. En mai 1928, le gouverneur général Raphaël Antonetti, ardent partisan d’une diversification de l’activité économique gabonaise, dominée par l’exploitation forestière, écrit au lieutenant-gouverneur du territoire colonial du Gabon, M. Grébiche, pour proposer d’exploiter d’autres produits que le bois. Tout a donc commencé par les premières reconnaissances géologiques sur le terrain, menées par J. Lebedeff et V. Babet, jusqu’à l’aboutissement du forage du premier puits en 1956, dans la région d’Ozouri, par la SPAEF (Société Pétrolière d’Afrique Equatoriale Française) qui est l’ancêtre d’Elf Gabon devenue aujourd’hui Total Gabon, qui a permis la première production d’hydrocarbures commercialement exploitable du pays. Le premier chargement du pétrolier « Le Ronsard » au terminal de Cap Lopez a eu lieu le 17 avril 1957. Et au fil des années, les découvertes du premier gisement en mer (Anguille marine) au sud-ouest de Port-Gentil, du gisement de Gamba par la société COSREG (ancêtre de Shell Gabon), du plus gros gisement du champ de RabiKounga en 1985 et mis en production le 16 janvier 1989, font définitivement entrer le pays dans l’ère du pétrole. Viendront ensuite d’autres compagnies pétrolières telle que la société Perenco, et plusieurs autres suivront jusqu’à la création de la Société Nationale des Hydrocarbures dénommée Gabon Oil Company (GOC) en 2011. Enfin, en 2014, on a assisté à l’arrivée des majors pétroliers dans l’offshore profond. Source : Ministère du Pétrole et desocarbures, Total Gabon Paysage naturel avant les sites pétroliers U n domaine dont la formation - en particulier la formation des bassins du Gabon, de Douala et de Rio Muni, le long de la côte occidentale du continent africain -, débute au Crétacé Inférieur, lors de la séparation du Gondwana et de l’ouverture de l’océan Atlantique sud. Parmi les premiers sédiments déposés lors du rifting, il y a les shales de Melania et de Kissenda. Il s’agit des dépôts lacustres riches en matières organiques, avec un COT de 6,1% et 1,5% - 2% respectivement. La formation de Melania est probablement présente dans le bassin nord du Gabon, mais elle n’a pas été atteinte par forage. Les dépôts syn-rift plus récents comprennent des sédiments de bonne qualité en termes de réservoir, accumulés au sein de la formation fluviale/delta co-lacustre Dentale. Gabon Préparez vos projets en toute sérénité avec les Plans Epargnes Orabank : Etudes, Immobilier et Retraite. Huile de pierre ou pétrole brut Le Plan Epargne Etudes En fait, l’origine du pétrole vient donc de la formation des bassins sédimentaires du Gabon. « Huile de pierre », comme l’appellent les géologues, souvent noirâtre et visqueuse, le pétrole est issu de la transformation, à l’abri de l’air, de la matière organique composée de micro-organismes animaux et de débris végétaux. Au fur et à mesure de son approfondissement, cette matière organique, ensevelie sous des formations sédimentaires successives, va se décomposer et se transformer sous l’action combinée des bactéries anaérobies (microbes unicellulaires végétaux qui vivent sans air et sans oxygène), de la pression et de la température variant généralement entre 50º C et 150º C. Cette transformation va durer plusieurs millions d’années. Sous l’effet du poids des sédiments environnants qui créent des pressions, des tensions, des tassements qui vont chasser les hydrocarbures, le pétrole, formé dans une roche riche en matière organique appelée « roche mère », va connaître une migration ascendante à travers les différentes couches sédimentaires. Cette migration peut l’amener progressivement jusqu’à la surface. Dans leur migration, ces hydrocarbures ont progressivement imprégné les roches dites « réservoirs ». Cette migration sera freinée, voire arrêtée, en présence des roches imperméables dites « couvertures », principalement constituées d’argiles, de marnes ou de sel. A la faveur des structures géologiques (déformations, plissements, cassures, etc.), et en présence de réservoirs et de couvertures, le pétrole va être piégé, constituant le ou les « pièges » présents dans le sous-sol. L’exploration pétrolière consiste donc à rechercher et à identifier les pièges sur lesquels un puits ou un forage dit d’exploration va être exécuté pour vérifier les hypothèses émises quant à l’existence d’éventuel(s) gisement(s) d’hydrocarbures dans le sous-sol. Exploration, exploitation, production et commercialisation Au Gabon, la grande aventure de l’exploration pétrolière a débuté en 1928. Mais les premiers documents écrits datent de la fin du 19e siècle. M. Barrat, dans ses publications sur la « géologie du Congo Français », en 1893-1894, alors que Pierre de Savorgnan de Brazza est Commissaire Général de l’A.E.F., indique que les suintements rémunéré au taux de 5% HT pendant 10 ans est une épargne destinée à assurer le financement futur des études de vos enfants. Le Plan Epargne Immobilier rémunéré au taux de 3,5% HT pendant 10 ans permet d’épargner afin de pouvoir bénéficier d’un crédit égal à sept (7) fois le montant épargné. Le Plan Epargne Retraite rémunéré au taux de 5,75% HT pendant 10 ans offre la possibilité de se constituer une épargne retraite en complément du régime retraite obligatoire. Vos Chargés de Clientèle sont à votre disposition pour vous apporter plus d’informations par téléphone au 00 (241) 01 79 15 00 ou par mail : [email protected] www.orabank.net Orabank, un partenaire à votre écoute DOSSIER N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 19 SOCIÉTÉ EQUATORIALE DES MINES SEM DU GABON La SEM, bras séculier de l’Etat pour le développement des projets miniers Le potentiel minier du Gabon est important, mais pour le moment les gisements exploités sont ceux du manganèse dont l’opérateur est la Comilog, en joint-venture avec l’Etat gabonais et le groupe français Eramet. Les estimations des réserves de manganèse sont de l’ordre de 250 millions de tonnes dont 37,6 millions de tonnes de réserves certifiées pour la Comilog. L’or est exploité par la société REG, filiale du groupe marocain Managem, qui a investi dans le gisement d’or de Bakoudou : en 2014 sa production a été de 1012 kg. Enfin les réserves de Bélinga sont estimées à 1 milliard de tonnes à haute teneur en fer. Par Dr Neltoh Economie Gabon+ : Le potentiel minier du Gabon est immense. Plus de 900 sites miniers potentiels répertoriés. Quels sont les minerais recensés dont les réserves prouvées sont exploitables et commercialisables ? Directeur général de la SEM, Fabrice Nze Bekale : L’exploitation minière au Gabon concerne seulement le manganèse et l’or. Les estimations des réserves de manganèse sont de 250 millions de tonnes et Comilog, principal exploitant de ce minerai, détient des réserves certifiées de 37,6 millions de tonnes de manganèse et 150 millions de tonnes de ressources minérales. Comilog, qui est une joint-venture entre l’Etat gabonais et le groupe français Eramet, a produit 3,7 millions de tonnes en 2013. Concernant l’or, nous ne disposons pas d’estimations de ses réserves à l’échelle nationale. La société REG, filiale du marocain Managem et premier exploitant du minerai, est en activité à Bakoudou (Haut-Ogooué) depuis 2012 et sa production était de 1012 kg en 2014. S’agissant du fer de Bélinga (OgoouéIvindo), les estimations des réserves sont de 1 milliard de tonnes. Toutefois, l’Etat, par le biais du cabinet SRK, procède à une certification de ces réserves. La certification est une étape déterminante en ce sens qu’elle permet à l’Etat de disposer d’informations précises et pertinentes sur le potentiel des réserves. Cela facilite à la fois ses négociations avec les futurs partenaires stratégiques et une meilleure définition des conditions d’exploitation des ressources. Pour l’Etat, l’objectif est de développer les projets miniers dans des délais optimaux afin que leur impact social, en termes d’amélioration des conditions de vie des populations locales, se ressente rapidement. Pour ce qui a trait au gisement de Mabounié (Moyen-Ogooué), les réserves ne sont pas certifiées. Mabounié est un gisement polymétallique (nobium, terres rares, uranium, tantale, etc.) dont le développement est assuré par la société Maboumine, filiale de Comilog. L’Etat a transféré à la SEM sa participation de 28,45% au capital de Comilog. Toutefois, le transfert de sa participation (10%) dans NoGa Mining, qui exploite le gisement de manganèse de Franceville, se heurte à l’inertie de l’opérateur. Sur le plan opérationnel, la SEM et l’indien Navodaya Trading DMCC ont créé, en juin 2014, la Gabon Manganese and Ferro Alloys (GFMA) pour l’exploitation du manganèse d’Okondja. Le projet est actuellement en phase d’exploration. Avec le marocain OCP, nous sommes lancés dans le projet de construction d’une usine d’engrais phosphatés au Gabon. Nous venons de lancer des études de faisabilité et avons entamé des discussions avec les opérateurs pétroliers qui produiront le gaz. Si tout se passe bien, l’usine sera opérationnelle en 2020. Par ailleurs, le Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or (CGCO), filiale de la SEM, commercialise l’or acheté auprès des orpailleurs à travers ses centres de collecte appelés comptoirs. Il mène également des travaux d’exploration de flats aurifères. EG+ : Vous avez créé une filiale, le Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or (CGCO). Quelles sont les activités de ces comptoirs, qui contrôle leurs activités et où sont-elles installées ? La création du Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or, ou CGCO, cadre avec notre mission de contribuer à la constitution des réserves en or de l’Etat. Une partie de la quantité collectée par le CGCO est vendue à la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC). D’où le caractère stratégique du projet du CGCO. Nos comptoirs sont des centres où nous établissons des contacts directs avec les orpailleurs pour les inciter à nous vendre leur production. Nous mettons l’accent sur la proximité avec ces derniers et les comptoirs sont adaptés à cette fin. Le CGCO dispose de quatre (4) comptoirs dont ceux de Makokou (Ogooué-Ivindo), Okondja (Haut-Ogooué), Mouila (Ngounié) et Lastoursville (OgoouéLolo). Des comptoirs pour constituer des réserves en or de l’Etat EG+ : Peut-on connaître les quantités d’or collectées en 2013, 2014 et les prévisions pour 2015 ? EG+ : La Société Equatoriale des Mines (SEM) a été créée en 2011 par décret présidentiel. Pourquoi une société d’Etat dans le secteur des mines alors que l’exploitation minière est dominée par les multinationales ? Depuis le lancement de ses activités en janvier 2013 jusqu’à la fin 2014, le CGCO a pu collecter 75 kg d’or à travers ses comptoirs. Pour l’année 2013, la collecte s’est élevée à 42,5 kg tandis que l’objectif fixé par l’Etat était de 25 kg. Concernant la collecte en 2014, elle a été moins importante (32kg) en raison de difficultés budgétaires. Il convient de noter que l’Etat n’octroie aucune dotation budgétaire, ni à la SEM ni au CGCO, pour mener l’activité de collecte malgré le fait que la constitution des réserves d’or est stratégique pour le pays. Les réalisations du CGCO sont les résultats de l’esprit entrepreneurial de son personnel, en prélevant sur son propre budget de fonctionnement, et du soutien capitalistique du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS). Il convient aussi de souligner le partenariat stratégique avec la CDC qui bénéficie d’une priorité dans la vente de l’or collecté. La SEM n’a pas vocation à concurrencer les multinationales ou tout autre investisseur dans le secteur minier gabonais. Conformément à son décret de création n°1018/PR/MMPH, elle a pour missions notamment de porter les participations de l’Etat et de développer les projets miniers, en tant qu’opérateur, seul ou en partenariat. L’Etat veut prendre une part active au développement des projets miniers aux côtés des opérateurs existants et la SEM représente son bras séculier à cette fin. Des sociétés minières publiques ont été créées dans de nombreux pays africains : Afrique du Sud, Côte d’Ivoire ou le Maroc. Même la France a annoncé la création en 2014 de sa société nationale des mines. Gisement minerais d’or Etude d’impact environnemental et plan de fermeture des mines exigés EG+ : Quelles sont les ressources dont dispose la SEM à ce jour pour son développement ? La SEM est une société publique et son financement provient de l’Etat qui lui alloue un budget annuel. Dès sa création, la SEM a mis sur pied le CGCO pour diversifier ses sources de financement. La vente de l’or collectée en 2013 à la Caisse de Dépôt et de Consignations s’est élevée à 759 millions de francs CFA. Pour l’année 2014, elle a représenté 361 millions de francs CFA. La SEM est une société jeune et ambitieuse. Notre objectif est de développer nos projets de collecte d’or et permis d’exploration d’or (Camp-6 et Lombo-Bouenguidi) pour atteindre, à terme, le statut d’opérateur. Nous recherchons activement des partenaires financiers et techniques à cette fin. EG+ : L’exploitation des gisements miniers peut être destructrice pour l’environnement. Comment conciliez-vous extraction minière et préservation de l’environnement ? Le code minier prendil réellement en compte la préservation de l’écosystème gabonais ? Pour l’heure, la SEM n’est pas engagée dans des opérations d’extraction. Nos projets sont essentiellement centrés sur la prospection. Toutefois, nous collaborons avec la Direction Générale de l’Environnement et la Protection de la Nature pour sensibiliser les orpailleurs à la non-utilisation de produits chimiques ou toxiques. S’agissant du nouveau code minier promulgué en février dernier, celui-ci intègre Projet de prospection d’or une série de mesures qui s’imposent aux opérateurs en matière de protection de l’environnement. Tout opérateur souhaitant se lancer dans des activités d’exploitation doit réaliser, en amont, une étude d’impact environnemental validée par le ministère de l’Environnement. Aussi, au terme de la phase d’exploitation, l’opérateur est-il tenu de soumettre au ministère un plan de fermeture de la mine. EG+ : M. le directeur général, voudriezvous bien nous décliner les grands axes de la RSE à la SEM ? Quelle est l’importance qu’une société en charge de l’exploitation minière comme la SEM accorde à la RSE ? Le nouveau code minier intègre des mesures en matière de responsabilité sociétale des opérateurs. En tant qu’acteur dans le secteur, la SEM a donc l’obligation de se tenir à cette règle. Son statut de société d’Etat l’engage à donner l’exemple dans ce sens. La politique RSE de la SEM se concentre essentiellement sur les thématiques de la santé et de l’environnement. Pour s’assurer que celle-ci cadre avec le principe des droits de l’homme, nous l’avons transmise à la Direction Générale des Droits de l’Homme pour avis. Le document sera ensuite soumis à la Direction Générale de l’Environnement de la Protection de la Nature pour obtenir leurs retours et mieux l’affiner. En ce qui concerne nos initiatives RSE, la SEM fournira aux populations des villages de Maybouth-1 et Maybouth-2 à Camp-6 (Ogooué-Ivindo) des médicaments par le biais de l’Office Pharmaceutique National. Cette opération, qui débutera en juin, s’étendra aux autres zones d’action du CGCO. 20 DOSSIER N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com MME BIGNOUMBA ILOGUÉ JACQUELINE, PRÉSIDENTE DE L’UPEGA « De manière générale, les compagnies pétrolières se préparent au risque d’une crise, et dans cette conjoncture, l’anticipation dans la baisse des coûts d’exploitation, la suspension ou l’annulation de certains projets d’investissements font partie des premières décisions budgétaires » La chute brute du prix du baril de pétrole n’a pas surpris l’Union des entreprises productrices de pétrole du Gabon comme l’on pouvait le craindre. Selon la présidente de l’UPEGA, les compagnies pétrolières ont l’expérience des chutes du prix du pétrole et par conséquent elles font généralement une analyse régulière des éléments de la loi de l’offre et de la demande, qui leur permet d’anticiper avec quelques mois d’avance les effets de la chute des prix. Il n’ y a donc pas, dira-t-elle, d’effet de surprise en tant que tel. Ce qu’il y a lieu de faire, c’est que le Gabon tout comme les compagnies du secteur pétrolier revoient leurs priorités budgétaires et leurs postes d’investissements afin de les ajuster à leur revenu. Par Dr Neltoh environnement industriel à travers le nouveau code des hydrocarbures. Quelle appréciation faites-vous au sein de l’UPEGA de ce nouveau code des hydrocarbures. Avez-vous été consultés et impliqués à son élaboration ? Quels sont les objectifs recherchés par ce code des hydrocarbures ? JBI : Il est de la souveraineté d’un Etat de fixer le cadre juridique, fiscal et économique de l’exploitation de ses ressources. Il était donc normal que l’Etat gabonais veuille restructurer un domaine aussi sensible que celui du pétrole afin d’en tirer le meilleur profit pour le développement du pays et de ses populations, dans un partenariat gagnant – gagnant avec les sociétés pétrolières qui y investissent. La loi portant règlementation du secteur des hydrocarbures a été promulguée depuis le 28 août 2014, il n’est donc plus utile de discuter de qui a participé ou non à son élaboration. Il s’agit maintenant de l’appliquer avec les facilités et les difficultés de mise en œuvre que l’on constate au fur et à mesure. « La remontée des cours pour cette crise se fait malheureusement assez lentement et pénalise les investissements » EG+ : Le 1er mai a été fêté dans une situation de basse conjoncture économique à cause de la chute drastique des cours du pétrole. Avez-vous prévu une telle baisse ou bien avez-vous été surpris ? Quelles sont alors vos préoccupations et quel regard portez-vous sur cette situation qui impacte négativement les compagnies pétrolières, l’Etat gabonais, les entreprises sous-traitantes et les employés du secteur des hydrocarbures ? Economie Gabon+ : Le pétrole auquel s’ajoute le gaz est un secteur essentiel pour l’économie gabonaise en voie de diversification. Un secteur en voie de structuration pour une meilleure maîtrise et une plus grande implication de l’Etat dans la gestion et l’administration pétrolière, et un meilleur contrôle de son JBI : Le secteur pétrolier, à l’instar de toutes les matières premières, connait régulièrement des périodes de crise liées à la chute des cours. L’importance de la chute des prix du baril et la durée de la crise dans le temps sont fonction en principe de la loi de l’offre et de la demande, mais elle peut être combinée à d’autres facteurs politico-économiques mondiaux. Les sociétés pétrolières font une analyse régulière de ces éléments, ce qui leur permet d’anticiper avec quelques mois d’avance les effets de la chute. Il n’y a donc pas d’effet de surprise en tant que tel. Par contre il est difficile de prédire l’importance de la chute des prix mais également la durée de la crise. La remontée des prix se fait progressivement en fonction d’un nouvel équilibre entre le niveau des stocks disponibles dans le monde et la demande anticipée du pétrole. La remontée des cours pour cette crise ci se fait malheureuse- ment assez lentement et pénalise les investissements. De manière générale, les compagnies pétrolières se préparent au risque d’une crise, et dans cette conjoncture, l’anticipation dans la baisse des coûts d’exploitation, la suspension ou l’annulation de certains projets d’investissements font partie des premières décisions budgétaires. Cette réduction de l’activité des compagnies pétrolières se répercute évidemment sur les sociétés soustraitantes qui résistent parfois moins bien que les pétroliers. Les pays producteurs de pétrole comme le Gabon, dont le premier poste d’exportation est le pétrole, sont effectivement fortement impactés par la chute des cours du pétrole. Le Gabon, comme les compagnies du secteur pétrolier, doit là aussi revoir les priorités budgétaires et les postes d’investissements. Il faut faire nécessairement des choix qui tiennent compte du développement du pays et des attentes des populations qui sont encore plus fortes dans ces périodes difficiles. EG+ : Avez-vous envisagé des solutions pour réduire l’impact de cette situation ? Quelle est la situation réelle? Est-ce exacte que des licenciements s’opèrent dans toutes les compagnies pétrolières et des entreprises sous-traitantes ? JBI : Dans un contexte de crise pétrolière, comme dit plus haut, la solution pour les sociétés est le gel de certaines activités consommatrices de budget, notamment tous les gros projets quand cela est encore possible. Sur le plan des ressources humaines, la situation peut être différente entre les compagnies pétrolières et les sociétés sous-traitantes. Chez les opérateurs pétroliers l’impact majeur est la suspension des embauches des nationaux pour maintenir les emplois organiques existants, et donc l’expérience d’un personnel déjà bien formé afin de mieux redémarrer à la reprise des activités. Il y a également la réduction des postes d’expatriés et certains contrats à durée déterminée. Dans les sociétés de sous-traitance qui constituent la majorité des activités, on note en effet des réductions d’effectifs dues à la baisse d’activité, notamment dans les activités de forage qui sont les premières touchées du fait de leur coût très élevé et partant toutes les activités autour du forage comme la logistique, le génie civil, le catering, etc. Mais contrairement à ce qui se dit, il n’y a pas eu à ce jour de licenciements massifs comme dans certains autres secteurs, les sociétés essayent de résister au mieux en prévision de la reprise des activités que nous espérons le plus rapide possible. tion interne est une priorité. Il faut partager avec les salariés les difficultés du moment et les moyens mis en œuvre pour le maintien des activités afin de les rassurer. Ce partage doit se faire dans les deux sens, les chefs d’entreprises sont très préoccupés par le maintien de l’outil de travail, donc la préservation des emplois, ils ont donc besoin d’une certaine cohésion dans l’entreprise. Le personnel est généralement assez réceptif et solidaire lorsqu’il mesure les enjeux. Il est aussi admis qu’une partie, si minime soit-elle parfois, ne partage pas la même vision que l’employeur et les autres salariés, mais c’est ainsi dans toute œuvre humaine. EG+ : Quelles sont enfin les perspectives à moyen et long termes avec reprise en hausse des cours du baril ou non ? JBI : Il y a une remontée très modérée des cours du pétrole, mais au regard des stocks actuels, le maintien du niveau de production des pays de l’OPEP et la demande qui ne progresse pas, la reprise se fera sur la durée. La lecture faite par les analystes mondiaux des matières premières ne prévoit pas un retour rapide du prix du baril vers les 100 USD. Les pétroliers s’adaptent à la situation tant que la trésorerie des entreprises le permettra. A cours et moyen termes, cela repousse les investissements, notamment l’exploration. EG+ : Souhaiteriez-vous aborder ou mettre un accent particulier sur cette mauvaise conjoncture pétrolière et son impact, pour lequel je ne vous ai posé aucune question ? JBI : La santé financière des sociétés privées, encore plus dans ces moments de basse conjoncture, nécessite une stabilité juridique et fiscale et un meilleur accompagnement des sociétés par l’administration. L’Etat qui a pris la résolution une fois de plus lors des Assises Fiscales du mois de mars 2015 de doter le Gabon d’un cadre fiscal moderne et attractif permettant de sécuriser les recettes fiscales, et aussi de favoriser l’investissement privé et la compétitivité des entreprises, doit veiller au cadrage, notamment de la parafiscalité. Le personnel est généralement assez réceptif et solidaire lorsqu’il mesure les enjeux EG+ : Les employés gabonais du secteur pétrolier ont-ils l’esprit d’entreprise ? Comment réagissent-ils à cette basse conjoncture ? Quels sont les freins à l’esprit d’entreprise ? JBI : Les employés du secteur pétrolier ne sont pas différents de ceux des autres secteurs, ce sont des gens « normaux ». L’esprit d’entreprise s’acquiert et se cultive dans l’entreprise. Il est vrai que nous sommes dans un secteur industriel, avec des procédures et des exigences propres à notre secteur, l’adhésion de tous est donc nécessaire. Dans la conjoncture actuelle, la communica- Cluster sur l’ameubleement. Un espace conçu pour quee chaque fabricant de meubles puissse développer sa production Retrouvez-nous R t aussii su ur Facebook Tw witter Linked din N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com DOSSIER 21 5595 LE MARCH HÉ DU U BUTA ANE E EST LE L PLU US PORTEU UR R 1$(!'( *"&'%%.7,+1.(9 **7$ Quels sont vos clients ? 1 &+,))5(6 /( %,/$1 6D(67 >/(9> = 3/86 'D81 0,//,$5''()5$1&6(73285,/6D(67>7$%/,=1(8) &(176 0,//,216 '( 126 )5$1&6 $ " 6(57 48$75( &/,(1761*(1$%21;%,$,/$%21 (752$%21 (7#27$/$5.(7,1*$%21 7"1.'/ 0'+* #$ (9 ,,.+2'/'+**$)$*0 #1 , 3 / $ * , . + # 1 ' 0 / , 7 0 . + ( ' $ . / . % : * 7 / 4 &+1% A u cours de la période 2013/2014,, )7 1&3&16 !" ) , &616 6 ,+&0"!7+1//" "-,0$"!"0/,!2&10 61/,)&"/0616 6*/.26"-/2+" ,+',+ 12/" "6 ,+,*&.2"*,/,0"+!6-&1!" 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AMDirecteur général de la SGEPP P, Hyacin nth MA aise BOUNDOU MOUNDZIEGOU : La Société G Gab bona 'D175(326$*( '(6 52'8,76 >752/,(56 " $ 3285 0,66,216 35,1&,3$/(6 /D>78'( /$ &216758&7,21 (7 /D(:3/2,7$7,21 '(6 '>3@76 3>752/,(56 685 /( 7(55,72,5( '8 $%21 3285 /( 672&.$*( '(6 +;'52&$5%85(6 '(67,1>(6 $8 0$5&+> ,17>5,(85 *$%21$,6 $16 /$ 3>5,2'( /D$&7,9,7>'(/$" $>7>0$548>(3$5 /$&21-21&785(>&2120,48('83$;6 1'>3,7'(&(/$ /$ " $ 5>$/,6> '(6 5>68/7$76 6$7,6)$,6$176 $8 &2856'(&(77(3>5,2'( EG+ : Quels sont les produits et les marché hés p porteurs ? (6352'8,76672&.>63$5/$" 5>*8/,?5(0(176217 /( *$< %87$1( /D(66(1&( 6$16 3/20% /( 3>752/( /$03$17/(.>526?1(-(7/(*$62,/027(85 (0$5&+> /(3/863257(85(67&(/8,'8%87$1(48,(67(1&2167$17( >92/87,21'(3/86'(3$5$1'(38,63/86'(',:$16 EG+: Quelles sont les pistes que vous explorez avec vos partenaire es pour éviter dorénavant toute pénurie susceptible e de causer des désagréments aux automobilistes, aux transporteurs, aux entreprises en freinant la croissance économique du pays ? (*289(51(0(17'(/$!>38%/,48(9,(17'D,1,7,(581( 5(6758&785$7,21'86(&7(853>752/,(5(1$9$/$9(&3285 2%-(&7,) /$ 6>&85,6$7,21 '( /D$33529,6,211(0(17 '8 3$;6 (1 352'8,76 3>752/,(56 5$)E1>6 / &219,(17 '21& 'D$77(1'5( /$ 38%/,&$7,21 '(6 *5$1'6 $:(6 '( &(77( 5(6758&785$7,21 EG+: A travers la SGEPP S P, notre pays dispose-t-il de réserves stratégiques pour parer à toute éventualité ? $ 5(6758&785$7,21 >9248>( 3/86 +$87 9,6( (175( $875(6 = '27(5 1275( 3$;6 '( &$3$&,7>6 '( 672&.$*( 68)E6$17(632856287(1,5621'>9(/233(0(17 1$(($ $/0 2+0.$ ,+('0'-1$ #9'*2$/0'//$)$*0 $0 "+))$*0 2+1/ :* *"$42+1/ 1. %+*#/ propres ou avez-vo ous reco ours aux banques es et '*/0'010'+*/:* *"'8.$/ 26,19(67,66(0(1766217E1$1&>6=/$)2,6685)21'6 35235(6(73$5(0358176%$1&$,5(6 60 millions de frranc cs a annuels ti pour lla fformation EG+: Quels enseignements, me M. le directeur général, pouvez-vous tirer er du capital humain mis à contribution pour le e fo fonctionnement on o de vos services et de e vos vo activités ac s ? A-t-il répondu à vos renforcer ses attente entes en 2013-2014 201 ou faudrait-il audra capacités c s? (&$3,7$/+80$,1&2167,78(/(0$,//21(66(17,(/'(/$ " 3285 /$ 5>$/,6$7,21 '( 6(6 2%-(&7,)6 "$ )250$7,21 (7 621 3(5)(&7,211(0(17 3(50$1(176 6217 $8 &C85'(6(635,25,7>6 +))$*0 /1/"'0$42+1/ (9$/,.'0 #9$*0.$,.'/$( "1(01.$#9$*0.$,.'/$#$2+/$),(+37/ $" ,19(67,7&+$48($11>(3/86'(0,//,216 '( )5$1&6 3285 /$ )250$7,21 '( 621 3(56211(/ (6 $&7,216 '( )250$7,21 6217 ,'(17,E>(6 (1 )21&7,21 '(/D>92/87,217(&+12/2*,48('(12 1 75(,1'8675,( EG+: La culture de sécurité est un gage important pour vos opérations sur le terrain. Parlez-nous Parlez nous de vos processus de HSSE à la SGEPP ? Pous vons-nous avoir quelques chiffres clés sur le HSE dans vos installations ? Avez-vous amélioré le concept et la pratique sur le terrain de la HSSE H par rapport à votre stratégie de développe ement durable ? $&8/785('(6>&85,7>$86(,1'(126>48,3(65(326( 685'(632/,7,48(6&/$,5(0(17>7$%/,(6(7/$5*(0(17',))86>(6=6$92,5/(35,1&,3('(&21'8,7((7'(6>&85,7> $;$17 3285 2%-(&7,) /$ &21'8,7( 'D$))$,5(6 352E7$%/(6 '$16/(6(&7(85'8672&.$*('(6+;'52&$5%85(6$9(& 81( 675,&7( (7 35>$/$%/( 2%6(59$7,21 '(6 1250(6 '( 6>&85,7> /$ 32/,7,48( '( /877( &2175( /( 7$%$*,60( $;$1732852%-(&7,)'D>9,7(5$8:121)80(856'(68%,5 /(6())(761>)$67(6'87$%$*,60((7$,'(5/(6)80(856 = 6D(1 6257,5 /$ 32/,7,48( (1 0$7,?5( '( 685(7> 48, 9,6( = 3527>*(5 /(6 3(56211(6 (7 /(6 %,(16 &2175( /(6 $&7(6 '( 92/6 /(6 &5,0(6 /(6 $*5(66,216 /(6 &$66(6 (7 /( 7(5525,60( /$ 32/,7,48( (1 0$7,?5( '( 6$17> $8 75$9$,/9,6$17=*$5$17,5/$6$17>(7/$6>&85,7>'(63(56211(6 /$ 32/,7,48( '( *(67,21 '( '>&+(76 9,6$17 = 0,1,0,6(5 /( *$63,//$*( '(6 5(66285&(6 (7 = $6685(5 /D>/,0,1$7,21'(6'>&+(76,1'8675,(/63$5'(6352&>'>6 $*5>>63$5/$/>*,6/$7,21*$%21$,6((7&21)250(6$8: 1250(6,17(51$7,21$/(6(7(1E1/$32/,7,48(A'52*8( (7$/&22/B9,6$17=,17(5',5(/$35>6(1&((7/$&216200$7,21'('52*8((7'D$/&22/685/(6/,(8:'(75$9$,/ +1. :*'. -1$(($/ /+*0 ($/ ,$./,$"0'2$/ pour votre activité é à court et moyen termes ? Quel est le niveau de votre v engagement et le vo olume #$ 2+0.$ ,+.0$%$1'(($ #9'*2$/0'//$)$*0 ,+1. (9 **7$ *)+06(9 #.$//$#$2+0.$"('$*08($ D$9(1,5 '( /$ " 5(326( 685 /D$8*0(17$7,21 '( 6(6 &$3$&,7>6 '( 672&.$*( 3285 0,(8: 5>321'5( $8: %(62,16'80$5&+>,17>5,(85*$%21$,6 22 N°38 N°39 ––Avril Mai 2015 DOSSIER www.economie-gabon.com GABON LOCAL CONTENT/ SOMMET SUR LE CONTENU LOCAL AU GABON Optimiser les capacités du secteur pétrolier et gazier gabonais D u 7 au 8 juillet 2015, se tiendra à Libreville, le sommet sur le contenu local, placé sous le thème « Optimiser les capacités du secteur pétrolier et gazier gabonais.» Avec la promulgation de la nouvelle loi sur le pétrole prévue début 2015, le Sommet sur le contenu local au Gabon offrira une plateforme unique pour souligner les obligations mises à jour en matière de contenu local afin d’attirer de nouveaux investissements, de diversifier l’économie et d’optimiser la participation de l’État et des communautés locales. Avec l’appui officiel de la Présidence du Gabon et des discours d’ouverture prononcés par des représentants de la Présidence et le Ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, l’événement constituera une plateforme incontournable réunissant des experts du contenu local internationaux, régionaux et nationaux, des décideurs clés, des entrepreneurs et des fournisseurs de services pour discuter de la progression du secteur pétrolier et gazier et de l’économie gabonaise dans son ensemble. Les contours des politiques à mettre en place par les entreprises au Gabon Pour s’inscrire au sommet : www.gabon-local-content.com Le secteur pétrolier et gazier a des impacts économiques, environnementaux, sociaux et sociétaux extrêmement forts dans les pays producteurs. En effet, il est constaté que l’économie locale ne bénéficie pas toujours et suffisamment des retombées de la manne pétrolière et gazière. Ce phénomène est renforcé par le caractère enclavant de cette industrie extractive qui a tendance à avoir un impact limité sur les secteurs non liés au pétrole et au gaz. Dans ce cadre, un nouveau code des hydrocarbures a été adopté au Gabon (Loi et Décret du 28 août 2014), qui inclut désormais un chapitre spécifique précisant les contours des politiques à mettre en place par les entreprises au Gabon en termes de promotion du Contenu Local. Au regard de ces enjeux, les entreprises du secteur ont mis en place des actions spécifiques et notamment des programmes de Local Content parce que les programmes de Local Content, partie intégrante de la stratégie de RSE, deviennent une priorité pour les opérateurs pétroliers et gaziers privés travaillant sur les marchés émergents en raison des enjeux et des tendances actuelles. Le sommet de Libreville vient confirmer l’importance du Contenu Local et le dialogue avec les parties prenantes. D’où tous les thèmes qui seront abordés lors de ce sommet, entre autres, « Tirer profit des champs pétroliers du Gabon pour développer le contenu local et maximiser l’investissement ; Développer un réseau de fournisseurs nationaux et locaux au sein du secteur pétrolier et gazier sur toute la chaîne de valeur ; Création de partenariats internationaux locaux : renforcer les capacités en répondant aux besoins du secteur avec des compétences locales. Il y a trois tendances mondiales dans la démarche de Local Content. D’une part, les gouvernements exigent et imposent des objectifs Local Content de plus en plus ambitieux. Par conséquent, les compagnies pétrolières doivent impérativement se conformer à ces exigences car les gouvernements appliquent un suivi de plus en plus poussé des programmes de Local Content et mettent en place des pénalités (ex du Gabon, du Nigéria, de l’Afrique du Sud etc.). Et d’autre part, les pays producteurs sont à la recherche d’un développement économique durable. D’un modèle axé sur des projets à un modèle axé sur des agrégats. Etant donné les coûts d’entrée sur les marchés, les compagnies pétrolières s’engagent généralement pour des dizaines d’années. Enfin les compagnies pétrolières et gazières s’engagent de manière croissante auprès des communautés locales étant donné leur impact sur les projets. La Rédaction FOCUS N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 23 EXPLOITATION AURIFÈRE Un jeune promoteur gabonais se jette à l’eau C’est un jeune promoteur gabonais, lauréat du Grand Prix de l’Excellence 2014 pour son projet d’exploitation aurifère, qui sort ainsi du lot. Les fonds qui lui ont été alloués ont servi à l’acquisition de son matériel de travail et au lancement de la campagne d’évaluation du site retenu. Il est accompagné dans son activité minière par la Société Equatoriale des Mines (SEM). Il nous rassure sur ce que son entreprise aurifère exercera en parfaite transparence et répondra totalement aux exigences des règles du code minier dans le cadre de la préservation de la biodiversité. Par Dr Neltoh De nos jours les mines artisanales évoluent pour la plupart dans l’informel. Elles procurent de nombreux emplois, dont les revenus échappent généralement à la comptabilité nationale. Or, une étude du Bureau International du Travail (BIT) indique que les petites exploitations minières assurent jusqu’à 80% de la production d’or, de diamants et de pierres précieuses dans la majorité des pays producteurs. Mon entreprise, réglementée, exercera en parfaite transparence et répondra parfaitement aux exigences des règles du code minier. EG+ : A quoi ont servi les fonds qui vous ont été alloués pour ce projet ? Quels enseignements pouvez-vous tirer de ce Grand Prix de l’Excellence ? Quelles sont vos prévisions en termes de production aurifère pour les prochaines années ? Nanetate Ibinga Economie Gabon+ : Vous avez été l’un des lauréats du Grand Prix de l’Excellence de Junior Achievement 2014 pour votre projet d’exploitation aurifère. Pouvez-vous nous présenter votre activité aurifère et nous dire quelle est l’innovation dans ce secteur minier qui a permis de primer votre projet ? Pourquoi ce choix ? Nanetate Ibinga, Jeune entrepreneur gabonais : Mon activité consiste en une petite exploitation minière. Il s’agit ici d’une exploitation permanente et de petite taille, exigeant un minimum d’installations fixes en utilisant des procédés semi-industriels après la mise en évidence du gisement. Le Grand Prix de l’Excellence a été une opportunité formidable pour moi. Mon intégration à l’incubateur national me permet d’acquérir les rudiments nécessaires pour la pérennisation de mon activité. Pour cela, permettez-moi de remercier SE, M. le président de la République et tout le staff de JA Gabon pour leur accompagnement. Les fonds alloués ont servi pour le moment à l’acquisition du matériel de travail et nous permettront également de lancer la campagne d’évaluation du site retenu. Pour des raisons de confidentialité, vous comprendrez que nous ne nous hasarderons pas à donner des prévisions avant la fin de la campagne d’évaluation. EG+ : Quel regard portez-vous sur la Société Equatoriale des Mines (SEM), bras séculier de l’Etat dans le secteur minier ? La même société a mis en place un comptoir dénommé Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or (CGCO). Ce comptoir vous est-il d’une grande utilité dans vos activités ? Quels sont vos rapports avec la SEM et sa filiale CGCO ? Nanetate et Fabrice NZE BEKALE DG de la SEM Très expérimentée car créée pour encadrer le secteur minier au Gabon, nous gagnerions à cet accompagnement de la SEM. De plus ce partenariat nous permettrait d’avoir la garantie de l’achat exclusif de nos produits. EG+ : De quel type de partenariat avezvous besoin aujourd’hui pour relever les défis de l’exploitation d’un gisement aurifère par un jeune Gabonais ? EG+: Si l’on vous demandait des conseils d’orientation vers les carrières ou les métiers porteurs dans la filière des mines et surtout vers l’autonomisation en affaires, que diriez-vous à ces jeunes Gabonais des deux sexes en quête d’emploi ou encore sur les bancs des collèges, des lycées et des universités ? C’est un secteur encore mal connu au Gabon parce qu’il était très fermé. Aujourd’hui, la réforme du code minier Nous avons aujourd’hui apporte beaucoup besoin d’un accompa« Nous utiliserons des d’opportunités pour gnement technique d’un créer de la richesse, à opérateur important et produits parfaitement condition de se faire confirmé du secteur. accompagner par légalisés et réglementés » l’Etat. Les débouchés sont énormes dans les EG+ : Quelle est votre secteurs primaire (expolitique d’investissement et comment vous financez-vous ? traction), secondaire (transformation/ bijouSur fonds propres ou avez-vous recours terie) jusqu’au tertiaire (la vente et le aux banques et institutions financières ? négoce). Notre gain du Grand Prix de l’Excellence (8.500.000 francs CFA) est largement suffi- EG+: L’exploitation de l’or est très nocive sant pour le processus de la mise en place et pour l’environnement, en particulier l’util’obtention du permis d’extraction de la petite lisation de produits chimiques. Quel est mine. Pour le démarrage de la campagne votre engagement vis-à-vis de la préd’extraction, nous aurons besoin d’une levée servation de notre écosystème ? Dans de fonds pour l’équipement et le matériel quelle mesure la question de la préserd’exploitation de notre mine. C’est pourquoi vation de la nature et du développement nous aurons besoin d’un appui de la SEM. durable a-t-elle été intégrée à votre proPar ailleurs, nous aurons recours bien évi- jet ? demment aux institutions financières. Par rapport à ma formation en QHSE dans le secteur pétrolier, je suis directement interpellé. Nous utiliserons des produits parfaitement légalisés et réglementés. Nous avons la chance de vivre dans un pays magnifique où la nature est si belle et luxuriante. Nous nous devons de la préserver, pour l’avenir de nos enfants. C’est pourquoi nous allons respecter strictement les mesures recommandées dans notre étude d’impact environnemental et le suivi des formations HSE. Nous avons également prévu la mise en place d’un programme RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale), dans le cadre du partage des richesses, vis-à-vis des villages autochtones. EG+ : Souhaiteriez-vous aborder ou mettre un accent particulier sur un sujet sur lequel je ne vous ai pas interrogé ? Peut-être à propos du soutien des organismes financiers pour aider les jeunes qui veulent créer des entreprises. Car beaucoup ont des idées brillantes, mais butent sur les difficultés à lever des fonds. EG+: Pour finir, quelles sont les perspectives de votre activité à court et moyen termes ? Grâce à l’encadrement qu’offre JA Gabon, je souhaite que mon entreprise prenne une place importante dans le secteur minier et puisse développer ses activités dans d’autres minerais. 24 DÉVELOPPEMENT DURABLE N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com RSE Une contribution des entreprises aux enjeux du développement durable La notion de « responsabilité sociétale des entreprises » s’est construite autour de ses éléments d’identification qu’elle emprunte à ceux de développement durable que sont les variables économique, sociale et environnementale. La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’entend comme une démarche d’évolution à long terme de l’entreprise dans une approche à la fois pratique, globale et adaptable, quels que soient la taille, le type et la localisation de cette dernière. Synthèse Dr Neltoh A travers la RSE, les entreprises intègrent non seulement la recherche de la performance économique, les préoccupations sociales et la préservation de l’environnement, mais aussi la prise en compte de la dimension culturelle, des droits humains, de l’exigence de la bonne gouvernance et du respect de l’éthique dans leurs activités et dans leur interaction avec les parties prenantes (fournisseurs, clients, actionnaires, syndicats, communautés, ONG.). C’est en somme la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Apparu à la fin des années 1980 et en réaction à l’impact néfaste de l’activité économique sur l’environnement naturel et le bien-être social, le concept de développement durable est perçu comme une voie d’espoir de proscrire à la création un modèle de développement équilibré qui soit à la fois économiquement viable sur le plan écologique et équitable du point de vue social. Le Gabon doit pouvoir s’approprier la démarche RSE Les débats récurrents sur la rareté progressive des ressources face à la croissance démographique mondiale, la globalisation des échanges qu’accompagnent les contraintes écologiques et normatives, le constat des scandales financiers de grande ampleur qui ouvrent des controverses quant à l’éthique des dirigeants et à la prédominance de la spéculation financière sur l’économie réelle, constituent autant de facteurs qui intéressent la RSE et qui influencent fortement l’évolution du système productif gabonais. Parce que tous ces facteurs influent nécessairement sur son devenir au moment où il s’engage sur la voie de l’émergence, le Gabon est amené à se déterminer afin de pouvoir s’approprier la démarche RSE. Reste à savoir si cet outil est pertinent pour son environnement des affaires et pour son profil culturel. Pourrait-il toutefois s’en passer au risque d’être contraint d’y souscrire tôt ou tard, alors même que la responsabilité sociétale des entreprises constitue aujourd’hui l’un des thèmes centraux de redéfinition du rôle « citoyen » et de l’encours des activités des entreprises ? Le cadre normatif, et principalement la norme ISO 26000 qui concerne principalement la RSE, constitue-t-il une panacée ou plutôt une nouvelle contrainte internationale ? Ne contribue-t-il pas à effriter des pans entiers de notre souveraineté dans sa possibilité inhérente de s’imposer d’emblée à la législation nationale et en dépit de sa provenance internationale ? Car, autrement quels en seraient les apports et les perspectives pertinentes pour le Gabon ? Le Conseil s’efforce d’y répondre en s’appuyant particulièrement sur les orientations qu’il s’est fixées, à savoir : l’optimisation économique et la préférence locale, la bonne gouvernance, la concertation et le développe- ment communautaire, le respect des droits humains et la diversité culturelle, le respect de l’environnement et de la biodiversité. Il y a là autant d’orientations à partir desquelles le Gabon pourrait tirer le meilleur parti de cet instrument international par une politique d’incitation à même de conduite les acteurs économiques à de nouveaux comportements et d’améliorer ainsi l’environnement global dans lequel ils opèrent. Mais ces orientations sont des référentiels qui ont amené le Conseil économique et social à explorer plus avant les pratiques afférentes à la responsabilité sociétale des entreprises qui ont cours au Gabon, en se livrant à un état des lieux, suivi d’une analyse de celles-ci, le tout assorti d’une série de recommandations y relatives. Optimisation économique et préférence locale En vue de susciter l’adhésion des entreprises à la démarche de la RSE, le Conseil économique et social recommande au gouvernement, sur le thème de l’optimisation économique et la préférence locale, d’encourager l’adoption de la démarche RSE dans les entreprises, notamment par la mise en place d’une fiscalité favorable à celles qui l’appliquent ; d’attribuer un label eux entreprises adhérant aux principes de la RSE ; d’encourager l’implication des PME/PMI dans la démarche de RSE, à travers la définition de stratégies de soutien et de développement accompagnées et déclinées autour de guides et de mesures spécifiques ; de donner, à performances égales, la préférence aux ressources et compétences locales lors de l’attribution des marchés publics ; de prévoir dans les conventions d’établissements des clauses visant la mise en œuvre des politiques RSE ; de promouvoir la diffusion et la valorisation de bonnes pratiques de la RSE ; de réserver un quota à la sous-traitance des PME/PMI locales. Dans ses recommandations, il s’agit aussi d’obliger les investisseurs étrangers à concéder une partie des actions aux investisseurs nationaux ; de consolider le dialogue de qualité avec les parties prenantes en amont avec la prise de décision ; de mettre en place un fonds d’appui à la RSE ; d’homologuer la norme ISO 26000 et de créer un cadre législatif et réglementaire de la RSE. Bonne gouvernance Le Conseil économique et social recommande, sur la question de la bonne gouvernance, d’intégrer les recommandations issues du Pacte Mondial pour l’Emploi (PME) de l’OIT dans la législation nationale ; d’encourager les entreprises à élaborer des chartes RSE ; d’appuyer les initiatives de la CEMAC dans la mise en place des standards RSE pour les industries extractives au niveau local ; de renforcer les capacités de l’Agence Nationale de Normalisation ; d’adopter une stratégie nationale de normalisation ; de lutter contre la corruption et le trafic d’influence dans l’industrie pétrolière ; d’assainir l’environnement des affaires. Les recommandations du Conseil économique et social portent enfin sur la concertation et le développement communautaire, le respect des droits humains et la diversité culturelle, le respect de l’environnement et de la biodiversité. La concertation et le développement communautaire Il s’agit de favoriser le dialogue multiparties prenantes afin de mener une réflexion sur les politiques d’accompagnement de la RSE ; de mettre en place des mécanismes de commu- nication « reporting » et de vulgarisation impliquant les salariés, les actionnaires, les ONG, les associations de consommateurs et les communautés de base dans la mise en œuvre de la RSE ; de renforcer les capacités des salariés, des actionnaires, des ONG et des associations de consommateurs pour leur permettre d’assurer leur mission de veille et de contrôle dans la mise en œuvre de la RSE ; d’intégrer les modules RSE dans les filières de formation et dans le domaine de la recherche ; de créer une plateforme d’information et de sensibilisation sur la RSE. Le respect des droits humains et la diversité culturelle Réaffirmer le rôle central de l’Etat dans la protection et la promotion de droits de l’homme ; veiller au respect des conventions de l’ONU et de l’OIT relatives aux droits de l’homme et aux droits des travailleurs, ratifiées par le Gabon ; lutter contre toutes les formes de discrimination ; veiller à l’intégration, de manière transversale, de la dimension culturelle dans la RSE, en tant que principe fondamental du développement durable. Respect de l’environnement et de la biodiversité La recommandation est de renforcer des études d’impact environnemental avant la mise en place des nouvelles unités de production et s’assurer de leur bonne exécution ; d’encourager le « reporting » environnemental dans l’entreprise, notamment sur les informations relatives à la protection de la biodiversité, à la lutte contre les changements climatiques et les pollutions ; de faire appliquer le principe du pollueur-payeur. RSE comme levier de développement Enfin, l’analyse de la pratique de la RSE au Gabon montre l’existence d’un cadre juridique et institutionnel prenant en compte certains aspects de la RSE, en particulier ceux relatifs à la préservation de l’environnement et à la protection de la biodiversité, au respect des droits de l’homme et des travailleurs. Toutefois, l’existence de ce cadre juridique et institutionnel ne s’accompagne pas de normes nationales rendant ce dernier efficace. Cette situation se traduit pas une absence de vulgarisation et de contrôle à l’ensemble des parties prenantes (salariés, actionnaires, fournisseurs, clients, syndicats, entreprises, ONG.) Les entreprises, unités essentielles de production de richesses et de bien-être social étant au cœur de la problématique du développement durable, mènent pour certaines d’entre elles des actions sociétales malgré la faiblesse du cadre juridique et institutionnel et du caractère non contraignant de la démarche RSE. En outre, il y a lieu de noter la volonté affichée par l’Etat de se servir de la RSE comme levier de développement par l’intégration de la RSE de façon explicite dans les nouveaux codes en cours d’adoption. Même si la démarche RSE est encore très peu règlementée, le Gabon, à l’instar d’autres pays, devrait souscrire à celle-ci en prenant des initiatives rendant certains de ces aspects obligatoires aussi bien pour les entreprises que pour les autres organisations, principalement ceux relatifs à la transparence, à la bonne gouvernance, au respect des lois, des droits de l’homme et des droits des travailleurs. Source : CES EMPLOI ET FORMATION N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 25 INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES ET ENTREPRENEURIAT Un défi sous contraintes Les politiques suivies en matière d’enseignement technique et de formation professionnelle ont permis de fournir, en assez grand nombre, les cadres et la main-d’œuvre qualifiée dont avaient besoin les pays francophones au cours des trois décennies qui ont suivi les indépendances. Toutefois, dès le début des années 80, compte tenu de la réduction des emplois dans les secteurs public et privé, alors que la croissance démographique restait encore très élevée, le système de formation scolaire et postscolaire, sous la pression des politiques d’ajustement structurel, a vu son efficacité externe diminuer, alors que le marché du travail connaissait une contraction et une modification de ses structures. Contribution de Mohamed Bayad et Franck Bares L a plupart des études récentes insistent sur l’absolue nécessité de repenser l’ensemble de ce secteur de formation, car le problème se pose de plus en plus en termes d’insertion. De ce point de vue, il est nécessaire de reconnaître la formation technique et professionnelle comme un des moyens d’insertion des jeunes dans le monde du travail. Ainsi, comme toute oeuvre d’éducation, la formation professionnelle et technique (FPT) vise à faire acquérir à tout individu dans un contexte historique, social et linguistique déterminé, un minimum de connaissances, d’aptitudes et d’attitudes lui permettant de comprendre son environnement, d’interagir avec lui, de poursuivre son éducation et sa formation au sein de la société et de participer plus efficacement au développement économique, social et culturel. La FPT rejoint ainsi les finalités, qui sont également celles de la nouvelle école de base, telles que définies par la CONFEMEN. En d’autres termes, les finalités éducatives se retrouvent dans les quatre piliers de l’éducation tels qu’énoncés dans le rapport Delors, à savoir : Apprendre à connaître ; Apprendre à faire ; Apprendre à vivre ensemble ; Apprendre à être. Ces quatre piliers sont complétés par deux autres tout aussi importants, en particulier apprendre à apprendre et apprendre à entreprendre. Apprendre à entreprendre La FPT comme les autres secteurs de l’enseignement - école de base, formations générales secondaire et universitaire - vise le développement socioéconomique par sa capacité à développer la finalité d’apprendre à entreprendre, qui est prioritaire au sein du nouveau dispositif d’enseignement. Il n’y a pas de développement socio-économique durable qui ne s’appuie fortement sur une main-d’œuvre performante et qualifiée, capable de répondre aux besoins et aux changements du milieu socio-économique. Au cœur des problématiques de l’emploi, de la relance économique et de l’insertion, la FPT constitue donc un lieu privilégié de rapproche- ment de l’école et de la vie active, de la même façon que la nouvelle école de base doit permettre l’insertion de l’enfant dans son milieu en favorisant une meilleure maîtrise de son environnement et une meilleure compréhension du monde socio-économique. Il est nécessaire de rappeler que durant les dix dernières années, les décideurs publics africains ont cherché à accroître la capacité d’entreprise des jeunes. Initialement, il s’agissait d’une réponse au chômage endémique des jeunes, mais plus récemment le souci de combler le fossé entre le monde du travail et de l’éducation est dominant. En ce sens, les jeunes, dans leur rôle de citoyens mais aussi de producteurs et d’acteurs du développement, sont l’objet premier du débat puisque, par leur insertion, ils assureront leur autonomie, ils occuperont une place dans la société et ils participeront au développement général. La FPT doit, donc, de plus en plus faire partie intégrante des efforts de restructuration et de reconstruction économiques, notamment parce qu’elle sera le lieu de rencontres des jeunes, des communautés, des partenaires sociaux et des entreprises, permettant, de ce fait, de rapprocher l’école et l’économie. Pour susciter l’initiative et la créativité des jeunes formés, il convient d’introduire la formation à l’entrepreneuriat dans les programmes de la FPT ; de favoriser ainsi l’émergence de jeunes créateurs d’entreprises. Trois contraintes pour favoriser la réussite de l’entrepreneuriat des jeunes A partir de ce constat, nos interventions au Forum Emploi de Libreville porteront sur les contraintes de l’insertion professionnelle des jeunes par l’entrepreneuriat. Trois contraintes doivent être prises en compte pour favoriser la réussite d’un tel projet pour les jeunes issues de la FPT. La contrainte de culture nationale : L’éducation à l’entrepreneuriat consiste à mettre l’accent sur l’incitation des jeunes à adopter des attitudes et des comportements favorables à leur autonomie professionnelle, devant contribuer à stimuler chez eux l’esprit d’entreprise et déboucher sur la création de leur propre emploi. Cependant, la comparaison des études sur l’intention entrepreneuriale des jeunes souligne le poids différencié, d’un pays à l’autre, des différentes variables dans la formation de l’intention entrepreneuriale des jeunes et laissent présager un effet du contexte national. Qu’est-ce qui peut expliquer ce résultat ? A partir d’un état de l’art sur le rôle de la culture dans l’intention entrepreneuriale, nous proposons un modèle d’association culture/processus entrepreneurial qui met en évidence l’impact des variables culturelles, par l’intermédiaire des variables cognitives, dans la construction des intentions de création d’entreprise. En effet, la variété des mondes que créent les cultures des hommes est une contrainte que seule une démarche relativiste, tolérante et interculturelle peut lever. Parmi les études faites dans la perspective d’ouverture de l’entrepreneuriat à l’international, Torrès (2001), par exemple, en observant différents contextes géographiques, met en avant une typologie des modèles entrepreneuriaux aux logiques différentes basées sur des idéaux types représentant les aspects génériques d’une zone géographique particulière. Ce type de classification renforce la dialectique de l’articulation entre la dimension culturelle et les logiques entrepreneuriales. Comme le souligne Zoual (2002, p.192), « la société crée son économie à partir de ses idéo-culturels (…) la culture est une atmosphère et rien ne peut être fait sans elle ». Ainsi, les débats sur l’entrepreneuriat pourraient s’interroger davantage sur le poids des variables culturelles nationales, sur la spécificité des constructions et des dispositions cognitives de l’acte entrepreneurial dans chaque nation. Notre présentation, en se fondant sur la théorie du comportement planifié, soulignera que les différences nationales de formation de l’intention se trouvent en partie dans les valeurs et croyances professionnelles distinctes des étudiants. La contrainte de régulation Le développement de l’esprit d’entreprise dans le monde de l’éducation implique des choix de régulation, d’une part, dans la maîtrise des capacités de gestion et, d’autre part, dans la stimulation de l’initiative, du goût de créer des activités productives, du sens de l’autonomie, de l’innovation, des responsabilités, de l’organisation et de l’adaptation aux changements socio-économiques. Quelles régulations sont en œuvre entre les différents acteurs de l’entrepreneuriat ? Pour répondre à cette question centrale, nous avons été amenés à porter un regard critique non seulement sur notre propre expérience mais aussi sur différentes expériences conduites dans d’autres universités. L’influence du milieu local sur l’entrepreneuriat n’est plus à montrer. Cela se traduit, ces dernières années, par la multiplication des différents acteurs locaux. Dans ce contexte, notre recherche montre que l’université, en tant qu’acteur local de développement, ne résiste pas à cet engouement. Concrètement, l’université développe depuis une dizaine d’années, de différentes façons, un certain nombre d’actions liées à l’entrepreneuriat. Initialement, ces actions révèlent une grande disparité entre les universités françaises et s’inscrivent généralement dans une régulation dite autonome. En effet, cela peut aller de la simple sensibilisation à une formation diplômante en passant par une combinaison des différentes actions possibles. En tout cas, les initiatives relèvent largement des personnes en poste. Dit autrement, la présence de l’entrepreneuriat dans telle ou telle université va dépendre du potentiel et de l’intérêt du corps professoral pour la thématique de l’entrepreneuriat. lorsqu’elle est inscrite dans une régulation autonome, s’apparente à l’esprit d’entreprendre. Alors que la régulation de contrôle a introduit une représentation plus limitée de l’entrepreneuriat autour de la création d’entreprise. Aujourd’hui, ces deux finalités cohabitent difficilement au sein de l’université. Notre présentation montrera que ces deux finalités ne sont pas forcément antinomiques pour le développement de l’entrepreneuriat au Gabon. La contrainte de pédagogie Pour développer cet esprit d’entreprise, la FPT doit reposer sur de nouvelles pratiques méthodologiques et de nouvelles pédagogies adaptées à ces missions spécifiques. De ce point de vue, entrepreneuriat et management de projet se rejoignent. La notion de projet n’est pas nouvelle, mais quelle que soit l’époque envisagée, cette notion renvoie à un paradigme basé sur la volonté de tout maîtriser et/ou de tout (ré)orienter. Elle témoigne de la distanciation entre des activités courantes, répétitives et qui accaparent le quotidien et des activités d’anticipation se positionnant sur le moyen et le long terme. Il ne s’agit pas de n’importe quelle forme d’anticipation. Cette anticipation revient à associer deux moments dans tout projet : le moment de la conception et celui de la réalisation. Cette conception n’est pas sans rappeler celle de Schumpeter et nous invite à souligner l’importance d’une pédagogie par projet dans la formation à l’entrepreneuriat. La pédagogie par projet est une méthode de nature heuristique Cette méthode renvoie au fait que le monde est le produit d’une évolution à laquelle les porteurs de projet participent et doivent s’adapter. Il est nécessaire de favoriser la cohérence entre finalité et moyen pour y parvenir. Dans cette perspective, on ne recherche plus une solution optimale mais une solution satisfaisante, de plus les solutions n’existent pas a priori. D’un point de vue pédagogique, ce n’est pas le résultat qui est le centre de la méthode, mais bien le processus. Tout le travail consiste à définir le problème de départ et à mettre en place une démarche pour aboutir à un résultat satisfaisant. L’objectif, que les projets entrepreneuriaux soient réels ou fictifs, est avant tout de mettre les étudiants, de formation initiale comme ceux de la formation continue, dans un contexte proche de celui qu’ils ont ou qu’ils vont aborder. Plus concrètement, notre présentation s’attachera à préciser la démarche de la pédagogie par projet dans le cadre de la FPT. Des incubateurs universitaires mis en place C’est dans ce contexte que la loi sur l’innovation et la recherche favorisant la mise en place d’incubateurs universitaires a vu le jour. Ceux-ci existent en France bien avant cette loi, mais cette dernière doit être analysée comme un signe fort des pouvoirs publics dans la valorisation technologique et donc plus généralement dans le processus de création de valeur de l’université. La relation entre université et entrepreneuriat bascule alors dans ce qu’il est convenu d’appeler la régulation de contrôle. Ce passage d’une régulation d’autonome à une régulation de contrôle n’est pas neutre sur l’approche entrepreneuriale au niveau de l’université. Il est possible d’avancer que la relation entre université et entrepreneuriat, Le Café Arabica menacé par le changement climattique Retrouvez-nous R t aussii su ur Facebook Twitter w Linked din 26 EMPLOI ET FORMATION N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com PROGRAMME FORMER MA GÉNÉRATION GABON 5000 Former des jeunes aux besoins du marché Le 1er centre de formation du programme « Former Ma génération – Gabon 5000 » de Airtel Gabon a été récemment lancé dans les locaux de l’IAI. Fruit du partenariat entre l’Unesco et la société de téléphonie mobile Airtel Gabon SA, ce programme a l’ambition de former plus de 5000 jeunes Gabonais aux technologies de l’information et de la communication pendant une période de 3 ans. Par Pambo Moussoungou Vue de l'assistance dont les élèves qui se sont inscrits au prog Former Ma Generation-Gabon 5000 Un dispositif de tutorat pour accompagner les modules Première étudiante C’ est en présence de Mme Ida Retenot Assonouet, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et professionnel, de Pastor Ngoua N’Neme, ministre des Postes et Télécommunications, de M. Loïteohin Félix Ye, directeur du Bureau régional multisectoriel à Yaoundé et représentant de l’Unesco pour l’Afrique Centrale, de M. cialisés. La composante 1 « Initiation à l’outil informatique » concerne la formation à l’outil informatique d’un minimum de 4400 jeunes, âgés de 17 à 35 ans, en vue de faciliter leur insertion dans le monde du travail. Cette formation sera dispensée à des jeunes scolarisés et non scolarisés dans les centres de formation créés au sein des établissements scolaires des neuf provinces du Gabon, pen- La composante 2 « Soutien scolaire par la formation à distance (E-learning) » vise à former au moins une centaine d’enseignants des disciplines scientiques dans la maîtrise de la conception des cours en ligne, à distance. L’application de leur formation se fera par la conception, la mise en ligne des modules de soutien destinés aux élèves des classes d’examen pour mieux se préparer aux examens, notamment du baccalauréat et éventuellement du BEPC. Un dispositif de tutorat accompagnera ces modules. L’idée est de mettre ces cours gratuitement à la disposition du plus grand nombre et des bourses les plus modestes grâce au dispositif du Elearning. Ces cours pourront suppléer à l’achat des fascicules d’études divers et variés, et au suivi du travail des apprenants candidats aux classes d’examens. Autonomisation des jeunes via cette formation aux métiers La composante 3 « Accompagnement à l’entreprenariat des jeunes et soutien dans le montage d’activités économiques » vise à identier et à accompagner au moins une centaine de jeunes Gabonais qui souhaitent monter une activité, reposant sur l’utilisation structurelle des nouvelles technologies et vivre de cette activité. Il est question dans ce volet d’amener ces jeunes qui ont de l’envie et des compétences à concevoir des applica- De gauche à droite de Airtel Gabon : le representant A.C de l'UNESCO le ministre de l'éducation, le ministre de l'économie numérique et le DG de IAI Hervé Olivier Njapoum, directeur général d’Airtel Gabon S.A et de M. Souleman Kossoube, directeur général de l’Institut Africain d’Informatique (IAI) que s’est déroulée la cérémonie inaugurale du programme « Former Ma génération – Gabon 5000 ». Cette initiative est entièrement nancée par Airtel Gabon pour un montant total de 2,4 milliards de francs CFA. Le programme comporte 4 composantes qui portent sur l’initiation à l’outil informatique, le soutien scolaire par la formation à distance (E-learning), l’accompagnement à l’entreprenariat des jeunes, l’accompagnement aux métiers par des bourses de formation dans des domaines spé- dant trois ans. Les formations bénécieront du label de l’Institut Africain d’Informatique qui sera chargé de délivrer différents niveaux de certications dans des domaines répondant aux besoins des jeunes et au marché de l’emploi. Ces certications comportent une Attestation d’Initiation Informatique (AII) : niveau débutant et intermédiaire et un Certicat d’Assistant Support IT (CASIT) couvrant sept lières de métiers : opérateur de saisie informatique ; assistant helpdesk ; assistant maintenance informatique ; assistant web/multimédia ; assistant aide comptable ; assistant réseau informatique ; assistant graphiste. Photo de famille tions numériques spéciques ou à adapter des applications qui existent ; d’accompagner la naissance de jeunes entrepreneurs gabonais dans le secteur de l’économie sociale ; de favoriser directement la naissance ou la consolidation des premières entreprises créées par les jeunes. Enn la composante 4 « Accompagnement aux métiers par des bourses de formation dans des domaines spécialisés » a pour but de répondre aux demandes spéciques exprimées et « aux besoins du marché » en mettant en place un dispositif de bourses pour stages de qualication, de perfectionnement ou de maîtrise. Les métiers visés prioritairement sont ceux qui reposent sur l’utilisation structurelle des technologies de l’information et de la communication. Mme Ida Reteno Assonouet a rappelé que « c’est au cours de la 2e édition du New York Forum For Africa (NYFA) que M. le Président de la République avait fait émerger l’idée d’un projet de formation qualiante pour la jeunesse sous la dénomination « Train My Generation/Former ma génération » et comme le développement d’un pays requiert tous les acteurs sociaux et économiques, notamment ceux du secteur privé, la téléphonie mobile à travers Airtel Gabon a été très attentive à la vision du président de la République ». Pour s’inscrire à ce programme, vous pouvez envoyer un SMS avec le mot G5000 au numéro gratuit 118 (abonnés Airtel) ou remplir le formulaire d’inscription sur le site : LE CARNET N°39 – Mai 2015 www.economie-gabon.com 27 CONSO & SANTÉ LES BOUQUETS CANAL+ Des abonnés enrichis d’images et de sons sous un label unique Une seule marque, « Les Bouquets Canal+ », avec quatre nouveautés exceptionnelles, offre aux abonnés une large et riche gamme de chaînes. Ce sont donc 25 chaînes africaines et internationales plébiscitées par les férus de Canal+ et de la télévision, avec davantage de contenus africains (GULLI AFRICA, Gospel Music TV, Fashion Africa TV, etc.), des thématiques enrichies et un rapport qualité/prix optimisé. Le lancement de MyCanal, un service innovant pour regarder les meilleurs contenus en mobilité, n’est pas le moindre de ses apports. Par le Dr Neltoh Nouveau service unique et exclusif en Afrique La source du génie de Canal+ Gabon ne tarissant pas, la clientèle a, en plus, accès à une innovation technologique avec MyCanal, un nouveau service qui permet aux clients de profiter pleinement de leur abonnement en regardant les meilleurs contenus des chaînes en mobilité. Ce nouveau service, unique et exclusif en Afrique, est gratuit à partir de la formule Evasion+ (une fusion entre les chaînes Canal+ et Evasion, au tarif attractif). Il permet à l’abonné de profiter pleinement de son abonnement sur ordinateur (PC ou MAC), tablettes et Smartphones (Androïde ou iOS). « MyCanal » permet enfin de regarder en direct 7 chaînes Canal+ et même 11 chaînes des Bouquets Canal+ depuis sa tablette, son Smartphone et son ordinateur. Pour accéder à toutes ces innovations, il vous suffit de cliquer sur le site : et découvrir toutes les modalités d’inscription. Pour simplifier la vie à ses clients et aux clients potentiels, Canal+ Gabon a lancé auparavant d’autres services innovants, en particulier le paiement par mobile via Airtel Money et Bicig Mobile, à travers un prélèvement bancaire. Autre clin d’œil à sa clientèle, la volonté affichée par Canal+ Gabon de pallier les perturbations du signal de connexion au satellite du fait, soit des intempéries, soit d’un mauvais réglage de la parabole. La première action, la plus accessible au savoir-faire humain, est la maîtrise de l’installation. A cet effet, Canal+ Gabon se propose d’assurer la formation des installateurs professionnels au Gabon, qui seront des installateurs agréés et capables de répondre aux exigences d’une installation performante. soutient Caviar d’aubergines L’aubergine est un ingrédient indispensable dans la cuisine du Moyen-Orient, où on l’appelle « caviar du pauvre ». On Mange Local vous propose cette recette express à offrir à l’apéritif. JP CHENET JP CHENET Ice est la grande nouveauté de ce début d’année ! Ce mousseux, unique en son genre, propose un concept innovant tout en fraicheur ! En effet, le JP Chenet Ice se consomme très frais « en piscine », c’est à dire dans un verre à vin rempli de glaçons. C’est ainsi qu’il révèlera toute sa fraîcheur et ses arômes. Cette nouvelle manière de consommer rencontre un franc succès auprès de nombreux professionnels et particuliers ! JP Chenet Ice existe en version blanc, en version rosé et également en petits formats. JP CHENET ICE BLANC – VIN MOUSSEUX Cépages : Assemblage de plusieurs cépages blancs. La dégustation : Le JP Chenet Ice blanc possède une robe dorée et claire. Son nez est floral et se caractérise par des notes de fruits blancs, d’amandes et de noisettes. A l’attaque, ce mousseux se révèle onctueux, avec une texture fine, souple et riche, une évolution fruitée plaisante avec des parfums d’amandes grillées. La douceur arrive ensuite pour soutenir la délicatesse du fruit. Recommandations : A apprécier accompagné de plats tels un foie gras, une volaille ou un canard laqué. Il peut également être un vin de dessert léger et rafraîchissant, à déguster sur des pâtisseries, des tartes ou des crèmes glacées. Service (en°) : 6 à 8°C Durée de conservation : 1 à 2 ans Prix conseillé par Prix Import : 3 950 FCFA Existe également en format 25cl à 1 625 FCFA ! L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération A lexandre Cohen, le directeur général de Canal+Gabon, est toujours à une longueur d’onde (ou d’avance) de ses concurrents, parce qu’il est de la race des conquérants qui utilisent leur génie-créateur pour innover. Cette fois, pour simplifier la vie de sa clientèle et lui donner une meilleure lisibilité des formules d’abonnement, il a créé une seule marque avec les « Les Bouquets Canal+ », qui comptent 25 nouvelles chaînes africaines et internationales. Une large gamme d’images et de sons avec des thématiques enrichies et un rapport qualité/prix optimisé. L’objectif visé par Canal+ Gabon, 2e marché africain du groupe Canal+, est de donner plus de satisfaction à ses clients et attirer de nouveaux abonnés avec plus de contenus, plus d’accessibilité, avec un décodeur dont le prix a encore baissé (il est de 20.000 francs CFA), avec la volonté de le mettre à la portée de tous les Gabonais et des résidents du Gabon. Ingrédients : Préparation Ingrédients : • 2 aubergines • 1 gousse d’ail • 1 citron • 10 cl d’huile d’olive • piment en poudre • sel Pelez les aubergines, coupez-les en cubes et glissez-les dans un plat pour le four. Cuisez-les pendant 10 minutes en remuant de temps à l’autre : à leur sortie du four, ils doivent avoir réduit de la moitié. Faites-les refroidir et ajoutez l’ail, le jus du citron, l’huile, le piment et le sel. Passez au mixer jusqu’à tous les ingrédients sont bien mélangés. SUGGESTIONS : Vous pouvez servir le caviar d’aubergines sur une tartine grillé ou à coté de vos brochettes de poisson. Retrouvez le projet et le label on mange local sur http://www.onmangelocal-gabon.org/ JP CHENET ICE ROSE – VIN MOUSSEUX Cépages : Assemblage de différents cépages. La dégustation : Avec sa robe rose claire laissant entrevoir de fines bulles, le JP Chenet Ice Rosé nous offre un nez intense avec des notes de fraises et de cerises. En bouche, l’effet est immédiat : ce mousseux est doux et onctueux, très élégant, tout en harmonie. Recommendations : Le JP Chenet Ice se déguste dans un grand verre à vin avec des glaçons Il sera le partenaire idéal de vos apéritifs et des moments particuliers que vous célébrerez avec votre famille et vos amis ! Service (en °) : 4 à 6°C Durée de conservation : 1 à 2 ans Prix conseillé par Prix Import : 3 950 FCFA Existe également en format 25cl à 1 625 FCFA ! Pour le plaisir d’offrir Nouveau BGFIOnline Je deviens mon propre banquier. Tèl.: (+241) 01 79 63 88 E-mail : eqc@bgfi.com www.bgfi.com BGFIBank Gabon, SA. avec Conseil d’Administration au capital de 75 006 332 100 F.CFA-Statistique N° 071282F-R.C.C.M. de Libreville N° 2010 B 09140-Siège social : 1295, Boulevard de l’indépendance B.P : 2253 Libreville (Gabon) - Tél.: (241) 01 79 63 88 - Fax : (241) 01 74 44 56 - www.bgfi.com - Telex : 5265 GO - Swift : BGFIGALI
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