MAtin N°66 du 29 Avril 2015 500F CFA EquAtoriAl Journal d’information et d’analyses. [email protected] / [email protected]. Tel: 07.07.78.28/02.07.50.10 Arrivée au Gabon de la dépouille de Mba Obame : Plus de peur que de mal A nnoncée sous haute tension, le retour en terre gabonaise de la dépouille d’André Mba Obame hier à Libreville par vol spécial en provenance du Cameroun a comme prévu soulevé des passions, mais pas jusqu’à provoquer des débordements comme le redoutait le pouvoir, qui avait déployé en nombre les forces de sécurité et de défense. Il y a eu, jusqu’au moment où nous mettions sous presse plus de peur que de mal, et Libreville, devenue une zone militarisée toute la journée reprenait progressivement l’aspect d’une cité tranquille. Il y a donc eu, comme souhaité par l’opposition qui en a fait un point d’honneur, du monde à l’aéroport de Libreville où toute la hiérarchie de l’opposition s’est positionnée pour la réception du corps d’André Mba Obame. Le cortège a par la suite fait le trajet menant vers le stade de Nzeng Ayong, dans le 6e arrondissement, sur le plateau d’ un pick-up, la foule des partisans ayant rejeté l’offre des pompes funèbres de la place. C’est au stade de cet arrondissement sollicité par la famille de l’illustre disparu que la deuxième phase, certainement la plus importante des obsèques dans la capitale gabonaise a eu lieu avec notamment les hommages des forces vives de la nation. C’est ce mercredi que la dépouille d’André Mba Obame est attendue dans son Woleu-Ntem natal, pour être inhumée Un épine dans le pied de Daniel Ona Ondo S Le lion est mort, que la fête commence N vendredi, au terme d’une ultime veillée à Medouneu, là où il a vu le jour. D’ici-là, les Gabonais n’ont qu’un souhait, que le pire ou l’inévitable ne se produise pas. Et qu’André Mba Obame aille en paix.n ous sommes bien hier à l’aéroport Léon Mba de Libreville où vient d’arriver la dépouille d’André Mba Obame. Si bon nombre des responsables de l’opposition affichent la mine des mauvais jours pour l’énorme perte que vient d’enregistrer l’opposition par la perte d’André Mba Obame, estampillé secrétaire exécutif de l’Union nationale, il y en a dans le même temps, et au même endroit, qui s’en moquent et ne masquent pas leur satisfaction à l’idée que le poste désormais vacant puisse revenir enfin à la famille. Chantal Myboto qui sait quelle direction prend le vent, peut effectivement se réjouir. Le lion est mort, que la fête commence! ’il y a quelqu’un qui n’a pas le sommeil tranquille depuis que cette affaire des obsèques d’André Obame met le pays en ébullition, c’est bien le Premier ministre, chef du gouvernement, Daniel Ona Ondo. Non seulement parce qu’il est comme Mba Obame, originaire du Woleu-Ntem, mais aussi parce que ,dans sa posture sociale et administrative, Ona Ondo est obligé d’occuper les premières loges et de jouer sa partition pour éviter de voir le fossé se creuser davantage avec les populations du septentrion qui vouent, même mort, une admiration sans faille au natif de Medouneu. Déjà que pour reporter les manifestations du 12 mars dans la province, il a fallu l’intervention d’Eboué, alors que lui Ona Ondo était pour que la fête se tienne à la date indiquée, il y a de fortes chances que la présence d’Ona Ondo ne soit pas aussi visible à Libreville, Oyem et surtout à Medouneu, l’étape finale des obsèques d’André Mba Obame. Ce qui va contraster avec les manifestations liées à la disparition de Rose Francine Ro- gombé, au cours desquelles Ona Ondo était en première ligne, effectuant jusqu’au déplacement de Lambaréné avec les présidents des institutions, notamment Guy Nzouba Ndama de l’Assemblée nationale, Lucie Milebou Aubusson pour le Sénat, et Jean François Ndongou pour Conseil national de la communication, pour ne citer que ceuxlà. Problème donc pour notre Premier ministre de plus en plus à l’étroit dans cette affaire, il ne pouvait pas se pointer, non plus, à l’aéroport international Léon Mba où était attendu le corps d’André, ce qui aurait mis son propre camp politique en émoi, au regard de la suspicion qui y règne depuis l’annonce du décès et de l’agitation qui prévaut. Ona Ondo qui aura de la peine à tracer toute ligne de démarcation entre la famille et la politique, réfléchira par trois fois pour participer à la veillée et à l’Eglise, avant d’aller subir le même supplice à Oyem et Medouneu où ses faits et gestes, s’il a le courage d’y aller, seront suivis au scanner.n 2 Politique MAtin EquAtoriAl L’éditorial de Paul Nzogh Bam M ême si elle se refuse encore à hisser le drapeau blanc, signe de capitulation, la Dynamique unitaire sait très bien, depuis quelques semaines, que dans le baroud d’honneur qu’elle a engagé avec le gouvernement depuis deux mois, c’est elle qui sort perdante. En effet, le mouvement de grève générale illimitée qu’elle a lancé le 9 février dernier, pour appuyer ses revendications salariales en faveur des agents du secteur public, est totalement à bout de souffle. Et ce n’est pas le baroud d’honneur auquel se sont livrés ses dirigeants lundi dernier, au rondpoint de la Démocratie, devant une assistance clairsemée, et au cours duquel ils ont reconduit plus par bravade que par conviction leur mouvement, qui y changera quelque chose. L’échec en rase campagne des syndicalistes est à présent acté. C’est une bonne nouvelle dans la illimité du 9 février. Mais c’est loin d’être le seul manquement relevé dans la manière dont ces leaders syndicaux ont conduit leur affaire. Tant sur la stratégie que la tactique qu’ils ont adoptées tout au long de ce conflit, ils ont fait preuve de maladresses répétées, pour ne pas dire d’amateurisme. Sur le premier aspect, qui est primordial, la question à laquelle ils devaient répondre avant d’engager une confrontation de longue haleine avec le gouvernement était celle-ci : entre eux (l’exécutif) et nous, de quel côté penche actuellement le rapport des forces ? Si cette question avait fait l’objet d’une analyse sérieuse, ces leaders se seraient rapidement aperçus que le rapport des forces n’était pas du tout à leur avantage, pour ce type particulier d’action et dans le contexte que nous connaissons actuellement. Le mode de fonctionnement inhérent au La nécessaire adaptation des syndicats mesure où le spectre de l’année blanche qui planait sur les apprenants s’estompe. Mais les problèmes qui sont sur la table n’ont pas disparu pour autant, comme par enchantement. Le gouvernement ferait bien d’y apporter des solutions pérennes comme il s’y est engagé, et surtout acceptables par les syndicalistes s’il ne veut pas se retrouver au mois de juillet face à des fonctionnaires encore plus remontés. « Il faut savoir terminer une grève », avait coutume de dire Georges Séguy, dirigeant historique de la Confédération générale du travail, (CGT), le grand syndicat des travailleurs, proche du Parti communiste français. Ce sage précepte, n’a pas été respecté par ceux qui ont pris la responsabilité de déclencher le mouvement de grève générale syndicalisme gabonais, particulièrement dans le secteur public, où le taux de syndicalisation est extrêmement faible et où une caisse de solidarité n’est pas prévue pour permettre aux fonctionnaires privés de leurs émoluments (pour cause de grève) de continuer quand même à s’occuper de leur famille, est totalement inadapté aux grèves qui durent trop longtemps. Ce mouvement n’a pas été sérieusement préparé, et était une simple fuite en avant, qui peut avoir été encouragée par la volonté de marquer une solidarité avec les politiciens du Front uni. Le mouvement syndical dans le secteur public devra, s’il veut engranger des victoires à l’avenir, revoir ses méthodes de travail et se mettre au niveau des tâches qui sont les siennes.n N° 66 du mercredi 29 Avril 2015 ça chauffe à la primature Ona Ondo peut-il virer Augustin Ndong Mba ? Juridiquement il en a les leviers, mais politiquement, les choses sont plus compliquées. Conflit d’autorité, divergence d’approche dans la conduite des grands projets, critiques du PM auprès des émergents, les relations entre le PM Ona Ondo et son Dircab Augustin Ndong Mba sont plus que délétères. C F.D ertains dans l’entourage du PM parlent même de « trahison » à ce niveau de pouvoir, et dans un contexte où, aussi bien localement que nationalement, le PM fait face à des critiques tous azimuts. D’autres évoquent une erreur de casting de sa part, autrement dit, le fils d’Oyem n’aurait jamais du porter son dévolu pour le commandement de son cabinet à ce woleu-ntémois comme lui et originaire de la bourgade de Medouneu. Depuis l’année dernière, les points de discorde sur les dossiers, l’entente entre certains émergents ou membres de la primature et le DC du PM Ona Ondo, n’ont pas toujours plu à la « perle rare » d’Ali Bongo. Des rumeurs l’ont même souvent donné partant du poste, quelques mois seulement après sa nomination, mais l’homme a jusqu’ici résisté au temps. Technocrate rétif à la politique politicienne, Augustin Ndong Mba serait-il aujourd’hui en train de vouloir forcer la porte de son entrée au gouvernement en profitant de la chance qu’Ona Ondo lui a offerte de remonter alors que sa carrière administrative, après l’arrêt des travaux de l’audit de la fonction publique qu’il avait dirigée d’une main de fer, était devenue incertaine et qu’il répondait déjà dans la catégorie des fonctionnaires « assis à la maison » ? Courtisé par des cadres de chez lui, des amis et certains émergents, Augustin Ndong Mba rêverait plus loin que le poste de DC qui lui procure non seulement des émoluments et une PIP élogieux, au regard de ses anciennes fonctions au commissariat général à la réforme administrative, mais aussi un carnet d’adresses. Dans la situation de chaos politique dans lequel se retrouve le WoleuNtem et Medouneu en particulier, après la disparition de son illustre fils André Mba Obame (AMO),(UN), Augustin Ndong Mba sent-il enfin son heure arriver pour proposer aux émergents ses services en vue de « renverser » la tendance politique défavorable au PDG dans le –Haut-Komo (Medouneu) ? Une chose est sûre, l’homme ne manque pas d’ambition, selon certains de ses proches. A l’étroit au cabinet d’Ona Ondo ? Adepte de la vielle école, le PM Daniel Ona voit-il d’un mauvais œil l’activisme politique et le « va-tout » de son DC qui, il faut aussi le reconnaitre, connait par sa position stratégique de DC, certaines entrées et sorties, amis et fréquentations du fils de Nkoum et pourrait le moment venu le « vendre » ? Dans les couloirs du « 2 décembre », l’ambiance est plus que délétère. L’homme était censé occuper un rôle éminemment politique auprès du PM. D’abord en tant que ressortissant de Medouneu, il devait permettre au PM Ona Ondo d’établir de bonnes connexions politiques et des réseaux au niveau du département du HautKomo, et ce, dans le cadre de sa volonté de patronner politiquement la province frondeuse du Grand Nord. Ensuite, Ona Ondo attendait de son DC de servir de trait-d’union actif entre les élus PDG (députés, sénateurs), ministres du WoleuNtem et lui en se chargeant de commissions, de préparations de rencontres informelles et officielles, de coordination du travail politique avec ses chargés de missions politiques dans la province. Mais, rien… L’homme aurait eu, d’après certains observateurs et le kongossa du quartier, une appréhension plus «occidentale » et « moderne » de son poste, celle de patron des ser- vices techniques du PM, pas plus. Par son âge, sa carrure physique et son style d’action imposant, Augustin Ngond Mba se sentirait plutôt à l’étroit et concocterait des projets personnels…avec en ligne de mire un poste au sein du gouvernement. Si l’ambition est légitime pour tout cadre et compatriote, la manière semble aujourd’hui diviser les deux hommes. De la vielle école, Ona Ondo aurait-il voulu attendre de Ndong Mba de lui de lui demander « respectueusement » de le lancer ou de le tenir par le bras comme il le fait avec « ses » ministres Paulette Mengue m’Owone (Transports), Pastor Ngoua N’Nem(Poste) et Louis-Philippe Mvé Nkogue (Délégué au travail). Un tutorat politique que bien d’autres cadres ont du mal à admettre. Le PM, Obligé de s’accommoder de son dircab ? Mais aujourd’hui, Ona Ondo peut-il remercier Augustin Ndong Mba ? Une question qui n’est pas sans intérêt d’autant plus que s’il venait à le faire, ce dernier irait-t-il rejoindre et grossir les rangs du mythique « club » des woleu-ntémois mécontents ou anti-Ona Ondo, dont un certain Eboué, serait aujourd’hui l’un des membres les plus influents, après la défection de René Ndemezo’o ?n Politique 3 MAtin EquAtoriAl Arrivée du corps d’AMO Psychose dans la ville En observant la ville hier matin, on voyait bien que quelque chose n’allait pas, pas que les choses ne se passaient pas comme d’habitude. Les rues étaient presque vides de monde et les taxis même se faisaient rares. À première vue, on se serait dit que la fine pluie qui arrosait la ville depuis des heures en était la cause. Mais en scrutant de plus près, on avait vite fait de comprendre que ce mardi matin, les habitants de la capitale s’étaient réveillés la peur au ventre. Emmanuelle Massa S i dans certains quartiers de Libreville, les populations semblaient vaquer sans problème à leurs occupations, du côté de Nzeng-Ayong ou de l’ancienne Sobraga, l’effervescence semblait à son comble. Là-bas, tout a été mis en œuvre pour accueillir AMO et lui rendre un dernier hommage. Le rond-point de Nzeng-ayong a reçu un coup de neuf, les herbes ont été coupées et les bancs repeints. Des passants arborent des tee-shirts ou des chemises à l’effigie de l’ancien leader de l’opposition. Et de nombreuses personnes s’activent du côté du stade pour que tout soit prêt à temps. Seulement, ce mardi matin, les habitants de Libreville ne semblent pas du tout rassurés avec l’arrivée du corps d’AMO à Libreville, prévu pour midi. La veille déjà, certaines écoles ont pris des dispositions pour ne pas accueillir les enfants le « jour noir ». L’école triomphale située juste à l’ancienne Sobraga a prétexté des journées pédagogiques, pour renvoyer les élèves chez eux, les lycées Djoué Dabany et Mbelé ont fait de même. À Nzeng-Ayong, les magasins et entreprises situés autour du rond-point n’ont pas ouvert. Et les taxis, à 9h déjà, commençaient à se faire rares dans la zone. Beaucoup ce mardi se sont rendus à leur lieu de travail l’esprit craintif, en prenant des dispositions au cas où. Pourtant, chez nous en Afrique, le deuil attise la compassion ; et celui d’un leader pousse au recueillement. Mais la date du 28 avril sera plutôt gravée dans la mémoire des Gabonais comme le jour où on a vraiment cru que tout allait basculer. Et pour cause, dès l’annonce du décès d’André Mba Obame, quelques nervis se présentant comme «ses partisans» s’étaient rués ici et là pour casser et brûler, ainsi qu’en fait foi l’incendie de l’ambassade du Benin. Pourtant, même si l’homme de son vivant présentait le don de soulever les foules, on ne se rappelle pas qu’il ait appelé à une agitation ayant abouti à des troubles à l’ordre public. En fait, ce décès semble être maintenant l’occasion recherchée par certains pour régler leurs comptes ou pour déstabiliser les institutions en place et appeler au soulèvement populaire. Mais ce qu’ils feignent d’oublier, c’est qu’AMO a été malade, et très longtemps. Et cela, tout le monde le savait. Désormais, il n’est plus et rien ne le ramènera. Si donc, les stratégies manquent, parce qu’en fait son retour était la seule stratégie sur laquelle certains fidèles tablaient, il va falloir qu’ils s’y fassent et passent à autre chose.n Ogooué-Ivindo/Dans la perspective de 2016 Issoze-Ngondet, un colosse aux pieds d’argile L’homme fort d’Epassendjé, Emmanuel Issoze Ngondet, qui vient d’assister à la formation d’une coalition Kwélé-Fang de Makokou contre lui, serait par ses agissements en train de réduire les chances du parti au pouvoir dans la perspective de la présidentielle et des législatives 2016. L Albéric.Ngombet ’homme politique qui incarne le leadership dans la province a du mal à s’affirmer au sein du département dont il a la charge, c’està-dire les Affaires étrangères. Car, comment comprendre que ce diplomate sur lequel ses collègues fondaient leurs espoirs, soit l’objet de bouderies et des railleries tant au niveau national qu’international ? Lorsqu’ils se rendent dans l’immeuble du ministère des Affaires étrangères, les usagers y compris les diplomates accrédités au Gabon subissent le supplice des escaliers, faute d’ascenseurs fonctionnels. Sur le plan politique local, notamment à Makokou, le ministre est influent sur deux localités : Epassendje , son village natal et Etakagnabe, chez ses oncles. A Makokou, il est un peu écouté dans une partie du quartier Mbolo, grâce à l’appui du maire Simangoye. Donc voilà quelqu’un qui ne sera même pas en mesure d’apporter 800 voix au chef de l’Etat en 2016. Son arrogance, disent les mauvaise langues, qui est des- tiné avant tout à masquer sa faiblesse et son inexistence sur le terrain devraient commencer à préoccuper sérieusement les responsables du PDG. Car, le probable départ de Pépin Mongockodji pour l’opposition risque d’hypothéquer les voix du canton Bonga qui part du village Mayéla à Massaha, et une partie du canton Liboumba. La réorganisation politique des Bakwélé, suite à leur exclusion de la scène politico-administrative par Issoze Ngondet, devrait également être prise en compte lors des futures échéances. Cette communauté, jadis vivier naturel du PDG, s’organise actuellement pour répondre à juste titre aux manœuvres sectaires et provocatrices d’un colosse aux pieds d’argile. Même le canton Ntang-Louli, qui abrite le tiers de ses électeurs, ne votera plus pour lui, à cause des misères qu’il fait subir à Alain Claude Bilie Bi Nze et à Michaël Moussa Adamou, actuel ambassadeur du Gabon aux USA. Son style de management basé sur l’exclusion des autres communautés, le mensonge au chef de l’Etat, la promotion de ses seuls frères- parmi lesquels Mbounda Faustin, secrétaire provincial du PDG, Eongoué Flavien, conseiller spécial du Président et dernièrement Mbouma Ngondet Raphaël à la Commission nationale de la lutte contre l’enrichissement illicite, serait en train de faire naître une coalition Fang/kwélé en vue de mettre un terme à cette façon de gérer la province. Ce rapprochement naturel longtemps redouté pourrait l’affaiblir encore davantage et avec lui le PDG, s’il ne rectifie pas le tir. D’ailleurs ces deux communautés jurent d’avoir sa peau lors des prochaines élections législatives. Le ministre Issoze Ngondet a également contre lui les ressortissants du département de la Zadié (Mekambo) qui l’y attendent de pied ferme. Depuis qu’il est au gouvernement, il n’y a jamais mis pied et se contente de chercher à empêcher le chef de l’Etat de s’y rendre. A cause de l’annulation du centenaire de Mekambo pourtant programmé par un décret présidentiel à l’appui, et qui n’a jamais eu lieu.n N° 66 du mercredi 29 Avril 2015 4 Politique MAtin EquAtoriAl Chronique politique Front social Tiens, tiens, tiens ! A des u-delà orajoutes toires, des communiqués et contre-communiqués entre le pouvoir et l’opposition, voire une aile de la famille ne se reconnaissant pas dans les manœuvres d’une autre, la disparition d’André Mba Obame aura réservé bien de surprises et révélé au grand jour des comportements bien étranges. Garant des institutions et en charge de la sécurité des biens et des personnes, tout comme de l’intégrité de la République, le gouvernement à qui il revenait de tout mettre en œuvre pour faire échec aux velléités d’une opposition qui n’a jamais milité pour l’organisation des obsèques apaisées de leur champion n’a pas agi avec le doigté qui convient en pareille occasion. Si le Premier ministre, chef du gouvernement et le ministre de l’Intérieur, pour ne circonscrire l’affaire qu’à ces deux- là, n’avaient pas d’autre choix que la manière forte et dissuasive pour garder la main sur les évènements et rassurer nombre nos concitoyens ainsi que tous ceux qui vivent dans notre pays, fallait-il le faire avec autant de frilosité ? A force d’agir ainsi, chaque acte posé par les pouvoirs publics a fini par donner l’impression qu’il n’était pas inspiré par la compassion qui sied en pareille occasion, mais par une sorte de volonté de nuire ou de ridiculiser. Malgré les divergences nées de ses nouvelles options politiques, André Mba Obame ou tout autre adversaire tombé les « armes » à la main, et loin de ses terres, méritait-il un tel traitement, que de très nombreux compatriotes n’ont pas hésité à qualifier de mesquinerie ? A cha- cun son opinion sur la question. Autre bizarrerie relevée, la sortie de quelques dignitaires de la République, dont les discours et le soutien inconditionnel au candidat Ali Bongo Ondimba en 2009 ont été déterminants, avec à la clé des images qui ont fait le tour de la planète. Curieusement, certains amis de « papa » sont devenus brusquement amnésiques, et chantent désormais les cantiques d’en face. « Il n’y a pas de vérité que ne révèle le temps » dit un adage. Le contenu du communiqué du notable de Lalala, et dignitaire de la République, en guise de condoléances à la famille d’André, paru dans un quotidien de la place alors que tout le monde faisait encore profil bas en dépit de la tentation de se jeter à l’eau a, de par sa tonalité, et le poids des mots, surpris plus d’un observateur. Jean François Ntoutoume Emane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est pas homme à prononcer des paroles en l’air, donc sans avoir préalablement jugé de leur importance et de leur impact à tous les niveaux. Quand il assène, s’agissant justement de l’Homme Mba Obame, les épithètes d’ « Ancien Ministre, Grand Patriote, Infatigable combattant pour la dignité de l’Afrique et de l’instauration d’une véritable démocratie au Gabon », au sein de sa propre famille politique qu’il n’a toujours pas quittée, bien qu’il s’en soit démarqué, la question qu’on se pose est celle de savoir s’il n’a pas déjà pris sa carte de membre de l’autre côté. Tout comme en décryptant, on aimerait savoir en opposition à qui ?n N° 66 du mercredi 29 Avril 2015 La Dynamique unitaire défie le gouvernement Réunis en assemblée générale le lundi 27 avril dernier au rond-point de la Démocratie, le collège des leaders de la Dynamique unitaire et leurs syndiqués ont décidé de prolonger leur mouvement malgré le retour progressif à la normale dans les salles de classes et le versement des salaires des enseignants du primaire et du secondaire. L Mo’Mabike es prochains jours risquent d’être décisifs pour la Dynamique unitaire, ce regroupement d’agents publics, civils et militaires de l’Etat né des négociations collectives globales d’Angondjé entre le gouvernement et les syndicats. Jean Rémy Yama, le modérateur de ce regroupement syndical, du reste patron du syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC), a, aux côtés de ses pairs, décidé de tenir mordicus au mouvement de grève général et illimité entamé depuis bientôt trois mois et dont les secteurs les plus touchés jusque-là sont l’éducation et la santé publique. Bien plus qu’une assemblée d’information, la rencontre de ce lundi a été l’occasion pour le collège des leaders d’élaborer des stratégies pour altérer l’accalmie peu à peu retrouvée dans ces deux secteurs qui constituent le fer de lance de ce mouvement. Comme on a pu le constater avec la faible mobilisation ce 27 avril, la mesure drastique du gouvernement de mettre tous les enseignants sur bons de caisse en fin mars dernier a dissuadé plusieurs d’entre eux, qui ont regagné les salles de classe. Mais si cette fin du mois, les salaires ont été virés normalement pour les enseignants de l’éducation nationale et de l’enseignement technique et professionnel, ce n’est pas le cas pour ceux de l’enseignement supérieur restés sur bons de caisse. Et les irascibles de la Dynamique unitaire ont décidé de défier le gouvernement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications dont la principale est la mise en place du nouveau système de rémunération. Pour ce faire, des mesures d’enlisement ont été prises. Le spectre de l’année blanche continue de planer Le collège des leaders de la Dynamique unitaire prévoit de mettre en musique une bagatelle de mesures pour provoquer quelques jours de paralysie au nouveau calendrier scolaire réajusté par le gouvernement. Le but étant de continuer à faire planer le spectre de l’année blanche. Pour y parvenir, le collège des leaders et leurs rares irréductibles syndiqués prévoient des descentes inopinées dans les établissements de leur choix. Là-bas, les enseignants «traîtres» seront vidés des salles de classes et les enceintes des établissements barricadés au besoin. Ce qui présage déjà un remake de l’affrontement qu’ils ont eu avec les agents de la brigade antiémeutes devant la Maison du peuple le mois dernier. Mais voilà, nombreux sont les Gabonais qui ne comprennent pas ce jusqu’au-boutisme mis en avant par la Dynamique unitaire, qui ressemble plus à une dynamite contre le gouvernement fébrile de Daniel Ona Ondo qu’à autre chose. Ce qui est certes mérité pour l’équipe de Bill Dany, incapable de trouver des moyens de sortie de crise autres que le bâton, mais qui ne se comprend pas lorsqu’on songe qu’il pourrait en résulter une année perdue pour les apprenants. Les bonnes affaires des cliniques et la mort pour les crèves- la- faim Représentée par l’aile du SYNAPS dirigée par Gustave Bouroumou- Igassela, la santé publique quant à elle connaît une dégradation progressive de ses services. En bisbilles avec l’aile de Mikala, celle de Gustave Bouroumou-Igassela qui se veut un bureau de crise en attendant une assemblée générale élective qui renversera définitivement Serge Mikala de la tête du SYNAPS, a, dans une déclaration signée le 17 avril 2015, déclaré que «le SYNAPS, membre de la Dynamique unitaire, se réserve le droit de mettre en exergue une décision herculéenne relative à la fermeture prochaine de toutes les salles d’accouchements sur toute l’étendue du territoire national». Le récent homme fort du SYNAPS a sorti un nouveau programme de service minimum dans les structures sanitaires, afin de mettre plus de pression sur le gouvernement. Désormais, seuls « 5 malades de jour et de nuit, y compris les accidentés» seront reçus dans les services d’urgence des centres hospitaliers universitaires de Libreville et d’Angondjé contre «un à deux malades par jour» en réanimation. Dans les maternités, «compte tenu de la spécificité de ces services et de la notion d’urgence vitale, les blocs gynécologiques et les salles d’accouchements n’effectueront pas de service minimum. Par conséquent ils seront fermés pendant toute la période de grève», retient-on dudit programme. Une fuite en avant irresponsable et susceptible de poursuites pénales si elle venait à être mise en œuvre. n Politique 5 MAtin EquAtoriAl Education nationale La stratégie pour sauver l’année scolaire sera-t-elle efficace ? Le nouveau calendrier scolaire désormais en vigueur pourrait attester du retour à la normale dans le secteur éducatif. Pourtant, un nuage d’incertitudes demeure. P AGB lus de deux mois après avoir appelé à une grève générale illimitée, la coalition des syndicats des administrations publiques réunis au sein de la Dynamique unitaire ne donne aucun signe d’essoufflement. Au contraire, ses membres restent inflexibles et déterminés à voir l’exigence de l’application du nouveau système de rémunération des agents de l’Etat entièrement satisfaite. Même les menaces et intimidations du gouvernement n’ont pas réussi à infléchir le radicalisme de ces organisations syndicales dont celles du secteur éducatif, en l’occurrence la Conasysed. Officiellement, ces syndicats n’ont pas encore levé leur mot d’ordre de grève. Et au regard du radicalisme dont elles font montre, le lèveront-ils? Il y a lieu d’en douter. Néanmoins, dans les établissements scolaires, la reprise des cours est effective. Les irréductibles grévistes qui ont rongé leur frein pendant des semaines dans l’attente des bons de caisse ont renoué avec l’activité pédagogique, sous la pression des chefs d’établissements déterminés à respecter les instructions de la tutelle, à savoir ne remettre les titres de paiement qu’aux enseignants ayant dument dispensé les cours pendant 15 jours afin de se voir délivrer une attestation spéciale de présence au poste. Cette exigence a été renforcée dans plusieurs lycées et collèges publics par la présence des agents de l’inspection générale des services du ministère de l’Education nationale. Ronde au quotidien dans les salles de classe, vérification des cahiers de texte, entretiens avec les enseignants et les chefs de classe. Instructions répétées aux délégués des apprenants : dénoncer tous les professeurs absentéistes ou ceux qui veulent aller vite sans se soucier du rythme d’acquisition des notions enseignées. « Décidément, la tutelle a décidé de faire la police dans les écoles, c’est inédit », s’est exclamé un professeur d’espagnol. Sous cette ambiance peu conviviale et suspicieuse, les autorités veulent sauver ce qui peut l’être encore de cette année hachée, cauchemardesque et chaotique. Faire des pieds et des mains pour conjurer le spectre de l’année blanche rendue quasiment inévitable. Ainsi, après plus de deux mois d’arrêt de cours, un nouveau calendrier vient d’être publié. De manière générale, les cours devraient s’étendre jusqu’au mois de juillet. Les examens officiels, notamment le CEP, le BEPC et les BAC de l’enseignement général et technique, se dérouleront de la mi-juillet au 14 août, les résultats du second tour du BAC inclus. Ici et là, on crie au bachotage et au saupoudrage ! Seulement, il est difficile de présager de l’efficience ou de l’opérationnalité de ce nouveau découpage car la sérénité n’est pas encore véritablement de mise dans les arènes scolaires. Personne, à moins de lire dans une boule de crystal, ne peut prédire un déroulement sans heurt ni perturbation. Le nouveau système de rémunération réclamé entrera en vigueur en principe le 25 juillet. Si la valorisation des salaires ne satisfait pas les attentes des agents de l’Etat, le boycott des examens pourrait à nouveau gripper la machine.n Ida Reteno Assonouet, la ministre de l’Education nationale semble tenir le bon bout. vers la fin du bras de fer ? Avec la reprise effective des cours, l’activisme des syndicalistes a du plomb dans l’aile. Ce d’autant plus que le gouvernement tient formellement à revaloriser les salaires dès le mois de juillet prochain. AGB A u lycée Jean Hilaire Aubame Eyéghé, lundi dernier, les affiches de la Dynamique unitaire appelant tous les enseignants à l’assemblée générale sont encore visibles dans les coins et recoins de cet établissement public. Cependant, on ne perçoit aucun engouement des agents à se rendre à cette énième rencontre. Ils se sont résolument remis au travail et même les irréductibles ont renoué avec la craie. « C’est curieux qu’il y ait cours aujourd’hui. Et l’assemblée générale ? », lance un professeur de philosophie. « On fait cours, les absences sont relevées », rétorque un enseignant d’histoire –géographie sous une hilarité étonnante. Le bras de fer entre l’Etat et la coalition des syndicats des administrations publiques tend à légitimer la ténacité des autorités qui ne lésineront sur aucun moyen coercitif pour ramener la sérénité au sein de l’administration, notamment dans le secteur éducatif. La Dynamique unitaire, en dépit des menaces et intimidations du gouverne- ment, continue de tenir tête à l’exécutif quoique suffisamment fragilisée par la récente décision gouvernementale de mettre tous les enseignants sur bons de caisse. De nombreux grévistes n’oublieront pas de sitôt le cauchemardesque mois de mars, au cours duquel les titres de paiement ont été obtenus après un trésor de patience ajouté à l’agacement et au désarroi. Le nerf de la guerre reçu tardivement a émoussé l’ardeur des grévistes, obligés de mettre de l’eau dans leur vin en se remettant au travail durant le mois d’avril pour obtenir leur titre de paiement. Les reproches de ces derniers qui criaient à la séquestration des bons de caisse est la preuve suffisante de la volonté des pouvoirs publics d’employer le bâton pour faire taire ces organisations qui leur font un pied de nez. La hardiesse de ces syndicats à continuer de revendiquer l’application immédiate du nouveau système de rémunération des agents publics ressemble, à s’y méprendre, à un disque rayé qui n’émeut plus les autorités gouvernementales. Les assemblées générales toujours courues ne seraient que des coups de sabre dans l’eau, des joutes oratoires ou des envolées satiriques dérisoires. Aujourd’hui, la reprise des cours étant effective dans tous les établissements, surtout primaires, comment la Dynamique compte-t-elle raisonnablement faire chanter l’Etat ? L’arme fatale, le gel des cours, étant désormais inopérante. De guerre lasse, ces organisations syndicales n’auront pas réussi à infléchir la décision des gouvernants qui ont poursuivi les travaux en commission face à l’aile de la Dynamique dite responsable. Selon nos sources, c’est en fin juillet, comme annoncé, que les agents de l’Etat devraient voir leurs salaires revalorisés, selon des mécanismes clairs et précis. Selon toute vraisemblance, les propositions des syndicats, le SMIG à 300 000 FCFA et le point d’indice à 1500 FCFA, ont été balayées du revers de la main. Bien malin qui prédira la suite des événements !n N° 66 du mercredi 29 Avril 2015 6 Société MAtin EquAtoriAl Politique/ Woleu-Ntem : Ona Ondo dans une démarche qui va saboter la CAN 2017 Alors que le pays peaufine les schémas de financement de la Can 2017, le PM Ona Ondo, qui y voit déjà une opportunité pour conforter ses propres assises politiques, cherche à détourner la construction du majestueux stade de la CAN prévue à Oyem au profit du canton Kyè, en lieu et place de la Commune d’Oyem, comme initialement prévu. Mais, les émergents et populations d’Oyem laisseront-ils faire ? Alban Moussavou C hampion des tactiques à deux balles quand il s’agit de promouvoir ses intérêts depuis sa nomination, le PM Ona Ondo défendrait depuis quelques semaines déjà, l’idée que l’ouvrage du stade provincial devant abriter la CAN soit posé dans son canton et non pas à Oyem, la capitale de la province. Un énième caprice du prince qui fait dire à bon nombre d’observateurs qu’Ona Ondo va déjà un peu trop loin. Quel intérêt politique y a-t-il pour l’émergence à faire faux bond à la tumultueuse commune d’Oyem pour un canton, fut-il celui dont le PM est originaire? face au même qui souhaitait organiser le 12 mars à Oyem en différé, alors que la province est deuil. Aucun critère objectif aussi bien sur le plan économique qu’infrastructurel ou démographique, ne place en pole position pour abriter le stade de la CAN, face à la Commune d’Oyem, l’un des départements oubliés du WoleuNtem . Le canton Kyè n’a ni route, ni électricité, et son seul « atout » c’est l’aura politique qu’Ona Ondo, son illustre fils aura eu durant les vingt dernières années au sein du cabinet présidentiel et du gouvernement. Un développement que les populations du canton Kyé n’ont pourtant jamais cessé de revendiquer. Avec plus de 40.000 habitants, Oyem risque de se voir « exclu » de la CAN par les rêves mégalomaniaques d’un PM dont la politique incite de plus en plus à se poser des questions. Mesure-t-il le risque qu’il fait courir à la CAN, en voulant amener le stade à plus de 15 km d’Oyem ? Sait-il que les tribunes pourraient rester désespérément vides pendant les matchs ? Apres la CAN, les jeunes et clubs locaux pourront accéder facilement au stade sans transport. Certains proches du PM assurent que ce dernier voudrait par là pousser l’extension de la ville. Un alibi qui laisse perplexe Une ambition inavouée d’affaiblissement de l’émergence ? La « perle rare » d’Ali Bongo cachait donc un talent, celui de savoir mécontenter quand on ne lui demande rien. En effet, à Oyem, depuis que la rumeur circule, la population, déjà frondeuse, considère elle que ce serait le président de la République Ali Bongo qui tout envoyant la CAN au Nord, voudrait trouver aussi une astuce pour montrer à quel point les gens d’Oyem et du Woleu- Un caprice de prince… Si déjà le choix d’Oyem passe par « enfin » en tant que capitale provinciale, face à la fronde de Bitam, est-ce à dire que c’est dans l’ un des cantons du département du Woleu qu’il faut nécessairement aller construire ce stade, en lieu et place de la Commune d’Oyem ? En quête de popularité dans son canton natal, parce que Oyem, Bitam et d‘autres villes de la province lui sont peu favorables, le PM souhaiterait, si jamais cette idée venait effectivement à prospérer, à redorer son image auprès de ses proches. Dans un canton où, au fond, il n’a vraiment pas souvent été le plus aimé des illustres fils de la localité. Ce qui amène certains observateurs à penser que Ona Ondo voudrait parachever de la sorte la préparation de son « destin national », en s’assurant que grâce à la CAN, l’eau, l’électricité, la route…et bien d’autres choses encore qui inonderont son canton, il aura des arguments forts pour casser, le moment venu, le sucre sur le dos de ses adversaires politiques. En ligne de mire, il veut imiter ce que le « prince de Bikélé » a réussi à faire de sa bourgade. A Oyem, il se raconte que les autres cadres du PDG, réunis notamment autour d’Ebooué, se préparaient à une riposte foudroyante contre le PM, comme ils l’ont d’ailleurs fait quand personne n’est dupe à Oyem par rapport à ses réelles intentions. Surtout quand on sait que les routes, l’éclairage public, l’hôtellerie, les transports et l’économie de la première ville du Nord sont en net recul depuis quelques années. Ntem se désolidarisent du reste de la Nation et boudant la CAN ; Car, en allant la mettre dans son canton, Ona Ondo sait que peu de monde se mobilisera. Connaissant leur égo, les habitants des autres cantons du département du Woleu et des villes comme Bitam, Mitzic, Minvoul, n’accepteront jamais de faire des dizaines ou centaines de kilomètres pour aller « chez Ona Ondo » suivre une CAN que le président de la République a semblé vouloir offrir à tout le monde, Oyem étant, en dépit de tout, le dénominateur commun du Grand Nord. Un faisceau d’actes et de décisions qui tend à montrer qu’Ona Ondo est loin de véritablement vouloir la percée de l’émergence au Nord, et qu’il préparerait, comme l’affirment certains à Oyem ou dans les salons feutrés de Libreville, son propre chemin…vers 2016.n Accident de circulation Un homme trouve la mort à STFO Briand, 35 ans a été mortellement percuté tandis que son fils est dans un coma profond. L AGB e carrefour STFO, dans le deuxième arrondissement de la capitale, en cet après midi du jeudi 23 avril est littéralement traversé par une onde de choc. L’ange de la mort semble avoir élu domicile dans ce célèbre carrefour. Emoi, consternation, stupeur. Les esprits sont marqués par un accident mortel qui a brutalement arraché à la vie un jeune mécanicien, propriétaire d’un garage derrière la SEEG de la Peyrie. Ce dernier, cet après midi là, était allé chercher son fils a l’école et avait garé sa voiture à côté du kiosque du PMUG. Selon les témoignages recueillis, il a traversé la route pour aller déguster un repas de N° 66 du mercredi 29 Avril 2015 viande de brousse sans certainement subodorer que c’était le dernier. Autour de 17 heures, flanqué de son rejeton, il voulait à nouveau franchir la route pour s’embarquer dans son véhicule lorsque l’irréparable se produit. Une voiture de marque Mitsubishi roulant à une vitesse incroyable, qui visiblement était poursuivie par un véhicule de police pour refus d’obtempérer le percute violemment en emportant le kiosque du PMUG. La violence du choc lui est fatale car il meurt sur le coup, gisant dans une mare de sang. L’horreur a suscité un choc émotionnel chez les riverains. Quant à son fils également heurté, transporté d’urgence dans un centre de santé, il végète encore dans un coma profond. La présente opération de sécurisation de la capitale baptisée « Nguéné » vient-elle indirectement de faire sa première victime ? Comment un chauffeur en plein centre-ville peutil décider de cavaler ou de cascader sous prétexte qu’il veut échapper à un contrôle de police ? L’incivisme et l’imprudence tant décriés seront toujours à l’origine de ces drames.n MAtin Société 7 EquAtoriAl Paix et développement : L’un ne va pas sans l’autre La situation sociopolitique dans laquelle évolue le Gabon depuis la fin de l’année dernière, sinon depuis quelques années déjà, n’est pas sans amener plus d’un observateur à se demander « où va le pays » ? Et pour cause, la recrudescence des grèves estudiantines et des fonctionnaires, tous secteurs confondus, pour tout et n’importe quoi, sans service minimum, laisse penser que le malaise n’est pas que dans les revendications salariales. I A.M. l est À cela s’ajoutent les affrontements réguliers, avec mort d’homme, entre militants de l’opposition et forces de l’ordre, ou encore la destruction des biens comme l’incendie récent de l’ambassade du Bénin. Dans un imbroglio de la politique intérieur, la multiplications des chekcs points fortement investis par les éléments des forces de défense et de sécurité 24/24h, la découverte, réelle ou supposée, d’un nid d’armes visant à déstabiliser le régime en place, et les menaces d’une certaine opposition prête à en découdre « par tous les moyens » avec un pouvoir visé lui-même par des affaires diverses, laissent plutôt perplexe. Ceci pour dire qu’à mesure qu’on approche de 2016, le pays retient son souffle. Jusqu’où l’opposition et le pouvoir en place iront-ils dans ce duel au lendemain incertain pour le simple peuple ? La surchauffe politique et sociale monte d’un cran et selon les observateurs, le Gabon est petit à petit en train de réunir, comme ce fut le cas ailleurs, les conditions parfaites de l’éclatement, pour aboutir à des affrontements civils armés, soutenus de pogroms ethniques dans les quartiers et les villes habités par des populations « flottantes ». Le pire serait de constater que ni du côté de la société civile, églises comprises, ni du côté des partis politiques (majorité et opposition), il n’y ait, à proprement parler, aucune volonté réelle d’apaisement pour inscrire le pays dans la voie de la réconciliation et de la normalisation politique avant 2016. Face à cette responsabilité partagée, n’en déplaise à certains, les uns et les autres trouvent soit des astuces juridiques pour justifier un état de siège de fait, soit des motifs pour légitimer la radicalisation et l’incitation à la rébellion de la population. Les politiques d’industrialisation, de transformation économique (zones économiques spéciales), d’érection d’infrastructures modernes pour rattraper le retard du pays en équipement et améliorer ainsi sa compétitivité sont plus que nécessaires aujourd’hui pour notre développement. Mais, sans la paix et la sécurité, il n y a aucune chance d’arriver au bout de ce programme économique ou d’atteindre l’émergence. En un mot, il ne pourra y avoir de développement. La croissance ne se limi- tant pas au changement économique, mais devant également inclure le cadre social et politique du pays. Autrement dit, la paix ne va pas sans le développement et vice versa. Va-t-on donc fermer la porte du dialogue et de la conciliation, au motif que l’agenda politique est focalisé sur la recherche de la croissance, des investissements étrangers directs, de l’accélération de la mise en œuvre des réformes, la réalisation des infrastructures et les projets structurants ? Depuis le dernier trimestre 2014, en plus de la crise pétrolière, les agences internationales de notation des Etats et les places financières internationales ont substantiellement déjà baissé la notation du Gabon et donc la confiance envers notre pays. Non pas à cause de l’insuffisance ou de l’incomplétude des réformes en matière de simplification administrative et des délais, ou encore à cause de l’absence de visibilité d’une politique d’investissements publics tous azimuts et encore moins du défaut de croissance économique, d’ailleurs élogieuse au regard de la période avant 2009. Mais bien à cause des analyses politiques et signes avant-coureurs, en perspectives de 2016, dont ils disposent et lesquels renvoient plutôt les signaux d’un avenir instable au Gabon. Du coup, les investisseurs et autres bailleurs de fonds estiment que le « risque pays » à propos du Gabon, pourtant légendairement pacifique, est déjà élevé. Les précautions aboutissent à des complications dans le financement des politiques gouvernementales qui visent le développement du pays (infrastructures, santé, éducation, emploi…). La culture politique du Gabon a souvent été dominée par le dialogue entre groupes politiques en conflit (conférence nationale de 1990, Appel des braves de 1993, Accords de Paris de 1994, Trêve sociale de 2003 à 2006, Accords d’Arambo de 2006, etc). Elle a aussi été empreinte de consensus faisant quelque peu le fond des divergences (contestation des résultats, gestion publique décriée, etc.) On pensait « Gabonais », c'est-à-dire sauvegarder l’essentiel, la paix. Ce qui souvent servait de « coussin » lorsque les démons du tribalisme et de la guerre civile s’excitaient. Pour ainsi dire, « gabonaisement », l’on se retrouvait toujours quelque part autour du président Omar Bongo, supporteurs et adversaires politiques face à face pour percer l’abcès, faire de part et d’autres des sacrifices, c'est-à-dire des concessions politiques inestimables. Une stratégie qui permettrait de maîtriser la situation, d’anticiper ou de débloquer des crises majeures en gestation. Le Gabon a ainsi évolué durant plusieurs années sans trop de heurts populaires. Ce qui évitait non seulement la division du peuple en deux ou plusieurs clans, le basculement dans les affrontements armés ou ethniques internes et permettrait de freiner les velléités contestataires de certains leaders d’opinion. Il n y a jamais eu de honte à s’asseoir autour d’une table pour discuter. En revanche, l’on s’expose à l’ingérence étrangère (ONU, UE) pour une crispation sociale et politique qu’entre compatriotes épris de paix et d’amour pour le Gabon, on peut parfaitement ré- gler «nous-mêmes, nous-mêmes». L’œuvre humaine n’est pas parfaite. Que ce soit 2016 ou 2025, le pays ne sera pas un « paradis » dans la sous-région. Comme on dit, « Paris ne s’est pas construit en un jour ». La condition politique actuelle exige un déminage avant l’échéance fatidique de 2016. Le renforcement des dispositifs sé- curitaires du régime ne devrait objectivement pas conforter le pouvoir dans une posture quasi « jusqu’au boutiste», car l’ « epsilon », plus petite valeur mathématique dans un contexte précis, peut d’ici 2016, créer la surprise et tout remettre en cause. Car, le développement ne va pas sans la paix et vice versa.n Lutte contre le changement climatique : Le Gabon montre l’exemple Même si un grand écho n’est pas fait de ses contributions sur la question, le Gabon reste, à ce jour, l’un des rares pays africains engagés activement dans la lutte contre le changement climatique. L Blanche Mboumba e Gabon est la première nation africaine et la seconde parmi les pays en voie de développement, après le Mexique, à avoir affirmé et démontré son engagement dans cette lutte acharnée contre les gaz à effet de serre. Sa principale contribution reste la décision de réduire, par rapport aux chiffres de 2010, les émissions de gaz de 50% au moins d’ici 2025. Ces propositions, qui devraient être étoffées d’ici à la 21e conférence des parties à la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), en décembre prochain à Paris, ont été présentées par le gouvernement comme "une synthèse des ambitions et des politiques publiques du Gabon qui, au moment d’opérer un tournant dans son développement, fait le choix de s’engager résolument dans un développement durable, basé sur des émissions de GES maîtrisées". Par ailleurs, le Gabon abritera le 29 août prochain une conférence internationale sur le climat, intégrée au New-York Forum Africa. Des scientifiques, gouvernements, ONG, décideurs écono- miques, acteurs de la société civile, représentants des médias des différents pays des continents de l'hémisphère sud, qu'il s'agisse de l'Afrique, du MoyenOrient, de l'Asie ou de l'Amérique latine, seront réunis pour échanger sur les défis liés aux changements climatiques. Il sera question, entre autres, de voir comment s’adapter aux effets de ces mutations et parvenir à atténuer leur impact sur les générations futures. Cette rencontre servira à dresser les dossiers à soumettre au COP21 afin que les contributions des pays africains soient prises en compte. La France qui abritera l’évènement en décembre prochain a d’ailleurs félicité le gouvernement gabonais : « Nous saluons par ailleurs, le fait que cette contribution prévoit la possibilité de définir d’ici à la COP21 des objectifs additionnels pour 2030, voire 2050. Cette perspective de long terme est importante pour que la Conférence de Paris amorce une transition vers une économie mondiale sobre en carbone et plus résistante aux impacts du dérèglement climatique », a signifié le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius. Dans la même lignée, l’Organisation internationale de la francophonie a organisé récemment à Libreville un atelier régional de formation sur la question, en partenariat avec le Conseil national climat Gabon et le programme intra-ACP. Même si le Gabon ne fait pas partie des pays à forte densité industrielle, il reste tout de même exposé, d’où son initiative. Dans son Plan stratégique Gabon émergent, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a prévu la diversification de l’économie gabonaise et donc l’exploitation variée des richesses du pays, avec pour objectif d’augmenter le taux d’industrialisation et d’exploitation nationale des ressources, grâce à leur transformation locale. Une évolution qui pourrait représenter une menace pour l’écosystème gabonais si des dispositions ne sont pas prises en amont. Ce qui se traduit par l’engagement du chef de l’Etat dans le secteur climat, des modifications s’imposant dans la politique de l’Etat en matière de protection de l’écosystème.n N° 66 du mercredi 29 Avril 2015 8 Société MAtin EquAtoriAl Diplomatie gabonaise Une représentativité sportive sans cesse croissante Depuis la 28ème édition de CAN, co-organisée avec la Guinée Equatoriale en 2012, le Gabon garde son nom inscrit parmi les nations de sports remarquables dans la sous-région, et partant sur le continent tout entier. L Mais à côté de l’aspect sportif, il reste les victoires diplo- Blanche Mbouma e rideau est tombé dimanche sur le 36ème championnat d’Afrique de Judo. Pendant trois jours, du 24 au 26 avril, Libreville a abrité cette compétition qui a rassemblé 19 nations africaines au gymnase du Prytanée militaire, où les combats se sont déroulés. Du 27 au 30 avril 2015, c’est la boxe qui se donne rendez-vous à Libreville pour un tournoi international. Et quinze jours après, du 15 au 24 mai prochain, toujours dans la capitale gabonaise, se tiendra le 31ème championnat d’Afrique des Clubs vainqueurs de coupe de handball. Une autre compétition qui réunira les dix meilleures nations de handball d’Afrique, y compris le pays hôte. Des faits d’armes qui se veulent des réalisations parlantes des promesses faites en début de mandat par le président Ali Bongo Ondimba. Après l’organisation brillante de la Can en 2012, aucun doute ne subsistait sur le fait que le Gabon deviendrait, à coup sûr, une destination sportive de choix. La professionnalisation dans les différentes disciplines et au sein des fédérations sportives fait déjà des sportifs et athlètes gabonais des ambassadeurs dignes de foi sur le plan international. La Tropicale Amissa Bongo est devenue, au fil des ans jusqu’à sa dixième édition qui s’est déroulée en ce début d’année, la première course cycliste professionnelle internationale effectuée en Afrique et reconnue par l’UCI. Du côté des infrastructures, le chef de l’Etat, lui-même fervent amateur de football, fait de la réhabilitation des stades et autres aires de jeu sa priorité. Toutes les disciplines se valent et sont valorisées dans le Gabon émergent. Chaque compétition sportive est transformée en un évènement national et tout est mis en œuvre pour que les populations venues d’ailleurs à l’occasion se sentent bien et repartent avec la meilleure impression. matiques que représente l’organisation de telles com- 36ème championnat d’Afrique de Judo C lassé 9ème sur les 19 pays participants, le Gabon sort de la compétition avec seulement une médaille d’argent. L’honneur sauvé sera l’œuvre de Sarah Myriam Mazouz, vice- championne d’Afrique. Pour le reste, en individuel comme en équipe, les judokas gabonais ont fait profil bas. Sur le toit de l’Afrique, les judokas maghrébins ont une fois de plus confirmé leur hégémonie. La Tunisie est la première de toutes, avec 8 médailles d’or, 1 d’argent et 4 de bronze. Vient ensuite l’Algérie qui a raflé 4 médailles du précieux métal, 7 d’argent et 2 de bronze alors que le Maroc enregistre 2 médaillés d’or, 1 d’argent et 4 de bronze. Enfin, le dernier au rang des décorés d’or est l’Egypte avec une seule médaille dans son escarcelle. Ce 36ème championnat servait également de qualification pour les prochains jeux olympiques à Rio de Janeiro au Brésil en 2016. Si la déception est grande pour les Gabonais face à la piètre prestation de leurs athlètes, la satisfaction, elle, reste complète quant à l’organisation de la compétition. Le président de la fédération gabonaise de judo, André Angwé Aboughe, tout en se félicitant, a appelé à la prise de conscience de tous pour les compétitions à venir. La question de la préparation inadéquate des athlètes pourrait, selon certaines indiscrétions, être à l’origine de cette épopée désastreuse pour les judokas gabonais.n pétitions internationales et que l’on ne saurait ignorer. Assidu sur la sphère internationale sportive pour présenter le Gabon comme le pays aux multiples atouts, le chef de l’Etat a su vendre aux plus hautes instances sportives mondiales la destination Gabon. En dépit de quelques soubresauts, le pays demeure en effet l’un des plus paisibles et plus stables d’Afrique centrale, voire du continent. Et les bonnes relations qu’il entretient avec ses voisins en témoignent. Aujourd’hui, force est de reconnaître que le président, en faisant le choix d’investir dans le sport, a pris une initiative porteuse. Les retombées sur le plan infrastructurel et en termes de compétitions organisées depuis 2012 le confirment. Le défi désormais est de parfaire l’œuvre entamée afin d’occuper les premiers rangs. Et surtout, pour qu’en 2017 la fête soit encore plus belle qu’elle ne l’aura été cinq ans auparavant.n Hommage de la diaspora gabonaise de France à Rose Francine Rogombé Un attentat déjoué ! Décédée à Paris, le 10 avril dernier, la dépouille l’ancienne présidente par intérim, Rose Francine Rogombé a reçu un hommage digne de la part de la communauté gabonaise de France, le mardi 21 avril à l’occasion d’un office religieux en l’église Saint Cyr Sainte Julitte de Villejuif, dans le Val-de-Marne. De nombreux Gabonais, venus de toute la France ainsi qu’une délégation de personnalités venues de Libreville ont tenu à témoigner leur compassion à la famille éprouvée. D A.N. ans une salle bigarrée où s’entremêlaient Blancs et Noirs, costumes et robes de deuil, le moment était grave et le temps au recueillement. Larmes et pleurs, laissaient deviner la crispation d’avoir perdu une éminente personnalité aux qualités humaines exceptionnelles. Les témoignages pendant et après l’oraison funèbre furent un moment particulièrement poignant. Femme de cœur, d’une gentillesse débordante et d’une simplicité reconnue, MAtin équAtoriAl JOURNAL D’INfORMATION ET D’ANALYSES [email protected] [email protected] Tel: 07.07.78.28/02.07.50.10 N° 66 du mercredi 29 Avril 2015 Rose Francine Rogombé aura marqué les cœurs de nombreux compatriotes gabonais. La fille de Lambaréné a tiré sa révérence avec le sentiment du devoir accompli. Au moment même où prenait fin le cérémonial, les médias diffusaient une information indiquant qu’un attentat terroriste avait été planifié le jour même dans l’église où le service venait d’avoir lieu. Attentat déjoué par les forces de l’ordre, grâce à l’arrestation d’un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam, assassin présumé d’Aurélie Châtelain, tuée le 19 avril à Villejuif, et Directeur de la Publication: Madre NGUIMBY Directeur de la Rédaction: Paul NZOGHBAM Rédacteur en Chef: Roger OKILI Secrétaire de Rédaction: suspecté d’être l’auteur programmé des’attentat déjoués contre les églises de la commune, les enquêtes bien heureusement ont interpellé ce week-end trois hommes présentés comme de potentiels complices de cet étudiant Algérien de 24 ans. L’Eglise Saint Cyr-Sainte Julitte avait fait l’objet de repérages à Villejuif de la part de cet islamiste radical. Mis en examen pour assassinat et tentatives d’assassinats, associations de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes, en relation avec une entreprise terro- Arthur MBADINGA Comité de Rédaction : Vincent Eyi Roger Okili, Alban Moussavou Jacques Okeng Constantin Toukoule-Mè Jacqueline Mubokianu riste. Les chrétiens de cette église visée, une semaine après avoir échappé, sans le savoir, à un possible attentat ont donné de la force au père Philippe Louveau, drapé de son aube immaculée à l’occasion de la messe de ce dimanche qui a succédé l’événement. Près d’une centaine des Gabonais prenaient part à cette cérémonie d’adieu. A l’annonce de cette triste nouvelle, ce fut la stupeur totale entre sms et appels téléphoniques qui traduisaient chacun avec ses mots cette tragédie ratée.n Infographes: Marcel OLENDEY Zambo Linus Impression: MULTIPRESS: TIRAGE: 5.000 exemplaires Distribution : SOGAPRESS
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