REFLEXION RENDEMENT ET EFFICACITÉ DE L’ÉDUCATION DE BASE par Komlavi Francisco Seddoh Magazine PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN ÉDUCATION N°013 DE MAI 2015 GRAND REPORTAGE COLLOQUE PANAFRICAINPANEUROPEEN SUR « CHIMIE ET RESSOURCES NATURELLES » Un bel exemple de coopération NordSud au service du développement BON A SAVOIR Comment mesurezvous le succès dans l’éducation internationale? ENTRETIEN EXCLUSIF Défis de l’Enseignement Supérieur en Afrique «La thérapie doit prendre deux orientations» EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 1 PROBLÉMATIQUE DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE DES JEUNES EN AFRIQUE La jeunesse africaine victime de l’hypocrisie et du manque de volonté politique PREMIER COLLOQUE INTERNATIONALDU DILEEC Explorer les liens ou les interactions entre "Education", "Formation" et "Développement Humain" PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D ’INFORMATION EN ÉDUCATION N°007 DE JUIN 2014 GRAND REPORTAGE Education pour Tous d’ici à 2015 L’Unesco et le Partenariat Mondial pour l’Education séduits par les prouesses et l’audace du Gouvernement congola golaiis EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2014 1 ORIENTATION SCOLAIRE, UNIVERSITAIRE ET PROFESSIONNELLE EN AFRIQUE 43È SESSION DES PAYS MEMBRES DE L’ECOLE INTERETATS DES SCIENCES ET MÉDECINE VÉTÉRINAIRE (EISMV) V) La cause banalisée du Le Pr François Adébayo Abiola chômage et du sous- élu président du Conseil des ministres de l’Eismv emploi des jeunes PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D ’INFORMATION EN ÉDUCATION N°008 DE SEPTEMBRE 2014 GRAND REPORTAGE Conférence Internationale du ROCARE édition 2014 Les enjeux, défis actuels et perspectives de la formation professionnelle ppr rofofes ofessionnelle esssision onne nelle au Bénin au centre des réfl réflexions flexio exions EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Septembre 2014 ADEA OLEY DIBBA-WADDA à propos de ses 100 premiers jours PASSATION DE CHARGES À L’OIF N MONDIALE CHAIRES ORGANISATIO DU COMMERCE (OMC) Prof Géro Fulbert Amoussouga, titulaire de la troisième chaire OMCCIDI en Afrique installée au Bénin SUR SECOND FORUM CATIF LE SECTEUR ÉDU LE ROLE ROL DE L’EDUCATION DANS LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE Le Bénin opte Michaelle Jean prend les pour la rupture rennes de l’organisation RENOVATION DE L’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES L’approche de Yves QUERE Magazine Magazine PREMIER MAG MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN ÉDUCATION ER 2015 N°010 DE JANVI N°009 DE DECEMB PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN 1 RE 2014 MAGAZIN PANAFRICA EMIERR MAGAZINE PREMIER PPRE ÉDUCATION IN DIGITAL D’INFORMAT N°011 DE FÉVRIER 2015 UNESCO ION EN ÉDUCATION Dr Jean Pierre Ilboudo nommé Représentant en Namibie « Si l’éducation est conçue comme la clé de voûte de tout développement, la recherche reste et restera toujours sa source nourricière » BAIDARI Pr. Boubacar tive h, SE / ROCARE Dr Ida Jallow Salla 1 l ’ém er gen ce Planification de l’intégrité dans l’enseignement supérieur L’Institut international de planification de l’éducation (IIPE) donne l’alerte CConférence oonf ence ministérielle régionale de l’Afrique Le CESAG, une subsaharienne su saharienne sur l’éducation post-2015 016 puissante machine Vers VVe ers une position commune de l’Afrique à doter l’Afrique de ssur u l’agenda mondial de l’éducation cadres compétents Pour le développement économique de l’Afrique Un consortium de grandes écoles africaines de commerce est lancé 2015/2 - Année académique Centre Africain d’Etud ption el à insceri ’A friq ue Lire l’app ser vic de l tal ent s au Concours d’entrée au 014 014 01 2014 re 2 mbre cemb ce écemb Décembre N Dé TION TION ITI DIITI D NE EEDITION ZINE GAZI GA AGAZ MAGAZI M QUE MA RIQU FRI AFRIQUE AF RM A ORM UFOR DUF EEDUFORM ED N°012 DE AVRIL 2015 GRAND G RA REPORTAGEE le alterna « Le CESAG est une véritab du Nord » s aux grandes école n (CESAG) es Supérieures en Gestio Magazine PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN ÉDUCATION EDITION E MAGAZINE EDUFORM AFRIQU Janvier 2015 P.135 de Concours d’entrée au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - Année académique 2015/2016 P. 29 Lire l’appel à inscription EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION l ’émer gence de talents au service de l A ’ frique GRAND DOSSIER Février 2015 1 Education pour Tous d’ici à l’an 2015 La couche des marginalisés biaise les résultats EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Avril 2015 1 Distribué par mailing en version PDF, ou en n version ersion i digitale di i l à partir de www.eduformafrique.org Accessible sur les réseaux sociaux La version papier est imprimée à la demande 2 EDUFORM AFRIQUE Magazine, la référence panafricaine d’information en éducation EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 EDUFORM AFRIQUE EDUFORM AFRIQUE, est une organisation panafricaine, spécialisée en communication globale pour un secteur de l’éducation véritablement au service du développement du continent. Elle est une Agence d’exécution (maître d’ouvrage délégué) de grandes communications en éducation. Il s’agit, à travers ses activités, de galvaniser la volonté politique des décideurs, pour faire en sorte que l’éducation en Afrique, depuis la petite enfance jusqu’au niveau supérieur, soit et demeure une priorité nationale, afin d’engager les gouvernements, la société civile et le secteur privé dans de partenariats stratégiques pouvant générer une synergie dynamique d’actions, capable de retenir toute l’attention de la communauté internationale. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 3 SOMMAIRE P 6-7 Editorial Grand-Reportage P 18-25 Bon à savoir P 28-33 Entretien exclusif Reportage P 34-36 Annonce P 34-41 P 10-17 « Let Girls Learn Initiative », la campagne de trop ? P 6-7 Pr Ahmadou Lamine Ndiaye, Président du High Level Panel-Université Panafricaine : Défis de l’Enseignement supérieur en Afrique, «La thérapie doit prendre deux orientations» P 10-17 Colloque panafricain-paneuropéen sur « chimie et ressources naturelles » : Un bel exemple de coopération NordSud au service du développement P 18-25 Première conférence sur l’éducation en Afrique de l’Est Lorsque l’éducation pour l’avenir préoccupe P 26-27 Une nouvelle école pour changer la société dans les Etats africains au XXIème siècle 44 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 P 28-33 Agenda P 42-45 Réflexion P 52-55 ZOOM P 48-51 Actu-Afrique P 56-63 ZOOM SUR P 48-51 Réseau International pour l’éducation en situation d’urgence (INEE)/ Favoriser l’accès de tous à une éducation de qualité, sûre et pertinente en temps de crise: Éducation en situations d’urgence Bureau Hors Afrique : 3 rue de la tour du Pin 33 000 Bordeaux - France Email : [email protected] Rendement et efficacité de l’éducation de base 50 ACTU-AFRIQUE P 56-63 COTE D’IVOIRE : Sept établissements scolaires entrent dans la Génération Numérique RD CONGO : Les visites à Gemena et à Goma montrent les espoirs et les défis de l’éducation en RDC : La Banque mondiale soutient l’accès à un enseignement préscolaire et secondaire de qualité BURKINA FASO Magazine Magazine digital panafricain d’information, spécialisé en éducation accessible sur www.eduformafrique.org Siège Afrique : N° 913, Route Nationale Inter – Etat N°2, Rue 12.191 Cotonou BENIN Compte BOA Bénin N° : 002968390004 Tél. : (00229) 21 13 85 57 / 95 45 98 95 / 96 37 71 16 Email : [email protected] P 52-55 RÉFLEXION EDUFORM AFRIQUE N°2008/0163/DEP–ATL-LITT/SG/SAG/ASSOC IFU : 6201001183605 Siège Afrique : N° 913, Route Nationale Inter – Etat N°2, Rue 12.191 Cotonou BENIN Email : [email protected] Editeur COORDONNATEUR GENERAL DIRECTEUR DE PUBLICATION Bernardin AGBOKPE COORDONNATEUR REGIONAL AFRIQUE MAGHREB Djamal Alpha T KANE COORDONNATRICE REGIONAL AFRIQUE DE L’OUEST Ablavi Akoua DJEME COORDONNATEUR REGIONAL AFRIQUE DE L’EST Alioum Mann KONATE COORDONNATEUR REGIONAL SUD AFRIQUE Peterson willis TETEVI COORDONNATEUR REGIONAL AFRIQUE CENTRALE Jean Pierre T. EDJANG COORDONNATEUR ZONE HORS AFRIQUE Clovis D. LAPORTE DIRECTEUR DE LA REDACTION Ousmanne K. TOURE DIRECTRICE DES SERVICES GENERAUX Charlotte A.B. BRUN DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER ***** CONSEILLERS À LA REDACTION Jules AGANI Honoré MEGBEMADO Samöel KPENGLA CHEF SERVICE SECRETARIAT DE REDACTION Georges BADA CHEF SERVICE GRAPHISME Léonard TINDEDJROHOUN CHEF SERVICE WEB Francky ADEOSSI REALISATION Eduform Afrique EDUFORMCopyright AFRIQUEOctobre MAGAZINE 2012 EDITION Mai 2015 55 EDITORIAL « Let Girls Learn Initiative », la campagne de trop ? D epuis la première Conférence mondiale sur les femmes à Mexico en 1975 à l’issue de laquelle, la décennie 1976-1985 a été déclarée « Décennie des Nations Unies pour la femme », la question de l’éducation et la formation des filles est passée au rang des grandes priorités de développement. Après la rencontre de Mexico, suivront celles de Copenhague en 1980, puis de Nairobi en 1985 et de Beijing en 1995. Cette dernière a d’ailleurs marqué un tournant important dans le programme mondial pour l’égalité des sexes. Sa Déclaration et son Programme d’action adoptés à l’unanimité par 189 pays, constituent le principal document de politique mondiale en matière d’égalité des sexes avec des objectifs et des actions stratégiques. Le premier objectif stratégique est d’assurer un accès égal à l’éducation. Dans cette vaine, les gouvernements devraient prendre des mesures pour éliminer la discrimination dans l’éducation à tous les niveaux, réaliser l’accès universel à l’éducation de base et assurer l’éducation primaire universelle dans tous les pays avant l’année 2015. Malgré cet engagement manifeste de la communauté internationale il y a autant d’années et les moyens colossaux mobilisés, 62 millions de filles dans le monde (Rapport conjoint UNESCOUNICEF) se voient encore refuser le droit d’aller à l’école. S’il est vrai que 66 EDUFORM AFRIQUE AFRIQ IQ Q E MAGAZINE ZINE EDITION TI Mai Mai 2015 2015 beaucoup d’efforts ont été accomplis, il n’en demeure pas moins que l’objectif n’est pas encore atteint. C’est dans ce contexte que la Maison Blanche a lancé, le 3 mars 2015, « Let Girls Learn Initiative », un programme rassemblant divers organismes américains en vue d’efforts pour l’autonomisation des filles. L’«Initiative laissez les filles apprendre » vise à accroître l’accès à une éducation de qualité pour les 62 millions de filles non scolarisées, en permettant un accès sûr aux écoles, même en période de crises ou de conflits ; à réduire les obstacles à l’éducation, tels que les grossesses précoces, la malnutrition, la violence sexiste ainsi que les frais de scolarité et autres frais de participation à l’école ; et à faire avancer les droits des adolescentes, en les formant à être des leaders et en leur fournissant une éducation financière et numérique pour qu’elles soient autonomes. Il s’agit d’une campagne publique américaine soutenue par Mme Obama pour lever des fonds et accompagner l’enseignement des adolescentes dans les pays où elles n’en bénéficient pas ou pas suffisamment. « Let Girls Learn initiative » soutiendra les pays en développement ayant montré un engagement national pour l’éducation. Si face à un défi aussi complexe à relever, aucune initiative ne doit être de trop, les plus pertinentes seront celles qui, au-delà de la disponibilité des ressources financières, se distingueront par leur approche d’intervention. La spécificité de « Let Girls Learn Initiative » réside dans son approche d’encourager et de soutenir les solutions communautaires visant à réduire les obstacles empêchant les filles adolescentes de terminer leurs études. ur tous, des des approches ap ppro ochees Pour une véritable éducation pour Gir Learn Initiative In nittiativ ive » en en novatrices s’imposent ; « Let Girls est peut-être une, qui sait ? Bernadin B erna n din n AGBOKPE AG A GBOKPE EDUFORM AFRIQUE EDITION AFRIQU IQ Q E MAGAZINE MAGA M Mai Mai2015 2015 77 8 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 9 ENTRETIEN EXCLUSIF Pr Ahmadou Lamine Ndiaye Président du High Level Panel-Université Panafricaine DEFIS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN AFRIQUE «La thérapie doit prendre deux orientations» Professeur de zootechnique, Directeur de l’Ecole inter-états de science et médecine vétérinaire de Dakar (1976 – 1988), Conseiller personnel (1988-1990) du Président Abdou Diouf puis Ministre Conseiller spécial du Président. Le Professeur titulaire Ahmadou Lamine Ndiaye est Recteur fondateur de l’Université Gaston Berger de Saint Louis, la seconde université publique du Sénégal où il est jusqu’en 1999. Président de l’Académie Nationale de Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTDS), Président de l’Académie Africaine des Sciences (2011-2014), Vice-président du Réseau des Académies nationales africaines, NASAC, membre il y a trois ans, de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques du Maroc, le Professeur Lamine est l’expert retenu par l’UNESCO pour l’étude du concept de l’Université Pan Africaine et Président du High Level Panel chargé de l’asseoir. C’est donc incontestablement une personnalité scientifique africaine établie, qui a accepté de partager sa lecture de l’état actuel du sous-secteur africain de l’enseignement supérieur et son approche thérapeutique. Propos recueillis par : Bernardin AGBOKPE Transcription : Michaël TCHOKPODO D e votre point de vue Pr Lamine, comment se porte le sous-secteur de l’enseignement supérieur en Afrique ? Dans l’ensemble, il faut dire que ce soussecteur de l’enseignement supérieur se porte plutôt mal dans la plupart de nos pays, qu’il s’agisse de l’enseignement public ou de l’enseignement privé. L’enseignement privé s’est considérablement développé mais avec des ressources humaines nettement insuffisantes. Un développement au dépend de l’enseignement public d’où proviennent la plupart, des enseignants qui y interviennent. S’agissant de l’enseignement public, nous vivons les effets des politiques de la Banque Mondiale qui, dans sa politique d’ajustement structurelle de nos pays a, pendant 10 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE EDITI EDITION Q MAGAZINE EDITION ON N Mai 2015 Ma Mai i 2015 20 015 5 longtemps, soutenu l’enseignement secondaire et négligé l’enseignement supérieur. Avec l’efficacité des investissements réalisés dans l’enseignement secondaire, le nombre de bacheliers s’est considérablement accru. Et cet accroissement qui était totalement prévisible n’a pas été planifié et pris en compte dans les investissements en infrastructures, en ressources humaines… Je précise à propos de cet accroissement, que c’est une bonne chose puisque nous n’avons pas encore atteint les normes d’étudiants dans l’enseignement supérieur eu égard aux populations des pays concernés. Mais c’est parce que nous n’avons pas suffisamment développé les structures d’accueil et d’enca ENTRETIEN EXCLUSIF drement que cet enseignement se porte très mal. Ensuite, il y a le fait que pendant longtemps, nous avons confondu accès à l’université et accès à l’enseignement supérieur parce que l’université est une structure parmi tant d’autres, qui composent l’enseignement supérieur. Donc, ça pose le problème de la diversification des structures d’accueil post secondaire et de diversification de filières. Autres éléments, c’est que cet enseignement supérieur n’a pas été reformé pour s’adapter à l’évolution des profils de travail actuels. On a toujours continué à former des diplômés de l’enseignement supérieur sans tenir compte des besoins du marché qui devraient de plus en plus s’orienter vers des profils conduisant à la réponse des demandes actuels d’emplois et aussi à la création d’entreprises. Tout ceci fait que l’enseignement supérieur se porte mal, mais il y a un courant très favorable au redressement. Si je prends le cas de mon pays le Sénégal, jusqu’en 2000, nous avions deux universités publiques. Actuellement, nous sommes à cinq universités et deux autres universités viendront s’y ajouter à cela. Ensuite, celui qui dit enseignement supérieur dit mission universelle de l’homme, vu que l’enseignement supérieur intègre la formation, la recherche et les services à la communauté. Les volets recherche et service à la communauté ont été négligés par rapport à l’enseignement. Il ne pouvait en être autrement puisqu’au regard des difficultés qu’on avait, il fallait parer au plus pressé et assurer une formation diplômante des bacheliers. Quelle thérapie devons-nous adopter aujourd’hui pour corriger cette situation ? La thérapie doit prendre deux orientations. La première, c’est d’améliorer l’enseigne EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION EDITION ED EEDUFORM DUF UFOR ORM M AF AFRI AFRIQUE RIQU Q E MAGAZINE QU Mai 2015 11 ENTRETIEN EXCLUSIF ment résidentiel, c’est-à-dire davantage d’infrastructures, d’enseignants… pour accommoder les étudiants. Mais il est incontestable qu’aucun Etat ne peut investir suffisamment pour répondre à la demande de l’enseignement supérieur par l’enseignement résidentiel. Par conséquent, il faut obligatoirement et de manière incontournable s‘orienter résolument vers les possibilités qu’offrent les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). C’est ce qui conduit au développement des universités virtuelles. Nous avons une université virtuelle africaine qui est à Nairobi au Kenya qui a démarré comme un projet de la banque mondiale et qui fait un excellent travail dans son contexte actuel. Ensuite, de plus en plus de pays se dotent d’universités virtuelles et font appel à des enseignements virtuels mais cela amène à d’autres contraintes également en matière d’investissement comme avoir un accès à internet,… mais je crois que c’est beaucoup plus facile à gérer actuellement avec le développement des technologies disponibles. Ce qui est aujourd’hui incontournable, c’est de s’ouvrir davantage à l’enseignement à distance qui devient une composante incontournable vers la recherche de solution aux maux de l’enseignement supérieur dans la plupart de nos pays. La récente rencontre à Dakar sur l’initiative de Trust Africa autour de l’enseignement supérieur a posé le diagnostic selon lequel les établissements d’enseignement supérieur évoluent chacun de son côté sans pouvoir développer une coopération sud-sud inter-universitaire. N’est-ce pas un aspect du problème à ne pas négliger ? Ce problème est réel mais je dois dire que pour une fois nos pays africains francophones se sont penchés très tôt sur cette question avec la création du CAMES dans les années 67 qui met en commun les ressources d’abord pour faire l’évaluation et 12 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION 12 Mai Mai 2015 2015 la promotion des enseignants des quinze pays Etats membres, pour évaluer les chercheurs, pour faire face aux problèmes d’accréditation suivis de l’harmonisation. Le CAMES prend aussi en compte, au niveau des Etats membres l’assurance qualité qui est une composante indispensable de qualité, au fur et à mesure de l’évolution de l’enseignement supérieur. A cela s’ajoute la convention d’ARUSHA qui envisage ces mêmes problèmes avec la mobilité académique des étudiants, enseignants dans l’espace de la région Afrique Cette convention a été révisée pour l’adapter à l’évolution de l’enseignement supérieur et sa mise en œuvre incombe maintenant à l’Unesco et à l’Union africaine. Au début, c’était l’Unesco mais l’Union africaine s’est investie dans la réforme et l’actualisation de cette convention Africaine. L’UA a également réfléchi et mis en place un dispositif pour prendre en compte les aspects d‘harmonisation mais avec une démarche prudente en passant par les cercles concentriques. Et le premier cercle concentrique retenu, ce sont les Communautés Régionales. Il faut que dans chaque région, les institutions réfléchissent à l’harmonisation dans son espace. Et ensuite un autre grand cercle sous la responsabilité de l’UA, mettre en place un système africain d’harmonisation, de mobilité, avec la reconnaissance ENTRETIEN EXCLUSIF des diplômes et grades… Puisque vous avez fait allusion au Sommet sur l’enseignement supérieur, la Présidente de l’UA a lancé un appel au président du Sénégal qu’il a accepté pour qu’on puisse accélérer la cadence dans ce secteur-là. Le président du Sénégal, son Excellence Macky Sall a accepté de porter le plaidoyer au prochain sommet de l’UA parce que c’est là, également des étapes qu’il faut franchir pour consolider et améliorer de façon significative l’enseignement supérieur. Là aussi, il faut mettre en garde. Il y a certaines structures de coopération et de mobilité académique qui existent déjà. Mais malheureusement, ces structures restent confinées dans des deux principales aires linguistiques, héritées de la colonisation, le français et l’anglais. Il faudrait que nous puissions travailler au-delà de ces aires linguistiques. De mon point de vue, cela devrait être relativement simple si nous nous situons dans cette coopération au niveau du troisième cycle car à ce niveau, j’estime que les étudiants doivent maitriser au moins ces deux langues. Mais si nous restons cloisonnés, nous évoluons parallèlement et nous ne nous rencontrerons jamais. Il faut forcément qu’il y ait l’ouverture des centres d’excellence des pays francophones aux anglophones et vice-versa. L’UA travaille également à cela dans le cadre de son programme de mise en œuvre de l’université panafricaine. Les problèmes qui touchent au secteur de l’enseignement supérieur sont connus et débattus à plusieurs fora sans lendemain. Qu’en dites-vous ? Vous avez parfaitement raison. C’est ce que le Professeur Ki Zerbo nous avait dit lorsqu’on célébrait le 20ème anniversaire du CAMES : « sur toutes les questions que vous avez débattues, on a déjà produit des Himalaya de résolutions et des rivières EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai 2015 2015 Mai 13 13 ENTRETIEN EXCLUSIF de salive. Maintenant, ce qu’il nous faut, c’est passer à l’action concrète ». Malheureusement, dans l’enseignement supérieur comme dans beaucoup de secteurs, on réfléchit beaucoup mais on n’agit pas. C’est parce que nous n’avons pas encore trouvé les moyens de notre politique. Les ressources humaines sont là capables de mettre en œuvre les recommandations prioritaires, mais l’enseignement supérieur, c’est un secteur stratégique et son développement un pays, ne doit pas le conditionner à des financements extérieurs. Nous voulons développer des ressources pour compétir avec ceux qui vous aident§ Soyons réalistes ils ne nous aideront pas indéfiniment. Ainsi donc, au fur et à mesure que vous vous développez, l’aide sera réduite. Par conséquent, il faut dégager, à partir des sources innovantes des ressources suffisantes pour mettre en œuvre les recommandations relatives à la mise en commun des moyens pour un enseignement supérieur de qualité répondant aux normes internationales et aux besoins des Etats africains. Pensez-vous que l’UA est la structure la mieux indiquée pour jouer le rôle de catalyseur favorisant des actions concertées en faveur du développement d’un enseignement supérieur de qualité en Afrique ? En tout cas, en l’état actuel des choses, c’est l’UA qui offre le cadre le plus approprié malgré ses insuffisances, pour prendre à bras-le-corps ce problème. Comme vous l’avez dit également, l’UA est une organisation politique qui a ses règles de fonctionnement. Prenons le cas de l’Université Pan Africaine. Avec la High Level Panel, toutes les étapes de son édification ont fait l’objet d’un appel à candidature lancé par la Commission compétente de l’UA. Nous en sommes actuellement au recrutement du Recteur et du vice-recteur. L’appel d’offre ayant été infructueux sans doute parce que les canaux de diffusion de l’UA 14 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION 14 Mai 2015 2015 Mai sont restés politiques dans un domaine technique de l’enseignement supérieur. Le lancement de l’appel a été envoyé à l’ambassadeur du pays membre à Addis Abéba qui lui-même l’envoie à son Ministre des affaires étrangères, qui lui-même envoie au ministre chargé de l’enseignement supérieur et le temps que ça atteigne les universités, l’appel d’offre est clos. En tant que Président du High Level Panel, quand on a appris cette situation, nous avons fortement recommandé que parallèlement à cette démarche diplomatique, qu’il y ait des cours circuits qui puissent toucher les institutions capables de répondre à ces appels à candidature. Il y a les universités et d’autres structures que l’on peut toucher directement en attendant que la voie hiérarchique normale arrive, comme par exemple l’Association des Universités Africaines, il y a d’autres structures académiques qu’ils devraient pouvoir toucher rapidement. La création de l’université panafricaine est un très bon projet mais si on avait cantonné la mise en œuvre uni quement aux ressources humaines de la commission de l’UA, les choses n’auraient pas bougé aussi vite. Ainsi, le Commissaire qui était en charge de la mise en œuvre du projet a eu l’intelligence de mettre en place un comité capable de le seconder pour faire la mise en œuvre du projet. C’est vraiment le high level panel auquel j’ai participé et qui faisait tout le travail préparatoire et régulièrement, on se retrouvait pour faire le point. C’est ainsi que l’ensemble des textes, des textes organiques, les modalités de recrutement ont été fait. Là aussi, l’UA a accumulé un certain nombre d’acquis dans ce domaine pour pouvoir être efficace en combinant ses politiques hiérarchiques diplomatiques qui freinent et qui ne permettent pas de passer les obstacles au bon moment avec d’autre canaux de communication bien ciblés. Où en est-on maintenant par rapport à la réalisation du projet de création de l’Université Pan Africaine. Est-elle déjà fonctionnelle ? Non seulement l’université est fonctionnelle, mais elle a sorti ses premiers diplômés à l’Ins- ENTRETIEN EXCLUSIF titut des sciences fondamentales localisé au Kenya. Il est bon de rappeler, qu’après un brainstorming qui a eu lieu en 2009, la Commission de l’UA avait demandé à l’Unesco de lui trouver un expert pour matérialiser le concept de l’Université Pan Africaine. J’ai eu l’honneur d’avoir été désigné par l’Unesco pour faire ce travail. Ensuite, le projet de rapport a été examiné par certains partenaires de l’UA et il a été approuvé à la deuxième Conférence Mondiale sur l’Enseignement Supérieur de l’Unesco. Après cela, le Président de la Commission de l’UA avait demandé au Commissaire chargé du dossier, le Professeur Ezin, de mettre en place un comité pour les aider. Et c’est ainsi qu’un comité de cinq experts (un provenant de chacune des cinq régions) a été mis en place. L’architecture de l’école était basée sur le fait qu’après avoir identifié les thématiques sur lesquelles l’université allait travailler, il a été décidé de confier une thématique à chacune des cinq régions. Les thématiques étaient : les sciences fondamentales, la technologie et l’innovation ; les sciences de la vie et de la terre ; l’eau, l’énergie avec les changements climatiques ;, ensuite les sciences sociales ; et les sciences de l’espace. Lorsque le High Level Panel a été mis en place, nous nous sommes entendus pour dire que tout allait se faire non pas au plan politique mais sur la base de la compétition. Les chefs d’Etats avaient déjà attribué les différentes thématiques aux cinq régions. La première thématique : « sciences fondamentales », c’était l’Afrique de l’Est, la deuxième thématique : « sciences de la vie et de la terre », c’était l’Afrique de l’Ouest, « l’eau, l’énergie y compris les changements climatiques » c’était l’Afrique du Nord, « les sciences sociales » c’était l’Afrique centrale et « les sciences de l’espace », c’était l’Afrique australe. Le High Level Panel (HLP) a dressé les termes de référence, lancé les appels EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai 2015 2015 Mai 15 15 ENTRETIEN EXCLUSIF à candidature pour chaque thématique dans les universités de la région concernée. Ensuite, nous avons sélectionné et proposé pour chacune des thématiques, une université. L’université qui a été sélectionnée après avoir reçu l’accord de celle-ci, a préparé avec le HLP, le programme qui allait être mis en place. Ensuite, on a lancé les appels à candidature pour recruter les étudiants, ce qui a été fait. Tout a été fait de manière transparente sur la base des appels à candidature. Ensuite, nous avons également essayé de corriger un handicap : le partenariat que nous avons dans le domaine de l’enseignement supérieur. Très souvent, les partenaires viennent et disent qu’ils veulent intervenir dans un secteur donné qui ne correspond forcément pas à nos priorités. C’est pourquoi on avait au niveau du HLP, proposé le concept de Partenaires Thématiques (Lead Thematic Partner°. Pour chaque thématique, on a identifié un partenaire principal leader. Et c’est ce partenaire qui va faire des démarches pour mobiliser d’autres partenaires autour de lui dans ce secteur. C’est ce qui a été fait pour éviter de disperser nos efforts. A l’heure actuelle, nous avons trois centres qui fonctionnent : sciences fondamentales au Kenya, sciences de la vie et de la terre à l’université d’Ibadan au Nigéria et sciences sociales à l’université de Yaoundé au Cameroun. L’eau, l’énergie et les changements climatiques est logé à l’université de TLEMCEN en Algérie et ils vont démarrer bientôt. Il n’y a que pour les sciences de l’espace pour lesquelles on n’a pas encore identifié le pays concerné. Pour compléter l’architecture de l’université, des consultations ont été faites et des discussions menées. Au sommet de janvier 2015, le Président du Conseil d’administration de l’université a été désigné. Le Vice-président également été désigné. Le Président vient de la Tanzanie et le Vice-président de l’Angola. Ensuite, il fallait également sélectionner le pays qui doit abriter le siège. Là aussi, des appels ont été lancés, des 16 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION 16 Mai Mai2015 2015 termes de référence désignés, la concurrence ouverte. Il y a eu des pays qui ont fait acte de candidature, des membres du HLP ont visité les sites et leurs installations, fait un rapport et les chefs d’Etats, toujours à ce sommet de 2015, ont désigné le Cameroun pour être le siège de l’Université Pan Africaine. Maintenant, il reste simplement à recruter le recteur et le vice-recteur. En ce qui concerne le personnel administratif, des appels à candidature ont été faits, les profils désignés. Le HLP s’est entendu avec la Commission de l’UA pour que le choix des personnels administratifs lui soit réservé. Pour les postes de recteur et de vice-recteur, le HLP a proposé que l’appel à candidature soit relancé en suggérant que , pour diffuser l’information, certes la voie diplomatique sera utilisée mais elle sera doublée également par des accès directs au centre susceptible de proposer de bons candidats. Nous voulons que l’information soit bien diffusée pour que nous ayons de bons dossiers de candidature parce que c’est frustrant de se réunir pendant deux jours et au terme du deuxième jour, constater que les personnes qui ont fait acte de candidature ne sont pas suffisamment informés du niveau de qualification qui était requis pour compétir. Votre conclusion Pour conclure, je dirai que l’enseignement supérieur est un élément fondamental du développement de nos pays. On l’avait déjà annoncé à la fin du siècle dernier, « le 21ème siècle sera le siècle du savoir ». Et par conséquent, nous tirons des leçons de l’illustration du fait qu’aucun pays ne peut se ENTRETIEN EXCLUSIF développer sans ressources humaines suffisantes. A titre d’illustration, lorsque la plupart de nos pays accédaient à l’indépendance dans les années 60, nous avions le même niveau de développement, mesuré en terme de PIB que la Corée du sud. Actuellement la Corée du sud est une grande puissance mondiale. Nous, nous sommes encore à la recherche de l’émergence. Qu’est-ce qui a fait la différence ? C’est que dans les années 70/80, la Corée du sud qui était confrontée au même problème que nous, a décidé d’investir massivement pour créer dans le pays, des structures de formation et de recherche de haut niveau susceptibles de maintenir sur place et de former des techniciens, des ingénieurs, des professeurs en quantité et en qualité et en leur offrant les possibilités de travailler et de s’épanouir sur place. Il faut dire qu’il y a une forte frustration due au fait que, vous allez à l’extérieur, vous recevez une formation, vous revenez et vous ne pouvez pas travailler. Vous êtes frustré puisque vous voulez vous-aussi contribuer au développement du pays. Sur cette base, les cadres formés par les universités et les centres de recherche coréens ont promu des techniciens qui ont pris en charge le développement de la Corée en fonction de ses potentialités. Nous avons plus de ressources naturelles que la Corée et pourtant, la Corée nous est passé devant parce qu’il y a eu des gens ingénieux qui ont su utiliser le génie de leur formation pour penser et mettre en œuvre le développement de leur pays. C’est ça que nous ambitionnons de faire et c’est là où se trouve le salut des ressources humaines formées en Afrique dans d’excellentes conditions pour valoriser les nombreuses matières premières et ressources naturelles que nous avons et que nous exploitons massivement vers le Nord qui les transforment en produits manufacturés pour nous le revendre par la suite. EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai Mai 2015 2015 17 17 GRAND REPORTAGE COLLOQUE PANAFRICAIN-PANEUROPEEN SUR « CHIMIE ET RESSOURCES NATURELLES » Un bel exemple de coopération NordSud au service du développement C otonou a accueilli du 13 au 16 avril 2015, un colloque panafricain et paneuropéen sur la chimie et les ressources naturelles. Placée sous le haut parrainage du chef de l’Etat béninois, protecteur de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Bénin (ANSALB) et sous l’égide du ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scienti18 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE EDITI EDITION Q MAGAZINE EDITION ON N Maii 20 2015 Ma 015 5 fique, cette rencontre de haut niveau organisée par l’ANSALB, le Comité pays en développement (COPED) et l’Académie des sciences de l’Institut de France poursuivait un double objectif : montrer comment la chimie intervient dans l’indentification et la valorisation des ressources naturelles puis, favoriser ou resserrer les collaborations scientifiques. GRAND REPORTAGE Ils étaient près d’une centaine de délégués venus de la Belgique, du Bénin, du Burundi, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Gabon, de la Guinée Conakry, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal et du Togo à prendre part, quatre jours durant, aux travaux de ce colloque. Parmi les participants, on notait la présence d’académiciens, de chercheurs, d’enseignantschercheurs, de doctorants, de communicateurs, d’opérateurs économiques, de praticiens de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée ainsi que des représentants d’organisations internationales. La rencontre était articulée autour de quatre objectifs spécifiques : faire un état des lieux de la recherche en chimie liée aux ressources naturelles en Afrique et à Madagascar ; renforcer le partenariat entre l’Afrique et l’Europe en général et le COPED et l’Afrique en particulier dans le domaine de la chimie; promouvoir la recherche et primer des travaux d’excellence en chimie de jeunes chercheurs africains ou européens travaillant en Afrique ; et aider au renforcement/ développement de réseaux scientifiques d’enseignement et de Pr Robert recherche en chimie. D’après le président du comité local d’organisation, le professeur Mansourou Moudachirou, secrétaire perpétuel de l’ANSALB, l’idée d’organiser ce colloque est intervenue pendant le mini forum COPED sur la chimie tenu à Paris les 2 et 3 décembre 2013, pour échanger sur l’idée et les termes d’un colloque à tenir sur la chimie et les ressources naturelles particulièrement dans les pays africains. A l’issue de cette rencontre qui a réuni les représentants de plusieurs pays africains et les chimistes français du COPED, il a été convenu d’approfondir les réflexions au cours d’un colloque panafricain-paneuropéen et d’ouvrir les perspectives à l’ensemble des ressources naturelles T. GUIGUEMDE, Président Académie Nationale des Sciences du Burkina Faso (ANSB) EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION EEDUFORM DUFORM AFRIQU DUF AFRIQUE Q E MAGAZINE QU NE EDITION Mai 2015 2015 Mai 19 GRAND REPORTAGE et d’en confier la préparation à l’ANSALB. « Le choix du Bénin et de l’ANSALB s’est fait à l’unanimité dans un enthousiasme qui nous a vraiment ravi », a témoigné le professeur François Gros, président du COPED. Il sera renchéri par le professeur Robert Guillaumont, délégué COPED à l’organisation en France qui rappelle que le colloque s’inscrit dans la suite d’une autre rencontre scientifique sur le thème « sciences, enseignement et technologie pour le dé- Pr François Adébayo ABIOLA, Ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique 20 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION 20 Mai Mai 2015 2015 Pr Norbert HOUNKONNOU, Président de l’Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin (ANSALB) veloppement en Afrique » tenue à Dakar en 2012, conjointement organisée par l’Académie nationale du Sénégal et le COPED. L’esprit général des recommandations qui ont été approuvées à l’issue des travaux, porte sur le renforcement de la coopération scientifique entre l’Afrique francophone et l’Europe par l’organisation de colloque ciblé sur des thématiques d’intérêt commun. Appréciant la qualité des participants, le professeur François Guinot, président du Groupe inter académique pour le développement (GID) et président honoraire de l’académie française des technologies a déclaré : « Je comprends comment la chimie africaine est vivante, je comprends comment elle prend conscience de ses forces. Et je comprends que ce colloque sera pour elle, l’occasion de tisser des liens qui la renforceront encore… GRAND REPORTAGE Sans chimie, il n’y pas de développement, il n’y aura pas de développement durable. Les chimistes de par leur savoir ont un rôle déterminant à jouer non seulement dans le développement mais aussi dans la maitrise de l’articulation entre l’homme et la nature rendue si délicate dès lors que l’espèce humaine est devenue omniprésente et hyperpuissante, dès lors qu’elle est devenue une véritable force de la nature se croyant indépendante, avant de découvrir les limites de son autonomie ». « Le thème est d’une importance qui couvre un espace absolument énorme non seulement au niveau fondamental mais également, en quelque sorte à l’avant-garde et même presque l’anti chambre je dirai, des découvertes industrielles importantes qui font le développement économique des pays », a précisé François Gros, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie nationale des sciences de France et président du COPED. Pour le Professeur Cathérine Brechignac, secrétaire perpétuelle de l’Académie nationale des sciences de l’institut de France et ambassadrice de France pour la science et la technologie, le colloque est un rendez-vous de transfert de connaissances à des jeunes qui auront à faire un choix de métier dans leur vie. Un rendez-vous d’enseignement et de transmission du savoir avec réactivité et rigueur, car la chimie est une science de réactivité et de rigueur. Il faut mettre le savoir au service du développement, a-t-elle indiqué. Quant au Professeur Norbert Hounkonnou, président de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin Pr François GUINOT, Président du Groupe inter académique pour le Développement (GID) et Président honoraire de l’académie française des technologies Professeur Mansourou MOUDACHIROU, Secrétaire perpétuel de l’ANSALB EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION EEDUFORM DUFORM AFRIQU DUF AFRIQUE Q E MAGAZINE QU NE EDITION Mai 2015 2015 Mai 21 GRAND REPORTAGE Monsieur A. MARCARIAN Ambassade de France près le Bénin (ANSALB), il s’est réjoui d’accueillir un rendezvous historique. Prenant la parole au nom de Madame l’ambassadrice de France près le Bénin, Monsieur A. Marcarian a relevé que les ressources naturelles de l’Afrique représentent un capital inestimable que le monde envie et dont les intérêts pourraient apporter dans un avenir proche une contribution tangible à la réduction de la pauvreté et aux besoins essentiels d’une population Pr Robert GUILLAUMONT / COPED 22 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION 22 africaine croissante caractérisée par sa jeunesse. Pour lui, l’enjeu est de taille, il s’agit de promouvoir à toutes les échelles d’intervention, de l’école primaire jusqu’aux plus hautes instances académiques, cette discipline fondamentale qu’est la chimie, car elle constitue une dimension indispensable qui conditionne la maîtrise et la valorisation du potentiel considérable des ressources naturelles de l’Afrique connues ou à découvrir. « Je souhaite que la présente rencontre soit une occasion pour vous d’approfondir vos connaissances, de mener de fructueux échanges, et en même temps de trouver les formules d’application les plus appropriées aux situations locales », a indiqué aux participants, le professeur François Abiola, ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mai Mai 2015 2015 Communications, conférences et posters 20 conférences plénières, une quarantaine de communications orales et 13 affiches posters ont meublé le colloque. Plusieurs points ont été abordés : la reconnaissance du rôle essentiel de la chimie sous tous ses aspects, avec un accent particulier sur la chimie analytique, tout en s’efforçant de promouvoir l’enseignement de la chimie à tous les niveaux, de l’élémentaire au supérieur ; la nécessité de couvrir toutes les thématiques des ressources naturelles non renouvelables (minérales) et renouvelables (biologiques), avec des poids à moduler en GRAND REPORTAGE avant de lancer officiellement les travaux. tenant compte du contexte africain ; la nécessité de synergies avec d’autres disciplines (biologie, agronomie, taxonomie) en insistant sur une approche endogène des problèmes tout en s’ouvrant au partenariat avec l’industrie et à la coopération internationale ; le souci permanent de contribuer à l’allègement du déficit énergétique, au développement local et à la valorisation des ressources naturelles en Afrique, dans le même esprit de collaboration. Ainsi donc, les diverses présentations ont mis en valeur les nombreuses innovations médicales rendues possibles grâce aux travaux des chercheurs africains et européens relatifs à l’identification et à la transformation de nouvelles molécules. Rapport et recommandations Pr François GROS, Président du COPED Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie Nationale des Sciences de France A l’issue des travaux, un rapport et des recommandations ont été adoptés. Le rapport mentionne l’atteinte des objectifs généraux : compléter et approfondir l’état des lieux en matière de ressources naturelles ; identifier certaines voies ou perspectives d’applications en développement; examiner le rôle EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION EEDUFORM DUFORM AFRIQU DUF AFRIQUE Q E MAGAZINE QU NE EDITION Mai 2015 2015 Mai 23 GRAND REPORTAGE de la chimie dans la valorisation des ressources naturelles ; identifier les enseignements nécessaires pour cette valorisation ; et examiner toutes les possibilités de coopération allant jusqu’au développement R et D dans ces domaines. De façon spécifique les participants se sont félicités pour avoir réussi durant quatre jours, à se convaincre de l’état des lieux de la recherche en chimie liée aux ressources naturelles en Afrique et à Madagascar ; à réellement œuvrer pour le renforcement du partenariat entre l’Afrique et Pr Cathérine BRECHIGNAC, Secrétaire perpétuelle de l’Académie Nationale des Sciences de l’Institut de France et Ambassadrice de France pour la science et la technologie l’Europe en général, le COPED et l’Afrique en particulier dans le domaine de la chimie et à promouvoir le renforcement/développement de réseaux scientifiques d’enseignement et de recherche. Aussi, les participants ont-ils formulés, à l’endroit du COPED, des académies nationales de sciences et du NASAC, de pertinentes recommandations notamment : - l’institutionnalisation des journées africaines des plantes aromatiques et médicinales pour le développement avec la participation des praticiens de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle ; - l’institutionnalisation d’ateliers de formation thématique sur des thèmes permettant le renforcement des capacités dans les domaines analytiques ; - la valorisation des ressources naturelles pour la création de petites entreposes et la préparation et l’analyse des nano particules appliquées qui est un domaine qui n’est pas du tout enseigné ou même de la recherche dans nos pays actuellement ; - l’aide à l’organisation de réseaux de formation post universitaires dans les institutions de recherche du Nord en particulier en France et en Belgique ; - l’aide à la mise en place des 24 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION 24 Mai 2015 2015 Mai GRAND REPORTAGE liens entre les différents sites web des institutions d’origine des participants et les académies nationales des sciences ; - l’aide à la mise en place d’écoles doctorales thématiques; - l’aide à la formation des jeunes chercheurs, de leur faciliter les analyses de produits et aussi des tests cliniques dans des laboratoires spécialisés et mieux équipés du Nord. Pour atteindre ces objectifs, les participants proposent la création d’un comité de suivi international composé du COPED, des académies nationales des sciences du Bénin et du Sénégal et d’un représentant de chaque pays participant puis, de comités nationaux de 10 membres de chaque pays participants. La liste des membres doit être communiquée au 31 mai 2015 au plus tard, au COPED et à l’ANSALB. Le président du comité national est membre de droit du comité international. Les participants ont par ailleurs recommandé la création, dans chaque pays doté d’une académie nationale des sciences, de l’académie des sciences des jeunes dans le cadre de l’académie mondiale des jeunes. ASKY EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION EEDUFORM DUFORM AFRIQU DUF AFRIQUE Q E MAGAZINE QU NE EDITION Mai 2015 2015 Mai 25 REPORTAGE Première conférence sur l’éducation en Afrique de l’Est Lorsque l’éducation pour l’avenir préoccupe L es mardi 14 avril 2015 et mercredi 15 avril 2015, s’est tenue à Nairobi, au Kenya, la 1ère Conférence sur l’éducation en Afrique de l’Est. Une ini¬tiative collaborative et inclusive régionale impliquant les éducateurs, les consultants, les fournisseurs de services et les organi¬sations à tous les niveaux du secteur. Placée sous le parrainage du ministère de l’Éducation, sciences et la technolo¬gie du Kenya, la conférence a été pour les participants l’occasion d’aborder tous les aspects de la problématique de l’éducation en Afrique de l’est face aux défis éternels de la quantité et de la qualité de l’éducation à tous les niveaux en Afrique, avec des problèmes de plus en plus complexes que l’on passe du niveau secondaire au supérieur. Cet événement de deux jours a été initié par Aidem Business solutions Limited afin de faire de l’amélioration de la synergie d’actions entre les acteurs publics et privés des systèmes éducatifs, une stratégie visant à renforcer la capacité des établissements d’enseigne¬ment dans la ré 26 26 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai Mai 2015 2015 REPORTAGE gion, non seulement pour répondre aux besoins éducatifs émergents, mais aussi des besoins économiques. Sessions plénières, présentations d’experts, présentations, d’ateliers thématiques re¬groupés, et des sessions plus détendues, avec des séances de café et des affiches ont été développées pour favoriser une plus grande interaction entre les participants. Officiellement ouverte par le Ministre secrétaire du Cabinet de l’éducation, de la science et de la technologie, M. Jacob Thuranira, Kaimenyi BDS., MDS., Ph.D, la conférence s’est déroulée autour d’un thème opportun et d’importance à savoir «Eduquer pour l’avenir». Aussi, la conférence qui s’est achevée le 15 Avril 2015 à l’Hôtel Laico Regency a-t-elle donné un signal clair quant à l’amélioration de la qualité de l’éducation pour l’avenir, qui nécessiterait le développement de nouvelles approches surtout novatrices. Elle a surtout a été un rendezvous de donner et de recevoir entre acteurs, décideurs et partenaires de secteur éducatif de la région. Steeve PAKE EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai 2015 Mai 2015 27 27 BON A SAVOIR Comment mesurez-vous le succès dans l’éducation internationale ? Plus grand, meilleur données signifie que les institutions peuvent avoir une bien meilleure compréhension de la conversion des demandes de renseignements et les résultats post-graduation, par exemple. Mais comment ceux du secteur choisissent de mesurer l’efficacité et le succès lors de la livraison d’une expérience d’éducation internationale? Beckie Smith découvre. D ans les discussions sur ce qui constitue le succès dans l’éducation internationale, un dénominateur commun est particulièrement important. Décrit diversement comme «une expérience bien équilibrée», «élargir les horizons» et «une occasion de grandir», il est maintenant largement reconnu que l’éducation internationale est une expérience multiforme dont le succès dépend non seulement de la réussite scolaire, mais sur le développement personnel de l’élève et plaisir de l’expérience. Cette discussion est fondée sur un consensus que ces différentes facettes sont interdépendants, et que se assurer que les élèves expérience de la vie en dehors de la salle de classe est à la fois un objectif louable en soi et qui peut stimuler la persévérance scolaire et l’apprentissage des prestations. Il est maintenant largement reconnu que l’éducation internationale est une expérience multiforme dont le succès dépend non seulement de la 28 EDUFORM 28 EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai 2015 réussite scolaire, mais sur le développement personnel de l’élève Ce est peut-être plus apparente chez les étudiants de langues, pour qui les occasions de pratiquer leurs compétences dans le «monde réel» sont essentiels. Carol Cregg, directeur des études à SEDA English Language College de Dublin, explique que le programme social du collège offre des occasions précieuses pour les étudiants ayant les niveaux d’anglais pour interagir différentes. «Si un élève du primaire a un ami dans la classe intermédiaire, ce qui peut être extrêmement motivant pour eux», dit-elle. «En général, tout ce que nous pouvons faire pour montrer aux élèves que l’apprentissage d’une langue ne est pas à propos de combler les lacunes dans un manuel de cours, il se agit de communiquer avec les gens intéressants d’une nouvelle façon.» Comme Kelly Franklin, directeur de De même, à l’Université IE en Espagne, «on voit bien l’impact d’avoir un corps étudiant très diversifié et international» par la participation à des concours, des stages et des échanges ainsi que la formation de clubs internationaux sur le campus, selon son di- recteur général pour Relations internationales, Maria Eugenia Marin. Les sondages sont une autre méthode populaire pour évaluer ces aspects subjectifs de l’expérience d’un étudiant, en particulier dans les programmes de courte durée où métriques à plus long terme tels que les taux de rétention ou anciens de l’emploi ne sont pas disponibles. «Je ai toujours fait des enquêtes et / ou des interviews de sortie avec mes élèves», dit Mary Lou Hamish, directeur d’études à l’école ESL Halifax. «Je mesurons notre performance plus par ce que les élèves ne disent pas. Se ils avaient une bonne expérience, ils vont vous dire.» Ces enquêtes peuvent être utilisées pour déterminer un large éventail de facteurs, de les sentiments des élèves sur l’utilisation de compétences linguistiques «dans le monde réel», au IH Budapest, ou de leur confiance quant à l’employabilité, comme à Chichester College au RoyaumeUni, dont la sortie et enquêtes d’entrée ont révélé que l’année dernière 92% des étudiants estiment que leur employabilité était améliorée pendant le cours. «Je mesurons notre performance plus par ce que les élèves ne disent pas. Se ils avaient une bonne expérience, ils vont vous dire ». L’enseignement supérieur présente des défis uniques en raison de la taille de la durée et l’inscription des programmes d’études. Cependant, ces présentent également plus de possibilités de recueillir des données comparables. Deux des indicateurs les plus évidents de réussite dans l’enseignement supérieur sont les qualités et les taux d’emploi des diplômés. Comme Lakshmi Iyer, directeur et chef de l’Éducation à l’entrée cabinet de conseil de marché SANNAM S4 souligne, «la décision de quelqu’un d’entreprendre étudier à l’étranger est souvent dictée par l’idée que cela les aidera à se démarquent sur le marché local et aussi les aider à at- EDUFORM EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai Mai 2015 2015 29 29 BON A SAVOIR l’Institut de formation en anglais langue de l’UNC Charlotte, notes, ce sont les étudiants qui considèrent leur seul but d’étudier à l’étranger pour être juste que - étudiant qui sont les plus susceptibles de lutter. «Il semble ce sont les étudiants qui ont le plus de difficultés quand ils font face à tous les défis, que ce soit une classe difficile ou un appareil cassé dans leur appartement, tout simplement parce qu’ils ne ont pas développé un réseau de soutien ou de l’empathie», fait-il remarquer. L’importance de l’établissement de relations et la participation à une communauté étudiante peut donc difficilement être surestimée. Cependant, ces concepts abstraits sont difficiles à quantifier. Jennifer Falzerano, directeur des programmes internationaux à Lane Community College dans l’Oregon, décrit l’un des principaux objectifs du collège à fournir aux étudiants «une autre lentille à partir de laquelle de voir le monde et de voir ceux qui sont différents d’eux avec curiosité et la joie plutôt que la peur», mais reconnaît qu‘«il ne est pas une mesure numérique concrète pour cela.» Au lieu de cela, comme beaucoup d’institutions, Lane semble plus facilement des indicateurs quantifiables telles que l’inscription dans les clubs parascolaires, les étudiants qui choisissent de vivre dans des logements et de l’engagement partagé via les médias sociaux afin de déterminer si les étudiants se livrent à la communauté collégiale. Lane Community College vise à fournir aux étudiants «une autre lentille à partir de laquelle de voir le monde» Lane Community College vise à donner aux étudiants une autre lentille «à partir de laquelle de voir le monde» BON A SAVOIR teindre une meilleure debout dans leur profession.» De nombreuses institutions se concentrent donc sur la façon dont ils peuvent préparer les étudiants au monde du travail. À l’Université IE, les étudiants peuvent participer à des projets d’entreprise et de gestion, ainsi que des projets de volontariat d’été dans les pays en développement comme l’Ethiopie ou le Ghana, ce qui accroît l’employabilité tout en favorisant «une plus grande prise de conscience de la réalité mondiale qui les entoure», Marin dit. Toutefois, la rétention des élèves est sans doute l’une des mesures les plus efficaces pour mesurer la réussite dans l’enseignement supérieur international, compte tenu de sa durée et le principe que les besoins et les attentes des plus efficacement les étudiants sont satisfaits, plus ils sont susceptibles de rester sur un cursus . Cela a été jeté en relief pour l’Université de la Floride occidentale lorsque son taux de rétention des étudiants internationaux est passé de 95% à seulement 83% dans les trois années précédant 2011-12. De nombreuses institutions voient dans la participation à des activités parascolaires comme une marque de succès. «Beaucoup d’étudiants se sentaient isolés en raison de l’emplacement de notre campus et le manque de transport à d’autres quartiers de la ville. Il semble que la plupart des étudiants ont été transférer à grandes régions métropolitaines », explique Rachel Errington au bureau de l’université de la diversité et de l’éducation et de programmes internationaux. Les taux de rétention ont commencé 30 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai 2015 2015 Mail à reprendre l’année suivante, après une série de mesures de soutien aux étudiants a été mis en œuvre, y compris un service de taxi subventionné et programme de mentorat par les pairs. Le programme de mentorat a été particulièrement réussie, avec 100% des participants disent qu’ils recommanderaient à d’autres étudiants. D’autres universités ont rapporté un succès similaire avec les initiatives de mentorat, avec 85% des participants à l’Université de Californie à Berkeley indiquant qu’un programme de mentorat par les pairs leur a permis de participer plus activement à la vie du campus. Certains ont même intégré des initiatives d’intégration dans leurs programmes académiques. Au Pennsylvania College of Technology, les étudiants étrangers peuvent obtenir des crédits de cours par le biais du mentorat nouveaux élèves après une année d’étude, et Berkeley offre une classe de roulement de crédit, l’expérience des étudiants étrangers, Pathways to académique et la réussite personnelle, pour aider les étudiants à se adapter à un environnement universitaire . «Nous avons conclu des accords avec des universités pour nous aider à maintenir le contact avec nos étudiants tout au long de leur voyage» Où universités insistent taux d’emploi diplômés, correspondant métrique parmi HE fournisseurs de voie est la proportion d’étudiants que des progrès à l’enseignement supérieur, qui Victoria Crane, directeur de l’apprentissage des élèves pour Kaplan Pathways internationales, appelle leur «raison d’être». Cependant, de nombreuses institutions se tournent désormais au-delà «Aujourd’hui, relations avec les diplômés internationaux reste sous-financé, fragmenté au sein de différents départements, un dernier nécessité de minutes, ou seulement une réalité virtuelle via les réseaux de médias sociaux,» rapporte spécialiste des relations avec les diplômés internationaux Gretchen Dobson. «Incomplète, insuffisante, vieux et / ou le manque de bases de données internationales anciens sont leurs obstacles les plus difficiles.» Canaux de médias sociaux sont un moyen populaire pour rester en contact, mais un manque d’une infrastructure formelle de suivre anciens engagement peut entraver la capacité des institutions de suivre d’autres indicateurs, comme les statistiques d’emploi des diplômés. Liée à l’engagement des anciens, les étudiants de retour et le bouche-à-bouche sont souvent considérés comme l’un des indicateurs les plus fiables de la satisfaction des étudiants. «Parfois, les nouveaux étudiants viennent directement à mon bureau pour se présenter comme le frère ou un cousin ou un ami d’un ancien élève,» Carol Cregg de remarques SEDA College. «Pour moi, ce est un de nos meilleurs indicateurs de réussite.» A CLLC, une école de langue anglaise avec des branches à travers l’Est du Canada, des références d’anciens étudiants ont toujours été dans les trois premières méthodes de recrutement, son marketing exécutif et directeur des ventes, Stefan Ferron, révèle. «Cela nous montre que les élèves qui ne fréquentent CLLC pied assez heureux pour dire à leurs amis,» dit-il. «Ce est une méthode très organique de la croissance et il se agit de traiter simplement les étudiants droite.» http://thepienews.com/analysis/ measure-success-international-education/ EDUFORM EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION Mai 2015 Mai 2015 31 31 BON A SAVOIR de voir comment leurs anciens élèves se en sortent plus tard dans leur carrière universitaire. Comme Kaplan, Nord Consortium Royaume-Uni est en «contact permanent» avec ses universités partenaires, selon Business Development Manager Georgina Jones. Il a constaté que des étudiants inscrits dans les universités NCUK après avoir terminé une année de fondation en 2010, 77% a obtenu un 2: 2, 2: 1 ou First Class degré, et les programmes utilisent la rétroaction directe des facultés à «améliorer l’expérience d’apprentissage des élèves «à la fois dans l’année de la voie et à l’université. Jones décrit rester en contact avec les anciens à cette fin comme un «objectif stratégique clé» du consortium, mais celui qui vient avec des défis. «Nos étudiants se considèrent comme des anciens élèves de l’université leur diplôme d’; alors que nous aimerions qu’ils se considèrent comme des anciens des deux NCUK et l’université », dit-elle. «Dans les deux dernières années, nous avons conclu des accords avec les universités pour nous aider à maintenir ce contact avec nos étudiants tout au long de leur voyage, et nous espérons développer cette coopération à l’avenir.» De nombreuses institutions considèrent étudiants de rester en contact après avoir été diplômé comme une marque de succès. Comme Shanin Dougherty, spécialiste des programmes internationaux au Pennsylvania College of Technology, a déclaré: «quand un élève se sent une connexion ou la propriété d’une institution, ce est toujours une indication que l’institution est en train de faire quelque chose de bien.» Cependant, quelques éducateurs sont convaincus qu’ils capitaliser efficacement sur la possibilité d’engager avec les anciens. «Incomplète, insuffisante, vieux et / ou le manque de bases de données internationales anciens sont leurs obstacles les plus difficiles.» BON A SAVOIR Une nouvelle école pour changer la société dans les Etats africains au XXIème siècle C omment changer de société dans les Etats africains en ce début de XXIème siècle? Cette problématique doit être abordée en jetant un bref regard rétrospectif sur le passé qui montre clairement que la question centrale du nouveau siècle est de parvenir à libérer le génie africain par de nouveaux modèles éducatifs qui permettent de sortir des schémas mentaux et des blocages d’un monde ancien, de dépasser l’ère des sociétés étatisées pour entrer dans de nouveaux modèles de sociétés structurés par l’autonomie, l’innovation, l’expression des diversités culturelles et la libre interaction des personnes et des collectivités. Caractérisé par les étatismes qui se proposaient de conduire à bien le projet du développement et de l’émancipation des peuples, le XXème siècle africain s’est pourtant achevé sur le spectacle désolant du mal développement généralisé. Et loin de loin de corriger les effets délétères des étatismes, l’entrée des sociétés d’Afrique dans l’ère de la démocratie et dans l’économie de marché autorégulée semble renforcer les stigmates du passé. Malgré des taux de croissance élevés dans bon nombre d’Etats africains, le début du XXIème siècle s’amorce sous le signe du creusement des inégalités, de la fermeture identitaire, de l’explosion de la violence, de la division in- 32 EDUFORM 32 EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai 2015 terne des Etats, de la résurgence des séparatismes et des sécessionnismes dirigés par des élites désireuses de se tailler des fiefs de domination. En certaines nouvelles démocraties, les rares nouvelles élites dirigeantes qui, tournées vers l’avenir, tentent d’initier une historicité positive en jouant à fond la carte de l’investissement économique pour réaliser l’intégration nationale, sont en butte à une dynamique inertielle qui procède en mobilisant l’ethnicité, l’autochtonie, les confessions religieuses et le thème de la résistance nationale à l’invasion étrangère. Analystes politiques, sociologues et économistes soulignent alors à longueur de publications et d’articles le paradoxe africain : l’existence de ressources matérielles et humaines endogènes colossales, stérilisées par une dynamique de régression vers les modèles obsolètes du passé, de gaspillage et d’étouffement des forces vives nationales. La problématique africaine fondamentale du XXIème siècle doit être alors de rechercher les voies et moyens devant permettre de libérer le génie africain et son extraordinaire énergie créatrice! Car étouffées par une historicité dévoyée, cette énergie créatrice et cette inventivité phénoménales révèlent une éblouissante évidence : le présent africain rait être accomplie par l’acquisition exclusive de l’habileté marchande. Si la vigueur de la croissance africaine témoigne de la réalité d’une énergie créatrice individuelle et collective en lutte pour s’émanciper des forces qui s’acharnent à la nier et à l’étouffer, elle pose la question cruciale du changement de la quantité en qualité, de la transformation de l’accumulation capitaliste en développement endogène autocentré de telle manière que puisse naître une société libre, égalitaire intégrée, fraternelle et ouverte. Elle pose donc profondément la question politique et sociologique essentielle du passage d’une forme de société à une autre, d’une société étatisée fondée sur les dominations et les hiérarchies anciennes et nouvelles, à une société démocratique libérale fondée sur l’égalité, la liberté et le libre commerce des hommes, des cultures et des intérêts. Dans les démocraties africaines du XXIème siècle, le franchissement de ce fossé passe donc impérativement par le chantier d’une éducation démocratisante dont le but ultime doit être de former le sujet démocratique comme « effort d’intégration de la rationalité et des identités grâce à la liberté créatrice en opposition avec l’enfermement communautaire et avec la loi du profit » tel que le souligne Alain Touraine. Une telle éducation pourra permettre de démassifier les sociétés africaines héritées des étatismes, de construire l’autonomie des personnes et des collectivités, d’en faire des acteurs sociaux maîtres de leur existence, capables d’élaborer des projets rationnels de vie et de coopérer dans la réalisation d’un but politique émancipateur commun. Cette éducation démocratisante apparaît alors comme étant la médiation unique pouvant faire émerger en Afrique des sociétés solidaires et fraternelles, ouvertes sur l’universel tout en étant animées par leurs divers génies créateurs. Dr Alexis Dieth Professeur de Philosophie Vienne. Autriche EDUFORM EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Mai Mai 2015 2015 33 33 BON A SAVOIR ne résulte pas d’une fatalité. Il procède de l’échec des modèles éducatifs et des valeurs qui servirent à former l’intelligentv ssia et les élites dirigeantes, à modeler et à construire le présent. L’école africaine du passé réalisa l’alliance de la raison et du pouvoir, génératrice d’une culture de la domination. Elle échoua à réaliser l’alliance de la raison et de la liberté. La problématique capitale urgente et incontournable du XXIème siècle africain, qui doit retenir l’attention des pouvoirs publics et des spécialistes de l’éducation dans les démocraties du continent, est alors celle-ci : reconstruire les modèles éducatifs, redéfinir les valeurs, choisir de nouveaux universaux, inventer une nouvelle école et une nouvelle pédagogie pour construire des hommes nouveaux et une élite nouvelle capable de donner corps à une société libre et rationnelle ,enracinée dans sa mémoire tout en étant ouverte sur l’universel et la différence. Former les enfants et les jeunes à l’exercice de la pensée scientifique à l’esprit critique et à l’innovation, développer la créativité personnelle, et la reconnaissance de l’autre, faire émerger l’universel des pratiques culturelles particulières, réaliser l’alliance de la mémoire et de la raison, fonder l’éducation sur le dialogue des rationalités différentes et des cultures, pour créer des sociétés ouvertes et innovantes, pour former des personnalités à la fois autonomes et ouvertes sur l’altérité capables d’opérer des choix rationnels, de se développer, de modifier leur environnement, de coopérer, de s’amplifier et de s’enrichir dans l’échange : tels sont les objectifs qui doivent inspirer le contenu des programmes et la pédagogie de l’école africaine du XXIème siècle. Telle est l’unique médiation qui pourrait permettre aux sociétés africaines de réussir le saut historique de l’autonomie et du développement endogène autocentré. L’initiation d’une historicité positive en Afrique doit donc être amorcée à travers l’alliance de la raison et de la liberté dans un nouveau modèle éducatif. Elle ne sau- ANNONCE L’ASSOCIATION DES UNIVERSITÉS AFRICAINES ORGANISE SA 18ÈME CONFÉRENCE DES RECTEURS, VICE-CHANCELIERS ET PRÉSIDENTS DES UNIVERSITÉS AFRICAINES (COREVIP), SUR L’INTERNATIONALISATION DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN AFRIQUE L ’Association des universités africaines en collaboration avec le Ministère de l’éducation du Rwanda et l’Université du Rwanda (UR) tiendra sa prochaine Conférence des Recteurs, Vice-Chanceliers et Présidents des Universités Africaines(COREVIP) du 2 au 5 juin, 2015, à SERENA HOTEL, Kigali, Rwanda. COREVIP est une assemblée des dirigeants des institutions membres de l’AUA ou de leurs représentants. COREVIP a lieu tous les deux ans dans le but d’examiner collectivement les thèmes identifiés comme étant les préoccupations et les priorités communes au développement de l’enseignement supérieur. La conférence de cette année, sur le thème «L’internationalisation de l’enseignement supérieur en Afrique» a pour but de rassembler les universitaires et praticiens éminents pour discuter des questions d’actualité sur la promotion de la qualité de l’enseignement supérieur en Afrique; la promotion de la mobilité et le transfert de crédit à travers l’Afrique; l’amélioration de la pertinence de l’enseignement supérieur dans un monde globalisé; et la promotion de nouvelles méthodes d’enseignement et d’apprentissage (y compris le eLearning et l’enseignement à distance) pour améliorer les résultats d’apprentissage, les aptitudes et les compétences, et d’employabilité des diplômés. 250 participants prendront part à la COREVIP dont les Recteurs et Présidents des institutions membres de l’AUA, les universitaires et chercheurs africains, les représentants des Associations estudiantines, ainsi que les représentants d’organisations sous-régionales, régionales 34 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 et internationales. Les Partenaires au développement et les Agences de Développement travaillant en collaboration avec l’AUA dans l’exercice de son mandat d’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur en Afrique seront aussi présents. Etant donné que l’internationalisation de l’enseignement supérieur en Afrique nécessite un effort concerté et bien synchronisé de toutes les parties prenantes, les ministres de l’enseignement supérieur et d’autres groupes de réflexion impliqués dans l’enseignement supérieur seront également présents. La Conférence offrira aux dirigeants des institutions de l’enseignement supérieur africaines une bonne opportunité d’échanger leurs expériences sur les questions relatives au thème de la conférence, et d’apprendre auprès des autres institutions. Ils auront également l’opportunité de s’entretenir avec les organisations régionales et internationales impliquées dans des initiatives ayant trait à l’enseignement supérieur. Á Propos de COREVIP La Conférence des Recteurs, Vice-Chanceliers et Présidents des Universités Africaines (COREVIP) est une assemblée des dirigeants des institutions membres de l’AUA ou de leurs représentants. COREVIP a lieu tous les deux ans dans le but d’examiner collectivement les thèmes identifiés comme étant les préoccupations et les priorités communes au développement de l’enseignement supérieur dans les institutions membres, présenter des recommandations. EDITION 2015 Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique lance un appel à candidature pour le Grand Prix du Président de la République pour la Recherche, 1ère édition 2015 dans tous les domaines de la recherche. Sont concernés les béninois sans limite d’âge, travaillant en équipe au Bénin. Le béninois menant ses recherches à l’étranger devrait être en partenariat avec des laboratoires et avec des béninois menant leurs activités au Bénin. I- Conditions - Dépôt - Retrait 1/ Condition de participation : • Etre de nationalité béninoise ; • Etre chercheur, enseignant-chercheur ou inventeur exerçant dans une structure publique ou privée au Bénin ; • Travaillant en équipe de recherche. 2/ Dépôt des dossiers • Les dossiers de candidature sont reçus par voie électronique (CD) et en version papier en deux exemplaires originaux à la Direction Nationale de la Recherche Scientifique et Technologique sise à Cotonou, rue 609, Gbégamey, ex 3ème circonscription urbaine de Cotonou, 01 BP 348 ; tél : 21 30 00 57, e-mail : [email protected] 3/ Retrait ou téléchargement du Formulaire • Le formulaire de candidature peut être retiré en version électronique ou en version papier à la même adresse ou • Téléchargé sur les sites du Ministère www.msrs.bj ou www.cnrst.org • Le formulaire dûment rempli (y compris les éléments du dossier) devra être déposé au plus tard le 15 mai 2015 à 17 h 00 ; • Entre le 15 et le 20 mai 2015, une réponse est envoyée au candidat lui signifiant que son dossier est bien reçu ; • Le 26 juin 2015 au plus tard, il sera notifié aux nominés les résultats de l’étude des dossiers reçus ; • La remise officielle par le Président de la République du Grand Prix pour la Recherche est prévue pour le 30 juin 2015 au Palais du Congrès à Cotonou ; • Pour tout renseignement vous pouvez vous adresser aux numéros de téléphone suivants : +22966049269 ; +22995581365 ; ou écrire aux e-mails : [email protected] ; dnrst2011@ gmail.com II- Formulaire de candidature au grand prix du Président de la République pour la Recherche EDITION 2015 1. Nom et prénoms : 2. Date et lieu de naissance : 3. Nationalité : 4. Situation matrimoniale : 5. CV du candidat (cinq pages au plus) : 6. CV de chaque membre de l’équipe de recherche : 7. Nom du laboratoire/ Unité de recherche/Département : 8. Domaine de recherche : 9. Nombre de publications dans les revues au moins indexées (joindre les preuves) : 10. Nombre d’ouvrages publiés avec noms d’éditeurs comme auteur ou co-auteur (joindre les preuves) : 11. Nombre de brevets ou licences (joindre les preuves) : 12. Nombre de thèses de doctorat d’université encadrées (joindre les preuves) : 13. Nombre de thèses d’universités co-encadrées (joindre les preuves) : 14. Nombre de participations aux colloques, journées scientifiques, conférences nationales et internationales etc. (joindre les preuves) : 15. Nombre de conférences organisées ou co-organisées (joindre les preuves) : 16. Nombre de distinctions honorifiques ou inscription dans les ordres nationaux ou internationaux (joindre les preuves) : 17. Preuves (illustrations – photos – documentaires – coupure de presse etc…) que vos résultats de recherche impactent le développement de la société. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 35 ANNONCE GRAND PRIX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POUR LA RECHERCHE ANNONCE APPEL À CANDIDATURES POUR LE PRIX UNESCO-HAMDAN 2015-2016 L ’appel à candidatures pour la quatrième édition du Prix UNESCOHamdan Bin Rashid Al-Maktoum récompensant des pratiques et des performances exemplaires pour améliorer l’efficacité des enseignants est lancé. Le Prix est attribué tous les deux ans et récompense des initiatives qui contribuent à améliorer les pratiques éducatives à travers le monde, en donnant la priorité aux pays en développement, ainsi qu’aux communautés marginalisées ou défavorisées. Le Prix, d’un montant de 300 000$ des Etats-Unis, est réparti entre trois lauréats. Les candidats peuvent être des personnes représentant des institutions ou des organisations, à des organisations gouvernementales ou non gouvernementales internationales ou nationales, à des établissements d’enseignement ou de recherche, ou à des communautés locales/nationales/régionales. Date limite pour la réception des candidatures : 31 octobre 2015. Les candidatures (en anglais ou en français uniquement) doivent être envoyées au Secrétariat du Prix par courrier ou email. Secrétariat du Prix UNESCO-Hamdan Division l’enseignement, l’apprentissage et les contenus 36 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 Section pour l’apprentissage et les enseignants Secteur de l’éducation UNESCO 7, place de Fontenoy 75352 PARIS 07 SP, France Courriel : [email protected] Pour préparer un dossier de candidature, merci de télécharger le guide, ainsi que les formulaires de candidature et de nomination. Pour plus d’informations sur le Prix, rendez-vous sur : www.unesco.org/new/fr/ hamdan-prize ou www.hamdanunesco.ae ANNONCE PROGRAMME DE MANUELS DE COURS Appel à candidatures 2015 DATE LIMITE : 26 août 2015 Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) a le plaisir d’annoncer son programme de publication de manuels de cours. Ce programme a pour objectif de mettre à la disposition des enseignants et des étudiants, des ouvrages de cours adaptés au contexte africain et à l’environnement de recherche et d’apprentissage sur le continent. C’est un élément important du mandat institutionnel et de la stratégie de publication du CODESRIA. A travers ce programme, le CODESRIA contribue à la formation de jeunes chercheurs africains dans le cadre d’une tradition d’enseignement critique, engagé et rigoureux reposant sur des bases méthodologiques et théoriques solides. Les chercheurs africains sont invités à soumettre au Conseil des manuscrits de manuels de cours. Ce programme est destiné à des chercheurs confirmés avec un parcours de réalisations académiques prouvé et un savoir démontré dans le domaine dans lequel ils proposent de produire un manuel de cours. En sélectionnant les propositions, l’accent sera mis sur la valeur ajoutée du manuscrit. Les propositions peuvent être envoyées par un seul individu ou par une équipe de contributeurs. Chaque manuel de cours peut être organisé autour d’une discipline ou d’une série de disciplines, ou encore autour d’un thème spécifique. Les manuels de cours couvriront le continent africain, une sous-région ou un pays spécifique. Les dossiers de candidature au Programme de manuels de cours 2015 comporteront les éléments suivants : 1. Une lettre de motivation incluant une justification théorique, méthodologique et pédagogique du manuel de cours proposé ; 2. Un manuscrit de manuel de cours ; 3. Le curriculum vitae du coordonnateur du projet et une biographie sommaire de chacun des contributeurs s’il s’agit d’une équipe de contributeurs ; 4. Deux copies de publications du candidat ou du coordonnateur de projets qu’il considère les plus significatives et pertinentes par rapport à sa proposition de manuscrit. Toutes les candidatures reçues seront examinées par un comité de sélection indépendant et celles retenues recevront un financement du CODESRIA. Pour être éligibles dans le cadre du Programme 2015, toutes les candidatures devront parvenir au CODESRIA au plus tard le 26 août 2015. Les candidatures devront être envoyées de manière électronique à l’adresse suivante : [email protected] Pour des questions spécifiques, veuillez vous adresser : Programme des manuels de cours CODESRIA, BP 3304, CP 18524, Dakar, Sénégal. Tel.: +221-33 825 98.22/23 - Fax: +221-33 824 12.89 E-mail: [email protected] Site Web: http://www.codesria.org/ Facebook: http://www.facebook.com/pages/CODESRIA/181817969495 Twitter: http://twitter.com/codesria EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 37 ANNONCE EIGHTH SOUTH-SOUTH INSTITUTE INEQUALITY AND SOCIAL JUSTICE: PERSPECTIVES FROM THE GLOBAL SOUTH DATE: SEPTEMBER 11 –18 2015 VENUE: DURBAN, SOUTH AFRICA 1. OBJECTIVES: CALL FOR APPLICATIONS The Latin American Council of Social Sciences (CLACSO), the Council for the Development of Social Science Research in Africa (CODESRIA) and the International Development Economic Associates (IDEAS), are pleased to announce, within the framework of the third three-year phase of the Africa/Asia/Latin America Scholarly Collaborative Program, the call for applications for participation in theEighth South-South Institute on “Inequality and Social Justice: Perspectives from the Global South”. The Institute will be held in Durban, South Africa, from September 11 to 18, 2015, on the back of the third World Social Science Forum (WSSF III, jointly hosted by CODESRIA, the Human Sciences Research Council of South Africa and the ISSC). The Theme of the WSSF III is: Transforming Global Relations for a Just World. For more information about the WSSF III, visit the forum website: http://www.wssf2015.org/ The annual South-South Institute is a key part of the third phase of the Africa/Asia/Latin America Scholarly Collaborative Program and it aims at offering research training to younger scholars on the diverse set of issues that are relevant to the countries of the South. The institute seeks to promote the revival and growth of comparative research and cross-regional networking among a younger generation of Southern scholars. Annual sessions of the South-South Institute rotate among the three continents where the lead collaborating institutions are located, namely, Africa, Asia and Latin America. This exposes participants, who are drawn from all three continents to the socio-historical contexts of other regions of the South and helps broaden their analytical perspectives and improve the overall quality of their scientific engagements. 38 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 The underlying objective of the South-South Institute is to offer advanced research training opportunities to participants working on various key issues relevant to the South. It seeks to impart theoretical and methodological perspectives that might be appropriate for gaining a full understanding of the specific situation of the countries and peoples located outside the core of the international system such as it is presently structured. All of this is premised on the glaring inadequacy of much of the theories and methodologies developed in the North and crystallised in the mainstream social sciences, to provide the required instruments for a sound understanding of the problems confronting the countries of the South. The institute hopes to mobilise young scholars from across Africa, Asia and Latin America to reflect on the alternatives that are available for overcoming the challenges facing the countries of the South. It is also expected that participants will become acquainted with the local intellectual environment in the regions where different sessions of the institutes are hosted, and strengthen their comparative research capacities. In sum, the institutes are structured to serve as a unique forum for enhancing a deeper understanding among a younger generation of Southern scholars of the history, politics, economy and culture of the countries of Africa, Asia and Latin America, and offer an opportunity to participants to develop long-lasting collaborative relationships with their counterparts from other Southern countries. 2. ELIGIBILITY FOR PARTICIPATION: Younger scholars resident in countries of the South and who are pursuing active academic careers are eligible to apply for a place in the Institute. Each 3. FACULTY: Each session of the South-South Institute is led by a faculty of tri-continental Southern scholars who are leading contributors to the thematic area covered by the Institute This will foster mentorship of the participants as well as exchanges between faculty that will inform inter-continental understanding of processes in the South. We shall also draw upon intellectual resources we can locate in the countries hosting each edition of the institute. 4. THE EIGHTTH SESSION OF THE INSTITUTE: The eighth session of the South-South Summer Institute, as decided by CLACSO, CODESRIA and IDEAS, will take place in Durban, South Africa. The theme of the eighth institute is Inequality and Social Justice under Neoliberalism: Perspectives from the South. The theme builds upon that of 2014 institute in Bangkok, which was devoted to Inequality, Democracy and Development under Neoliberalism and Beyond. CODESRIA will lead the organization of the 2015 institute, which will run from September 11 to 18, 2015. 5. APPLICATION REQUIREMENTS: Researchers wishing to participate in the institute as laureates are invited to submit an application with the following documents: a) A research proposal, written in English, French, Spanish or Portuguese, on the subject on which the prospective laureate would like to work during the Institute. The topic selected must be related to the theme of the Institute. Proposals should not exceed 10 pages in length and should have a clearly defined problematic; b) A one-page cover letter, which should indicate the motivation of the prospective laureate for wanting to participate in the Institute and explain how they envisage that they and their institution will benefit from the Institute; c) A Curriculum Vitae complete with the names of professional and personal referees of the prospective laureate, the scientific discipline(s) in which s/ he is working, the nationality of the applicant, a list of recent publications, and a summary of the ongoing research activities in which the applicant is involved; d) A photocopy of the highest university degree obtained by the applicant and of the relevant pages of his/her international passport containing relevant identity data; and e) A letter from the applicant’s institution (university department/faculty) or research centre supporting his/her candidature. This statement of institutional support should be done on institutional letter-headed and must be duly signed and stamped. To receive certificates of participation laureates will be required to draw on the lectures and materials from the institute to transform their proposal into a 20 pages essay for consideration for joint publication and dissemination by CLACSO, CODESRIA and IDEAS. 6. APPLICATION PROCEDURES AND DEADLINE The Tri-continental arrangement requires applicants resident in Africa to submit their applications to CODESRIA, those resident in Asia to IDEAS and those resident in Latin America to CLACSO. The full contact details for CLACSO, CODESRIA and IDEAS are below. The deadline for the receipt of applications is April, 15 2015. Applications that are incomplete or late will not be considered. Successful applicants chosen by the selection committee will be notified immediately after the Committee completes it work. Notification of results will be done by e-mail, fax or post. The results of the selection exercise will also be published on the websites of CLACSO, CODESRIA and IDEAS. African applicants should send their applications to: CODESRIA Email: [email protected] Website: www.codesria.org Asian applicants should send their applications electronically to: IDEAS [email protected] Latin American and Caribbean applicants should submit electronically their applications through: CLACSO website: www.clacso.org EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 39 ANNONCE applicant should have university education, preferably with a minimum of a master’s degree in any of the social sciences and humanities. Applicants should have a demonstrable working knowledge of English. Selection for participation will be on the basis of a competitive process. Altogether, 30 candidates will be selected for participation in the Institute, with 10 each from Africa, Asia and Latin America. The full participation costs of the selected laureates will be covered, including their travel (economy return air tickets), accommodation and subsistence. ANNONCE Programme de recherche sur la Gouvernance Conférence internationale sur La gouvernance de la santé publique en Afrique Date: 12-13 Novembre 2015 Lieu: Windhoek, Namibie Date Limite: 31 Mai, 2015 Le CODESRIA est une organisation panafricaine de recherche créée en 1973, avec pour ctif général de promouvoir le travail des chercheurs africains en sciences sociales. Les aines croisés de la gouvernance et des soins de santé ont, pendant des années été au cœur des ccupations du CODESRIA, avec de nombreux réseaux de recherche axés sur divers aspects es thèmes qui ont produit une série de publications de qualité sur ces questions. De plus, uis 1992, le Conseil organise chaque année un Institut sur la Gouvernance démocratique qui, il du temps, a abordé une grande diversité de thèmes. Il a également organisé un Institut sur é, Politique et Société qui a abordé des thèmes importants, notamment les systèmes privés oins de santé, l’industrie pharmaceutique mondiale, le VIH/SIDA et la gouvernance des èmes de santé en Afrique. L’épidémie en cours de la maladie à virus Ebola (MVE) dans le bassin du fleuve Mano ique de l’Ouest) dépasse les épidémies précédentes en termes de taux d’infection, de nombre ictimes et de répartition géographique. Sa concentration dans trois pays fragilisés par des ntes guerres en Sierra Leone et au Liberia a entraîné un recul considérable des processus de nstruction post-conflit qui étaient en cours dans ces pays. Il est important de souligner que si aladie a fait de nombreuses victimes, son impact sur les systèmes de santé, d’éducation et de rité ainsi que sur les économies, pour ne citer que ces domaines, peut être encore plus ste. Comme on pouvait s’y attendre, l’épidémie a mis à jour de nombreux thèmes qui ennent souvent dans les débats sur la santé publique en Afrique. Nombre de ces questions, arues au plus fort de la pandémie du VIH/SIDA, sont reprises avec de nouvelles notations. Ce sont notamment : les inégalités mondiales et leur impact sur la santé publique les pays en développement ; les défis des services de santé publique et les problèmes des èmes de prévoyance et de sécurité sociales dans les pays en développement ; et la complexité relations intra-étatiques et interétatiques face aux défis des soins de santé. Les chercheurs en nces sociales ont déployé des efforts salutaires pour encourager une approche de la maladie à s Ebola qui va au-delà de la perspective purement médicale et pose des questions de culture, onomie et de politique. Ces efforts ont suscité des questions intéressantes sur l’impact des 40 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 Le CODESRIA invite les chercheurs et praticiens intéressés à soumettre des résumés les thèmes suivants : • Inégalités mondiales et services de santé publique dans les pays africains • Histoires des systèmes de gouvernance et de santé publique en Afrique • Évolution des États africains, programmes d’ajustement structurel et fourniture de sa publique en Afrique • Gouvernance de la santé publique et régimes élargis de politique sociale en Afrique • La signification sociale et culturelle de la mauvaise santé et de la bonne santé • Performance et représentation de la mauvaise santé, de la bonne santé, des soins et l’empathie • Éthique, politique et économie des prestations de soins et de la recherche biomédicale • Lutte contre les épidémies, cultures populaires et arts • Brevets, droits de propriété et droits humains dans les régimes de soins • Identité, politique, efforts d’intégration et processus d’altérisation face aux défis de san publique • Les dimensions sexospécifiques des épidémies, de la lutte contre les épidémies et de gouvernance de la santé publique en Afrique Les personnes intéressées à cette conference qui aura lieu à Windhoek, Namibie le 19novembre, 2015 sont priées d’envoyer au CODESRIA un résumé d’une page et leur C contenant leurs coordonnées complètes, y compris les numéros de téléphone et e-mail au p tard le 31 mai 2015. Les auteurs des résumés sélectionnés doivent être prêts à soumettre articles finalisés avant le 31 Aout 2015. Tous les documents doivent être envoyés par courr électronique à l’adresse [email protected]. Lors de l’envoi de votre candidature, veuil mentionner ‘Programme de recherche sur la Gouvernance’ dans la ligne Objet de votre courr électronique. Programme de recherche sur la gouvernance CODESRIA BP 3304, CP 18524 Dakar, Sénégal Tél. : +221 - 33 825 9822/23 Fax : +221- 33 824 1289 E-mail : [email protected] Site web : http://www.codesria.org EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 41 ANNONCE histoires de gouvernementalité sur la lutte contre les épidémies, l’économie et la politique d soins, et les significations sociales de la mauvaise santé et du bien-être, entre autres. A travers la conférence sur le thème ‘La gouvernance de la santé publique en Afriqu le CODESRIA entend saisir les opportunités de débat qu’offre l’actuelle épidémie de maladi virus Ebola pour ranimer des conversations plus élargies sur la gouvernance de la santé publiq en Afrique. Tout en reconnaissant la dimension biologique des maladies et le système traitement mis en place, la conférence introduira délibérément des conversations sur ces suj dans des discussions plus élargies sur l’économie, la politique, la culture et la spiritualité. AGENDA 2nde conférence Internationale de l’Université Virtuelle Africaine 2015 Thème : Lier la recherche à la formation ouverte et le eLearning à la pratique Dates : 1-3 juillet 2015 Villes : Nairobi, Kenya L a deuxième conférence internationale de l’UVA 2015 tout comme la première qui s’est tenue en 2013, réunira des chercheurs, des décideurs politiques et des praticiens qui cherchent à comprendre les problèmes qui se posent dans les domaines des TIC et de la formation ouverte, à distance et en elearning (FOADeL) et à explorer les nouvelles opportunités offertes par ces derniers pour résoudre les problèmes d’’accès, d’équité et de qualité dans l’enseignement supérieur et la formation en Afrique. 42 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 Dates clés : • Lancement de l’appel à candidature : 11 décembre 2014 • Date butoir de soumissions : 13 mars 2015 • Examen des propositions : 15 février – 2 avril 2015 • Notification d’acceptation : 17 avril 2015 • Date limite de remise des documents prêts à être présentés : 8 mai 2015 • Préinscription à la conférence : 4 mai – 5 juin 2015 • Dates de conférence : o Ateliers de pré-conférence : 1er juillet 2015 o Conférence principale : 2 – 3 juillet 2015 D ans la société du savoir et l’économie de la connaissance, l’enseignement supérieur et la recherche sont partout considérés comme des investissements conditionnant l’avenir des sociétés et des individus qui les composent. Mais les moyens disponibles sont comptés, de sorte qu’il importe de choisir ces investissements en fonction des attentes des sociétés : les cours en ligne sont-ils de nature à faire évoluer l’Enseignement supérieur de façon à mieux répondre aux besoins des différentes parties prenantes ? L’UNESCO, à la suite des Conférences Mondiales sur l’Enseignement supérieur qu’elle a organisées en 1998 et en 2009, a donc décidé de les prolonger par un colloque au cours duquel seront débattus notamment la place et le rôle des cours en ligne dans l’Enseignement supérieur. Cette nouvelle conférence est organisée par la Commission nationale française pour l’UNESCO en partenariat avec l’UNESCO. Ce colloque sera consacré à une réflexion approfondie sur le rôle des cours en ligne dans l’Enseignement supérieur et leur impact sur les diverses facettes de l’Enseignement supérieur en Afrique. Se doter des infrastructures appropriées est le point de départ indispensable. Former les acteurs aptes à en assurer la meilleure utilisation constitue la seconde étape: des ingénieurs, des scientifiques, mais aussi des spécialistes de sciences humaines et sociales pour accom- AGENDA Enseignement supérieur et numérique : quelles attentes des sociétés africaines ? pagner les dimensions sociétales de cette évolution. Se posent également la question de la « circulation des cerveaux », de l’importance des diasporas, et celle d’une meilleure insertion des Africains au sein de la communauté scientifique et universitaire internationale. Enfin, le recours massif aux cours en ligne a des répercussions sensibles sur la gouvernance des institutions d’enseignement supérieur, la définition des instances de direction, la gestion des ressources humaines… Tels seront les grands thèmes abordés avant que la parole ne soit donnée aux ministres, aux décideurs politiques, responsables de la stratégie à mettre en œuvre, des choix à faire pour obtenir le meilleur usage des cours en ligne et répondre aux attentes des étudiants et de la société dans son ensemble. Details Type d’événement Réunion d’Etat membre ou d’Institutions Début 06.05.2015 08:30 heure locale Fin 07.05.2015 17:00 heure locale Point focal Atchoarena, David Organisateur The French National Commission for UNESCO Contact CNFU, colloque. [email protected] and UNESCO, Section for Higher Education Pays France Ville Paris EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 43 AGENDA Réunion du Comité scientifique international pour l’utilisation pédagogique de l’Histoire générale de l’Afrique Quand, heure locale: Lundi, 4 Mai 2015 - 9:00am au Dimanche, 10 Mai 2015 6:00pm Où: Soudan, Khartoum and Marawi Type d’événement: Catégorie 6Comité d’experts L ’UNESCO organise une réunion du Comité international scientifique pour l’utilisation pédagogique de l’Histoire générale de l’Afrique pour la validation des contenus pédagogiques communs. Cette réunion a pour objectif de passer en revue et de valider les contenus pédagogiques communs (esquisses curriculaires, guides de l’enseignant et manuels) développés pour chacune des trois tranches d’âge relatives à l’enseignement primaire et secondaire et ce, en tenant compte des commentaires et recommandations formulés par les experts, lors de la revue par les pairs. A cet effet, les coordonnateurs des différentes équipes de rédaction de ces contenus communs ainsi que les experts qui ont participé à la revue par les pairs seront invités à y participer. Au total, environ trente experts y participent: membres du Comité scientifique, enseignants d’histoire, développeurs de curricula, pédagogues et didacticiens de l’histoire. Cette réunion est entièrement financée par le Gouvernement du Soudan et le Conseil des Partis Politiques Africains basé à Khartoum. Une visite au Gebel Barkal, 1e site soudanais inscrit sur la Liste du patrimoine mondial (2003), est offerte aux participants. 44 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 AGENDA Colloque international organisé par le RIFEFF (2 au 4 juillet 2015) L e Réseau international francophone des établissements de formation de formateurs organise, du 2 au 4 juillet 2015, un colloque international à l’Université de Patras, en Grèce. Au cours de ce colloque, la question de la formation des enseignants sera abordée à travers six grandes thématiques : ` « Numérique éducatif ; ` Formation à distance : MOOCs et autres tendances ; ` Gouvernance des établissements de formation de formateurs ; ` Efficacité de l’innovation pédagogique ; ` Enjeux culturels et linguistiques ; ` Développement durable» Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er mai 2015. Il est également possible de soumettre une contribution qui pourra donner lieu à une publication dans l’ouvrage dirigé par le RIFEFF... http://colloque2015.rifeff.org/ EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 45 PROBLÉMATIQUE DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE DES JEUNES EN AFRIQUE La jeunesse africaine victime de l’hypocrisie et du manque de volonté politique PREMIER COLLOQUE INTERNATIONALDU DILEEC Explorer les liens ou les interactions entre "Education", "Formation" et "Développement Humain" PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D ’INFORMATION EN ÉDUCATION N°007 DE JUIN 2014 GRAND REPORTAGE Education pour Tous d’ici à 2015 L’Unesco et le Partenariat Mondial pour l’Education séduits par les prouesses et l’audace du Gouvernement congola golaiis EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2014 1 ORIENTATION SCOLAIRE, UNIVERSITAIRE ET PROFESSIONNELLE EN AFRIQUE 43È SESSION DES PAYS MEMBRES DE L’ECOLE INTERETATS DES SCIENCES ET MÉDECINE VÉTÉRINAIRE (EISMV) V) La cause banalisée du Le Pr François Adébayo Abiola chômage et du sous- élu président du Conseil des ministres de l’Eismv emploi des jeunes PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D ’INFORMATION EN ÉDUCATION N°008 DE SEPTEMBRE 2014 GRAND REPORTAGE Conférence Internationale du ROCARE édition 2014 Les enjeux, défis actuels et perspectives de la formation pprofessionnelle pr ofessionnelle ofofes esssision onne nelle au Bénin au centre des réfl réflexions flexio exions EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Septembre 2014 ADEA OLEY DIBBA-WADDA à propos de ses 100 premiers jours PASSATION DE CHARGES À L’OIF N MONDIALE CHAIRES ORGANISATIO DU COMMERCE (OMC) Prof Géro Fulbert Amoussouga, titulaire de la troisième chaire OMCCIDI en Afrique installée au Bénin SUR SECOND FORUM CATIF LE SECTEUR ÉDU LE ROLE ROL DE L’EDUCATION DANS LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE Le Bénin opte Michaelle Jean prend les pour la rupture rennes de l’organisation RENOVATION DE L’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES L’approche de Yves QUERE Magazine Magazine PREMIER MAG MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN ÉDUCATION ER 2015 N°010 DE JANVI N°009 DE DECEMB PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN 1 RE 2014 MAGAZIN PANAFRICA EMIERR MAGAZINE PREMIER PPRE ÉDUCATION IN DIGITAL D’INFORMAT N°011 DE FÉVRIER 2015 UNESCO ION EN ÉDUCATION Dr Jean Pierre Ilboudo nommé Représentant en Namibie « Si l’éducation est conçue comme la clé de voûte de tout développement, la recherche reste et restera toujours sa source nourricière » BAIDARI Pr. Boubacar tive h, SE / ROCARE Dr Ida Jallow Salla 1 l ’ém er gen ce Planification de l’intégrité dans l’enseignement supérieur L’Institut international de planification de l’éducation (IIPE) donne l’alerte CConférence oonf ence ministérielle régionale de l’Afrique Le CESAG, une subsaharienne su saharienne sur l’éducation post-2015 016 puissante machine Vers VVe ers une position commune de l’Afrique à doter l’Afrique de ssur u l’agenda mondial de l’éducation cadres compétents Pour le développement économique de l’Afrique Un consortium de grandes écoles africaines de commerce est lancé 2015/2 - Année académique Centre Africain d’Etud ption el à insceri ’A friq ue Lire l’app ser vic de l tal ent s au Concours d’entrée au 014 014 01 2014 re 2 mbre cemb ce écemb Décembre N Dé TION TION ITI DIITI D NE EEDITION ZINE GAZI GA AGAZ MAGAZI M QUE MA RIQU FRI AFRIQUE AF RM A ORM UFOR DUF EEDUFORM ED N°012 DE AVRIL 2015 GRAND G RA REPORTAGEE le alterna « Le CESAG est une véritab du Nord » s aux grandes école n (CESAG) es Supérieures en Gestio Magazine PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN ÉDUCATION EDITION E MAGAZINE EDUFORM AFRIQU Janvier 2015 P.135 de Concours d’entrée au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - Année académique 2015/2016 P. 29 Lire l’appel à inscription EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION l ’émer gence de talents au service de l A ’ frique GRAND DOSSIER Février 2015 1 Education pour Tous d’ici à l’an 2015 La couche des marginalisés biaise les résultats EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Avril 2015 1 Distribué par mailing en version PDF, ou en n version ersion i digitale di i l à partir de www.eduformafrique.org Accessible sur les réseaux sociaux La version papier est imprimée à la demande EDUFORM AFRIQUE Magazine, la référence panafricaine d’information en éducation 46 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 EDUFORM AFRIQUE EDUFORM AFRIQUE, est une organisation panafricaine, spécialisée en communication globale pour un secteur de l’éducation véritablement au service du développement du continent. Elle est une Agence d’exécution (maître d’ouvrage délégué) de grandes communications en éducation. Il s’agit, à travers ses activités, de galvaniser la volonté politique des décideurs, pour faire en sorte que l’éducation en Afrique, depuis la petite enfance jusqu’au niveau supérieur, soit et demeure une priorité nationale, afin d’engager les gouvernements, la société civile et le secteur privé dans de partenariats stratégiques pouvant générer une synergie dynamique d’actions, capable de retenir toute l’attention de la communauté internationale. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 47 ZOOM Réseau International pour l’éducation en situation d’urgence (INEE) Favoriser lÊaccès de tous à une éducation de qualité, sûre et pertinente en temps de crise Éducation en situations d’urgence Pourquoi l’éducation en situation d’urgence? L’éducation est un droit humain fondamental pour tous. Elle est essentielle pour tous les enfants et particulièrement cruciale pour les dizaines de millions d’enfants et de jeunes affectés par les conflits et les catastrophes, que ces dernières soient dues à l’homme ou naturelles. 48 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Pourtant, pour des millions d’enfants affectés par les désastres et les crises, le droit à l’éducation reste une promesse non tenue: • Environ 75 millions d’enfants ne sont pas scolarisés dans le monde entier, plus de la moitié de ces enfants vivent dans les Etats touchés par le conflit. Des millions d’autres vivent dans des situations touchées par des catastrophes Mai 2015 naturelles. • 20 millions de filles ne sont pas scolarisées dans les zones de conflit, et les filles ne représentent que 30% des réfugiés inscrits à l’école secondaire. • Le monde est confronté à un déficit de 18 millions d’enseignants du primaire dans la décennie à venir et les ZOOM zones qui ont le plus besoin de personnel de l’éducation sont les pays touchés par des urgences et des catastrophes Récemment encore, l’éducation était considérée comme faisant partie d’un travail de développement à plus long terme plutôt que comme une intervention nécessaire pour répondre aux situations d’urgence; l’aide humanitaire se limitait généralement à la fourniture de nourriture, d’abris, d’eau et d’assainissement et de soins de santé. Cependant, vu que la durée moyenne d’un conflit est de 10 ans et que les familles demeurent en moyenne 17 ans dans un camp de réfugiés ou de personne déplacées internes (PDI), il est évident qu’on ne peut pas attendre l’instauration de périodes plus stables pour commencer l’éducation et que l’échec de donner à l’éducation une priorité dans les interventions humanitaires rend des générations entières incultes, défavorisées, et mal préparées à contribuer au relèvement de leur société. Un nombre croissant de preuves sur le rôle que l’éducation peut fournir tant pour sauver des vies que pour donner des moyens durables d’existence a entraîné un changement dans les mentalités. On considère maintenant qu’il est crucial d’inclure l’éducation dans la planification et la mise en œuvre des interventions humanitaires. L’éducation protège Dans les situations d’urgence, une éducation de qualité fournit une protection physique, psychosociale et cognitive qui peut à la fois aider à vivre et à sauver des vies. L’éducation atténue l’impact psychosocial causé par un conflit ou une catastrophe en donnant une impression de routine, de stabilité, de structure et d’espoir pour l’avenir. Une éducation de qualité sauve des vies en apportant une protection physique contre les dangers et l’exploitation d’un environnement de crise. Quand un apprenant se trouve dans un environnement d’apprentissage en milieu sûr, il risque moins d’être exploité sexuellement ou économiquement ou exposé à d’autres risques, comme un mariage précoce ou forcé, le recrutement dans des groupes armés ou des forces armées ou le crime organisé. De plus, l’éducation peut transmettre des informations vitales pour renforcer les compétences de survie fondamentales et les stratégies d’adaptation. Il peut s’agir, par exemple, d’informations sur la manière d’éviter les mines terrestres, de se protéger des abus sexuels, d’éviter l’infection par le VIH et d’avoir accès à des soins médicaux ou à de la nourriture. L’éducation en situations d’urgence offre également une protection sur le plan cognitif en soutenant le développement intellectuel à travers l’enseignement de la littératie, de la numératie et des méthodes d’études. Une éducation de qualité contribue directement à la stabilité sociale, économique et politique des sociétés. Elle participe à réduire le risque de conflit violent en renforçant la cohésion sociale et en contribuant à la résolution des conflits et à l’édification de la paix. L’éducation est un levier pour l’obtention des autres droits Tous les individus ont un droit à l’éducation, et ceux qui sont touchés par des situa- tions d’urgence ne font pas exception, même pendant un conflit et les catastrophes naturelles. L’éducation est un droit clairement défini dans un grand nombre de déclarations et de traités internationaux, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et la Convention relative aux droits de l’enfant (1989). En outre, l’éducation est un levier pour l’obtention des autres droits. L’éducation fournit les compétences dont ont besoin les personnes pour réaliser tout leur potentiel et exercer leurs autres droits fondamentaux, comme le droit à la vie et à la santé. Un réfugié soudanais au Tchad, en décrivant l’importance vitale de l’éducation aux réfugiés dans les situations de crise, a déclaré: «Dans cette guerre, notre bétail a été enlevé par les Janjawids et nous avons été contraints de fuir notre pays. Nous avons dû abandonner l’ensemble de nos biens. La seule chose que nous avons pu transporter avec nous, c’est ce qu’il avait dans nos têtes, ce que nous avons appris - notre éducation. L’éducation est la seule chose qui ne peut pas nous être volé et sur laquelle nous pouvons bâtir une vie meilleure pour nos enfants. «(Interview menée par la Women’sRefugee Commission dans camp de réfugiés de Breijing, à l’Est du Tchad, 2005). L’éducation comme une opportunité de « reconstruire en mieux » pour une société pacifique et prospère En situations d’urgence, une aide accrue et des programmes novateurs offrent EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 49 ZOOM des possibilités pour “reconstruire en mieux » des systèmes d’éducation de meilleure qualité et pour améliorer la qualité et l’accès à l’éducation. Les crises peuvent être pour les autorités locales, les communautés et les parties prenantes internationales une occasion de travailler ensemble à la transformation sociale en créant des systèmes et des structures d’éducation plus équitables. Les groupes qui sont souvent exclus, comme les jeunes enfants, les filles, les adolescents, les enfants handicapés, les réfugiés ou les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays (PDIP) peuvent profiter d’occasions pour une éducation réussie. Les crises sont une occasion d’enseigner à tous les membres d’une communauté de nouvelles compétences et de nouvelles valeurs : par exemple, l’importance de l’éducation inclusive, de la participation et de la tolérance, la résolution des conflits, les droits humains, le respect de l’environnement et la prévention des catastrophes. Ces fenêtres d’opportunité sont appelées à être utilisées pour promouvoir des systèmes éducatifs plus équitables, en voie vers des sociétés plus équitables. À quoi ressemble l’éducation en situations d’urgence? Les communautés accordent la priorité à l’éducation qu’elles considèrent comme un moyen de survie. Lors d’une urgence, les communautés elles-mêmes démarrent souvent des activités éducatives. Cependant, il est difficile de maintenir de telles activités en situations de crise lorsque la capacité locale et les ressources sont minimales. Bien qu’il n’y ait pas deux ré- 50 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION ponses identiques, une intervention éducative inclut souvent certains éléments. Ainsi, des activités récréatives sont fréquemment appréciées par les enfants pendant et après une situation d’urgence et, par conséquent, il est essentiel d’organiser des jeux et des activités récréatives et de distribuer des fournitures qui soient adaptées au niveau culturel. Il est également crucial d’établir l’espace au sein duquel l’éducation sera fournie : cela peut être sous la forme d’un abri temporaire fabriqué à partir de matériaux locaux, d’une tente ou d’un autre type d’abri. Des personnes sont nécessaires pour s’occuper des enfants et leur fournir un enseignement: elles peuvent avoir besoin d’une formation, de soutien et de supervision. Souvent, du matériel d’enseignement et d’apprentissage ainsi que des fournitures scolaires indispensables sont nécessaires afin de faire fonctionner les classes, d’impliquer les enfants dans leurs activités d’apprentissage et de permettre aux enseignants d’enseigner avec un minimum de stress. Les enfants et les enseignants doivent avoir accès à une quantité d’eau et à des installations sanitaires convenables, ces dernières devant être séparées pour les enseignants et les étudiants et les garçons et les filles. Les écoles et autres espaces d’apprentissage peuvent être un point de départ pour la fourniture d’un appui essentiel dépassant le seul secteur de l’éducation, par exemple dans les domaines de la protection, de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement et des services de santé. La coordination entre les personnes qui travaillent dans le secteur de l’éducation et les autres secteurs de Mai 2015 la réponse humanitaire est cruciale pour établir des espaces sûrs et adaptés où les enfants apprennent, jouent, retrouvent un sentiment de normalité et peuvent accéder ou être orientés vers des services vitaux. Le site web de l’INEE présente un nombre varié de photographies de l’éducation en situations d’urgence. Nous vous encourageons à parcourir notre site Web afin de mieux comprendre, grâce au visuel, le travail entrepris par les membres du réseau. Si vous souhaitez partager en ligne vos propres photos, n’hésitez pas à nous les soumettre à : network@ineesite. org Défis et opportunités stratégiques En 2007, l’INEE a entrepris un processus de planification stratégique afin d’identifier les principaux défis et opportunités dans le domaine de l’éducation en situations d’urgence, et de déterminer les principales activités devant être entreprises par le réseau. Si vous souhaitez lire le Plan stratégique complet 2008-2010 de l’INEE, veuillez cliquer ici. Les défis et les opportunités stratégiques qui suivent ont été identifiés plus récemment dans le cadre d’un document d’information de l’ONU préparé pour le débat général sur l’éducation en situations d’urgence, et fournissent un aperçu utile de certaines des questions clés auxquelles le terrain est actuellement confronté. Le besoin d’un environnement éducatif sûr et protecteur Les attaques directes ou effectuées sans discrimination Une éducation inclusive et pertinente en situations d’urgence Les crises peuvent être pour les autorités locales, les communautés et les parties prenantes internationales une occasion de « reconstruire en mieux » et de travailler ensemble à la transformation sociale en créant des systèmes et des structures d’éducation plus équitables. Ces derniers permettent aux groupes qui sont souvent exclus, comme les jeunes enfants, les filles, les adolescents, les enfants handicapés, les réfugiés ou les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, d’aller à l’école, et de ce fait, d’améliorer l’accès à l’éducation pour tous. L’éducation en situations d’urgence doit aussi fournir aux jeunes des compétences professionnelles et des programmes de formation professionnelle qui sont axés sur le marché et conduisent à des possibilités d’emploi durables. L’éducation pour les compétences nécessaires à la vie courante est essentielle, tout comme la formation en techniques de communication, littératie financière, sensibilisation au VIH/ Sida, développement du leadership et médiation des conflits. La prévention, la préparation et l’intervention Dans les situations d’urgence, un manque de coordination entre les gouvernements, les communautés et une myriade d’acteurs non gouvernementaux fait souvent obstacle à l’accès à l’éducation de qualité et à sa poursuite depuis la phase de l’assistance humanitaire jusqu’à la phase de développement. L’inclusion de l’éducation au sein de l’initiative Cluster du Comité permanent interorganisations (CPI) de l’ONU est une réalisation importante car elle indique la reconnaissance par la communauté internationale du rôle crucial que joue l’éducation dans la réponse humanitaire. Co-dirigé par l’UNICEF et Save the Children Alliance, le Cluster représente un engagement important en faveur de la ZOOM sur les installations scolaires, les enfants et les enseignants qui fréquentent l’école sont communes partout dans le monde malgré le fait que les écoles soient protégées en vertu d’une série de conventions internationales et du droit international humanitaire. Les élèves, les enseignants et le personnel administratif sont les cibles d’intimidation, du recrutement et de l’endoctrinement, et les locaux scolaires sont souvent endommagés, détruits ou occupés par les forces combattantes dans des contextes de conflit et/ ou utilisés comme abris en cas de déplacement. Pour que les élèves et les enseignants puissent accéder à l’éducation en situation d’urgence, les écoles - et les routes y menant - doivent être à l’abri des attaques, y compris du recrutement forcé, des enlèvements et de la violence sexuelle. De nombreuses actions doivent être prises pour réduire l’incidence des attaques visant l’éducation et pour mettre fin à l’impunité pour les personnes et les groupes armés qui attaquent les écoles, les élèves, les enseignants et les travailleurs humanitaires. En outre, il est nécessaire de construire des structures scolaires qui soient sûres et capables de protéger le bien-être physique des apprenants. prévisibilité, préparation, politique et coordination dans le domaine de l’éducation en situations d’urgence. Le travail du Cluster éducation du CPI sert à renforcer les capacités et la préparation du personnel humanitaire et des autorités gouvernementales à planifier, coordonner et gérer les programmes éducatifs de qualité en cas d’urgence. Le Cluster éducation du CPI est un mécanisme clé de coordination qui aide les États à définir les besoins éducatifs en situations d’urgence et à y répondre conjointement de façon coordonnée. Financement L’éducation dans les États fragiles et ceux touchés par le conflit souffre d’un sous-financement notable : ces pays reçoivent près de 4 fois moins d’aide à l’éducation de base par enfant en âge d’aller à l’école primaire que les autres pays à faible revenu. En outre, des liens efficaces entre les politiques et le financement de l’assistance humanitaire et ceux de l’aide au développement est difficile à établir pour les donateurs. En conséquence, l’éducation dans les situations d’urgence et de reconstruction précoce tombe souvent à travers les mailles du filet. La création d’un Cluster éducation du CPI comme un moyen d’améliorer la prévisibilité, la qualité, le partenariat et la coordination doit être compensé par la mise à disposition des ressources nécessaires pour relever les défis énormes auxquels font face les personnes qui travaillent pour fournir une éducation en temps de crise. http://www.ineesite.org/ EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 51 REFLEXION RENDEMENT ET EFFICACITE DE L’EDUCATION DE BASE 50 Par Komlavi Francisco SEDDOH Ancien ministre, Unesco Le sujet que j’étais invité à traiter est le suivant : Rendement et efficacité de l’éducation de base. Efficacité et rendement par rapport à quoi ? C’est la raison pour laquelle je vous ai proposé une définition de l’éducation de base. Elle a été faite par l’Unesco en 1950, ce qui montre que le problème ne date pas d’aujourd’hui. Déjà à cette époque, on voit le contenu que l’on souhaitait donner à l’éducation de base : « comprendre, l’art de penser, de communiquer sa pensée, lire, écrire, parler, les techniques professionnelles (agriculture, élevage, construction d’habitations), enseignement ménager, 52 52 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 2015 Mai les techniques qui permettent l’expression, l’éducation pour la santé grâce à l’hygiène, la connaissance et l’intelligence du milieu physique et du milieu humain, la connaissance des autres parties du monde, le développement de qualités propres à permettre aux hommes de vivre dans un monde moderne, le développement spirituel, moral, la croyance des valeurs morales et l’habitude d’y conformer sa conduite. » Si on avait des systèmes éducatifs en Afrique qui respectent ces normes, il n’y aurait pas de problèmes pour l’éducation de base. Un deuxième repère est la déclaration de Dakar avec ses six objectifs principaux: − Améliorer l’éducation de la première enfance ; Le taux d’analphabétisation est élevé (plus de 50 % dans beaucoup de pays). C’est en Afrique que l’on trouve le plus grand nombre de pays (dixsept sur les vingt-cinq) dont le taux d’analphabétisation est supérieur à 50 %. L’espérance de vie scolaire est faible : quatre années dans beaucoup de pays, particulièrement dans les zones de conflit. Plus de la moitié des élèves inscrits n’atteint pas la cinquième année. La pertinence de l’apprentissage est faible. L’objectif fixé à Jomtien d’atteindre, pour 80 % des apprenants, le niveau de compétence minimale dans trois domaines (vie courante, lecture et écriture, mathématiques) n’a jamais été atteint. L’utilisation des connaissances pour des situations concrètes et la résolution de problèmes reste extrêmement difficile pour les élèves d’Afrique. L’accès à la formation professionnelle et technique reste également peu développé : moins de 10 % des élèves de l’enseignement secondaire fréquente ce secteur. Il y a beaucoup d’expériences en dehors des institutions formelles. On constate aussi une insuffisance de la coordination de l’aide des partenaires internationaux, techniques et financiers. Que dire de la qualité et de l’efficacité de la formation ? Le curriculum et les méthodes pédagogiques sont inadaptés. Le matériel didactique est insuffisant. Cela a été dit ce matin. Un livre pour dix ou quinze élèves. Loin de l’objectif d’un livre par étudiant fixé pour l’an 2000. Il y a un pourcentage élevé de maîtres dépourvus de formation, ou insuffisamment formés. Plusieurs formules ont été utilisées : les maîtres-instituteurs, les maîtres auxiliaires, les moniteurs de village. Elles ont leurs inconvénients et leurs avantages. Le taux de redoublement est très élevé (23 % pour les pays francophones, 7 % pour les pays anglophones, d’après les chiffres de la CONFEMEN). La prise en compte des besoins éducatifs spéciaux, qui fait partie de l’éducation de base, est peu considérée. D’après la déclaration de Salamanque, « les personnes ayant des besoins éducatifs spéciaux doivent pouvoir accéder aux écoles ordinaires qui doivent les intégrer dans un système centré sur l’enfant, en étant capables de répondre à leurs besoins. Ces écoles ordinaires ont donc une orientation intégratrice et constituent le moyen le plus efficace de combattre les attitudes discriminatoires en créant des communautés accueillantes et en édifiant une société intégratrice en atteignant l’objectif de l’éducation pour tous ». C’est l’objectif de Salamanque qui est peu utilisé dans l’éducation en Afrique. Il y a très peu de systèmes éducatifs qui prennent réellement en compte le sort des handicapés. Un autre problème qui n’a pas été évoqué ce matin est le cas des enfants en âge non scolaire. La prise en compte de la période préscolaire est peu développée. Pourquoi ? Les gouvernements considèrent que l’âge de la scolarité étant de six ans, le préscolaire est considéré comme un luxe et réservé à une minorité. L’accès en est réservé aux catégories les plus privilégiées, alors que l’on a entendu ce matin tous les bienfaits que l’on peut attendre à commencer l’éducation le plus tôt possible. La coopération avec l’éducation non scolaire et périscolaire est faible. Par exemple, l’éducation informelle (famille, jeux, bibliothèque, éducation de masse) n’est pas EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 53 53 REFLEXION − faire en sorte que, en 2015, tous les enfants, et les filles, en difficulté qui appartiennent aux minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à l’enseignement primaire ; − répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes en assurant un accès équitable, en ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires à la vie courante ; − améliorer de 50 % le niveau d’alphabétisation, notamment des femmes, d’ici à 2015 ; − éliminer les disparités entre sexes dans l’enseignement primaire ; − améliorer, sur tous les aspects, la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence et de façon à obtenir, pour tous, des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables. Voilà quelques repères que nous avons à notre disposition quand il s’agit de définir les objectifs visés par l’éducation de base. Un autre document est le plan à moyen terme de l’Unesco. Il fixe les priorités dans le domaine des problèmes cruciaux à résoudre, notamment par l’éducation : − réduire l’extrême pauvreté; − égalité entre les sexes ; − réduire la mortalité infantile et post-infantile, la mortalité maternelle, la santé génésique ; − contribuer à l’environnement. Tous ces problèmes devaient faire partie de l’éducation de base, de ses programmes et de son organisation. Nous savons que ce n’est pas le cas. Voyons brièvement quel peut être l’état des lieux en Afrique. Beaucoup de choses ont déjà été dites. Les progrès sont lents. Les effectifs sont pléthoriques, surtout en zone urbaine. Il y a des disparités entre les zones urbaines et zones rurales. La scolarité des filles est faible. REFLEXION véritablement intégrée dans l’apprentissage scolaire. L’éducation périscolaire (les classes d’alphabétisation, les programmes de formation professionnelle) est laissée de côté. Souvent, elle n’est même pas sous la responsabilité des ministères de l’Éducation, mais sous celle des ministères de la Santé ou des Affaires sociales. L’éducation permanente est la clé de la réussite, avec un monde en pleine mutation. Tous les moyens éducatifs doivent être utilisés. L’éducation ne doit pas seulement être limitée à l’âge scolaire. Elle doit aller depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte. La diversité et la complexité des moyens d’apprentissage fondamentaux des enfants, des adolescents, des adultes, et l’évolution de ces besoins nécessitent d’élargir et de constamment redéfinir les champs de l’éducation de base afin de prendre en compte les éléments suivants : − L’apprentissage doit commencer dès la naissance. − Le principal système de formation assurant l’éducation de base des enfants, en dehors de la famille, c’est l’école élémentaire ou primaire. Cette école doit être universelle et apporter une réponse aux besoins éducatifs fondamentaux de tous les enfants, tout en tenant compte de la culture et de besoins de la communauté. − Les besoins d’apprentissages fondamentaux des adolescents et des adultes sont variés. Il convient, pour les satisfaire de recourir à des systèmes de formation divers (programmes d’alphabétisation, formation professionnelle et apprentissage d’un métier, programmes d’éducation concernant la santé, la nutrition, la population, les techniques agricoles, l’environnement, la vie familiale). Tous les instruments, tous les canaux d’information et d’action disponibles doivent être mis à contribution pour aider à transmettre les connaissances essentielles. Ces différents éléments doivent constituer un système intégré et être complémentaires en se renforçant mutuellement pour contribuer à la mise en place et au développement des possibilités d’éducation permanente. Je termine par quelques suggestions. 54 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION 54 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 Mai 2015 Que dire d’abord du rendement ? En comparant l’état des lieux, tel que nous l’avons vu, et les objectifs fixés, il est évident que le rendement est faible. L’efficacité interne est extrêmement faible. Cela a été dit avant moi. Un élève met près de dix ou douze ans pour faire le cycle du primaire, ce qui a une répercussion sur le coût. Nous n’y revenons pas. Mais, également, l’efficacité externe est faible. L’apprentissage scolaire est souvent déconnecté des besoins du milieu, tel que nous avons pu le voir. Les priorités consistent d’abord à améliorer l’accès, en utilisant tous les modes d’utilisation de classes (classes multigrades, classes à double flux). Toutes les possibilités doivent être utilisées pour donner le plus de chances aux élèves, aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale. Il faut améliorer la formation et le statut des enseignants. Les écoles normales sont nécessaires. Il faut les maintenir en vie. Il faut que ces écoles soient des institutions de formation et de recherches. Il y a des maîtres auxiliaires pour aider les maîtres qualifiés, dans le cas d’effectifs pléthoriques. Le recrutement par les communautés locales existe, ainsi que l’existence de maîtres volontaires. Cela pose des problèmes. On a même dit que cela avait pu avoir un impact sur les résultats scolaires. Les écoles de village, en rapprochant l’école du milieu, posent le problème de la qualité parce que les recrutements ne tenaient pas compte d’un critère minimum de formation. Dans mon pays, nous avons été amenés à fermer ces écoles de village et à éviter qu’elles continuent de proliférer. Il faut mettre en place une politique de formation permanente. Il faut utiliser l’éducation non formelle, adopter des mesures contre les inégalités, en particulier, des mesures pour favoriser l’accès des filles et des handicapés. Le lien entre l’éducation de base et la formation professionnelle est nécessaire pour faire naître de − L’importance de la formation initiale et continue des professionnels deb l’éducation, en particulier les chefs d’établissement, comme un élément déterminant d’un processus de refondation. Cette communauté politique a affirmé la priorité que représente l’éducation de base. Elle a chargé le sommet francophone de porter une attention particulière sur ce dossier. Je pense que cela a été le cas à Beyrouth. Pour terminer, je voudrais dire que, si nous considérons les indicateurs classiques, nous pouvons dire que l’éducation a un rendement faible et qu’elle est inefficace. Mais nous devons ne pas perdre de vue qu’il y a des résultats et des effets non mesurables que l’éducation apporte en Afrique. Il y a notamment un impact sur la qualité et le rendement de la production dans le milieu agricole. Cela a été dit. Il y a aussi une meilleure compréhension des problèmes de la démocratie. L’éducation est le meilleur moyen de réguler la démocratie et son développement anarchique. On assiste à l’amélioration et à l’utilisation d’outils de production adaptés à notre monde actuel. L’éducation aux droits de l’homme et à la démocratie donne la dignité aux citoyens. Enfin, le rôle ultime de l’école, en tant que lieu d’intégration sociale, lieu de compréhension internationale, en ces temps de difficultés et de crises diverses, de luttes entre les ethnies, est ce que nous devons absolument prendre en compte parce que c’est en mettant au cœur du système éducatif les valeurs que nous ferons de ces écoles des institutions acceptées et au service du développement de nos pays. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 2015 Mai 55 55 REFLEXION meilleures relations entre l’école et le milieu. Il faut réformer les programmes et les méthodes pédagogiques en mettant l’élève au centre du processus pédagogique. Le problème des langues nationales a été évoqué ce matin. Il se pose dans de nombreux pays. Certains pays, comme le Mali, ont une expérience de convergence qui fonctionne. D’autres pays ont des expériences moins heureuses parce qu’il n’existe pas de maîtres pour enseigner ces langues nationales. Les expériences de les former ont souvent été un échec, bien que nous sachions que l’apprentissage par les langues donnent de meilleurs résultats. Il faut promouvoir un engagement politique en faveur de l’éducation et faire de l’école un outil de développement. J’ai voulu terminer mon exposé en vous rappelant que toutes ces considérations ont été prises en compte par la Conférence des ministres de l’Éducation (CONFEMEN) qui est une conférence toujours vivante. Dans sa dernière réunion à Bamako, cette Conférence, qui a préparé le sommet de Beyrouth, a attiré l’attention des États membres sur les priorités que représentent les principaux problèmes que nous venons d’évoquer et, notamment : − La poursuite des politiques visant à donner aux classes des manuels scolaires adaptés tout en contribuant à développer les capacités éditoriales. − L’intensification des activités visant au développement des curriculum et à leur harmonisation au niveau régional. − L’intégration de l’éducation à la citoyenneté démocratique, à la santé et à l’environnement. ACTU-AFRIQUE COTE D’IVOIRE Sept établissements scolaires entrent dans la Génération Numérique Dans le cadre de son projet Génération Numérique, la Fondation MTN Côte d’Ivoire a équipé sept (7) établissements d’enseignement secondaire de 7 salles multimédias connectées à internet. L e don d’une valeur totale de 108 728 216 FCFA est composé de 105 ordinateurs neufs. La cérémonie de remise a eu lieu le jeudi 30 Avril 2015 dans les locaux du Lycée Municipal 1 aux environs de 14 heures. Elle 56 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 a réuni une foule nombreuse dont les autorités municipales de la Commune d’Attécoubé, les représentants des Ministères et les Chefs des sept (7) établis ACTU-AFRIQUE COTE D’IVOIRE sements bénéficiaires que sont : • Le lycée municipal 1 d’Attecoubé • Le lycée municipal 2 de Koumassi • Le lycée municipal 1 Gadié Pierre de Yopougon • Le lycée municipal de PortBouet • Le lycée Mamie Faitai de Bingerville • Le lycée moderne Tiapani Dominique de Dabou • Le collège moderne Abobo PK 18 Dans son discours de bienvenue, le maire de la commune d’Attecoubé s’est dit heureux de savoir qu’un établissement de sa commune est l’un des heureux bénéficiaires. Il a remercié la Fondation MTN Côte d’Ivoire pour tout ce qu’elle fait pour la population de la Côte d’Ivoire et principalement pour l’éducation de la jeunesse. Lors de son intervention, Mme le proviseur du Lycée Mamie Faitai de Bingerville représentante des sept (7) établissements bénéficiaires a demandé la faveur de DIEU sur la vie du personnel de MTN et a promis, au nom de ses collègues, de faire bon usage de tous ces dons. Mr Yigo THIAM, Président du conseil de gestion de la fondation MTN Côte d’Ivoire a déclaré dans son allocution qu’« en 2014, dans le cadre dudit programme, 39 salles multimédias équipées ont été offertes aux établissements d’enseignement secondaire aussi bien publics que privés, 2 salles universitaires ont été aménagées et équipées à l’UFR des Sciences Médicales de Cocody et à l’université Alassane Ouattara de Bouaké pour un investissement de 387 198 514 FCFA » Bi Sehi Antoine MIAN TICEDUFORUM EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 57 ACTU-AFRIQUE RD CONGO Les visites à Gemena et à Goma montrent les espoirs et les défis de l’éducation en RDC Par une chaude journée à l’extérieur de Gemena, la capitale de la province de l’Equateur dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, un groupe d’enfants âgés de 6 à 10 ans jouent une pièce qui fait éclater de rire et de plaisir une centaine de spectateurs. U ne fillette aux cheveux en tresses serrées, attachées en queue de cheval, porte la chemise blanche impeccable et la jupe bleu foncé de son uniforme scolaire. Elle joue le rôle d’Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation. Un petit garçon avec un élégant costume sombre et des chaussures brillantes joue Maker Mwangu Famba, Ministre de l’éducation de la RDC, portant des lunettes semblables à celles du Ministre. Autour d’eux, d’autres en58 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 fants jouent les autres rôles : gouverneur de la province, commissaire à l’éducation, directeur de l’école, enseignants, parents, élèves, et même de l’interprète ! Une école flambant neuve Les enfants jouent une scène qu’ils avaient observée un an auparavant, lorsque le Mi- nistre et Alice Albright étaient venus à Gemena pour poser la première pierre de leur toute nouvelle école. Le bâtiment original de l’école primaire de Kanzi avait des murs de terre et un toit de chaume. Il y avait une fuite d’eau à l’intérieur quand il pleuvait. Un an plus tard, deux nouveaux bâtiments avec des murs en ciment et des toits en tôle abritent six classes, allant de la 1ère à la 6ème année. Les bâtiments ont été construits dans le cadre du financement de 100 millions de dollars US du Partenariat mondial pour l’éducation. Les salles de classe sont fraîchement peintes et ont des rangées de nouveaux pupitres bien alignées. Les enfants ont reçu de nouveaux manuels scolaires pour le français, les mathématiques, les sciences et l’éducation civique. Les ballons de football distribués l’année dernière sont présentés fièrement par plusieurs équipes en maillots rouges et bleus qui ont couru le long de nos voitures quand nous sommes arrivés. C’est un jour de fête à Gemena. Nous ressentons l’énergie et la joie de la communauté alors qu’ils célèbrent leur nouvelle école, et nous partageons leur espoir que ces meilleures conditions scolaires sont un pas en avant vers un meilleur apprentissage. région au cours des dernières décennies. L’école primaire de Mboga se trouve au bord d’un chemin rocailleux à la périphérie de Goma. Pendant le conflit, l’école a été complètement détruite, mais aujourd’hui, ses bâtiments sont bien aménagés avec de jolis pupitres et des tableaux propres. Les comités d’accueil des différentes écoles à proximité, avec les enfants qui chantent pendant que leurs enseignants les dirigent, sont tout aussi beaux qu’à Gemena. Mais en regardant les visages de ces enfants autour de nous, je ne vois pas beaucoup de sourires et les regards sont sévères. Il est facile de voir que les habitants de Goma, en particulier ses enfants, ont connu le pire de ce que la vie peut apporter. Les difficultés de coût et de qualité à l’école Les contrastes d’un vaste pays L’atterrissage à Goma le lendemain nous montre un paysage très différent, non seulement géographiquement, mais aussi dans son système éducatif. Goma, la capitale du Nord-Kivu, est située sur les rives du lac Kivu, à la frontière avec le Rwanda. La ville a connu sa part de catastrophes naturelles : le volcan Nyiragongo, qui est à proximité et toujours actif, a laissé une longue traînée de roches de lave noire après son éruption en 2002, détruisant une partie de la ville. Les conflits impliquant les pays voisins et les groupes rebelles ont ravagé la primaire Mboga Nous avons assisté à une leçon dans une classe de 3ème année, sous la direction de l’enseignant Jean-Paul Niyibizi. Les garçons et les filles se ressemblent, des cheveux coupés ras et les mêmes uniformes avec une chemise blanche et un pantalon bleu marine. On dirait que les filles essayent de se cacher. Les enfants suivent de près les instructions de EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 59 ACTU-AFRIQUE RD CONGO ACTU-AFRIQUE RD CONGO leur maître, levant la main pour répondre aux questions, applaudissant en rythme pour féliciter une bonne réponse, mais les questions posées sont très simples, relevant davantage du niveau d’élèves de maternelle. L’école primaire de Mboga accueille 363 élèves, dont 150 sont orphelins. Il y a 11 classes, de la 1ère à la 6ème année. L’école commence à sept heures du matin et se termine à 12h35. L’école emploie 10 enseignants, mais trois d’entre eux ne sont pas rémunérés. C’est un problème commun en RDC, où les parents doivent souvent contribuer aux frais de fonctionnement de l’école car le budget de l’éducation est insuffisant pour couvrir toutes les dépenses. Juste à l’extérieur de la salle de classe de 3ème année, nous recontrons Tegera, un garçon de 12 ans qui n’en paraît pas plus de 8. Il fréquente une école à proximité et parle anglais car, depuis la perte de sa famille pendant le conflit, il a passé du temps avec les soldats de la force du maintien de la paix des Nations Unies, la MONUSCO. Il vit maintenant avec une famille d’accueil et dit qu’il veut être professeur quand il sera grand. Tegera s’accroche à son professeur, Matthieu Nyota, mais je ne suis pas certaine que ce garçon pourra réaliser son rêve. Le choix de l’espoir malgré les défis immenses Les deux visites m’ont laissée pleine d’espoir et en même temps inquiète. Les deux écoles ont reçu un soutien grâce au financement de 100 millions de dollars US que le Partenariat mondial a alloué à la RDC en 2013, et qui se terminera en 2016: à Gemena, l’école a été reconstruite et rénovée grâce au financement. À Goma et Gemena, les manuels ont été achetés grâce au financement. Le financement a été approuvé par le Conseil du GPE en 2012 suite à l’approbation du plan intérimaire pour le secteur de l’éducation de la RDC par les partenaires de l’éducation du pays. En tout, le financement a déjà soutenu la distribution de plus de 20 millions de manuels scolaires à travers le pays. La construction d’écoles, la formation des enseignants et le soutien à l’administration des écoles sont concentrés dans les deux provinces cibles de l’Équateur et du Kasaï Occidental. Mais les enfants reçoivent une éducation encore médiocre et le taux d’achèvement de l’école primaire, de 69% en moyenne, doit être amélioré. L’école n’est pas encore totalement gratuite, malgré la loi adoptée par le pays en 2010, et les parents doivent souvent en supporter les coûts, ou bien ne pas envoyer leurs enfants à l’école. Malgré ces défis, je choisis d’être optimiste et de croire que la République démocratique du Congo est sur la bonne voie quant à l’amélioration de son système éducatif, même si le chemin est encore long. 60 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 La Banque mondiale soutient l’accès à un enseignement préscolaire et secondaire de qualité L e Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de l’Association internationale de développement (IDA)* pour améliorer l’accès à l’enseignement préscolaire et secondaire dans les régions les plus défavorisées du Burkina Faso. Le projet cherchera également à améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage dans l’ensemble du pays, en mettant l’accent sur les mathématiques, les sciences naturelles, l’informatique et les langues. Le don approuvé aujourd’hui soutiendra le Projet d’amélioration de l’accès et la qualité de l’éducation au Burkina Faso, dont le but est d’optimiser les apprentissages scolaires mais aussi de renforcer les capacités institutionnelles du secteur. « Ce projet contribuera à améliorer le niveau d’éducation et les compétences des communautés les plus démunies du pays mais aussi à accroître les opportunités d’emploi afin de réduire la pauvreté et relever les niveaux de vie de chacun », explique Mercy Tembon, Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso. La diversité géographique du pays, sa faible densité de population et l’isolement des zones rurales rendent l’accès aux programmes de développement de la petite enfance extrêmement difficile. La qualité des moniteurs/trices et des ressources pédagogiques laisse également à désirer, avec un taux d’encadrement de 107 élèves pour un moniteur/trice, loin du ratio considéré comme meilleure pratique internationale, qui est de 15 pour 1. Le projet permettra de concevoir et déployer un programme d’enseignement interactif audio, destiné aux enfants de 3-4 ans. Le faible coût de ce dispositif, sa relative facilité de déploiement dans les zones isolées, et son aptitude à offrir des contenus de qualité à un grand nombre d’enfants, renforceront l’éducation de la petite enfance au Burkina Faso. «L’accès à l’enseignement secondaire est tout aussi difficile qu’inégalitaire, comme conséquence d’une certaine négligence et manque d’investissement, » explique Adama Ouédraogo, le chef d’équipe du projet. Ce projet apportera des moyens financiers pour surmonter ces écueils et permettre aux enfants d’accéder à un enseignement de qualité, indispensable pour soutenir la croissance, offrir des opportunités d’accès à des niveaux élevés de revenus, contribuant ainsi à promouvoir l’égalité à travers tout le pays». En raison des nombreux obstacles à surmonter, le taux de scolarisation dans le secondaire est médiocre. Ainsi, les établissements sont en nombre insuffisant, surtout en milieu rural, d’autant que la plupart sont implantés trop loin des lieux d’habitation, de sorte que les parents rechignent à y envoyer leurs enfants, par crainte pour leur sécurité. Le projet financera donc la construction et la rénovation de 52 établissements publics et privés, dont deux à vocation scientifique. Par ailleurs, les parents retirent souvent leurs enfants de l’école avant la fin de l’année scolaire, pour qu’ils participent aux activités qui aident les familles à survivre. Mariées très jeunes ou enceintes sans l’avoir décidé, les filles décrochent ou ne sont tout simplement pas scolarisées. Pour renforcer la scolarisation dans le secondaire, le projet contribuera à réduire les coûts de scolarisation supportés par les familles les plus démunies, en soutenant les politiques de réduction des droits de scolarité et en apportant des subventions aux élèves. En outre, un millier d’élèves, majoritairement des filles issues de milieux modestes, recevront des subsides pour couvrir les autres dépenses de scolarité. Enfin, le projet mettra l’accent sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, en particulier pour les mathématiques, les sciences naturelles, l’informatique et les langues. Les activités prévues concerneront l’appui à la réforme du curriculum, le renforcement de la formation initiale et continue des enseignants du secondaire et la fourniture d’équipements scientifiques, de manuels scolaires et de supports didactiques. En incitant les communautés à prendre part à la gestion des activités scolaires et les établissements à améliorer leurs prestations, ce projet contribuera aussi à améliorer les résultats d’apprentissage. * L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 61 ACTU-AFRIQUE BURKINA FASO ACTU-AFRIQUE PARTENARIAT MONDIAL POUR L’EDUCATION Votez pour l’éducation: Semaine mondiale d’action 2015 Les citoyens du monde entier se mobilisent pour le droit à l’éducation I l y a quinze ans, le 26 avril 2000, le Forum mondial sur l’éducation 2000 ouvrait à Dakar. À cette réunion, 164 gouvernements, ainsi que des organismes multi 29 avril 2015 latéraux, organisations de la société civile et autres acteurs de l’éducation, se sont engagés à réaliser l’éducation universelle de qualité d’ici 2015, grâce à la réalisation de six objectifs de l’Éducation pour tous (EPT). Le 26 avril 2015 ne marque pas seulement le 15ème anniversaire de ce forum, mais aussi le premier jour de la Semaine mondiale d’action de l’éducation 2015 organisée par la Campagne mondiale pour l’éducation. Au cours de cette semaine, les coalitions de la société civile du monde entier mobilisent des millions de citoyens pour demander à la fois que leurs gouvernements répondent aux promesses – toujours non tenues - qu’ils avaient prises à Dakar en 2000, et qu’ils conviennent d’un cadre et d’un ensemble d’engagements ambitieux pour l’éducation au-delà de 2015: en bref, que leurs gouvernements « votent pour l’éducation ». 2015, le moment de rendre des comptes et de l’action Il est urgent d’utiliser ce moment pour mettre en évidence ce qui a été fait - ou pas - et d’exiger plus. Si les gouvernements s’engagent à prendre des mesures sérieuses, les rêves des jeunes comme Kalpana Kurmi de Sylhet au Bangladesh pourront devenir réalité. Kalpana est née en 2000, l’année de la promesse de l’éducation pour tous, mais elle a été forcée d’abandonner l’école parce que ses parents n’en avaient pas les moyens. Elle dit: «Si je pouvais poursuivre mes études, je voudrais devenir enseignante. J’ai toujours rêvé qu’un jour, j’aiderai à éradiquer l’analphabétisme de la société, en particulier dans notre communauté ». C’est aussi la vision à laquelle le monde s’est engagé, mais qui n’a 62 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 pas encore été atteinte. La Campagne mondiale pour l’éducation a été créée à Dakar pour fournir une plateforme unifiée des voix de la société civile. Depuis, elle a grandi en mouvement mondial, en grande partie grâce à la volonté des militants de la société civile du monde entier à tenir leurs gouvernements responsables de ces promesses. Dans ce contexte, notre mouvement est déterminé à utiliser cette année pour attirer l’attention sur le travail inachevé des objectifs de l’EPT, à tirer les leçons des réussites et des échecs de la réalisation de l’EPT, et à s’assurer que le monde s’engage à un cadre ambitieux, efficace, complet et fondé sur les droits en matière d’éducation pour les 15 prochaines années. Action mondiale des citoyens Les activités de la Semaine mondiale d’action prennent de nombreuses formes, mais toutes visent à s’assurer que la voix et les perspectives des citoyens soient entendues. Certaines coalitions membres de la CME présentent «rapports parallèles» sur les progrès vers l’EPT depuis 2000, notamment par exemple, le Foro por el Derecho a la Educación au Chili et la Coalition de la Palestine pour l’Education Pour Tous. E-Net Philippines a tenu des consultations de citoyens sur les progrès de l’EPT, et présentent ses conclusions sous la forme d’un « tableau de bord » de la société civile. Beaucoup de coalitions se rassemblent et communiquent à leurs gouvernements les aspirations descitoyens pour l’avenir de l’éducation: Colectivo de Educación para Todos y Todas au Guatemala, par exemple, utilise la radio communautaire pour accueillir des discussions sur les progrès de l’éducation et les besoins futurs. La Coalition nationale malgache de l’Education Pour Tous (CONAMEPT) à Madagascartient des audiences publiques sur les priorités de l’éducation des citoyens, et anime une émission de télévision en direct dans le but de sensibiliser davantage à la date limite de 2015 et aux possibilités. LaCampagne nationale pour l’éducation au Népal organise une conférence avec tous les partis politiquesafin de discuter des priorités et des actions post-2015. Beaucoup de coalitions aident à travers les écoles: les coalitions de la CME en Espagne, au Danemark et au Royaume-Uni, par exemple, soutiennent des milliers d’écoles pour partager les leçons et pours’impliquer dans les activités. L’action se passe aussi bien dans la rue - comme les mobilisations communautaires organisées par la COSYDEP Sénégal - et en ligne - comme, par exemple, la campagnedes médias sociaux par l’ONG du Partenariat de l’éducation au Cambodge, ou Hangout Google organisé par la CME des États-Unis impliquant des étudiants aux EtatsUnis, au Sri Lanka et au Kazakhstan. Beaucoup de coalitions de la CME - comme CAMPE au Bangladesh- marquent l’anniversaire de Dakar en recueillant les histoires de jeunes nés en 2000, en leur demandant de réfléchir à la fois sur leurspropres expériences éducatives, et sur leurs aspirations pour l’avenir. Tous demandent à leursgouvernements de #vote4education au cours de cette année cruciale. Votez pour l’éducation: un appel à l’action Les 15 dernières années ont clairement montré que sécuriser l’éducation de qualité pour tous n’est pas une tâche facile, mais reste essentielle. Des consultations collectives au sein des membres de la CME ont produit un consensus auquel les gouvernements du monde doivent convenir, basé sur les droits et des objectifs complets, des buts et des indicateurs. Et puis - pour activer un cadre ambitieux en une réalité concrète - les gouvernements doivent fournir le financement nécessaire, assurer des systèmes publics et une gouvernance forts, s’ouvrir à la participation significative de la société civile, et se concentrer de façon substantielle à la fois sur l’équité et la qualité. Cette semaine, des millions de citoyens du monde entier demandent à leurs gouvernements de prendre ces mesures, rendant réalité, le rêve de Kalpana et de millions comme elle. Les gouvernements doivent s’engager à prendre des mesures concrètes maintenant, pour faire en sorte que, aussi bien les enfants que les adultes reçoivent leur droit à l’éducation, afin de donner la chance à tous de réaliser leur plein potentiel; les gouvernements doivent voter pour l’éducation. Caroline Pearce EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015 63 ACTU-AFRIQUE PARTENARIAT MONDIAL POUR L’EDUCATION Le magazine digital accessible a partir de smartphone et tablettes (ipad, android...) sur la plateforme www.eduformafrique.org ou sur google.fr EDUFORM AFRIQUE Magazine, le magazine qui vous suit dans vos deplacements 64 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2015
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