UN AIR DE RIEN

WWW.EMOI.CH
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COLIN VALLON
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ÉDITO
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CACY
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AIR DE RIEN
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MUSIQUE
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ÉMOI / MAGAZINE CULTUREL YVERDON-LES-BAINS ET RÉGION / 2015
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Quel Emoi ! Quel Emoi ? Un nouveau magazine annuel singulier par sa
forme, familier par son fond, pour promouvoir les activités et le patrimoine culturels de toute une région. Objet artistique hors du commun,
il se profile comme un marqueur original de ce qui bouillonne dans le
Nord vaudois.
Arrivé avec le printemps, Emoi sent bon le renouveau. Une
fraîcheur piquante apportée par le jeune étudiant en
arts appliqués qui a réalisé la maquette du magazine et un sens de l’innovation porté par les
acteurs culturels de la région présents
dans ses pages. Evocation non exhaustive de la richesse créative proposée dans le district du Jura-Nord
vaudois, Emoi veut toucher
plus que dire. Surprendre
plus que conforter. Séduire
plus qu’informer. Proposer
une expérience.
Arts plastiques et arts vivants
Musique, théâtre, danse, littérature, art contemporain, patrimoine
historique ou immatériel, les désirs des artistes d’ici s’épanouissent
dans la plaine, sur les rives du lac, au pied du Jura, sur ses flancs, au
creux de ses vallons, dans ses cités et aux sommets de ses montagnes.
Novateurs, animés par de puissantes pulsions utopistes, les
créateurs du Nord vaudois sont nombreux et donnent
à voir le meilleur d’eux-mêmes au Centre d’art
contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY ) ,
dans les musées et galeries de la région,
sur les scènes des différentes salles de
spectacles, sous chapiteau comme
les ArTpenteurs, la compagnie de
théâtre conventionnée par le canton et la cité thermale, et dans les
rues lors de festivals ou de manifestations ponctuelles qui enflamment et égaient la population.
S’inscrire dans la politique culturelle
Réalisée par le Service de la culture de
la ville d’Yverdon-lesBains, l’idée d’un magazine annuel parallèle
aux informations régulières proposées par le site
internet www.emoi.ch
a interpellé bien au-delà
des douves de son
château. Elle s’appuie sur
une ligne directrice
visant à travailler en réseau et à inscrire sa
politique culturelle dans
le contexte de la région et du canton. Nathalie
Saugy, municipale
chargée de la culture, est partie à la rencontre de
ses collègues des communes de
Grandson, SainteCroix, Orbe, Vallorbe, Chavornay,
Yvonand et Romainmôtier. Elle les a invités à créer
ensemble un
réseau dans le but d’échanger et de
promouvoir l’offre culturelle émergeant du terreau
régional. Une initiative saluée par la conseillère
d’Etat Anne-Catherine Lyon qui s’exprime dans ces
pages en dialogue avec la postface de Nathalie Saugy.
Des touches multicolores de créativité
Choisis pour leur originalité et leur énergie créative, les invités d’Emoi
ont émergé des intenses réflexions d’un comité éditorial. Premiers à apparaître dans ce premier Emoi, ils sont pionniers, mais pas uniques. D’autres
artistes de la région, tout aussi talentueux, prendront la suite. Dans ce premier opus, il y a le pianiste et compositeur Colin Vallon dont la musique
s’inspire notamment du paysage qui déroule ses ondulations autour d’Yverdon-les-Bains ou le sculpteur Etienne Krähenbühl qui travaille le fer pour
le rendre aussi léger que la brume
flottant sur le lac ou encore l’éditeur
Bernard Campiche croisant la
langue avec le chanteur et écrivain
Michel Bühler. Une langue qui
se retrouve dans des livres dont l’avenir se dessine à travers le projet de la Fondation Littérature en couleurs et celui de la nouvelle
bibliothèque. Il y a aussi une esquisse
des délires théâtraux
drôlement surréalistes de la Compagnie
Un Air de Rien, en
résidence au Théâtre Benno Besson. Des
traits de lumières sur le foisonnement de l’affiche du Théâtre de la Tournelle à Orbe ou sur les
découvertes éclectiques du Théâtre l’Echandole qui
entraîne parfois son public jusque dans les rues de la ville.
Et au milieu, une carte se déploie
Emoi veut émouvoir, mais pas seulement. Ce magazine de trentedeux pages forme un panorama fantastique à l’esthétique aussi onirique
que conceptuelle. Il peut se lire ou se regarder. Se poser sur la table
du salon ou s’accrocher à ses murs. Conçu comme une succession de
tableaux de format A3 ou A2, il fait appel à tous nos sens. Nous pousse
à sortir de nos zones de confort pour partir à la découverte. Le parfum
de la région s’infiltrant imperceptiblement à travers les superbes photos du photographe Mario del Curto…
Et au milieu, une carte claire, ludique, facile à lire qui crée le lien
vers les lieux et acteurs culturels de la région en passant par le portail
www.emoi.ch.
Emoi se veut un médium qui pique la curiosité et sensibilise l’intérêt pour la culture de la région au-delà des frontières régionales.
Passé, présent, futur
Un clin d’œil à la musique classique avec le chef de l’Orchestre d’Yverdon-les-Bains, Christian Delafontaine, et aux musiques actuelles avec la
présence de Park Stickney, harpiste américain virtuose installé dans un
village de la région. Quelques notes sur les vingt ans de la salle de l’Amalgame et la naissance du label NoVa JaZz. Avec un focus sur le riche patrimoine de la région et les 250 ans du Musée d’Yverdon et région. Sans
oublier un zoom sur l’aventure du cinéma, oscillant entre bas et haut.
Et alors que le futur s’invite à Eburodunum en 2015 avec l’année
du robot conçue autour de deux événements majeurs, la Finale suisse
et la Coupe européenne de robotique à La Marive en mai et l’exposition Portrait-Robot de la Maison d’Ailleurs en juin, l’aventurier solaire
Raphaël Domjan nous entraîne haut, très haut, dans la stratosphère avec
son projet SolarStratos…
Emoi, un magazine qui met la réalité à la hauteur du rêve.
/ Par Corinne Jaquiéry
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COLIN VALLON
DANS UN SOUFFLE
TRAVERSÉES DE BRUME ET FULGURANCES, LES ATMOSPHÈRES MUSICALES PROPOSÉES PAR LE PIANISTE YVERDONNOIS PORTENT VERS LES PROFONDEURS DE L’ÊTRE.
EMOI / Vous avez grandi à Yverdon, en quoi cela influence-t-il
votre musique ?
COLIN VALLON / Peut-être dans ma recherche de simplicité.
Je n’aime pas les fioritures et les chichis. Et aussi en termes de
nature ou de paysage. J’habite en ville de Berne depuis longtemps, souvent la nature me manque. C’est dans celle qui entoure
la région d’Yverdon que je me ressource le mieux. Ce sont mes
racines. J’en ai besoin pour me sentir bien.
E. / Comment la musique est-elle venue à vous ?
C. V. / Ma mère a étudié l’orgue au conservatoire. La musique était
présente à la maison. Il y avait un piano. Dès que j’ai été en âge
de marcher, j’aimais aller appuyer sur les touches. A dix ans, j’ai
commencé le piano à l’école de musique d’Yverdon.
Malheureusement, j’ai une très bonne oreille : c’était plus facile
de reproduire ce que j’entendais que de lire mes partitions.
Conséquence, je n’ai jamais bien appris les notes. Plusieurs mois
se sont passés avant que ma prof ne se rende compte de la supercherie. Finalement, un oncle qui aimait le blues m’a montré comment on pouvait improviser. Une révélation. Jouer de la musique
sans qu’elle soit écrite me plaisait énormément.
Colin Vallon / Conservatoire Yverdon-les-Bains / 9 novembre 2014
E. / C’est l’improvisation qui vous a mené au jazz ?
C. V. / Quand j’ai découvert la liberté de jeu, j’ai totalement accroché. A partir de l’âge de 13 ans, je n’ai pas arrêté de jouer pour
moi. Ensuite j’ai pris des cours avec Marc Ueter, un prof à qui je
dois beaucoup. On a commencé avec du blues, puis il m’a montré
d’autres accords plus jazz. Et là, je suis tombé dedans…
E. / Comment envisagez-vous la musique ?
C. V. / Je joue seul, en trio ou avec la chanteuse albanaise Elina
Duni. Le trio porte mon nom car ce sont mes compositions, mais
la musique se fabrique à trois. C’est un dialogue. Une forme de
communication dans un échange intense entre musiciens et avec
le public. Pour moi qui suis timide, c’est l’idéal.
E. / Comment qualifieriez-vous votre musique. On la dit d’une
sublime simplicité. Etes-vous d’accord ?
C. V. / Mes compositions sont épurées pour que l’épaisseur se
noue dans l’instant de l’interprétation. Sinon, la complexité
NOVA
JAZZ
4 Encore un peu plus de jazz dans la musique avec
le label NoVa JaZz. L’association se propose de
programmer régulièrement, à Yverdon et dans la
région, des artistes de la scène suisse et internationale du jazz actuel, toutes tendances confondues :
pour la complexité ne m’intéresse pas. L’idée est de me concentrer. D’aller à l’essentiel. Le dialogue à trois avec le contrebassiste
Patrice Moret et le batteur Julian Sartorius leur permet d’exprimer
leur personnalité. Quand on a la chance de jouer avec des gens qui
ont une musicalité si forte, c’est dommage de les confiner au rôle de
simples exécutants.
Colin Vallon / Have you seen the film before? /
E. / La musique de Le Vent, votre dernier album, est parfois assez
sombre, porteuse d’une gravité mélancolique. Seriez-vous un
romantique ?
C. V. / J’ai bien peur que oui… mais le romantisme n’est pas très
bien vu quand il est trop amplifié. Ma perception du romantique,
c’est quelqu’un qui essaye de transmettre son monde intérieur
par son art. L’exacerbation des sentiments me dérange, on peut
être à la frontière du kitsch. Je veux bien être romantique, mais
sans exaltation.
E. / Il y a aussi paradoxalement des touches d’humour dans
vos compositions ?
C. V. / On peut mettre de l’humour dans la musique. Comme
le faisait Tinguely que j’adore dans ses œuvres. Ses sculptures
mouvantes évoquent avec drôlerie la complexité de la condition humaine. Le travail que j’effectue sur mon piano demande
lui aussi une bonne dose de bricolage. Le piano préparé est une
démarche sérieuse pour trouver des sons différents. Parfois les
sons qui en émergent sont bizarres, drôles. Dès mon deuxième
album, j’ai beaucoup utilisé le piano préparé. Aujourd’hui c’est
devenu une mode, mais j’ai été l’un des premiers à essayer d’en
faire quelque chose de personnel.
E. / Votre notoriété s’installe en Suisse et en Europe.
Est-ce que cela vous plaît ?
C. V. / Je veux bien qu’on parle de ma musique pour faire venir
des gens au concert, mais pas de moi. Il ne faudrait pas mettre
de hiérarchie entre un boulanger qui crée de délicieux gâteaux
et travaille de son mieux, et un musicien qui crée des mélodies et
travaille de son mieux. La valeur ne se mesure pas au succès, mais
à la qualité de ce que l’on produit.
/ www.colinvallon.com
acoustique, électrique et électronique. Né au printemps 2014, NoVa
JaZz encourage aussi la formation de jeunes musiciens, en organisant, en collaboration avec la section jazz du Conservatoire du Nord
vaudois, des workshops avec les artistes invités. Le trio Colin Vallon
a été l’un des premiers hôtes du label.
/ www.novajazz.ch
ELECTRO, METAL, POP-FOLK, AFRO,
RAP OU TECHNO, LES MUSIQUES ACTUELLES
S’INVITENT DEPUIS 20 ANS EN AMALGAME,
MAIS L’ESPRIT DU ROCK ÉLECTRISE LA VILLE
DEPUIS LONGTEMPS… ET POUR TOUJOURS.
Un jeu. Pour la musique. One Game for the music. Free Game for ever.
Jouer de la musique et avec la musique, le GAME ( Groupement des amis de la musique
électrique ) l’a voulu et l’a concrétisé avec L’Amalgame, une salle de concerts devenue
indispensable pour la région. L’aboutissement d’une longue quête rock’n’roll, débutée dans les années 80 / www.amalgameclub.ch.
Premier président du GAME, Jean-Jacques Olivary, guitariste d’ASB, un
groupe qui a marqué l’histoire du rock alternatif yverdonnois, raconte :
« Nous avons joué à l’Echandole, organisé des festivals au Théâtre Benno
Besson qu’on appelait alors le Casino, ou au Boulodrome. Nous allions
à Lausanne ou Genève et même Paris. A Yverdon, il n’y avait pas
de lieu spécifiquement dédié aux musiques actuelles. Nous avons
décidé de nous battre pour avoir une salle. » Soutenus par une
pétition signée par près de mille personnes, dont quasi
tous les musiciens de la région, la bande de potes obtient
enfin gain de cause en 1994 et s’installe à l’avenue des
Sports 5. Longtemps entièrement bénévole – un vrai
défi sportif – l’équipe se structure professionnellement grâce au soutien de la Ville en 2011.
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Plus de 8000 artistes – dont Arno, Miossec,
Nada Surf ou plus récemment Nils Frahm
ou Anna Aaron – près de 135 000 spectateurs et des milliers d’heures de
bénévolat ont fait traverser le
temps à L’A malga me qui
continue à faire vibrer la
musique actuelle loin à
la ronde en larges cercles musicalement
concentriques.
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Paradoxes artistiques
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Connaissez-vous l’art de votre temps ?
Depuis le 1er juin 2013, Yverdon-les-Bains
bénéficie d’un Centre d’art contemporain
qui en présente quelques aspects parmi
les plus novateurs.
Bing Bang Blue / 2010
ÉTIENNE KRÄHENBÜHL
Fer patiné, Inox, nickel-titane
Poupée chérie 2 / 2013
ELISABETH LLACH
Acrylique sur toile
Sans Titre / 2010
FRANKLIN CHOW
Encre de chine et huile sur toile
6 /
Le magnifique lieu patrimonial de l’Hôtel de
Ville, familier de tous, s’est ainsi doté d’un
cap précis, en phase avec le temps présent et
l’art en train de se faire. Sur la ligne directe
qui relie Genève à Zurich, hauts lieux culturels, le Centre d’art contemporain d’Yverdonles-Bains, le CACY (à prononcer « kaki » !) fait
désormais de la capitale du Nord vaudois une
nouvelle étape de l’art contemporain. Pour
rendre compte de la diversité des pratiques
artistiques, s’organisent au minimum quatre
expositions par an. Quatre événements artistiques qui parient sur la variété des styles, des
techniques et des tendances, mis en lumière
par un riche programme d’activités pour
dresser des ponts entre l’art et les visiteurs.
Ces moments de pARTage s’adressent à toute
personne curieuse de l’art contemporain,
toutes générations confondues. Alors, seniors,
étudiants, enfants, Yverdonnois, « cultureux »,
curieux, à vos agendas ! Une visite commentée,
un atelier d’écriture, un moment musical,
des contes, un échange lors d’un brunch
ou avec l’équipe de l’accueil vous fera vivre
l’art autrement et répondra à vos questions.
Bien que, paraît-il, l’art aujourd’hui ne
réponde pas aux questions, il en pose ! Deux ingrédients cardinaux composent l’identité du Centre d’art : un ancrage régional et
une résonnance suprarégionale. D’une part, le
CACY est attentif à la création locale et vous
invite notamment à sillonner la ville quand
les ateliers des artistes ouvrent leurs portes.
En mai prochain, c’est à Arnex-sur-Orbe que
Enfin, si l’art public existe depuis toujours
au coin de la rue – et le CACY a la mission
de gérer le Fonds d’art visuel de la Ville, qui
comprend une collection de plus de 400 pièces
dont certaines sises sur le domaine public –,
il sait aussi se faire éphémère : souvenez-vous
des 200 enfants venus colorer joyeusement les
pavés de la place Pestalozzi le premier jour du
printemps 2014 pour dessiner un gigantesque
éléphanteau… c’était là encore une action
du CACY qui parrainait l’idée originale
d’Isabelle Monnier.
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cela se passe. D’autre part, l’institution a très
rapidement été adoptée par le réseau suisse
des Kunsthalle. Ainsi, le public de l’art contemporain se déplace de partout ailleurs pour visiter les expositions pensées comme autant
de propositions innovantes, décalées, pétillantes, conceptuelles ou sensorielles qui réveillent les idées, l’esprit et les sens ! Cela se
passe au CACY assurément, mais se décline
aussi sur les murs des théâtres municipaux, et
se prolonge ponctuellement ailleurs, comme
à la Kunsthalle de Liestal en 2013, au Centre
Pro Natura de Champ-Pittet l’an dernier ou au
Mudac à Lausanne cette année.
7 /
Au printemps 2015, les murs intérieurs
du vénérable Hôtel de Ville ont été
complètement transformés par Karim
Noureldin, Zurichois installé à Lausanne.
L’œuvre est visible pour ce qu’elle est, mais
se fait ponctuellement écrin pour de beaux
moments de musique, danse ou mode.
Vision du Paradis n°7 / Pully 2012
SÉBASTIEN METTRAUX
Huile sur toile
/ Karine Tissot
Directrice du Centre d’art
contemporain d’Yverdon-les-Bains
Retour au pays / 21 mars 2014
ISABELLE MONNIER
Œuvre éphémère, place Pestalozzi, craies
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Du théâtre…
sinon rien !
Je vous désire
Apparition et disparition
Fondée en l’an 2000 par Sandra Gaudin, Hélène Cattin et Christian
Scheidt, la compagnie Un air de rien s’aventure du côté de l’insoutenable légèreté de l’être, traversant avec finesse les préoccupations,
les espérances, les chagrins, les rires et les larmes des femmes et
des hommes d’aujourd’hui. Mêlant références théâtrales et faits de
société, écriture de plateau et textes d’auteurs contemporains, Un
air de rien s’intéresse à la vie des autres. Particulièrement attentif à
celle des compagnies théâtrales romandes, Thierry Luisier, directeur
du Théâtre Benno Besson, a voulu qu’elle soit la première d’entre
elles à être accueillie à Yverdon. « Je suis contente que Lausanne n’ait
pas l’apanage de la culture théâtrale vaudoise », lance à ce propos
Hélène Cattin. « Que quelqu’un nous dise : je vous désire, et ce pour
plusieurs années, stimule notre créativité », appuie Sandra Gaudin.
Aussi fascinés par la vie des gens que par leur mort, les trois
complices n’ont pas hésité à tendre un miroir aux spectateurs
pour qu’ils y contemplent, à travers les notions d’apparition
et de disparition propres au théâtre, leur propre finitude. « Avec
le spectacle J’ai l’impression qu’André est mort dans les toilettes,
nous sommes allés voir nos impasses, nos tragédies intérieures »,
explique Hélène. Farniente, leur dernier spectacle, n’a rien à voir
avec la mort ou presque. En investiguant le concept des vacances
et du rapport au temps libre, la compagnie s’interroge une fois
de plus sur le sens que chacun donne à sa vie. L’action, le travail
y participent donnant l’impression d’être utile, alors que faire
quand tout s’arrête… ?
Courage, rions !
Un air de rien
« Nous aimons laisser passer les idées, l’air de rien », avance encore
Sandra en éclairant ainsi le choix du nom de la compagnie. Pour
Hélène, l’expression est représentative des thèmes que le collectif aime défendre. « Les êtres humains essaient toujours de
tenir debout, faisant mine que rien n’est grave, même le pire. »
Et Christian d’ajouter : « Notre tout premier spectacle Reviens
était le premier volet d’un triptyque amoureux. Il n’abordait pas
la relation amoureuse frontalement, mais l’évoquait sans y toucher à travers les images d’un photomaton. »
Au-delà des apparences
Pionnière de l’utilisation de la vidéo au théâtre, la compagnie
Un air de rien a débuté le millénaire en questionnant l’image
pour aller au-delà des apparences. Selon Christian Scheidt,
l’envie de vidéos a été l’un des premiers moteurs de travail de la
troupe. « On a tous acheté nos caméras. A l’époque, l’emploi de
la vidéo n’était pas très bien vu, comme si on enrobait nos textes
pour mieux les faire avaler. »
Orientant son regard décalé, voire grinçant, vers les travers
de la société, la compagnie dit vouloir proposer un théâtre
d’équilibriste où, dans un jeu tissé d’humour, de tendresse et
d’absurde, elle affronte les peurs et les incertitudes de la condition humaine avec une générosité empreinte d’empathie.
8 /
« Ce qui nous intéresse, c’est la notion de fuite dans une société
organisée pour ne pas se confronter à ses problèmes existentiels », relève Sandra. « Mais nous ne sommes jamais dans la dramatisation », précise Hélène et Christian de pondérer : « En fait
on aime faire les deux. Amener quelque chose qui a l’air léger et
le faire basculer vers le drame ou, à l’inverse, proposer quelque
chose qui a l’air tragique mais qui vire au drôle. »
Un style attachant
Depuis la création de son triptyque amoureux jusqu’à Louis
Germain David de Funès de Galarza, hommage au grand comédien, en passant par Pierrot le fou d’après Jean-Luc Godard,
ou Des femmes qui tombent, une pièce adaptée du roman de
Pierre Desproges, la compagnie explore tous les genres,
s’inspirant d’œuvres singulières ou créant ses propres textes.
« Nous voyageons entre un courant contemporain et la volonté
d’être assez populaire », rappelle Christian Scheidt qui conclut :
« Personnellement, je suis assez fasciné par le théâtre contemporain, voire les performances. Sandra n’aime pas jouer pour une
élite. Elle a envie de rassembler. Hélène aime la narration, qu’on
lui raconte une histoire. Ce mélange de styles crée notre style. »
Compagnie Un air de rien / Théâtre Benno Besson / 16 mars 2013
POPULAIRE ET CONTEMPORAIN SONT-ILS
INCOMPATIBLES ? AU CONTRAIRE RÉPOND LA
COMPAGNIE UN AIR DE RIEN QUI PARVIENT
À RENDRE ACCESSIBLE DES TEXTES OU DES
THÉMATIQUES CONSIDÉRÉS COMME RADICAUX. PREMIÈRE TROUPE EN RÉSIDENCE AU
THÉÂTRE BENNO BESSON (TBB), ELLE REDÉCORE LA MAISON À SES COULEURS ACIDULÉES ET JOYEUSEMENT IMPERTINENTES.
« Cinquante ans et toujours pas une ride ! », clamait haut et fort
l’édito du programme 2014-2015 du Théâtre de la Tournelle,
alors que le comité s’apprêtait fièrement à fêter les 50 ans du
Théâtre des jeunes d’Orbe. L’occasion de faire le point sur le
chemin parcouru depuis ce demi-siècle, dans la cité des EPO
(Etablissements Pénitentiaires de la plaine de l’Orbe), des
guignardises et des effluves de chocolat !
Les EPO ? Oui cela peut faire sourire, mais les prisons ne
sont-elles pas, par excellence, des laboratoires et des conservatoires de concentrés dramaturgiques ? Le Théâtre de la
Tournelle, dont le seul nom déjà suffit à faire rêver, est tout
simplement né dans le bâtiment des anciennes prisons
d’Orbe, et ne fut autre que l’ancêtre du Festival de la Cité
et des Faux-Nez ! L’un et l’autre, ayant à l’origine été fondés,
l’autre dans la foulée de l’un par le poète, metteur en scène
et comédien, Gil Pidoux. Tout cela fait partie de l’histoire de
la culture du canton de Vaud.
Le Théâtre de la Tournelle, planté comme une vigie, en haut
de cette magnifique rue des Moulinets qui part du plus vieux
pont de pierre de Suisse, est donc depuis 50 ans un véritable
laboratoire des arts de la scène. On ne peut que recommander
à tous les dévoreurs de culture de parcourir le joli petit livret
rose à découvrir sur place, à la Tournelle entre autres, intitulé
Symphonie pour clé de 22 (1964-2014). C’est l’histoire de ce
festival qui fit défiler – bien avant Yverdon ! – toutes les pointures des arts vivants de l’époque et des noms devenus légendaires, comme celui du regretté Sam Leresche.
A la Tournelle de nos jours, ce sont des troupes résidentes
avec créations à la clé, des expositions d’arts visuels, des
week-ends de contes, des lectures d’auteurs contemporains,
des cours de théâtre et des stages. Longtemps considéré
comme un cabaret, c’est avant tout un lieu où il fait bon se
retrouver entre amis, déguster un p’tit verre et deviser au
coin du feu.
Ce qui s’y passe n’est toutefois pas l’entier de la palette culturelle urbigène, car la Tournelle a maintenant des cousins.
Orbe, c’est aussi la commission culturelle qui gère une
bonne dizaine de spectacles par année, entre le Casino et
le Temple, dont l’orgue et l’acoustique sont de véritables
merveilles. Avec le chœur Callirohé, le trio Nørn y créera
Chants du petit Ciel début mai.
Nørn – 30 vocalistes / Temple d’Orbe /
9-10 mai 2015
Côté cinéma, on ne manquera pas non plus de s’intéresser
au Ciné-club. Non seulement le cinéma Urba, aux Terreaux 36,
programme régulièrement, dès leur sortie, les meilleurs
films en version originale, mais le ciné-club est quant à lui,
devenu, en l’espace de 8 ans, un incontournable rendezvous pour quiconque s’intéresse au cinéma d’auteur du
monde entier. Au programme : des films rares, à raison de
2 séances pour chaque film, pour ceux qui sont trop pris en
milieu de semaine ! Côté arts visuels, on fera également un
petit détour par la Galerie Zwahlen, Montcherand 5, dans
la superbe maison de maître qui surplombe le puisoir et
accueille des artistes de tous styles.
La palette culturelle ne serait toutefois pas complète si l’on
ignorait le trésor des Anciens Moulins Rod, au bas de cette
même rue des Moulinets, près du vieux pont. C’est essentiellement un musée du patrimoine agro-industriel de la
région, installé dans une ancienne minoterie. Il vient récemment de se doter d’un Petit Théâtre d’Orbe, qui programme
notamment, depuis l’année dernière, un festival d’automne
au fil de l’eau. Sans oublier la musique alternative qui bout
sous les solives des vieux moulins.
On le voit, la petite cité médiévale aux célèbres mosaïques
cultive également, depuis 50 ans, de véritables perles de
culture. Avec cohérence, passion et dynamisme !
/ Par Patrice Lefrançois
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9 /
UN ŒIL SUR LE PASSÉ / D’OBJET EN OBJET, L’HISTOIRE RÉGIONALE S’ARTICULE DU NÉOLITHIQUE À NOS JOURS EN PASSANT PAR LE TEMPS DES
10 /
Vase de couronnement d’un poêle en catelles, non émaillé, probablement non terminé / Jacob Ingold, vers 1780
Buste en bronze de Bacchus ou de Priape, mis au jour à Ursins ( VD ) / Production égyptiennne, Haut-Empire, présumée
Statuette égyptienne représentant un homme debout / Calcaire / Vers 1800 av. J.-C.
Statues-menhirs du site d’Yverdon-les-Bains/Clendy, le plus grand site préhistorique visitable de Suisse / Néolithique et âge du Bronze
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Pièce métallique provenant de la structure du nuage de l’Expo.02
Modèle Poids Plume de Hubert de Givenchy / été 1947 / pour la Maison Robert Piguet
Machine à écrire Hermès Baby / Produite par Paillard de 1935 à 1989
Tasse des Bains d’Yverdon / Verre soufflé à la volée / Début du 20 e siècle
Leclanché / de producteur de piles à producteur d’artisanat et de culture
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11 /
LUMIÈRES ET L’ÈRE INDUSTRIELLE. UNE FRISE MUSÉOGRAPHIQUE DE 250 ANS À DÉCOUVRIR IN SITU ET AU MUSÉE D’YVERDON ET RÉGION.
Young Soon Cho Jaquet / L’Echandole / 18 mars 2015
Grégory Stauffer / CACY / 9 novembre 2013
12 /
Ballet Bar / Théâtre Benno Besson / 15 octobre 2014
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Compagnie idem / Théâtre Benno Besson / 8 mai 2015
13 /
Christian Delafontaine / Abbatiale de Romainmôtier / 10 mai 2015
14 /
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QUAND LA MUSIQUE EST BELLE…
CHRISTIAN DELAFONTAINE N’EST JAMAIS LOIN !
FLÛTISTE VIRTUOSE, L’YVERDONNOIS, NATIF DE
ROMAINMÔTIER, AIME PARTAGER. ICI, ET PARTOUT DANS LE MONDE OÙ S’EXPOSE SON TALENT,
L’HOMME COMMUNIQUE SA PASSION POUR LES
INSTRUMENTS À VENT, MAIS PAS SEULEMENT. À
TRAVERS DES CONSTELLATIONS PROFESSIONNELLES ET AMICALES, IL PARVIENT À ENTRECROISER LES INTÉRÊTS TOUT EN LES GALVANISANT.
RASSEMBLEUR, LE MUSICIEN MULTIPLIE LES
RENCONTRES ARTISTIQUES, CRÉANT D’ÉTONNANTS PROJETS TRANSVERSAUX. CE QU’IL AIME,
C’EST SURPRENDRE. CHEF DE L’ORCHESTRE
D’YVERDON-LES-BAINS, CHRISTIAN DELAFONTAINE L’A EMMENÉ DANS LA LUNE EN ACCOMPAGNANT LES FILMS MUETS DE GEORGES MÉLIÈS
ET FERDINAND ZECCA OU A STIMULÉ L’ENVIE
DE CHANTER ENSEMBLE DE 350 ENFANTS ET
ENSEIGNANTS DES ÉCOLES PRIMAIRES D’YVERDON-LES-BAINS. SON PROCHAIN PARI ? FAIRE
RÉSONNER EN MAI LA CRÉATION, MAGNIFIQUE
ORATORIO D’HAYDN, SOUS LES VOÛTES DE L’ABBATIALE DE ROMAINMÔTIER EN RÉUNISSANT UNE
CENTAINE D’INTERPRÈTES, MUSICIENS ET CHORISTES. ET CET AUTOMNE, IL INVITE DES ROCKERS À PARTAGER LA SCÈNE AVEC UN ENFANT
PRODIGUE, PETIT VIOLONISTE DE HUIT ANS.
TOUS COCKTAILS MUSICAUX À DÉGUSTER SANS
EFFETS SECONDAIRES, SAUF LE PLAISIR.
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MUSIQUE
15 /
HARPISTE
Entendre le groove sensuel de la musique de Park Stickney.
Voir voler ses doigts, légers comme des oiseaux en fête.
L’observer caresser les cordes de sa harpe avec une tendre
fermeté. Le suivre sans efforts dans son harmonieuse narration musicale, tout cela est une expérience à vivre et à
revivre. Virtuose à la simplicité déroutante, le musicien
affirme que ce n’est pas forcément le jazz qu’il voulait explorer avec sa harpe, mais sa participation au premier concours
du Jazz and Pop Harp Festival, à l’âge de dix ans, détermine
encore ses choix musicaux métissés. Jeune homme, il a étudié
à la prestigieuse Juilliard School de New York. Aujourd’hui,
il enseigne lui-même à Londres, Lyon ou Lausanne. Invité à
se produire dans le monde entier, l’occasion de le voir jouer
en Suisse est rare, toujours à saisir !
VOYAGE
VIRTUOSITÉ
En quittant son havre de Valeyres-sous-Ursins où il est installé depuis une dizaine d’années, Park Stickney passe avec
aisance du jazz au classique et du rock aux performances
d’avant-garde dans des clubs new-yorkais ou au Petit Globe
à Yverdon-les-Bains, en passant par un festival celtique en
Bretagne ou par l’Abbatiale de Romainmôtier. Instillant une
pointe d’humour dans sa musique, Park Stickney est un des
harpistes les plus doués et les plus brillants de sa génération.
Park Stickney / Valeyres-sous-Ursins / septembre 2014
MONDE
STICKNEY
ELECTRO
- Musée CIMA (Centre international
de mécanique d’art)
- Musée des Arts et Sciences
- Swiss Brain Clock
- Atelier de mécanique ancienne
du Dr. Wyss
- Galerie Le Bunker
- Bibliothèque publique
- Librairie Clin d’œil
- Cinéma Royal
- Maison des Jeunes et de la Culture
CIMA
- Grange de Cuillairy
- Ecole «LeZarti’cirque»
- Ecole de danse Danièle Barde
- Ecole de musique du Balcon du Jura
- Musée Baud
RÉGION DE VALLORBE
- Musée du Fer et du Chemin de Fer
- Fort de Pré-Giroud 39-45
- Galerie Artcadache
- Bibliothèque municipale
- Casino de Vallorbe
RÉGION D’ORBE
- Mosaïques romaines
d’Orbe-Boscéaz
- Exposition «Patrimoine au Fil
de l’eau» aux Anciens Moulins Rod
- Musée d’Orbe
- Tour ronde et
Esplanade du château
- Galerie Zwahlen
- Théâtre de la Tournelle
- Casino d’Orbe
- Temple d’Orbe
- Bibliothèque publique et scolaire
- Librairie Le Cerf Livres
- Cinéma Urba
- Boutique-Galerie
«Différemment»
- Hessel Bar
- Eglise clunisienne
de Montcherand
- Château de Montcherand
- Eglise clunisienne de Baulmes
- Musée du Vieux-Baulmes
- Hôtel de Ville de Baulmes
- Boutique-Galerie Carré d’art
RÉGION DE LA VALLÉE DE JOUX
- Espace Horloger
XII
- Casino du Brassus
- Temple du Brassus
III
- Temple du Sentier
IX
- Eglise du Lieu
- Compagnie du Clédar
- Bibliothèque du Sentier
- Galerie l’Essor
- Cinéma La Bobine
RÉGION DE ROMAINMÔTIER
- ARC (artist residency)
- Galerie de la Grange
- dAM - Espace de Andrés-Missirlian
- Abbatiale de Romainmôtier
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- Grange de la Dîme
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RÉGION DE SAINTE-CROIX
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RÉGION DE GRANDSON
- Château de Grandson
- Eglise médiévale de Grandson
- Croch’Pied
- Maison des Terroirs
- Salle des Quais
- Bibliothèque communale
- Galerie Photo-Nord
- Temps du Goût
- Musée vitrine de Concise
- Galerie du Vieux Pressoir
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RÉGION D’YVONAND
- Atelier-musée vivant de
l’imprimerie Gutenberg
- Temple d’Yvonand
- Bibliothèque publique
RÉGION D’YVERDON-LES -BAINS
- Musée d’Yverdon et région
- Maison d’Ailleurs
- Musée suisse de la mode
- Centre d’art contemporain
- Centre Pro Natura Champ-Pittet
- Galerie Yvart
- Galerie Déjà Vu?
- Galerie d’art Kaminska et Stocker
- Château d’Yverdon-les-Bains
- Temple d’Yverdon-les-Bains
- Théâtre Benno Besson
- L’Echandole
- La Marive
- Le Petit-Globe
- L’Amalgame
- Les Citrons Masqués
- Café le Tempo
- Coyote rock café
- La Broquine
- Bibliothèque publique et scolaire
- Centre de documentation et
de recherche Pestalozzi
- Librairie l’Etage
- Filigrane bouquiniste
- Cinéma Bel-air
- Menhirs de Clendy
- Fodge Music School
- Conservatoire du Nord vaudois
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SOLAR
STRATOS
AVENTURIER SOLAIRE, RAPHAËL DOMJAN
RÉALISE DES UTOPIES EN LEUR DONNANT
DU SENS. APRÈS AVOIR FAIT LE TOUR DU
MONDE EN CATAMARAN GÉANT GRÂCE À
L’ÉNERGIE SOLAIRE, DÉMONTRANT QU’IL
ÉTAIT POSSIBLE DE VOYAGER AVEC DES
ÉNERGIES RENOUVELABLES ( PLANETSOLAR) , L’ÉCO-EXPLORATEUR VA S’ÉLANCER
DANS LA STRATOSPHÈRE AVEC UN AVION
SOLAIRE. INSTALLÉ À Y-PARC, PARC SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE D’YVERDONLES-BAINS, RAPHAËL DOMJAN AVAIT INSTAURÉ UN PARTENARIAT AVEC LA HAUTE ECOLE
D’INGÉNIERIE ET DE GESTION DU CANTON
DE VAUD ( HEIG-VD ). PHILEAS FOGG DU 21ÈME
SIÈCLE, IL VISE LA LUNE POUR LA MISSION
SOLARSTRATOS. RÊVE DE CONTEMPLER LA
COURBURE DE LA TERRE ET DE COMPTER
LES ÉTOILES EN 2017. CET EXPLORATEUR
CONTEMPORAIN ESPÈRE ATTEINDRE UNE
ALTITUDE DÉPASSANT LES 75 000 PIEDS
(24 KM ) EN 2 HEURES DE MONTÉE POUR PASSER
15 MINUTES LA TÊTE DANS LES ÉTOILES ET
3 HEURES POUR REDESCENDRE SUR TERRE.
AU-DELÀ DE CETTE AVENTURE, IL DÉCLARE
AVOIR POUR PROJET D’OUVRIR, AVEC SON
ÉQUIPE, UNE PORTE SUR UNE AVIATION
COMMERCIALE ÉLECTRIQUE ET SOLAIRE
PROCHE DE L’ESPACE, DANS LE BUT DE RÉALISER DES VOYAGES UNIQUES AVEC DES
PASSAGERS PRIVÉS OU DES SCIENTIFIQUES.
NOUVEL ICARE, RAPHAËL DOMJAN PROMET
LUI DE NE PAS SE BRÛLER LES AILES.
/ www.solarstratos.com
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Maison /mɛ.zɔ̃ / n. f.
Une maison, c’est l’âme des gens qui y
habitent. La Maison d’Ailleurs c’est l’âme
des gens qui y travaillent. Le musée a
d’abord été installé dans l’appartement
même du collectionneur d’origine, Pierre
Versins, d’où le choix du nom Maison
d’Ailleurs. Je la dirige aujourd’hui avec
passion et l’équipe adhère. Il y a une
alchimie entre le discours, la production
et les espaces.
Ailleurs /a.jœʁ/ adj.
Le nom de la revue de science-fiction
qu’avait fondée Pierre Versins. Notre ailleurs à nous, ce sont les mondes distancés.
Des univers de fiction aux lois physiques
similaires aux nôtres ou différentes
comme dans les mondes fantastiques.
Ils permettent au visiteur de se mettre à
distance du présent avec des esthétiques
qui l’obligent à sortir du quotidien. La
finalité d’une exposition, c’est le voyage.
Quand on en revient, le regard est transformé et permet de rendre signifiants des
phénomènes sociaux qui nous paraissaient
précédemment anodins.
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Fiction /fik.sjɔ̃ / n. f.
Elle offre un scénario à la vie. On raconte
des histoires aux enfants dès leur naissance.
Après manger, boire et dormir, l’homme a
besoin de raconter des histoires. Il s’agit de
narrer nos rencontres, nos journées de travail, notre monde, le monde. Des fictions
très réalistes ou irréalistes. Nous sommes
ultra compétents en histoire, en particulier
celle de nous-mêmes. Notre vie est intelligible à l’aune de ces fictions.
REGARDS SUR L’UTOPIE
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Humanisme
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La fiction et l’art sont liés à la question de
l’homme. L’homme réflexif. L’homme
critique. L’utopie a été décrite par Thomas
More, un humaniste anglais de la Renaissance. Posons donc des questions au rêve et
au réel. On ne peut être citoyen si l’on n’est
pas éclairé au sens des Lumières, c’est-à-dire
doté d’un esprit critique. Donner du sens au
réel, c’est l’interroger. C’est créer des liens
entre un patrimoine et un quotidien.
Yverdon-les-Bains /i.vɛʁdɔ̃ /
Récit /ʁe.si/ n. m.
Dans les mondes distanciés, il y a du récit.
Ce n’est pas juste imaginer qu’un jour il
y aura des robots, mais voir quels sont les
multiples scénarios où ils pourraient intervenir, objet de notre prochaine exposition
( Portrait-Robot / 21.06.2015 – 31.01.2016 ) .
Chaque récit permet de poser un faisceau
de questions et chaque récit de fiction
éclaire une réalité. L’ensemble des histoires
d’amour éclaire l’amour, qui est une réalité
anthropologique, d’une manière chaque
fois différente. Plus je connais de récits,
plus mon rapport à l’amour va pouvoir
être choisi.
Science-fiction /sjɑ̃s fik.sjɔ̃ / n. f.
La science est une fiction comme une
autre et la science-fiction et une fiction qui
joue avec la fiction qu’est la science. La
Maison d’Ailleurs n’est pas seulement le
musée de la science-fiction, mais le musée
qui montre dans quelle mesure la S.F.,
l’utopie, la fantasy sont des esthétiques
à la base de notre imaginaire du réel.
Une ville étonnante. Une des villes romandes
à plus fort potentiel de développement par
rapport à d’autres villes qui sont déjà saturées. Tant sur le plan culturel que technologique, il y a beaucoup à créer. Mais ce
potentiel fait un peu peur. Comme une
marmite en train de bouillir dont on n’ose
pas ouvrir le couvercle.
Exposition /ɛk.spo.zi.sjɔ̃ / n. f.
Alphabrick ( jusqu’au 31.05.2015 ) , l’exposition actuelle a comme point de départ ma
découverte de la figurine LEGO de l’Elfe
Legolas, publiée par le dessinateur neuchâtelois John Howe sur Facebook. L’acte de
produire en jouet un personnage d’un film
comme Le Seigneur des Anneaux lui-même
issu du livre de Tolkien raconte quelque
chose de fondamental sur la condition
humaine et la question de la construction.
Les univers de fiction se construisent avec
plusieurs briques. De la même manière que
l’alphabet se compose de 26 lettres permettant de générer d’innombrables mots.
/ www.ailleurs.ch
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Fil invisible tendu entre les hommes, la fête les relie
sans les enfermer. Ouvre sur la liberté d’être, ensemble.
Célèbre le soleil ou la lune, la musique ou les arts
vivants, les couleurs de l’automne ou le début du
printemps. Ici ou ailleurs, elle fait exploser les codes,
explore tous les possibles. Nécessaires et salutaires,
les jours de fête sont heureux comme un film de
Jacques Tati, incandescents comme La dolce vita de
Fellini, vibrants comme une chanson populaire.
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Multiples et variés, les festivals en tout genre (Jeux
du Castrum, Fête de la danse, Scènes du Chapiteau,
etc…) ponctuent la vie des habitants d’Yverdon-lesBains et de sa région qui ne boudent pas leur plaisir, qu’il soit d’ordre intellectuel ou plus charnel.
Pensées par des associations ou par les autorités,
les manifestations veulent divertir, soignent la
forme sans négliger le fond, souvent culturel.
22
Fête de la Danse / 7-10 mai 2015
LAFMY / 21 juin 2015
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L’Echandole / Le Fil / 16-17 mai 2015
Tout devient possible dans ces moments privilégiés.
Se balader nu-pieds, les cheveux dénoués. Sourire
au hasard. Chanter à tue-tête avec l’artiste qui se
produit sur une scène en pleine campagne ou sur
une placette ombragée. Danser dans
la rue et
arrêter quelques secondes, comme dans un rêve,
le flux de la circulation. S’asseoir sous un arbre en
août. Ecouter une conteuse dérouler une histoire
pendant le Festival De rire et de rêves à Grandson.
Rêver au fil de l’Orbe, faire des ronds dans l’eau
lors du festival du même nom. Et repenser au lien
en suivant un autre fil du côté de l’Echandole.
Jeux du Castrum / 21-23 août 2014
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notamment une collection d’armes, d’armures et d’arbalètes. Témoin de la célèbre bataille de Grandson (1476) opposant Charles le Téméraire aux Confédérés, il sert aussi d’écrin à un musée de voitures anciennes. Plus haut, à Sainte-Croix et à l’Auberson, les automates les plus fascinants sont visibles dans deux musées.
PATRIMOINE / Riche, multiple, contrasté, le patrimoine culturel de la région Yverdon-les-Bains Jura-Lac regorge de trésors aux quatre coins cardinaux de son district. Au Nord, la Tour Saint-Martin près du village de Chêne-Paquier.
24 /
suggèrent l’imposante villa qui les abritait. A l’Ouest, le Château de Grandson, une ancienne forteresse (XIe-XIVe) surplombe le Lac de Neuchâtel. Deuxième château le plus visité de Suisse avec ses 50 000 visiteurs annuels, il expose
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l’Est, à Romainmôtier, l’un des plus anciens et remarquables édifices de Suisse, une abbatiale clunisienne autour de laquelle palpite toute une cité. Romainmôtier 2020 la projette dans le XXIe siècle avec le futur premier musée d’art médiéval en Suisse et la création d’un espace pour la promotion de l’art contemporain.
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Dernier vestige de la seigneurie de Saint-Martin-du-Chêne (XIIe), elle rivalisait avec les seigneurs voisins de Grandson et d’Estavayer. Dominant le vallon des Vaux, elle offre une vue imprenable sur le lac de Neuchâtel et les plages d’Yvonand.A
Au Sud, Vallorbe, ses grottes somptueuses sculptées par l’Orbe et son Musée du Fer et du Chemin de Fer installé au cœur des Grandes Forges ouvertes en 1495. Dans la plaine, près d’Orbe, des mosaïques romaines, uniques en Suisse,
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Chanteur et écrivain, Michel Bühler est à Sainte-Croix
ce que Georges Brassens est à Sète : un artiste ancré
dans son pays et à la parole universelle.
Installé à Orbe, l’éditeur vaudois Bernard Campiche
travaille d’arrache-pied pour faire rayonner ses
auteurs dans toute la Suisse et au-delà. Il a publié
neuf livres de Michel Bühler.
ÉMOI / QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE POUR VOUS
ÊTRE ÉDITEUR OU ARTISTE DANS LE NORD VAUDOIS ?
MICHEL BÜHLER / Etre de Saint-Croix veut dire que l’on
BERNARD CAMPICHE / C’est un pays que j’aime beauest d’un autre pays, à moins de dix kilomètres à vol d’oiseau
coup. Je m’y sens bien. Je suis attaché au côté rural des
d’Yverdon. Comme si on habitait à 500 kilomètres plus au
gens. Je me suis installé à Orbe en 1999 car c’était intéNord. Il y a des hivers longs et marqués. Des printemps qui
ressant économiquement. Au salon du livre, il y a toujours
n’en finissent pas de ne pas arriver. Des automnes merveilquelqu’un pour me lancer : « Ah, tu viens du brouillard ! ».
leux… La plupart des gens nés à Sainte-Croix se sentent
Je réponds que tant que la légende persiste, je suis trandifférents, partagés en deux. La moitié de notre cercle est le
quille. Ici, il y a juste un peu de brume. Idéal pour le travail
canton de Vaud et l’autre moitié c’est la France.
et l’inspiration.
E. / QUELLE INFLUENCE CELA A-T-IL SUR VOTRE
PENSÉE ARTISTIQUE ?
M. B. / J’aimais Brel ou Brassens. C’était bien mais je vouB. C. / La région teinte ma vie et donc ma façon de travaillais qu’on me parle de chez moi. J’ai commencé à écrire
ler. J’ai l’impression d’avoir créé quelque chose ici. Je n’ai
des chansons parce qu’il n’y en avait pas qui raconpas envie d’aller ailleurs. Je ne reprendrais pas la maison de
taient l’histoire de mon voisin, l’ouvrier de chez Paillard.
mon père dans le Gros-de-Vaud. En revanche je suis lié au
Souvent, je fais des chansons ou j’écris des histoires qui
Valais où j’ai grandi. La famille de ma mère est très valaisont locales. Une œuvre d’artiste réussie, c’est une œuvre
sanne. C’est du Balzac ! Elle m’a beaucoup plus marqué que
identitaire, mais qui parle d’universel. Une des pièces de
ma famille vaudoise.
théâtre les plus connues au monde se passe dans un petit
bistrot sur le vieux port à Marseille…
E. / EST-CE DIFFICILE DE VIVRE ICI SA PASSION ?
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26 /
MICHEL
M. B. / Je suis d’une famille d’ouvriers. Tous mes oncles et
B. C. / Quelqu’un m’a fait un compliment merveilleux en me
mes cousins travaillaient dans les usines de Sainte-Croix,
disant que même quand je souris, on voit que je suis fâché…
soit chez Thorens, soit chez Paillard. Mon père aussi était
Oui, j’ai une résistance, mais elle est plutôt économique. Si
ouvrier, puis il a eu un petit magasin. Ils étaient socialistes
je persiste à faire ce boulot, malgré tout, malgré les soucis
et syndicalistes. Enfant, je faisais de la lutte des classes
financiers, c’est par amour des textes, amitié et respect pour
sans le savoir comme Monsieur Jourdain fait de la prose
mes auteurs. Ce n’est pas pour qu’on vienne me donner des
sans le savoir. Cela m’a évidemment marqué surtout au
leçons sur la manière de gérer ma maison d’édition !
moment des fermetures d’usines.
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E. / EST-CE QUE CELA FORGE UNE RÉSISTANCE ?
BÜHLER
M. B. / On apprend la frugalité. Je n’ai jamais cédé à des
B. C. / Michel et moi arrivons à la retraite avec l’avantage
besoins extraordinaires. Je me suis toujours contenté de ce
inouï d’avoir toujours fait ce qu’on aimait. C’est un énorme
qui venait. C’était bien. J’ai vécu honorablement de ma chanprivilège. Quand je vois des pauvres types qui se lèvent à six
son. J’ai eu la chance d’avoir des bons copains qui m’héberheures du mat pour faire le même mouvement toute la jourgeaient et me nourrissaient quand j’étais désargenté à Paris
née, je me dis quelle chance j’ai eue !
et surtout je n’ai jamais entretenu de danseuse…
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E. / COMMENT VOUS IDENTIFIEZ-VOUS À LA RÉGION ?
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M. B. / J’ai quelques textes qui s’inspirent directement de
B. C. / A 59 ans, je suis toujours le jeune éditeur urbigène
la région de Sainte-Croix. Il y a notamment la chanson
pour les médias, mais on me reconnaît dans la région. C’est
Matin d’automne évoquant le plateau des Granges et l’Auberétrange, des gens me disent bonjour avec un grand sourire,
son. Les gens sont touchés quand je la chante que je sois
alors que je ne les connais pas. Ce sont les paradoxes de la
en France ou ailleurs. Elle cite un paysage habité par des
notoriété comme le vit souvent Michel.
humains, les mêmes partout. J’écris aussi sur mes voyages.
J’aime que mes lecteurs ou auditeurs aient cette ouverture sur le monde. Gilles Vigneault que j’admire s’inspire
de son village perdu au bout de la côte nord du Québec.
Quand il parle de son père qui part à la pêche, je vois mon
père partir à l’usine.
E. / QU’EST-CE QUI VOUS A PLU CHEZ
MICHEL BÜHLER VERSUS BERNARD CAMPICHE ?
M. B. / Notre fréquentation professionnelle a instauré notre
B. C. / Je connaissais Michel comme chanteur. Je l’aimais bien,
amitié. J’avais écrit un bouquin à propos de la lutte des
mais Jacques Chessex m’avait dit qu’en tant qu’écrivain, c’était
ouvriers à Sainte-Croix au moment de la fermeture des derdu Gorki. J’ai sorti les freins ! Michel m’a cependant envoyé
nières usines Bolex en 1985. Je voulais témoigner de ce que
son manuscrit. J’ai tout de suite vu qu’il y avait là quelque
j’avais vécu à leurs côtés. Bertil Galland m’avait dit de tenchose de fort, d’évident à transmettre. Je suis le passeur. Du
ter Bernard Campiche, un jeune éditeur qui débutait. Il
manuscrit au public. Je corrige minutieusement et je suggère.
a accepté de publier La Parole volée. Au fil des livres, la
On discute, mais ce sont souvent les auteurs qui sentent ce
confiance est née car nous apprécions notre travail respecqui est juste. Pour Michel, j’ai un excellent exemple. Dans un
tif. Ce que j’aime chez Bernard, c’est qu’il est respectueux de
des ses livres, je détestais un personnage, l’insomniaque qu’il
l’auteur. Il critique et corrige les manuscrits sans contraintes.
a absolument voulu garder. A la sortie du livre, les lecteurs ont
On en discute. A la fin, c’est toujours l’auteur qui l’emporte.
adoré ce personnage qui résonnait en eux.
E. / AVEZ-VOUS FOI DANS L’AVENIR ?
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Matin d’Automne
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CROI
BERNARD
CAMPICHE
M. B. / Quand je pense aux espoirs qu’on avait en 1968
B. C. / J’ai foi dans mon entourage, mais je n’ai plus beaupour créer un monde meilleur, d’amour, de justice et
coup d’illusions. C’est lié à ce que j’ai vécu, des choses
d’égalité, alors qu’aujourd’hui les riches s’enrichissent
effroyables à plusieurs reprises. Ça marque et donne de la
encore plus et que les pauvres s’appauvrissent de jour
distance. Une faute d’orthographe dans un livre n’est pas
en jour, je vois que l’on s’est fait rouler dans la farine.
grave. Voir son enfant de six ans mourir, ça c’est grave !
L’homme n’est pas une créature magnifique, mais j’ai touJe continue, car j’ai un grand espoir, la retraite dans six ans !
jours l’impression qu’il peut le devenir, changer. Entre
Après tout est ouvert.
des rechutes épouvantables, l’humanité s’améliore. Il faut
continuer à croire et à se battre. En 68, nous disions ce
n’est qu’un début, continuons le combat, maintenant on
dira ce n’est qu’un combat, continuons le début !
L’herbe mouillée Le vert profond Des prés moutonne Lourd de rosée
Vers l’horizon Crêtes montagnes Là-bas s’éloignent Et puis s’en vont
Dans l’ vaste ciel Le vieux soleil Qui tourne en rond Coteaux penchés
Où rien ne bouge Et puis un son Lointain clocher Lointains toits rouges
Rares maisons Depuis des jours Derniers éclats
Fraîcheur de l’air Depuis toujours Creux et replats Roches calcaires
Vague ruisseau Plus guère d’eau Entre ses pierres Sous trois bouleaux
Quatre roseaux Et la bruyère Frênes foyards Aux feuilles rousses
Sapins sévères Brumes, brouillard Plus rien ne pousse Avant l’hiver (…)
Michel Bühler
Changer de place
UN PANORAMA DE LA PLACE D’ARMES
par des personnes toxicodépendantes lors d’un atelier
de la Bibliothèque publique d’Yverdon-les-Bains en
collaboration avec Zone Bleue.
28 /
Echange de bons procédés, on le voit, et surtout de procédés fertiles. Et pourquoi donc ? Pourquoi donc Yverdonles-Bains, d’abord ? Eh bien parce que la ville renaît d’un
passé difficile, notamment industriel, par d’innombrables
moyens qui sont inspirés voire élégants, parfaitement compatibles avec les perspectives de la fondation : ils touchent
à l’enseignement, au théâtre et aux expositions, instituant
au total une dynamique attachante et féconde autant
qu’attractive.
ville
la
Quand
Créée l’an dernier grâce à quelques personnes passionnées
par les livres à destination de l’enfance et de la jeunesse,
la fondation La Littérature en couleurs (la FLEC ) vient d’être
accueillie par la Ville d’Yverdon-les-Bains, dont les responsables culturels lui réservent déjà les locaux nécessaires
aux côtés de la future bibliothèque publique envisagée
dans le cadre d’un important projet immobilier. Une ville
qui tirera bénéfice en retour, par le biais de cette même
fondation, d’une aura particulière venant s’ajouter à celles
que lui dispensent déjà la Maison d’Ailleurs, le Centre
d’art contemporain ou le Centre de Documentation et de
recherche Pestalozzi.
accéder au compactus de la lettre « H » par exemple,
elle doit déplacer les autres compactus, à droite ou à
gauche. Et là, on assiste à un délicat ballet. Celui de
toutes les manivelles qui tournent en même temps.
Mais je ne suis pas là pour parler de manivelles, mais
de New York. En effet, le fonds ancien de la Bibliothèque Publique d’Yverdon possède un des plus vieux
panoramas de New York ( Christoph von Graffenried).
Du projet de la Ville
d’Yverdon-les-Bains.
A réaliser entre 2016 et 2025.
Nouvelle Bibliothèque : (n.f.)
Du grec ancien βιβλιοθήκη :
biblio « livre » et thêkê,
« coffre, lieu de dépôt de
connaissance et de culture ».
Bibliothèque : (n.f.)
Un jour, une bibliothécaire m’a emmené un étage
plus bas. Sous la bibliothèque. Là, dans une atmosphère sèche et une température ne dépassant pas les
18 degrés, sont conservés les livres précieux ou très
anciens de la bibliothèque. Je ne sais pas si vous voyez
ce qu’est un compactus. Imaginez une immense étagère métallique se déplaçant sur un rail, au moyen
d’une manivelle. Lorsque la bibliothécaire souhaite
Que vois-je des passants, qui sont-ils ?
Mamans avec leurs petits jouant à la place de jeux,
pendulaires plus ou moins pressés, automobilistes,
qui sont ces gens que je croise tous les jours
et que je vois sans les voir ?
Et eux, me voient-ils ?
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Tournoi de pétanque en doublette vingt-deuxième fête de la Bondelle
Brasil 33 sur le T-shirt d’un jeune assis en face de moi
Pour voyager aux confins de votre imaginaire
Journées hors du temps pays propre inspiration
Ce site est placé sous surveillance vidéo
CONNAISSEZ-VOUS L’ART DE VOTRE TEMPS ?
Ecrivain et chroniqueur et vice-président du Conseil
de la fondation La Littérature en couleurs
/ Christophe Gallaz
Tel est le menu, d’une ampleur et d’une complexité considérables, que la fondation ne se donnerait pas l’ambition
de réaliser sans l’appui d’Yverdon-les-Bains et l’implication
de son Service de la culture. De quoi muer la littérature pour
l’enfance et la jeunesse en symbole de la Cité, pour que
cette dernière en nourrisse une part de son propre élan.
Il est des pactes moins enchanteurs et moins enchantés.
« Troisième lieu de vie »,
à côté du lieu de travail et
du lieu de vie familiale, la
nouvelle bibliothèque devra
affiner son rôle dans la
sphère sociale pour attirer
ceux qui iront y chercher, à
leur manière, la culture, la
connaissance et la rencontre.
« L’avenir des bibliothèques
comme objet physique se
fera dans l’animation culturelle », selon Alain Jacquesson,
ex-directeur de la Bibliothèque publique et universitaire de Genève et auteur
de nombreux ouvrages sur
la bibliothèque du futur.
Lieu d’interactions virtuelles
autant que réelles, la bibliothèque contemporaine s’intéresse aux technologies du
XXIe siècle et participe à la
construction d’un nouvel
espace social de rencontre,
de partage, de découverte, de
création et d’apprentissage.
A l’ère du numérique et des
nouveaux codes sociaux, la
bibliothèque se réinvente
pour répondre aux attentes
de ses fidèles lecteurs et aux
besoins d’un nouveau public.
Il a été dessiné à l’encre sur une feuille de papier
allongée par l’ancien bailli d’Yverdon. Le bailli
est parti en Amérique fonder… New Bern (à cette
époque, les Bernois avaient de la suite dans les
idées). En 1713, après une longue traversée, le colon
arrive devant New York. Et que voit-il ? Une ville de
planches ! Des baraquements enchevêtrés de manière
anarchique, quelques moulins et au centre de ce
A plus brève échéance, la FLEC prépare une exposition
rétrospective d’importance. Elle saluera l’illustrateur et
designer Heinz Edelmann (1934 – 2009), d’origine allemande
et tchécoslovaque, connu comme auteur d’affiches originales au style volontiers psychédélique et comme directeur artistique du film d’animation Yellow Submarine, fondé
sur la musique des Beatles et réalisé tout à la fin des années
soixante. Cette manifestation est prévue des mois de juin à
août 2015. Elle trouvera place à l’Espace Arlaud à Lausanne
et sera accompagnée par d’autres activités culturelles
autour de cet artiste à la Bibliothèque publique d’Yverdonles-Bains, avant d’entamer une tournée internationale.
Dans l’intervalle, la fondation prépare l’édition, avec
les Editions Gallimard à Paris, de l’œuvre maîtresse de
Janine Despinette — une critique d’importance majeure
dans le domaine des livres pour l’enfance et la jeunesse.
Cet ouvrage richement illustré, intitulé Les imagiers de la
Littérature en couleurs, se situera dans une perspective à la
fois artistique et historique, de manière à camper sur un
ton très personnel le panorama des meilleurs illustrateurs
pour la jeunesse depuis le début des années soixante.
A quoi s’ajoutera plus tard la mise sur pied d’une bibliothèque scientifique, d’un site Internet complet et d’un
réseau international de correspondants. Ainsi la FLEC
pourra-t-elle accueillir des scientifiques et des étudiants,
des auteurs et des illustrateurs et suggérer, promouvoir,
organiser et soutenir des travaux et des formations scientifiques et pédagogiques, en collaboration avec les Hautes
Écoles intéressées et diverses associations culturelles,
artistiques et scientifiques.
couleurs
La FLEC organisera des animations, des ateliers, des
cours et des conférences visant à présenter les meilleurs
ouvrages de littérature pour l’enfance. Elle produira également des expositions lui permettant de présenter le travail
des artistes les plus marquants en ce domaine, notamment
des suisses romands, à commencer par Etienne Delessert,
et les études s’y rapportant. Ses actions se déploieront
d’abord en divers lieux, puis dans ses murs lorsque la fondation disposera de son propre espace en ville.
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Ensuite, parce que la littérature pour l’enfance et la jeunesse, dans les territoires francophones autant qu’à
l’échelle internationale, est en expansion sociale et commerciale prodigieuse depuis les années quatre-vingt.
Ensuite encore, parce que cette littérature repose en
principe sur deux modes d’expression richissimes, le
texte et l’image, qui séduisent et donnent à réfléchir à la
fois respectivement et conjugués. Enfin, parce qu’il en
résultera, pour la fondation comme pour la ville, des possibilités d’échanges et de synergies passionnantes.
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Paysages
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29 /
fouillis une petite église en pierre. A l’époque, la
taille de la cité américaine ne doit pas excéder celle
d’Yverdon. Le plus étrange est la palissade entourant
New York, alors qu’aujourd’hui la Grande Pomme
s’étend à perte de vue…
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Lors d’une résidence d’ écriture à la Bibliothèque
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La culture, passeport
pour l’avenir
Anne-Catherine Lyon, Conseillère
d’Etat, Cheffe du Département de
la formation, de la jeunesse et de la
culture du canton de Vaud, voit une
aspiration positive dans l’essor de la
culture et de la formation d’Yverdonles-Bains et de sa région.
EMOI / Les dernières Assises de la culture vaudoises
ont mis en évidence la vitalité des régions en matière
··
culturelle. Qu’en pensez-vous ?
ANNE-CATHERINE LYON / La politique menée par
la Ville d’Yverdon est exemplaire à cet égard. Elle a
comme objectif déclaré de mettre un fort accent sur la
culture notamment à travers la création d’un service
de la culture. Pour moi, c’est le signal qu’une ville ou
une région passe à la vitesse supérieure.
E. / Pourquoi est-ce si important ?
A.-C. L. / C’est un des moyens parmi les plus puissants
pour porter et transformer l’image d’une ville, d’une
région. Yverdon est marqué de manière très positive
··
par ses activités culturelles et par l’intensité de tout
un dispositif de formation avec la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud ( HEIG-VD ) ,
le Centre professionnel du Nord vaudois, ses antennes
à Sainte-Croix et Payerne et le gymnase. A travers le
dynamisme de son campus, il y a dans la région une
aspiration positive.
E. / Comment le canton se positionne-t-il dans
ce développement ?
A.-C. L. / Le canton ne peut agir que de manière
indirecte, en soutenant des institutions et des associations professionnelles et en faisant la promotion ··
de certains modèles. La culture en Suisse est une
politique à trois étages institutionnels. Les villes
ou/et les communes sont souvent les plus actives en
termes de volume financier dévolu à l’activité culturelle,
ensuite viennent les cantons de manière subsidiaire,
puis la Confédération avec quelques chasses gardées
comme le cinéma. Le canton peut être l’ambassadeur
de certaines idées de gestion de projets. Il y a plus de
vingt ans par exemple, les communes de la Riviera se
sont unies pour financer certaines de leurs actions
dont celles dévolues à la culture. Nathalie Saugy,
municipale, responsable de la culture à Yverdon,
··
a commencé ce travail de rassemblement. Elle dit
qu’elle a empoigné son bâton de pèlerin pour ce faire.
J’aime cette image qui concerne aussi le cheminement
dans les esprits. Dans la nouvelle loi sur la culture
apparaît d’ailleurs la notion d’institution d’importance régionale ou suprarégionale.
E. / Selon vous, les régions sont-elles assez dynamiques
en matière de culture ?
A.-C. L. / Les forces de créativité sont présentes partout dans le canton. Avec la nouvelle loi qui prend
en compte le patrimoine immatériel, nous pourrons
entrer en matière pour soutenir des musées, respecti-··
vement des lieux de création, notamment pour l’équipement. Les régions doivent avoir confiance en leurs
sources de créativité en présentant des projets alliant
qualité, attractivité et originalité. De manière extrêmement concrète, les communes peuvent se profiler en
mettant à disposition des lieux pour les artistes. Il ne
s’agit pas de créer des théâtres, mais d’offrir des lieux
pour des ateliers ou des résidences. C’est une manière
simple et peu onéreuse d’encourager la culture.
E. / Quelle pourrait être votre prochaine visite
culturelle dans la région ?
A.-C. L. / Le Centre d’art contemporain d’Yverdon
( CACY ) que je dois visiter avec Nathalie Saugy.
J’ai lu des choses très positives à son sujet. J’aime
aussi beaucoup aller à la Maison d’Ailleurs, au Théâtre
Benno Besson et vous m’avez donné envie de retourner à l’Echandole où je ne suis plus allée depuis
trop longtemps.
Anne
Cath
er
ine
Lyon
Yves Bonnefoy
L’arrière-pay
EMOI / Pourquoi un magazine pour Yverdonles-Bains et sa région et qu’en attendez-vous ?
Nath
··
alie
··
··
Sa
ugy
E / Cet objet est singulier. N’est-il pas un peu
trop insolite ?
N. S. / C’est vrai qu’il faudra prendre le temps
de le découvrir, mais pour Raphaël Kummer,
chef du Service de la culture d’Yverdon-lesBains et pour moi-même, il correspond idéalement à ce que nous mettons quotidiennement
en œuvre en soutenant le talent de jeunes
artistes. La mise au concours de la maquette
de l’Emoi, gagnée par un étudiant de l’Ecole
d’arts appliqués de la Chaux-de-Fonds, en est
un exemple. Nous soutenons la création et
l’Emoi en est une en lui-même. Que cela soit
par les textes, les photos, la manière de présenter les choses, il met en avant la culture
d’une manière singulière. Même s’ils sont
un peu déstabilisés, j’espère que les lecteurs
sauront l’apprécier.
E / Qu’est-ce qui vous porte dans votre démar-­
che de rassembleuse de la culture régionale ?
N. S. / Yverdon-les-Bains, en tant que ville
centre se doit de travailler avec les autres
communes du district dans des domaines
aussi différents que le social, la police,
les pompiers, le tourisme… La culture est
une nouvelle étape. Anne-Catherine Lyon
l’évoque dans ces pages, les régions constituent des interlocuteurs de poids. Le canton
soutient déjà la création d’ici, notamment
par le biais de nos théâtres, mais d’autres
associations, structures ou manifestations
pourraient en bénéficier.
Merci !
EMOI remercie : L’Ecole d’arts appliqués de
la Chaux-de-Fonds ( EAA)
Romain Michaud, gagnant du concours
organisé par l’EAA pour le concept
graphique du magazine
Le comité éditorial :
Corinne Jaquiéry / Raphaël Kummer /
Thierry Luisier / Pierre Pittet /
Charlyne Riem / Thierry Schulé
Les auteurs ayant aimablement collaboré
Mario Del Curto, photographe
Roland Witzig, dessinateur
Région Yverdon-les-Bains / Jura-Lac,
tourisme régional
Le service communication de
la Ville d’Yverdon-les-Bains
Les institutions culturelles et offices
du tourisme de la région qui nous ont
transmis des informations et des images.
Impression : Sprint – www.votreimprimeur.ch / rédaction : Corinne Jaquiéry / graphisme : Thierry Schulé – www.tier-schule.ch
··
NATHALIE SAUGY / Les prémices de notre
réseau régional existent déjà. L’Emoi renforce
le lien et met l’accent sur les talents et les activités culturelles de tous sans remplacer les
programmes de saison ou d’animation culturelle de chacun. J’aimerais que ce magazine
surprenne, émeuve, intrigue et qu’il marque
les esprits tout en suscitant, bien sûr, des
réactions positives. C’est aussi un bel objet en
complément des informations plus classiques
présentées sur le site www.emoi.ch.
Crédit photo :Mario Del Curto p. 3 / p. 10-11 /p. 15 /p. 19 /p. 20-21 / p. 23 / p. 26-27 / p. 30-31 / François Graf – Colin Vallon – p. 4 / Regis Matthey DR – Amalgame – p. 5 / Compagnie Un air de rien – p. 8 / Nørn – Marc da Cunha Lopes – p. 9 / Mode – Fibbi – R. Gindroz – UniZu – p. 10-11 / Roland Witzig – Dessin danse – p. 12 /
Young Soon Cho Jaquet – Jonas-Marguet – p. 12 / Château de Grandson – Thierry Schulé – p. 25 / Heinz Edelmann – Bibliothèque – p. 28 / Couverture et dos : Rambling Wheels – svendealmeida.com DR / Lombric – Lombric DR / Couverture Campiche – Philippe Pasche DR / Italie-Brésil 3 à 2 – J. Cousinet DR / et autres photos libres de droit
Municipale de la ville d’Yverdon-les-Bains, déléguée à
la culture et au tourisme,
Nathalie Saugy reconnait
la créativité dynamique et
singulière de sa région dans
le magazine Emoi.
31 /
··
ne peuven
qu’avoir ét
voulues, et
pour notre
bien. Cette
harmonie a u
sens, ces pay
sages et ce
espèces sont
figés encore
enchanté
peut-être, un
parole, il n
s’agit que de
regarder et
d’écouter ave
force pou
que l’absolu
se déclare, a
bout de nos
errements
Ici, dans cette
promesse, es
donc le lieu… Surprendre et
rassembler
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P. 18-19
UTOPIE
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P. 20-21
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É
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IMAGES
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P. 24-25
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P. 22-23
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UN JOUR
- DE FÊTE
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PATRIMOINE
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I
ÉMOI / MAGAZINE CULTUREL YVERDON-LES-BAINS ET RÉGION / 2015
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LITTÉRATURE
P. 28-29
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P. 26-27
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P. 30-31
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POSTFACE
O