Lire la première partie de la thèse Chapitre VI : Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Ce chapitre sera consacré, dans une première partie, aux résultats préliminaires obtenus lors de l’enrichissement d’apatites avec des espèces anioniques peroxydées, comprenant par exemple les ions peroxyde (O22-) ou superoxyde (O2-) afin de leur conférer une potentielle propriété antibactérienne. La caractérisation physico-chimique de ces composés sera présentée et des résultats préliminaires d’évaluation microbiologique seront également évoqués. En deuxième partie de ce chapitre seront exposés les premiers essais de codopoage des apatites (incorporation de deux agents potentiellement antibactériens simultanément) ainsi que leurs caractérisations physico-chimiques et microbiologiques préliminaires. VI.1. La voie anionique – Cas des peroxydes VI.1.1. Données bibliographiques VI.1.1.1. Les composés peroxydés Ces composés constituent une famille dont la structure contient le groupement « peroxo », à savoir une liaison covalente entre 2 atomes d’oxygène : -O-O-. On distingue les composés peroxydés dits « complexes » des composés peroxydés dits « simples ». Les composés peroxydés complexes sont des composés dont le groupement peroxo est lié par des liaisons covalentes au reste de la structure, alors que dans les composés peroxydés simples, le groupement peroxo est lié de manière ionique aux autres éléments de la structure (généralement des ions métalliques). Il est possible de classifier ces composés peroxydés simples en 4 catégories selon la nature de l’ion oxygéné qui les compose (Vol’Nov, 1966) : - les peroxydes, caractérisés par la présence de l’ion peroxyde O22-. Les deux atomes d’oxygène qui composent cet ion ont chacun un rayon de 1,35 Å et la liaison qui les relie mesure 1,49 Å. Les peroxydes sont diamagnétiques et généralement non colorés. - Les superoxydes, caractérisés par la présence de l’ion superoxyde O2-. Cet ion peut être représenté comme un ellipsoïde de révolution contenant deux atomes d’oxygène de rayon 1,28 Å, dont la distance O-O est comprise entre 1,32 et 1,35 Å. Ces composés sont paramagnétiques et présentent une couleur jaune. - Les ozonides, caractérisés par la présence de l’ion ozonide O3-. Cette structure est composée de 3 atomes d’oxygène liés entre eux par des liaisons mesurant 1,19 Å et formant un angle de 100 °. Les ozonides sont paramagnétiques et de couleur rouge. 386 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages - Les hydroperoxydes, caractérisés par la présence de l’ion hydroperoxyde HO2-. Cette dernière catégorie comprend notamment le peroxyde d’hydrogène, H 2O2, un oxydant et un antiseptique puissant, et l’un des composés peroxydés les plus simples et les plus utilisés. Les propriétés caractéristiques des composés peroxydés comprennent la formation de peroxyde d’hydrogène par réaction en solution avec des acides dilués, la libération d’O 2 par décomposition thermique et la libération d’oxygène par réaction avec l’eau et divers autres agents chimiques (Vol’Nov, 1966). Ces caractéristiques et la nature oxydante de ces composés, et notamment du peroxyde d’hydrogène, sont à l’origine de nombreuses applications dans divers domaines. On peut par exemple citer leur utilisation pour blanchir certains produits (cellulose de bois, savon, graisse ou encore fourrure), dans la composition de produits détergents, leur addition dans l’industrie alimentaire (mise en conserve, fabrication du pain,…) ou cosmétique, leur participation lors de synthèses organiques ou inorganiques (initiateur de polymérisation, production de matériaux semi-conducteurs, vulcanisation du caoutchouc,…), ou bien encore leur utilisation pour la génération d’oxygène ou la dépollution des effluents (Falcon et al., 1993 ; Vol’Nov, 1966). De plus, ces ions oxygénés ainsi que le peroxyde d’hydrogène sont également connus pour avoir des effets antibactériens que nous présenterons dans la section suivante. VI.1.1.2. Les composés peroxydés en biologie et microbiologie L’oxygène gazeux est un élément essentiel pour une grande majorité d’organismes. Cet oxygène participe à de nombreux processus vitaux au niveau cellulaire comme par exemple la production d’énergie (sous forme d’adénosine triphosphate, ATP) qui se réalise par phosphorylation oxydative impliquant notamment la transformation de O2 en H2O via une enzyme par la réaction O2 + 4e- + 4H+ 2 H2O (Lushchak, 2001). De la même manière, diverses réactions enzymatiques impliquent l’oxygène. Cependant, au cours de ces réactions, il peut y avoir formation d’espèces oxygénées réactives (nommées ROS, pour Reactive Oxygen Species), parmi lesquelles on rencontre notamment le radical hydroxyde (HO.) mais également l’ion superoxyde (O2-), l’ion peroxyde (O22-) ou le peroxyde d’hydrogène (H2O2) (Lushchak, 2001). 387 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages De par leurs propriétés fortement oxydantes, les ROS présentent une certaines toxicité pour les cellules (eucaryotes ou bactéries). Les ROS peuvent interagir avec les protéines en modifiant certains acides aminés (oxydation des groupements thiols de la cystéine ou de la méthionine, …), attaquer l’ADN (causant des ruptures de chaîne, ce qui peut engendrer des mutations et la mort cellulaire) ou encore détériorer les lipides (peroxydation lipidique44) (Farr & Kogoma, 1991 ; Lushchak, 2001 ; Storz et al., 1990). Comme ces ROS sont générés naturellement et nécessaire à la vie, les cellules ont développé des stratégies pour les contrôler, que l’on peut diviser en 3 actions (Lushchak, 2001) : - Contrôler la génération des ROS - Rendre les ROS moins toxiques sous l’action d’enzymes antioxydantes ou de « quenchers45 » - Réparer les éléments endommagés (ADN, protéines,…) Parmi les enzymes qui luttent contre l’effet des ROS, il est important de mentionner le rôle des superoxyde dismutases et des peroxydases. Les superoxyde dismutases (habituellement abrégées SOD) sont des métalloenzymes catalysant la dismutation de l’ion superoxyde en oxygène et en peroxyde d’hydrogène suivant les réactions : M (n 1) M n SOD O2 SOD O2 et M n SOD O2 M (n 2H 1) SOD H 2O2 où M est un métal de transition comme Fe, Mn ou Cu. Les peroxydases sont une classe d’enzymes, appartenant à la famille des oxydases46, chargées de décomposer un grand nombre d’espèces contenant le groupement peroxo, du type R-O-O-R’ par la réaction ROOR' 2 e 2H ROH R' OH Au sein de ces peroxydases, on retrouve notamment la catalase dont l’action est focalisée sur la dismutation du peroxyde d’hydrogène en oxygène et en eau (2 H2O2 O2 + 2 H2O). A l’instar des superoxyde dismutases, les peroxydases utilisent la capacité des métaux de transition à exister sous plusieurs états d’oxydation pour exercer leurs actions antioxydantes. 44 Formation de radicaux sur la chaine carbonée des lipides Entité moléculaire capable de désactiver un état excité créé dans une entité moléculaire par transfert d'énergie, d'électron ou par un mécanisme chimique 46 Famille d’enzymes catalysant une réaction d'oxydo-réduction impliquant l’oxygène 45 388 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Ces enzymes antioxydantes sont généralement présentes chez tous les organismes aérobies (tels que les cellules des mammifères ou les bactéries) et permettent de conserver un équilibre entre le taux de ROS formées et le taux de ROS détruites. Cependant, si cet équilibre est perturbé et que le taux de génération des ROS est trop important, les ROS vont s’accumuler dans la cellule. On parle alors de stress oxydatif. L’accumulation des ROS peut alors engendrer des lésions importantes dans la cellule (dénaturation de protéines altération de l’ADN) et causer sa mort. C’est d’ailleurs un des modes d’action de l’organisme humain pour lutter contre les infections. En effet, les phagocytes produisent localement des ions superoxyde (O 22-) via une enzyme spécifique, l’oxidase NADPH phagocytique, afin de lutter contre les bactéries (Rada & Leto, 2008 ; Shenep et al., 1985). La génération de ROS est également le mode d’action de certains antibiotiques, tels que les fluoroquinolones (Albesa et al., 2004). C’est pourquoi il a été reporté dans la littérature l’utilisation de composés peroxydés, et plus particulièrement du peroxyde d’hydrogène (H2O2), en tant qu’agent antibactérien (Feuerstein et al., 2006 ; Imlay et al., 1988 ; Müller & Janz, 1993 ; Pedahzur et al., 1995 ; Shenep et al., 1985). Le peroxyde d’hydrogène n’est pas le plus toxique des ROS, mais sa stabilité et sa facilité de manipulation (notamment en comparaison avec l’ion O 22- ou des espèces radicalaires telles que HO.) en font un outil de choix pour ces applications. N’étant pas chargée, l’entité H2O2 pénètre facilement à l’intérieur des cellules (Sawai et al., 1998 ; Shenep et al., 1985). De plus, en présence d’ions de métaux de transition (comme Fe ou Cu), présents dans les milieux biologiques, le peroxyde d’hydrogène peut produire d’autres espèces oxygénées réactives (Juven & Pierson, 1996), comme le radical hydroxyle HO ., très toxique et à courte durée de vie, formé par la réaction de Fenton (Fenton, 1894 ; Imlay et al., 1988) : Fe2 H2O2 H Fe3 HO . H2O 389 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Ainsi, l’introduction directe d’H2O2 à des concentrations millimolaires dans des cultures bactériennes a montré son efficacité à réduire la croissance de divers microorganismes, parmi lesquels Escherichia coli ou Streptococcus mutans (Feuerstein et al., 2006 ; Imlay et al., 1988). A titre d’exemple, pour S. mutans, la MIC50 (la concentration minimale nécessaire à réduire de 50 % une population donnée) en H 2O2 semble comprise entre 3 et 30 mM (Feuerstein et al., 2006). Cependant, il apparaît également qu’une surconcentration en H2O2 puisse avoir des effets antagonistes sur l’inhibition bactérienne conduisant alors à une perte des effets antibactériens (Imlay et al., 1988). Ce phénomène peut possiblement être expliqué par une série de réactions connues sous le nom du cycle de Haber-Weiss (équation (1) à (3)) (Haber & Weiss, 1934), impliquant notamment la réaction de Fenton (équation (1)) : (1) Fe 2 H 2 O2 (2) HO . H 2 O2 (3) HO2. Fe3 Fe3 H HO2. O2 HO . H 2O H 2O Fe 2 H Sur la base de ces réactions, Imlay suggère en effet que lorsque la concentration en H2O2 augmente l’équation (2) sera favorisée faisant alors diminuer la concentration en radicaux HO. liés à l’effet antibactérien (Imlay et al., 1988). Il semble donc important de maîtriser les concentrations en H2O2 pour pouvoir en atteindre des propriétés antibactériennes optimales. VI.1.1.3. Les apatites peroxydées L’étude des apatites oxygénées (apatites dont les tunnels contiennent des espèces oxygénées sous différents états d’oxydation) a depuis longtemps attisé la curiosité scientifique (Trombe & Montel, 1978). Il a ainsi été montré que, outre les ions OH -, les tunnels apatitiques (voir section I.2.5.4 du chapitre I) pouvaient accueillir bon nombre de molécules, telles que H2O2 ou O2 (Rey, 1984) ou d’ions moléculaires parmi lesquels figurent les ions peroxyde (O22-) et superoxyde (O2-) (Dugas & Rey, 1977). La synthèse d’apatites contenant des ions O22- et/ou O2- peut se réaliser de diverses manières comme par exemple par coprécipitation à 80 °C et pH 11,8 dans un milieu contenant du peroxyde d’hydrogène (Dugas & Rey, 1977), par calcination d’hydroxyapatite sous atmosphère d’oxygène sec (Trombe, 1971) ou encore par hydrolyse du βTCP en milieu peroxyde d’hydrogène (Simpson, 1969). 390 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages La détection et la quantification de ces espèces peuvent être réalisées grâce à des techniques d’analyses complémentaires comme la RPE qui permet notamment de détecter les ions superoxyde (paramagnétiques), les spectroscopies vibrationnelles (infrarouge ou Raman), ou bien les dosages chimiques permettant entre autre de quantifier les ions peroxyde O22- ou le peroxyde d’hydrogène (par exemple par titrage au permanganate de potassium en solution pour le peroxyde d’hydrogène) (Charlot, 1966). La présence de ces espèces peroxydées est également à l’origine de certaines modifications physico-chimiques sur des systèmes de nature apatitique, dont voici les principales données relevées dans la littérature en comparaison avec l’hydroxyapatite (Trombe, 1971 ; Rey, 1984 ; Yu et al., 2007 ; Zhao et al., 2000) : - Dans la mesure où les ions peroxyde sont localisés dans les tunnels apatitiques en remplacement des ions OH-, une diminution de l’intensité des bandes infrarouge caractéristiques des ions OH- aux positions de 630 et 3570 cm-1 est observée. Cette dernière semble subir également un décalage vers la position 3567 cm-1 avec l’incorporation des ions O22-. Cependant la spectroscopie IR se révèle inapte à détecter directement des espèces diatomiques symétriques ; les ions O22-, O2- ou l’oxygène moléculaire (O2) ne peuvent donc être détectés par FTIR (Rey, 1984). - La spectroscopie Raman révèle la présence de bandes supplémentaires, lors de l’incorporation des ions O22-, aux positions 3600 et 3622 cm-1 (attribuées à la vibration d’ions OH- encore présents dans le réseau à proximité d’ions O22-) et à 750 cm-1 attribuée à la vibration symétrique de l’ion O22-. La présence d’ions O32et/ou O42- engendre également l’apparition de bandes d’absorption Raman larges et disymétriques à 450 et 800 cm-1. - Les résultats de DRX, et notamment en termes de paramètres de maille, reportés sur des apatites peroxydées se révèlent dépendants des conditions de préparation des échantillons. Trombe montre que l’incorporation d’ions peroxyde dans le réseau apatitique (d’une apatite obtenue par calcination sous O2) engendre une contraction des paramètres de maille « a » et « c » (Trombe, 1971), alors que Rey observe, pour des apatites non-stœchiométriques formées par hydrolyse ou coprécipitation, une augmentation significative du paramètre de maille « a » lorsque des groupements peroxydés, tels que O22-, sont présents dans le réseau apatitique (Rey, 1984). 391 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages L’enrichissement des apatites en agents antibactériens par la voie anionique apparaît donc différent de ceux précédemment décrits dans ce travail (effectués par voie cationique). Les environnements des tunnels apatitiques renferment des sites particuliers où des espèces variées peuvent être non seulement incorporées mais également échangées relativement aisément, tout au moins dans certaines conditions expérimentales. Dans ce chapitre, il nous a paru intéressant, en plus des apatites nanocristallines, d’étudier l’enrichissement en ions peroxyde dans des apatites présentant un meilleur état de cristallinité : la comparaison entre ces différents systèmes pouvant en effet permettre, a priori, d’en apprendre davantage sur l’incorporation de telles espèces peroxydées dans un réseau apatitique plus ou moins bien cristallisé. Seront donc présentés dans les sections suivantes deux modes de synthèse d’apatites : - Par l’hydrolyse du βTCP (Ca3(PO4)2), réalisée en présence de peroxyde d’hydrogène, aboutissant à l’obtention d’apatites relativement bien cristallisées. Ces apatites sont généralement faiblement sous-stœchiométriques et révèlent la présence d’ions HPO42- dans leur composition chimique (Rey, 1984). - Par la voie de synthèse des apatites nanocristallines (par coprécipitation), comme nous avons pu la décrire dans les chapitres précédents, mais qui sera réalisée en présence de peroxyde d’hydrogène. La caractérisation physico-chimique des composés obtenus par ces méthodes de synthèse sera également présentée. Enfin, les résultats des premiers tests antibactériens que nous avons pu réaliser seront exposés en fin de cette première partie de chapitre (la seconde étant consacrée aux systèmes codopés). Les travaux présentés dans cette partie du chapitre ont été réalisés en collaboration avec Françoise Bosc, technicienne de laboratoire. VI.1.2. Étude de l’hydrolyse du βTCP – Apatites peroxydées bien cristallisées De nombreux phosphates de calcium présentent la propriété d’évoluer vers la structure apatitique lorsqu’ils sont placés en solution aqueuse. Tel est le cas par exemple de la brushite (CaHPO4.2H2O) (Montel, 1958 ; Lerch & Lemp, 1966), du phosphate octocalcique (OCP, de formule Ca8(PO4)4(HPO4)2.5H2O) (Brown et al., 1962) ou bien encore des phosphates tricalcique α et β (α et β-TCP de formule Ca3(PO4)2) (Bredig et al., 1932 ; Monma & Kanazawa, 1976). Des études préliminaires sur l’hydrolyse du β-TCP en présence de peroxyde d’hydrogène pour synthétiser des apatites oxygénées ont été reportées dans la littérature (Simpson, 1969 ; Rey, 1984), c’est pourquoi nous avons choisi d’approfondir cette voie de synthèse. Dans cette section nous présenterons donc la 392 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages synthèse et les résultats obtenus par la voie de l’hydrolyse du βTCP conduisant à la formation d’apatites relativement bien cristallisées et contenant des espèces oxygénées à différents degrés d’oxydation. VI.1.2.1. Synthèse Dans ce travail, l’hydrolyse du βTCP (β-Ca3(PO4)2) a été réalisée comme suit : Une masse 20 mg de poudre de βTCP (obtenue par des synthèses préalablement réalisées au laboratoire) est placée dans un récipient en verre muni d’un système d’obturation auquel est ajouté un volume 60 mL d’eau désionisée. Le récipient est ensuite fermé et placé à l’étuve préalablement portée à 100 þC pendant une durée de 24 heures ; après quoi le milieu est laissé à refroidir puis le composé est filtré sur Büchner et enfin séché par lyophilisation. Cette voie de synthèse vise à conduire théoriquement à la formation d’(hydroxy)apatite (ne contenant pas d’espèces oxygénées), qui sera utilisée comme composé de référence non dopé. Pour la synthèse d’apatites peroxydées par hydrolyse du βTCP, le protocole suivi est resté identique au précédent mais l’eau désionisée servant à l’hydrolyse a été remplacée par une solution de peroxyde d’hydrogène diluée dans l’eau désionisée en différentes proportions. La solution de peroxyde d’hydrogène initiale utilisée est une solution à 110 volumes (soit 9,82 mol/L de H2O2). Le Tableau VI.78 reporte les concentrations en peroxyde d’hydrogène testées dans ce travail. Référence de l'échantillon % volumique* de solution de H2O2 dans le milieu de réaction c° molaire en H2O2 dans le milieu de réaction (mol/L) H0% 0% 0 H5% 5% 0,49 H10% 10% 0,98 H25% 25% 2,46 H50% 50% 4,91 H75% 75% 7,37 * ce pourcentage correspond à la valeur au rapport : Volume de solution de H 2O2 (à 110 Volume ) Volume de solution total Tableau VI.78 : Teneurs en peroxyde d’hydrogène testées lors de la synthèse d’apatites peroxydées par hydrolyse du βTCP (* ce pourcentage correspond à la valeur du rapport : volume H2O2 (à 110 volumes) / volume total de solution 393 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages VI.1.2.2. Caractérisations physico-chimiques Des analyses par diffraction des rayons X ont été réalisées sur les échantillons synthétisés par hydrolyse du βTCP en milieu peroxyde d’hydrogène. Les diagrammes les plus caractéristiques, en comparaison avec le βTCP utilisé initialement pour la synthèse et avec l’hydroxyapatite (HAP), sont présentés sur la Figure VI.155. o 1100 o 1000 Intensité (cps) 900 raies caractéristiques du TCP raies caractéristiques de l'HAP o o 700 o o o o o o 800 o Référence de l'échantillon HAP o o o o o o o 600 500 o o o o H75% o o o H25% 400 300 200 H0% 100 TCP 0 25 30 35 40 2 (degré) ( Cu 45 50 ) Figure VI.155 : Diagrammes de diffraction des rayons X d’échantillons synthétisés par la voie de l’hydrolyse du βTCP avec différentes teneurs en peroxyde d’hydrogène en comparaison avec le βTCP initial et l’hydroxyapatite 394 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Les résultats de diffraction des rayons X indiquent que l’échantillon ayant été synthétisé en milieu eau désionisée pure (échantillon H0%) ne se compose que de βTCP sans présence d’hydroxyapatite. Il apparaît donc qu’en absence de peroxyde d’hydrogène dans le milieu réactionnel, l’hydrolyse du βTCP en HAP ne se produit pas. Les échantillons ayant été synthétisés en milieu eau + peroxyde d’hydrogène montrent qu’à mesure que la teneur en peroxyde d’hydrogène augmente dans le milieu réactionnel, la phase apatitique se forme et sa proportion augmente progressivement aux dépens de la phase βTCP (augmentation de l’intensité des raies de l’HAP et diminution de l’intensité de celles du βTCP). Cependant, parmi les échantillons testés, seul l’échantillon H75% (dont le pourcentage volumique de solution de H2O2 à 110 volumes dans le milieu réactionnel était de 75 %) présente uniquement les raies de diffraction de la phase HAP, les autres pourcentages formant des systèmes biphasés HAP/βTCP. L’incorporation de peroxyde d’hydrogène dans le milieu favorise donc l’hydrolyse du βTCP mais elle n’est complète que pour des teneurs en peroxyde d’hydrogène importantes. Le diffractogramme de l’échantillon H75% montre des raies de diffraction fines (contrairement aux diagrammes caractéristiques des apatites nanocristallines biomimétiques). Ainsi, les apatites synthétisées par ce procédé ont un état de cristallinité supérieur aux apatites nanocristallines que l’on a pu décrire dans les chapitres précédents. Une analyse par microscopie électronique à balayage (MEB) réalisée sur ces échantillons, dont les micrographies sont présentées à la Figure VI.156, montre des cristaux de forme aciculaire dont les dimensions sont comprises entre 0,5 et 2 µm de largeur et allant jusqu’à plusieurs dizaines de µm de longueur. La différence d’état de cristallinité entre les apatites nanocristallines et ces échantillons-ci peut donc être expliquée en partie par la taille micrométrique des cristaux des échantillons obtenus par hydrolyse du βTCP (à 100 þC) alors que les apatites nanocristallines présentent des cristaux de taille nanométrique. Figure VI.156 : Micrographies obtenues par microscopie électronique à balayage (MEB) sur l’échantillon H75% 395 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Une analyse par spectroscopie infrarouge a également été réalisée sur le seul échantillon ayant été obtenu ici présentant une structure apatitique monophasée (échantillon H75%). Le spectre FTIR de cet échantillon est présenté à la Figure VI.157. 0,12 3428 1,0 0,10 3524 3555 0,08 0,8 3281 0,06 2973 2915 Absorbance 0,04 0,6 0,02 0,00 4000 3500 3000 2500 0,4 887 0,2 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) Figure VI.157 : Spectre FTIR de l’échantillon H75% Le spectre FTIR de cet échantillon indique la présence des bandes de vibration caractéristiques des ions phosphate en environnements apatitiques, à 471 cm-1 (ν2(PO4)), à 560/571/605 cm-1 (ν4(PO4)), à 960 cm-1 (ν1(PO4)) et à 1040/1089 cm-1 (ν3(PO4)). La décomposition spectrale des bandes situées dans le domaine 400-800 cm-1 révèle également une concentration non-négligeable d’ions HPO42- apatitiques. La présence de la bande FTIR située à 887 cm-1, attribuée à la vibration de la liaison P-OH des ions HPO42(Eichert et al., 2008), confirme également la présence de ces espèces. En revanche, la décomposition spectrale montre qu’aucun ion en environnements nonapatitiques, ni même d’ions OH- apatitiques, ne sont détectés par spectroscopie FTIR. L’absence d’environnements non-apatitiques est due au mode de synthèse (T = 100 °C) qui ne favorise pas la formation de tels environnements hydratés. L’absence d’ions OH- peut, quant à elle, être reliée à l’incorporation d’espèces, probablement oxygénées, dans les tunnels apatitiques en remplacement des ions hydroxyde. L’absence d’ions OH - est également observée par l’absence de la bande d’absorption caractéristique de ces ions à la position de 3570 cm-1. 396 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages L’encadré de la Figure VI.157 indique en revanche l’apparition de deux bandes aux positions 3524 et 3555 cm-1 que l’on ne retrouve pas pour l’hydroxyapatite. La littérature ne fait pas mention de ces bandes à notre connaissance. Peut être ces bandes d’absorption sont-elles dues à des ions OH- résiduels dont la vibration est perturbée par des espèces oxygénées localisées à proximité. Enfin, il est également possible d’observer une bande fine à 2973 cm -1, qui n’a pas, à notre connaissance, été reportée dans la littérature et qui demanderait des analyses complémentaires pour être attribuée (analyses que nous n’avons pas pu réaliser dans ce travail faute de temps). Nous venons de voir que l’hydrolyse du βTCP en apatite n’était possible que pour de très importantes teneurs en peroxyde d’hydrogène (75 %) dans ces conditions expérimentales. Il ne semble donc pas possible avec ces paramètres de synthèse ni de faire varier la teneur en ions oxygénés incorporés à l’apatite, ni de pouvoir obtenir une référence non dopée. Rey indique que la réaction d’hydrolyse du βTCP est réalisée par des mécanismes complexes où interviennent 4 étapes principales (Rey, 1984) : - 1) la dissolution partielle de la phase βTCP - 2) l’augmentation du rapport Ca/P dans le milieu réactionnel - 3) la formation de la phase apatitique - 4) l’évolution de cette phase vers la stœchiométrie Toutes ces étapes sont fortement influencées par les conditions de synthèse et dépendent notamment de la température, du pH ou bien du temps de réaction. Nous avons donc réalisé une série d’expériences visant à obtenir des apatites (non dopées) par hydrolyse du βTCP en variant les conditions de synthèse en vue d’obtenir, dans un second temps, des composés enrichis en espèces oxygénées dont il serait possible de faire varier la teneur. Ces expérimentations font l’objet de la section suivante. VI.1.2.3. Tentatives d’obtention d’apatite non dopée par hydrolyse du βTCP Dans cette section, nous nous intéresserons donc à l’influence des conditions de synthèse sur l’obtention d’une hydrolyse complète du βTCP en apatite. Les paramètres de synthèse que nous avons fait varier afin de réaliser une hydrolyse complète du βTCP sont le temps et la température de réaction ainsi que le pH du milieu réactionnel. Les autres conditions expérimentales (volume de liquide et masse de solide) sont restées identiques à celles décrites dans la section VI.1.2.1 et les paramètres ayant été modifiés sont résumés dans le Tableau VI.79. 397 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Référence de l'échantillon Temps de réaction Température de réaction pH du milieu H0% (référence) 1 jour 100 °C non modifié H0%a 2 jours 100 °C non modifié H0%b 3 jours 100 °C non modifié H0%c 6 jours 100 °C non modifié H0%d 1 jour 100 °C acidifié avec 50 µL d'HClO4 H0%e 2 jours 100 °C acidifié avec 50 µL d'HClO4 H0%f 2 jours 150 °C non modifié Tableau VI.79 : Conditions de synthèse ayant été évaluées pour obtenir une hydrolyse complète du βTCP en apatite Afin d’évaluer si l’hydrolyse du βTCP a eu lieu et si elle a été complète, une analyse par diffraction des rayons X a été menée sur les échantillons ainsi préparés, dont les résultats sont présentés sur la Figure VI.158. Les résultats indiquent qu’à 1, 2, 3 ou 6 jours de temps de réaction à 100 þC, tous les échantillons ne sont composés que de βTCP, comme le montrent les exemples de diffractogrames (Figure VI.158) des échantillons H0% et H0%c (1 et 6 jours de réaction respectivement). Ainsi, l’augmentation du temps de réaction, même jusqu’à 6 jours, en conservant une température de 100 þC, se révèle inefficace pour amorcer l’hydrolyse du βTCP. Les données de DRX obtenues pour les échantillons dont la réaction a été conduite après une acidification du milieu réactionnel par ajout de HClO 4 avec un temps de réaction de 24 et 48 heures montrent des diffractogrammes caractéristiques de la phase cristalline βTCP et aucune raie de diffraction attribuable à la structure apatitique ne peut être détectée. Ces résultats sont illustrés avec l’exemple de l’échantillon dont le temps de réaction est de 48 heures présenté à la Figure VI.158. Notons toutefois que sur ce diagramme deux raies additionnelles aux positions en 2 de 26,6 ° et à 30,4 vraisemblablement attribuables à la présence de monétite (CaHPO4) sont observées. L’acidification du milieu de réaction n’a donc pas permis non plus d’engendrer l’hydrolyse totale du βTCP en hydroxyapatite dans ces conditions (100 °C avec 1 ou 2 jours de réaction). Enfin, concernant l’échantillon dont la synthèse a été réalisée à la température de 150 °C avec un temps de réaction de 2 jours, la diffraction des rayons X révèle un diffractogramme composé uniquement des raies de l’apatite sans présence de βTCP résiduel (Figure VI.158). Il apparaît donc que l’élévation de température à 150 þC, pendant 2 jours de réaction, permette effectivement une hydrolyse complète du βTCP en apatite. 398 Intensité (cps) Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages 1200 1100 1000 900 800 700 600 Référence de l'échantillon HAP H0f 26,6 30,4 500 400 300 200 100 0 H0e H0c H0 TCP 25 30 35 2 (degré) ( 40 Cu 45 50 ) Figure VI.158 : Diagrammes de diffraction des rayons X d’échantillons synthétisés par hydrolyse du βTCP à 100 °C avec un temps de réaction de 1 et 6 jours (échantillons H0 et H0c), à 100 °C avec un temps de réaction de 2 jours et un pH acidifié avec HClO 4 (échantillon H0e) et à 150 °C avec un temps de réaction de 2 jours (échantill H0f) en comparaison avec le βTCP initial et l’hydroxyapatite 399 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Ainsi, parmi tous les paramètres de synthèse testés ici, seule une élévation de température à 150 þC (avec un temps de réaction de 2 jours) a permis l’hydrolyse du βTCP en HAP. Il apparaît donc possible, en partant de ces conditions de synthèse et avec ajout de peroxyde d’hydrogène dans le milieu de réaction en différentes proportions, d’obtenir des apatites contenant potentiellement des espèces oxygénées en teneurs variables. Il a été reporté dans la littérature que le rapport solide/solution avait également une influence sur les mécanismes d’hydrolyse du βTCP (Rey, 1984). Il aurait été intéressant d’évaluer ces paramètres mais il n’a cependant pas été possible de mener ces expérimentations durant la période de ce travail. De manière parallèle à cette étude sur les apatites dont l’état de cristallinité était relativement important, une série d’expérimentations a été réalisée en vue d’obtenir des apatites nanocristallines biomimétiques enrichies en espèces oxygénées. Ces expérimentations font l’objet du paragraphe suivant. VI.1.3. Étude de la coprécipitation – Apatites nanocristallines peroxydées Dans ce paragraphe, nous nous intéresserons à la synthèse et à la caractérisation physico-chimique d’apatites nanocristallines en présence de peroxyde d’hydrogène afin de potentiellement les enrichir en espèces oxygénées et leur conférer d’éventuelles propriétés antibactériennes. VI.1.3.1. Synthèse Pour réaliser ces synthèses d’apatites nanocristallines en présence de peroxyde d’hydrogène, un protocole similaire à ceux décrits dans les chapitres précédents a été utilisé. Trois échantillons ont été réalisés pour cette étude dont voici le détail du protocole de synthèse : Une solution A d’ions calcium est tout d’abord préparé par dissolution de nitrate de calcium (Ca(NO3)2.4H2O) à la concentration de 0,3 mol/L dans une solution contenant à la fois de l’eau désionisée et du peroxyde d’hydrogène en proportion variable. Les concentrations en peroxyde d’hydrogène testées dans cette étude sont reportées dans le Tableau VI.80. Une solution B d’ions phosphate est également préparée en dissolvant (NH 4)2HPO4, pour atteindre une concentration en ions phosphate de 0,6 mol/L, dans une solution d’eau désionisée et de peroxyde d’hydrogène de concentration en peroxyde d’hydrogène identique à celle de la solution A. Un volume de la solution A est ensuite rapidement versé dans un volume double de solution B sous agitation. Le milieu de précipitation est ensuite laissé à maturer pendant 3 jours à température ambiante avant d’être filtré. Le précipité est ensuite lavé à l’eau désionisée et lyophilisé pendant 3 jours. La Figure VI.159 schématise ce protocole de synthèse. 400 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Référence de l'échantillon % volumique* de solution de H2O2 dans le milieu de réaction c° initiale en H2O2 (mol/L) 3j-10%H2O2 10% 0,98 3j-25%H2O2 25% 2,46 3j-50%H2O2 50% 4,91 * ce pourcentage correspond à la valeur au rapport : Volume de solution de H 2O2 (à 110 Volume ) Volume de solution total Tableau VI.80 : Teneurs initiales en peroxyde d’hydrogène testées pour la synthèse d’apatites nanocristallines en présence de H2O2 Ca(NO3)2.4H2O + H2O + H2O2 Sol A Sol B Co-précipitation Maturation 3 jours, Tamb Filtration Rinçage Lyophilisation (NH4)2HPO4 + H2O + H2O2 Figure VI.159 : Représentation schématique du protocole de synthèse d’apatites nanocristallines en présence de peroxyde d’hydrogène VI.1.3.2. Caractérisations physico-chimiques En premier lieu, la diffraction des rayons X a été utilisée pour caractériser les 3 échantillons dont la synthèse est décrite dans la section précédente. Les diagrammes obtenus sont reportés sur la Figure VI.160. Tous ces diffractogrammes indiquent que les échantillons synthétisés suivant le protocole de synthèse des apatites nanocristallines en milieu peroxyde d’hydrogène présentent une structure apatitique proche de l’échantillon d’apatite nanocristalline synthétisée sans peroxyde d’hydrogène. Aucune phase secondaire ne peut être détectée par DRX dans ces échantillons. Il est également possible d’observer une amélioration de la résolution des diagrammes de DRX avec l’augmentation de la teneur en peroxyde d’hydrogène ajoutée 401 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages initialement lors de la synthèse, ce qui est particulièrement visible au niveau des raies (202) et (300) (312) (Figure VI.160). Les échantillons synthétisés en présence de peroxyde d’hydrogène ont donc un meilleur état de cristallinité que des échantillons préparés dans les mêmes conditions en absence de peroxyde d’hydrogène. 80000 (500) (004) 50000 (312) (310) (202) 60000 (400) (002) Intensité (u. a.) 70000 40000 Référence de l'échantillon 3j-50%H2O2 30000 3j-25%H2O2 20000 3j-10%H2O2 10000 Non dopée 0 20 30 40 50 2 (degré) ( 60 Co 70 80 ) Figure VI.160 : Diagrammes de diffraction des rayons X des échantillons synthétisés par coprécipitation à température ambiante en milieu peroxyde d’hydrogène à différentes teneurs (10%, 25% et 50 % volumique) avec un temps de maturation de 3 jours en comparaison avec une apatite nanocristalline synthétisée par coprécipitation en milieu eau désionisée pure à température ambiante et maturée 3 jours Les analyses par profile fitting réalisées sur les diffractogrammes de ces échantillons, dont les résultats sont résumés dans le Tableau VI.81, révèlent que l’amélioration de l’état de cristallinité est principalement due à une augmentation de la valeur de L(310) (modèle de Scherrer) ou de L(h00) (modèle de Hosemann et Vogel). Ces valeurs augmentent continuellement avec l’augmentation de la teneur initiale en peroxyde d’hydrogène, passant de 2,6 nm à 7,4 nm entre 0 et 50 % volumique de solution de peroxyde d’hydrogène, soit un accroissement de près de 185 %. Cependant la longueur moyenne des cristallites (valeurs L(00l) évaluées ici par les modèles de Scherrer ou de Hosemann et Vogel) ne varie pas significativement (valeur proche de 16 nm suivant le modèle de Hosemann et Vogel). 402 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Le paramètre de distorsion dans la direction [002], g002, tend à diminuer graduellement avec l’augmentation de la teneur en peroxyde d’hydrogène : une baisse d’environ 15 % est observée lorsque la teneur initiale en peroxyde d’hydrogène passe de 10 à 50 % (Tableau VI.81). Bien que la valeur de g002 soit systématiquement plus grande pour les échantillons synthétisés en présence de H2O2 que celle déterminée en absence de H2O2, sa diminution avec l’augmentation de la teneur initiale de H 2O2 peut en partie expliquer l’amélioration de l’état de cristallinité des composés. Référence de l'échantillon Scherrer Hosemann & Vogel L (002 ) (nm) L (310 ) (nm) L (00 l ) (nm) L (h 00 ) (nm) Non dopée 22,0 ± 0,1 3,8 ± 0,1 16,2 ± 0,1 2,6 ± 0,1 3j-10%H2O2 20,1 ± 0,2 7,6 ± 0,1 16,5 ± 0,3 5,7 ± 0,2 3j-25%H2O2 19,8 ± 0,1 8,3 ± 0,1 15,8 ± 0,1 6,4 ± 0,1 3j-50%H2O2 20,3 ± 0,3 9,3 ± 0,1 15,9 ± 0,6 7,4 ± 0,3 Référence de l'échantillon g(002) Paramètre de maille a (Å) Paramètre de maille c (Å) V maille (Å3) Non dopée 0,0071 ± 0,0001 9,432 ± 0,006 6,870 ± 0,002 529,3 ± 0,8 3j-10%H2O2 0,0100 ± 0,0004 9,464 ± 0,002 6,865± 0,001 532,5 ± 0,2 3j-25%H2O2 0,0095 ± 0,0003 9,469 ± 0,002 6,866 ± 0,002 533,1 ± 0,2 3j-50%H2O2 0,0085 ± 0,0020 9,470 ± 0,002 6,864± 0,001 533,1 ± 0,2 Tableau VI.81 : Résultats issus de profile fitting réalisés sur des diffractogrammes de rayons X ( Cu) d’apatites nanocristallines synthétisées par coprécipitation à température ambiante en milieu peroxyde d’hydrogène avec un temps de maturation de 3 jours en comparaison avec une apatite nanocristalline synthétisée en absence de H 2O2 et maturée 3 jours Enfin, l’analyse par profile fitting indique une augmentation significative du paramètre de maille « a », qui passe de 9,432 Å à 9,470 Å, et une diminution en moindre proportion du paramètre de maille « c », passant de 6,870 Å à 6,864 Å, lorsque la teneur initiale en H2O2 passe de 0 à 50 % respectivement. Cette variation des paramètres de maille engendre une augmentation du volume de maille cristalline lorsque la synthèse est réalisée en présence de H2O2 et ce dès 10 % en H2O2 (Tableau VI.81). Le volume de maille augmente rapidement aux faibles teneurs en H2O2 incorporées lors de la synthèse (jusqu’à une concentration initiale en solution de 2,46 mol/L) puis se stabilise à une valeur proche de 533 Å 3 (Figure VI.161). Ces données semblent attester d’une incorporation d’espèces chimiques (probablement des espèces oxygénées) de grande taille dans le cœur apatitique des nanocristaux (en comparaison avec celles présentes initialement dans les apatites nanocristallines synthétisées en absence de peroxyde d’hydrogène) engendrant une dilatation de la maille cristalline. En 403 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages revanche au-delà d’un pourcentage volumique de solution de H2O2 de 25 %, le fait que le volume de maille n’évolue plus peut signifier que la teneur de ces espèces présentes dans le cœur apatitique a atteint un maximum et que « l’excédent » s’incorpore préférentiellement dans les environnements non-apatitiques de surface des nanocristaux ou ne s’incorpore pas. De plus, ces espèces semblent favoriser une croissance cristalline préférentielle dans une direction perpendiculaire à l’axe c des cristaux (augmentation de la largeur moyenne des cristallites). La présence de peroxyde d’hydrogène dans le milieu de précipitation de ces apatites nanocristallines semble donc jouer le rôle d’accélérateur de croissance cristalline avec la particularité d’un accroissement des dimensions réalisé en largeur/épaisseur des cristallites et non pas en longueur. 533,5 3 Volume de maille (Å ) 533,0 532,5 532,0 531,5 531,0 530,5 530,0 529,5 529,0 528,5 0 1 2 3 4 5 Concentration de H2O2 en solution (mol/L) Figure VI.161 : Évolution du volume de maille cristalline en fonction de la concentration initiale en H 2O2 introduite lors de la synthèse La microscopie électronique à balayage a été utilisée pour caractériser ces échantillons et déceler une éventuelle évolution de la morphologie des particules (agglomérats de nanocristaux). Les micrographies présentées à la Figure VI.162 ne révèlent aucune différence sur les particules observées par MEB entre les échantillons d’apatites nanocristallines synthétisées en présence ou en absence de peroxyde d’hydrogène. Aucune particule de morphologie différente n’a non plus été observée. 404 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Figure VI.162 : Micrographies MEB d’apatites nanocristallines a) de référence (synthétisé en absence de H 2O2), ou synthétisées b) avec 10 %, c) avec 25 % et d) avec 50 % volumique de H 2O2 et dont le temps de maturation est de 3 jours Afin de potentiellement relier les précédents résultats à la teneur en peroxyde dans le solide, des dosages chimiques ont été réalisés sur ces échantillons. Le titrage du peroxyde d’hydrogène a été effectué par une méthode colorimétrique utilisant du permanganate de potassium KMnO4 (Charlot, 1966). Cette méthode fait intervenir le couple oxydo-réducteur : ions permanganate MnO42- colorés (violet) et ions manganèse Mn2+ incolores selon la réaction : 2 MnO4 5 H 2O2 6H 2 Mn2 5 O2 8 H 2O Brièvement, pour réaliser ces dosages, les échantillons (sous forme de poudre) d’apatites nanocristallines synthétisés en présence de peroxyde d’hydrogène sont, dans un premier temps, dissous en utilisant de l’acide perchlorique concentré (HClO 4). La solution obtenue est alors titrée par ajout d’une solution de KMnO4 (à 0,02 mol/L) ; le point équivalent est alors atteint lorsque la coloration violette persiste. Le volume de solution de KMnO4 est mesuré à ce point afin de calculer la concentration en peroxyde d’hydrogène en solution et de remonter à leur teneur dans le solide. 405 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Les résultats de ces dosages effectués sur les échantillons 3j-10%H2O2, 3j-10%H2O2 et 3j-10%H2O2 sont reportés dans le Tableau VI.82. Référence de l'échantillon Teneur en H2O2 dans le solide (mmol/100mg) 3j-10%H2O2 0,014 3j-25%H2O2 0,013 3j-50%H2O2 0,018 Tableau VI.82 : Résultats de dosage du peroxyde d’hydrogène sur les échantillons d’apatites nanocristallines synthétisés en présence de H2O2 Ces données témoignent tout d’abord de la présence (quantifiable) de peroxyde d’hydrogène dans la composition des apatites nanocristallines. La teneur en peroxyde d’hydrogène contenue dans le solide ne varie cependant pas significativement avec l’augmentation de la concentration en H2O2 introduite dans le milieu de précipitation. Il faut toutefois noter que la méthode de dosage employée ici ne permet de quantifier que le peroxyde d’hydrogène (et les ions peroxyde) et non les autres composés peroxydés tels que les ions superoxyde, ozonide,… Des analyses complémentaires, notamment de RPE (Résonnance Paramagnétique Electronique), qu’il n’a pas été possible d’effectuer au cours ce travail pas faute de temps, sont nécessaires pour pouvoir détecter et quantifier ces espèces. Des analyses de spectroscopie vibrationnelle Raman et infrarouge ont été réalisées sur ces échantillons d’apatites nanocristallines synthétisées en présence de peroxyde d’hydrogène afin de potentiellement en apprendre davantage sur les espèces chimiques incorporées aux nanocristaux. En spectroscopie infrarouge, les spectres ne révèlent que les bandes caractéristiques des apatites nanocristallines sans bandes d’absorption additionnelles lorsqu’est ajouté du peroxyde d’hydrogène au milieu de précipitation (Figure VI.163). Bien que de faible intensité pour l’échantillon non dopé, la bande relative à l’élongation des ions OH - à 3570 cm-1 n’est plus détectée pour les composés synthétisés en présence de peroxyde d’hydrogène (Encadré de la Figure VI.163). 406 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages 0,8 0,6 0,4 2,0 0,2 3570 0,0 3700 3600 3500 3400 3300 3200 Absorbance 1,6 1,2 50 % H2O2 0,8 25 % H2O2 0,4 10 % H2O2 0,0 4000 Non dopée 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) Figure VI.163 : Spectres FTIR d’apatites nanocristallines synthétisées par coprécipitation à température ambiante en milieu peroxyde d’hydrogène à différentes teneurs (10%, 25% et 50 % volumique) avec un temps de maturation de 3 jours en comparaison avec une apatite nanocristalline synthétisée en absence de H 2O2 et maturée 3 jours Cette observation est soutenue par les résultats de décomposition spectrale réalisée dans le domaine 400-800 cm-1 qui indique l’absence de bande à 631 cm -1 attribuée aux ions OH- apatitiques pour tous les échantillons synthétisés en présence de H 2O2 contrairement à l’échantillon synthétisé sans (voir section II.2.1 du chapitre II). Ce phénomène pourrait être lié à l’incorporation d’espèces chimiques en sites hydroxyde en remplacement des ions OH -, bien que de telles espèces ne soient pas détectées par FTIR. 407 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages La décomposition spectrale révèle également une diminution de près de 50 % de la teneur relative en ions HPO42- non-apatitiques lorsque la synthèse des apatites est réalisée en présence de peroxyde d’hydrogène. La concentration en H 2O2 initiale n’influence cependant pas significativement la teneur relative en ions HPO42- non-apatitiques : le rapport des intensités intégrées des bandes FTIR relatif aux ions HPO42- non-apatitiques est égal à 0,08 ± 0,02 ; 0,11 ± 0,01 et 0,08 ± 0,02 pour les échantillons 3j-10%H2O2, 3j-25%H2O2 et 3j-50%H2O2 respectivement. Il est possible de relier cette observation à l’effet accélérateur de croissance cristalline du peroxyde d’hydrogène sur les apatites évoqué à la suite des résultats de DRX décrit précédemment. En effet, au-delà de l’état de cristallinité, c’est peut-être l’état de maturation qui est amélioré par la présence de peroxyde d’hydrogène, incluant également une composition chimique plus proche de la stœchiométrie et contenant moins d’environnements non-apatitiques. La diminution de la proportion d’environnements non-apatitiques pourrait alors être à l’origine de la diminution de la teneur relative en ions HPO42- non-apatitiques observée par FTIR. En spectroscopie Raman, on retrouve les bandes caractéristiques des apatites nanocristallines mais, à l’inverse des résultats obtenus par FITR, la présence de bandes d’absorption supplémentaires est également observée, comme le montrent les résultats de la Figure VI.164. Ces bandes supplémentaires forment 3 massifs distincts : - un massif m1 dans la gamme spectrale 750-850 cm-1, constitué de 3 bandes situées à 793, 827 et 845cm-1 - un massif m2 dans la gamme spectrale 1080-1140 cm-1, constitué de 4 bandes situées à 1096, 1103, 1114 et 1124cm-1 - et un massif m3 dans la gamme spectrale 2800-3100 cm-1, constitué de 3 bandes situées à 2858, 2883 et 2940 cm-1. Enfin, on peut noter la présence de deux bandes d’absorption larges à 881 et 910 cm -1. 408 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages m1 10000 Intensité (coups) 845 8000 m2 910 881 m3 1096 / 1103 3570 1114 1124 827 793 2858 2883 2940 50 % H2O2 6000 4000 10 % H2O2 2000 Non dopée 0 200 400 600 800 1000 1200 3000 3500 -1 Nombre d'onde (cm ) Figure VI.164 : Spectres Raman d’apatites nanocristallines synthétisées par coprécipitation à température ambiante en milieu peroxyde d’hydrogène à différentes teneurs (10% et 50 % volumique) avec un temps de maturation de 3 jours en comparaison avec une apatite nanocristalline synthétisée par coprécipitation en milieu eau désionisée pure à température ambiante et maturée 3 jours (la bande à 960 cm-1 a été tronquée) 409 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Peu d’informations sont disponibles dans la littérature sur la spectroscopie Raman des apatites peroxydées ou oxygénées. On peut citer les travaux de thèse de Rey (Rey, 1984) portant sur des apatites synthétisées en milieu peroxyde d’hydrogène (par coprécipitation à la température de 80 þC ou par hydrolyse du βTCP). Les résultats de ces travaux indiquent que ces composés apatitiques contiennent divers groupements peroxydés comme des ions peroxyde O22-, superoxyde O2-, des ions O32- et/ou O42- et des molécules H2O2, localisés dans les tunnels du réseau. Rey réalisa des analyses par spectroscopie Raman sur ces échantillons qui révélèrent des bandes d’absorption attribuables à ces espèces oxygénées dont voici l’attribution donnée par l’auteur : - une bande à 450 cm-1 attribuée à des édifices moléculaires oxygénés importants tel O32- ou O42- - une bande large et dissymétrique vers 800 cm -1 attribuée à une vibration O-O de valence simple - une bande fine à 1150 cm-1 attribuée aux ions superoxyde (O2-) - une bande intense à 1552 cm-1 attribuée à de l’oxygène moléculaire (O2). Dans notre étude et d’après les données présentées à la Figure VI.164, la présence des bandes situées à 450 cm-1 (édifices moléculaires oxygénés importants) et à 1552 cm-1 (O2) n’a pas été observée sur les spectres Raman des échantillons d’apatites nanocristallines synthétisées en présence de peroxyde d’hydrogène. En revanche, les bandes du massif m 1 situées entre 750 et 850 cm-1, observées dans ce travail, pourraient correspondre aux bandes observées par Rey autour de 800 cm-1 attribuées à une vibration O-O de valence simple et/ou celle observée par Zhao (Zhao et al., 2000) à 750 cm-1 qui a été attribué à la vibration de O22-. De plus, les bandes du massif m2 comprises dans la gamme spectrale 1080-1140 cm-1 pourraient être reliées à la bande observée à 1150 cm -1 par Rey attribuée à la vibration des ions superoxyde. La présence d’ions superoxyde peut également être attestée par la couleur jaunâtre de la poudre des échantillons ayant été synthétisés en présence de peroxyde d’hydrogène, comparée à la couleur blanche des échantillons synthétisés en absence de H 2O2. Des analyses complémentaires, notamment par RPE (Résonnance Paramagnétique Électronique), sont nécessaires pour confirmer la présence de telles espèces dans nos échantillons. Restent les bandes du massif m3 situées entre 2800 et 3100 cm-1 qui ne peuvent être liées à aucune bande décrite dans la littérature à notre connaissance. A l’inverse de la spectroscopie infrarouge, la spectroscopie Raman permet de détecter la présence d’ions OH- grâce à la bande d’absorption située à 3570 cm -1 qui est présente à la fois pour les échantillons synthétisés en présence et en absence de peroxyde d’hydrogène. La proximité dans le spectre du massif m3 avec cette bande à 3570 cm-1 pourrait en première approximation faire penser à un déplacement de la bande OH - dû à la modification des 410 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages environnements locaux des ions OH- dans les tunnels avec la présence d’espèces oxygénées. Cependant, Yu mentionne des bandes d’absorption Raman à 3600 et 3622 cm -1 liées à la vibration d’ions OH- perturbés par des ions O22- (Yu et al., 2007). Ici de telles bandes n’ont pas été observées. Enfin, mentionnons la présence des bandes d’absorption situées à 881 et 910 cm-1, que l’on distingue clairement pour les échantillons synthétisés en présence de H 2O2. La position de ces bandes est proche de celle observée pour des apatites nanocristallines synthétisées en absence de H2O2, que nous avons reporté aux positions de 882 et 916 cm-1 respectivement (voir section II.1.2.4.2 du chapitre II), cette dernière n’étant qu’un épaulement. La distinction plus claire de ces deux bandes dans le cas des apatites synthétisées en présence de H 2O2 pourrait n’être due qu’à une amélioration de la résolution des spectres liée à l’amélioration de l’état de cristallinité observée lorsque la concentration de H2O2 en solution augmente. Pour conclure, nous venons de voir qu’il était possible de synthétiser des apatites nanocristallines en présence de peroxyde d’hydrogène dans le milieu réactionnel sans former de phases secondaires et ce même à de fort taux de H 2O2 (ici 50 %). La présence de peroxyde d’hydrogène dans le milieu conduit cependant à des modifications physico-chimiques des apatites nanocristallines ainsi précipitées. A mesure que le taux de H 2O2 augmente en solution, les composés ont un état de cristallinité qui s’améliore, ce qui est principalement dû à un accroissement de leur largeur moyenne. Il a également été observé une dilatation du volume de maille cristalline, ce qui suggère une incorporation d’espèces oxygénées dans le réseau apatitique. Bien que des analyses complémentaires, que nous n’avons pu réaliser dans le cadre de ce travail par faute de temps, soient nécessaires pour confirmer la présence de ces espèces et les quantifier, la présence de bandes Raman supplémentaires à celles rencontrées pour les apatites nanocristallines non dopées soutient cette hypothèse. Dans le dernier paragraphe de cette section, nous nous intéresserons au premier test antibactérien mené sur des apatites nanocristallines synthétisées en présence de peroxyde d’hydrogène. Ce test a été réalisé sur une apatite nanocristalline synthétisée en présence d’un milieu contenant 10 % volumique d’une solution de H2O2 à 110 volumes ayant pour temps de maturation 1 jour à température ambiante et utilisant Na 2HPO4 comme sel de phosphate de départ (référencée 1j-10%H2O2-Na). Une étape de pré-équilibrage a été réalisée sur ce composé par lavage du précipité avec une solution de Na3PO4 à pH = 11 comme décrit précédemment. Notre choix s’est porté sur ces conditions de synthèse (maturation 1 jour et utilisation du Na2HPO4) afin d’obtenir des échantillons ayant un état de maturation faible étant donc potentiellement plus réactifs. Dans la mesure où le sodium semble jouer le rôle d’inhibiteur de croissance cristalline pour les apatites, il pourrait par ailleurs contrebalancer les effets « accélérateurs » de maturation du peroxyde d’hydrogène. Une brève série d’analyses par DRX, spectroscopie FTIR et Raman, dont les résultats sont discutés ci-après, a été réalisée sur cet échantillon préalablement à son évaluation microbiologique. 411 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages L’analyse par DRX, dont le diagramme est reporté à l’annexe VI.1, ne détecte qu’une seule phase cristalline : la phase d’apatite nanocristalline. La spectroscopie infrarouge (dont le spectre est donné à l’annexe VI.2) ne révèle que les bandes caractéristiques des apatites nanocristallines, à l’instar des résultats obtenus pour les précédents échantillons. De même, la décomposition spectrale dans le domaine 400-800 cm-1 indique l’absence de bande OH- détectable (à 631 cm-1) et une diminution des ions HPO42- nonapatitiques de près de 35 % lorsque la synthèse est réalisée en présence de peroxyde d’hydrogène dans ces conditions (en comparaison avec un échantillon synthétisé en absence de H2O2 maturé 1 jour en utilisant Na2HPO4). Une nouvelle fois, ces résultats peuvent être liés à un effet « accélérateur » de maturation joué par H2O2 sur ces apatites synthétisées en présence de sodium générant des composés dont l’état de maturation est plus développé et contenant moins d’environnements non-apatitiques. Une analyse par spectroscopie Raman a également été réalisée sur cet échantillon et le spectre correspondant est reporté à la Figure VI.165 en comparaison avec un échantillon d’apatite nanocristalline synthétisée en absence de peroxyde d’hydrogène (toujours en utilisant Na2HPO4 avec 1 jour de maturation à température ambiante). Les données obtenues pour l’échantillon synthétisé en présence de peroxyde d’hydrogène révèlent une nouvelle fois la présence des massifs de bandes d’absorption m 1, m2 et m3 dans les fenêtres spectrales 750850 cm-1, 1080-1140 cm-1 et 2800-3100 cm-1 respectivement (qui ont été reportées précédemment sur la Figure VI.164)). La présence d’ions hydroxyde est également attestée par la bande située à 3570 cm-1 (alors que le spectre FTIR ne présentait pas de bande détectable attribuable aux ions OH-). Cependant, une diminution de son intensité peut clairement être observée en comparaison avec l’échantillon synthétisé sans H 2O2, ce qui peut être attribué à l’incorporation d’espèces peroxydées en remplacement d’ions OH-. Enfin, un massif m4 de bandes de faible intensité, dans le domaine 1250-1800 cm-1, peut également être discerné du spectre Raman de cet échantillon. Si quelques bandes de ce massif semblent être observées pour l’échantillon synthétisé sans H2O2 (notamment à 1452 et 1637 cm-1), il est possible de discerner deux bandes d’absorption aux positions 1299 et 1500 cm -1 uniquement présentes sur le spectre de l’échantillon synthétisé en présence de H2O2. Peut-être est-il possible de relier ces bandes à celle observée par Rey à 1550 cm -1 qui a été attribuée à de l’oxygène moléculaire (Rey, 1984). Des analyses complémentaires seraient nécessaires pour attribuer ces bandes avec plus de précision. 412 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Intensité (coups) 5000 4000 3000 m2 m1 2000 3570 m4 m3 1452 1637 1299 1500 1000 0 300 600 900 1200 1500 3000 3500 -1 Nombre d'onde (cm ) Figure VI.165 : Spectre Raman de l’échantillon d’apatite nanocristalline synthétisée en présence de 10 % volumique de H 2O2 avec un temps de maturation de 1 jour, en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate et ayant subie une étape de pré-équilibrage 413 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages En conclusion, nous venons de voir qu’il était possible de synthétiser une apatite nanocristalline monophasée en présence de peroxyde d’hydrogène avec un état de maturation relativement faible en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ et un temps de maturation de 1 jour. C’est donc cet échantillon qui a été évalué dans la section suivante afin d’explorer sa potentielle activité antibactérienne. VI.1.4. Évaluation des propriétés antibactériennes Comme évoqué dans la section précédente, un test visant à déterminer la potentielle activité antibactérienne d’un échantillon d’apatite nanocristalline synthétisée par coprécipitation en présence d’un milieu contenant 10 % volumique d’une solution de peroxyde d’hydrogène à 110 volumes a été réalisé. Cette apatite a été synthétisée par coprécipitation en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ avec un temps de maturation en solution de 1 jour et à température ambiante. Le précipité a subi l’étape de pré-équilibrage par lavage avec Na3PO4 à pH = 11. Pour réaliser les tests antibactériens suivants, l’échantillon a été mis sous forme de pastilles d’un diamètre de 13 mm et de masse 150 mg par compression uniaxiale à température ambiante. La souche bactérienne testée est S. aureus et la méthode utilisée pour quantifier les bactéries en fin de test était la méthode « agar ». Le protocole expérimental de ce test est identique à celui décrit dans la section II.4.4 du chapitre II et le test a été dupliqué. Les résultats de ce test, exprimés en nombre de colonies formées par mL (cfu / mL) et en comparaison avec un échantillon d’apatite nanocristalline non dopée maturée 1 jour (ne présentant pas d’activité antibactérienne) sont reportés à la Figure VI.166. S. aureus Test 1 Test 2 1,0E+07 1,0E+06 cfu (1/ml) 1,0E+05 Limite de quantification 1,0E+04 1,0E+03 1,0E+02 1,0E+01 1,0E+00 Non non dopée dopée 1j-10%H 10 % H2O2 2O2-Na Figure VI.166 : Résultats de tests sur plaque d’agar issus des tests microbiologiques sur souche de S. aureus après mise en contact avec des pastilles d’apatite nanocristalline non dopée ou synthétisée avec 10 % volumique de H 2O2 (en utilisant Na2HPO4 et maturées pendant 1 jour) 414 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Les résultats de ces tests réalisés indiquent un nombre de colonies bactériennes formées pour l’échantillon synthétisé avec 10 % de peroxyde d’hydrogène relativement proche de la référence non dopée. Ce composé ne semble donc pas posséder de propriétés antibactériennes notables vis-à-vis de S. aureus dans ces conditions. En perspective, des tests complémentaires sont néanmoins nécessaires pour déterminer si la teneur ou la nature des espèces oxygénées présentes dans l’échantillon ou leur mécanisme de libération est la cause de cette non-activité. VI.1.5. Conclusion Dans cette première partie du chapitre IV concernant la synthèse d’apatites en présence de peroxyde d’hydrogène, deux méthodes de synthèse ont été étudiées : - L’hydrolyse du βTCP en présence de H2O2 dans le milieu réactionnel. Par cette méthode, il a été observé que seules les réactions conduites avec des teneurs élevées en peroxyde d’hydrogène (75 % volumique à 100 þC) ou des températures élevées de réaction (150 þC) engendraient l’hydrolyse complète du βTCP en apatite. - La coprécipitation d’un sel de Ca2+ et d’un sel de phosphate en milieu eau/peroxyde d’hydrogène à température ambiante. Cette méthode a permis la formation d’apatites nanocristallines monophasées dont une partie des ions OH- apparaît être remplacée par des espèces peroxydées. La présence de peroxyde d’hydrogène dans la solution de précipitation engendre des modifications physico-chimiques notamment à l’origine de l’amélioration de la résolution des diagrammes de DRX (augmentation de la largeur moyenne des cristallites) et l’apparition de bandes Raman additionnelles (probablement due à la présence d’espèces peroxydées dans l’échantillon). Un test microbiologique préliminaire mené sur un échantillon synthétisé par coprécipitation en milieu eau/peroxyde d’hydrogène (à 90/10 % volumique) a été réalisé. Les résultats du test ne révèlent pas d’activité antibactérienne notable dans ces conditions mais des analyses complémentaires, à la fois physico-chimiques et microbiologiques, seront nécessaires pour déterminer la nature et la quantité d’espèces peroxydées incorporées aux apatites et explorer plus en détail leurs potentiels modes d’action. 415 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages VI.2. Étude de codopages Dans cette seconde partie de ce chapitre VI, nous nous intéresserons aux premiers essais de synthèse d’apatites nanocristallines codopées. Le codopage, qui dans le cas de cette étude est un bidopage, correspond ici à l’incorporation simultanée de deux agents potentiellement antibactériens parmi ceux testés dans les chapitres précédents. Le codopage peut potentiellement présenter deux avantages : - l’association de deux agents actifs peut conduire à un effet (dans notre cas antibactérien) cumulé des deux agents (addition des effets de l’agent A et des effets de l’agent B). Dans ce cas, il peut être intéressant de limiter la quantité de l’agent A, dans le cas par exemple d’une cytotoxicité plus importante de cet agent, et de compenser son activité avec l’agent B. - l’association des deux agents peut éventuellement engendrer une activité supérieure à celle attendue par l’addition des activités des 2 agents séparés. On parle alors de synergie. Dans ce cas, des teneurs moindres en agents actifs peuvent être utilisées lorsque les agents sont associés pour obtenir un effet similaire à ce qu’ils produiraient si on les considérait individuellement. Dans cette partie de chapitre, nous décrirons donc les synthèses préliminaires d’apatites nanocristallines codopées avec diverses combinaisons entre les cations Ag+, Cu2+, ou Zn2+ et/ou les anions peroxydés. Les premières caractérisations physico-chimiques et microbiologiques réalisées sur ces échantillons seront également présentées. VI.2.1. Données bibliographiques L’association de plusieurs ions antibactériens a d’abord été envisagée directement sous la forme de sels dans des cultures bactériennes afin de déterminer l’activité de la combinaison de ces ions. C’est ainsi qu’Elzanowska observa une brusque augmentation d’activité antibactérienne d’une solution de peroxyde d’hydrogène (de concentration comprise entre 1 et 4 mM) avec l’ajout de chlorure de cuivre (CuCl2) en concentration micro-molaire (10 ou 15 µM) sur des bactéries E. coli, P. aeruginosa et S. lactis (Elzanowska et al., 1995). Comme nous l’avons évoqué dans le paragraphe précédent, l’action antibactérienne de H 2O2 est en partie corrélée à la présence simultanée d’ions de métaux de transition tels que le cuivre ou le fer qui engendrent la formation de radicaux hydroxyde (HO .) via la réaction de Fenton (voir section VI.1.1.2). L’augmentation de l’activité antibactérienne de H 2O2 par ajout de cuivre ne paraît donc pas surprenante. Cependant, le cuivre possède également sa propre activité antibactérienne, comme nous l’avons vu dans le chapitre IV. L’évaluation du potentiel 416 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages antimicrobien individuel du peroxyde d’hydrogène d’un côté et du cuivre de l’autre montre que l’activité antibactérienne d’un mélange cuivre/H2O2 dépasse la somme des activités des deux espèces prises séparément (Harrison et al., 2008 ; Pedahzur et al., 1997). Il apparaît donc un effet synergique lorsque H2O2 et le cuivre sont associés et évalués pour des mélanges « simples » en solution. Mais cet effet synergique n’a pas seulement été observé entre H 2O2 et le cuivre, Pedahzur reporta également que l’association H2O2/Zn2+ et H2O2/Ag+ en solution engendre une activité antibactérienne synergique (Pedahzur et al., 1995 ; Pedahzur et al., 1997). Ses résultats révèlent que le taux de synergie (différence entre l’activité des deux espèces associées et la somme des activités individuelles des deux espèces) entre l’ion Ag + (obtenu à partir du nitrate d’argent) et H2O2 (son étude portait plus spécifiquement sur ces deux composés) est dépendant de la concentration des deux espèces et plus spécifiquement de celle du peroxyde d’hydrogène. Plus la concentration en H 2O2 est importante, plus le taux de synergie est important. L’analyse de bactéries (de la souche E. coli) après mise en contact un mélange « simple » Ag+/H2O2 indique néanmoins que l’activité antibactérienne de ce couple n’est pas consécutive à une augmentation que la quantité de ROS (espèces oxygénées réactives, voir section VI.1.1.2), supplémentaire à ce que génère H2O2 seul. Il semble que ce soit plutôt des mécanismes liés à des dommages causés aux protéines, bien que les mécanismes exacts de cette synergie ne soient pas élucidés. Deux mécanismes distincts peuvent expliquer la synergie entre deux agents antibactériens (Pedahzur et al., 1997) : - un mécanisme que l’on peut qualifier de « chimique », par lequel les interactions chimiques entre les deux agents engendrent la formation d’espèces actives responsables de l’augmentation de la toxicité. - un mécanisme que l’on peut qualifier de « biologique », par lequel la bactérie accumule les dommages cellulaires causés par l’un des agents, la rendant ainsi plus susceptible à l’autre agent Dans le cas de la synergie liée à l’association Ag+/H2O2 en solution, Pedahzur mentionne plusieurs hypothèses de mécanismes d’action qui pourraient être impliquées (Pedahzur et al., 1997) : - la stabilisation du H2O2 par l’argent, ralentissant ainsi sa décomposition en espèces non toxiques (comme O2 ou H2O) - l’interférence du peroxyde d’hydrogène sur les mécanismes d’évacuation des ions argent ou de leur détoxification par la cellule - l’interférence de l’argent sur l’activité des enzymes impliquées dans la neutralisation des espèces oxygénées telle que la superoxyde dismutase (voir section VI.1.1.2) Par ailleurs, la formation d’ions Ag2+ par oxydation des ions monovalents en présence d’H2O2 demeure également une option possible. 417 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Enfin, l’observation d’effets synergiques entre des agents antibactériens n’est pas limitée à l’association peroxyde d’hydrogène et cation métallique. Des effets similaires ont été décrits lorsque des cations métalliques sont associés entre eux. Ainsi, les combinaisons Ag+/Cu2+, Ag+/Zn2+ et Cu2+/Zn2+ (par simples mélanges d’ions en solution) se sont révélées présenter également une activité antibactérienne synergique (Pedahzur et al., 1997 ; Lin et al., 1996) en comparaison avec l’activité antibactérienne respective des ions. D’après les travaux de Pedahzur (Pedahzur et al., 1997), il apparaît de plus que l’association impliquant l’ion Ag+ avec un autre ion métallique engendre une des synergies les plus importantes parmi les diverses associations qu’il a étudié à savoir Ag+/Cu2+, Ag+/Zn2+, Ag+/H2O2, Cu2+/H2O2, Zn2+/H2O2 ou encore Cu2+/Zn2+. Lin émit l’hypothèse que la synergie engendrée par le couple Ag +/Cu2+ serait due à des modes d’action antibactérienne complémentaires entre ces deux ions (Lin et al., 1996). En effet, le cuivre a une action plus spécifiquement ciblée sur les membranes et les parois des bactéries (chapitre IV) alors que l’argent agit principalement sur la dénaturation des protéines à l’intérieur de la bactérie (chapitre V). Le premier, en détruisant la protection externe de la cellule, permettrait donc au second de pénétrer plus facilement et d’agir plus efficacement au sein de la bactérie. Lin observa également que l’effet synergique entre l’ion cuivre et l’ion argent était corrélé à la concentration en cuivre (Lin et al., 1996). Dans ses conditions expérimentales (tests réalisés sur L. pneumophilia), la synergie n’apparaissait que lorsque la concentration en cuivre était de 0,04 ppm (que la concentration en argent soit de 0,02 ou 0,04 ppm) alors que pour une concentration inférieure (ici 0,02 ppm) l’effet antibactérien n’était qu’additif (que la concentration en argent soit de 0,02 ou 0,04 ppm). Il a par ailleurs été reporté l’effet inverse, c'est-à-dire que l’ajout de cuivre à une solution d’argent engendrait une diminution de l’effet antibactérien, probablement en raison de concentrations ou de disponibilité des ions inadéquates (Ghandour et al., 1988). Il apparaît donc qu’une synergie, dépendante de la concentration, est possible entre les différentes espèces que nous avons étudiées dans ce travail (Ag +, Cu2+, Zn2+ et H2O2), du moins lorsqu’elles sont directement ajoutées sous forme de sels dans les milieux de culture bactériens. Cependant, peu d’études reportent le codopage de céramiques avec des ions antibactériens. Il est néanmoins possible d’en citer certaines dont les résultats sont intéressants dans le cadre de ce travail. Tout d’abord, Bright mentionne l’efficacité d’une zéolithe (aluminosilicate) enrichie soit avec une association Ag+/Zn2+ soit avec Ag+/Cu2+ pour réduire efficacement le développement d’une souche de S. aureus (Bright et al., 2002). A teneur en argent constante, il observa que l’ajout supplémentaire d’ions Zn 2+ ou Cu2+ n’engendrait pas de diminution de l’activité antibactérienne de ce composé mais au contraire l’améliorait. C’est également ce qu’observa Husheng lorsqu’il compara l’activité antibactérienne d’un matériau silicique dopé en ions Ag+ et Zn2+ avec un même composé seulement dopé en ions Ag+ sur une souche d’E. coli ou de S. faecalis (Husheng et al., 2008). 418 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Certains auteurs ont également évoqué le codopage de céramiques phospho-calciques. Matsumoto indique par exemple la faisabilité de l’enrichissement de phosphate tricalcique β (βTCP) avec un mélange d’ions Ag+ et Zn2+ ou d’ions Ag+ et Cu2+ pour des applications antibactériennes, dont la synthèse a été réalisée par voie solide/solide (Matsumoto et al., 2009). Ses résultats révèlent que l’ajout de zinc ou de cuivre génère un ralentissement de la libération des ions Ag+ (lié à une stabilisation de la structure cristalline, en comparaison avec un échantillon de βTCP uniquement enrichi en argent) mais améliore l’activité antibactérienne sur des souches E. coli ou S. aureus. Il observa également une sensibilité plus grande d’E. coli visà-vis du couple Ag+/Cu2+ que du couple Ag+/Zn2+, alors que la prolifération de S. aureus est inhibée de manière similaire par les deux couples. Il semble donc que la nature de la souche bactérienne soit un facteur à prendre en compte pour l’efficacité d’un codopage antibactérien. Deux auteurs ont, à notre connaissance, reporté le cas d’un codopage de phosphate de calcium apatitique. L’un a étudié l’association Cu 2+/Zn2+ (Li et al., 2006) et l’autre l’association Ag+/Cu2+ (Yang et al., 2009). Le premier, Li (Li et al., 2006), réalisa la synthèse de son composé par coprécipitation d’une phase apatitique non dopée dans un premier temps et vint enrichir le précipité formé par ajout d’une solution de sulfate de cuivre et de zinc dans le milieu de précipitation, qu’il laissa maturer pendant 1 jour à une température comprise entre 60 et 70þC. L’échantillon obtenu des suites de cette synthèse est une apatite monophasée relativement bien cristallisée dont les cristallites sont de taille nanométrique et contenant 4 % massique d’ions Cu2+ et 0,75 % massique d’ions Zn2+. Une augmentation des paramètres de maille cristalline a et c après enrichissement (en Cu2+/Zn2+) fait conclure les auteurs sur une incorporation des deux ions au sein du réseau apatitique en remplacement des ions Ca 2+. Enfin, des tests (micro)biologiques révèlent que cette apatite enrichie en cuivre et en zinc présente de bonnes propriétés antibactériennes sur E. coli sans être cytotoxique. Le second auteur mentionné précédemment, Yang (Yang et al., 2009), réalisa une synthèse par coprécipitation directe entre une solution contenant les cations Ca 2+, Ag+ et Cu2+ (réalisée à partir des nitrates) d’une part et une solution de (NH4)2HPO4 d’autre part à la température de 100 þC pendant 4 heures avant de laisser maturer pendant 24 heures. Bien qu’aucune indication sur la teneur relative des différentes espèces ne soit donnée dans ce travail, il semble que ces conditions de synthèse conduisent à la formation d’une phase secondaire d’oxyde d’argent. Les conditions de synthèse apparaissent donc de première importance pour la synthèse d’apatites codopées. Il nous a paru pertinent de mentionner ici l’existence de certaines phases cristallines rencontrées dans la littérature contenant les ions mis en jeu lors la synthèse des apatites nanocristallines codopées, que nous détaillerons par la suite, phases qui pourraient donc potentiellement se former lors de la synthèse de nos composés. 419 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Braithwaite reporte la synthèse d’un phosphate de zinc/cuivre, la zincolibethenite, de formule CuZnPO4OH, de couleur bleu/vert, obtenu par coprécipitation d’une solution de sulfate de zinc et de cuivre dans une solution de Na3PO4 sous reflux (Braithwaite et al., 2005). Il mentionne que la formation de ce composé est généralement réalisée à pH = 4, mais que son obtention à pH = 7 est possible malgré une vitesse de formation faible. Varma (Varma & Dahiya, 1998) mentionne par ailleurs la formation d’hydroperoxyde de cuivre stable, de formule générique CuO2H, lorsque du nitrate de cuivre est placé en solution aqueuse avec du peroxyde d’hydrogène à pH = 5, suivant la réaction bilan : 2 Cu( NO3 ) 2 H 2O2 2 H 2O 2 CuO2 H 4 HNO3 Remarquons que cette réaction conduit à la formation d’acide nitrique, susceptible d’acidifier le milieu réactionnel. Enfin, notons que dans son ouvrage traitant des espèces peroxydées (Vol’Nov, 1966), Vol’nov stipule que tous les métaux alcalins (tels que Na) peuvent former des peroxydes (du type M2O2) bien que ces composés soient généralement obtenus à température supérieure à 150 °C. Le calcium et le zinc peuvent également former des peroxydes, de formule CaO2 ou ZnO2.0,5H2O respectivement, lorsqu’ils sont synthétisés en milieu ammoniaqué. En revanche, l’auteur soutient que le cuivre et l’argent ne peuvent pas former de peroxydes stables du type CuO2 ou Ag2O2 respectivement. Au final, il apparaît possible de synthétiser des apatites codopées dont l’activité antibactérienne pourrait être améliorée en comparaison avec des composés « monodopés ». Nous présenterons donc dans les sections suivantes les premiers essais de synthèse d’apatites nanocristallines codopées que nous avons réalisés dans le cadre de ce travail, suivis de leurs caractérisations physico-chimiques et de l’évaluation microbiologique préliminaire réalisée sur certains de ces composés. VI.2.2. Synthèse Pour réaliser la synthèse d’apatites nanocristallines codopées, le protocole de synthèse de référence décrit dans le chapitre II (section II.1.1) a été choisi comme base. Pour ces synthèses, seules la nature du sel de phosphate de départ, la nature et la proportion des ions présents dans la solution « cationique » ou la présence éventuelle de peroxyde d’hydrogène ont été des paramètres variables. Voici le protocole de synthèse suivi dans ces expériences : Une solution « cationique » (solution A) est préparée en dissolvant, en proportion variable, du nitrate de calcium (Ca(NO3)2.4H2O) avec du nitrate de cuivre (Cu(NO3)2.3H2O) et/ou du nitrate de zinc (Zn(NO3)2.6H2O) et/ou du nitrate d’argent (AgNO3) dans de l’eau désionisée pour obtenir une concentration en cations totaux de 0,3 mol/L. Les différentes combinaisons en cations ainsi que les concentrations de chacun de ces ions sont reportées dans le Tableau VI.83. Par ailleurs, une solution de phosphate (solution B) est également 420 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages préparée par dissolution de Na2HPO4 ou de (NH4)2HPO4 afin d’obtenir la concentration de 0,6 mol/L en ions phosphate. La nature des sels de phosphate utilisés pour chaque synthèse est reportée dans le Tableau VI.83. Dans le cas des synthèses réalisées en présence de peroxyde d’hydrogène, au lieu de dissoudre les différents sels (cationiques et anioniques) des solutions A et B avec de l’eau désionisée pure, la dissolution a été réalisée avec une solution H2O/H2O2 (obtenue par dilution d’une solution de H2O2 à 110 volumes) à la fois pour la solution A et pour la solution B. Les synthèses réalisées dans ces conditions (en présence de H2O2) sont également indiquées dans le Tableau VI.83. Un volume de solution A est ensuite versé rapidement dans un volume double de solution B sous agitation et à température ambiante pendant 5 minutes. Après arrêt de l’agitation, le milieu de précipitation est laissé à maturer pendant 24 heures à température ambiante avant d’être filtré sur Büchner. Le précipité est lavé avec une solution de Na 3PO4 à pH = 11 en premier lieu (étape de pré-équilibrage) puis avec de l’eau désionisée avant d’être lyophilisé pendant 3 jours. Un schéma du protocole de synthèse suivi ici est représenté à la Figure VI.167. Ca(NO3)2.4H2O + Cu(NO3)2.3H2O et/ou Zn(NO3)2.6H2O et/ou AgNO3 dans H2O ou H2O/H2O2 Sol A Sol B Co-précipitation (NH4)2HPO4 ou Na2HPO4 dans H2O ou H2O/H2O2 Maturation 1 jour, Tamb Filtration Pré-équilibrage Rinçage Lyophilisation Figure VI.167 : Représentation schématique du protocole de synthèse d’apatites nanocristallines codopées 421 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages c° en Cu2+ c° en Zn2+ c° en Ag+ dans la dans la dans la solution A solution A solution A (mol/L) (mol/L) (mol/L) Teneur relative initiale en cations (% molaire*) % volumique** de solution de H2O2 dans le milieu de réaction Nature du sel de phosphate 5% Cu2+ / 5% Zn2+ NP Na2HPO4 + NP Na2HPO4 1% Zn2+ / 1% Ag+ NP Na2HPO4 2+ 10% Na2HPO4 2+ 10% Na2HPO4 1% Ag+ 10% (NH4)2HPO4 Référence de l'échantillon c° en Ca2+ dans la solution A (mol/L) 1j-5%Cu/5%Zn 0,265 0,015 0,015 NP 1j-1%Cu/1%Ag 0,289 0,003 NP 0,003 1% Cu 1j-1%Zn/1%Ag 0,289 NP 0,003 0,003 1j-1%Cu/H2O2 0,292 0,003 NP NP 1% Cu 1j-1%Zn/H2O2 0,292 NP 0,003 NP 1% Zn 1j-1%Ag/H2O2 0,292 NP NP 0,003 2+ / 1% Ag * pourcentage par rapport aux cations totaux contenus dans la solution A (le sodium n'est pas comptabilisé) ** ce pourcentage correspond à la valeur au rapport : Volume de solution de H 2O2 (à 110 Volume ) Volume de solution total NP : Non présent Tableau VI.83 : Nature et concentration initiale des sels et teneur en peroxyde d’hydrogène utilisés pour la synthèse des apatites nanocristallines codopées 422 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages VI.2.3. Caractérisations physico-chimiques Dans cette section, nous présenterons les caractérisations physico-chimiques préliminaires réalisées sur les échantillons dont le protocole de synthèse a été décrit dans la section précédente. Notons, en premier lieu, quelques observations visuelles particulières réalisées sur ces échantillons : - La poudre de l’échantillon 1j-5%Cu/5%Zn (synthétisé en présence de Cu2+ et Zn2+) possède une couleur bleue caractéristique de la présence d’ions Cu 2+, identique à celle observée pour les échantillons « monodopés » avec Cu2+ décrits dans le chapitre IV. Il semble donc qu’au moins l’élément cuivre soit présent dans cet échantillon. - La poudre de l’échantillon 1j-1%Cu/1%Ag possède quant à elle une couleur bleue/verte différente de celle de l’échantillon 1j-5%Cu/5%Zn. Il semble qu’en plus de la couleur bleue liée à la présence d’ions Cu2+, l’on soit en présence d’une autre espèce colorée, probablement jaune (pour donner du vert au final) ce qui pourrait être assimilé à la potentielle présence d’Ag3PO4 (de couleur jaune). - La poudre de l’échantillon 1j-1%Ag/H2O2 possède une couleur jaune soutenue, couleur qui est plus intense qu’un échantillon synthétisé uniquement avec du peroxyde d’hydrogène (sans argent mais dans les mêmes conditions, voir section VI.1.3) qui possède un couleur jaune pâle. Dans ce cas la couleur jaune aurait potentiellement deux origines : la présence d’ions superoxyde et d’Ag3PO4. - Enfin, lors de la préparation de la solution « cationique » pour la synthèse de l’échantillon 1j-1%Cu/H2O2, contenant à la fois des cations Ca2+ et Cu2+ et du peroxyde d’hydrogène, il a été observé une coloration en vert kaki de la solution (avec l’éventuelle présence d’un précipité) et un dégagement gazeux. Étant en présence d’espèces oxygénées, il est possible que ce dégagement gazeux ait été une libération d’O2 issue d’une réaction entre le peroxyde d’hydrogène et le cuivre (le calcium n’engendrant pas ce genre de phénomène). Or comme nous l’avons évoqué dans la section VI.2.1, le nitrate de cuivre est connu pour réagir avec le peroxyde d’hydrogène et former un composé de formule brute CuO 2H (Varma & Dahiya, 1998) mais la réaction de formation de cette espèce ne génère pas d’O 2. Soit une réaction différente se produit dans ces conditions, soit le dégagement gazeux est une réaction secondaire à la formation du CuO2H. Aucune information relative à ce phénomène n’a été reportée à notre connaissance. Au final, la poudre de l’échantillon 1j-1%Cu/H2O2 est également de couleur vert kaki. Afin d’approfondir ces observations, une synthèse en présence uniquement d’ions Cu 2+ et de peroxyde 423 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages d’hydrogène a été réalisée. Pour cela, 37,5 mL d’une solution de Cu(NO 3)2.3H2O à 0,4 mol/L ont été préparés dans laquelle ont été versés 12,5 mL d’une solution de H2O2 à 110 volumes (soit une concentration finale d’ions Cu 2+ de 0,3 mol/L et une teneur en H2O2 de 25 % volumique). Cette synthèse conduit à la formation d’un précipité qui a été récupéré après 5 minutes de réaction par filtration. A noter que le filtrat récupéré avait une couleur bleue caractéristique d’une solution contenant des ions Cu2+. Le précipité a ensuite été lavé et lyophilisé pendant 3 jours. La poudre finale possède une couleur marron foncé. Une analyse par DRX (Figure VI.168) et par MEB (Figure VI.169) ont été réalisées et révèlent un composé cristallisé (relativement faiblement) présentant une morphologie sous forme d’agglomérats microniques de feuillets (d’environ 1 µm de longueur). Ces analyses n’ont cependant pas permis de déterminer la nature de cette phase. 18000 16000 Intensité (u. a.) 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 20 30 40 50 60 2 (degré) ( 70 Co 80 90 ) Figure VI.168 : Diagrammes de diffraction des rayons X du produit de réaction entre Cu(NO 3)2.3H2O et H2O2 Figure VI.169 : Micrographies de microscopie électronique à balayage du produit de réaction entre Cu(NO 3)2.3H2O et H2O2 424 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Pour déterminer l’éventuelle présence de phases secondaires, comme peuvent le suggérer les observations visuelles, une analyse par diffraction des rayons X a été menée sur les échantillons dont le protocole de synthèse est décrit dans la section précédente. Les résultats de ces analyses sont reportés dans les Figure VI.170 et Figure VI.171 en comparaison avec une apatite nanocristalline non dopée ayant pour temps de maturation 1 jour et synthétisée en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ. La Figure VI.170 reporte les diffractogrammes des échantillons codopés avec des cations uniquement (Cu2+ et/ou Zn2+ et/ou Ag+) et la Figure VI.171 reporte ceux codopés en présence de peroxyde d’hydrogène (avec Cu2+, Zn2+ ou Ag+). Intensité (u. a.) 20000 15000 10000 1j - 1%Zn/1%Ag 1j - 1%Cu/1%Ag 5000 1j - 5%Cu/5%Zn Non dopée 0 20 30 40 50 2 (degré) ( 60 Co 70 80 ) Figure VI.170 : Diagrammes de diffraction des rayons X des échantillons codopés avec des cations Cu2+ et/ou Zn2+ et/ou Ag+ synthétisés par coprécipitation à température ambiante avec un temps de maturation de 1 jour en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ en comparaison avec une apatite nanocristalline non dopée synthétisée dans les mêmes conditions 425 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages 35000 Intensité (u. a.) 30000 25000 20000 1j - 1%Ag/H2O2 15000 1j - 1%Zn/H2O2 10000 1j - 1%Cu/H2O2 5000 Non dopée 0 20 30 40 50 2 (degré) ( 60 Co 70 80 ) Figure VI.171 : Diagrammes de diffraction des rayons X des échantillons codopés en présence de 10 % volumique de peroxyde d’hydrogène et avec Cu2+ ou Zn2+ ou Ag+ synthétisés par coprécipitation à température ambiante avec un temps de maturation de 1 jour en utilisant Na 2HPO4 ou (NH4)2HPO4 comme sel de phosphate de départ en comparaison avec une apatite nanocristalline non dopée synthétisée dans les mêmes conditions (en absence de peroxyde d’hydrogène) Tous ces diffractogrammes n’indiquent la présence que des raies de diffraction d’une apatite nanocristalline. Aucune phase secondaire n’a donc pu être détectée par DRX malgré la couleur de la poudre de certains échantillons (comme les échantillons 1j-1%Cu/1%Ag, 1j-1%Ag/H2O2 ou 1j-1%Cu/H2O2). Ainsi, il est possible que, soit la présence de phases secondaires amorphes ou en trop faibles teneurs ne peut être détectée par DRX, soit les changements de couleur observés sur ces échantillons sont dus à des interactions entre les ions Cu2+ et Ag+ pour l’échantillon 1j-1%Cu/1%Ag (aboutissant à une coloration bleu/vert) ou entre Ag+ et des espèces peroxydées pour l’échantillon 1%Ag/H 2O2 (aboutissant à une coloration jaune vive). 426 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Dans le cas de l’échantillon synthétisé en présence d’ions Cu2+ et de peroxyde d’hydrogène (échantillon 1j-1%Cu/H2O2), la phase cristalline issue de la réaction entre Cu2+ et H2O2 (Figure VI.168) peut être en trop faible quantité pour être détectée ou celle-ci n’est pas stable à pH neutre. En effet, les conditions dans lesquelles se forment cette phase cristalline sont des conditions acides (pH entre 2 et 3), que ce soit dans la solution A (voir section VI.2.2), préparée lors de la synthèse de ces apatites codopées (contenant les ions Ca 2+, Cu2+, NO3- et H2O2), ou dans le milieu réactionnel de la synthèse avec Cu(NO 3)2.3H2O et H2O2. Or lors de la précipitation des apatites nanocristallines, le pH atteint une valeur d’environ 7,2 (milieu tamponné par l’excès d’ions phosphate). Il est donc possible que la phase cristalline issue de la réaction entre Cu2+ et H2O2 ne soit pas stable dans ces conditions et que seule l’apatite soit présente en fin de réaction. Dans ce cas la couleur verte de la poudre de l’échantillon 1j-1%Cu/H2O2 pourrait être due à la fois à la présence d’ions Cu2+ (couleur bleue) et d’ions superoxyde (couleur jaune). Si l’on s’intéresse à l’état de cristallinité de ces échantillons, il est possible de remarquer que la présence simultanée de cuivre et de zinc dans le milieu de précipitation conduit, comme on pouvait s’y attendre, à des apatites dont l’état de cristallinité est plus faible qu’une apatite non dopée (diffractogramme moins bien résolu, Figure VI.170). Cette observation n’est pas surprenante dans la mesure où à la fois le cuivre et le zinc ont été qualifiés d’inhibiteurs de croissance cristalline (chapitre III et IV). Pour les échantillons ayant été synthétisés en présence d’ions Ag+ et Cu2+ ou d’ions Ag+ et Zn2+, aucune modification significative de la résolution des diffractogrammes n’a été observée. Il est possible que les teneurs en cations dopants soient trop faibles pour engendrer des modifications significatives de l’état de cristallinité. Pour les échantillons synthétisés en présence de peroxyde d’hydrogène et d’un cation dopant (Cu 2+, Zn2+ ou Ag+), la résolution des diffractogrammes est systématiquement améliorée en comparaison avec un échantillon non dopé. Il apparaît donc que l’effet « accélérateur » de croissance cristalline du peroxyde d’hydrogène soit prépondérant sur l’effet « inhibiteur » des ions Cu2+ ou Zn2+. La présence d’ions Ag+ (qui, seuls, ne modifient pas l’état de cristallinité des apatites) ne semble pas altérer cet effet « accélérateur » de croissance cristalline de H2O2. Afin d’approfondir ces résultats et de confirmer potentiellement certaines des hypothèses que nous venons de formuler, une analyse par spectroscopie infrarouge a été réalisée sur les échantillons dont le protocole de synthèse est décrit dans la section précédente. Les spectres FTIR de ces échantillons, reportés aux annexes VI.3 et VI.4, ne révèlent que les bandes d’absorption caractéristiques d’une apatite nanocristalline, sans présence de bandes secondaires. Cette observation soutient l’hypothèse de l’absence de phases secondaires comme le suggérait la DRX mais ne la confirme pas dans la mesure où les bandes d’absorption des apatites nanocristallines sont larges et peuvent éventuellement masquer des bandes secondaires. 427 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Une décomposition spectrale dans le domaine 400-800 cm-1 a été réalisée sur ces spectres FTIR. Les résultats de cette analyse suggèrent tout d’abord l’absence d’ions OH - dans tous les échantillons. Ces résultats ne sont pas surprenants étant donné que le « monodopage » (enrichissement des apatites avec une seule espèce dopante) conduisait aux mêmes résultats avec ces conditions expérimentales (1 jour de maturation à température ambiante en utilisant Na2HPO4 comme sel de départ) ou en présence de peroxyde d’hydrogène (incorporation potentielle d’espèces peroxydées en remplacement des ions OH -). Au niveau des ions HPO42- non-apatitiques, la décomposition spectrale en révèle une faible teneur relative (inférieure à la teneur que l’on retrouve dans un échantillon non dopé) pour l’échantillon synthétisé avec Cu2+ et Zn2+ (échantillon 1j-5%Cu/5%Zn), comme le montre la Figure VI.172. Ces résultats concordent avec ceux obtenus pour les échantillons monodopés en cuivre ou en zinc qui révélaient une diminution de la teneur en ions HPO 42- non apatitiques avec l’augmentation de la teneur en ions Cu2+ ou Zn2+ (voir chapitres III et IV). A ce niveau, le codopage ne semble donc pas engendrer de conséquences particulières, seul un effet cumulatif des actions des deux ions peut être observé. Une baisse de la teneur en ions HPO 42non-apatitiques peut également être observée pour les échantillons 1j-1%Cu/1%Ag et 1j-1%Zn/1%Ag en comparaison avec l’échantillon non dopé (Figure VI.172). Cette évolution peut également être reliée à la présence de Cu2+ ou Zn2+ mais étant en teneur moindre la diminution n’atteint pas celle de l’échantillon 1j-5%Cu/5%Zn. Enfin, la décomposition spectrale révèle également une diminution relativement identique de la teneur en ions HPO 42- non-apatitiques pour chaque échantillon codopé en présence de peroxyde d’hydrogène (Figure VI.172). L’incorporation seule de peroxyde d’hydrogène dans le milieu de précipitation des apatites nanocristallines générait une baisse de la teneur en ions HPO 42- non-apatitiques, il est donc possible que l’évolution observée ici soit en partie due à la présence de H2O2, en addition de l’effet généré par les cations dopants. Au final, il ne semble pas apparaitre d’évolution particulière liée au codopage en comparaison avec les monodopages correspondants. 428 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages 0,250,250,25 Rapports des aires intégrées Rapports des aires intégrées Rapports des aires intégrées HPO42- non-apatitiques 0,200,200,20 0,150,150,15 0,100,100,10 0,050,050,05 89 9 % Ag /H 8 2O 2 2 O 2 78 1j -1 7 /H 2O 2 67 % Zn u/ 6 H 56 1j -1 % Zn 5 % C Ag % 45 /1 1% Ag 4 1j -1 1j -1 % C u/ u/ 5% 34 3 1j -1 Zn 23 2 C 12 % do p 1 1j -5 N on 1 ée 0,000,000,00 Figure VI.172 : Évolution des quantités relatives en ions HPO42- non-apatitiques relevées par décomposition spectrale FTIR pour des apatites nanocristallines codopées soit par voie cationique (avec Cu 2+ et/ou Zn2+ et/ou Ag+) soit par synthèse en présence de H2O2 et avec Cu2+ ou Zn2+ ou Ag+ (les références indiquées sont celles mentionnées dans le Tableau VI.83) En perspective de ce travail, il serait intéressant d’évaluer la teneur des différents ions (Cu , Zn2+ et/ou Ag+) et des espèces oxygénées présentes dans les composés finaux afin de confirmer le codopage effectif des apatites. Néanmoins nous avons vu dans cette section que la présence de plusieurs espèces dopantes dans le milieu de réaction des apatites nanocristallines n’engendrait pas la formation de phases secondaires détectables en DRX ou 2+ en FTIR, et que des modifications chimiques s’apparentant aux effets individuels des différents ions potentiellement incorporés semblaient se produire (résultats FTIR). Dans la section suivante, nous présenterons les résultats préliminaires de l’évaluation antibactérienne de tels échantillons d’apatites nanocristallines codopées. 429 9 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages VI.2.4. Évaluation des propriétés antibactériennes Dans cette section nous nous intéresserons donc aux tests d’évaluation d’éventuelles propriétés antibactériennes sur des apatites nanocristallines codopées synthétisées en présence d’ions Cu2+, Zn2+ et/ou Ag+ et/ou de peroxyde d’hydrogène. Concernant les échantillons évalués ici, les teneurs en cations dopants testées ont été diminuées en comparaison avec les échantillons décrits dans la section précédente (section VI.2.3), afin de se rapprocher des teneurs qui avait fourni des échantillons monodopés non ou peu cytotoxiques. Ainsi, en suivant le protocole décrit dans la section VI.2.2, trois échantillons synthétisés avec des teneurs initiales de 0,1 % molaire pour chaque cation (pourcentage en cations totaux initialement introduits dans la solution « cationique » A) ont été préparés avec les couples Cu2+/Zn2+, Cu2+/Ag+ et Zn2+/Ag+ (référencés respectivement 1j0,1%Cu/0,1%Zn, 1j-0,1%Cu/0,1%Ag et 1j-0,1%Zn/0,1%Cu). Des échantillons codopés avec du peroxyde d’hydrogène et un cation dopant (Cu 2+ ou Zn2+ ou Ag+) ont également été testés ici. Cependant, étant donné la formation d’un précipité lors de la préparation de la solution « cationique » contenant Cu2+ et H2O2, une modification du protocole de synthèse a été réalisée pour tous les échantillons codopés en présence de H 2O2 (avec Cu2+, Zn2+ ou Ag+). En suivant les étapes de préparations décrites dans la section VI.2.2, le H2O2 n’est ajouté qu’à la solution « anionique » (la solution « cationique » n’étant préparée qu’avec de l’eau désionisée). La solution A a donc été préparée avec une concentration en Ca 2+ de 0,3272 mol/L et en cation dopant (Cu2+, Zn2+ ou Ag+) de 0,0003 mol/L (soit 0,1 % molaire en cation dopant) dans 45 mL d’eau désionisée. La solution B a été préparée avec 8,6 g de Na 2HPO4 (pour les synthèses avec Cu2+ et Zn2+) et 8,0 g de (NH4)2HPO4 (pour la synthèse avec Ag+), soit une concentration en ions phosphate de 0,63 mol/L, avec 90 mL d’eau désionisée et 15 mL d’une solution de peroxyde d’hydrogène à 110 volumes (soit 10 % volumique de la solution de H2O2 au final après la coprécipitation). La solution A est ensuite versée dans la solution B et le reste de la synthèse suit le protocole décrit dans la section VI.2.2 (1 jour de temps de maturation à température ambiante et avec une étape de pré-équilibrage par lavage avec Na3PO4 à pH = 11). Ces échantillons ont donc été synthétisés avec 0,1 % molaire de Cu2+ ou Zn2+ ou Ag+ et 10 % volumique de H2O2 (référencés respectivement 1j-0,1%Cu/H2O2, 1j-0,1%Zn/H2O2 et 1j-0,1%Ag/H2O2). Le Tableau VI.84 résume les caractéristiques principales des échantillons utilisés pour les tests microbiologiques. 430 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Référence de l'échantillon Teneur relative initiale en cations (% molaire*) % volumique** de solution de H2O2 dans le milieu de réaction Nature du sel de phosphate 1j-0,1%Cu/0,1%Zn 0,1% Cu2+ / 0,1% Zn2+ NP Na2HPO4 1j-0,1%Cu/0,1%Ag 0,1% Cu2+ / 0,1% Ag+ NP Na2HPO4 1j-0,1%Zn/0,1%Ag 0,1% Zn2+ / 0,1% Ag+ NP Na2HPO4 1j-0,1%Cu/H2O2 0,1% Cu2+ 10% Na2HPO4 1j-0,1%Zn/H2O2 0,1% Zn2+ 10% Na2HPO4 1j-0,1%Ag/H2O2 0,1% Ag+ 10% (NH4)2HPO4 * pourcentage par rapport aux cations totaux contenus dans la solution A (le sodium n'est pas comptabilisé) ** ce pourcentage correspond à la valeur au rapport : Volume de solution de H 2O2 (à 110 Volume ) Volume de solution total NP : Non présent Tableau VI.84 : Caractéristiques principales des échantillons codopés utilisés pour les tests microbiologiques Pour ces tests, les échantillons ont été mis sous forme de pastilles d’un diamètre de 13 mm et de masse 150 mg par compression uniaxiale à température ambiante. La souche bactérienne sélectionnée est S. aureus et la méthode utilisée pour quantifier les bactéries en fin de test était la méthode « agar ». Le protocole expérimental de ce test est identique à celui décrit dans la section II.4.4 du chapitre II et le test a été répété deux fois. Les résultats de ce test, exprimés en nombre de colonies formées par mL (cfu / mL) et en comparaison avec un échantillon d’apatite nanocristalline non dopée (maturée 1 jour) ne présentant pas d’activité antibactérienne sont reportés à la Figure VI.173. 431 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages S. aureus 1,0E+07 Test 1 Test 2 1,0E+06 cfu (1/mL) 1,0E+05 Limite de quantification 1,0E+04 1,0E+03 1,0E+02 1,0E+01 1,0E+00 2 1j -0 .1 % Ag 2 /H 2O 2 O 1j-0,1%Ag/H2O2 H Zn / 1j -0 .1 % u/ H 2O 2 1j-0,1%Cu/H2O2 1j-0,1%Zn/H2O2 C Zn /0 .1 % Ag 1j0,1%Zn/0,1%Ag 1j -0 .1 % 1j -0 .1 % C u/ 0. 1% Ag 1j0,1%Cu/0,1%Ag 1j -0 .1 % 1% Zn 1j0,1%Cu/0,1%Zn C u/ 0. .1 % 1j -0 N on do p ée non dopée Figure VI.173 : Résultats de tests sur plaque d’agar issus de l’évaluation microbiologique sur S. aureus après mise en contact avec des pastilles d’apatite nanocristalline non dopée ou codopée avec Cu 2+/Zn2+ ou Cu2+/Ag+ ou Zn2+/Ag+ ou Cu2+/H2O2 ou Zn2+/H2O2 ou Ag+/H2O2 (les références indiquées sont celles mentionnées dans le Tableau VI.84) Ces résultats révèlent tout d’abord que les tests réalisés sur les échantillons synthétisés avec Cu/H2O2 ou Zn/H2O2 (échantillons 1j-0,1%Cu/H2O2 et 1j-0,1%Zn/H2O2) n’indiquent pas de diminution significative de formation de colonies sur la plaque d’agar, en comparaison avec l’échantillon non dopé qui ne présentait pas d’activité antibactérienne. Ces deux échantillons (à ces teneurs en ions dopants) ne semblent donc pas posséder de propriétés antibactériennes. Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus pour les échantillons monodopés puisqu’aux mêmes teneurs initiales (0,1 % molaire en cuivre ou en zinc ou 10 % volumique de H2O2) sur des apatites nanocristallines monodopées aucune activité antibactérienne n’avait été observée (voir section III.3.2 du chapitre III, section IV.4.2 du chapitre IV et section VI.1.4 de ce chapitre). Il ne semble donc pas y avoir, dans ces conditions de codopage, d’effets synergiques entre le cuivre et le H2O2 ou entre le zinc et le H2O2. En revanche, les résultats de la Figure VI.173 indiquent que tous les échantillons contenant de l’argent (échantillons 1j-0,1%Cu/0,1%Ag, 1j-0,1%Zn/0,1%Ag et 1j-0,1%Ag/H2O2) conduisent à une diminution significative de la formation de colonies de S. aureus en comparaison avec l’échantillon non dopé (non antibactérien). Bien que quelques dizaines de colonies aient été observées lors du test 1 pour les échantillons 1j-0,1%Cu/0,1%Ag et 1j-0,1%Zn/0,1%Ag (80 et 20 colonies formées par mL respectivement), ces données révèlent que les échantillons synthétisés avec 0,1 % molaire d’Ag+ et une autre espèce dopante (Cu2+, 432 Chapitre VI – Enrichissement en composés peroxydés et étude de codopages Zn2+ ou H2O2) possèdent des propriétés antibactériennes significatives. Cependant, l’échantillon monodopé avec 0,1 % molaire d’ions Ag+ présentait également des propriétés antibactériennes importantes (voir section V.4.2 du chapitre V) : il sera donc nécessaire d’effectuer des tests complémentaires, en perspective de ce travail, pour déterminer si l’activité antibactérienne de formulations impliquant la présence supplémentaire d’ions Cu 2+ ou Zn2+ ou de H2O2 revêt un caractère synergique et pourrait éventuellement permettre de réduire la quantité d’argent. Enfin, concernant l’échantillon synthétisé avec Cu 2+ et Zn2+ (échantillon 1j-0,1%Cu/0,1%Zn), les résultats du test 1 (Figure VI.173) indiquent un nombre de colonies de S. aureus formées significativement inférieur à celui observé pour l’échantillon non dopée attestant dans ce cas d’une activité antibactérienne de l’échantillon. En revanche, le test 2 (Figure VI.173) révèle un nombre de colonies formées pour l’échantillon 1j-0,1%Cu/0,1%Zn relativement similaire à celui comptabilisé pour l’échantillon non dopé, se montrant donc ici inefficace pour lutter contre S. aureus. Il apparaît cependant difficile d’expliquer une telle variation sans analyses plus approfondies. VI.2.5. Conclusion Nous avons vu dans cette seconde partie de chapitre que la synthèse d’apatites nanocristallines en présence de plusieurs espèces potentiellement antibactériennes (Cu 2+, Zn2+, Ag+ ou H2O2) apparaissait possible. Les codopages que nous avons testés ne semblent pas engendrer de modifications physico-chimiques particulières sur la phase apatitique autres que celles déjà observées individuellement pour chaque espèce dopante. En perspective, des caractérisations physico-chimiques supplémentaires restent nécessaires pour quantifier chaque espèce présente et évaluer leurs influences au sein des nanocristaux d’apatite. Des synthèses additionnelles seront également nécessaires pour déterminer les teneurs maximales de chaque espèce qu’il est possible d’incorporer aux apatites nanocristallines dans ces conditions de codopage. Des analyses complémentaires (d’évaluation de la cytotoxicité ainsi que d’autres tests microbiologiques pour des teneurs croissantes en agents actifs) seront aussi nécessaires afin de rechercher les concentrations optimales pour garantir à la fois une activité antibactérienne effective et une cytotoxicité la plus faible possible. Néanmoins, les échantillons codopés en présence d’ions Ag+ avec soit les ions Cu2+, Zn2+ ou avec H2O2 s’avèrent être de bons candidats pour réaliser des biocéramiques à base d’apatites nanocristallines présentant une activité antibactérienne avec possibilité de réduire éventuellement la teneur en ions Ag + nécessaire. 433 Conclusion générale Conclusion générale Ces travaux de thèse ont porté sur l’élaboration, la caractérisation physico-chimique, et l’évaluation (micro-)biologique d’apatites nanocristallines phospho-calciques biomimétiques enrichies en ions potentiellement antibactériens, parmi Zn 2+, Cu2+, Ag+ ou des espèces oxygénées de type peroxyde, destinées à fournir à terme des biocéramiques luttant contre les infections post-opératoires en sites osseux. Tout au long de ce travail, nous nous sommes attachés à préparer des systèmes apatitiques monophasés, et à déterminer l’effet de tels dopages sur les caractéristiques physico-chimiques des apatites obtenues. L’étude des systèmes non dopés a tout d’abord permis d’élaborer la « carte d’identité » d’apatites nanocristallines biomimétiques de synthèse. Nous pouvons noter que le faible état de cristallinité que présentent ces composés, au même titre que les apatites biologiques composant le tissu osseux, est en lien avec les dimensions nanométriques des cristaux les constituant, et avec un degré de désordre cristallin que nous avons tenté d’évaluer à partir des données de diffraction des rayons X. La composition chimique globale révèle par ailleurs la présence de lacunes en sites cationiques (Ca 2+) et en sites « hydroxyde » (OH-) ainsi que la présence d’ions hydrogénophosphate (HPO 42-) en remplacement de certains ions phosphate (PO43-). Les techniques de spectroscopies vibrationnelles (FTIR et Raman) ont par ailleurs été exploitées afin de mettre en évidence, en lien avec des travaux antérieurs, la présence d’environnements phospho-calciques non-apatitiques en surface des nanocristaux d’apatite, puis d’en suivre l’évolution des quantités relatives en différentes espèces, apatitiques et non-apatitiques. L’analyse de l’influence des paramètres de synthèse a indiqué qu’ils jouent un rôle majeur sur les caractéristiques physico-chimiques des apatites obtenues. Ainsi, l’augmentation du temps de maturation en solution ou de la température de maturation engendre une amélioration de l’état de maturation des apatites, comprenant une amélioration de l’état de cristallinité, une composition chimique plus proche de la stœchiométrie et des environnements non-apatitiques moins développés. D’un autre côté, un pH alcalin génère une carbonatation des échantillons tandis qu’un pH acide engendre la formation de brushite (CaHPO 4.2H2O). La nature des contre-ions des sels utilisés lors de la synthèse détermine également certaines caractéristiques des apatites nanocristallines précipitées. Si certains ions comme NH 4+ ou NO3ne semblent pas interagir avec le précipité formé, d’autres comme Na+ peuvent être incorporés au composé. Dans la mesure où Na+ apparaît être un inhibiteur de croissance cristalline pour les apatites, sa présence dans le milieu réactionnel ne doit donc pas être sous-estimée. 435 Conclusion générale Toutes les informations collectées à partir des résultats obtenus en variant les paramètres de synthèse montrent qu’il est important, lorsque la préparation de matériaux à base d’apatites nanocristallines est envisagée, de prendre en compte l’influence de chaque paramètre de synthèse. Mais il s’avère également possible de moduler les caractéristiques physico-chimiques des apatites nanocristallines en agissant sur ces paramètres pour les adapter aux conditions d’utilisation envisagées, comme par exemple pour une libération contrôlée de principes actifs, pour obtenir des vitesses de dégradation in vitro ou in vivo modulables,… De plus, ces données ont permis d’appréhender plus aisément les phénomènes observés par la suite lors de l’incorporation des éléments dopants. L’influence de certains post-traitements sur les caractéristiques physico-chimiques des apatites nanocristallines non dopées a également été évaluée dans ce travail. Il apparaît notamment que le mode de stockage de tels composés est un paramètre pouvant s’avérer capital lorsque l’on envisage l’utilisation ou la commercialisation de ces biocéramiques. Un stockage à température ambiante peut notamment générer une hydroxylation et une décarbonatation progressive des échantillons alors qu’une conservation à basse température (testée ici en congélateur à -18 þC) n’engendre pas d’évolution détectable. Dans ce contexte, il n’apparaît pas surprenant d’observer des modifications physico-chimiques lors de traitements thermiques même à des températures ≤ 100 þC). Une dénaturation partielle des environnements non-apatitiques de surface semble être consécutive à ces traitements en température. Outre la température, le taux d’humidité environnant se révèle également être un paramètre particulièrement influant sur les mécanismes d’évolution des apatites. Dans la mesure où le taux d’humidité régit certains phénomènes de gain ou de perte d’eau au sein des échantillons, il apparaît vraisemblablement responsable des modifications physico-chimiques observées dans ces conditions. La remise en suspension dans divers milieux aqueux d’échantillons d’apatites nanocristallines non dopées et préalablement lyophilisés a été étudiée. Il s’avère qu’une ré-immersion de tels composés lyophilisés génère non seulement la réactivation mais également l’accélération des processus de maturation, et ce même en milieu exempt de calcium ou de phosphate. Une étude sur la mise en forme de tels échantillons a également été réalisée. Elle révèle qu’un pastillage par compression uniaxiale (par exemple à 80 MPa) à température ambiante est possible, probablement via des interactions se produisant entre les couches hydratées non apatitiques de surface des nanocristaux d’apatites, sans pour autant altérer les caractéristiques physico-chimiques des composés. Enfin, deux modes de stérilisation (en voie sèche à 150 °C ou par plasma de H2O2) ont été testés et évalués pour leur incidence sur les caractéristiques physico-chimiques des apatites nanocristallines. Ces analyses montrent qu’il est préférable d’éviter les procédés impliquant des températures « élevées » (typiquement > 100 °C) même sur des périodes de temps courtes. Dans tous les cas, il sera préférable d’évaluer l’incidence physico-chimique potentielle de la méthode de stérilisation sélectionnée. 436 Conclusion générale Bien que ces composés apparaissent plutôt sensibles aux conditions dans lesquelles ils sont utilisés (ré-immersion en solution, température,…), ils n’en restent pas moins prometteurs quant à une utilisation en ingénierie tissulaire de l’os. En effet, les différentes modifications physico-chimiques observées au cours de ces divers post-traitements sont tout de même limitées et ne permettent pas de perdre les caractères nanocristallin, non-stœchiométrique, hydraté et réactif (via une couche hydratée non-apatitique de surface) de telles apatites, dont les caractéristiques physico-chimiques demeurent comparables à celles du minéral osseux, contrairement au cas de l’hydroxyapatite stœchiométrique. Il n’en demeure pas moins que cette étude met en exergue la nécessité de suivre et contrôler les effets de chaque étape de synthèse ou de post-traitement réalisé sur de tels composés apatitiques biomimétiques afin d’identifier / maîtriser toute modification physicochimique. L’évaluation de tous ces paramètres (de synthèse et de post-traitement) réalisée sur les échantillons d’apatites nanocristallines a permis de servir de base aux études sur les échantillons dopés et d’appréhender plus aisément l’influence de l’incorporation des ions dopants sur les caractéristiques physico-chimiques des composés. L’étude des apatites nanocristallines synthétisées en présence d’ions Zn2+ ou d’ions Cu2+ a révélé que les deux ions agissaient de manière très similaire sur les mécanismes de formation et de croissance des nanocristaux. Il s’avère qu’ils jouent un rôle d’inhibiteur de croissance cristalline pour les apatites, voire d’inhibiteur de maturation suivant les conditions de synthèse. Ainsi, l’incorporation de teneurs en ions Zn2+ ou Cu2+ croissantes dans le milieu de précipitation (pour des synthèses réalisées à température ambiante et à pH = 7,2 tamponné par un excès d’ions phosphate apporté par (NH4)2HPO4) conduit à la formation d’apatites nanocristallines enrichies en zinc ou en cuivre dont l’état de maturation diminue, c'est-à-dire dont l’état de cristallinité baisse (dimensions des cristallites plus petites et désordre cristallin plus important), la composition chimique s’écarte de la stœchiométrie et les environnements non-apatitiques de surface des nanocristaux sont plus développés. Dans ces conditions de synthèse, la teneur maximale en ions (zinc ou cuivre) qu’il est possible d’atteindre pour conserver un système d’apatites nanocristallines monophasées est de l’ordre de 5 % molaire (pourcentage par rapport aux cations totaux) mais dépend du temps de maturation en solution. Au-delà, le zinc favorise la formation de phases secondaires de type NH 4ZnPO4 et le cuivre favorise la formation de brushite (CaHPO4.2H2O, potentiellement enrichie en cuivre). 437 Conclusion générale L’augmentation de la température de maturation permet de favoriser la formation d’apatites nanocristallines monophasées à des teneurs en zinc ou en cuivre supérieures à 5 % molaire. Cependant, l’influence de la température sur les caractéristiques physico-chimiques des apatites nanocristallines est importante et de faibles états de maturation ne sont pas atteignables dans ces conditions. Dans le cas du cuivre, un pH alcalin (pH = 8) permet également d’obtenir des teneurs en ions Cu2+ incorporées supérieures, au moins jusqu’à 15 % molaire mais les mécanismes d’incorporation des ions Cu2+ semblent différents dans ces conditions. Le changement de la nature du contre-ion du sel de phosphate de départ utilisé lors de la synthèse permet également d’atteindre des teneurs maximales en zinc ou en cuivre plus importante que 5 % molaire. Ces teneurs sont de 17 et 10 % molaire respectivement pour le zinc et le cuivre en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ. Il apparaît cependant que la co-incorporation d’ions sodium et d’ions zinc ou cuivre dans ces conditions engendre des modifications particulières (abaissement de l’état de cristallinité, diminution des teneurs en ions OH- et HPO42- ainsi qu’augmentation du rapport « cations / phosphore ») au niveau des caractéristiques physico-chimiques des apatites. Différents tests ont également été réalisés pour obtenir des apatites nanocristallines dont l’enrichissement en cuivre serait effectué préférentiellement en surface des nanocristaux dans le but de potentiellement libérer les ions cuivre pendant les premiers moments suivant l’intervention chirurgicale en site osseux tout en limitant la teneur en ions cuivre « étrangers ». Deux méthodes ont alors été envisagées : une impliquant des échanges ioniques de surface réalisée par immersion d’un échantillon d’apatite nanocristalline dans une solution contenant des ions Cu2+ ; une autre pour laquelle les ions cuivre ont été ajoutés en cours de maturation impliquant ainsi deux étapes successives de croissance des cristaux (la première en absence de cuivre et la seconde avec). La première méthode, en raison de l’acidité des solutions de cuivre, a nécessité des conditions expérimentales relativement contraignantes utilisant une membrane de dialyse pour réguler les cinétiques d’échange entre les différentes espèces. Cette méthode permet effectivement d’obtenir des échantillons d’apatites nanocristallines enrichies en cuivre, cependant l’incorporation des ions cuivre ne semble pas être localisée uniquement en surface des cristaux mais également affecter le cœur apatitique. La même observation peut être faite pour les échantillons préparés selon la seconde méthode : bien que des teneurs finales en cuivre importantes puissent être obtenues (15 % molaire) : il semble qu’une partie des ions cuivre soit localisée dans des environnements plus profonds des nanocristaux (cœur apatitique). 438 Conclusion générale Les phénomènes observés pour les synthèses d’apatites nanocristallines réalisées en présence de cuivre ou de zinc sont différents de ceux observés en présence d’argent. En présence d’ions Ag+, la formation d’apatites nanocristallines monophasées a été obtenue pour des teneurs allant jusqu’à 4 % molaire. Au-delà, une phase secondaire d’Ag3PO4 se forme. Pour atteindre cette valeur de 4 %, la teneur en argent initialement introduite en solution lors de la synthèse doit être supérieure mais dépend du temps de maturation en solution (plus le temps de maturation est long, plus il y a d’argent incorporé dans les échantillons ; dans la limite de 4 % molaire dans le composé final). L’incorporation d’argent ne génère pas de modification significative de l’état de maturation des apatites nanocristallines. En revanche, il est possible d’observer, en fonction des conditions, une baisse des teneurs en ions OH - qui a été attribuée au fait que l’ion Ag+ ne possède qu’une seule charge positive (comparée aux deux charges positives de l’ion Ca2+). Des conditions acides de synthèse (pH = 6.5) ou la présence d’ions Na + dans le milieu de réaction (utilisation de Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ) favorisent la formation d’Ag3PO4 alors que des conditions basiques (pH = 8.5) permettent de conserver un système composé d’apatite nanocristalline monophasée. La modification du pH de maturation ne semble pas modifier les mécanismes d’incorporation des ions Ag+ dans le composé. Des tests préliminaires d’obtention d’apatites nanocristallines en présence de peroxyde d’hydrogène dans le milieu de précipitation ont également été effectués. Ils révèlent que l’obtention d’apatites nanocristallines monophasées est possible, même à des concentrations en H2O2 importantes en solution. La présence de H2O2 dans le milieu réactionnel engendre cependant une amélioration de l’état de cristallinité de l’apatite, principalement due à l’élargissement des cristallites dans les directions (hk0). Des espèces chimiques peroxydées telles que les ions O22-, voire O2-, O32- ou O42-, semblent être présents dans les échantillons au niveau des tunnels apatitiques en remplacement des ions OH -. Des systèmes apatitiques bien cristallisés ont également été préparés en milieu eau / peroxyde d’hydrogène. De tels systèmes ont été synthétisés par hydrolyse du βTCP en présence de H 2O2 dans le milieu réactionnel. Cependant, il s’avère que dans ces conditions, l’hydrolyse complète du βTCP en apatite ne se produit que pour de fortes teneurs en H2O2 (75 % volumique) ou à des températures relativement élevées (150 °C). Enfin, une première série d’expérimentations impliquant l’incorporation simultanée (codopage) de deux agents ayant des propriétés potentiellement antibactériennes, parmi Zn2+, Cu2+, Ag+ ou les composés peroxydés, a été menée. Une nouvelle fois, l’obtention d’apatites nanocristallines monophasées a été possible et les modifications physico-chimiques engendrées par ces conditions de synthèse semblent résulter de l’effet cumulé de chaque agent incorporé. 439 Conclusion générale Divers tests préliminaires de libération d’ions en conditions statiques ou dynamiques ont été réalisés au cours de ce travail, pour les systèmes enrichis en cuivre ou en argent qui se sont avérés présenter des effets antibactériens significatifs. Si les quantités d’ions cuivre apparaissent difficilement détectables à partir des techniques de dosages utilisées, la libération effective d’ions argent a pu être déterminée à partir de ces tests, révélant des concentrations en argent libérées, en milieu aqueux « simple », de l’ordre de 1 à 3 % des teneurs initialement présentes dans le solide. Des tests de libération de tels ions à partir d’apatites dopées immergées dans des milieux plus complexes (fluides biologiques simulés, milieux de culture cellulaires…) devront compléter cette étude préliminaire. Afin d’évaluer l’éventuelle toxicité des biocéramiques synthétisées dans ce travail vis-àvis de cellules ostéogéniques, des tests de cytotoxicité (réalisés en collaboration avec l’institut Fraunhofer IGB de Stuttgart, Allemagne) et de résorption ostéoclastique (expérimentations réalisées au cours d’un séjour à l’IGFL de Lyon) ont été menés. La mise en contact de cellules de type ostéoblaste (cellules de la ligné CAL-72) avec des échantillons d’apatites nanocristallines n’a pas révélée d’altération du développement cellulaire, nous permettant de déterminer les limites de cytotoxicité pour les différents systèmes étudiés (typiquement menant à une teneur en ion cuivre ou argent de l’ordre de 0,5 % molaire par rapport aux cations, le zinc ne s’étant pas avéré conférer une cytotoxicité détectable aux échantillons). En revanche, il est important de prendre en compte la potentielle acidification des milieux de culture lorsque des échantillons d’apatites nanocristallines biomimétiques sont immergés, afin d’éviter d’altérer les résultats des tests biologiques. Une étude sur le pré-équilibrage des échantillons a donc été menée dans ce travail de thèse afin de limiter ces phénomènes d’acidification. La méthode choisie au final consiste à employer, lors de la synthèse des apatites nanocristallines, une solution basique de Na3PO4 (à pH = 11) au moment de la filtration avant l’étape de rinçage. Des études préliminaires destinées à évaluer la capacité de cellules ostéoclastes à résorber différentes matrices minérales phosphocalciques (apatites nanocristallines, HAP et βTCP) ont également été menées. Les premiers résultats indiquent que l’activité cellulaire de résorption des ostéoclastes semble être maintenue sur des échantillons d’apatites nanocristallines, à l’instar des échantillons de βTCP, alors qu’elle n’est pas observée sur des échantillons d’HAP. Les apatites nanocristallines pourraient donc être utilisées comme biomatériau résorbable pour des applications osseuses. Enfin, la capacité des apatites nanocristallines à lutter contre le développement de micro-organismes fréquemment impliqués lors d’infections nosocomiales en site osseux a été évaluée (en collaboration avec l’institut Fraunhofer IGB à Stuttgart). Les principales souches bactériennes étudiées dans ce travail ont été S. aureus, E. coli, P. aeruginosa, et S. epidermidis. Une souche de A. denticolens a également été testée, mais plus ponctuellement. 440 Conclusion générale Nos résultats révèlent que les apatites nanocristallines phospho-calciques non dopées ne possèdent pas de propriétés antibactériennes intrinsèques détectables. L’ajout de zinc ne semble pas non plus permettre à ces apatites de réduire le développement des bactéries, tout au moins dans les conditions de tests utilisées dans ce travail. En revanche, lorsque du cuivre ou de l’argent sont incorporés à ces apatites, les tests se montrent plus concluants et une activité antimicrobienne à pu être observé après mise en contact du matériau avec les micro-organismes et ce même à de faibles taux en ions dopants (cuivre, argent). Il faut toutefois noter que les conditions de pré-traitement (pré-équilibrage) des échantillons s’avère être un facteur à ne pas négliger. Par ailleurs, une variation d’activité antibactérienne a été notée en fonction de la nature de la souche bactérienne. Cette constatation peut ouvrir des perspectives pour évoluer vers une médecine plus « à la carte » visant à adapter la composition du biomatériau implanté (et donc la nature et la dose d’agent ionique antibactérien incorporé) en fonction du type de chirurgie (orthopédie, maxillo-faciale…), du site d’implantation, des conditions opératoires, voire du passé infectieux du patient. Au final, les échantillons d’apatites nanocristallines enrichies en argent semblent en particulier fournir un système antibactérien « robuste » et efficace pour les applications visées. Les échantillons dopés au cuivre ont également montré certaines propriétés antimicrobiennes significatives, et des tests complémentaires seront nécessaires pour identifier plus spécifiquement les modes d’action et les limitations de l’utilisation de cet ion dans une visée antibactérienne associée à des apatites nanocristallines. En recoupant les données obtenues avec les tests de cytotoxicité et les tests antibactériens, il apparaît qu’une apatite nanocristalline synthétisée avec une teneur en argent de 0,2 % molaire puisse présenter les propriétés optimales (sur la base de ce travail de thèse) pour les applications visées résultantes d’un compromis entre une faible toxicité vis-à-vis des cellules ostéogéniques et une activité antibactérienne notoire en lien avec les infections nosocomiales en sites osseux post-opératoires. Ce travail a donc permis de trouver des pistes viables pour la réalisation de biomatériaux de comblement osseux à caractéristiques antibactériennes intrinsèques, et de comparer les différentes approches entre elles. En perspective à court terme des résultats présentés dans ce manuscrit, des tests in vivo sont sur le point d’être réalisés sur un modèle de rat (calvaria) avec des échantillons d’apatites nanocristallines enrichies en argent (avec une teneur de 0,2 %), afin en particulier d’en étudier le potentiel ostéoconducteur. 441 Annexes Annexes Annexe II.1 : Spectres FTIR d’apatites nanocristallines à temps de maturation en solution croissant, compris entre 20 min et 20 jours 4,0 3,5 Temps de maturation Absorbance 3,0 2,5 20 jours 2,0 6 jours 3 jours 1,5 1 jour 1,0 15 heures 6 heures 0,5 0,0 4000 20 minutes 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 443 Annexe II.2 : Composition du DMEM (Dulbecco's Modified Eagle Medium) Concentration (mg/L) Concentration (mmol/L) Glycine 30 0,4 L-Arginine hydrochloride 84 0,398 L-Cystine 2 HCl 63 0,201 L-Glutamine L-Histidine hydrochloride-H2O 580 3,97 42 0,2 L-Isoleucine 105 0,802 L-Leucine 105 0,802 L-Lysine hydrochloride 146 0,798 L-Methionine 30 0,201 L-Phenylalanine 66 0,4 L-Serine 42 0,4 L-Threonine 95 0,798 L-Tryptophan 16 0,0784 L-Tyrosine 72 0,398 L-Valine 94 0,803 Choline chloride 4 0,0286 D-Calcium pantothenate 4 0,00839 Folic Acid 4 0,00907 Niacinamide 4 0,0328 Pyridoxine hydrochloride 4 0,0196 0,4 0,00106 4 0,0119 7,2 0,04 Calcium Chloride (CaCl2.2H2O) 264 1,8 Ferric Nitrate (Fe(NO3)3.9H2O) 0,1 0,000248 Magnesium Sulfate (MgSO4-7H2O) 200 0,813 Potassium Chloride (KCl) Sodium Bicarbonate (NaHCO3) 400 5,33 3700 44,05 6400 110,34 141 0,916 4500 25 15 0,0399 Components Acides Aminés Vitamines Riboflavin Thiamine hydrochloride i-Inositol Sels Inorganiques Sodium Chloride (NaCl) Sodium Phosphate monobasic (NaH2PO4.2H2O) Autres Composés D-Glucose (Dextrose) Phenol Red Reference : Dulbecco, R. and Freeman, G. (1959) Virology 8:396. Annexes Annexe II.3 : Protocole de test au rouge neutre (tests de cytotoxicité) en utilisant les kits de coloration Xenometrics Les tests au rouge neutre sur les cellules ostéogéniques CAL-72 pour l’évaluation de la cytotoxicité ont été réalisés en utilisant des kits de coloration cellulaire « In cytotox NR » de marque Xenometrics. Ces kits se composent de 4 solutions : - Solution NR I = solution de lavage - Solution NR II = solution de coloration (rouge neutre) - Solution NR III = solution de fixation - Solution NR IV = solution de solubilisation Après incubation des cellules pendant 48 heures à 37 °C avec 5 % de CO2 sur plaque de culture 96 puits, le milieu de culture est enlevé et la coloration des cellules se déroule comme suit : - Lavage des cellules avec la solution NR I (200 µL par puits) - Coloration des cellules avec la solution NR II diluée à 1 :50 (100 µL par puits) pendant 3 heures à 37 °C - Elimination du surnageant - Fixation des cellules avec la solution NR III (100 µL par puits) pendant 5 minutes - Élimination de la solution de fixation - Ajout de la solution NR IV (200 µL par puits) et obtention d’une suspension colorée - Analyse de la suspension par spectrophotométrie à 540 nm 445 Annexes Annexe II.4 : Protocole de préparation et de mise en culture des ostéoclastes Pour évaluer l’activité ostéoclastique vis-à-vis de différents matériaux phosphocalciques dont des apatites nanocristallines, une étude préliminaire a été réalisée à l’IGFL (Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon) dans les locaux de l’ENS de Lyon en collaboration avec des chercheurs du département de Biologie cellulaire et physiologie osseuse. Pour étudier des ostéoclastes, la préparation et la culture des cellules doivent être réalisées juste avant le début des tests en raison de la durée de vie relativement courte de ces cellules (environ 48 heures). Des cellules précurseurs sont extraites de la moelle osseuse chez la souris puis incuber avec les facteurs nécessaires (cytokines) à la différenciation/prolifération/fusion des cellules précurseurs en ostéoclastes. Le protocole d’extraction et de préparation est le suivant : - Extraire les tibias et les fémurs des deux pattes arrière de la souris (coupe au niveau de l’articulation de la hanche et du pied, en enlevant un maximum de tissus mous) puis les conserver dans du PBS (tampon phosphate salin pour Phosphate Buffer Saline) - Récupérer la moelle osseuse des os extraits à l’aide d’une seringue contenant du milieu de culture (αMEM + antibiotiques + sérum bovin + albumine) - Dissocier les cellules de la moelle dans le milieu en aspirant puis expulsant plusieurs fois (flush) la solution récupérée (moelle + milieu de culture) avec la seringue - Centrifuger la solution à 1500 tr/min pendant 5 minutes (un culot rouge foncé se forme) - Écarter le surnageant puis rajouter du milieu culture (+ flush) - Filtrer la solution sur une grille de 100 µm - Préparer une solution LSM (pour Lymphocyte Separation Medium) pour servir de milieu gradient - Ajouter délicatement la solution contenant la moelle et le milieu de culture au milieu gradient sans qu’ils se mélangent - Centrifuger à 2500 tr/min pendant 20 minutes (avec un départ et un ralentissement lent) - Récupérer l’anneau blanc de globules blancs qui s’est formé - Mettre les globules blancs dans du milieu de culture - Centrifuger à 1500 tr/min pendant 5 minutes puis écarter le surnageant - Ajouter 1 mL de milieu de culture supplémenté des cytokines M-CSF et RANKL - Compter les cellules (sur grille de Malassez) - Répartir 3,5.105 cellules par puits dans une boîte de 6 puits - Mettre à incuber à l’étuve à 37 °C et 5 % de CO2 pendant 3 à 4 jours (en surveillant régulièrement l’avancement de la différenciation/prolifération/fusion des cellules) 446 Annexes Annexe III.1 : Protocole de dosage des ions NH+ par la méthode du phénate Principe Les ions ammonium réagissent en milieu basique avec le phénol pour donner un composé bleu, l’indophénol. La réaction est catalysée par la présence de nitroprussiate [Fe(CN)5NO]2-. Le dosage se fait par spectrophotométrie visible à 635nm. Préparation des réactifs - Réactif 1 : Dissoudre environ 5 g de phénol (C6H6O) + 3 mg de nitroprussiate de sodium (Na2[Fe(CN)5NO]) dans 100 mL d’eau distillée. Attention cette préparation ne semble pas stable à long terme (plusieurs semaines). - Réactif 2 : Dissoudre 5 g de soude (NaOH) dans 250 mL d’eau distillée puis ajouter 1,25 mL d’hypochlorite de sodium (NaOCl) à 3 N (= environ 14%). Réalisation de la courbe d’étalonnage Allumer le spectrophotomètre à la longueur d’onde de 635 nm. Préparer un bain marie à 40 °C environ. Préparer une solution mère S0 à 4.10-4 mol/L en ions NH4+ à partir de (NH4)2HPO4 et d’eau distillée. Préparer ensuite 5 solutions filles S1, S2, S3, S4 et S5 dans des fioles de 10 mL avec : - Pour S1 : Prendre 0,5 mL de la solution S0 + 0,9 mL du réactif 1 + 0,9 mL de réactif 2. Compléter à l’eau désionisée. (cS1 = 2.10-5M en NH4+) - Pour S2 : Prendre 1 mL de la solution S0 + 0,9 mL de réactif 1 + 0,9 mL de réactif 2. Compléter à l’eau désionisée. (cS2 = 4.10-5M en NH4+) - Pour S3 : Prendre 2.5 mL de la solution S0 + 0,9 mL de réactif 1 + 0,9 mL de réactif 2. Compléter à l’eau désionisée. (cS3 = 1.10-4M en NH4+) - Pour S4 : Prendre 4 mL de la solution S0 + 0,9mL de réactif 1 + 0,9 mL de réactif 2. Compléter à l’eau désionisée. (cS4 = 1.6.10-4M en NH4+) - Pour S5 : Prendre 5 mL de la solution S0 + 0,9 mL de réactif 1 + 0,9 mL de réactif 2. Compléter à l’eau désionisée. (cS5 = 2.10-4M en NH4+) Placer les solutions filles au bain marie pendant 30 minutes environ. Puis laisser refroidir. Mesurer l’absorbance (Abs) de chaque solution fille à la longueur d’onde de 635 nm, et tracer la droite Abs = f (cþ NH4+) pour obtenir la courbe d’étalonnage. 447 Annexes Analyse des échantillons Préparer une solution mère à partir de 100 mg de poudre de l’échantillon (dissout avec 1 mL d’HClO4) dans 100mL. Prélever 0,5 mL de solution mère + 0,9 mL du réactif 1 + 0,9 mL du réactif 2 pour les mettre dans une fiole de 10 mL complétée à l’eau distillée. Placer, ensuite, l’échantillon à analyser au bain-marie pendant 30 minutes environ puis laisser refroidir. Mesurer l’absorbance des échantillons et les comparer à la droite d’étalonnage pour trouver leurs concentrations en NH4+. Annexe III.2 : Micrographies MEB des échantillons a) 3j-67%Zn et b) 3j-100%Zn (synthétisés avec (NH4)2HPO4 avec 3 jours de maturation et en présence de 67 et 100 % molaire de zinc) a) 10 µm Phase NH4ZnPO4 Phase φ1 10 µm b) 20 µm 2 µm 448 Annexes Annexe III.3 : Spectres FTIR des échantillons synthétisés avec (NH4)2HPO4 comme sel de phosphate de départ en présence de teneurs initiales en zinc croissantes et à des temps de maturation de a) 20 minutes, b) 3 jours et c) 20 jours 1,6 a) Maturation 20 minutes Absorbance 1,4 1,2 Référence de l'échantillon 1,0 0j-100%Zn 0,8 0j-67%Zn 0,6 0j-10%Zn 0,4 0j-5%Zn 0,2 0j-1%Zn 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 -1 1000 500 Nombre d'onde (cm ) 449 Annexes 1,8 b) Maturation 3 jours 1,6 Absorbance 1,4 Référence de l'échantillon 1,2 1,0 3j-100%Zn 0,8 0,6 3j-67%Zn 0,4 3j-10%Zn 0,2 3j-5%Zn 0,0 4000 3j-1%Zn 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 450 Annexes 1,8 c) Maturation 20 jours 1,6 Référence de l'échantillon Absorbance 1,4 1,2 20j-67%Zn 1,0 0,8 20j-10%Zn 0,6 0,4 20j-5%Zn 0,2 20j-1%Zn 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 451 Annexes Annexe III.4 : Spectres FTIR des échantillons synthétisés avec Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ en présence de teneurs initiales en zinc croissantes et à des temps de maturation de a) 1 jour, b) 3 jours et c) 20 jours 2,8 a) Maturation 1 jour 2,4 Référence de l'échantillon Absorbance 2,0 1j-20%Zn-Na 1,6 1j-15%Zn-Na 1,2 1j-10%Zn-Na 1j-5%Zn-Na 0,8 1j-1%Zn-Na 0,4 0,0 4000 Non dopée 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 452 Annexes 4,0 b) Maturation 3 jours Référence de l'échantillon 3,5 Absorbance 3,0 3j-100%Zn-Na 2,5 3j-67%Zn-Na 3j-50%Zn-Na 2,0 3j-25%Zn-Na 1,5 3j-17%Zn-Na 1,0 3j-10%Zn-Na 3j-5%Zn-Na 0,5 3j-1%Zn-Na Non dopée 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 453 Annexes 2,0 c) Maturation 20 jours 1,8 Référence de l'échantillon Absorbance 1,6 1,4 20j-17%Zn-Na 1,2 1,0 20j-10%Zn-Na 0,8 0,6 20j-5%Zn-Na 0,4 20j-1%Zn-Na 0,2 0,0 4000 Non dopée 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 454 Annexes Annexe III.5 : Spectres FTIR des échantillons synthétisés avec Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ en présence d’une teneur initiale en zinc de 5% et à des temps de maturation croissant 2,0 Synthétisées avec 5 % molaire de zinc 1,8 Absorbance 1,6 Référence de l'échantillon 1,4 1,2 20j-5%Zn-Na 1,0 6j-5%Zn-Na 0,8 3j-5%Zn-Na 0,6 0,4 1j-5%Zn-Na 0,2 0,0 4000 0j-5%Zn-Na 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 455 Annexes Annexe III.6 : Spectres Raman des échantillons synthétisés avec Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ en présence de teneurs initiales en zinc de 0, 5 et 10 % molaire et à des temps de maturation de a) 3 jours et b) 20 jours Intensité (coups) 2500 a) Maturation 3 jours 2000 1500 Référence de l'échantillon 1000 3j-10%Zn-Na 500 3j-5%Zn-Na Non dopée 0 500 1000 1500 3000 3600 -1 Nombre d'onde (cm ) 456 Annexes Intensité (coups) 2500 b) Maturation 20 jours 2000 1500 Référence de l'échantillon 1000 20j-10%Zn-Na 500 20j-5%Zn-Na Non dopée 0 500 1000 1500 3000 3600 -1 Nombre d'onde (cm ) 457 Annexes Annexe IV.1 : Spectres FTIR des apatites nanocristallines synthétisées en présence de 5 % molaire en cuivre, en utilisant Na 2HPO4 (à température ambiante et pH = 7,2) et avec des temps de maturation croissant compris entre 20 minutes et 20 jours Teneur initiale en cuivre de 5 % molaire Synthèse avec Na2HPO4 2,0 1,8 1,4 Référence de l'échantillon 1,2 20j-5%Cu-Na 1,0 6j-5%Cu-Na 0,8 3j-5%Cu-Na Absorbance 1,6 0,6 1j-5%Cu-Na 0,4 0j-5%Cu-Na 0,2 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 458 Annexes Annexe IV.2 : Diagrammes DRX de l’hydroxysulfate de cuivre (Cu4(OH)6SO4, Brochantite) et de l’hydroxynitrate de cuivre (Cu4(OH)6(NO3)2, Gerhardtite) 12000 Cu4(OH)6(NO3)2 Gerhardtite, monoclinique, P21/m Intensité (u. a.) 10000 8000 6000 4000 Cu4(OH)6SO4 Brochantite, monoclinique, P21/c 2000 0 10 20 30 40 50 60 2 (degré) ( Co 70 80 90 ) 459 Annexes Annexe IV.3 : Spectres FTIR de l’hydroxysulfate de cuivre (Cu4(OH)6SO4, Brochantite) et de l’hydroxynitrate de cuivre (Cu4(OH)6(NO3)2, Gerhardtite) 1,6 Cu4(OH)6(NO3)2 1,4 Absorbance 1,2 1,0 0,8 0,6 Cu4(OH)6SO4 0,4 0,2 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 460 Annexes Annexe V.1: Protocole de dosage des ions Ag+ par une méthode spectrophotométrique utilisant des kits de dosage de marque HACH Les kits de réactif (DR2010 de marque HACH) se composent de 3 réactifs distincts conditionnés dans des sachets pré-dosés : - Le réactif 1 (poudre) contenant notamment de l’acide citrique et du borate de potassium - Le réactif 2 (liquide) contenant notamment du 1-méthyl-2-pyrrolidinone - Le réactif 3 (poudre) contenant du thiosulfate de sodium Ces kits permettent de doser des concentrations en argent comprises entre 0,02 et 0,70 mg/L (soit entre 0,2.10-6 et 6,5.10-6 mol/L) et peuvent être utilisés en présence de divers ions tels que les ions calcium, cuivre, zinc, nickel, aluminium, cadmium, chlorure, fer, manganèse, magnésium,… Le volume minimum de solution à doser doit être de 50 mL et son pH compris entre 9 et 10. Il est possible d’ajuster le pH avec une solution de soude (NaOH) ou éventuellement avec de l’acide nitrique (HNO3). Attention, il ne faut pas utiliser de pHmètre directement dans la solution à doser pour éviter d’éventuelles pollutions. La longueur d’onde utilisée pour le spectrophotomètre est de 560 nm. Le protocole de dosage est le suivant : Dans un premier temps préparer des solutions étalons à partir de nitrate d’argent à des concentrations en Ag+ de 0,25.10-6, 0,5.10-6, 1.10-6 et 5.10-6 mol/L dans de l’eau ultrapure dont le pH a été amené à une valeur entre 9 et 10 avec une solution de NaOH 0,01 mol/L (avec un volume minimum de 50 mL). Faire de même avec une solution exempte d’ions Ag+. Vérifier le pH final des solutions et l’ajuster si nécessaire (prendre en compte la dilution). Préparer la solution contenant les ions Ag+ à quantifier et vérifier /ajuster le pH (volume minimum 50 mL). Dans un bécher bien sec, verser le contenu d’une capsule de réactif 1 (en évitant d’en répandre sur les parois) puis verser le contenu d’une capsule de réactif 2 de sorte à mouiller toute la poudre du réactif 1 avec le réactif 2. Ajouter à cela 50 mL de solution à doser (solutions étalons ou solution inconnue) à l’aide d’une pipette ou d’une balance (le volume ou la masse de solution doivent être déterminés exactement). Agiter et vérifier que tout le réactif 1 est bien dissout de manière homogène. La solution se colore et possède une couleur comprise entre l’orange et le violet suivant la teneur en Ag+. 461 Annexes Dans un second bécher, prélever 25 mL de la solution précédemment préparée (celle contenant les réactifs 1 et 2 et la solution à doser) puis y ajouter le contenu d’un sachet de réactif 3. La solution se décolore (elle conserve néanmoins une couleur proche du jaune). Conserver les 25 mL restants de la solution à doser (contenant les réactifs 1 et 2 et la solution à doser). Attendre 2 minutes. Utiliser cette dernière solution (contenant le réactif 3) pour réaliser le « blanc » (absorbance = 0) de l’échantillon (attention il faut faire ce blanc pour chaque solution à doser) au spectrophotomètre à la longueur d’onde de 560 nm. Mesurer ensuite l’absorbance des 25 mL de la solution à doser (contenant les réactifs 1 et 2 et la solution à doser). A partir des valeurs obtenues avec les solutions étalons réaliser une droite d’étalonnage (Absorbance = f(concentration en Ag+)) qui servira à déterminer la concentration en argent des solutions inconnues. 462 Annexes Annexe V.2: Spectre FTIR de l’échantillon d’apatite nanocristalline synthétisée en présence de 5 % molaire d’argent avec un temps de maturation en solution de 20 minutes et à pH = 8 (par ajut d’NH4OH 1M) Absorbance 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 463 Annexes Annexe V.3 : Spectres XPS (+ semi-quantification des différents éléments) des échantillons d’Ag 3PO4 synthétisés avec a) NaH2PO4.2H2O, b) Na2HPO4.12H2O ou c) Na3PO4.12H2O et d) comparatif de ces spectres avec celui de l’argent métallique a) Ag3PO4 synthétisé avec NaH2PO4.2H2O Élément Position du pic (eV) Largeur à mi-hauteur (eV) % atomique de l'élément P (2p) 132,89 2,20 13,20 C (1s) 284,65 1,53 21,32 Ag (3d5/2) 367,94 1,20 26,10 O (1s) 530,65 1,61 38,38 b) Ag3PO4 synthétisé avec Na2HPO4.12H2O Élément Position du pic (eV) Largeur à mi-hauteur (eV) % atomique de l'élément 12,96 P (2p) 132,91 2,28 Cl (2p) 198,41 1,08 0,84 C (1s) 284,77 1,63 18,64 Ag (3d5/2) 367,94 1,14 27,78 O (1s) 530,68 1,51 39,78 464 Annexes c) Ag3PO4 synthétisé avec Na3PO4.12H2O Élément Position du pic (eV) Largeur à mi-hauteur (eV) % atomique de l'élément P (2p) 132,68 1,91 12,76 C (1s) 284,69 1,44 17,46 Ag (3d5/2) 367,92 1,27 35,37 O (1s) 530,51 1,31 34,40 d) Échantillon d’Ag0 (métallique) Échantillon d’Ag3PO4 synthétisé avec Na3PO4.12H2O Échantillons d’Ag3PO4 synthétisés avec Na2HPO4.12H2O (spectre bleu) ou avec NaH2PO4.2H2O (spectre vert) 465 Annexes Annexe VI.1 : Diagramme DRX de l’échantillon d’apatite nanocristalline synthétisée en présence de 10 % volumique de H2O2 avec un temps de maturation de 1 jour, en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate et ayant subie une étape de pré-équilibrage Synthétisée avec 10 % volumique de H 2O2 12000 avec un temps de maturation de 1 jour en utilisant Na2HPO4 Intensité (u. a.) 10000 8000 6000 4000 2000 0 20 30 40 50 2 (degré) ( 60 Co 70 80 ) 466 Annexes Absorbance Annexe VI.2 : Spectre FTIR de l’échantillon d’apatite nanocristalline synthétisée en présence de 10 % volumique de H2O2 avec un temps de maturation de 1 jour, en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate et ayant subie une étape de pré-équilibrage 1,4 Synthétisée avec 10 % volumique de H 2O2 1,2 avec un temps de maturation de 1 jour en utilisant Na2HPO4 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 467 Annexes Annexe VI.3 : Spectres FTIR des échantillons des échantillons codopés avec des cations Cu 2+ et/ou Zn2+ et/ou Ag+ synthétisés par coprécipitation à température ambiante avec un temps de maturation de 1 jour en utilisant Na2HPO4 comme sel de phosphate de départ en comparaison avec une apatite nanocristalline non dopée synthétisée dans les mêmes conditions. 2,4 Codopage par des cations 2,2 2,0 Absorbance 1,8 1,6 1,4 1,2 1,0 1j-1%Ag/H2O2 0,8 0,6 1j-1%Zn/H2O2 0,4 1j-1%Cu/H2O2 0,2 0,0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 468 Annexes Annexe VI.4 : Spectres FTIR des échantillons codopés en présence de 10 % volumique de peroxyde d’hydrogène et avec Cu 2+ ou Zn2+ ou Ag+ synthétisés par coprécipitation à température ambiante avec un temps de maturation de 1 jour en utilisant Na 2HPO4 ou (NH4)2HPO4 hosphate de départ en comparaison avec une apatite nanocristalline non dopée synthétisée dans les mêmes conditions (en absence de peroxyde d’hydrogène). 1,6 Codopage H2O2/cation 1,4 Absorbance 1,2 1,0 0,8 1j-1%Zn/1%Ag 0,6 1j-1%Cu/1%Ag 0,4 0,2 0,0 4000 1j-5%Cu/5%Zn 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) 469 Références bibliographiques Références bibliographiques Abou Neel et al., 2005 - E.A. 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L’utilisation de biocéramiques bioactives et résorbables qui présenteraient des propriétés antibactériennes apparaît comme une des solutions les plus prometteuses pour lutter contre l’invasion de micro-organismes au niveau du site opératoire. Les apatites nanocristallines biomimétiques se révèlent être des candidats de choix pour ces applications en raison de leur similitude avec le minéral osseux et de leur forte réactivité de surface. Cependant, elles ne possèdent pas de propriétés antibactériennes intrinsèques, ce qui peut potentiellement être amené par un dopage ionique approprié. Dans ce contexte, ce travail traite de la synthèse et de la caractérisation physico-chimique d’apatites biomimétiques enrichies avec des cations zinc (Zn2+), cuivre (Cu2+) ou argent (Ag+) ou avec des anions oxygénés de type peroxydes qui présenteraient ces facultés antimicrobiennes ; puis sur l’évaluation préliminaire de leurs propriétés (micro)biologiques. Dans un premier temps, l’étude de systèmes apatitiques non dopés a indiqué qu’à l’instar du minéral osseux les apatites nanocristallines présentaient des cristaux de dimensions nanométriques dont la composition chimique s’éloignait de la stœchiométrie et exposant des environnements ioniques non-apatitiques hydratés en surface des nanocristaux. L’influence des paramètres de synthèse a été évaluée et révèle que le temps de maturation, la température, le pH et la nature des sels de phosphate impactent significativement les caractéristiques physico-chimiques de ces composés. Nous montrons également que les conditions de post-traitement (ré-immersion, traitement thermique, mise en forme) peuvent aussi modifier significativement les caractéristiques finales des biocéramiques. Dans un second temps, ce travail a révélé que l’enrichissement d’apatites nanocristallines avec des ions Zn2+, Cu2+, Ag+ ou des espèces oxygénées était possible – avec des taux de dopage limites qui ont été évalués – mais générait des modifications physico-chimiques notables en particulier en termes d’état de cristallinité et de teneur en environnements chimiques non-apatitiques. Le zinc et le cuivre engendrent des effets similaires et semblent agir en tant qu’inhibiteur de croissance cristalline. L’argent, bien que monovalent, ne modifie pas significativement les processus de formation et de croissance des nanocristaux d’apatites. En revanche, la présence de peroxyde d’hydrogène dans le milieu réactionnel conduit à la formation d’apatite dont l’état de cristallinité est augmenté. Le choix de paramètres de synthèse adéquats, influençant notablement les mécanismes d’incorporation des ions, s’est avéré déterminant pour l’obtention d’apatites nanocristallines monophasées et dopées. Des tests biologiques préliminaires ont été réalisés pour évaluer la cytotoxicité de ces composés et le comportement de cellules ostéogéniques (de types ostéoblastes et ostéoclastes). L’évaluation d’éventuelles propriétés antibactériennes a également fait l’objet de ce travail, dans le cadre d’une collaboration internationale. Parmi les formulations présentant des propriétés antibactériennes mesurées, les apatites biomimétiques enrichies en argent apparaissent au vu de ce travail comme les candidats les plus prometteurs pour conférer l’effet antibactérien nécessaire aux applications visées. Abstract Hospital acquired infections in osseous sites are a major issue of public health. The use of bioactive and resorbable bioceramics that present antibacterial properties appears as one of the most promising solution against microorganisms invasion of the surgical site. Biomimetic nanocrystalline apatites belong to the choice candidates for those applications thanks to their similarities with the bone mineral and their high surface reactivity. Nevertheless, they don’t possess intrinsic antibacterial capacity, property that can be reached by a suitable ionic enrichment. In this context, this work deals with the synthesis and the physico-chemical characterization of such biomimetic nanocrystalline apatites doped with zinc (Zn2+), copper (Cu2+) or silver (Ag+) cations or with oxygenated anions like peroxides that would present antibacterial activity; then their (micro-)biological properties have also been studied. As a first part, study of apatitic non-doped systems shows that, as well as bone mineral, nanocrystalline apatites exhibit nano-sized crystals which chemical composition depart from stoichiometry and possess hydrated non-apatitic environments on their surface. The influence of synthesis parameters has been studied and reveals that maturation time in solution, temperature, pH or the nature of starting phosphate salts impact significantly the physico-chemical characteristics of those compounds. We also point out that post-treatment conditions (re-immersion, thermal treatment, forming) can significantly modify final characteristics of those bioceramics. As a second part, this work reveals that nanocrystalline apatites enrichment with Zn2+, Cu2+, Ag+ or oxygenated species seem to be possible – with maximal doping rates that were evaluated – but generate significant physico-chemical modifications, especially in terms of crystallinity state or non-apatitic chemical environments content. Zinc and copper act on a similar way on apatite compound and exhibit a crystal growth inhibitory role. Silver, even with a single positive charge, don’t modify significantly the formation and the growth mechanisms of apatites nanocrystals. On the opposite, hydrogen peroxide presence in the synthesis media generates the formation of apatites which crystallinity state is improved. All of those results suggest that synthesis parameters are determining to obtain doped nanocrystalline apatites and that they influence notably the incorporation mechanisms of ions. Finally, preliminary biological tests have been realized in order to evaluate the cytotoxicity and the behavior of osteogenic cells (osteoblast and osteoclast type) in contact with those compounds. The evaluation of potential antibacterial properties is also discussed in this work as part of an international collaboration. Among formulations that exhibit measured antibacterial activity, silver doped biomimetic apatites appear as the most promising candidates to confer antibacterialness necessary for the envisaged applications.
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