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Les DEBATS
Votre quotidien national
Ghardaïa
Cinq personnes blessées
dans de nouveaux heurts
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Réformes politiques et économiques
Que prépare Bouteflika ?
Le quatrième mandat de Bouteflika commence-t-il juste maintenant ? Et en politique intérieure,
sommes-nous enfin entrés dans le vif du sujet ? Tout le démontre, en effet, depuis la cascade
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d'événements dont la logique d'ensemble n'aura échappé à personne.
Il croit toujours à l'aboutissement
de sa démarche consensuelle
Le FFS accuse le pouvoir,
l'opposition et…le MAK
Le Front des forces
socialistes (FFS) croit
toujours à l'aboutissement
de sa conférence du
consensus. Tout en
considérant que sa
démarche est la seule à
même de parvenir à une
transition démocratique, il
accuse le pouvoir et
l'opposition de faire dans
le statu quo, mais les
appelle une nouvelle fois à
s'asseoir autour de la
même table.
Proposition d'une nouvelle Alliance
présidentielle
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Pour remédier aux
dysfonctionnements
Bouderbala va revoir le mode
Vingt-sept bles és à la suite Le «non mais...»
du renversement d'un bus de Saâdani à Ouyahia de gestion d'Air Algérie
Annaba
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Ces dernières années en Algérie
La mortalité maternelle en net recul
L
e taux de la mortalité maternelle a
connu un «net recul» ces dernières années en Algérie et
devrait se situer autour de 57.5
décès pour 100 000 naissances vivantes
en 2015 alors qu'il était de 230 cas pour
100 000 naissances en 1990, a indiqué,
jeudi à Alger, le ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière,
N°
Abdelmalek Boudiaf.
Intervenant à l'ouverture d'une rencontre sur «la restitution du Plan national
de réduction accélérée de la mortalité
maternelle pour la période 2015-2019», le
ministre a expliqué cette avancée par
«l'ensemble des mesures prises et les
efforts entrepris et qui ont indéniablement
permis d'améliorer les indicateurs de la
santé maternelle». Le taux de mortalité
maternelle a ainsi connu un «net recul»
passant de 230 pour 100 000 naissances
vivantes en 1990 à un taux de 60.3 pour
100 000 naissances vivantes en 2014, a-til argumenté.
Le taux attendu pour l'année en cours,
57.5 décès pour 100 000 naissances
vivantes, «situe l'Algérie à un niveau intermédiaire, mais reste en deçà des attentes
et des moyens mobilisés par l'Etat», a
1326
-
Dimanche
14
néanmoins relevé le premier responsable
du secteur de la santé. M. Boudiaf a souligné, à ce propos, «l'engagement pris au
plus haut niveau de poursuivre sans
relâche et d'intensifier ces efforts, d'autant que, a-t-il noté, le taux d'accouchement assisté a atteint 97,2% et que 95%
des femmes enceintes ont eu au moins
une consultation au cours de leur dernière grossesse».
Le ministre a également cité l'enquête
sur les indicateurs multiples MICS 4, présentée deux jours plus tôt et dont les
résultats «illustrent particulièrement les
progrès considérables enregistrés dans
plusieurs domaines, notamment la santé
de la mère et de l'enfant, et indiquant les
chantiers prioritaires à prendre en charge
y compris dans leur dimension spatiale».
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juin
2015
-
Prix
:
10
Mohamed Abdou
Bouderbala, P-DG d'Air
Algérie s'est montré critique,
hier, sur la gestion de cette
compagnie nationale. «Il faut
revoir le mode de gestion de
cette compagnie aérienne
pour remédier aux
dysfonctionnements et
améliorer ses prestations de
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services», déclare-t-il.
DA
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2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Proposition d'une nouvelle Alliance présidentielle
Il croit toujours à l'aboutissement
de sa démarche consensuelle
Le «non mais...» de Saâdani à Ouyahia
Le FFS accuse le pouvoir,
l'opposition et…le MAK
Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) revoit vraisemblablement ses ambitions à la hausse, en vilipendant publiquement ses détracteurs
et surtout en se permettant de snober ses alliés sur la scène politique.
Par M. Ait Chabane
C'
est un Amar
Saâdani excess i v e m e n t
confiant, manifestement revigoré par la réussite du dernier congrès du
FLN, qui s'est présenté hier à
Alger, devant les médias, où il
s'est longuement attardé à
répondre aux critiques et aux
sollicitations qui lui sont destinées. Le patron du FLN a commencé par décliner tout bonnement l'offre de Ahmed Ouyahia
qui l'avait sollicité pour créer un
nouveau pôle politique en com-
pagnie du MPA et de TAJ pour
soutenir le programme du président de la République.
Jugeant «prématurée» cette
alliance, le SG du Vieux parti,
sans pour autant fournir les
arguments de son refus, a clairement signifié sa volonté de
chapeauter toute initiative
allant dans ce sens. «Il faut
que le FLN soit la locomotive,
parce qu'on est la majorité, et il
faut que l'alliance soit autour
de lois, de projets, de débats et
non de personnes ou d'autres
entités», a-t-il répliqué, appelant à son tour à créer un
«front» national qui sera le pré-
r d s ui
a
g
e
R med Halfao
h
Par A
L
a lamentable tentative, du conglomérat réuni
sous le sigle de la Cnltd, de récupérer la
marche algéroise contre l'exploitation des gaz
de schiste, est une pathétique illustration du fossé
qui sépare l'opposition du peuple. Il en est un autre,
de fossé, qui est beaucoup plus significatif. C'est
celui qui se dresse entre les élites intellectuels et ce
même peuple, qu'elles méprisent ou ignorent, au
mieux, attendant, paradoxalement, de le voir satisfaire leurs rêves de bouleversements des données
sociales, culturelles et politiques, en leur faveur.
Elles seraient, à croire ses voix les plus audibles,
soumises à la dictature d'un pouvoir qui les opprime. Cette réalité est particulière à l'Algérie et on
n'observe pas dans les pays similaires une telle
haine de l'intelligentsia à l'égard des dirigeants,
voire parfois à l'égard du pays. Les explications, du
fait, ne sont pas nombreuses, peut-être à cause du
nihilisme des discours tenus et de l'absence de
positions politiques clairement exprimées. Le phénomène peut néanmoins être approché, à partir de
ce qui est offert à l'observation et selon quelques
lude d'une future alliance politique, tel que souhaité par le
revenant Ouyahia. «Nous
appelons à la constitution d'un
front national de soutien au
président d'abord qui est une
initiative du FLN. Ce front
regroupera l'ensemble des partis et associations qui ont soutenu le président», a indiqué
Amar Saâdani, en guise de
réponse, certes peu convaincante, à l'adresse de Ouyahia,
mais qui renseigne sur les
enjeux d'une rivalité naissante
entre deux présidentiables
potentiels. Evoquant la fameuse lettre que lui a adressée le
chef d'état-major, Ahmed Gaïd
Salah, au lendemain de sa
réélection à la tête du FLN, le
conférencier a tenu à rassurer
que celle-ci ne «constitue pas
une violation de la Constitution
et elle n'est pas une lettre de
soutien à la direction du parti»,
pour répondre aux larges critiques
assénées
par
l'opposition. «Ceux qui critiquent la lettre de Gaïd Salah
sont ceux qui ont appelé à
l'intervention de l'Armée
lorsque le président de la
République était hospitalisé
au Val de Grâce», a-t-il ajouté, citant dans la foulée le
MSP, Soufiane Djillali et Ali
Benflis. A propos de ce dernier
justement,
Amar
Saâdani a usé d'un verbe
assez virulent, en l'invitant
tout simplement à «constituer d'abord son parti qui est
en maternité, apprendre à
marcher et à parler avant de
pouvoir dire un mot sur le
FLN». Pour lui, «Ali Benflis
est la dernière personne qui
puisse critiquer le FLN et la
lettre de Gaïd Salah», allant
jusqu'à lui dénier le droit de
s'exprimer sur ces questions.
Enfin, le patron du FLN a
descendu en flammes la SG
du Parti des travailleurs,
Louisa Hanoune, en révélant
quelques bribes de sa rencontre avec le chef d'étatmajor de l'Armée, Ahmed
Gaïd Salah, qu'elle-même
avait tues lors de son compte-rendu à la presse de cette
entrevue. «Louisa appelle à
la neutralité de l'Armée. Mais
elle a bien rencontré Si Gaïd
et lui a demandé d'intervenir.
Elle a même fait une conférence de presse pour rendre
public le contenu de sa rencontre avec Gaïd, mais elle
n'a pas dit qu'elle lui a dit
d'intervenir», a martelé le
patron du FLN. Et d'ajouter
que «Gaïd lui a dit que
l'Armée ne fait pas de la politique», pour mettre en
exergue les contradictions
des déclarations de la
patronne du PT.
M.A.C.
Par Sofiane Aït Mohamed
Le Front des forces socialistes (FFS) croit toujours à l'aboutissement de sa conférence du
consensus. Tout en considérant que sa
démarche est la seule à même de parvenir à
une transition démocratique, il accuse le pouvoir et l'opposition de faire dans le statu quo,
mais les appelle une nouvelle fois à s'asseoir
autour de la même table.
C'est du moins ce qui ressort du meeting
populaire animé hier à Tizi Ouzou par le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou
pour qui la raison d'être du FFS depuis sa
création «est de construire une alternative
démocratique et pacifique au système». Il
accuse ce même système de faire la sourde
oreille. «Nous avons présenté initiative après
initiative, hélas le régime a fait la sourde
oreille», accuse Nebbou non sans mettre en
garde contre un avenir incertain qui guette
l'Algérie. «Comme nous avons mis en garde
en 1962 et comme nous avons mis en garde
en 1992, nous mettons en garde aujourd'hui
contre un avenir incertain, si le statu quo persiste et si l'on reste sans rien faire». Pour le
FFS, «la crise politique nationale et multidimensionnelle est le fruit de l'action du pouvoir». «Les multiples impasses politiques,
économiques, sociales et culturelles qui rendent insupportable la vie des Algériens ont
leur origine dans une vision et des actions
cumulées sur des décennies par ce même
pouvoir qui a multiplié les coups de force et les
confusions au point de s'y perdre lui-même»,
accuse-t-il encore. «Il faut le répéter à chaque
occasion, et nous ne cesserons jamais de le
faire, quand les problèmes qui touchent à la
vie de tous les jours, se multiplient, touchent
tous les aspects de la vie en commun, quand
ces problèmes durent trop longtemps et donnent le sentiment que nous sommes face à
une impasse, c'est qu'a l'origine de tous ces
problèmes, il y a un système politique
défaillant et qu'il faut changer l'ensemble du
système», préconise Nebbou qui rappelle que
«durant le début de la crise qu'a vécue
l'Algérie lors de la décennie noire, le FFS a
appelé à une véritable réconciliation nationale entre les Algériens, condition sine qua non
pour mettre fin à l'effusion du sang algérien».
Affirmant qu'il faut, opposer la résistance aux
«plans machiavéliques» orchestrés en
Kabylie, Nebbou tacle sans le nommer, le
mouvement pour l'autonomie de la Kabylie
(MAK). «Soutenir que la Kabylie peut évoluer
en dehors du destin national est une erreur et
un leurre dans lequel nous ne nous laisserons
pas enfermer. Les visées de ceux qui enlèvent l'emblème national sont une injure faite
aux innombrables et glorieux martyrs de la
Kabylie morts pour ce drapeau» assène-t-il.
Nebbou ne manquera pas aussi d'accuser
l'opposition (Cltd) qui fait dans le statu quo,
selon lui.
S. A. M.
Des élites sans peuple
angles possibles. Il y a d'abord l'indubitable incapacité de ces intellectuels à objectiver leurs analyses
et leur propension à prendre les confortables raccourcis de l'opposition pour l'opposition. Ce qui
produit des lieux communs répétés à l'infini, mais
qui n'offrent aucune compréhension de la chose
traitée. Il y a, aussi, et de façon avérée, un processus d'identification à l'Occident, très répandu chez
ceux qui se sont exilés au cours de la montée de
l'islamisme et sous la terreur des groupes armés.
Ce processus anime, de même, tous ceux qui
caressent le rêve d'être reconnus là-bas, en faisant
plaisir aux médias et autres mentors néocolonialistes, français en particulier. Dernière piste, qui
peut synthétiser la problématique, le conflit contre
le «régime» résiderait, en réalité dans la faillite des
intellectuels à s'intégrer socialement, dans une
société complètement acquises aux forces conservatrices. Situation qui les pousse à retourner leur
dépit contre le pouvoir qu'ils accusent de favoriser
la stagnation et la régression au lieu d'encourager
les idées de progrès. A ce sujet, il est fait de tout
bois, pourvu qu'une opportunité se dessine, qui
peut donner l'occasion médiatique de se faire
entendre et d'exister. A ce propos, il n'est pas rare
que les mêmes soutiennent des grèves salariales,
tandis que, dans le même temps, ils défendent un
libéralisme pur et dur, en fustigeant le «populisme» supposé de l'Etat. Pourvu que l'instant soit
exploité. Cette intelligentsia se recrute le plus souvent dans les milieux francophones ou hostiles à
l'arabisme officiel, en bonne partie installés à
l'étranger. En réponse, le pouvoir ne bouge pas le
petit doigt, se contentant presque toujours de rester silencieux et hermétique. Tant il doit être
convaincu de la marginalité de cette intelligentsia
et que les attaques qu'il subit ne pourront jamais
faire jonction avec le mouvement social qui s'exprime, en dehors de tout discours, dans des
actions localisées et circonscrites. Tant pis doivent penser les tenants du pays si le pouvoir n'a
pas ou a très peu d'intellectuels à ses côtés. En aA. H.
t-il vraiment besoin ?
EVENEMENT
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Les DEBATS
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Réformes politiques et économiques
Que prépare Bouteflika ?
Le quatrième mandat de Bouteflika commence-t-il juste maintenant ? Et en politique intérieure, sommes-nous enfin
entrés dans le vif du sujet ? Tout le démontre, en effet, depuis la cascade d'événements dont la logique d'ensemble
n'aura échappé à personne.
Par Nabil Benali
L
e 14 mai, tout juste un mois, on
assistait à un remaniement ministériel que plus personne n'attendait.
Le Premier ministre a été maintenu
et celui-ci continue de se faire de moins en
moins entendre, comme pour indiquer que les
enjeux de l'heure dépassent le cadre d'une
seule institution, fut-elle aussi importante que
le gouvernement.
Ce sont surtout les changements au
niveau des ministères tels que l'Energie et
celui des Finances qui ont été les plus commentés. A juste titre, d'ailleurs, au vu des
incertitudes qui pèsent sur l'économie nationale à moyen terme. Par la suite, le 31 mai, le
10 congrès du FLN s'achevait sur deux faits
marquants.
D'abord, la lettre de Abdelaziz Bouteflika à
Amar Saâdani, dans laquelle le président soutenait la direction du parti et «demandait» à
tout le monde de cesser les divisions. Ensuite,
la révélation d'un militantisme de longue date
qu'on ne connaissait pas à Abdelmalek Sellal
au sein du FLN. Par le premier fait comme par
le second, c'est tout bonnement la consolidation des liens entre le parti et le pouvoir exée
cutif et, pour ainsi dire, la remise en marche
d'un FLN désormais revigoré et prêt à repartir
à l'assaut de la scène nationale. Cette semaine, aussi, et après la lettre controversée du
vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd
Salah, à Amar Saâdani, on a pu confirmer ce
qui était dans l'air (bien avant la démission de
Abdelkader Bensalah du poste de secrétaire
général du RND) : le retour de Ahmed
Ouyahia.
Ce dernier est revenu aux affaires sans
quitter ses fonctions de directeur du cabinet
du président Bouteflika. Le fait est logique,
puisque là aussi, il semble qu'il y ait nécessité à ce que le RND reste étroitement lié à
l'Exécutif qui, depuis deux décennies, s'appuie essentiellement sur ces deux principaux relais politiques : le FLN et le RND.
Enfin, la perspective immédiate de tout
cela, c'est, bien entendu, l'appel de Ahmed
Ouyahia aux autres formations représentées dans le gouvernement, le FLN, le TAJ
et le MPA, afin de formaliser ce qui existe
sur le terrain et asseoir une alliance présidentielle. Après une première expérience
du genre avec le trio FLN-RND-MSP, (torpillée en 2012 par le MSP), l'Exécutif va
recouvrer un soutien de taille. S'il a pu fonc-
tionner sans une majorité qui s'assume en
tant que telle, il a tout de même perdu trois
ans à attendre que les islamistes renoncent
aux ronces et aux orties de l'opposition.
Aujourd'hui, l'appel de Ouyahia vient
sonner la fin de cette étape et le début
d'une autre. La création de l'Alliance présidentielle donnera plus de visibilité et de
poids au bloc qui soutient la politique du
chef de l'Etat. Cela n'est qu'une affaire de
quelques jours. Il suffit de voir la réaction
aussi rapide que positive des partis auxquels s'adressait l' «invitation» pour deviner
que l'affaire n'est pas un enjeu seulement
pour le RND.
Ils n'avaient pas trop besoin, non plus, des
voies officieuses pour déchiffrer ce que veut
dire Ahmed Ouyahia, l'homme faisant office
de bras droit du chef de l'Etat depuis son
retour à El Mouradia. Sous cet angle, le bloc
politique que conduiront les nationalistes va
être incessamment reconstitué et le redressement de la situation interne et du FLN et du
RND semble déjà appelé à se répercuter audelà de leurs rangs.
Dans cette mécanique en marche, où l'on
sent bien que quelque chose est en train de
se mettre en place, force est de rappeler que
c'est tout de même la lettre de soutien de
Ahmed Gaïd Salah à Amar Saâdani qui a
semblé le moins en harmonie avec le reste. Il
est vrai que cela a suscité pas mal de critiques, celles de l'opposition anti-Bouteflika
notamment qui a dénoncé l'intervention
publique de l'Armée dans le champ politique
et, sacrilège ! pour dire sa préférence pour le
FLN. Ce à quoi, Ahmed Ouyahia a répliqué en
se demandant pourquoi personne n'avait trouvé à redire sur le fait que Abdelaziz Bouteflika
lui-même écrive au FLN, alors qu'il est en
même temps le chef suprême des Forces
armées.
Là-dessus, tout de même, il faut dire que
la réponse de Ouyahia n'est pas sans faille
quant à sa forme, car au contraire de son
vice-ministre de la Défense qui est général de
corps d'armée, le président Bouteflika est un
civil, au moins depuis sa première élection à
la magistrature suprême, et faire de la politique ou appartenir à un parti politique est
dans son cas parfaitement dans l'ordre des
choses.
Mais est-ce à dire que Ouyahia a forcément tort sur le fond, d'autant que Gaïd Salah
n'a absolument rien dit de renversant à
Saâdani ? Aujourd'hui, un bloc politique (qui
tient entre ses mains le pouvoir exécutif, le
plus important d'entre tous au regard de la
Constitution), cherche à resserrer ses rangs. Il
est manifeste aussi qu'il œuvre à ce que les
parties qui le composent soient toutes consolidées et, partant, à ce que les institutions
qu'elles dirigent le soient dans la foulée.
A cette dynamique qu'on nommait tout
récemment «le raffermissement du front intérieur», pourquoi le vice-ministre de la Défense
s'y opposerait, lui dont la réalité se dessine
sur la carte d'une Algérie cernée d'organisations djihadistes et de projets de bases de
l'Otan ? Si c'est cette analyse qui a poussé le
vice-ministre de la Défense à rendre publique
sa lettre au SG du FLN, il n'y a aucune raison
d'en parler comme d'une provocation ou d'une
maladresse. Il y a longtemps que l'institution
militaire nous a habitués, au contraire, de ces
deux défauts.
C'était là plutôt un signal de plus, et des
plus forts, que nous ne sommes plus dans la
gestion du «printemps arabe», mais qu'il y a
désormais un consensus à tous les niveaux
sur un nouveau cap : des réformes politiques
consacrées par une révision de la Constitution
et des réformes économiques inscrites dans
un nouveau cadre institutionnel pour pourvoir
enfin relever le défi de la diversification. Il
n'est pas dit quels seront les résultats de cette
politique, mais l'on peut être assuré que les
choses vont s'accélérer dans les semaines à
venir. Ce point de vue n'est visiblement pas
celui de Louisa Hanoune, accaparée à faire et
à défaire les ministres, et c'est pour cela que
Ahmed Ouyahia s'en est pris à elle plus qu'à
un autre dès son retour à la tête du RND,
alors qu'il n'a pas dit un mot sur l'opposition.
La voilà donc avertie et vivement invitée à
choisir son camp.
N. B.
A l'ouverture du congrès de son parti
Benflis promet un règlement de la crise «sans heurts»
L
e règlement de la crise à
laquelle est confronté le
pays est possible «sans
heurts» et «sans ruptures» et sa
concrétisation relève du «devoir
collectif», a affirmé, hier à Alger, Ali
Benflis, le président de la commission préparatoire du congrès
constitutif du parti Talaiou El
Houriyet.
«Le règlement de toutes les
crises est à portée de nos mains et
n'exige que la sagesse, la lucidité et
le courage des hommes de bonne
volonté et par lesquels se construisent les grandes nations», a indiqué M. Benflis à l'ouverture des travaux du congrès constitutif de son
parti.
Estimant que le système politique est demeuré «décalé» par
rapport aux «profondes transformations» de la société, et que celui-ci
«n'est plus porteur d'un projet politique rassembleur», l'intervenant a
par conséquent suggéré «un
besoin de changement».
Qualifiant la citoyenneté comme
étant le «moteur» de l'édification
des Etats modernes, le président
de Talaiou El Houriyet a appelé au
respect et à la considération de cet
aspect et à la «stricte observance
du choix du peuple souverain».
M. Benflis a, en outre, souligné
qu' «un Etat de droit véritable» est
celui ou la Constitution et les lois
sont «respectées», les institutions
«au service» des citoyens, la justice
est «indépendante», l'administration est «impartiale», tous les
citoyens sont «égaux devant la loi»
et où «tout exercice d'une autorité
est soumis au contrôle et à la reddition des comptes».
«C'est par la bonne gouvernance que se gagnent la stabilité politique, la performance économique
et la quiétude sociale», a-t-il poursuivi à ce propos, notant auparavant que la création d'un parti politique «dans une telle conjoncture»
signifie d' «accepter de relever le
défi et d'aller au devant de l'épreu-
ve et de l'adversité».
L'orateur a ajouté qu'en Algérie,
le pluralisme politique «n'est entouré d'égards et encouragé que s'il
est fait d'allégeance, de soumission
et d'obéissance».
«Il n'y a pas plus urgent pour le
pays que la sortie de crise de régime qui affaiblit l'Etat, fragilise la
cohésion de la nation et perturbe
les équilibres les plus essentiels de
notre société», a observé M. Benflis
qui a remis en cause la gestion
actuelle de l'économie nationale,
basée, à ses yeux, sur la dépendance à une seule richesse et en
encourageant la mentalité du «gain
facile» et de la «corruption».
Les travaux du congrès constitutif de Talaiou El Houriyet, qui
s'achèvent aujourd’hui, se poursuivent dans l'après-midi par l'installation des commissions chargées de
l'examen des résolutions politiques
puis l'adoption, par les congressistes, de la résolution de politique
générale ainsi que la loi organique
du parti.
Le congrès s'est ouvert en présence de quelque 2 000 délégués,
d'anciens chefs de gouvernement
et ministres, de chefs de partis politiques, de personnalités de divers
horizons, de figures de la famille
révolutionnaire, etc.
R. N.
ACTUEL
4 Les DEBATS
Durant l'année dernière
Pour remédier aux dysfonctionnements
Bouderbala va revoir le mode
de gestion d'Air Algérie
Mohamed Abdou Bouderbala, P-DG d'Air Algérie s'est montré critique, hier, sur
la gestion de cette compagnie nationale. «Il faut revoir le mode de gestion de
cette compagnie aérienne pour remédier aux dysfonctionnements et améliorer
ses prestations de services», déclare-t-il.
Par Louiza Ait Ramdane
M
anque de personnel
technique,
déficit en équipement et appareils,
mauvaise gestion des ressources
financières
et
humaines : c'est le constat établi hier par Mohamed Abdou
Bouderbala, nommé fraîchement à la tête de la compagnie
aérienne
nationale.
«Air
Algérie traverse une période
de dysfonctionnement qui
affecte son mode de gestion.
Cela se traduit par la détérioration de son image de
marque et la remise en cause
de sa fiabilité, à cause, notamment de la dégradation de la
qualité de ses services et les
problèmes de ponctualité des
vols», explique-t-il. Le nouveau P-DG d'Air Algérie
évoque un manque flagrant
d'appareils. «Actuellement, il
n'y a que 40 appareils. Cela
reste insuffisant», souligne-til, lors de la conférence
annuelle des représentants
d'Air Algérie, tenue à l'hôtel
militaire de Beni Messous. Il
affirme que la réception des
nouveaux avions répond justement à ce besoin et ajoute
que l'essentiel du travail doit
être fait dans l'organisation de
la compagnie (retards, administration, services…).
La tâche de Mohamed
Bouderbala ne sera donc pas
de tout repos. Il y a bel et bien
du pain sur la planche compte tenu des différents problèmes dans lesquels baigne
la compagnie Air Algérie qui a
enregistré, certes, des bénéfices annuels remarquables,
avec un chiffre d'affaires de
76 milliards de dinars réalisé
en 2014, mais reste toujours
pointée du doigt quant au
chapitre prestations.
En termes de ponctualité
qui fait gravement défaut au
sein de la compagnie, il sou-
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
ligne qu' «en 2014, 41% des
vols au départ étaient en
retard d'une heure sept minute en moyenne». Il fait également savoir que 68% des
réclamations des passagers
concernent les vols retardés
et 14% concernent les vols
annulés, en estimant que la
qualité d'une compagnie
aérienne se mesure par sa
ponctualité. «C'est vrai, il n'y
a aucune compagnie au
monde qui assure la ponctualité à 100%. Mais notre compagnie est au déca des
normes internationales.
Ces problèmes de ponctualité sont liés essentiellement, selon lui, à la mauvaise programmation des vols, à
la défection de certains personnels commerciaux navigants, aux pannes récurrentes du système d'enregistrement, du traitement des
bagages et des scanners, et
aux mouvements sociaux.
Mohamed
Abdou
Bouderbala veut un été sans
complication. Il fait savoir que
quatre avions ont été affrétés
spécialement pour répondre
à la demande durant l'été. Il
affirme concentrer ses efforts
sur la saison estivale afin
d'assurer un «été tranquille»
aux passagers de la compagnie nationale. «La priorité
est de gérer la période de
l'été qui coïncide avec le mois
de Ramadhan, la saison du
Hadj et de la Omra»",
explique- t-il. Mais aussi
d'œuvrer à court terme à
«ramener, fidéliser les usagers», notamment ceux qui
ont été déçus par la qualité
des prestations offertes et qu'il
«ne faut plus décevoir»s, dirat-il.
L.A.R.
801 Algériens expulsés
d'Espagne
Par Rachid Chihab
Les autorités espagnoles ont expulsé durant
l'année dernière 801 Algériens en situation
irrégulière vers l'Algérie, a annoncé vendredi, le mécanisme national de prévention de la
torture (MNP) (Espagne) dans un rapport largement repris par la presse locale. Les personnes expulsées sont entrées d'une manière illégale sur le sol espagnole, généralement
par voie maritime, précise la même source
qui indique, en outre, que ces expulsions se
sont déroulées en 18 navigations maritimes,
autrement dit, les autorités espagnoles ont
organisé 18 voyages d'expulsion par mer.
L'identité et la tranche d'âge de ces personnes n'ont pas été révélées.
La même source révèle que 12 549 personnes sont entrées clandestinement en
Espagne l'année dernière. Parmi elles, 7 485
sont entrées à travers les villes autonomes (1
666, Ceuta et 5 819, Melilla ). A ces dernières
s'ajoutes 4 613 autres personnes entrées en
l'Espagne à travers la péninsule, 427 dans
les îles Canaries et un total de 24, aux îles
Baléares. Le MNP, souligne toutefois que
Ceuta et Melilla, sont les principaux points
d'entrée en Espgane. 5 819 sont entrées à
Melilla, seulement 574 l'ont fait en forçant le
périmètre frontalier. Beaucoup d'autres
étaient ceux qui entrèrent en Espagne avec
de faux papiers, 2 861, ou dans des véhicules, 2 069 documents. Même moins importante est le cas de Ceuta, où seulement 201
personnes sont venues sauter la triple barrière. Le rapport affecte également le grand
volume de rapatriement de l'air de sans
papier réalisée par le ministère de l'Intérieur,
seul ou en collaboration avec l'agence européenne Frontex . Le département dirigé par
Jorge Fernandez a affrété des avions, l'an
dernier, pour expulser 3 373 immigrés. 80
avions ont été destinés à Ceuta pour rapatrier 1 555 émigrés au Maroc et 19 à Melilla.
Un total de 18 vols ont été utilisés pour
expulser des migrants vers le Mali, Sénégal,
Nigéria, Colombie et l'Équateur. 698 personnes concernées par cette opération. «Le
navire a également été utilisé par Intérieur
massivement pour le retour des étrangers en
situation irrégulière. 70 navires d'expulsion
en Algérie pour 801 personnes», indique le
document. Tout au long de l'année dernière,
les autorités espagnoles ont expulsé 11 817
étrangers, à travers les deux principales
formes juridiques: élimination directe vers
un pays tiers (7 696 personnes) ou le remboursement frontière (4 121 immigrés). Pour
rappel, les services de sécurité espagnole
ont recensé 1 395 Algériens entrés illégalement en Espagne durant l'année 2014. La
majorité de ces derniers ont pris le risque de
traverser la mer méditerranéenne en embarcations de fortune en dépit de la dangerosité
d'une telle aventure.
R.C.
Pour améliorer leur action de contrôle
Evaluation interne des Douanes
L'
administration douanière a
lancé récemment une évaluation interne qui vise à
améliorer essentiellement son dispositif de contrôle du commerce
extérieur et de recouvrement des
recettes douanières, a indiqué le
directeur général des Douanes,
Kaddour Bentahar, dans un entretien accordé à l'APS.
Cette évaluation répond à la
volonté des pouvoirs publics de
parer à certaines défaillances,
notamment organisationnelles du
secteur douanier dans une conjoncture caractérisée par une baisse des
cours de pétrole et une flambée des
importations accompagnée de
transferts illicites de devises vers
l'étranger, explique le nouveau
patron des Douanes.
«La conjoncture actuelle rend
nécessaires certaines actions. Nous
ne sommes plus dans l'embellie
financière
des
précédentes
années», observe-t-il.
C'est ainsi qu'une feuille de route
a été soumise par M. Bentahar aux
cadres douaniers des 48 wilayas
afin de constituer rapidement des
groupes de travail dont la mission
sera de dégager des mesures opérationnelles pour appliquer ces nouvelles orientations.
Ce plan d'action va s'appuyer,
non seulement sur les actions engagées de par le passé et ayant atteint
les résultats escomptés, mais aussi
sur le réajustement d'autres en fonction de la réalité du terrain et de la
conjoncture économique du pays.
Déclinant cette feuille de route,
qui va en droite ligne avec les nouveaux objectifs assignés par le gouvernement à l'institution douanière,
M. Bentahar précise qu'elle doit
déboucher sur des mesures
concrètes qui renforceront le
«contrôle par ciblage» des importations, desserrer les contraintes sur
les entreprises et améliorer la qualité de la prestation du service public.
Ce dispositif vise aussi à instaurer
plus de rigueur en matière de recouvrement des taxes et droits douaniers et à renforcer les facilitations
douanières pour l'accompagnement
de l'exportation, contribuant ainsi à
l'amélioration du climat des affaires.
De surcroît, il est question de mettre
fin aux conteneurs en souffrance en
généralisant l'octroi des facilitations
douanières à tous les intervenants
du commerce extérieur «pour peu
qu'ils jouissent d'une moralité fiscale
et d'une identité connue», expliquet-il. Le souci majeur est de réduire le
coût des produits importés, qui est
partiellement gonflé par les frais liés
à l'immobilisation des conteneurs
(surestaries), payés en devises
fortes au profit d'armateurs étrangers. C'est toute une batterie de
mesures sur lesquelles vont travailler les Douanes pour venir à bout
de ce problème qui est aussi à
l'origine de l'engorgement des
plus grands ports du pays, notamment celui de la capitale. La réussite de ces mesures dépendra,
cependant, de la mise en place
d'un système d'information performant capable de transmettre,
dans des délais réduits, les don-
nées nécessaires à un dédouanement rapide, et d'établir de passerelles informationnelles avec les
organes de contrôle et partenaires
de la douane, relève M. Bentahar.
A cet effet, l'institution douanière va accorder toute la priorité
au développement et la modernisation du Système d'information
et de gestion automatisée des
Douanes (Sigad), qui constitue la
pierre angulaire de la nouvelle
stratégie des douanes nationales.
Pour autant, il relève que ces
facilitations doivent avoir comme
corollaire une gestion des risques
basée sur un contrôle ciblé des
marchandises importées.
Le ciblage des conteneurs
dans les contrôles par scanner,
notamment, affirme-t-il, allège la
mission des douaniers en leur
permettant de concentrer leurs
efforts sur les «niches de fraude»
(surfacturations, détournements
des avantages fiscaux...) Le
patron des Douanes avoue que la
réussite de la mise en oeuvre de
son programme est étroitement
liée à la ressource humaine douanière chargée de l'appliquer.
A ce propos, il insiste sur la
mise en place d'une codification
des postes à travers la définition
de normes, références et profils
pour l'occupation des postes de
responsabilité. «Il faut sévir contre
les comportements indélicats. Il
faut aussi relever que ceux qui les
commettent subissent les affres
des phénomènes sociétaux, mais
cela ne veut pas dire qu'il faut
tolérer ces dépassements», aviset-il.
Sur la lutte contre la corruption,
il considère, qu'outre l'amélioration des conditions de vie et de
travail du personnel douanier, les
procédures adéquates en matière
d'organisation de travail, d'exécution et de débureaucratisation des
actes de dédouanement, d'attributions de prérogatives et de contrôle sont en mesure de resserrer
l'étau autour des agents indélicats.
R. N.
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Les DEBATS
ACTUEL
Instance de la fetwa
Santé publique
Boudiaf veut réhabiliter
le médecin généraliste
50 imams retenus selon
Mohamed Aïssa
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a annoncé que
son département avait retenu 50 imams, de différentes wilaya du pays, devant faire
partie de l'instance de la fetwa.
D
ans un entretien à l'APS, le premier responsable du secteur a
précisé que ces imams bénéficieront d'une «formation supérieure»
à la mosquée El Azhar à l'issue de laquelle
ils se verront attribuer le diplôme d'Imam
mufti et accéder à l'instance de fetwa.
Outre ces imams, l'instance comptera
dans sa composante, les secrétaires généraux des conseils scientifiques des
wilayas, des exégètes et des spécialistes
d'autres domaines comme la médecine,
l'économie, le droit et l'astronomie.
La diversification de la composante de
l'instance de la fetwa vise à garantir un
examen minutieux des questions soulevées, a fait valoir M. Aïssa, ajoutant que le
président de la structure dont l'appellation
et le statut de son responsable n'ont pas
encore été définis, sera élu par les
membres pour une durée déterminée.
Abordant le projet portant création d'un
observatoire national pour la lutte contre
l'extrémisme religieux, le ministre dira qu'il
sera bientôt soumis au gouvernement.
«Cette instance qui regroupera des
représentants de plusieurs secteurs, tels
l'éducation, la communication et l'intérieur,
contribuera à prémunir la jeunesse contre
les idées étrangères à notre société», a-t-il
ajouté.
Il a mis l'accent sur la dangerosité de
telles idées qui, souvent, entraînent leurs
adeptes vers des organisations terroristes
comme l'organisation autoproclamée Etat
islamique (Daech).
L'observatoire se chargera de contrôler
la circulation de telles idées en analysant
leurs contenus pour proposer les réponses
nécessaires dans le respect de la liberté
de culte.
Mohamed Aïssa a fait savoir, par
ailleurs, que son secteur envisageait de
créer des micro-entreprises qui seront
financées par les revenus des wakfs à travers des crédits bonifiés, précisant que ces
prêts ne seront pas prélevés du fonds de la
zakat, mais d'un fonds spécial wakfs à
mettre en place à cette fin.
Il a cité des expériences «réussies» à
l'instar de celle du «Taxi-wakf» créé dans
le cadre d'entreprises Wakfs par actions.
De telles initiatives contribuent au développement des fonds wakfs en exploitant les
revenus de ces entreprises dans le financement d'aures projets dans le même
cadre, a-t-il estimé.
M. Aïssa a expliqué que les crédits
bonifiés n'étaient plus prélevés sur les
fonds de la zakat, mais sur les montants
de recouvrement des crédits antérieurs,
soulignant que le taux de recouvrement
était très faible d'où, a-t-il dit, le gel des
crédits bonifiés sur les sommes de la
zakat. Il a ajouté que les fonds récoltés de
la zakat en début d'année, seront entièrement distribués aux pauvres et aux plus
démunis, sous forme de chèques d'un
montant variant de 5 000 DA à 10 000 DA
qui seront accordés périodiquement,
quatre fois par an, aux familles concernées. A cette occasion, le ministre a estimé à
8 000 le nombre de projets
inscrits dans le cadre du crédit bonifié,
dont certains ont échoués.
Sur un autre plan, l'orateur a souligné
l'impératif de protéger la référence religieuse nationale des idées étrangères à la
société et de prémunir les jeunes contre
les desseins idéologiques visant à les
dévoyer de leur appartenance religieuse
nationale. «Les Algériens sont liés par une
même référence religieuse, dont certains
veulent remettre en cause les fondements,
à travers une campagne
idéologique
visant à saper les références religieuses
dans le Monde arabo-musulman et à extirper les jeunes de leur appartenance religieuse et nationale pour favoriser leur adhésion à
un concept religieux virtuel, à l'instar de l'organisation autoproclamée Etat islamique
(EI), a souligné le ministre.
R. N.
Examen du BEM à partir d'aujourd'hui
La crainte de la triche
Q
uelque 542 041 candidats concourront, à partir d’aujourd’hui, aux
épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM) pendant
trois jours.
Le nombre global des candidats au BEM a enregistré une
baisse de 12,09 % par rapport à
l'année précédente (591 509
candidats), selon l'Office national des examens et des
5
concours (Onec).
Le nombre de candidats
libres est estimé à 7 512 alors
que celui des filles est supérieur
à celui des garçons avec respectivement 280 129 contre
261 912.
Parmi le nombre global des
candidats, 3 898 sont issus des
écoles privées, 174 candidats
aux besoins spécifiques, 5 922
candidats issus des centres de
rééducation et 602 étrangers
passeront des épreuves du
BEM. Concernant les élèves
concernés par l'examen du dessin, leur nombre est estimé à
280 591 candidats, alors que le
nombre des élèves concernées
par l'examen de musique est
estimé à 157 608 candidats.
Les élèves ayant obtenu
une moyenne égale ou supérieure à 10/20 accèderont auto-
matiquement en classe de première année secondaire sur la
base de la moyenne décrochée
à l'examen national et celle de
l'évaluation continue de l'année.
Les résultats du BEM seront
annoncés le 4 juillet.
Le taux de réussite national
à l'examen du Brevet d'enseignement moyen de l'année précédente était de 59,54%.
R. N.
Le ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis en
avant, hier à Alger, l'importance de
réhabiliter le médecin généraliste qui
est «le pivot de la santé publique».
M. Boudiaf qui présidait le lancement du concours de promotion des
praticiens de la santé publique des
médecins généralistes, biologistes,
pharmaciens et chirurgiens-dentistes
a mis l'accent sur la nécessité de
réhabiliter le médecin généraliste qui
est «le pivot» de la santé publique .
La promotion dans ces corps d'activités équivaut à 25 années de travail, a soutenu M. Boudiaf rassurant
que la situation financière des représentants de ces corps sera régularisée avec la direction de la Fonction
publique après l'annonce des résultats.
Il a exprimé la disposition du
ministère à renforcer la formation et
la formation continue en faveur des
différents corps du secteur afin
d'améliorer la prestation de service.
Il a salué la démarche du gouvernement pour l'organisation de ce
concours qui favorisera la promotion
de tous les corps de santé publique
après «une longue stagnation».
Le concours qui se tient dans
toutes les wilayas du pays concerne
13 000 praticiens spécialités (généraliste, biologistes, pharmaciens et chirurgiens-dentistes). Le concours de
promotion de médecin généraliste
principal au rang de chef de service
aura lieu mardi 15 juin.
R. N.
Il était l'ami de la Révolution
algérienne
Hommage à Alger à
Henri Maillot
Un hommage a été rendu hier à
Alger à l'ami de la Révolution nationale, Henri Maillot, un jeune aspirant
français qu'une profonde conviction
de la justesse de la cause algérienne
l'avait poussé à dérober, en 1956, un
chargement d'armes pour le remettre
à l'Armée de libération nationale
(ALN).
Une foule composée notamment
de proches et de compagnons
d'armes de cet fervent militant anticolonialiste s'est recueillie au cimetière chrétien de la commune d'El
Madania devant la tombe de ce martyr de la Révolution nationale.
Né le 21 octobre 1928 à Alger,
Henri Maillot avait découvert en 1953
la justesse de la cause algérienne et
la légitimité du combat du peuple
algérien pour le recouvrement de son
indépendance.
Il a décidé le 4 avril 1956 de passer
à l'action en détournant un chargement d'armes qu'il remet à l'ALN. Il
fut promu au grade de lieutenant par
l'ALN et affecté à la Wilaya IV révolutionnaire.
Henri Maillot est tombé au champ
d'honneur en juin 1956, les armes à la
main, dans une embuscade tendue
par l'armée coloniale près d'El
Karimia dans la wilaya de Chlef.
R. H.
DIVERS
6 Les DEBATS
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
En visite de travail à la 3 Région militaire
ème
Saïd Hamdine (Alger)
Un dépôt de produits
électroménagers
détruit par le feu
Gaïd Salah exhorte à plus
de vigilance
Le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale,
chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a effectué, jeudi et vendredi, une
visite de travail et d'inspection à la 3 Région militaire à Béchar.
ème
L
e chef d'état-major a
entamé sa visite par une
rencontre avec les
cadres et les personnels
de la 3 Région militaire, où il a
prononcé une allocution d'orientation qui a été suivie, par visioconférence, par l'ensemble des
unités de la région.
A cette occasion, Gaïd Salah
a mis l'accent sur «les missions
constitutionnelles assignées à
l'Armée nationale populaire,
digne héritière de l'Armée de libération nationale, veillant au renforcement de nos capacités militaires et à la revalorisation de ses
moyens dissuasifs pour faire face
à toute tentative d'atteinte à la
souveraineté de l'Algérie et à sa
sécurité nationale».
Il a également exhorté l'assistance à «faire preuve de plus de
vigilance et de travail appliqué et
fructueux
dans
tous
les
domaines, à même de se tenir à
ème
un Etat prêt et opérationnel".
«La grande conscience qu'ont
les fils fidèles de l'Algérie de l'intérêt national suprême était la
principale motivation qui leur a
donné la force nécessaire pour
que notre pays ait, aujourd'hui,
sous le commandement et le
soutien de Son Excellence M. le
président de la République, chef
suprême des Forces armées,
ministre de la Défense nationale,
cette immunité sécuritaire et ce,
haut niveau de sécurité, de sérénité et de stabilité, et puisse franchir toutes ces étapes du parcours de développement socioéconomique, en dépit des situations difficiles que connaît le
monde d'aujourd'hui sur les
plans territorial et international»,
a encore relevé le chef d'étatmajor de l'ANP.
L'occasion a, ensuite, été
donnée aux éléments de la
région qui ont exprimé leur
«grande fierté de faire partie des
rangs de l'ANP et de leur
immuable
engagement
à
défendre la nation et préserver
sa souveraineté, sa stabilité et
sa sécurité». Au cours de la
deuxième journée de sa visite à
la 3 Région militaire, le général
de corps d'armée a supervisé,
au niveau du champ de
manoeuvre de la 40 division
d'infanterie mécanisée, un exercice tactique avec munition réelle, ayant pour thème «la division
d'infanterie mécanisée dans la
contre-attaque». Cet exercice,
portant le nom «Tornade 2015»,
a vu la participation des unités
de la 40 division d'infanterie
mécanisée, soutenues par les
moyens aérien, un régiment de
missiles sol-air, le régiment
régional des transmissions ainsi
que le bataillon technique d'entraînement.
Le chef d'état-major a suivi
ème
ème
ème
avec beaucoup d'intérêt les
phases de l'exercice qui s'est
déroulé dans de bonne conditions, conformément au plan tactique tracé et selon l'agenda établi, où les unités participantes
ont démontré une grande aptitude à la maîtrise, l'organisation et
la planification des opérations de
combat et la conduite des unités
sur le terrain, ainsi qu'aux capacités de manoeuvre et de contrôle des moyens de coordination et
de coopération requises, ce qui
vient confirmer les qualifications
opérationnelles et de combat du
corps de bataille de l'Armée
nationale populaire.
Le général de corps d'armée,
dans son évaluation de l'exercice, a donné des instructions tactico-opérationnelles aux commandants d'unités, aux cadres et
aux subalternes.
«Je voudrais, en premier lieu,
en cette honorable occasion,
vous assurer que nous croyons
fermement que les grands résultats ne s'obtiennent qu'en fournissant de grands efforts, qui
nécessitent, comme vous le
savez tous, une foi inébranlable
en la noblesse des missions et
des objectifs escomptés, et une
pleine conscience des défis
futurs à relever et des enjeux à
gagner», a souligné Gaïd Salah.
«L'enjeu du renforcement du
développement et de la modernisation de l'Armée nationale
populaire et de la faire aboutir
aux fins projetées, est le défi que
nous avons et continuons à relever, avec l'aide de Dieu Le ToutPuissant, sous l'égide de Son
Excellence le président de la
République, chef suprême des
Forces armées, ministre de la
Défense nationale, afin de parfaire son parcours réussi et de
décrocher ses résultats souhaités», a-t-il ajouté.
Reda A.
La police scientifique a pris le
relais hier matin de la centaine
d'éléments de la Protection civile
qui avaient lutté jusque tard
dans la nuit de vendredi contre
l'incendie qui a ravagé un magasin de produits électroménagers
à Saïd Hamdine, dans la comme
de Bir Mourad Raïs à Alger, a-ton constaté. «L'incendie s'est
déclaré dans le magasin où
étaient entreposé des appareils
électroménagers. Il s'est propagé sur près de 120 mères à l'intérieur du magasin et de l'entrepôt
de stockage», a indiqué un officier de la Protection civile, le
visage noirci par la fumée.
Il ajoute : «Nous avons travaillé
pratiquement toute la nuit pour
éteindre le feu, qui était très
important».
Pour éviter la propagation de l'incendie aux appartements situés
au-dessus de ce magasin, et
pour protéger les habitants et
afin qu'il ne s'étende pas vers les
autres immeubles, «nous avons
isolé le magasin par un dispositif, qui nous a permis de nous
concentrer sur le feu», ajoute un
autre officier de la Protection
civile rencontré sur place. Dans
la matinée, le directeur général
de la Protection civile, Mustapha
Lahbiri, s'était rendu sur place
en compagnie de hauts responsables de la Protection civile. Le
feu, qui s'est déclaré vers 16h
54mn, a occasionné d'importants dégâts matériels, «mais
heureusement, on ne déplore
aucune perte humaine ou des
blessés», précise le même officier. Une centaine de sapeurs
pompiers, au moins 20 véhicules
dont des camions anti-incendie,
deux échelles télescopiques,
quatre ambulances et un important matériel de lutte contre les
incendies ont été déployés par la
Protection civile de l'unité centrale et de la wilaya d'Alger.
Après la maîtrise de l'incendie, la
police scientifique avait, quant à
elle, entamé dans la matinée le
long travail d'investigation pour
déterminer l'origine et les raisons de ce sinistre.
R. N.
Séisme au Népal
L'Algérie saluée pour le «professionnalisme»
de la Protection civile
L'
Organisation internationale de la Protection civile (Oipc) a salué l'Algérie
pour son «engagement» lors du
séisme du Népal le 25 avril dernier
et pour le «professionnalisme» des
secouristes algériens, relevant qu'il
était le «seul pays africain et arabe
à être activement présent» dans ce
territoire dévasté.
«Je tiens en mon nom, et au
nom de l'ensemble des pays
membres de l'Oipc, à vous exprimer mon immense considération et
respect pour l'engagement de
l'Algérie lors du séisme survenu au
Népal le 25 avril dernier», a indiqué
le secrétaire général de l'organisation, Vladimir Kuvshinov, dans une
correspondance adressée au
directeur général de la Protection
civile, le colonel Mustapha El
Habiri, dont l'APS a obtenu une
copie.
L'Oipc, une organisation intergouvernementale dont le siège est
à Genève, a relevé que «l'Algérie a
été le seul pays africain et arabe à
être activement présent dans ce
pays dévasté et les équipes d'intervention de la Protection civile
algérienne ont montré, encore une
fois, toute leur expertise et professionnalisme, dévouement et courage dans leur noble mission».
Le SG de l'Oipc a félicité,
d'autre part, l'Algérie pour la
«réussite
extraordinaire»
de
Seismex 2015, qui s'impose,
explique-t-il, comme un «événement phare et un des plus grands
exercices pratiques au monde
dans le domaine de la Protection
civile».
«Suite aux rapports qui nous
sont parvenus, je saisis l'occasion
pour vous féliciter de la réussite
extraordinaire de Seismex 2015
qui s'est déroulé du 22 au 26 mai
dernier et qui a mobilisé plusieurs
milliers d'officiers et agents ainsi
que les équipements techniques
les plus modernes», a-t-il précisé.
Il a affirmé que «ces deux réussites ne sont que l'expression sur
le terrain de la place centrale et du
rôle majeur que joue l'Algérie dans
le domaine de la Protection civile,
tant au niveau régional qu'international» . M. Kuvshinov a réitéré
son voeux de voir l'Algérie «continuer à être une force vive et une
locomotive au sein de l'Oipc et
d'accroître son action et son engagement dans le cadre de ses activités de l'Oipc pour le bien de l'en-
semble de la famille de la
Protection civile internationale».
Le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a octroyé
une aide financière d'un million de
dollars au Népal et mobilisé des
moyens conséquents en guise
d'assistance d'urgence, suite au
séisme qui a fait plus de 8 000
morts et autant de blessés, rappelle-t-on. L'Algérie a également
acheminé des médicaments, des
tentes, des couvertures et autres
équipements nécessaires pour la
prise en charge des sinistrés et
des blessés. Le colonel El Habiri, à
la tête de la Protection civile
depuis une quinzaine d'années, a
décidé d'envoyer un détachement
de renfort et de première intervention (Drpi) de 70 personnes spécialisées dans le domaine du sau-
vetage. Ce détachement, composé de plusieurs équipes de différentes disciplines, notamment
cynotechnique, de localisation et
de recherche ainsi que de sauvetage, était muni, entre autres, de
caméras à infrarouge, de détecteurs sonores, de matériel de dernière technologie, en plus de
chiens dressés pour la localisation
des victimes sous les décombres,
particulièrement les survivants.
Outre le Népal, la Protection
civile algérienne, qui a gagné en
maturité et perfectionné son
savoir-faire ces dernières années,
grâce à la rigueur disciplinaire martiale, a eu déjà, par le passé, à
apporter aide et expertise à
d'autres pays touchés par des
catastrophes naturelles.
R. N.
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Les DEBATS
SANTE
Ces dernières années en Algérie
Différentes manifestations
prévues
La mortalité maternelle en net recul
La Journée mondiale
du donneur de sang
célébrée demain
Le taux de la mortalité maternelle a connu un «net recul» ces dernières années en
Algérie et devrait se situer autour de 57.5 décès pour 100.000 naissances vivantes
en 2015 alors qu'il était de 230 cas pour 100.000 naissances en 1990, a indiqué, jeudi
à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,
Abdelmalek Boudiaf.
I
ntervenant à l'ouverture d'une rencontre sur «la restitution du Plan national de réduction accélérée de la mortalité maternelle pour la période 20152019», le ministre a expliqué cette avancée
par «l'ensemble des mesures prises et les
efforts entrepris et qui ont, indéniablement,
permis d'améliorer les indicateurs de la santé
maternelle». Le taux de mortalité maternelle
a ainsi connu un «net recul» passant de 230
pour 100.000 naissances vivantes en 1990 à
un taux de 60.3 pour 100.000 naissances
vivantes en 2014, a-t-il argumenté.
Le taux attendu pour l'année en cours,
57.5 décès pour 100.000 naissances
vivantes, «situe l'Algérie à un niveau intermédiaire mais reste en deçà des attentes et des
moyens mobilisés par l'Etat», a néanmoins
relevé le premier responsable du secteur de
la santé. M. Boudiaf a souligné, à ce propos,
«l'engagement pris au plus haut niveau de
poursuivre sans relâche et d'intensifier ces
efforts, d'autant que, a-t-il noté, le taux d'accouchement assisté a atteint 97,2% et que
95% des femmes enceintes ont eu au moins
une consultation au cours de leur dernière
grossesse».
Le ministre a également cité l'enquête sur
les indicateurs multiples MICS 4, présentée
deux jours plus tôt et dont les résultats «illustrent particulièrement les progrès considérables enregistrés dans plusieurs domaines,
notamment la santé de la mère et de l'enfant,
et indiquant les chantiers prioritaires à
prendre en charge y compris dans leur
dimension spatiale».
Il a, en outre, réaffirmé «l'engagement
politique de mobiliser tous les moyens, de
renforcer les capacités du système sanitaire
pour en améliorer la performance et d'investir davantage dans la santé des populations»
et ce, comme recommandé par le Président
de la République, Abdelaziz Bouteflika. «La
protection de la santé de la mère et de l'enfant a toujours constitué, pour notre pays,
une priorité de santé publique», a poursuivi le ministre, appuyant son propos par citer
le financement «conséquent» et «durable»
dégagé à cet effet, ainsi que «l'accès universel et gratuit aux prestations de soins
préventifs et curatifs». De même que le
développement des infrastructures assurant des prestations de proximité au niveau
de 271 établissements publics de soins de
proximité (EPSP), 195 établissements
publics hospitaliers (EPH) et des 30 complexes mère et enfant.
Le plan d'action du gouvernement a inscrit, en outre, la disponibilité des médicaments essentiels dans les structures offrant
les soins de santé de la mère et du nouveau-né, d'autre part, a-t-il souligné. De
même que «l'instauration, en 2013, de la
déclaration obligatoire de tous décès
maternels suivie, en 2014, de la mise en
place de l'audit de ce type de décès afin de
prendre toutes les mesures correctives
visant à améliorer la qualité et les résultats
de l'offre de soins en matière de santé
maternelle», a ajouté le ministre.
L'institutionnalisation du jumelage entre
les établissements sanitaires du nord avec
ceux du Sud et des hauts plateaux s'inscrit,
en outre, dans la perspective d'amélioration de la couverture sanitaire de ces
wilayas en gynécologues-obstétriciens,
réanimateurs, pédiatres, infirmiers, sagesfemmes, a observé M. Boudiaf.
Le Plan national visant à réduire la mortalité maternelle 2015-2019 est l'«expression d'une volonté politique résolue et le
fruit d'une analyse approfondie des goulots
d'étranglement qui ont empêché notre
pays, malgré d'importants investissements,
de réduire de façon significative et rapide la
mortalité maternelle», a estimé le ministre.
Aussi, a-t-il conclu, la démarche privilégiée par son département pour faire aboutir le plan quinquennal est basée sur «la
concertation, la participation, et l'appropriation», insistant à ce que «tous les soins
nécessaires soient administrés tout au long
de la grossesse, au cours de l'accouchement et au cours de la période post-natale».
R. S.
Plan national anticancer
L'amélioration de la prise en charge mise en exergue
L
e plan national anticancer
2015-2019 a pour objectif
d'améliorer la prise en
charge des malades et de réduire le taux de mortalité du par
cette maladie, a-t-on expliqué
lors d'une journée de formation
et d'information sur les maladies
oncologiques ouverte jeudi à
Theniet El-Had (Tissemsilt).
Le coordinateur du plan, le
professeur Messaoud Zitouni a
souligné, au cours de cette rencontre, que la réduction de la
mortalité due à la maladie du
cancer repose sur l'amélioration
du cadre de vie du malade
durant et après le traitement sur
laquelle insiste ce plan national
parmi ses actions. Cette amélioration comporte, entre autres,
des consultations biologiques,
radiologiques et la réduction de
la durée d'obtention des résultats des analyses, a-t-il indiqué,
saluant les efforts de l'Etat en
matière de prise en charge des
personnes atteintes du cancer,
notamment par la réalisation de
centres hospitaliers spécialisés
et la réduction des délais des
rendez-vous pour les séances
de chimiothérapie.
Le P Zitouni a insisté également sur l'importance du dépistage précoce qui contribue à
hâter le traitement et mener à la
guérison si le sujet s'avère
atteint de cette maladie.
Il a souligné que ce plan
engage les spécialistes et les
acteurs de la société civile censés informer les citoyens de
l'importance de la prévention du
r
cancer. Le plan national anti
cancer 2015-2019 comporte
huit axes principaux portant sur
la protection contre les facteurs
cancérigènes, le dépistage précoce, la relance de la thérapie,
l'organisation, l'orientation, l'accompagnement, le suivi du
patient, le développement des
moyens de communication sur
cette maladie, l'intensification
de la formation et de la
recherche sur le cancer et le
renforcement des moyens
financiers de prise en charge
des cancéreux.
Le chef de l'instance nationale de promotion de la santé et
du développement de la
recherche
scientifique,
P
Mustapha Khiati, a mis l'accent,
pour sa part, sur l'importance de
r
7
la contribution des associations
et des médias à la sensibilisation contre le tabagisme. D
Mohammed Sahraoui du CHU
Mustapha Zmirli (Alger) a insisté
sur la réduction des cas de cancer chez l'enfant.
Cette rencontre, visant à
améliorer le niveau des staffs
médicaux et paramédicaux des
établissements publics hospitaliers de la wilaya de Tissemsilt,
est organisé par la cellule de formation continue de l'établissement public hospitalier (EPH) de
Theniet El-Had, en collaboration
avec l'instance nationale de promotion de la santé et de développement de la recherche
scientifique et la direction de la
santé de la wilaya de Tissemsilt.
Reda A.
r
L'Algérie célébrera demain la
Journée mondiale du donneur de sang,
dont le thème retenu cette année par
l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) est «Merci de me sauver la vie», a
indiqué, jeud,i l'Agence nationale du
sang (ANS). Pour marquer cet évènement mondial, l'Algérie a choisi comme
slogan «le don de sang, un cadeau précieux qui sauve des vies», à travers l'organisation de différentes manifestations
dont l'objectif est d'«honorer le courage
et l'esprit de sacrifice des donneurs de
sang pour leur geste noble et salvateur»,
a précisé l'ANS dans un communiqué.
Des structures de transfusion sanguine
prendront part à cet événement, en collaboration avec la fédération algérienne
des donneurs de sang et les mouvements associatifs.
Cette journée offrira, à cet effet, l'occasion de «promouvoir» le don de sang
volontaire et régulier, afin de sensibiliser
davantage les citoyens au besoin de
donner «régulièrement» leur sang, en
raison de la durée limitée de conservation des produits sanguins (5 jours pour
les concentrés plaquettaires, 42 jours
pour les concentrés globulaires rouges
et 1 an pour le plasma frais congelé), a
souligné la même source.
Lors de l'année précédente, «508.941
dons de sang ont été collectés à travers
le territoire national dont 2/3 recueillis au
niveau des structures de transfusion
sanguine fixes et 1/3 en collecte mobile», a-t-elle rappelé. Elle a noté que «70%
des dons sont issus de donneurs bénévoles, dont 28% réguliers et 42% occasionnels», relevant, cependant, le fait
que «30% des dons proviennent encore
de donneurs familiaux et/ou de compensation». Par la même occasion, cette
journée sera marquée par le lancement
de la 2 campagne 2015 de sensibilisation et de collectes de sang organisées
en partenariat avec la Direction générale
de la sûreté nationale et ce du 14 au 17
juin au sein des structures de la sûreté
nationale, la 1 étant effectuée du 3 au 5
mars.
Ghani I.
e
re
Dans le cadre d'une action
de sensibilisation
Près de 200 participants
à la course «Stop au diabète»
Quelque 200 participants issus de
différentes tranches d'âge ont pris part
hier à la forêt de Dély Brahim (Alger) à la
course «Stop au diabète» dans le cadre
de la mobilisation contre la banalisation
de cette maladie en Algérie. «L'objectif
de cette manifestation est de sensibiliser le citoyen en général et le malade en
particulier contre le diabète, en montrant l'importance de l'activité physique,
le suivi d'un régime alimentaire et la
nécessité de cesser de fumer, sachant
que le tabac est l'une des causes de
cette maladie», a affirmé, à l'APS, Fayçal
Ouhadda, président de l'association des
diabétiques de la wilaya d'Alger. A cette
occasion, des tests de dépistage de
cette maladie ont été effectués par une
équipe de professionnels de santé.
L'interlocuteur a souligné l'organisation
d'une course similaire au stade du 20août 1955 d'Alger en collaboration avec
les scouts musulmans. L'association
des diabétiques de la wilaya d'Alger a
entamé il y a trois années son activité
préventive contre le diabète au niveau
des différentes localités d'Alger. «A l'approche du mois sacré de Ramadhan,
nous avons choisi Dély Brahim pour
l'organisation de cette manifestation
pour prendre plus d'ampleur et attirer le
maximum de citoyens», a ajouté
Ouhadda. L'Algérie recèle quatre millions de diabétiques, au moment où
15.000 nouveau cas sont enregistrés
chaque année tous âges confondus.
R. S.
RÉGIONS
8 Les DEBATS
Ouargla
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
M'sila
Ouverture de nouveaux
marchés couverts
L'absence de signalisation
tricolore déplorée
Les usagers de la route en milieu urbain à Ouargla se plaignent des conditions
désagréables de la circulation, en raison de l'absence de signalisation lumineuse tricolore.
Au total onze (11) nouveaux marchés couverts
de proximité seront ouverts avant le début du
mois de Ramadhan à travers plusieurs communes de la wilaya de M'sila ont indiqué jeudi
des responsables de la direction du commerce.
Ces nouvelles structures commerciales dont
quatre marchés de proximité dans les communes de Oued Derraj, Sidi Aissa, Busaada et
de Hammam Delaa sont situées dans des
quartiers et des agglomérations à forte densité démographique, a précisé la même source,
ajoutant ces marchés sont destinés aux
jeunes commerçants pour lutter contre le chômage.
Sept (7) autres marchés couverts réalisés par
une entreprise spécialisée implantée dans les
communes de M'sila, Bousaada (3 marchés),
Sidi Ameur, Ain Lahdjal et Berhoum ouvreront
leurs portes devant les citoyens avant le mois
sacré.
Une fois opérationnelles, ces structures
contribueront à résorber les marchés illicites
et à stabiliser les prix, ajout-t-on.
R. N.
Tamanrasset
Attribution prochaine
de 8.000 lots de terrain
à bâtir
D
e nombreux automobilistes et des
piétons, rencontrés
par l'APS ont exprimé leur regret du manque "flagrant" de signalisation tricolore, depuis quelques années, à
travers l'ensemble des carrefours répartis sur les principales artères de la ville de
Ouargla, à l'instar des rues
Che Guevara, La Palestine, Si
El-Haoues,
Rouabah
Abderrahmane
et
Babi
Abdelkader.
L'insuffisance des feux de
signalisation permettant d'harmoniser la circulation automo-
bile et piétonne, donne lieu à
un embouteillage quasi permanent et à une anarchie dans le
trafic routier au niveau de cette
ville en pleine croissance en
matière de parc automobile,
constate-t-on. Les anciennes
installations de ce genre de
signalisation qui se comptent
sur les doigts d'une seule
main, sont généralement
éteints, en pannes ou saccagées suite à des actes de vandalisme et de sabotage.
Le
Président
de
l'Assemblée populaire communale (P/APC) a fait savoir, à ce
propos, qu'une enveloppe esti-
mée à 15 millions DA a été
réservée, au titre du budget
communal, pour une opération
de signalisation routière (horizontale et verticale), y compris
les feux de signalisation en
question.
En attendant la désignation
de l'entreprise réalisatrice,
après l'achèvement des procédures d'appel d'offres relative à
cette opération, le lancement
des travaux de réalisation sont
projetés dans le courant de ce
mois, a précisé Abdelhamid
Djazzar. Sur un autre registre,
le P/APC a indiqué que des
mesures ont été prises par les
services communaux pour
mettre un terme, dès la prochaine rentrée sociale, au phénomène des parkings informels et anarchiques à
Ouargla.
Il a fait savoir que ces nouvelles mesures, qui s'ajoutent
à une série d'opérations liées
notamment à la modernisation
du réseau routier, l'aménagement urbain, l'extension de
l'éclairage public et la réalisation d'espaces verts, vont toucher une trentaine de parkings
sauvages recensés à travers la
commune d'Ouargla.
Reda A.
Recul des cas d'intoxication alimentaire
L
es cas d'intoxication alimentaire
ont enregistré un recul, sur la
période du 1 janvier au 31 mai
2015, à travers la wilaya d'Ouargla, comparativement à la même période de l'an
dernier, a-t-on appris auprès de la direction locale du Commerce (DC).
Trois cas d'intoxication alimentaire touchant 33 personnes, sans heureusement
entraîner de décès, ont été signalés
durant cette période, contre 6 cas d'intoxication ayant affecté 29 personnes, enregistrés durant la même période de 2014, a
précisé à l'APS la responsable du bureau
de la promotion de la qualité et de la relation avec le mouvement associatif à la
DC. Mme. Yasmina Djoudi a expliqué ce
recul notamment par une meilleure perception chez le citoyen des bonnes habitudes du consommateur.
La plupart des cas d'intoxication signalés l'ont été lors de consommation de plats
traditionnels lors de fêtes et de cérémonies familiales, ou dans des bases de vie
d'entités économiques, en raison du non
respect des conditions requises lors de la
préparation des repas, dont le respect des
conditions de conservation des aliments,
surtout en période de fortes chaleurs, a
observé la responsable.
Une campagne de sensibilisation sur
les risques d'intoxication alimentaire,
menée du 2 au 10 juin courant à travers
les principales agglomérations de la
wilaya, a permis un contact direct avec la
population, ciblant notamment les enfants,
les opérateurs économiques et les commerçants.
La campagne a permis de déceler
chez une grande proportion de la société,
y compris les enfants, une culture de
bonnes habitudes du consommateur,
notamment dans l'acquisition des produits
rapidement périssables, a souligné Mme
Djoudi.
Dans le même cadre, les services du commerce mènent, tout au long
de l'année, un programme de prévention
et de sensibilisation sur les risques d'intoxication alimentaire, ciblant notamment
les établissements scolaires, les centres
de la formation professionnelle et les restaurants universitaires.
Des orientations et conseils sont également prodigués aux gérants de commerces, notamment les restaurants, cafés
et pâtissiers, sur le respect des conditions
d'hygiène et de santé requises dans
l'exercice de leurs activités, a fait savoir la
responsable.
Ghani I.
Une opération d'attribution de 8.000 parcelles
de terrain destinées à l'auto-construction, est
en cours d'exécution dans la commune de
Tamanrasset, a-t-on appris du Président de
l'assemblée populaire communale (P/APC).
L'opération, qui intervient en application des
instructions du gouvernement
visant à encourager ce type de construction
dans les régions du Sud et des Hauts
Plateaux, est projetée en deux phases, a
signalé M. Ahmed Hammad Zounga.
La première phase concerne 3.000 lots est
réservée aux demandeurs de logements
publics locatifs (LPL) ayant transféré leurs
dossiers à la commune pour bénéficier de
l'auto-construction, et permettra de combler le
déficit enregistré sur ce type de logements
sociaux, a-t-il indiqué.
Les futures propriétaires de ces parcelles de
terrain vont bénéficier d'une subvention d'un
(1) million DA et d'autres avantages liés au
foncier, à l'instar de l'accompagnement lors
des différentes procédures administratives
pour obtenir le permis de construire, a-t-il
ajouté.
Selon le même responsable, 1.979 bénéficiaires ont été désignés à ce jour, sachant que
leurs parcelles de terrain ont été localisées
dans les quartiers de "Taberkat", "Ankouf" et
"Matnetlat".
La deuxième phase concerne 5.000 parcelles
de terrain , destinées à l'auto-construction,
sachant que 2.200 demandes ont été étudiées
à ce jour, dont 206 dossiers ont été déposés à
la direction du logement de la wilaya de
Tamanrasset pour vérification sur le fichier
national des demandeurs de logements, selon
la même source.
L'opération dans son ensemble contribuera à
satisfaire la demande croissante sur les différents types de logements au niveau de cette
commune, chef lieu de wilaya, estime le
P/APC.
F. A.
Adrar
Exploitation expérimentale du projet d'AEP de Timiaouine
L
a mise en exploitation à titre
expérimental de la station
de pompage du projet d'alimentation en eau potable de la
localité frontalière de Timiaouine
(extrême Sud d'Adrar), à partir du
champs de captage de Tagraout
sur 80 km, a été opérée jeudi, en
présence des autorités de la wilaya
d'Adrar.
D'un montant de 2,5 milliards
DA, ce projet, dont la réalisation a
duré 22 mois, s'inscrit au titre des
efforts de l'Etat pour la prise en
charge des attentes de la population locale en matière d'amélioration de l'AEP et de son cadre de
vie, a indiqué le wali d'Adrar,
Madani Abderrahmane Fouatih,
lors du lancement de l'opération.
Le wali a insisté, dans ce cadre,
sur la nécessité d'hâter l'opération
d'alimentation effective de la
région avant le mois de Ramadhan
et d'accélérer les travaux de nettoyage de la canalisation d'adduc-
tion et le transfert du dossier de la
gestion de cette ressource aux services de l'Algérienne des eaux
(ADE). Située à 950 km au Sud
d'Adrar, la ville de Timiaouine, avec
plus de 5.000 habitants, fonde de
larges espoirs sur ce projet devant
contribuer à l'amélioration des
conditions de vie du citoyen, à
mettre fin aux souffrances endurées
en raison de la baisse des débits
des eaux souterraines et à impulser
le développement local, notamment
le secteur agricole, avec la création
de périmètres dans la région de
Tagraout sur 40 hectares et la
relance de l'élevage.
Ce projet "tant attendu" a été
favorablement accueilli par la population locale et permettra de cesser
les forages de puits par des particuliers, ont indiqué à l'APS des
citoyens.
Les responsables du secteur
des ressources en eau d'Adrar ont
fait part du lancement prochain d'un
projet de rénovation du réseau
d'AEP en vue de résoudre le problème des obstructions, des infiltrations et du gaspillage de l'eau. Le
projet d'approvisionnement de
Timiaouine en eau potable a nécessité la réalisation de quatre forages
profonds dans la zone de Tagraout,
une canalisation d'adduction de 80
km, trois stations de pompage et
deux réservoirs d'eau de 1.000 m3
chacun, a-t-on fait savoir.
R. G.
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
CONFLITS
Sorti d'hôpital
Kerry veut boucler les négociations
avec l'Iran
Le secrétaire d'Etat, John Kerry, a assuré vendredi, à sa sortie d'hôpital pour un fémur
cassé, qu'il se rendrait à Vienne dans «les prochains jours» pour boucler les négociations
sur le nucléaire iranien en vue d'un accord historique d'ici le 30 juin.
L
e chef de la diplomatie
américaine est l'une des
pièces maîtresses du
groupe 5+1 (Etats-Unis,
Russie, Chine, France, RoyaumeUni et Allemagne) qui négocie
sans relâche depuis l'automne
2013 avec Téhéran et il a très
souvent, au cours des 20 derniers
mois, piloté directement les tractations avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.
«J'ai parlé à notre équipe à
Vienne. Je serai absolument, pleinement et totalement impliqué
dans ces négociations. Je le suis
en ce moment. Je n'ai rien raté»,
a assuré John Kerry, se tenant
debout grâce à des béquilles
avec appui aux aisselles et
s'exprimant devant la presse à
la sortie de l'hôpital de Boston
(nord-est) où il séjournait
depuis dix jours.
«Je me rendrai là-bas (à
Vienne) au moment opportun,
dans les prochains jours, afin
de pousser de l'avant à ce
moment crucial des négociations», a insisté le chef de la
diplomatie américaine, visiblement fatigué et la voix éraillée.
«Je n'avais pas prévu d'être
personnellement impliqué avec
les ministres des Affaires
étrangères (des autres pays du
5+1 et de l'Iran) avant dans
une semaine ou deux», c'està-dire dans les derniers jours
du mois de juin, a expliqué le
secrétaire d'Etat, répondant à
quelques questions de journalistes.
M. Kerry, 71 ans, a été
opéré le 2 juin par des médecins
du
Massachusetts
General Hospital après s'être
fracturé le fémur droit lors
d'une chute en vélo en HauteSavoie (centre-est de la
France) le 31 mai. Il était alors
en voyage officiel à Genève
pour des entretiens avec
l'Iranien Zarif.
Son médecin, le chirurgien
Dennis Burke, a affirmé dans
un communiqué que le «rétablissement complet» de son
illustre patient prendrait «plusieurs mois».
M. Kerry doit se reposer au
moins ce week-end et au début
de la semaine prochaine chez
lui à Boston, son fief familial et
politique, avant de retourner à
Washington. Il a confirmé qu'il
présiderait la session annuelle
du «dialogue stratégique et
économique
EtatsUnis/Chine» du 22 au 24 juin.
«Après cela, je partirai pour
la dernière partie du travail difficile» à accomplir pour trouver
un accord avec l'Iran, a-t-il
insisté.
Le département d'Etat a
maintes fois assuré que son
patron avait l'intention de boucler en personne les pourparlers sur le nucléaire iranien afin
de conclure un accord complet
et définitif à la date butoir du 30
juin. Un tel règlement, qui
garantirait la nature pacifique
du programme nucléaire de
Téhéran en échange d'une
levée de sanctions, est une
priorité de l'administration du
président Barack Obama.
Les discussions au niveau
des experts et des directeurs
politiques des gouvernements
du groupe 5+1 et de l'Iran se
tiennent tout le mois de juin à
Vienne, avant que les ministres
ne s'y joignent éventuellement
dans les derniers jours du mois.
La Russie s'est inquiétée vendredi d'un «ralentissement» des
négociations. Le département
d'Etat a reconnu qu'elles étaient
«compliquées».
AFP
Enfants tués pendant l'agression de Ghaza
Indignation de la fermeture de l'enquête
L
es proches de quatre
enfants palestiniens tués
dans un bombardement de
l'armée d'occupation israélienne
sur une plage de Ghaza lors de
l'agression de l'été dernier se
sont indignés vendredi à l'annonce de la clôture de l'enquête
sur l'incident, appelant la communauté internationale à «agir
pour mettre fin à cette farce».
L'armée israélienne a annoncé jeudi soir que le dossier était
clos «après une enquête criminelle complète» sans que personne ne soit condamné.
«Israël se comporte comme
si c'était un pays au-dessus des
lois internationales», a déclaré
Zakariya Bakr, un des oncles
des enfants tués.
«Il n'est pas inhabituel pour
l'occupation (Israël), qui bombarde des maisons avec leurs
occupants à l'intérieur, et qui tue
des enfants, de déclarer ses
soldats innocents», a-t-il ajouté.
«Nous demandons instamment à la communauté internationale d'agir
sérieusement
pour mettre fin à cette farce», at-il poursuivi.
Le 16 juillet, Ahed Atef Bakr
et Zakaria Ahed Bakr, âgés de
10 ans, Mohamed Ramez Bakr,
âgé de 9 ans, et Ismaïl
Mohamed Bakr, âgé de 11 ans,
jouaient sur la plage de la ville
de Ghaza lorsqu'ils ont été mor-
tellement blessés dans deux
attaques
aériennes
israéliennes. L'incident fait partie des
crimes de guerre que les
Palestiniens imputent à Israël et
qu'ils devraient présenter au tribunal pénal international.
L'agression sur Ghaza avait
tué environ 2 200 Palestiniens,
dont 1 500 civils, parmi eux,
plus de 500 enfants, selon
l'ONU.
Bilal L.
Irak
Combats près de la raffinerie de Baïdji
D
es combattants de l'organisation Etat
islamique (EI) ont attaqué hier des soldats irakiens et des miliciens chiites
près de la ville de Baïdji, où les deux camps
s'affrontent pour le contrôle de la plus grande
raffinerie du pays, a-t-on appris de sources
policières et militaires.
L'attaque a fait au moins 11 morts, préciset-on de même source.
Les combattants de l'EI ont lancé quatre
véhicules suicides bourrés d'explosifs contre
les forces de sécurité et le quartier général
local des milices chiites dans la localité d'Al
Hijjaj, à une dizaine de kilomètres au sud de la
ville de Baïdji, et près du site tentaculaire de la
raffinerie.
En début de semaine, le Pentagone faisait
état d'avancées «notables» dans ce secteur
des forces irakiennes, soutenues par les
frappes aériennes de la coalition.
Une colonne des forces irakiennes, précisait notamment un porte-parole du département américain de la Défense, a réussi à faire
la jonction avec des soldats retranchés depuis
plusieurs mois dans le nord-ouest du site tentaculaire de la raffinerie.
Reuters
Les DEBATS
9
Ukraine
Six soldats tués depuis
vendredi dans l'est du
pays
Six soldats ukrainiens ont
été tués et 14 autres blessés au
cours des dernières 24 h dans
l'est du pays, a annoncé, hier à
la mi-journée, l'armée ukrainienne. La situation est particulièrement tendue dans le
secteur de l'aéroport de
Donetsk, la principale ville de
l'Est ukrainien tenue par les
séparatistes pro-russes, a précisé Andriy Lissenko, porteparole de l'armée de Kiev.
«L'ennemi a lancé des chars,
des transports de troupes blindés et de l'artillerie lourde dans
la bataille. Nous insistons sur
le fait que les rebelles tirent
aussi contre des secteurs résidentiels», a-t-il dit lors d'un
point de presse Les pertes
enregistrées par l'armée ukrainienne résultent de bombardements séparatistes et d'explosions de mines antipersonnel,
a-t-il ajouté. De leur côté, les
responsables séparatistes ont
accusé les forces ukrainiennes
d'avoir ouvert le feu contre le
village d'Oktiabrski, près de
Donetsk, blessant deux civils,
et d'avoir bombardé trois quartiers de la ville au cours des
dernières 24h, rapporte l'agence de presse séparatiste, DAN.
Une trêve a été négociée en
février en Biélorussie sous
médiation franco-allemande et
acceptée par la Russie et
l'Ukraine. Si elle a permis d'éviter des affrontements de grande envergure, elle n'a pas mis
fin, en revanche, aux accrochages qui opposent presque
tous les jours forces régulières
et séparatistes. Reuters
Pakistan
20 rebelles taliban
tués par des frappes
aériennes
L'armée pakistanaise a
annoncé hier avoir tué 20
rebelles taliban dans une zone
tribale près de la frontière avec
l'Afghanistan, dans le cadre de
sa grande offensive lancée
contre les insurgés depuis l'an
dernier. Les frappes ont eu lieu
près de la zone de Datta Khel,
dans la région du Waziristan
du Nord devenue un refuge de
jihadistes depuis la chute des
taliban à Kaboul fin 2001. «Au
moins 20 terroristes ont été
tués
par
des
frappes
aériennes», a annoncé l'armée
dans un communiqué. Le
Waziristan du Nord est généralement interdit aux journalistes, locaux comme étrangers, et il est difficile de vérifier
les bilans et les identités des
victimes de sources indépendantes. Sous la pression de
Washington, l'armée pakistanaise a lancé en juin 2014 une
opération aérienne et au sol au
Waziristan du Nord, après l'attaque meurtrière des talibans
contre l'aéroport de Karachi.
Les forces pakistanaises ont
intensifié leurs opérations
après le carnage en décembre
dernier perpétré par les talibans, tuant 153 personnes
dont 134 enfants, dans une
école de Peshawar, dans le
nord-ouest du pays.
AFP
10 Les DEBATS
FRICAINES
Financement des opérations de maintien de paix en Afrique
Un défi majeur pour l'Union africaine
Le financement des opérations de maintien de la paix et de la sécurité en Afrique
constitue «un défi majeur» pour l'Union africaine, a affirmé, vendredi à Johannesburg,
le commissaire à la paix et sécurité de l'organisation, Ismail Chergui.
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Transition démocratique
au Burkina Faso
Lamamra réitère
le soutien de l'Algérie
Le ministre d'Etat, ministre des
Affaires étrangères et de la
Coopération internationale, Ramtane
Lamamra, a réitéré, vendredi à
Johannesburg, le soutien de l'Algérie
pour le parachèvement de la transition démocratique au Burkina Faso.
M. Lamamra, qui a représenté
l'Algérie à la 3 réunion ministérielle
du Groupe international de suivi et
d'accompagnement du Burkina Faso,
tenue en marge des travaux du
Conseil exécutif de l'Union africaine,
a exprimé le soutien de l'Algérie aux
efforts de transition en cours en vue
de la réalisation, à travers les prochaines élections, de la paix et la
démocratie au Burkina Faso.
Rappelant les relations d'amitié
entre l'Algérie et le Burkina Faso et
l'importance de la stabilisation de ce
pays pour l'espace sahélo-saharien,
le chef de la diplomatie algérienne a
salué la coopération constructive établie entre les Nations unies, l'Union
africaine et la Cédéao en vue d'assister ce pays ami dans cette œuvre.
Dans cette perspective, le ministre
a mis l'accent sur la nécessité pour
les parties prenantes burkinabè
d'œuvrer pour une réconciliation
nationale et pour un processus inclusif qui favoriseront une sortie de crise
consensuelle. Le Groupe international de suivi et d'accompagnement du
Burkina Faso qui comprend l'Union
africaine, la Commission économique
pour le développement de l'Afrique
de l'Ouest (Cédéao), les Etats voisins
et amis du Burkina Faso ainsi que
d'autres
représentants
de
la
Communauté internationale a été
saisi d'un rapport de la Commission
électorale burkinabè sur l'état
des préparatifs des prochaines
échéances électorales qui mettront fin à la période de transition.
R. A.
e
«L
a question de
financement se
pose avec acuité
pour toute les
opérations de paix et de sécurité
sur le continent. Elle constitue un
défi majeur pour l'UA», a-t-il affirmé dans une déclaration à l'APS.
Face à une demande croissante, la pénurie de ressources
prévisibles et durables, cumulée
avec des contraintes opérationnelles, a limité fortement la capacité d'action de l'UA à s'acquitter
des engagements pris en matière
de maintien de la paix et de la
sécurité sur le continent.
Selon, M. Chergui, les Etats
membres de l'UA doivent adopter
des mesures concrètes pour
rendre plus prévisible, plus
durable et plus souple le financement des opérations entreprises
sous l'égide de l'organisation.
«Un débat est lancé sur la
nécessité de doter l'organisation
d'un système de financement de
ses opérations de maintien de la
paix en consacrant 25% de son
budget pour constituer une capacité permanente de paix», a-t-il
indiqué. Mettant l'accent sur la
nécessité d'améliorer les mécanismes de financement des opérations de paix et sécurité sur le
continent, M. Chergui a estimé
que «l'Afrique ne doit plus compter sur ses partenaires» et qu'il
était temps pour qu'elle «commence à financer elle-même l'effort dans le domaine» et permettre au CPS d'accomplir les
missions qui lui ont été assignées, notamment dans le
domaine de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme sur le continent. Se félicitant de la création
de la Force d'intervention
conjointe multinationale, dotée de
près de 10.000 personnes, militaires, policiers et civils, fournis
par cinq pays, à savoir : Nigeria,
Tchad, Niger, Cameroun et le
Benin, le commissaire à la paix et
sécurité de l'UA a souligné que
cette force sera financée par des
«contributions volontaires».
«Actuellement, nous avons
des annonces de contribution
conséquente qui peuvent permettre à cette force, au-delà de
ce que font ces pays au niveau
bilatéral pour leurs propres
forces, de commencer à travailler», a-t-il fait savoir. Au titre
de sa contribution à cette force,
a-t-il poursuivi, le Nigeria a
annoncé la mobilisation de 100
millions de dollars, la communauté économique de l'Afrique centrale compte mobiliser 50 millions
de dollars alors que la commission du Lac Tchad a annoncé
une contribution de 1,5 million de
dollars. Pour soutenir davantage
la lutte contre le groupe extrémiste Boko Haram, les partenaires de
l'UA ont annoncé également la
mobilisation de contribution. Ainsi,
l'Union européenne (UE) contribuera au financement de cette
force à hauteur de 50 millions
d'euros et la Grande-Bretagne
mobilisera 8 millions d'euros, a-t-il
ajouté, estimant que «d'autres
partenaires vont également se
joindre à cet effort prochainement». La Force d'intervention
conjointe multinationale dont le
quartier général sera installé dans
la
capitale
tchadienne
N'Djamena, «sera mieux organisée», a-t-il encore affirmé, précisant que «cette force est destinée
à combattre le groupe Boko
Haram et participer au nouvel
élan visant à éradiquer le terrorisme». Il a fait savoir, à ce titre, que
«de nombreuses mesures sont
envisagées» dans le cadre de la
lutte contre le terrorisme, mettant
l'accent sur le rôle que peuvent
jouer les religieux, les chefs de
communautés, les leaders des
régions et les femmes dans le
combat pour prémunir les jeunes
de la radicalisation.
Reda A.
Madagascar
La justice rejette la destitution du Président
par l'Assemblée
L
a Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a
rejeté samedi comme
«non fondée» la demande de
destitution du président Hery
Rajaonarimampianina votée par
l'Assemblée nationale le 26 mai.
«La demande est rejetée
comme non fondée», indique le
jugement mis en ligne par la
Haute cour samedi. «Les institutions gouvernantes de la
République (président de la
République,
gouvernement,
Assemblée nationale) exercent
pleinement
leurs
fonctions
conformément à la Constitution».
La Cour considère dans son
jugement que «la présente mise
en accusation ne repose sur
aucun fondement juridique».
Selon les juges constitutionnels,
l'accusation de haute trahison
n'est pas constituée, la «haute
trahison» étant définie comme
«le fait de porter les armes contre
la République ou de s’allier à une
puissance étrangère contre les
intérêts de la nation».
Les accusations de violation
de la Constitution et de manquements au devoir du président ont
également été rejetées.
«En tout état de cause,
notent les juges, aucun des
moyens avancés par les requérants ne correspond, même de
loin, à aucun des motifs de
déchéance tels qu’ils sont définis
ci-dessus». «La décision de la
Haute Cour constitutionnelle est
ridicule», a déclaré dans une
toute première réaction à chaud
Pierre Houlder, le porte-parole
du Mapar, le parti de l'ex-homme
fort du pays Andry Rajoelina,
majoritaire à l'Assemblée, qui
avait voté la destitution. «C'est
l'Etat de droit, tout le monde doit
se soumettre à la décision de la
Haute cour constitutionnelle», a
répliqué le président du parti de
Hery
Rajaonarimampianina
(HVM), Rivo Rakotovao.
Madagascar est actuellement
plongé dans une crise politique
depuis que le parlement a voté la
destitution du chef de l'Etat. Mais
selon la Constitution, cette destitution devait être entérinée par la
Haute Courconstitutionnelle.Hery
Rajaonarimampianina, démocratiquement élu président en 2013
et reconnu par la communauté
internationale, est très vivement
contesté par ses opposants pour
sa gestion.
Vendredi soir, avant même de
connaître la décision de la Cour,
l'opposition avait exigé une élection présidentielle anticipée.
La Haute Cour ayant rejeté
leur requête, les parlementaires
n'ont toutefois aucun moyen
légal de provoquer un scrutin
présidentiel anticipé, 18 mois
après
l'élection
de
M.
Rajaonarimampianina à la présidence.
AFP
Soudan
L'interdiction
de publier de quatre
journaux levée
Les autorités soudanaises ont
levé les interdictions de publier prononcées il y a près de trois semaines
contre quatre journaux, a indiqué
vendredi le directeur du syndicat des
journalistes.
Les autorisations de publier des
quotidiens Al-Khartoum, Al-Jarida,
Al-Intibaha et Akhir Lahza avaient été
suspendues le 25 mai par le Service
national de renseignements et de
sécurité (NISS). Les agents du NISS
avaient saisi toutes les copies des
journaux du 25 mai, ainsi que celles
de 6 autres journaux, apparemment
en lien avec un article sur des présomptions d'abus sur des enfants à
bord de bus scolaires. «Après une
réunion organisée hier entre le syndicat, le conseil de la presse et les
rédacteurs, les quotidiens se sont vu
autorisés à reprendre l'impression à
compter de dimanche», a déclaré à
l'AFP Alsadig Alrizagi. Aucune condition n'a été posée, a ajouté le leader
du syndicat, qui est aussi le rédacteur en chef d'Al-Intibaha. Les journalistes au Soudan se plaignent de harcèlement, et le pays est souvent
parmi les derniers dans les classements relatifs à la liberté de la presse.
Le NISS saisit régulièrement toutes
les copies des quotidiens lorsqu'il
estime qu'un article est inapproprié. Il
est cependant rare que tant de journaux soient touchés en même temps.
Agence
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Stratégie paramilitaire et guerre économique
La Colombie comme archétype
La situation politique en
Amérique latine s'inscrit
dans une situation mondiale
dans laquelle s'accélère l'accumulation capitaliste par le
biais d'une plus grande
exploitation des travailleurs,
d'une plus grande déprédation de l'environnement, et
d'une augmentation des
guerres impérialistes.
I
Par Cecilia Zamudio
l y a une intensification du pillage
contre les peuples d'Amérique
Latine, et une intensification du terrorisme d'État qui garantit l'accumulation capitaliste. Cette action mortifère menée par les armées officielles
et leurs respectifs instruments paramilitaires, se voit de manière tangible dans des pays comme le
Mexique, la Colombie, le Pérou, le
Honduras, le Paraguay, etc. La lutte des
classes s'approfondit, avec une tentative d'extermination des militants sociaux de la part
des différentes oligarchies et du grand capital
transnational: en mettant en marche diverses
stratégies d'intervention et en renforçant les
structures du narcotrafic pour que celles-ci
servent au travail de la terreur. L'actualité
mexicaine rappelle beaucoup le schéma
répressif mis en œuvre contre la Colombie
depuis plusieurs décennies: essor du narcotrafic avec connivence étatique, et utilisation
de celui-ci pour fomenter plus de groupes
paramilitaires dont la fonction est d'exterminer
les communistes et les autres activistes
sociaux. Cette augmentation de la guerre oligarchique contre les majorités entraîne aussi
la réponse populaire: grandes mobilisations et
luttes des peuples.
Cuba continue d'être l'exception dans ce
tableau de saccage, exploitation et répression, parce que l'île a réussi à consolider une
révolution avec un système socialiste. Il y a
aussi plusieurs pays dont les gouvernements
ont essayé de faire des pas vers un changement de système: sans que pour l'instant ne
se soit réalisée la socialisation des moyens de
production dans un État entier. Le Venezuela
a éveillé de grandes espérances, et le pétrole
vénézuélien a représenté un ballon d'oxygène
pour Cuba, en même temps que Cuba a
envoyé au Venezuela des milliers de médecins pour créer des centres de santé dans les
quartiers paupérisés et les zones rurales.
L'aide cubaine a permis de dynamiser de
grandes Missions Sociales. Il y a eu une
avancée dans la prise de conscience au
Venezuela; et il y a des secteurs de la population qui commencent à concevoir le socialisme comme quelque chose de positif, il y a
même des secteurs de la population qui luttent pour réaliser ce changement de manière
urgente et le dynamisent en occupant des
fabriques et des terres. Mais d'un autre côté,
le Grand Capital vénézuélien et mondial,
essaient de déstabiliser ce processus, au
moyen de l'interventionnisme états-unien, de
l'activation du fascisme, du sabotage économique et la création de la pénurie.
La région andino-amazonienne est d'une
grande importance pour le Grand Capital
transnational. La Colombie est un pays
convoité pour ses immenses ressources
(minières, hydrauliques, biodiversité) et pour
sa situation géostratégique (andino-amazonienne, avec accès à deux océans, faisant
frontière avec cinq pays). C'est en plus le troisième pays le plus peuplé du continent, après
le Brésil et le Mexique: la Colombie est donc
un enjeu de taille. Cela fait des décennies que
les appareils militaires du capitalisme mènent
une guerre intensive contre le peuple colombien, avec une intervention permanente des
Etats-Unis. Le capitalisme a utilisé l'extermination politique comme manière de se maintenir, mettant en œuvre les moyens les plus
cruels pour semer la terreur dans la population, qui cependant continue à se battre pour
sa liberté et contre le pillage transnational.
Directrices étasuniennes:
stratégie paramilitaire au
service du Grand Capital
Les militaires colombiens reçoivent un
entraînement des Etats-Unis: ils intègrent le
concept de " l'ennemi interne " qui régit l'action de l'armée colombienne. Les manuels
étasuniens préconisent l'usage de la torture
de manière systématique, ainsi que l'usage
du déplacement massif de populations, et la
disparition forcée. Les manuels de la CIA,
comme le Kubark, instruisent en tortures physiques et psychologiques. La mission étasunienne Yarborough de 1962, préconise la
stratégie paramilitaire, promue par l'État, dont
l'objectif est d'assassiner les communistes et
tous ceux qui revendiquent la justice sociale.
En mai 1964, sous la direction militaire
étasunienne, l'armée développe l'Opération
Marquetalia: les communautés paysannes du
sud du Tolima sont bombardées de façon
démesurée, puis assiégées. Des familles
entières périssent de faim. C'était la majeure
opération contre-insurrectionnelle jamais réalisée jusqu'alors en Amérique latine.
Cependant, les paysans survivants rompent
le siège et se réfugient à Riochiquito, où ils
conforment le Bloque Sur, qui quelques
années plus tard donnerait naissance aux
FARC. La croissance des guérillas s'explique
par la nécessité pour la population de confronter un modèle économique qui saccage le
pays et appauvrit la population; et par le fait
que toute revendication politique subit la
Terreur d'État.
La Colombie est le troisième pays le plus
inégalitaire du monde: il y a 20 millions de
pauvres et 8 millions d'indigents, plus de la
moitié de la population se trouve à peine en
situation de survie. Des milliers d'enfants
meurent chaque année de faim, malgré les
immenses richesses du pays. Pour donner un
exemple concret: en ce moment, la communauté indigène la plus grande de Colombie,
les Wayúu, souffre l'extermination, mourant
de faim et de maladies associées à la pénurie
d'eau, parce que les multinationales qui
exploitent la mine de charbon du Cerrejón ont
dévié un fleuve entier pour utiliser son eau.
Armando Valbuena, de la communauté
Wayúu, dénonce que plus de 14 mil enfants
sont déjà morts à cause de la privatisation du
fleuve Ranchería. Ce sont des multinationales
comme BHP Billiton, Glencore Xstrata,
AngloGold, Drummond, Gold Fields, OXY,
BP, Repsol et d'autres, qui en Colombie
dévient des fleuves, empoisonnent les eaux,
bombardent les montagnes, déplacent des
communautés entières, financent des paramilitaires pour supprimer les syndicalistes, se
bénéficient de bataillons militaires pour imposer leurs installations (par exemple, le
Bataillon 18 au service de OXY). Elles commettent génocides et écocides. C'est cette
situation d'appauvrissement des majorités au
bénéfice d'une poignée, doublée de la terreur
étatique systématique contre ceux qui revendiquent, qui est à l'origine du conflit social et
armé.
La terreur étatique en Colombie a causé
plus de 9 500 prisonniers politiques, des
dizaines de milliers disparitions forcées. Plus
de 4 000 fosses communes ont été trouvées
ces huit dernières années, avec 5.638 corps
de disparus: c'est le résultat de l'instrument
paramilitaire. Précisément cette année sortent
en liberté plusieurs chefs paramilitaires en
vertu de la loi d'impunité que l'Etat colombien
a confectionné à ses paramilitaires : entre
cinq et huit années de peine maximale si
ceux-ci donnent quelques coordonnées de
leurs crimes. La loi porte de nom de " Justice
et Paix ". L'instrument paramilitaire réintègre
ses anciens tortionnaires au service ; un service qui n'a jamais cessé d'être actif. C'est en
vertu de cette loi que le 22 mai 2015 est sorti
en liberté " Julián Bolivar ", un des grands serviteurs du grand capital: le paramilitaire fondateur d'une des Écoles de Torture dans le sud
du pays, responsable d'assassinats, massacres, tortures, violations, disparitions forcées, etc.
La terreur étatique à causé que plus de
60% des syndicalistes assassinés dans le
monde sont assassinés en Colombie par les
agents de l'État et l'instrument paramilitaire.
La plus grande fosse commune d'Amérique
Latine fut découverte derrière le Bataillon milizzz
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Les DEBATS
13
zzz taire de la " Force Omega ", avec 2 000
cadavres de disparus par ce Bataillon qui
reçoit l'assistance des Etats-Uni. L'État
colombien a éliminé physiquement un parti
politique: plus de 5 000 militants assassinés .
Déplacement de populations
: au bénéfice de l'accumulation capitaliste
La Colombie est le deuxième pays au
monde en matière d'assassinat contre des
écologistes, avec 25 victimes en 2014. 80%
des violations aux droits humains et le 87%
des déplacements massifs de populations se
sont produits dans les régions où les multinationales opèrent l'extraction minière. 78% des
attentats contre des syndicalistes se produisirent contre des syndicalistes travaillant dans
le secteur minier. Le Terrorisme d'Etat est
employé pour produire la paralysie des revendications sociales, et pour provoquer des
massifs déplacements de populations favorisant le grand capital: la moitié du territoire
colombien est octroyé en concessions à des
multinationales. La stratégie du déplacement
de populations est aussi utilisée afin de
dépeupler la campagne, dans la tentative
d'exterminer la base sociale de la guérilla.
Plus de 6,3 millions de personnes ont dû
abandonner leurs terres, après avoir survécu
aux massacres dirigés intentionnellement
contre la population, exécutés par l'armée et
l'instrument paramilitaire : déplacées par une
planification de la terreur au service de l'accumulation capitaliste. Les bombardements de
l'armée sur les communautés paysannes et
les fumigations avec des produits chimiques
cancérigènes, sont aussi des instruments
destinés à provoquer des déplacements de
populations.
La tronçonneuse
et la diplomatie
Lorsque nous parlons de Terreur d'État en
Colombie, il s'agit de niveaux d'horreur qui
impliquent que l'instrument paramilitaire commet des massacres en démembrant des personnes avec des tronçonneuses. Plusieurs
paramilitaires ont confessé qu'ils utilisent des
crématoires où ils brûlent leurs victimes
vivantes, des élevages de caïmans nourris
avec des disparus, des empalements, des
viols collectifs et autres aberrations. Les victimes qui ont survécu témoignent des tortures
les plus atroces. Les massacres sont commis
avec la participation et la totale collaboration
de l'armée. Il y a des cas terriblement évidents comme le massacre de Mapiripán,
dans lequel les paramilitaires furent emmenés par les avions de la force aérienne du
nord vers le sud de la Colombie, afin qu'ils
commettent des viols et démembrements
contre la communauté de Mapiripán pendant
10 jours; tandis que l'armée empêchait les
victimes de s'enfuir: 60 paysans furent dépecés. Le général Uscátegui avoua que son travail était d'assurer le massacre et, pour cela,
de combattre la guérilla des FARC qui
essayait de rompre le siège militaire pour
aider la population.
Des milliers de cas attestent que le paramilitarisme est une politique d'État, et mettent en évidence l'action conjointe militaire et
paramilitaire: comme le massacre de
Cacarica quand, entre autres atrocités, les
militaires et les paramilitaires jouèrent au
football avec la tête du leader communautaire Marino López, obligeant la population à
assister à l'horreur. Le massacre du Salado
est un autre exemple: les paramilitaires torturèrent et tuèrent 80 personnes pendant qu'un
hélicoptère de l'armée survolait le village tout
en tirant contre les paysans pour éviter leur
fuite, le tout en musique, car les assassins
amenèrent avec eux un groupe qui joua pendant les tortures. Les femmes furent violées
et coupées de manière à laisser une
empreinte de peur dans la mémoire collective. Le massacre d'une famille d'Awa à
Tumaco, est un autre exemple de la terreur
d'État : des douze victimes, cinq étaient des
enfants, dont un bébé de huit mois. La mère
de famille avait osé dénoncer l'armée (15).
La massacre de Mulatos San José de
Apartadó fut une autre massacre aux mains
de l'armée et des paramilitaires : huit personnes y furent assassinées à la machette,
dont trois enfants de 2, 5 et 11 ans. Les
assassins déclarèrent que ces enfants
seraient devenus des guérilleros si ils les
avaient laissé en vie. La Terreur d'État vise à
déplacer les populations et à les soumettre:
elle continue en 2015.
Les stratégies employées contre le
peuple colombien, affûtées par les "formateurs" états-uniens et israéliens, sont également employées dans d'autres pays comme
méthode de contrôle social, contre-insurrection ou sabotage: on le voit au Mexique, au
Honduras, au Pérou, et même au Venezuela
où l'oligarchie fait de plus en plus usage du
paramilitarisme.
Un autre exemple de comment l'État
colombien est disposé à tout pour servir le
grand capital, ce sont les"faux positifs": ce
sont des assassinats de civils perpétrés par
l'armée, qui présente ensuite leurs cadavres
comme des "guérilleros abattus au combat".Ces cadavres sont utilisés dans la guerre psychologique: les médias les exhibent en
permanence, c'est la "dissuasion par la terreur". Il y a au moins 5 700 assassinats de
civils documentés comme "faux positifs",
parmi lesquels de nombreux enfants: c'est
une pratique systématique de l'armée colombienne. Pratique qui continue en 2015
comme le dénonce le CINEP. Malgré l'horreur pratiquée par l'armée colombienne
contre le peuple colombien, les diplomates
du gouvernement colombien continuent de
faire bonne mine, pendant qu'ils offrent le
pays aux multinationales : tout est sous
contrôle tant que les grandes fortunes, ces
parrains du monde capitaliste, y trouvent leur
compte.
La véritable paix ne peut passer
que par la justice sociale ;
il y a des contradictions
de classe fondamentales.
Pour parvenir à la paix en Colombie, il
faudrait que cesse la stratégie de Guerre
Sale mise en œuvre par l'État, et effectuer
des changements structurels dans le modèle
économique qui garantissent à tous une vie
digne. Ces changements ont été réclamés
lors des Pourparlers, tant par la guérilla que
par les revendications que le peuple colombien a envoyé à La Havane. Mais le thème
de "la Paix" a été mille fois manipulé par l'oligarchie, qui fait la guerre au peuple depuis
des siècles. Les différents pourparlers entre
la guérilla et l'État ont toujours été tronqués
quand le gouvernement devait concrétiser
des changements structurels. L'oligarchie
n'est pas favorable à un changement de
modèle de développement, ni à une réforme
agraire, ni au respect de la souveraineté alimentaire; parce que c'est dans le modèle
actuel qu'elle s'enrichit, sur le dos du peuple.
Le capitalisme transnational n'acceptera pas
non plus que se transforme le modèle d'économie d'enclave que subit la Colombie, qui
garantit aux multinationales un enrichissement vertigineux par l'exploitation minière,
l'exploitation des travailleurs, et l'agro-industrie; et ce sont là des thèmes indispensables
pour le peuple: il y a des contradictions de
classe fondamentales.
Dans les dialogues de La Havane on a pu
connaître les propositions politiques de la
guérilla, portant sur une infinité de thèmes;
une documentation très intéressante qui a
pourtant été ignorée par les grands médias.
Et, il faut bien le dire, peu diffusée par les
médias alternatifs internationaux. Cela se
doit, peut-être, à ce que la désinformation
imposée par les médias du capital, a laissé
sa trace de préjugés et confusions. Les dialogues ont aussi été couverts sur le mode
évènementiel par les médias des pays non
alignés, se contentant de publications sommaires qui ne rentrent pas au fond du sujet:
le contenu des propositions politiques. Ces
médias alternatifs internationaux sont pourtant ceux qui pourraient amener un ballon
d'oxygène informatif à un peuple soumis à la
terreur d'État.
De nombreux penseurs critiques ont été
assassinés par l'État colombien, comme ce
fut le cas du professeur Correa de Andreis,
du professeur Freytter Romero, de l'avocat
de prisonniers politiques Carlos Salvador
Bernal, du journaliste Clodomiro Castilla, etc.
Face à la persécution, un nombre important
de penseurs critiques choisissent le chemin
de la clandestinité et intègrent les guérillas.
La supercherie du «tous
se valent»
Malgré l'évidence de l'existence d'une
stratégie étatique d'élimination de la pensée
critique et de l'activisme social; depuis
l'Usaid est financée la supercherie du " tous
se valent ", avec son concept diffus d'"
acteurs armés ", qui prétend inclure dans le
même sac: d'une part, le Terrorisme d'État
planifié pour garantir le saccage capitaliste,
et développé sous la doctrine de l'ennemi
interne, avec une stratégie paramilitaire et
l'appui étatsunien; et d'autre part les mouvements populaires constitués en guérillas qui
ont de claires revendications politiques
contre le saccage capitaliste. L'Usaid prétend
imposer cette supercherie moyennant son
privilège dans les médias, le financement
d'ONG, et l'extermination de la pensée critique.
Des milliers de penseurs critiques ont été
victimes de disparition forcée; d'autres ont
été incarcérés comme la sociologue Liliany
Obando, le journaliste Freddy Muñoz (de
Telesur), le professeur Miguel Ángel Beltrán,
accusé d'être un " idéologue " des FARC,
simplement parce qu'il avait entrepris une
investigation académique portant sur la guérilla. D'autres penseurs critiques ont dû s'exiler. L'oligarchie criminalise l'étude de ce qui
fait entièrement partie de l'histoire d'un
peuple.
Pendant
l'actuel
processus
de
Pourparlers, les FARC ont démontré leur
volonté politique avec des faits concrets
comme une trêve unilatérale qui a duré 5
mois, pendant que l'État continuait la guerre.
De plus, les communautés paysannes
dénoncèrent que les militaires et paramilitaires profitèrent de la trêve de la guérilla
pour agresser les paysans dans des zones
où ils n'osaient pas pénétrer avant la trêve.
La trêve Unilaterale prit fin en mai 2015,
après le massacre de 27 guérilléros par l'Etat
Colombien qui bombarda un campement de
la guérilla, puis assassina les blessés en leur
tirant à bout portant pendant que ceux-ci
demandaient de l'aide. Deux Délégués de
Paix de la guérilla ont déjà été assassinés
par l'Etat colombien.
Le Terrorisme d'État monte en escalade
sous les auspices du parrain étasunien.
Plusieurs participants aux forums thématiques qui se déroulent en Colombie, ont
aussi été assassinés ou ont été disparus par
le binôme militare-paramilitaire, d'autres ont
été incarcérés.
La guerre économique est
le premier bourreau du
peuple colombien
Les Colombiens désirons une paix qui
passe par la justice sociale; car en continuant
dans la situation actuelle de saccage et d'exploitation, il n'y a pas de paix véritable pour le
peuple, vu que celui-ci continuera à être victime de la misère, de l'exclusion, de la mortalité par des maladies curables, de la mortalité
de faim, et de la répression systématique de
la part des exploiteurs. La guerre économique
est le premier bourreau du peuple colombien;
la seconde cause de victimes est la Guerre
Sale exercée par l'État lui-même et ses appareils répressifs officiels et paramilitaires: ce
sont là des réalités documentées, sur lesquelles toutefois se taisent les médias d'aliénation massive. Car, pour les propriétaires
des médias, la mort du peuple ne constitue
pas une guerre, ils ne conçoivent la guerre
qu'à partir du moment où leurs intérêts sont
touchés; c'est seulement à partir du moment
où surgissent des guérillas qui s'élèvent
contre le modèle de saccage, que les capitalistes considèrent qu'il y a une guerre. Pour le
peuple, la paix est indissociable de la justice
sociale; parce que nous ne voulons pas d'une
"paix des cimetières" dans laquelle les exploiteurs pourraient continuer à capitaliser sur la
mort des montagnes, des fleuves et des
enfants.
C. Z.
14
Les DEBATS
KIOSQUE
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Double évasion dans l'Etat de New York
La complice présumée plaide non coupable
Une complice présumée des
deux meurtriers évadés d'une
prison de haute sécurité de
l'Etat de New York a plaidé non
coupable lors de sa comparution
vendredi après son arrestation,
une semaine après le lancement
d'une vaste chasse à l'homme
toujours infructueuse.
J
oyce Mitchell, une couturière de 51
ans employée dans cette prison, a
été arrêtée pour avoir "fourni une
aide matérielle" aux fugitifs David
Sweat et Richard Matt, a annoncé la police de
l'Etat de New York lors d'une conférence de
presse.
Placée en détention provisoire, elle a été
inculpée pour avoir "favorisé la contrebande
en prison" et avoir "prêté assistance" aux
deux détenus, a précisé le major Charles
Guess à la presse. "C'est une grosse pièce du
puzzle" de cette évasion. Les peines maximales pour ces chefs d'inculpation sont respectivement de sept et quatre ans de prison.
Menottes aux poignets et visiblement nerveuse, Joyce Mitchell a comparu tard vendredi lors de sa mise en accusation avec son
avocat et a plaidé non coupable. Elle restera
en détention au moins jusqu'à lundi.
Les deux prisonniers se sont évadés en
perçant les murs de leurs cellules et en se
frayant un passage dans un dédale de tunnels, des circonstances rocambolesques qui
avaient immédiatement nourri des soupçons
de complicité interne.
Ces soupçons s'étaient rapidement portés
sur Joyce Mitchell qui, selon des médias, a
apporté son aide aux deux voisins de cellule
après être tombée amoureuse de David
Six détenus transférés de
Guantanamo vers Oman
Les Etats-Unis ont annoncé hiet qu'ils
avaient transféré six prisonniers de la base
de Guantanamo vers le sultanat d'Oman,
dans le cadre des efforts du président
Barack Obama pour fermer cette prison
militaire située à Cuba.
«Les Etats-Unis sont reconnaissants
envers le gouvernement d'Oman pour son
geste humanitaire et pour sa disposition à
soutenir les efforts américains en vue de
fermer l'unité de détention de la base de
Guantanamo», a déclaré le département
d'Etat dans un communiqué.
Les six prisonniers sont Idris Ahmad Abd
Al-Qader Idris, Charaf Ahmad Mohammed
Massoud, Jalal Salam Awad Awad, Saad
Nasser Moqbil al-Azani, Emad Abdallah
Hassan et Mohamed Ali Salem Al
Zarnoukhi.
Le ministère omanais des Affaires étrangères a indiqué que les six hommes étaient
tous yéménites.
Ils sont arrivés hier dans le sultanat pour y
rester «de façon temporaire», a indiqué le
ministère dans un communiqué diffusé par
l'agence officielle ONA. Il n'a pas indiqué
dans quel éventuel pays les six hommes
pourraient ensuite être transférés.
Désormais, les prisonniers de la base navale de Guantanamo sont au nombre de 116.
L'annonce faite samedi constitue la deuxième de ce type cette année: en janvier, le
Pentagone avait annoncé que quatre prisonniers avaient été transférés à Oman et
un autre en Estonie. Au total en 2014, 28 prisonniers avaient quitté Guantanamo et
avaient été transférés.
La majorité républicaine au Congrès a voté
des dispositions qui empêchent le président Barack Obama de fermer Guantanamo
comme il en avait fait le voeu dès 2009.
Elles interdisent en particulier tout transfert
de détenus sur le sol américain, même pour
y être jugés, forçant l'administration Obama
à trouver des pays d'accueil pour les détenus libérables et à garder à Guantanamo
ceux qui doivent être jugés.
AFP
Sweat. Vendredi après-midi, la chaîne CNN
rapportait qu'elle aurait en réalité entretenu
une liaison avec les deux prisonniers.
Elle a été interrogée presque quotidiennement par la police et a coopéré avec les
forces de l'ordre, avait expliqué plus tôt sur
CNN le procureur du comté de Clinton,
Andrew Wylie. Selon lui, la quinquagénaire a
"fourni de l'équipement ou des outils" aux
fugitifs, mais pas d'appareils électriques. Des
sources policières citées par CNN ont évoqué
des lames de scie à métaux, deux paires de
lunettes avec torches et des forets.
Faisant référence à des informations lui
ayant été fournies par le procureur Wylie, la
chaîne a précisé que les enquêteurs s'intéressaient aussi au mari de Joyce Mitchell, car "il
était impliqué, ou (...) était au courant du projet d'évasion".
Le major Guess a précisé qu'au moment
de la conférence de presse, Lyle Mitchell
n'était pas placé en détention, ni inculpé. Il
travaillait dans le même atelier de façonnage
que sa femme et les deux fugitifs.
A ce stade, l'enquête n'a pas permis de
découvrir comment les deux tueurs se sont
procuré les appareils électriques leur ayant
permis de découper les murs de leurs cellules
et de grosses conduites en métal, réalisant
l'une des rares évasions réussies depuis la
construction de la prison en 1845.
L'arrestation de Joyce Mitchell n'a pas
occulté la traque des deux fugitifs, qui mobilise plus de 800 policiers locaux et fédéraux
mais aussi des gardes forestiers déployés
dans des bois bordant la prison et le long de
l'autoroute 374, partiellement fermée.
Les recherches, appuyées par des hélicoptères et des chiens et qui se focalisent sur la
petite ville de Plattsburgh, à 24 km à l'est de
la prison de Dannemora, se poursuivent "maison par maison", a assuré Charles Guess.
"Nous venons vous chercher, et nous ne nous
arrêterons pas avant de vous avoir capturés",
a-t-il déclaré à l'intention des deux meurtriers,
considérés comme extrêmement dangereux.
Le temps pluvieux et le relief vallonné compliquent les recherches, a-t-il expliqué, se
réjouissant que ces conditions puissent gêner
les deux hommes.
"S'ils n'ont pas fui la zone, ou trouvé refuge quelque part, on peut être sûr qu'ils sont
transis de froid, mouillés et affamés et épuisés", a-t-il dit.
David Sweat, 35 ans, purgeait une peine à
perpétuité pour le meurtre d'un shérif adjoint
dans l'Etat de New York en 2002.
Richard Matt, 49 ans, a, lui, été condamné
à une peine de 25 ans pour avoir enlevé son
ancien patron de 76 ans, qu'il a battu à mort
et démembré en 1997.
Selon les médias, Joyce Mitchell avait
décidé de récupérer les deux meurtriers en
voiture quand ils émergeraient à la surface
après leur évasion par les tunnels, avant de
changer d'avis et de se rendre dans la nuit de
vendredi à samedi dernier à l'hôpital, souffrant d'une crise de panique.
AFP
Corée du Sud
Le coronavirus a déjà fait 14 morts
L
e bilan des décès dus au coronavirus Mers en Corée du Sud s'est
alourdi pour passer à 14. 12 nouveaux cas de contamination ont été
détectés, ont annoncé les autorités samedi.
L'épidémie s'aggrave en Corée. Le
bilan des décès dus au coronavirus Mers
en Corée du Sud s'est alourdi à 14, et 12
nouveaux cas de contamination ont été
détectés, ont annoncé les autorités ce
samedi.
Une femme âgée de 68 ans est décédée après avoir contracté le virus dans un
hôpital de Pyeongtaek, à 65 kilomètres au
sud de Séoul, selon le ministère de la
Santé.
Les 14 victimes souffraient déjà
d'autres maladies avant de contracter le
virus, ont précisé les autorités. La derniè-
re victime souffrait d'hypertension et d'hypothyroïdie. Au total, 138 personnes ont
été infectées par ce virus depuis le premier diagnostic réalisé le 20 mai sur un
homme revenant d'Arabie Saoudite et
d'autres pays du Golfe.
Une équipe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) présente à Séoul a
déclaré ce samedi qu'il fallait s'attendre à
de nouveaux cas. "A présent l'épidémie
est importante et complexe, on peut s'attendre à de nouveaux cas", a déclaré Keiji
Fukuda, directeur général adjoint de
l'OMS pour la sécurité sanitaire.
"Pour cette raison, le gouvernement
doit rester vigilant, il doit poursuivre sa
surveillance renforcée et ses mesures de
prévention jusqu'à ce que l'épidémie soit
clairement terminée", a déclaré Keiji
Fukuda à des journalistes.
On compte parmi les nouveaux cas un
ambulancier tombé malade après avoir
transféré une femme contaminée le 7 juin
au centre médical Samsung à Séoul, où
elle est morte trois jours après. Parmi les
133 malades dont les déplacements ont
été identifiés, 60 ont contracté la maladie
au centre médical Samsung, un des plus
grands hôpitaux de la capitale. Cinq
autres malades sont encore interrogés
pour essayer de déterminer leurs allées et
venues et identifier les personnes qu'ils
ont côtoyé.
Il n'existe aucun vaccin ou traitement
pour ce virus, qui présente un taux de
mortalité d'environ 35%, selon l'OMS. En
Arabie Saoudite, plus de 950 personnes
ont été contaminées depuis 2012 et 412
sont décédées.
L'express
Colombie
Deux policiers tués dans une attaque
D
eux policiers ont été
tués vendredi en
Colombie dans une
attaque attribuée à la guérilla
des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc),
a annoncé la police samedi.
L'attaque a eu lieu alors
que les policiers effectuaient
une patrouille entre deux localités du département de
Narino, situé dans le sudouest de la Colombie, à la
frontière avec l'Equateur.
"Deux membres de la police nationale ont été assassinés dans cette action terroriste", a déclaré la police dans
un communiqué. "Les guérilleros du front 48 des Farc
seraient les responsables de
cette action", selon le communiqué. Jeudi, trois policiers
avaient été tués dans le
département de Cauca, voisin
de celui de Narino. Les autorités avaient évoqué une
attaque à l'explosif et à l'arme
automatique des Farc, qui
mènent depuis novembre
2012 des négociations de paix
avec le gouvernement colombien à La Havane sans qu'un
cessez-le-feu bilatéral n'ait été
décidé.
R. I.
CULTURE
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
Les DEBATS
Plusieurs artistes honorés
Clôture du Festival international
d'Oran du film arabe
La 8 édition du Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa) s'est clôturée vendredi soir à Oran, en présence du ministre de la Culture, Azzeddine
Mihoubi, et une pléiade d'artistes et comédiens arabes.
ème
15
Festival diwan
Les musiques de Béchar
assurent le show
Les musiques bécharies entre diwan
et style inspiré du ghiwan ont assuré
dans la soirée de vendredi un spectacle
survolté et festif grâce à plusieurs praticiens du diwan de tout âge confondus
et le groupe Essed de Kenadsa qui a
attiré un public très nombreux.
Se produisant lors de la dernière soirée de compétition du 9 Festival national de musique diwan, inauguré lundi à
Béchar, la troupe Sidi Blel de Béchar
détentrice du rituel et de la tradition de
Damou El Hadj très connu dans la
région a reproduit sur scène une partie
des us et coutumes de cette confrérie.
Cette troupe, qui avait présenté sur
scène en 2014 la mhella familiale (coffre
contenant les instruments du diwan), a
reproduit cette année une partie du
rituel migzawa (rites et chants en rapport avec la chasse) d'une manière très
réaliste qui a reçu un accueil mitigé de
la part des connaisseurs même si le
public de Béchar était «ravi de revoir
sur scène un rituel qui lui est familier».
Ne faisant de la scène que depuis deux
ans, cette confrérie du diwan active à
Bechar depuis 1962 selon son mqeddem, Mhammed Damou, qui a expliqué
avoir un rapport «décomplexé» avec la
scène où il n'hésite pas à «montrer une
partie du rituel à chaque passage». La
scène du stade Ennasr a également vu
se produire une jeune troupe de
Kenadsa dont la moyenne d'âge ne
dépasse pas les 12 ans et qui a été
encadrée durant une année par la
Maison de la culture de Béchar et le
mqeddem Ammi Brahim qui a travaillé
avec ces adolescents pour leur transmettre les techniques de chant, de
danse, de jeu de goumbri et quelques
bradjs.
Sur scène le mqeddem a accompagné au goumbri ses jeunes élèves qui
ont interprété Sidi Lyoum devant
quelques milliers de spectateurs qui
ont exprimé leur grande fierté de voir
«la relève assurée». Le temps de deux
bradjs le vieux, mqeddem, âgé de 82
ans, a remis son goumbri à son jeune
musicien et a humblement accompagné
la troupe au karkabou, un geste particulièrement apprécié par le public et les
connaisseurs. Invité le plus attendu de
chaque édition, le groupe Essed de
Kenadsa s'est produit devant un public
déchaîné de plus de 8 000 personnes
qui a fait le déplacement de plusieurs
localités de la région spécialement pour
le concert de cette troupe qui connaît
un très grand succès dans la Saoura.
S'inspirant beaucoup du ghiwan
marocain, cette troupe, menée par
Lahcen Bestam, a présenté plusieurs
titres de son dernier album sorti récemment Elli aad sghir yetaallem ou yekra
(celui qui encore jeune doit apprendre
et étudier) ainsi que de vieux succès de
ses précédents opus.
R. C.
ème
L
a cérémonie de clôture de ce festival,
organisé du 3 au 12
juin sous le slogan
"La réalité dans le rôle de l'héroïsme", a été marquée par
l'annonce des lauréats des
compétitions longs et courts
métrages et documentaires.
A cette même occasion, le
commissaire du Festival
d'Alexandrie (Egypte) du film
arabe a décerné "Le bouclier
d'or" au ministre algérien de la
Culture.
Dix-sept pays arabes ont
participé à cette édition avec
38 films en lice dans les trois
catégories
:
12
longs
métrages, 14 courts métrages
et 12 documentaires dont huit
oeuvres d'Algériens et les
autres de Tunisie, Liban,
Egypte, Syrie, Maroc, Emirats
Palmarès
Voici le palmarès des récompenses en clôture
de la 8 édition du Festival international d'Oran du
film arabe (Fiofa), vendredi soir à Oran:
- Grand prix Wihr d'or des longs métrages: film
L'orchestre des aveugles du réalisateur marocian
Mohamed Mouftakir.
- Prix du meilleur scénario à Amine Ramses
(Egypte) dans le long métrage A l'heure du Caire.
- Prix du meilleur rôle féminin à l'actrice syrienne Sabah El Djazairi dans le long métrage La mère.
- Prix du meilleur rôle masculin à l'Egyptien
Nour chérif dans A l'heure du Caire.
- Prix spécial du jury au long métrage algérien
ème
arabes unis, Jordanie et
Palestine.
En hors compétition et
dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire
du déclenchement de la glorieuse
révolution
de
Libération
nationale,
14
grands films algériens ont été
projetés dont L'Opium et le
bâton et El Akid Lotfi.
Le cinéma turc était l'invité
Je suis mort de Nassim
- Prix Wihr d'or des courts métrages: film tunisien Et Roméo épousa Juliette de la réalisatrice
tunisienne, Hind Boudjemaâ.
- Prix spécial du jury algérien: court métrage
Passage à niveau du réalisateur algérien Anis
Djaâd.
- Mention spéciale au court métrages Dem wa
ma (Eau et sang) du réalisateur Abdallah Djaouhari
- Prix Wihr d'or des documentaires: Je suis avec
la mariée coréalisé par le Palestinien Khaled
Souleimane Ennaciri et les Italiens Gabriel Del
Grande et Antonio Oujoujliar.
R. C.
d'honneur de cette édition du
festival marquée par l'organisation, en marge de la compétition, d'un colloque international sur le "Roman et cinéma", d'un Salon arabe du
cinéma et de la télévision et
d'un atelier sur le scénario et
un casting.
Le Festival d'Oran a
constitué également un espace pour une réunion de
l'Union des producteurs de
cinéma arabes et un autre
des présidents des festivals
du film arabe.
En outre, les organisateurs du festival ont tenu dans
cette édition à honorer des
figures célèbres du 7
art
arabe défunts, en l'occurrence
le réalisateur Amar Laskri, les
comédiens Sid Ali Kouiret et
Fatiha Berber (Algérie) et
Faten Hamama (Egypte), ainsi
que la romancière Assia
Djebbar et le critique cinématographique, le Syrien Kossei
Salah Darwich.
ème
De nouveaux acquis ont étoffé le Festival
D
e nouveaux acquis ont
étoffé le Festival international d'Oran du film arabe
(Fiofa) a affirmé jeudi son commissaire, Brahim Seddiki.
La 8 édition Fiofa a introduit
d'importants acquis dont le colloque international «Roman et
cinéma», le Salon arabe du cinéma
et de la télévision, les ateliers
d'écriture du scénario, en plus
d'autres activités dont la réunion de
l'Union des producteurs arabes,
celle des présidents des festivals
arabes du film et un casting pour
les jeunes, a-t-il énuméré lors d'une
ème
conférence de presse consacrée
au bilan de cette manifestation culturelle et artistique.
En outre, des assurances ont
été données, notamment par
l'Union des producteurs arabes,
pour que le film algérien soit diffusé
dans les pays arabes, a ajouté
Brahim Seddiki, soulignant que le
Salon arabe du cinéma et de la
télévision, organisé en marge du
festival est «le premier jalon dans
la création d'un marché arabe du
cinéma».
Par ailleurs, le commissaire du
festival a estimé que cette édition a
été une réussite, «à voir les salles
de cinéma qui ont fait le plein», tout
en
reconnaissant
certaines
lacunes, où «les responsabilités
sont partagées».
Concernant les films en compétition, Brahim Seddiki a indiqué
que le choix était difficile. «Il fallait
choisir 38 films, toutes catégories
confondues sur 350 films en candidature»,
a-t-il
souligné.
«Globalement, tous les films méritaient de participer au Fiofa et les
jurys sont satisfaits de la qualité
des films choisis concernant les
trois catégories (longs métrages,
courts métrages et documentaires)», a-t-il encore déclaré.
«La grande tendance actuelle
pour le court métrage dans les
pays arabes est en rapport avec la
faiblesse des budgets alloués et
l'urgence de certains thèmes,
notamment ceux en relation avec
certains événements politiques
dans le Monde arabe», a fait
remarquer le commissaire du
Fiofa.
Qualifiant la couverture médiaBrahim
tique
«d'excellente»,
Seddiki a indiqué que 263 journalistes dont 79 étrangers ont couvert
le festival et 560 articles ont été,
jusqu'au 10 juin, consacrés aux différentes activités du Fiofa, tout particulièrement aux films en compétition, nonobstant des dizaines
d'émissions de télévision et de
radio consacrées à cet événement
d'envergure.
Sur un autre plan, il a annoncé
qu'une autre initiative fait l'objet de
réflexion.
Il s'agit de l'organisation d'un
festival des films arabes primés
dans les différentes manifestations
internationales.
R. C.
FEMMES
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
PAROLES DE FEMMES
" On doit toujours être mal satisfait de soi-même, quelque contents
que les autres paraissent de nous. "
Christine de Suède
Actu-femmes Page animée par Tinhinan
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
" La satisfaction intérieure est en vérité ce
que nous pouvons espérer de plus grand. "
Baruch Spinoza
Le roi d'Espagne a retiré le titre à sa soeur
l'infante Cristina n'est plus duchesse
C'est une première
dans l'histoire de la
monarchie espagnole: la soeur du roi, la
duchesse Cristina,
vient de se faire
retirer son titre par
son frère suite aux
accusations de corruption qui pèsent
sur elle depuis plus
d'un an.
«L
e Bulletin officiel de l'Etat publiera demain un Décret royal par lequel Sa
Majesté le roi révoquera l'utilisation de Duchesse de Palma de Majorque
par l'Altesse royale, l'infante Cristina.» C'est la nuit dernière que le
palais a annoncé la nouvelle via un communiqué. Jusqu'ici peu bavard
sur les accusations portées sur sa soeur, le roi Felipe VI a décidé de frapper fort. En lui
retirant ce titre, le roi agit ici de manière inédite puisqu'aucun membre de la famille royale
ne s'est jamais vu ôter son titre royal. La soeur du roi avait obtenu celui de duchesse en
1997 grâce à son père le roi Juan Carlos. Depuis son arrivée sur le trône, le roi Felipe VI
a pris ses distances avec sa soeur. Déjà lors de son intronisation en juin, l'infante Cristina
n'avait pas été invitée à prendre part à la cérémonie. Depuis, le nouveau roi n'a pas commenté les rebondissements de l'affaire qui concerne Cristina de Bourbon et son mari, soucieux de ne pas interférer avec la justice.
Mise en examen il y a un an et demi, la soeur du roi était passée devant les juges en
février dernier et s'était montrée très évasive lorsqu'elle avait dû expliquer son rôle dans
l'affaire. Accusée de complicité avec son mari Inaki Urdangarin pour délits fiscaux et corruption, elle est soupçonnée d'avoir activement pris part aux activités illégales de son
époux qui aurait ainsi pu détourner plus de 6 millions d'euros de fonds public. Successeur
de son père, le roi Juan Carlos et héritier d'un Royaume corrompu, le tout nouveau roi, sur
le trône depuis à peine un an, s'est promis de rétablir une «couronne intègre, honnête et
transparente» comme il l'avait déclaré dans son discours d'investiture. Même si Felipe VI
a encore du mal à redonner confiance aux Espagnols en la monarchie, le roi d'Espagne
semble déterminé à changer les choses: en février dernier, il avait diminué son salaire de
20%, se plaçant ainsi loin derrière la rémunération de la royauté belge ou britannique.
Gala.fr
Santé
Anémie, comment la traiter ?
L'
anémie est la diminution
du nombre des globules
rouges dans le sang
(l'hémoglobine transporte l'oxygène). Elle est responsable d'une
sensation de fatigue qui peut s'accompagner de troubles de la
mémoire et de tendance dépressive.
S'y associent parfois une chute
de cheveux, des palpitations, des
vertiges, des infections plus fréquentes… Bref, ce mal n'est pas à
prendre à la légère.
peau (chez les personnes à peau
claire), ainsi que des lèvres, de la
langue, du lit de l'ongle et des vaisseaux sanguins dans le blanc de
l'œil. Sans traitement, l'anémie
peut s'aggraver et devenir une
cause sous-jacente de mauvaise
santé chronique, telle que le ralentissement du développement fœtal
pendant la grossesse, le retard de
développement cognitif et le risque
accru d'infection chez les jeunes
enfants, ainsi que la diminution des
capacités physiques chez tous.
La maladie et son impact
Manque de fer
L'anémie est un état qui survient lorsque les globules rouges
n'apportent plus suffisamment
d'oxygène aux tissus de l'organisme. L'anémie affecte tous les
groupes de population. Toutefois,
les femmes enceintes et les jeunes
enfants constituent les groupes les
plus prédisposés. Dans sa forme la
plus bénigne, l'anémie est "silencieuse", sans symptômes. Dans sa
forme la plus sévère, elle est associée à la fatigue, à la faiblesse, à
des vertiges et à un état de somnolence. Les signes comprennent la
perte de la couleur normale de la
algues. Ce qui contient le plus de
fer, en fait, c'est le sang et la chair
des animaux, donc rien de tel que
la viande rouge pour se requinquer. Privilégiez la viande rouge
et bien saignante d'une manière
générale, le foie, qu'il soit de
veau ou de volaille, les abats,
le poisson. Haricots
blancs, épinards,
persil et fruits
secs
(abricots
notamment)
devraient
aussi
vous aider à
recons-
tituer vos réserves.
Les aliments à privilégier :
Manger plus de fer, oui,
mais encore faut-il savoir
où le trouver dans l'alimentation,
en
VRAI/FAUX
Le thé fait maigrir
Faux
Vert ou noir, le thé «ne fait pas maigrir». Par contre, l'une de ses caractéristiques nutritionnelles est sa richesse en
eau.
Or, au cours d'une cure d'amaigrissement, il est important de boire beaucoup,
au moins 1 litre et demi de boissons. Le
thé n'apporte pas de calories s'il est pris
sans sucre, il est riche en fluor et en
tanins, mais il contient également de la
théine, aux effets excitants.
dehors
d e s
Soins
Soigner la fatigue des yeux pour avoir bonne mine !
L
orsqu'il fait froid, qu'on se sent fatigué et
qu'on passe beaucoup de temps devant
l'ordinateur, la fatigue des yeux peut se
faire sentir… Bien sûr, il y a la technique du
masque glacé à appliquer le matin au
réveil mais trop agressif de bon matin !
Alors, comment venir à bout de ces petits
tracas quotidiens avec des méthodes
douces et naturelles ?
Atténuer la fatigue des yeux :
Mettez 45 ml de maïzena dans une
poêle et versez la même quantité d'eau de
rose. Mélangez le tout jusqu'à l'obtention
d'une crème liquide et faites doucement
chauffer jusqu'à ce que le mélange épaississe (tourner sans cesse). Retirez ensuite
le récipient du feu pour empêcher la formation de grumeaux. Ajoutez enfin 30 ml
d'eau de rose (cuillerée par cuillerée) et
avant qu'elle ne se fige, transvasez la
crème dans des petits pots. Conservez-les
de ne pas réduire la durée de brossage.
Pour prévenir la coloration exogène,
celle à la surface de la dent, évitez tout
ce qui contient du tanin, responsable
de la teinte jaune ou grisâtre des dents.
Cette substance d'origine végétale est
présente dans le café, le thé. Le thé au
citron est particulièrement déconseillé
car l'acidité provoque une déminérali-
sation superficielle de l'émail qui favorise la pénétration des agents colorants. Le tabac est, comme chacun sait,
à bannir. Vous pouvez utiliser un dentifrice contenant du bicarbonate de
sodium, très efficace mais trop agressif
s'il est utilisé à l'état de poudre. Enfin,
demandez un détartrage et un polissage à votre chirurgien dentiste.
Soins des dents
R
ègle de base : un brossage
après chaque repas, d'une durée
de trois minutes. Une petite
astuce : c'est également la durée
moyenne d'une chanson à la radio...
Utilisez du dentifrice au fluor et choisissez une brosse à dents souple.
L'efficacité des brosses à dents électriques est prouvée, mais à condition
au frigo. Appliquez-la sur le contour de
l'œil et des paupières avant le coucher.
Atténuer les poches sous les yeux :
Appliquez des rondelles de pommes de
terre crue en cataplasme.
Atténuer les yeux cernés :
Diluez 1 cuillère à café de miel pur dans 1/2
verre d'eau minérale tiède. Puis, trempez 2
cotons dans cette préparation et posez les sur
vos yeux fermés durant 6 minutes.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
N° 1326 - Dimanche 14 juin 2015
SPORTS
Le Real, Chelsea et Man City le convoitent
Ghoulam jouera dans un grand club
P
isté par de prestigieux clubs européens, l' arrière-gauche de l'équipe
nationale de footaball, Faouzi
Ghoulam, est sur le point d’entrer
dans l'histoire des plus gros transferts de
joueurs algériens. Ainsi, l'ancien stéphanois,
qui avait rejoint la saison dernière le club du
sud italien, intéresse pas moins de trois
grands clubs dont deux ont remporté la
Ligue des champions d'Europe. Il s'agit des
deux clubs anglais, Chelsea et Manchester
City et l’équipe espagnole du Real Madrid.
Ce dernier est le club qui le veut le plus,
après l’engagement de son ancien entraîneur à Naples, l'Espagnol Raphael Benitez.
Il l'a même invité à se rendre à Madrid juste
après la fin du match international qu'il a
joué, hier soir, avec la sélection algérienne
face aux Seychelles pour un tête-à-tête
avant de voir s'il pourrait l'engager et en parler donc à la direction meringue. Faouzi
Ghoulam est toujours lié par contrat avec la
formation napolitaine. De son côté, le coach
emblématique des Blues de Chelsea, le
Portugais, José Mourinho, l'a mis sur la liste
des joueurs à recruter et en priorité au
même titre que son compatriote, Contreaio
qui évolue au Real. En Angleterre toujours,
il est la cible de deux autres clubs, en l'occurrence les Citizens, le club des milliar-
MC Oujda
Aït Djoudi pressenti à la barre
technique
Le technicien algérien Azzedine Aït Djoudi est
pressenti pour diriger la barre technique du MC
Oujda, nouveau promu en Division 1 marocaine
de football, en remplacement du Marocain
Hassan Oughni, dont le contrat n'a pas été prolongé, rapporte vendredi la presse locale. Outre
Aït Djoudi, le nom de l'entraîneur marocain
Hicham Al-Idrissi est également évoqué. La direction qui a contacté les deux techniciens, est en
train d'étudier ces deux candidatures pour trancher, précise la même source. Aït Djoudi (48 ans)
avait déjà entraîné le MC Oujda lors de la saison
2004-2005 avant de quitter le Maroc pour aller
exercer son métier ensuite au CA Bordj Bou
Arreridj (Ligue 2/ Algérie). Lors de la saison dernière, Aït Djoudi avait été limogé de son poste
d'entraîneur du MCE Eulma (Ligue 1/Algérie) en
mars dernier, pour être remplacé par le Français
Jules Accorsi.
Basket-bball
38 arbitres de zone en stage à
Souidania
Trente-huitarbitres de zone de basket-ball,
dont 14 Algériens, suivent un stage de formation
international du 10 au 13 juin, au Centre de
regroupement des élites à Souidania (Alger) a
indiqué la Fédération algérienne de la discipline
(FABB). Outre les 14 candidats algériens, le groupe comporte 10 Libyens, 7 Marocains, 4
Tunisiens et 3 Maliens, au moment où les 3 candidats Mauritaniens, qui devaient compléter le
groupe se sont finalement absentés. «La formation a débuté le 10 juin par un exposé des nouvelles règles de la Fédération internationale de
basket-ball (FIBA) et sur la mécanique d'arbitrage», a indiqué la FABB. «La journée du 11 juin a
été consacrée à un exposé sur le psychologie de
l'arbitrage, suivi de séances vidéo et d'un examen
pratique», a poursuivi la même source dans un
communiqué. Jeudi, les 38 candidats inscrits à ce
stage de formation international ont subi un test
oral et écrit, avant de recevoir quelques conseils
pratiques et des recommandations. La
Fédération algérienne de basket-ball a affirmé
n'avoir ménagé aucun effort pour assurer la réussite de cette opération.
daires de Manchester City et Crystal Palace.
C'est dire qu'il aura l'embarras du choix pour
opter pour un club qui cadrerait le mieux
avec ses ambitions. Il n’est pas seul maître
de son choix, étant donné qu'il est toujours
lié par contrat à Naples qui aura aussi son
mot à dire. Elle a fixé son prix à 20 millions
d'euros. Tout se décidera pour le joueur
dans les trois à quatre prochains jours,
sachant qu'il ne souhaite pas trop tergiverser et ce pour se concentrer sur son travail
et aller de l'avant.
Imad M.
FAF
Réunion Raouraoua et présidents de clubs de Ligue 1
qui a vu l'ES Sétif décrocher son 7 titre
de champion devant le MO Béjaïa, révélation de la saison. Cette réunion prévue
la matinée au centre technique national
de Sidi Moussa sera suivi par une cérémonie en l'honneur des clubs champions de la saison 2014-2015, dans les
différents championnats et différentes
catégories, prévue à l'hôtel Sheraton
Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed
Raouraoua, tiendra, aujourd'hui à Alger,
une réunion d'évaluation de la saison
2014-2015 avec les présidents de clubs
de la Ligue 1 professionnelle, a-t-on
appris auprès de l'instance fédérale.
Cette réunion intervient deux semaines
après le baisser de rideau de la Ligue 1
e
d'Alger à partir de 12h. Les capitaines
d'équipe, entraîneurs et présidents de
clubs champions des différentes divisions régionales, interrégions, féminines, nationale amateur et Ligues 1 et 2
Mobilis seront honorés à cette occasion.
Le président de la FAF présidera également durant cette journée la réunion du
bureau fédéral.
CAN-22015 de football (U-223)
Algérie-Sénégal le 7 juillet à Alger
Le sélectionneur de l'équipe sénégalaise de football des moins de 23 ans (U-23),
Serigne Saliou Dia a fait appel à 23 joueurs
en vue du match amical face à l'Algérie, le
7 juillet à Alger, en vue des préparatifs aux
Jeux africains prévus au Congo Brazzaville
(4-19 septembre), a annoncé, vendredi, la
Fédération sénégalaise (FSF). Cette rencontre sera précédée par un stage des
Sénégalais à Mbour du Outre les Jeux africains, le Sénégal prépare le Championnat
d'Afrique CAN-2015 de la catégorie, dont il
est le pays hôte, prévu du 28 novembre au
12 décembre prochains. De son côté, le
sélection algérienne olympique effectue
depuis lundi dernier un stage au Centre
des sports olympiques d'El-Baz à Sétif, qui
sera ponctué par deux tests amicaux face
à l'ES Sétif les 15 et 18 juin. Exemptée
des deux premiers tours des éliminatoires, l'Algérie accueillera la Sierra
Leone le 19 juillet prochain à Blida en
match aller avant la manche retour prévue entre le 31 juillet et le 2 août prochain dans un pays qui reste à désigner
en raison de l'interdiction imposée par la
CAF à la Sierra Leone d'organiser des
match sur son sol frappé par l'épidémie
Ebola. La Sierra Leone a réalisé un
retentissant exploit lors du tour précédent en sortant le Cameroun, lors la
double confrontation qui s'est déroulée à
Yaoundé (0-0, 1-1).
JS Saoura
Djalit troisième recrue
L'attaquant du MC Alger Mustapha Djalit s'est engagé, jeudi soir, pour un contrat de deux saisons avec la JS Saoura, devenant la troisième recrue estivale du club du sud, a appris l'APS, vendredi, auprès de la formation de la Ligue 1 de football. Djalit, qui a passé trois saisons et demie au MCA, rejoint ainsi à Saoura son ancien coéquipier au mouloudia le gardien de but Houari Djemili, ainsi que le défenseur de
l'ES Sétif, Mohamed Lagraâ, tous signataires d'un contrat de deux saisons. La direction de la JSS que préside Mohamed Djebbar poursuit
son opération de recrutement pour renforcer l'effectif en vue de la saison prochaine. Par ailleurs, le club n'a toujours pas sollicité l'entraîneur
Mohamed Henkouche pour prolonger son contrat, ce qui pourrait être traduit par une volonté de la JSS de mettre fin à la collaboration liant
les deux parties. La formation de Béchar a dû attendre la 29 et avant dernière journée pour assurer son maintien en Ligue, terminant la saison à la 13 place au classement avec 39 points.
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Gymnastique
Plus de 100 jeunes au Festival national des jeunes talents à Oran
Les épreuves du Festival national des
jeunes gymnastes ont débuté à la salle spécialisée de gymnastique Frères Missoum de
Sidi El-Houari à Oran avec la participation de
plus de 100 jeunes (filles et garçons). Cette
manifestation de sport acrobatique, de deux
jours, organisée par la direction de la jeunesse et des sports d'Oran en collaboration avec
la Fédération algérienne de gymnastique,
regroupe des jeunes âgés (de 8 et 11 ans)
des wilayas d'Alger, Blida, Médéa, Béchar,
Tlemcen, Saïda, Mostaganem et Oran. Cette
compétition de jeunes, se déroule en gymnastique artistique, rythmique et trampoline,
dont l'objectif est la détection des meilleurs
ASM Oran
Kamel Mouassa est devenu le nouvel entraîneur de l'ASM
Oran (Ligue 1 algérienne de football) en remplacement de Djamel
Benchadli, a-t-on appris, avant-hier, auprès de la direction du club de
l'ouest. Il s'agit d'un retour de Mouassa à la barre technique de la for-
gymnastes. Le président de la ligue oranaise
de gymnastique, Haddad Ahmed, a estimé
que la tenue de ce festival permettra de
booster ce type de sport sur le territoire national et d'améliorer son suivi, relevant que
«seule la compétition est en mesure d'élever
le niveau des sportifs. C'est un processus mis
en place par la fédération algérienne de gymnastique qui prépare l'entrée en compétition
des jeunes gymnastes et qui sert de détection des jeunes au potentiel prometteur pour
constituer un réservoir de talents», a-t-il précisé Les gymnastes en herbe vont présenter
des enchaînements libres sur différents
agrès. A l'issue de ce test, les meilleures
gymnastes seront retenues. Selon le directeur technique national adjoint de la FAG,
Rabah Mekachi, cette compétition constitue
une opportunité pour encourager la pratique
de ce sport et par la même découvrir de
jeunes talents. «Notre objectif est la formation de base de nos gymnastes ainsi qu'à leur
détection. Il est essentiel, particulièrement
pour les gymnastes au potentiel prometteur,
de leur permettre d'acquérir de solides bases
gymniques et chorégraphiques, en vue de
leur faciliter par la suite une progression harmonieuse, et d'être en mesure d'avoir le
niveau technique exigé pour la pratique de
performance», a-t-il affirmé.
Mouassa nouvel entraîneur
mation asémiste qu'il avait conduite la saison dernière à la Ligue 1,
avant de quitter Oran pour aller diriger l'USM Blida, avec laquelle il
avait également assuré l'accession en Ligue 1 après quatre saisons
au purgatoire pour le club blidéen. Le natif de Guelma s'est engagé
jeudi soir pour un contrat d'une saison, et remplace ainsi Benchadli
parti au MC Saïda (Ligue 2). Pour sa première saison après son retour
parmi l'élite, l'ASMO a terminé l'exercice 2014-2015 à la 8 place au
classement avec 41 points en compagnie de l'USM Alger.
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Les DEBATS
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Décès de Djamila Bouazza
GHIR HAK
[email protected]
Bouteflika adresse un
message de
condoléances
Le président de la République, M.
Abdelaziz Bouteflika, a affirmé dans
un message de condoléances adressé à la famille de la moudjahida
Djamila Bouazza, décédée vendredi
matin, que l'Algérie a perdu «un des
symboles de la lutte et de la résistance» Le président Bouteflika a souligné, dans son message, qu' «avec la
disparition de la très chère soeur
Djamila Bouazza, l'Algérie a perdu un
des symboles de la lutte et de la
résistance», ajoutant que la défunte
était «un exemple de modestie et de
dignité». Le chef de l'Etat a évoqué
les qualités de la défunte, rappelant
qu’ «elle a rejoint très jeune les rangs
de la Révolution, se plaçant aux
avant-postes du combat libérateur
aux côtés des vaillants combattants
et combattantes».
«La disparition de cette héroïne nous
plonge dans une profonde douleur
que seule la foi en la volonté de Dieu
Tout-Puissant peut apaiser», a souligné le président Bouteflika dans son
message.
«En cette douloureuse circonstance,
je présente mes condoléances les
plus attristés à la famille de la défunte et à tous ses compagnons
d'armes, priant Dieu Tout-puissant de
l'accueillir en Son Vaste Paradis».
Reda A.
Ghardaïa
Cinq personnes
blessées dans de
nouveaux heurts
Affaire Khalifa
La défense dépose plainte
Consulat de Tunisie à Tripoli
Dix Tunisiens retenus
par une milice
Une milice a investi vendredi le
consulat tunisien à Tripoli où elle
retient 10 de ses fonctionnaires, a
annoncé le ministère tunisien des
Affaires étrangères. «Le ministère
des Affaires étrangères dénonce l'intrusion d'une phalange armée au
siège du consulat tunisien à Tripoli
et la détention de 10 fonctionnaires
de la mission», a indiqué le service
de presse de la diplomatie tunisienne. «Tous les services de l'Etat suivent avec beaucoup d'intérêt et de
préoccupation les développements
de cet incident, en coordination avec
les parties libyennes, régionales et
internationales, afin de libérer dans
les plus brefs délais l'équipe de la
mission tunisienne et garantir leur
intégrité physique», a souligné le
ministère. Il a par ailleurs dénoncé
«une violation flagrante de la souveraineté nationale tunisienne et des
lois et normes internationales et
diplomatiques qui garantissent la
sécurité des fonctionnaires et des
missions diplomatiques et consulaires». La diplomatie tunisienne a,
une nouvelle fois, appelé ses ressortissants en Libye à la prudence, à
quitter le territoire «si possible», et à
ne pas se rendre dans ce pays «dans
les conditions actuelles sauf nécessité absolue». Le ministère n'a pas
identifié les assaillants, alors que
Tripoli est sous le contrôle des
milices de Fajr Libya. Les ressortissants et intérêts tunisiens sont régulièrement visés en Libye, comme
d'autres représentations diplomatiques étrangères. En mai, Tunis
avait ainsi négocié pendant une
dizaine de jours la libération de 254
Tunisiens détenus par une milice de
Fajr Libya en représailles à l'arrestation en Tunisie de l'un de ses chefs.
Un diplomate et un employé de l'ambassade tunisienne à Tripoli avaient
déjà été détenus en 2014 en Libye
avant d'être libérés. Un groupe se
réclamant de la branche libyenne de
l'organisation autoproclamée Etat
islamique (EI, Daech), avait, par
ailleurs, revendiqué en janvier l'assassinat de deux journalistes tunisiens.
R. N.
ACTU...
L
a défense de Rafik
Abdelmoumène
Khelifa a annoncé
hier avoir présenté au procureur général près la cour de
Blida une «plainte officielle»
contre des cadres de la
Banque d'Algérie, l'administrateur et le liquidateur de
Khalifa Bank, estimant que
ces responsables étaient
coupables «d'actes que criminalise la loi».
Les personnes concernées par la plainte sont
Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie,
Ali Touati, vice-gouverneur,
Mohamed Khemoudj, qui
était DG de la Commission
bancaire, Mohamed Djellab,
ex- administrateur de la
banque et Moncef Badsi, le
liquidateur de Khalifa Bank,
a précisé l'avocat Merouane
Medjehouda, lors de sa plaidoirie pour Abdelmoumène
Khelifa, accusé principal
dans l'affaire Khalifa.
Me Medjehouda a expliqué que le dossier remis au
procureur général et au juge
Antar Menouar contenait des
preuves attestant «des faits
commis par les personnes
citées que la loi criminalise».
«Les faits retenus contre eux
sont liés à l'opération de
contrôle de la banque Khalifa
par les inspections de la
Banque d'Algérie, la décision
portant suspension du commerce extérieur
de la
banque en 2002, la décision
du retrait de l'agrément ainsi
que l'entame de la liquidation», a expliqué l'avocat.
«Des
dépassements
d'ordre juridique ont été
commis par ces responsables, ce qui justifie leur
poursuite en justice», a-t-il
ajouté.
R. N.
FAF
Début du séminaire sur la gestion
administrative et financière
L
e président de la Fédération algérienne
de football (FAF) Mohamed Raouraoua
a présidé samedi après midi l'ouverture
du séminaire de la gestion administrative,
financière et sportive des ligues de football,
organisé par la FAF les 12 et 13 juin 2015 à
l'hôtel Sheraton d'Alger.
Les présidents et secrétaires généraux de
toutes les ligues affiliées à la FAF, participent à
ce séminaire dont plusieurs points et sujets
seront abordés, a précisé l'instance fédérale.
Le président de la commission des finances
de la FAF, M. Djahid Zefizef présentera un
exposé sur l'évaluation de la gestion des ligues
de football au vu des résultats de l'opération
d'audit effectué par la commission.
Haddad Rabeh, expert comptable présentera un exposé sur la procédure de travail des
ligues de football.
R. R.
FAF
L
Début du séminaire sur la gestion
administrative et financière
a fraude et le blanchiment d'argent aux
Etats-Unis représentent annuellement
quelque 300 milliards de dollars, selon
un rapport du Trésor américain publié vendredi.
La moitié de cette importante somme provient d'escroqueries à l'assurance santé et aux
impôts, selon le rapport qui relève que l'utilisation de l'internet pour le vol d'identité a augmenté l'ampleur et l'impact des escroqueries.
Les fraudes contre le gouvernement fédé-
ral, notamment les fausses déclarations d'impôts donnant lieu à des remboursements
indus, ainsi que les fausses déclarations à
l'assurance médicale pour les plus pauvres et
les plus âgés "sont au moins deux fois plus
importantes" que le profit réalisé par le marché
de la drogue, indique ce rapport.
Le trafic de drogue à lui seul génère environ 64 milliards de dollars annuels en liquide,
une grande partie de la drogue passant par le
Mexique, ajoute ce document.
Cinq personnes ont été blessées
dans des heurts sporadiques entre
groupes de jeunes dans la localité
de Berianne (45 km au nord de
Ghardaïa) durant la nuit de vendredi
à samedi, a appris l'APS hier auprès
d'une source médicale locale à
Berianne. Les forces anti-émeutes
ont fait usage de gaz lacrymogène
pour disperser les groupes de
jeunes qui s'affrontaient en lançant
des pierres et autres objets hétéroclites, selon des sources locales.
Un impressionnant dispositif de la
police, appuyé par les forces de la
Gendarmerie nationale, a été redéployé pour mettre fin à ces heurts
qui ont débuté dans des quartiers de
la ville, a-t-on ajouté. Le trafic sur le
tronçon de la RN1 reliant Berriane à
Ghardaïa a été interrompu, avant que
les services des forces de l'ordre ne
rétablissent la circulation, signale-ton.
R. N.
Annaba
Vingt-sept blessés
à la suite du
renversement d'un bus
Vingt-sept personnes ont été blessées, dont deux gravement, hier lorsqu'un bus de transport suburbain s'est
renversé sur la RN44, entre Annaba et
Berrahal, après avoir dérapé et percuté deux véhicules et un camion, a-t-on
appris auprès de la Protection civile.
Le chauffeur du véhicule de transport
en commun, qui assure la ligne
Annaba-Hadjar-Eddis, a perdu le
contrôle de son engin à hauteur de la
zone du 1er-Mai et n'a pas réussi à éviter un camion et deux voitures qui roulaient dans le même sens, a-t-on précisé. Les services de la Protection civile,
qui ont mobilisé 10 ambulances médicalisées et une équipe de médecinssecouristes, ont évacué les blessés au
service des urgences du centre hospitalo-universitaire (CHU) Ibn Rochd
d'Annaba. Les deux blessés gravement atteints circulaient à bord des
véhicules légers tandis que les 25
autres voyageaient dans le bus à bord
duquel 42 personnes au total avaient
pris place, selon la même source qui a
indiqué qu'une enquête a été ouverte
par les services compétents pour établir les circonstances exactes de l'accident.
R. R.
Relizane
Décès de deux
personnes dans un
accident de la route
Deux personnes sont mortes et trois
autres ont été blessées à des degrés
différents de gravité dans un accident
de la circulation, survenu samedi dans
la wilaya de Relizane, a-t-on indiqué
de sources hospitalières.
L'accident a fait cinq (5) blessés qui
ont évacués par les agents de la protection civile à l'établissement public
hospitalier Mohammed Boudiaf de
Relizane avant que deux ne succombent à leurs blessures.
Selon la protection civile, l'accident
s'est produit suite à une collision entre
trois véhicules touristiques sur la RN
23 au niveau du lieu-dit Cantonnier,
dans la commune de Zemmoura au
sud de la wilaya. Les services sécuritaires ont ouvert une enquête pour
déterminer les circonstances de l'accident.