Le Bulletin bio des agriculteurs de Lot-et-Garonne

BIO 47
Le Bulletin bio des agriculteurs de Lot-et-Garonne – Printemps 2015 - n°40
EDITO
Le printemps arrive, les champs attendent les agriculteurs et le dossier PAC aussi !!!
Fruit des orientations des politiques européennes et nationales, force est de constater la
SOMMAIRE
complexité sans cesse grandissante de l'exerTECHNIQUES
cice qui nous est demandé d'ici le 15 mai.
Aussi en 2015, toutes les aides bio Conversions
et Maintien vont basculer vers le second pilier
dont les fonds sont maintenant gérés et orientés par la région Aquitaine. Proximité peut-être,
mais complexité quand il s'agit de tenter d'harmoniser avec Limousin et Poitou-Charentes
avec lesquelles nous ne ferons plus qu'un en
2016...Consolation tout de même, les producteurs bio sont dispensés du verdissement.
L'empilement de toutes ces "conditions" en
échange de soutiens, laissent un goût amer, à
croire que la société est méfiante voire défiante
envers ses agriculteurs....
De tous ces atermoiements, les producteurs que
vous êtes, ont faits des choix délibérés et réfléchis pour leurs exploitations avec certes des
convictions plus que des certitudes mais surtout
une envie d'exercer ce beau métier d'agriculteur.
Bons semis de printemps et bonne lecture de ce
Bio 47 !
L'équipe de Bio47 pour
Jean-Michel RUCHAUD
Référent professionnel agrobiologie – CA47
Directeur de Publication : Jean-Michel RUCHAUD
Rédaction/ PAO: Séverine CHASTAING (Tél : 05 53 77 83 12)
Bio 47 est une publication du Service Agriculture Biologique
de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne
271, rue de Péchabout - BP 80349 - 47008 AGEN CEDEX
E-mail : [email protected]
Site Internet : http://lot-et-garonne.chambagri.fr, rubrique
Productions végétales - Agriculture Biologique
Toute reproduction est interdite sans l’autorisation expresse
de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne
Bovins viande
La viande bovine en bio : une opportunité ? p 2
Grandes Cultures
Présentation de la vitrine féveroles bio
p5
Préparer sa campagne en tournesol bio
p6
Maraîchage
Choix variétal en céleri branche et céleri rave
p9
Arboriculture
Quelles stratégies pour gérer le carpocapse en
prunier bio ?
p 10
Réglementation : dérogations 2015
p 11
Viticulture
Les couverts végétaux au service de la double
performance de la vigne
p 12
EN BREF
p 16
AGENDA
TECHNIQUE
• 31 mars, Journée Dephy Engrais Vert, au
Château Grand Baril à Montagne (33)
• 2 avril, Journée Dephy Engrais Vert, au
Château Bois Beaulieu à Meilhan (47)
• 10 juin, Essai Blé bio, chez M Delamarlière
à Ferrensac.
• Juin, Visite vitrine féverole, chez Jean
Marboutin à Lavergne.
EVENEMENT
• 8 avril, Séminaire Avialim, Château d'Aubiac (47)
Renseignements : Service PV, Naïma Khaouda
au 05 53 77 83 14
1
TECHNIQUE...
Bovins Viande
La viande bovine en bio : une opportunité ?
Le 6 février dernier, une quarantaine de producteurs s'est réunie au Gaec de la Gilette
à Eymet, à l'initiative d'Arbio Aquitaine, des Chambres d'agriculture 24 et 47 ainsi que
de la SICA Pré Vert.
L
ors de cette journée, la matinée était consacrée
au marché de la viande bio en France et à la
stratégie de développement de la SCA Pré Vert. Un
point sur la PAC a été réalisé également. Puis
l'après-midi, Laurent Combaud nous a présenté le
GAEC.
LA VIANDE BIO EN FRANCE
Magali Colombet, chargée de mission à Arbio Aquitaine, a présenté l'évolution du marché de la viande
bio en France. Les chiffres sont issus des données
de l'Agence bio.
La filière bovine bio
En France, un agriculteur bio sur 3 est éleveur.
2824 éleveurs de vaches allaitantes bio sont présents sur la France dont 147 en Aquitaine. Pays de
la Loire, Midi-Pyrénées et Auvergne sont les trois
régions principales de production. Elles regroupent
à elles seules, plus du tiers des exploitations et du
cheptel bio.
L'Aquitaine a un cheptel de 4079 vaches allaitantes
bio dont plus de la moitié sont en Dordogne.
C'est près de 25000 tonnes de viandes bio qui ont
été abattues en 2013 (cf. graphique ci-contre).
166 abattoirs sont agrées bio en France dont 10 en
Aquitaine (Ribérac, Villeneuve/Lot, Bazas, SaintJean Pied de Port, Bergerac...).
viandes bio est
constante progression depuis
2010. En 2013, les ventes de produits carnés et de
l'aquaculture représentait 593 millions d'euros, soit
7 % des ventes de produits bio toute catégorie
confondue.
Les circuits de distribution
La viande bio se retrouve dans tous les circuits de
distribution de bio. Comparativement à d'autres produits, il y a une surreprésentation de l'artisanat à
travers
la
boucherie
(15%) et de la RHD (9%)
et une sous représentation
des magasins spécialisés
bio (14%). La GMS étant
autour de 50 %.
Ces données sont nuancées en fonction des proGros Bovins laitiers
duits.
Veaux
Gros bovins allaitants
Conjonctures
Evolution des volumes de viande bio abattue en France
Les ventes de viandes en bio
L'évolution des ventes de produits bio dont les
La filière gros bovins bio reprend de la vigueur depuis le 2nd semestre 2012/13 ce qui était pénalisant
pour la filière bio. Depuis les prix bio ont été réévalués et les cours du conventionnel ont chuté ce qui a
permis une reprise des abattages bio (+10 % en
2014). En ce qui concerne le marché des veaux bio,
les abattages sont en croissance (+10 % en 2014).
Le secteur de la boucherie artisanale est dynamique.
Pour les ovins bio, comme il manque d'agneaux en
conventionnel, la concurrence est très forte. Ainsi
alors que le cheptel bio augmente (+2 %), les volumes vendus en bio diminuent (-2%), et ce malgré
une différence de prix entre le bio et le conventionnel de 5 à 16 %.
Concernant, les porcs, malgré une forte progression
des conversion, la filière a su trouver des équilibres.
2
TECHNIQUE...
Bovins Viande
SCA LE PRÉ VERT
Coopérative d'éleveurs du Sud-Ouest, 100 %, la
SCA Le Pré vert regroupe une centaine d'éleveurs
de Dordogne et des des départements limitrophes.
En 2014, son chiffre d'affaire est de 3,5 millions
d'euros. Elle commercialise des gros bovins de race
Limousine et Blonde d'Aquitaine, des veaux de lait
et rosés, des agneaux et des porcs du Limousin.
Structurer la filière
Le Pré Vert, grâce à ses 8 salariés et son organisation, maîtrise toute la chaîne d'approvisionnement :
Eleveur
Ramassage
visite et
planification par
notre technicien
par nos soins
ou structures
partenaires
Abattage
Découpe
Client
classification
détermination prix
Elle a développé une stratégie de partenariat fort
avec l'abattoir de Ribérac, l'atelier de découpe de
Brive et ceux de Limoges pour le porc ; ce qui lui
permet une garantie de traçabilité de ses animaux.
Pré Vert réfléchit à la mise en place d'ateliers communs.
Pour le veaux de lait, il y a une forte demande pour
des animaux classés en couleur 0, 1 ou 2.
La demande en agneaux est très forte alors que
l'offre est limitée et saisonnière.
• Restauration collective
Ce marché est en forte progression depuis 3 ans.
Il y a une demande de bœuf, mais il manque d'animaux de type réforme.
La demande en veaux rosés est satisfaite avec un
potentiel de développement limité. La réflexion
porte sur l'abattage des seuls mâles afin de
conduire les femelles vers de la génisse légère ou
lourde. Le Pré vert recherche de nouveaux débouchés pour ses veaux rosés.
En conclusion
L'ensemble de ce travail s'est conforté par la mise
en place d'un partenariat fort avec Biocoop. Par
ailleurs, le savoir-faire de la coopérative sur le
veaux bio est reconnu au niveau national.
Diversifier ses marchés
Par ailleurs, Le Pré Vert a toujours cherché à diversifier et consolider ses différents marchés : la boucherie traditionnelle, les magasins spécialisés, la
restauration collective et les transformateurs de
plats cuisinés. Ceci lui permet à la fois de réaliser
les équilibres matières et d'assurer ainsi une juste
rémunération des éleveurs.
Répartition des ventes en 2014 par circuits de distribution
3% 4%
L'exploitation de la famille Combaud compte en
2015, 160 ha dont 15 ha de vigne et un troupeau
de 85 mères et 80-90 génisses en moyenne dont
25-30 sont destinées au renouvellement.
La ferme est passée en bio en 2002 dans le cadre
d'un CTE bio. Le chargement est de 1 UGB / ha ; ce
que le GAEC veut conserver afin de maintenir au
mieux son autonomie fourragère.
Gestion du troupeau
8%
11%
44%
L'ÉLEVAGE BIO DU GAEC DE LA GILETTE
30%
En 2014, les tonnages sont :
• 228 t : gros bovins
• 78 t : veaux rosés
• 56 t : porcs
Magasins bio – 44 %
Restauration collective – 30 %
Grossistes – 11 %
Boucherie traditionnelle – 8 %
Transformateurs – 4 %
Autres – 3 %
Chiffres SCA Le Pré Vert
 87 t : veaux de lait
 22 t : agneaux
Perspectives
Sur les différents marchés de la SCA, les besoins
sont différents :
• Boucherie traditionnelle et magasins bio
Il manque d'animaux finis en gros bovins alors qu'il
y a un fort potentiel de développement. Ainsi, le
M. Combaud travaille en 100 % inséminé. Il a deux
taureaux stériles pour détecter les chaleurs. Ceci lui
permet d'améliorer la génétique pour avoir plus de
lait pour les mères et faciliter les vêlages.
• Performance
Le GAEC est au contrôle de performance. A ce jour,
l'IVV (Intervalle Vêlage-Vêlage) est de 370 à 380
jours, l'objectif est d'avoir un veau par an.
De plus, le 1er vêlage arrive à l'âge de 36/37 mois,
l'objectif est de descendre à 33 mois.
Il travaille sur des lots homogènes ; avec les petites génisses et les génisses prêtes à saillir.
Compte-tenu de la taille du bâtiment, et de la majorité des naissances à l'automne, il y a des soucis
sanitaires qui pourraient être réglés par la mise en
place d'un vide-sanitaire, c'est pourquoi, un nouveau bâtiment est sur le point d'être opérationnel.
Il permettra également d'être au plus près des pâturages pour faire du « pâturage tournant ».
3
TECHNIQUE...
• Alimentation
Enrubannage (500 boules de 500
kg ) pour tous les animaux.
Foin de luzerne : 2ème et 3ème
coupe pour les génisses et les
vaches à l'engraissement ; les
autres coupes pour les autres
vaches. Le foin permet d'apporter
la fibre pour que la vache rumine.
Céréales (épeautre pour limiter les
problèmes d'acidose) ; uniquement
pour les vaches prêtes à vêler et
celles qui sont à l'engraissement.
Pour les veaux : 1/3 d'épeautre, le
reste en triticale aplati.
Luzerne n'est pas pâturée sauf les
étés très secs. Il a des problèmes
de rumex sur certaines parcelles.
Dès que la qualité de l'alimentation
baisse, les conséquences sont immédiates sur le troupeau avec des
baisses de performances.
Vers l'Autonomie fourragère
L'assolement est le suivant :
15 ha : triticale (seul ou méteil)
5 ha : épeautre
20 ha : luzerne + fétuque (25 kg+
5-6 kg)
70 ha : prairies temporaires
30 ha : Prairies permanentes
• La rotation
Céréales => Épeautre/Méteil =>
Couvert de moutarde + fumier
=>avoine avec semis de mélanges
prairiaux ou luzerne dedans au
printemps suivant.
Prairies pour le pâturage autour
des bâtiments=> destruction en
juin/juillet => couvert de moutarde + fumier => semis d'avoine
avec semis de mélanges prairiaux
ou luzerne dedans au printemps
suivant.
Projet : faire des prairies d'automne pour les faire pacager dès le
printemps suivant :
Méteil => radis fourrager => prairies implantées à l'automne.
• Composition des mélanges :
Les méteils : avoine, vesce récolté
en enrubanné début épiaison.
Depuis 2-3 ans, mélange plus com-
Bovin Viande
plexe : vesce, avoine, triticale, épeautre, pois fourrager ; récolté
en enrubanné début épiaison.
Le mélange est constitué de 150 kg de céréales et 50kg de protéagineux.
Les prairies temporaires (mélange pour terrains pauvres) : fétuque,
dactyle, Ray Gras, lotier, trèfle.
Monsieur Combaud a pour projet l'achat d'un semoir à semis direct
dans sa CUMA pour rallonger des prairies avec du trèfle violet, Ray
Gras hybride.
• En conclusion
Monsieur Cambaud n'assure pas une régularité de rendement au niveau de ses céréales (de 15 à 30 quintaux/ha). Aussi, il sécurise
son élevage en achetant de la paille et des céréales bio (3 à 5
tonnes par an) à un céréaliers bio voisin, ainsi que 3 à 8 ha de luzerne bio sur pied. Ainsi, il a toujours un stock tampon en prévention d'une éventuelle sécheresse.
Mode de commercialisation
Si l'exploitation a commencé en faisant
essentiellement de la vente directe, aujourd'hui, celle-ci est réservée à une petite clientèle de fidèles, pour 2/3 vaches
et 5/6 veaux par an.
En effet, la vente directe demande beaucoup de travaille pour une plus-value à
peine supérieure à la vente au Pré Vert.
Aussi, depuis quelques années c'est la filière Pré Vert qui est privilégiée.
Sur 2014, en moyenne, tout animaux
confondu, les vaches ont été valorisées
en bio entre 5,20 € et 5,60 € kg carcasse
et les veaux (mâles et femmes confondus) entre 5,60 € et 6,30 €. Les veaux
lourds étant moins bien valorisés.
Blondes d'Aquitaine
©MC Arbio Aquitaine
Vers des filières volailles biologiques innovantes et
performantes - Le 8 avril 2015 à Aubiac
9h30-12h30 : Quelles innovations pour l'alimentation 100 % bio
des volailles – Résultats du Casdar Avialim Bio Chambre d'agriculture des Pays de la Loire et APCA
12h30-14h00 : Buffet bio
14h00-15h00 : Panorama européen et chiffres nationaux de la filière volailles biologique – ITAVI
15h00-16h30 : Les enjeux du développement des volailles biologiques dans le Sud-Ouest – Table ronde avec les acteurs locaux (Sud-Ouest Aliment, Etablissement Fourcade, Assov, Eleveuse de poule pondeuse bio, Eleveur
de volaille de chair).
Inscription gratuite et obligatoire
Florinda D'Almeida : 01 53 57 11 57, [email protected]
4
TECHNIQUE...
Grandes Cultures
Présentation de la vitrine Féverole
L'intégration de légumineuses dans les rotations est un des piliers fondamental de l'agriculture
biologique. Jean Marboutin a mis en place une vitrine de différentes variétés de féveroles à
suivre en 2015, sur la commune de Lavergne. Une visite sera organisée en juin.
L
a féverole se
révèle être une
bonne tête de rotation
qui
a
l'avantage de libérer la parcelle suffisamment
tôt
pour
implanter
une céréale d'hiver
dans
de
bonnes conditions.
Dans le sud-ouest,
une féverole laisse
60 à 80 kg/ha de
reliquat
d'azote,
soit près de la moitié à 2/3 des besoins d'un blé à 35 q/ha. La fréquence de retour dans la rotation
peut-être de 4 à 5 ans avec un optimum autour de 7 ans.
Parcelle et itinéraire technique
Type de sol : argilo-sablo-limoneux
Plan de la vitrine et caractéristiques des variétés
DIVA
Variété
DIVA
DIVINE
DIVER
IRENA
Précocité
hiver
printemps
hiver
hiver
hiver
Inscription
2001
1995
2008
2001
2001
Hauteur (cm)
120
120
120
110
120
PMG (g)
480
530
450
550
480
Protéines
(%MS)
28
29,5
30
29
28
Densité vitrine
(pieds/m2)
24
25
27
25
44
(double rang)
(source : essais ProtéAB - CTPS et réseau Arvalis – Unip - Fnams)
Etat de la culture et relevé de flore au 19 février 2015
La levée est homogène aussi bien en densité qu'en profondeur de semis et les pieds sont sains. Les féveroles sont en majorité au stade
première pousse latérale discernable. La parcelle est dans l'ensemble
propre. les principales adventices relevées et leurs densités sont les
suivantes :
Préparation de sol
• un déchaumage/faux semis en
sortie d'été
• un labour à 25 cm en octobre
• une reprise de labour début
décembre avec un passage de
vibroculteur.
Précédent : soja
Semis : le 9 décembre 2014 au semoir monograine pneumatique
Chiendent
(présence)
Chardon des champs
(densité > 15 pl./m2)
Moutarde des champs
(densité < 5 pl./m2)
Profondeur de semis : 5 cm
Ecartement entre rangs : 75 cm
Densité : environ 25 000 gr/ha,
soit environ 12,5 kg/ha, pour les
variétés en simple rang
Modalité : 12 rangs de chaque variétés sont semés + une variété
semée en double rang
Renouée des oiseaux Capselle bourse à pas- Repousses de céréales
teur (densité<5 pl./m2)
(présence)
(présence)
Visite prévue ce printemps
Nous reviendrons plus en détails sur l'itinéraire technique de la féverole d'hiver à l'occasion d'une visite qui vous permettra de découvrir les principales variétés cultivées dans le sud-ouest.
5
TECHNIQUES...
Grandes Cultures
Préparer sa campagne en tournesol bio
La conduite du tournesol en agriculture biologique pose peu de problèmes, à condition
de respecter quelques règles à l'implantation, dans la gestion du désherbage...
Le Cetiom propose de nombreux outils en ligne permettant d'optimiser l'ensemble de
la conduite. Par ailleurs, chaque année, le colloque Olébio organisé par l'ITAB fait le
point sur les résultats des derniers essais menés par différents partenaires.
L
e tournesol est une culture qui valorise des quantités limitées
en eau et en azote. Les rendements sont en moyenne de 20 à
30 q/ha en sols profonds et 15 à 25 q/ha en sols superficiels.
C’est une bonne tête d’assolement qui a l’avantage de libérer la
parcelle suffisamment tôt pour des cultures d'hiver.
TOUT SUR LA CULTURE DU TOURNESOL EN BIO
Le CETIOM propose depuis 2012 un guide cultural rédigé et illustré
par
ses
spécialistes
et
experts :
http://www.cetiom.fr/publications/guides-de-culture/guideculture-tournesol-2015/. Cette publication a également bénéficié
de l’appui de l’ITAB et de techniciens ou conseillers AB d’organismes variés : chambres d'agriculture, groupements professionnels bio, organismes stockeurs. Ce guide est à retrouver gratuitement à l'adresse suivante :
http://www.cetiom.fr/publications/colloques-et-seminaires/guidetournesol-bio-2012
Les points clés de la conduite du tournesol, que vous retrouverez
en détail dans ce guide sont :
• le choix variétal doit privilégier le bon comportement face aux
maladies. Pour vous aider le Cetiom met à jour chaque année
dans son guide tournesol conventionnel la liste des nouvelles
variétés et leurs caractéristiques. De plus, le Cetiom met à
votre disposition l'outil myVar® (cf. Encart 1).
• La densité de semis : l'optimum de rendement est obtenu
avec une densité de 5,5 à 6 pl/m2.
• La gestion des adventices : les mauvaises herbes se gèrent de
manière préventive (rotation, faux semis, travail du sol...) puis
curative (herse étrille, houe rotative, bineuse...). Les moyens à
mettre en œuvre doivent être adaptés à la flore de vos parcelles. L'outil en ligne Infloweb peut vous aider à définir la stratégie la plus adaptée (cf. encart 2).
Toutes les infos
variétés du
CETIOM en
quelques clics
Disponible gratuitement, myVar® :
http://www.myvar.fr
permet
d’accéder rapidement à toutes les
références du CETIOM sur les
variétés de tournesol, soja, colza et
chanvre et d’optimiser son choix
variétal. Deux entrées possibles :
• consulter une fiche variété
• choisir selon mes critères :
maladie, richesse en huile...
Reconnaître les adventices
et choisir les moyens de
lutte adaptés
Infloweb
fournit des
informations
pratiques indispensables
(identification, nuisibilité, méthodes
de lutte, agronomie, désherbage
mécanique,
agriculture
biologique...)
pour
aider
au
raisonnement des stratégies de
gestion
et
désherbage
des
principales
mauvaises
herbes
rencontrées dans les grandes
cultures (http://www.infloweb.fr).
RETOUR SUR LA RÉUNION OLÉOBIO
Le 26 février dernier s'est tenu à Agen la rencontre annuelle Olébio ayant pour objectif de présenter aux
acteurs de la filières l'évolution des marchés de oléoprotéagineux bio ainsi que les recherches réalisées
dans l'années par les instituts techniques Cetiom et Itab. Retour sur deux études menées sur tournesol !
Intérêt des engrais verts et des fertilisants organiques avant le tournesol bio
L'objectif de ces essais [Saissac (11), Allex (26) et Feux (18)] est de tester des couverts à base de légumineuses susceptibles d'atteindre un niveau de biomasse suffisant pour fournir de l'azote au tournesol et
d'étudier leurs effets, croisés avec des apports d'engrais organiques.
Leurs incidences sur le comportement et la productivité du tournesol sont mesurés. Ces essais ont été fait
dans des sols relativement pauvre en azote !
6
TECHNIQUES...
Grandes cultures
Le gain de rendement apporté par les
40 U d'azote en sol nu est équivalent
à supérieur à celui d'un en couvert
avec légumineuse.
En bref, en situation de sol au reliquat
azoté plus important l'effet des couverts et de l'engrais sera limité.
Enfin, parmi les couverts testés, ceux
présentant un gain de rendement par
rapport au sol nu sont les suivants :
Légumineuse associée
Figure 1 : effet sur le rendement des engrais et fertilisants organique
25
Avec apport de 40 U
Sans apport 0 u
20
Rendement q/ha
Comme le montre le graphique cicontre, dans toutes les cas (couverts
végétaux et sol nu) l'apport de 40
Unités d'azote amène un plus au rendement.
15
10
19,8
20,2
17,8
19,6
19,5
18
5
0
lé gumine use seule
lé gumine use associé
sol nu
source : réunion oléobio/cetiom/fév15
Légumineuse seule
Moutarde + trèfle
Féverole
Avoine + vesce
Vesce
Blé + vesce
Avoine + trèfle
Quel que soit leur rôle (engrais vert ou piège à nitrate), les couverts prélèvent des éléments minéraux du
sol et en restituent à la culture suivante. Ils ont aussi un effet à moyen/long terme sur le stock de matière
organique.
Sélectivité et efficacité des outils de désherbage mécanique !
En tournesol, le désherbage reposant uniquement sur le binage occupe 41% de la sole (avec la plupart du
temps 2 passages de bineuse) et 43% pour le désherbage faisant appel à la combinaison de 2 outils.
Pour nettoyer le rang de la culture, la herse étrille est préconisée et dans une moindre mesure la houe
rotative. L'usage de ces outils doit être approprié au stade de développement de la culture, pour éviter au
maximum les pertes. Le cetiom a mener un étude pour répondre à deux questions :
• Quelle sélectivité en fonction du stade de développement du tournesol, quel est l'impact du passage de la herse étrille et de la houe
rotative sur le peuplement de la culture ?
• Quelle efficacité attendre de ces outils en matière de désherbage ?
Les parcelles utilisées pour les essais avaient :
• une densité d'au moins 75 000 plantes/ha
• une culture saine, vigoureuse et poussante
• résidus de culture absents ou bien dégradés
Résultat "sélectivité ":
Houe rotative ©CETIOM
En herse étrille, au stade crosse plus on va vite et plus on créé de
perte pour la même agressivité. En diminuant la vitesse et l'agressivité
les pertes sont fortement diminuées.
À partir de 2 feuilles les dégâts sont généralement beaucoup plus
faibles pour des réglages peu agressifs et des vitesses comprises entre
3 et 5 km/h.
Herse étrille ©CETIOM
7
TECHNIQUES...
Grandes Cultures
Puis à partir du stade 2 paires de feuilles, l'augmentation de la vitesse et de l'agressivité. Avec la houe
rotative du stade cotylédon à 2 feuilles c'est assez risqué. En revanche au délà de 2 paires de feuilles, il
n'y a plus de problème.
Figure 2 : plage d'intervention et agressivité des peigne pour un maximu de sélectivité
A0
A1
A2
B1-B2
B3-B4
prélevée
crosse
cotylédons
2 feuilles
4 feuilles
B5-B8
5 à 8 feuilles
Herse étrille
Vitesse
Agressivité des dents
5 à 7 km/h
3/5
3 km/h
2/5
15 km/h
8 km/h
3 à 5 km/h
3/5
5 km/h
4/5
5 à 7 km/h
3/5
Houe rotative
Vitesse
10 à 12 km/h 12 à 15 km/h 12 à 15 km/h
En conclusion, la combinaison des outils donne généralement le plus de satisfaction. Il n'existe pas
d'itinéraire type, tant les déterminants des chois techniques sont variables.
Résultat "efficacité" :
Sans surprise, l'efficacité des outils est fortement conditionnée par le stade des adventices au moment de
l'intervention. Entre fil blanc et 2 à 3 feuilles pour la herse étrille et la houe rotative et jusqu'à des
adventices de d'une dizaine de cm pour la bineuse. De plus, les résultats montre qu'il faut 2 passages de
herse étrille pour atteindre l'efficacité d'un seul passage de bineuse.
Figure 3 : note au stade bouton étoilé des éfficacités du désherbage uniquement herse étrille
En Crambade (31) – 2013
Mauvaise herbe
Anthémis
Chénopode
Morelle
Ray-grass
Renouée Liseron
Renouée des oiseaux
Seneçon
Densité
4 pl/m2
4 pl/m2
<2 pl/m2
4 pl/m2
<2 pl/m2
<2 pl/m2
4 pl/m2
Cotylédon
87%
73%
Cotylédon
puis 4-6 F
79%
90%
85%
82%
85%
90%
Mauvaise herbe
Adonis
Morelle noire
Panic p-de-coq
Renouée persicaire
Densité
5 pl/m2
23 pl/m2
9 pl/m2
12 pl/m2
Gardouch (31)
– 2014
Cotylédon
puis 2-4 F
80%
83%
70%
source : réunion oléobio/cetiom/fév15
En conlusion, les plages d'intervention doivent être décidées de manière à
épargner le tournesol et maximiser les chnaces de destruction de mauvaises
herbes. N'envisager les passages d'outils que lorsque les conditions sont favorables
(temps sec pérvue dans les jours qui suivent).
Contacts
Cédric Jaffry, Conseiller en grandes Cultures, CDA 47, 05 53 77 84 26
Séverine Chastaing, conseillère bio, CDA47, au 05 53 77 83 12
Visite des essais blés bio
Le 10 juin à chez Christophe Delamarlière
Une plate-forme d'essais variétaux en blé tendre est mise en place chez Christophe Delamarlière,
grâce à un partenariat Arvalis, Chambre d'agriculture 47.
Renseignements : Naïma khaouda au 05 53 77 83 14
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TECHNIQUES...
Maraîchage
Choix variétal en céleri branche et céleri rave
Le choix variétal est la première étape de la constitution de son itinéraire technique et
ce d'autant plus en agriculture biologique où il peut y avoir des difficultés d'obtention
des variétés en bio.
L
es variétés qui vous sont présentées sont bio. Cependant, que ce soit pour le céleri branche ou le céleri
rave, il est possible d'obtenir des variétés en non traité sous réserve que la dérogation demandée soit
bien argumentée techniquement.
CELERIS BRANCHE – Récolte Printemps, Ete, Automne
VARIETES CONFIRMEES
TANGO (BEJO)
-Semis Février à Juillet-
OBSERVATIONS
DISPONIBILITE
Variété précoce peut se faire sous abri.
AB
Côtes pleines donc lourd ne fait pas de rejet; Variété longue, compacte, charnue et très lisse.
Très bonne résistance à la montaison.
Vert foncé. 80 jours.
D’ELNE (AGROSEMENS)
-Semis Février à maiDAYBREAK (BEJO)
-Semis Avril à Juillet-
Recommandé pour culture de printemps
AB
Doré - Branches charnues
Bon comportement aux maladies
AB
CELERIS RAVE – Récolte Printemps, Eté, Automne
VARIETES CONFIRMEES
DIAMANT (BEJO)
-Semis Mars à Mai-
OBSERVATIONS
DISPONIBILITE
Facile à parer car les racines sont regroupées vers
AB
le bas ; ne creuse pas.
150 jours
IBIS (ESSEM'BIO, VOLTZ)
Variété très précoce pouvant être cultivée sous abri
AB
pour des récoltes de juillet à septembre.
-Semis Mars à MaiCroissance rapide.
Boule ronde de très bonne qualité interne.
Très bonne tolérance à la montée à graines.
MONARCH
(ESSEM'BIO, Rave de bonne qualité, blonde, peu rugueuse.
AB
VOLTZ, DUCRETTET,
Assez racineux. Feuillage robuste ce qui lui confère
AGROSEMENS)
de ne pas être trop sensible à la septoriose.
-Semis Mars à MaiSensible à la montaison.
Pour le marché de frais comme pour le stockage.
Excellent rendement de bulbes volumineux à chair
fine et dense qui reste blancs à la cuisson.
Espèce hors dérogation en semences normales ( hors semences pré germées ou enrobées).
Depuis de plusieurs années la Chambre d'agriculture travaille à l'élaboration d'un catalogue des choix va riétaux en bio pour de nombreuses espèces légumières, tel que le Céleri présenté ci-dessus. Ce travail est
en cours de finalisation, n'hésitez pas à prendre contact avec notre conseillère en maraîchage.
Contacts
Cécile DELAMARRE, conseillère maraîchage, CDA47, au 05 53 77 83 43
Bulletin Technique maraîchage bio
Depuis le début d'année la CDA47 est en partenariat avec MIP pour la réalisation d'un
bulletin technique maraîchage. Pour le recevoir envoyer un mail à Cécile Delamarre à
[email protected]
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TECHNIQUES...
Arboriculture
Quelles stratégies pour gérer le carpocapse en prunier bio ?
Le carpocapse des prunes peut entraîner de graves conséquences sur la récolte. Les
solutions pour le maîtriser en agriculture biologique se sont élargies.
BIOLOGIE DU RAVAGEUR
Ce papillon de 10 à 14 mm est
spécifique du prunier. Avec ses 2 à
3 générations par an, la période de
risque débute à la chute des collerettes (80%) et se termine début
août. Le premier vol a lieu d'avril à
fin mai, la 2ème génération apparaît en juin et un 3ème vol peut
avoir lieu de fin juillet à mi-août.
Le papillon se déplace et pond à la
tombée du jour. Les œufs sont déposés isolement sur les fruits. La
ponte débute avec des températures crépusculaires supérieures à
13 °C et s'échelonne sur 3 semaines à 1 mois.
Les éclosions débutent 7 à 15 jours
après la ponte. Les larves se développent pendant 20 à 25 jours.
Celles de la 1ère génération se
nymphosent alors que celles de la
2nde et 3ème génération tissent
un cocon pour passer l'hiver sous
un abris à la surface du sol ou sous
l'écorce.
Cette chenille de couleur rose n'a
pas de stade baladeur, elle pénètre
directement dans le fruit.
Dégâts
Il est parfois possible d'observer
des galeries superficielles. Les
écoulements gommeux sur le fruit,
sont caractéristiques d'une attaque. Les fruits chutent au sol ;
s'ils restent dans l'arbre, ils sont
sujets aux attaques de monilioses.
MOYENS DE LUTTE
En AB, il n'existe pas de solution
« curative ». Toutes les solutions
techniques à disposition ont une
efficacité partielle et insuffisante
en cas de forte pression.
Il convient pour cela de combiner l'ensemble des mesures prophylactiques et biologiques dont nous disposons.
Spécialités homologuées (cf tableau suivant)
Les spécialités sont homologuées sur Prunier*Trt Part.Aer.*Chenilles
foreuses des fruits.
La confusion sexuelle reste la seule méthode de lutte homologuée
en bio. Son spectre d'action couvre le carpocapse des prunes et la
tordeuse orientale.
Il est important d'installer la confusion sexuelle sur des parcelles ou
blocs de parcelles d'au minimum 3 à 4 hectares. Il est également
nécessaire de renforcer les bordures et les « trous » dans les parcelles (arbre mort). La forte pression au niveau des parcelles et/ou
un environnement infesté limitent l'efficacité de cette méthode.
Spécialités
Doses
DAR Modes d’action Remarques
commerciales homologuées
ISOMATE
ROSSO
OFM 600
diffuseurs /Ha
ISOMATE OFM
ISOMATE
TT
600
diffuseurs /Ha
OFM 300
diffuseurs /Ha
CIDETRAK OFM
425
diffuseurs /Ha
Technique
de
confusion :
libération d’hormones sexuelles
femelles dans le
verger qui perturbent l’accouplement.
Mettre en place
les
diffuseurs
avant le début du
1er vol, dans le
tiers
supérieur
des arbres avec
un
doublement
des bordures.
L'utilisation de nématodes
Elle peut compléter la confusion sexuelle et contribuer à abaisser
l'inoculum de la parcelle : ADVERB et NEMASYS. Il convient de réaliser leur application tout de suite après la récolte des prunes. Ces
produits nécessitent des conditions pluvieuses lors de l'application
et dans les jours qui suivent.
ESTIMATION DU RISQUE CARPOCAPSE
Les contrôles visuels sur fruits
• Réaliser un comptage sur 1000 fruits sur 1 à 2 ha à l’issue de
la 1ère génération permet de vérifier l’efficacité de la lutte
mise en place et le cas échéant de rectifier la protection sur la
2ème génération.
• Réaliser un comptage sur 1000 fruits sur 1 à 2 hectares à la
récolte permet d’adapter la protection pour l’année suivante.
Suivi du vol
Le BSV grâce à son réseau de piégeage et au modèle carpocapse
des prunes permet de suivre les vols et d'évaluer le risque. Pour autant, dans les parcelles à risques, la pose de piège à phéromone
permettra un suivi plus précis.
10
TECHNIQUES...
Arboriculture
Réglementation
De nouvelles dérogations en arboriculture pour 2015 : enfin !
Depuis quelques années,
on constate des difficultés
à gérer les attaques de
carpocapses.
Outre de possibles résistances aux produits phytosanitaires, on soupçonne la
présence
d'autres
tordeuses que le seul carpocapse des prunes dans nos
vergers de pruniers.
Seul
le
piégeage
des
adultes permet de les distinguer car les chenilles
portent un peigne anal
(seul le carpocapse du
pommier n'en a pas).
Par ailleurs, il est très difficile de récupérer des carpocapses des prunes et on
ne sait pas vraiment les
élever. Aussi, il n'est pas
possible de réaliser des
tests de résistance aux
produits phytosanitaires.
Seuls des tests ADN permettent d'aller plus loin
mais ils restent à ce jour
beaucoup trop onéreux.
Merci à Emmanuelle Marchesan, FREDON Aquitaine,
pour sa relecture
Contact :
Nathalie Rivière, conseillère
arbo au 05 53 77 83 45
Séverine
Chastaing,
conseillère bio CDA 47, 05
53 77 83 12
Cydia funebrana
©INRA
CURATIO (Bouillie sulfo calcique) - Signée le 6 mars
Usages :
• Pommier intégrant le poirier par le nouveau catalogue au 1er avril 2014
- *Trt Part.Aer.*Tavelure(s)
• Cerisier *Trt Part.Aer.*Coryneum/ polystigma, *Trt Part.Aer.*Monilioses
• Pêcher intégrant l'abricotier par le nouveau catalogue au 1er avril 2014
- *Trt Part.Aer.*Cloque(s), *Trt Part.Aer.*Monilioses, *Trt Part.Aer.*Oïdium(s)
• Prunier *Trt Part.Aer.*Coryneum/ polystigma, *Trt Part.Aer.*Monilioses
Nombre d’applications et doses d'utilisation :
• Pommier et poirier :
- Avant floraison : 1 traitement à 24 l de PC /ha
- Après floraison : 10 traitements à 18 L de PC /ha
• Pêcher, Abricotier, Prunier et Cerisier
- Avant floraison : 1 traitement à 39 l de PC /ha
- Après floraison : 4 traitements à 24 l de PC /ha
Délai d’emploi avant la récolte : 30 jours
Précautions et conditions particulières d’utilisation :
Ne pas réaliser de traitement au delà d’une température de 30° C.
Porter les EPI (voir étiquette)
Date d'expiration de l'AMM : 06 juillet 2015
NEEMAZAL TS (azadiractin) - signée le 11 mars
Usage :Pommier*Trt Part.Aer.*Pucerons
Nombre d’applications :
- 1 application pré florale
- 1 application post florale
Dose d’utilisation :
- 2 litre/ha de Pc par hectare
Délai d’emploi avant la récolte : 42 jours
Date d'expiration de l'AMM: 11 juillet 2015
Pas de traitement pendant la floraison
SUCCESS 4 (spinosad) - signée le 13 mars
Attaque de pucerons
©CDA 34
Usage : Pommier*Trt Part.Aer.* Coleoptères phytophages - uniquement sur anthonome du pommier
Nombre d’applications :
- 1 application pré florale du stade B au stade D
- 2 applications max tous usages
Dose d’utilisation :
- 0,2 litre/ha de Pc par hectare
Délai d’emploi avant la récolte : 7 jours
Date d'expiration de l'AMM: 13 juillet 2015
Conditions d'emploi : voir étiquette
Anthonome ©INRA
Contact : Nathalie Rivière, conseillère arbo au 05 53 77 83 45
Séverine Chastaing, conseillère bio CDA 47, 05 53 77 83 12
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TECHNIQUES...
Viticulture
Le bio-contrôle et La Pourriture Grise en viticulture
Depuis la création du Resaq Bio, la Chambre d'agriculture 47 participe à la réalisation
de différents essais. En 2014, ils ont porté sur la gestion de la pourriture grise par des
produits de bio-contrôle.
L
e Résaq Vitibio (Réseau Aquitain d'Expérimentation et d'Observation de la Viticulture Biologique) s'est créé en 2011. Il est piloté par le Vinopole(CA 33 et IFV)
et regroupe 10 partenaires techniques en Aquitaine. Il a plusieurs
objectifs, en particulier l'étude de
problématiques en viticulture biologique, l'acquisition de références et
la diffusion des données auprès de
la filière viticole.
Les thématiques abordées sont
axées sur la protection du vignoble
et méthodes alternatives.
De 2011 à 2013, le Resaq a mené
des essais sur l'efficacité de la Kaolinite calcinée contre la cicadelle
des grillures.
Depuis 2014, les travaux portent
sur l'efficacité de stratégies de
« bio controle » dans la lutte
contre la Pourriture Grise de la
vigne.
QUELQUES RAPPELS
Le Bio contrôle c'est quoi ?
Les produits de bio-contrôle représentent un ensemble d'outils seuls
ou associés à d'autres moyens de
protection des plantes pour la protection intégrée telle qu'elle figure
dans l'approche européenne.
On distingue 4 principaux types
d'agents de bio-contrôle :
• Les macro organismes : insectes, acariens ou nématodes
utilisés de façon raisonnée pour
protéger les cultures contre les
attaques
des
bio-agresseurs
(ex : les Typhlodromes).
• Les micro-organismes : champignons, bactéries et virus utilisés pour protéger les cultures
contre les ravageurs et les maladies ou stimuler la vitalité des
plantes (ex : Bacillus).
• Les médiateurs chimiques : les phéromones d'insectes. Ils permettent le suivi des vols des insectes ravageurs par piégeage et
le contrôle des populations (exemple phéromones) ;
• Les substances naturelles utilisés comme produits de biocontrôle composés de substances d'origine animale ,végétale ou
minérale.
La Pourriture Grise des raisins ou Botrytis
La pourriture grise est une maladie très ancienne connue depuis
l'antiquité. Le champignon responsable, Botrytis cinerea est un polyphage. Il peut se développer très rapidement et profiter de la
moindre blessure pour s’installer.
Il cause d'importants dégâts quantitatifs mais aussi qualitatifs : ces
dégâts entraînent non seulement une perte de rendement mais ils
affectent aussi et surtout la qualité des moûts.
Les symptômes :
Les attaques printanières apparaissent
sous forme de taches brunes avec un feutrage grisâtre sur la face inférieure (fructifications du champignon).
Ces taches forment d’abord un triangle
partant du bord du limbe puis ont tendance à s’accroître et à envahir tout le
limbe.
Les grappes peuvent être touchées avant la
floraison et se dessécher. Mais elles sont
surtout très réceptives au moment de la
véraison. A ce stade, les symptômes caractéristiques sont :
• Une coloration brune des baies sur cépages blancs
• Apparition d’un épais feutrage gris sur
les baies
Après la véraison, si le temps est suffisamment humide, la pourriture grise peut envahir la totalité des grappes.
Attaque sur feuille ©IFV
Attaque sur grappe
©Vinopôle Resaq Bio
Moyens de lutte
En agriculture biologique, les moyens
de lutte directe contre le Botrytis sont
très limités.
Il s'agira surtout de maîtriser au
mieux les facteurs de risque favorisant
la maladie, en particulier les attaques
de deuxième génération de tordeuses.
Perforation de G2 ©Vinopôle
Résaq bio
12
TECHNIQUES...
Viticulture
Sachant qu'on ne peut pas jouer sur le climat de l'année, le terroir, le
cépage ni le porte-greffe, les clés de la réussite de lutte anti-botrytis
sont d'abord la mise en œuvre de mesures préventives : maîtrise de la
vigueur en raisonnant la fertilisation et éventuellement l'enherbement,
travaux en vert pour dégager les grappes, protection phytosanitaire
contre l'oïdium et donc surtout les tordeuses. Malgré cela, on remarque lors de millésimes très sensibles tel que 2013 que la maîtrise
de la pourriture grise reste difficile.
ZOOM SUR L'EXPÉRIMENTATION 2014 EN 47
L'objectif étant d'évaluer l'efficacité de 2 produits de bio contrôle
contre Botrytis cinerea : l'Armicarb et le Botector, qui disposent
d'une homologation en viticulture biologique depuis 2011 pour le 1er et
2012 pour le second.
Les produits testés
Ces deux spécialités sont distribuées par la firme De Sangosse. Ils bénéficient du classement NODU Vert et n'entrent pas dans le calcul de
l'Indice de Fréquence de Traitement (IFT).
• Le
Botector
est
un
produit
d'origine
naturelle,composé de deux souches d' Aureobasidium pullulans. Exempt de LMR, il estnon concerné
par les phénomènes de résistances.
Il agit sur le Botrytis comme antagoniste (compétition pour l'espace et les nutriments).
Ces souches sont naturellement présentes sur les
baies de raisin. De ce fait les traitements ne font
que augmenter ses niveaux de populations.
Compte-tenu du fait que c'est un champignon, tous mélanges avec
des produits à base de cuivre sont à proscrire.
• L'Armicarb est une poudre soluble composée à
85%de bicarbonate de potassium.
Il n'est pas concerné par les risques de résistance,
ni par les limites maximum de résidus retrouvés
dans le fruit.
Il a une action de contact en inhibant le développement des spores et des hyphes mycéliens par perturbation du pH et de la pression osmotique.
L' Armicarb ne doit pas être mélangé à des formulations acides ni à
des fertilisants foliaires. En revanche, des mélanges sont possibles
avec des hydroxydes et des sulfates .
Spécialités
commerciales
Botector
Armicarb
Matière active
Aureobasidium
pullulans
Bicarbonate de
potassium
Mode d'action
Compétition
Physique
3 (B + C + D)
2 (C + D)
Applications
Remarques
Stratégie de positionnement
sur le réseau 2014
• Pour le Botector :
Le premier traitement est à appliquer avant la fermeture de la
grappe, de manière à installer la
souche à l'intérieur.
Deux autres traitements sont à
envisager entre la véraison et la
quinzaine qui précède la récolte
en fonction des indicateurs climatologiques, du potentiel de
réceptivité des baies et de l'indice de perméabilité pelliculaire.
Le produit est à appliquer seul à
0,4kg/ha, dirigé sur grappe et
de préférence avant un épisode
pluvieux n'excédant pas 20 mm.
Il faut respecter un délai de 3
jours entre un traitement antifongique et le Botector (risque
d’inhibition du développement
du micro organisme).
L'application doit être réalisée
en début ou fin de journée
(T°<25°C) avec une forte hygrométrie.
• Pour l'Armicarb :
Le premier traitement est à appliquer à la véraison : période
de sensibilité croissante des
baies.
Deux autres traitements sont à
envisager jusqu'à la dernière
quinzaine avant récolte.
Ces deux derniers traitements
seront à envisager en fonction
des indicateurs climatologiques,
du potentiel de réceptivité des
baies et de l'indice de perméabilité pelliculaire.
Le produit est à appliquer à une
dose de 3 kg/ha et après un
épisode pluvieux.
L'application sera réalisée en
soirée de préférence (T°<30°C).
En conditions humides : après la pluie (Botector et
avant la pluie (Armicarb)
13
TECHNIQUES...
Viticulture
Un protocole commun
• 1 modalité = une bande de 4 à 8
rangs répétée 1 fois
• 2 modalités sont réalisées :
- 1 Témoin
- 1 Bio contrôle
• Dans chaque bande: 4 placettes
de notation de 10 ceps
En Lot et Garonne
• 1 essai Botector testé chez
une viticultrice de l'AOC Cote de
DURAS en Merlot
• 1 essai Armicard testé chez
une Viticultrice de l'AOC BUZET
en cabernet Franc
Les
deux
parcelles
étaient
conduites en AB, d'une superficie
allant de 0,6 à 1 ha
Des observations et mesures
tout au long de la campagne
• Mesures d'indicateurs permettant d'analyser les résultats et
identifier les facteurs clés de
réussite, réalisées début véraison :
- le
feuillage:
épaisseur,
hauteur du feuillage et hauteur du tronc
Ces mesures nous permettent de d'avoir une valeur moyenne du gabarit
pour chacune des placettes.
- les grappes : l'entassement, la charge et la compacité
Les caractéristiques et la
configuration des grappes
jouent un rôle important
dans le développement du
botrytis
• Mesures de facteurs externes
- Climatologie
- Tordeuses : perforations
en G2 et G3 (mesure du
pourcentage d'attaque et
fréquence).
Protocole type ©Resaq viti Bio
LES RÉSULTATS DU RÉSEAU 2014
Les résultats sont synthétisés par l'IFV et la Chambre d'Agriculture
de Gironde. Les résultats ci-après sont extrait de la présentation de
la Conférence bio-contrôle : « Protéger la vigne par l'utilisation de
mécanismes naturels » réalilsée à Montpellier le mercredi 28 janvier
2015.
Ces résultats ont été obtenus à partir de la compilation des données
récoltées sur les 18 sites d'essais dont 9 sites avec la modalité
« Botector » et 9 sites avec la modalité « Armicarb ».
Il y a eu peu d'attaque de Botrytis en 2014 du fait du climat
(mois d’août très humide mais septembre et octobre très secs)
RESULTATS BOTECTOR
Les graphiques ci-après présentent les résultats obtenus sur les différents sites d'essais.
 Différence statistiquement
significative
Efficacité du Botector en fréquence d'attaque ©Resaq viti Bio
Source : Mémoire Bastien Pestourie 2014 (IFV/Bordeaux
sciences agro
14
TECHNIQUES...
 Différence statistiquement
significative
Viticulture

 Différence
Différence statistiquement
statistiquement
significative
significative
Efficacité du Botector en intensité d'attaque ©Resaq viti Bio
Efficacité de l'Armicarb en intensité d'attaque ©Resaq viti Bio
Source : Mémoire Bastien Pestourie 2014 (IFV/Bordeaux
sciences agro
Source : Mémoire Bastien Pestourie 2014 (IFV/Bordeaux
sciences agro
Sur les 9 sites d'essais, il y a 2 SITES sur lesquels
une efficacité du Botector sur la fréquence de présence de botryris est significative, en revanche aucun site n'a présenté d'efficacité du Botector sur
l'intensité d'attaque.
RESULTATS ARMICARB
Les graphiques ci-après présentent les résultats obtenus sur les différents sites d'essais.
 Différence statistiquement
significative
Efficacité du Botector en fréquence d'attaque ©Resaq viti Bio
Source : Mémoire Bastien Pestourie 2014 (IFV/Bordeaux
sciences agro
1 site avec efficacité sur fréquence et intensité d'attaque de botrytis
En conclusion
2014 reste une première année d'acquisition de références.
Une seule année de résultats ne permet pas de
conclure sur l’efficacité des produits ni de la stratégie à mettre en place.
En perspective, il faut continuer l'acquisition de
données et donc reconduire cette expérimentation en 2015 sur le réseau Aquitain.
En complément de ce réseau à grande échelle,
d’autres essais plus restreints et ponctuels seront
développés par certains partenaires sur des méthodes de lutte alternatives contre les maladies et
ravageurs : micro-doses de sucre contre le mildiou,
argile kaolinite calcinée contre les tordeuses, effet
anti-mildiou d’applications de Prev-AM (extrait de
citrus)…
Enfin, comme chaque fin d’année, une enquête
sur les pratiques de protection sera diffusée auprès des viticulteurs bio en Aquitaine pour mieux
identifier les difficultés rencontrées en termes d’attaques de ravageurs ou de maladies, les emplois
des produits cupriques ou soufrés ou encore le recours aux alternatives.
Pour en savoir plus :
http://www.vinopole.com/resaq-vitibio/1333expe.html
Contact : Christine Rives, conseillère viticulture
CDA 47, 05 53 77 83 85
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En BREF...
Nouveau
dispositif
d'aide à un régime de
qualité, dont la certification bio
PCAE – Programme pour la compétitivité des exploitations agricoles
La Région Aquitaine a lancé sa
nouvelle mesure 3.1 début
mars 2015.
Ce qu'il faut retenir pour les agriculteurs bio :
Bénéficiaires
Nouvel entrant dans un régime de
qualité dont la bio.
Etre âgé de 18 à 62 ans
Etre agriculteur à titre principal,
Pour les agriculteurs à titre secondaire seuls les JA et Nouvels Installés sont éligibles
Montant de l'aide
L'aide couvre 80 % des frais de
certification jusqu'à 500 € pendant la période de conversion – soit
3 ans maximum.
C'est la date de conversion du 1 er
atelier de l'exploitation qui est prise
en compte.
Modalité d'attribution
Renvoyer le formulaire mesure 3.1 et
l'ensemble des pièces justificatives
avant l'exécution du projet (c'est à
dire le paiement de la facture).
La demande d'aide est pluri-annuelle.
La demande de paiement est annuelle (présentation à la Région de la
facture acquittée annuellement). Les
factures ne pourront être acquittées
qu'après avoir reçu l'accusé de réception de votre dossier par la Région.
Contact
Séverine Chastaing, conseillère bio
CDA 47, 05 53 77 83 12
Ce dispositif remplace les AREA PMBE, PVE, PPE.
Les agriculteurs ayant déjà bénéficié de ces programmes peuvent solliciter à nouveau une aide.
Ils peuvent être aider à travers ce dispositifs pour une large
gamme de matériels en particulier destinés au désherbage
mécanique.
Ils sont exempts de certification AREA s'ils sont 100 % bio,
pour les mixtes la certification sera obligatoire.
Ils peuvent déposer plusieurs dossiers pendant la durée du
programme, contrairement aux conventionnels.
Comme tous les dossiers, les dossiers portés par des bio sont
soumis à un système de notation, l'engagement dans la bio
permet d'obtenir 20 points (pour être prioritaire, le dossier
doit obtenir 50 points).
Qui vous fera votre dossier :
Votre conseiller de secteur pour les investissements type PVE,
Vos conseillers élevage pour les dossiers type PMBE
Contact
Florent Ruyet, correspondant AREA, CDA 47, 05 53 77 83 82
La note PAC – A suivre en ligne !
Vos engagements en bio devront être réalisés
avant le 15 mai, bien que vous ayez jusqu'au 9
juin pour faire votre déclaration.
Compte-tenu des incertitudes, la note PAC ne sera pas envoyée par papier mais mise en ligne à compter du 15 avril
sur le site de la CDA47 et mise à jour au fil de l'actualité.
Cet outil existe depuis 2010 et a pour objectif de donner une
seule information à tous les agriculteurs concernant le dispositif des aides bio de la PAC ainsi que le crédit d'impôt.
Elle est le fruit d'échanges avec les correspondants PAC, les
conseillers bio des départements de la région Aquitaine et les
correspondants bio de l'APCA.
Bonne lecture en ligne sur www.ca47.fr
Contact
Avec
soutien
Séverine Chastaing, conseillère bio CDA 47, 05 53
77le83
12 de
Petites annonces
Patrick Berrou recherche :
• Un/une stagiaire d'avril à la fin d'été
• Un petit tracteur sans cabine / 60 chevaux pour travailler sous les serres
A contacter au 06 51 82 18 02
16