Made in Moris - mauritianmanufacturers.mu

Édito Gérard Boullé
Président de l’AMM
Il est temps de libérer notre potentiel de croissance !
Il y a 47 ans, pour la première fois au Champ de Mars, notre
drapeau tricolore fut levé à la place de l’Union Jack !
Ainsi fut franchie une étape de l’histoire de la construction de la
nation mauricienne dans laquelle l’industrie, qui a largement
contribué au miracle économique mauricien « post indépendance », a eu toute sa part. En ce mois de mars 2015 qui marque
la fin d’une époque, la communauté des industriels attend du
Budget de la nation pour 2015 un véritable coup d’envoi pour la
croissance par la relance des investissements et des projets. En
clair, le pays n’a pas fait bien, depuis plusieurs années, beaucoup
de freins et de blocages perdurent, qui portent atteinte à notre
performance. Vivement les décisions qui permettront d’atteindre
l’objectif de taux de croissance à 5, 7 % ! Il est temps de se mettre
au travail ! Dans le mémorandum que nous avons remis au ministre des
Finances, les sept propositions que nous avons émises reflètent
les grands enjeux auxquels est confronté notre tissu industriel :
investissement, innovation, marketing territorial, balance des
paiements et politique commerciale, export et stratégie africaine,
formation des jeunes et formation continue, transition
écologique…
Notre travail s’est fait en étroite relation en concertation avec les
autres partenaires de la plate-forme de réflexion stratégique
industrielle : JEC/MCCI/MEXA dans un souci de cohérence.
En attendant les grandes décisions qui dessineront l’avenir de
notre pays, nous continuons notre travail sur le terrain du
« Made in Moris ».
« Made in Moris; c’est toi , c’est moi, c’est nous tous ! » « Nou tou Made in Moris » (http://www.madeinmoris.mu/wall/)
est le message fort de la campagne déployée pendant ce mois et
qui ne vous aura pas échappé. Présence sur les « billboards », clips
à la TV, à la radio, articles de presse, visibilité dans les supermarchés, sur les réseaux sociaux. La vague du « Made in Moris »
s’amplifie et c’est chaque Mauricien qui contribue à son succès ! Merci aux entreprises qui, dans leur communication et leur
campagne du mois de mars, ont bien relayé leur appartenance au
« Made in Moris ». Ensemble, nos marques locales sont plus fortes. Nos efforts
visent maintenant à recruter des PME et à fédérer au plus large :
produits agricoles, produits culturels - nous sommes sollicités par
d’autres secteurs et notre cahier des charges évoluera pour en
tenir compte. Enfin, saluons aussi ce mois-ci le lancement effectif du
Progamme national d’efficacité énergétique (PNEE). L'AMM
est une cheville ouvrière du PNEE depuis sa phase de conception en 2013. Elle met à disposition son chargé de mission
énergie en tant que coordinateur technique du PNEE, sous
l’égide du JEC. Pour tout savoir, rendez-vous sur le site web:
www.pnee.mu! Je termine cet éditorial en vous disant tout le plaisir que j’ai eu depuis
deux ans à présider l’association qui fêtera ses 20 ans cette année.
La persévérance et l’endurance payent... La capacité à mobiliser
sur des sujets techniques, avec des résultats concrets, ainsi que le
travail collaboratif : ceci doit être la marque de fabrique de l’AMM
et je continuerai à être présent pour soutenir les avancées. 3
AMM - Qui sommes-nous?
Dans les années 1990, les industriels locaux ressentirent la nécessité de se constituer en association, sous la
houlette de la MCCI, pour créer un environnement favorable au développement industriel, et promouvoir
auprès des autorités l’importance stratégique de cette fillière dans une île Maurice où les réorientations vers
le secteur des services s’accéléraient.
Vision
L’industrie mauricienne : fière de ses acquis et visant toujours
l’excellence.
Présentation des nouveaux membres
du conseil d’administration
Mission
“ L’association apporte un networking
et une énergie de groupe ; c’est un
partage d’expériences venant de
divers secteurs d’entreprises dont
souvent les membres ont les mêmes
difficultés. Elle facilite les contacts, les
échanges et il est plus facile de faire
avancer une idée ou une stratégie en
faisant partie d'une groupe plutôt que
d'être seul et isolé. ”
Promouvoir et servir les intérêts de l’industrie mauricienne
pour qu’elle continue à être performante, innovante et
reconnue pour sa contribution au développement du pays.
Objectifs
Notre association consultative a pour objectifs :
1. La sauvegarde des intérêts de ses membres.
2. La promotion des industries locales et la défense de leurs
intérêts au regard des évolutions législatives
et des régulations administratives.
3. L’échange d’information, la tenue de séminaires, la réalisation
d’études et de recherches sur le développement industriel.
4. Et toute autre action permettant d’atteindre les objectifs fixés.
Sylvan Oxenham - Chief Financial
Officer-E C Oxenham Cy Ltd.
Valeurs
La fierté…d’être mauricien!/Le sentiment d’appartenance
Fierté d’abord et avant tout d’être mauricien et d’avoir, au fil
du temps, contribué à bâtir notre industrie locale, créé des
produits compétitifs et des marques fortes, et par conséquent,
participé activement au développement de l’île Maurice.
L’engagement
Engagement de par notre volonté et notre sens du devoir en
tant qu’association qui cherche à s’impliquer et à s'investir dans
des efforts et des interventions visant à soutenir l’industrie
locale et notre patrimoine industriel mauricien.
Roland Maurel - Chief
Executive Officer
Mauvilac
“ Mauvilac est un pionnier de
l’industrialisation de notre île et
notre marque 100% mauricienne
s’est construite depuis 1964 pour
devenir une marque “nationale”.
Nous en sommes fiers et cela nous
donne la responsabilité de toujours
agir en exemple pour consolider
l’industrie mauricienne à travers nos
engagements sociaux, environnementaux et économiques et pour
toujours rehausser la valeur du
“Made in Moris”. Ce sont toutes ces
raisons qui me motivent à rejoindre
le conseil de l’AMM. ”
La persévérance
Notre persévérance au fil du temps et indépendamment des
politiques et du contexte économique qui changent constamment. Notre association a pour but d’être le porte-voix des
industriels mauriciens et de veiller aux intérêts de ces derniers,
peu importent les défis externes et changeants.
“ Je m'engage en tant que membre du
conseil à mener à bien les objectifs
fixés par L’AMM et à promouvoir les
intérêts de ses membres ”
La complémentarité/Le sens du collectif
La complémentarité/le sens du collectif entre les membres, à
savoir, le partage de bonnes pratiques malgré les situations
concurrentielles, les actions collectives permettant de
mutualiser sur des enjeux de la performance industrielle.
4
Jean Mick Li Wan Po
General Manager
Food Canners Ltd
L’AMM, 20 ANS DÉJÀ!
Le 26 juillet 1995, l’AMM a été créée par des hommes et des entreprises :
Bashirally Abdulla CURRIMJEE (Margarine Industries Ltd)
Raoul Joseph Paul CLARENC (Mauritius Oil Refineries Ltd)
Eric SO HA MAFAT (Sofap Ltd)
Iqbal JOONAS (Consolidated Steel Ltd)
Conseil d’administration en 2014
Gérard Boullé
Président
Représentant de New Maurifoods Ltd
Sylvan Oxenham
Trésorier et membre du comité de la marque
Made in Moris
Représentant de E.C. Oxenham Ltd
Eric Adam
Membre de l'AMM et du comité de la marque
Made in Moris
Représentant de SOFAP Ltd
Salim Sulliman
Secrétaire et membre du comité de la marque
Made in Moris
Représentant de Margarine Industries Ltd
Ian Tin Fook
Membre de l'AMM et du comité de la marque
Made in Moris
Représentant de T&T International Foods Ltd
Hubert de Spéville
Membre
Représentant de Beau Bébé Ltée
Jérôme Clarenc
Membre de l'AMM et du comité de la marque
Made in Moris
Représentant de MOROIL
Roland Maurel
Membre
Représentant de Mauvilac Industries Ltd
Jean Mick Li Wan Po
Membre
Représentant de Food Canners Ltd
Mathias Echevin
Membre
Représentant de Solutions Eau et Environnement Ltée
5
POURQUOI REJOINDRE L’AMM?
Rejoindre l ’AMM, c’est devenir acteur de l ’industrie manufacturière locale avec la
possibilité de profiter d ’une force commune pour faire face aux différents enjeux
auxquels notre industrie est confrontée...
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Les enjeux géopolitiques
Nous devons faire face en tant qu’économie insulaire et ouverte
sur un monde qui bouge et change drastiquement avec notamment l’occident qui vacille devant les nouvelles puissances.
Notre statut de petit État insulaire doit nous permettre de faire
valoir auprès des instances internationales une politique
commerciale qui prend en compte les secteurs et filières importants pour le pays et qui comprend aussi des mesures correctives
pour permettre un « level playing field ». De nouveaux
territoires sont à explorer pour nos produits et nos savoir-faire :
océan Indien, Afrique de l'Est, marchés émergents.
Enjeu de notre croissance
Nous faisons malheureusement face à une croissance insuffisante pour créer assez d'emplois pour nos jeunes. L’industrie a un rôle déterminant en tant que locomotive de
l’investissement non spéculatif.
Enjeu de l’ajustement de notre modèle économique
Il est crucial de redonner à l'industrie locale un rôle moteur et
de permettre aux produits locaux de gagner des parts de marché
face aux importations. Sur le marché régional, nous devons
améliorer notre productivité et notre compétitivité.
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1995 - 2015 : 20 ans d’AMM
et un agenda offensif !
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Enjeu du développement durable
Réconcilier écologie industrielle et compétitivité est devenu un
enjeu citoyen de premier ordre. Il faut rendre l'industrie plus
économe en ressources, moins énergivore, plus respectueuse de
ses rejets et favorisant le tri et le recyclage de ses déchets.
Enjeu de la troisième révolution industrielle
Cette nouvelle révolution qui se prépare va résulter du choc
entre le numérique, les TIC, les énergies renouvelables, les
biotechnologies, les nouveaux matériaux... Nous devons nous y
préparer...
Leitmotiv de l'AMM : faire de
l'industrie le moteur du second
miracle industriel mauricien Nous nous devons d’enrayer le processus de désindustrialisation, de relancer la croissance industrielle à 6 % par an, de créer de la
valeur ajoutée, des emplois, et de contribuer à réduire le déficit de
la balance des paiements.
Il est primordial d’assurer la pérennité de l’industrie locale et de
protéger ainsi le savoir-faire et les compétences générés par
l’industrie locale. Nous devons rendre notre industrie encore plus
forte, performante, efficace, profitable et plus écologique.
Les objectifs de l'AMM :
Apporter de la valeur à ses membres
Nous poursuivons nos efforts de plaidoyer pour le développement industriel auprès du gouvernement, des organisations du
secteur privé et des instances internationales.
L’AMM est force de propositions pour que l'industrie participe
pleinement au développement du pays.
Nous œuvrons à la consolidation du « Made in Moris » afin que
nos marques locales soient renforcées, que l'acte d'achat
devienne un acte militant et que le consommateur devienne un
conso « acteur ». Nous animons notre réseau industriel par des échanges de bonnes pratiques, des visites d’usines, des
rendez-vous thématiques ouverts à la communauté industrielle. Nous fournissons des services d'assistance technique pertinents
à nos membres et leur donnons l’opportunité de nouer des
partenariats stratégiques aves les autres organisations impliquées dans le développement industriel pour mutualiser les
ressources et optimiser les moyens.
Qui peut rejoindre l'AMM ?
De la PME à la grande entreprise,
un seul critère : la transformation
L'adhésion est ouverte à toute entreprise engagée dans la transformation (BRN Industrie) et réalisant un chiffre d'affaires
minimal de Rs 5 000 000 par an.
Sur simple demande à l’adresse suivante:
[email protected], vous recevrez un formulaire d’application à remplir et à renvoyer à la même adresse.
Un membre de notre équipe prendra contact avec vous et votre
candidature sera soumise au conseil de l’AMM pour approbation. Sur décision spéciale du conseil, toute PME dont le chiffre
d’affaires est inférieur à Rs 10 millions et adhérente au « Made in
Moris » bénéficiera d’un an adhésion « gratuite » à l’AMM ! COTISATIONS AMM 2015
Tranche de chiffre d'affaires *
Rs
< Rs 10,000,000
6 000
> Rs 10,000,000 < RS 25,000,000
14 000
> Rs 25,000,000< RS 75,000,000
23 000
> Rs 75,000,000< RS 200,000,000
35 000
> Rs 200,000,000
46 000
Le secteur manufacturier en chiffres
Premier contributeur en termes de richesse nationale (PIB) et d’emploi
En 2014, le secteur manufacturier a contribué pour 16, 6% du PIB (tous secteurs confondus : sucre, exports et industries locales). C’est
le premier contributeur de la richesse nationale devant le secteur financier, le commerce, et le secteur immobilier. Le taux de croissance
du secteur industriel dans son ensemble est en moyenne de 2,1% en 2014.
Or les entreprises exportatrices ont connu une décroissance de 0, 1% . Par conséquent, les industries tournées vers le marché intérieur
ont donc fait mieux et tirent la croissance nationale à plus de 3,5% .
Intégrateur de développement
L’industrie locale représente aujourd’hui les deux tiers du PIB industriel soit 10,6% du PIB national à plus de Rs 36 milliards .
Elle est très diversifiée mais méconnue : 11 sous-secteurs : agro-alimentaire (le secteur le plus développé après le textile), boissons, chimie,
imprimerie, matériaux de construction, fer, bois, construction navale, bijouterie, cuir, industrie des corps gras etc.
C’est un secteur qui compte plus de 500 grandes entreprises, 13000 PME et 55 000 emplois. Ses consommations intermédiaires ont
un effet structurant sur toute une chaîne de fournisseurs locaux interdépendants: éleveurs, agriculteurs, sous-traitants, services financiers,
télécommunications, infrastructures, logistique etc.
On estime que l'industrie locale contribue à faire vivre environ 165 000 personnes, c'est l'effet « intégrateur de développement ».
7
Actualités
Historic Marine Ltd
À l’abordage du Made in Moris
Historic Marine Ltd, fabricant de maquettes de bateaux depuis
1982 fait partie des nouveaux adhérents au « Made in Moris ».
La société installée à Goodlands compte une soixantaine d’employés dont la plupart font partie de l’équipage depuis le début de
l’aventure.
« Nous avons souhaité rejoindre le ‘Made in Moris’, pour cette valorisation supplémentaire qu’il apporte à un des rares artisanats mauricien
reconnu dans le monde entier. Cela met en avant notre savoir-faire,
notamment vis-à-vis de notre clientèle européenne qui est notre
principal marché. Cette clientèle a une relation particulière avec
l’histoire navale et elle ne transige pas en matière de qualité et d’authenticité », explique Serge Piat, directeur d’Historic Marine Ltd.
Pour en savoir plus sur Historic
Marine et la fabrication de
maquettes de bateaux, nous vous
invitons à regarder l'émission
100% Challenge sur Youtube:
www.youtube.com/user/Centpour100Challenge
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Avec plus de 30 ans d’existence et pour garder le cap face à une
conjoncture difficile, l’entreprise mise sur la diversification et
l’innovation. Outre sa gamme complète de meubles de marine
lancée il y a quelques années, aujourd’hui Historic Marine Ltd
ouvre une deuxième branche de production : « My Boatreplica »
qui propose des maquettes plus contemporaines et offre la possibilité aux propriétaires et aux chantiers d'avoir une réplique
fidèle de leurs bateaux.
Si vous êtes fan de modélisme, amateur de maquettes navales ou
tout simplement pour faire rêver le marin qui sommeille en vous,
n’hésitez pas visiter le site web de Historic Marine Ltd :
www.historic-marine.com ou de My Boatreplica :
www.myboatreplica.com .
Certification ISO14001
pour l’activité avicole du
Groupe Innodis
Margarine Industries Ltd
à l'écoute des nouvelles
tendances de consommation
TARA
L'équipe d’Innodis impliquée dans le projet de certification ISO 14001.
La démarche : promouvoir le concept d’« agriculture responsable ».
Le moyen : une certification ISO 14001 EMS (Environmental
Management Systems). Pour la filière de production de poulet du
Groupe Innodis, basée à Beau-Climat, cette certification, obtenue
en décembre dernier, illustre l’engagement du groupe à aller
au-delà de son « Exigence Qualité » en ce qui concerne ses
produits et à inscrire de plus en plus ses actions dans le droit fil du
développement durable.
La certification, octroyée par AJA EQS (Mtius) Ltd, la branche
locale de l’Anglo Japanese American Registrars, un organisme
international de certification, vient allonger la liste de normes et
standards auxquels souscrit déjà la filière avicole. Plusieurs de ces
certifications ont trait à la qualité et à la sécurité des aliments,
notamment les certifications ISO 9002, HACCP, MSB MS65 et
ISO 22000. C’est donc l’ensemble de la filière avicole du groupe qui
est concerné par cette certification, soit ses fermes de reproduction
et d’élevage, son couvoir, son abattoir, et ses unités de traitement et
de conditionnement, y compris celle qui fabrique les produits
élaborés comme les chicken burgers, chicken nuggets et le poulet
fumé commercialisés sous la marque Prodigal.
Pour Reynolds Moothoo, General Manager - AgriBusiness and
Regional Development du Groupe Innodis, il sera possible d’évaluer
l’efficacité de cette norme « non seulement sur notre gestion interne
mais aussi sur nos coûts de production, avec des retombées positives sur la
performance financière de l’entreprise ». Outre d’offrir la garantie de
produits encore plus sains, la démarche, dit-il, vise aussi une amélioration de l’environnement du travail, avec l’accent sur la santé et la
sécurité, mais aussi le bien-être et l’épanouissement des employés.
Pour le Groupe Innodis, la culture de qualité et les normes de
bonne gestion d’entreprise ne s’arrêtent pas à Beau Climat. Le
Groupe vient également de décrocher la certification HACCP
pour ses unités de ré-empaquetage de lait en poudre et de produits
surgelés. Sa laiterie à Phoenix, qui est par ailleurs certifiée HACCP
et ISO 22 000, table aussi sur l’obtention prochaine de la certification ISO 14 001.
Les marques de poulets commercialisées par Innodis, notamment
Prodigal, Carmen et Poulet Fermier, sont également certifiées Halal.
Margarine Industries Limited élargit sa gamme de
produits avec Tara Olive Spread. Mis en rayon en
octobre dernier, ce produit a été élaboré localement et
peaufiné grâce à la précieuse collaboration de fournisseurs
de matières premières en provenance d’Europe.
Tara Olive Spread est un produit 100 % végétal contenant 60 % de matières grasses, dont 15 % d'huile d'olive.
Le produit est « Trans Fat Free » et est aussi une source
d’omégas 3 et 6, connus pour leurs nombreux bienfaits
pour la santé. Sans cholestérol et sans gluten, source de
vitamines A, D, E, B6 et B12, Tara Olive Spread est
approuvé par la Heart & Stroke Foundation d’Afrique du Sud.
« Ce nouveau produit, le résultat d'une étroite collaboration
entre différents départements, a été mis au point afin de
répondre aux attentes de nos consommateurs pour une
alimentation plus saine, pas forcément chère », souligne-t-on
au niveau de la direction de l’entreprise.
Les Mauriciens, qui connaissent bien les vertus de l’huile
d’olive, apprécient donc cet ajout à la gamme de produits.
Il est à noter que Margarine Industries Limited, créée en
1967, a été parmi les premiers fabricants alimentaires
locaux à obtenir des certificats « Mauricert » ainsi que les
certifications ISO 9001:2008 et ISO 22000:2005. Ce qui
signifie que toutes les mesures de qualité et de sécurité
sont prises tout au long de la production pour assurer à
ces produits locaux une qualité irréprochable.
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Actualités
Groupe Food
and Allied
Business Award
Tamam encourage l'accès
à l'entrepreneuriat
Avipro primé pour sa contribution
à la création d'emplois
Le premier « point chaud » du réseau de mini-boulangeries
Tamam accueille ses premiers clients depuis le 5 décembre
dernier à la rue Pope Hennessy à Beau-Bassin. À l’image de ce
qui se fait pour Chantefrais depuis une quinzaine d’années, et
grâce à l’expérience du groupe dans la promotion de la petite
entreprise, d’autres points de vente ouvriront leurs portes graduellement aux quatre coins de l’île. Avec Tamam, ce seront autant
de petits entrepreneurs franchisés qui pourront bénéficier de
l’expertise et de l’accompagnement de la franchise.
Les clients ont l’embarras du choix : des pains mais également de
la pâtisserie et de la viennoiserie de qualité, élaborés avec le soutien
des techniciens français de « La Mie Câline ». Les boulangeries
existantes qui font face à certaines difficultés opérationnelles
auront la possibilité de se joindre au réseau « Tamam ».
Dans tous les cas, les entrepreneurs feront l’objet d’un accompagnement
dans leurs démarches administratives et bénéficieront d’une formation
axée entre autres sur les techniques de production, les standards
d’hygiène et de qualité, la gestion et le service-client.
National Inclusive
Thierry de Spéville (3e partant de la gauche), General Manager
d’Avipro, recevant le trophée de l’entreprise
Une reconnaissance du secteur public mais aussi de
l’ensemble de l’industrie : c’est ce que représente le prix
attribué à Avipro par le National Inclusive Business
Award fin 2014. En quinze ans, Avipro a donné l’opportunité à pas moins d’une centaine d’entrepreneurs de se
lancer à travers l’enseigne Chantefrais. Ces entrepreneurs ‒
et derrière eux souvent des familles entières ‒ ont ainsi eu
l’occasion de développer une expertise dans un domaine
qui leur était jusqu’alors inconnu et ainsi vivre de cette
activité, contribuant dans le même temps à l’économie
mauricienne. Organisé par le ministère du Business, des
Entreprises et des Coopératives, ce concours, dont c’était
la première édition, récompense les entreprises mauriciennes qui développent la culture d’entrepreneuriat dans
l’économie mauricienne.
« Ce prix est une reconnaissance de la philosophie d’Avipro –
et du Groupe Food & Allied dans son ensemble – de réconcilier efficacité économique et utilité sociale dans son business
model », estime Thierry de Spéville, General Manager
d’Avipro.
Pour en savoir plus sur la franchise
TAMAM, nous vous invitions à
regarder le reportage de 100%
Challenge diffusé le 17 mars dernier
sur MBC1 , visible sur la chaîne
YOU TUBE
https://www.youtube.com/watch?v=-IACslesmgA
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Avipro se place ainsi au sommet d’un classement de 42
entreprises participantes. En plus du trophée du National
Inclusive Business Award 2014, elle a également reçu la
somme de Rs 100 000 ainsi que l’accompagnement d’un
consultant sur un projet d’une valeur de Rs 500 000. Une
belle façon de motiver les entreprises mauriciennes à
encourager l’entreprenariat local, à petite ou grande échelle.
« Racheter Eski,
c’est protéger les
repères historiques
du Mauricien »
Bernard Theys
Chief Executive Officer de
Phoenix Beverages Ltd
Le rachat, par Phoenix Beverages Ltd (PBL), de la marque locale Eski a été
suivi avec intérêt par nombre de Mauriciens. Le CEO du Groupe PBL
estime que cette marque a accompagné le développement du pays.
Pourquoi le Groupe Phoenix s'est-il
intéressé au rachat d’Eski ?
La marque Eski est fortement attachée au quotidien des Mauriciens et comme la Phoenix, cela nous interpelle beaucoup dans
notre motivation de construire une île Maurice meilleure tout en
protégeant ses repères historiques et ses valeurs.
Pour une marque qui a peu communiqué
depuis ces dernières années, comment
comptez-vous faire pour la réinstaller
dans le paysage ?
C’est un dossier sur lequel nous travaillons. Effectivement, la
marque a peu communiqué ces dernières années et ce n’est pas
évident pour une telle marque d’être ainsi managée par
différentes équipes avec différentes visions année après année.
Nous allons y mettre toute notre expérience et toutes nos
compétences pour en faire une réussite.
Quel est le challenge pour ce produit qui
se démarque grâce à ses couleurs « fluo »
et ce alors que le consommateur est de
plus en plus conscient des qualités nutritionnelles des produits ?
Comme tous les sodas, ce sont des produits qui doivent
constamment se réinventer pour rester cohérents avec l’évolution
de la consommation – je ne pense pas que ce soit un challenge
particulier à Eski. PBL s’assurera que, comme pour tous ses
autres produits, cette marque soit développée d’une façon
responsable et cohérente avec les attentes des Mauriciens.
Le Groupe PBL est un des piliers fondateurs du « Made in Moris » ? En quoi
est-ce important pour vous ?
Le Groupe PBL fait partie de ces groupes qui ont accompagné
l’île Maurice dans son développement et sa réalisation depuis
la période de l’Indépendance. Ce mauricianisme est quelque
chose qui est imprégné dans nos gênes, et le projet « Made in
Moris » n’est que le reflet de cette forte conviction que nos
talents, nos valeurs, notre qualité n'ont rien à envier aux
produits étrangers.
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Notre
invitée
Rashida Nanhuck
directrice par intérim du MSB
“
Le Mauritius Standards Bureau
doit devenir une entreprise
« commercially-oriented »
”
De nouvelles visions et orientations ont été dégagées dans le cadre d’une nouvelle stratégie du Mauritius
Standards Bureau (MSB). Celle-ci vise une autonomie financière qui nécessiterait la mise en place d’un
nouveau « business model ».
Le MSB vient de dévoiler sa stratégie 2015-2020. Dans
«l’express» du 16 octobre 2014, vous avez évoqué un projet de
réforme qui s'articule autour de quatre axes. Quels sont ces
quatre axes et comment apporteraient-ils un nouveau souffle
à l’organisme ?
La stratégie du MSB est une stratégie de changement mais
fondamentalement c’est un changement de stratégie. Bien
que la précédente mission d’améliorer la qualité des produits
et la compétitivité des entreprises s’apparente à la nouvelle
vision stratégique, la différence est conséquente.
En effet, c'est le pays qui doit être compétitif à travers une
politique nationale de la qualité et la réforme de l’infrastructure
qualité. Il est impératif d’encadrer juridiquement notre
infrastructure qualité et de l’orienter pour qu’elle puisse être
reconnue sur les marchés exportateurs. Le MSB à un rôle
important à jouer dans cette démarche. Donc, la stratégie du
MSB repose sur quatre axes majeurs: i) améliorer l’infrastructure pour faciliter les échanges commerciaux ii) soutenir la
politique nationale de qualité iii) valoriser les normes et l’évaluation de conformité comme outils stratégiques iv) devenir une
institution excellente et financièrement autonome.
12
Comment mettre en place ces quatre axes ? Quelle serait la
durée de cette mise en place et les moyens nécessaires pour ce
faire ?
Au centre de la stratégie du MSB se trouvent des hommes.
Les cadres du Bureau ont été associés à la réflexion
stratégique et le personnel à tous les niveaux a été informé
des nouvelles visions et orientations. Ils en sont tous partie
prenante.
En outre, leurs compétences et aptitudes constituent des
atouts sur lesquels repose toute la stratégie. Nous comptons
sur tout un chacun dans l’organisation pour mettre cette
stratégie en œuvre. Nous avons cinq ans pour apporter ce
virage stratégique, mais le changement de cap est déjà visible.
Vous êtes pour la refonte du MSB. Vous disiez dans l'express
du jeudi 16 octobre, justement, que le MSB réclame plus
d'autonomie – en quoi cette autonomie permettrait-elle un
meilleur fonctionnement de l’organisme ?
Le MSB est un organisme parapublic financé partiellement
par des fonds publics et à travers des revenus obtenus de la
vente de nos services. Il a une exigence de résultats du
gouvernement et ainsi que de son conseil d’administration.
Pour y arriver il nous faut diversifier nos marchés, nous
positionner sur de nouveaux créneaux porteurs et conserver
nos parts de marché. Accélérer, accentuer et impulser davantage sont les maîtres mots.
Le MSB est reconnu comme un organisme qui soutient les
politiques nationales de qualité pour le développement
économique et social de notre pays. Le but principal de
l’organisation est d’être à la pointe de la technologie en ce qui
concerne l’élaboration des normes et assurer l’évaluation de
conformité des entreprises dans leurs démarches qualité. Le
MSB a eu beaucoup de succès en tant qu’entité dite « development oriented ».
La nouvelle piste de réflexion qui fait surface durant cette
deuxième moitié de la décennie est de considérer le MSB
comme une entreprise commerciale qui vend ses services
marchands. Le Bureau doit donc devenir « commercially
oriented ». Nous avons mis en œuvre une stratégie qui vise
une autonomie financière avant la fin de cette décennie.
L’autonomie financière doit aussi se conjuguer par un
nouveau « business model ». En ce moment, l’organisation est
fondée sur un « management model » avec l’accent sur les
procédures administratives et financières et une gestion de
ressources calquée sur celle du secteur public. Or, ceci doit
évoluer vers un « business model » ayant au centre du discours
les clients, les marchés la performance et les résultats.
Que devient le Mauricert dans la politique nationale de
qualité ? Quelles articulations avec le « Made in Moris » ?
Le Bureau gère depuis 1979 le « Mauricert » qui est un
système de certification par lequel les fabricants produisant
selon les normes mauriciennes peuvent utiliser la marque du
MSB. La présence de cette marque sur les produits permet
de reconnaître que ceux-ci sont certifiés et sont en conformité aux normes de qualité établies par le Bureau.
Le « Mauricert » a été conçu pour promouvoir la politique
industrielle de substitution des importations. Il est temps de
réinventer le Mauricert. Un « Re-branding » du « Mauricert » est devenu urgent et impératif pour soutenir le secteur
manufacturier et garantir la qualité des produits fabriqués à
Maurice. Nous pensons travailler en étroite collaboration
avec les pouvoirs publics, les associations de protection des
consommateurs et les entreprises pour mettre en œuvre cette
stratégie.
Le label « Made in Moris » et le label « Mauricert » ont des
objectifs différents mais sont complémentaires. Le premier
nommé vise principalement les consommateurs mauriciens et
joue sur la fibre patriotique pour se démarquer de la concurrence des produits importés. Le « Mauricert » vise plus large.
En effet il permet à l’entreprise d’avoir une stratégie de qualité
pour pénétrer les marchés extérieurs aussi bien que le marché
intérieur. Le « Mauricert » peut valoriser les produits « Made
in Moris ». Une double labellisation « Mauricert » et « Made
in Moris » serait un atout pour les entreprises exportatrices.
Quels sont les défis commerciaux qui guettent le pays et qui
nécessitent une utilisation judicieuse de la normalisation?
Le MSB fait face à de nouveaux défis et enjeux en cette
deuxième moitié de décennie. D’une part, des thématiques
stratégiques prennent forme comme l’économie bleue,
l’économie verte, l’économie silver (économie liée à nos
seniors), le développement durable, l’efficacité énergétique,
l’empreinte carbone, les bâtiment verts, la sécurité alimentaire ou encore la sécurité routière. Tous ces secteurs exigent
un support normatif afin d’assurer un développement sain.
D’autre part, les infrastructures techniques comprenant la
métrologie, la normalisation, l’évaluation de la conformité et
le régime de réglementation sont en pleine mutation.
Pour une économie mondialisée et ouverte comme celle de
notre pays, des infrastructures techniques modernes et
avant-gardistes sont essentielles pour faciliter le commerce,
protéger les consommateurs et améliorer la santé et la
sécurité de nos citoyens. Il incombe au Mauritius Standards
Bureau de s’adapter sans cesse à l’environnement national et
international, de revoir son cadre institutionnel pour mieux
appuyer ses activités, de rehausser son profil et de renforcer
ses capacités techniques.
Comment fonctionne le MSB?
Fondé en 1975, le Mauritius Standards Bureau a adopté une
approche intégrée de la normalisation en y intégrant la métrologie, la normalisation, l’évaluation de conformité et la formation. Il
devient un organisme parapublic en vertu de la loi organique
notamment le Mauritius Standards Bureau Act 1993.
Les services marchands du MSB sont la certification, les essais,
l’étallonage des équipements et instruments de mesure, la vente
des normes et la formation.
Le Bureau emploie 77 personnes et a un chiffre d'affaires d’environ
Rs 34 million. Les dépenses courantes pour l’année 2014
s’élevaient à Rs 62 millions.
Le conseil d’administration est constitué de M. T Appadu, Mme
V Appadoo, M. K Conhye, Dr A.K. Seebaluck, M. A Kaidoo, M.
H.V Jadav, Mme M Foolessur, M. Soodesh Kumar Dauharry, M.
Louis Jean Bernard Perrine et Mr A.Y. Bissessur
Profil de Rashida Nanhuck
Titulaire d’une licence en Food Science and Technology, Rashida
Nanhuck prend de l’emploi au Mauritius Standards Bureau en
1992 comme Assistant Technical Manager en charge du
laboratoire agro-alimentaire. Elle est auditrice principale (Principal Auditor) pour les systèmes de management l’ISO 9001, l’ISO
22000 et le HACCP. Elle est également auditrice pour l’accréditation des laboratoires selon l’ISO 17025.
En 2012 elle devient directrice adjoint du MSB. Depuis juin 2012,
elle est directrice par intérim du Mauritius Standards Bureau.
13
Avis d’expert La conduite des affaires à Maurice,
entre coûts et contrecoups
S’il est une question qui préoccupe
économistes, hommes d’affaires et
entrepreneurs, c’est le coût du
« Doing Business » à Maurice. Le
dernier rapport de la Banque mondiale nous octroie une 28e place,
certes, mais est-ce suffisant et, surtout, quelles sont les avenues à
explorer pour faire encore mieux ?
L’économiste Renganaden Padayachy
de la MCCI nous éclaire...
L’île Maurice est positionnée par
la Banque mondiale comme une
championne du « Ease of Doing
Business », êtes-vous d’accord avec
ce statut ?
Pour être honnêtes, nous ne pouvons nous considérer
en tant que tel. Maurice n’est classé que 28e sur 189
pays dans ce rapport. C’est certes un classement
honorable, mais nous devons avoir pour ambition
d’être classés parmi les dix premiers, ce qui améliorerait notre avantage compétitif ; cette analyse comparative des pays peut être déterminante pour attirer les
investissements directs étrangers.
Renganaden Padayachy
Économiste à la Mauritius Chamber of Commerce and
Industry (MCCI) et Manager – Economic Analysis and
Industry Division
14
En est-il de même du « Cost of
Doing Business »? Est-ce une
première pour la MCCI de mesurer ces indicateurs ? Pourquoi
l’avoir fait ?
Il faut comprendre que l’« Ease of Doing Business »
est un indicateur de l’évolution du « Cost of Doing
Business ». Ainsi, pour améliorer notre performance,
nous devons réduire les coûts relatifs à la conduite
des affaires. La problématique réside dans le choix
des décisions et des réformes.
Nous avons suffisamment de données économiques confirmant
le précepte d’une corrélation positive entre un environnement
des affaires propice et un développement économique favorable.
Cependant, peu de recherches ont mesuré des aspects
spécifiques de la réglementation des affaires et analysé leur
impact sur les résultats économiques. Ce manque de connaissances systématiques empêche les décideurs de prendre les
décisions et de choisir les réformes qui auraient le meilleur
impact sur le taux de croissance économique.
En ce sens, nous avons préparé un document de travail qui a
pour objectif d’évaluer l’impact des coûts de certains indicateurs
relatifs à la conduite des affaires sur le taux de croissance
économique de Maurice.
Avec quelle
appréhendé ?
méthode
l’avez-vous
À la MCCI, nos recherches nous ont amené à analyser plusieurs
études qui nous ont permis de définir les paramètres nécessaires
pour la rédaction de ce document de travail.
Notre méthodologie est basée, en particulier, sur les recherches
empiriques de Saleh (2013)1 qui a évalué l’impact des indicateurs du « Doing Business » sur le taux de croissance du produit
intérieur brut (PIB) égyptien. De plus, nous avons utilisé l’outil
économétrique pour estimer notre modèle de croissance. Pour la
préparation de son rapport sur le « Ease of Doing Business », la
Banque mondiale compile des données sur une série d’indicateurs couvrant divers aspects de l’environnement des affaires et
de leurs coûts. Nous en avons sélectionné cinq : les réglementations officielles pour la « Création et la Gestion d’une Entreprise », les taxes et impôts, les coûts liés aux commerces
frontaliers, l’octroi de permis de construire et l’accès au crédit.
Saleh. A. (2013) Assessing the impact of doing business indicators on the GDP
growth in Egypt
1
Comment nous positionnons-nous par
exemple en matière de création d’entreprise ou de coûts du commerce transfrontalier, par rapport à d’autres pays ?
Sur les réglementations pour la création d’une entreprise,
l’estimation économétrique indique, toute chose étant égale par
ailleurs, qu’une diminution des coûts relatifs aux réglementations pour la création d’entreprise de 2,1 % à 1,1 % du revenu
par habitant, pourrait augmenter notre PIB de plus de
50 millions de dollars américain, soit 0,4 points de croissance
économique de plus. Une analyse des données nous montre que
ces coûts ont été divisés par plus de 4 en une décennie. Ce qui
est remarquable. Toutefois, nous pouvons toujours améliorer cet
indicateur, en particulier s’agissant de l’enchaînement des
procédures entre les différentes institutions publiques et les
ministères.
Selon les données, le délai pour qu’une entreprise manufacturière puisse être opérationnelle est de presque huit mois.
L'objectif est donc de réduire ce délai qui, in fine, baisserait les
coûts pour créer une entreprise.
Il serait judicieux de réfléchir à la mise en place d’un « guichet
unique » pour l’octroi et le paiement de tous les documents
administratifs. En guise de comparaison, en Nouvelle-Zélande,
les coûts relatifs à la création d’une entreprise sont de 0,3 % du
revenu par habitant. Le taux de croissance pour ce pays en 2014
a été de 3,2 %, nettement au-dessus de la moyenne des pays
avancés qui était de 1,8 %. De plus, le taux de chômage était de
5,6 %. Cette performance pourrait nous faire gagner 0,7 points
de croissance.
Alors qu’il existe depuis la réforme de
2006 un statu quo sur la fiscalité, vous
lancez l’idée audacieuse qu’il est temps de
revoir en profondeur la fiscalité et réduire
le taux effectif ?
S’agissant du taux d’imposition effectif sur les entreprises,
l’estimation économétrique implique, toute chose égale par
ailleurs, qu’une baisse d’un point de pourcentage du taux effectif
de taxation pourrait augmenter le taux de croissance de 0,04
points de pourcentage.
Une analyse des données nous montre que malgré la baisse du
taux de taxation sur les sociétés, qui est passé de 25 % à un taux
de 15 %, le taux d’imposition effectif a baissé de moins de
2 points en 10 ans. Cela s’explique par le fait que la baisse du
taux de taxation a été neutralisée par la hausse des autres
charges et frais ‒ fixes ou variables. En effet, en 2014, selon les
données de la Banque mondiale, l’impôt collecté sur les profits
des entreprises représentait 11,2 % du bénéfice brut et les
charges sociales et autres taxes : 13,2 % du profit brut.
Il serait judicieux de réfléchir à la mise en place d’un comité
public-privé pour revoir en profondeur notre fiscalité afin de
pouvoir baisser le taux de taxation effectif. À titre d’exemple, à
Singapour, le taux effectif est de 18,4 %. Si on applique ce taux
à Maurice, nous pourrons améliorer notre performance
économique de 0,3 points de pourcentage, toutes choses étant
égales par ailleurs.
Le rapport « Ease of Doing
Business » de la Banque mondiale
Depuis 2004, la Banque mondiale publie les rapports
annuels du « Ease of Doing Business » pour enquêter
sur le cadre règlementaire et les indicateurs des coûts
relatifs à la conduite des affaires ‒ le « Cost of Doing
Business ». L’objectif principal de cette publication est
de classifier les différents pays par rapport à leur
environnement des affaires avec une analyse comparative des indicateurs/coûts associés à la conduite des
affaires. Le principe étant qu’une réglementation simple
et efficace favorise un développement économique
efficient. Un tel environnement incite les entreprises à
investir, à créer des emplois et à améliorer la productivité, favorisant ainsi une croissance dynamique, qui
permet en retour, de diminuer le taux de chômage.
15
Métiers de
l’industrie
Zeenat Mungloo Peyrye
Recettes d’efficacité
Production and R&D Manager chez Margarine Industries
Limited, Zeenat Mungloo-Peyrye est un personnage clé dans la
chaîne de production de l’entreprise. Valider la qualité d’un
produit par rapport à un cahier des charges et par rapport aux
normes et à la réglementation, élaborer de nouveaux produits,
participer au choix des matières premières, faire des essais de
production, pour ne citer que ceux-là : c’est un rôle stratégique
que le sien.
C’est dire le pragmatisme et la capacité d’organisation et de
planification dont la jeune femme doit faire preuve au quotidien
pour être à la fois au four et au moulin ! À la fois dans les laboratoires de l’entreprise, à proximité des lignes de production – de
manière à pouvoir résoudre dans l’urgence quelque arrêt de la
chaîne de fabrication – ou en réunion avec des fournisseurs…
Zeenat, heureusement, sait s’adapter et endosser ces
différents tabliers. Elle sait quand mettre la main à la pâte et
quand déléguer pour rester efficace.
L’efficacité, justement, reste le maître mot dans son domaine
d’expertise, puisque cela équivaut, selon ses propres termes, à
« maîtriser des techniques d'amélioration continue et des systèmes de
qualité ». Car au final, il s’agit bien, en tant que Production and
R&D Manager, d’être le garant de la conformité réglementaire
des produits fabriqués par l’entreprise. Pour cela, notre interlocutrice cultive la rigueur, d'une part par la maîtrise des techniques
mises en œuvre dans la fabrication du produit et d’autre part ses
efforts à « respecter soi-même les procédures et ensuite à les faire
respecter ».
Toutefois, ce métier n’équivaut nullement à foncer tête
baissée avec des objectifs bien précis en tête. Il y a en effet tout un
volet de conception et d’élaboration de nouveau produit qui requiert
de se tenir au courant de tout se qui se fait ailleurs. « Être au fait des
dernières tendances alimentaires mondiales, de l’introduction de
nouveaux produits sur le marché, des changements des attentes des
consommateurs. Tous ces facteurs comptent si nous voulons donner
satisfaction aux consommateurs. Nous nous devons de lui proposer un
produit qui est meilleur pour sa santé », observe la jeune femme.
16
Du reste, précise-t-elle, « tous nos produits de table sont agréés par
la Heart and Stroke Foundation d’Afrique du Sud.Le taux de gras
saturé, de gras trans et le sel sont déjà définis par la Fondation. C’est
donc en nous basant sur ces critères et le soutien de nos fournisseurs que
de nouveaux produits sont développés. »
Quant à l’étape de R&D, elle demeure une composante cruciale
du métier de Zeenat. C’est aussi un travail de fourmi. Minutieux.
Précis. Répétitif parfois. « Entre les discussions avec les fournisseurs
au sujet des changements de matières et la mise en rayon des produits,
c’est tout un travail. La réception d'échantillons, les essais de production, l’évaluation des essais, puis, si l’évaluation est positive, les
échantillons sont proposés à des clients pour qu’ils puissent les essayer.
Et si l’évaluation n’est pas positive, on retourne vers les fournisseurs
pour discuter d’autres options. » Et c’est sans compter les questions
de goûts… et de couleurs. « L'évaluation sensorielle permet d’évaluer le goût et la texture des nouveaux produits. »
Zeenat ne manque pas de ressources. La jeune femme sait que
chaque chose vient en son temps. Que les changements sont
nécessaires. C’est du reste ce qui l’intéresse dans son métier. « Les
circonstances m’ont amené vers la production, que j’aime aujourd’hui
parce que c’est très dynamique, loin d’être monotone, et très challenging. » C’est aussi ce qui lui fait dire que dans le secteur professionnel, il faut savoir faire feu de tout bois : « Il faut saisir toutes
les opportunités qui se présentent dans la mesure où elles peuvent
s’avérer plus intéressantes et plus gratifiantes et stimulantes qu’on ne
le pense. »
Mon parcours
Après des études supérieures dans la filière alimentaire à l’université
de Maurice, Zeenat se retrouve, avec un BSC (Hons) Food Science
and Technology en poche, employée comme technicienne de laboratoire
puis comme Quality Coordinator au sein d’un organisme privé. Après
trois ans, elle franchit un cap en décrochant son MPhil in Food Safety
et en intégrant Margarine Industries Limited comme Quality
Coordinator en 2008 avant d’être promue au poste de Production
/R&D Manager en 2011.
Atelier de la COI
Gestion des déchets : vers une collaboration régionale
La gestion des déchets est une problématique de taille pour les
pays de la région, et c’est dans ce contexte qu’a eu lieu les 2 et 3
décembre dernier à l’hôtel Le Sofitel de Flic en Flac un atelier
de travail afin de valider les contours d’un projet de coopération
régionale dans les pays de la Commission de l’Océan Indien
(COI). Ce projet a pour base l’étude diagnostic menée par le
cabinet Naldéo et financée par l’Agence française de développement (AFD). Une cinquantaine de participants y étaient
présents, représentant des institutions publiques concernées par
la gestion des déchets, des opérateurs économiques de la filière
et de l’AFD. L’Association of Mauritian Manufacturers
(AMM) participait aussi à cet atelier, étant partenaire de cette
démarche environnementale et coordonatrice d’un projet
actuellement en cours pour la création d’un observatoire des
déchets industriels de Maurice.
Les conclusions de ces deux journées sont claires en ce qu’il
s’agit de l’état des lieux : les données nécessaires à la prise de
décision économique et politique en matière de gestion des
déchets sont insuffisantes selon le panel de participants. De
plus, les cadres règlementaires et institutionnels relatifs aux
déchets sont disparates et vont parfois à l’encontre d’une
coopération renforcée entre les pays membres de la COI. Autre
bilan : les ressources humaines disponibles ne sont pas adaptées
pour une professionnalisation de la filière et la connectivité
maritime intra régionale est insuffisante et trop coûteuse pour
une gestion régionale optimisée des déchets.
Les participants ont réaffirmé qu’une meilleure gestion des
déchets est nécessaire pour décupler la croissance économique
dans une perspective de protection des écosystèmes et des
populations des États insulaires en développement de la COI.
L’étude diagnostic a cependant relevé un manque de données
quantitatives et qualitatives sur les déchets.
De plus, bien que des acteurs du traitement et de la valorisation
des déchets ‒ notamment des opérateurs privés ‒ soient
présents dans la région, la capacité de traitement des déchets est
largement sous-utilisée.
Comme recommandations, le panel suggère la constitution
d’un groupe d’experts des pays membres de la COI pour travailler sur les différents aspects qui entourent la gestion des déchets
et une plateforme d’échange entre les producteurs et les repreneurs de déchets, sans oublier des partenariats financiers,
institutionnels (notamment avec les douanes), et des
programmes de formation et de professionnalisation aux
métiers de la gestion des déchets. L’AMM souhaite un partenariat public/privé en binôme pour chaque pays membre au
sein de ce groupe d’experts.
Convaincus de l’opportunité de s’inscrire dans une perspective
waste to energy, les participants ont pris note de la possibilité de
proposer des projets de valorisation énergétique de déchets,
dans le cadre des appels à proposition qui seront lancés, au
courant de l’année 2015, par le projet de la COI portant sur
l’énergie renouvelable. Autant de mesures qui, une fois
concrétisées, pourront faire de Maurice et des autres pays de
l’océan Indien de vrais défenseurs de la cause environnementale
et ce, dans une synergie globale.
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Les rendez-vous de l’AMM
Sur les lignes d’Altesse Papers Ltd
Une nouvelle usine, ça se fête ! C’est par ces mots traduisant tout l’enthousiasme du Groupe Mauvilac que les membres
de l’Association of Mauritian Manufacturers ont été conviés à une rencontre-petit déjeuner dans les locaux flambants
neufs d’Altesse Papers Ltd le 3 décembre dernier. L’occasion pour la direction de l’usine de faire découvrir à ses partenaires son dernier-né, qui se spécialise dans la transformation de la ouate de cellulose et la commercialisation de toute une
gamme de produits pour la maison et pour l’usage industriel (papier toilette, mouchoirs en papier, essuie-tout, etc).
Après la visite de l’usine et de ses lignes de production, installées à Pailles, les invités ont eu l’occasion de faire le point sur
leur actualité économique en cette fin d’année 2014.
18
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En mars, le Made in Moris ravive la fibre patriotique
des Mauriciens et contribue à bâtir une fierté nationale!
Nouveau site web pour la marque « Made in Moris », animations
terrain dans les grandes surfaces et centres commerciaux, installation de stop-rayons dans plus de 65 magasins à travers l’île,
partenariat avec l’émission « 100% Challenge », visibilité accrue
sur les réseaux sociaux, dans les brochures de magasins, dans la
presse, à la télé et sur les billboards… En faisant coïncider toutes
ces initiatives avec les célébrations du 47e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance, durant tout le mois de mars, le
« Made in Moris » avait une ambition : faire vibrer la fibre patriotique du Mauricien et contribuer ainsi à bâtir une fierté nationale qui reconnaît à la fois les savoir-faire, les talents et les
compétences locales.
Chacune des activités de cette campagne convergente vise à
fédérer autour du Made in Moris tout ce qui constitue les fondations de notre pays: ses habitants et leurs savoir-faire multiples,
ses valeurs communes, des produits bien de chez nous, qui nous
ressemblent. Par le biais d’une réflexion sur la diversité des Mauriciens et sur la contribution de chacun à l’économie, le « Made
in Moris » a voulu montrer concrètement ses vraies raison d’être
– une marque créée par les Mauriciens et pour les Mauriciens.
C’est dans cette optique qu’une cinquantaine de témoignages
spontanés de Mauriciens ont été recueillis pour figurer sur le
« wall » du site www.madeinmoris.mu. Dans le cadre de la
campagne « Nou tou nou Made in Moris », certains intervenants
– Vaco Baissac, Miselaine Soobraydoo, Prem ou Ravi Jetshan –
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sont connus. D’autres le sont moins, comme Samad ou Ansha.
Mais tous, provenant d’horizons divers, transmettent un
message essentiel : chaque citoyen contribue à sa manière au
succès du pays et c’est ce « faire ensemble » qui donne la vraie
valeur du « Made in Moris ».
Ces intervenants aux profils et aux parcours professionnels
différents livrent des témoignages, tantôt empreints d’émotion,
tantôt remplis d’enthousiasme et d’humour et expliquent avec
sincérité ce qui fait d’eux des Mauriciens. « Le témoignage des
Mauriciens nous conforte dans l’idée que ce qui fait la vitrine de
Maurice, c’est chacun d’entre nous, à travers son savoir-faire, fait
remarquer Shirin Gunny-Boisvenu, Brand Manager de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM). C’est ce message qu’il
est essentiel de véhiculer aujourd’hui afin que chaque Mauricien se
sente valorisé dans son environnement de travail et aide à sa manière
à préserver les talents et compétences. Nous espérons ainsi, à travers
ces témoignages (télé et réseaux sociaux), que de nombreux Mauriciens
se sentiront interpellés par ces valeurs communes et porteuses de sens et
qu’ils partageront avec nous leurs propres témoignages. »
L’idée est d’ancrer véritablement le « Made in Moris » et la fabrication locale dans le paysage mauricien. Cette nouvelle
campagne de communication, où l’empreinte digitale se construit avec des centaines de silhouettes de Mauriciens serrées les
unes contre les autres, à pour but de faire prendre conscience
que le « Made in Moris » n’est pas un simple slogan publicitaire.
Le « Made in Moris » se veut une marque à l’image des Mauriciens,
c’est-à-dire nourrie de sa diversité et de sa pluralité.
Cette campagne du mois de mars se prolonge en avril, avec des
animations-terrain dans des centres commerciaux et la distribution d’autocollants incitant les Mauriciens à visiter la page
Facebook Made in Moris – l’occasion de participer à des
jeux-concours et de gagner des produits « Made in Moris » (plus
de 32 000 fans en moins d’un an). Plus de 5 000 autocollants
seront également distribués par les adhérents du « Made in
Moris » aux employés et équipes internes pour montrer leur
soutien à la démarche collective dont la notoriété ne fait plus de
doute. Une étude quantitative effectuée en octobre dernier
montrait qu’un Mauricien sur deux connaît la marque « Made in
Moris » (Source : DCDM et Dive-In Research). Cette
campagne convergente est importante dans la mesure où elle
renvoie aussi à à une volonté initiale du projet : créer un langage
commun entre distributeurs, consommateurs et manufacturiers.
Le slogan « Nou tou nou Made in Moris » nous rappelle « que la
marque Made in Moris est la marque de tous les Mauriciens et que tous
y ont un rôle à jouer ».
Qu’est-ce que le« Made in Moris » ?
Née d’une volonté commune des membres de l’Association of
Mauritian Manufacturers de se mobiliser pour booster l’industrie
mauricienne et les grands équilibres économiques qui y sont liés, la
marque collective « Made in Moris » représente aujourd’hui bien
plus qu’un logo original (empreinte digitale ayant la forme de l’île
Maurice). Elle est aussi une signature (« Ena nou lamain ladan ! »)
à laquelle les fabricants ont envie de s’identifier.
Cette signature, du reste, est devenue au fil des mois un véritable
symbole pour l’entrepreneuriat mauricien. Tous ont à cœur le
partage des valeurs communes qui fondent notre identité mauricienne et celles des produits qui nous ressemblent. Valorisation des
produits fabriqués localement, des compétences et des savoir-faire,
nouvelles lignes de production, création d’emplois, qualité, innovation, compétitivité et améliorations continues sont autant de sujets
qui convergent autour du « Made in Moris ».
Depuis 2012, la marque collective « Made in Moris » cherche à
rallier les Mauriciens autour de la marque. Mais elle veut aussi
générer de la pertinence en insistant sur le rapport direct entre la
fabrication locale et la création d’emplois, entre les compétences et
savoir-faire mauriciens et la qualité des produits locaux.
Adhérer au «Made in Moris » c’est aussi s’engager en faveur des
valeurs communes de la marque : citoyenne, responsable,
déterminée, fédératrice, novatrice et pérenne.
À noter que l’industrie locale représente 165 000 emplois directs
et indirects.
47 entreprises soutiennent déjà cette initiative, ce qui représente
162 marques et plus de 2 500 produits.
Rejoignez nous !
Visitez notre site Web ou
notre page Facebook
www.madeinmoris.mu
/madeinmoris.mu
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En marche vers l’efficacité énergétique !
Il faudra désormais compter avec le Programme national d’efficacité énergétique (PNEE). Le vice-Premier ministre et ministre
de l’Énergie et des Services publics Ivan Collendavelloo a
procédé à son lancement opérationnel le 26 février à l’hôtel Voilà,
Bagatelle. Il s’agissait d’inscrire l’identité et les objectifs du
PNEE dans le paysage économique mauricien.
Étaient également présents Raj Makoond, directeur du Joint
Economic Council ( JEC); Matthieu Discour, directeur régional
Maurice-Seychelles, Agence française de développement
(AFD), Aldo Dell’Arricia, chargé d’affaires de la délégation de
l’Union européenne (UE) et de Laurent Garnier, ambassadeur de
France à Maurice.
La coopération technique bilatérale Maurice-Réunion a
d’ailleurs été un levier pour l’émergence du PNEE dans sa phase
pilote de préfiguration.
En plus de révéler des solutions immédiates, et à moyen terme,
l’audit énergie conduira les industriels à parier sur des investissements plus conséquents ou innovants. Une démarche qui
suppose un vrai travail entre l’industriel consommateur d’énergie,
et l’entité d’ingénierie, le prestataire de services et fabricant/fournisseur, tous amenés à le soutenir dans la conception de son projet.
Le PNEE repose sur un partenariat original public-privé entre le
ministère de l’Énergie et des Services publics et le JEC, tout en
bénéficiant d’un appui technique et financier de l’AFD et de
l’UE pour une durée de trois ans (2015 à 2017).
Le PNEE préfigure d’autres programmes en lien avec le développement durable et réconcilie compétitivité et protection de l’environnement. S’appuyant sur ce type de partenariat public-privé
impliquant des bailleurs de fond internationaux, le JEC compte
développer de nouvelles thématiques autour du développement
durable en entreprise : gestion des déchets industriels, traitement
des eaux usées, agriculture raisonnée…
Le Programme consiste à mettre en œuvre une centaine d’audits
énergétiques de grande qualité auprès de gros consommateurs
d’énergie dans l’industrie et le secteur tertiaire. En effet, l’audit
énergétique est la pierre angulaire d’une politique nationale
d’efficacité énergétique et un outil clé d’aide à la décision pour les
chefs d’entreprises.
L’objectif demeure le même, c’est-à-dire d’étudier le contexte
mauricien à travers des cartographies pour chacune des thématiques, construire des projets pilotes, à petite échelle, permettant de
tester l’adéquation entre les besoins réels des entreprises et les
propositions des études, et enfin de répliquer les bonnes solutions à
une échelle nationale.
Les audits seront groupés par usage d’énergie ou par secteur
d’activité et des auditeurs spécialisés seront recrutés. Une
assistance technique internationale dédiée préparera les audits et
surveillera leur qualité. Des volets de formation et de sensibilisation viendront compléter ce dispositif. Ce dispositif du PNEE,
audit énergie de qualité, assistance technique, formation, aide à
l’investissement et sensibilisation a été testé lors de la phase
« Pilote Vapeur » en 2014, avec des retombées positives.
Alors, en marche vers l’intégration du développement durable au
sein des entreprises mauriciennes !
Mais au-delà du programme d’audits, le PNEE vise l’émergence
progressive d’un marché de l’efficacité énergétique à Maurice et
au-delà dans les îles de l’océan Indien.
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Pour en savoir plus sur l'efficacité
énergétique, nous vous invitons à
regarder l'émission
100% Challenge sur Youtube:
www.youtube.com/user/Centpour100Challenge
Pour plus d’informations, veuillez contacter le
Coordinateur Technique du PNEE :
Mickaël Apaya, chargé de mission énergie et
environnement au Joint Economic Council
[email protected]
433 67 54
www.pnee.mu
l’Union européenne
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madeinmoris
CIRCUS
CIRCUS
Parski nou tou Made in Moris,
nou aste prodwi Made in Moris,
ena nou lamain ladan !