Frédéric Bednarz Natsuki Hiratsuka Lekeu Franck Boulanger metis islands classical Né à Montréal de parents français, mais polonais de souche par son père, le violoniste Frédéric Bednarz a choisi de parcourir en musique ces filiations avec ses deux premiers albums en duo, aux côtés de la pianiste Natsuki Hiratsuka. Le premier rendait hommage à ses origines slaves avec les sonates de Szymanowski et de Chostakovitch (METIS ISLANDS MUSIC MIM 0004). Ce nouvel album s’attaque à deux pièces majeures du répertoire français, les Sonates pour violon et piano de Franck et Lekeu, tout en faisant place au charmant Nocturne de Lili Boulanger. Frédéric Bednarz a joué au Canada, en France, en Italie, en Chine, au Japon, aux États-Unis, où il s’est notamment produit au Carnegie Hall de New York, au Symphony Hall de Boston et à la Société de musique de chambre de Kansas City. Élève d’Oleh Krysa, de Victor Tretiakov et de Sergiu Schwartz, lauréat de divers concours dont une première place aux prestigieux Prix d’Europe et une troisième comme chambriste au concours international de Val Tidone (Italie), Bednarz a été soliste avec l’Orchestre de chambre d’Ottawa, l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal, la Sinfonia de Montréal, l’Ensemble America de New York et l’Atlantic Symphony Orchestra. Frédéric Bednarz a également collaboré avec des musiciens tels qu’Anthony Marwood, Richard Lester, Julius Baker et Alexandre Tharaud, ainsi qu’avec les membres des Quatuors Ying et Tokyo. Il a été enregistré par Radio-Canada et la National Public Radio et, sur disque, par XXI, Albany, Atma Classique et Metis Island. Il a récemment créé plusieurs œuvres de compositeurs canadiens tels que Ana Sokolovic, Murray Schafer et Claude Marc Bourget. Il est membre du Quatuor Molinari, ensemble en résidence au Conservatoire de musique de Montréal. La pianiste japonaise-américaine Natsuki Hiratsuka, bachelière de l’Université de Boston, a poursuivi ses études de maîtrise au Conservatoire de musique de San Fransisco et à la Manhattan School of Music. Invitée à donner de nombreux récitals au Japon, aux États-Unis et en Angleterre, Natsuki Hiratsuka jouait récemment au Musashino Hall de Tokyo, ainsi que dans différents conservatoires et universités, dont l’Université de Brown, Rhode Island, où elle a enseigné durant de nombreuses années. Born in Montreal from French parents, with Polish roots on his father’s side, the violinist Frédéric Bednarz chose to explore these affiliations in music with pianist, Natsuki Hiratsuka, in his first two albums. The first recording paid homage to his Eastern European origins with sonatas by Szymanovski and Shostakovich (METIS ISLANDS MUSIC MIM 0004). This new recording features two major works of the French repertoire, the Sonatas for violin and piano by Franck and Lekeu, while leaving room for the charming Nocturne of Lili Boulanger. Frédéric Bednarz has performed in Canada, the United States, France, Italy, China, Japan, most notably at Carnegie Hall in New York, Symphony Hall in Boston, and with the Chamber Music Society of Kansas City. A student of Oleh Krysa and Sergiu Schwartz, prize winner of various competitions including the first prize at the Prix D’Europe and a third place at the International Competition of Val Tidone in Italy, Bednarz was a soloist with the Chamber Orchestra of Ottawa, Montreal Youth Symphony, La Sinfonia de Montreal, Ensemble America in New York and the Atlantic Symphony Orchestra. Frédéric Bednarz also collaborated with musicians such as Anthony Marwood, Richard Lester, Julius Baker, Alexandre Tharaud, as well as members of the Ying and Tokyo Quartets. He has recorded for Radio-Canada and National Public Radio, and on CD with XXI, Albany, Atma Classique and Metis Island. He recently premiered works by Canadian composers such as Ana Sokolovic, Murray Schafer and Claude Marc Bourget. He is a member of the Molinari String Quartet, ensemble in residence at the Montreal Conservatory of Music. The Japanese-American pianist Natsuki Hiratsuka, received her bachelor of music from Boston University and pursued graduate studies at Manhattan School of Music and San Francisco Conservatory of Music where she studied with Tong-Il Han, Marc Silverman and Justin Blasdale. She has given numerous recitals in Japan, the United States, England and Canada, as well as different conservatories and universities including Brown University where she was a member of the piano faculty. César Franck, d’origine belge (Liège, 1822), remporte les grands prix de solfège et piano dès l’âge de 12 ans au Conservatoire de Liège. Encouragé par ces succès, son père lui organise en 1835 une série de concerts. Installé avec sa famille à Paris, le jeune César y obtiendra des prix de contrepoint et d’orgue, en 1840 et 1841, mais il se verra retiré du conservatoire par son père un an plus tard, sans avoir eu l’occasion de participer au prestigieux Prix de Rome. En 1845, Franck rompt avec celui-ci et gagne alors sa vie comme organiste à l’église Ste-Clotilde, où il inaugure, en 1859, l’orgue d’Aristide Cavaillé-Coll. Il en sera le titulaire jusqu’à sa mort. Professeur, il rassemble des élèves de qualité (Duparc, Coquard, Cohen, D’Indy, etc.) surnommés « la bande à Franck ». De 1874 à sa mort, il se consacrera à la composition : oratorios, œuvres pour orgue, piano, violon et quatuors à cordes, ballet, poèmes symphoniques, etc. Souffrant d’un emphysème, il s’éteindra entouré des siens à Paris, en 1890. César Franck a, dit-on, rénové la musique de chambre grâce à son usage cyclique du matériau thématique qui affirme la structure de la composition et donne une unité d’ensemble : on reprend les thèmes d’un mouvement à l’autre, puis on les superpose dans le volet final. Composée en 1886 pour Eugène Ysaÿe, sa Sonate pour violon et piano en la majeur est la parfaite illustration de cette forme dite cyclique si caractéristique. Elle aussi originaire de Belgique, la famille de Guillaume Lekeu (Heusy, 1870) s’installe en France, à Poitiers, en 1879. Son professeur de physique, mélomane averti, lui fait découvrir les maitres (Bach, Wagner, Grieg, Chopin, Mendelssohn) et surtout Beethoven. Autodidacte, il compose sa première pièce à 15 ans. Installé à Paris en 1888, il parachève son cursus académique par un bac ès lettres philosophie, tout en étudiant la musique auprès de César Franck dont il deviendra l’ami, puis de Vincent d’Indy. Atteint de typhoïde après avoir mangé un sorbet contaminé, il meurt chez ses parents à Angers le lendemain de son 24e anniversaire, en 1894. Ce jeune compositeur aura pourtant laissé une cinquantaine de partitions, dont la majorité reste à découvrir.Guillaume Lekeu avait 22 ans lorsque le violoniste Eugène Ysaye lui commanda une Sonate pour piano et violon. Créée en mars 1893, elle reste son œuvre la plus connue, et l’un des sommets de la musique de chambre. Si, selon les musicologues, elle porte certaines traces de jeunesse, sa profondeur, les sentiments poétiques qu’elle exprime font montre d’une maitrise et d’une maturité musicale remarquables. Malgré un naturel plutôt joyeux, Lekeu portait en son âme une forte mélancolie qui traverse ici son écriture comme une tension, un appel, un espoir jamais atteint. Un premier mouvement alterne du rêve mélancolique au rythme passionné, mêlant intimement une énergie juvénile et une tristesse indicible. Le second semble une longue plainte où s’embrassent le morbide et la volupté, à quoi succède une danse effrénée dont tout le rôle sera de transcender par le vertige son indéracinable douleur. Sœur cadette de Nadia, Juliette-Marie Boulanger (Paris, 1893), dite Lili, déchiffrait les partitions dès six ans, avant même de savoir lire. Gabriel Fauré lui donnera ses premières leçons de piano. Elle compose dès 1911 ses premières cantates dont l’une, Faust et Hélène, lui apportera le premier Prix de Rome en 1913, remis alors pour la première fois à une femme. De santé précaire, Lili Boulanger espacera plusieurs séjours à la Villa Médicis, à Rome, où elle connaitra des périodes intenses de composition. Parfois inachevées ou perdues, ses œuvres nombreuses, mystiques ou inspirées directement de la Bible, trahissent une urgence de vivre et de créer pour échapper à la destinée. Elle succombera à une tuberculose intestinale en 1918, au même âge précoce que Guillaume Lekeu, à 24 ans. — Michel Joanny-Furtin Of Belgium origin (Liège, 1822), César Franck received the highest honors in solfège and piano at the age of twelve at the Conservatory of Liège. Encouraged by his early success, his father organized a series of concerts in 1835. Relocated with his family to Paris, young César received honors in counterpoint and organ in 1840 and 1841. His father, however, took him out of the conservatory one year later which prevented him from participating in the prestigious Prix De Rome. In 1845, Franck decided to go on his own and make his living as an organist at Ste-Clotilde church, where in 1859, he inaugurated the Aristide Cavaillé-Coll organ. He remained there until his death. As a professor, he had many students of quality (Duparc, Coquard, Cohen, D’Indy, etc.) nicknamed “la bande à Franck”. From 1874 until his death, he devoted himself to composing oratorios, organ works, piano works, string quartets, symphonic poems etc. In 1890, suffering from emphysema, he passed away in Paris. It is said that César Franck renewed the form of chamber music with his cyclical usage of thematic materials reenforcing the structure and unity of the composition. Written in 1886 for Eugène Ysaÿe, his Sonata for violin and piano in A major is the perfect illustration of this cyclical form. Also of Belgium origin, the family of Guillaume Lekeu (Heusy, 1870), moved to Poitiers, France in 1879. His professor of physics, who was an acute music lover, made him discover the great masters of music (Bach, Wagner, Grieg, Chopin, Mendelssohn) and mostly Beethoven. Selftaught, he wrote his first composition at the age of fifteen. While living in Paris in 1888, he completed his academic studies in literature and philosophy while studying music with Vincent D’Indy and César Franck with whom he formed a friendship. In 1894, after having eaten contaminated sorbet, he contracted typhoid and died at his parents’ house in Angers the day after his 24th birthday. This young composer left us around fifty works, most of them remaining to be discovered. Guillaume Lekeu was twenty-two when the violinist Eugène Ysaÿe commissioned him the Sonata for violin and piano. Premiered in March 1893, it remains his most known work and one of the summits of chamber music. While being the work of a young composer, the depth and poetic sensibility that are expressed show remarkable mastery and musical maturity. Of a somewhat joyous nature, Lekeu carried with him a strong melancholy that came through in his music. The first movement goes from sorrowful dreams to passionate rhythms, intimately portraying a certain juvenile energy and indescribable sadness. The second movement seems more like a long grievance, to which succeeds a fast frenetic dance that transcends dizziness and sorrow. The younger sister of Nadia, Juliette-Marie Boulanger, (Paris, 1893), nicknamed Lili, took her first piano lessons with Gabriel Faure. As early as 1911, she was writing her first cantatas. In 1913, she became the first woman to receive the Prix De Rome for her work, Faust et Hélène. Of fragile health, Lili Boulanger spent much of her time at the Villa Medicis in Rome, where she composed intensely. Sometimes unfinished or lost, her numerous works, mystical or inspired by the bible, give away the desire for life and creation in order to avoid her own destiny. She died of intestinal tuberculosis at the age of twenty-four, same as Guillaume Lekeu. — Michel Joanny-Furtin (Translated by Frédéric Bednarz) Guillaume Lekeu Sonata for violin and piano in G Major 1. Très modéré — Vif et passionné ............................................................11:27 2. Très lent ......................................................................................................10:14 3. Très animé ....................................................................................................9:39 César Franck Sonata for violin and piano in A Major 1. Allegretto ben moderato...........................................................................5:36 2. Allegro ........................................................................................................... 8:14 3. Ben moderato: Recitativo-Fantasia.........................................................7:10 4. Allegretto poco mosso...............................................................................6:29 Lili Boulanger Nocturne for violin and piano...................................3:12 62:01 Recorded February 21-22, 2015 Music Multimedia Room . (MMR), McGill University, Montreal | Sound engineer and mixing Jung Wook Hong | Mastering Carl Talbot (Le Lab Mastering) | Photo Annie Bouvrette | Design Claude Marc Bourget | Produced by Frederic Bednarz May 2015 © Metis Islands Music MIM-0006 www.metis-islands.com metis islands classical Frédéric Bednarz, violin Natsuki Hiratsuka, piano Also on Metis Islands Szymanowski and Shostakovich sonatas (2014 MIM-0004) Lekeu Franck Boulanger Guillaume Lekeu Sonata for violin and piano in G Major Très modéré — Vif et passionné Très lent Très animé César Franck Sonata for violin and piano in A Major Allegretto be moderato Allegro Ben moderato: Recitativo-Fantasia Allegretto poco mosso Lili Boulanger Nocturne for violin and piano www.metis-islands.com MIM-0006
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