Mais..., Qui donc est ce Jésus?

Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine culturel, historique et religieux,
présentation des versets de Lectures de la bible que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année liturgique B .
Étape 14 (580) + SUITE de l’ADDITIF «ISLAM», (rubrique à paraitre en avant-dernière page des CLEFS bibliques)
islam ?
ou islamisme ?
Jusqu’au début du XXème siècle, pour désigner la religion des musulmans, la langue française ne connaissait qu’un
seul mot : islamisme. Il n’était alors pas question de distinguer entre islam et islamisme, comme c’est l’usage aujourd’hui.
La distinction : En fait, cette distinction est apparue dans certains milieux intellectuels à partir du moment où
l’Europe post-chrétienne et sécularisée a voulu cesser de voir dans l’Islam * un ennemi héréditaire de la chrétienté et a
voulu, dès lors, lui donner une image plus valorisante, pacifique et rassurante.
Désormais, nous dit-on, l’ennemi ce n’est donc plus l’islam mais son expression intégriste, l’islamisme. Et encore,
précise-t-on, il convient de nuancer entre « islamisme modéré » et « islamisme radical », selon que ses adeptes recourent à des méthodes non offensives et légales (par exemple, l’actuel Premier ministre turc, Recep-Tayyip Erdogan) ou
au terrorisme (par exemple, Oussama Ben Laden, chef d’El-Qaïda).
1
Autrement dit, pour les tenants de cette façon de voir, l’islamisme, surtout dans sa version radicale, ne serait
pas l’islam véritable ou authentique, il en constituerait une dérive, une caricature ou une perversion ;
ou encore, il trahirait la tradition pacifique et tolérante de l’islam. Accident de parcours lié à un contexte géopolitique qui lui est défavorable et aux frustrations qu’il entraîne (conflit israélo-palestinien, hégémonie américaine, mondialisation, retard culturel et économique, etc.), l’islamisme serait dès lors appelé à disparaître une
fois résolus ces problèmes ou disparues les causes qui l’ont fait naître.
L.J.
— à suivre)
PS: pour lire la suite,aller plus bas, p 9 et 10 de ce No 580, entretien avec Samir Khalill SAMIR, auteur du livre «Des raisons de ne
pas craindre lʼislam» éd. Presses de la Renaissance, Paris, 2007, 249 pages. Traduit de l'italien
N°580-
AZ- (11e année) ,
12e d i m a n c h e d u t e m p s o r d i n a i r e Année B
21 juin 2015
La tempête apaisée
Mais… , QUI DONC EST CE JÉSUS,
pour que même le vent et la mer
lui obéissent ? , …
- INTRODUCTION AUX LECTURES LITURGIQUES , du Père André. REBRÉ, Fils de LA CHARITÉ
-
Dans la Bible, l'élément marin représente les forces du mal. Comme en témoigne le livre de Job, seul le Créateur est
en mesure d'endiguer les flots déchaînés.
L'épisode de la tempête apaisée relaté par Marc s'inscrit dans cette même vision du monde, Jésus prenant en quelque sorte le relais du Dieu d’Israël.
Mais la scène évangélique porte également la trace du contexte ecclésial qui a présidé à sa première diffusion. La
mer houleuse est l'image de l'adversité, à laquelle les chrétiens sont exposés. La barque devient le symbole de l’Eglise
affrontant les mille périls d'une traversée séculaire.
Or, voici le paradoxe de la présence du Christ parmi les siens : il est là, mais il dort. Il est présent par l'Esprit, dans le
témoignage de ceux et celles qui parlent et agissent en son nom.
A REBRE
Section
A)
livre de Job
1 . Lecture du livre de Job
Jb 38, 1.8-11
Dieu est au coeur de la création: “Qui donc a fixé à la mer ses limites ? “
L’auteur prête à Yavhé un premier discours pour remettre Job à sa place : qu'il contemple donc Dieu dans ses
œuvres !
( 580 ) page 1 sur 12
Du milieu de la tempête, le Seigneur dit à Job : « Qui donc a retenu la mer avec des portes,
quand elle jaillit du sein de l'abîme ; quand je fis de la nuée son vêtement, et l'enveloppai de
nuages pour lui servir de langes - quand je lui imposai des limites, et que je disposai les portes et leurs verrous ?
Je lui dis : "Tu viendras jusqu'ici ! tu n'iras pas plus loin, ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots!"»La mer et ses tempêtes sont toujours pour la Bible
l'image du chaos, de la Mort et de la perdition dans laquelle l'homme peut sombrer. Dieu seul qui fit jaillir la mer
lors de la création et l'habilla des nuages comme de langes, est capable de la maîtriser.
C'est le signe de la toute-puissance de Dieu sur le
chaos : lui seul peut arracher les hommes au pouvoir de
la mort et de la perdition.
# La création de Dieu que nous contemplerons pendant les vacances, nous enseigne la puissance de Dieu,
mais une puissance qui se manifeste d'abord dans son
amour pour nous.
prend son temps. Il nous enseigne à compter avec le
temps pour croire aux petits commencements.
A REBRÉ
É
Job avait interpellé Dieu, longuement, prêt à le convoquer à un tribunal et à plaider contre lui son innoc
—CLÉ de lecture extraite du Semainier chrétien 2015,, sous la responsabilité de Marie LUCIEN, Docteur
en Théologie Éditions EDMC, Édition Diffusion Média Chrétien, F-56120 GUÉGON, tél 02 97 75 37 88
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Du milieu de la tempête.
Le Seigneur parie du milieu de la tempête. et d'une certaine manière, Job s'y trouve. Cet homme juste à qui
tout réussissait, a tout perdu d'une manière inexplicable.
Des amis, défenseurs de la théologie de la rétribution, mettent toute leur science apprise et leur énergie à tenter
de lui prouver qu'il a péché. Comment pourrait-on concevoir une telle punition de Dieu sans cela ? Job s'entête à
affirmer son innocence et met Dieu au défi qu'il paraisse devant lui et lui parle ! Le Seigneur s'exécute.
Qui donc a retenu la mer avec des portes ?
Dieu entre en dialogue avec Job, mais n'apporte pas de réponse à la question du mal qui s'abat indistinctement sur les justes et sur les injustes. Lui qui fait lever son soleil suries méchants et suries bons (Mt 5,45) en
est le premier surpris et la première victime, puisque la suspicion de l'homme pèse sur lui. Se révélant dans
son oeuvre permanente de création, il remet Job devant sa finitude et lui permet de se situer à sa juste place:
Où étais-tu quand je fondai la terre? Parle, si ton savoir est éclairé. Qui en fixa les mesures, le saurais-tu ? (Jb
38, 4-5). Et de décrire, poétiquement bien sûr, la manière dont il assigna la mer à résidence, lui imposant des
limites âne pas franchir.
Or dominer la mer, c'est ultimement obtenir la victoire sur les forces du mal et de la mort. Non que Dieu les
contrôle ou échappe à leur violence: en Jésus il sera conduit à la croix. Sa puissance réside dans sa capacité
à faire sans cesse toutes choses nouvelles. « Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant créateur » confessonsnous. C'est ainsi qu'il nous sauve de la mort et nous conduit à la Vie qui ne finit pas.
Je sais que tu es tout-puissant: ce que tu conçois, tu peux le réaliser. J'étais celui qui voile tes pions
Aussi as-tu raconté des œuvres grandioses que je ne comprends pas, des merveilles qui me dépassent et
que j'ignore. (...) Je ne te connaissais que par oui-dires, mais maintenant mes yeux t'ont vu (dernières paroles
de Job 42, 2-5).
——————————
Commentaires 2015 de La bible expliquée et du Fr J.Ch. THOMAS <http://www.thomasjch.fr/deuxiemedim.html>
Enfin Dieu répond
(38.1-3)
Contre toute attente, Dieu honore Job de sa présence. Mais en guise de réponse, il ne formule que des questions.
Tout tourne autour de son plan que Job a obscurci. Le mot «plan » se rapporte à l’action de Dieu dans la création et l’histoire.
( 580 ) page 2 sur 12
L’incompétence de Job (38.4-38)
Dieu invite Job à se mesurer aux divers aspects de la création. Il le place d’abord devant sa finitude temporelle : la terre et le ciel ont été fondés avant lui et sans lui.
Puis, Job est placé devant ses limites spatiales : il n’a pu se rendre aux sources de la mer, ni explorer le fond
de l’océan, ni franchir les portes du royaume de la mort, ni parvenir jusqu’aux dépôts de neige et de grêle.
De nombreuses questions rhétoriques soulignent ironiquement l’ignorance et l’impuissance de Job.
Appelé ainsi à découvrir sa propre fragilité au sein d’un vaste univers, Job est invité à reconnaître que
son bilan sur l’ordre du monde n’est pas recevable (3.1-26).
Loin d’être chaotique, l’univers entier est ordonné puisque tous les éléments obéissent aux ordres de Dieu.Dieu
reproche donc à Job son incompétence, mais jamais sa culpabilité ou sa mauvaise volonté.
Dieu se donne à connaître par sa création
(38.4-7)
Selon la tradition biblique, Dieu habite dans son temple.Or, ce récit affirme que le monde a été créé comme un
temple cosmique.
C’est ce qu’indiquent les verbes «fonder», « fixer », «appuyer » et les substantifs «dimension», «cordeau», « socle » et «pierre d’angle» : autant de mots utilisés pour décrire la construction du
temple de Jérusalem (1Rois 6–7; Ézék 40–47).
L’achèvement du temple cosmique, décrit depuis le v. 4, est célébré par des chants et des cris de joie, exactement comme l’achèvement du temple de Jérusalem (Esd 3.10-12 ; Zach 4.7).
Ici, la louange est céleste : les étoiles du matin, associées aux anges, chantent en choeur.
Le message de ce texte ancien demeure actuel et pertinent : l’affinité entre l’être humain et la création est si
profonde qu’ils sont tous deux solidaires dans la prière.
Même l’océan lui obéit
(38.8-11)
Dieu contrôle l’océan, qui incarne les forces du chaos (7.12), donc rien n’échappe à sa volonté, en opposition
avec la description du monde brossée par Job
Job a écouté les longs discours de ses quatre amis. Il a constamment affirmé : je n'ai pas conscience d'avoir
offensé Dieu et je ne pense donc pas être puni par Dieu pour avoir fait le mal.
Job a conclu: "Si j'avais seulement quelqu'un pour m'écouter. Voilà mon dernier mot. Que le Puissant me réponde" (31, 35)
Et voici que le Seigneur s'adresse à Job !
L'auteur de ce superbe roman de Job développe la réponse du Seigneur sur deux discours (chapitres 38-41).
A la différence des amis de Job, Dieu n'expose pas les raisons susceptibles d'expliquer le mal subi par Job.
Le Seigneur pose des questions.
— Sur l'univers et ses limites.
— Sur la terre, la mer, le ciel, le monde animal dont on est loin de tout connaître.
Cette puissante litanie de questions a pour but de faire toucher du doigt les limites du savoir humain comparées à l'extraordinaire connaissance du Seigneur sur toutes choses.
Job va écouter jusqu'au bout.
Courageusement. Respectueusement.
Progressivement il prend conscience de sa situation d'homme droit, juste, respecté par le Seigneur, mais incapable de tout expliquer, de tout savoir, de pouvoir tout.
En finale, Job reconnaîtra sans angoisse : "C'est par ouï-dire que je te connaissais, mais maintenant mes
yeux t'ont vu." (42,5) Job est passé de l'interpellation à la reconnaissance d'un Dieu qui connaît tout, notamment les questions des humains.
Dieu respecte et donne raison à ceux et celles qui crient vers lui quand la détresse intérieure les submerge.
)
!
!
( 580 ) page 3 sur 12
Section
PSAUME 106 (hébreu 107 )
B)
CINQUIÈME LIVRE (Psaumes 107–150)
Merci au Dieu libérateur
PSAUME 106
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>
De quoi Dieu ne peut-il pas nous libérer ?
(Ps 107)
Psaume d’instruction. A partir de quatre cas typiques (v.4-32), l’auteur donne une synthèse de son enseignement
sur l’expérience du salut divin en général (v. 33-41). Il veut susciter la sagesse et la reconnaissance (v.1-3, 42Fragile et mortel, l’être humain affronte tôt ou tard des situations extrêmes. Elles mettent en péril sa vie, sa santé, mais aussi sa réputation, sa relation aux autres, ses raisons de vivre. De là l’importance d’implorer puis de
goûter le salut de Dieu. On apprend ainsi à regarder sa propre vie d’un oeil serein et à dire merci.
Perdus dans le désert
(107.4-9)
Premier cas : Dieu permet à des caravaniers de retrouver leur chemin et les sauve ainsi de la faim et de la soif.
Dans quels déserts meurt-on de faim et de soif aujourd’hui ? Le désert d’un vide spirituel où disparaît tout idéal
? Le désert de l’égoïsme qui isole loin de la communauté ? Le désert de l’ignorance où sont plongés tant d’enfants, de jeunes, de pauvres, faute d’accès à l’instruction ?
Prisonniers dans un cachot obscur (107.10-16) Deuxième exemple: Dieu libère des détenus. A côté des prisons
classiques, combien d’autres prisons, sans barreaux, qui bafouent la liberté et maintiennent l’être humain dans
les ténèbres : travail asservissant et mal payé, esclavage de la drogue ou du jeu, pauvreté désespérante…? Qui
prêtera ses mains à Dieu pour faire sauter les verrous ?
Victimes de grave maladie (107.17-22) Troisième exemple : Dieu pardonne, il guérit et rend le goût de vivre. Renoncer à ses valeurs profondes, consentir au mal, s’éloigner de Dieu, tout cela peut conduire à la maladie du
corps et de l’esprit.Pour remédier à de telles causes, la médecine reste impuissante. Le Seigneur seul peut guérir
en profondeur, restaurer la paix et la joie.
Ballottés par la tempête (107.23-32) Dernier exemple: des vagues meurtrières. Au dire du psalmiste, c’est Dieu
qui soulève la tempête, mais c’est lui aussi qui l’apaise et conduit les marins à bon port. Échecs, maladies,
abandons, choix difficiles... Qui peut éviter les tempêtes de l’existence ? Des raz-de-marée économiques ou politiques emportent même des populations entières. Mais Dieu détient le pouvoir sur les éléments.Source d’espérance pour tous les marins qui affrontent la haute mer de la vie.
Il donne à celui qui n’a pas et il enlève à celui qui a (107.33-41) Dieu a transformé Sodome, la ville pécheresse, en
terre d’extrême désolation (Gen 19.24-25). A l’inverse, il a fait jaillir l’eau en plein désert (Ex 17.1-6) et promet de
renouveler le même prodige au retour de l’exil à Babylone (És 41.18-19 ; 42.15). Les deux scénarios s’appliquent
aussi au paysage intérieur de chaque personne ou groupe humain. Pour les coeurs droits, affamés et assoiffés
de justice, Dieu prépare une oasis bien irriguée. Il multiplie la descendance de ceux qui sont féconds en bonnes
oeuvres. Le sage saura comprendre ces images et y percevoir la bonté du Seigneur (v. 42-43).
GLOIRE de DIEU
"GLOIRE à DIEU“
Gloire soit rendue à Dieu
"Fais-nous comprendre que nos jours sont comptés. Alors nous acquerrons un coeur sage"
"Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant! "
"Je ne perds pas de vue le Seigneur"
"Je t'ai avoué ma faute, je ne t'ai pas caché mes torts"
"Et toi, tu m'as déchargé de ma faute"
"Je remercie le Seigneur qui me conseille" "Tu me fais savoir quel chemin mène à la vie"
"Seigneur, tu es la chance de ma vie" "Seigneur de l'Univers, heureux celui qui a confiance en Toi"
"Tout mon être crie sa joie au Dieu Vivant""Le Seigneur est mon Berger"
Toi dont l’amour n’a pas de fin, n’abandonne pas maintenant ceux que tu as créés de tes propres mains.
Ensemble, proclamons la grandeur de ses pensées
de ses actions de sa bienfaisancede son AMOUR
Petites phrases à savourer et à répéter dans la paix
<http://www.thomasjch.fr/deuxiemedim.html>
!
>l
!
( 580 ) page 4 sur 12
Section C)
2. Seconde lettre de st Paul Apôtre aux Corinthiens!
Lettre aux
Corinthiens
2 Co 5, 14-17
Parce que Jésus est mort pour tous, nous portons sur les hommes un
regard nouveau: chacun d'eux est un frère aimé du Christ.
FRÈRES, l'amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu'un seul est mort pour tous, et qu'ainsi tous ont
passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur LUI, qui est mort et ressuscité pour eux.
Désormais nous ne connaissons plus personne à la manière humaine: si nous avons compris le Christ à la manière humaine, maintenant nous ne le comprenons plus ainsi. Si donc quelqu'un est en Jésus Christ, il est une
créature nouvelle.
!
Le monde ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né.
Parce qu'il est mort pour tous, désormais tous les hommes sont
marqués de l'amour du Christ, ils sont passés par la mort à leur
égoïsme et leur vie a pour centre Jésus Christ. Reste à chacun à
connaître cet amour de Jésus pour lui et à le faire sien librement
pour devenir une créature nouvelle.
Cette perspective missionnaire hante l'apôtre qui est comme
oppressé par la pensée de l'amour du Christ ignoré des hommes. C'est qu'il ne regarde plus les hommes comme avant, mais
comme des frères pour lesquels le Christ est mort, tout comme il
ne connaît plus Jésus de Nazareth comme le fondateur d'une
nouvelle secte qu'il persécutait mais comme le centre de vie de
tous les hommes.
# Quelle est la force centrifuge capable de nous décentrer de
nous mêmes ? L'amour d'un couple le réussit parfois entre deux
êtres.
L'amour du Christ le réussit pour tous les hommes. !
A REBRÉ
Parce qu'il est mort pour tous, désormais tous les hommes sont marqués de l'amour du Christ, ils sont passés par la mort
à leur égoïsme et leur vie a pour centre Jésus Christ. Reste à chacun à connaître cet amour de Jésus pour lui et à le faire
sien librement pour devenir une créature nouvelle.
—CLÉ de lecture extraite du Semainier chrétien 2015,, sous la responsabilité de Marie LUCIEN, Docteur en
Théologie, aux Éditions EDMC, Édition Diffusion Média Chrétien, F-56120 GUÉGON, tél 02 97 75 37 88
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Ce que dit l'Apôtre
Paul fait une confidence aux Corinthiens : J'espère être aussi pleinement à découvert dans vos consciences. Il
emploie une expression très forte pour évoquer rétreinte de l'amour du Christ. Ce qui e motive, c'est la pensée
que Christ est mort pour tous.
Cette découverte bouleverse totalement la connaissance que Paul a eue de Jésus, avant cette rencontre inattendue sur le chemin de Damas, puisqu'il a persécuté ses disciples Maintenant nous ne le comprenons plus
ainsi. Cette prise de conscience doit changer aussi le sens de la vie des chrétiens à Corinthe Que les vivants
n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes. 591 est mort et ressuscité pour eux, ils doivent vivre pour lui!
Quelle Parole pour nous
La mort est transfigurée quand elle est offerte ou acceptée pour les autres, pour les siens, pour la patrie, pour sa
foi. Elle n'est plus subie, elle est donnée. Elle devient le plus grand don qu'on puisse faire à ceux qu'on aime.
Mais notre vie elle-même prend déjà un tout autre sens quand - au lieu de vivre « chacun pour soi » - nous mettons notre vie au service des autres : nos enfants, nos proches, nos amis, nos semblables, notre pays, ceux qui
sont dans le besoin... Nous ne les regardons plus de la même façon. Nous sommes disciples de Celui qui a
donné sa vie, non seulement pour nous, mais pour tous ! C'est à cela qu'on devrait pouvoir nous reconnaitre.
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Commentaires..2015 de La bible expliquée et du Fr JCh. THOMAS
Un seul message
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(5.11-16
A intervalles réguliers, Paul reprend le plaidoyer en faveur de son apostolat, fondé sur l’événement de
lmort et de la résurrection du Christ, source de vie pour ceux qui croient.
Ce message est au coeur de l’activité de Paul. Il ne veut savoir qu’une chose : le Christ mort et ressuscité.
( 580 ) page 5 sur 12
Transformés et réconciliés (5.17-19)
Paul voit dans le Christ ressuscité celui qui a rétabli la communication entre Dieu et l’humanité.
Le croyant, uni au Christ, devient donc un être nouveau, qui vit déjà de la vie nouvelle.
Paul vient de justifier ses choix pastoraux devant les Corinthiens ayant émis des critiques à son égard. A cette
occasion, il a ouvert son coeur, avec flamme et sincérité.
Il espère être désormais mieux connu ...et reconnu de ses amis.
*
Il peut maintenant réaffirmer ce qui le motive: l'amour pour le Christ et rien d'autre.
Bouleversé par le Christ qui a tout donné pour sortir les humains de leur connivence avec le mal , Paul consacre son temps à faire connaître le Seigneur pour aider ceux qui croient en Lui à devenir eux-mêmes des vivants, des êtres renouvelés.
*
Selon Paul, la mort et la résurrection du Christ demeurent l'événement dominant l'histoire humaine.
Touchés par cet Amour affrontant le mal qui blesse ou tue les humains, les croyants reçoivent le désir et le
courage de retourner leur façon de penser, de vivre, d'aimer, de servir.
Ils se laissent réconcilier avec Dieu.
*
Fort de cette expérience, chaque chrétien devrait se considérer comme un ambassadeur envoyé à ses proches pour les inviter à faire la même expérience.: se réconcilier avec Dieu et avec les autres, vivre en paix
avec Dieu et les autres, collaborer à toutes les réconciliations actuellement indispensables entre les groupes
humains, les peuples, les générations.
Aucun chrétien ne doit garder pour lui seul, égoïstement, le bonheur de vivre en réconcilié et réconciliateur. Se
replier sur soi constitue la preuve qu'on n'a pas encore fait l'expérience chrétienne de réconciliation grâce à
l'amour envers le Christ.
Tel est le cœur du Message que Paul essaie de faire passer dans le cœur des Corinthiens...et de tous les
chrétiens.
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!
!
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Le Père Berthier disait...
Fanatisme :
— exprimer sa foi sans retenue.
Trahison
— taire sa foi sans raison.
( 580 ) page 6 sur 12
Section D)
ÉVANGILE
3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc!
Mc 4, 35-41
Passons sur l'autre rive, demande Jésus. Ce passage vers une région païenne soulève la tempête et met à
l'épreuve la foi des disciples.
TOUTE la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles(1). Le soir venu, il dit à ses disciples: “Passons sur
l'autre rive.(2) » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était; et d'autres barques le suivaient.
Survient une violente tempête(3). Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière(4). Ses compagnons le réveillent et lui crient: « Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien ? “ Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer :“Silence, tais-toi. »
Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit: “ Pourquoi avoir peur? Comme se fait-il que vous n'ayez
pas la foi?» Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux: “Qui est-il donc, pour que même le vent et la
mer lui obéissent ? »
Marc veut nous révéler à travers la signification biblique
de la mer toute la portée du geste de Jésus. La tempête,
les vagues qui se jettent dans la barque annoncent les
tourmentes et les persécutions que connaîtront les disciples et l'Église après Pâques. Alors, il leur semblera que
le Christ dort, qu'il est inerte. Pourtant, capable comme
Dieu de maîtriser la mer, n'est-il pas le vainqueur de la
mort, depuis sa résurrection?
t « Tu m'invites, Seigneur, à 'passer sur l'autre rive": à
vaincre mon respect humain pour dire l'Évangile, à m'engager au service de mes frères, à rompre avec mes habitudes mauvaises, à entrer dans l'esprit nouveau de concile...
« Et voici la tempête: les moqueries, ma vie qui ne
m'appartient plus, échecs et rechutes, peur de perdre
mes sécurités...
« Tu dors, Seigneur, je me débats seul, cela ne te lait
rien?
« Voilà que sur ton ordre la tourmente s'apaise: je balbutie l'Évangile
mais toi, tu parles au coeur des hommes à qui je
m'adresse, je perds ma vie mais je la trouve en toi, ton
pardon me relève, ton Esprit éclaire mes doutes et mes
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Théologie Éditions EDMC, Édition Diffusion Média Chrétien, F-56120 GUÉGON, tél 02 97 75 37 88
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Qui donc est-il,
Qui a vu une tempête se déchaîner sur le lac de Tibériade sait quelle n'a rien à enviera ux tempêtes maritimes. On comprend alors aisément l'effroi des disciples, dont le bateau de pêche ne peut résister longtemps
aux violents assauts des vagues. Avec une familiarité étonnante, que l'on ne retrouve que chez Marc, ils interpellent Jésus: Cela ne te fait rien que nous périssions ?
La réponse apaisante de Jésus, en actes et en paroles, contraste fortement avec la panique de ces humbles
pécheurs, qui s'étonnent et n'ont pas encore découvert qui est leur Maitre. Devant cet acte de puissance contre les forces de la nature qui menacent leur vie, les disciples sont saisis de crainte et s'interrogent sur la personne de Jésus.
.Passons sur l’autre rive
Une lecture symbolique peut nous ouvrir à un autre sens.
La traversée de la mer de Galilée indique la traversée de la vie, et sa tempête renvoie aux grandes épreuves
que nous rencontrons, alors que Dieu semble absent (endormi !). La peur et la souffrance peuvent alors nous
submerger (comme les vagues), et tout dans notre vie semble sombrer (comme l'humble barque de pêcheur).
Or, Jésus invite à passer sur l'autre rive, malgré la tempête. Mais comment faire ?
Jésus ne nous donne pas de recette magique pour éviter les tempêtes de notre vie. Il n'a pas promis de nous
épargner toutes les difficultés. Mais il nous a promis la force pour les accepter et les surmonter, si nous la lui
demandons,
Le seul moyen de passer « vivant » sur l'autre rive réside alors dans la confiance en ce Dieu qui sauve :
prenons Jésus avec nous dans la barque de notre existence avant de commencer la traversée...
( 580 ) page 7 sur 12
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Dans la tempête
(4.35-41)
Le récit de sauvetage dans la tempête est présenté comme un acte de salut où les puissances des ténèbres
sont évoquées à travers des phénomènes naturels (vent, vagues et nuit).
Jésus, « réveillé », menace le vent comme, ailleurs, il menace et chasse les esprits mauvais.
Les disciples qui vivent des épreuves peuvent penser que le Christ dort ou est indifférent à leur situation.
Ce récit enseigne que malgré les apparences, Jésus est là, bien vivant et agissant.
Il est « ressuscité » (même mot que « réveillé ») ; il faut garder foi et confiance en lui.
Jusqu'à présent Jésus a parcouru la Galilée, guérissant et enseignant les foules.
Et voilà qu'au soir d'une journée bien occupée Jésus prend la décision de "passer sur l'autre rive", concrètement de traverser la mer de Galilée pour aller au pays des Géraséniens : un nouvel univers culturel et religieux, où on élève des cochons, animaux interdits, où les démons sont multiples, où la première personne
rencontrée habite parmi les tombeaux, violente et aliénée.
Cette perspective inquiète les disciples.
Ils partent dans une certaine précipitation, emmenant Jésus "comme il était" en ce soir tombant, dans la nuit
qui vient, et avec le vent qui monte.
Toutes ces précisions de Marc décrivent l'angoisse qui monte, la tempête qui s'annonce, soulevant les vagues
et mettant en danger les personnes.
Toutes, sauf une, Jésus, qui dort paisiblement à l'arrière de la barque, tête reposant sur un coussin.
Les marins s'affolent, intrigués par le calme de Jésus.
Ils se décident à le réveiller: le verbe choisi par Marc est l'un des deux mots qui qualifieront le passage de la
mort à la vie : se réveiller.
Et dès que Jésus est "réveillé", il transmet son calme intérieur à la mer et au vent. Il invite les disciples à faire
de même, en passant de la crainte à la paix intérieure, de l'angoisse à la confiance, de la peur à la foi.
Et voilà : ils osent avouer la question qui les hante. Elle concerne l'idée qu'ils se font de Jésus : "qui es-t-il
donc, celui-ci ?".
Marc nous laisse sur cette question. Matthieu et Luc également.
Cette nuit agitée commence à bouleverser la psychologie des disciples. Elle bouscule leur regard sur Jésus.
Cet homme qu'ils admirent semble doué de pouvoirs exceptionnels et peu courants. Qui est-il ?
*
Les heures de grande angoisse libèrent les grandes questions sur le sens de la vie, des personnes et des vraies réalités. Et pour cha-
que personne, et pour les chrétiens, comme pour les agnostiques et les non-croyants.
Et pour les Eglises, affrontées aux tempêtes et aux changements de civilisation.
Il ne suffit pas alors de poser des questions, il faut se donner les moyens de trouver des réponses, de prendre des décisions et les moyens de les appliquer.
Il faut sortir du sommeil des habitudes passives.
<http://www.thomasjch.fr/deuxiemedim.html>
Les tempêtes ne s'apaisent pas autrement
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RUBRIQUE ISLAM (suite)
Livre recommandé
pour information libre des lecteurs de C L E F S B i b l i q u e s ,
Groupement paroissial de Tossiat (01250)
entretiens
Les raisons de ne pas craindre l'Islam du Père Samir Khalil Samir,
éd. Presses de la Renaissance, Paris, 2007, 249 pages. Traduit de l'italien
Jésuite égyptien, né au Caire en 1938, études en France et aux Pays-Bas, vit à Beyrouth où il enseigne dans
plusieurs facultés de l'université Saint Joseph et où il a fondé le Cedrac (Centre de documentation et de recherches arabes chrétiennes). Il enseigne aussi à l'Institut pontifical oriental de Rome et au Centre Sèvres à Paris.
Il a été visiting professor à l'université du Caire, à la Sophia university de Tokyo, à la Georgetown university de
Washington, à l'université de Birmingham en Grande-Bretagne, aux universités de Graz en Autriche, de Béthléem
en Palestine, de Turin et de Bari en Italie, et ailleurs. (…)
Il est l'auteur d'une quarantaine de volumes et d'un millier d'articles scientifiques sur l'islam et l'Orient chrétien.
(p. 11)
Quelques extraits de son entretien à Tossiat:
"Question: On dit en Occident que les mujahidin (combattants du jihad) ne sont pas de vrais musulmans, que l'islam
signifie étymologiquement paix et tolérance, etc. Est-ce exact ?
Réponse: Le mot islam vient du verbe aslama qui veut dire "se soumettre" ou "s'abandonner à"; l'islam est donc l'acte
de s'abandonner ou de se soumettre, sous-entendu à Dieu, mais ne signifie pas "se mettre en état de paix" (…). La violence est clairement présente dans la vie même de Mahomet (…) qui, lui-même, en tant que chef politique, a mené systématiquement ces razzias, les a organisées et a conquis de nombreuses tribus arabes l'une après l'autre. (…)
En définitive, la violence a fait partie de l'islam naissant. (…) Le problème est qu'aujourd'hui les groupes musulmans
les plus aguerris continuent d'utiliser ce modèle et disent: "Nous devons nous aussi amener les non-musulmans à l'islam
comme l'a fait le Prophète, par la guerre et la violence", et fondent ces affirmations sur certains versets du Coran."
Versets abrogeants et versets abrogés dans le Coran.
"Les spécialistes musulmans sont unanimes pour distinguer les sourates de la période de La Mecque (610-622) de celles
de Médine (622-632). Ils n'ont néanmoins pas réussi à établir unanimement, à l'intérieur de ces deux périodes, l'ordre
exact de succession des sourates. Par exemple, en Egypte, conformément à une longue tradition qui remonte aux premiers commentateurs (…), est répandue l'opinion selon laquelle le verset dit de l'Epée a abrogé "plus de cent versets"
autrement dit tous les versets "pacifiques".
Ce verset dit: Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez; capturez-les, assiégez-les et dressez-leur des embuscades. Mais s'ils se repentent, s'ils s'acquittent de la salat (la prière rituelle), s'ils font la zakat (l'aumône rituelle), laissez-les libres. Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux (IX, 5 et
29). Le problème est que, quelle que soit leur position, les musulmans n'ont jamais admis qu'un verset donné n'ait plus
de valeur de nos jours. (…)
Il y a donc deux options distinctes dans le Coran : l'une agressive et l'autre pacifique, acceptables toutes deux. Il faudrait une autorité unanimement reconnue par les musulmans qui dirait : à présent, c'est seulement ce verset qui a de la
valeur. Mais cela n'est pas fait. Cela veut dire que quand quelques fanatiques tuent des enfants, des femmes et des
hommes au nom de l'islam pur et authentique, ou bien du Coran et de la tradition mahométane, personne ne peut leur
répliquer: "Vous n'êtes pas des musulmans authentiques et vrais." Au mieux l'on peut affirmer: "Votre lecture de l'islam
n'est pas la nôtre." Et c'est en cela que réside l'ambiguïté de l'islam, de son avènement à nos jours : la violence en fait
partie, mais il est également permis de préférer la tolérance et vice-versa." (qu. 26, pp. 61-62)
L'objection des croisades et du colonialisme : question 27.
Le témoignage de l'archevêque de Smyrne (Turquie), Mgr G. Bernardini :
"Lors du synode pour l'Europe qui s'est tenu à Rome en octobre 1999, Mgr Bernardini a rapporté les déclarations d'un
représentant musulman reconnu, prononcées au cours d'une rencontre officielle sur le dialogue islamo-chrétien :
Grâce à vos lois démocratiques nous vous envahirons, grâce à nos lois religieuses nous vous dominerons.
Bernardini a ajouté que les pétrodollars qui rentrent dans les caisses de l'Arabie Saoudite et d'autres gouvernements
islamiques sont utilisés non pas pour créer des emplois dans les pays pauvres d'Afrique du Nord et du Proche-Orient,
mais pour construire des mosquées et des centres culturels dans les pays chrétiens d'immigration islamique, y compris
Rome. Comment ne pas voir en tout cela un programme évident d'expansion et de reconquête ? (qu. 67, p. 136)
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L'appel à la prière diffusée par les minarets, l'habillement, les prières collectives publiques…
Réponse : "Cela exprime un fort désir d'affirmer la présence islamique sur la scène publique, en dehors de la sphère
privée et familiale et se situe dans la même logique. (…) Je pense à l'importance accordée à l'aspect extérieur: s'habiller
d'une certaine façon, se recouvrir du hijab, avoir la barbe longue est beaucoup plus qu'une mode (comme on pourrait le
croire en Europe) ou que le respect d'une tradition (comme c'est le cas de certaines populations d'Afrique ou d'Asie), cela
souligne au contraire une identité qui est à la fois religieuse, culturelle et sociale. (…) Je me souviens que dans les années 1980 le gouvernement égyptien a interdit le port de la barbe car elle était considérée comme un symbole typique
des Frères musulmans." (autres exemples) "Parmi les symboles, le plus important est bien sûr la mosquée, sa coupole et
son minaret, souvent doté de haut-parleurs et d'autres équipements d'amplification du son pour diffuser la prière de la
façon la plus vaste et précise possible: c'est une manière d'islamiser tout l'espace, auditif et visuel." (Cf questions 86 à
88" p. 138)
Le foulard islamique: question 69. etc…
La mosquée, une église musulmane ?
"La mosquée n'est pas assimilable à une église musulmane, mais représente quelque chose de radicalement différent. Afin d'en saisir le sens et la fonction, on ne doit pas partir de la tradition chrétienne ou de la mentalité occidentale,
mais de l'islam, de sa nature et de son histoire. (…)
La mosquée est le lieu où la communauté se rassemble pour aborder tout ce qui la concerne : la prière, mais aussi les
questions sociales, culturelles, politiques. Toutes les décisions de la communauté sont prises dans cet endroit : vouloir le
limiter à un lieu de prière équivaut donc à faire violence à la tradition musulmane."(qu. 85, p.165)
"La considérer comme un lieu de culte est inexact et restrictif; de même que c'est un contresens, en parlant de la
construction des mosquées, de le faire au nom de la liberté religieuse, vu qu'elles ne sont pas seulement des édifices
religieux mais des lieux qui ont aussi une fonction culturelle, sociale et politique. (…)
Les mosquées ont normalement un minaret d'où le muezzin lance un appel à la prière. Ils ont souvent revêtu dans
l'Histoire une fonction symbolique d'affirmation de la présence musulmane (…) Au XXème siècle, des mégaphones et
des haut-parleurs ont souvent été installés sur les minarets (surtout s'il y a une église ou un quartier chrétien dans les
alentours), et les muezzin ont ajouté d'autres phrases à l'appel de la prière en le prolongeant dans la durée. (…)
Il est également opportun de se demander qui finance la construction et l'entretien des mosquées, selon le principe
que "celui qui paye ordonne". Ce n'est un secret pour personne qu'une grande partie des mosquées et des centres islamiques en Europe sont financés par des gouvernements étrangers, notamment par celui de l'Arabie Saoudite, qui imposent également un imam de confiance. On sait bien que dans le monde islamique sunnite l'Arabie Saoudite représente la
tendance la plus inflexible wahhabite. Je ne crois pas que ce sont ces imams qui pourront aider les immigrés à s'intégrer
dans la société occidentale ni à assimiler la modernité, conditions nécessaires à une cohabitation sereine avec les populations autochtones. (qu. 86, pp. 166-167)
Question : Il y a certains aspects des deux religions d'où semble émerger une analogie notable. Par exemple, la
conception d'un Dieu comme miséricordieux, l'appartenance aux religions du Livre, la tradition commune de l'abrahamisme…
Réponse : "Prenons par exemple la phrase Dieu est miséricordieux. Cela signifie pour le musulman que Dieu, étant le
Puissant, peut se pencher vers l'homme avec miséricorde, ou refuser sa miséricorde à qui il veut.
Mais c'est différent de la notion du Dieu miséricordieux que nous rencontrons dans l'Ancien Testament et plus encore
dans le Nouveau, où la miséricorde de Dieu est comme celle d'un père ou d'une mère. (…) Cette conception est à la
base de tout le Nouveau Testament, elle fait partie de l'essence de la foi et est le début de la prière commune : Notre
Père. Et ce n'est pas un hasard si entre les quatre-vingt-dix-neuf noms de Dieu que la tradition islamique a tirés du Coran, l'appellation du Père n'apparaît pas, étant un attribut incompatible avec le Dieu coranique et nié par le Coran luimême.
Vient également de la même racine arabe, les mots clément (rahman) et miséricordieux (rahim) qui désigne le giron
maternel. Cela signifie que la langue arabe elle-même aurait pu suggérer la notion "maternelle" de Dieu. Or, ce n'est pas
le cas." (qu.102)
Religions du Livre : "L'expression gens du Livre est typiquement coranique. Le Coran désigne ainsi les juifs et les
chrétiens. (…) Cette expression est ambiguë dans une perspective chrétienne car (…) elle signifie que, si pour les musulmans la révélation divine s'est fait connaître à l'humanité de façon définitive et accomplie dans le livre du Coran dont le
contenu est descendu directement du Ciel, le christianisme ne peut être défini comme étant fondé sur un livre, même s'il
est révélé, et ne peut être "réduit" aux Ecritures sacrées.
Le fondement du christianisme ne réside pas dans un livre mais dans un événement : l'incarnation de Dieu qui s'est
fait homme dans la personne de Jésus-Christ. Le signe de la foi chrétienne est la croix par excellence, sur laquelle
Jésus s'est sacrifié par amour de l'homme et pour le salut de l'humanité entière."
(qu. 103, pp. 206-207)
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L'abrahamisme : "Quelques auteurs soulignent l'ambiguïté de cette évocation en soutenant qu'elle serait même
assimilable à une homonymie (en note: Alain BESANCON, Trois tentations dans l'Eglise, éd. Calmann-Lévy Paris, 1996,
pp. 174-176; et Antoine MOUSSALI, La croix et le croissant. Le christianisme face à l'islam, éd. de Paris, Paris, 1998, pp.
51-56) (…)
Il faut aussi observer que le christianisme et l'islam considèrent Abraham selon deux perspectives très différentes.
Dans l'islam, Abraham est le témoin du monothéisme le plus radical, et il est, à l'instar des autres figures bibliques, le
modèle de la soumission parfaite à Dieu. A l'inverse, la notion de promesse ou d'alliance faite à Abraham, ainsi que
celle "de l'histoire du salut" commune au judaïsme et au christianisme, sont quasiment absentes de l'islam." (L'auteur cite
ensuite le Concile Vatican II, Lumen gentium n°16 qu'il explique, et Nostra aetate n°3) (qu. 104, pp. 208 à 210)
L'expérience de la cohabitation de treize siècles entre chrétiens arabes et l'islam :
"Je veux souligner que, contrairement à ce que beaucoup pensent tant en Occident qu'en Orient, arabe n'est pas synonyme de "musulman". (…) Les expériences positives de rencontre et d'échange à un niveau personnel ont été nombreuses au cours des siècles: elles étaient surtout fondées sur le fait que les deux parties reconnaissaient la dimension
transcendante de l'existence et l'absolu de certaines valeurs.
Mais la rencontre avec l'islam comme système socio-politique, consécutif à la politisation de la religion et à la tentation
– toujours menaçante dans la tradition musulmane – de s'imposer, s'est avérée plus problématique. Tentation qui, elle,
est issue de la conviction de posséder le monopole de la vérité, de la certitude d'avoir dans le Coran la révélation parfaite
et définitive." (qu. 109, pp. 217-218)
N.B.: C'est nous qui avons souligné et mis en gras certains mots ou phrases.
ab. L. ([email protected])
Groupement paroissial de Tossiat : Curé : abbé Christian LAFFARGUE Adresse :
Presbytère - 52, place de l’église - 01250 Tossiat Téléphone : 04 74 51 61 52 Courriel : [email protected]
http://paroisse-tossiat.over-blog.fr/article-les-raisons-de-ne-pas-craindre-l-islam-du-pere-samir-khalil-samir-45392255.html
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Autre point de vue :
<http://les4verites.com/articles/comments.php?articles_id=1265> du jeudi 16 novembre 2006 00:51
L’islam est fondé sur le Coran, texte directement révélé par Dieu à Mohammed. Il est donc intangible, bien que
quelques contradictions nécessitent des interprétations. Dieu seul peut réformer ce qu’il a précédemment dicté. Le Coran n’étant pas écrit dans un ordre chronologique, quels sont les versets abrogeants et les versets
abrogés dont parle la tradition ?
La Sunnah complète la Révélation par l’observation du comportement du « Messager » En tant que caravanier,
Mohammed a dû se défendre contre les rezzous, à l’époque, source normale et honorable de subsistance. Devenu chef religieux, il s’est comporté comme un chef de guerre, particulièrement à partir de Médine, dans sa reconquête de La Mecque. S’il a épargné une tribu juive, il en a, incontestablement, fait massacrer une autre.
De même que l’Islam promet au croyant des récompenses charnelles (sous forme de houris éternellement
vierges), il admet la violence physique sous forme de guerre, mais aussi de châtiment. Certaines fautes doivent être punies de coups de verges, d’autres par l’ablation de la main ou du pied, par la lapidation ou l’enfermement (pour les femmes adultères).
Dans l’évangile, rien de tel. Aucune violence physique. Si le Christ a chassé les marchands du temple, il n’en a
tué aucun. Et lorsque Pierre a voulu le défendre contre les soldats venus le crucifier, le Christ le lui a interdit. À
ceux qui voulaient lapider une femme adultère, selon la pratique de l’époque (perpétuée par l’Islam), il a lancé : «
que ceux qui n’ont jamais péché lui jettent la première pierre ».
L’évangile ne cesse de prêcher le pardon des offenses, et de répondre au mal par le bien. Enfin le Christ s’est
laissé mettre en croix. Lui qui était le plus fort ! C’est tellement impensable pour les musulmans, qu’ils professent
qu’un autre a été crucifié à sa place…
Le Dieu des chrétiens n’est plus le Dieu terrible, punisseur et vengeur de l’Ancien Testament, auquel l’Islam a
ajouté, il faut le dire, les adjectifs de clément et miséricordieux. Le Dieu des chrétiens est amour.
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Dans le passé, les chrétiens massacrèrent des païens, d’autres croyants (dont des musulmans) et se massacrèrent entre eux, au nom de leur « vraie foi ». Mais rien, dans leur doctrine, ne les y incitait.
Ce n’est pas le cas des musulmans. Toutefois, au sein de l’Islam, des courants prônent le pardon des offenses. Comment ces Soufistes et autres s’accommodent-ils des versets et des hadiths violents ? Mystère…
<http://les4verites.com/articles/comments.php?articles_id=1265> du jeudi 16 novembre 2006 00:51
CONTRIBUTION de Michel ANDRÉ,.Diacre permanent
DOUZIEME DIMANCHE ORDINAIRE B (21 Juin 2015)
La tempête apaisée. Confiance ou méfiance ?
FIL CONDUCTEUR :
La confiance est le test de l'Amour et la méfiance est un aveu d'absence de celui-ci. Une véritable relation
d'Amour écarte toute naïveté quant au risque possible de rupture, mais fait confiance à l'autre quant à
l'usage des capacités d'aimer pleinement, qu'il porte en lui en tant qu'image de Dieu !
PRINCIPAUX POINTS:
1)
Cet épisode marque une étape importante dans la relation entre Jésus et les apôtres et nous
oblige à nous interroger, nous aussi, sur la nature de notre relation au Christ : est-t-elle dans la confiance (de lʼamour) ou encore dans la méfiance (de lʼindifférence) ?
2)
Jésus vient de montrer, par la parabole du cultivateur, que l'homme peut et doit faire confiance à
Dieu, se fier à lui pour réaliser ce qu'il ne peut faire lui-même. Jésus va mettre ses disciples à
l'épreuve ! Ces hommes sont ¬´ croyants ¬ª. Ils croient en Dieu, en sa puissance (comme Job : cf la
première lecture). Ils savent que Dieu commande aux puissances de la nature. Ils croient même en
la puissance de Jésus puisquʼils vont lui demander dʼintervenir ! Mais ils nʼont pas encore la foi en
lui, c'est-à-dire la croyance en sa puissance et‚Ķla confiance en son amour pour eux. Au contraire,
leur méfiance sʼexprime par leur remarque soupçonneuse et presque méchante : ¬´ nous coulons et
cela ne te fait donc rien ?» !
3)
La voila bien, cette remarque caractéristique de la méfiance, ce coup de pistolet au cœur de
lʼamour : le reproche dʼindifférence ! Nous savons la force destructrice de cette accusation dʼindifférence au niveau du couple, par exemple, quand lʼun(e) dit à lʼautre "je souffre et on dirait que ça ne
te fait rien" ! Dans ce cas, la barque du couple est bien près de couler et il est grand temps de retrouver‚Ķlʼamour.
4)
En soumettant ses disciples à cette minute de vérité sur leur confiance et sur la réalité de leur
amour, Jésus nous adresse, à chacun, une même requête‚Ķamoureuse, une incitation à nous
abandonner à lui dans la confiance de lʼamour
Si nous répondons à sa requête, alors, ni la perspective des tempêtes à venir, ni ¬´ rien ne pourra nous
séparer le lʼAmour de Dieu qui est en Jésus-Christ ¬ª (Rm 8, 38)!
Michel ANDRÉ
Médecin, et diacre du diocèse de Saint Denis, Ile de la Réunion
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