1 Connectivité numérique en Indianocéanie Rencontre des principales parties prenantes des pays membres de la COI 15-16 avril 2015, Pointe aux Piments, Ile Maurice Discours de Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien Monsieur le ministre des Technologies, de la Communication et de l’Innovation de la République de Maurice, Madame la représentante de l’Union européenne, Mesdames, Messieurs, les représentants du corps diplomatique, Distingués invités, Mesdames, Messieurs, L’amélioration de l’infrastructure et des services de haute bande passante au service d’une meilleure compétitivité et connectivité numérique dans l’Indianocéanie 2 J’ai plaisir à constater que les enjeux de la connectivité numérique dans l’Indianocéanie continuent à susciter de l’intérêt auprès des gouvernements et des opérateurs privés de nos pays membres. Je sais, Monsieur le ministre, que vous êtes extrêmement pris, notamment par les travaux parlementaires de ce jour, nous apprécions d’autant plus votre présence et votre soutien. Nous sommes réunis ici pour tenter de donner un nouveau coup d’accélérateur au projet de connectivité numérique régionale, après la conférence qui nous avait réuni, ici-même en octobre 2013. L’enjeu est de taille : notre région est, et restera, relativement marginalisée si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour une amélioration significative de la connectivité numérique régionale. Le numérique conditionnera très largement notre compétitivité de long terme, notre capacité à innover, à générer de la croissance et à créer des emplois. Au cours de ces dernières années, l’ensemble de notre continent a réalisé des investissements massifs permettant de rehausser les infrastructures et la connectivité des grandes villes africaines. Dans notre région élargie de l’Afrique orientale et australe, l’installation de câbles sous-marins aux capacités L’amélioration de l’infrastructure et des services de haute bande passante au service d’une meilleure compétitivité et connectivité numérique dans l’Indianocéanie 3 largement supérieures aux nôtres accentue le retard infrastructurel de l’Indianocéanie. Pour combler ce retard, il importe de connecter l’Indianocéanie à ces infrastructures de larges bandes passantes. Cet objectif ne sera réalisé qu’à la condition que nos Etats contrôlent mieux ces infrastructures essentielles. Les opérateurs privés défendent, bien entendu, leurs intérêts. Dans ce secteur comme ailleurs, la logique commerciale est légitime. Mais, elle l’est moins lorsqu’elle s’accompagne d’une forme de monopole ou, à tout le moins, d’une concurrence si limitée qu’elle restreint la baisse des coûts et hypothèque l’amélioration de la compétitivité globale de nos économies. Pour l’heure, ce que des experts ont dénoncé comme une forme de « privatisation » de cette infrastructure de base dessert l’intérêt commun de nos pays. Le développement technologique de nos pays dépend d’un accès abordable aux services de larges bandes passantes. La productivité de nos entreprises et de nos industries ne sera améliorée que si les TIC et le haut débit permettent de revoir les modes de production. Nos administrations seront en mesure de répondre plus efficacement aux demandes des citoyens qu’en disposant d’outils numériques performants et accessibles à tous. Notre compétitivité ne sera assurée que si la diffusion des TIC et L’amélioration de l’infrastructure et des services de haute bande passante au service d’une meilleure compétitivité et connectivité numérique dans l’Indianocéanie 4 l’augmentation significative du taux de pénétration du très haut débit contribuent de manière effective à l’abaissement des coûts et des naturellement contraintes le rôle d’espace des Etats et de de temps. C’est développer cette infrastructure de hautes bandes passantes tout comme ils le font pour les ports et les aéroports. On sait le lien direct entre pénétration du très haut débit et croissance économique. Une augmentation de la couverture de haut débit de 10% engendre, d’après la Banque mondiale, une hausse de la croissance économique de 1 point à 1,4 point. Mesdames, Messieurs, Cette nouvelle rencontre nous offre l’opportunité d’identifier ensemble les grands axes d’une action régionale. La COI s’en préoccupe parce que seule une cohésion régionale peut garantir une bonne connectivité inter-Etats dans la région et à l’international. La COI a conduit des études qui fourniront la base de nos discussions. Ces études identifient quatre axes de coopération : - l’infrastructure haut débit ; - la création d’un cluster TIC au niveau régional ; L’amélioration de l’infrastructure et des services de haute bande passante au service d’une meilleure compétitivité et connectivité numérique dans l’Indianocéanie 5 - la recherche et développement ; - et la création d’une plateforme numérique visant à faire connaître l’Indianocéanie, entrepreneurial, ainsi son que potentiel ses créatif et opportunités d’investissement. L’Union européenne, notre principal partenaire, a déjà indiqué sa disponibilité à soutenir les efforts régionaux d’amélioration de la connectivité numérique au service du développement. C’est à ce titre que la COI proposera un ambitieux programme baptisé « e-IOC 2020 » pour financement sous le 11ème Fonds européen de développement. Il revient à nos Etats de proposer des moyens additionnels, en termes d’infrastructures, de régulations, d’accessibilité, de formation, et de recherche et développement, pour que les entrepreneurs et créatifs de nos pays placent durablement l’Indianocéanie sur la carte mondiale du numérique et assurent sa croissance. A cet égard, l’appui de nos partenaires au développement est hautement apprécié. Je pense particulièrement à l’Union européenne qui nous accompagnera dans les prochaines années dans ce vaste chantier que conduira la COI dans le cadre du « e-IOC 2020 ». Je l’en remercie chaleureusement. L’amélioration de l’infrastructure et des services de haute bande passante au service d’une meilleure compétitivité et connectivité numérique dans l’Indianocéanie 6 Notre intégration régionale par le numérique fera de l’Indianocéanie un espace compétitif idéalement situé entre l’Afrique et l’Asie en croissance. Je vous invite à garder à l’esprit cette perspective afin que nous portions, dans les années à venir, un programme à la mesure de nos ambitions. Je vous remercie. L’amélioration de l’infrastructure et des services de haute bande passante au service d’une meilleure compétitivité et connectivité numérique dans l’Indianocéanie
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