arnation ètes Car mag edd on : Reinc Homeworld Plan Le supplice de la route EN CHANTI ER N TEST et sans bavures E Jeux vidéo et tout-peD Otits SSIER TA avec GGTA sse avec polittesse nez-lleuurr la polite pprenez-le AAppre o é id v le U ue JE sq a m dé i qu ne zi ga a m 5 Le 201 s 15 mar N°314 + en test SSim im CCity ity 5 Cities Skylines Nouvelle formule Garantie sans blague dans la pastille Le ciel, les oiseaux et ton maire EN TEST Hotline MWroinagmnumib2er Very batte trip Dennaton a encore frappé un grand coup ’:HIKMTE=XUY^UZ:?a@d@b@o@k" CH : 7,80 CHF BEL : 5,40 € M 02943 - 314 - F: 4,90 E LE CANARD QUI DÉMASQUE LE JEU VIDÉO Numéro 314 | 15 Mars 2015 Édito À venir 50 Magnetic : Cage Closed 51 Sid Meier’s Starships O n le sait depuis longtemps : beaucoup d’entre vous rêvent o. de travailler un jour dans le jeu vidéo. son Devant la qualité des titres faits maison ous que vous nous envoyez, on devrait vous encourager, vous dire d’y aller, de tenter l’aventure. Eh bien non. Surtout pas. Le secteur est bouché. Les indés se battent comme des chiens pour des miettes. Fuyez, malheureux. Vous cherchez un secteur d’avenir ? Faites archéologue. On n’a jamais autant exhumé de trucs cools que ces dernières semaines. Après le cimetière géant trouvé sous un Monoprix parisien, c’est un nouveau charnier de studios qui vient d’être repéré sous les locaux d’Electronic Arts. Les fouilles avaient déjà permis d’extraire les corps salement décomposés de Westwood, Visceral, Origin, Bullfrog. Elles viennent de mettre au jour le corps de Maxis Emeryville, la branche historique du studio, fondée par Will Wright pour la sortie de Sim City en 1989. Voilà. Liquidé comme ça, l’un des studios les plus créatifs des années 1990. Sommaire Comble de l’élégance, EA a annoncé la fermeture pile au moment où des types de chez Maxis donnaient une conférence à la GDC : les heureux licenciés ont appris en descendant de scène qu’ils avaient perdu leur boulot. Et pendant qu’EA saborde des studios géniaux après les avoir forcés à produire des bouses, Paradox débarque tranquille avec l’excellent Cities : Skylines et prouve une fois de plus que les passionnés font toujours du meilleur boulot que les comptables. Ouais, finalement, il y a peut-être encore de l’avenir ailleurs que dans l’archéologie. 36 51 En chantier 52 Running With Rifles 54 Medieval Engineers 55 Gamers Assembly 2015 56 Carmageddon : Reincarnation 58 Breach & Clear : Deadline Techno 60 News Hardware 64 Configs de canard 66 Le Tour du Périph 68 Développez couché À part ça 70 Dossier Les enfants et les jeux vidéo : guide pratique News 78 05 Recette Les muffins fruités du petit-déjeuner Tests 10 Hotline Miami 2 14 There Came an Echo 16 Homeworld Remastered 18 The Deer God 20 Resident Evil : Revelations 2 22 Cities Skylines 26 Dragonball : Xenoverse 28 Frozen Cortex 30 Hand of Fate 32 Isbarah 34 A Good Snowman is Hard to Build 36 Mario Party 10 38 OlliOlli 2 40 Au doigt et à l’œil Plume pudding 22 42 Vieilles branches Le FPS 44 Cabinet de curiosités 45 Au Coin du Jeu 46 Autopsie Vampire : The Masquerade - Bloodlines 48 News Online 74 Je vis des hauts et des bas PlanetSide 76 Canardé Room 25 78 Bien débuter Besiege 80 La Mare aux Canards Les créations de nos lecteurs 82 Canard Peinard Grillez-en une Canard PC | 03 NEWS RÉGLEMENTATION SERRÉE SUR L’USAGE DES DRONES, ET POUR RESTER RENTABLE AVEC SA LIVRAISON DE LIVRES À 1 CENTIME D’EURO, AMAZON PRÉVOIT DÉSORMA Activision à nouveau dans les cordes O n dirait un retournement de situation tiré d’un mauvais soap opera américain des années 1980. On a pourtant bien vu Activision serrer très fort le cou de Guitar Hero dans la saison 2011, distinctement aperçu les yeux de la licence sortir de bites, son visage virer au leurs orbites, violet. Pour la saison 2015, les ns cocaïnés de l’éditeur écrivains raient une pirouette prépareraient stique pour faire scénaristique genre « Ah mais en fait non, hise n’était pas la franchise morte !! La preuve : elle est derrière cette porte ! » C’est ce que croit savoir lee site Kotaku, au pointt d’affirmer vision qu’Activision era présentera eau le nouveau Guitar Hero lors du prochain uin E3, en juin prochain. Un Guitar Hero « plus réaliste » qui nécessiterait donc, logiquement, de nouveaux périphériques. Tant qu’à faire, hein… L.A. Consolential La version PC de GTA V a encore été repoussée. Prévue pour fin 2014 puis pour début janvier et enfin pour fin mars 2015, « l’arlésienne de Los Angeles », comme on l’appelle désormais, est maintenant attendue pour le 14 avril. On n’en veut pas trop à Rockstar, qui s’excuse platement et dit vouloir déboguer le jeu au maximum, sans doute pour rassurer News les PCistes échaudés par le lancement catastrophique de GTA IV, injouable à sa sortie. On en veut davantage à Pipomantis et Netsabes, qui n’arrêtent pas de rigoler et de faire des blagues sur la version PC de Red Dead Redemption, ce qui est fort peu chrétien. Remarquez, comme disait Marc (10:25), « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un consoleux d’entrer dans le royaume de Dieu ». KFC, la chaîne c de restauration préfér des joueurs préférée profe professionnels de Call of Duty (so (sondage effectué auprès d deux jeunes qui des fument du shit devant la porte d’entrée de la rédac), continue d’innover avec une tasse à café construite à partir d’a d’aliments. Juste retour des cho choses après avoir inventé les nu nuggets fabriqués à partir d’emb d’emballages en carton. Comme un VR de déjà-vu Si vous pensez que les imprimantes 3D ne servent à rien à part créer des bites, sachez ceci : les joueurs de Kerbal Space Program peuvent désormais immortaliser leurs navettes spatiales (cpc.cx/bzV). Ce qui est tout aussi inutile, mais une fois posé sur la cheminée, l’objet vous fera – un peu – moins passer pour un désaxé. 04 | Canard PC e casque de réalité virtuelle, c’est un peu comme les MOBA pour les éditeurs : chaque constructeur a décidé qu’il lui fallait le sien, parce que… Parce que. C’est maintenant au tour de HTC de s’y mettre, et avec un partenaire de choix : Valve. Outre le fait que son joujou est, logiquement, basé sur la couche logicielle dédiée à la VR du brave Gabounet (la bien nommée Steam VR), on sait que l’engin s’appellera Vive, que la dalle placée devant chaque œil offre une résolution de 1 200 x 1 080 (contre 1 080 x 960 pour l’Oculus Rift et le Morpheus) et qu’il sortira à la fin de cette année. L’industrie du porn te arriver, a intérêt à se dépêcher, ça va vite ques et on a un peu peur que les casques urs de VR peinent à trouver preneurs sans elle. (Plus de détails dans la section Hardware, p. 63.) L AIS D’EXPÉDIER SES COLIS À LA CATAPULTE. EN REVANCHE, LE RÉCENT ESSAI D’ÉRIC ZEMMOUR ET LA NOUVELLE BIOGRAPHIE DE PARIS HILTON SERONT ENVOYÉS DIRECTEMENT AU BÛCHE Par Maria Kalash Le trésor du gobelin Diablo III, le jeu qui met en danger la parution de Canard PC Hardware depuis que Téraboule l’a découvert deux ans après tout le monde et y passe ses nuits, va bientôt recevoir un nouveau patch, numéroté 2.2 et en cours de bêta-test. L’information n’aurait pas beaucoup d’intérêt (sauf pour Téraboule) si parmi les nombreuses nouveautés ne se trouvait un système de microtransactions. Une nouvelle monnaie, le platine, pourra être achetée contre de vrais SOUSOUGAGNŅEDANSDESDŅSET permettra d’acquérir des boosts d’XP, un inventaire plus grand et, bien sûr, des cochonneries cosmétiques. Rassurez-vous, le système ne concernera que les serveurs asiatiques, Blizzard n’ayant « pas prévu dans un futur procheoDaENFAIREPROTERLES joueurs américains et européens. L e petit-déjeuner, c’est le repas le plus important de la journée puisqu’on est malheureux d’avoir dû quitter la douceur d’un lit moelleux tout ça pour aller travailler. Il est donc crucial d’avoir recours à de la nourriture de nature à vous faire des câlins dans la bouche. Ces muffins se préparent en 15 minutes chrono. Le plus dur c’est d’attendre le lendemain matin pour les manger. INGRÉDIENTS Pour huit à dix gros muffins (le double de petits) : • une pincée de sel • 50 grammes de beurre fondu • un sachet de sucre vanillé • 120 ml de lait • un sachet de levure chimique • 1 œuf • 350 grammes de fruits rouges • 175 grammes de farine surgelés, mélangés ou pas • 50 grammes de flocons d’avoine • une banane écrasée. • 150 grammes de sucre blanc ou roux ou un mélange INSTRUCTIONS - Préchauffez le four à 180 °C. - Dans un grand bol, touillez avec amour le beurre fondu, le lait et l’œuf. - Dans un saladier, versez la farine, les flocons d’avoine, le sel, la levure, le sucre vanillé, le sucre normal, et mélangez tout. - Ajoutez votre banane écrasée au contenu du bol, que vous ajouterez lui-même au contenu du saladier. - Mélangez tout consciencieusement, avec les mains si ça vous chante. - Léchez-vous les doigts, mais ne m’en veuillez pas si vous chopez la salmonelle. - Ajoutez ensuite les fruits rouges, mais gardez-en un peu de côté (de l’ordre de 50 grammes). - Mélangez, délicatement cette fois-ci, sinon vous allez tout exploser. - Vous pouvez ensuite répartir le mélange dans vos moules à muffins, et ajouter les fruits rouges restants sur le dessus de vos muffins. Passez au four 25 à 30 minutes, selon sa surpuissance et la taille de vos moules à muffins. En gros, il faut que la pâte soit un peu dorée sur le dessus, et qu’un cure-dent que vous y tremperez sorte propre (s’il est rouge, c’est normal). - Oui, c’est délicieux, ne m’en veuillez pas. Canard PC | 05 NEWS STUPEUR DANS LE MILIEU DU JOUET IDIOTIFIANT APRÈS L’ANNONCE DE L’ARRIVÉE D’UNE BARBIE « INTELLIGENTE », CAPABLE DE SE COMPORTER ET RÉAGIR COMME COMM UN ROBOT In loving memory rop souvent, on le sait, les réseaux dits sociaux laissent des solitudes seules avec elles-mêmes, isolées et sans possibilité de véritable relation interpersonnelle. Et pour leurs amis de réseau social, si des signes de détresse sont parfois IDENTIABLESPASSERĩLaACTE et mettre une grande claque dans le dos de la solitude en lui disant « t’inquiète vieille branche, des jours meilleurs arrivent, tu veux pas une adresse ? » paraît souvent maladroit. Dans T sa grande empathie, et soucieux d’être l’incarnation de belles valeurs humaines, Facebook lance donc un service d’alerte antisuicide. Jusqu’à maintenant, si un contenu vous paraissait pornographique ou violent, vous pouviez le signaler ; nos amis étasuniens peuvent désormais faire de même avec les contenus suicidaires. L’impétrant recevra ALORSUNENOTICATIONLUI proposant de causer à un de ses potes, ou de recevoir des conseils du psy personnel de Mark Zuckerberg. Zucker g Quand un proche meurt, c’est toujours difficile. Que vous soyez riche ou pauvre, seul ou en couple, jeune ou vieux. Chacun fait de son mieux pour faire son deuil. Certains se mettent à la poésie, d’autres sombrent dans l’alcool, d’autres encore se font faire un tatouage commémoratif. Et il y a Kanye West. Qui a annoncé dans une émission de radio qu’il travaillait sur un jeu vidéo en l’honneur de sa maman Donda, décédée en 2007 à l’âge de 58 ans, des suites d’une opération de chirurgie esthétique combinée à des problèmes cardiaques. Kanye West, qui s’était déjà intéressé au développement de jeux vidéo quand il était au collège, souhaite que les joueurs puissent aider sa mère à franchir les plus hautes portes du paradis. Et c’est probablement la chose la plus mignonne qu’il ait jamais faite. À l’heure qu’il est, The Order : 1886 réalise de très bonnes ventes sur le territoire français. Sachez que toute la rédaction vous regarde en fronçant les sourcils et en faisant lentement « non » de la tête. La vie après La Mort eux ans après la fermeture de THQ et de Vigil Games, les anciens développeurs de Darksiders n’ont toujours rien sorti de nouveau. Pendant qu’une partie de l’équipe a durant quelques mois tenté de se raccrocher à Crytek avant de reprendre son indépendance, un autre groupe revient aujourd’hui de vacances : Airship Syndicate, fondé par trois anciens de Vigil, dont Joe Madureira, le dessinateur de comics et « creative director » des Darksiders. Le nouveau projet d’Airship Syndicate : relancer Battle Chasers, un vieux comics de Madureira, autant en bande dessinée qu’en jeu vidéo « pour PC et consoles ». Le premier dessin montre un perso musculeux devant une épée géante, soit quelque chose d’à peu près aussi subtil que Darksiders. D 06 | Canard PC T. FINALEMENT APRÈS QUE DES RÉAC’ RÉTROGRADES AIENT TENTÉ DE VÉRIFIER EN L’OUVRANT AVEC UN COUTEAU, L’INTÉRIEUR DE SA TÊTE EN CAOUTCHOUC EST TOUJOURS DÉSESPÉRÉMENT VIDE Latte à modeler Vous vous souvenez de #LAYGHTER ? Non non, arrêtez de rire, je suis super sérieux, ça ne vous dit rien ? Mais si, cet ignoble jeu de baston en pâte à modeler sorti en 1993 ! Je sais que bon nombre d’entre vous ont occulté ce titre dans le dossier « souvenirs honteux » de leur cerveau, à côté de leur première panne sexuelle ou de ce jour où leur jogging est tombé en cours de sport. Eh bien, ça n’empêche pas Interplay (encore détenteur de la licence) d’annoncer une version « remastered » de #LAYGHTERS. Petit fait amusant, le développeur annoncé par Interplay est Drip Drop Games, un studio qui n’a tout simplement aucune existence à l’heure où j’écris ces lignes. Voilà qui présage du meilleur pour la sortie du jeu en 2016 sur PC. Paternalisme 2.0 B on, si vous regardez bien, l’actualité high-tech de ces dernières années, c’est toujours un peu pareil : Google qui tire la bourre à Microsoft qui tire la bourre à Facebook qui tire la bourre à Apple ; seul l’ordre bouge un peu. Mais là, nos amis géants et californiens ont décidé de s’intéresser un peu plus à leur Silicon Valley et se lancent tous dans leur projet immobilier. Facebook se paie les service de Franck Gehry pour le plus grand plateau de bureau au monde à Menlo Park, tandis qu’Apple refait ses headquarters à Cupertino en forme d’anneau (et non de navette spatiale, ne croyez pas tout ce qu’on vous raconte). Amazon a demandé l’autorisation de construire une triple biosphère à Seattle, et Google prévoit 100 000 m² dans lesquels on n’est jamais à plus de 2 minutes 30 à pied de son collègue. Quant à Microsoft, ils ont déjà de superbes locaux à Issy-les-Moulineaux. Cachez cet e-sein… Un an qu’on l’attend : LAVERSIONNALEDE Titan Souls (qui reprend le principe maso des Dark Souls mais avec seulement des boss, des boss, encore des BOSS SORTIRANALEMENT mi-avril chez Devolver. Ça se durcit pour le porno, ce qui est un comble. Reddit et Google ont annoncé changer de politique concernant la nudité et la pornographie. Il sera désormais formellement interdit de poster sur Reddit toute photo de nu ou porno sans l’accord des propriétaires des corps photographiés. Ça semble tout con mais il ne faut pas oublier que Reddit est un site fondé sur une liberté d’expression totale – le site a autrefois hébergé des forums pédophiles. Google a quant à lui décidé d’interdire la publication de toute photo nue ou pire sur son service de blogs Blogger, sauf sur les blogs privés visibles uniquement sur invitation. Là ça semble con tout court, mais il ne faut pas oublier que Google est une boîte américaine, pays où la liberté d’expression s’arrête au niveau des tétons. Canard PC | 07 NEWS QU’UN CHASSEUR, C’EST UN MEC À LA VUE SUFFISAMMENT FORTE POUR RATER UN LAPIN DE LOIN, ET SUFFISAMMENT FAIBLE POUR RÉUSSIR SON FILS DE PRÈS. Masse de faits Si je vous dis SCS Software, vous me regardez avec des yeux ronds, si je vous dis Euro Truck Simulator 2, un sourire illumine votre visage, et si je vous dis que les premiers viennent de mettre à disposition les outils pour modder le second, vous explosez de joie. Ça se passe ici : cpc.cx/byc, et allez-y, hurlez votre bonheur tant que vous voulez. En langage technique, Dontnod a « fait une Telltale » : le studio repousse la sortie d’un épisode de son jeu en kit. Un représentant de Square Enix a expliqué à la presse que le chapitre 2 de Life is Strange ne sortirait pas le 13 mars comme prévu. Ce n’est cependant qu’une demi-Telltale : Dontnod jure que l’épisode sortira avant la fin mars. 08 | Canard PC s ertains pensaient que Telltale, le studio californien responsable entre autres des deux saisons de The Walking Dead : The Game, allait rester confortablement sur le créneau du jeu-épisodique-tiré-d’une -grosse-licence, avec une spécialisation en vous-allezattendre-longtemps-le-prochain-épisode (rappelons que l’adaptation au format Telltale de The Borderlands attend son deuxième épisode depuis le mois de novembre). Mais non. Le studio C annonce en effet un accord main dans la main avec Lionsgate, le producteur canadien de Mad Men, Orange is the New Black (à la télévision), ou Hunger Games (au cinéma). Autrement dit, Lionsgate investit dans Telltale, avec en ligne de mire la création d’un « super show », un divertissement interactif dans lequel un épisode de jeu est couplé à un épisode de série, qui s’adaptent chacun à l’ordre dans lequel vous les regardez, et je sens déjà l’odeur de cerveau fondu venir de Californie. Assez d’assassins Vous pensiez qu’il y avait déjà trop d’Assassin’s Creed ? Visiblement pour Ubisoft « trop » veut dire « pas assez ». Darby McDevitt, l’un des scénaristes de la franchise, a ainsi indiqué qu’Ubi travaillait sur l’histoire des épisodes « pour les 10 ou 20 années à venir », ce qui très franchement sonne plus comme une menace que comme une promesse. À vue de nez, ça correspond à quelques dizaines de jeux. Rien que pour 2015, et sans compter les inévitables spin-off non encore annoncés (à quand le match-3 Assassin’s Creed ?), Ubi a déjà prévu Assassin’s Creed : Victory, Assassin’s Creed : Identity (sur mobile) et Assassin’s Creed Chronicles : China (en téléchargement uniquement). Au secours. On ne vous le répétera jamais assez, faites attention à vos paramètres de sécurité sur les réseaux sociaux ! Un innocent développeur de Bioware a fait les frais d’un excès de légèreté, informant ainsi la terre entière que Mass Effect 4, annoncé l’année dernière à l’E3, et qui ne s’appellera pas Mass Effect 4, devrait sortir en octobre 2016. Bon, l’ensemble de la communauté productrice de « la prochaine génération de jeux narratifs », « de calibre mondial », s’est fendue de petits tweets, histoire de soulager la pression (oui, vous pourrez romancer vos camarades de chambre). L’on a aussi PUCONSTATERUNEINATION dans les offres d’emploi ces dernières semaines, avec le recrutement en cours d’un animateur senior chez BioWare Montreal. Mais la seule information que tout le monde semble retenir, c’est le retour du Mako. QUE LE SALON DE L’AGRICULTURE ÉTAIT ENCORE LE MEILLEUR MOYEN POUR DES BOVINS RÉELS DE VOIR DES PERSONNALITÉS POLITIQUES EN VRAI. « COMME CE PORC DE DSK OU CETTE GROSSE VACHE DE R Il y a des petits plaisirs simples dans la vie, par exemple découvrir que le nouveau scénariste du PROCHAINLM Tomb Raider a auparavant écrit le chefd’œuvre intemporel QUaŅTAITLELM Tortues Ninja produit par Michael Bay. Faste & Furious e matin, Pipomantis et Netsabes ont été retrouvés dans un état catatonique avancé. Le premier répètait en boucle « c’est trop beau, c’est trop beau, on ne mérite pas » en position fœtale sous son bureau. Plus digne, Netsabes pleurait de joie sans interruption C Une IA pour les p0wner tous depuis plus de cinq heures (pluviométrie estimée à 9,7 mm). Le coupable ? Un nouveau DLC pour Forza Horizon 2. Ce dernier sortira le 27 mars, se veut « autonome » (il sera possible d’y jouer sans posséder le jeu) et sera gratuit pendant deux semaines avant de coûter 10 euros. Mais pourquoi Netsabes pleuret-il, lui qui se fout royalement de Forza ? Eh bien, tout simplement parce qu’il s’agit d’un DLC à thème Fast & Furious, que Nets appelle amoureusement « le Citizen Kane du tuning ». SEGA, c’est un peu l’équivalent vidéoludique de cette grand-mère gâteuse et raciste qu’on va voir une fois par an pour gratter un câlin et 50 euros. Et, qu’on l’aime ou pas, c’est toujours DIFCILEDELAVOIRTOMBERDANSLA démence. Comme là, quand SEGA nous annonce que Sonic a encore un futur sur consoles. Ne vous moquez pas. À voir les récents titres d’EA ou d’Ubisoft, on ne s’en douterait pas, et pourtant : les derniers progrès en matière d’Intelligence !RTICIELLESONTSTUPŅANTS Prochaine grande étape : l’IA qui apprend et s’améliore toute seule. Le laboratoire Deepmind, récemment acquis par Google, est déjà bien engagé sur cette voie. Mis à l’épreuve sur des vieux jeux Atari des années 80, son algorithme DQN (Deep Q-Network) ne pouvait à la base que repérer les pixels et chercher à maximiser son score. Il a rencontré des problèmes sur certains (Ms. Pac Man) mais sur d’autres, tel Arkanoid, il atteignait rapidement « au moins 75 % du score d’un bon joueur », vidéos à l’appui. Plus qu’à l’équiper d’un dictionnaire de 40 mots, et il pourra mettre en ligne des Let’s Play sur YouTube. Perfide Albion C’était l’an dernier : la mode était aux jeux multijoueurs asymétriques à 1 contre 4, avec les annonces de Fable Legends, Shadow Realms et Evolve. Mais ça c’était avant qu’on y joue plus de cinq minutes. Cette année, c’est la débandade : le nombre de joueurs d’Evolve baisse avec une régularité remarquable tandis qu’EA a annulé Shadow Realms. Reste Fable Legends… Pour être sûr d’avoir des joueurs, Lionhead a annoncé qu’il serait entièrement free-to-play. Et le studio ne s’est pas arrêté là : même débarrassé de Peter Molyneux, Lionhead n’a pas pu s’empêcher de promettre que Fable Legends serait « respectueux » du joueur et « généreux » dans sa distribution du contenu. Enfin, « généreux » et free-to-play dans une certaine limite : un abonnement Xbox Live Gold restera nécessaire pour y jouer. Entre deux conférences sur les shaders ou la tessellation que personne ne pige, la GDC a aussi abrité l’annonce de Trine 3. À en croire le trailer, le titre jouera maintenant aussi sur la profondeur des niveaux et s’annonce toujours aussi mignon. Pas beaucoup plus d’infos, si ce n’est qu’il devrait sortir courant 2015. Canard PC | 09 Test T 10 | Canard PC TEST PC Hotline Miami 2 : Wrong Number Suite et faim C’est réalisé sous Game Maker, plutôt moche et pourtant, putain, qu’est-ce que c’est bien. Hotline Miami était un grand titre qui pouvait servir de leçon pour de futurs game designers et aujourd’hui, sa suite remet PEcFEVVIYRTSMPTPYWLEYX:S]SRWIRWIQFPIPITSYVUYSMHYGSQQIRXHI GIcQEGLMRXVYGUYMSLIXTYMWQIVHINIZEMWQIGLIVGLIVYRIEYXVIFM²VI omment créer la suite parfaitement légitime d’un titre conçu à l’origine comme un one-shot ? Un casse-tête auquel Dennaton répond par l’épilogue et en assumant le fait que la conclusion du premier Hotline Miami se suffit amplement à ellemême. Ici, pas question de tomber sur des révélations fracassantes et autres explications détaillées, puisque ce nouvel opus entend seulement dépeindre l’influence de Jacket sur la vie de tierces personnes, parfois sans aucun rapport avec ses meurtres. Nous sommes donc en 1991 lorsque j’arpente une maison remplie de loubards. Je tue à coups de couteau ou en fracassant des crânes au sol, bien à l’abri derrière mon masque de cochon, quand le téléphone du salon se met à sonner. On me dit que la fille est à l’étage et qu’il serait temps de s’occuper d’elle. Je la trouve, lui colle une bourre-pif d’anthologie et, alors qu’elle gît au sol, je m’approche pour achever ses souffrances. Sauf… sauf que, le personnage l’enfourche et baisse son froc. Puis le metteur en scène intervient. « Coupez ! » Ouf, je suis sur le tournage de Midnight Animal, un film qui C Un top down shooter con, violent et jouissif à l’emballage craspouille doit retracer l’histoire de Jacket avec manifestement beaucoup de libertés et d’interprétations. Aux battes masquées. Cette fois, nous sommes le 31 octobre de la même année. Je suis dans une sorte de teuf qui regroupe tous les fans de Jacket. Chacun a son masque et cette convention de cosplayers à deux balles me semble plutôt « normale ». Pourtant, le tigre commence à se plaindre de l’ambiance, tout comme les deux cygnes qui en ont ras le bol d’être coincés au milieu de cette bande de nazes. La zèbre, elle, reste silencieuse tandis que l’ours se risque à demander s’ils vont enfin le faire ce soir. Tout le monde acquiesce, non sans une certaine tension. Et on ne peut que les comprendre : ils viennent de décider qu’il était temps de ressembler encore plus à leur idole, en allant buter des sales types. Comme toujours, le massacre s’ensuit. Les effusions de sang, les coups et la brutalité, conclues par le traditionnel bourdonnement qui envahit nos oreilles pendant que l’on regagne la sortie en repassant devant tous ces corps auxquels on vient d’ôter la vie. À peine le temps de comprendre le pourquoi du comment qu’un autre personnage entre en scène. Blond, sapé dans un costume bon marché, il quitte un dîner miteux en disant à la serveuse qu’il a eu une journée stressante. Or, plutôt que de rentrer chez lui pour se reposer, cet homme entre dans un centre commercial rempli ras la gueule de sales types que l’on s’amusera à tuer un par un, avant de revenir à notre voiture pour se faire toper par les flics… Coupe et recoupe. Un peu à la manière d’un Lost Highway, Hotline Miami 2 se découpe donc en plusieurs histoires plus ou moins liées, que ce soit par des chemins qui se croisent ou le dénominateur commun que représente Jacket pour tous ces fous qui s’ignorent. La trame narrative se veut ainsi renforcée, même si la vraie nouveauté repose sur le fait que chaque personnage (ou groupe) ne dispose pas forcément de masques à choisir avant d’entrer dans un niveau. Certains proposeront de nouvelles armes sans bénéficier d’atout, d’autres d’une approche différente du combat… En fait, les plus proches du premier opus sont sans aucun doute les fans, avec Corey la zèbre qui fait des saltos, Tony le tigre interdit d’armes qui tue n’importe qui d’une simple beigne, Mark l’ours aux deux mitraillettes qui peuvent tirer en arc de cercle et enfin Ash et Alex, mes petits chouchous qui se promènent avec une tronçonneuse et une pétoire. Grâce à cet ingénieux duo, le joueur peut découper au clic gauche les ennemis qui s’avancent un peu trop près, tout en se servant du clic droit pour flinguer les autres. C’est con, violent et jouissif, au point de nous faire oublier que pratiquement la moitié des niveaux ne permettent pas de se choisir un masque. par Kahn Lusth Genre : Top down shooter Hallucinogène Développeur : Dennaton Games (Suède) Éditeur : Devolver Digital Plateformes : PC Windows, Linux, 2EG5PE]XEXMSRc et Vita (SRǻK recommandée : N’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRXc 2,5 Go 1ERKYIW VO anglais, VF DRM : Steam ou aucun sur gog.com Vous allez ramasser des bosses. Pourtant, la recette de ce top down shooter n’a pratiquement pas évolué. Conformément à son aîné, ce nouvel opus n’exigera pas de diplôme pour y jouer dans de bonnes conditions. Ou à la limite, d’un petit BEP de boucher charcutier. On se déplace avec ZQSD, on tire au clic gauche et Canard PC | 11 TEST PC HOTLINE MIAMI ȶ Les bastons au travers des vitres sont bien plus fréquentes que dans le premier opus. Étalage de chair À l’occasion d’une démonstration à la Penny Arcade Expo de 2013, de nombreuses personnes se sont insurgées contre une scène d’agression sexuelle. Un élément inadmissible aux yeux de certains joueurs et journalistes, qui ont donc envoyé un torrent d’emmerdes sur la gueule des développeurs qui, ÚåĬåƚųÏňƋæØŅĹƋŞųŅĵĜŸÚåųæāæÏĘĜųţ Aujourd’hui, la scène est toujours bel et bien présente mais le jeu permet de s’en préserver grâce à une option qui propose de l’évincer, elle et ses quelques références dans les dialogues. Les joueurs pourront donc continuer à décaniller des dizaines de types sans craindre d’être forcés à banaliser un acte odieux. 12 | Canard PC on jette ou ramasse les armes à l’aide du clic droit, puis on achève ceux qui sont au sol avec la barre espace. Le but de chaque niveau est d’ailleurs tout aussi simple, puisqu’il faudra se contenter d’éradiquer tout le monde en sachant que nos performances seront notées selon quelques critères comme la mobilité, le temps ou encore les combos. Ça, c’est pour la base, sachant que des petites subtilités vont se greffer par-dessus, comme le fait de claquer une porte dans la tronche de quelqu’un pour le mettre au sol ou certains ennemis qui ne peuvent être tués que par des armes à feu ou des attaques au corps à corps. D’ailleurs, Dennaton a profité de l’occasion pour étoffer un peu le catalogue des méchants avec de nouvelles têtes hélas sous-exploitées, apparaissant rarement plus d’une poignée de fois, comme le super flic avec ses deux flingues et son gilet pareballes ou le mafieux qui se bat au katana en esquivant les tirs. En fait, la seule impression de renouveau en matière de gameplay provient de quelques pseudo-boss, tout aussi fragiles que les autres ennemis mais dotés d’un patern d’attaques et/ou de déplacements qu’il faudra comprendre pour en venir à bout. C’est tout con, mais il s’agit de la seule chose qui manquait vraiment à Hotline Miami. Paf, paf, paf... Alors tout ça c’est bien beau, mais je sens qu’une question vous brûle les lèvres, comme cette fois où vous vous demandiez si le beau Paolo allait finalement vous embrasser sur la plage de Rimini : pourquoi un jeu au gameplay con comme la lune fonctionne-t-il aussi bien ? Tout d’abord, parce qu’Hotline Miami est un jeu pur. Certes, son emballage est craspouille, mais le joueur ne risque pas ici de voir son expérience parasitée par de petites fioritures à l’utilité discutable, comme des QTE ou des machins à farmer. Jouer à ce jeu s’accompagne donc d’un contrat on ne peut plus clair. Vous choisissez votre niveau, votre masque ou votre équipement de base, puis vous partez vider les lieux. Et pour couronner le tout, on ne peut que se régaler face à l’impression de fluidité que dégage l’ensemble. En effet, les tueries s’enchaînent sans anicroches (même si on aimerait parfois glisser sur un )MǽGMPIHIPIZSMVEY travers d’un simple screenshot mais là, je jouais Ash et Alex avec un sourire NYWUYƶEY\SVIMPPIW encadrement de porte ou un coin de mur, plutôt que d’y être coincé), les armes ont un « putain de bon feeling » (dixit mes notes qui ne mentent jamais), et les animations, enrichies pour cet épisode, sont désormais bien variées, au point que je me demande comment j’ai pu me priver si longtemps de la joie d’exploser un salopard à bout portant au fusil à pompe. En conséquence, le gameplay se veut très nerveux et ne vous pardonnera pas la moindre erreur, d’autant qu’on sent que le niveau de difficulté semble pensé pour ceux qui ont déjà retourné le premier Hotline, notamment grâce à une IA rapide, précise et désormais moins encline à se laisser couillonner. Bon, ça n’empêchera quand même pas de regretter que quelques défauts persistent, comme des ennemis qui traversent les murs en mourant ou un dézoom un peu brouillon qui donne envie de surnommer la caméra Éric Tabarly. Boom, boom, boom... Enfin, tout joueur qui s’est déjà essayé ne serait-ce qu’une minute à Hotline Miami vous le dira : les musiques font pour moitié la grandeur du jeu. Après avoir placé la barre très haut, il était donc naturel de craindre un titre garni de pistes moins glorieuses, un peu comme on attend le nouvel album de son groupe favori la boule au ventre. Pourtant, Dennaton vient de réussir son pari haut la main, avec des musiques tout aussi bonnes que celles entendues dans son premier jeu. On retrouve bien sûr des noms déjà connus comme Perturbator ou M.O.O.N., accompagnés de nouveaux artistes comme Mega Drive ou Vestron Vulture qui n’ont rien à leur envier. Bref, vous pouvez souffler, le style musical est toujours ancré dans une grosse électro des années 1980 qui porte chaque niveau à merveille, au point de nous pousser parfois à suivre son rythme dans la cadence de nos meurtres. Eh oui, c’est l’une des très grandes forces de Dennaton qui, une fois de plus, n’hésite pas à paramétrer par défaut le son de la musique un peu plus haut que celui des effets sonores, tout en apportant de légères retouches qui permettent d’imiter la saturation et l’étouffement du son. Ceux qui ont déjà fait quelques concerts ou soirées dont ils sont rentrés sans marcher droit sauront de quoi je veux parler. L’intérêt ? Donner l’impression de jouer avec on ne sait trop quelles substances qui nous parcourent les veines, d’autant que les couleurs psychédéliques qui dansent autour de chaque niveau et la caméra qui tangue légèrement pendant nos déplacements participent à cet effet. Il en reste encore un peu, je vous le laisse ? Et après cinq heures de jeu ? Rideau. La campagne rend sa dernière ligne de texte et la durée de vie sera désormais prolongée selon vos envies, pouvant ainsi passer à dix bonnes heures si vous voulez refaire HM2 en mode difficile pour bénéficier de cinématiques Director’s Cut, ou carrément exploser si vous vous mettez en tête de percher vos scores aussi haut que possible dans les leaderboards. Les plus créatifs, quant à eux, pourront encore s’amuser pendant un bon moment avec l’excellent éditeur. D’une simplicité enfantine, l’outil permet en effet de bricoler tout un niveau (voire toute une campagne) sans nécessiter de connaissances particulières, même si quelques doutes subsistent encore sur les possibilités de partage, encore très floues au moment d’écrire ces lignes. Or, à l’heure de la conclusion, il y a cependant une chose qui me laisse beaucoup moins dans le vague : Hotline Miami 2 restera sur mon disque dur pendant encore un bon moment. J’ai envie de décortiquer son histoire pour être sûr de ne rien manquer, de profiter de son excellente BO qui m’a accompagné pendant toute la rédaction de ce texte et surtout, d’expérimenter la perception que j’aurai du titre en le parcourant avec une caisse de bières. La VHS fait partie de la thématique centrale du jeu, avec des menus qui permettent de voir les jaquettes des niveaux et une pause façon magnétoscope très réussie. Notre Avis : Au premier abord, Hotline Miami 2 est très proche de son aîné. Puis on découvre une IA ƚĹŞåƚŞĬƚŸĀĹåØ quelques boss bienvenus pour casser la routine et nos mâchoires, une narration un peu plus poussée åƋåĹĀĹØƚĹåkº tomber par terre. Un ÏŅĹŸåĜĬƤ×ģŅƚåDŽěƼƋŅƚƋ de suite, pour avoir le privilège de dire ƚĹģŅƚų×ĔJ’y étais. » Environ 15€ Canard PC | 13 TEST PC There Came an Echo par Aristide Bruyant Pas de voix, pas de chocolat (ƶIWXMRH³RMEFPIPINIYZMH³SIWXIRTVSKV²WGSRWXERXIRXIVQIWHƶEGGIWWMFMPMX³EY\cLERHMGET³W Alors que League of Legends a mis le vidéoludisme à portée des attardés mentaux, There Came an Echo a pour une ambition de démocratiser le jeu vidéo entièrement contrôlable à la ZSM\(EVQ´QIWMPIWEQTYX³WHIWHIY\QEMRWRƶSRXUYITIYHITSYZSMVHƶEGLEXIY\EYWWMSRX PIHVSMXHƶEZSMVHIWNIY\VEX³WIXPMQMX³WTEVPIYVEQFMXMSRXIGLRMUYI n musique comme dans la vie, j’aime bien hurler sur des choses et des gens, et pouvoir prendre ma plus belle voix de sergent pour diriger mes troupes relevait jusqu’à présent du fantasme… ou du titre complètement foiré. Oui, comme Tom Clancy’s : Endwar, père spirituel et raté de TCAE aux côtés de XCOM, avec lequel il partage son échelle (quatre soldats dans de petites maps) mais pas les bonnes idées. Pas de système de progression, une personnalisation réduite au choix des armes et de quelques bonus interchangeables avant chaque mission, des zones de déplacement limitées à quelques emplacements prédéfinis, aucune autre option que tirer, se planquer ou battre en retraite… Iridium Studios a sans doute créé le jeu de tactique le moins profond de tous les temps, où l’on se contente de déplacer ses soldats d’un point à l’autre en essayant de prendre les ennemis de flanc tout en restant à couvert. Seul le système d’énergie, partagé entre un bouclier qui sert de barre de vie et les munitions des armes spéciales, apporte un semblant de dilemme, puisqu’il faudra être précautionneux avec les quatre (oui, seulement) pétoires du jeu sous peine de se retrouver sans protection face aux tirs ennemis. Ennemis qui seront bien moins dangereux que la bêtise crasse des soldats qui resteront parfois sans riposter malgré un ordre direct. ,IRVIc Tactique en temps réel Développeur / ³HMXIYVcIridium Studios (États-Unis) 5PEXIJSVQIc PC Windows (SRǻK VIGSQQERH³Ic PC de joueur (avec un micro-casque et une carte son) 8³P³GLEVKIQIRXc 2,1 Go 1ERKYIW VO anglais, VF à venir )72Aucun E 14 | Canard PC Notre Avis : J’ai dit « recharge », pas « charge ! » Logiquement, le peu d’ordres vocaux reconnus ne permet pas de créer davantage qu’un jeu superficiel et répétitif, et alors qu’il est annoncé en onze langues, on se doute que le travail à fournir pour varier les commandes doit être titanesque. Çan’excuse pas des sensations de jeu effroyables, des phases d’infiltration rendues insupportables par une latence vocale (fidèlement restituée à la souris) et un scénario anecdotique. Il est laid comme s’il datait d’il y a dix ans et son unique mode de jeu se termine en quatre heures même en se battant avec l’interface. Au moins peut-on lui reconnaître qu’en anglais, seule langue disponible lors du test, les commandes vocales sont à peu près reconnues même dans une pièce saturée de death metal, et ce alors qu’un bug désactivait le micro dans l’interface de ma carte son à chaque chargement. Malgré la possibilité de donner des ordres différés par un signal pour coordonner une action, ce qui est sans doute la seule bonne idée du titre, j’ai cessé de m’infliger l’interface vocale quand la campagne est devenue trop difficile pour laisser mes soldats faire n’importe quoi. Si le pari de faire un jeu entièrement contrôlable à la voix jusque dans ses menus est réussi, il ne m’aura fait hurler que de désespoir pendant quelques heures. Tactiquement inepte et sans autre intérêt que sa commande vocale pas forcément pratique, TCAE ne brille que par sa capacité à vous faire détester des gens qui partagent votre salon après un énième « aller à bravo 4 ». Si vous voulez occuper les journées d’un enfant qui s’est trop amusé avec les prises æĬåÏƋųĜŧƚåŸØŅýųåDŽěĬƚĜ plutôt XCOM sur tablette, il pourra toujours y jouer avec le nez. Environ cǘ TEST PC Homeworld Remastered La nouvelle aube du soleil Kushan Le XXe siècle. Une bien sombre époque, illuminée par la naissance de Britney Spears et la découverte de la tractopelle, mais aussi par la sortie d’Homeworld en 1999. 3SRcRSRRIHMXIWTEWn-SQI[SVPH, c’est pour les vieux débris ». Déjà parce qu’Ivan 1I+SYZMIRHVEZSYWntoucher deux mots~ƳcYRHSY\IYTL³QMWQITSYVnbriser deux rotules~cƳQEMWWYVXSYXTEVGIUYƶHomeworld vient d’être entièrement refait à neuf. *XPEMWWI^QSMZSYWHMVIUYIXSYWPIWZMIY\H³FVMWXV³TMKRIRXHƶI\GMXEXMSR par Victor Rugueux ls ont raison, d’ailleurs. En 1999, on pensait encore que la stratégie dans l’espace c’était forcément du Starcraft – l’extension Brood War du jeu de Blizzard venait de sortir. Et puis sans prévenir, squalala, Relic pond Homeworld et vous bombarde commandant d’une flottille de vaisseaux sur fond d’histoire tirelarmes, le tout en trois dimensions. Acclamé par tous, le jeu s’est fait connaître par une difficulté assez corsée et par sa très triste troisième mission, qu’on ne va pas vous spoiler comme des sagouins mais sachez que des gens meurent et que ce n’est pas super poli de leur part. Hélas, gros problème : en 2015, nous sommes tous devenus de sales bourgeois et ce n’est plus possible de diriger des bouillies de pixels à travers une galaxie qui ressemble à une photo nocturne de toile cirée, surtout quand on sort d’Elite : Dangerous. C’est aussi ce que s’est dit Gearbox Software, nouveau proprio de la licence après qu’elle a été arrachée en 2013 au cadavre encore fumant de THQ. I Du neuf avec du mieux. Homeworld Remastered Collection est donc un grand paquet qui contient les deux vieux Homeworld (sans le spinoff Cataclysm) et leurs versions HD. Attention, j’écris HD, mais le jeu supporte même les résolutions Ultra HD et 4K. Tous les graphismes suivent : nouvelles textures, nouveaux modèles et effets 3D, cinématiques retravaillées. Les cracheurs dans la soupe mollarderont avec vigueur, mais toujours est-il que le résultat final justifie pleinement le passage à la version 2015. On se perd dans les limbes de l’espace, on zoome sur nos vaillants vaisseaux qui partent faire piou-piou sur une myriade de petits 16 | Canard PC -SQI[SVPHcPIQ´QIQEMWIRTEVIMP C’est vrai qu’on vous parle surtout du premier opus de la série. En 2003, Homeworld 2 est certes bien accueilli, mais ne fait pas ĬűåýåƋÚűƚĹåŞåƋĜƋåÆŅĵÆåÚå quatre mégatonnes. Le jeu n’innove pas assez et ne crée pas la surprise. Pourtant, il est plus joli qu’Homeworld et veut continuer son œuvre à la fois en termes de gameplay et de scénario. Sur la version 2015, les ÚĜýæųåĹÏåŸÚåƋåƻƋƚųåŸĹåŸŅĹƋ ޱŸƋųìŸā±čų±ĹƋåŸĵ±ĜŸŸå remarquent tout de même, en ޱųƋĜÏƚĬĜåų±ƴåÏĬåŸĹŅƚƴå±ƚƻ modèles 3D et l’espace qui cesse de ressembler à un tableau barbouillé à la va-vite par un Van Gogh qui aurait un peu trop picolé. Maintenant que le premier Homeworld est tout aussi beau, l’intérêt du 2 devient franchement limité en termes de nouveautés. On le recommandera surtout ±ƚƻĵŅųÚƚŸÚåĬ±ŸæųĜååƋº ÏåƚƻŧƚĜĹűåĹŅĹƋޱŸåƚ±ŸŸåDŽ avec la campagne originale. ,IRVIcSTR )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc :å±ųÆŅƻŅüƋƵ±ųå (États-Unis) 5PEXIJSVQIc {ĜĹÚŅƵŸ (SRǻK VIGSQQERH³Ic PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRXc ƀØƅƤ:Ņ 1ERKYIc VO anglais, VOSTFR )72c Steam intercepteurs ennemis, on fait blang-blang sur des astéroïdes… C’est plutôt immersif, et oui, on chiale encore plus à la troisième mission. Les fans seront sans doute tout émus de voir enfin leur jeu vénéré se débarrasser de ses oripeaux aliasés ; quant aux joueurs pour qui Homeworld était une énigme, c’est une excellente occasion de perdre leur pucelage de STR dans l’espace. Oubliez les déplacements en deux dimensions totalement ringards, vous allez devoir bouger vos unités sur trois axes et planifier des assauts tout en 3D. Comme bien peu de jeux se sont engouffrés dans cette voie après Homeworld, il faut reconnaître qu’aujourd’hui encore cette manière de faire est agréablement novatrice. Rengagez-vous, qu’ils disaient. En plus d’avoir contenté nos yeux avides de bolides en hyperespace, les petites mains de chez Gearbox sont venues retoucher tout un tas de petits détails du jeu. Par exemple, l’interface de construction et de recherche (que vous utiliserez tout le temps) n’est plus un énorme menu difforme qui cache l’écran mais un élégant panneau escamotable. Si tous ces changements sont plutôt bien accueillis, d’autres créent le clivage dans la communauté (manière polie de dire que les forums officiels sont à feu et à sang) : les recherches sont maintenant payantes, on ne peut plus personnaliser le style de notre flotte et surtout l’équilibrage a été un peu revu. Même si d’anciens développeurs du Homeworld de 1999 ont, paraît-il, aidé Gearbox et donné leur bénédiction de vieux sages, ces modifications sont peu appréciées par les joueurs qui espéraient avoir exactement la même expérience de jeu sur la version Remastered – une attente assez logique. Alors, plus ou moins facile, cette campagne ? On ne peut pas vraiment croire les joueurs qui estiment avoir sué sang et eau sur une mission de 1999 et avoir roulé sur sa version 2015, mais il faut reconnaître que l’auto-équilibrage du jeu brouille bien les cartes. Oui, l’auto-équilibrage : puisque vous gardez vos vaisseaux de mission en mission, en face l’IA s’adapte et vous envoie plus ou moins d’ennemis. Bizarre, mais on imagine que ça peut aussi permettre à ceux qui ne veulent pas essayer le mode multijoueur de refaire la campagne solo plusieurs fois sans se lasser. Notre Avis : }ƚåĬŧƚåŸÏĘŅĜƻ étranges éloignent Homeworld Remastered de la copie conforme à l’échelle 1 : 1 mais on a bien là un jeu particulièrement ĀÚìĬåºĬűŅųĜčĜűĬØ qui contient tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un remake. Vous aurez les mêmes émotions ±ƚƻĵéĵåŸåĹÚųŅĜƋŸØ le tout dans un environnement bien plus immersif. Le haut de gamme de la simulation de nuées de ŞåƋĜƋŸƴ±ĜŸŸå±ƚƻ qui attaquent des grosses frégates. Environ 30 € Canard PC | 17 TEST PC The Deer God Le Mahatma Bambi Ce doit être le karma. J’ai dû faire quelque chose d’exceptionnellement sympa à quelqu’un d’exceptionnellement malheureux, parce qu’en ce moment, moi qui ne réclame que du calme et de la tranquillité, je ne récolte précisément que ça. Des jeux contemplatifs, qui laissent mon esprit s’évader et mon corps se détendre. par Maria Kalash première vue, The Deer God n’était pas parti pour être reposant. Jeu de plateforme et d’aventure, très inspiré par les runners et les rogue-like, il devait être le moment fort de ma quinzaine, ma petite décharge d’adrénaline, mon coup d’accélérateur de sensations, mon extracteur de léthargie. Comme quoi, il ne faut jamais se fier à ce que Pipomantis vous dit d’un jeu. Par une nuit d’été, un chasseur se fait manger par un loup alors qu’il tuait au fusil un bébé faon (c’est du moins ce que j’ai compris de la petite séquence d’introduction). Une fois mort, le braconnier se retrouve devant une divinité cervidée aux bois majestueux dans les limbes de la forêt, et se fait rappeler à l’ordre : « Rachète-toi humain. » C’est ainsi que vous allez vous réincarner en cerf, et devoir faire le bien pour laver votre âme. À Monde parallaxe. Voilà pour le scénario. Vous commencez donc la partie sous les traits d’un adorable faon, parce que les faons ne savent pas être autre chose qu’adorables. Au bout de 12 mètres, vous allez rencontrer un Ancien, qui sent qu’il y a un truc particulier avec vous et vous bénit donc du don de double-saut. Là, comme vous n’êtes pas idiot, vous faites demi-tour, 18 | Canard PC La nomenclature du cerf On croise trop peu de cerfs dans les jeux vidéo (en dehors des jeux de chasse ŧƚű±ýåÏƋĜŅĹĹå ackboo parce qu’il n’aura jamais le courage de s’habiller en kaki en vrai), et l’on a donc tendance à hésiter sur la nomenclature s’y appliquant. Contrairement aux idées reçues, le cerf n’est jamais un “Bambi”, mais un faon quand il est bébé, un hère ou une bichette après 6 mois, puis un daguet pour les jeunes mâles. effectuez un majestueux double-saut pour récupérer le truc qui tournait tout à gauche de l’écran et qui se trouve être un crâne. Il va rester affiché en bas à gauche de votre écran, et pendant un moment, vous n’allez pas comprendre à quoi il sert. Pour l’instant vous allez profiter d’un exceptionnel moment de grâce, et commencer à courir vers la droite. Courir, double-sauter, courir, double-sauter, et vivre l’enivrante sensation de la liberté, à la recherche du prochain Ancien et du prochain pouvoir. Le platformer 2D en pixel art bénéficie d’un avant-plan et de plein d’arrière-plans en voxel, d’un beau scrolling parallaxe, qui lui donne un effet de profondeur et d’immensité tout à fait charmant. Le cycle jour/nuit permet de faire grandir votre faon et de varier les éclairages, et c’est ainsi que j’ai passé de longues minutes à respirer la pure beauté à toute blinde. Cerf à rien. Enfin pas trop quand même. Si vous allez trop vite, vous allez louper les instructions de base. Comment attaquer les méchants animaux et les vilains chasseurs, comment manger, comment accéder à votre inventaire. Et que vous utilisiez le clavier (mouais) ou la manette (plus confortable), il est hors de question d’accéder au moindre plan des touches, encore moins de les réattribuer. Manger par exemple. Il faut appuyer sur la touche bas ,IRVIcPlateforme )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Crescent Moon Games (États-Unis) 5PEXIJSVQIc PC Windows, Linux, Mac (SRǻK VIGSQQERH³Ic Carte graphique dédiée requise 8³P³GLEVKIQIRXc ƀƀƤaŅ 1ERKYIc VOST anglais )72c Steam ou aucun devant des sources de nourriture. The Deer God n’est pas du genre à vous laisser gambader innocemment dans la nature trop longtemps. Pensez à vous nourrir, petits faons ! De la nourriture, vous en trouverez partout, par hectoquintaux. Des pommes dans les arbres, des buissons au sol, des pommes au sol, des buissons pourris dans le désert, des ananas dans la jungle, des champignons dans les caves… Soit pas du tout. Il n’y a donc aucune gestion de la faim à effectuer, il suffit de s’empiffrer quand il y a de quoi, et en période de disette, vous avancerez bien vite jusqu’à la prochaine zone d’abondance. Son of a biche. De toute façon, votre barre de vie se régénère toute seule. Du coup, vous pouvez bien souffrir un peu de la faim, vous vous referez après, et voilà comment une mécanique qui aurait pu ajouter une tension tombe à l’eau. Et c’est à peu près ce qui se passe avec tout ce qui fait The Deer God. Au cours de votre périple, des gens vont vous donner, ou vous allez trouver, des objets. En dehors d’un ou deux qui permettent d’avancer vers une zone inaccessible, ils ont tous dormi toute la partie dans mon inventaire. Il en va de même pour les pouvoirs que vous allez débloquer sur votre route, après un puzzle niveau grande section de maternelle. La boule de feu, trop puissante, réduira tous les combats à une triste formalité. La lumière sert précisément une fois par heure. La plante grimpante remplace avantageusement un objet dont on ne se servait déjà pas… Et ce qui n’est pas totalement inutile se débrouille pour être incompréhensible. Je vous parlais au tout début d’un crâne. Personne ne vous le dit, jamais, mais les crânes sont en fait les vies. À cette réserve de vies (qui oscillera entre obscène opulence et disette famélique, merci la gestion du rogue-like au petit bonheur) s’ajoute un système de points de sauvegarde en tout genre, et de bébés faons dont on ne vous dit rien, et auxquels je n’ai rien compris. Survival aurore. Non content d’être brouillon et imbitable, The Deer God se révèle incroyablement lassant. Vous allez traverser des boucles paysagères, pas si nombreuses. Certaines sections restent parfois mystérieusement absentes. Sur une partie, je n’ai pas croisé le puzzle permettant de débloquer la boule de feu. Du coup, mes affrontements contre les animaux méchants (rhinocéros, pumas, serpents ou scorpions), que je ne pouvais pas toujours éviter (une grossière erreur de design fait qu’il n’y a pas de pause quand vous parlez à des personnages chargés de vous filer des quêtes Fedex) étaient très longs. Et très chiants. Et c’est là que l’on voit le dernier défaut, impardonnable, de The Deer God : il est complètement cucul. Tuez les méchants animaux sus-cités, et vous irez du côté de la lumière. Tuez les mignons animaux pas cités, comme les lapins, et vous irez du côté obscur. Permettez-moi de revoir mon assertion première : pour qu’on me refile ça, j’ai dû sacrément vexer le karma. Notre Avis : Très beau, mais aussi très creux et mal ĀÏåĬæØThe Deer God n’arrive jamais à la cheville de son titre et de ses graphismes. Il peut éventuellement être utilisé pour tenter d’atteindre un état d’autohypnose, recommandé pour traiter les problèmes de peau, l’obésité, l’angoisse ou la dépression. Environ 15€ Canard PC | 19 TEST PC Resident Evil : Revelations 2 par Hercule Poireau Le théorème de la poule Les critiques de jeux, c’est comme l’histoire de la poule qui pond l’œuf sur le mur : IRV²KPIK³R³VEPIMPWYǽXHIVIKEVHIVHIUYIPG¿X³PINIYZEXSQFIVTSYVWEZSMVGI UYƶSRZEIRHMVI.P]EQEPLIYVIYWIQIRXHIWGEWI\GITXMSRRIPWSÄPƶĦYJWƶIRX´XERX ªNSYIVPIW³UYMPMFVMWXIWSRIWXFMIRSFPMK³HIWSYǾIVHIWWYW Un curseur farceur s’est glissé sur cette Ĝĵ±čåƤן±ƚųåDŽěƴŅƚŸ ĬåųåƋųŅƚƴåųƤũ e moins que l’on puisse dire, c’est que le dernier-né de l’usine Resident Evil ne cherche pas à plaire : il débarque sans fard avec une montagne de bugs bien sales qu’il répand dès son introduction. Entre la queue de cheval de Claire qui s’agite les cinq premières minutes comme un parkinsonien sous acide, le curseur de la souris trop heureux pour se retirer lors des cinématiques et le framerate oscillant entre correct et asthmatique au mépris de toute logique, il y a de quoi se demander si Revelations 2 désire vraiment être joué. Pour un jeu distribué de façon épisodique, cette façon d’appâter le chaland me paraît plus que risquée. D’autant que Capcom, à son habitude, n’oublie pas de signifier au joueur PC qu’il ferait mieux de s’acheter une console : l’interface est aussi agréable à utiliser à la souris qu’un fusil de sniper dans un combat de boxe et le mode coop’ local est aux abonnés absents. Quand on ajoute à cette liste du bonheur un mode mercenaries vérolé par les micro-transactions et une réalisation graphique s’épanouissant dans le recyclage infini de textures moches, on se demande comment ce satané œuf n’est pas déjà tombé du côté obscur de la note. L Un œuf dur. Seulement voilà, en bon survival, ce Resident Evil cultive l’esprit de conservation : il équilibre ses outrages par un gameplay infusé aux bonnes idées. Chacun des quatre épisodes du jeu est divisé en deux parties distinctes : la première voit Claire Redfield et 20 | Canard PC Moira Bunton, la fille de Barry, tenter de s’échapper d’une île mal habitée, tandis que dans la seconde, Papa vient six mois plus tard sauver sa progéniture aux côtés d’une étrange petite fille. Ce découpage est l’occasion de recycler la plupart des décors mais surtout de mettre en place un gameplay de duos extrêmement dynamique : il est en effet possible d’alterner entre les deux personnages sous notre contrôle comme dans l’épisode Zero de la série. Seulement, contrairement à ce dernier, l’utilité de ces changements n’est pas limitée aux énigmes uniques. Les combats y font également appel de manière fort créative. Dans le premier tandem par exemple, seule Claire possède une arme et le célèbre « coup de pied Resident Evil 4 », alors que Moira est équipée d’une torche éblouissant les ennemis et d’un coup pour les achever à terre. Avec un peu d’imagination, on peut donc se débarrasser d’un adversaire sans user une seule balle : Moira l’éblouit, Claire le couche d’un coup de tatane et finalement Moira le fatalise à terre. Sachant que le duo de Barry propose des combinaisons encore plus inventives, le gameplay de ce Revelations 2 est indéniablement le coup de baguette magique qui maintient l’œuf sur le mur. Alors pour ce qui est de la chute, je vous laisser souffler dans la direction qui vous sied en incrémentant la note d’un point si votre petit cœur bondit joyeusement à l’évocation de Resident Evil et en la soustrayant d’autant si vous êtes du genre rancunier. ,IRVIcYVZMZEPLSVVSV Développeur / ³HMXIYVc Capcom (Japon) 5PEXIJSVQIWc 5(c;MRHS[W 5PE]XEXMSRIX <FS\c4RIIX (SRǻKVIGSQQERH³Ic PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRXc ,S 1ERKYIc:4:48:+ )72cSteam Notre Avis : Resident Evil : åƴåĬ±ƋĜŅĹŸƤƖ alterne pendant quinze heures le crachat à la gueule et la caresse amoureuse avec une précision chirurgicale. À vous de choisir votre camp suivant votre attachement à la série de Capcom et votre susceptibilité à l’égard de la technique. Environ cǘ TEST PC Cities : Skylines Ciel ma mairie Après des années à crier famine, assommés par le cataclysme que fut la sortie de Sim City 5, nous autres bâtisseurs virtuels avions le moral HERWPIWGLEYWWIXXIW)ƶYRTIXMXWXYHMSǻRPERHEMWZMIRXTSYVXERXYRI lueur d’espoir. Cities : Skylines est-il le Sim City du XXIe siècle ? par ackboo uit heures viennent encore de s’écouler sans que je ne décolle du PC. New Montargis bourdonne comme une ruche. Du quartier financier montent les bruits de l’intense circulation qui s’écoule vers mon échangeur autoroutier « Spaghettos 3000 ». Plus à l’est, on distingue les fumées de la zone industrielle qui tourne à plein régime, alimentée en matière première par ma gare de fret flambant neuve. Au sud, de coquettes villas poussent comme des champignons dans le petit district que je viens de raccorder au tout-à-l’égout. D’un clic de souris, je décide de légaliser le cannabis dans ma ville puis recule dans mon fauteuil. J’admire ma création, faisant voler la caméra dans le ciel à 60 images par seconde. Je me rends compte que je n’aurai plus jamais besoin de réinstaller Sim City 4. Cities : Skylines est désormais mon city builder de référence. H Du vert, du bleu, du jaune. Voilà, cassons le suspense tout de suite, Cities : Skylines est au moins aussi bien que ce que nous espérions. 22 | Canard PC Mortier et truelle Vous regardez les screenshots et pensez qu’il n’y a pas assez Úåƴ±ųĜæƋæÚ±ĹŸĬåŸÆ¶ƋĜĵåĹƋŸƤũ Le style architectural (très čæĹæųĜŧƚåšĹåƴŅƚŸŞĬ±ğƋޱŸũ Aucun souci, tous les outils sont fournis en standard pour faire ƴŅŸŞųŅŞųåŸÆƚĜĬÚĜĹčŸţFĬŸƚþƋ d’importer un modèle 3D depuis un soft spécialisé (Blender et SketchUp par exemple) ŞƚĜŸÚåĬåų±þĹåųŠ±ģŅƚƋŸÚå props, de couleur, de places de parking...) dans l’éditeur in-game. Idem avec l’éditeur de cartes qui se base sur des heightmaps à niveau de gris ôƤĬåƤĵéĵåŸƼŸƋìĵåŧƚåŸƚųSim City 4. Toutes ces créations se récupèrent ensuite facilement via le Steam Workshop qui est ĜĹƋæčųæ±ƚĵåĹƚŞųĜĹÏĜޱĬÚƚģåƚţ Et nous en espérions beaucoup. Nous voulions un successeur spirituel à Sim City 4, le meilleur city builder de ces 300 dernières années, et c’est exactement l’ambition des développeurs de C:S. Plutôt que de chercher à inventer un nouveau gameplay comme l’a fait (avec un succès très mitigé) Cities XL, ils ont repompé sans vergogne le jeu de Maxis. Vous voyez donc tout de suite le principe : sur une jolie carte vierge, le maire virtuel commence par tracer quelques routes d’un auguste coup de souris puis zoner les parcelles adjacentes en vert (pour créer des résidences), en jaune (pour créer de l’industrie) ou en bleu (pour le commerce). Avant que les premiers habitants et entrepreneurs ne s’installent, il faut évidemment tirer des câbles électriques depuis une éolienne ou une centrale à charbon et poser quelques tuyaux pour l’eau courante. Tandis que maisonnettes, fast-foods et usines textiles s’installent, de nouveaux bâtiments apparaissent dans la barre de menu pour leur fournir les services municipaux traditionnels : clinique, école primaire, caserne de pompiers, commissariat, etc. Si vous avez déjà joué à un Sim City, vous serez à l’aise en 5 minutes. Genre : City builder Développeur : Colossal Order (Finlande) Éditeur : Paradox Plateformes : PC Windows, Linux, Mac (SRǻK recommandée : PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRXc 1,5 Go 1ERKYIW VO, VF DRM : Steam Urbain et Orbi. Rapidement, on se rend compte que C:S est plus un jeu de bâtisseur qu’un jeu de directeur financier. À moins de gérer n’importe comment façon Patrick Balkany, le budget n’est pas difficile à équilibrer ; on peut alors se concentrer sur l’essentiel : faire grossir la ville. L’interface est absolument impeccable, tout est bien pensé. En quelques clics, des quartiers entiers jaillissent de terre. Si les premiers habitants emménagent dans des baraques miteuses, le niveau de leur logis peut vite s’améliorer en leur installant des parcs, en décorant les rues (terre-plein central en pelouse, chaussée arborée), en créant des lignes de bus ou de métro qu’on tracera à la main, arrêt par arrêt, tel un petit président de la RATP. À l’approche des 10 000 habitants, il faut commencer à installer des déchetteries, des cimetières et des crématorium, des écoles primaires et collèges, des cliniques, tout en gardant un œil sur l’indicateur RCI lui aussi totalement plagié (et c’est tant mieux) sur Sim City 4. Un peu plus tard, c’est l’emploi (« ai-je assez d’habitants éduqués pour peupler les bureaux tout neufs de mon centre-ville ? ») et le trafic routier (« comment optimiser ce carrefour merdique sans raser tout le quartier ? ») qui hanteront vos pensées. Cities : Skylines active les neurones comme un vrai bon city builder : on planifie, on anticipe, on imagine, on y pense sous la douche, dans le (Suite p. 25) )ĹʱƚƋºč±ƚÏĘåÚåĬűĜĹƋåųü±ÏåØÚĜýæųåĹƋåŸ icônes permettent de visualiser graphiquement tous les paramètres de la ville. Attention, pornographie routière Poser des routes dans ĜƋĜåŸƤ×ĩƼĬĜĹåŸ est un délice. Avec trois modes de tracés (droit, courbe géométrique, libre), les possibilités sont monstrueuses. Mieux, en appuyant sur PgUp et PgDn, ƴŅƚŸĵŅÚĜĀåDŽĬ± hauteur de ces routes. Faire un échangeur autoroutier où huit ų±ĵŞåŸŸűåĹƋųåĵéĬåĹƋ comme un bol de spaghettis demande un peu d’entraînement, ĵ±ĜŸŅĹĀĹĜƋޱųƼ arriver. Mon conseil : lancez une partie avec les mods ĹĬŅÏĩeĬĬţ ÚĬĬet ĹĬĜĵĜƋåÚaŅĹåƼţ ÚĬĬ (disponibles dans :åŸƋĜŅĹűĜųåÚå ŅĹƋåĹƚ, onglet Mods) puis entraînez-vous ºåĹÏĘåƴéƋųåųĬåŸ sorties d’autoroute comme un sale ŞåųƴåųŸ±ĀĹÚåƋųŅƚƴåų ĬåŸÏŅĹĀčƚų±ƋĜŅĹŸ les plus sexy. Canard PC | 23 TEST PC Les gestionnaires tatillons peuvent diviser la ville en districts qui auront ÏʱÏƚĹĬåƚųĹŅĵåƋÚåŸÚæÏųåƋŸŸŞæÏĜĀŧƚ埊ųæÚƚÏƋĜŅĹÚűĜĵŞňƋŸØųåÏƼÏĬ±čåØ interdiction des gratte-ciel ou des camions, habitat high-tech...). Pratique ŞŅƚųĵĜåƚƻÚĜýæųåĹÏĜåųĬåŸŧƚ±ųƋĜåųŸåƋƴ±ųĜåųĬ±Ĺ±ƋƚųåÚåŸÆ¶ƋĜĵåĹƋŸţ À savoir • Il faut « bulldozer » les bâtiments cramés, sans quoi ils ne se remplaceront pas. Ceux qui sont abandonnés peuvent se reconstruire tout seuls au bout de 4 semaines minimum. • À partir de 10 000 habitants, commencez à prévoir vos lignes de bus, åĬĬ埱ĵæĬĜŅųåĹƋŠƚĹŞåƚšĬåƋų±ĀÏåƋ (beaucoup) le niveau de bâtiments. • Éparpillez vos déchetteries aux quatre coins de la ville plutôt que de les regrouper sur un site unique. Cela évitera les embouteillages monstres de camions-bennes. • Construisez une université avant de construire des zones de bureaux (celles-ci ont besoin d’employés au niveau d’instruction maximal). • Pour vous y retrouver dans vos transports )³QEVVEKI Développement Avant de poser votre première route, ŞĬ±ĹĜĀåDŽØŞĬ±ĹĜĀåDŽåƋŞĬ±ĹĜĀåDŽåĹÏŅųåţ Repérez les autoroutes et les voies ferrées auxquelles vous aurez accès en débloquant de nouvelles zones. Déterminez une zone pour l’industrie (si possible près d’une autoroute) et une zone résidentielle/commerciale, que vous séparerez d’un petit no man’s Ĭ±ĹÚ±ĀĹÚűæƴĜƋåųĬ±ŞŅĬĬƚƋĜŅĹŠĹŅƋåDŽŧƚå ÏåĬĬåěÏĜåŸƋƋŅƚƋÚåĵéĵåĵŅĜĹŸŸæƴìųå que sur Sim City 4). Vous pouvez zapper les éoliennes et les châteaux d’eau : partez tout de suite sur la centrale à charbon et la pompe à eau, que vous placerez en amont de la rivière, tandis ŧƚåĬåŸųåģåƋŸÚűå±ƚƻƚŸæ域åüåųŅĹƋåĹ aval. Pour éviter de saigner du cash, allez dans le menu Budget et réduisez l’eau et l’électricité. Faites remonter ces budgets progressivement au fur et à mesure que la ville s’agrandit. Un bon ratio de départ résidence/commerce/industrie semble se situer autour de 3/2/2 (à perfectionner avec l’expérimentation). L’erreur classique, c’est de voir trop grand. Zonez par petites touches, évitez de créer d’un coup de pinceau des quartiers qui doublent la surface de votre ville. Cela peut créer des déséquilibres bien pénibles à rattraper. N’hésitez pas à strier la ville de ƐƻƐƤƴŅĜåŸåĹƋųåÏʱŧƚåŧƚ±ųƋĜåųţFĬƴ±ƚƋĵĜåƚƻ prévoir trop large (et avoir des routes un peu ÚæŸåųƋ埚ŧƚåƋųŅŞģƚŸƋ埊åƋŸåƋ±ŞåųÚåŸ bouchons délirants). Surveillez les sorties d’autoroute et entraînez-vous à les optimiser åĹģŅƚ±ĹƋ±ƴåÏĬűŅƚƋĜĬÚåÏųæ±ƋĜŅĹÚåŸųŅƚƋåŸţ Surveillez aussi le nombre de travailleurs dans le panel d’information de la ville : si vous avez un gros écart sur la statistique Employés (par exemple 1 500/2 500), les industries risquent de péricliter parce qu’elles ne trouveront plus de travailleurs. Cela crée un cercle vicieux très Ú±Ĺčåųåƚƻţ)ĹĀĹرƋƋåĹÚåDŽěƴŅƚŸºƚĹŞ±ŸŸ±čå délicat avant les 7 000 habitants. La ville devient grosse mais des buildings importants (incinérateurs de déchets, universités) ne sont pas encore débloqués. Serrez les dents ģƚŸŧƚűºÏåϱŞåƋåĹŸƚĜƋåØĬ±ųŅƚƋåƴåųŸĬåŸ 10 000 et plus ne pose pas trop de soucis. 24 | Canard PC en commun, cliquez sur l’icône en forme de bus dans le menu des cartes (en haut à gauche) puis cliquez sur une ligne directement sur la carte. Vous pourrez changer son nom et surtout sa couleur. • Des statistiques complètes sont disponibles en faisant échap, puis menu Statistiques de la ville. • WARING : contrairement à Sim City 4, l’indicateur RCI mélange industrie et bureaux (barre orange). La barre bleue ne concerne que le commerce. • Videz régulièrement les cimetières dans les crématoriums. Videz les décharges dans les incinérateurs. • Un bâtiment municipal (caserne de pompier, école primaire...) aura une plus large zone d’action si vous le placez sur grosse avenue que sur une petite rue perpendiculaire. •ŅƚŸƋųŅƚƴåDŽŧƚåĬåģåƚåŸƋƋųŅŞü±ÏĜĬåƤũ Activez B±ųÚĵŅÚåţÚĬĬ dispo dans le menu :åŸƋĜŅĹűĜųåÚåŅĹƋåĹƚ, onglet Mod Oui, il y a un peu de répétition dans les véhicules, surtout en début de partie quand tous les bâtiments sont ÚåĵéĵåĹĜƴå±ƚţ Ça s’améliore beaucoup par la suite. Il n’y a ni pluie ni nuit dans ĜƋĜåŸ×ĩƼĬĜĹåŸ. Mais chaque carte dispose d’un thème (nordique, tempéré ou tropical) qui permet ÚåģŅƚåų±ƴåÏƚĹåŞ±ĬåƋƋåÚåÏŅƚĬåƚųŸåƋƚĹå ƴæčæƋ±ƋĜŅĹÚĜýæųåĹƋåţFÏĜØĬåƋĘìĵåƋųŅŞĜϱĬ métro, au bureau. Et après, bien sûr, on admire sa création en se disant : « Purée, c’est moi qui l’ai fait. » En attendant que ça rame. Car jouer à un city builder, c’est aussi un plaisir contemplatif. Et là-dessus, Cities : Skylines ne déçoit pas. Les villes sont splendides, les bâtiments pas trop répétitifs (ou pas plus en tout cas que dans un Sim City 4) et le moteur 3D Unity se montre étonnamment performant. En poussant jusqu’aux 100 000 habitants sur un terrain composé de 6 cases de 2 x 2 km chacune, je n’ai pas réussi à faire ramer le jeu sur une grosse config de joueur (i7-4790K overclocké à 4,4 GHz, GeForce 780, 8 Go de RAM et installation sur SSD). Le framerate est tombé à 30-35 fps en zoomant au niveau d’une avenue embouteillée, mais dès qu’on éloigne la caméra avec la molette de zoom pour faire disparaître le trafic et les détails sur les buildings, les 50-60 fps reviennent rapidement. La limite imposée par les développeurs est d’un million d’habitants sur un terrain de 9 cases, soit 36 km² de surface totale ; c’est large. Vu le nombre stratosphérique de paramètres simulés – chaque citoyen et chaque véhicule peuvent être suivis et calculent leur trajet en temps réel –, je suis certain qu’il y a moyen de mettre un gros PC à genou au-delà d’un certain seuil. Après 50 heures de jeu, je ne l’ai toujours pas atteint. Regarder la ville ronronner est un bonheur, la circulation des véhicules est hypnotique, la distance de vue énorme, et aucun problème de performance n’est – pour l’instant – venu gâcher ce magnifique spectacle urbain. Ma cité ne va pas craquer. Sur un jeu qui simule quelque chose d’aussi complexe qu’une ville entière, vous vous doutez bien que tout n’est pas parfait. ƚĜƴųåĬåƋų±ĀÏÚűƚĹå±ƴåĹƚåŸƚųÏʱųčæååŸƋƚĹŞĬ±ĜŸĜųåĹ ŸŅĜţXåŸƴæĘĜÏƚĬåŸÏʱĹčåĹƋÚåĀĬåØŸåč±ųåĹƋØŞ±ƋĜåĹƋåĹƋ ±ƚƻüåƚƻţXåŸģŅƚåƚųŸĜŸŸƚŸÚåŞ±ƼŸåĹÚæĬĜŧƚåŸÏåĹÏå ŞŅƚųųŅĹƋĵéĵåŸæĬåÏƋĜŅĹĹåųĬ±ÏŅĹÚƚĜƋåºč±ƚÏĘåţ Au seuil des 50-60 000 habitants, des problèmes bizarres sont apparus, comme un manque de travailleurs et débouchés pour mes industries ainsi que des explosions épisodiques de macchabées que mes corbillards peinent à évacuer. Il est parfois difficile d’en piger la cause profonde. Je soupçonne des problèmes de bouchons sur mes avenues, mais il n’est pas évident de mesurer l’impact qu’a le trafic sur l’activité économique et les services municipaux. Même avec des artères blindées comme un périph’ parisien à 18 h 30, la ville semble tourner. Au chapitre des regrets, je citerai cette texture violette bien hideuse qui symbolise la pollution des zones industrielles, les lignes de bus lourdingues à tracer, l’impossibilité de faire des tunnels et des incohérences dans la taille de certains buildings (notamment le stade, trop petit). Certains mécanismes – tourisme, import-export des ressources – ont un fonctionnement assez opaque. Enfin, signalons quelques bugs (absence totale d’antialiasing, gestion de la criminalité trop facile) qui, je l’espère, seront corrigés sur la version finale. Que cela ne vous refroidisse pas. Nous attendions depuis une décennie le digne successeur de Sim City 4, il est enfin là. Notre Avis : Cities : Skylines est simplement le meilleur cityÆƚĜĬÚåųƐ%ģ±ĵ±ĜŸ sorti. Et il ne coûte ĵéĵåŞ±ŸƐLj7ţ C’est exactement Ïåŧƚű±ƚų±ĜƋÚƞéƋųå Sim City 5. Pas de ĵŅÚåŸĵƚĬƋĜģŅƚåƚųŸ à la con, pas de villes minuscules, tout est fait pour permettre au maire virtuel de s’éclater pépère devant son (gros) PC à bâtir et gérer la mégapole ÚåŸåŸųéƴåŸţŅƚŸƼ trouverez quelques petits défauts, vous serez parfois un peu frustré face à certains problèmes, mais cela ne vous gâchera pas le plaisir de reconstruire Paris, New York ou Melun. En l’état, Cities : Skylines m’a scotché au PC comme seul sut le faire, en son temps, le glorieux Sim City 4. Environ 28 € Canard PC | 25 TEST PC Dragon Ball : Xenoverse par Kahn Lusth Big Bang Patraque À bien des égards, Dragon Ball Z fut une leçon de vie pour la « génération Dorothée ». Personnellement, j’ai appris l’importance d’une écriture ciselée grâce à des répliques aussi cinglantes que « HYAAAAAAAARG !!! » et « Kch... krrrr... kch... », ou encore PEcWYT³VMSVMX³HYFMIRWYVPIQEP+VERGLIQIRXRƶEPPI^TEWQIJEMVIGVSMVIUYIZSYW RƶEZI^cNEQEMWH³TSYMPP³HIWGEVXIW5S[IV1IZIPTIRHERXPEV³GV³ ette histoire du bien contre le mal, Xenoverse nous propose de la rejouer dans la peau d’un guerrier invoqué par Trunks. En tant que tel, nous intégrons la Police du Temps, organisme chargé de préserver le cours de l’histoire contre les méchants pas beaux qui veulent y foutre le boxon. Pour cela, il faudra tout d’abord sélectionner une race (Terrien, Sayan, Majin, Namek ou « race de Freezer »…), un sexe et un style de combat qui détermineront nos atouts et faiblesses, puis customiser le tout à l’aide de quelques options. De là, la petite ville de Tokitoki nous accueille à la manière d’un MMORPG, puisque l’on y croisera d’autres joueurs qui, comme nous, l’arpenteront pour chercher une nouvelle mission, rejoindre un groupe ou faire le point sur leur personnage. Oui, parce que, MMORPG oblige, notre héros prendra des niveaux pour améliorer ses caractéristiques et obtiendra de nouvelles tenues ou coups spéciaux. Une idée qui a du bon, mais qui montre très rapidement ses limites à cause d’un chat uniquement constitué de phrases pré-écrites, d’un loot castré et surtout, de l’obligation de farmer des missions secondaires pour passer les paliers qui apparaissent régulièrement dans la quête principale. HMXIYVc Bandai Namco Games 5PEXIJSVQIWc 5(;MRHS[W PlayStation 3 et 4, Xbox One et 360 (SRǻK VIGSQQERH³Ic PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRX 8,5 Go 1ERKYI:48+7 (anglais ou japonais) DRM : Steam C 26 | Canard PC ,IRVIc Baston / MMORPG )³ZIPSTTIYV Dimps (Japon) Sans Chi-Chi. Ou presque. Qu’à cela ne tienne, cette composante « MMORPG sans sucres ni matières grasses » ne représente que la moitié du jeu. Le reste du temps, des bastons nous permettent d’en découdre à un maximum de trois contre trois, d’une manière simple voire simpliste si l’on met Tenkaichi dans la balance. À la manière d’un Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Pwet-Pwet, Xenoverse s’apparente plus à un matraquage de boutons qu’à une version ultra-violente du Lac des Cygnes. Ceux qui ne supportent pas l’idée d’apprendre une interminable liste de coups et de combos passeront certainement outre, mais ceux qui comptent les frames pour planifier leurs attaques risquent d’asperger le titre d’eau bénite en hurlant « Satan ! Satan ! ». Pourtant, pris comme un gentil défouloir, ce jeu reste parfaitement digeste, voire sympathique quand on sort sans forcer un gros combo à base de téléportations, de beignes et de boules de feu, même si l’on regrette des affrontements qui virent parfois au brouillon et une caméra qui se colle régulièrement dans les arbres et les buissons. En somme, Xenoverse a tout d’une bonne surprise bien décevante. Notre Avis : Dragon Ball : Xenoverse est un jeu de baston light, mélangé avec un MMORPG light. ĹƤƋųƚÏŧƚĜŸåŞųåĹÚ en main facilement mais dont les limites ŸåųŅĹƋų±ŞĜÚåĵåĹƋ atteintes. Quand le ŞųĜƻŸåų±ƋŅƚƋ±ƚŸŸĜ ĬĜčĘƋØƴŅƚŸŞŅƚųųåDŽåĹ ŞųŅĀƋåųŸ±ĹŸųåčųåƋŸţ Environ cǘ TEST PC par Netsabes Frozen Cortex Rise of the Robots YVTVMWIIǺVSMNIH³GSYZVIUYIQSRLSVPSKIEǽGLIQEMRXIRERX GMRUcLIYVIWHYQEXMR/ITIRWIYRMRWXERXUYƶIPPIIWXGEWW³IQEMWRSR NIZMIRWWMQTPIQIRXHITEWWIVQERYMXWYVFrozen Cortex*XQSMUYM ZSYPEMWNYWXITVIRHVIYRSYHIY\WGVIIRWLSXWEZERXHƶEPPIVH¹RIVƾ Cortex reste moche comme un pou, mais moins que Synapse. C’est aussi ça, le progrès. rozen Cortex est un peu bâtard. Un jeu de sport virtuel piochant ses règles autant dans celles du football américain que dans celles de son grand frère Frozen Synapse (dont il reprend aussi l’interface, en plus de son nom assez proche). Les deux comparaisons sont importantes, pire que ça, essentielles, notamment parce que Cortex n’a ni les longs matchs ou les terrains immenses du foot américain, ni en apparence les subtilités tactiques ou la violence de Synapse. À première vue, Frozen Cortex n’est qu’une version simplifiée, édulcorée, de l’un comme de l’autre. Ce qui ne signifie pas que le jeu soit mauvais ou inintéressant, bien loin de là, mais il implique simplement de se débarrasser de quelques préjugés avant de le lancer, et ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air. En pratique, Cortex vous donne à diriger une équipe de cinq robots dans des matchs en douze tours. Comme dans Synapse, chaque tour se déroule en simultané : chaque équipe donne ses ordres de son côté, et toutes les actions sont exécutées en même temps. Il s’agit donc de prévoir la tactique de l’adversaire pour le contrer, tout en veillant à ce que la nôtre ne paraisse pas trop évidente. F Le Superbowl des robots. Comme au foot américain, marquer un but (sept points) oblige d’avoir un joueur avec la balle dans le but adverse (qui fait toute la largeur du terrain). Vous pouvez aussi (et c’est même souvent là que se jouent les matchs) marquer deux points en passant avec un robot et la balle sur des petites zones bleues. Toujours comme au foot américain, les passes s’effectuent 28 | Canard PC « Je préfère qu’on reste amis » Lorsque le jeu a été annoncé il y a deux ans, il ne s’appelait pas Frozen Cortex mais Frozen Endzone. Pourquoi changer, alors que le précédent titre contenait une référence au football ±ĵæųĜϱĜĹƤũ{±ųÏå que tout le monde ŠŸƚųƤƋƵĜƋƋåųØŸƚų leur forum, sur Steam) l’abrégeait en « FrEndzone », ce qui ressemblait un peu trop à « Friendzone ». Si c’est pas malheureux… vers l’avant. À vrai dire, faire des passes est l’un des trois seuls ordres que vous pouvez donner à vos sportifs virtuels : ceux qui n’ont pas la balle peuvent se déplacer (suivant un chemin que vous tracez vousmême avec précision) ou faire une pause. Celui qui a la balle peut la passer ou courir. S’il décide de courir, il ne pourra plus la passer ensuite. Dernier point de règle : après trois passes, les options du porteur de ballon se limitent à la course. Comparé aux options tactiques de Frozen Synapse (où à chaque tour vous ordonniez à vos soldats une succession de déplacements, de pauses, d’angles de vue, de mises à couvert, de tirs précis ou de suppressions…), Cortex paraît un peu léger et il le confirme d’ailleurs : ici, pas de murs qui explosent, pas de combats à un contre trois ou plus, vous ne faites que jeter une balle pour marquer des points. Cerveau moteur. Enfin j’exagère : la tactique ne se limite pas à faire des courses et des passes. Comme dans tout jeu de sport en équipe, la clé du succès tient dans le contrôle du terrain et le marquage des adversaires. C’est là que Cortex devient réellement intéressant : si un adversaire s’approche d’un de vos joueurs et que celui-ci est immobile, votre joueur l’empêchera de passer. Il est du coup possible de bloquer certains passages du terrain, ce qui vous donne immédiatement un avantage, par exemple pour ménager un couloir de course au détenteur du ballon. De même, vous pouvez tacler le possesseur de la balle (ou intercepter celle-ci au vol, si vous vous positionnez correctement). Chaque joueur possède ses propres compétences : certains disposent d’une zone de blocage très large, d’autres sont excellents en évitement ou en vitesse, nuls pour attraper une passe au vol… à vous de les placer à l’endroit optimal. Pour cela, revenons un instant sur un point du jeu évoqué plus haut : prévoir la tactique de l’adversaire. En réalité, vous n’imaginez pas tout dans votre tête. Cortex, comme Synapse avant lui, propose un simulateur très complet, permettant de programmer tous les ordres de vos joueurs, mais aussi de voir les mouvements que peuvent exécuter les adversaires. Pratique pour savoir si votre passe risque d’être interceptée, ou si votre plaquage peut fonctionner. Dommage, du coup, que la prédiction soit parfois un peu buguée au niveau des tacles : il m’est arrivé plus d’une fois (et vu le forum Steam, je ne suis pas le seul) de voir un ordre passer à l’aise dans le simulateur et de me faire tacler en réalité. Je ne veux pas faire le petit vieux qui chouine dans son coin en répétant que c’était mieux avant, mais Synapse fonctionnait en binaire : soit vous étiez vivant, soit vous étiez mort, et le simulateur savait faire la différence. Genre : TSVXXEGXMUYI Développeur / ³HMXIYVc2SHI ,EQIW 7S]EYQI9RM Plateformes : 5(;MRHS[W 1MRY\2EG (SRǻKVIGSQQERH³Ic (EVXIKVETLMUYI H³HM³IVIUYMWI 8³P³GLEVKIQIRX,S 1ERKYI:48ERKPEMW DRM : XIEQSYEYGYR Moneyball. Mais si je râle, c’est aussi parce que malgré sa simplicité (ou peut-être grâce à elle), Frozen Cortex se montre hautement accrocheur. Chaque match, même contre l’IA, s’annonce passionnant. Pour tout dire, jouer contre celleci s’avère même parfois plus jouissif que contre un joueur en ligne : sur le Net, vous ne savez pas le temps que votre adversaire mettra à jouer, tandis qu’il est étrangement satisfaisant de voir l’IA réfléchir parfois pendant plusieurs dizaines de secondes avant d’être obligée de vous passer la balle parce que votre tactique l’a complètement coincée. Et puis, jouer contre l’IA permet de faire des paris, pour gagner de la thune virtuelle qui vous permettra d’acheter de meilleurs robots. C’est ainsi que je me suis retrouvé à parier contre moi-même dans un match où j’étais donné ultrafavori (c’est un moyen facile de récupérer du blé) et à le gagner quand même, parce que je suis fier, bête et désormais pauvre. Certes, tout n’est pas parfait dans Frozen Cortex ; il reste des petits bugs et la génération aléatoire de terrain (qui place des obstacles différents à chaque partie, pour éviter la monotonie) peut parfois donner d’excellentes raisons de se plaindre, mais une fois dedans, il devient bien difficile de lâcher prise. Notre Avis : Une fois débarrassé des préjugés, Frozen Cortex est un très bon jeu de sport tactique en tour par tour, intense et nettement moins aride que son prédécesseur. Environ 23 € les deux exemplaires Canard PC | 29 TEST PC Hand of Fate Magic Crapette par Pipomantis La pièce dans laquelle j’entre est terriblement sombre IXcWSREQIYFPIQIRXWTEVXMEXI5EWHIǻSVMXYVIWNYWXI YRIXEFPIIXHIY\GLEMWIW1ƶYRIHƶIPPIWIWXSGGYT³I TEVYRZMIMPLSQQIEYZMWEKIQEWUY³UYMNSYIEZIGYR TEUYIXHIGEVXIWIRQEVQSRRERXEWIRXPIZMIY\PMZVI PEcTSYWWM²VIIXPEWSPMXYHI/IGVSMWUYINIWYMW³QSYWXMPP³ uand on aime ranger les choses dans des cases, on se sent un peu démuni devant Hand of Fate. Inclassable, le jeu de Defiant Development (l’extraordinaire Ski Safari sur mobiles, c’est eux) mélange allègrement le jeu de cartes, le rogue-like et le beat-them-all. On y construit un deck de cartes correspondant à des items, des sorts et des événements, le mystérieux croupier en ajoute quelquesunes de son cru et la partie peut commencer. Les cartes sont posées face cachée sur la table et chaque « pas » dans le donjon en révèle une nouvelle, correspondant à un événement. Chevalier perdu dans la forêt, soirée amicale avec des parieurs dans un bar, attaque de gobelins, chacune de ces cartes a une petite histoire à raconter. Certaines seront bénéfiques, comme ce prêtre généreux qui peut bénir le joueur contre un peu de nourriture, mais la plupart du temps, les rencontres sont plus complexes que ça. Q 30 | Canard PC Canasta Dry. Après quelques pérégrinations dans un des donjons du jeu, je tombe par exemple sur la carte « canyon tortueux ». Celle-ci m’indique que mon héros voit une arme briller au loin, en contrebas d’une falaise. Je peux alors choisir de passer mon chemin et révéler une nouvelle carte ou bien de tenter ma chance pour aller récupérer l’arme. Toutefois, dans Hand of Fate, le destin ne se décide pas à l’aide d’un lancer de dés mais grâce à un tirage de quatre cartes. Un simple jeu de bonneteau avec des cartes « réussite » ou « échec » qui permet de savoir si j’ai réussi à ramasser l’arme sans égratignure ou si j’ai fait un roulé-boulé triple axel double vrille avant l’inévitable rencontre à grande vitesse entre le sol et mon visage. Si je réussis mon jet de chance, je pioche une carte « arme » et peux continuer mon aventure gaiement. Dans le cas contraire, le croupier va piocher une ou plusieurs cartes « dégâts » pour décider de la violence de ma chute. Bien sûr, en fonction de la situation, de l’équipement porté ou de l’état de mon héros, la difficulté du bonneteau et les cartes en jeu changent. C’est ainsi que, dans une situation épineuse, on peut se retrouver face à une seule carte « réussite » pour trois échecs critiques. Un système terriblement malin qui donne moins l’impression de tout laisser au hasard d’un lancer de dés. Et c’est valable pour chaque événement. ,IRVIcCarteQSRWXVIXV³WSV Développeur / ³HMXIYVc)IǻERX Development (Australie) 5PEXIJSVQIWc 5(c;MRHS[W 5(c1MRY\2EG <FS\c4RI 5PE]XEXMSR (SRǻK VIGSQQERH³Ic 5(HINSYIYV 8³P³GLEVKIQIRXc ,S 1ERKYIc :48cJVER±EMW )72cXIEQ Les nerfs en belote. Et puis parfois, au détour d’un couloir sombre ou d’une taverne malfamée, il va falloir se battre. Le jeu se transforme alors en beat-them-all et jette notre héros dans une zone fermée dont il ne pourra sortir qu’après l’éradication pure et simple de tous les ennemis. Les combats ne sont clairement pas la meilleure partie du jeu et font penser à l’enfant un peu idiot de Fable et des derniers Batman, avec ses demidouzaines d’ennemis simultanés et ses contreattaques contextuelles. Plutôt pénibles au début, les bastons gagnent en stratégie à mesure que l’on avance dans l’aventure, notamment avec des pièges disséminés sur le terrain, la possibilité d’utiliser des pouvoirs magiques et quelques autres sucreries. Ça n’est donc pas une catastrophe mais on est quand même loin de faire trembler les Bayonetta et autres DMC. Un peu dommage puisque avec quelques petites améliorations (et peut-être un peu plus de variété dans les ennemis), les combats auraient certainement pu devenir tout à fait plaisants. Ajoutez à cela une interface perfectible, des chargements un peu longuets et vous aurez une idée des rares défauts agaçants du jeu. Rami sans famille. Et pourtant en pleine partie, les imperfections du titre fondent comme neige au soleil grâce à son écriture et à son atmosphère très particulière. Hand of Fate vous met dans votre propre rôle, assis à la table de cet étrange croupier à la langue bien pendue. Car malgré les apparences, votre nouvel ami est particulièrement causant. Il rappelle parfois même la manière qu’avait Bastion de tout commenter, à la différence qu’ici, le narrateur est votre adversaire. Il va prendre plaisir à vous voir galérer, tenter de vous décourager ou de remettre en question vos choix, quand il ne sera pas en train de se moquer ouvertement de vous après une défaite cuisante. Bien écrit et joué, ce dernier est vraiment agaçant et, de fait, particulièrement réussi. Que vous soyez en train de crever la dalle ou de pester après le tirage d’une carte de boss, il aura toujours une petite vanne bien sentie pour vous faire rager. La Dame d’épique. Mais le plus important, comme le disait ce petit con de Yu-Gi-Oh, c’est l’âme des cartes. Et là, on est servis. Chacune d’elles est dessinée avec soin et raconte son histoire, ouvrant parfois des espèces de quêtes secondaires. Prenons par exemple la carte « endormi dans les bois » où notre héros rencontre un mystérieux personnage alors qu’il pionçait contre un arbre. Si je fais les bons choix pendant cet événement, je pourrai gagner un petit cadeau ainsi que la carte « endormi à l’auberge » pour mes prochaines parties. En tombant dessus, je pourrai alors poursuivre cet arc scénaristique et voir où il m’emmène. De la même manière, la carte « marchand » demande au héros de prêter quelques deniers à un vendeur sans le sou. S’il le fait, on débloquera alors la carte « marché » permettant de se renflouer plus facilement dans les parties suivantes. Chaque nouvelle donne est un scénario différent, une histoire qui sera peutêtre pleine de vampires sympathiques, de gobelins vicieux ou de sorciers maladroits (j’ai déjà été téléporté au début du donjon à cause d’un échec critique devant un apprenti magicien). Rarement j’ai autant eu l’impression de jouer à un Livre dont vous êtes le héros devant mon PC. Et juste pour ça, je chéris Hand of Fate de tout mon cœur. Notre Avis : Hand of Fate est clairement, à mes yeux, la meilleure surprise de cette quinzaine. Son ambiance feutrée, son écriture réussie et son gameplay bien pensé lui donnent un charme fou qui aide à outrepasser ses petits défauts. C’est un jeu plein d’amour et de bonnes idées qui vous occupera une bonne dizaine d’heures. Eh, dites, ça ne se fait vraiment pas de réclamer des suites de jeux à peine sortis, vous êtes sûrs ? Environ 23 € Canard PC | 31 TEST PC Isbarah Douleur locale par Pipomantis 8 h 34. Le soleil caresse doucement les toits endormis de la capitale. J’entame mon quatorzième café de la journée et jure mes grands dieux que je vais me rendre à Ivry-sur-Seine et mettre le feu chez Leikir Studio. /YWXIcETV²WQSRe essai sur ce foutu boss, promis. e suis devenu assez méfiant face aux développeurs qui veulent à tout prix mélanger des genres de jeux pour en créer de nouveaux. C’est peut-être en réfléchissant de cette manière qu’on a eu la sauce aigre-douce, mais c’est également comme ça que j’ai inventé le jambon au Nutella et j’ai encore du mal à me le pardonner aujourd’hui. Pour Isabarah, Leikir Studio a voulu mélanger le jeu de plateforme et le bullet hell (ou manic shooter), ce genre très particulier de shoot-them-up où il faut passer au travers d’une multitude de tirs pour espérer survivre. Le but d’Isbarah est donc de botter les fesses d’une vingtaine d’adversaires dans des combats de boss atrocement difficiles. Le but, lui, est d’une simplicité désarmante : il s’agit d’activer des armes qui vont tirer sur l’ennemi tout en évitant ses boules de feu et autres lasers multicolores. En revanche, l’exécution s’avère un peu plus compliquée, puisque les tirs et les attaques tous azimuts des boss ne cessent jamais, avoisinant à eux seuls le bilan énergétique d’une ville de taille moyenne. ,IRVIcPanic shooter )³ZIPSTTIYVc Leikir Studio (France) HMXIYVc Neko Entertainment 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Linux, Mac (SRǻK VIGSQQERH³I Carte graphique dédiée requise 8³P³GLEVKIQIRXc 620 Mo 1ERKYIWcVO, VF )72cSteam J Bosses rush. Pour survivre (et accessoirement avancer dans le jeu), le joueur dispose de quelques outils. D’abord un dash, histoire d’éviter le danger avec style. Son utilisation est extrêmement satisfaisante et on arrive très vite à virevolter entre les innombrables 32 | Canard PC Ne vous laissez pas avoir par ces images, le jeu est plus joli en mouvement. tirs ennemis. On peut ensuite installer des barrières (en les traçant à la souris) qui retiendront les attaques pendant quelques secondes. Enfin, on a aussi la possibilité de ralentir le temps pour gagner quelques précieuses millisecondes et se sortir d’un mauvais pas. Évidemment, ces pouvoirs dispsent d’un temps de recharge et le joueur veillera donc à les utiliser avec parcimonie pour éviter de racheter trois claviers par semaine. Parce que si ça n’était pas encore clair, Isbarah n’est pas difficile. Il est ODIEUX. Le comportement des boss est très bien pensé, les attaques sont vicelardes et le jeu n’en finit pas de grimper en difficulté ; par exemple, avec l’arrivée de zones qui ralentissent ou accélèrent tout ce qui passe dedans, aussi bien vous que des projectiles à vos trousses. Certes, Isbarah n’est pas toujours joli, son histoire n’a pas grand intérêt mais en termes de gameplay, c’est un jeu à score sacrément exigeant et stimulant. En tout cas plus que le jambon au Nutella. Notre Avis : Isbarah n’est clairement pas un jeu se voulant grand public. Avec ses mécaniques simples mélangées à un level design infernal, le jeu de Leikir Studio charmera en priorité les fans de shoots japonais obscurs à Ĭ±ÚĜþÏƚĬƋæĜĹŸåĹŸæåţ Toutefois, si la perspective de vous arracher tous les cheveux à la pince à épiler ne vous fait pas peur, jetez-y un œil, c’est de la bonne. Environ cǘ RCS Bobigny B 422 797 720 – 44-50 Avenue du Capitaine Glarner – Saint-Ouen Cedex. Photos non contractuelles, voir conditions sur site. TEST PC A Good Snowman is Hard to Build Quel titre mensonger : tout le monde sait que faire un FSRLSQQIHIcRIMKIGƶIWXWMQTPIGSQQIXSYX9RI TIXMXIFSYPIHIRIMKIWYVYRITPYWKVSWWIFSYPIWYV YRIKVSWWIFSYPIIXZSMPª+EGMPSYJEWXSGLI L’effet boule de neige par Netsabes Elle, c’est Julian. Elle était plus facile à créer, mais je l’aime bien quand même. vant de commencer à parler de A Good Snowman is Hard to Build, débutons par un peu d’histoire. En 1982 sort Sokoban, un jeu de réflexion et de logique où le joueur contrôle un employé chargé de placer des caisses à des endroits précis. Chaque niveau, vu de dessus, correspond à une grille, où chaque case est soit praticable (c’est du sol), soit pas (c’est un mur). Dernier point de règle : votre avatar (qui se déplace case par case) ne peut pas tirer les caisses, seulement les pousser. Une caisse contre un mur ne peut du coup être poussée que le long de ce mur, et une caisse dans un coin est bloquée pour l’éternité. Avec ces puzzles de logique bien pensés mais atrocement difficiles, Sokoban et ses suites ont créé un sous-genre du jeu de réflexion qui connaît depuis quelques années un très modeste regain de popularité (voir encadré « Les héritiers »). D’où l’arrivée aujourd’hui de A Good Snowman is Hard to Build, probablement le plus choupinou des titres du genre. A L’abominable bonhomme des neiges. Dans AGSIHTB, vous dirigez un petit monstre qui visite case par case une succession de jardins fermés, chacun contenant au moins trois boules de neige. Et qu’est-ce qu’on fait avec trois boules de neige ? Un bonhomme. Le tout est encore d’y parvenir : d’abord faire grossir une boule suffisamment pour qu’elle puisse en porter d’autres, puis la placer correctement, et ainsi de suite. Facile, vraiment ? Au début oui, bien sûr, d’autant qu’AGSIHTB commence bien pépère, en introduisant ses mécaniques doucement. Mais dès que vous vous retrouvez dans un jardin entièrement couvert de neige où chaque mouvement doit être prévu cinq pas à l’avance, le challenge s’avère 34 | Canard PC Message passifagressif de service À l’attention d’un membre de la rédaction qui restera anonyme (même si on sait tous qu’il s’agit de Louis-Ferdinand Sébum) : le mot anglais « build » se prononce « bild » et non pas « biould ». ±ŸƚþƋĵ±ĜĹƋåűĹƋţ un peu plus costaud. Et je préfère ne pas vous effrayer dès maintenant avec ces jardins où vous devez faire non pas un, mais deux ou trois bonshommes de neige d’un coup, tout en contournant des obstacles et en jouant avec une quantité très limitée de poudreuse. Dans ces moments-là, il ne faut pas hésiter à expérimenter : dans le pire des cas, vous vous plantez, mais qu’importe puisque AGSIHTB permet de revenir en arrière case après case en pressant Z, voire de tout remettre à zéro immédiatement avec R. Ça n’a l’air de rien, mais pouvoir annuler instantanément vos erreurs apporte un certain réconfort dans ce qui pourrait autrement devenir très vite un jeu de réflexion bien trop frustrant. Le nez dans la poudreuse. Si vous n’êtes pas du genre à essayer toutes les solutions possibles, vous pouvez aussi tenter de vous reposer un moment : ça tombe bien, AGSIHTB remplit ses jardins de bancs sur lesquels vous pouvez vous asseoir ou piquer un petit roupillon, histoire de changer un peu de rythme. Mécontent ? Vous pouvez aussi donner des coups de pied dans les tables ou les fontaines, ce qui ,IRVIcæāåƻĜŅĹ )³ZIPSTTIYVWc ³HMXIYVWc Alan Hazelden et Benjamin Davis (Royaume-Uni) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Linux, Mac (SRǻK VIGSQQERH³Ic N’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRXc 50 Mo 1ERKYIc VO (mais jeu presque sans texte) )72c Steam ou aucun n’est hélas pas aussi défoulant que je le souhaitais. Mais la vraie bonne idée du jeu, c’est la possibilité de donner une identité à vos bonshommes de neige : chacun a un nom et des accessoires différents, conférant à l’ensemble une personnalité qui manque souvent dans les jeux de logique. Vous n’êtes pas là pour faire un bonhomme lambda, mais pour créer Lucy, Willow, Alan, Ben, et ainsi de suite. Mieux : une fois qu’ils tiennent debout, vous pouvez leur donner un bon gros hug virtuel. Le seul point noir d’A Good Snowman is Hard to Build, finalement, c’est qu’il se boucle en quelques petites heures à peine. Mais ce sont des heures bien remplies et le jeu, une fois terminé, propose tout de même un ultime gros casse-tête surprise bien violent, histoire d’équilibrer le reste. Le sokobon, la sokobrute et le sokotruand. Laissezmoi terminer en racontant une anecdote authentique. En juillet dernier, alors que la rédaction venait de boucler l’épique numéro d’été de Canard PC, je me rafraîchissais l’esprit en jouant à une version preview d’A Good Snowman is Hard to Build. Enfin, façon de parler : en arrivant près de la fin du jeu, je commençais à m’arracher les cheveux sur un ou deux puzzles en particulier. Défait, battu, incapable de progresser, je m’étais résolu à abandonner et j’étais parti dormir avec le moral de celui qui a perdu une bataille, mais peutêtre pas encore la guerre. Magie ou malédiction : à quatre heures du matin, je me réveillai en sursaut, avec tout d’un coup en tête la solution parfaite du puzzle qui me résistait. Ni une ni deux, je rallumai l’ordi, résolus mon problème et partit me recoucher l’esprit tranquille. Voilà l’effet que produit A Good Snowman is Hard to Build : il est si bon et ses mécaniques sont si simples que vous pouvez continuer à y jouer même en dormant. Bonhomme de neige en travaux, port du casque obligatoire. Les héritiers modernes de Sokoban Si les jeux inspirés de Sokoban ne sont pas extrêmement nombreux, il existe sur le Web un petit enclos qui leur est presque exclusivement réservé. Cet endroit, c’est puzzlescript.net. À l’origine, PuzzleScript est un outil permettant d’héberger et de créer (relativement) simplement un petit jeu très moche en HTML5, donc jouable directement dans n’importe quel navigateur web récent. En pratique, PuzzleScript est si bien adapté aux jeux à la Sokoban que le site en héberge tout plein. Quelques ųåÏŅĵĵ±ĹÚ±ƋĜŅĹŸƤ×Mirror Isles (cpc.cx/bxM), CyberLasso (cpc.cx/bxL), Dungeon Janitor (cpc.cx/bxO) et Heroes of Sokoban III (cpc.cx/bxN). Ne vous arrêtez pas à leur apparence : ce sont tous d’excellents jeux ÚåųæāåƻĜŅĹØŧƚĜŞųŅŞŅŸåĹƋÏʱÏƚĹÚåŸƴ±ųĜ±ƋĜŅĹŸ intéressantes sur les règles de Sokoban. Hors PuzzleScript, on peut noter également l’excellent Sokobond (10 euros dans Steam), du même développeur qu’A Good Snowman is Hard to Build. Notre Avis : A Good Snowman is Hard to Build n’est peut-être pas le jeu ÚåųæāåƻĜŅĹĬåŞĬƚŸ long du monde, mais il compense sa durée de vie limitée par des casse-tête tous admirablement conçus et par une mignoncité de tous les instants. Environ 12 € Canard PC | 35 TEST CONSOLE Testé sur ;MMc9 Genre : Multi local Développeur : NDCube (Japon) Éditeur : Nintendo Plateforme : ;MMc9 Langue : VF Mario Party 10 Les jeux je de la haine et du hasard Depu quinze jours, en plus des miaulements de Monsieur Depuis Chat Chat, en plus des clics frénétiques de Sébum surƐ%бÆĮŇƭFFF, en plus pl des éternuements de Moquette et des rotors du drone de Toto, la rédaction découvre un nouveau bruit, une harmonie h combinant des éclats de rire aigus et un petit marmonnement dépité à voix bas basse. Nous jouons à Mario Party. par Netsabes lors que les jeux en multi local prennent aujourd’hui souvent le parti de la frénésie et de l’affrontement direct, les Mario Party ont toujours été des divertissements plus posés, au rythme plus proche d’un jeu de société. Et ce Mario Party 10, premier de la série sur Wii U, ne révolutionne rien. Pour tout dire, au premier lancement, j’ai eu l’impression de me retrouver devant une version HD de Mario Party 9, sorti il n’y a pas si longtemps sur Wii (et du coup jouable aussi sur Wii U, si vos yeux supportent encore les basses résolutions). Le principe me:: dans des parties d’une demireste le même re joueurs lancent des dés pour heure, quatre progresser sur un plateau de jeu, et de temps valisent lors de petites épreuves en temps rivalisent ée dépasse rarement la vingtaine dont la durée s. Même gameplay, même plaisir de secondes. … Le principal changement, à plusieurs… finalement, ce sont les mini-jeux, tous renouvelés ici. Mais avant d’en parler plus evenons ensemble sur le point qui en détail, revenons fait scandalee chez les intégristes de la série. A rty:: Origins. Mario Party ellement, les Mario Partyy se Traditionnellement, divisent en deux camps. Il y a le classique, artyy est une sorte de jeu de l’oie où Mario Party tre à la fois le premier arrivé au où il faut être ateau et avoir ramassé le plus bout du plateau d’étoiles au passage lors des mini-jeux. Et derne, où tous les joueurs sont il y a le moderne, ns un véhicule et se déplacent groupés dans n même temps sur le plateau, donc tous en faisant de laa récolte de petites étoiles le but principal. Bien sûr, pour les traditionalistes, artyy modernes (c’est le cas du les Mario Party 9 et du 10) sont de véritables hérésies, un 36 | Canard PC massacre des traditions de leur jeunesse qu’il ne faut pas laisser impuni et qui, au minimum, mérite le bûcher. Pour les esprits plus éclairés, en revanche, le camp moderne est une bouffée d’air frais. Là où les MP canal historique faisaient du jeu une course uniquement individuelle (chacun avançait MP10 EXCELLE À SABOTER LES PLANS DE TOUS LES JOUEURS de son côté et les interactions entre joueurs se limitaient surtout aux mini-jeux), les P contemporains se recentrent sur la MP rivalité entre les joueurs et permettent à chacun de faire de petites félonies. Puisque tout le monde se retrouve dans le même véhicule, pour ne pas dire la même galère, vous pouvez utiliser un coup de dé habile pour, par exemple, forcer le joueur suivant à passer par une case piégée qui lui fera perdre des étoiles. Autrement dit, alors que dans les MP classiques le plateau sert essentiellement de passe-temps entre deux mini-jeux, ici il se trouve au cœur de l’action. C’est là que s’élaborent les pires fourberies, tandis que les mini-jeux donnent à chacun l’occasion de se rattraper. C’est finalement ainsi que Mario Partyy excelle : il permet à tous et pratiquement à chaque tour de saboter les plans de tous les autres joueurs, causant rage, frustration et éclats de rire. Petits arrangements entre amis. Cela ne signifie pas qu’il faut négliger les minijeux pour autant : nombreux (une grosse soixantaine), variés, pratiquement tous réussis, ils proposent à chaque fois un combat intense et bref. Si la grande majorité des épreuves sont individuelles, ce Mario Party 10 en contient aussi quelques-unes qui vous demanderont de combattre à quatre contre un boss, ou à trois contre le joueur restant. Les plus viles sont celles qui vous obligent à vous associer temporairement à un adversaire pour un match 2v2 : vous devez gagner (c’est la condition pour obtenir des petites étoiles et espérer remporter la partie), mais vous devez du coup filer aussi des petites étoiles à un ennemi. Vous trouvez ça injuste, salaud, inique ? Attendez de voir ce que MP10 vous réserve : comme tous les jeux de la série, le dernier arrivé est une ode à l’injustice, et tomber sur la mauvaise case au mauvais moment pourra vous faire passer en un instant de la première à la dernière place. Combien de fois ai-je fait la course en tête pour me faire dépasser dans la dernière ligne droite par Pipo le Comploteur ou Kalash la Traîtresse ? Pire : combien de fois n’ai-je dû ma victoire qu’à un bonus de petites étoiles complètement aléatoire offert en toute fin de partie ? Mario Party n’est pas là pour v vous donner un sentiment de victoir victoire bien mérité, il n’existe que pour alime alimenter l’espace de mauvaise foi qui se crée lorsque quatre joueurs partagent une pa partie. Et que ça marche bien ! Il faut voir la têt tête des perdants lorsqu’ils découvrent leur défaite : mâchoire serrée, yeux étincelants de colère, soudaine avarice de paroles « pour ne pas faire mauvais perdant »… ça ne manque jamais. La pire des injustices. Hélas, tout n’est pas non plus parfait dans le monde de Mario Party 10. Le jeu intègre deux modes de jeu supplémentaires ayant chacun leurs défauts. Le premier, « Bowser Party », se joue à cinq : quatre joueurs dirigent leur petit véhicule et le cinquième contrôle Bowser tentant de les rattraper. Pour les quatre joueurs, le but est simplement d’atteindre l’arrivée, les petites étoiles se voyant remplacées par des points de vie. Points dont ils ont bien besoin car si Bowser les rejoint, il lance un mini-jeu spécial dans lequel il peut taper directement dans les barres de vie. Autant dire que le match est déséquilibré : il suffit d’un Bowser pas trop nul dans une épreuve un brin violente, et hop, tout le monde est mort. Nous n’avons d’ailleurs jamais réussi à le battre. Meilleur résultat, pour l’Histoire : atteindre la dernière case du tableau et échouer à la dernière épreuve (c’est la faute de Kalash). Pire résultat, parce qu’il faut maintenant vivre avec : perdre avant la fin du premier tour. L’autre mode de jeu est un retour du Mario Party classique façon jeu de l’oie… accessible seulement si vous possédez l’une des dix figurines Amiibo compatibles. Difficile de trouver tactique plus moche que bloquer ainsi du contenu. Heureusement, il s’agit aussi du mode le moins intéressant et le plus terne du jeu, ce qui limite les dégâts. Notre Avis : Est-ce que Nintendo abuse en réservant un bout de son jeu aux possesseurs ÚűeĵĜĜÆŅŸƤũ±ĹŸĬåĵŅĜĹÚųåÚŅƚƋåţ)ŸƋěÏå ŧƚåÓ±ÚĜĵĜĹƚåĬåĵŅĜĹŸÚƚĵŅĹÚåĬåŸ ±ƚƋųåŸŧƚ±ĬĜƋæŸÚåMario Party 10Ƥũ{±Ÿ ƚĹåŸåƚĬåŸåÏŅĹÚåţMP10ųåŸƋåÚåĬŅĜĹ ĬåĵåĜĬĬåƚųģåƚŞŅƚųŞåųÚųåƴŅŸ±ĵĜŸţ Environ 35 € Canard PC | 37 TEST CONSOLE Testé sur PS4 Genre : Canabalt sur roulettes Développeur : Roll7 7S]EYQI9RM Éditeur : SR] Plateformes : 5PE]XEXMSR5:MXE Langue : :+ OlliOlli2 : Welcome to Olliwood Skate tartare L’autre jour, alors que je déjeunais tranquillement avec Barack Obama, MPcQƶETSW³YRIUYIWXMSRTEVXMGYPM²VIQIRXTIVXMRIRXInDis-moi, mon cher Pipo, toi qui as une expertise poussée du jeu vidéo, qu’est-ce qui fait un bon ĥåƣƐÚŷ±ŹÏ±ÚåƭůƐ», m’a-t-il demandé alors que je mâchonnais lentement mon IRXVIG¿XIEVKIRXMRIEYGEZMEVEGV³'EVEGOMPIWXW]QTEQEMWTEWXV²WJYXIJYXI par Pipomantis lors il m’a fallu lui expliquer que, par exemple, le premier OlliOlli était potentiellement le jeu d’arcade parfait. Des niveaux courts (notamment en raison de son portage sur PS Vita), un gameplay simplissime mais extrêmement profond, une prise en main immédiate et jouissive : il n’en faut pas plus pour avoir l’un des meilleurs jeux d’arcade de 2014. Mais laissons ici mes amitiés avec les hommes les plus puissants de ce monde pour nous concentrer sur cet OlliOlli2. Sous-titrée « Welcome to Olliwood », cette suite ne s’embarrasse pas de nouveautés superflues. Le concept est d’une efficacité insolente, pourquoi le changer ? On retrouve donc notre petit skater qui doit enchaîner les niveaux et remplir cinq objectifs dans chacun d’entre eux. Le gameplay reste toujours d’une grande simplicité (le stick permet de sauter et faire des figures, le bouton X d’accélérer et plaquer sa planche) et la courbe de difficulté monte A UN GAMEPLAY SIMPLISSIME MAIS EXTRÊMEMENT PROFOND petit à petit, jusqu’à devenir insensée dans les derniers niveaux à débloquer. OK les gars mais vous êtes certains que vous n’avez même pas une toute petite nouveauté ? Un truc un peu cool qui, l’air de rien, pourrait totalement changer la manière d’appréhender votre jeu ? Ollies superposés. Ahhh les coquinous. Avec l’introduction des rampes spéciales permettant de booster et de réaliser des super sauts, Roll7 a rendu le jeu un peu plus spectaculaire. OK, les petits ruisseaux font les grandes rivières et les boosts à la fin d’un tremplin font une tonne de points, mais ça reste un peu léger. Le vrai changement dans le gameplay d’OlliOlli2, 38 | Canard PC ce sont les manuals. Cette technique, déjà employée par une palanquée de jeux de skate souhaitant se dépoussiérer (bon d’accord, surtout les Tony Hawk), permet de rester en équilibre sur sa planche entre deux sauts afin de ne pas casser son combo. L’approche de chaque décor s’en trouve ainsi complètement changée puisque le joueur énervé essayera de parcourir la totalité du niveau en une seule passe pour récolter un maximum de points. Enfin, Roll7 prépare aussi un mode multijoueur mais celui-ci n’est pas encore disponible au moment du test. Il devrait bientôt débarquer et déborder de modes de jeu sûrement géniaux et bien pensés mais nous n’en savons rien. Quoi qu’il en soit, avec ou sans multijoueur, OlliOlli2 est déjà une suite tout à fait digne, un brillant mélange entre Tony Hawk et Canabalt qui a parfaitement compris ce qui faisait le charme de son aîné. Notre Avis : Si vous avez aimé le premier OlliOlli, vous n’avez pas attendu mon avis, vous y jouez déjà et vous êtes très heureux. Dans le cas contraire, jetez-y un œil un peu sérieux. À moins d’être allergique ±ƚŸĩ±ƋåŅƚ±ƚƻģåƚƻÚű±ųϱÚåØÚĜþÏĜĬå de ne pas tomber sous son charme. 10 € SITE PREMIUM MARCHAND D’EXCELLENCE www.materiel.net Expert High-Tech depuis 15 ans INFORMATIQUE - GAMING - TABLETTES - SMARTPHONES - IMAGE & SON - OBJETS CONNECTÉS (1) La livraison vous est offerte du 14/03 au 31/03/2015 par Chronopost pour tout envoi en France Métropolitaine ou à Monaco (hors Corse). T Test TEST AU DOIGT ET À L’ŒIL LES JEUX SUR TABLETTE ET SMARTPHONE Hyper Hippo, 50 Mo, free-to-play Tiny Touchtales, 360 Mo, 2 € Card Crawl par NETSABES A ssis à votre table dans une auberge malfamée, Carlos le troll vous lance un défi : le battre aux cartes. Oui mais pas n’importe comment : dans Card Crawl, vous jouez à une sorte de Solitaire hyper agressif. À chaque tour, Carlos vous présente 4 cartes et vous devez en utiliser 3. Les cartes épée et bouclier permettent de combattre les cartes de monstres, tandis que les cartes potions peuvent vous soigner. Le vrai nerf de la guerre, ce sont les cartes monnaie (au-delà de la survie, votre but est de terminer avec le plus de thunes possible) et les cartes spéciales, qui peuvent vous tirer d’un mauvais pas. À chaque tour, vous devez donc faire le meilleur usage des cartes présentes pour le tour actuel, mais aussi pour le suivant. Bien accrocheur, Card Crawl a des allures de version solo de Lost Cities et ça n’est pas désagréable du tout. 7 Q42, 14 Mo, Gratuit 0h n0 AdVenture Capitalist par PIPOMANTIS par NETSABES « La publicité est l’essence du capitalisme », dit un écran d’AdVenture Capitalist alors qu’il s’apprête à vous afficher une pub. Et de fait, regarder la pub double vos revenus pour quelques heures. AdVenture Capitalist, c’est un idle-game façon Cookie Clicker, à la différence que vous accumulez des dollars virtuels à la place des cookies. Mais ce qui distingue surtout AdVenture Capitalist de son modèle, c’est la possibilité d’acheter des « business angels » avec du vrai argent, pour augmenter encore vos revenus virtuels. Dépenser du vrai argent pour aller plus vite dans un jeu où il est impossible de gagner ? Il s’agit clairement d’un comportement irrationnel qui n’a aucune chance d’arriver dans un marché bien équilibré. Deux conclusions possibles : soit AdVenture Capitalist tente de démontrer l’absurdité de notre système est une capitaliste, soit cc’est escroquerie. 0 D isponible aussi bien en ligne (cpc.cx/bAu) que sur plateformes mobiles, 0h n0 est un titre de réflexion d’un simplicité insolente. En mélangeant le picross et le sudoku, 0h n0 demande au joueur de remplir une grille de points rouges et bleus. Les points bleus doivent se « voir » entre eux, les rouges leur bloquent la vue et quelques subtilités viennent pimenter la donne. Une fois les règles assimilées, il suffit de lancer une partie sur une des quatre tables disponibles (de 5x5 à 8x8) et les enchaîner jusqu’à plus soif. Chaque partie étant créée aléatoirement, il existe donc une infinité de configurations jouables. On comprend vite comment fonctionne le jeu, on ne se gratte jamais la tête trop longtemps, mais son efficacité et sa simplicité font de 0h n0 un impeccable cronophage. 8 40 | Canard PC Magic Tavern et Rovio Stars, 150 Mo, free-to-play Jolly Jam SNK Playmore, 85 Mo, 4 € Garou : Mark of the Wolves par NETSABES par PIPOMANTIS Q u’est-ce qui différencie Jolly Jam de la montagne de match-3 free-to-play à la sauce Candy Crush ? Pas grand-chose : on y trouve le même genre de direction artistique acidulée, des fruits à la place des bonbons, le même modèle économique qui navigue à tout moment à la frontière du scandale, la même progression linéaire affichée de la même manière sur une carte du monde similaire… Et pourtant, Jolly Jam ne se joue pas du tout de la même façon. Ici, vous n’associez pas 3 bidules colorés entre eux, ici vous faites des rectangles. Un peu à la manière de l’excellent HarshQuad sur Windows Phone (et dont on attend toujours les portages iOS et Android), Jolly Jam vous force à prévoir plusieurs tours à l’avance les formes à dessiner. Bon, ça reste dans la même famille que Candy Crush donc à réserver aux joueurs avertis, mais dans le genre on a vu bien pire. 6 par PIPOMANTIS G arou : Mark of the Wolves est l’un de mes jeux de baston préférés (avec Street Fighter IV, Guilty Gear XX, Marvel vs. Capcom 3 et une dizaine d’autres, mais là n’est pas la question). Et voir SNK Playmore et DotEmu s’appliquer à détruire ce jeu avec une telle dévotion, eh ben on ne va pas se mentir, ça me tape dans la glande thyroïde. On ne le dira jamais assez mais un jeu aussi précis que celui-ci n’est PAS fait pour être joué avec un pad virtuel. Cette immondice devrait rejoindre la poubelle où ont été jetés Satan, Staline et ma belle-mère. Mark of the Wolves ne fonctionne pas sans une manette ou un stick dans les mains. Préférez-y la version dématérialisée sur Xbox 360 ou K attendez qu’un jour SNK ait un peu d’intérêt pour Steam. Mais pitié, épargnez-vous ça. 3 Square Enix, 520 Mo, free-to-play Heavenstrike Rivals par PIPOMANTIS D epuis quelque temps, de gros développeurs japonais semblent réfléchir au meilleur moyen de se faire du fric avec des free-to-play sans pour autant forcer les joueurs à hypothéquer leurs enfants. Alors nous on est perdus, vous comprenez. Dragon Coins, Terra Battle et maintenant Heavenstrike Rivals… ça devient intenable tous ces jeux qui essaient de respecter leur public ! Bon, ne vous inquiétez pas, au-delà de son gameplay intelligent mêlant stratégie et RPG (il s'agit de placer des unités sur trois voies pour attaquer un capitaine adverse), il essaiera quand même de vous piquer un peu de fric, mais avec moins d’insistance que ses confrères. Entre son design mignon, son gameplay bien pensé et sa gratuité totale, Heavenstrike Rivals est un trèss chouette divertissement, que je me ferai toutefois un plaisir d’abandonner quand il lorgnera un peu trop lourdement sur mon portefeuille. 7 Canard PC | 41 PLUME PUDDING P The Elder Scrolls RÈGNE DES ACTION-RPG EN VUE SUBJECTIVE Vieilles Branches résume en deux pages l’histoire d’un genre ou d’une série. Vieilles Branches Le FPS Quand on évoque l’histoire du FPS, on a tendance à imaginer une progression linéaire : vient d’abord Wolfenstein 3D, puis Doom avec sa géométrie complexe, Duke Nukem 3D et ses environnements réalistes, Half-Life et ses niveaux scénarisés… Ou bien on raisonne en termes d’évolution technique, en associant les jeux et les moteurs : Quake 2 est la suite de Quake 1, Quake 3 la suite de Quake 2. Dans les deux cas, c’est faux. Quake 3 et Quake 2 sont des jeux très différents. Catacomb 3D, l’ancêtre de tous les FPS modernes, n’aurait jamais existé si John Carmack n’avait pas voulu créer sa propre version bourrine d’Ultima Underworld. Les simulateurs militaires sont tous issus de Marine Doom, un mod pour Doom développé par l’US Army pour entraîner ses soldats. Pour vous aider à y voir plus clair, l’équipe de Canard PC a joué les archivistes et épluché articles d’époque, reportages et interviews pour savoir qui s’était inspiré de qui et tenter d’établir la carte la plus précise de l’histoire des simulateurs de meurtre. 42 | Canard PC Ultima Underworld QuakeWorld RÈGNE DES JEUX DE TIR EN VUE SUBJECTIVE Ordre des FPS multi-only Catacomb 3D RÈGNE DES JEUX D’ACTION/AVENTURE EN VUE SUBJECTIVE Wolfenstein 3D Arx Fatalis Doom System Shock Ordre des FPS « réalistes » Deus Ex Marine Doom Famille des jeux d’infiltration bioshock Thief Dishonored Famille des shooters tactiques Rainbow Six SWAT 4 TF2 Team Fortress Sous-famille des FPS pseudo-militaires à objectifs PlanetSide Battlefield ‘42 Enemy Territory Famille des FPS à équipes et à classes Sous-famille des FPS coop’ à monde ouvert Borderlands Brink Destiny Left4Dead Famille des FPS coop Killing Floor, The Haunted : Hell’s Reach, Evolve... Famille des FPS par round Counter-Strike Famille des fast-FPS multi Quake 3, Unreal Tournament, Tribes... Amnesia Quake Ordre des fast-FPS Painkiller / Serious Sam RAGE Halo Sous-famille des jeux d’horreur en vue subjective STALKER Doom 3 Far Cry / Crysis FEAR metro 2033 GoldenEye 64 Famille des FPS à monde ouvert Ordre des FPS console Marathon Ordre des FPS linéaires scriptés Dark Forces Duke Nukem 3D Famille des FPS/survival Quake 2, Unreal... Half-Life Famille des FPS militaires bourrins Soldier of Fortune Famille des pseudoRPG bourrins Hexen Half-Life 2 Famille des puzzle-FPS Portal Medal of Honor Dark Messiah of Might & Magic Call of Duty Famille des simulateurs militaires Delta Force America’s Army Operation Flashpoint Arma Sous-famille des simulateurs de survie DayZ Canard PC | 43 PLUME PUDDING PA R M A R I A K A L A S H J’aime beaucoup l’expression « Je suis au bout de ma vie ». D’abord parce que malgré son aspect définitif et irrévocable, elle est souvent employée dans un contexte tout à fait anodin et mignon (exemple : « Robertine n’a pas aimé les pâtes au fromage que je lui ai cuisinées, j e suis au bout de ma vie ! »). Et parce que ça doit être hyper rassurant d’être au bout de sa vie. De savoir que le plus dur est passé, qu’il n’y a plus qu’à observer le passé avec bonté et bienveillance. Cabinet de curiosités Voyage au bout de la vie Killing time at light speed Objectif lune Les grands voyages interplanétaires, ça c’est de l’excursion. Autre chose que le TER pour le fin fond de la Beauce hein. Dans Killing time at light speed, vous en avez pour une petite trentaine d’années de trajet avant d’atteindre Gliese, une demiheure environ en temps ressenti. Pour le tuer, le temps, SpaceY vous propose de parcourir votre réseau social favori, FriendPage, histoire de prendre des nouvelles de vos amis, et Skimmit, la page d’accueil de l’Outernet, histoire de prendre des nouvelles du monde. Alors certes, cela ressemble plus à une page minitel qu’à l’Internet des années 2050, mais cela ne vous empêchera pas de reconnaître les clins d’œil à un paquet de géants des nouvelles technologies, à quelques débats d’aujourd’hui, sur la vie privée et ses contours dans un monde de plus en plus numérisé, sur la norme et son acceptation, ou encore sur l’être humain augmenté. Vous n’aurez pas grand-chose à faire, en dehors de recharger parfois votre FriendPage (ce qui permet d’avancer dans le temps), de commenter les statuts de vos amis ou d’upvoter les liens de Skimmit. Plus qu’un jeu à proprement parler, Killing Time est une nouvelle racontée sous forme de pseudo-page web, où les états d’âmes individuels retracent avec humour l’histoire d’une société qui se pose beaucoup de questions. Genre : Narratif )³ZIPSTTIYVc ,VMXǻWL (Australie) URL : cpc.cx/bxT 44 | Canard PC Off Peak Les Aventures de zinzin Puisqu’il est question de voyages (au bout de la vie), autant attaquer par une gare. Tout commence par une scène d’extérieur, de nuit. Les environs immenses, en belle 3D comme les développeurs savent faire sous Unity, se laissent observer. Vous regardez donc autour de vous à la souris, vous vous déplacez au clavier et vous profitez de cette vue à la première personne pour vous glisser dans la peau d’un personnage aux contours flous. Un type vous alpague, du texte flotte autour de lui : il vous parle. Vous propose de récupérer son billet de train, puisque vous n’avez Genre : Exploration )³ZIPSTTIYVc Cosmo D (États-Unis) URL : cpc.cx/bxU manifestement pas les moyens d’en acheter un. Un type le lui avait donné, mais il n’en veut pas, alors il l’a déchiré en petits bouts que vous allez chercher dans la gare. Comme vous n’avez rien d’autre à faire, vous y allez. À l’intérieur, si vous aviez encore un doute, il se dissipe : ce jeu est zinzin. Un pianiste immense, de l’ordre de six mètres, se tient la tête dans les mains, pendant que deux passants commentent son incapacité à jouer. Un pizzaiolo vend ses pizzas. En haut d’un escalier de 30 ou 40 étages, une dame vous fait des confidences. Voilà comment vous allez passer une bonne demi-heure : à vous promener dans cet asile d’étrange, où le n’importe-quoi côtoie le bizarre. L’air de rien, vous ferez des choix anodins. Et à la fin, vous relancerez une partie. AU COIN DU JEU PLUME PUDDING Presse web du jeu vidéo : LES ENFANTS DE LA PROCHAINE CRISE Dans la chronique précédente, à l'occasion du premier numéro de notre nouvelle formule, je retraçais très rapidement l'évolution des médias de jeu vidéo depuis dix ans. Je voudrais VIZIRMVGIXXIJSMWTPYWWT³GMǻUYIQIRXWYVPIGEWHIWWMXIW[IF ªPEPYQM²VIHYRVIFSRHMWWIQIRXV³GIRXWYVZIRYEY\XEXW9RMW par Ivan Le Fou E n France, le paysage du Web consacré aux jeux vidéo a beaucoup changé en un an, avec une marche forcée vers la concentration. On a vu ainsi le géant Webedia (regroupant entre autres Overblog, Allociné, Pure, 750g.com, et employant plus de 450 personnes) avaler les sites jeuxvideo.com et millenium.org. Gamekult.com a rejoint le giron de Neweb/FLCP, qui regroupe aussi bien de la production audiovisuelle qu'un site comme LesNumériques, et Gameblog a été racheté par une société de conseil et d'édition portugaise moins connue, e-borealis. Ajoutons pour compléter le tableau que jeuxvideo.fr et jeuxvideopc.com appartiennent tous deux au groupe M6 depuis plusieurs années. Autrefois marché de niche pour passionnés, les sites web de jeux vidéo sont aujourd'hui de plus en plus intégrés dans des structures plus larges afin de vendre aux annonceurs un public massif par catégories d'âge plutôt que par thématiques. Webedia se targue ainsi d'avoir « un taux de couverture de 40 % sur les 12-24 ans ». Il est amusant de constater à cette occasion que la situation entre Web et papier s'est inversée en dix ans : autrefois trublions créés par des passionnés, ce sont désormais les sites web qui sont détenus par de gros groupes, tandis que les nouveaux magazines papier se lancent en indépendants. Cela pourrait changer : en réalité, le Web français ne fait que reproduire avec deux ans de retard un mouvement de rachats déjà observé aux États-Unis à partir de 2012, qui s'est traduit ensuite par un grand nombre de licenciements, mais pourrait paradoxalement redonner naissance à une génération de sites indépendants. Début février, AOL a décidé de faire un grand ménage dans ses sites hi-tech. Parmi les victimes, le site joystiq.com et ses deux dérivés consacrés aux MMO, WoW Insider et Massively, tous les trois purement et simplement fermés. WoW Insider et Massively ont immédiatement fait appel aux lecteurs pour se relancer, via le financement participatif. Le premier était exclusivement consacré à World of Warcraft. Son rédacteur en chef, Alex Ziebart, a aussitôt lancé blizzardwatch.com, un site consacré à tous les jeux de Blizzard. Pour le financer, il demandait 8 000 dollars/mois sur le site patreon.com, une sorte de Kickstarter où les gens s'engagent à un soutien mensuel plutôt qu'à une somme fixe. L'objectif a été atteint en quelques jours, et au moment où j'écris, la campagne a rassemblé plus de 13 000 dollars/mois avec 2 700 donateurs. Inversion de tendance : les sites web relèvent de grands groupes, tandis que les magazines se lancent en indépendants Le second était dirigé par une femme, Brianna Royce, qui s'est tournée vers le Kickstarter classique pour financer un retour de Massively sous le nom de Massively Overpowered ( massivelyop.net). Elle y demandait 50 000 $, qui furent réunis en seulement 48 h. L'appel aux dons, qui devait se poursuivre jusqu'au 7 mars, atteignait 72 000 dollars et 1 560 donateurs à deux jours du terme. Notez qu'en plus, aucun des deux projets ne prétend vivre de ces dons exclusivement : ils prévoient un modèle classique reposant sur la publicité. Alors prudence : il s'agit du public américain, à la fois plus nombreux et plus facilement disposé à payer que le public français. Mais les sommes élevées et la rapidité avec laquelle elles ont été réunies sont to de même des indices valables : il tout ex existe bel et bien un public prêt à payer p pour des informations online sur le jeu v vidéo, lorsqu'elles sont concoctées par d équipes indépendantes, compétentes des et passionnées. E Est-ce que ces deux sites arriveront v vraiment à survivre et se développer ? Je Je l'ignore. Mais si j'étais journaliste web au aujourd'hui, je préparerais déjà un proje jet pour dans deux ans, juste au cas où. Canard PC | 45 PLUME PUDDING AUTOPSIE Autopsie par Netsabes Dans Autopsie, Canard PCųåƴĜåĹƋŸƚųĬŲĘĜŸƋŅĜųåŠĜĹšÏŅĹĹƚåÚŲƚĹƤģåƚÏæĬìÆųå Vampire : The Masquerade – Bloodlines BIEN MALKAVIEN NE PROFITE JAMAIS Pour beaucoup, 2004 reste l’année bénie des FPS : PainKiller, Far Cry, Tribes åĻďå±ĻÏåØƐ%åƣžƐ)DŽƐ×ƐFĻƽĞžĞÆĮåƐ±ŹØƐĚĞåüƐ×Ɛ%å±ÚĮDžƐ̱ÚŇƾžØƐB±ĮüĝXĞüåƐƞØƐ%ŇŇķƭƗØƐ UT 2004, Riddick, Metroid Prime 2, Joint Ops… Et perdu au milieu de tout ça, oublié de tous ou presque, Vampire : The Masquerade - Bloodlines. D ix ans plus tard, Vampire Bloodlines reste l’un des échecs les plus malheureux de l’époque. Mélange de FPS et de RPG, jeu lent et complexe dans un univers plein de ramifications, Bloodlines était immersif et passionnant. Pas étonnant quand on sait qu’il s’agit d’un jeu Troika Games, le studio fondé par le designer et le directeur artistique du premier Fallout. Que s’est-il donc passé pour que ce qui aurait dû être le jeu le plus important de la plus grosse année du FPS soit à moitié oublié dès sa sortie ? Activision est passé par là. Initialement enthousiaste quand Troika avait livré le pitch de son projet fin 2001, l’éditeur avait même proposé la licence Vampire : The Masquerade, dont il possédait à l’époque les droits. Mais ça, c’était l’Activision d’avant. En 2003, l’éditeur lance Call of Duty, découvre le succès et change radicalement son approche de la production de FPS : fini les jeux longs, subtils et complexes, place à la mise en scène et aux niveaux linéaires. À partir de ce moment, l’éditeur met constamment la pression sur Troika pour terminer Vampire Bloodlines le plus tôt possible, et tant pis s’il y a des bugs. 2003, c’est aussi l’année où Valve se fait voler le code source de Half-Life 2 et du Source Engine et décide de tout retaper. Pas de bol : Vampire Bloodlines est à l’époque le seul autre jeu utilisant le Source Engine, et les changements dans le moteur impactent directement son développement. Pour le meilleur et pour Vampire. De fait, quand il sort le 16 novembre 2004, plus de six mois avant la date initialement prévue, Vampire Bloodlines est dans un état déplorable et ses ventes initiales s’avèrent catastrophiques. Pas seulement à cause de l’état du jeu, d’ailleurs : Activision préfère faire de la promo à son Call of Duty : Finest Hour, sorti pile poil le même jour sur consoles. Et puis sur PC, le 16 novembre c’est aussi la date de lancement d’un certain Half-Life 2… Par contrat, Vampire ne pouvait pas voir le jour (si l’on peut dire) avant 46 | Canard PC HL2 : en le sortant le même jour, Activision a simplement largué le jeu de Troika le plus tôt possible. Incapable de retrouver du travail après cet échec, le studio ferme ses portes trois mois plus tard, mais l’histoire de Vampire Bloodlines ne s’arrête pas là. Une petite communauté s’est formée au fil des années autour du jeu, une communauté qui a décidé de faire de Bloodlines ce qu’il aurait dû être dès le départ. Après la fermeture de Troika, des moddeurs amateurs ont donc entrepris de patcher petit à petit Bloodlines : le dernier patch, numéroté 9.2, date de fin octobre. On pourrait croire qu’après des dizaines de patchs, le jeu serait enfin propre, mais non : si Vampire Bloodlines est aujourd’hui beaucoup plus jouable qu’il y a dix ans, il contient toujours des bugs surprises. Et la scoumoune continue de le poursuivre : CCP, l’éditeur d’EVE Online qui possède aujourd’hui la licence World of Darkness (et par extension Vampire : The Masquerade), a récemment fêté les dix ans de Bloodlines en faisant interdire un remake amateur. (1) JOUEZ SANS LIMITE ! GROSBILL PC GAMER HERA q13 1 0$&4 & 4&63INTELÌ$003&5.i()z q$"35&.Á3&ASUS; & q$""35 3 &(33"1)AS ASUS U NVIDIA GeForce (59 q.À.0*3&4%%3KING N STTOON N):1&39'63:(o q44%KINGGSTON 7 (P4""5" 5 *** q %*426 26&%63 3 SEEAGATEE #"33""$66%" %"55o q#0»5*&3ANNTECC (9 LIVRAISON 24/48H EN FRANCE OU SAV RETRAIT IMMEDIAT EN MAGASIN AGENCE DANS NOS 9 PARIS 4 | PARIS 13 | VILLEPARISIS 77 | COLOMBES 92 | BOULOGNE 92 | NOISY-LE-SEC 93 | THIAIS 94 | LILLE | LYON e e MAGASINS 100% PAIEMENT SÉCURISÉ SATISFAIT OU REMBOURSÉ (3) 2IIUH GH ¿QDQFHPHQWV VDQV DVVXUDQFHV DYHF DSSRUW REOLJDWRLUH YDODEOHV SRXU WRXW DFKDW GH ¼ j ¼ ([HPSOH HQ IRLV SRXU XQ DFKDW GH ¼ DSSRUW GH ¼ PHQVXDOLWpV GH ¼ FUpGLW VXU PRLV DX 7$(* ¿[H GH FRW GX FUpGLW ¼ ([HPSOH HQ IRLV SRXU XQ DFKDW GH ¼ DSSRUW GH ¼ PHQVXDOLWpV GH ¼ FUpGLW VXU PRLV DX 7$(* ¿[H GH FRW GX FUpGLW ¼ 2IIUHV UpVHUYpHV DX[ SDUWLFXOLHUV HW YDODEOH GX DX 0DUV 2QH\ HVW XQH PDUTXH GH %DQTXH $FFRUG 9RXV GLVSRVH] G¶XQ GpODL GH UpWUDFWDWLRQ GH MRXUV SRXU UHQRQFHU j YRWUH FUpGLW j SDUWLU GH OD GDWH GH VRXVFULSWLRQ 6RXV UpVHUYH G¶DFFHSWDWLRQ SDU %DQTXH$FFRUG ± 6$ DX FDSLWDO GH ¼ 5&6 /LOOH 0pWURSROH ± 6LqJH VRFLDO DYHQXH GH )ODQGUH &URL[ ± 125,$6 ZZZRULDVIU ± &RUUHVSRQGDQFH &6 ± /LOOH FHGH[ ± ZZZEDQTXHDFFRUGIU 3UL[77&GRQW¼G¶pFRSDUWLFLSDWLRQKRUVIUDLVGHSRUWHWGHUHWUDLWYDODEOHGXDX0DUVGDQVODOLPLWHGHVVWRFNVGLVSRQLEOHV9DODEOHXQLTXHPHQWSRXUODYHQWHjGLVWDQFH,QWHO OH/RJR,QWHO,QWHO,QVLGH,QWHO&RUHHW&RUH,QVLGHVRQWGHVPDUTXHVGHFRPPHUFHG ,QWHO&RUSRUDWLRQDX[eWDWV8QLVHWGDQVG DXWUHVSD\V3KRWRVQRQFRQWUDFWXHOOHV,PSUHVVLRQ&KDEULOODF PAR KAHN LUSTH PLUME PUDDING NEWS ONLINE Baby corbac Crowfall fall 48 | Canard PC World of Warcraft Comme annoncé il y a peu, ArtCraft vient de lancer une campagne kickstarter et roule déjà comme un cycliste sous EPO, puisque Crowfall approche le million avec encore une vingtaine de jours devant lui. Aussi, cet événement aura permis aux développeurs de présenter leur bébé plus en détail. En quelques mots, le jeu sera « Games of Thrones qui rencontre EVE Online » sous la forme d’un « mélange homogène entre du MMO et de la stratégie temps réel ». Avec beaucoup plus de mots, les joueurs y incarneront des Champions Immortels qui occupent leurs dimanches en rejoignant des royaumes pour se foutre sur la couenne, dans la cadre de la grande Guerre Éternelle des Dieux. Pour cela, chaque « monde » représentera une campagne à part entière et à la durée de vie limitée. Idéalement, ArtCraft aimerait les voir durer entre un et trois mois, marqués par le passage des quatre saisons avec l’hiver en guise de terminus. Avec un tel postulat, nul doute que la génération procédurale aura toute son importance, puisque chargée d’offrir sans cesse de nouveaux terrains qui devront, en plus, être destructibles face aux engins de siège. Bref, les joueurs tenteront donc d’accumuler un maximum de ressources, que ce soit par la force ou la diplomatie, puis rentreront dans les Royaumes Éternels pour dépenser leur pécule en se construisant des trucs et des machins. Le tout, sans abonnement et accompagné d’une boutique pour s’offrir du cosmétique ou du confort, d’ici la fin de l’été pour la version alpha et en hiver 2016 pour la version « finale ». Hey, tu dores ? C ’était une rumeur qui couvait comme une vieille grippe bien violente. Vous savez, celle qui vous fait dire la veille d’un arrêt maladie d’une semaine « Je crois que j’ai chopé un truc », pendant que la fièvre vous fait suer à grosses gouttes, que vos yeux rougis vous brûlent comme de la lave en fusion et que votre nez semble avoir raté une formidable carrière de geyser purulent. Tout ça pour vous dire que Blizzard vient enfin de lâcher le morceau, confirmant qu’il y aura bientôt une alternative à l’abonnement mensuel, sous la forme de « Tokens WoW » qui ressemblent à s’y méprendre aux PLEX d’EVE Online. Dans les faits, les joueurs pourront se passer des revendeurs d’or en achetant directement ces Tokens pour les refourguer à d’autres via l’hôtel des ventes. De leur côté, les seconds acquéreurs auront tout le loisir de claquer leur or pour obtenir le précieux sésame qui pourra leur faire bénéficier de 30 jours d’abonnement. Mais le plus délicieux dans cette affaire reste de voir comment Blizzard justifie l’air de rien la revente d’or, longtemps dépeinte comme une activité nocive pour le jeu et son équilibre : « Nous avons entendu les commentaires des joueurs qui seraient intéressés par une manière sécurisée et légitime d’acquérir de l’or, sans impliquer l’utilisation de services tiers non autorisés. » Ha ha. Non autorisés. Coup de dur chez les mous Runner, chenapan, chacripouille, sacré vaurien A près trois années d’un développement plutôt chaotique, Shadowrun Online est toujours en vie. Autant vous dire qu’on s’attendait à le retrouver cul nul dans la boue, une bouteille de vieux bourbon à la main et exigeant d’être appelé « Oncle Clétus ». Or, il n’en sera rien puisque les développeurs l’ont collé de force dans un beau costume, avec un passage chez le coiffeur et une nouvelle carte d’identité pour tromper ceux qui ont la mémoire courte. À compter de là, maintenant, tout de suite, vous devrez évoquer ce titre comme Shadrowrun Chronicles : Boston Lockdown. Ou « Papa », c’est comme vous voulez. Quoi qu’il en soit, Shadowrun Papa quittera son statut d’Early Access sur Steam à partir du 28 avril, date à laquelle vous devriez également le trouver dans les vraies boutiques grâce à Nordic Games qui prend en charge la version physique du titre, ainsi que sa traduction dans notre bien belle langue, wesh t’as vu. En tout cas, vu le passif du jeu et cette manœuvre de dernière minute, gardez vos thunes, le temps qu’on le chope dans une ruelle pour lui poser quelques questions. En vrac Il semblerait qu’un exécutif de chez Bandai Namco se soit réveillé en hurlant « Bon dieu, on n'a pas de MOBA ! » Une erreur qui sera prochainement réparée avec Supernova, un titre qui ajoutera une touche de RTS pour pas se faire marave d’emblée par LoL et Dota 2. Cette année, Ultima Online débarquera sur Steam avec une nouvelle extension. Au programme : de nouvelles régions, de nouveaux monstres et de nouveaux loots. Par contre, rien ne nous permet de croire qu’il y aura de nouveaux joueurs. À court d’idées mais pas de pognon, Tencent vient de signer pour s’offrir des « parts minoritaires » chez Robot Entertainment, les créateurs d’Orcs Must Die : Unchained. Sans surprise, tout le monde est super content du deal et ça va trop bien se passer youpionesttropjoyeux. En vrac Un de plus, un de moins… Attention, innovation majeure : Guild Wars 2 pourra bientôt se jouer en vue FPS. Donc, euh, voilà quoi. Nan mais ne partez pas, il y aura un slider pour régler son FOV et même que la taille du personnage AURAUNEINUENCESURLA position de la caméra ! Premiers cris V u qu’il suffit désormais de se baisser pour ramasser une licence Games Workshop, nous étions étonnés de voir que personne n’avait encore tenté de faire une équation débile, du genre : MOBA + Warhammer = Maxi-brouzoufs. C’est désormais chose faite avec Dark Nexus Arena qui nous embarquera dans l’univers de Warhammer 40,000, sous les bons soins de Whitebox Interactive qui signe ainsi son tout premier titre. Opportunisme, quand tu nous tiens. Pour la petite histoire, le titre nous mettra dans la peau de héros capturés par les Eldars Noirs, condamnés à s’affronter dans une arène pour amuser ce peuple de bâtards dégénérés. Pour le reste, il faudra imaginer très fort puisque peu d’informations ont été communiquées, si ce n’est des visuels atroces et une boutique aux tarifs fixés à l’aide d’une louche. Voire d’une très, très grosse louche, puisque vous devrez compter 25 dollars pour bénéficier de l’accès anticipé qui arrivera normalement entre avril et juin prochain, puis 25 autres dollars par skin de personnage supplémentaire. Clic clac Suite à l’annonce du décès de Leonard Nimoy, des joueurs de Star Trek Online se sont réunis pour une cérémonie hommage. Un événement remue le petit monde de votre ģåƚŅĹĬĜĹåƤũ Envoyez-nous un screenshot à clicclac@ canardpc.com En vrac Potins de chambre Stoppez les rotatives et ramenez-moi un chien enduit de saindoux ! Ivan Le Fou vient d’annoncer son intention d’essayer Heroes of the Storm. Aussi, la rédaction tient à apporter tout son soutien à sa famille qui s’apprête à vivre les heures les plus sombres de son histoire. « Minsc et Bouh sont prêts. Squiiiik ! » C’est en tout cas ce QUaAFRMENTLESDŅVELOPPEURS de NeverwinterENCONRMANT la disponibilité du module « Le Mal Élémentaire » pour le 17 mars, date à laquelle les joueurs pourront y retrouver ces célèbres héros. Mesdemoiselles ? Une petite partie de pénis ? I l y a fort longtemps, la version Xbox 360 de Call of Duty fut confrontée à une vague de hacking sans précédent qui contraint Infinity Ward à collaborer avec Microsoft pour mettre au point une « Xbox Live Enforcement Team ». Leur mission était simple : traquer les mauvais comportements, puis trouver le pétage de genoux adapté. Rien de spécial, si l’on omet qu’une membre de cette équipe fit un curieux constat. Chargée d’inspecter le jeu Uno, celle-ci s’est mise à jouer en utilisant la webcam du Kinect pour montrer sa trogne. Or, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que de nombreux joueurs avaient pour réflexe de se déballer le service trois pièces à la moindre vue d’une personne de sexe féminin. Cette « modératrice » a donc pris consciencieusement des notes pendant tout son week-end, puis est arrivée à sa réunion du lundi avec une question simple : « Comment faire pour qu’une joueuse puisse jouer sans que des zizouilles ne viennent faire l’hélicoptère sous son nez, avec une moyenne d’une toutes les 14 minutes ? » Qu’on se le dise, si vous pouvez jouer aujourd’hui à certains jeux du Xbox Live sans vous faire assaillir par une armée de pénis, c’est certainement grâce à elle. Canard PC | 49 À VENIR PC Magnetic : cage closed Ouvrez ouvrez la cage aux métaux Par Louis-Ferdinand Sébum « Ah ben ça a pas l’air très joyeux ton truc. » C’est le moins qu’on puisse dire. Sombre et marron comme un caca d’aprèsréveillon, Magnetic n’est pas du genre à attirer les foules. D’ailleurs les foules sont amassées derrière l’écran de Moquette et rigolent en le regardant jouer au mignon ƣĻĻĞĻďƐƾЃĚƐĞāåž. Pendant ce temps, je rampe dans des couloirs rouillés où je me fais insulter, brûler, électrocuter. Sale boulot. D ans Magnetic, on incarne une prisonnière qui attend son exécution, ce qui n’est pas commun : dans la fiction comme dans la réalité, les couloirs de la mort sont à peu près aussi mixtes que ceux du Vatican. Du coup on se demande pourquoi les développeurs ont fait de leur héros une héroïne. Petit détail qui a son importance dans le scénario ? Volonté militante d’imposer une nana dans un rôle hyper-masculin ? Pas du tout. Si le protagoniste de Magnetic est une protagoniste, c’est simplement pour faire comme dans Portal. Car Magnetic a pour Portal les yeux de Chimène Badi pour Rodrigue, ou quelque chose du genre. Comme dans le jeu de Valve, on se promène de salle de test en salle de test et on utilise une arme expérimentale (ici un électroaimant surpuissant capable d’attirer ou de pousser les objets métalliques) pour venir à bout de puzzles de plus en plus complexes. Pour ajouter le plagiat au clonage, on se fait en plus constamment injurier à travers des haut-parleurs par le gardien de la prison, sorte de GlaDOS 50 | Canard PC ,IRVIc Portal-like )³ZIPSTTIYVc Guru Games (Suède) HMXIYV Gambitious Digital Entertainment 5PEXIJSVQIWc PC Windows SVXMITV³ZYIc Mars 2015 humain et mâle, qui rappelle régulièrement à notre héroïne qu’elle n’est qu’une moins-que-rien, qu’il joue avec elle et pourrait la tuer quand il veut. La Magicienne d’Oz. Pas la peine de faire durer le suspense, l’écriture de Magnetic n’est vraiment, vraiment pas au niveau de celle de Portal (je parle bien sûr de Portal 1, pas du 2 qui est à chier*). Si les blagues du gardien sont parfois drôles, son sadisme caricatural n’arrive pas à la cheville des remarques passives-agressives de GlaDOS. Heureusement que, sans être aussi original que celui de Portal, le gameplay de Magnetic s’en tire plutôt bien. Le gros aimant que trimbale le joueur a en effet l’idée saugrenue de respecter la 3e loi de Newton : pousser un objet repousse aussi le joueur, attirer une caisse tire la protagoniste vers elle, tout ça bien sûr proportionnellement à la masse du bouzin. Avec un peu d’entraînement on apprend à utiliser l’aimant pour voler, faire des super-sauts et autres trucs chouettes. C’est assez rigolo. Mais le grand point fort de Magnetic, c’est son ambiance. Le laboratoire de Portal, si blanc et immaculé qu’il semblait ne pas avoir été conçu pour des humains, mettait très mal à l’aise. La prison de Magnetic, rouillée, sale, pleine de pièges dignes d’un Saw, est presque pire. Les cris de douleur abominables que pousse l’héroïne quand elle se prend un jet de flammes n’arrangent rien. C’est oppressant, malsain, ça sort bientôt et, les masochistes seront heureux de l’apprendre, ce sera compatible Oculus Rift. * Vous pouvez me contacter à l'adresse [email protected] Sid Meier’s Starships Vaisseaux sur un plateau Par Guy Moquette Au moment où vous poserez vos doigts ǻRWcKVEGMPIWFSYHMR³WWEPIWKVEW RSXVIPIGXSVEXIWXI\XV´QIQIRXZEVM³WYVGI RSFPIQEKE^MRISid Meier’s StarshipsWIVE ªPEZIRXI5SYVUYSMYRWMQTPIETIV±YIX TEWYRXIWXEPSVWc$(IªUYSMNIV³TPMUYIVEMW « )ĚØƭŇĚƐúƭIåƭƽŇƣžƐåĻƐŤŇžåØƐÚåžƐŭƣ垃ĞŇĻžØƐķŇĞƐů » B on, vous avez de la chance : aujourd’hui il fait beau, on a eu du rab’ de frites à la brasserie ce midi et je viens d’apprendre l’hospitalisation en urgence de ma belle-mère. Je suis donc d’une humeur radieuse et disposé à tout vous expliquer. Pas de test, parce qu’aucune version ne nous a été envoyée assez tôt. Et donc, à défaut, cet À Venir en forme d’avertissement, pour peut-être vous éviter une méprise. Comme moi, vous êtes peut-être du genre à devenir tout excité à l’annonce d’un nouveau titre de Sid Meier, un peu comme un teckel qui fait des tours sur lui-même au son de l’ouverture de sa boîte de pâtée aux rognons favorite. À l’annonce, très récente, de Sid Meier’s Starships, vous avez fait vos tours sur vous-même et remué la queue frénétiquement et à peine le temps de comprendre, le voilà en vente sur Steam. Résistez à l’envie de l’acheter compulsivement. Rappelez-vous Beyond Earth : pas dégoûtant, mais ça relevait quand même de l’ersatz Lidl de votre pâtée favorite, avec des boulettes de carton pour remplacer les morceaux entiers de rognons. Pour Starships, le cas est légèrement différent : on a affaire à un jeu mobile qui débarque le même jour sur Steam et nos PC. ,IRVIc Stratégie )³ZIPSTTIYVc Firaxis (États-Unis) HMXIYV 2K 5PEXIJSVQIWc PC Windows, iOS SVXMITV³ZYIc 12 mars dernier Ace Space Patrol. Certes, le petit dernier reprend l’univers de Beyond Earth, avec ses factions, ses ressources, ses approches philosophico-technophiles (Harmonie, Suprématie, Pureté), mais son plateau de jeu spatial relève davantage des Ace Patrol de tonton Sid que de ses Civilization. Aux commandes d’une flotte unique de vaisseaux, il s’agit de remplir des missions sur différentes planètes et étendre son influence pour dominer la galaxie. En dépit d’une petite composante diplomatique, le cœur du jeu se situe dans les combats au tour par tour, avec achats de nouveaux vaisseaux, capacités spéciales, améliorations, gains d’xp et parties de cache-cache au milieu des champs d’astéroïdes. Firaxis aime à citer XCOM pour évoquer l’esprit des combats et l’attachement du joueur aux différents vaisseaux de sa flotte. Il y a certes quelques bonnes idées, comme ces torpilles à détonation manuelle qu’on lance en ligne droite et qui avancent pendant plusieurs tours, et j’aimerais partager leur vision enthousiasmée. Mais au terme des quelques parties – limitées à quelques tours – effectuées sur la version preview, j’ai définitivement arrêté de faire des tours sur moi-même pour me mettre à l’arrêt, l’oreille dressée, méfiant. On verra ce que donnera la version finale… Mais sur le moment, avec son aspect gestion présent, mais simpliste, et ses batailles dont la portée tactique n’a pas l’air follement bouleversante, Starships a certes l’allure du jeu capable de m’occuper dans les transports en commun. Pour me scotcher devant mon PC, il va sans doute falloir plus, surtout pour 15 euros. Un truc plus copieux. Avec des morceaux entiers de rognons. Canard PC | 51 en chantier E 2UNNING7ITH2IES Le Plomb, c’est bon « Ces jeunes, ce qu’il leur faudrait, c’est une bonne guerre. » (ƶIWXQEPMRcªJSVGIHƶIRXIRHVIGIKIRVIHIGLSWIGIVXEMRWPITVIRRIRXEY TMIHHIPEPIXXVIIXWƶMRWGVMZIRXTSYVYRW³NSYVREXYVIIXH³GSYZIVXIIR]VMI (ƶIWXGSRTEVGIUYƶMPIWXTEVJEMXIQIRXTSWWMFPIHIGSRRE¹XVIXSYWPIWEWTIGXW VMKSPSWHƶYRIPYXXIEVQ³IWERKYMREMVIIXEFWYVHIWERWPIWG¿X³WH³WEKV³EFPIW XIPWTVSQMWGYMX³JSVG³ISHIYVWHITMIHWSYH³G²WTV³QEXYV³ C ar oui, c’est possible, grâce à Running With Rifles. Ackboo parlait déjà en 2012 de ce titre aux furieux airs de Cannon Fodder modernisé. Il devait sortir « sous peu » à l’époque. Sur ce point, rien n’a changé : il sort toujours sous peu. Le bébé, lui, a en revanche pas mal évolué. L’équipe de développeurs a en effet doublé, puisque Modulatioo Games compte maintenant deux personnes. Parmi elles, Jack Mayol, habitué du forum Canard PC qui a quitté le secteur de l’ingénierie aérospatiale pour consacrer son énergie au développement de ce jeu de panpan-t’es-mort. Oh, un vrai journaliste de jeu vidéo parlerait plutôt de « top-down shooter minimaliste et old-school ». Mais je préfère mes mots à moi, qui reflètent particulièrement bien l’esprit « petits soldats en plastoque de notre enfance qui se massacrent frénétiquement et tombent sous les balles en poussant de petits "weeuargl ! " avant de tomber face 52 | Canard PC dans la boue ». Avant qu’on le relève, le place un peu en arrière et qu’on déclare « Allez, pour dire, il est pas vraiment mort. » GI-Joke. D’ailleurs, comme les petits soldats de notre enfance, on reconnaît leur nationalité – jamais citée, mais assez lourdement suggérée – à leur couleur primaire : l’Américain est vert, le Russe est marron et l’Allemand est gris. Encore de la Seconde Guerre mondiale ? Même pas : cette brave piétaille est Des dizaines de types qui tombent en faisant « gaarglblblb ». équipée d’armements modernes. Quant à savoir pourquoi ces trois factions se battent, eh bien… eh bien… Sans déconner, vous voulez Par Guy Moquette Gen : Genre 'SYGLIVMIVMKSPSXI 'SY Développeur / Dév éditeur : édit 2SHYPEEXMS,EQIW 2SH +VERGIIRXVIEYXVIW +VE Plateformes : Plat 5(;MRHS[W 5(; 1MRY\2EG 1MRY (SRǻK (SR recommandée : reco (EVXIKVETLMUYI (EVX H³HM³IVIUYMWI H³H 8³P³GLEVKIQIRX 8³P³ 2S 1ERKYI:4ERKPEMW 1ER Sortie prévue : Sort &ZVMP &ZVM 5VM\EGXYIPc 5VM\ *RZMVSRcǘ *RZ DRM : XIEQ SY)IWYVE SY) vraiment une raison idiote, ou vous voulez en découdre, dézinguer de l’ennemi qui mugit dans nos campagnes et mener des assauts héroïques ? Parce que Running With Rifles, c’est ça, mon bon monsieur, ma bonne dame : de la guerre, de la vraie-fausse guerre, avec des balles perdues, des assauts décérébrés et suicidaires d’un nid de mitrailleuses qui rappellent les plus grands moments de la Bataille de la Somme, des fantassins qui courent comme des canards sans tête pour fuir un blindé, des blessés qui rampent à l’abri d’un caillou en hurlant « MEDIC ! ». Et des dizaines de types qui tombent en faisant « gaarglblblb ». Bref, c’est de la balle. Enfin, je veux dire, du bonheur. La sueur au front. Pourtant, de prime abord, Running With Rifles ne paie pas de mine. Sa filiation spirituelle avec Cannon Fodder est évidente, et s’il se réapproprie l’aspect jouissif et radical (une balle peut suffire à sécher net) du jeu de Sensible Software, il y greffe une profondeur qu’on n’attendait pas forcément. D’abord, il y a ce système de visée à la souris très malin. Les déplacements se font avec les habituels ZQSD, mais la caméra n’est pas systématiquement centrée sur le soldat. Plus on vise loin, moins le tir est précis, certes, mais plus le soldat se rapproche du bord de l’écran, gênant sa vision périphérique. Artifice habile pour simuler, bien qu’en vue du dessus, le combattant qui, œil dans le viseur pour couvrir un axe, serait moins capable de voir des ennemis le prenant à revers ou par l’arrière. Et puis, il y a la gestion des lignes de vue, véritable difficulté à maîtriser, les différentes postures (debout, accroupi, allongé) qui influent sur la précision et l’exposition du corps aux balles, les dizaines de flingues différents, la gestion fine des couverts et l’IA. Aaahh… L’IA… Dans RWR, elle possède deux rôles distincts. Le premier, c’est d’occuper l’espace. Car quel que soit le mode de jeu auquel vous prendrez part (solo, coopératif, PvP), elle sera là pour gonfler les rangs de chaque armée, rendre les assauts impressionnants, générer plein de « bleeuwarcouic » d’agonie autour de votre soldat et vous filer toujours des cibles à ne jamais savoir qu’en faire. La grande muette (rieuse). Mais l’IA de RWR, c’est également du troufion de qualité, élevé au grain. Zéro script, des milliers de lignes de code pour lui conférer des comportements cohérents : se replier devant une supériorité numérique ennemie, déloger du pénible à la grenade, contourner une position solidement tenue… Une IA gérée individuellement, qui sait attendre du renfort pour monter à l’assaut, qui vise plus mal quand elle subit un tir de suppression, qui arrive – à peu près – à conduire les 20 véhicules différents du jeu. Même si l’IA fait un peu trop… l’IA justement, globalement, cela fonctionne bien. On se prend au jeu, pourtant basique, de cette conquête de carte sur laquelle un état-major (IA également) fixe des objectifs à conquérir et des missions secondaires (faire sauter une antenne radar, capturer un camion ennemi…). On participe aux assauts, on se planque comme un lâche, on court, sûr de soi et fier de cette magnifique tenaille qu’on est en train de réaliser, avant de s’écrouler en poussant le traditionnel « yorglargmômanjemeurspourlapatrie ! », de respawner 50 mètres plus bas et recommencer. Il me faudrait une page supplémentaire pour décrire le plaisir de participer à une incroyable boucherie pour faire avancer le front de 10 mètres, pour vous parler des possibilités d’infiltration, des gains d’xp qui débloquent certains équipements avancés et permettent d’avoir quelques IA sous ses ordres et de débloquer certains équipements avancés, des points d’approvisionnement qui servent à demander des tirs d’artillerie, des parachutages de renforts ou d’installer mitrailleuses fixes et autres mortiers… Au moins, ça laissera des choses à dire le jour du test… En l’état C’est un jeu malin, technique et e plus profond qu’on ne pense qui se dissimule sous les airs de shooter un peu con-con et décontracté de ƚĹĹĜĹčĜƋĘĜāåŸ. Je sais pas, es imaginez un Arma qui prendrait des vacances et se baladerait en tongss Úå åƋÏĘåĵĜŸåºāåƚųŸñųìŸŞųŅÏĘåÚå ŅØ ŸŅĹæƋ±ƋĀűĬØĜĬåŸƋŞĬ±ĜŸ±ĹƋåĹŸŅĬŅØ mais c’est tout de même en ligne (les serveurs actuels sont plutôt orientés coop’) et/ou avec des potes qu’il prend tout son sens. Sans danger Canard PC | 53 EN CHANTIER Ge Genre : Architecte médiéval omnipotent m Développeur / Dé éditeur : Keen éd Software House So 7³TYFPMUYIXGL²UYI 7 Plateforme : Pl PC Windows (SRǻK (S recommandée : re PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRX 8³ 1,6 Go 1ERKYIVO anglais 1E Prix actuel : Pr Environ 19 € En Sortie prévue : NC So DRM : Steam D Medieval Engineers Castelrama par Aristide Bruyant Avec Medieval Engineers, construire une tour est désormais à la portée du premier joueur ayant des notions IREVGLMXIGXYVIZIRYMPWYǽXHI connaître les lois fondamentales de la statique et de calculer les contraintes sur les matériaux, c’est facile. Pour la détruire c’est à peine TPYWGSQTPMUY³c YRXV³FYGLIXGI RƶIWXKY²VIUYƶYREWWIQFPEKI de liaisons pivot, une poulie et une projection du principe fondamental de la dynamique sur l’axe tangentiel du repère de Frenet. Non, ne partez pas, c’est FMIRTPYWJYRUYƶMPRƶ]TEVE¹Xc A yant failli être viré avant même d’avoir écrit mon premier papier pour avoir avoué à Moquette que je n’aimais pas Star Wars (note de Kahn : maintenant que je sais ça, fais gaffe à tes genoux), je ne devrais peut-être pas le dire, mais les engins spatiaux, les lasers et l’espace, j’en ai vraiment rien à foutre. J’avais néanmoins suivi du coin de l’œil le développement de Space Engineers en espérant que son concept surpuissant mêlant gestion et ingénierie soit transposé dans un univers qui pousserait les joueurs à se contenter d’autre chose que la construction de la réplique exacte de l’Enterprise, le vaisseau au nom générique de toutes les fictions sans imagination. 54 | Canard PC Les châteaux de la gloire. Visiblement, Keen Software House a également flairé le potentiel du concept en le déclinant à la sauce médiévale. Alors que le jeu n’est qu’au stade de l’alpha et que l’Early Access, comme celle de son aîné, devrait durer plus d’un an, il est d’ores et déjà possible de créer des forteresses crédibles avec à peine une cinquantaine d’éléments à disposition. Les gens de bien activeront la physique réaliste pour se forcer à construire comme un véritable architecte en prenant en compte la résistance des matériaux et la répartition des forces, mais les idiots avec un bac L pourront s’en affranchir sans vergogne (note de Kalash : maintenant que je sais ça, fais gaffe à tes bras). Et ils auront tort, car tout le potentiel du jeu réside dans sa physique poussée qui permet déjà de créer des mécanismes complexes malgré l’absence temporaire d’éléments comme la poulie ou l’engrenage, qu’il faudra fabriquer soi-même. Certains fous ont déjà inventé l’horloge ou la catapulte à répétition, imaginez ce qu’il sera possible de faire avec plus d’options et la gestion de l’eau et du vent. Peu de risques de trébuchet. Si le jeu n’est pour l’instant qu’un bac à sable solitaire en mode construction, la survie avec gestion des ressources, les missions scénarisées ainsi que du multijoueur devraient vite faire leur apparition. Des barbares dirigés par l’IA permettent déjà de s’essayer au tower defense en disposant des pièges sur leur chemin, et je bave sur mon clavier devant certaines forteresses en accès gratuit sur le Steam Workshop qui feraient un terrain de jeu idéal pour un FPS médiéval réaliste. Les développeurs encourageant vivement le modding et le partage de contenu, le potentiel du jeu semble être infini et seule la destruction simultanée de plusieurs éléments, engorgeant la plupart des processeurs actuels, trahit une technique encore imparfaite. Car oui, tout est destructible, et rien n’est plus beau que de voir une tour s’effondrer sous les projectiles… ou après avoir raté les fondations de l’édifice. Bordel, j’aurais dû continuer mes études d’ingénieur. En l’état : Il n’y a pour l’instant rien d’autre à faire dans Medieval Engineers que de construire le château de ses rêves pour l’abattre à coups de catapulte, mais au vu de l’avancement de son collègue de l’espace, on peut raisonnablement espérer qu’il ŸűæƋŅýå±ƴåÏĬåƋåĵŞŸţĵŅĜĹŸ d’une catastrophe ou de problèmes techniques majeurs, le potentiel est là pour faire un grand jeu, voire plusieurs čų±ĹÚŸģåƚƻåĹƚĹţ Attendez Carmageddon : Reincarnation Road tripes Par Guy Moquette &TV²WTPYWHILYMXLIYVIWHƶEǽP³ITEWW³IWWYVCarmageddon : ReincarnationNIWYMWHIZERXQSR5(HIW³GSYXIYVWWSPMHIQIRXEQEVV³W WYVPEX´XIEZIGHY+EMXL3S2SVIHERWPIWSVIMPPIWAngel Dust (SºRGMHIRGI$/IRIGVSMWTEW D ’abord, le son de l’immense Mike Patton (soit dit en passant et en dépit d’une solide tendance à l’hétérosexualité, je lécherais volontiers chacune des extrémités de son corps) n’est pas de trop pour rincer mes tympans de l’ignoble salmigondis de hard rock moisi et de cheap dubstep infligé par le jeu. Mais surtout parce qu’une fois de retour aux commandes de la célèbre Eagle R, c’est un gros retour dans les années 90 que l’on prend en pleine face. Un bon coup de Faith No More est donc l’indispensable palier de décompression avant l’inévitable remontée vers les années 2010. Problème : en l’écoutant, on se dit que peut-être, le titre « Midlife Crisis » a mieux vieilli que le gameplay de Carmageddon. Je suis l’aigle débile de la route. Rappelez-vous, c’était en 1997… une année fabuleuse où le monde découvrit coup sur coup le groupe Aqua et Carmageddon. D’accord, « fabuleuse », c’est peut-être un poil exagéré. Mais je me souviens m’être plutôt bien amusé avec le second, au volant de la bagnole déglinguée de Max Damage, à faucher des piétons, 56 | Canard PC à faire des burns dans leurs intestins, à explorer ses cartes ouvertes… Et à finir les courses, aussi, de temps en temps, mais c’était assez secondaire. Carmageddon était complètement con, assumé comme tel, et plutôt impressionnant techniquement pour l’époque avec des effets de déformation de la carrosserie assez dingues. Et pour ne rien gâcher, il provoquait des crises d’apoplexie chez les associations de cathos intégristes en quête de visibilité médiatique. Y a pas de « meuh » qui tienne. Nous voilà, près de vingt ans plus tard. Carmageddon a eu deux suites avant de rejoindre Familles de France dans l’anonymat et Stainless Games revient avec sa troisième itération / reboot / remake baptisé Reincarnation. Tous les culsserrés de la planète semblent se contrefoutre royalement de cette nouvelle débauche de violence routière gratuite, preuve que les temps ont changé et qu’il faut désormais cibler une tranche de la population précise (les roux, les Bretons, les hémophiles…) pour espérer susciter une indignation médiatique Ge Genre : :VSYQWTPSXGL :V Développeur / Dé éditeur : éd XEMRPIWWc,EQIW X (Royaume-Uni) (Ro Plateforme : Pl PC Windows (SRǻK (S recommandée : re On verra quand l’optimisation sera l’o EGLIZ³I EG 8³P³GLEVKIQIRX 8³ 10 Go 1ERKYIW:4:+ 1E Prix actuel : Pr Environ 25 euros En Sortie prévue : 3( So DRM : Steam DR à même de booster les ventes (quoiqu’une dénonciation de la PETA pour tous ces chiens et toutes ces vaches tartarisés n’est pas encore exclue, que les développeurs de Stainless Games ne perdent pas espoir). De mon côté, je drifte sur les corps démembrés de ces idiots de joueurs de football américain, disperse des nonnes en déambulateur, tranche du joggeur obèse, je défonce sa gueule à l’autre tocard dans son corbillard customisé et fais usage de toutes les armes débiles mises à ma disposition… Mais tout cela sans enthousiasme débridé. Héritage génétique total... Pourtant, objectivement, tout est là : les cartes ouvertes, pleines de tremplins et de zones secrètes, la grosse inertie des véhicules qui réclame un certain temps d’adaptation, la dégradation – très impressionnante, il faut le reconnaître – de la bagnole sous les chocs. Plus important, l’esprit foutraque de Carmageddon est bien là : les altérations de l’environnement (piétons qui dansent le disco, mode flipper pour les collisions, gravité lunaire…) ou de la voiture (suspensions molles, sauts de kangourou…) combinées aux armes qui vont du lance-enclume à l’émanation « silencieuse mais mortelle », en passant par la bobine Tesla qui grille les piétons… Tout contribue à faire de Reincarnation un titre dans la lignée de ses aïeux : une grosse farce potache et C’est bon, ça roule encore... sanguinolente. Du côté des types de course, on sent là aussi que rien n’est fait pour inciter au vrai pilotage : on y trouve la course classique (ennuyeuse), la course « ouverte » (qu’il est plus rapide de terminer en explosant tous les concurrents IA qui, eux, ne peuvent pas réparer leur caisse), et les courses aux points, que l’on gagne en atteignant le premier des checkpoints (ou en fracassant des piétons cibles) placés aléatoirement un à un sur la carte. Sous le capot Il y a un an, rares étaient les personnes qui parvenaient à franchir le cap des 20 images/ seconde sur le jeu. Depuis, de gros, très čųŅŸŞųŅčųìŸŅĹƋæƋæü±ĜƋŸţ)ĹĀĹÓ±ØÏűåŸƋÏå que diraient d’indécrottables optimistes. ĹƤčųŅŸåĹüŅĜųæÚåĵŅĹåŸŞìÏå±ƚų±ĜƋŞĬƚƋňƋ tendance à dire qu’avec ses graphismes vieillots, ses vilaines textures et son violent aliasing, on se demande par quel tour de force technologique le moteur parvient à connaître de soudaines chutes de framerate et subir des micro-freezes. Et qu’on ne vienne pas me dire que l’IA des piétons ou des concurrents nécessite des tonnes de calculs... … Tares comprises. Mais voilà, même si Reincarnation arrache quelques sourires avec son idiotie et sa vulgarité olympiques, il sonne encore un peu creux, un peu vide, à l’image des rues qu’on aimerait plus peuplées, ou des boîtes crâniennes des IA, dont on se demande si elles seraient capables de terminer une course même en jouant toutes seules. Passé le défouloir facile ou l’injection de nostalgie pure dans les veines, on n’y trouve pas grand-chose à faire à part collectionner les différents véhicules. C’est maigre. Le fait est qu’aujourd’hui, Carmageddon ne peut plus se reposer sur ses atouts de 1997. En 2015, il n’a plus rien de subversif et son humour potache prout pipi lui donne des airs de mauvaise contrefaçon de South Park. Dur apprentissage de la réalité : tel l’adolescent qui atteint l’âge adulte, Carmageddon réalise que jouer les grandes gueules ne suffit plus pour réussir et qu’il va devoir bosser un peu. Et éventuellement devoir ajouter un vrai jeu au milieu de son assemblage de mécaniques certes rigolotes, certes idiotes, mais finalement un peu vaines. En l’état : Pour le moment, aucune date de sortie n’a été annoncée pour Carmageddon : Reincarnation. C’est ƚĹåÆŅĹĹåĹŅƚƴåĬĬå×ÏåĬ±ŸĜčĹĜĀå peut-être que Stainless Games pense avoir encore du pain sur la on planche. Refrénez donc votre pulsion nostalgique en attendant de savoir ŸĜĬ±ƴåųŸĜŅĹĀűĬåŞåųĵåƋÚåü±Ĝųå un peu plus que rouler sur quelquess piétons au milieu de concurrents lobotomisés dans une ambiance pouet-pouetinstestinscaca-lol. Fuyez ! Canard PC | 57 EN CHANTIER Ge Genre : Tactique 3D isométrique iso Développeur : Mighty Dé Rabbit Studios et Gun Ra Media (États-Unis) M Éditeur : Gambitious Éd Digital Entertainment D et Devolver Digital Plateformes : Pl PC Windows, Linux, Mac M (SRǻK (S recommandée : re PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRX 8³ 1,2 Go 1ERKYI 1E VOST anglais VO Prix actuel : 15 € Pr Sortie prévue : NC So DRM : Steam D Breach & Clear : Deadline Barbefrousse par Louis-Ferdinand Sébum Scroutch, scroutch… Les brosses en crin lissent les barbes des développeurs. Derrière les lunettes aviateur, les sourcils sont froncés*. Le chef crache sa chique par terre et prend la parole. « Bon, il nous faut une idée pour ce nouveau Breach & Clear. » Bob ajuste WSRLSPWXIVcIXV³TSRHccnkĻƭŤŇƣŹŹ±ĞƒƐ faire un monde ouvert. Ce serait original ŤŇƣŹƐƣĻƭĥåƣƐƒ±ÏƒĞŭƣåũƐôƐkUƐŇÆƐķ±ĞžƐ c’est un peu trop audacieux, il faut ±ĥŇƣƒåŹƐÚåžƭÏĮĞÏĚæžƐžĞĻŇĻƐĮåžƐÏĮĞåĻƒžƐƽŇĻƒƐ éƒŹåƐŤ±ƣķæžũƐôƐ)ƣĚñƐÆåĻƐŇĻƐĻŷ±ƐŭƣŷºƐ ķ僃ŹåƭÚåžƐǍŇķÆĞåžũƐ» V oilà en gros le programme de Breach & Clear : Deadline. À la tête d’un escadron de quatre commandos perdus dans une ville hostile et infestée de zombies et autres mutants dégueulasses, le joueur devra accomplir une suite de missions au sein d’un environnement ouver… enfin… euh… d’un grand niveau, quoi. Il est libre de promener ses barbus d’un point à l’autre de la carte, le long d’avenues plus balisées qu’une manifestation de paralytiques, pour accomplir les missions qu’on lui confie, par exemple éliminer tous les ennemis d’une zone ou récupérer un objet. 58 | Canard PC De temps en temps, après avoir négocié un détour de dix mètres pour éviter un capot de voiture ou un talus (les commandos d’élite, c’est connu, sont incapables de lever les genoux), le joueur pénètre dans une arrière-cour où traînent des caisses pleines d’armes et d’explosifs. C’est l’aspect « loot » du jeu, pas beaucoup plus enthousiasmant que le reste. Voici venir les barbes à caca… Dommage, parce que Breach & Clear repose sur des bases solides. Son système de combat est toujours aussi malin, avec la possibilité de passer à tout moment, d’une simple pression sur la touche Ctrl, d’un mode temps réel (où l’on se dirige avec la souris ou ZQSD) à un mode tactique centré sur une pause active très bien fichue, qui permet de synchroniser facilement les actions des personnages, de leur donner l’ordre de se déplacer en regardant dans une direction précise, ou encore d’utiliser les nombreuses compétences spéciales de chaque classe (le mitrailleur peut par exemple ralentir les ennemis avec un tir de suppression pour laisser au sniper le temps de les aligner). Malheureusement, si le système marche bien lors d’affrontements contre des humains, il est totalement sous-exploité lorsque les joueurs combattent des zombies, c’est-à-dire 90 % du temps. On se contente alors de regrouper ses soldats, de les orienter de façon à se couvrir mutuellement, et d’attendre qu’ils dégomment les vagues d’infectés. Parfois on se demande pourquoi on n’est pas plutôt en train de jouer à Dying Light. * Ce n'est pas une caricature. Je les ai rencontrés à la Gamescom, ils ressemblent tous aux mecs de ZZ Top. En l’état : « On n’est pas à l’abri d’un miracle », disait le général de Castries à Diên Biên Phu. Certes. Breach & Clear : Deadline est néanmoins bien mal barré. Le monde ouvert est creux, l’excellent système de pause active se prête très mal au combat contre des ennemis qui se battent au corps à corps… Les développeurs vont devoir ajouter beaucoup de piment à leur formule pour rendre Deadline désirable. Fuyez ! Pour 1 an d’a bonnement à ;D Des es News ; Des Tests ; Des Previews ; Des Dossiers économisez jusqu’à 25 % ABONNEZ-VOUS en ligne sur notre site CANARDPC.COM BULLETIN D’ABONNEMENT (France métropolitaine) À retourner dans une enveloppe affranchie, accompagné d’un chèque libellé en euros à l’ordre de Presse Non-Stop, à l’adresse suivante : PRESSE NON-STOP, ABONNEMENTS, BAL 62, 14 RUE SOLEILLET, 75020 PARIS OUI je m’abonne pour 6 mois, au tarif de 42 € Nom et Prénom ou Raison Sociale OUI je m’abonne pour 1 an, au tarif de 78 € N° d’appartement ou de boîte aux lettres - Étage - Couloir - Escalier - Service OUI je m’abonne pour 2 ans, au tarif de 149 € Entrée - Tour - Immeuble - Bâtiment - Résidence - Zone industrielle Je joins mon règlement par chèque en euros à l’ordre de Presse Non-Stop. 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Pour tout renseignement ou problème : [email protected] T TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT NEWS PAR FISHBONE Une ID avec du Sense SÉCURITÉ C’est du propre enovo s’est fait prendre la main dans le pot de confiture avec le scandale SuperFish, un « logiciel » préinstallé sur la majorité de ses portables grand public. La sale habitude des fabricants de farcir leurs machines avec des programmes tiers, souvent des bloatwares pourris, n’est pas une nouveauté. Mais cette fois le bouchon a été poussé trop loin, car SuperFish peut être considéré comme un adware extrêmement intrusif : interception des communications – même sécurisées – pour insérer des offres commerciales et modification des résultats de Google. Ayant pris conscience que, manifestement, devant l’énervement général que l’affaire a provoqué, ce genre de pratique est une catastrophe en termes d’image, Lenovo se lance désormais dans une opération « PC propres ». La firme – qui voit dans cette histoire « un renforcement de l’idée que l’expérience, la sécurité et la vie privée de l’utilisateur doivent être ses priorités » ; on admirera au passage le triple salto inversé double rotation rhétorique – souhaite désormais « devenir le leader des PC plus propres et plus sûrs ». Bravo Monsieur, super, et c’est un Fish qui vous le dit. Par contre vous n’oublierez pas de faire la cuvette des toilettes au passage, merci bien. L IMPRESSION 3D MÉMOIRE Samsung produit dru Son nom ne vous dit peutêtre rien, mais la jeune pousse Samsung devrait faire parler d’elle à l’avenir. Ne me demandez pas comment je le sais, j’ai une sorte de don pour prévoir le futur, c’est du domaine du ressenti cosmo-sidéral, ça ne s’explique pas avec des mots humains. Samsung donc, a lancé la production en masse des puces mémoire Flash 128 Go pour smartphones et tablettes haut de gamme, les premières au standard UFS 2.0 (19 000 IOPS en lecture, 14 000 IOPS en écriture). MÉMOIRE Imprime ta livraison Alors, oui ou NAND ? Les gens de 3D Print sont tombés sur un dépôt de brevet effectué par Amazon le 19 février dernier, faisant état d’un concept d’impression 3D embarqué dans le véhicule de livraison. L’objectif serait – lorsque le produit concerné s’y prête, un outil par exemple – d’imprimer l’objet directement dans le camion avant de le livrer. Cette idée semble pour l’heure difficile à mettre en œuvre en raison du temps nécessaire pour réaliser une impression. Micron prépare la production massive de la première génération de mémoire NAND 3D pour la seconde moitié de l’année, avec l'intention d’en équiper les SSD qui seront commercialisés en fin d’année. Par ailleurs, une nouvelle ligne de production F10X sera bientôt construite, afin d’assurer la production de NAND 3D de seconde génération à hauteur de 140 000 wafers par mois (soit la production actuelle de TLC NAND 16 nm). 60 | Canard PC BIOMÉTRIE Issu du rachat en 2013 de la jeune pousse Ultra Scan, Qualcomm a présenté le Sense ID, un capteur d’empreintes digitales qui recourt aux ultrasons pour analyser comme un chef le bout du doigt en 3D. La précision de lecture se veut ainsi exemplaire, tandis que le contact direct avec la peau n’est pas requis pour procéder à la reconnaissance. C’est pourquoi le capteur peut être installé derrière une autre surface, comme la vitre de l’écran d’un smartphone, voire derrière l’écran en tant que tel afin de gagner de la place en façade. Des tests ont également scientifiquement prouvé que Sense ID marche aussi derrière le slip de Casque Noir, ce qui n’est pourtant pas une mince affaire (19,5). Labellisé FIDO, consortium en charge de l’interopérabilité des solutions biométriques, Qualcomm assure que les informations recueillies par son système resteront sur le terminal à l’aide d’une sécurisation matérielle (SecureSMS). Ah sinon, la société a également présenté son nouveau SoC Snapdragon 820, ARM, cœur Kryo gravé en 3D FinFET (14 ou 16 nm), du haut de gamme qui sera produit au second semestre 2015. Les premiers terminaux sont attendus pour fin 2015/début 2016. RÉALITÉ VIRTUELLE Liquid VRsselle AMD a présenté au GDC le LiquidVR 1.0, un SDK destiné à la réalité virtuelle. En l’état, le SDK est articulé autour de quatre axes ayant pour objectif de proposer une expérience des plus confortables. Comprendre sans éclaboussures de votre petit-déjeuner sur les murs. Je vous donne les noms de ces fonctionnalités parce que c’est vous, mais nous n’aurons pas la place de développer, même si vous lisez cette rubrique couché. Alors donc, nous avons le latest data latch et l’asynchronous shaders, deux techniques de « time warping » qui visent à réduire la latence en modifiant la dernière image calculée en fonction des dernières informations envoyées par les facteurs. Euh… capteurs. L’affinity multi-GPU ensuite, qui gère plusieurs GPU sans impacter la latence tout en réduisant la charge CPU. Le direct-to-display pour terminer, conçu en collaboration avec Oculus VR, qui consiste à gérer en direct l’affichage sur le casque de réalité virtuelle, automatiquement reconnu par le pilote Catalyst comme écran secondaire. Ah sinon, juste pour info, AMD estime qu’il faudrait augmenter les capacités de calcul actuelles d’un million pour obtenir le « full presence », à savoir de la réalité virtuelle à l’image des films de S.F. C’est jouable. TÉLÉPHONIE TECHNOLOGIE Knox Knox, y a quelqu’un ? Rêve lucide C L’accord entre Samsung et Blackberry se voit concrétisé avec la sortie du Galaxy S6, puisque ce dernier intègre la version 2.4 de KNOX (Samsung) accompagné de WorkLife et SecuSUITE (Blackberry). Pour rappel, KNOX consiste à scinder les données personnelles et professionnelles, WorkLife à séparer les coûts de communication privées/pro, et SecuLife à chiffrer les données vocales et textuelles. Par ce biais, Samsung entend gagner en crédibilité en entreprise tandis que Blackberry espère renflouer ses comptes. INDUSTRIE Le marché gagne en NXP P lus pour l’édification des masses que pour le côté funky de l’info – pour autant qu’une info concernant un rachat l’ait jamais été durant les 5 milliards d’années qui ont précédé cet instant –, apprenez que NXP, spécialiste néerlandais des semi-conducteurs à usage automobile, a phagocyté Freescale, son concurrent direct. La transaction s’élève à 10,6 milliards d’euros, et permettra au nouveau mastodonte de répondre aux besoins grandissants en termes d’électronique embarquée. Ça, on veut bien les croire, puisque les véhicules se sont transformés en véritables Silicon Valley ambulantes ; et ce n’est que le début. Bon, maintenant omme il aime à le faire de temps à autre, Microsoft s’est livré à un exercice de style en rapport avec sa vision de la technologie qui accompagnera l’humanité d’ici cinq à dix ans. La vidéo « Productivity Future Vision » de 2015 – une précédente avait été publiée en 2011 – dure six minutes et illustre le quotidien d’une étudiante en biologie marine qui va aller de succès en succès. Une ouineuse, quoi. Elle se trouve aidée en cela par un assistant digital des plus efficaces – imaginez un Cortana dopé aux stéroïdes – et diverses innovations technologiques qui appartiennent encore au futur. Cela cause beaucoup holographie, IA, bracelet connecté, écrans souples, utilisation de stylets pour un usage « naturel » que nous nous sommes bien édifiés, passons à quelque chose de plus sérieux. Saviez-vous que la Suède était le pays d’origine du « rabbit jumping », à savoir des concours lapinesques ou, plutôt que de sauter à la poêle, ils bondissent par-dessus des obstacles idiots, tels leurs proches cousins les chevaux ? Les premières compétitions furent organisées en 1970 – la même année que la mort du Général, un hasard ? – et disposent de règles adaptées aux léporidés (bien que le lièvre ne semble pas autorisé à concourir, ce qui constitue un scandale). Malgré la pression des lapinophiles, le rabbit jumping n’est toujours pas reconnu comme discipline olympique. SYSTÈME D’EXPLOITATION des technologies, interopérabilité des appareils, affichages muraux, tablettes ultra-fines, interface vocale et gestuelle qui comprend tout, même lorsque vous parlez avec la bouche pâteuse… Difficile de connaître le temps – réel – qui nous sépare de tous ces jolis concepts qui, malgré un aspect familier, possèdent un goût de science-fiction pour le quidam. Quoi qu’il en soit, cette vidéo donne une idée du chemin sur lequel Microsoft s’est engagé et de ce qui nous pend au nez à l’avenir. Il y a du Chyanogenment C’est un tournant important pour Cyanogen Inc, éditeur de CyanogenMod, système d’exploitation bidouilloalternatif basé sur Android adopté par des millions d’utilisateurs de smartphones et tablettes. Sur la forme, il est question d’une nouvelle identité visuelle, Cyanogen OS, mais le changement est plus profond. Un partenariat a été conclu avec Qualcomm, qui proposera l’OS aux constructeurs via son programme Qualcomm Reference Design dès avril prochain. Canard PC | 61 TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT NEWS PAR FISHBONE TECHNOLOGIE PROCESSEUR L’Atom est donné ntel réorganise sa gamme Atom avec l’annonce d’une nouvelle segmentation, à savoir les Atom x3, x5, et x7. Commençons par les x3, jusqu’alors connus sous le nom de code SoFIA, des SoC 28 nm 64 bits (x3-C3130 1 GHz Dual-Core, x3-C3230RK 1,2 GHz QuadCore, x3-C3440 1,4 GHz Quad-Core NFC), GPU ARM Mali (400 MP2/450 MP4/T720 MP2), destinés à l’entrée de gamme et dont la particularité est d’intégrer un modem : 3G pour le x3C3130 et x3-C3230RK, LTE pour le x3-C3440. Les Atom x5 et x7 proviennent quant à eux des Cherry Trail, avec une gravure en 14 nm et une puce graphique Intel de 8e génération. Sans autres détails, il est fait état de performances doublées, d’une meilleure autonomie et d’un CPU Airmont plus efficace. Bref, la routine. Les x5 et x7 sont attendus d’ici quelques semaines dans des terminaux de 150 à 350 dollars et de 4 à 8 pouces, le x3 dans des machines de 75 à 250 dollars. Intel annonce par ailleurs disposer d’une vingtaine de partenaires pour accompagner le lancement des nouveaux Atom. Enfin, le fondeur en a profité pour présenter le modem LTE XMM 7360 de troisième génération, 450 Mbps de débit descendant et 29 bandes de jeunes supportées. I GEEKERIE Pendant ce temps, en Starwarsie Pendant que le monde s’interroge sur des problèmes existentiels vitaux concernant la couleur d’une robe, une vraie information cette fois : Jonathan Irvin, responsable du design Apple, a conseillé J.J. Abrams quant au sabre laser polémique aperçu dans la bande-annonce de Star Wars 7. L’échange s’est déroulé lors d’une rencontre informelle dans un gala où l'on ne buvait pas que du jus de grenadine. Irvin imaginait un sabre « moins précis, un peu plus baveux », « plus analogique et plus primitif ». Puis il a vomi. RÉALITÉ VIRTUELLE STOCKAGE / MOBILITÉ Faites entrer le casque NSA sent mauvais L Oui, oui, encore de la réalité virtuelle, mais vu la tendance, autant vous y habituer. Nous allons cette fois en Suisse, non pas pour y déposer l’argent des abonnements, mais pour découvrir le Forensic Holodeck conçu par des experts – forcément – de l’institut médico-légal de l’Université de Zurich. L’idée consiste à reconstituer une scène de crime qu’il est ensuite possible d’explorer en 3D à l’aide d’un casque de réalité virtuelle. L’Oculus Rift, en l’occurrence. Pour ce faire, les chercheurs numérisent les lieux incriminés à l’aide d’un scanner 3D, aussi bien la pièce que les objets présents, voire, le cas échéant, les corps. Le dispositif a déjà été exploité dans le cadre d’un procès mettant en cause un homme suspecté d’avoir tiré sur un policier, la reconstitution virtuelle ayant permis de visualiser efficacement la trajectoire du projectile. Puisqu’il faut bien conclure, concluons. Le Forensic Holodeck, bien qu’assez éloigné de ce que pourrait espérer un Treekie, c’est quand même « de la balle ». Mouais, un peu facile celle-là, j’admets. 62 | Canard PC Y a plus qu’Ikea charger es scandales en rapport avec les agences gouvernementales continuent d’éclore, faute d’un réel contre-pouvoir qui permettrait de limiter leurs agissements. En voici deux bien gras, quasiment coup sur coup. Le premier concerne les disques durs Seagate, Toshiba et Western Digital (ça fait quand même du monde), dont la NSA aurait trouvé le moyen d’infecter le firmware. Dès lors, « Fanny » le malicieux peut tranquillement fouiner parmi les données stockées et établir un réseau pour cafter à qui de droit. Révélé par les Russes de Kaspersky, le lien avec la NSA est largement supputé par la présence de code issu du ver Stuxnet, sans même parler des sources anonymes citées par Reuters désignant également la NSA comme le géniteur de Fanny. Et puisqu’un bonheur n’arrive jamais seul, voici que la NSA et la GCHQ (le renseignement britannique) auraient attaqué en 2010 et 2011 les serveurs de Gemalto, fabricant de puces mobiles opérant dans 85 pays auprès de 400 opérateurs. Après un audit livraison express de six jours, Gemalto a conclu officiellement que non, ah ça non alors, les hackers ne sont pas parvenus à dérober les clés de chiffrement destinées à protéger les communications. Rassuré ? Le fabricant de meubles à tenter de monter soi-même, grand chantre des intérieurs uniformisés badigeonnés au musc de rennes et des dénominations mobilières à consonances exotico-suédoklingonnes, s’intéresse au Qi. Non, pas celui de 189 qui vous permet de décrypter assez facilement les jeux de mots de Canard PC, mais plutôt celui de la norme de rechargement par induction, adoptée par une majorité de smartphones et consorts offrant cette spécification. De fait, Ikea intégrera d’ici avril prochain des zones de rechargement Qi dans certains bureaux, tables de chevet et autres lampes. Un bloc chargeur indépendant sera également proposé au chaland, histoire de jacky-toucher ses meubles actuels. Comme de coutume, pour tout ce qui concerne l’électromagnétisme, cette annonce divise les utilisateurs : certains jubilent sur le côté pratique de l’histoire, d’autres s’inquiètent de cette nouvelle source de rayonnement domestique. Le débat porte surtout sur la table de chevet, a priori proche du cerveau. Comme je suis un lâche, vous pensez bien que je ne vais pas prendre position. Non, je vais plutôt manger un melon. Le melon, c’est bon. TECHNOLOGIE Non à la reconnaissance La reconnaissance faciale se généralise et inutile de dire que cela en énerve plus d’un, surtout qu’elle se fait souvent à l’insu des intéressés. Genre DeepFace de Facebook, caméras de surveillance et autres panneaux publicitaires pour ne citer que quelques exemples. Pour tenter de redonner un peu d’intimité à notre quotidien, l’éditeur d’antivirus AVG travaille sur des « lunettes d’invisibilité » capables de mettre en déroute les algorithmes cafteurs. Le prototype, inspiré des travaux du professeur Isao Echinez du Tokyo National Institute of Informatics, est équipé de LED infrarouges qui rendent le cliché du visage inexploitable. À noter que certains smartphones possèdent toutefois des filtres infrarouges qui peuvent contourner la feinte. Autre tactique dans ce cas, le recours à des bandes réfléchissantes qui tirent parti du flash, pour autant qu’il soit activé lors de la prise du cliché. AVG n’envisage pas vraiment de commercialiser ses lunettes, mais espère attirer l’attention sur l’une des nouvelles dérives de l’ère numérique et de l’érosion de la notion de « vie privée » qui l’accompagne. En attendant, je pense qu’un masque de Chewbacca reste une valeur sûre pour déambuler incognito. TECHNOLOGIE Panneaux à crevettes D es panneaux solaires à base de crevette, ou plutôt exactement à base de carapace de crevette, voilà l’idée qui a germé dans l’esprit des chercheurs de l’Université Queen Mary de Londres. Oui, je sais, moi aussi sur le coup j’ai eu un moment d’absence, mais vous allez voir, ça se tient. Ainsi, les carapaces de crevettes sont constituées de chitine et de chitosane. Grâce à la technique employée par les ingénieux, dite de la « carbonisation hydrotermale », il est possible de transformer ces matériaux organiques en nanotubes de carbone. Une couche de nanotiges d’oxyde de zinc est alors appliquée pour obtenir des cellules solaires. Les avantages de cette technique ne manquent pas, pour autant que l’on ne soit pas une crevette : panneaux solaires biodégradables, matériaux renouvelables, faible coût de production… Dernier atout, majeur à mon sens, les panneaux à la crevette ne nécessitent pas d’avocat ou de mayonnaise pour fonctionner. Une belle prouesse technologique, reconnaissons-le. SÉCURITÉ TÉLÉPHONIE RÉALITÉ VIRTUELLE Fini l’embrouille Vive le casqué ! Le ministère de la Justice souhaite installer pour 3 millions d’euros de brouilleurs Thales de « haute technologie » dans les établissements pénitentiaires, afin d’empêcher les prisonniers de recourir à leur téléphone mobile pour communiquer ou utiliser Internet. Les installations en place apparaissent effectivement comme obsolètes « au regard de l’évolution rapide des technologies de communication », comme l’a indiqué la garde des Sceaux. Plus de FB en zonzon ? Ça c’est de la dissuasion ! a farandole des casques de réalité virtuelle continue, avec aujourd’hui HTC qui a présenté « Vive », le premier casque SteamVR, développé conjointement avec Valve comme vous l’aurez compris. Selon HTC, Vive est dépourvu d’effet de latence, ce qui devrait limiter les séances de vomis-party. Dotés d’une résolution de 1 200 x 1 080 pixels (contre 2 560 x 1 440 pixels pour l’Oculus Rift CV1), d’une fréquence d’affichage de 90 Hz, d’un gyroscope, d’un accéléromètre, d’un capteur laser et d’une prise jack 3,5 mm (le son sera géré par le casque, donc), Vive sera accompagné d’une paire de manettes sans fil qui permettront à l’utilisateur de se déplacer dans les environnements virtuels. Du côté de la précision, HTC promet une mesure de l’inclinaison au dixième L Par défaut de parole de degré près, de quoi impressionner la ménagère. La version développeur sera disponible ce printemps, la version commerciale en fin d’année, sans autre indication sur le tarif. Quoi qu’il en soit, au train où vont les choses et devant l’étendue des possibilités offertes par cette technologie en termes d’application et d’immersion, je parie ma balle qui clignote que les casques de VR constitueront la prochaine étape majeure de l’histoire informatique après le crayon optique du TO7. Amusant comme les bonnes résolutions peuvent disparaître comme neige au soleil, celle de s’inscrire à la salle de sport ou de chiffrer les données par défaut par exemple. Google justement, qui, il y a quelques mois, rejoignait Apple pour clamer son amour de la préservation des données privées des utilisateurs, semble aujourd’hui avoir perdu de sa verve. En l’état, adieu le chiffrement obligatoire par défaut des appareils mis à jour vers Android 5.0, sauf Nexus 6 et 9. On vous laisse deviner pourquoi. Canard PC | 63 TECHNO CONFIGS DE CANARD FIABILITÉ, PERFORMANCES, PRIX Nos trois configs polyvalentes L’objectif des Configs de Canard reste inchangé : vous faire profiter de notre expertise sur les multiples composants que nous testons à longueur d’année en vous proposant trois PC "tout faits" au rapport performances/prix imbattable. Quel que soit votre budget, vous aurez l’assurance d’une sélection soignée de composants, issue de méthodologies sadiques et de nos procédures de test les plus cruelles. Bien que polyvalentes, les Configs de Canard sont d’abord des machines de joueurs et nous avons privilégié les performances graphiques maximales dans les différentes gammes de prix. A fin de vous faire profiter en pratique de nos conseils, celles-ci sont proposées à la vente chez notre partenaire Materiel.net, montées et testées par leurs soins. La démarche n’a rien de lucratif : nous ne touchons pas un centime de commission sur la vente des Configs de Canard, ce qui nous permet de conserver une indépendance totale vis-à-vis des composants. Nous attirons également votre attention sur le fait que nos choix ne ENTRÉE DE GAMME Ducky XXIII Environ ȍȍȉǘ P our construire notre configuration d'entrée de gamme, nous choisissons d'abord le GPU. Pour cette 23e édition, nous avons décidé de remiser au placard le précédent Radeon R7 260X pour un R7 265 sensiblement plus rapide. Les cartes graphiques Nvidia sont toujours disqualifiées dans ce segment à cause d'un prix trop élevé : la GeForce GTX 750 Ti offre les performances MILIEU DE GAMME Environ CanHard XXIII Ȧȉȉȉǘ L a fin de l’année 2014 n’a pas bénéficié d’un grand nombre de nouveautés. En conséquence, nous reconduisons la version précédente pour un trimestre supplémentaire. Le rapport qualité/prix demeure remarquable et cette config’ vous permettra de jouer dans d’excellentes conditions à tous les jeux récents. Seule petite modification : le boîtier Define de Fractal Design passera du R4 au R5 dès la mi-janvier. Pour le reste, la CanHard reste basée HAUT DE GAMME Environ Duck Nukem XXIII ȦȮȍȉǘ D ans le (très) haut de gamme, nous avons évidemment envisagé la plateforme LGA 2011-3 d’Intel et le Core i7 5820K (3.3/3.6 GHz), le premier hexa-cœur à prix abordable. Mais cette combinaison n’est toujours pas viable : non seulement la DDR4 reste bien trop chère sans apporter de gains concrets, mais les 2 cœurs supplémentaires ne suffisent pas à combler la baisse de fréquence dans les jeux. Nous conservons 64 | Canard PC sont pas dictés uniquement par les performances brutes ou le prix. Les taux de retour SAV constatés jouent aussi un rôle important. De même, nous ne nous contentons pas de sélectionner un bon couple CPU/GPU pour ensuite choisir de l’ultra-low cost pour tous les autres composants (boîtier, mémoire, carte mère, alimentation, etc.) : les Configs de Canard sont conçues avec la même exigence de qualité pour TOUS les composants. 3URFHVVHXU ,QWHO3HQWLXP* ¼ d'une R7 260X pour le prix 9HQWLUDG 6WRFN ¼ d'une R7 265. Vient ensuite &DUWHPqUH $VXV%0*& ¼ le CPU. Les Core i3 n'ont 5$0 [&UXFLDO''5*R3& ¼ aucun intérêt notable face &DUWHJUDSKLTXH 5DGHRQ5 ¼ aux Pentium G et les Core &DUWHVRQ ,QWpJUpHjODFDUWHPqUH ¼ i5 restent hors budget ; c'est 66' .LQJVWRQ66'1RZ9*R ¼ donc le Pentium G3258 'LVTXHGXU %DUUDFXGD6$7$*EV7R ¼ – un Dual-Core débloqué à *UDYHXU'9' 6RQ\2SWLDUF$'6 ¼ 3.2 GHz – que nous conser$OLPHQWDWLRQ &RUVDLU&; ¼ vons. Il fonctionnera sur %RvWLHU &RROHU0DVWHU1 ¼ une Asus B85M-G accomŅĹĀčƚų±ƋĜŅĹÚĜŸŞŅĹĜ ÆĬåÏĘåDŽ pagnée de 8 Go de DDR3. Un SSD 7 200 tr/min. Côté boîtier, le Cooler de 120 Go reste évidemment de la Master N200, sobre et compact, Úű±ÆŅĹĹåĵåĹƋŅýåųƋ partie, couplé à un disque dur de 1 To accueillera tous ces éléments. Ÿ à ±Ĺ±ųÚƤ{B 6 mois ±ųÚƵ±ųå ! sur des composants homogènes : 3URFHVVHXU &RUHL ¼ un Core i5 4590 (Quad-Core à 9HQWLUDG &RROHU0DVWHU7;(92 ¼ 3.3 GHz) surmonté d’un ventirad &DUWHPqUH $VXV+0( ¼ TX3 EVO de Cooler Master, une 5$0 [*6NLOO9DOXH''5*R3& ¼ carte mère Asus H97M-E, 8 Go de &DUWHJUDSKLTXH *H)RUFH*7; ¼ DDR3-1600 et surtout une carte &DUWHVRQ ,QWpJUpHjODFDUWHPqUH ¼ 66' &UXFLDO0;*R ¼ graphique GeForce GTX 970, 'LVTXHGXU %DUUDFXGD6$7$*EV7R ¼ qui parvient à proposer des per*UDYHXU'9' 6RQ\2SWLDUF$'6 ¼ formances impressionnantes sans $OLPHQWDWLRQ $QWHF+&* ¼ ronronner comme un vieil aspira ¼ %RvWLHU )UDFWDO'HVLJQ5 teur asthmatique. Côté stockage, la CanHard XXIII embarque un données volumineuses. L’ensemble ŅĹĀčƚų±ƋĜŅĹÚĜŸŞŅĹĜ ÆĬåÏĘåDŽ SSD Crucial MX100 de 256 Go, évi- est toujours alimenté par une HCG demment accompagné d’un disque dur 520 d’Antec. Úű±ÆŅĹĹåĵåĹƋŅýåųƋŸ à ±Ĺ±ųÚƤ{B±ųÚƵ±ųå classique de 2 To pour le stockage des ťƤƖĵŅĜŸº±Ĺ±ųÚƤ{ Ƥú 6 mois donc le Core i7 4790K (4/4.4 GHz, Quad-Core + HT) qui offre des performances bien plus équilibrées. Ce CPU trouve sa place sur une Gigabyte GAZ97P-D3 (pourquoi dépenser plus ?), épaulée par 16 Go de DDR3-1600 Crucial. Côté graphique, c’est la GeForce GTX 980 – le top du moment en mono-GPU – que nous choisissons pour ses performances et sa consommation électrique. Le stockage est assuré par un Samsung 840 EVO de 500 Go et Platinum de 660W et un boîtier Silencio un disque dur 7 200 tr/min de 3 To. Ne 652S de Cooler Master pour terminer manque plus qu’une alimentation 80+ cette config’ très haut de gamme. ŅĹĀčƚų±ƋĜŅĹÚĜŸŞŅĹĜ ÆĬåÏĘåDŽ 12 mois Úű±ÆŅĹĹåĵåĹƋŅýåųƋŸ à ±Ĺ±ųÚƤ{B±ųÚƵ±ųå ťƤƖĵŅĜŸº±Ĺ±ųÚƤ{ Ƥú Découvrez La bible du hardware n°2 3 disponible en kiosque 5,90 € TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT PC & CO PAR FISHBONE Le tour du périph’ R S.U.R.F. Mad Catz Dans la famille des manettes qui nous changent de l’ordinaire, la S.U.R.F. R de Mad Catz se pose là. Non là plutôt, là c’est la place du chat, c’est un caractériel, je ne voudrais pas que vous ressortiez blessé de cette page. Présentée au Mobile World Congress de Barcelone, la manette consiste surtout en un clavier agrémenté de deux joysticks, de poignées, de 66 | Canard PC Magnus Archos os Archos a présenté trois oid, nouvelles tablettes Android, nus et la 94 Magnus, la 101 Magnus ire en la 101 Magnus+. Les décrire our tout le détail serait éprouvant pour ent qu’elles monde, sachez simplement 9 4 à 10,1 10 1 embarquent une dalle de 9,4 pouces, des Quad-Core Mediatek et Rockchip de 1,3 à 1,8 GHz, 1 à 2 Go de mémoire et 64 à 256 Go d’espace de stockage. Si nous parlons de ces tablettes, c’est parce qu’elles intègrent une fonctionnalité intéressante, dite du « stockage fusionné ». Le concept est à la fois simple et pratique, car il permet de disposer d’un espace de boutons et de gâchettes. Nous avons donc un accessoire pensé pour rester vautré comme une larve dans le canapé, s’adaptant à l’usage du moment. Mais le volet mobile n’a pas été oublié puisqu’un socle à clip permet l’installation d’un smartphone Android pour jouer également en mode larvaire. Reste à voir si cette manette à tout faire s’avère pratique et agréable à l’usage. À essayer avant d’acheter, vu son prix : environ 88 euros quand même. stockage unique, même lorsqu’une système carte microSD est ajoutée au système. La capacité de cette dernière s’ajoute de manière transparente à celle du stockage interne. Évidemment, il faut voir ce que cela implique au niveau de la performance, les cartes SD étant moins rapides que les SSD, sans oublier comment le système gère l’enlèvement/ remplacement de la carte. Environ 150 à 300 euros, disponibles en avril. Shield Nvidia L’annonce est tombée au moment même où je terminais le Tour du Périph, c’est donc d’une main transpirante que je tape ce texte, tandis que l’autre retient les rotatives du bout de l’ongle du gros orteil gauche (ça fait un peu mal quand même). Nvidia a officialisé une console de salon Android à la GDC 2015, nommée Shield. Oui, comme la Shield Tablet, sauf que là, il s’agit bien d’un « boîtier Android TV ». La bête est motorisée par le SoC Tegra X1, capable d’afficher du 4K. À l’instar de la tablette, il sera possible de streamer des jeux en 1080p/60 fps depuis un PC domestique lui-même équipé d’une GeForce. Le service GRID de cloud gaming est également supporté, de même que l’accès au Play Store. Et pour fêter la sortie de la console en mai prochain aux États-Unis (pas encore de date pour la France), une cinquantaine de jeux exclusifs sont promis par le caméléon. Prix de la bête, 200 dollars environ. GADGETS Master Chief Helmet NECA Rien de tel que de briller en société motarde grâce à un accessoire improbable qui en fera baver plus d’un lors des rendez-vous fashion du vendredi soir. Ah ça, la classe, on l’a ou on ne l’a pas. La société NECA dispose ainsi une réplique du casque de Master Chief de Halo, un casque moto modulaire homologué DOT (la norme du Department of Transportation nord-américain, non homologué en France donc). Produit en série limitée, il sera disponible au mois de juillet 2015, en taille S, M, L ou XL. Pas encore de prix, ce sera évidemment la surprise du chef ! Collar cover Birdsbesafe Le dossier sur les innombrables turpitudes des chats est déjà bien lourd – et notez que je prends des risques en écrivant cela, alors même que cette rubrique est maquettée par l’un des leurs –, alors je n’en rajouterai pas outre-mesure. Mais quand même, s’il est possible de remettre un félidé à sa place, en l’humiliant via l’apposition d’une collerette aux motifs criards sur son collier, ça sera toujours ça de repris sur votre propre dignité, esclave INSIGNIANTDELaANIMALQUEVOUS êtes. Cette collerette existe, depuis longtemps même, et elle s’appelle le « Birdsbesafe ». Car voyez-vous, en plus de son comportement arrogant et supérieur, le chat aime à manger ces oiseaux chanteurs qui nous plaisent tant. Non pas qu’ils aient faim, non bien sûr, c’est juste pour le plaisir sadique de vous enlever une source de bonheur. Mais avec un Birdsbesafe autour du cou, nos amis zozios voient débarquer les fourbes à 10 km, grâce à leur vue sensible aux couleurs VIVES-ŅEZVOUSQUANDMŇMEDES représailles, les chats vous le feront payer au centuple. Environ 10 dollars. Wankband Pornhub Partant du double constat qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien et que tant qu’à faire, autant joindre l’utile à l’agréable, le site dédié ĩLaŅTUDESCIENTIQUEDES comportements sexuels humains Pornhub a créé un méchant buzz avec l’annonce du bracelet Wankband. Oui, vous avez bien traduit, nous avons bien là un bracelet qui génère de l’énergie à la FORCEDELAMENOTTEANDE recharger un smartphone par exemple. Incompatible avec les émotifs, donc. Alors ŅVIDEMMENTDIFCILEDE savoir s’il s’agit d’une grosse bouffonnerie potache qui aura permis à Pornhub de réaliser un coup de pub ou bien d’un réel projet. Toujours est-il que les inscriptions au « bêta-test » sont ouvertes. Deux mille ans de civilisation pour arriver au Wankband, chapeau bas, je pense que nous sommes mûrs pour intégrer la Fédération intergalactique. Canard PC | 67 TECHNO DÉVELOPPEZ COUCHÉ PAR LOUIS-FERDINAND SÉBUM Leçon 12 Diversité des saucisses développez couché Aujourd’hui, pour changer, du code. La dernière fois, on a mis en place le système de vies, cette foisci on va ajouter un peu de diversité dans le déplacement et le comportement des saucisses. Dans le répertoire Media de la fenêtre Project en bas d’écran, doublecliquez sur ScriptSaucisse.cs pour l’ouvrir dans MonoDevelop. C’est le seul fichier qu’on va modifier aujourd’hui, mais on va le modifier salement. Actuellement, il n’existe dans Canardage que deux types de saucisses : les saucisses pourries et les saucisses pas pourries, ce qui est bien sûr une simplification grossière. Il existe bien d’autres types de saucisses dans le monde réel, par exemple les saucisses bonus, qui valent beaucoup de points, et les saucisses méchantes qui, comme les saucisses bonus, se déplacent en diagonale. Tout le monde sait ça. Eh bien, il va falloir que ces saucisses apparaissent dans Canardage. Première étape, sortir de l’état binaire pourri/pas pourri pour ajouter d’autres types de saucisses. On va faire ça avec une énumération. En début de fichier, remplacez la ligne… Comme vous pouvez le voir, on a toujours 2 chances sur 3 d’avoir une saucisse normale (rappelons que la valeur supérieure de Random.Range() est exclusive. Random.Range(0, 3) génère un nombre entre 0 et 2). Par contre, dans le cas où la saucisse est anormale, elle n’est plus forcément pourrie. Elle peut maintenant être, selon les cas, pourrie, méchante ou bonus. Enfin, tout à la fin de la fonction NouvelleSaucisse(), ajoutez la ligne suivante… LIJDPH2EMHFWWUDQVIRUPSRVLWLRQ\!9LWHVVH I … pour que la vitesse verticale de la saucisse soit inversée si la saucisse se trouve dans la moitié inférieure de l’écran. En clair, les saucisses mobiles (méchantes et bonus) se déplaceront vers le haut si elles partent du bas de l’écran et vers le bas dans le cas contraire. D’ailleurs, pour que les saucisses bougent sur l’axe vertical, il va falloir modifier, dans la fonction Update(), la ligne… bool pourri; … par… public enum SaucisseTypes { Normale, Pourrie, Mechante, Bonus } JDPH2EMHFWWUDQVIRUP7UDQVODWHFDPHUDDXGLRSLWFK FDPHUDDXGLRSLWFKI SaucisseTypes TypeDeSaucisse = SaucisseTypes.Normale; ÀRDW9LWHVVH I On aura donc une variable TypeDeSaucisse pour enregistrer le type de saucisse. La variable Vitesse, quant à elle, servira à enregistrer la vitesse de déplacement de la saucisse. Car certaines saucisses sont mobiles, comme on le verra. Allez maintenant dans la fonction NouvelleSaucisse() et remplacez… SRXUUL 5DQGRP5DQJH gameObject.renderer.material.color = Color.white; 9LWHVVH I } … et la remplacer par… JDPH2EMHFWWUDQVIRUP7UDQVODWHFDPHUDDXGLRSLWFK FDPHUDDXGLRSLWFKI0DWKI$EV9LWHVVH 9LWHVVH Enfin, toujours dans Update(), modifions le comportement des saucisses quand le joueur entre en collision avec elles. On avait… LISRXUUL^` else {...} … else gameObject.renderer.material.color = Color.white; … par… LI5DQGRP5DQJH { TypeDeSaucisse = SaucisseTypes.Normale; gameObject.renderer.material.color = Color.white; 9LWHVVH I } HOVHLI5DQGRP5DQJH { TypeDeSaucisse = SaucisseTypes.Pourrie; gameObject.renderer.material.color = Color.red; 9LWHVVH I } HOVHLI5DQGRP5DQJH { TypeDeSaucisse = SaucisseTypes.Mechante; gameObject.renderer.material.color = Color.red; 9LWHVVH I } else { TypeDeSaucisse = SaucisseTypes.Bonus; 68 | Canard PC … et on aura désormais… VZLWFK7\SH'H6DXFLVVH { case SaucisseTypes.Normale: FDPHUDDXGLR3OD\2QH6KRWVRQ,PSDFW MRXHXU*HW&RPSRQHQW6FULSW-RXHXU! ,QFUHPHQWHU6FRUH LIFDPHUDDXGLRSLWFKIFDPHUDDXGLRSLWFK I break; case SaucisseTypes.Bonus: FDPHUDDXGLR3OD\2QH6KRWVRQ,PSDFW IRULQWL LLMRXHXU *HW&RPSRQHQW6FULSW-RXHXU!,QFUHPHQWHU6FRUH LIFDPHUDDXGLRSLWFKIFDPHUDDXGLRSLWFK I break; case SaucisseTypes.Pourrie: case SaucisseTypes.Mechante: FDPHUDDXGLR3OD\2QH6KRWVRQ,PSDFWB3RXUUL MRXHXU*HW&RPSRQHQW6FULSW-RXHXU!9LH3HUGXH FDPHUDDXGLRSLWFK I break; } } À PART ÇA D dossier LES ENFANTS ET LES JEUX VIDÉO : GUIDE PRATIQUE Chers lecteurs, nous vieillissons, vous vieillissez, et nos vies comme les vôtres se trouvent peu à peu envahies par de petits êtres bruyants, qu’il faut bien trouver un moyen d’occuper : les enfants. Si à la rédaction, on arrive encore à peu près à s’en préserver, il faut bien reconnaître que sur nos forums comme chez nos amis, la question se pose de plus en plus souvent : « Qu’est-ce qu’on va pouvoir FOURGUERĩCEGAMINPOURQUaILNOUSCHELAPAIX » U ne analyse poussée du marché des jeux destinés aux enfants nous a permis d’arriver à un constat triste et sans appel : les jeux markettés pour les gamins sont en grande majorité des bouses infâmes codées à la va-vite dans des studios-usines. Pis, ils emploient une palette de couleurs de nature à faire fondre votre rétine et celle de votre marmot. Plus grave encore, les musiques et bruitages stridents, probablement conçus pour maintenir chez le parent une vigilance de tous les instants et pour rendre les enfants définitivement insensibles à vos morigénations. Les imitations polonaises de Petit Ours brun destinées aux plus jeunes laissent ensuite la place aux licences en tout genre. Des douzaines de jeux Lego (Harry Potter, Batman, Seigneur des Anneaux) à Skylanders, en passant par les Pokémon : tous reposent à peu près sur le même modèle économique : payer (parfois cher) le jeu à l’achat, puis remettre régulièrement la main au porte-monnaie pour un pack de costumes, une figurine, ou je ne sais quel rajout inutile et vendu à prix d’or. Canard PC s’engage. Devant le marasme de l’industrie du divertissement infantile, nous, la rédaction de Canard PC, avons décidé de réagir. Vos mioches, tout morveux et baveux qu’ils soient, valent mieux que cela. Nous avons donc demandé l’avis d’une spécialiste, la psychologue Vanessa Lalo. Elle nous a informés sur la façon dont des parents attentifs et 70 | Canard PC par Maria Kalash et LouisFerdinand Sébum responsables peuvent accompagner leur enfant sur le chemin des loisirs numériques (voir ci-contre ; profitez-en bien, ce sont les seules lignes intelligentes de ce dossier autrement inepte). Et nous nous rangeons à son avis : vous êtes grands, vous lisez Canard PC, faites-les jouer à des jeux indé cools et mignons, didiou ! Un Botanicula sur tablette avec la petite nièce, un Limbo, un Braid, ou un Portal en coop’ et on n’en parle plus. Mais comme on ne pouvait se contenter de suggestion de bon goût et de bon sens, le Comité pour l’Édification et la Déformation de la Jeunesse a émis ses recommandations expresses. Pourquoi attendre que votre petit Jean-Basile sache lire pour le coller sur Europa Universalis IV ? Plus tôt il réalisera que le monde est complexe, mieux ce sera. Nous comptons ensuite sur vous, chers lecteurs, pour extrapoler à loisir ces préceptes éducatifs. Du moment que vous élevez une génération de lecteurs de Canard PC pour assurer nos vieux jours et ceux de nos enfants, ça nous va. Canard PC : Est-ce qu’on peut laisser un enfant jouer aux jeux vidéo sans se dire qu’on le condamne à un avenir de misère intellectuelle et affective ? Vanessa Lalo : Oui ! (rires) Les jeux vidéo sont un très bon outil dans la construction d’un enfant. Le jeu tout court, c’est bon, ça lui permet de se développer en tant qu’individu, d’améliorer sa cognition, et le jeu vidéo ouvre encore un peu plus le champ des possibles. Le tout, c’est de savoir à quoi son enfant joue, dans quel contexte, avec qui, et de s’y intéresser. Il ne faut pas considérer que les jeux vidéo, c’est le diable. Non, c’est un outil comme un autre, et comme pour le reste, on va poser un cadre, en fonction des valeurs de la famille, de l’âge de l’enfant, de ce que l’on connaît de lui. Y a-t-il un âge en deçà duquel c’est super pas bien, interdit, pas touche ? Avant deux ans, cela n’a aucun intérêt et ça n’est pas forcément une bonne idée. C’est le sens des travaux de l’Académie des sciences et de Serge Tisseron, L’Enfant et les écrans et Grandir avec les écrans*. Et avant six ans, pas tout seul. On va aider l’enfant à résoudre des défis ludiques, à surmonter des obstacles. L’adulte doit être là pour mettre des mots sur ce qui se passe à l’écran. À partir de ce moment-là, on est dans quelque chose de constructif. Imaginons qu’on soit un parent responsable, et qu’on ait envie d’un avenir riant pour son gosse : y a-t-il des genres de jeux qui lui feront du bien ? des genres de jeux qui l’abîmeront à tout jamais ? Tous les genres de jeux vidéo sont intéressants. C’est le contexte d’utilisation autour qui va faire toute la différence. Il va falloir le penser. Pour les enfants, les jeux de simulation et de puzzles peuvent retenir l’attention des parents, ils vont solliciter un certain nombre de développements cognitifs intéressants : l’abstraction spatiale, la planification stratégique, la mémorisation… Combien de temps on le laisse jouer ? Malheureusement il n’y a pas de mode d’emploi pour les parents, et il n’y a pas de réponse toute faite à donner. C’est à chacun de fixer ses règles en fonction de ce qu’il connaît de son enfant. S’il faut absolument une réponse, avant 12 ans, beaucoup d’enfants se satisferont d’une demi-heure par jour. Plus que le temps passé en valeur absolue, il faut équilibrer le loisir jeu vidéo avec le reste de la vie : ça peut être après avoir fait ses devoirs, ou avant le dîner. Il faut que les règles s’incluent dans la vie familiale. Mais à l’inverse, il faut aussi respecter le jeu de son enfant. Selon les titres, certains ont des zones de sauvegarde, des moments pendant lesquels on ne peut l’interrompre sous peine de perdre sa progression. Couper le jeu de son enfant « PROPOSER D’AUTRES TYPES DE JEUX À SON ENFANT » au milieu d’une partie, c’est une violence, et le plus sûr moyen de provoquer beaucoup de frustration. Si l’on veut éviter ça, il faut s’intéresser au jeu de son enfant. Faut-il absolument respecter les recommandations d’âge PEGI ou ESRB ? PEGI, c’est un indicateur. Cela préconise des âges à partir desquels on considère qu’il n’y a pas de danger. Je ne vois pas vraiment l’intérêt de respecter les préconisations à la lettre. Il faut réfléchir à chaque fois à quel jeu je donne à mon enfant. Au-delà du pictogramme, il faut avoir la curiosité de regarder un trailer sur YouTube, un extrait de gameplay, bien comprendre de quoi il s’agit et prendre sa décision. Il faut aussi avoir conscience qu’on va tous recevoir les jeux vidéo de manière différente. Si l’on fait l’analogie avec la littérature, jamais aucun parent ne me demande s’ils peuvent faire lire Sodome et Gomorrhe à leur gamin de 7 ans. Après, beaucoup de parents interdisent les jeux, et pourtant, si vous leur demandez, tous les gamins de 10 ans jouent à Call of Duty ou à GTA. Si l’on ignore ça, on ne peut pas accompagner son enfant. Alors que c’est un super support de médiation et d’échange. Si cela attire les enfants, il faut aussi pouvoir être là en tant que parents. Photo : Olivier Lambolez « Ne pas considérer que les jeux vidéo, c’est le diable » Vanessa Lalo, psychologue spécialiste des jeux vidéo et des usages numériques. Et si on joue ensemble ? Par exemple, un moment de bonding parent-enfant devant GTA V ou Red Dead Redemption est-il envisageable ? C’est important de pouvoir jouer ensemble. D’être dans le partage, de créer une complicité, une intimité, qui peut être importante. Les jeux vidéo, ça peut être l’occasion de rejouer les conflits entre parents et enfants sur un mode ludique, ou en coopération de revaloriser les enfants, de voir se développer leur finesse stratégique, leur capacité à planifier. Sur un jeu comme Braid par exemple, l’adulte peut comprendre la mécanique, mais éprouver des difficultés à réaliser l’action, alors que l’enfant lui sera très à l’aise. C’est aussi à tempérer. On n’est pas obligé de jouer à des jeux qui nous traumatisent avec nos enfants, ni de les laisser jouer chez soi. Mais il faut en parler. Le rôle de l’adulte, ça peut aussi être de proposer d’autres types de jeux à son enfant, des titres indépendants, qui vont lui offrir une expérience plus riche, différente de celle des blockbusters qui lui font forcément envie. Emmener les jeunes vers des jeux qui pourraient davantage leur convenir en somme, mais cela demande de s’approprier suffisamment le média. * L’avis de l’Académie des sciences est consultable gratuitement sous forme de PDF à cette adresse : cpc.cx/bAt Canard PC | 71 À PART ÇA D ENFANTS ET JEUX VIDÉO dossier L’ÉDUCATION SELON CANARD PC Bien sûr, vous pouvez suivre les conseils des psychologues et autres « professionnels » qui savent mieux que vous comment vous devez élever vos enfants. Vous pouvez. On en reparlera dans quinze ans. Ou bien vous pouvez suivre les méthodes saines et naturelles de l’éducation Canard PC, qui a le double mérite de préparer vos enfants aux dures réalités de la vie et de ne pas coûter cher : pas besoin d’acheter des logiciels ou des jeux éducatifs, la méthode Canard PC ne nécessite que quelques jeux archi-connus que vous possédez sans doute déjà. 0 à 5 ans : les tout-petits Super Meat Boy Fixer des limites : Dark Souls ou Super Meat Boy Le plus important, chez le jeune enfant, est de lui apprendre qu’on n’a pas tout, tout de suite. Inspirée de la méthode « fini avec le principe de plaisir, petit con ! » développée par l’institut Sigmund Freud de Grozny, la technique Canard PC vous encourage à faire jouer votre gosse à Dark Souls. Après dix journées passées à se faire massacrer par le démon Capra, votre bout de chou réalisera que la vie n’est pas qu’une partie de rigolade. Vous n’avez pas Dark Souls ? Aucun problème ! Super Meat Boy fera très bien l’affaire et, tout comme Dark Souls, permet à votre enfant de développer, en plus de sa tolérance à la frustration, ses capacités motrices fines, qui seront de la plus haute importance au début de sa scolarité. Dark Souls Les relations avec les autres : League of Legends L’entrée à l’école constitue toujours un traumatisme pour l’enfant. Séparé de ses parents pour la première fois, il va aussi devoir apprendre à coexister avec ses petits camarades et intégrer très rapidement les contraintes qu’impose toute vie en société. Pour le préparer au mieux aux critiques qu’il ne manquera pas de recevoir une fois scolarisé, mettez votre enfant devant League of Legends. Bien sûr, il est trop jeune pour lire le tchat. C’est pourquoi vous devrez rester auprès de lui (règle absolue du parent responsable : ne jamais laisser un jeune enfant seul devant un écran) et lire à voix haute, en vous tournant vers lui et en mettant l’intonation, toutes les insultes qui défilent à l’écran. N’hésitez pas à vous impliquer pour rendre l’expérience plus agréable. Par exemple, après avoir lu « connard de feeder je nique ta mère », dites « tu as vu mon chéri, il parle de Maman ! ». 72 | Canard PC League of Legends 6 à 10 ans : l’âge de raison La responsabilité : World of Warcraft Autrefois il était facile d’initier son enfant aux responsabilités de la vie adulte : on l’envoyait faire quelques courses ou bien on lui demandait de tondre la pelouse du voisin. En échange, il recevait une pièce pour aller s’acheter des caramels chez le boulanger. Les parents modernes, qui vivent en appartement dans des villes surpeuplées et meurent de peur à l’idée que leur gosse soit enlevé par un pédophile, ne peuvent être aussi irresponsables. C’est pourquoi, afin de donner à votre enfant le goût de l’effort et de lui faire comprendre qu’ici-bas, on n’a rien sans rien, la méthode Canard PC vous encourage à lui faire miner de l’or dans World of Warcraft. Quatre ou cinq heures de grind chaque soir en rentrant de l’école (dix heures par jour le week-end) suffiront à rapporter un peu d’argent sur les sites de goldmining chinois. Parce qu’être un bon parent c’est aussi savoir récompenser, n’oubliez pas de reverser à votre petit 10 % de l’argent ainsi récolté, somme dont il faudra bien sûr déduire l’abonnement mensuel à WoW. World of Warcraft Europa Universalis La tolérance : Europa Universalis ou Hearts of Iron Les enfants d’aujourd’hui doivent dès maintenant se préparer à vivre dans un monde multipolaire et multiculturel, où les relations entre nations et continents seront plus nombreuses, plus diverses et plus équilibrées que dans le passé. Pour les préparer à ce monde complexe et aux subtilités de la géopolitique, la méthode Canard PC vous encourage à offrir à votre enfant, dès l’âge de 7 ou 8 ans, les jeux de Paradox Interactive. Europa Universalis constitue une bonne introduction mais, une fois que les bases seront acquises, vous devrez au plus vite le faire passer à Hearts of Iron. Un enfant d’intelligence moyenne devrait être capable, avant son dixième anniversaire, d’annexer la Pologne en six jours et de maintenir en toutes circonstances une production d’acier supérieure à 50 millions de tonnes par an. 11 à 14 ans : la pré-adolescence La non-violence : ArmA 3 Le début de la puberté n’est pas une période facile. Les garçons en particulier ont souvent tendance à surjouer leur virilité pour se rassurer, ce qui peut parfois les conduire à des conduites antisociales ou violentes. Certains d’entre eux commencent à être attirés par les armes, ou les spectacles violents. Chez Canard PC, nous prenons cela très au sérieux. Personne n’a envie que son enfant passe des heures devant des films ou, pire, des jeux vidéo gore et développe une fascination pour la violence, au risque de devenir assassin ou militaire. C’est pourquoi, si votre enfant commence à montrer un peu trop d’attirance pour les flingues et les uniformes, nous vous encourageons à le faire jouer à ArmA 3. Après avoir passé deux heures à ramper dans la boue, tout ça pour se faire dégommer par un sniper qu’il n’avait pas vu, la guerre aura perdu pour lui tout ArmA 3 côté glamour. Hearts of Iron Le code de la route : GTA V La pré-adolescence, c’est aussi l’âge où l’on commence à prendre son indépendance. Aller au collège en vélo puis en GTA V scooter, aller en ville sans ses parents… Autant d’activités qui peuvent se révéler dangereuses. Pour aider votre petit à apprendre au plus vite le code de la route, rien ne vaut GTA V. Mettez-le au volant d’une sportive bien nerveuse, lancez-le dans les rues de Los Santos et commencez à compter. Excès de vitesse de moins de 20 km/h ? Un point de moins. Circulation sur le terre-plein central ? Deux points. Non-respect des distances de sécurité ? Trois points. Feu rouge grillé ? Quatre points. Prostituée écrasée ? Six points. S’il perd ses douze points, envoyez-le dans sa chambre sans dîner (la « garde à vue »). S’il récidive, enfermez-le à double tour dans sa piaule pendant une semaine (la « prison »). Les parents trop occupés pour surveiller la conduite de leur enfant pourront à l’occasion utiliser Euro Truck Simulator 2, qui colle tout seul les amendes quand on oublie d’allumer ses feux dans un tunnel. Cela doit cependant rester occasionnel : la méthode d’éducation Canard PC repose avant tout sur l’écoute, la tolérance et la coopération entre parents et enfants. Canard PC | 73 À PART Ç ÇA PAR KAHN LUSTH JE VIS DES HAUTS ET DES BAS PlanetSide M É MO I R ES D ’U N V IE UX CHIA NT DE GUERRE Je viens juste de terminer ma formation de soldat du futur. À ce moment de ma vie, j’en sais suffisamment pour tenir mon fusil du bon côté, compter jusqu’à trois avant d’envoyer une grenade et ouvrir une ration de corned-beef sans m’entailler la main. Du coup, j’arpente le « Sanctuaire » du Nouveau Conglomérat, en quête d’un groupe et de rébellion parce que, merde, fuck le système et caca on society. 2 4 mai 2003, 19 h 54. Les turbulences font trembler la carlingue du Galaxy comme une vieille jelly à la panse de Yorkshire. À ma gauche se trouve Atlantiss, chef de notre Outfit et, accessoirement, conductrice de jeep hors pair. Il paraît qu’elle aurait perché une de ces bagnoles dans un arbre en « prenant une bosse un peu trop rapidement ». En fait, je pense qu’elle essaye surtout de me détendre après avoir compris que mon teint livido-transparent n’était pas habituel, trahissant au passage le fait que je suis à deux doigts de dégueuler dans mon casque. Il faut dire que j’ai une petite vingtaine d’années et ce parachutage en territoire hostile sera une première. Pendant ce temps, le reste de l’équipe se prépare en silence. Quirkmeister fait quelques dernières vérifications sur son énorme armure MAX, Eveline prend des médikits, me regarde puis en 74 | Canard PC reprend le double en soupirant et enfin, KevSmeg s’étire dans sa combinaison en poutre apparente. Il paraît qu’il aime bien se rendre invisible pour poignarder les gens et hacker les systèmes de sécurité. Puis MarcoPolo, notre pilote attitré, déglingue l’ange qui passait par là : « Objectif en vue, préparez-vous à sauter, mes minettes. » Et là, je ne sais pas ce que j’ai foutu. Je crois que j’ai appuyé sur la touche espace un peu trop tôt. GRADE ? PATATE. En fait, je me suis parachuté sans attendre. À 500 mètres de l’objectif. Dans une rivière. Ouais, difficile de faire pire comme première impression et j’en connais en bas qui se sont régalés de voir un abruti débarquer tout seul. C’est du moins ce que j’ai cru, avant que les gros mots débités à une cadence inhumaine par Atlantiss ne me fassent comprendre que tout le monde s’était senti obligé de me suivre. Un plouf plus tard, je nage péniblement pendant que les autres engagent la bataille. Une fois sur la rive, j’entends des choses peu reluisantes entre les coups de feu, telles que « Je t’avais bien dit qu’il foutrait la merde » ou encore « De toute façon il servira à rien ! ». J’ai honte et je rampe en dandinant du cul jusqu’à un couvert pour tenter de les aider au mieux… sans grand succès. Je ne l’admettrai que bien plus tard mais, sur le coup, j’avais la trouille. Vous savez, cette sournoise et persistance impression que les choses vont mal finir. Bref, ça pète de partout et l’unité finit par s’emparer de la tour en un petit quart d’heure. Notre mission est accomplie et désormais, le Nouveau Conglomérat pourra utiliser cet avant-poste pour attaquer la base qui siège à quelques centaines de mètres. Avant de se remettre en route, Atlantiss demande que l’on fasse le plein de munitions. Je regarde dans mon sac, puis dans mon chargeur et le bilan est sans appel : je n’ai pas tiré un seul coup de feu. X±Ÿ±ƚÏĜŸŸåÚåaŅųƋå±ƚ×Ĭű±ĬĬĜæå ĜÚæ±ĬåÚƚŸŅĬÚ±ƋƋåųų±ŸŸæޱų ĬűåýŅųƋţ la limite, à un tas de ferraille constellé d’impacts et de brûlures. Je soude pendant que ça dessoude et ce petit manège durera jusqu’à 18 h. EUH, NON, COMMANDANT ! EUH... CAPITAINE ! 8 novembre 2003, 14 h 16. Six mois se sont écoulés depuis cet assaut foireux. Le conflit perpétuel de PlanetSide nous menait ce jour-là vers une base d’Hossin, entourée comme il se doit d’un épais marécage. Difficile dans ces conditions de faire percer une colonne de blindés, et encore moins de se parachuter sur le bâtiment ennemi. Ou à la limite, en JE ME SUIS PARACHUTÉ À 500 MÈTRES DE L’OBJECTIF. DANS UNE RIVIÈRE. criant « Pull ! » après notre saut. C’est donc en camion que nous nous sommes enfoncés dans cette forêt détrempée, sans savoir que nous étions sur le point de patauger dans la merde pendant tout l’après-midi. Comme à son habitude, MarcoPolo nous dépose et nous rejoignons le gros des troupes qui essuie déjà un feu nourri. Il faut dire que les types d’en face (des Vanus ; maudits soient ces rascals) sont bien décidés à garder leur patelin et le font savoir en envoyant tout ce qu’ils peuvent sur nos gueules. Artillerie, frappes orbitales, grenades… je crois même que l’un d’entre eux nous a balancé ses chaussettes sales en représailles. On avance donc d’arbre en arbre en ripostant, puis on recule et ainsi de suite, pendant que les corps s’accumulent au milieu des explosions et des cris de douleur. De mon côté, je suis encore loin d’être pleinement opérationnel, mais il semblerait que mes talents de réparateur soient appréciés. Surtout par Quirkmeister dont l’armure ne ressemble plus à rien, ou à 23 novembre 2012, 23 h 17. Aujourd’hui, les champs de bataille du premier PlanetSide sont un lointain souvenir. Depuis, j’ai évolué au point d’arriver sur le second opus avec une gueule balafrée, une voix qui traduit des excès de bourbon et probablement un ou deux membres artificiels. J’ai perdu presque tous mes copains au champ d’honneur et il ne restait plus que Quirkmeister pour reprendre du service en commandant le CNC. Pourtant, cette bande de Coins n’est pas désagréable, mais la guerre a elle aussi changé. Désormais, les lignes de front sont délaissées au profit de captures anarchiques qui privilégient les escarmouches et surtout, Joe l’Indien qui part tout seul en avion pour capturer des trucs dans le dos de l’ennemi. Pire encore, tout le monde passe un temps incroyable à se pomponner avant la bataille. « Dis, cette armure me fait pas un gros cul avec le camouflage forestier ? » Pour tout avouer, je n’aurais quand même pas craché sur un chapeau plus grand. Parce que bon, dans l’armée, plus on a un grand chapeau et plus on est chef. Hélas, l’impression d’être un dinosaure aura raison de cette carrière imbécile, si bien que je lâcherai rapidement mes petits Coins pour aller tamponner des ordres de mission et coller des timbres dans les bureaux de l’état-major. J’en ai assez vu comme ça. Pour l’instant. Mémoires du Canard NC. {±Ĺú{±Ĺú{±ĹúkƚޟޱųÚŅĹţ{ĜŅƚú{ĜŅƚú{ĜŅƚú Mémoires de... ben de rien du tout, c’est des screenshots ŅþÏĜåĬŸţ Canard PC | 75 ÀP PART ART ÇA CANARD DÉ par Guy Moquette CANARD CA ANA AR DÉ &YXIYVcFrançois Rouzé HMXIYVc Éditions du Matagot 3SQFVIHINSYIYVWc 1-6 (si vous êtes seul, ŞĜƋĜæØü±ĜƋ埱ƚƋųåÏĘŅŸåƤſ 8 possibles avec l’extension )YV³Ic 30 minutes )MǽGYPX³c Pépère, tranquille 5VM\c Environ 30 euros T Room 25 Le Cube orné de nouilles Si se porter candidat à une émission de télé-réalité dans l’espoir de lancer une carrière de chanteur raté ou de pouvoir se taper une dinde siliconée est indiscutablement pathétique, que faut-il penser de ceux qui se portent volontaires pour entrer dans une sorte de Rubik’s ƚÆåĵŅųƋåĬŞŅƚų±ýŅĬåųĬ±ĵæűčìųå de moins de 50 ans en prime-time ? âchons de faire preuve d’un peu d’empathie, car c’est dans la peau d’un de ces Jean-Édouard du futur que l’on va se glisser le temps d’une partie de Room 25. Ce jeu, première création de François Rouzé, s’inspire très ouvertement du film – oui, « du », on va considérer qu’il n’y en a qu’un si cela ne vous dérange pas trop – Cube. Une poignée de candidats est lâchée au milieu d’un plateau de jeu carré composé de 25 pièces avec un seul but : trouver la sortie. Sachant que celle-ci se trouve, au départ, dans les tuiles qui composent les coins, que la configuration du plateau va bouger sous l’impulsion des joueurs et qu’au terme d’une certain nombre de tours prédéfini, la partie doit se terminer pour laisser la place à une nouvelle équipe, il faut donc régler la situation et tout nettoyer – en remerciant au passage les deux partenaires, Beretta et Dyson – pendant la coupure publicitaire. Si vous avez vu le film, vous vous doutez que les salles qui composent le plateau de jeu peuvent 76 | Canard PC s’avérer vides et inoffensives, tout comme elles peuvent receler quelques surprises susceptibles de réjouir le téléspectateur : rayon mortel qui atomise toute personne qui rentre, scies circulaires qui la découpera en tranches au terme de sa prochaine action, jets d’acide qui asperge le premier candidat rentré dès qu’un second le rejoint… Sortie de secours. Afin de trouver et rejoindre la sortie, chaque personnage dispose à chaque tour de deux actions, parmi quatre : se déplacer, regarder secrètement ce qui se trouve dans une salle adjacente, utiliser le mécanisme qui, à l’instar du Rubik’s Cube déjà évoqué, permet de faire décaler une rangée de tuiles sur les axes X et Y. Ah oui, il en manque une : pousser un autre candidat dans une salle adjacente. Elle est importante, celle-là… Room 25 a en effet la bonne idée de proposer plusieurs types de partie : compétitives (chacun pour sa gueule), coopérative (tout le monde s’aime, et là, l’action de pousser sert surtout à faire gagner un déplacement à un partenaire) et semicoopérative. C’est sans conteste cette dernière qui est la plus intéressante, avec la présence d’agents parmi les candidats, chargés de faire en sorte qu’il y ait du sang qui coule et que personne ne parvienne à rejoindre la sortie et gagner l’Encyclopédie illustrée de la Gastronomie est-allemande en 18 volumes promise aux survivants. De vieilles chutes de Questions pour un Champion, sans doute. Les parties sont franchement rapides, les règles modifiables à l’envi (l’auteur encourage d’ailleurs vivement de le faire, et j’en profite pour vous conseiller de ne mettre qu’un seul agent maximum dans une équipe de cinq, expérience personnelle et particulièrement courte) et très accessibles, même pour les néophytes qui trouvent la bataille navale trop subtile. Le genre de jeu idéal pour découvrir les joies du semi-coopératif, du double jeu, du bluff, de la traîtrise, bref : pour se faire la main avant d’attaquer des morceaux à haute teneur en puterie tels Battlestar Galactica ou Le Trône de Fer… Hors -sér ie n° 19 également en kiosque les meil illleeeuurrss article icl (et le less plu pluss id idio iots tts) s)) Canard PC L'année 2014 du jeu vidéo ess sur 10 1000 pag pageeess INé DIT 25 pages de subtils et le pire du commentaires har arrdw rdware LLe magazinne CCOOLLLLEECCTTOOR DU JEEU U vi v déé o L'an née 201 4 du Jeu Vidé o Les meilleurs articles (et les plus idiots) sur 100 pages 25 pages de commentaires subtils et le pire du hardware Le mag azin e llaa vie de la rédac en BD PIU M DU PE UP LE LA TEC HN OLOG IE EST L'O Nouveau 6,90 E - RD vidé o | Hors -sér + du jeu vidéo ’:HIKOOI=\U[^U[:?a@a@l@j@p" ie n° 1 9 | Mar s 2014 Et si elles servaient enfin à quelque chose ? M 04487 - 19H - F: - Avri l 201 5 | L'année coll ecto r du jeu "Le frisson de Buster Keaton"é texte inédit de Laurent Gaud ET LES NO NOT OTTES ES DE L'A L ANN NNÉÉEE Hors-s érie n° 119 9 - Mars / Avril 2015 20 Hors-série 19 Entre coups de génie et coups de poignard L'IIND L' NDEEX ND EX DE TOUS LES TESTS BEL : 7,30 € #3 sus deralinerstdue2r1 nsièeclte le e Le magazine papier de la société numérique + A Abonnement en ligne par carte bancaire et Paypal p Soylent, le milk-shake du futur M 02258 - 3 - F: 5,00 E - RD www.humanoidemagazine.com ’:HIKMMF=]UZUU[:?a@k@a@n@a" w Bel : 5,90€ J'ai marché avec un exosquelette Février 2015 Les DJ sont-ils des flemmards ? 4 59 À PART ÇA PAR VICTOR RUGUEUX Bien débuter : Besiege Prenez un siège… Dans le Canard PC n° 312, nous vous parlions avec émotion de Besiege, un jeu disponible en accès anticipé qui vous permet d’évacuer votre colère en massacrant de paisibles chevaliers et en explosant leurs maisons. Pour écraser vos ennemis, vous avez besoin d’une machine : un engin de siège qui sème la mort et la destruction, fait de poutres, de lames acérées... Et de bien d’autres éléments difficiles à utiliser par les novices. À force d’expériences abominables, nous avons réussi à incorporer des élastiques, des hélices et même des pistons à nos appareils. C’est donc notre devoir de vous restituer ces connaissances indispensables. A ttention, accrochez-vous, on va commencer par vous révéler LE secret jalousement gardé par tous les joueurs de Besiege : construire des engins de siège complexes, c’est plutôt facile quand on a compris toute la puissance de l’outil de paramétrage des touches (le « key mapper », une icône de clé à molette en haut de l’écran). Non seulement ce réglage permet de modifier la touche qui active n’importe quel objet – et donc par exemple de faire tirer des canons un par un – mais il est aussi là pour modifier un paramètre spécifique à certains blocs : vitesse de rotation, poids pour les blocs de lest, flottabilité des ballons, et ainsi de suite. Avec cette approche, on peut résoudre 99 % des problèmes qui se posent lors de l’assemblage d’une machine. Par exemple, pour construire un engin manœuvrable : posez un bloc de steering (qui pivote sur commande) et une roue motrice par-dessus, puis répétez l’opération aux quatre coins de 78 | Canard PC votre machine. Elle se comporte maintenant comme une bagnole, mais qui tourne à gauche quand vous appuyez sur la flèche de droite. Là, deux solutions : soit vous inversez le sens de rotation de vos blocs de steering en les survolant avec la souris et en appuyant sur F, soit vous utilisez le fameux outil de paramétrage des touches pour inverser leurs commandes : flèche gauche devient flèche droite et vice-versa. Miracle de la science : votre abattoir mobile est désormais un bolide contrôlable le plus simplement du monde. LE MANGONNEAU PLIE MAIS NE ROMPT PAS. Il y a bien d’autres écueils à éviter. Même si votre structure est bel et bien faite de madriers en chêne, vous aurez remarqué qu’il y a toujours un peu de jeu entre les poutres. Un débutant naïf aura vite fait de rajouter des barress d’acier le, mais (« braces ») pour rigidifier l’ensemble, ous allez attention : en plus de l’alourdir, vous st là que rendre votre structure cassante. C’est au vous vos souvenirs du Chêne et du Roseau seront utiles – mais si, la fable de la Fontaine que votre instit’ de CE1 vous a forcé à réciter devant toute la classe et qui dit qu’être souple ça a quand ges. En même ses avantages. u entre bref, avoir du jeu les blocs est parfois pratique et il vaut mieux n’utiliser les soutiens métalliques que pour unir deux éléments qui se baladent un peu trop. Si vous voulez lier des blocs ensemble, n’hésitez pas à utiliser des élastiques : ils les empêcheront de trop s’éloigner sans enlever la souplesse de votre engin. Nos broyeurs ambulants mbulants VOLS À L’ÉCRASAGE Si les engins terrestres sont à peu près maîtrisés, c’est la matique conquête du ciel qui reste très problématique esiege. pour la communauté des joueurs de Besiege. ais qui Concevoir un avion manœuvrable mais nce de dispose en même temps d’une puissance feu efficace relève de la gageure. Vous pouvez ion. Ce voir ci-dessous notre modeste proposition. n, mais canard ailé ne tourne pas encore très bien, il nous permet de vous enseigner les bases ce aux de l’aviation : on décolle d’abord grâce hélices sur le dessus, avant de se dirigerr grâce à celles de devant (qui ne s’activent pass avec étrage). la même touche, merci l’outil de paramétrage). Partisans de la sécurité avant tout (vouss nous té d connaissez), nous avons aussi rajouté des hélices à l’arrière pour pouvoir redresser l’avion s’il pique du nez. Quant à l’aérodynamique du jeu, elle est assez spéciale mais on peut quand même essayer de la dompter en rajoutant des ailes, qui permettent à l’avion de planer légèrement et de ne pas tomber comme une pierre. Couplées à des blocs de steering, on peut même s’en servir pour essayer de tourner en l’air avec plus ou moins d’optimisme. Pour le potentiel destructeur, quatre bombes sous l’avion peuvent être lâchées grâce à une charnière qui bascule sur commande. Autre méthode viable : enfermer les bombes dans une cage de poteaux en bois et la larguer audessus de la cible avec un découpleur. SCIES SAUTEUSES EUSES C’est C’ souvent dans d la l simplicité qu’on fait les meilleures soupes, me disait mon grand-père qui confondait tous les proverbes. Cet engin semble confirmer ses propos : on construit d’abord un véhicule avec protections métalliques, capable de bouger et de se tourner comme on vous l’expliquait à la page précédente. On crée ensuite plusieurs modules indépendants qui consistent en deux scies circulaires rattachées à une poutre blindée. L’astuce, c’est qu’avec une scie de chaque côté ce module ne va jamais rester statique et rebond rebondira dans tous les sens ; ainsi,, pour éviter que ce ces modules aillent se perdree dans la nature, on leur attache des élastiquess reliés à la voiture principale. Envoyez le toutt au milieu des tro troupes ennemies, et voilà : votre découpeur ffera son travail en sifflotant.. La morale de ce cette histoire, c’est que less élastiques ne se servent pas qu’à créer dess tensions pour faire des balistes mais peuventt aussi faire office dde cordes, et que découperr des moutons peut pe devenir étonnammentt ludique.. ludique LES AVENTURIERS DU RAILGUN C’est avec des yeux pleins de larmes de joie que j’écris ce paragraphe. Au hasard de la communauté Steam ou du Reddit du jeu, on tombe en effet parfois sur des créations qui changent la vie. C’est le cas d l machine hi d’un d’ psychopathe h h appelé lé de la Gospel, qui a croisé un scorpion, un trébuchet et la Grosse Bertha pour obtenir une baliste cauchemardesque digne d’un film de Zack Snyder. Cette injure mobile à la Convention de Genève se règle au millimètre près avant d’expédier des boulets enflammés de plusieurs tonnes à des centaines de mètres de distance. Quand on a vu cet engin en action, on peut mourir heureux. Téléchargement : cpc.cx/bAO Canard PC | 79 À PART ÇA La mare aux canards, c’est la page de la communauté Canard PC et des étranges habitants du forum canardpc.com. Vous avez un projet ou un événement à nous signaler ? Envoyez-nous un mail à [email protected] La bande à l’asile Les créations de nos lecteurs « Nos lecteurs ont du talent », disent les journalistes normaux en découvrant que leur lectorat, qu’ils imaginaient jusque-là à peine capable d’aligner deux mots ou de décorer une page avec des gommettes de couleur, est capable de faire aussi bien qu’eux. À Canard PC, on n’a jamais douté du talent de nos lecteurs. Jamais. Par contre on doute de plus en plus de leur santé mentale, surtout quand on voit les jeux qu’ils pondent. Par Louis-Ferdinand Sébum Shitrain Trouvé par hasard sur la section « développeurs » de notre forum (cpc.cx/5a6), Shitrain est l’œuvre d’un type du joli nom de c13303. Ce jeu, presque terminé et disponible gratuitement sur GameJolt (cpc.cx/bzr), nous met dans la peau d’un homme apparemment ordinaire qui, en sortant de chez lui un matin, s’aperçoit que le déluge a commencé. Il va se réfugier dans un musée rempli de mannequins au fond duquel un gros sphinx pleure du sang. Voyant ça, c’est tout à fait logique, notre héros gagne le pouvoir de vomir de l’hémoglobine. C’est bien utile pour combattre les ennemis, ou détruire les obstacles qui bloquent sa progression, par exemple cet arbre dont les branches sont des bras, derrière lequel sont planquées des ailes, ailes qui serviront à combattre le démon caché derrière les 80 | Canard PC toilettes publiques où se trouve l’autre fontaine de sang. Vous avez compris, le jeu de Chien Games (sic) n’a aucun sens. Mais ce qui fait de Shitrain autre chose qu’un énième jeu indé absurdobranlette, c’est sa réalisation. Ou plutôt son absence de réalisation. Tout est dégueulasse, bourré de glitchs visuels, les stock photos qui ont servi à fabriquer les décors sont mal détourées et encore couvertes de watermarks, on a l’impression d’être devant un collage réalisé par un enfant débile, et le pire c’est que ça marche. Shitrain est tellement incohérent qu’on ne sait jamais ce que l’instant suivant nous réserve. On a l’impression de se promener dans un cauchemar foireux et la musique de Litière (le compositeur de la BO, dont les improbables morceaux sont disponibles ici : cpc.cx/bzs) n’arrange rien. Dead World’s Dream Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit une lettre manuscrite, alors quand en plus elle est écrite à l’encre bleue d’écolier et décorée de jolis petits dessins, ça attire l’attention. Celle que j’ai trouvée sur mon bureau a été envoyée par le créateur d e D e a d Wo r l d’s D r e a m , un excellent mais étrange platformer qui s’inspire, dit son auteur, de Metroid, Mario et WonderBoy. En vieux PCiste, j’aurais plutôt pensé aux vieux platformers PC d’Apogee un peu crades, Secret Agent ou Jill of the Jungle. Quoi qu’il en soit, on retrouve le bon vieux feeling 8-bit des jeux de l’époque, leurs niveaux bourrés de pièges et leurs passages si difficiles qu’ils donnent envie de s’arracher les cheveux, puis les dents, puis le reste. Les niveaux de Dead World’s Dream, en plus, ne s’enchaînent pas de façon linéaire. Le portail de la zone centrale permet au joueur de se téléporter dans la région de son choix. Dans chacune d’entre elles, il devra trouver un animal rare, l’attraper et rapporter le spécimen aux scientifiques du village qui lui donneront en échange une nouvelle capacité : s’accroupir, sauter de mur en mur, etc. Chaque nouvelle option acquise est l’occasion de visiter à nouveau les zones déjà parcourues : pouvoir plier les genoux ou grimper aux surfaces verticales permet d’accéder à des zones jusque-là interdites pour récupérer des bonus cachés. C’est classique, certes, mais bien fait et l’ambiance du jeu, avec ses graphismes crados réalisés sous Paint, a du charme. Ça se télécharge sur www.deadworlddream.com Horrible Bundle 2 : horrible harder Il est de retour ouvenez-vous, c’était en 2012. Les concours de création de jeux étaient rares et le plus célèbre, le Make Something Unreal organisé par Epic, attirait l’attention des foules avec son prix d’un montant total d’un million de dollars. Toujours prompt à se moquer de ce qui est beau et raffiné, Canard PC avait organisé son propre concours, Make Something Horrible, dont les règles étaient simples : créez le jeu le plus nul, le plus affreux, le plus ridicule qui soit et gagnez six mois d’abonnement au magazine (à l’époque on n’avait pas encore un million à offrir). Les candidatures avaient dépassé nos espérances les plus folles, avec des chefsd’œuvre comme Aeroscato, Monique passion hôtesse de caisse ou Metro 2012 : bataille pour la place du milieu. Certains lauréats, comme Damien Mayance, co-fondateur de PixelNest (www.pixelnest.io), ont même lancé leur boîte et commencé à développer de (vrais) jeux suite au concours. S Pour un renouveau du caca. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Unity a coulé Unreal. Le développement de jeux s’est démocratisé. Chaque fac, chaque maison des jeunes et de la culture, chaque école maternelle organise désormais sa propre gamejam. La production n’a jamais été aussi foisonnante et d’aussi bonne qualité. La scène indé s’est professionnalisée et c’est pourquoi, chers amis, le jeu vidéo de merde doit le faire aussi. Ne laissons pas le jeu de chie aux amateurs qui polluent Steam Greenlight avec des titres involontairement nuls ! Que les vrais orfèvres du caca, les professionnels de l’idée bizarre, du titre flippant, du graphisme raté, du gameplay cassé, du bon gros malaise vidéoludique, se fassent entendre ! Qu’on se le dise : Make Something Horrible est de retour pour une deuxième édition. Comment faire ? Comment participer ? C’est simple. Beaucoup plus simple qu’en 2012 d’ailleurs. C o m m e n c e z p a r créer un compte sur itch.io, la plateforme de distribution de machins indés. Postez-y votre jeu et inscrivezle à la gamejam Make S o m e th i ng Ho r r i bl e 2015 (cpc.cx/bAj). Les soumissions sont ouver tes à par tir du 15 mars, date de parution de ce magazine, et fermeront définitivement dans deux mois, le 15 mai à minuit pile. Comme toujours, les gagnants, dont le nombre n’est pas encore déterminé, remporteront six mois d’abonnement à Canard PC (ou une extension de six mois de leur abonnement en cours) et auront la joie de voir leur nom et le test de leur jeu dans nos pages. Quel genre de jeu puis-je soumettre ? Lors de la première édition, le critère était simple : il fallait un jeu nul ou idiot. Devant le talent des candidats, on a décidé pour cette version 2015 d’élargir un peu les règles. Envoyez-nous du bizarre, du stupide, du drôle, tout ce qui vous passe par la tête. Surprenez-nous ! Bien sûr, on est toujours preneurs de jeux moches et/ ou pétés (tant qu’ils sont drôles ; inutile de nous envoyer un jeu qui plante au démarrage, ça n’a aucun intérêt) mais si vous êtes trop talentueux pour faire quelque chose de vraiment mauvais, on est prêt à vous le pardonner. Quels sont les critères de plateformes, de langage ? Les mêmes qu’en 2012, à savoir : - il faut que le jeu tourne sur PC. Dans un browser, avec un exécutable à télécharger, peu importe. Et s’il fonctionne sur d’autres plateformes, super. Mais le jeu doit être jouable sur PC. - aucune contrainte de langage. Vous pouvez utiliser n’importe quel langage de programmation, SDK, environnement façon Unity ou GameMaker… Vous pouvez même partir du code d’un jeu open source ou devenu open source, comme Quake. Votre jeu doit par contre être un stand-alone et pas un mod : il ne doit pas nécessiter de posséder un autre jeu pour fonctionner. Bon courage à tous ! Canard PC | 81 CANARD PEINARD Might & Magic Heroes VII Le 1er avril dans Canard PC n° 315 Et aussi : Battlefield Hardline Aide de jeu La grille de Maîtresse Paule Cul Cette grille ne comporte absolument aucune case noire ! Quelle prouesse, quel talent, quelle démesure ! Retrouvez en kiosque le nouveau livre de Maîtresse Paule Cul : Grilles dans la brume, avec définitions nébuleuses, 20,99 euromillions (aux éditions DevantTaChaudière). Horizon allemand, rien de nouveau. SOLUTION DE LA GRILLE DU N° 313 1. GTA-like. 2. Marque l'accord. Appris. Nom de notre imprimeur (zut, la solution se trouve sur cette page mais attendez plutôt le prochain numéro : vous la retrouverez exactement au même endroit). 3. Jeu qui fait crier la rédac. 4. Forme d'être. Colère de mots croisés. Sony Online Entertainment pour les intimes. 5. Petit week-end. Ouvrir en grand. Pour le JavaScript. 6. Jeu de cartes. 7. Crier comme un cerf. Support de stockage. Article défini. 8. Fleurs mauves. Bimensuel, paraît le 1er et le 15 de chaque mois. Est édité par Presse Non-Stop, SAS au capital de 86 400 € Immatriculée au RCS Paris. 450 482 872 Président : Jérôme Darnaudet Associés : Jérôme Darnaudet, Domisys, Gandi, Ivan Gaudé, Pascal Hendrickx, Olivier Peron et Michael Sarfati Siège social : 14 rue Soleillet - BAL 62 - 75020 Paris 82 | Canard PC Comme le motion blur ou le bump mapping. 9. Sépare deux ondes. Crochet de métal. Vertijean necalment. I. STR spatial. II. Coton soyeux. Espace Info Énergie. III. Fait usage de son arme. Chanson des Beatles. IV. Jeu de plateforme dans l'enfer des balles. V. Fichier d'image disque. Pronom. Lui appartient. VI. Chaussures à scandales. VII. Passée sous l'eau. VIII. Lieu de rassemblement de canards. La Fondation de France. IX. Centre universitaire. Tél : 01 43 49 42 27 Si vous avez un projet ou un jeu à nous montrer : [email protected] Rédaction Maxime Féréol, Cécile Fléchon, Ambroise Garel, Freddi Malavasi, Olivier Peron, Sébastien Rio, et Pierre-Alexandre Rouillon Directeur de la publication : Jérôme Darnaudet Courrier des lecteurs : [email protected] Directeur de la rédaction : Ivan Gaudé Abonnements : [email protected] Ont participé à ce numéro : Sandro Dall'Aglio, Sébastien Delahaye, Théo Dezalay, Premier rédacteur graphique : Jean-Ludovic Vignon Pour John Fitzgerald (ou JeanFrançois, mais c'est moins prestigieux). Symbole du fer. Rédacteurs graphiques : Julien Foulon et Katell Chabin Secrétaires de rédaction : Sonia Jensen, Cécile Fléchon et Sébastien Rio Dessinateur : Didier Couly X. Gigantesques. XI. Note de musique. Unités centrales. XII. Ne laisse pas indiférent. Impression Imprimé en France par : Aubin Imprimeur Diffusion : PRESSTALIS Commission paritaire : 0219 K 84275 ISSN : 1764-5107 Tous droits réservés Numéro 314, prix unitaire : 4,90 € Publicité Denis [email protected] Tél : 09 66 88 42 27 Date de parution : 14 mars 2015 Dépôt légal à parution Les indications de prix et d'adresses données dans les pages rédactionnelles du magazine le sont à titre informatif, sans but publicitaire. Les manuscrits, photos et dessins envoyés à la rédaction ne sont ni rendus ni renvoyés. Ce numéro 314 sort le 14 mars au 14 rue Soleillet : ne ratez pas cet événement qui n'arrive qu'une fois tous les 257 214 ans. Création : www.thalamus-ic.fr / Crédits photo : Shutterstock SI TU TE FAIS UNE AUTRE IDÉE DES COOKIES, ALORS TA PLACE EST CHEZ NOUS ! REJOINS LA FORMATION DIGITALE DE CCI FORMATION HAUTE-SAVOIE Cookie, software, programmation objet, webdesign, UX design... tous ces mots vous parlent ? 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