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En l’an 1327, dans une abbaye bénédictine
du nord de l’Italie, des moines sont retrouvés
morts dans des circonstances suspectes.
Au même moment, sont réunis en ces lieux,
pour une confrontation théologique en terrain
neutre, des représentants du pape et des
franciscains dont Guillaume de Baskerville
(Sean Connery) accompagné d’un jeune
novice Adso de Melk (Christian Slater).
Comme dans un roman policier, ces deux
franciscains vont mener l’enquête sur ces
morts mystérieuses. La tâche sera difficile,
pleine d’embûches et de surprises surtout
à l’arrivée d’un inquisiteur impitoyable.
Le point de vue de Gérald Morin
Il a fallu l’imagination et la culture
débordante d’Umberto Eco, l’art précis de
raconter d’Annaud, la volonté et la ténacité
du producteur Bernd Eichinger, et enfin le
patient travail d’artisan de l’équipe du film
(venant pour la plupart des films de Fellini)
pour donner à cette enquête policière, située
au Moyen Âge reconstitué méticuleusement,
une dimension autre. Il y a les bons et les
méchants, chacun recherchant à sa manière
la vérité sur le chemin d’un doute jamais
complètement élucidé.
1986 / 131 min. VO ST F
D’après le roman d’Umberto Eco
Coproduction germano-italo-française
Photographie : Tonino Delli Colli
Interprété par Sean Connery,
F. Murray Abraham, Christian Slater
et Michael Lonsdale
«Tout ce qui reste
d’une rose morte,
c’est son nom.»
Hubert de Roubaix
«Le problème majeur était
d’arriver à réaliser un film
de deux heures à partir d’un livre
de 500 pages. Faire un film de
divertissement avec quelque
chose de fort en plus.»
Jean-Jacques Annaud
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Le peintre de l’icône de la Trinité, le moine
Andreï Roublev, a vécu de 1360 à 1430, une
période marquée par les invasions des Tatars
et les luttes intestines pour le pouvoir. Le film
pose des questions sur l’essence de l’art et
le sens de la foi. Roublev est à la recherche
de réponses à une époque où la dimension
spirituelle de la création et de la vie semble
s’être perdue. Il passera par une véritable
nuit de la foi avant de reprendre confiance
en sa mission grâce à la rencontre avec un
jeune fondeur de cloches.
Le point de vue de Bertrand Bacqué
« Dès les premières images, comme dans
tous les films de Tarkovski, une trinité
d’hommes se met en marche et parcourt le
chemin qui nous sépare de l’enfer afin de
trouver la piste anagogique qui nous sépare
du salut » note judicieusement Marie-José
Mondzain à propos d’Andreï Roublev.
Sorti tout jeune du monastère, Roublev n’a
qu’une idée en tête : peindre la beauté qui
rendra gloire au Créateur. Or, il est confronté
à la délation, au mensonge, à la trahison,
à la souffrance et à la mort, et surtout
à un pouvoir qui s’approprie le religieux pour
maintenir le peuple dans un état de terreur
permanente. En huit tableaux d’une beauté
à couper le souffle, Andrei Tarkovski affirme
l’indépendance farouche de la foi et de la
création face au pouvoir, qu’il soit d’ordre
temporel ou spirituel.
URSS, 1966 / 185 min. VO ST F
Scénario : Andrei Tarkovski et Andrei
Mikhalkov-Kontchalovski
Photographie : Vadim Yousso
Musique : Viatcheslav Ovtchinnikov
Producteur : Tamara Ogorodnikova
Interprété par Anatoli Solonitsyne,
Ivan Lapikov, Nikolai Grinko,
Nikolai Sergueev, Irma Rauch,
Nikolai Bourliaev, Rolan Bikov
« Et ce n’est
qu’après avoir traversé
tous les cercles de la souffrance,
uni au destin de son peuple, ayant
perdu sa foi en une idée du bien qui
ne pouvait pas se concilier avec la
réalité concrète, qu’Andreï Roublev
revient au point d’où il était parti :
à l’idée de l’amour, de la bonté
et de la fraternité »
Andreï Tarkovski
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En 1431, capturée par les Bourguignons,
Jeanne est vendue aux Anglais et mise en
procès. Accusée d’hérésie et de sorcellerie,
la jeune fille de 19 ans se retrouve seule face
à un tribunal d’ecclésiastiques à la botte de
l’occupant. Sous la menace de la torture, elle
abjure, puis se rétracte. Elle sera brûlée pour
ses convictions.
Le point de vue de Briana Berg
En évoquant la Passion dans le titre du film,
Dreyer met en parallèle la mise à mort de
Jeanne et celle du Christ. Le réalisateur
danois laisse de côté l’épopée guerrière
de la Pucelle d’Orléans et se base sur les
minutes du procès, en se centrant sur
les questions relatives à la spiritualité.
Chaque choix formel manifeste une idée
ou un sentiment. Pour exprimer l’intériorité
des personnages et le chemin de foi de la
jeune fille, il filme en une succession de gros
plans, en accentuant les jeux d’ombre et
de lumière, et en utilisant le cadrage pour
indiquer la pureté de Jeanne par opposition
à ses juges. Le film, conçu pour être parlant,
sera finalement muet en raison de difficultés
techniques. Le résultat à l’écran est frappant
et l’esthétique du film unique le fera entrer
dans l’Histoire du cinéma.
France-Danemark, 1928 / 85 min.
Scénario : C.T. Dreyer et Joseph Delte
Photographie : Rudolph Maté
Décors : Hermann Warm et Jean Hugo
Interprété par Renée Falconetti, Eugène
Silvain, Antonin Artaud et Michel Simon
« Quels que soient
aujourd’hui les avis sur ce
‹ chef-d’œuvre officiellement
consacré ›, sur cette Joconde
cinématographique, une évidence
s’impose : La Passion de Jeanne d’Arc
fait partie de ces films qui ont le
plus contribué à faire admettre
que le cinéma pouvait égaler
les autres arts. »
Hervé Dumont
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Un préambule au générique montre la mère
de Jeanne d’Arc qui, en 1456, vient lire devant
les prélats assemblés à Notre-Dame de Paris
une requête pour la révision du procès de sa
fille. Puis, retour à Rouen, en 1431, pour le
procès. Devant ses juges partagés, Jeanne fait
face avec simplicité en affirmant l’authenticité
de sa mission ; les Anglais qui veulent sa perte
se livrent à de sourdes pressions. Scènes de
prison. Abjuration puis rétractation de Jeanne.
Condamnée pour parjure, elle meurt sur
le bûcher.
Le point de vue de Bertrand Bacqué
« Films lents où tout le monde galope
et gesticule ; films rapides où l’on bouge
à peine » déclarait Bresson dans ses Notes
sur le cinématographe. Si l’on retient
définitivement quelque chose du formidable
Le Procès de Jeanne d’Arc, c’est la rapidité
des échanges entre Jeanne et ses juges –
science inégalée des rythmes. Les répliques
de Jeanne sont comme des flèches lancées
en plein ciel qui vous touchent droit au cœur :
« Croyez-vous à la grâce de Dieu ? – Si je
n’y suis, que Dieu m’y mette, et si j’y suis,
que Dieu m’y tienne ! » Là où Dreyer filme
les visages, restitue la vigueur d’une parole.
Aujourd’hui encore, c’est son étonnante
actualité qui frappe. Bresson a su saisir dans
le passé ce qui est toujours présent : rien
moins que « l’Internel », comme dirait Péguy.
France, 1962 / 62 min. VO ST F
D’après les minutes des procès
Photographie : Léonce-Henri Burel
Musique : Francis Seyrig
Production : Agnès Delahaie
Interprété par Florence Carrez,
Jean-Claude Fourneau, Roger Honorat,
Marc Jacquier, Richard Pratt,
André Brunet
« Pas de films
d’histoire, qui feraient
‹ théâtre › ou ‹ mascarade ›.
Dans Le Procès de Jeanne
d’Arc, j’ai essayé, sans faire
‹ théâtre › ni ‹ mascarade ›,
de trouver avec des mots
historiques une vérité
non historique. »
Robert Bresson
« Enfin,
le sujet c’est
l’Injustice prenant
la figure de la Justice,
la sèche Raison luttant
contre l’Inspiration,
l’Illumination. »
Robert Bresson
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Pacha, ouvrière d’usine à Retschenk, est
passionnée de théâtre. Elle joue dans la
petite troupe de la ville, mais elle ne se voit
confier que des rôles de sorcière. Un jour,
un jeune cinéaste la remarque alors qu’il
cherche une actrice pour incarner Jeanne
d’Arc.
Elle se rend à Moscou pour y tourner le film,
tout ne se passe pas comme elle l’imaginait,
mais comme Jeanne d’Arc, Pacha ne
tergiverse pas !
Le Point de vue de Serge Lachat
Le Début offre donc un subtil jeu de miroirs
entre la figure historique, voire mythique,
le personnage de Pacha et l’actrice Inna
Tchourikova. Le désir indestructible de Pacha
d’être actrice et les humiliations qu’il suscite
font écho au désir d’absolu de Jeanne.
Toutes deux sont victimes d’humiliations,
mais iront au bout de leurs idéaux.
Rien de pesant dans ces effets d’échos, tant
le cinéma de Panfilov est moderne quand
il mélange les genres, filmant la réalité
soviétique avec ses luttes et frustrations,
mais jouant aussi de la connivence des
regards-caméra, des digressions, des
moments chantés…
Russie-URSS, 1970 / 91 min.
VO ST F N&B
Image : Dmitri Dolinine
Musique : Vadim Bibergan
Production : LENFILM
Interprété par Inna Tchourikova,
Valentina Telitchkina, Leonid Kouravilov
« Elle était telle
qu’aurait pu être
Jeanne d’Arc, même dans la
réalité. Jeanne d’Arc et Inna
Tchourikova se sont rencontrées
en un seul personnage, et
c’est ainsi qu’est née Pacha,
l’héroïne du Début. »
Gleb Panfilov
« Ce mélange
d’abnégation
et d’idéalisme, c’est
très important de nos
jours, quand règnent
le pragmatisme,
l’absence d’âme et la
mesquinerie »
Gleb Panfilov
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François de Cortemart devenu homme de
guerre après la mort prématurée de sa
femme est fait prisonnier par les Anglais à
la bataille de Crécy (1346) où il découvre
la couardise des puissants et la lâcheté de
son fils.
Béatrice attend le retour de ce père et de
ce frère après cinq ans de captivité. À peine
sortie de l’enfance, elle a pu payer la
rançon en vendant quelques terres et objets
précieux, mais en sauvegardant le domaine.
Au retour de ce père adulé, elle découvre un
homme qui a pactisé avec le Diable…
France-Italie, 1987 / 131 min. VO ST F
Scénario : Colo Tavernier
Photographie : Bruno de Keyzer
Musique : Ron Carter
Production : AMLF, Adolphe Viezzi
Interprété par Bernard-Pierre
Donnadieu, Julie Delpy, Nils Tavernier
Le point de vue de Serge Lachat Ce film montre la face noire du Moyen
Âge. Il montre que, loin des idéaux de la
chevalerie, un homme qui a passé des
années sur les champs de batailles devient
pure force du mal, au point de se comporter
en bête sauvage, pillant les pauvres, violant
les femmes, détruisant tout autour de lui.
Allant jusqu’à souiller ce qu’il a de plus
précieux, sa fille. Celle-ci, lumineuse, fière,
indomptable lui renvoie l’image de ce qu’il
aurait voulu être et de ce qu’il n’a pas pu
être. Mais Béatrice, meurtrie dans sa chair
et son âme, ne pourra que tuer son père et
s’insurger à son tour contre Dieu, avant de
faire le pèlerinage de Jérusalem.
« Ce qui
fascine Bertrand
Tavernier, lorsqu’il
s’attaque à l’Histoire, c’est
le déclin et le désespoir qui
accompagnent la fin des idéaux.
Chaque fois au centre de sa fresque
teintée d’irrespect, se débattent de
robustes gaillards. Goliaths forts en
gueule (…) acharnés à défier un
Dieu auquel ils reprochent de
les avoir abandonnés »
Jean-Luc Douin
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Inspiré des Fioretti di San Francesco et
de la Vita di Frate Ginepro, ce film retrace
en onze tableaux le quotidien des frères
franciscains, après leur retour de Rome où
le pape Innocent III a reconnu leur ordre.
Avec l’aide, pour l’écriture du scénario, de
Federico Fellini, d’un dominicain et de deux
franciscains, Roberto Rossellini réalise une
œuvre poétique et drôle, traversée d’une
lumineuse beauté.
Le point de vue de Bertrand Bacqué
Ceci n’est pas un film, pourrait-on dire
un peu vite, mais un poème, un fabliau
médiéval, une succession de fresques.
Evidemment, on pense à Giotto lorsqu’enfin
l’humain et le divin se rencontrent en
Occident. Et pourtant, c’est du cinéma !
Pour Rossellini, c’est même
l’accomplissement d’une recherche
entreprise avec le néoréalisme qui rencontre,
en ce début des années cinquante, la
spiritualité franciscaine. Une quête assoiffée
d’humilité, de simplicité et de dépouillement.
Amateurs de films austères ou à thèse,
passez votre chemin ! Ici l’on rit, l’on pleure,
et l’on danse comme l’on rend grâce au
Créateur. Rossellini invente un cinéma
« franciscain », jamais naïf, à mi-chemin entre
l’enluminure et le documentaire, prêt à faire
fondre les armures les plus épaisses !
Italie, 1950 / 82 min. VO ST F
Scénario : Roberto Rossellini et
Federico Fellini
Photographie : Otello Martelli
Musique : Renzo Rossellini
Production : Angelo Rizzoli
Interprété par Frère Nazario Gerardi,
Frère Severino Pisacane, Peparuolo,
Aldo Fabrizi, Arabella Lemaître
« Les hommes
qui inventent, ceux
qui influencent les autres
durablement (prophètes,
savants, philosophes, artistes)
sont d’abord incapable de faire
demi-tour. ‹ Montrer la voie ›,
cela signifie d’abord cela :
ne pas se retourner. »
Serge Daney
« Je
n’ai jamais
vu un film qui soit
vraiment comparable
aux Onze Fioretti de
François d’Assise, et je ne
m’attends pas à en voir
un de toute ma vie. »
Martin Scorsese
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Au XIIIe siècle, le jeune François, fils d’une
riche famille de marchands, part combattre
les nobles de Pérouse. Il revient à Assise
malade et choqué par la guerre. Après une
longue convalescence de corps et d’esprit, il
est incapable de reprendre sa vie d’autrefois.
Il perçoit la misère et la souffrance du
peuple, s’ouvre à la beauté de la nature et à
la foi. Il quittera tout pour une vie consacrée
à Dieu, dans le dénuement et l’amour de son
prochain, bientôt rejoint par d’autres.
IT/UK/USA, 1972 / 122 min. VO ST F
Scénario : Graham Faulkner, Judi
Bowker, Franco Zeffirelli
Musique : Riz Ortolani
Chansons : Donovan
Interprété par Graham Faulkner, Judi
Bowker, Leigh Lawson, Alec Guinness
Le point de vue de Briana Berg
François et le chemin du soleil a longtemps
été accusé d’être un film naïf et sentimental.
Zeffirelli présente l’histoire de saint François
comme s’il s’agissait de l’idéal hippie ultime,
entre images bucoliques, balades seventies
du chanteur Donovan et une esthétique
« flower power » aujourd’hui taxée de kitch.
Le réalisateur ne montre pas la maladie, la
misère, ou les conflits des frères franciscains.
La déchéance humaine est exposée ailleurs :
dans le luxe et la luxure, la guerre et
l’emprisonnement, les conditions de vie des
pauvres ou des lépreux. Le message du saint,
comme celui du Christ, est simple et radical,
et plus que jamais d’actualité. Le réalisateur
a cherché à retranscrire cette simplicité et sa
beauté intrinsèque à l’image, avec la même
« naïveté » d’un propos qui s’adresse au cœur
et non à la raison.
« On ne peut
servir à la fois Dieu
et l’argent ! »
Extrait du dialogue de François
et le chemin du soleil de
Franco Zeffirelli.
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En 1529, Sir Thomas More devient
chancelier d’Henri VIII, qui lui demande
d’obtenir de l’Église l’autorisation de
divorcer de Catherine d’Aragon pour épouser
Ann Boleyn, sa maîtresse.
Déchiré entre sa conscience et son devoir
d’obéissance au roi, Thomas More répond
par un silence qui provoque la rage du
souverain. Prolifèrent alors les jeux de
pouvoirs, les intrigues de palais, les luttes
politiques qui menaceront l’unité du pays,
conduiront à la création de l’Église anglicane
et à la condamnation à mort de Thomas More...
UK, 1966 / 120 min. VO ST F
Scénario : Robert Bolt d’après sa pièce
de théâtre
Photographie : Ted Moore
Musique : Georges Delerue
Interprété par Paul Scofield, Wendy
Hiller, Orson Welles, Susannah York
Le point de vue de Serge Lachat
Tiré d’une pièce de théâtre, le film de
Zinnemann brille d’abord par ses dialogues
portés par de formidables acteurs. C’est en
effet par la parole que tous s’efforcent dans
un premier temps de persuader Thomas
More qu’approuver le divorce et le remariage
du roi ne met pas en cause sa croyance.
En gros, libre à lui de penser et croire ce qu’il
veut tant qu’il fait semblant de se soumettre
au pouvoir politique.
Mais dans un deuxième temps, cette parole
se fait acte et Thomas More non seulement
est enfermé, puis privé de visites, puis de
livres mais finalement il est condamné à
mort. Cynisme du pouvoir politique et victoire
morale du pouvoir spirituel.
Il est très
facile de voir ce film
comme une fable morale, et
beaucoup ont ironisé sur son aspect
de « moralité médiévale ». Mais il est à
la fois plus subtil et plus vivant que cela.
La subtilité du script de Robert Bolt réside
dans sa façon d’explorer une identité. Nous
ne sommes pas supposés identifier ou
admirer les idées religieuses de More, ce
que le film met surtout en évidence, c’est
ce que Bolt a appelé « le sentiment
chez More du caractère
inaltérable de son être
propre. »
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À la fin du XVIe siècle, Giordano Bruno,
philosophe et ancien frère dominicain,
revient de l’étranger pour s’installer à Venise.
Ses opinions en matière de philosophie et de
religion sont trop en avance sur son temps
et font scandale. Arrêté, après tortures et
procès, Bruno est livré par les vénitiens à
l’Inquisition romaine. Il est accusé d’hérésie,
d’apostasie, d’enseignement contre la religion
et de blasphème. Et bien que ses idées soient
peu à peu acceptées, en particulier par les
inquisiteurs, l’Église continue de le juger
hérétique. Après huit ans de procès, ses écrits
sont interdits, il est livré à la justice civile qui le
condamne au bûcher.
Le point de vue de Gérald Morin
Giordano Bruno est un des précurseurs dans
le domaine de l’astronomie moderne. C’est
lui qui, à partir des travaux de Copernic, émit
l’idée que la Terre tourne autour du soleil, que
l’univers est infini et qu’il existe certainement
d’autres systèmes planétaires. Pour l’époque,
c’est un véritable coup de tonnerre qui s’abat
sur l’Église romaine – déjà mise en difficulté
par la Réforme – dont une lecture littérale
de la Bible est la seule référence acceptable.
Panthéiste, Bruno en vient à nier l’existence
de Dieu et sa place dans l’univers. Cela est
d’autant plus intolérable venant d’un prêtre.
Il ne peut être que condamné. Galilée sera jugé
par le même tribunal, mais sauvera sa tête en
abjurant. Le propos de Giuliano Montaldo dans
ce film est de dénoncer l’intolérance de l’Etat.
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Musique : Ennio Morricone
Photographie : Vittorio Storaro
Producteur : Carlo Ponti
Interprété par Gian Maria Volontè,
Mathieu Carrière et Charlotte Rampling
« C’est à
l’intellect qu’il
appartient de juger
et de rendre compte
des choses que le temps
et l’espace éloignent
de nous. »
Giordano Bruno
« Nous déclarons
cet espace infini, étant
donné qu’il n’est point
de raison, convenance,
possibilité, sens ou
nature qui lui assigne
une limite. »
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À la fin du XIIe siècle à Cordoue, en
Andalousie islamique, le philosophe et
humaniste Averroès, juge à la cour du Calife
Al Mansour, est pris pour cible par une secte
d’intégristes. Sous leur influence, le Calife
ordonne la destruction par le feu des écrits
d’Averroès, alors que ses disciples cherchent
à les sauver en faisant sortir des copies
du pays.
Le point de vue de Briana Berg
Youssef Chahine ne prétend pas faire une
œuvre historique avec ce film. Néanmoins
de nombreux éléments du contexte
historique sont exacts, et en particulier
l’existence du savant Averroès – Ibn Rushd
en arabe. Ce philosophe influent, grand
médiateur entre le monde musulman et
le monde chrétien, a traduit et commenté
les écrits d’Aristote, qui furent ainsi connus
en Occident. À travers cette figure historique,
le réalisateur égyptien de confession
chrétienne melkite (grecque-catholique)
critique la censure subie par ses films
précédents, tout en prônant la tolérance.
Dans un climat actuel qui tend à assimiler
l’islam au fanatisme, Le Destin a pour
mérite de rappeler d’une part, l’âge d’or
de la civilisation islamique et d’autre part,
l’extrémisme de l’Inquisition.
Égypte, 1997 / 140 min. VO ST F
Scénario et dialogues : Youssef Chahine
et Khaled Youssef
Photographie : Mohsen Nasr
Musique : Kamal El Tawil et
Yohia El Mougy (chansons interprétées
par Mohamed Mounir)
Interprété par Nour el-Chérif,
Mahmoud Hémeida, Mohamed Mounir,
Laila Eloui
«Les idées
ont des ailes…
Personne ne peut
les arrêter! »
Extrait du dialogue d’Al Massir
(Le Destin) de Youssef
Chahine
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Vend
XVIIe siècle, Florence. Grâce à la lunette
astronomique qu’il a inventée, Galilée
acquiert la certitude que la Terre tourne
autour du soleil. Cette découverte s’oppose
à la théorie défendue par l’Eglise selon
laquelle la Terre, immobile, serait au centre
de l’univers. Le pape Urbain VIII, qui soutenait
jusque là le savant dans ses recherches, se
voit contraint de le soumettre à l’Inquisition.
France, 2005 / 90 min. VO ST F
D’après un roman de Claude Allègre
Scénario : Jean-Claude Carrière
Photographie : Jean-Claude Larrieu
Interprété par Claude Rich, Daniel
Prévost, Jean-Pierre Marielle
Le commentaire de Briana Berg
Cent ans après Copernic, Galilée découvre
de nouveaux éléments qui valident la théorie
de l’héliocentrisme. Il se prononce ainsi
contre la cosmologie d’Aristote qui a fait foi
jusque là et que l’Eglise soutient. Le savant
est accusé d’hérésie et doit faire face à
un tribunal organisé par l’Inquisition. Filmé
comme une pièce de théâtre, le film de
Verhaeghe retrace un procès dont l’issue
dépend plus de démonstrations oratoires
que de preuves tangibles. D’un côté, Galilée
défend des expériences scientifiques pour
lui garantes de la véracité de son propos.
De l’autre, les représentants d’une église
ébranlée dans ses fondements mêmes par
ces découvertes se basent sur l’exégèse
littérale de la Bible. Une démonstration des
enjeux inhérents aux avancées scientifiques
à une époque où science et foi n’allaient pas
systématiquement de pair.
« L’autorité
d’un seul homme
compétent, qui donne de
bonnes raisons et des preuves
certaines, vaut mieux que le
consentement unanime de
ceux qui n’y comprennent
rien. »
Galileo Galilei