i 27 d e r c r me mai 00 À 20H 8 mai 2 i d u e j 00, À 16H CLASS ASTER NE M IVI D’U SU programmation complète sur www.ilestunefoi.ch OSe R A L E NOM D NNAUD LEAN-JACQUES A 20h00 mai à aste 7 2 i d n, ciné e 16h0e0c Gérald Mori Mercr à i a ss av 28 m Jeudi’une Mastercla JE suivi d En l’an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie, des moines sont retrouvés morts dans des circonstances suspectes. Au même moment, sont réunis en ces lieux, pour une confrontation théologique en terrain neutre, des représentants du pape et des franciscains dont Guillaume de Baskerville (Sean Connery) accompagné d’un jeune novice Adso de Melk (Christian Slater). Comme dans un roman policier, ces deux franciscains vont mener l’enquête sur ces morts mystérieuses. La tâche sera difficile, pleine d’embûches et de surprises surtout à l’arrivée d’un inquisiteur impitoyable. Le point de vue de Gérald Morin Il a fallu l’imagination et la culture débordante d’Umberto Eco, l’art précis de raconter d’Annaud, la volonté et la ténacité du producteur Bernd Eichinger, et enfin le patient travail d’artisan de l’équipe du film (venant pour la plupart des films de Fellini) pour donner à cette enquête policière, située au Moyen Âge reconstitué méticuleusement, une dimension autre. Il y a les bons et les méchants, chacun recherchant à sa manière la vérité sur le chemin d’un doute jamais complètement élucidé. 1986 / 131 min. VO ST F D’après le roman d’Umberto Eco Coproduction germano-italo-française Photographie : Tonino Delli Colli Interprété par Sean Connery, F. Murray Abraham, Christian Slater et Michael Lonsdale «Tout ce qui reste d’une rose morte, c’est son nom.» Hubert de Roubaix «Le problème majeur était d’arriver à réaliser un film de deux heures à partir d’un livre de 500 pages. Faire un film de divertissement avec quelque chose de fort en plus.» Jean-Jacques Annaud i 27 d e r c r me 15 À 13H I 30 D E M A S mai MAI 00 À 20H programmation complète sur www.ilestunefoi.ch lev b u o r i ndre OVSKI a DREI TARK 13h15 mai à 7 2 i d e 20h00 Mercr mai à 0 3 i d Same AN Le peintre de l’icône de la Trinité, le moine Andreï Roublev, a vécu de 1360 à 1430, une période marquée par les invasions des Tatars et les luttes intestines pour le pouvoir. Le film pose des questions sur l’essence de l’art et le sens de la foi. Roublev est à la recherche de réponses à une époque où la dimension spirituelle de la création et de la vie semble s’être perdue. Il passera par une véritable nuit de la foi avant de reprendre confiance en sa mission grâce à la rencontre avec un jeune fondeur de cloches. Le point de vue de Bertrand Bacqué « Dès les premières images, comme dans tous les films de Tarkovski, une trinité d’hommes se met en marche et parcourt le chemin qui nous sépare de l’enfer afin de trouver la piste anagogique qui nous sépare du salut » note judicieusement Marie-José Mondzain à propos d’Andreï Roublev. Sorti tout jeune du monastère, Roublev n’a qu’une idée en tête : peindre la beauté qui rendra gloire au Créateur. Or, il est confronté à la délation, au mensonge, à la trahison, à la souffrance et à la mort, et surtout à un pouvoir qui s’approprie le religieux pour maintenir le peuple dans un état de terreur permanente. En huit tableaux d’une beauté à couper le souffle, Andrei Tarkovski affirme l’indépendance farouche de la foi et de la création face au pouvoir, qu’il soit d’ordre temporel ou spirituel. URSS, 1966 / 185 min. VO ST F Scénario : Andrei Tarkovski et Andrei Mikhalkov-Kontchalovski Photographie : Vadim Yousso Musique : Viatcheslav Ovtchinnikov Producteur : Tamara Ogorodnikova Interprété par Anatoli Solonitsyne, Ivan Lapikov, Nikolai Grinko, Nikolai Sergueev, Irma Rauch, Nikolai Bourliaev, Rolan Bikov « Et ce n’est qu’après avoir traversé tous les cercles de la souffrance, uni au destin de son peuple, ayant perdu sa foi en une idée du bien qui ne pouvait pas se concilier avec la réalité concrète, qu’Andreï Roublev revient au point d’où il était parti : à l’idée de l’amour, de la bonté et de la fraternité » Andreï Tarkovski AI 8M JEUDI 2, 00 À 09H IRE SCOLA ONDE BLE R A T E ’UN SUIVI D HE 31 C N A M I D 00, À 16H MAI SS ERCLA MAST E N ’U SUIVI D programmation complète sur www.ilestunefoi.ch anne n de Je sio LaRPL TaHsEODOR DREYER ble 00 + ta CA ronde d’Arc e scolair 09h mai à ai à 16h00é Dumont, 8 2 i d Jeu che 31 m ss avec Herv Diman Mastercla orin ’une suivi d ur Gérald M te ra é d o m En 1431, capturée par les Bourguignons, Jeanne est vendue aux Anglais et mise en procès. Accusée d’hérésie et de sorcellerie, la jeune fille de 19 ans se retrouve seule face à un tribunal d’ecclésiastiques à la botte de l’occupant. Sous la menace de la torture, elle abjure, puis se rétracte. Elle sera brûlée pour ses convictions. Le point de vue de Briana Berg En évoquant la Passion dans le titre du film, Dreyer met en parallèle la mise à mort de Jeanne et celle du Christ. Le réalisateur danois laisse de côté l’épopée guerrière de la Pucelle d’Orléans et se base sur les minutes du procès, en se centrant sur les questions relatives à la spiritualité. Chaque choix formel manifeste une idée ou un sentiment. Pour exprimer l’intériorité des personnages et le chemin de foi de la jeune fille, il filme en une succession de gros plans, en accentuant les jeux d’ombre et de lumière, et en utilisant le cadrage pour indiquer la pureté de Jeanne par opposition à ses juges. Le film, conçu pour être parlant, sera finalement muet en raison de difficultés techniques. Le résultat à l’écran est frappant et l’esthétique du film unique le fera entrer dans l’Histoire du cinéma. France-Danemark, 1928 / 85 min. Scénario : C.T. Dreyer et Joseph Delte Photographie : Rudolph Maté Décors : Hermann Warm et Jean Hugo Interprété par Renée Falconetti, Eugène Silvain, Antonin Artaud et Michel Simon « Quels que soient aujourd’hui les avis sur ce ‹ chef-d’œuvre officiellement consacré ›, sur cette Joconde cinématographique, une évidence s’impose : La Passion de Jeanne d’Arc fait partie de ces films qui ont le plus contribué à faire admettre que le cinéma pouvait égaler les autres arts. » Hervé Dumont mai i 29 d e r d n Ve 15 À 14H i 30 d e m a S mai À AT N DÉB IVI D’U , SU 14H15 programmation complète sur www.ilestunefoi.ch d’Arc e n n a de Je cès LeBpERrToBRESSON 14h15 mai à 4h15 9 2 i 1 acqué ed Vendr di 30 mai à par Bertrand B é Same n débat anim RO ’u suivi d Un préambule au générique montre la mère de Jeanne d’Arc qui, en 1456, vient lire devant les prélats assemblés à Notre-Dame de Paris une requête pour la révision du procès de sa fille. Puis, retour à Rouen, en 1431, pour le procès. Devant ses juges partagés, Jeanne fait face avec simplicité en affirmant l’authenticité de sa mission ; les Anglais qui veulent sa perte se livrent à de sourdes pressions. Scènes de prison. Abjuration puis rétractation de Jeanne. Condamnée pour parjure, elle meurt sur le bûcher. Le point de vue de Bertrand Bacqué « Films lents où tout le monde galope et gesticule ; films rapides où l’on bouge à peine » déclarait Bresson dans ses Notes sur le cinématographe. Si l’on retient définitivement quelque chose du formidable Le Procès de Jeanne d’Arc, c’est la rapidité des échanges entre Jeanne et ses juges – science inégalée des rythmes. Les répliques de Jeanne sont comme des flèches lancées en plein ciel qui vous touchent droit au cœur : « Croyez-vous à la grâce de Dieu ? – Si je n’y suis, que Dieu m’y mette, et si j’y suis, que Dieu m’y tienne ! » Là où Dreyer filme les visages, restitue la vigueur d’une parole. Aujourd’hui encore, c’est son étonnante actualité qui frappe. Bresson a su saisir dans le passé ce qui est toujours présent : rien moins que « l’Internel », comme dirait Péguy. France, 1962 / 62 min. VO ST F D’après les minutes des procès Photographie : Léonce-Henri Burel Musique : Francis Seyrig Production : Agnès Delahaie Interprété par Florence Carrez, Jean-Claude Fourneau, Roger Honorat, Marc Jacquier, Richard Pratt, André Brunet « Pas de films d’histoire, qui feraient ‹ théâtre › ou ‹ mascarade ›. Dans Le Procès de Jeanne d’Arc, j’ai essayé, sans faire ‹ théâtre › ni ‹ mascarade ›, de trouver avec des mots historiques une vérité non historique. » Robert Bresson « Enfin, le sujet c’est l’Injustice prenant la figure de la Justice, la sèche Raison luttant contre l’Inspiration, l’Illumination. » Robert Bresson I 29 D E R D N VE 00, À 16H MAI ASS TERCL E MAS D’UN SUIVI HE 31 C N A M I D 15 MAI À 11H programmation complète sur www.ilestunefoi.ch ut LeEBdPéAbNFILOV GL anov, h00 i à 1v6ec Elena Hicaes a m 9 a a, actr edi 2 class Veniddr’une Mastenra Tchourikov h15 1 1 suiv atrice et In à 1 mai réalis che 3 Diman Pacha, ouvrière d’usine à Retschenk, est passionnée de théâtre. Elle joue dans la petite troupe de la ville, mais elle ne se voit confier que des rôles de sorcière. Un jour, un jeune cinéaste la remarque alors qu’il cherche une actrice pour incarner Jeanne d’Arc. Elle se rend à Moscou pour y tourner le film, tout ne se passe pas comme elle l’imaginait, mais comme Jeanne d’Arc, Pacha ne tergiverse pas ! Le Point de vue de Serge Lachat Le Début offre donc un subtil jeu de miroirs entre la figure historique, voire mythique, le personnage de Pacha et l’actrice Inna Tchourikova. Le désir indestructible de Pacha d’être actrice et les humiliations qu’il suscite font écho au désir d’absolu de Jeanne. Toutes deux sont victimes d’humiliations, mais iront au bout de leurs idéaux. Rien de pesant dans ces effets d’échos, tant le cinéma de Panfilov est moderne quand il mélange les genres, filmant la réalité soviétique avec ses luttes et frustrations, mais jouant aussi de la connivence des regards-caméra, des digressions, des moments chantés… Russie-URSS, 1970 / 91 min. VO ST F N&B Image : Dmitri Dolinine Musique : Vadim Bibergan Production : LENFILM Interprété par Inna Tchourikova, Valentina Telitchkina, Leonid Kouravilov « Elle était telle qu’aurait pu être Jeanne d’Arc, même dans la réalité. Jeanne d’Arc et Inna Tchourikova se sont rencontrées en un seul personnage, et c’est ainsi qu’est née Pacha, l’héroïne du Début. » Gleb Panfilov « Ce mélange d’abnégation et d’idéalisme, c’est très important de nos jours, quand règnent le pragmatisme, l’absence d’âme et la mesquinerie » Gleb Panfilov i 29 endred v mai 00 À 20H programmation complète sur www.ilestunefoi.ch CE ATRI É B N O I S LA PANSD TAVERNIER A BERTR Vend h00 i à 20 9 ma redi 2 François de Cortemart devenu homme de guerre après la mort prématurée de sa femme est fait prisonnier par les Anglais à la bataille de Crécy (1346) où il découvre la couardise des puissants et la lâcheté de son fils. Béatrice attend le retour de ce père et de ce frère après cinq ans de captivité. À peine sortie de l’enfance, elle a pu payer la rançon en vendant quelques terres et objets précieux, mais en sauvegardant le domaine. Au retour de ce père adulé, elle découvre un homme qui a pactisé avec le Diable… France-Italie, 1987 / 131 min. VO ST F Scénario : Colo Tavernier Photographie : Bruno de Keyzer Musique : Ron Carter Production : AMLF, Adolphe Viezzi Interprété par Bernard-Pierre Donnadieu, Julie Delpy, Nils Tavernier Le point de vue de Serge Lachat Ce film montre la face noire du Moyen Âge. Il montre que, loin des idéaux de la chevalerie, un homme qui a passé des années sur les champs de batailles devient pure force du mal, au point de se comporter en bête sauvage, pillant les pauvres, violant les femmes, détruisant tout autour de lui. Allant jusqu’à souiller ce qu’il a de plus précieux, sa fille. Celle-ci, lumineuse, fière, indomptable lui renvoie l’image de ce qu’il aurait voulu être et de ce qu’il n’a pas pu être. Mais Béatrice, meurtrie dans sa chair et son âme, ne pourra que tuer son père et s’insurger à son tour contre Dieu, avant de faire le pèlerinage de Jérusalem. « Ce qui fascine Bertrand Tavernier, lorsqu’il s’attaque à l’Histoire, c’est le déclin et le désespoir qui accompagnent la fin des idéaux. Chaque fois au centre de sa fresque teintée d’irrespect, se débattent de robustes gaillards. Goliaths forts en gueule (…) acharnés à défier un Dieu auquel ils reprochent de les avoir abandonnés » Jean-Luc Douin i 27 d e r c r me mai ÉBAT ’UN D D SUIVI 1H45, À1 I 30 D E M A S MAI 00 À 10H programmation complète sur www.ilestunefoi.ch reINtIti o i f 1 1 LeBsERTO ROSSELL çois n a r F t de Sain 11h45 acqué mai àpar Bertrand B 7 2 i é ed Mercr’un débat anim 10h00 à i a suivi d m di 30 e m a S RO Inspiré des Fioretti di San Francesco et de la Vita di Frate Ginepro, ce film retrace en onze tableaux le quotidien des frères franciscains, après leur retour de Rome où le pape Innocent III a reconnu leur ordre. Avec l’aide, pour l’écriture du scénario, de Federico Fellini, d’un dominicain et de deux franciscains, Roberto Rossellini réalise une œuvre poétique et drôle, traversée d’une lumineuse beauté. Le point de vue de Bertrand Bacqué Ceci n’est pas un film, pourrait-on dire un peu vite, mais un poème, un fabliau médiéval, une succession de fresques. Evidemment, on pense à Giotto lorsqu’enfin l’humain et le divin se rencontrent en Occident. Et pourtant, c’est du cinéma ! Pour Rossellini, c’est même l’accomplissement d’une recherche entreprise avec le néoréalisme qui rencontre, en ce début des années cinquante, la spiritualité franciscaine. Une quête assoiffée d’humilité, de simplicité et de dépouillement. Amateurs de films austères ou à thèse, passez votre chemin ! Ici l’on rit, l’on pleure, et l’on danse comme l’on rend grâce au Créateur. Rossellini invente un cinéma « franciscain », jamais naïf, à mi-chemin entre l’enluminure et le documentaire, prêt à faire fondre les armures les plus épaisses ! Italie, 1950 / 82 min. VO ST F Scénario : Roberto Rossellini et Federico Fellini Photographie : Otello Martelli Musique : Renzo Rossellini Production : Angelo Rizzoli Interprété par Frère Nazario Gerardi, Frère Severino Pisacane, Peparuolo, Aldo Fabrizi, Arabella Lemaître « Les hommes qui inventent, ceux qui influencent les autres durablement (prophètes, savants, philosophes, artistes) sont d’abord incapable de faire demi-tour. ‹ Montrer la voie ›, cela signifie d’abord cela : ne pas se retourner. » Serge Daney « Je n’ai jamais vu un film qui soit vraiment comparable aux Onze Fioretti de François d’Assise, et je ne m’attends pas à en voir un de toute ma vie. » Martin Scorsese AI 30 M I D E M SA 45 À 11H HE 31 C N A M I D 00, À 20H SUIVI D’UN MAI DÉBAT programmation complète sur www.ilestunefoi.ch leil t le e s i o ç Fran EFFIRELLI u so d n i m che OZ FRANC 1h45 ai à 1 20h00 ni m 0 3 ià di van Same che 31 ma par l’abbé Gio é Diman débat anim ’un suivi d Au XIIIe siècle, le jeune François, fils d’une riche famille de marchands, part combattre les nobles de Pérouse. Il revient à Assise malade et choqué par la guerre. Après une longue convalescence de corps et d’esprit, il est incapable de reprendre sa vie d’autrefois. Il perçoit la misère et la souffrance du peuple, s’ouvre à la beauté de la nature et à la foi. Il quittera tout pour une vie consacrée à Dieu, dans le dénuement et l’amour de son prochain, bientôt rejoint par d’autres. IT/UK/USA, 1972 / 122 min. VO ST F Scénario : Graham Faulkner, Judi Bowker, Franco Zeffirelli Musique : Riz Ortolani Chansons : Donovan Interprété par Graham Faulkner, Judi Bowker, Leigh Lawson, Alec Guinness Le point de vue de Briana Berg François et le chemin du soleil a longtemps été accusé d’être un film naïf et sentimental. Zeffirelli présente l’histoire de saint François comme s’il s’agissait de l’idéal hippie ultime, entre images bucoliques, balades seventies du chanteur Donovan et une esthétique « flower power » aujourd’hui taxée de kitch. Le réalisateur ne montre pas la maladie, la misère, ou les conflits des frères franciscains. La déchéance humaine est exposée ailleurs : dans le luxe et la luxure, la guerre et l’emprisonnement, les conditions de vie des pauvres ou des lépreux. Le message du saint, comme celui du Christ, est simple et radical, et plus que jamais d’actualité. Le réalisateur a cherché à retranscrire cette simplicité et sa beauté intrinsèque à l’image, avec la même « naïveté » d’un propos qui s’adresse au cœur et non à la raison. « On ne peut servir à la fois Dieu et l’argent ! » Extrait du dialogue de François et le chemin du soleil de Franco Zeffirelli. i 27 d e r c r me mai IRE SCOLA ONDE BLE R A T E D’UN 0, SUIVI 0 À 09H 8 mai 2 i d u e j 15, À 13H SUIVI D’UN DÉBAT programmation complète sur www.ilestunefoi.ch ité tern é ’ l r u po meNN UnEDhZoINm M E N A laire de sco le ron + tab 09h00 à i a m h15 edi 27 achat Mercr 28 mai à 1é3par Serge L Jeuiddi’un débat anim FR suiv En 1529, Sir Thomas More devient chancelier d’Henri VIII, qui lui demande d’obtenir de l’Église l’autorisation de divorcer de Catherine d’Aragon pour épouser Ann Boleyn, sa maîtresse. Déchiré entre sa conscience et son devoir d’obéissance au roi, Thomas More répond par un silence qui provoque la rage du souverain. Prolifèrent alors les jeux de pouvoirs, les intrigues de palais, les luttes politiques qui menaceront l’unité du pays, conduiront à la création de l’Église anglicane et à la condamnation à mort de Thomas More... UK, 1966 / 120 min. VO ST F Scénario : Robert Bolt d’après sa pièce de théâtre Photographie : Ted Moore Musique : Georges Delerue Interprété par Paul Scofield, Wendy Hiller, Orson Welles, Susannah York Le point de vue de Serge Lachat Tiré d’une pièce de théâtre, le film de Zinnemann brille d’abord par ses dialogues portés par de formidables acteurs. C’est en effet par la parole que tous s’efforcent dans un premier temps de persuader Thomas More qu’approuver le divorce et le remariage du roi ne met pas en cause sa croyance. En gros, libre à lui de penser et croire ce qu’il veut tant qu’il fait semblant de se soumettre au pouvoir politique. Mais dans un deuxième temps, cette parole se fait acte et Thomas More non seulement est enfermé, puis privé de visites, puis de livres mais finalement il est condamné à mort. Cynisme du pouvoir politique et victoire morale du pouvoir spirituel. Il est très facile de voir ce film comme une fable morale, et beaucoup ont ironisé sur son aspect de « moralité médiévale ». Mais il est à la fois plus subtil et plus vivant que cela. La subtilité du script de Robert Bolt réside dans sa façon d’explorer une identité. Nous ne sommes pas supposés identifier ou admirer les idées religieuses de More, ce que le film met surtout en évidence, c’est ce que Bolt a appelé « le sentiment chez More du caractère inaltérable de son être propre. » H15 AI À 11 1H45 M 8 2 I JEUD AI À 1 M 9 2 I ED VENDR 0 MAI I3 SAMED, LASS STERC 00 À 16H E MA I D’UN SUIV programmation complète sur www.ilestunefoi.ch runo B o n a Giord MONTALDO NO 15 GIULIA à 11h 45 8 mai mai à 11h00 2 i d u Je redi 29 ai à 16h le réalisateuor rin Vend edi 30 m rclass avec ur: Gérald M Sam ’une Masteo, modérate suivi dno Montald Giulia À la fin du XVIe siècle, Giordano Bruno, philosophe et ancien frère dominicain, revient de l’étranger pour s’installer à Venise. Ses opinions en matière de philosophie et de religion sont trop en avance sur son temps et font scandale. Arrêté, après tortures et procès, Bruno est livré par les vénitiens à l’Inquisition romaine. Il est accusé d’hérésie, d’apostasie, d’enseignement contre la religion et de blasphème. Et bien que ses idées soient peu à peu acceptées, en particulier par les inquisiteurs, l’Église continue de le juger hérétique. Après huit ans de procès, ses écrits sont interdits, il est livré à la justice civile qui le condamne au bûcher. Le point de vue de Gérald Morin Giordano Bruno est un des précurseurs dans le domaine de l’astronomie moderne. C’est lui qui, à partir des travaux de Copernic, émit l’idée que la Terre tourne autour du soleil, que l’univers est infini et qu’il existe certainement d’autres systèmes planétaires. Pour l’époque, c’est un véritable coup de tonnerre qui s’abat sur l’Église romaine – déjà mise en difficulté par la Réforme – dont une lecture littérale de la Bible est la seule référence acceptable. Panthéiste, Bruno en vient à nier l’existence de Dieu et sa place dans l’univers. Cela est d’autant plus intolérable venant d’un prêtre. Il ne peut être que condamné. Galilée sera jugé par le même tribunal, mais sauvera sa tête en abjurant. Le propos de Giuliano Montaldo dans ce film est de dénoncer l’intolérance de l’Etat. IT, 1973 / 114 min. VO ST F Musique : Ennio Morricone Photographie : Vittorio Storaro Producteur : Carlo Ponti Interprété par Gian Maria Volontè, Mathieu Carrière et Charlotte Rampling « C’est à l’intellect qu’il appartient de juger et de rendre compte des choses que le temps et l’espace éloignent de nous. » Giordano Bruno « Nous déclarons cet espace infini, étant donné qu’il n’est point de raison, convenance, possibilité, sens ou nature qui lui assigne une limite. » Giordano Bruno AI 8M JEUDI 2 00 À 20H HE 31 C N A M I D 15 MAI À 13H programmation complète sur www.ilestunefoi.ch tin LeUdSSeEFsCHAHINE YO 20h00 mai à ai à 13h15 8 2 i d Jeu che 31 m Diman À la fin du XIIe siècle à Cordoue, en Andalousie islamique, le philosophe et humaniste Averroès, juge à la cour du Calife Al Mansour, est pris pour cible par une secte d’intégristes. Sous leur influence, le Calife ordonne la destruction par le feu des écrits d’Averroès, alors que ses disciples cherchent à les sauver en faisant sortir des copies du pays. Le point de vue de Briana Berg Youssef Chahine ne prétend pas faire une œuvre historique avec ce film. Néanmoins de nombreux éléments du contexte historique sont exacts, et en particulier l’existence du savant Averroès – Ibn Rushd en arabe. Ce philosophe influent, grand médiateur entre le monde musulman et le monde chrétien, a traduit et commenté les écrits d’Aristote, qui furent ainsi connus en Occident. À travers cette figure historique, le réalisateur égyptien de confession chrétienne melkite (grecque-catholique) critique la censure subie par ses films précédents, tout en prônant la tolérance. Dans un climat actuel qui tend à assimiler l’islam au fanatisme, Le Destin a pour mérite de rappeler d’une part, l’âge d’or de la civilisation islamique et d’autre part, l’extrémisme de l’Inquisition. Égypte, 1997 / 140 min. VO ST F Scénario et dialogues : Youssef Chahine et Khaled Youssef Photographie : Mohsen Nasr Musique : Kamal El Tawil et Yohia El Mougy (chansons interprétées par Mohamed Mounir) Interprété par Nour el-Chérif, Mahmoud Hémeida, Mohamed Mounir, Laila Eloui «Les idées ont des ailes… Personne ne peut les arrêter! » Extrait du dialogue d’Al Massir (Le Destin) de Youssef Chahine i 27 d e r c r me mai , SU 16H45 I 29 ENDRED V CLASS ASTER NE M IVI D’U MAI LAIRE E SCO ROND E L B A NE T IVI D’U 00, SU À 09H programmation complète sur www.ilestunefoi.ch de r u o m a u l’ E eo GaAlN-iDlAéNIEL VERHAEGH JE 16h45 Dieu iras et o Be Marin Roland Benz ià arcos 27 mrcalass avec M i laire d e r c te de sco Mer d’une Mas ld Morin ble ron ta + i éra suiv h00 teur : G i à 09 Modéra 29 ma i d e r Vend XVIIe siècle, Florence. Grâce à la lunette astronomique qu’il a inventée, Galilée acquiert la certitude que la Terre tourne autour du soleil. Cette découverte s’oppose à la théorie défendue par l’Eglise selon laquelle la Terre, immobile, serait au centre de l’univers. Le pape Urbain VIII, qui soutenait jusque là le savant dans ses recherches, se voit contraint de le soumettre à l’Inquisition. France, 2005 / 90 min. VO ST F D’après un roman de Claude Allègre Scénario : Jean-Claude Carrière Photographie : Jean-Claude Larrieu Interprété par Claude Rich, Daniel Prévost, Jean-Pierre Marielle Le commentaire de Briana Berg Cent ans après Copernic, Galilée découvre de nouveaux éléments qui valident la théorie de l’héliocentrisme. Il se prononce ainsi contre la cosmologie d’Aristote qui a fait foi jusque là et que l’Eglise soutient. Le savant est accusé d’hérésie et doit faire face à un tribunal organisé par l’Inquisition. Filmé comme une pièce de théâtre, le film de Verhaeghe retrace un procès dont l’issue dépend plus de démonstrations oratoires que de preuves tangibles. D’un côté, Galilée défend des expériences scientifiques pour lui garantes de la véracité de son propos. De l’autre, les représentants d’une église ébranlée dans ses fondements mêmes par ces découvertes se basent sur l’exégèse littérale de la Bible. Une démonstration des enjeux inhérents aux avancées scientifiques à une époque où science et foi n’allaient pas systématiquement de pair. « L’autorité d’un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui n’y comprennent rien. » Galileo Galilei
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