Publication en cours - Financière Banque Nationale

MAI 2015
Revue des marchés
Les finances de la Grèce étaient une fois de plus en
question en mai, obligeant les investisseurs à évaluer les
perspectives d’un défaut. Si elle ne rembourse pas 1,6
milliard € avant la fin de juin, la Grèce pourrait devoir
quitter la zone euro. Les craintes d’un tel « Grexit » ont
contribué à produire des résultats boursiers et
obligataires mitigés en mai.
Des statistiques économiques faibles aux États-Unis ont
aussi dominé l’actualité et incité certains investisseurs à
envisager un report des hausses de taux d’intérêt par la
Réserve fédérale américaine (Fed). Mais la présidente de
la Fed, Janet Yellen, a réitéré aux marchés qu’une
hausse des taux des fonds fédéraux serait « appropriée
cette année », si l’économie continue de prendre du
mieux.
Rendements*
INDICES BOURSIERS
Mai 2015
AAJ
Indice MSCI Monde
3,50 %
13,55 %
Indice MSCI EAEO
2,65 %
17,40 %
Indice MSCI Marchés Émergents
-1,07 %
13,91 %
Indice Dow Jones des valeurs
industrielles
4,45 %
10,08 %
Indice S&P 500
4,38 %
11,25 %
Indice Russell 2000
5,41 %
12,06 %
Indice S&P/TSX composé
-1,22 %
3,79 %
Indice S&P/TSX petites
capitalisations
0,26 %
4,75 %
* Rendements totaux, en dollars canadiens.
Chez nous, la Banque du Canada a maintenu le taux de
financement à un jour à 0,75 % malgré les piètres
données qui témoignaient d’une panne de l’économie au
premier trimestre. La banque centrale s’est aussi
inquiétée de la croissance plus lente au sud de la
frontière, l’économie canadienne étant tributaire de
celle des États-Unis. Mais, le gouverneur de la banque
centrale, Stephen Poloz, estime que le Canada rebondira
bientôt, éliminant la nécessité de nouvelles mesures de
stimulation prochainement.
Les prix du pétrole ont brièvement augmenté en mai,
avec une certaine volatilité, mais se sont maintenus
entre 57 $ et 61 $ le baril. L’incertitude a encore été
accentuée
avec
l’élection
du
Nouveau
parti
démocratique, de gauche, en Alberta, ce qui, selon
certains critiques, représenterait un risque pour les
producteurs pétroliers de la région déjà très éprouvés.
Mais ce sont des incendies de forêt en Alberta qui ont
freiné la production de brut canadien, la faisant chuter
de plus de 15 % en mai.
Outre-mer, les efforts de la Banque centrale européenne
(BCE) pour stimuler son économie ont commencé à
porter leurs fruits et soulagé les craintes d’une
déflation. L’inflation de base a augmenté à 0,9 % ce qui
a fait dire à la BCE que l’assouplissement quantitatif
commence à porter fruit. Ce commentaire a agité les
marchés qui ont commencé à spéculer sur un arrêt
prématuré du programme, perception que la banque
centrale a voulu corriger en affirmant que pour
atteindre l’objectif de 2 % d’inflation il fallait exécuter
le programme à la lettre et jusqu’au bout (c.-à-d.
jusqu’en septembre 2016).
Source : Standard & Poor’s, MSCI, Bloomberg
En Asie, les exportateurs japonais ont pâti du revers de
conjoncture aux États-Unis et en Chine, leurs deux
principaux partenaires commerciaux. Néanmoins, la
Banque du Japon n’a pas accru ses injections de
liquidités préférant retarder la date cible de son objectif
de croissance de 2 %. En Chine, les problèmes de
surcapacité et les travers immobiliers persistent. En mai,
les autorités ont réduit leur taux directeur d’un quart de
point (la troisième réduction en cinq mois) pour soulager
une économie souffreteuse.
En ce début de juin, les marchés demeurent en territoire
incertain; toutefois, le consensus croit que la baisse aux
États-Unis durant le premier trimestre était passagère,
et que de meilleurs jours pour l’économie viendront très
prochainement. Un regain d’élan des États-Unis devrait
avoir des conséquences positives pour la croissance du
Canada. C’est le point de vue de la majorité des
membres du Federal Market Open Committee (FOMC)
aux États-Unis, point de vue qui pourrait se traduire par
un relèvement des taux d’intérêt dès septembre. Ceci
étant, la récente flambée du dollar US, combinée à une
inflation toujours modérée, pourrait garder la Fed à
l’écart jusqu’en 2016, selon certains.
REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015
Canada
La production économique canadienne a baissé de 0,6 % au
premier trimestre, freinée par le ralentissement des
exportations en raison de la croissance léthargique aux
États-Unis. Le PIB a accusé sa plus forte baisse depuis la
crise financière de 2009, à la grande surprise de beaucoup
d’experts qui prévoyaient une progression de 0,3 %.
Pendant ce temps, le gouverneur de la Banque du Canada,
Stephen Poloz, a défendu sa décision de ne pas réduire les
taux d’intérêt en mai, en assurant à nouveau que le Canada
finira par ressentir les avantages de la baisse de taux
initiale dans les domaines des exportations et de la
fabrication.
Les actions canadiennes, telles que mesurées par l’indice
composé S&P/TSX, ont terminé le mois sur un résultat
négatif. Les secteurs de la santé, de la consommation
discrétionnaire et de base et des télécommunications ont
enregistré le plus de gains.
Le secteur de la santé a rapporté 11,42 % en mai, propulsé
par Valeant Pharmaceuticals, du Québec, qui a dégagé
13,26 %. Valeant a dépassé la Banque TD (deuxième société
de l’indice S&P/TSX) par la capitalisation boursière et n’est
plus devancée, en termes de taille, que par la Banque
Royale du Canada. La société a participé à plusieurs
transactions, et les rumeurs les plus récentes portaient sur
l’acquisition possible d’Amoun Pharmaceutical en Égypte.
En outre, son médicament Xifaxan (pour traiter le syndrome
du côlon irritable) a obtenu le feu vert des autorités de
réglementation.
Le secteur de la consommation discrétionnaire s’est classé
au deuxième rang avec une progression de 5,23 % sur le
mois. Sur un plan individuel, Amaya Inc. et Magna
International en étaient les vedettes. Amaya Inc., une des
plus grandes sociétés de jeux de hasard en ligne, a décollé
après la publication de ses résultats trimestriels en mai.
Son chiffre d’affaires a augmenté de plus de 2 500 % par
rapport à la même période de l’exercice précédent. De son
côté, Magna a aussi affiché un premier trimestre positif.
Son chiffre d’affaires a baissé de 7 % à 8,33 milliards $,
mais a dépassé les estimations qui faisaient consensus, tout
comme son bénéfice, d’ailleurs.
Les télécommunications ont rapporté 1,71 %; Telus
Corporation et Manitoba Telecom Services étaient les
grands gagnants du secteur. Au cours du mois, Telus a
déclaré une hausse de 10 % de son bénéfice trimestriel,
alors que les revenus de ses services filaires et sans fil
continuaient d’ajouter de la valeur. Par contre, les
recommandations sur MTS ont été rehaussées au cours du
mois par certains analystes qui voient dans Allstream (une
division de la société) une cible d’OPA susceptible de
devenir intéressante au cours de la prochaine année.
Le secteur de la consommation de base a dégagé 1,65 % en
mai, propulsé par des sociétés comme Cott Corporation et
Loblaw. Cott, le producteur de boissons, a annoncé une
02
_
Indice S&P/TSX composé
Performances des secteurs
Mai 2015
AAJ
Énergie
-6,04 %
-0,47 %
Matériaux de base
-0,71 %
6,21 %
Produits industriels
-3,46 %
-5,30 %
Consommation discrétionnaire
5,23 %
7,97 %
Consommation de base
1,65 %
1,91 %
Soins de la santé
11,42 %
66,35 %
Services financiers
-1,57 %
1,11 %
Technologie
0,29 %
8,80 %
Télécommunications
1,71 %
1,69 %
Services publics
-2,63 %
1,50 %
Source : Standard & Poor’s
hausse de son chiffre d’affaires de près de 50 % par rapport
à douze mois plus tôt. Et Loblaw, la chaîne d’épiceries, a
monté après l’annonce d’une augmentation du bénéfice
trimestriel de plus de 21 % depuis un an (à 146 millions $).
Les services financiers, les services publics, les produits
industriels et l’énergie occupaient le bas du classement.
Dans les finances, les banques canadiennes ont présenté de
bons résultats. La Banque Nationale du Canada a
augmenté son dividende à la suite d’une hausse de 12 % de
son bénéfice et la Banque Royale du Canada, la Banque
Toronto-Dominion et la Banque Canadienne Impériale de
Commerce ont aussi affiché des gains. Malgré cela, les
valeurs bancaires sont restées à la traîne et le secteur
financier a terminé la période sur une note négative,
notamment à cause de la Société de gestion AGF, de
Canadian Western Bank et de Home Capital Group.
Enfin, à part les services publics sensibles aux taux
d’intérêt − dont les investisseurs anticipent une hausse aux
États-Unis, ce qui a continué de plomber ces titres −, les
secteurs des produits industriels et de l’énergie étaient les
deux secteurs les plus pénalisés en mai.
Dans celui de l’énergie, Enerplus Corporation et Trilogy
Energy étaient de ceux qui ont perdu le plus. Enerplus, un
des plus grands producteurs de pétrole et de gaz
d’Amérique du Nord, a déclaré en mai une perte nette de
293 millions $ pour le premier trimestre (comparativement
à un gain net 40,04 millions $ en mai 2014). Pendant ce
temps, Trilogy Energy a en partie été ébranlée par
l’élection du Nouveau parti démocratique (NPD) en Alberta,
qui parle d’augmenter les impôts des sociétés, de réviser
les redevances pétrolières et gazières et de resserrer le
contrôle des émissions de carbone. Cela n’a fait qu’ajouter
aux incertitudes d’un secteur déjà aux prises avec une
myriade d’autres difficultés.
Parmi les valeurs industrielles, Chemin de fer Canadien
Pacifique a nui le plus en cédant près de 11 % en mai.
Certains croient que la baisse des prix du pétrole menace
de réduire le chiffre d’affaires de CP qui a moins de brut à
transporter, alors que d’autres jugent le titre surévalué par
rapport à son secteur et craignent une correction.
REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015
États-Unis
Les investisseurs ont commencé à réévaluer leurs
projections de croissance américaine en mai, car
l’expansion du PIB du premier trimestre a été révisée à la
baisse à -0,7 % (après une estimation préalable de +0,2 %).
L’activité avait surtout été freinée par les intempéries et
l’appréciation du dollar US, qui a diminué le chiffre
d’affaires des exportateurs et a creusé le déficit du
commerce international des États-Unis.
Si la confiance des investisseurs américains a été ébranlée
(selon l’Université du Michigan), la présidente de la Réserve
fédérale américaine, Janet Yellen, semblait imperturbable
devant les mauvais chiffres économiques et a réitéré
qu’elle s’attend à hausser les taux d’intérêt si ses
prévisions se matérialisent. L’inflation de base (qui exclut
les aliments et le carburant) a augmenté plus que prévu en
avril, laissant penser que la Fed se rapproche un peu plus
du taux attendu pour enclencher la normalisation. Le taux
de chômage, descendu au plus bas en sept ans en avril à
5,4 %, ajoutait du poids aux arguments de Mme Yellen.
Les marchés boursiers ont aussi semblé indifférents à ces
données, l’indice composé S&P 500 progressant de 4,38 %
en dollars canadiens. Neuf secteurs sur dix ont terminé la
période sur un résultat positif, notamment ceux de la
santé, de la technologie de l’information ainsi que de la
consommation discrétionnaire et de base.
Le secteur de la santé a dominé le classement, avec une
hausse de 7,72 %. Sur le plan individuel, Humana Inc.,
Cigna Corporation et Regeneron Pharmaceuticals étaient
en tête. La société d’assurance maladie Humana a bondi
sous l’effet de rumeurs d’OPA par une ou plusieurs autres
membres du secteur. Bien que rien n’ait été confirmé,
Cigna Corporation, une des autres sociétés les plus
performantes en mai, s’intéresserait à Humana. La
spéculation sur une prochaine vague de transactions dans le
secteur de la santé dont le principal catalyseur serait le
faible loyer de l’argent a animé les conversations ces
dernières semaines. Enfin, Regeneron Pharmaceuticals a
aussi dégagé un rendement positif pendant la période. La
société de biotechnologie, qui est spécialisée dans le
développement de médicaments et de traitements pour des
maladies graves, a vu ses actions grimper au-delà de 500 $
pour la première fois en mai, ce qui a fait croire à certains
analystes que l’action pourrait monter encore plus haut.
Le secteur de la technologie de l’information suivait,
entraîné pendant le mois par Broadcom Corp, Avago
Technologies et Skyworks Solutions. Les actions de
Broadcom Corporation et d’Avago Technologies ont bondi
de plus de 30 % sous l’effet de l’annonce de la fusion des
deux entreprises. L’opération de 37 milliards $ donnerait
naissance à la troisième plus grande société du secteur des
semi-conducteurs. Sur le même créneau, Skyworks
Solutions a vu ses actions monter de plus de 22 % en mai.
Certains investisseurs croient que Skyworks pourrait être la
03
_
Indice S&P 500
Performances des secteurs ($CA)
Mai 2015
AAJ
Énergie
-1,85 %
6,34 %
Matériaux de base
3,54 %
12,72 %
Produits industriels
3,39 %
7,18 %
Consommation discrétionnaire
4,42 %
14,39 %
Consommation de base
3,92 %
8,91 %
Soins de la santé
7,72 %
18,40 %
Services financiers
4,95 %
7,69 %
Technologie
5,43 %
13,48 %
Télécommunications
1,23 %
13,81 %
3,75 %
2,42 %
Services publics
Source : Standard & Poor’s
cible d’une OPA par le deuxième acteur du secteur,
Qualcomm. Forte d’une trésorerie bien garnie, celle-ci
accuse un ralentissement de la croissance dans un secteur
où se sont multipliés les regroupements d’entreprises.
Le secteur financier a aussi connu un bon mois. Bien que les
investisseurs ne l’aient pas particulièrement affectionné
dernièrement, certains pensent qu’il est sur le point de
rebondir. Ses caractéristiques fondamentales semblent
solides, puisqu’une série d’annonces de
résultats et
d’augmentations récentes de dividendes ont été
globalement positives. Les hausses de taux par la Fed et
l’élan économique américain sont aussi bien vues. Certains
spécialistes croient que la moindre embellie économique
pourrait avoir un effet extrêmement stimulant sur le
secteur en général, alors que les consommateurs se
montrent plus disposés à emprunter et que les taux de
remboursement commencent à s’améliorer. En mai, les
géants du secteur, Goldman Sachs et JP Morgan, étaient
du nombre des dix titres les plus performants.
Le commerce de détail a trébuché en avril a-t-on appris en
mai. Des données séparées ont aussi révélé un repli des
dépenses de consommation. Mais les secteurs de la
fabrication et de la construction ont accéléré la cadence
vers la fin de mai, démentant ces mauvaises statistiques.
Dans ce contexte, les deux secteurs de la consommation,
discrétionnaire et de base, ont produit de bonnes
performances. Mais les vedettes de ces deux secteurs
appartiennent à celui de la consommation discrétionnaire
Cablevision, Time Warner Cable et Expedia.
Enfin, le secteur de l’énergie est le seul qui a perdu des
points. En mai, plus de 1,5 milliard $ ont été retirés des
fonds négociés en bourse reliés à l’énergie. Les prix du
pétrole ont culminé puis se sont détériorés (mettant fin à
49 jours de reprise). Pendant ce temps, les stocks de brut
atteignaient des records inégalés depuis plus de deux
décennies aux États-Unis, laissant les investisseurs se
demander si la récente hausse des prix était justifiée par la
demande. Au cours de la période, Pioneer Natural et QEP
Resources étaient le plus à la traîne du secteur.
REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015
Ailleurs dans le monde
Les investisseurs européens ont continué de recevoir des
messages contradictoires au sujet de la négociation de la
Grèce avec ses créanciers. Les craintes que le pays ne
soit pas en mesure de rembourser des fonds d’aide à
l’échéance ont miné leur moral et dévié temporairement
l’indice Stoxx 600 en mai. Mais l’indice large a clôturé le
mois en hausse. Sur un plan économique, l’Irlande et
l’Espagne continuent d’avoir le vent en poupe tandis que
la France et l’Italie luttent contre des vents debout.
En Asie, les actions japonaises ont connu un mois de mai
positif; depuis le début de l’année, elles ont gagné plus
de 17%. Selon certains experts, les valorisations restent
intéressantes tant d’un point de vue historique qu’en
termes relatifs (comparativement aux États-Unis). Les
bénéfices étaient aussi impressionnants, beaucoup de
sociétés, plus concurrentielles grâce à la baisse du yen,
dépassant les prévisions au premier trimestre.
Malgré une forte reprise cette année, les actions
chinoises ont plongé à la fin de mai, amputant l’indice
composé de Shanghai de 6,5 % en un seul jour. Le recul,
survenu après une ascension de 15 % les 7 jours
précédents, a fait craindre de nouvelles corrections.
Certains experts l’ont attribué à une ponction de
liquidité par la banque centrale chinoise et ont appelé à
ne pas réagir exagérément en bradant les positions,
convaincus de la persistance de vents porteurs puissants.
Revenu fixe et devises
Les signes de réaction positive des économies aux
interventions des banques centrales dans certaines
régions et une insuffisance générale de liquidité ont
contribué à une liquidation sur le marché obligataire
mondial en mai. Dans la zone euro, l’inflation a
récemment monté un peu pour la première fois en six
mois alors que la réglementation obligeant les
intermédiaires de marché à atténuer les risques
contribuait à limiter la liquidité.
Dans ce contexte, les rendements obligataires se sont
envolés dans la plupart des régions, mais c’est en Europe
que les hausses ont été les plus fortes (sauf au RoyaumeUni et en Suisse). Pendant ce temps, les obligations du
Trésor américain de 10 ans ont légèrement monté
puisque les perspectives de hausses des taux d’intérêt
restent liées aux données. Par contre, les rendements
ont baissé sur les marchés émergents, sous l’impulsion
de baisses en Russie, Turquie, au Brésil et en Inde. Ceux
04
_
Rendements
INDICES OBLIGATAIRES
Mai 2015
AAJ
Bons du Trésor à 91 jours FTSE TMX
Canada
0,06 %
0,33 %
Univers obligataire FTSE TMX Canada
0,20 %
2,94 %
FTSE TMX Canada obligataire court
terme
0,40 %
1,85 %
FTSE TMX Canada obligataire moyen
terme
0,28 %
3,27 %
FTSE TMX Canada obligataire long
terme
-0,13 %
4,20 %
FTSE TMX
sociétés
de
0,22 %
2,76 %
obligations
0,19 %
3,01 %
Indice J.P. Morgan des obligations
gouv. mond.
0,88 %
4,41 %
Indice haut rendement MLHY*
0,34 %
4,28 %
Canada
obligations
FTSE
TMX
Canada
gouvernementales
* 85 % indice MLHY “BB/B”, US Cash Pay et 15 % indice MLHY “C” US
Cash Pay
DEVISES
NIVEAU
(Fermeture Londres)
∆ Mai 2015
CAD/USD
1.211
3,05 %
USD/EUR
1.121
-2,16 %
CAD/EUR
1.357
0,83 %
CAD/CHF
1.293
2,35 %
USD/JPY
0.008
-3,57 %
CAD/JPY
0.010
-0,62 %
Source : PC BOND, BofA Merrill Lynch
de certains pays asiatiques comme la Corée du Sud et
Taïwan ont aussi chuté en mai.
Au Canada, l’indice FTSE TMX Canada a affiché des
gains; les émissions à court et moyen terme ont dépassé
celles à plus long terme au cours de la période.
Globalement, les obligations à rendement élevé ont une
fois de plus émergé comme les titres les plus
performants, à l’instar obligations des marchés
émergents libellés en dollars américains.
Sur le front des devises, l’amélioration des statistiques
économiques américaines (après une révision du PIB du
premier trimestre à la baisse) et l’affirmation par la Fed
que les taux directeurs augmenteront fort probablement
en 2015, ont apaisé les craintes d’un report de la hausse
du loyer de l’argent. Le dollar US a donc repris de la
vigueur et dépassé l’euro, le yen et la livre sterling.
Le dollar canadien a évolué parallèlement avec les prix
du pétrole et a terminé le mois en baisse par rapport au
dollar US, alors que l’économie canadienne avait subi sa
plus forte contraction en quatre ans.
REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015
05
_
Point d’intérêt
Quel avenir pour le secteur de la santé?
$
Ces dernières années, le nombre d’entreprises du secteur de la santé ont
Le secteur de la santé a surperformé l'indice S&P 500 en un peu
augmenté graduellement dans les portefeuilles des investisseurs. Ce
plus de cinq ans
phénomène a contribué largement à la surperformance du secteur, qui a
30000
(croissance d'une investissement initial de $10,000)
gagné plus de 9 % en 2015 et près de 140 % en un peu plus de cinq ans
(voir le graphique). La demande de ce secteur « défensif » est rampante
alors qu’un certain nombre de banques centrales ont commencé à
20000
assouplir leur politique, que les taux d’intérêt atteignent des creux
records et que l’incertitude règne sur le marché. L’activité de fusion et
d’acquisition a aussi été un moteur; de grandes sociétés aux trésoreries
10000
bien garnies rachètent des entreprises plus petites pour élargir et
enrichir leur gamme de produits, et ainsi prendre une longueur d’avance
en termes d’innovation. Mais alors que les investisseurs américains se
préparent à une normalisation des taux directeurs, beaucoup se
0
04/01/2010
04/01/2011
04/01/2012
04/01/2013
04/01/2014
04/01/2015
demandent si l’essor du secteur de la santé tire à sa fin. Les investisseurs
apprécient généralement la santé comme une protection contre
Health
Care sector
(S&P 500)
Broad-based
Secteur
de la santé
(S&P
S&P 500 index - S&P 500
l’incertitude, mais celle-ci semble aussi faire des adeptes parmi ceux qui
500)
aspirent à un flux régulier de revenu dans un monde assoiffé de
Source: Bloomberg
rendements sûrs. Maintenant que les possibilités de gagner des intérêts
se matérialiseront sans doute dans d’autres domaines à mesure que les taux monteront, l’attrait pour le secteur de la santé se dissipera-t-il?
La transformation du secteur par les progrès technologiques
Les progrès de la technologie transforment le secteur. Des applications mobiles aux superordinateurs, tout devrait jouer un rôle crucial pour le
faire avancer dans les années à venir. Le développement en cours de superordinateurs vise de meilleurs diagnostics, recommandations de
thérapies et suivis des antécédents médicaux des patients. Des applications mobiles deviennent aussi populaires, dans le cadre d’une tendance
plus générale vers la médecine préventive. Les gens utilisent leurs téléphones et autres appareils mobiles pour mieux suivre leur état de santé en
surveillant leurs habitudes d’alimentation, de sommeil et d’exercice physique.
L’avènement de la médecine préventive
De plus en plus de gens veulent se maintenir en bonne santé. Les consommateurs conscients de leur santé vivent mieux, manger mieux et font plus
d’exercice. Le secteur des jeux profite aussi de cette nouvelle tendance, mettant au point des jeux interactifs pour promouvoir à la fois la santé
mentale et physique. Comme la croissance dans ce domaine devrait continuer, elle devrait ouvrir de nombreux débouchés aux entreprises qui
servent ce nouveau type de consommateurs.
Approbation de médicaments – de plus en plus de traitements
Dans le monde entier, on s’attend à ce que les patients injectent de l’argent dans le secteur à mesure que les chercheurs continuent de mettre au
point des médicaments et que les traitements réalisent des percées. Bien que le nombre de médicaments innovants approuvés augmente
régulièrement depuis 1950, celui-ci a grimpé en flèche depuis 2010 et devrait le faire encore plus vite en 2016 et au-delà, ce qui laisse espérer
d'autres innovations. Grâce à ces avancées, des gens atteints de maladies chroniques vivent plus longtemps, de meilleurs traitements améliorant
leurs chances de survie après un diagnostic. L’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA), qui est la référence pour les
autres organismes de réglementation en matière de santé à travers le monde, a contribué à la tendance générale visant à approuver rapidement
les nouveaux médicaments et thérapies permettant de sauver des vies.
Le pari « Smart Money » des investisseurs avertis
Alors que certains pourraient qualifier d’excessive la récente reprise des titres des soins de santé, les injections de capitaux des fonds de
couverture étaient largement concentrées dans le secteur de la santé au premier trimestre de 2015. Selon le fournisseur de données S&P Capital
IQ, les dix plus grands fonds de couverture ont canalisé près de 4,8 milliards $ vers ce secteur, ce qui laisse penser que les investisseurs les plus
avertis trouvent toujours de la valeur dans ces investissements.
Les investissements dits « intelligents » suivent de près le consensus, ce qui laisse croire que les bénéfices du secteur devraient dépasser les 12 %
cette année, comparativement à moins de 1 % pour le marché en général. Cette croissance des bénéfices supérieure au marché devrait aussi se
prolonger en 2016.
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