07/05/2015 NOTE D'INFORMATION 7 taureaux de combat ont été importés le 16/04 dans les Bouches-du-Rhône depuis l’Andalousie, zone réglementée vis-à-vis du sérotype 4 de la F.C.O. où les animaux doivent être vaccinés (les taureaux en question sont certifiés avoir été vaccinés contre le B.T.V.-4 en juillet 2014 et contre le B.T.V.-1 en janvier 2015). 6 taureaux ont été tués en corrida le 25/04 et le taureau de réserve a été abattu le 30/04. Ces animaux ont séjourné dans un élevage de 200 bovins à Saint-Martin de Crau, plaine à très forte densité d’élevage ovin. Suite à des erreurs dans les envois des certificats par les autorités espagnoles, la D.D.P.P. 13 a, par précaution, fait pratiquer des analyses sur les taureaux tués en corrida. Sur les 6 taureaux analysés : - 3 sont P.C.R.+ en B.T.V.4 - 1 est P.C.R.-/séro + - 2 sont P.C.R.-/ séro Ces résultats indiquent : une très forte suspicion que les animaux P.C.R.+ étaient infectés, mais pas nécessairement infectieux (la P.C.R. est positive sur un prélèvement de rate ; il n’y a pas eu de prélèvement de sang périphérique), une absence d’immunisation sérologique par la vaccination pour une partie des animaux (mais une immunité cellulaire est possible). Les analyses du 7ème taureau sont actuellement en cours au L.N.R. Une zone de blocage de 20 km a été imposée par arrêté préfectoral, avec notamment : - - - l'interdiction de tous les mouvements de ruminants dans les troupeaux de la zone (entrée et sortie) sauf à destination de l’abattoir sous laissez-passer sanitaire, et ce jusqu'à démonstration de l'absence ou de la présence du virus ; la mise en œuvre de mesures de désinsectisation (animaux et véhicules) au cours de chaque transport de ruminants domestiques organisé à l’intérieur de la zone ; une surveillance événementielle des signes cliniques de la maladie via, entres autres, des visites vétérinaires (les animaux suspects feront l’objet d’analyses, les animaux fortement suspects pourront être abattus préventivement) ; une campagne de dépistage visant à démontrer l'absence de circulation virale (si aucun cas clinique n'a été détecté d'ici là). Les modalités de dépistage seront affinées dans le cadre des activités de la Plateforme E.S.A. La vigilance doit être accrue pour garantir une bonne détection des signes cliniques de la maladie. La difficulté principale pour les éleveurs de la zone est que ce blocage risque de retarder les départs en transhumance, générant ainsi des contraintes alimentaires fortes. Une alerte F.C.O. avait déjà eu lieu dans le département début 2015 suite à l’introduction en décembre 2014 de 550 ovins espagnols pour abattage immédiat. Tous les animaux n’avaient pas été abattus et 3 s’étaient révélés positifs en B.T.V.-4. L’accord bilatéral avec l’Espagne est donc déjà en cours de renégociation au moment de cet incident. Par ailleurs G.D.S. France a informé le F.M.S.E. de la situation et de ses éventuelles conséquences en matière de pertes pour les éleveurs de la zone de blocage.
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