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I N F O R M AT I O N S S Y N D I C A L E S
- La Mauvaise Herbe Journal des Paysans de la Drôme
Confédération paysanne
de la Drôme
SOMMAIRE
N° 125 - Mars 2015 - 4€
LA VIE DU SYNDICAT
pages 2 à 7
ÉDITO
Le marchand de sable doit passer
Les dernières semaines une nouveauté
est apparue dans notre
pays : les milices fnsea.
Des jeunes gens, campaient depuis des
mois sur le site du barrage de Sivens. Des
jeunes militants avec un idéal : la protection de la nature.
Face à eux 400 personnes avec un autre
idéal : produire pour produire, produire à
tout prix.
Ces jeunes « idéalistes » sont réalistes
car il savent que dans ce pays, on construit
d'abord et l'on discute ensuite. L'occupation est la seule façon de freiner un projet
démesuré.
Mais d'autres pensent qu'avec la violence sur les personnes on défend ses
intérêts. Le plus inquiétant dans l'histoire
est que la gendarmerie a été complaisante
avec ces miliciens armés de manches de
pioche et autres battes de base-ball. Après
la destruction des impôts et de la MSA de
Morlaix, où les forces de l'ordre n'ont rien
vu, rien su, rien entendu, le sentiment d'impunité est total. Le gouvernement fait
preuve d'irresponsabilité quand il ferme les
yeux sur la violence et poursuit en justice
les auteurs d’actions pacifiques.
Et il a aussi fait le choix de l'agriculture
« compétitive ». Stéphane le Foll a déclaré
récemment : « on sait, pour la production
d'un certain nombre d'aliments, qu'on a besoin d'une production suffisamment
industrialisée pour qu'elle soit accessible».
Bref des paysans riches qui produisent de
la nourriture standardisée pour les pauvres
et des paysans pauvres qui produisent de
la nourriture de qualité pour les riches !
Après ces constats accablants, réjouissons-nous d'avoir avancé dans un certain
nombre de dossiers sur lesquels notre syndicat s'est engagé. Nous avons le plaisir de
vous annoncer que grâce à votre mobilisation nous avons obtenu un certain nombre
de victoires :
- le bouclage électronique n'est plus obligatoire pour les animaux nés avant juillet
A
2011 s'ils restent sur l'exploitation et les pénalités en cascade ne sont plus à l'ordre
du jour.
- l'utilisation des plantes sans ordonnance dans nos élevages est aujourd'hui
possible. L'alliance avec d'autre structures
a été nécessaire, elle a aussi été exemplaire. Le Forum Plantes Libres tenu
récemment en a été la vitrine. Seuls face
l'industrie pharmaceutique nous sommes
insignifiants.
- 2015 verra l'application de la nouvelle
PAC. Nos espoirs ont étés douchés pour
obtenir des paiements identiques pour
chaque hectare et chaque département.
Mais un grand pas a été acté pour plus de
justice, notamment grâce à la convergence
des aides (entre départements) et le paiement redistributif (la surprime pour les 52
premiers ha).
- Nous sommes le grain de sable qui
grippe le rouleau compresseur de l'industrialisation de l'agriculture. Le projet de la
ferme des 1000 vaches a été sérieusement amoindri.
Le nouveau Comité Départemental remercie tous ceux qui se sont engagés
d'une manière ou d'une autre dans tous
ces combats. Sans vous, toutes ces avancées n'auraient pas été possibles !
Mais par contre, si l'on n’avance pas, on
recule… et s'il est bon de se glisser contre
l'oreiller des satisfactions, ne nous endormons pas !
Certains nuages bien sombres arrivent à
l'horizon, il ont pour nom le Tafta, la dérégulation de l'économie promis par les
adorateurs du Marché. Les partisans de
l'industrialisation de l'agriculture ont pour
mantra la croissance, la compétitivité, la
conquête du marché mondial…
Le nouveau CD a appelé le marchand de
sable, non pas pour nous endormir mais
pour gripper la machine à broyer les petites
fermes ! on le chantait à Amiens : on lâche
rien !
Vincent Delmas,
paysan à Salettes
N°93
A
INFORMATIONS SYNDICALES
AG du 24 février
Le Forum Plantes Libres
Élections à la MSA
La Commission Nationale PPAM
PAC 2015 : admissibilité des surfaces
QUESTIONS JURIDIQUES
N°93
pages 8 et 9
AG du CAJ de la Drôme
Taxe sur les paysans meuniers
Féminisation de la magistrature
INSTALLATION - FONCIER
pages 10 et 11
Le Comité Local Installation Transmission
Le contrôle des structures
LA VIE DES ÉLEVEURS
pages 12 à 14
Puçage électronique : la lutte continue
Loups : attention, bergers en colère
AGRICULTURE PAYSANNE
page 15
Réduction des aides à la Bio
AGRICULTURE INDUSTRIELLE
pages 16 à 18
La culture du béton
Biopiraterie : refusons le brevet sur le vivant
PORTRAIT DE PAYSAN
page 19
Installation de Franck Darret
ADEAR DRÔME
pages 20 et 21
Les activités hivernales de l’ADEAR
Comment transmettre une ferme ?
INTERNATIONAL
pages 21 et 22
Crise de l’agriculture paysanne en Côte d’Ivoire
La Via Campesina soutient les agriculteurs polonais
CHAMP LIBRE
page 23
FORMATIONS ET ANNONCES
pages 23 et 24
- La Mauvaise Herbe - Mars 2015
1
o
La vie du Syndicat
Assemblée Générale du 24 fevrier
sous les conseils avisés d'une ardéchoise pleine d'énergie !
Cette année, l'assemblée générale de la Confédération paysanne de la
Drôme s'est tenue à Die. Nous étions une soixantaine : un nombre honorable de participants pour répondre aux objectifs de la journée.
Dans un premier temps, nous nous
sommes penchés sur le thème de l'assemblée : « L'action syndicale, pourquoi,
comment ? De la représentation à la garde
à vue... Mille et une façon d'agir dans son
syndicat. » L'objectif de cette matinée est
de trouver des outils et des actions
concrètes pour mieux mobiliser les militants et en plus grand nombre.
Pour mettre en route nos réflexions,
Fanny Métrat porte-parole de la Confédération paysanne de l'Ardèche (et ancienne
salariée de la Confédération paysanne de
la Drome !) est venue témoigner du dynamisme syndical de son département. Sa
verve chaleureuse a fait du bien à l'assemblée et c'est déjà beaucoup ! Bref,
Fanny nous a parlé de « tisser ensemble
nos colères et nos énergies ». Très concrètement, le Comité Départemental
ardéchois s'est fait accompagner pour
mettre en place une nouvelle dynamique
sur son territoire : ce qui passe par une nécessité de rassembler des générations
différentes, des mondes et des langages
différents pour arriver à rassembler.
Rassembler sans oublier la notion de
plaisir : « plaisir que l'on a à faire notre
métier, à se retrouver ensemble et à faire
des actions collectives ». Et surtout le
grand message de Fanny : se fixer des objectifs atteignables et avoir une cible
atteignable !
De ce témoignage, ont suivit des débats
qui donnent des pistes de fonctionnement
.../...
Agenda
Samedi 11 avril
22 et 23 avril
Solidarité Paysans
Congrès de la Confédération
paysanne nationale
Deux petites pièces de théâtre seront jouées
par la troupe du TBG au profit de Solidarité
Paysans à la salle des fêtes de Montbouchersur-Jabron : "La bonne soeur a du flair"
(comédie en 3 actes de Paule Merle) et "C'est
pas permis" (comédie de J.M. Besson). Entrée : 8€, gratuit pour les moins de 14 ans.
Contact : Jean Gontard : 04 75 43 20 82,
Roger Viarsac : 06 82 39 12 24,
Claude Emery : 04 75 90 15 46.
11 avril à Grenoble
Grand Banquet Paysan de la Conf
Banquet, animations, marché paysan...
10 et 11 avril
Ferme à Paris
Conf Nationale - Place Stalingrad
Mercredi 15 avril à Die
Prochain café paysan
Venez rencontrer les paysans du Diois et
échanger avec Jean Designe (ancien juriste militant), autour d'un verre au
Café-théâtre Andarta (56 rue Emile Laurens, à côté de la cathédrale).
2
INFORMATIONS SYNDICALES
à St Jean Pied de Port (Pays Basque).
Un mini-bus de Rhône-Alpes est prévu.
Inscription : Anaïs au 04 75 25 21 72 ou
[email protected]
Vendredi 1er mai à Boulc
Chantier collectif
À 9h, chantier collectif en soutien à l'installation d'Eric Testa. On lui filera un coup de
main pour du débroussaillage de chemin et
de parcelle. Venez avec votre pic-nic et
tout outil de débroussaillage. Rdv à 9h
à Boulc ou pour les retardataire, directement au hameau de Souvestrière.
Réunions décentralisées
Le Comité Départemental
Le nouveau comité départemental se
réunit toutes les 5 semaines à Crest,
mais pour mieux connaître et répondre
aux problématiques locales, nous souhaitons faire des réunions décentralisées
ouvertes à tous nos adhérents : contacteznous et nous viendrons à votre rencontre !
3
2015
- La Mauvaise Herbe - Mars
La vie du Syndicat
pour l'année à venir : mettre en place des
groupes de travail ou des commissions,
multiplier les rencontres informelles et
festives, mettre en place des réunions territorialisées du CD...
Autant de directions qui permettront au
CD d'avancer pour l'année à venir.
En fin de matinée, Dominique Chatillon,
chef du service agriculture de la DDT nous
a présenté les nombreuses incertitudes
que soulève la mise en place de la nouvelle
PAC : incertitude quant aux dates butoir
d'ouverture et de fin de dépôt PAC, incertitude sur les règles d'admissibilité pour
l'ICHN, les plages de chargement... Des
sessions d'appui à la déclaration PAC seront organisées dans différentes villes du
territoire, et des réunions d'information
sur cette nouvelle PAC ont été mises en
place sur le mois de mars.
Mme Chatillon a été vivement interpellée par les éleveurs présents sur
l'admissibilité ou non du pâturage des
landes et des bois et la très certaine réduction drastique des aides aux pâturage.
Une grande incertitude plane sur ces attributions et sur les validations faites ou non
par l'Europe. Les éleveurs ont rappelé l'importance du pâturage de ces zones dans
la lutte contre les incendies et dans le
maintien de l'activité du pastoralisme au
sens le plus large et de l'activité des éleveurs. Quelle cohérence avec le soutien à
l'agroécologie prônée par notre ministre et
les discours en faveur du sylvo-pastoralisme ? Privés de ces aides, de nombreux
éleveurs seront contraints d'abandonner
ou de modifier leurs activités, alors que de
grosses exploitations continueront à toucher des centaines de milliers d'euros
d'argent public...
L'après-midi, a eu lieu la partie statutaire
animée par Christine Riba.
Entre autre, on pourra se réjouir du démarrage des activités de l'ADEAR
(Association pour le Développement de
l'Emploi Agricole et Rural). Margot Jobbé
duval est venue nous présenter les activités de l'association et le futur recrutement
d'un salarié à temps partiel pour animer
l'association.
Les principales activités (de la représentation institutionnelle... à la rédaction de la
Mauvaise Herbe) ont été présentées, ainsi
que les temps forts de l'année : les actions
pour la liberté de boucler ou non les petits
ruminants, le travail au sein du collectif
« Plantes Libres » qui a organisé un forum
À l'issue de leur première rencontre,
le nouveau Comité Départemental
se compose comme suit :
PORTE-PAROLE : Vincent Delmas
Maraîcher installé en EARL (la Grenouille, « parce que la Bio j'y Croa ») à Salettes
SECRETAIRE : Christine Riba
Paysanne à Cobonne en production de raisins de table, investie au comité national, membre des commissions nationales foncier, fruits et légumes, et climat.
TRESORIERE : Clarisse Arnaud
Viticultrice à Saillans
Jean Louis Meurot : éleveur à Vachères en Quint, membre des commissions nationales
loup et sanitaire
Christophe Morantin : paysan à Glandage : maraîchage, élevage ovin
Sonia Tonnot : paysanne à Bonlieu sur Roubion, associée en GAEC
Thomas Levadoux : installation en cours sur la commune d'Autichamp
Et bien sûr vous pouvez compter sur Anaïs Hammel, animatrice de la Confédération paysanne Drôme, présente les lundi, mardi et jeudi au local à Crest. Elle répondra
avec plaisir à vos interrogations diverses et variées.
N'hésitez pas à l'appeler au 04 75 25 21 72.
INFORMATIONS SYNDICALES
de deux jours pour alerter et informer sur
les incohérences de la réglementation sur
l'utilisation de préparation à base de
plantes, et bien sûr la fête annuelle...
La journée s'est terminée par l'élection
du nouveau comité départemental. Sébastien Pelurson ne se représente pas au CD .
Thomas Levadoux et Sonia Tonnot se proposent pour renforcer l'équipe qui reste en
place : Vincent Delmas, Christine Riba,
Clarisse Arnaud, Christophe Morantin,
Jean-Louis Meurot.
Retenons le dynamisme et la capacité de
se rassembler sur des projets communs
et mobilisateurs de nos voisins ardéchois,
ensemble nous pouvons tous œuvrer, chacun à notre manière, au renouveau d'un
syndicat fort.
Christine Riba et Sonia Tonnot
AVIS AUX LECTEURS
« La mauvaise herbe » est un journal
qui est apprécié, c'est le bilan qui en a
été fait lors de l'assemblée générale.
Pour continuer à satisfaire ses lecteurs, il serait utile, voire nécessaire,
de constituer un comité de rédaction
un peu plus conséquent.
Qui dit comité de rédaction ne dit pas
nécessairement rédaction d'articles à
tout va... Non, chacun peut apporter sa
pierre à l'édifice : élaboration et organisation du contenu, relecture, mise
en page…
Si vous souhaitez participer à l'élaboration du journal, n'hésitez surtout pas
à téléphoner au local et à vous faire
connaître...Vous êtes bienvenus et attendus...
- La Mauvaise Herbe - Mars 2015
3
La vie du Syndicat
Les plantes médicinales
Poursuivre l'action pour la liberté de l'usage
Développer et approfondir nos connaissances
Les responsables des associations et syndicats du
Collectif Plantes Libres ont fait preuve de perspicacité en donnant une suite sur deux jours à la soirée
du 4 avril 2014 à Eurre. C'est ainsi que les 23 et 24
janvier, de nombreux éleveurs, des producteurscueilleurs et le public se sont retrouvés à Eurre pour
échanger sur leurs pratiques, se poser les questions des évolutions législatives et réglementaires
et commencer à tisser les liens d'un réseau.
Le premier jour était réservé aux échanges entre professionnels :
éleveurs utilisateurs de plantes médicinales, producteurs-cueilleurs, naturopathes… Trois grands axes de discussion étaient
proposés dans les ateliers : soins aux plantes, soins aux animaux,
soins aux humains.
Le deuxième jour répondait aux attentes du public : démonstration de préparations à base de plantes, stands de présentation de
plantes et huiles essentielles, librairie. L'après-midi, la conférence
de Thierry Thévenin a resitué l'usage des plantes médicinales dans
son contexte historique (un trait de civilisation) et quels en sont les
enjeux.
Pendant ces deux jours, l'abondance des participants, la qualité
de leurs interventions et la ferveur qui les animait signaient la dynamique de la défense de la liberté d'utilisation des plantes
médicinales.
On retiendra trois grands impacts de l'utilisation des plantes médicinales :
• L'efficacité des soins
La traversée des siècles jusqu'à notre époque dite moderne signe
cette efficacité. Elle est suffisamment démonstrative pour constituer
une alternative à l'usage des médicaments chimiques de synthèse.
• L'autonomie de l'éleveur et du paysan
Cette efficacité permet de se passer le plus possible des produits
chimiques fabriqués par les compagnies pharmaceutiques.
En acquérant des connaissances, en observant les pathologies
dans son troupeau, en accumulant de l'expérience et en échangeant
avec ses collègues et des vétérinaires, l'éleveur peut pratiquer l'automédication.
Tout ceci en contradiction avec les directives réglementaires selon
lesquelles toute pratique thérapeutique doit être prescrite par un
docteur vétérinaire.
• Le respect des consommateurs
En soignant les plantes cultivées, les animaux ou les humains
avec des plantes médicinales, on évite la persistance de résidus qui
sont dotés d'une certaine toxicité même à très faible dose comme
le manifestent les perturbateurs endocriniens. Les huiles essentielles ou l'homéopathie permettent de guérir de maladies
infectieuses sans avoir recours systématiquement aux antibiotiques. Ce sont des outils précieux dans la recherche d'alternatives
à l'usage des antibiotiques.
Pour aller plus loin dans ce sens, il est apparu nécessaire de développer les échanges locaux entre éleveurs (c'est le sens de la
création d'un site d'échange par internet à l'initiative du Syndicat
Caprin de la Drôme) et également avec les producteurs-cueilleurs
de plantes. Il faut diffuser les modèles alternatives, les schémas
thérapeutiques utilisant les plantes.
Mais tout en agissant localement, il faut aussi voir plus loin. Le
4
INFORMATIONS SYNDICALES
3
2015
- La Mauvaise Herbe - Mars
La vie du Syndicat
forum a permis de poser la question des stratégies à mettre en
œuvre pour faire évoluer la loi et les réglementations. C'est aussi
dans cette direction que les associations et les syndicats du « Collectif Plantes Libres » doivent s'engager pour ne pas revoir demain
des éleveurs inquiétés par l'administration et sanctionnés financièrement pour avoir utilisé des plantes pour soigner leurs
animaux.
Jean-Louis Meurot, éleveur à Vachères-en-Quint
Les actes du forum sont disponibles
en version électronique ou papier au local de la Conf.
Une page internet consacrée au collectif
sera bientôt en ligne.
TAFTA : Mobilisons-nous contre les accords de libre-échange USA-UE !
Un courrier type d’interpellation des élus (accompagné de quelques documents explicatifs) est à votre disposition, pour que vous
le portiez personnellement au maire, adjoint ou membre du conseil municipal de votre commune. Contactez le local sans tarder !
Elections à la Mutualité Sociale Agricole
Le 18 mars 2015 les Confédérations Paysannes de
l’Ardèche, de la Drôme et de la Loire ont réuni leurs
délégués cantonaux à la MSA pour préparer l’Assemblée Générale du 02 avril.
Suite aux élections de janvier 2015, la Confédération paysanne a obtenu 33 sièges (9 en Drôme, 10 dans la Loire, 14
en Ardèche) à la MSA Ardèche-Drôme-Loire.
Les 21 personnes qui ont participé aux échanges du 18 mars
ont décidé de présenter un candidat à l’élection du Conseil
d’Administration de notre caisse, ainsi que deux membres par
département pour les Comités Départementaux qui sont désignés par le CA de la MSA.
Un confédéré au CA représenterait tout juste la proportion
des sièges du premier collège obtenu par notre syndicat
(10%), rien que de très légitime donc.
D’autre part, voici ce que nos élus ont choisi de porter dans
un premier temps, lors de cette mandature :
- être garant de la qualité des services (réactivité appels,
courriers, info individualisée, possibilité d’être reçu sans RDV
préalable…)
- dénoncer les manques d'infos pour les assurés, courriers
contradictoires, erreurs dans les appels de cotisations, incapacité de la MSA à fournir un prévisionnel de cotisations
sociales…
- demander la transparence et la clarté des informations (notamment courrier postal à tous les paysans sur les nouvelles
règles concernant les différents statuts ; explications du montant des cotisations sociales ; envoi d’un dossier explicatif
personnalisé en cas de pénalités)
- demander un meilleur lien entre MSA et fonds de formation
- demander la progressivité des cotisations sociales sur 2
INFORMATIONS SYNDICALES
ou 3 ans en cas de changement de statut (cotisants de solidarité actifs), demander les mêmes exonérations de
cotisations pour tous les nouveaux installés
- contester la politique des entreprises prestataires de service internationales qui ne paient pas les cotisations à la MSA
- demander la transparence des notifications en général (retraites, attribution des points RCO gratuits, pension majorée
de référence…)
- demander de bien expliquer les voies de recours en cas de
désaccord de l'assuré(e)
- demander la revalorisation des petites retraites
Les participants à cette réunion ont également décidé de se
retrouver au moins une fois par an pour continuer à réfléchir
à la question des droits sociaux et au fonctionnement de la
MSA.
Clarisse Arnaud,
viticultrice à Vercheny
Le forfait, le réel, la TVA...
La réforme du calcul du forfait se met en place au 1er janvier 2016 : le calcul sera simplifié, avec un système
progressif sur quatre ans. Le forfait sera égal à 13 % du
chiffre d'affaires (CA) pour les CA inférieurs à 82.000 €.
Ainsi, toute entreprise qui crée une valeur ajoutée supérieure à 13 % serait « gagnante » ; dans le cas inverse, elle
peut opter pour l'imposition au régime réel. Pour être à la
TVA il faut faire un CA supérieur à 46.000 € HT. Auparavant,
seules les personnes à la TVA déclaraient leurs recettes (aux
impôts), cette obligation est à présent valable pour tous.
- La Mauvaise Herbe - Mars 2015
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La vie du Syndicat
30 janvier 2015 à Bagnolet
La jeune commission nationale PPAM(1) s’est réunie
Comme le forum Plantes Libres l’a bien montré à tous, ce qui nous fait
grincer les dents c’est l’état de la réglementation éloignée de la pratique et de la réalité du terrain.
Les petits producteurs de PPAM qui
se revendiquent du monde paysan sont
présents et complémentaires sur l’ensemble de la filière, de la production à la
commercialisation en passant par la
veille juridique et réglementaire. C’est
une force qui pourrait nous permettre
d’être entendus au niveau des instances
décisionnelles nationales, ce qui n’est
pas encore le cas.
Il est ainsi proposé d’organiser une
rencontre interstructures au sein de la
filière paysanne PPAM. A partir d’un état
des lieux des travaux des différents
groupes, il s’agirait de mettre en place
une stratégie commune et de coordonner les actions au sein de cette filière.
Porter les revendications spécifiques
par une voie unifiée pourrait permettre
d’être entendu. Outre la CP, ont été sollicités le syndicat SIMPLES, l’AFC
(association des professionnels de la
cueillette de plantes sauvages) et la
SICA Biotope des Montagnes.
Nous avons par ailleurs évoqué le besoin de formation réglementaire à deux
niveaux :
un premier niveau de sensibilisation à
l’attention des paysans. Une originalité
des PPAM est que nos productions
peuvent être utilisées par les paysans,
qu’ils soient éleveurs, arboriculteurs,
maraîchers, etc.
Un deuxième niveau plus spécifique à
des référents PPAM par exemple, pour
transmettre les compétences accumulées par des personnes ressources
(militants) autour des nœuds réglementaires spécifiques aux PPAM, qui
pourrait être complété par l’intervention
de juristes.
Concernant FranceAgriMer (FAM), qui
finance un certain nombre de projets de
la filière via le conseil spécialisé PPAM,
son budget a été radicalement perturbé
(passant de 90% Ministère de l’Agriculture en 2014 à 25% en 2015).
Néanmoins, 3 projets PPAM devraient
trouver financement en 2015, à savoir :
Une étude BIO de la filière PPAM /
projet porté par FAM
Une étude sur les besoins technicoéconomiques ; les propositions sont
encore les bienvenues ! / portée par
SIMPLES
Une étude sur les circuits courts pour
comprendre quel est le profil des exploitations de type petite ferme / porté
par FAM
Sur ce dernier sujet la CP a déjà fait
des propositions notamment dans la
définition d’une petite ferme. L’objectif
est d’avoir de la matière face au législateur (quantité d’emploi, diversité
culturale, parts de marchés…).
Denis Baille souhaite arrêter son mandat au conseil spécialisé PPAM de FAM :
un poste est disponible !
Thomas Echantillac,
producteur à St Laurent en Royans
1 - PPAM : Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales
Aide aux investissements PPAM – FranceAgriMer
Le comité spécialisé PPAM de FAM met la priorité aux petits producteurs, profitez-en ! Cette aide cumulable peut indifféremment être demandée par un
producteur ou une organisation de producteurs. Le plancher d’investissement
est de 2500€ donc accessibles aux petites fermes. Elle vise exclusivement les
trois axes suivants :
1. Investissements spécifiques à la production des PPAM
2. Investissements visant l’amélioration des installations de première transformation (séchoir, hachoir… mais pas distillerie !)
3. Investissements lié à la mise en place de systèmes d’analyse de risques et
contrôle qualité
La subvention couvre 40% du montant HT si l’achat de matériel est compris
entre 2 500 € et 20 000 €, 20% entre 20 k€ et 100 k€ et 10% au-delà.
Le dossier est simplifié, si vous êtes intéressé contactez directement Suzie Guichard au 01 43 62 10 30 ou [email protected]. Dossier à
déposer avant le 1er mai 2015, cette aide sera reconduite en 2016. Cf. site web
de FAM, onglet PAM/aide/aide à l’investissement.
Le billet de Sandrine
Je manque un peu d'inspiration..., je vais donc me contenter
de rebondir sur les résultats d' une étude* intéressante que certains n'auront pas eu le temps ou l'occasion de lire !
Pour la désinfection des oreilles au moment du bouclage
d'identification :
Il s'avère que cette étude démontre une bien meilleurs efficacité (1,5 a 3 fois supérieure) des huiles essentielles comme
désinfectant/cicatrisant par rapport aux autres produits fré6
quemment utilisés (comme l'iode ou l'alcool).
Les huiles essentielles de thym, lavandin et pour celle qui a eu
les meilleurs résultats le Romarin sont donc LA solution pour la
désinfection des oreilles mais aussi, bien sûr, de toutes les petites plaies quotidiennes et la désinfection des nombrils
puisqu'on est en plein dans les mises bas !...
* Étude publiée dans le " Bulletin technique bio des chambres d’agriculture de RhôneAlpes, nov 2014"
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2015
- La Mauvaise Herbe - Mars
INFORMATIONS SYNDICALES
J
d
d
Dô
La vie du Syndicat
PAC 2015
Admissibilité des surfaces : de nouvelles inégalités
Alors que la PAC 2015 nous a été présentée comme un rééquilibrage
en faveur des zones difficiles, la Confédération Paysanne dénonce les
arbitrages qui, au contraire, vont totalement à l’encontre de cet objectif. Les surfaces considérées comme « non productives » par le
ministère vont être exclues du calcul des aides, ce qui va aboutir inéluctablement à une nouvelle exclusion des petits et moyens paysans
en zone difficile (montagne et pentes).
Dans la PAC 2015-2020, toutes les surfaces agricoles, excepté les surfaces en
vigne en 2013, seront dotées de droits de
paiement de base (DPB), de paiement vert
(PV) et du paiement redistributif (sur les 52
premiers hectares). Cependant, des règles
d’admissibilité vont être appliquées sur
base des éléments se trouvant sur ces surfaces. Ces règles s’appliqueront non
seulement aux paiements découplés mais
également à l’indemnité compensatoire de
handicap naturel (ICHN), aux aides à l’agriculture biologique et aux mesures
agroenvironnementales et climatiques
(MAEC).
La France a ainsi proposé d’appliquer de
nouvelles règles d’admissibilité des surfaces :
• Règle des 100 arbres aux cultures arables
et aux cultures pérennes.
• Système de prorata aux prairies permanentes, incluant les landes et les
parcours.
• Référentiel photo horizontal pour les bois
pâturés et référentiel photo horizontal
pour les ressources fourragères ligneuses.
Selon le prorata qui sera affecté aux surfaces, les conséquences pourraient être
catastrophiques.
Ainsi, les châtaigneraies et chênaies entretenues par des ovins et caprins (et
autres animaux d’élevages), sans présence
(ou avec moins de 20%) de ressources
fourragères sous les arbres (selon le ministère, les glands et châtaignes ne seraient
pas reconnues comme ressource fourragère par l’Europe deviendraient « non
admissibles » aux aides).
Par exemple, dans les Cévennes, s’il y a
moins de 20% de ressources fourragères
sous les châtaigneraies et chênaies, les
surfaces seront exclues des aides. Cela
veut dire que certaines fermes en élevage
caprins ou ovins dans les zones de montagne et piémont méditerranéennes,
pourraient perdre en grande partie voire to-
talement leur ICHN.
Le ministère a pourtant, sous la pression
de la Corse, réintroduit les châtaigneraies
et chênaies entretenues par des porcins
pour les rendre entièrement 100% éligibles
aux aides PAC, alors pourquoi ne pas étendre cette règle à tous les animaux
d’élevage ?
La revalorisation de l’ICHN, la convergence des DPB et PV, a priori bénéfiques à
l’élevage en zone de handicap naturel, ne
suffiront pas pour les petites et moyennes
fermes à compenser les pertes de surface
éligibles liées aux nouvelles règles d’admissibilité, contrairement à ce que nous
certifie le ministère ! Pour ces élevages,
l’ICHN apporte une part non négligeable du
revenu ; l’exclusion d’une grande partie des
bois pâturés et des surfaces embroussaillées menacent ces fermes.
L’aide à l’agriculture biologique est une
aide importante pour les paysans bio. Pour
obtenir cette aide, les éleveurs doivent
prouver que leurs surfaces agricoles permettent de fournir au moins 50% de
l'alimentation de leurs animaux. Il serait
donc injuste de baisser leur niveau d’aide
en leur appliquant les règles d’admissibilité. Si leur terre était considérée non
Le 5 février à Charols et le 6 février à Bésayes, la
Conf Drôme organisait deux conférences-débat sur
la PAC. Une trentaine de personnes a pu profiter des
présentations et des échanges qui s'en sont suivis.
productive, ils ne toucheraient pas l’aide.
La Confédération Paysanne a interpellé le
ministère et les élu-e-s afin de demander
un changement de cap urgent sous peine
de voir la PAC 2015 continuer le travail de
sape qui consiste à éliminer toujours plus
de fermes au profit de quelques-uns.
La Conf' Rhône-Alpes organise une formation sur la PAC le 4 mai, dans ses
locaux à Lyon, avec l'intervention de Caroline Collin (animatrice PAC à la Conf
nationale). Matin 1er pilier, après-midi
2ème pilier. Renseignements / inscriptions auprès d'Anaïs au 04 75 25 21 72.
Les demandes de la Confédération Paysanne
• L’admissibilité totale des surfaces à l’ICHN pour les fermes, principalement sur parcours,
jusqu'à 75 hectares. Les règles d’admissibilité auront un lourd impact sur l’ICHN des petites et
moyennes fermes, avec une remise en cause de leur viabilité. Une petite ferme de 50 ha, pourrait se retrouver avec des DPB et ICHN sur seulement 17,5 ha (si 35% d’admissibilité) alors
qu’elle est actuellement dotée de DPU et d’ICHN et souvent de PHAE sur toute sa surface. La revalorisation des DPB compensera éventuellement à terme plus ou moins la baisse de surface
dotée mais la revalorisation de l’ICHN sera bien loin de compenser cette baisse de surface.
• L’éligibilité des châtaigneraies et des chênaies valorisées par des animaux d’élevage :
Cette éligibilité ne doit pas être limitée aux porcins. Les châtaignes et les glands sont une importante ressource alimentaire pour le troupeau et doit être reconnue pour tous les animaux
d’élevage. L’arrêt du pâturage de ces surfaces augmenterait l’embroussaillement et donc les feux
de forêt. Il est donc nécessaire de maintenir le pâturage pour l’entretien de ces surfaces sensibles.
• La non application des règles d’admissibilité à l’aide à l’agriculture biologique et aux
MAEC : ces aides sont liées à des enjeux environnementaux, nous ne pouvons les réduire face
au défi agro-écologique auquel est confronté la France !
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INFORMATIONS
INFORMATIONS
SYNDICALES
SYNDICALES- La- Mauvaise
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La Mauvaise
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Herbe
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-33 Mars
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SYNDICALES
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Questions
La vie du juridiques
Syndicat
Assemblée générale du Comité d'Action Juridique de la Drôme
Confirmation d'un collectif dynamique
Ce lundi 2 février à Eurre, une vingtaine de personnes sont venues malgré la neige pour participer
à L'AG du Comité d'Action Juridique de la Drôme.
tion électronique. L'assemblée générale est aussi l'occasion d'évoquer les formations qui sont dispensées par nos juristes et dont le
programme est diffusé sur notre site internet :
Le rapport d'activité nous rappelait que le CAJ tient une permanence juridique une fois par mois, généralement le premier lundi de
chaque mois. La matinée de ces journées est consacrée aux rendezvous juridiques. Six à sept bénévoles du CAJ (huit sont élus lors de
l'AG), assistés par un des deux salariés juristes embauchés au CAJ
régional, reçoivent les personnes qui nous ont sollicitées. Cette
année dix permanences ont permis de travailler sur 29 dossiers.
Les problèmes rencontrés sont divers comme :
• conflits entre propriétaires et fermiers
• cession de bail et reprise d'exploitation
• préemption pour vente de terres
• projets d'installation
• problèmes de voisinage, etc...
Ce site vous permettra de vous informer sur nos activités en
Drôme et en Rhône-Alpes et les nouveautés juridiques récentes.
Après la validation des différents rapports, le débat a permis aux
personnes présentes ayant sollicité le CAJ, d'exprimer leur ressenti
quant à l'importance de notre travail.
Le collectif du CAJ est reconduit :
• Guy Perret à Erôme, 04 75 03 32 98
• Alain Guidici, Saint Auban sur Ouvèze, 04 75 28 60 08
• Gisèle Duchâteau, Les Pilles, 04 75 26 38 43
• Bruno Clavel, Suze, 04 75 76 45 63
• Bérengère Colomb, Beaufort sur Gervanne, 04 75 41 13 79
• Rémy Laborde, Volvent, 04 75 27 65 44
• Françoise Jean, Barsac, 04 75 21 65 50
• Susanna Pommeranz, Saint Roman, 07 75 21 24 41
Pour certains dossiers, nous sommes allés en procédure au Tribunal Paritaire des Baux Ruraux et à la Cour d'Appel. Les membres
du CAJ peuvent assister les personnes lors des audiences des
TPBR, remplacer l'avocat en quelque sorte. La différence avec le
monde des avocats, c'est que les personnes que nous assistons
s'investissent pour résoudre leur problème.
Comme à chaque rendez-vous juridique, nous faisons en sorte
que ceux qui nous sollicitent participent à la résolution de leurs difficultés, se prennent en charge. Cette façon participative
d'appropriation du droit est une règle fondamentale des CAJ.
Un travail important a été commencé cette année 2014 avec le
collectif des éleveurs drômois à propos de l'obligation d'identifica-
www.comite-action-juridique.fr
Le numéro pour nous joindre au bureau est le : 04 75 25 10 50.
Laissez nous un message, il sera transmis à un membre de
l'équipe. Lorsque nous devons rencontrer les personnes qui nous
sollicitent, avant un RDV juridique éventuel, il est important que
nous soyons accompagnés par un paysan du secteur pour situer au
mieux la problématique dans le contexte local.
Faites-vous donc connaître, ceci permettra le renforcement de
l'équipe.
Bruno Clavel,
chevrier retraité à Suze
« Contingent de mouture »
Quelques infos sur l'activité de paysan-meunier
Depuis quelques années un meunier à le droit de moudre jusqu'à
35 tonnes de blé tendre sans détenir de droit de mouture appelés
« contingent de mouture ». Mais cette dérogation, accordée aux
« petits moulins », est assortie de plusieurs obligations :
-Déclarer l'existence du moulin en activité à FranceAgriMer.
-Déclarer son activité avec un suivi mensuel de l'évolution des
stock de céréales et de farine. Cette déclaration compliquée exigée
par FranceAgriMer n'est pas du tout adaptée à une activité de transformation à la ferme.
-Déclarer aux services des douanes la quantité annuelle de farine produite en vue de faire payer une taxe de 15,20 euros par
tonne de farine produite.
Devant cette situation pas toujours cohérente d'une région à l'autre, la FNAB, le réseau Semences Paysannes et la Conf' ont décidé
de mener une action commune auprès de Bercy, qui est le donneur
d'ordre des douanes, pour clarifier la situation juridique, faire évoluer la réglementation et faire cesser les intimidations menées par
les douanes, dans l'attente de ces précisions.
Il est donc demandé à tout agriculteur ayant une activité de mouture qui serait inquiété par les douanes de ne pas agir
individuellement. Il lui est recommandé de se mettre en contact
avec l'un des trois organismes mentionnés ci-dessus, afin d'adopter une réaction commune et adaptée à une situation qui risque
d'évoluer dans les mois qui viennent.
Pour les agriculteurs transformateurs, ces obligations sont révoltantes. Elles le placent au même niveau d'exigence
administrative qu'une meunerie industrielle. De plus, cette taxe a
été créée pour que l'industrie de la meunerie participe au financement de la MSA. Or en tant qu'agriculteur, la MSA on connaît
déjà !!!
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Jean-Marie Verdet, paysan à Saint Roman
Pour plus d'infos contactez Jean-Marie (09 65 10 55 30)
ou le local Conf' (04 75 25 21 72)
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Questions
La vie du juridiques
Syndicat
Féminisation de la magistrature
et exception de la hiérarchie
Bien qu'elles n'aient eu accès à ce corps de métier
qu'en 1946, les femmes ont rapidement investi la
profession et sont désormais majoritaires. Le nombre de femmes dans la magistrature entre 1980 et
2012, est passé de 1572 magistrates à plus de
5000, soit une progression de 230%.
Les chiffres communiqués lors du colloque des 31 mai et
1er juin 2012 par l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM)
parlent d'eux mêmes :
Pourcentage des femmes dans les métiers de la magistrature :
• Greffière : 84,4%
• Greffière en chef : 71,1%
• Juge : 58,8% en 2010 : juge des enfants (76%), juge d’instance (74%), juge d’application des peines (70%), juge
d’instruction (55%).
• Juge administratif : 38%
• Conseil d’État : 25,7%. Ce chiffre permet de comprendre
que le chemin est encore long pour les femmes pour atteindre les postes les plus hauts dans la hiérarchie.
Les femmes représentent 75% des magistrats du second
grade, premier niveau de la hiérarchie judiciaire. Cependant,
elles ne sont que 25% seulement parmi les président(e)s de
juridiction.
Ainsi la responsabilité des juridictions incombe majoritairement aux hommes (83,4%). Par conséquent, la féminisation
des métiers du droit s’estompe devant des difficultés qu'il
convient d'identifier.
Soucieux de cette contradiction, le 17 février 2014, le groupe
de travail du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) a
présenté ses préconisations à Christiane Taubira.
Ces préconisations visent à améliorer les conditions de travail non seulement des femmes mais aussi des hommes qui
composent la magistrature. Elles concernent la mobilité géographique, la formation et l’attractivité de la magistrature.
En effet,les magistrats sont astreints à un changement de
poste tous les sept ans au moins. Sur ce point, le Conseil recommande d’introduire des mesures d'accompagnement de
la mobilité (aides à la recherche de logement, de crèche, d'emploi pour le conjoint, mobilité dans une juridiction voisine), et
une prise en compte de la réalité des rapports sociaux, des
conditions de la vie familiale, autrement dit, une aide pratique
et logistique à la mobilité.
Il est indispensable de faire évoluer les conditions de travail
au parquet, de les rendre moins contraignantes sur le plan horaire et de renforcer la formation des magistrats, notamment
pour «lutter contre les stéréotypes». Enfin, il est également
proposé d'«intégrer la diversité des trajectoires et des
contraintes dans la valorisation des carrières», c'est-à-dire de
se fonder davantage sur «les compétences» que sur «la linéarité» pour les nominations des hommes et des femmes
aux fonctions de président de TGI et de premier président de
cour d'appel et d'assurer un accès équilibré des deux sexes
aux fonctions de prise de décision.
Mais soyons 'justes', depuis son arrivée à la Chancellerie,
Christiane Taubira a tenté un rééquilibrage des proportions
hommes / femmes dans les nominations. Ainsi, les femmes,
qui représentaient 21,9% des chefs de cours et de juridiction
en 2011, sont désormais 25,4% en 2014. Alors qu'une seule
femme avait été nommée procureur général pour les années
2010 et 2011, elles ont été 7 en 2012 et 2013 (sur 70 Premiers Présidents et Procureurs Généraux, chiffres de 2010).
Enfin l'avenir étant à la jeunesse : le rapport du groupe de
travail CSM recommande de mieux informer les élèves magistrats sur les différents métiers, et d'éviter que les fonctions
spécialisées qui mènent aux postes hiérarchiques n'échappent aux femmes qui, lors du dernier concours de l'École
nationale de la magistrature, étaient largement majoritaires.
Sur les 213 auditeurs de justice de la promotion 2012,
80,28 % sont des femmes. Mais les candidat(e)s qui ont franchi le redoutable premier concours (il y en a quatre, les trois
autres sont réservés aux fonctionnaires, aux professionnels
du privé ou recrutés sur titres) sont, à 86,93 %, des femmes !
Une question se pose : pourquoi les étudiants, lors de leur
orientation en faculté se désintéressent-ils ainsi de ces métiers ?
Aujourd’hui, si on peut se féliciter de la féminisation massive
de la magistrature, il faut déplorer l'énorme différentiel en ce
qui concerne les nominations aux plus hauts postes de la magistrature, dits hors hiérarchie.
Enfin citons Cécile Petit, première Avocate Générale de la
cour de Cassation et ancienne membre du Conseil Supérieur
de la Magistrature : nous avons besoin d'« un pouvoir partagé et pas un pouvoir géré par les hommes pour les
hommes ».
Virginie Duval, secrétaire générale de l'union syndicale de la
magistrature,"savoir s'il y a plus de femmes ou d'hommes ne
devrait pas poser question"... "On ne nous demande pas d'être
un homme ou une femme" quand on rentre dans une salle
d'audience, "mais d'être un magistrat".
Céline Roux, jeune juge aux affaires familiales qui se raconte
dans un livre « La Juge de trente ans » paru aux Éditions du
Seuil en octobre 2014.
Gisèle Duchateau
Les prochaines permanences du Comité d'Action Juridique de la Drôme auront lieu les lundis 4 mai,
1er juin et 6 juillet. Pour prendre rendez-vous, appelez au 04 75 25 10 50.
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Installation
La vie du Syndicat
- Foncier
Le CLIT
Le 4 mars dernier avait lieu une réunion locale du CLIT (Comité Local
Installation Transmission) du Pays Diois à Glandage. La Communauté
de Commune du Diois, la Chambre d'Agriculture, des représentants
des municipalités et des paysans des communes alentour étaient présents pour faire le point sur la question de la transmission des fermes.
Si les objectifs sont louables et l'espace ouvert à la discussion, on
peut émettre des doutes quant à l'efficacité d'un tel dispositif et à sa
légitimité.
Le CLIT est un espace co-animé par la
Chambre d'agriculture et une communauté de commune dans le but d'agir
sur la transmission des fermes, l'installation des jeunes et la gestion du
foncier. Pour l'instant, seules deux
communautés de communes sont impliquées, celle du Pays de Dieulefit et
celle du Diois. Ce comité est ouvert à
des élus de la communauté de communes et de la Chambre d’Agriculture,
des délégués SAFER, des représentants
d’Agribiodrôme et des représentants
des principales filières du Diois.
Dans le Diois, depuis 2013, les actions du CLIT se sont traduites par :
- l'édition d'une plaquette qui présente
ce qu'implique l'installation selon la
Chambre (point info installation,
SAFER, différentes aides,...) ;
- le recensement des agriculteurs
proches de la retraite ;
- un diagnostic, qui met notamment en
évidence qu'une centaine d'exploitations ont disparu en 10 ans dans le
Diois et que plus de la moitié des
chefs d'exploitation ont plus de 50
ans, sur 40 % des surfaces ;
- des réunions locales pour présenter
l'ensemble de ce travail et échanger
avec les communes et les paysans sur
cette situation et voir au cas par cas
les fermes en situation de transmission.
On ne peut pas dire que les objectifs
et les actions du CLIT soient inintéressants : tenter d'enrayer la disparition
des fermes en impliquant les paysans,
les organisations agricoles et les collectivités locales semble aller dans le
bon sens. Pour autant, quand on ressort d'une des réunions locales du CLIT
(celle de Glandage dans mon cas), on a
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la nette impression que les fermes n'ont
pas fini de disparaître, que les porteurs
de projets sont loin d'être installés et
qu'une réforme agraire n'est pas pour
demain. On partage des constats, on
tape sur l'Europe et la SAFER, on est
plein de bonnes intentions mais au final
on ne voit pas bien ce qu'on peut changer à l'histoire.
Ce qui est frappant dans ce genre
d'espace, c'est s'interroger sur qui
anime la discussion, qui porte le « dispositif ». Les mêmes (du moins en ce
qui concerne la Chambre) qui mettent
par ailleurs tout en œuvre pour promouvoir l'agriculture industrielle,
dissuader l'installation sur de petites
structures et favoriser l'agrandissement. C'est sans doute pour cela qu'on
a tant de mal à croire aux discours affichés en faveur de la transmission et de
l'installation, même si le technicien en
charge de l'animation pour la Chambre
est certainement sincère dans ses motivations. Quant à la CCD (Communauté
de Communes du Diois), son intérêt à
maintenir des paysans sur son territoire
est bien réel (l'agriculture est la première activité économique et un atout
majeur pour le tourisme), mais on se
demande quelle capacité d'action elle a
vraiment sur ce volet, malgré les financements importants qu'elle peut
canaliser (PSADER, LEADER,...).
En fait, la Chambre et la CCD sont
deux structures qui interviennent au
nom des paysans et pour les paysans
mais on ne voit pas bien comment les
principaux intéressés ont la capacité
d'exprimer collectivement leurs positions et de faire valoir leurs intérêts. Les
futurs installés et les cédants ne sont
pas une force collective unie mais une
simple somme d'individus qui font
(éventuellement) appel aux services de
techniciens et d'intervenants extérieurs.
Ce fonctionnement rappelle celui de la
plupart des ONG du Nord qui travaillent
sur les problématiques paysannes du
Sud. Un acteur extérieur, souvent loin
des réalités locales, gère des fonds destinés à des actions précises en direction
de « bénéficiaires ». Le fait que ces bénéficiaires soient d'abord l'objet d'un
diagnostic (participatif, comme il se
doit) puis associés aux discussions sur
l'attribution des fonds donne l'illusion
de processus participatifs. Malheureusement , il n'en est souvent rien car la
méthodologie, les objectifs et l'attribution des fonds sont déjà cadrés par les
financeurs, et les fameux bénéficiaires
assistent à la mise en place d'actions
dont ils ne gèrent que ce qui est déjà
prévu par le programme.
Dans le cas de l'installation et de la
transmission, la question est donc de
savoir comment, en tant que paysans,
reprendre la main sur cette question.
Les cédants n'arrivent pas toujours à
transmettre ni les jeunes à s'installer, le
foncier semble inaccessible et pendant
ce temps les paysans disparaissent.
C'est de nous, paysans, dont il s'agit,
c'est donc à nous de trouver des réponses à ces problèmes. Il nous faudra
certainement recourir à des acteurs extérieurs mais c'est à nous de les
interpeller et de fixer les modalités d'action, et pas l'inverse. L'ADEAR est
peut-être un espace pertinent pour nous
aider à avancer concrètement sur ces
questions. Il y en a certainement d'autres en fonction des besoins qui
apparaissent. La Confédération paysanne travaille déjà dans ce sens (le
témoignage d'un cédant et d'une nouvelle installée lors de la réunion du CLIT
à Glandage a d'ailleurs montré que la
réussite de leur installation ne devait
rien au dispositif « officiel » de la Chambre, mais plutôt à la volonté du cédant
de transmettre et à l'utilisation de réseaux alternatifs, la Conf en
l'occurrence), mais il y encore beaucoup à faire, en s'appuyant notamment
davantage sur nos délégués structure.
Dans l'idée des CLIT co-animés par
une communauté de communes, il faut
enfin noter l'intérêt qu'il peut y avoir à
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SYNDICALES
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Installation
La vie du Syndicat
- Foncier
travailler avec les communes. Mais là
encore, si les communes ne s'emparent
pas des questions agricoles de leur territoire, il ne se passera rien. C'est en
tout cas une échelle intéressante pour
aborder la question foncière, au centre
des problématiques d'installation. Reste
à savoir comment l'aborder...
Si les CLIT peuvent éventuellement représenter un espace intéressant, il ne
faut sans doute pas en attendre grand
chose si les paysans eux-mêmes ne
prennent pas la question de la transmission et de l'installation en main. Le
travail au sein de la Conf continue dans
ce sens. C'est aussi un thème dont
nous pouvons discuter entre paysans
(en cours d'installation, installés, en re-
cherche de repreneurs ou à la retraite),
confédérés ou non, lors des cafés paysans organisés dans le Diois.....
Christophe Morantin,
paysan à Glandage
Prochain café paysan : mercredi 15 avril à 19h,
au Café-théâtre Andarta à Die
(56 rue Emile Laurens, à côté de la cathédrale).
Contrôle des structures
Avec la Loi d'Avenir Agricole, les objectifs du
Contrôle des Structure (CDS) ont évolué. Avant,
l'installation agricole était « une priorité du CDS ».
A présent, cela devient « l'objectif principal ». L'interprétation de ce terme peut tout laisser entendre !
Nous devons donc faire en sorte que cet objectif
reste prioritaire en Rhône-Alpes !
A la Conf, au niveau régional, nous avons fait une formation
en décembre avec le Comité d'Action Juridique (CAJ) sur les
conséquences de la Loi d'Avenir Agricole et Forestière (LAAF)
sur le contrôle des structures (CDS) et en février, une journée
intense de travail afin de préparer des propositions pour le
nouveau Schéma Régional.
En effet, le Schéma Départemental des Structures va devenir le Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles
(SDREA). Mais on ne connaît pour l'instant qu'une partie des
modalités de la régionalisation :
- Nous savons que, pourront donner leur avis, faire des propositions avant son écriture et sa publication par le Préfet de
Région : le conseil Régional, la chambre régionale d'agriculture et la COREAMR, instance régionale, où siège la Conf.
- Nous savons que le décret sera publié en juin et l'arrêté
préfectoral signé avant le 14 octobre 2015. L'entrée en vigueur
se fera au 1er janvier 2016.
- Si les schémas régionaux sont publiés avant la fusion des
régions (l'Auvergne pour nous), peut-être qu'il faudra alors
les retravailler après la fusion, ou inversement !
- Grande nouveauté : un arrêté ministériel va créer un
« SDREA type » à compléter en région donc un document
socle commun !!!
Les schémas régionaux fixeront les orientations, les seuils
de surface, les priorités, et les critères d'appréciation de la dimension économique et de la viabilité de l'exploitation. C'est
pas rien ! Et comme on pourra donner notre avis, autant tenir
prêtes nos propositions.
INFORMATIONS SYNDICALES
Ce qui a été décidé en Rhône Alpes, c'est que chaque Conf'
départementale « décortique » son Schéma Départemental,
c'est-à-dire liste ce qu'il convient de garder, ce qu'il manque,
ce qu'il faut changer et pourquoi.
Ensuite - et c'était l'objet de la journée de février - nous
avons mis en commun et comparé les schémas de chaque
département pour tenter, sur chaque paragraphe, de se mettre d'accord sur les modalités, critères ou priorités qui
semblaient être les plus justes, les plus appropriés. Ce n'était
pas toujours simple… ! Mais fort intéressant de confronter
nos visions.
Par exemple, pour l'acquisition d'une parcelle, qui est prioritaire, le jeune qui s'installe ou le paysan qui a besoin de
terres après une expropriation ? Est-ce que la capacité ou l'aptitude professionnelle doit être un critère de sous-priorité au
sein de la priorité installation ?
Des cas de conscience parfois mais lorsque le dossier arrive
en CDOA, l'ordre des priorités changera peut-être l'existence
de quelqu'un !
Nous avons ainsi rédigé certains critères sur lesquels il y
avait accord. D'autres, pour lesquels il y avait divergence sont
repartis dans les départements afin qu'ils soient discutés dans
les équipes. Et d'autres points qui n'ont pu être traités faute de
temps, le seront lors d'une prochaine journée, avec la mise
en commun du retour des points litigieux. Encore du pain sur
la planche...
Il est vraiment important de faire ce travail dans les départements, nous lancerons l'appel aux délégués structure en
priorité mais tous les confédérés intéressés sont les bienvenus ! Faites-le savoir à Anaïs (Tél. 04 75 25 21 72 ou
[email protected]).
Christine Riba, paysanne à Cobonne
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- La Mauvaise Herbe - Mars
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La vie des éleveurs
Puçage Electronique
Des avancées mais la lutte continue !
Pendant que s'installe l'usine des 1000 vaches
dans la Somme, l'industrialisation de notre métier
se poursuit. L'identification électronique obligatoire
des chèvres et brebis est une de ces règles absurdes qui conditionne l'accès aux aides, et
transforme la pratique même de notre métier.
Le 17 décembre 2014, 300 paysan-ne-s de la
Confédération Paysanne et des collectifs contre le
puçage électronique sont venus dire à Privas leur
opposition à cette obligation qui n’a aucune justification.
Les moments forts de la mobilisation nationale
du 17 décembre 2014 à Privas
Remise du diplôme du meilleur soldat contre l’agriculture
paysanne :
Le départ de la journée a été donné devant les locaux de la
Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Population (DDCSPP, ex-DSV), afin d’interpeller
ce service départemental sur le zèle de certains agents qui
sont allés jusqu’à menacer des paysans refuseurs d’interdire
la vente de leurs fromages !!
Arrêt à la Chambre de l’agriculture :
La transhumance a fait une halte à la Chambre d’agriculture
de l’Ardèche pour demander à ses élu-e-s de défendre réellement les éleveurs menacés par cette législation absurde.
Rappelons quand même que cette même chambre d’agriculture a dénoncé cette obligation lors de la session de juin
2013 par le vote d’une motion à l’unanimité.
Malheureusement, quand il s’agit de passer de la parole aux
actes, les manifestant-e-s ont pu, une nouvelle fois, constater
le silence assourdissant des élu-e-s et du directeur, absents
bien que prévenus à l’avance.
Occupation de la DDT :
Afin de faire comprendre à l’administration notre détermination, une quarantaine de paysan-ne-s ont investi
pacifiquement la DDT de l’Ardèche en début d’après-midi.
L’occupation a été levée en soirée, après que le Ministère soit
revenu sur un certain nombre de refus qu’il nous opposait
jusque-là.
Lors de cette action à la DDT, de nombreux éleveurs et éleveuses présent-e-s ont symboliquement remis une puce
électronique provenant de leur élevage pour exprimer leur solidarité envers les paysans refuseurs et poursuivis !
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Situation des éleveurs ardéchois
Emeline et Valère, éleveurs à Ajoux, ont perdu 8 000 euros
d’aide de la PAC (politique agricole commune) pour avoir refusé de pucer leurs chèvres troupeau.
D’autre part, la DDCSPP de l’Ardèche a pris, en avril 2014,
un arrêté d’interdiction de mouvement d’animaux et un de leur
agent a même menacé les éleveurs d’aller jusqu’à l’interdiction
de vente de fromage !
Suite à l’action du 17 décembre 2014 :
Le Ministère a promis de réexaminer les cas de 2014 en ce
qui concerne la suppression des aides de la PAC : Valère et
Emeline, accompagnés par le Comité d’Action Juridique de
l’Ardèche, ont déposé des recours concernant la suppression
de la prime caprine, de l’ICHN végétale et de la PHAE.
Le Préfet s’est engagé à retirer l’arrêté d’interdiction de mouvement d’animaux et a exprimé qu’il n’aurait jamais signé un
arrêté d’interdiction de vente de fromage et que cette menace,
provenant de la propre initiative d’un agent administratif, était
totalement farfelue !
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2015
- La Mauvaise Herbe - Mars
INFORMATIONS SYNDICALES
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La vie des éleveurs
Qu’a-t-on obtenu le 17 décembre 2014 ?
La fin des pénalités en cascade :
Dès 2015, il suffira de faire la preuve d’une traçabilité avec
des boucles classiques pour que les animaux d’un troupeau
soient comptabilisés. Les éleveurs n’auront donc plus à subir
la perte de leurs aides européennes liées à leur chargement
animal (ICHN, MAE, aide bio), qui s’ajoutait à la perte de l’aide
ovine/caprine.
Rétroactivité sur les situations 2014 :
le cas des éleveurs sanctionnés en 2014 sera réexaminé
(selon les règles en vigueur en 2014 et si les recours ont été
déposé dans les délais légaux).
Des actions à Vitré et à Cahors !
Fin du zèle ardéchois sur le volet sanitaire
Le préfet s’est engagé à retirer l’arrêté d’interdiction de mouvement d’animaux pris à l’encontre de Valère et Emeline et
s’est engagé à ne pas prononcer d’interdiction de vente de fromage en cas de non-respect du puçage électronique (étant
entendu que la prophylaxie obligatoire est à jour !)
Alors que les paysans occupaient la DDT de Privas, d’autres
paysans, de la Conf’ et des collectifs contre le puçage, ailleurs
en France organisaient également des actions pour amplifier
la contestation.
A Vitré, 200 paysan-ne-s ont occupé jusqu'en milieu
d'après-midi l'usine AllFlex de fabrication de puces électroniques pour l'identification animale (Photo ci-dessus),
réclamant une participation de l'entreprise au dédommagement des éleveurs victimes de sanctions.
A Cahors, une trentaine de personnes ont symboliquement
monté un mur de paille devant l'entrée de la DDT pendant
qu'une délégation était reçue en préfecture.
Ce qu’il reste à gagner
L’action du 17 décembre s’inscrit dans un mouvement de
longue haleine puisque les législations régissant l’obligation
du puçage électronique sont européennes.
Si nous avons obtenu des avancées vis-à-vis du zèle dont le
ministère français fait preuve en appliquant cette obligation
(sanctions en cascades, sanctions sanitaires…), la fin totale
de cette obligation totalement absurde passera forcément par
une décision européenne. La lutte continue...
Les articles des pages 7, 12 et 13
sont extraits du “Paysan Ardéchois”
Conseil de lecture
Le bonheur désespérément
André Comte-Sponville, Librio
« La grande affaire et la seule qu'on doit avoir c'est de
vivre heureux », disait Voltaire.
André Comte-Sponville dans un petit livre (85 pages)
nous donne ce message : nous sommes séparés du bonheur par l'espérance que nous avons à le poursuivre. Ah si
je changeais ma voiture que je serais heureux d'en avoir
une nouvelle. Ah si je pouvais faire un grand voyage que je
serais heureux. Demain, je serai heureux demain. Loin de
moi l'idée que le syndicalisme ne sert à rien et que nous
avons tout. Mais la sagesse dans la vie de chaque jour serait de vivre pour de bon au lieu d'espérer vivre demain.
« Desire ce que tu as » nous dit André Comte-Sponville. Au
lieu de toujours attendre, sachons d'abord apprécier le jour
qui se lève, les oiseaux qui
commencent à faire leur nid,
les enfants qui grandissent, la
nature qui vit. Nous avons tous
bien-sûr des raisons de se
plaindre et d'espérer. Certains
bien-sûr malheureusement ont
des raisons d'être désemparés,
malheureux et ne peuvent qu'espérer contre toute espérance… et surtout que nous ne puissions jamais nous
exclamer : « Bonheur je ne t'ai connu qu'au bruit que tu fis
en partant » !
Jean Gontard
INFORMATIONS SYNDICALES
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2015
- La Mauvaise Herbe - Mars
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La vie des
du Syndicat
éleveurs
Le 29 janvier à Lyon
« Loups attention : bergers en colère ! »
Nous étions une trentaine d'éleveurs ovins à envahir le hall d'entrée de la DREAL* avec un lot de
brebis : manifester à nouveau pour enrayer la détresse des éleveurs et des bergers de façon
pacifique mais déterminée.
Rendez-vous avait été pris pour l'après-midi avec le préfet de région pour lui transmettre nos revendications immédiates :
- l'application des protocoles de destruction des loups qui attaquent les troupeaux y compris dans les parcs naturels nationaux
comme celui du Mercantour (Alpes Maritimes – voir encadré ciaprès)
- la mise en route d'une étude juridique sur le changement du
statut des loups (espèce strictement protégée en vertu de la
Convention de Berne et de la directive européenne « Habitats »)
En effet, les associations et syndicats professionnels n'ont pas
les moyens financiers pour engager une telle étude qui serait un
début d'engagement de la part du gouvernement à un changement
de statut, préalable indispensable à une élimination des loups prédateurs des troupeaux.
Au lieu d'un dialogue, les représentants de l’État nous ont envoyé
une escouade de flics de la BAC (Brigade anti criminalité) et des
CRS deux fois plus nombreux que nous-mêmes, pour nous virer
dehors. Laurent Pinatel, porte-parole de la Cp présent à la manif
dit son étonnement en comparant l'action des forces de l'ordre avec
ce qui s'était passé à une autre manif beaucoup plus nombreuse le
11 janvier : autre temps, autre mœurs, on s'en souviendra.
Evidemment, le préfet de région annula la rencontre prévue pour
l'après-midi.
Par la suite, la Confédération paysanne, comme beaucoup d'autres organisations professionnelles a refusé de participer au groupe
technique sur la protection des troupeaux face à la prédation (réunion du 19 février au ministère de l'agriculture).
La cohabitation impossible des éleveurs avec les loups ne se résoudra pas par plus d'argent (balancé dans les élevages pour des
mesures de protection peu efficaces) mais par des actions volontaires pour éliminer les prédateurs qui impactent la vie des
troupeaux et celle des hommes et femmes qui en prennent soin !
L’État et les pro-loups ne pourront pas acheter notre silence ! Alors
que seulement 15 loups ont été tués (on dit élégamment « prélevés ») sur un quota officiel de 24 + 12 (36).
Au bilan, des mesures de protection en région Rhône-Alpes :
1 365 000 € engagés en 2014 (359 000 en 2008), 86 % de cette
somme sont consacrés au gardiennage renforcé.
Nous éleveurs et bergers, nous voulons survivre et vivre de notre
métier, nous avons besoin de nos bêtes et de la relation, du lien
que nous avons tissé avec elles. Nous voulons retrouver la paix et
la sérénité dont elles ont besoin. C'est pourquoi il faut éliminer tous
les loups qui nous attaquent.
Le pastoralisme en danger
En 2014, un berger des Alpes Maritimes a vu son troupeau attaqué par une meute de sept loups au bord d'une barre rocheuse.
La fuite des brebis vers la falaise, l'emportant au passage, a failli
lui coûter la vie. Plus de vingt animaux ont sauté. C'était la huitième attaque sur ce troupeau cette saison malgré une présence
humaine permanente et onze chiens de protection. Dans ce département, 50 % des attaques ont lieu en journée, et 85 % sur
des troupeaux ayant mis en place toutes les mesures de protection : berger, chiens de protection, parc de nuit…
La situation en France
6810 victimes en 2013
9033 victimes en 2014
Indemnisations : 2 497 362 € pour 2014
(+ 500 000 € par rapport à 2013 !)
La situation en Drôme
(source : Direction Départementale des Territoires)
77 attaques indemnisables
202 victimes indemnisables
Quelques unes des attaques les plus meurtrières en 2014 :
• à Espenel le 10 juillet : 3 ovins expertisés, 16 disparus
• à Gigors et Lozeron le 4 septembre : 1 ovin expertisé, 8 disparus
• à Venterol le 31 mai : 4 ovins expertisés, 17 disparus
• au Pegue le 31 août : 1 ovin expertisé, 11 disparus
• à Bouvières le 14 septembre : 15 ovins expertisés, 88 disparus
• à Valdrôme le 8 juillet : 19 ovins expertisés
Jean-Louis Meurot, éleveur à Vachères-en-Quint
*DREAL : Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement
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SYNDICALES- La- Mauvaise
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Agriculture
paysanne
La vie du Syndicat
Production biologique
Réduction de 25 % des aides
Monsieur Le Foll, le patron de l'agroécologie, par ailleurs ministre français de l'agriculture, a décidé une diminution de 25 % des
aides au maintien de la bio. Normal, non, pour des gens qui n'achètent pas de pesticides ni d'engrais : ils ont moins de charges de
cultures… Il manquait 14 millions pour maintenir les aides de
chaque paysan concerné et prendre en compte les nouvelles surfaces éligibles. Il aura fallu une manif de la FNAB* pour que le
Ministère trouve le moyen de remplir ses engagements de soutien
à l’AB. Mais pour la suite, il est à craindre que les financements annoncés (160 M en moyenne entre 2015 et 2020) ne suffisent pas
à maintenir les aides sur des surfaces en augmentation constante.
Pour Le Foll, favoriser l'agroécologie ne veut pas dire mettre
l'agro-industrie en difficulté.
JLM
* FNAB : Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique
Le billet du maraîcher
chers légumes des doryphores et autres chenilles noctuelles qui
n'ont qu'une idée en tête : faire disparaître vos salades les unes
après les autres ! Et si vous voulez protéger vos tomates des gelées tardives, vous devez positionner des arceaux afin que le voile
ne frotte pas sur la tête du jeune plant (en général ça ne lui plaît
pas). Le bémol avec cette pratique est la prolifération éventuelle
des limaces et des pucerons, bien au chaud et à l'abri de leurs prédateurs. Le jardinier coquin doit donc soulever les voiles pour voir
ce qui se passe en dessous !
Quand au recyclage, j'utilise les vieux P17 comme isolant.
Bon semis, bonnes plantations et n'oubliez pas de partager vos
récoltes, cela fera la joie de vos potes âgés !
Dans ce billet, je vais continuer à faire la promo des
agro-fournitures, et je parlerai aujourd'hui du voile
de forçage.
Ce textile non tissé à base de polymères synthétiques (appelé P17
par les pros) rend de grands services en hiver et surtout au printemps.
-En hiver pour protéger vos précieux légumes du froid (gain environ 4°C)
-Au printemps pour hâter vos semis et plantations. Je le recommande particulièrement pour les salades, les pommes de terre et
les cucurbitacées. En plus du gain thermique, le voile protège vos
Vincent Delmas
Conseil de lecture
Le médicament qui devait sauver l'Afrique ;
un scandale pharmaceutique aux colonies
Ce livre retrace l'histoire d'un scandale pharmaceutique oublié
par l'histoire officielle à la fin des années 1950. La priorité donnée par l'administration coloniale à l'éradication de la « maladie
du sommeil » a conduit à la mise au point d'un médicament supposément miraculeux, la « lomidine », censée assurer à la fois
la guérison des malades et l'immunisation des populations. Des
grandes campagnes de « lomidinisation préventive » de masse
se mettent en place dans les colonies françaises, belges et portugaises, avec un standardisation du processus, des gestes, et
des convocations systématiques de la population.
Or le médicament s'avère peu efficace et même dangereux.
Pour autant, les médecins et l'administration coloniale s'obstinent, interprétant les tragédies qui se répètent comme des
« accidents occasionnels », alors qu'elles impliquent chaque fois
plusieurs dizaines de morts.
Ce livre ouvre ainsi une petite fenêtre sur le quotidien des politiques coloniales de modernisation, en révélant leur envers :
des logiques raciales (les médecins étaient tout de même
conscients des effets secondaires de la lomidine et ne la prescrivaient qu'aux « noirs », au prétexte que les « blancs » étaient
d'une certaine manière protégés de la trypanosomiase parce que
plus « évolués »), un appareil coercitif, une inefficacité consti-
tutive. Ainsi qu'une part de déraison, qui
est explicitée et décrite comme une
« bêtise coloniale ».
J'ai bien aimé cette idée de « bêtise
coloniale », qu'on peut étendre plus largement à une « bêtise administrative ». L'entêtement des
pouvoirs publics, en dépit de tout bon sens, pour imposer des
puces électroniques qui ont fait mille fois la preuve de leur inutilité, pour reconduire des pseudo-plans de verdissement qui
n'entament en rien l'augmentation de la consommation de pesticides, pour complexifier à l'envi une politique agricole de
subventions qui ne peut qu'aggraver l'érosion du monde agricole, sont autant d'exemples de cette bêtise administrative. Les
décideurs se retrouvent pris au piège d'erreurs grossières qu'ils
s'obstinent à défendre, voire même à justifier, en s'enfonçant
dans une absurdité de plus en plus grande.
Si ce livre nous permet de mettre en lumière cette notion de
« bêtise », il ne nous dit guère comment lutter contre. Peut-être
parce qu'on a guère besoin de livres pour deviner que c'est l'intelligence et l'action collectives qui nous permettent à la fois de
dénoncer et de neutraliser cette bêtise.
Margot Jobbé duval
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Agriculture
La vie du industrielle
Syndicat
La culture du béton
A en croire les journaux, le béton à de beaux jours devant lui. Alors que l’illusion d’une croissance infinie nous
entraîne chaque jour un peu plus dans une impasse et que les conséquences sociales, écologiques et économiques de cette spirale devraient nous inciter à plus de prudence, de clairvoyance et de bienveillance
vis-à-vis de nos prochains et de notre environnement, les grands projets inutiles continuent de se multiplier
et le béton de couler. Face à cet enjeu de préservation du bien commun, des femmes et des hommes de tous
âges et de tous horizons se mobilisent un peu partout en France pour stopper le rouleau compresseur des
aménageurs et décideurs politiques associés.
Ils se battent aussi et surtout pour se réapproprier le droit de participer pleinement aux choix de société, et
soulever la question du respect de la démocratie dans la prise de décisions de tels aménagements, décisions souvent obscures et contraires à la loi.
Ces femmes et ces hommes que l’on appelle zadistes, luttent pour maintenir une Terre belle et vivante. Ils
ont besoin de notre soutien et de notre solidarité car il en va de la responsabilité de chacun.
Dans le mur… ou pas loin
Alors que doit se tenir le sommet - de l’hypocrisie - sur le réchauffement climatique à Paris l’an prochain, alors que la
biodiversité et les ressources en eau sont gravement menacées,
alors que l’urbanisation galopante dévore de plus en plus d’espaces
agricoles et naturels, alors que les conséquences désastreuses de
l’agriculture intensive, chimique et industrielle ne sont plus à démontrer,… les grands projets inutiles continuent de gangrener les
territoires et paysages, comme si nous étions conscients d’aller
dans le mur mais que nous prenions de l’élan.
Un barrage (Sivens), un aéroport (NDDL), une voie ferrovière
(Lyon-Turin), des fermes usines par ici, un grand stade (OL Land),
quelques Center Parcs par là,… et le tour est joué.
On assèche une zone humide, on accélère le réchauffement climatique, on s’asphyxie, on s’intoxique et on épuise un peu plus les
énergies fossiles, on détruit l’agriculture paysanne, on ravage des
espaces agricoles nourriciers et des zones naturelles indispensables à la préservation des grands équilibres naturels,…
Tout ça sous prétexte de faire de la croissance, du pouvoir
d’achat, de la consommation, de réduire le chômage, d’être attractifs, compétitifs et parfois même sous couvert d’arguments pseudo
écologiques de production d’énergie renouvelable (projet de mégas
centrales à biomasse, fermes usines produisant du méthane,…).
Mais que nous restera t-il quand nous aurons tout bétonné ?
et le cadre enchanteur de cette forêt, composée d’une grande diversité d’espèces et de milieux, et à la fois désolé de constater les
dommages qu’elle avait déjà subis.
Diviser pour mieux bétonner
A Roybon comme ailleurs, les autorités laissent « pourrir » la situation. Les zadistes font ainsi l’objet d’injures, d’intimidations et de
menaces de mort de la part des pros Center Parcs.
A Sivens, lors de l’évacuation de La ZAD du Testet début mars, il
n’y a pas eu de réaction de soutien comme celle qui avait eu lieu à
la suite de l’opération César (évacuation de la ZAD de Notre-Damedes-Landes, en automne 2012). Durant la semaine qui a précédé
l’évacuation des occupants du chantier par les forces de l’ordre, de
véritables milices se sont constituées non seulement pour assiéger
les occupants du chantier, les empêchant de se ravitailler, mais
Forêt domaniale ou bulle tropicale ?
Tout près de chez nous, dans la forêt des Chambarans à Roybon,
des militants résistent. Ils résistent contre un projet délirant qui
prévoit d’impacter 200 ha de forêt dont 62 ha de zones humides
pour créer une bulle tropicale « Aqua Mundo », des cottages et des
équipements de loisirs (cf encadré). Outre les conséquences écologiques sur les nappes phréatiques et la ressource en eau, la
biodiversité (35 espèces protégées), et l’énergie engloutie
(5000 tonnes de bois pour maintenir « Aqua-mundo » à 29°C toute
l’année), le Center Parc est un véritable hold-up financier. Sur les
73 M€ de dépenses prévues, 36,5 M€ seront dépensés par les collectivités. Sans compter le cadeau de la commune concernant le
prix de vente des terres et les 94 M€ de niche fiscale de l’Etat au
titre d’une loi bénéficiant aux Loueurs en Meublés Non Professionnels.
Je ne connaissais pas la forêt des Chambarans avant de m’y rendre la première fois pour une marche de soutien en novembre
dernier. J’ai à la fois été surpris par la richesse environnementale
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Vue aérienne des travaux de déforestation de la forêt des Chambarans
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Agriculture
La vie du industrielle
Syndicat
aussi pour semer la terreur, en détruisant leurs véhicules, leur chapiteau, en saccageant leur cabane radio, etc., sous les yeux des
forces de l’ordre passives.¹
La stratégie des «globules blancs » : citoyenneté
et solidarité pour préserver le bien commun
Ces grands projets inutiles sont élaborés dans le plus grand déni
de démocratie et ne servent que l’intérêt d’une minorité. Mais face
à ce pillage organisé du bien commun, des citoyens et citoyennes
se mobilisent, parfois au péril de leur vie. A l’instar de globules
blancs, les zadistes luttent contre un modèle de société malade
dont ces aménagements sont les symptômes. Ils luttent pour le
bien commun.
On peut se réjouir de cet élan mais face au rouleau compresseur
qui avance, les zadistes ont besoin de soutien et de solidarité. Cette
lutte est l’affaire de toutes et tous.
Le chemin est long mais les fleurs finissent toujours par pousser… même dans le béton.
Plus d’infos :
https://zadroybon.wordpress.com/
http://www.pcscp.org/
Manu Extier, paysan à La Bégude de Mazenc
¹ - http://www.sudouest.fr/2015/03/05/barrage-de-sivens-extreme-tension-et-situationexplosive-1849717-706.php).
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Agriculture industrielle
Biopiraterie
Refusons le brevet sur le vivant
Protégeons nos semences, nos animaux, nos levures et nos ferments de la biopiraterie ! Le 23
février, les militants de la Conf' s'étaient donné
rendez-vous au Salon de l'Agriculture pour une
déambulation festive et revendicative.
Les paysans sélectionnent depuis des millénaires des semences, des animaux et des
micro-organismes, outils indispensables au
travail agricole. Ce sont aussi les éléments
de base de la sécurité et de la diversité alimentaire de tous.
Aujourd’hui, dans les territoires d’outremer comme en métropole, une course de
vitesse est lancée. Qui sera le plus rapide
à caractériser, identifier et cataloguer ces
ressources-là, ainsi que les savoirs traditionnels qui les accompagnent ?
D’un côté les multinationales veulent accéder à cet énorme
trésor. De l’autre, les paysans et les communautés indigènes
souhaitent que leur travail et leurs innovations soient considérés et reconnus, mais surtout qu’ils puissent continuer à y
avoir accès. Ils exigent que leur outil de travail ne puisse pas
être piraté par les multinationales.
Actuellement, le cadre réglementaire ne les protège pas suffisamment. Ni le traité international sur les semences, ni la
Convention sur la diversité biologique n’assurent à eux seuls
à l’agriculteur qui partage sa ressource avec la recherche qu’il
ne va pas retrouver un brevet sur un de ses caractères génétiques, moléculaires ou biochimiques. Il serait alors considéré
comme le contrefacteur de la semence, des animaux ou des
préparations naturelles qu’il a lui-même sélectionnés !
Science-fiction ? Absolument pas ! L’Office européen des
brevets accorde de plus en plus de brevets sur des « gènes
natifs » (existants à l’état naturel) au moment même où d’immenses bases
de données numériques sont mises
en place. Banques de données où on
retrouve la description des caractères
de nos fameuses ressources paysannes, accompagnée de données
biochimiques, moléculaires et de savoirs associés. Tout ce qu’il faut à une
entreprise pour pouvoir déposer un brevet.
Il est temps pour le gouvernement de
respecter ses engagements internationaux, en reconnaissant
les droits des agriculteurs et des communautés indigènes sur
leurs ressources et en les protégeant de la biopiraterie. Six
mois après l'entrée en vigueur du protocole de Nagoya, ça
doit être le rôle de la Loi biodiversité !
Extrait du tract de la mobilisation de la Conf' nationale
Confédération paysanne - 60, avenue Jean Rabot 26400 CREST
Tél: 04 75 25 21 72 - [email protected]
Directeur de publication: Jean-Louis Meurot - Imprimé au Crestois, 52 rue Sadi Carnot, 26400 Crest, sur papier “FSC Gestion durable des forêts”
Ont participé à ce numéro : Clarisse Arnaud, Bruno Clavel, Vincent Delmas, Gisèle Duchateau, Manu Extier,
Jean Gontard, Anaïs Hammel, Margot Jobbé duval, Thomas Levadoux, Sandrine Lizaga, Jean-Louis Meurot,
Christophe Morantin, Christine Riba, Thomas Siron, Sonia Tonnot, Jean-Marie Verdet, la Conf’Ardèche.
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Portrait
La vie dude
Syndicat
paysan
L'installation hors cadre, progressive et diversifiée
de Franck Darret
Franck DARRET est un paysan installé à Crupies depuis 2007, il est
père de quatre enfants, de 5 ans à 21 ans. Il est devenu paysan sur le
tard et s’est installé hors cadre familial comme de nombreux paysans
drômois.
Après des études comptables à Paris,
il travaille dans ce domaine pendant un
an et demi. Il s’oriente ensuite dans le
secteur de l’hygiène et y travaille pendant 8 ans. Il choisit ensuite de créer
une entreprise de bâtiment et doit finalement la fermer après 5 ans d’activité à
cause d’impayés clients.
Après sa rencontre avec Nathalie en
2006, il s’installe dans la Drôme à Bourdeaux.
Au fil des rencontres, il s’intéresse,
toujours dans le domaine de la
construction, à la paille de lavande pour
ses qualités comme matériau isolant.
Il commence par stocker celle que les
producteurs ne souhaitent pas valoriser
eux-mêmes et choisit finalement d’en
devenir producteur, c’est ainsi qu’il
réussit à acquérir trois hectares de
terres à Crupies sur lesquelles il plante
d’abord un hectare de lavandin puis
l’année d’après un hectare supplémentaire et 5000 m² de lavande Maillette. Il
devient paysan.
Son installation n’a pas été aisée, les 3
premiers hectares qu’il a pu acheter
étaient convoités et ses voisins ne
voyaient pas d’un très bon œil l’installation de ce parisien « écolo » sur « leur »
territoire.
Au cours de son parcours (hors aides
à l’installation), il a rencontré des difficultés avec certains techniciens de la
chambre d’Agriculture qui n’ont pas cru
en son projet. Frank a dû se former luimême car son statut de chef de famille
l’a empêché de « retourner » aux études
pour un BPREA et pour les six mois de
stage que la Chambre aurait voulu qu’il
réalise.
Contrairement à la mauvaise expérience de ses premiers contacts avec la
chambre d’Agriculture, le technicien
PPAM Pierre Yves Mathonnete et celui
en charge des prairies, Jacques Benoit,
ont su lui apporter leur expertise et ainsi
Afin de pérenniser sa ferme, il a autoconstruit (en grande partie) un bâtiment
d’exploitation (Bergerie, stockage fourrage et matériel) d’une grande
superficie. Compte tenu des contraintes
de son activité, cela s’est étalé sur trois
années, bien qu’il ait eu la chance de
voir arriver vers lui de l’aide spontanée
de différentes personnes.
C’est surtout grâce au soutien de sa
compagne et de ses enfants que Frank
a tenu bon car les moments difficiles
ont été nombreux.
Son engagement militant n’a pas toujours été aussi important qu’il l’aurait
souhaité car il doit assurer le développement de son activité mais aussi
prendre soin de sa famille.
Il va toujours de l’avant et veut maintenant diversifier encore sa ferme avec
la culture de légumineuses : pois
chiches, lentilles.
Ce qui est en lien direct avec son prochain projet : sur le modèle CUMA (avec
au moins quatre collègues paysans)
construire deux remorques (avec permis VL) proposant pour l’une du tri, du
calibrage et du décorticage (céréales,
légumineuses), et pour l’autre un moulin pour moudre les céréales.
Ces remorques pourraient ainsi aller
de ferme en ferme pour apporter ces
techniques aux paysans, dans leurs
fermes. C’est un moyen auquel il croit
pour faire face à l’industrialisation de
notre agriculture, à sa course aux investissements et à l’agrandissement.
C’est important pour lui de permettre
aux paysans de maîtriser leur filière
mais aussi de valoriser au mieux leurs
produits tout en restant indépendants.
l’aiguiller judicieusement, d’un point de
vue technique, dans son installation.
Peu à peu, il s’intègre dans le monde
paysan et décide de devenir également
éleveur de brebis en démarrant avec
une vingtaine de brebis la première
année. Il cherche à produire de la viande
de qualité qui soit vendue à un prix raisonnable pour le consommateur.
Il diversifie ensuite sa ferme en produisant du petit épeautre. Il tenait à
produire des céréales pour les humains
et pas seulement pour ses bêtes.
Il est aujourd’hui installé avec 100
brebis allaitantes et a pu étoffer sa
ferme avec de nombreux hectares supplémentaires pour le pâturage de se
brebis en sous-bois et quelques-uns
sur des terres cultivables en commodat,
à proximité de sa ferme. Il a de bonnes
relations avec d’autres paysans de son
environnement et pratique certains
échanges.
Sa ferme est conduite en Agriculture
Biologique, certifiée par VERITAS. Il réfléchit tout de même à se diriger vers le
label de l’agriculture biodynamique, DEMETER, qui correspondrait plus à son
idéal.
Il a aussi développé un gîte sous le
label « Accueil paysan » de quatre personnes.
Sa production est commercialisée aux
visiteurs de son gîte et en magasins bio.
Il est présent dans trois magasins du
territoire et a des contacts pour proposer ses produits à un nouveau magasin
Propos recueillis par
à Saillans mais aussi pour un point de
Thomas Levadoux,
vente d’une plus grande envergure sur
en cours d'installation à Autichamp
Valence. Par ailleurs, il participe activement à la création d’un magasin de
producteur à RémuCet article est co-financé par :
zat avec plusieurs de
ses collègues, qu’ils
ont prévu d’ouvrir au
mois de Mai de cette
année.
33 Mars 2015
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SYNDICALES
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Septembre
Septembre2011
2011
2008
2008
La
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Mauvaise
Mauvaise
Herbe
Herbe
La
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---La
Herbe
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ADEAR Drôme
Les activités hivernales de l'Adear de la Drôme
L'hiver, c'est le temps des formations, des rencontres pour préparer l'année, discuter de ses
pratiques, les faire avancer…
Le groupe sur les semences paysannes s'est réuni en janvier
avec Agribiodrôme. On y a fait le bilan de la campagne écoulée.
Certaines variétés rapportées par Valérie Abatzian, comme les haricots bardet et religieuse, ont définitivement conquis des champs
et semblent en passe de devenir « locales » ! D'autres semblent
prometteuses, comme le chou-fleur moncallieri en contexte de
montagne. Pour continuer à se former techniquement sur la production de semences, trois journées avec Valérie Abatzian sont
prévues pour l'automne-hiver 2015. Chacune abordera, pour une
ou deux familles de légumes, la planification et l'organisation d'une
récolte de semences sélectionnées. Par ailleurs, Sandra Burger et
Séverine Tallon sont allées présenter le travail du groupe sur les
semences paysannes auprès des élèves de BPREA du CFPPA de
Die, au cours d'une journée consacrée à ce sujet (10 mars).
Après les trois journées d'échanges avec Scopela1 sur la valorisation des pâturages hétérogènes (à Glandage, Volvent et
Gigors-et-Lozeron) en 2014, des éleveurs de Drôme et d'Isère se
sont retrouvés en février dernier avec l'Addear d'Isère et Scopela
pour faire le point sur leurs circuits de pâturage, les évolutions apportées à ce circuit du fait des journées d'échanges, pour discuter
collectivement des pratiques, des difficultés ou des explorations de
chacun. La prochaine journée d'échanges aura lieu le vendredi 10
avril chez Laure et Igor Marconnet, à Saint Martin en Vercors. Pour
tout renseignement, contacter Cécile, l'animatrice de l'Addear
d'Isère, au 09 60 03 50 14.
Sur la question de la valorisation de la laine, une première journée, plutôt théorique et portant sur les aspects généraux de la filière
textile, avait été organisée avec l'association ATELIER – Laines
d'Europe2 et portée par les Civam de la Drôme. En février dernier,
une demi-douzaine d'éleveurs se sont retrouvés autour du chantier
de tonte chez Danaé et Alex, qui ont repris la ferme d'Armand Barnouin à La Roche-sur-le-Buis. Autour des toisons qui se
succédaient sur la table de tri, Jean Rouanet, un matelassier du
Tarn spécialiste du tri de la laine, épaulé par les deux tondeuses qui
se sont prêtées au jeu de la formation de manière très collaborative,
a transmis des bases solides pour évaluer la qualité d'une toison,
la trier et la préparer pour la transformation. Reste maintenant pour
chacun à réfléchir à ce qu'il souhaite faire, et comment… Vendre
à un négociant en maîtrisant mieux son produit ? Engager une
transformation, vers quels produits finis (nappe cardée, matelasserie, pelotes, pulls, couvertures…) et avec quels intermédiaires ?
Se posera la question de la trésorerie à engager et celle, non moins
cruciale, des systèmes de vente… Bref, la réflexion sur ce sujet ne
fait que commencer !
Enfin, on manque encore de recul et d'énergies motrices pour
faire avancer la réflexion sur des approches alternatives à la sélection « classique » en vigne. Une suggestion serait de faire un
point sur la mise en place du système actuel de sélection, exclusivement clonal et essentiellement basé sur une approche sanitaire
de la vigne, pour comprendre d'où on vient et ce qui a été laissé en
cours de route (notamment en termes de pratiques de culture), en
invitant le Réseau Semences Paysannes ou des vignerons qui, ailleurs, se sont engagés dans ce type de démarches.
Margot Jobbé duval
1 - Une structure qui accompagne, entre autres, les éleveurs dans leur réflexion sur les choix techniques liés à la conduite des troupeaux au pâturage.
2 - Association Textile Européenne de Liaison d'Innovation d'Echange et de Recherche, elle assure
une coordination entre les diverses initiatives locales de valorisation de laines et organise des rencontres, des échanges d'expériences. Les membres de cette association représentent toute la
diversité et la complexité de la filière : éleveurs, tondeurs, transformateurs, artistes...
Comment transmettre une ferme ?
En novembre dernier, avec André Bellon et Michel Terrail, deux militants de longue date de la Confédération paysanne qu'on ne présente
plus, nous sommes allés rendre visite à un couple de maraîchers dans
la plaine de Romans qui, à l'approche de la retraite, souhaitait transmettre sa ferme. L'idée de cette rencontre, impulsée par André, était
de discuter de l'éventualité d'un travail avec l'Adear pour que cette
transmission ne se résume pas à une vente.
Tous ensemble, on a pris le temps de visiter la ferme. L'organisation de celle-ci, les
différentes installations (serres équipées,
hangars de stockage, chambre froide,
plate-forme de lavage) en font un outil de
travail vraiment intéressant. Nous avons
aussi discuté des attentes de ce couple par
rapport à la transmission, et de leur besoin
de vendre la ferme pour mettre un terme à
leur activité, tourner la page avec la retraite
et partir sur autre chose. De là, comment
déboucher sur un accompagnement à la
20
transmission, comment dépasser les modèles classiquement véhiculés sur cette
question (ceux qui veulent s'installer n'ont
pas les moyens, manquent d'expérience,
les banques ne prêtent pas..) ? A nos yeux,
cette ferme était non seulement transmissible, mais de plus potentiellement très
intéressante : des terrains d'un seul tenant
bien exposés, des installations fonctionnelles, dimensionnées pour l'activité, et des
centres de commercialisation à deux pas.
De plus, le prix demandé nous paraissait
assez juste et nous étions déjà en train
d'imaginer, sur la route du retour, des solutions pour faciliter une installation
(propriété collective, souscriptions de soutien…).
De retour à Crest, j'ai appelé la Chambre
d'agriculture, pour leur faire part de notre
visite, et leur proposer de travailler conjointement pour accompagner cette
transmission et l'installation d'un futur maraîcher. Une belle occasion, on ne peut plus
concrète, d'associer nos compétences
pour favoriser l'installation agricole ! Pour
la Chambre, l'affaire ne semblait pas mériter tant d'attention, le point névralgique se
situant au niveau des banques et d'un
éventuel accord de prêt.
En janvier, j'ai rappelé le maraîcher. La
vente de la ferme était sur le point d'être signée … pour un projet de ferme équestre
(alors que la parcelle voisine est occupée
.../...
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2015
- La Mauvaise Herbe - Mars
INFORMATIONS SYNDICALES
J
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LaADEAR
vie du Syndicat
Drôme
par un poney-club). Les serres vont être
vendues pour pièces, la chambre froide démontée… Bref, c'est une transmission
d'activité qui ne se fait pas.
Il faut se poser la question des raisons de
cet échec. Peut-être fallait-il retourner rendre visite à ce couple ? Prendre plus de
temps pour discuter du projet de vente,
pour essayer d'envisager l'éventail des solutions possibles pour que l'accord d'une
banque ne soit pas le seul critère de décision. Il aurait sûrement fallu éplucher toute
notre liste de candidats à l'installation, rappeler chacun, forcer la rencontre… Nous
aurions dû aussi solliciter réellement le réseau, c'est-à-dire pas seulement par une
annonce internet… Nous nous sommes
sentis pris de court par le temps qui a filé
trop vite, par le manque de moyens humains dont nous disposons, par l'absence
d'intérêt de la part de la Chambre pour travailler ensemble sur ce dossier…
Aujourd'hui, la transmission des fermes
ne se fait plus exclusivement au sein de la
famille. Cela implique une démarche de
part et d'autre, des décisions à prendre,
des compromis à trouver. Or, ce que nous
montre cet exemple, c'est à quel point on
se trouve démuni face à cette probléma-
tique, qu'on soit structure d'accompagnement ou paysan proche de la retraite.
Il nous confirme aussi que ce n'est pas la
Chambre d'agriculture qui dispose des outils pertinents pour assurer la transmission
des fermes et de l'activité agricole. Parce
que cette question nous concerne directement, c'est à nous de nous en saisir et de
lui trouver des réponses.
Margot Jobbé duval
Sur la question de l'installation, Louise Abraham et Margot JD sont intervenues auprès des élèves de BPREA du CFPPA de Bourg-lès-Valence le 13 mars.
Les échanges ont porté sur l'accompagnement proposé par l'Adear et la manière dont on envisage la « vivabilité » d'un projet. Le 7 mai, c'est au CFPPA
de Die que l’ADEAR est attendue !
International
Au pays de “l’émergence”
Crise de l’agriculture paysanne
et emprise de l’agro-négoce en Côte d’Ivoire
Sur les avenues d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, de
grands panneaux publicitaires proposent de « gagner des millions en
plantant du teck ». Cette alléchante proposition s’adresse à des classes
moyennes désireuses de faire fructifier leur épargne et de se constituer un patrimoine familial, un complément de revenu et une petite
retraite.
Ces « planteurs du dimanche » pratiqueront une agriculture d’absentéistes dont les
profits reposeront sur le travail sous-payé
de leurs « manœuvres ». Au village, ils sont
appelés « les cadres ». Devenus des « investisseurs », ils mettront leur épargne au
service des groupes capitalistes qui dominent les filières agroindustrielles
mondialisées dans une logique de rentabilité financière. De cette manière, ils
participeront ainsi au mirage gouvernemental de « l’émergence » économique de
la Côte d’Ivoire.
Les « cadres » n’ont certes pas attendu la
résolution de la « crise politico-militaire »
des années 2000, qui plaça au pouvoir
Alassane Ouattara, un ancien directeur adjoint du FMI, pour s’intéresser à la terre
agricole. Ils ont commencé à acheter massivement forêts et jachères au milieu des
années 2000 pour y faire planter non pas
du teck mais de l’hévéa, l’arbre à caoutchouc qui a envahi les paysages forestiers
du sud de la Côte d’Ivoire, y concurrençant
le palmier à huile. En période de prix élevé
du pétrole, le caoutchouc synthétique est
onéreux et la sève de l’hévéa est très demandée par les fabricants de pneus.
Les « cadres » profitaient (sans méchanceté) d’une triple aubaine : la forte hausse
du prix mondial du caoutchouc naturel, qui
tripla dans les années 2000, la baisse du
prix réel du foncier villageois, possédé en
régime « coutumier » (ce qui n’exclut pas
les transactions marchandes mais les « enchasse » dans un réseau de relations et
d’obligations sociales), la paupérisation
des planteurs villageois sur fond de crise
de l’économie cacaoyère. De nombreux
propriétaires coutumiers étaient en effet
disposés à vendre des parcelles, parfois
avec l’arrière-pensée qu’ils pourraient les
récupérer le moment venu selon la logique
que leurs droits fonciers coutumiers s’imposent aux droits concédés par
achat/vente.
Les « cadres » participèrent à la manne
caoutchoutière en fonction de leurs capacité financière et niveau d’information, qui
varient fortement entre un haut cadre du
Conseil Café Cacao, un gradé de l’armée ou
un simple enseignant. Leurs achats vont du
lot de 20 hectares à plusieurs centaines
d’hectares. Les mieux placés les sécurisent
en obtenant des papiers garantis par des
autorités, des sous-préfets par exemple.
Nouvelle aubaine, les « cadres investisseurs » devraient profiter bientôt de la mise
en application de la loi foncière de 1998
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INFORMATIONS
SYNDICALES
2011
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INFORMATIONS
SYNDICALES
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La International
vie du Syndicat
(ajournée par la « crise politico-militaire »),
qui promet d’instaurer la pleine propriété
privée de la terre dans les territoires villageois et donc de faire de la terre une
marchandise comme une autre, « libérée »
des obligations sociales coutumières. En
contexte de pression foncière accrue, ce
nouveau cadre juridique pourrait provoquer l’aliénation et le déplacement des
petits paysans au profit des « planteurs du
dimanche ». L’économiste François Ruf
(Cirad) prévoit l’apparition de « paysans
sans terre » dans les villages les mieux
connectés aux centre urbains. La terre, qui
restait jusqu’à peu un bien relativement
abondant et sans véritable valeur marchande, devient un bien rare et
concurrentiel auquel les uns accèdent au
détriment des autres.
Le boom de l’hévéa accélère ces transformations en intéressant de plus en plus
les classes moyennes et dirigeantes urbaines à la propriété foncière. Ce sont
pourtant les planteurs villageois qui en furent à l’origine. La culture clonale de
l’hévéa, promue par l’Etat et des projets privés dans les années 1980, n’avait pas
décollé jusqu’à ce que les paysans de la
zone forestière (le tiers sud du pays) s’en
emparent au début des années 2000. Ils
apprirent les techniques de greffage et rattrapèrent en quelques années la production
du secteur industriel (lequel n’y perd pas
car il leur achète leurs récoltes). Les paysans réagissaient à la crise de l’économie
de plantation cacaoyère causée par la
baisse de la productivité liée au vieillissement des vergers, par la baisse du prix réel
rétribuant leur travail, et par une forte
ponction étatique qui les maintient, selon
les mots de François Ruf, « dans un
manque chronique de trésorerie ». Le
caoutchouc garantissant un revenu mensuel et son prix ne cessant de croître, il leur
apparut logiquement comme une alternative au cacao en tant que culture de rente
leur permettant de gagner l’argent nécessaire à faire étudier leurs enfants, à se
soigner, améliorer leur habitat et s’assurer
une petite retraite, faire face aux imprévus,
aider leur famille, etc. Comme avec le café
et le cacao, ils combinèrent l’hévéa aux cultures vivrières durant la croissance des
arbres, qui ne sont productifs qu’au bout
de six ans.
Les paysans initièrent donc le boom de
l’hévéa mais le mouvement les dépassa à
cause des conditions structurelles dans
lesquelles ils agissent et se débattent pour
se maintenir à flot. D’un côté, l’adoption et
l’adaptation de la culture d’hévéa par les
planteurs paysans, comme ils l’avaient fait
avec le café et le cacao dès le début du
20ème siècle, met en évidence leur capacité collective à innover pour surpasser les
crises cycliques de telle ou telle culture de
rente. De l’autre, les filières dans lesquelles
ils s’inscrivent sont dominées en aval par
des capitaux commerciaux qui décident en
dernier ressort de la part qui leur reviendra.
Dans le cas de l’hévéa, il s’agit de la Société
Immobilière et Financière de la Côte Africaine (SIFCA), géant de l’agro-industrie
Ouest-Africaine fondée et contrôlée par la
famille de l’actuel Ministre du Commerce
ivoirien (qui en fut le président avant d’entrer au gouvernement) et dirigée par un ex
de Michelin, avec laquelle elle est lié par un
accord d’alliance stratégique.
L’effondrement récent du prix du caoutchouc naturel causé par la baisse de la
demande par les fabricants de pneus (la
baisse du prix du pétrole rendant le caoutchouc synthétique moins coûteux), affecte
plus crucialement le producteur primaire
qui dépend de cette petite « rente » pour
survivre que le groupe capitaliste proche
du pouvoir politique qui gère son panel
d’investissements à l’échelle du monde.
Avoir attendu six années durant que ses
deux ou trois hectares d’hévéa commencent à donner pour voir le prix du
caoutchouc baisser tout-à-coup de moitié
lui fait grincer les dents.
Le paysan ivoirien n’est pas encore pris
dans l’engrenage bipolaire à la brésilienne
opposant un secteur d’entreprises capitalistes accaparant toute la terre à un vaste
secteur de « paysans sans terre » prolétarisés et expulsés des campagnes. Il se
trouve dans celui, classique et diaboliquement bien rodé, de l’intégration verticale et
de l’auto-exploitation jusqu’à la corde.
Thomas Siron
La Coordination Européenne Via Campesina
soutient les agriculteurs polonais
La Coordination Européenne Via Campesina, qui représente 27 organisations paysannes de travailleurs agricoles et de jeunes ruraux dans
16 pays, exprime son soutien aux agriculteurs polonais protestant actuellement pour leurs droits fondamentaux à cultiver leurs terres.
Leurs revendications – un environnement
sans OGM, le droit de transformer et de
vendre directement leurs produits aux
consommateurs, et le droit de garder des
terres agricoles pour la production et non
pour la spéculation – sont des demandes
légitimes pour remplir leur mission première : produire de la nourriture de qualité
pour les citoyens sans endommager l'environnement.
La même lutte pour la souveraineté alimentaire se retrouve partout en Europe et
dans le monde.
22
« L'année internationale de l'agriculture
familiale », en 2014, a mis en évidence le
rôle central que les petites et moyennes
fermes jouent pour notre sécurité alimentaire. La communauté internationale a
commencé à prendre des mesures dans ce
sens et la nouvelle politique agricole européenne a inclus certaines mesures pour
assurer un avenir meilleur pour les exploitations familiales. Malheureusement, la
plupart des mesures ne sont pas obligatoires et les paysans ont besoin de
politiques plus fortes pour les soutenir.
En 2012, à la FAO, tous les gouvernements, y compris ceux de l'Europe, ont
signé les « Directives volontaires pour une
Gouvernance responsable des régimes
fonciers applicables aux terres, aux pêches
et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale ». C'est un texte
fondamental pour assurer l'utilisation durable des terres pour les paysans, qui
devrait d’ores et déjà être mis en oeuvre.
Dans un contexte de crise climatique et
de crises globales, des mesures positives
doivent être prises par tous les gouvernements européens. La Pologne doit donner
un avenir durable à son agriculture et à la
production alimentaire. Là où les gouvernements refusent de défendre ces
principes, les agriculteurs doivent s'unir et
se lever ensemble pour eux.
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INFORMATIONS
INFORMATIONS
SYNDICALES
SYNDICALES- La- Mauvaise
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La Mauvaise
Herbe
Herbe
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-3 Mars
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Champ libre
Petite balade d'un éleveur
au salon international de l'agriculture à Paris
Le Salon de l'Agriculture (fin février à
début mars) est souvent présenté dans la
presse et la télévision comme une vitrine
de l'agriculture et même le tableau de la
« ferme France ». Aujourd'hui, on est loin
de l'image bucolique des vaches qui paissent dans les prés et les petits parisiens qui
viennent en nombre voir les bêtes retrouvent d'abord l'environnement qui leur est
familier : des placards publicitaires
énormes des grandes surfaces commerciales et cela dès les couloirs du métro à la
Porte de Versailles. En comparaison de la
réalité du passé, il y a une dégradation de
l'image telle qu'on l'attendait mais il est vrai
qu'elle correspond à une réalité de l'agriculture française qui est dominée par le
processus d'industrialisation et de financiarisation des activités et des productions.
On chercherait en vain des paysans dans
cette zone lugubre comme un parking de
supermarché. Mais heureusement il y a
quelques espaces de fraîcheur dans cette
jungle mortifère : des stands de différentes
organisations liées avec l'agriculture paysanne et familiale, dont la Confédération
paysanne. Une présence significative de la
volonté de résistance des paysans face au
modèle productiviste et industriel.
En marge de ce salon, les militants de la
Confédération paysanne ont manifesté
contre la piraterie génétique et les brevets
sur le vivant dont les entreprises semencières sont à l'origine (voir l'article page
18).
En entrant dans le grand hall où se tenaient les stands des syndicats, on tombait
directement sur le stand du département
de la Drôme (Conseil Général) avec de
belles photos évocatrices des paysages
dans lesquels nous vivons et avec, comme
accroche, l'affirmation « le BIO est dans la
Drôme » (présente aussi sur les affiches
publicitaires dans les stations de métro).
Il y a quelques années on disait « la bio »
(sous-entendu la production biologique).
Pourquoi diable masculiniser l'abréviation
et écrire « le bio » ? Est-ce parce que
comme on nous l'a appris à l'école « le
masculin l'emporte toujours sur le féminin » ? Ou est-ce parce que l'abréviation se
rapporte non plus à la production bio et
donc au travail paysan, mais maintenant au
marché (des produits) bio ? Il s'agit donc là
(et c'est le choix du département LA-DROME) de privilégier la perception commerciale. Il est vrai que dans ce salon, tout
autour, il y avait des publicités massives
des entreprises agroalimentaires et du
grand commerce. N'est-ce pas là le choix
des élus politiques du Conseil Général (Départemental aujourd'hui) ?
JLM
Formations
CIVAM 26 - FORMATIONS
Tél. 04 26 42 33 97 - Site internet :
www.fdcivamdrome.org
• Formation perfectionnement débardage en traction animale : 1, 2 et 3
avril - Intervenant Florent Daloz –
Lieu : centre Drome - Contact : Perrine • 25 et 26 avril ; De Ferme en Ferme!
Contact : Marie Amélie
• 19-20 21 mai : Journées nationales
de l'accueil social CIVAM et Accueil
Paysan Contact : Perrine
• 28-29 mai 4 juin : Formation traction animale en PPAM et
maraichage - Montoison (26)
Contact : Perrine
Compagnons de la Terre
09 73 17 99 53 ou 06 84 20 61 46
www.lescompagnonsdelaterre.fr
• Formation DEPART 2015 : un module de formation à l'émergence de
projet qui permet aux candidats à
l'installation de déconstruire leur
projet pour reconstruire sur des
bases plus solides. Les inscriptions
sont d'ores et déjà ouvertes.
• 23 mai : Après midi portes ouvertes, qui sera aussi le jour de
l'inauguration de la nouvelle boutique...
Bulletin d’adhésion à la Confédération paysanne de la Drôme
ou Abonnement seul au journal “La Mauvaise Herbe”
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La
vie du
Syndicat
Petites
Annonces
Vous cherchez à vous installer ou vous avez des terres, une ferme ou des bâtiments à proposer ? Vous êtes intéressé par une annonce ? Contactez
la Confédération Paysanne de la Drôme au 04 75 25 21 72 (les lundis, mardis et jeudis) ou par email : [email protected].
Recherche estive 2015 :
Bergère, 22 ans d'expérience, recherche une estive 2015 sur la Drôme ou en périphérie.
Possède 2 chiens de conduite + véhicule.
Contact : 06 87 26 70 10.
Recherche boulanger bio :
Je suis Florian Baralon, jeune agriculteur, je
m'installe actuellement sur la commune de
Dommartin (01) sur 5ha, en arboriculture fruitière AB. Mon projet comprend le rachat d'un
ancien bâtiment agricole en pizet, que je vais retaper, et qui comprendra un atelier de
transformation (pour la fabrication de jus, de
compote, de confiture...), qui pourrait accueillir
le matériel pour la transformation boulangère,
et d'un espace qui peut être aménagé avec un
four un pain. Je suis à la recherche d'une personne, sérieuse et motivée, souhaitant
s'installer boulanger(ère) bio (cuisson feu de
bois), et vente en circuit-court (marché, amap,
ruches...). [email protected] - tel :
06 62 16 89 06.
Recherche emploi :
Future paysanne cherche à travailler dans une
ferme pour mettre à profit ses compétences et
continuer à se former davantage aux diverses
techniques de production avant de se lancer
dans son projet. Ferme diversifiée de préférence, agriculture paysanne, toute production
végétale et élevage ovin-bovin. Formation ingénieur agro + 3 ans d’expérience (animation
ardear et productrice dans un conservatoire de
semences paysannes). Toute proposition bienvenue. Envoi CV sur demande. Mobile,
disponibilité immédiate. Paysannement Vôtre,
Hélène Doremus 06 66 59 30 18
[email protected]
Recherche habitation :
Nous sommes installés à Die en location en tant
que traiteur évènementiel bio depuis bientôt une
année. Nous avons aussi développés une activité de caviste ( vins naturels) sur les marchés
diois. Nous sommes en recherche d'un lieu
pour habiter et travailler dans la Drome. Nous
souhaiterions pouvoir établir un véritable partenariat avec des maraichers et/ou éleveurs bio.
Nos besoins : une habitation pour 3 personnes
et un lieu de stockage (100 m2) pour notre matériel professionnel. Nous sommes prêts à
investir pour mener à bien ce projet. Si vous
voulez nous contacter : Odile Vincent et Eric
Godfroy, 04 75 22 02 25, [email protected]
Recherche emploi en maraîchage :
Après 3 années fort enrichissantes dans le réseau bio (salariée à la FRAB Champagne
-Ardenne), j'ai décidé de franchir le pas et de
m'installer en maraîchage. J'ai plusieurs petites
expériences en maraîchage mais avant de
m'installer, je voudrais faire au moins une saison d'avril à octobre 2015 (ces dates sont
flexibles). Les petites fermes bio, avec peu d'investissement, en vente directe et/ou avec une
réflexion sur la gestion du temps de travail m'intéressent en particulier. Je suis également
motivée pour travailler au sein de fermes diversifiées (maraîchage avec céréales, légumineuses ou petit élevage) et/ou ayant une acti-
vité de transformation à la ferme (conserves,
restauration). Contact : [email protected]
ou 06.35.41.06.44. Aurélie Dumortier
Cherche associé(e)
Installée, seule, depuis 2 ans sur une petite
ferme familiale dans le Nord Isère, près de
Vienne, élevage brebis lacaune, 30 gestantes à
ce jour, transformation fromagère, sous mention Nature et Progrès, agriculture paysanne,
vente directe à la ferme et au marché. Cherche
un(e) associé(e) pour partager cette activité et
l'enrichir du projet d'une nouvelle personne,
avec expérience souhaitée, pour qui l'agriculture est vecteur de lien social, aimer le travail
collectif. Contact [email protected] ou
par tél. 09 53 51 24 09
Cherche emploi dans exploitation ovine
Ouvrière agricole cherche poste salariée dans
exploitation ovine, alpage entre avril et septembre. Je vais faire un BPREA ovin lait
transformation fromagère en septembre, et je
cherche donc une grosse saison ou plusieurs
missions de courtes durées en aide berger,
agnelage, traite, et/ou transformation fromagère. J'ai de nombreuses expériences en fermes
ovines (agnelage, traite, transfo) salariées (autonome sur nombreux postes) et volontaires
(woofing en France, Australie et nouvelle- Zélande). Priorité pour travailler en Rhone-Alpes,
mais forte mobilité possible si hébergement
proposé. Appelez moi pour tous renseignements et toutes propositions au 07 82 16 76 21.
À bientôt. Ludivine Berger, de la Loire.
Cherche emploi
Bonjour, je m'appelle Pierre, 26 ans, suis en reconversion professionnelle et souhaite travailler
dans le maraîchage, l'horticulture, la viticulture
ou l'apiculture en agriculture biologique. Reviens d'un volontariat de 6 mois en Guinée, vie
dans des conditions rudimentaires, cela m'a
rendu très débrouillard. Plusieurs expériences
de wwoofing (travaux liés aux serres, cueillette
sauvage, récolte et nettoyage des légumes, fabrication d'huiles essentielles et hydrolats) et
surtout une très, très grande motivation à travailler la terre et le vivant dans le respect de la
biodiversité. Je suis optimiste, dynamique et
autonome. J'accepte tout type de contrat. Pour
me contacter : [email protected] 06.64.03.67.41. N'hésitez pas à me joindre pour
tous renseignements sur ma personne !
Cherche éleveurs avec troupeau
La Compagnie Nationale du Rhône a entamé
une phase d'expérimentation sur ses aménagements de bord de Rhône entre Bourg les
Valence et Montélimar. Cette expérimentation
vise à entretenir la végétation des berges par le
pâturage. Elle recherche donc des candidats éleveurs ayant des brebis et/ou chèvres
disponibles pendant les périodes de printemps/été/automne voir hiver (priorité aux
périodes de croissance de végétation)... Le troupeau devra être gardé et mise à disposition de
filets mobiles par la CNR. L'expérimentation devrait démarrer en 2016, possibilité d'entamer
plus tôt éventuellement. Une tournée de terrain
sera proposée au printemps, 2015 pour que les
éleveurs puissent prendre connaissance du secteur. Contact : karine MARTIN, chargée de
l'expérimentation, Terraterre, 06.74.56.15.62 [email protected] et Jean Louis Sarzier, CNR, 04.75.82.79.59 - [email protected]
Cherche campement pour scouts
Nous sommes une peuplade de 40 louveteauxjeannettes (la tranche d'âge de 8 à 10 ans) des
scouts et guides de France, et nous cherchons
un lieux de camps pour cet été du 18 au 25 juillet, en plein air pour planter plusieurs tentes et
d'un abris de secours en cas de trop grosses
difficultés liées a la météo. L'idéal serait un lieu
en région Rhône-Alpes, ou pas très loin.
Contact : [email protected]
Cherche ferme laitière
Porteuse de projet cherche à reprendre une
ferme laitière (ovin ou caprin) en Drôme de préférence sur le Vercors. BPREA effectué sur
2013, 2014. Expérience bergère 1600 brebis
Beaufortain, expérience en transformation brebis laitière. Contact : Sandrine RAY 06 43 16 30
58. Pour cet été (juillet-août), recherche emploi
bergère ou transformation.
Recherche ferme a louer ou a vendre
Bonjour, nous sommes un couple de bergers
avec un enfant, à la recherche d'une ferme à
louer pour installation brebis, petits animaux, et
chevaux sur 26, 04, 05, mais ouverts aux opportunités sud ouest si zone de montagne.
Lossibilité achat ou location/vente à voir.
Contact : Claire Truchot, 0663233779,
[email protected]
Intégrer un habitat participatif
Nous sommes deux familles avec enfants vivant
sur Crest. Après notre rencontre en 2014 et la
trouvaille d’un lieu, nous avons fondé un groupe
pour un habitat participatif ! Les terres autour
du bâti permettront l’installation agricole en AB
de Théophane et Thomas (projet caprin fromager et projet de ferme diversifiée avec légumes,
poules pondeuses et brebis allaitantes). Aujourd’hui nous avons signé un compromis de
vente prévoyant une vente définitive en Décembre 2015 ! Pour les amoureux de la vieille pierre
et les autres, il reste deux lots d’habitation
(entre 150 et 200 m²) avec un prix d’achat d’environ 90 et 105 000 €uros et de gros travaux de
rénovation à prévoir. Une activité agricole complémentaire (petits fruits, miel …) est la
bienvenue mais ce n’est pas une condition nécessaire pour intégrer l’habitat participatif. Plus
d’infos : http://fermedesbruyeres.over-blog.com
Mail : [email protected]
Réunion publique prévue le 02 Avril à 20h00 à
l’Arrêt Public à Crest, merci de nous appeler :
06 62 06 01 53
Céline, Emilie, Théophane et Thomas.
Recherche terrain cultivable
Deux associés issus du CFPPA de Die souhaitent créer un jardin thérapeutique à base de
maraîchage bio. Cherchons environ 5000m² de
terrain cultivable avec accès à l'eau, idéalement
dans le Crestois et environs. Contact : Christophe Dauchy et Suzanne Gangloff : 06 63 14
85 29 ou [email protected]