M3.patho.neuro - Accueil IFPE

MODULE 3
Mme GIORSETTI Véronique
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
ANATOMIE
DEFINITION
ORIGINES
CAUSES
SIGNES CLINIQUES
SIGNES D’AGGRAVATION
COMPLICATIONS
EXAMENS
TRAITEMENT
VACCINATION
ROLE DE L’AUXILIAIRE DE PUERICULTURE,
EN COLLABORATION
CERVEAU
LCR
MOELLE
EPINIERE
DURE-MERE
ARACHNOÏDE
PIE-MERE
Une méningite est une inflammation des
méninges, le plus souvent d'origine infectieuse.
Il existe deux formes de méningites :


Les méningites virales sont les plus fréquentes
et sont bénignes,
Les méningites bactériennes sont graves et
doivent être prises en charge en urgence.
ORIGINE VIRALE


Elles sont bénignes dans 80%
des cas et le rétablissement
est souvent spontané
(ex le plus rencontré :
Coxsackie A).
La méningite liée à
l’ « Herpès Virus » (méningoencéphalite) est grave et
demande un traitement en
urgence par Aciclovir.
ORIGINE BACTERIENNE
Extrêmement grave et pouvant
entrainer le décès de l’enfant ou
du nourrisson.
Bactéries les + rencontrées chez l’enfant :
le pneumocoque et le méningocoque.
Bactéries les plus rencontrées chez le
nouveau-né et nourrisson :
le streptocoque B et le pneumocoque.
MENINGITES « SPONTANEES »





Septicémie (ou infection
du sang),
Angine,
Sinusite,
Otite,
Ou tout autre porte
d’entrée.
MENINGITES « NONSPONTANEES » OU SECONDAIRES


Acte chirurgical,
Traumatisme crânien ou
de la sphère ORL.
CHEZ LE NOUVEAU-NE
ET LE NOURRISSON







Fontanelle bombée,
Vomissements en jet,
Perte d’appétit,
Hypotonie,
Fièvre élevée,
Sensibilité à la lumière
(photophobie),
Cyanose ou pâleur avec
geignements.
CHEZ L’ENFANT







Vomissements en jet,
Perte d’appétit,
Hypotonie,
Fièvre élevée,
Sensibilité à la lumière
(photophobie),
Céphalées,
Raideur de la nuque et
attitude en chien de fusil.

Etat de choc :
c'est un syndrome clinique qui traduit
une insuffisance circulatoire aiguë.
La baisse du débit cardiaque, brutale
et importante, entraîne une anoxie
(chute du taux d’oxygène dans le
sang) et une souffrance de tous les
viscères.

Troubles de la conscience sévères,

Crises convulsives,

Apparition de points purpuriques
(petites taches violacées, + de 3mm ).
PURPURA

Le Purpura Fulminans :
C’est une forme grave, parfois
mortelle, de septicémie, touchant
plus fréquemment les enfants et les
adolescents. Il est du le plus souvent
à une infection bactérienne à
méningocoque (70%).
Le purpura fulminans infectieux est
défini comme l'association d'un
syndrome infectieux, de lésions
purpuriques
vasculaires
ne
s'effaçant pas à la vitropression,
d'un choc endotoxinique et de
signes de CIVD (coagulation
intravasculaire disséminée).
Le Purpura Fulminans (suite):
Il ne faut pas le confondre avec :
•
une ecchymose, qui est une marque cutanée de couleur bleu-noir,
puis violacée tirant sur le vert ou jaunâtre, généralement secondaire à un
traumatisme, et due à une infiltration de sang sous la lésion.
•
les pétéchies sont de petites taches cutanées rouge violacé, dues à une
infiltration de sang sous la peau.
Plus précisément, cette hémorragie correspond à la sortie de globules rouges
des vaisseaux vers la peau et ne s'efface pas à la vitropression (consiste à
appliquer un morceau de vitre sur une lésion de la peau, permet de faire la
différence
entre
deux
types
de
lésions
dermatologiques).
Un purpura se définit par une tache supérieure à 3 mm, et les pétéchies par
une taille inférieure à 2 mm

La surdité,

Des séquelles neurologiques,

Un retard mental,

Une hydrocéphalie :
« Hydro » = EAU
« Kephalê » = TÊTE
C’est une anomalie neurologique
sévère, définie par l'augmentation
du volume des espaces contenant le
liquide céphalo-rachidien (LCR).
Cette dilatation peut être due à une
hypersécrétion de LCR, un défaut
de résorption, ou une obstruction
mécanique des voies de circulation.

L’épilepsie :
Elle est définie comme la survenue épisodique d’une décharge brusque,
excessive et rapide d’une population plus ou moins étendue
de neurones qui constituent la substance grise.
Ces influx nerveux anormaux peuvent se mesurer durant un électroencéphalogramme (EEG), un examen qui permet d’enregistrer l’activité
cérébrale.
Les crises doivent se répéter pour qu’il s’agisse d’épilepsie. Ainsi, avoir eu
une seule crise de convulsions dans sa vie ne signifie pas que l’on soit
épileptique. Une telle réaction peut apparaître dans plusieurs
circonstances : un traumatisme crânien, une méningite, un accident
vasculaire cérébral, un surdosage médicamenteux, un sevrage à une
drogue, un stress physique et/ou psychique, les excitants (alcool, tabac,
café, thé), certains bruits permanents ou anormaux, l'éclairage
stroboscopique ou le jeûne.
L’épilepsie (suite): les causes
Dans environ 60 % des cas, les médecins ne sont pas en mesure de déterminer
la cause exacte des crises. On suppose qu'environ 10 % à 15 % de l'ensemble des
cas aurait une composante héréditaire puisque l'épilepsie semble plus répandue
dans certaines familles.
En de rares occasions, l’épilepsie peut être une séquelle d’un accident vasculaire
cérébral ou d’un autre traumatisme au cerveau. En effet, une cicatrice peut se
former dans le cortex cérébral, par exemple, et modifier l’activité des neurones.
Précisons que plusieurs années peuvent s’écouler entre l’accident et l’apparition
de l’épilepsie. Et rappelons que pour qu’il y ait épilepsie, les crises de
convulsion doivent survenir à répétition et non une seule fois.
L'épilepsie peut durer toute la vie, mais certaines personnes qui en sont
atteintes finiront par ne plus avoir de crises. Le fait d'avoir eu ses premières
crises en bas âge semble favoriser la rémission.
Pour 70 % à 80 % des personnes chez qui la maladie persiste, les médicaments
parviennent à éliminer les crises.
L’épilepsie (suite): les manifestations
Les crises généralisées: étendues à toutes les zones du cerveau
1.
Crise tonico-clonique ou « Grand mal » : 3 phases qui seront développées dans les
CONVULSIONS. (PARTIE 3)
Absence ou « Petit mal » :
Elles se manifestent par une perte brusque du contact avec regard vitreux, aréactivité aux
stimuli, des phénomènes cloniques (ex: clignement des paupières), parfois toniques
(raidissement du tronc) ou végétatifs (perte d'urines, hypersalivation). Dans les absences
typiques, la perte de conscience et le retour à la conscience sont brutaux, l'absence durant
quelques secondes. Les chutes au sol sont rares.
Les absences peuvent se répéter 10 à 100 fois par jour en l'absence de traitement.
Plus de 90 % des enfants ayant ce type de crises d’épilepsie sont en rémission dès l’âge de 12 ans.
2.
Myoclonies :
Elle se manifestent par des secousses musculaires brutales, rythmées, intenses, bilatérales ou
unilatérales et synchrones, concernant les bras ou les jambes, sans perte de la conscience mais
occasionnant des chutes au sol.
3.
L’épilepsie (suite): les manifestations
Les crises partielles: limitées à une région précise du cerveau
Des hallucinations sensorielles (visuelles, auditives, gustatives)

Des mouvements anormaux ou une paralysie des muscles d'un
membre, de la tête, de la voix…

Des troubles de la sensibilité (engourdissements)

Des troubles d'apparence psychiatrique tels :
 Une dysphasie (trouble de l'expression ou de la compréhension du
langage),
 Une dysmnésie (évocation difficile ou incomplète des souvenirs),
 Des hallucinations psychotiques,
 Des angoisses phobiques.

Des troubles du système nerveux végétatif :
 tachycardie,
hypotension,
vomissements,
diarrhées,
hypersalivation.
Les crises partielles simples ne s'accompagnent pas de troubles de la
conscience, à la différence des crises partielles complexes.


LES PRELEVEMENTS SANGUINS HABITUELS : NFS, CRP, HEMOCULTURE.

LA PONCTION LOMBAIRE :
PRINCIPE
Cet examen consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR), le fluide qui
entoure les méninges.
INTERET DE L’EXAMEN
Dans le cas présent, la PL nous permettra de rechercher la présence ou l’absence de
germes dans le LCR.
CONDITIONS DE REALISATION
La ponction lombaire ne peut être réalisée que par un médecin et se fait dans des
conditions d'asepsie strictes. Pour limiter les nausées et vomissements, l’enfant sera, si
possible, à jeun deux à trois heures avant la ponction. Il doit rester allongé pendant 1 à
2h après la ponction avec un pansement compressif.

LA PONCTION LOMBAIRE (suite):
ANESTHESIES
1. EMLA® : pommade anesthésiante à appliquer sur la zone de ponction.
Dose
recommandée
Dose
maxi
Temps de pose
Durée anesthésie
après retrait
Préma – de 37
sem
0,5 g
0,5g /j
1h
1h à 2h
NN à 3 mois
0,5 g à 1g
1g
1h
1h à 2h
3 mois à 1 an
0,5 g à 1g
2g
1h30 à 4h
1h à 2h
1 à 6 ans
1g à 2g
10g
1h30 à 4h
1h à 2h
6 à 12 ans
2g
20g
1h30 à 4h
1h à 2h
12 ans et +
2g à 3g
50g
1h30 à 4h
1h à 2h
Une noisette = 0,5 g
Un tube = 5 g
Un patch = 1 g

LA PONCTION LOMBAIRE (suite):
ANESTHESIES
2. MEOPA OU ENTONOX ® (50 % d’oxygène et 50 % de protoxyde d’azote)
Ce gaz associe une action anxiolytique, euphorisante (« gaz hilarant ») et un effet
antalgique. L’état de conscience est modifié, cependant, il réagit avec l’environnement
et peut dialoguer avec l’entourage (les perceptions sensorielles sont modifiées).
La rapidité d’action (l’effet survient en 3 minutes) et la réversibilité (en moins de 5
minutes) représentent l’autre particularité de ce mélange.
Effets secondaires : nausées, vomissements et sensation de malaise (réversible en qqs min).
CONTRE-INDICATIONS
Anomalie de l’hémostase (traitement anti-coagulant),
Hypertension intracrânienne,
 Infection cutanée au lieu de ponction (risque de contamination du LCR).


RÔLE DE L’AUXILIAIRE DE PUERICULTURE
L’auxiliaire de puériculture va avoir un rôle très important :
maintenir l’enfant dans une position adéquate lors de la ponction.

POSITION DE MAINTIEN
AVEC OREILLER
COUSSIN PL

SYMPTOMATIQUE
Lutter contre l’hyperthermie
avec les antipyrétiques,
 Arrêt de l’alimentation orale et
restriction hydrique pour éviter
l’hydrocéphalie qui entraine
une hypertension intracrânienne.


CURATIF
Antibithérapie par voie veineuse.

PREVENTIF
En cas de méningite à
méningocoque, l’entourage
proche sera traité par
antibiothérapie de manière
préventive.
En effet, les risques de contagion
sont faibles mais il y a quand
même transmission par la salive. Par
contre, la bactérie ne survit pas dans
l'environnement.
En France, cette maladie est sur la
liste des maladies infectieuses à
déclaration obligatoire (DDASS).



Rôle important de la vaccination qui a fait
disparaitre les cas de méningites à haemophilus du
nourrisson.
Prévention des méningites à pneumocoque du
nourrisson : Prevenar.
La vaccination contre le méningocoque C a une
efficacité de plus de 90 %. Elle se pratique en une
seule injection chez les enfants de plus d'un an, les
adolescents et les adultes et en deux ou trois
injections chez les nourrissons de 2 à 12 mois.





Isoler l’enfant en respectant le protocole en vigueur dans
l’établissement,
Eviter le bruit et la lumière autour de l’enfant,
Manipuler l’enfant avec douceur et l’installer confortablement
(douleurs, raideur de nuque …),
Surveillance des paramètres vitaux (température, pouls, tension),
de la diurèse, de l’état cutané et mesure du PC,
Observer le comportement de l’enfant : état de
conscience, vomissement, état général…

Parler à l’enfant pour le rassurer + parents de l’enfant,

Faire les transmissions de tout ce qui a pu être fait ou observé.
1.
2.
LA PRISE DE TEMPERATURE CHEZ L’ENFANT
L’HYPOTHERMIE




3.
DEFINITION
SIGNES CLINIQUES
TRAITEMENT
ROLE DE L’AUXILIAIRE DE PUERICULTURE, EN
COLLABORATION
L’HYPERTHERMIE ET LA FIEVRE




DEFINITION
SIGNES CLINIQUES
TRAITEMENT
ROLE DE L’AUXILIAIRE DE PUERICULTURE, EN
COLLABORATION
Plusieurs techniques de prise de température sont pratiquées chez l’enfant :
la température rectale, auriculaire (ou tympanique) et axillaire.



Chez le nouveau-né : il est préférable de prendre la
température en axillaire pour éviter une fissure anale.
Sachant qu’il faudra rajouter six à huit dixièmes, en fonction
des thermomètres, pour avoir la température centrale. La
température la plus fiable étant par voie rectale.
Chez l’enfant : elle est souvent prise au thermomètre
électronique tympanique car elle est le reflet de la
température centrale. Cependant, il faut que le thermomètre
utilisé ait un embout adapté à l’âge de l’enfant, sinon, le
résultat risque d’être faussé.
Chez le grand enfant et l’adulte : la température est souvent
prise par voie rectale au domicile et en tympanique en milieu
hospitalier.
DEFINITION
On parle d'hypothermie lorsque la température centrale est
inférieure à 35 °C :



de 35 à 34 °C : hypothermie légère,
de 34 à 32 °C : hypothermie modérée,
de 32 à 25 °C : hypothermie sévère.
Les causes les plus fréquentes sont l’immaturité de la
thermorégulation, chez le nouveau-né prématuré ou à terme.
D’autres causes sont retrouvées comme la noyade, les
anesthésies de longue durée, une infection à certains types de
germes ou une longue exposition au froid.
SIGNES CLINIQUES
DES LE DEBUT



SIGNES
D’AGGRAVATION
Troubles de la
conscience,
COMPLICATIONS
Ralentissement
des fonctions
vitales,
Frissons intenses,

Tachypnée
(respiration rapide),

Bradypnée,

Bradycardie,

Coma,
Mydriase
(pupille
dilatées).

Décès.
Peau froide, pâle et
cyanosée.


TRAITEMENT
Le risque principal est le transfert de sang périphérique
froid, vers l'intérieur du corps, qui provoquerait un
abaissement supplémentaire de la température centrale.
Ceci peut survenir si l'on fait faire des mouvements à
l’enfant, si on le bouge sans précaution, ou si on tente de le
réchauffer de manière active (frottement, contact avec un
objet chaud) : cela active la circulation au niveau de la peau.
La lutte contre l'hypothermie se fait donc essentiellement
par un réchauffement passif : la victime est mise dans une
ambiance chaude et se réchauffe toute seule.
RÔLE DE L’AUXILIAIRE DE PUERICULTURE,
EN COLLABORATION
 Réchauffer l’enfant de manière progressive :
l’habiller plus chaudement et le couvrir,
 Augmenter la température ambiante,
 Donner des boissons chaudes,
 Surveiller les paramètres vitaux (température,
pouls, tension) et la coloration de la peau,
 Transmettre ce qui a été fait et observé.
DEFINITION
L’hyperthermie et la fièvre sont deux termes désignant
l’élévation de la température corporelle au-delà de 38°C,
cependant ils n’ont pas les mêmes causes.
En effet :


la fièvre est issue d'un dérèglement du « thermostat »
central : l'élévation de la température corporelle est
produite par le corps (ex : infection),
l'hyperthermie résulte de l'accumulation de chaleur
exogène : issue de l'environnement et non pas
produite par le corps (ex : insolation).
SIGNES CLINIQUES
DES LE DEBUT

L’enfant pleure et
refuse de jouer,

Les yeux brillants,

Perte d’appétit,

Visage rouge,

Frissons, céphalées.
SIGNES
D’AGGRAVATION



Elévation de la
température audelà de 39°C,
Vomissements,
Somnolence.
COMPLICATIONS

Déshydratation
(yeux enfoncés dans les
orbites, fontanelles
déprimées, persistance
du pli cutané, soif
intense)

Convulsions.
TRAITEMENT



Refroidissement de l’enfant :
déshabiller, appliquer des linges froids et humides,
ventiler la pièce, les médecins conseillent
aujourd'hui de ne plus donner de bain aux enfants
présentant une hyperthermie, le risque de choc
thermique étant trop important.
Antipyrétique dans la grande majorité des cas sauf
dans le traitement du coup de chaleur (pas
d’efficacité),
Mesures d'hydratation.
RÔLE DE L’AUXILIAIRE DE PUERICULTURE,
EN COLLABORATION

Déshabiller et découvrir l’enfant,

Appliquer des linges froids et humides,

Baisser légèrement la température ambiante,

Hydrater l’enfant en lui proposant
régulièrement à boire.
1.
DEFINITION
2.
CAUSES
3.
SIGNES CLINIQUES
4.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
5.
EVOLUTION DE LA CONVULSION
6.
TRAITEMENT
7.
RÔLE DE L’AUXILIAIRE DE PUERICULTURE, EN
COLLABORATION


EN MILIEU HOSPITALIER
EN STRUCTURE MULTI-ACCUEIL
1ère : Une convulsion est une contraction spasmodique,
irrégulière et involontaire de la musculature du
corps, avec des secousses plus ou moins violentes.
2ème: Le terme de convulsion est réservé à un épisode
critique associant secousses musculaires et trouble
de la conscience. Les convulsions peuvent avoir
de nombreuses causes, parmi lesquelles l'épilepsie.
CONVULSIONS
HYPERTHERMIQUES
Il s’agit, dans la majorité des
cas, de convulsions
hyperthermiques. Celles-ci
survenant à l’occasion d’une
poussée fébrile supérieure à
38°C chez le jeune enfant de
4 mois à 5 ans, lors d’une
maladie infectieuse.
CONVULSIONS « A FROID »
Une convulsion dite « à froid » est un
épisode convulsif sans fièvre.
Elles peuvent être liées à :

Un traumatisme crânien,

Un désordre métabolique
(hypoglycémie, hypocalcémie),

Une tumeur,

Une intoxication (alcool, médicaments),

Une maladie chronique (épilepsie).
LES TROIS PHASES

La phase tonique :





début brutal avec
raidissement du corps,
perte de connaissance,
lèvres bleuâtres,
La phase clonique :
mouvements cloniques avec
révulsions oculaires,
La phase hypotonique :
relâchement musculaire,
respiration bruyante et reprise
de connaissance.
CRISE D’EPILEPSIE D’UN
ENFANT DANS UN SQUARE
La durée de la convulsion
est de 3 à 5 minutes et se
déroule en général selon ces
trois phases.
Cependant, la crise peut être
partielle se réduisant à une
fixité du regard, une
hypotonie ou une hypertonie,
avec une simple clonie des
paupières et de légers
mouvements de jambes.
CONVULSIONS D’UN NN DE 1H
CRISE SANS PERTE DE CONNAISSANCE
SIGNES D’AGGRAVATION ET COMPLICATION



Prolongation de la crise tonico-clonique au-delà de 10
minutes,
Cyanose : Le terme désigne la coloration bleutée que
prennent la peau et les muqueuses lorsque le sang
contient plus de 5% d'hémoglobine désoxygénée.
C'est donc un signe d'hypoxémie (diminution de la
teneur du sang en oxygène) et non d'hypoxie
(oxygénation insuffisante des tissus).
Etat de mal convulsif avec risques de
neurologiques.
séquelles
NE PAS CONFONDRE LES CONVULSIONS AVEC:
LES TREMULATIONS
Il s’agit d’agitations involontaires d’une partie
ou de la totalité du corps pouvant survenir au repos ou lors de
l’exécution de mouvements, fréquents chez le nouveau-né.
Ces mouvements s’arrêtent lorsque l’on met la main dessus.
NE PAS CONFONDRE LES CONVULSIONS AVEC:
LE SPASME DU SANGLOT
C'est une manifestation de colère, de rage, de douleur
ou de peur qui aboutit à une perte de connaissance
Toujours réversible.
Ce symptôme n'a aucun caractère de gravité.
Nous pouvons distinguer deux formes:


La forme bleue (asphyxique) représentant 60% des cas,
La forme pâle (ischémique) représentant 20% des cas.
NE PAS CONFONDRE LES CONVULSIONS AVEC:
LE SPASME DU SANGLOT
LA FORME BLEUE
LA FORME PÂLE
A la suite d'une contrariété, l'enfant se met à
pleurer ; il hurle, trépigne, reprend de – en – bien son
souffle. La phase expiratoire, souvent silencieuse, se
prolonge. Aucun son ne sort. L'enfant est de + en +
bleu, la cyanose s'intensifie et l' apnée survient :
c'est la "pâmoison"...
Toujours provoquée par une
frustration, cette forme se
caractérise par l'absence de cri.
Sous l'émotion, l'enfant devient
pâle et perd connaissance.
Il s'agit là d'une syncope par arrêt
cardiaque.
1.
2.
Si l'apnée se prolonge, les parents assistent à une
syncope asphyxique avec perte de connaissance,
hypotonie généralisée et révulsion oculaire. Cela
ressemble à une convulsion. L'enfant est comme mort:
il est inerte, violet, et ne respire plus...!
3.
Après quelques secondes, l'enfant reprend son
souffle et la conscience réapparaît. Le réveil survient
toujours rapidement sans traitement.
Dans 20% des cas de spasmes du
sanglot, la distinction entre ces
deux formes n'est pas aussi nette
et le déroulement de la crise est
intermédiaire...


Dans 98% des cas, après un petit nombre de
crises, l'enfant n'est plus affecté par ce type de
problème et la guérison se fait sans séquelles.
Dans 2% des cas, une seconde ou troisième
crise est longue, durant plus de 30 minutes, ce
qui peut produire des séquelles. Ceci survient
surtout quand la première crise est apparue tôt
dans la première année de vie, et concerne plus
souvent la première crise que les suivantes.
Le traitement varie selon le
risque estimé de convulsion
fébrile longue et d'épilepsie
ultérieure. Si ce risque est
jugé faible, du Valium®
(diazépam) est conseillé en
cas de nouvelle convulsion
voire, si celles-ci se répètent,
en cas de fièvre. Il est plus
efficace s'il est administré par
voie rectale que par voie
orale, car l'absorption est plus
rapide par voie rectale.
VALIUM®
Le diazépam est un médicament de la famille des
benzodiazépines. Il est utilisé pour ses propriétés
anxiolytiques et anticonvulsivantes.
Effets indésirables neuropsychiatriques :




amnésie antérograde (après le prise),
troubles du comportement, irritabilité,
agressivité, agitation,
dépendance physique et psychique, avec
syndrome de sevrage, sensations
ébrieuses, céphalées,
somnolence, insomnie, cauchemars,
Effets indésirables cutanés : éruptions cutanées,
prurigineuses ou non.
Effets indésirables généraux : hypotonie
musculaire, asthénie.
Effets indésirables oculaires : diplopie.
DEPAKINE®
Si le risque est jugé élevé,
un traitement continu
est proposé, afin de réduire
ce risque. La Dépakine®
(valproate) est le seul
produit efficace et bien
toléré dans de telles
circonstances. Il est
donné pour une durée
de 1 ou 2 ans.
L'acide valproïque ou ainsi que ses sels,
les valproates (principalement le
valproate de sodium, le sel de sodium)
sont des médicaments antiépileptiques.
EFFETS SECONDAIRES:

Gain de poids,

Troubles digestifs et douleurs épigastriques,

Plus rarement, vertiges ou fatigue, maux de
tête, nausées, somnolence,

Une thrombocytopénie, abaissement du
niveau de plaquettes dans le sang.

Des dysfonctionnements cognitifs et
syndrome parkinsonien ont été signalés
chez quelques sujets traités à long-terme.

Chez 5 % à 10% des utilisatrices enceintes,
l'acide valproïque, pris au cours du premier
trimestre, est responsable de malformations
congénitales.
EN MILIEU HOSPITALIER
LORS DE LA CRISE :





Garder son calme et faire
prévenir la puéricultrice par une
tierce personne pour rester
auprès de l’enfant,
Mettre l’enfant en PLS et écarter
tous les objets dangereux,
Ne donner ni antipyrétique, ni
eau par voie orale au moment de
la crise,
Desserrer ses vêtements et le
laisser libre de ses mouvements,
Observer et chronométrer la crise
en lui parlant pour le rassurer.
APRES LA CRISE :




Rassurer l’enfant et
parents en leur parlant,
les
Prendre sa température,
Aider à la prise de
médicaments si nécessaire,
Faire les transmissions de
tout ce qui a été observé et
fait.
EN STRUCTURE MULTI-ACCUEIL
APRES LA CRISE :
LORS DE LA CRISE :

Mettre l’enfant en PLS et écarter
tous les objets dangereux,




Garder son calme et faire
prévenir la directrice par une
tierce personne pour rester
auprès de l’enfant,
Ne donner ni antipyrétique, ni
eau par voie orale au moment de
la crise,
Desserrer ses vêtements et le
laisser libre de ses mouvements,
Observer et chronométrer la crise
en lui parlant pour le rassurer.


Rassurer l’enfant en lui
parlant,
Prendre sa température,
Aider à la prise de
médicaments si nécessaire,


Faire les transmissions de
tout ce qui a été observé et
fait en attendant les
pompiers.
S’IL N’Y A PERSONNE EN DIRECTION :

Garder son calme,

Faire appeler le SAMU 15 par une tierce personne,


Donner l’adresse de la structure, donner l’âge de l’enfant et décrire les circonstances de
survenue de la crise (température, signes…),
Si la crise ne cède pas pendant la durée de l’appel, expliquer que vous êtes formé au
valium intra-rectal. S’ils vous donnent l’autorisation de le faire, faite de la manière
suivante (formation faite auparavant par la directrice ou le médecin de la crèche) :
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Matériel : 1 seringue, 1 canule rectale et 1 ampoule de valium 10mg/2mL,
Casser l’ampoule à l’aide d’un mouchoir propre,
Prendre la seringue sans aiguille,
Prendre le produit avec la seringue – ½ ampoule pour 10kgs et 1 ampoule pour 20kgs,
Adapter la canule à la seringue,
Placer la canule dans l’anus de l’enfant et injecter le produit en appuyant fortement.
DEFINITION
Les myopathies sont un sous-groupe de la famille des
maladies neuro-musculaires se traduisant par une
dégénérescence du tissu musculaire.
C’est une atteinte directe d'un des constituants du muscle, la plus connue étant la
myopathie de Duchenne.
SIGNES
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Début de la symptomatologie avant 5 ans,

Apparition de faiblesse musculaire symétrique: difficulté à sauter, courir et
monter les escaliers,
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Hypertrophie apparente des mollets,
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Perte de la marche avant l'âge de 13 ans (Nécessite l'utilisation d'un fauteuil
manuel ou électrique),
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COMPLICATIONS: atteintes des membres sup, des fonctions cardiaque et
respiratoire.
TRAITEMENT
Il n’existe pas de traitement curatif, seule la thérapie génique reste le seul espoir.
Le traitement reste symptomatique avec kiné et appareillage adapté.