JE 1 04 2015 par BKervyn et MNiwese

Journée d’étude
Disciplines et écriture de recherche :
invariants et spécificités
ESPE d’Aquitaine – Université de Bordeaux
LACES (EA 4140) – équipe E3D
en collaboration avec LLL (UMR 7270) – équipe GORDF/Orléans
photo-claucolin
1er avril 2015, ESPE d’Aquitaine
Amphithéâtre Averroès
49, rue de l’Ecole normale, 33 200, Bordeaux-Caudéran
La journée « Disciplines et écriture de recherche : invariants et spécificités » sera centrée sur l’écriture de
recherche et sur son acculturation. En tenant compte des travaux conduits dans le champ des littéracies
universitaires, les intervenants s’intéresseront à l’écriture de recherche dans ses formes tant expertes que
débutantes. Dans une perspective comparatiste, ils exploreront les manières dont l’écriture de recherche
s’actualise dans différentes disciplines des sciences humaines, y compris en didactique, en s’attachant
notamment aux dimensions linguistique, discursive et épistémologique des écrits produits. Il s’agira ainsi
de se demander si ces écrits présentent des invariants ou des spécificités relevant des disciplines ou des
savoirs en jeu.
Dans la continuité de la journée d’étude « Acculturation à l’écriture de recherche et formation à la
didactique de l’écriture » tenue à Orléans en novembre 2013, cette journée sera également l’occasion
d’interroger les modes d’accompagnement visant l’appropriation de l’écriture de recherche. Elle pourra
par ailleurs contribuer à la réflexion sur les compétences attendues durant le cursus universitaire, dans
les disciplines qui seront prises en compte. La synthèse des différentes contributions et des échanges
mettra en exergue des perspectives pour la formation des étudiants et des apprentis-chercheurs
.
Programme de la journée
9h00 : Accueil
9h30 : Ouverture de la journée
Régis Malet et Bernadette Kervyn
(ESPE d’Aquitaine - Université de Bordeaux, LACES)
9h45 : Conférence 1
Yves Reuter
(Université Charles de Gaulle-Lille, THEDILE-CIREL)
Eléments d’éclairage de l’écriture de recherche en formation et de son
accompagnement à partir de la notion de tension
10h30 : Discussion
10h45 : Communication 1
Maurice Niwese, Patricia Schneeberger et Patrick Gibel
(ESPE d’Aquitaine - Université de Bordeaux, LACES- E3D)
Invariants et spécificités dans les écrits de recherche.
Situation en didactique des SVT, des mathématiques et du français
11h15 : Discussion
11h30 : Pause-café
11h45 : Communication 2
Dominique Ulma
(Université d’Angers, LLL-GORDF)
Pratiques d'acculturation à l'écriture de recherche en milieu universitaire
photo-claucolin
12h15 : Discussion
12h30 : Repas
14h00 : Conférence 2
Agnès Tutin et Francis Grossmann
(Université de Grenoble, LIDILEM)
Spécificités et invariants dans les écrits de recherche en sciences
humaines : autour des marqueurs d’évidence
14h45 : Discussion
15h00 : Communication 3
Martine Jaubert et Yann Lhoste
(ESPE d’Aquitaine - Université de Bordeaux, LACES-E3D)
La polyphonie discursive dans les écrits de recherche
15h30 : Discussion
15h45 : Synthèse et conclusions
Jacqueline Lafont-Terranova et Didier Colin
(Université d’Orléans, LLL-GORDF)
16h30 : Clôture
Comité organisateur
Bernadette Kervyn, ESPÉ Aquitaine, Université de Bordeaux, LACES-E3D
Maurice Niwese, ESPÉ Aquitaine, Université de Bordeaux, LACES-E3D
Didier Colin, ESPÉ Centre Val de Loire, Université d’Orléans, LLL UMR 7270
Jacqueline Lafont-Terranova, Université d’Orléans, LLL UMR 7270
Dominique Ulma, Université d’Angers, LLL UMR 7270
Claudia Boursier, Service RI-Recherche, ESPÉ Aquitaine, Université de Bordeaux
Modalités pratiques
Inscriptions
L’inscription est gratuite, mais, pour des raisons d’organisation, elle est souhaitée
avant le 25 mars 2015 via le fiche d’inscription ci-joint à renvoyer par mail à
[email protected]
Restauration
Possibilité de restauration sur place au self de l’ESPE.
Pour les usagers des universités Aquitaines passage avec la carte Aquipass ou le
ticket habituel. Pour les extérieurs, le prix d’un repas est de 8,60 €.
Merci de préciser si vous souhaitez prendre votre déjeuner au self.
Accès au site ESPE de Gironde (49, rue de l’école normale, 33 200 Bordeaux)
Depuis l’aéroport de Mérignac, prendre le bus « liane 1 » direction « Quinconces », arrêt « Barrière
d’Arès » et prendre le bus « liane 9 » direction Brandenburg jusqu’à l’arrêt « Pasteur ». Marcher jusqu’à
la rue de l’école normale (90 m à gauche de l’arrêt « Pasteur »).
Depuis la Gare Saint-Jean, prendre le bus « liane 9 » direction Brandenburg jusqu’à l’arrêt
« Pasteur ». Marcher jusqu’à la rue de l’école normale (90 m à gauche de l’arrêt « Pasteur »).
Résumés de communications
Conférence 1
Yves Reuter, Université de Lille3, Laboratoire Théodile – CIREL
Eléments d’éclairage de l’écriture de recherche en formation et de son accompagnement à
partir de la notion de tension
Je souhaite revenir dans cette communication sur ce que j’ai appelé, dans des articles
précédents (Reuter, 1998 ; 2004), l’écriture de recherche en formation (des mémoires de
master aux thèses), à partir de la notion de tension. Après une brève réflexion sur les termes
mêmes de la présentation de cette journée et sur ce qui m’apparait comme des piétinements
possibles des recherches en ce domaine malgré l’explosion des recherches sur les littéracies
universitaires, je présenterai brièvement les notions dont je me sers : « écriture »,
« pratiques » et « tensions », en insistant sur quelques intérêts que présente la notion de
tension à mes yeux. Puis, j’insisterai sur quelques tensions essentielles à mes yeux
(susceptibles de prendre des formes différentes selon les disciplines et les courants),
notamment celle entre formé et chercheur et celle entre mouvement de la recherche et
écriture conclusive de la recherche. Je conclurai sur quelques pistes possibles dans les
pratiques d’accompagnement en tenant compte des tensions à l’œuvre aussi bien pour le
scripteur que pour celui qui l’accompagne.
Conférence 2
Agnès Tutin et Francis Grossmann, Université de Grenoble, LIDILEM
Spécificités et invariants dans les écrits de recherche en sciences humaines : autour des
marqueurs d’évidence
Dans cette communication, nous souhaitons présenter quelques réflexions autour des
marqueurs lexicaux liés à l’évidence au sens large dans les écrits de recherche en sciences
humaines, à partir de travaux réalisés autour du corpus Scientext1 (Tutin & Grossmann, 2014).
Nous observerons la façon dont les marqueurs de constat (par exemple, comme on l’observe
dans la Figure X, ou on l’a vu ci-dessous, …– Grossmann & Tutin, 2010 ; Grossmann, 2014a),
les expressions marquant l’évidence (à l’évidence, bien entendu – Grossmann, 2014b) ou
indiquant la surprise (il est frappant de constater …– Tutin, 2014) sont employés dans l’écrit
scientifique. Nous verrons que ces marqueurs, très routinisés au plan lexico-syntaxique, sont
utilisés dans des stratégies rhétoriques impliquant fortement le lecteur. Nous explorerons
enfin quelques divergences à l’intérieur des disciplines des sciences humaines.
1
Site du corpus Scientext : http://scientext.msh-alpes.fr/
Communication 1
Maurice Niwese, Patricia Schneeberger et Patrick Gibel, ESPE d’Aquitaine-Université de Bordeaux,
LACES- E3D
Invariants et spécificités dans les écrits de recherche. Situation en didactique des SVT, des mathématiques et du
français
Après avoir rappelé les principales caractéristiques des écrits de recherche (en termes de visées, de procédés, de discours et
de structuration), nous allons centrer notre communication sur la pragmatisation des notions et concepts dans les écrits de
recherche des étudiants, futurs enseignants ou professionnels de l’éducation. Il s’agira de déterminer, dans un corpus de
mémoires produits en didactiques des sciences, des mathématiques et du français, comment les étudiants convoquent ou
non les notions, notamment les concepts didactiques, les mettent ou non en relation et les utilisent, de façon efficiente ou
non, dans la construction et dans le traitement des données. Nous nous intéresserons également aux logiques qui soustendent les analyses proposées. Celles-ci relèvent-elles de la compréhension des pratiques et/ou de leur mise en œuvre ?
Communication 2
Dominique Ulma, Université d’Angers, LLL-GORDF
Pratiques d'acculturation à l'écriture de recherche en milieu universitaire
« “Ils” ne savent plus rédiger une dissertation ! » Cette déploration entendue à l’université peut tout
aussi bien s’appliquer au résumé ou au commentaire de texte, voire à la prise de notes. Si, en soi,
elle révèle une posture d’enseignant qui peut poser problème au regard de tâches qui sont ou
devraient être celles des universitaires, il est difficile d’imaginer qu’elle puisse être prononcée à
propos d’écrits que seule l’université fait rédiger à ses étudiants : mémoires, synthèses d’articles de
recherche, dossiers. Et encore moins à propos d’écrits de type professionnel qui ont fait récemment
leur apparition dans les amphis, depuis que la mission de l’Université n’est plus seulement de
délivrer les savoirs académiques, mais aussi de préparer l’insertion professionnelle des
étudiants (rapports de stage, CV et écrits professionnels du secteur d’activité auquel le diplôme
prépare).
Une précédente enquête (Ulma, 2014) avait modestement montré que globalement, en formation
d’enseignants tout au moins, l’initiation aux écrits professionnels était prise en charge, aux dires des
étudiants. Mais comment les enseignants préparent-ils leurs étudiants à la rédaction des écrits de
recherche ? Quelle est la part des apports méthodologiques dans les enseignements ?
C’est, par une micro-enquête réalisée au sein d’une université de province de taille moyenne, que
nous tenterons de dresser un état des lieux de quelques pratiques enseignantes concernant les écrits
de la recherche, plus spécifiquement le mémoire.
Communication 3
Martine Jaubert et Yann Lhoste, ESPE d’Aquitaine - Université de Bordeaux, LACES-E3D
La polyphonie discursive dans les écrits de recherche
Dans cette communication, nous souhaitons revenir sur la notion de polyphonie discursive dans les écrits de recherche en
formation des enseignants. Lieux de mise en tension des discours de la recherche, de la formation, du « terrain », etc., ces
écrits témoignent de la difficulté, pour les étudiants- stagiaires en formation, de construire une position énonciative de jeune
chercheur dans le domaine qui spécifie l’objet étudié. Nous étudierons le rôle de la polyphonie et de son orchestration dans
le processus de positionnement énonciatif de l’étudiant et de son inscription dans un contexte pertinent pour que la
formation à/par la recherche en didactique participe à la construction de compétences professionnelles. Nous nous
intéresserons par ailleurs aux commentaires et annotations des tuteurs des TER dans la genèse et l’accompagnement de ce
mouvement de construction sociale et cognitive.
Le corpus étudié est constitué de travaux d’étude et de recherche d’étudiants en master MEEF premier degré et second degré
en didactiques des disciplines.
Eléments bibliographiques
BARRE-DE MINIAC, C. (2008). « Le rapport à l’écriture : une notion à valeur euristique ». Dans S.-G. Chartrand & C. Blaser (dir.).
Le rapport à l'écrit : Un outil pour enseigner de l'école à l'université. Namur : Presses universitaires de Namur, Diptyque 12 : 1124.
CISLALU, G., CLAUDEL, C. & VLAD, M. (2011). L’écrit universitaire en pratique. Bruxelles: De Boeck-Université.
DELCAMBRE I. & LAHANIER-REUTER D. (2010). « Les littéracies universitaires. Influence des disciplines et du niveau d’étude dans
les pratiques de l’écrit ». Diptyque 18 : 11-42. [En ligne sur Forum Lecture 3/2010 : www.formulecture.ch – consulté le 10
octobre 2014].
DELCAMBRE I. & LAHANIER-REUTER D. (2012). « Littéracies universitaires. Présentation ». Pratiques 153-154. Littéracies
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DE NUCHEZE, V. (1998). « Approche pragmatico-énonciative du discours de recherche ». LIDIL 17 : 25-40.
DESCHEPPER, C. & THYRION, F. (2008). « L’entrée dans le supérieur et l’accès aux discours universitaires. Opérationnaliser la
notion de rapport à l’écrit dans un projet de formation ». Dans S.-G. Chartrand & C. Blaser (dir). Le rapport à l’écrit. Un outil
pour enseigner de l’école à l’université. Namur : Presses universitaires de Namur, Diptyque 12 : 61-86.
GARNIER S. & SAVAGE A.D. (2011). Rédiger un texte académique en français. Paris : Ophrys, Coll. L'essentiel français.
GROSSMANN, F. (2014a). « Les verbes de constat dans l’écrit scientifique ». Dans A. Tutin & F. Grossmann (éd.), L’écrit
Scientifique : Du Lexique au Discours. Autour de Scientext (p. 85-100). Rennes: Presses Universitaires de Rennes.
GROSSMANN, F. (2014b). « La rhétorique de l'évidence dans l'écrit scientifique : Le cas de marqueurs lexicaux », Colloque
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GROSSMANN, F. (2012). « Pourquoi et comment cela change ? Standardisation et variation dans le champ des discours
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http://www.univ-montp3.fr/praxiling/IMG/pdf_GrossmannTutin.pdf
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