ÉVALUATION DES DONNÉES SUR LA TOXICITÉ

ÉVALUATION DES
DONNÉES SUR LA TOXICITÉ
Contexte
Méthodologies d’évaluation des
données sur la toxicité
Méthodes spéciales pour
évaluer les sédiments d’eau
douce et marins
Méthodes d’essais de
traitement personnalisé
Exemples de projets de
Maxxam
BULLETIN
TECHNIQUE
Contexte
Maxxam, à son laboratoire de Burnaby, offre des services d’évaluation des données sur la
toxicité et/ou d’évaluation des données sur la réduction de la toxicité selon les besoins des
clients afin de déterminer les constituants toxiques dans un mélange chimique comme un
effluent. L’évaluation des données sur la toxicité est une étude propre au site dans le but
d’isoler, d’identifier et de confirmer les agents responsables de la toxicité dans un effluent.
L’évaluation des données sur la toxicité est effectuée selon les procédures promulguées par
l’Environmental Protection Agency des États‐Unis (USEPA). L’évaluation des données sur la
réduction de la toxicité est utilisée comme un outil pour identifier les constituants toxiques
pouvant être réduits ou éliminés d’un effluent industriel afin d’en atténuer les problèmes de
toxicité. Il est généralement nécessaire d’effectuer une évaluation des données sur la toxicité
avant de réaliser une évaluation des données sur la réduction de la toxicité.
L’évaluation des données sur la toxicité utilise les réponses des organismes d’essai pour
détecter la présence de substances toxiques avant et après avoir soumis les échantillons
à une série de manipulations physiques et chimiques. La combinaison de manipulations
physiques et chimiques d’échantillons toxiques suivie par l’analyse de la toxicité permettent
d’isoler et d’identifier les substances responsables. L’USEPA(1‐3) fournit des détails pour
cette approche incluant des procédures spéciales pour les évaluations des données sur la
toxicité et de réduction de la toxicité pour les eaux usées municipales(4). La toxicité peut être
déterminée à l’aide d’une batterie de tests pour les organismes aquatiques d’eau douce,
comprenant principalement : croissance des algues, Pseudokirchneriella subcapitata; essai
bactériologique, Microtox®, Vibrio fischeri; survie des macro‐invertébrés, Daphnia magna; et
un essai biologique sur les poissons, larves de tête‐de‐boule, Pimephales promelas ou truites
arc‐en‐ciel Oncorhynchus mykiss. Cette batterie d’essais en milieu aquatique mesure la
toxicité à court terme ou la létalité aiguë et est recommandée par Environnement Canada pour
l’évaluation de la qualité de l’eau(5).
Nous pouvons aussi effectuer une évaluation des données sur la toxicité pour les milieux
récepteurs estuariens et marins à l’aide des organismes soumis aux essais : croissance
des algues Champia parvula; essai bactériologique, Microtox®­, Vibrio fischeri; fécondation
des échinodermes, Dendraster excentricus; et capucettes barrées, Atherinops affinis. Ces
méthodes sont décrites plus en détail dans les lignes directrices de l’évaluation des données
sur la toxicité marine de l’USEPA(6).
Les méthodes spéciales peuvent aussi être utilisées pour les sédiments d’eau douce et
marins à l’aide d’organismes invertébrés des sédiments appropriés. L’Hyalella azteca et le
Chironomus tentans peuvent être utilisés pour les sédiments d’eau douce. Les essais sur les
embryons d’échinodermes ou de bivalves ainsi que les espèces d’amphipodes estuariens
et marins sont fréquemment utilisés avec les sédiments marins. La phase solide des essais
biologiques Microtox® est utilisée pour évaluer la toxicité pour le Vibrio fischeri à la fois pour
les sédiments d’eau douce et marins. De plus, les analyses spéciales peuvent être effectuées
à l’aide de zéolite(7) ou d’Ulva lactuca(8) pour identifier la toxicité à l’ammoniac dans les
sédiments d’eau douce et marin respectivement.
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Méthodologies de l’évaluation des données sur la toxicité
Une méthodologie d’évaluation des données sur la toxicité de phase I de base contient habituellement les points suivants :
•
•
•
•
Évaluation initiale de la toxicité
Ajustement du pH/test de filtration
Ajustement du pH/test d’aération
Ajustement du pH/test d’extraction
en phase solide (ELS)
• Test de réduction de l’oxydant
• Test de chélation à l’EDTA
• Lecture inorganique complète
• Analyses organiques des fractions
toxiques
Cet organigramme résume les traitements pour l’évaluation des données sur la toxicité :
Organigramme des traitements pourl’évaluation des données sur la toxicité
Agent toxique?
Toxicité de l’effluent
(aiguë)
Vérification de la toxicité
avant de commencer
Analyses chimiques
EDTA
Ajustement du pH
gradué (tampon 6, 7 et 8)
pH 3 ajusté
Aération pH 3
Filtration pH 3
Filtration et
extraction en
phase solide pH 3
Échantillon d’effluent
à 100%
Test de réduction de l’oxydant
(thiosulfate de sodium)
pH du milieu(pHI)
Aération pHI
pH11ajusté
Filtration pHI
Filtration et
extraction en
phase solide pH I
Filtration pH 11
Filtration et phase
SAX pH I
Aération pH 11
Filtration et
extraction en
phase solide pH 11
Il a été souvent observé que les tests d’ajustement du pH par filtration, aération et extraction en phase solide (ELS) peuvent être utilisés pour
identifier la majorité des substances toxiques organiques. Les tests de réduction des oxydants et de chélation à l’EDTA sont importants lorsque
des composés inorganiques et/ou des métaux sont présents en tant qu’agents toxiques. Chacun de ces tests est décrit ci‐dessous :
Évaluation initiale de la toxicité
L’objectif de ce test est de déterminer si un échantillon est toxique. Le test est effectué sur des échantillons immédiatement dès leur réception et
ils sont analysés à l’aide des quatre essais biologiques mentionnés ci‐dessus pour en déterminer la toxicité. Ces essais comprennent :
•
•
•
•
Microtox®, test bactériologique, Vibrio fischeri, essai de 15 minutes
Survie des macro‐invertébrés, Daphnia magna, essai de 48 heures
Croissance des algues, Pseudokirchneriella subcapitata, essai de 72 heures
Essai biologique sur les poissons, larves de tête‐de‐boule, Pimephales promelas, essai de 48 heures
Les données sur la toxicité (IC50 et LC50) sont obtenues et converties en unités toxiques. Les données sont alors examinées et les espèces les
plus sensibles sont identifiées. Ces espèces sont alors utilisées dans le cadre de tests de toxicité subséquents.
Ajustement du pH/test de filtration
Ce test fournit des renseignements sur la toxicité associée aux matières filtrables. Les échantillons sont filtrés après un ajustement du pH
(pH 3, 11 et du milieu) et le filtrat obtenu est rajusté au pH du milieu si nécessaire et analysé pour en déterminer la toxicité. En filtrant les parties
aliquotes dont le pH a été ajusté, ces composés qui se retrouvent habituellement dans une solution dont le pH n’a pas été ajusté (p. ex. pH
du milieu) deviennent insolubles ou sont associés à des particules à des valeurs de pH extrêmes et sont retirés au moment du processus
de filtration. Par exemple, les métaux toxiques peuvent former des complexes insolubles à pH élevé qui seront enlevés par la suite lors de la
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filtration, de sorte que l’échantillon sera moins toxique. Un ajustement du pH est effectué en ajoutant de l’acide dilué (0,1 N HCl) et de la base
diluée (0,1 N NaOH). Ensemble, ils forment du sel (NaCl) qui, si en concentration suffisante, peut être toxique pour les organismes d’eau douce
comme les larves de tête‐de‐boule et les macro‐invertébrés tels le Daphnia. Afin de surveiller toute toxicité introduite artificiellement (comme
la production de sel lors des ajouts d’acide et de base), un échantillon de contrôle consistant en de l’eau basée sur les nutriments de l’essai
biologique est analysé parallèlement aux échantillons. Toute toxicité observée pour l’échantillon de contrôle est alors appliquée aux résultats
obtenus lors de l’analyse des échantillons.
Ajustement du pH/test d’aération
Les échantillons toxiques sont aérés pendant une heure après l’ajustement du pH (pH 3, 11 et du milieu). Après le barbotage, les échantillons
sont rajustés au pH du milieu si nécessaire et sont analysés pour déterminer la toxicité. L’objectif de cette procédure est de déterminer si
les composantes volatiles sont responsables de la toxicité observée. L’ajustement du pH est nécessaire en raison de certains composés
toxiques qui se retrouvent sous différentes formes selon le pH. Par exemple, les acides organiques de bas poids moléculaires seront éliminés
efficacement par barbotage à un pH acide (p. ex. pH 3). Toutefois, ces composés peuvent être dissociés (ou former du sel) à un pH élevé et, par
conséquent, ne seront pas éliminés à un pH élevé.
Ajustement du pH/test d’extraction en phase solide
L’ajustement du pH/test d’extraction en phase solide est conçu pour déterminer l’étendue de la toxicité causée par les composés organiques et
les métaux chélatés qui sont efficacement éliminés pendant l’extraction en phase solide. L’échantillon est passé dans une petite colonne remplie
de silice enduite d’octadécyle (‐SiC18H37) après l’ajustement du pH (pH 3, 9 et du milieu). L’effluent post‐colonne qui en résulte est recueilli, ajusté
au pH du milieu si nécessaire et soumis à une analyse de toxicité. Si une toxicité importante est éliminée par l’extraction en phase solide, il est
alors entendu que les produits chimiques toxiques se trouvent dans les cartouches d’extraction en phase solide. Étant donné que ces cartouches
contiennent plusieurs composantes, il est souhaitable d’effectuer une séparation chromatographique suivie par un test de toxicité afin d’isoler les
produits chimiques toxiques des produits chimiques non toxiques. Cette procédure est effectuée grâce à la chromatographie en phase inverse,
c’est‐à‐dire que les cartouches possèdent des bandes contenant de petites quantités (4 mL) d’eau et de solutions de méthanol incluant :
• 75 % d’eau et 25 % de méthanol
• 50 % d’eau et 50 % de méthanol
• 25 % d’eau et 75 % de méthanol
• 100 % de méthanol
Lors de la chromatographie en phase inverse, les substances chimiques sont absorbées par la silice enduite d’octadécyle. La séparation des
substances chimiques est basée sur la polarité ou la solubilité de l’eau. Les composés hautement polaires tels que les alcools, les acides
carboxyliques, etc. peuvent être éliminés par élution avec de petites quantités de méthanol dans l’eau (p. ex. 75 % d’eau et 25 % méthanol).
Les composés qui ne sont pas polaires ou hydrophobes exigent l’utilisation de méthanol pur pour les éliminer de la colonne. Par exemple, les
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) requièrent du méthanol pur afin de les extraire des colonnes. Les composés d’une polarité
intermédiaire, tels que les phénols, les amines, les cétones, etc. demandent des concentrations de méthanol de 50 à 70 % afin d’être éliminés
de la silice enduite d’octadécyle.
La partie aliquote qui permet d’éluer chacune des colonnes est diluée avec de l’eau de contrôle et soumise à une analyse de la toxicité. La
partie aliquote restante pour chacune des colonnes éluées est archivée à des fins d’analyses chimiques potentielles. La dilution avec de l’eau de
contrôle est nécessaire afin d’éliminer les effets toxiques du méthanol. Cette dilution ne compromet pas les données sur la toxicité. Par exemple,
si un échantillon de 1 000 mL est soumis à une extraction en phase solide et que la cartouche d’extraction en phase solide est éluée avec 4 mL
d’eau et de méthanol, l’effet net est 250 fois supérieur à la concentration. La dilution de 3 mL de la colonne éluée avec 200 mL d’eau nutritive
se traduit par un effet net de 3,75 fois la concentration de l’échantillon. En d’autres mots, les effets toxiques du méthanol peuvent être atténués
sans avoir à diluer les effets toxiques des substances chimiques qui ont causé la toxicité dans l’échantillon.
Test de réduction de l’oxydant
Ce test est conçu pour déterminer le rôle des oxydants tels que le chlore quant à la toxicité. Le test comporte l’ajout de thiosulfate de sodium
(Na2S2O3) aux échantillons d’effluent ce qui neutralisera la toxicité du chlore et d’autres composés désinfectants tels que l’ozone et le dioxyde de
chlore. Quoiqu’il ait été initialement conçu pour déterminer le rôle des oxydants dans la toxicité, le thiosulfate de sodium peut être un adduit avec
des métaux comme le cadmium, le cuivre, l’argent et le mercure.
Test de chélation à l’EDTA
Le test de chélation à l’EDTA est utilisé pour déterminer l’étendue de la toxicité causée par des métaux cationiques. Des quantités accrues
de l’agent chélateur (EDTA; ligand éthylènediaminetétraacétique) sont ajoutées aux parties aliquotes de l’échantillon d’effluent. L’EDTA est
un agent chélateur puissant et formera des complexes relativement non toxiques avec de nombreux métaux. Le succès de ce traitement
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dépend de plusieurs facteurs incluant : le pH de la solution, le type et la spéciation des métaux, la présence d’autres ligands dans la solution
et l’affinité de liaison de l’EDTA avec le métal causant la toxicité. Les cations qui sont généralement chélatés par l’EDTA sont l’aluminium, le
baryum, le cadmium, le cobalt, le cuivre, le fer, le plomb, le manganèse, le nickel, le strontium et le zinc. Les séléniures, les chromates et les
hydrochromates ne sont pas chélatés par l’EDTA, alors que l’arsenic et le mercure produisent des chélates faibles avec l’EDTA.
Lecture inorganique complète
Les analyses inorganiques exigent d’inclure les points suivants : métaux dissous comprenant l’arsenic, le sélénium, le mercure et l’antimoine. Les
paramètres de routine pour l’eau sont aussi le pH, la conductivité électrique, le calcium, le magnésium, le sodium, le potassium, le fer, le sulfate,
le chlorure, le nitrate/nitrite, l’alcalinité totale, la dureté, l’ammoniac, l’azote total Kjeldahl, le carbone organique total, le sulfure d’hydrogène et
les solides dissous. Les analyses inorganiques sont requises pour déterminer si des produits chimiques comme des métaux, de l’ammoniac, du
sulfure d’hydrogène ou du sel, etc. sont responsables de la toxicité observée.
Analyses organiques des fractions toxiques
Pour cette étude en particulier, l’extraction en phase solide peut s’avérer efficace dans le but d’éliminer la toxicité des échantillons. De plus, les
substances toxiques peuvent être efficacement isolées par l’élution des cartouches d’extraction en phase solide avec des mélanges d’eau et
de méthanol. Certains mélanges d’eau et de méthanol peuvent se révéler être efficaces pour éliminer les substances toxiques des cartouches
d’extraction en phase solide. Ces mélanges seront analysés pour identifier les composés organiques responsables de la toxicité observée.
L’éluat archivé (mélange d’eau et de méthanol : 1,0 mL) qui est considéré comme toxique doit être traité de la façon suivante :
•
•
•
•
•
200 μL sont conservés pour l’analyse chromatographique en phase liquide et pour la spectrométrie de masse (CPL‐MS)
800 μL sont remplacés par du chloroforme
200 μL de l’extrait de chloroforme sont analysés par chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse (CG‐SM)
200 μL de l’extrait de chloroforme sont dérivatisés avec de l’anhydride acétique et ensuite analysés par couplage CG‐SM
200 μL de l’extrait de chloroforme sont dérivatisés avec du diazométhane et ensuite analysés par couplage CG‐SM
Les données obtenues par les trois analyses par couplage CG‐SM ainsi que celles obtenues par les analyses CPL‐MS sont interprétées et
examinées afin de produire une liste de substances toxiques potentielles.
Dans l’éventualité où l’ajustement du pH ou le test d’aération produisent des résultats démontrant une réduction significative de la toxicité,
d’autres techniques sont alors utilisées telle la chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse purge & trap pour identifier les
substances toxiques. Cette technique s’applique aux composantes avec des tensions de vapeur élevées qui peuvent être efficacement
éliminées par un barbotage à l’air.
Méthodes spéciales pour les sédiments d’eau douce et marins
Identification de la toxicité à l’ammoniac pour les sédiments d’eau douce
La zéolite a été utilisée pour identifier la toxicité à l’ammoniac dans les sédiments d’eau douce. L’ajout de zéolite granulée aux sédiments
a démontré une réduction de la toxicité à l’ammoniac pour des invertébrés d’eau douce(7). La zéolite s’est avérée être non toxique pour les
organismes d’essai et peut aussi être utilisée pour traiter les échantillons d’eau douce et d’effluent afin d’en éliminer l’ammoniac.
Identification de la toxicité à l’ammoniac pour les sédiments marins
L’Ulva lactuca peut être utilisée si une toxicité proportionnelle au pH est constatée dans les résultats du test d’ajustement du pH. C’est un
nouvel ajout prometteur au protocole d’évaluation des données sur la toxicité pour l’eau et les sédiments marins. L’Ulva lactuca (laitue de
mer) a récemment été utilisée pour éliminer la toxicité à l’ammoniac des échantillons d’eau et de sédiments marins aux fins d’identification
de la toxicité(8). L’Ulva lactuca peut absorber, emmagasiner et utiliser de grandes quantités d’ammoniac. Cette laitue de mer peut aussi
absorber de petites quantités de métaux présents ainsi que des composés organiques comme des pesticides et des HAP. Elle peut être
utilisée efficacement en parallèle avec d’autres procédures d’évaluation des données sur la toxicité pour identifier les constituants toxiques
dans les échantillons de sédiments ou d’eau de mer. L’Ulva lactuca peut être achetée dans le commerce en Californie aux fins d’analyses.
Des morceaux de cinq grammes d’Ulva peuvent être ajoutés aux récipients d’essais biologiques avec les organismes soumis à l’essai.
Cette méthode peut s’avérer être une alternative utile à l’ajustement du pH et aux tests d’aération.
Méthodes d’essai de traitement personnalisé
Maxxam a élaboré et adapté des méthodes d’essai de traitement personnalisé faites sur mesure pour identifier des composés spécifiques
suspects dans un échantillon d’effluent. Par exemple, nous avons mis en oeuvre une méthode pour éliminer de manière sélective le total des
solides en suspension (TSS) des effluents miniers afin d’examiner leur rôle quant à la toxicité. Nous avons également utilisé des résines pour ions
spécifiques afin d’examiner le rôle de la toxicité du bore dans le laitier des effluents des fabriques de pâtes et papiers. De même, les techniques
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d’ultrafiltration et d’électrophorétique ont été appliquées afin d’examiner le rôle des molécules organiques à poids moléculaire élevé dans les
échantillons d’effluent des fabriques de pâtes et papiers.
Maxxam est le seul laboratoire capable de fournir des essais de traitement sur mesure. Nous possédons sous un même toit un groupe d’experts
dans les domaines de la toxicologie environnementale et aquatique, de la chimie analytique et des procédés chimiques, de l’exhaure des roches
acides/drainage minier acide (ERA/DMA), de la métallurgie extractive, de la biolixiviation et de la technologie de traitement des eaux usées.
Le caractère multidisciplinaire de notre entreprise comprend une équipe de scientifiques accumulant de nombreuses années d’expérience à
résoudre des problèmes liés à l’industrie des pâtes et papiers, à l’industrie minière, au traitement des eaux usées et à d’autres effluents industriels.
Exemples des projets de Maxxam
Pour mieux démontrer l’étendue de l’expérience de Maxxam quant à l’évaluation de la toxicité, voici quelques exemples de projets sur un
éventail de méthodologies utilisées dans les industries et pour les analyses :
Industrie minière :
• Une toxicité aiguë pour les truites arc‐en‐ciel a été observée dans un effluent minier. La phase I de l’évaluation des données sur la toxicité a
mis en évidence l’ammoniac comme source de toxicité. Les phases II et III de l’évaluation des données sur la toxicité ont confirmé l’ammoniac
comme agent toxique et ont permis aux ingénieurs miniers d’envisager différents traitements pour cet effluent.
• Une enquête concernant le rôle du bore et d’autres composantes dans la toxicité de l’eau des lagunes tertiaires provenant du laitier d’une
fabrique de pâtes et papiers a été effectuée. Les traitements de la phase I de l’évaluation des données sur la toxicité comprennent la
chromatographie à l’aide de résines pour ions spécifiques, de charbon activé et d’autres traitements pour identifier le bore comme agent de
toxicité envers les truites arc‐en‐ciel dans les échantillons d’effluents.
• Une enquête a été effectuée sur le rôle du TSS et des composés organiques dans les échantillons d’effluents à l’aide du test de reproduction de
sept jours des Ceriodaphnia dubia. Il a été déterminé que le TSS était responsable d'environ 50 % de la toxicité observée. Un traitement spécial à
base de carbonate de baryum a été mis en place pour préférablement éliminer le TSS des solutions et ainsi examiner leur rôle quant à la toxicité.
Industrie des pâtes et papiers :
• Une évaluation des données sur la toxicité et une évaluation de la réduction ont été effectuées afin d’identifier l’agent toxique dans le lixiviat de
décharge pour une fabrique de pâtes et papiers. Les procédures des phases II et III de l’évaluation des données sur la toxicité ont confirmé
que la toxicité observée sur les échantillons d’essai est principalement attribuable à l’ammoniac non ionisé. Selon les résultats de ces essais,
des changements et des améliorations opérationnels aux systèmes de traitement ont été apportés pour réduire le débit de toxicité. De plus,
les matériaux du traitement à filtre, incluant le charbon activé, l’argile organique et la zéolite, ont été évalués pour examiner leur potentiel
de réduction de la toxicité des effluents lors des essais en laboratoire. Ce travail a généré de nouvelles connaissances technologiques à
propos de la composition et des composantes toxiques du lixiviat de décharge provenant d’une fabrique de pâtes kraft, de l’efficacité des
technologies standards de l’industrie pour traiter le lixiviat de décharge d’une fabrique de pâtes kraft et de l’évaluation des technologies de
traitement amélioré. La capacité des procédés de traitement pour répondre aux exigences de toxicité a été calibrée à l’aide de paramètres
mesurables physiques et chimiques afin de déterminer l’efficacité du traitement. Ces paramètres ont été surveillés sur le terrain et confirmés
par les analyses des échantillons en laboratoire et par les essais de 96 heures sur les truites arc‐en‐ciel.
• Une phase II de l’évaluation des données sur la toxicité a été complétée pour caractériser les composantes toxiques de l’effluent provenant
de la fabrique de pâtes et papiers à l’aide d’essais biologiques de fécondation des échinodermes. La toxicité était associée aux molécules
organiques à poids moléculaire élevé, les > 1000 Da d’abord soupçonnés d’être des macromolécules dérivées de la lignine et/ou des
polymères d’acides aminés de floculants ou de produits d’encollage. Ce matériel à poids moléculaire élevé a été isolé au moyen de
techniques d’ultrafiltration et caractérisé par l’électrophorèse sur gel de polyacrylamide (PAGE). Il a été établi que les macromolécules dérivées
de la lignine provenant de l’exploitation d’une fabrique de pâtes kraft étaient responsables de la toxicité observée.
• Les procédures de la phase I de l’évaluation des données sur la toxicité à l’aide de truites arc‐en‐ciel ont été utilisées pour enquêter sur la
toxicité des effluents provenant d’une fabrique de pâtes. Une étude a été effectuée pour déterminer la relation entre les composés acides
volatils et les incidents liés à la toxicité. Le CO2 a été mis en cause comme étant un facteur de causalité possible de toxicité.
• Les agents causant la toxicité envers les truites arc‐en‐ciel dans les échantillons de lixiviat d’un parc à grumes ont été identifiés grâce aux
méthodes de la phase I de l’évaluation des données sur la toxicité. Les méthodes de filtration de base ont été utilisées afin de caractériser le
rôle des solides en suspension quant à la toxicité pour les poissons.
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Eaux usées industrielles :
• Une toxicité envers les truites arc‐en‐ciel a été observée dans les eaux usées provenant d’un bassin de rétention d’une usine de produits
chimiques. La phase I de l’évaluation des données sur la toxicité a indiqué que l’ammoniac était à l’origine de la toxicité. La toxicité était
réduite de façon significative lors des analyses lorsque le pH des échantillons était maintenu sous 8,4.
• Le test de pH gradué a été utilisé dans les essais biologiques sur les truites arc‐en‐ciel pour l’analyse des effluents d’eaux usées traitées afin
de déterminer la toxicité causée par l’ammoniac. Les tampons recommandés ont été utilisés aux fins de contrôle du pH des échantillons dans
les solutions pour analyses. Les moyens pour réduire la fréquence de toxicité à l’ammoniac dans le futur ont ensuite été recommandés.
• Établir la toxicité caractéristique d’un produit de détartrage à base de zinc dans la toxicité de l’eau d’une tour de refroidissement dans une
raffinerie. Les renseignements provenant de l’évaluation des données sur la toxicité ont été utilisés pour examiner l’utilisation du produit de
détartrage lors des procédures d’exploitation de l’usine.
• Il a été déterminé que l’eau de ruissellement provenant du toit galvanisé présente une toxicité aiguë pour la truite arc‐en‐ciel. La chélation à
l’EDTA a permis de réduire la toxicité du ruissellement. L’échantillon a présenté une très faible dureté de l’eau puisque l’eau provenait de la
pluie. Le zinc était vraisemblablement l’agent toxique. La toxicité du zinc est liée à la dureté de l’eau, par conséquent, une deuxième analyse a
été effectuée avec une concentration accrue de chlorure de calcium. L’ajout d’ions de calcium augmente la dureté de l’eau de ruissellement et
réduit la toxicité pour les truites arc‐en‐ciel.
• Les procédures modifiées de l’évaluation des données sur la toxicité ont été utilisées pour déterminer l’agent responsable de la toxicité dans
les échantillons des sédiments marins. La toxicité par le sulfure a été démontrée en analysant la chélation à l’EDTA (toxicité des métaux) ainsi
que par les procédures de volatilisation (sulfures).
Références
1. USEPA (1991). Methods for Aquatic Toxicity Identification Evaluations: Phase I Toxicity Characterisation Procedures. EPA/600/6‐91/003.
2.USEPA (1993). Methods for Aquatic Toxicity Identification Evaluations: Phase II Toxicity Identification Procedures for Samples Exhibiting Acute and Chronic
Toxicity. EPA‐600/R‐92/080.
3.USEPA (1993). Methods for Aquatic Toxicity Identification Evaluations: Phase III Toxicity Confirmation Procedures for Samples Exhibiting Acute and Chronic
Toxicity. EPA‐600/R‐92/081.
4. USEPA (1999). Toxicity Reduction Evaluation Guidance for Municipal Wastewater Treatment Plants. EPA 833‐B‐99‐002.
5.Environnement Canada, Programme national d’assainissement des lieux contaminés (1992). Examen des biotests effectués sur des organismes entiers pour
l'évaluation de la qualité des sols, des sédiments et des eaux douces au Canada. Disponible par Environnement Canada, Programme national d’assainissement
des lieux contaminés, Ottawa (Ontario), 294 pages.
6.USEPA (1996) Marine Toxicity Identification Evaluation (TIE): Phase I Guidance Document. EPA/600/R‐96/054.
7. Besser, J.M., C.G. Ingersoll, E.N. Leonard and D.R. Mount (1998). Effect of zeolite on toxicity of ammonia in freshwater sediments: Implications for toxicity
identification evaluation procedures. Environmental Toxicology and Chemistry: 17, 11, 2310‐2317.
8.Ho, K.T., A. Kuhn, M.C. Pelletier, R.M. Burgess, and A. Helmstetter (1999). Use of Ulva lactuca to distinguish pH‐dependent toxicants in marine waters and
sediments. Environmental Toxicology and Chemistry: 18, 2, 207‐212.
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