MUSÉE DES CULTURES DU MONDE DOSSIER DE PRESSE MUSEE DES CULTURES DU MONDE DE BARCELONE Sommaire 1. Introduction. Le Musée des cultures du monde 2 2. Exposition permanente du Musée des cultures du monde 5 Afrique 5 Océanie 8 Asie 12 Amérique 16 3. Espace de libre accès du musée 19 4. Expositions temporaires : « Écritures. Symboles, mots, pouvoirs » 20 5. Accord du MCMB avec l’Université de Cambridge Musée d’archéologie et d’anthropologie 22 6. MCMB Centre de recherche et de divulgation 23 7. Réseau SWICH (Sharing a World on Inclusion, Creativity and Heritage) 24 8. Programme éducatif du Musée des cultures du monde 26 9. Le siège. Les maisons Nadal et Marquès de Llió 27 10. L’origine des collections 32 11. Collaborateurs et conseillers du Musée des cultures du monde 34 12. Images disponibles pour la presse 36 1 1. Introduction Le Musée des cultures du monde Le Musée des cultures du monde (MCMB), qui a ouvert ses portes le 7 février 2015, se trouve dans les maisons Nadal et Marquès de Llió de la rue Montcada. C’est une plate-forme de conservation, présentation, diffusion et projection sociale du patrimoine artistique et de connaissance des cultures d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Océanie. Le musée souhaite rendre visible le patrimoine que Barcelone et ses collectionneurs ont rassemblé depuis la fin des années 1940 : un témoignage de toute première catégorie sur la relation de l’homme avec l’univers, ses croyances et ses rituels. Le MCMB montre la diversité culturelle du monde à travers l’expérience artistique d’un point de vue pluridisciplinaire. Ce lieu inédit présente une partie très importante du prêt en régime de commodat à la mairie de Barcelone, pendant une durée de vingt ans, de la collection de la Fondation Folch, soit près de 2 400 objets d’art représentatifs de l’Afrique, l’Asie, l’Amérique et l’Océanie, qui sont complétés avec des fonds du Musée ethnologique de Barcelone et d’importantes collections privées de Catalogne, telles que la Fondation archéologique Clos et la Collection archéologique Duran Vall-llosera. Des pièces provenant du Musée d’archéologie et d’anthropologie de Cambridge y sont également exposées. Ce nouveau musée est le fruit d’un long travail en collaboration entre les institutions publiques et des collectionneurs privés. Il est l’héritier des collections créées par la mairie de Barcelone tout au long du XXe siècle et de la passion pour le collectionnisme. Outre des œuvres originales, l’exposition permanente comporte des ressources muséographiques interactives et audiovisuelles réalisées à partir du fonds graphique, filmique et documentaire du Musée ethnologique de Barcelone et de la Fondation Folch, et qui permettent d’approfondir différents aspects liés aux cultures et aux paysages présentés dans les salles. L’exposition permanente en chiffres L’exposition permanente du Musée des cultures du monde présente 529 pièces sélectionnées. Pour ce qui est de l’origine, 250 pièces proviennent d’Asie, 138 d’Amérique, 65 d’Afrique et 76 d’Océanie. Quant aux collections, 336 pièces proviennent de la collection Folch (sur un prêt de 2 370 pièces au total) ; 120 du Musée ethnologique de Barcelone ; 33 de la Fondation archéologique Jordi Clos (certaines pièces comportent plusieurs objets, jusqu’à un total de 37 éléments) ; 20 de la Collection archéologique Duran Vall-llosera ; 15 de collections particulières de Barcelone, et 10 pièces proviennent du Musée d’archéologie et d’anthropologie de Cambridge. En ce qui concerne le travail de documentation, il y a 80 pièces du Musée ethnologique de Barcelone (MEB) qui ont été insérées pour la première fois dans la base de données de gestion des fonds des musées municipaux Museumplus, et 150 pièces documentées du MEB. Les expositions temporaires Un programme d’expositions temporaires vient compléter l’exposition permanente du musée, avec des propositions visant à développer des thèmes transversaux et montrer les diverses 2 façons d’exprimer les archétypes universaux au moyen de différentes expressions culturelles, y compris celle d’Europe ou de l’Occident. La première exposition temporaire, prévue pour le mois de mai 2015 et intitulée « Écritures. Symboles, mots, pouvoirs », proposera un parcours à travers les cultures du monde pour présenter les variétés, les usages et les multiples développements de ce moyen de communication, base des sociétés contemporaines. Les écritures ont eu une genèse et des évolutions particulières au sein des différents peuples de la planète, en fonction des langues et des cultures pour lesquelles elles furent créées. Offre de libre accès Le musée dispose également d’un espace de libre accès au rez-de-chaussée où seront présentées des expositions spéciales de petit format. La première sera une exposition de marionnettes du théâtre d’ombres de Java, wayang kulit, l’une des grandes traditions théâtrales d’Indonésie, documentée depuis le Xe siècle. Les activités de libre accès se composent également de documents audiovisuels approfondissant dans l’histoire des collections et le profil humain et scientifique de leurs créateurs, les pionniers Albert Folch, August Panyella et Eudald Serra. Un autre documentaire présente la valeur architecturale et historique des édifices abritant le musée. Création du MCMB Centre de recherche et de divulgation Attribué au nouveau musée, le Centre de recherche et de divulgation sera situé dans la rue de la Seca, 2, à proximité du MCMB, ce centre sera un organe de recherche et de diffusion de connaissances sur l’art et les cultures non occidentales. Il réalisera l’inventaire, numérisera et rendra accessibles les objets artistiques et les fonds documentaires du musée, il concevra les lignes de recherche de l’institution et il réalisera des fonctions de lien avec des institutions académiques, culturelles et unies aux musées du monde entier. Réseau SWICH (Sharing a World on Inclusion, Creativity and Heritage) Le Musée des cultures du monde de Barcelone est l’un des onze membres du réseau des Musées d’ethnographie et cultures du monde, SWICH, dirigé par le Musée d’ethnologie de Vienne. Il s’agit d’un projet européen de coopération culturelle qui vise à développer le rôle et la visibilité de ces musées en tant que centres de création, de points de rencontres culturelles, d’innovation discursive et de production de connaissances au moyen d’un travail en collaboration transnationale et internationale. Convention avec le Musée d’archéologie et d’anthropologie de Cambridge Le MCMB a accordé avec l’Université de Cambridge - Musée d’archéologie et d’anthropologie un prêt jusqu’en 2018. Ce prêt porte sur 15 objets provenant de la Polynésie, parmi lesquels des pièces parmi les plus anciennes et les plus précieuses de l’art océanique. Une masse apa’apai de Tonga, acquise par le capitaine James Cook et utilisée lors de danses, de luttes et comme symbole de statut social, en est l’une des pièces principales. Programme éducatif Dans le cadre du programme éducatif du MCMB, des ateliers et des visites commentées destinées aux établissements scolaires de tous niveaux seront organisées dans les différents 3 espaces du musée. Ce programme a été développé en collaboration avec les services pédagogiques du Musée égyptien de Barcelone. Un musée qui occupe deux édifices historiques de la rue Montcada Les travaux de restauration des maisons Marquès de Llió et Nadal, qui abritent le musée, ont duré 15 mois. La restauration des édifices s’est élevée à 5 millions d’euros, et l’installation du musée a coûté 2,4 millions. Inauguration du Musée des cultures du monde de Barcelone Le musée a ouvert ses portes le samedi 7 février. Ce jour-là, ainsi que le dimanche 8 février, un programme spécial a été présenté jusqu’à 19 h. Dans le cadre de ces journées portes ouvertes du musée, plusieurs activités ont été organisées dans la rue Montcada et sur le Passeig del Born. Une grande mosaïque de tesselles a été réalisée dans le musée avec la participation des visiteurs, afin de former une carte du monde. Le dimanche 8 février, le musée s’est ouvert sur le quartier en présentant sur le Passeig del Born des propositions créatives et participatives destinées au public familial. Six artistes plastiques (Juanjo Sáez, Sergio Mora, Guim Tió, Chamo San, Aleix Gordo et Joana Santamans) ont illustré les pièces qui ont composé un grand puzzle dans cet espace. La période de portes ouvertes du musée a duré jusqu’au 7 avril. Direction du Musée des cultures du monde Josep Lluís Alay, directeur du Patrimoine, des Musées et des Archives de la mairie de Barcelone, a pris la direction du Musée des cultures du monde. Cercle du Musée des cultures du monde L’inauguration du musée est également l’occasion de créer le Cercle du Musée des cultures du monde, qui sera présidé par Pere Duran Vall-llosera. Convaincu que le développement de projets tels que celui du Musée des cultures du monde passe par la conception de stratégies visant à consolider la complicité et la participation de divers agents socio-économiques, ce cercle répond à l’intérêt du musée d’établir des liens avec un vaste secteur du domaine culturel et économique catalan et international. Le cercle est ainsi créé avec une claire volonté d’être proche de la société et de construire une plate-forme visant à renforcer le musée en tant que projet culturel, à permettre sa projection intégrale, ainsi que l’optimisation et la croissance de ses ressources. 4 2. Exposition permanente du Musée des cultures du monde AFRIQUE 5 L’exposition permanente commence par l’Afrique, avec la culture des peuples fang de Guinée équatoriale et l’art de l’ancien royaume du Bénin. Elle est également consacrée aux cultures de l’Afrique occidentale et de l’Afrique centrale, avec des statuettes de cérémonie, des statuettes reliquaires destinées au culte des divinités tutélaires, aux rituels de fertilité et à la protection des esprits. Elle présente des œuvres des peuples dogon, yoruba, sénoufo, baoulé, bembé, songyé, bamana et pendé, entre autres. Le parcours se poursuit avec l’Éthiopie, l’un des berceaux culturels du continent africain, avec ses surprenantes manifestations d’art chrétien, et il se termine par la collection de masques rituels. Détail de la salle 6. Afrique. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero Les sections d’Afrique : ■ Les Fang o Gardiens de reliquaires, eyema byeri ■ Le royaume du Bénin o L’art dans la cour des oba ■ Afrique occidentale et centrale o Statues ■ Éthiopie o Art chrétien d’Éthiopie ■ Masques rituels 6 Quelques pièces importantes d’Afrique : Gardien de reliquaire, eyema byeri Peuple fang, groupe okak - Guinée e équatoriale, XIX siècle Bois taillé polychrome Musée des cultures du monde Eyema byeri, statuette féminine du peuple fang destinée au culte des ancêtres. Soigneusement taillée selon le style caractéristique des Fang okak, aux formes robustes et arrondies, cette sculpture présente des proportions et un style qui en font une pièce exceptionnelle. Plaque décorative avec un haut dignitaire armé Ancien royaume du Bénin, peuple edo - Nigéria Deuxième période, 1550-1700 Laiton à la cire perdue Collection Folch. Musée des cultures du monde Cette plaque décorative en laiton fut créée entre les XVIe et XVIIe siècles pour revêtir les piliers en bois du palais de l’oba, roi de l’ancien royaume du Bénin (Nigéria). Ces pièces, réalisées sur commande de la royauté, représentaient généralement des scènes de rituels et de la vie dans le palais. 7 OCÉANIE 8 Les pièces provenant d’Océanie et d’Asie sont exposées au premier étage des maisons Nadal et Marquès de Llió. Ce sont les salles consacrées à l’Océanie qui commencent le parcours, avec les arts de Nouvelle-Guinée et de ses environs proches. L’un des axes principaux tourne autour de la maison des hommes de la région du fleuve Sepik, même si la diversité des pièces permet d’en montrer d’autres aspects artistiques et culturels, comme les cérémonies d’initiation des Abelam, les cérémonies funéraires des Asmat, les masques ou, plus particulièrement, les anciennes sculptures des grottes du fleuve Korewori. Les salles consacrées à l’Océanie se terminent par une brève présentation des rituels et de la peinture sur écorce d’Australie, ainsi que des arts de la Polynésie. Les sections d’Océanie : ■ Nouvelle-Guinée ■ La maison des hommes ■ Art et guerre ■ Les sculptures du fleuve Korewori ■ Bisj, sculptures des Asmat ■ Polynésie ■ L’art dans les îles du Pacifique ■ Australie ■ La peinture sur écorce ■ Cérémonies : totems et sculptures rituels Détail des salles 11 et 12. Océanie. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero. 9 Principales pièces d’Océanie : Aripa, statue anthropomorphe Inyai-ewa - région du fleuve Korewori, moyen Sepik, Papouasie-Nouvelle-Guinée e e XVI -XIX siècles Bois taillé avec incisions Collection Folch. Musée des cultures du monde Les statues aripa, datées entre les XVIe et XIXe siècles et provenant de la région du fleuve Korewori, font partie de l’une des traditions artistiques les plus anciennes connues de la Mélanésie. En bois taillé, elles possèdent une grande force d’expression et alternent les espaces pleins et vides qui représentent l’anatomie interne du corps humain. Reimiro Rapa Nui - Île de Pâques, Chili e XIX siècle Bois taillé avec des incrustations d’obsidienne noire et de requin Les ornements pectoraux reimiro provenant de Rapa Nui (Île de Pâques) faisaient partie du costume de cérémonie des chefs de l’île et ils étaient utilisés comme signes de statut social de femmes et d’hommes importants. Ce reimiro a appartenu à Tristan Tzara (1896-1963). Il comporte une inscription exceptionnelle caractéristique de l’île qui n’a pas encore été déchiffrée. 10 Yirawala (vers 1897-1976) Trois mimi et un géant Clan born, groupe kuninjku, moitié duwa - Oenpelli, Terre d’Arnhem occidentale, Territoire du Nord, Australie Environ de 1960 Peinture sur écorce d’eucalyptus et pigments naturels Collection Folch. Musée des cultures du monde Yirawala est l’un des artistes aborigènes australiens les plus importants du XXe siècle. Sur cet exemplaire, il a représenté plusieurs mimi, esprits protecteurs des hommes et de la fertilité, considérés comme les auteurs des peintures rupestres de la Terre d’Arnhem (Australie). La peinture sur écorce australienne est réputée comme l’une des traditions artistiques vivantes les plus anciennes de l’humanité. 11 ASIE 12 La section de l’Asie commence par deux salles consacrées aux Philippines et à l’Indonésie. La première se centre sur les formes des peuples habitant les montagnes du nord de l’île de Luçon, sans oublier d’autres groupes culturels de Palawan et Mindanao. L’espace de transition entre l’Océanie et l’Asie présente la richesse culturelle de l’Indonésie et montre aussi bien l’art magique et religieux de l’archipel, avec des objets batak, toraja et daiak, que des bijoux provenant des îles Nias et Sumba. L’Inde, avec deux salles, est l’un des espaces principaux de la section asiatique. Les visiteurs peuvent y découvrir l’hindouisme et ses arts, en particulier les sculptures représentant Viṣṇu et Śiva du Ve au XVIe siècle, ainsi que d’autres sculptures et éléments architecturaux des XVIIe, e e XVIII et XIX siècles. De même, le jaïnisme et le début du bouddhisme en Inde y sont présentés, avant de laisser la place à deux autres salles consacrées au Népal et au Nuristan. La section de l’Inde comporte un espace spécifique consacré à l’art exceptionnel de Gandhara, qui permet aux visiteurs d’en apprendre davantage sur l’expansion du bouddhisme en Asie centrale, ainsi que sur l’art indo-grec allant du Ier au IVe siècle apr. J.-C. Le parcours se poursuit avec un espace sur l’art du Tibet, ses images et ses pratiques religieuses, et il se termine par deux salles consacrées à l’expansion du bouddhisme en Thaïlande et en Birmanie, où les visiteurs peuvent admirer des sculptures et des éléments architecturaux provenant de plusieurs royaumes du Sud-est asiatique. La visite de l’Asie se poursuit au deuxième étage du musée, avec un espace spécifique composé de trois salles consacrées au Japon, à la Chine et à la Corée. Les visiteurs peuvent ainsi admirer les fonds japonais du musée, de la céramique de la période Kofun à l’art de l’ukiyo-e, avant de passer à une présentation de la Chine et à l’évolution spécifique de la céramique coréenne, de l’âge du métal à la dynastie Joseon, provenant de la Collection archéologique Duran Vall-llosera. Les sections d’Asie : ■ Philippines • Urnes funéraires • Luçon : l’art des peuples des montagnes • Palawan et Mindanao ■ Indonésie • Art magique et religieux ■ Java, entre le bouddhisme et l’hindouisme ■ Inde • Art hindou • Art jaïniste • Art bouddhiste • Arts de la période moghole • Les Naga ■ Népal • L’art newar 13 ■ Nuristan • Dans les vallées de l’Hindou Kouch ■ Gandhara • Art indo-grec ■ Tibet • Arts du bouddhisme tibétain • Rituels tantriques ■ Thaïlande • Art bouddhiste thaïlandais ■ Birmanie • Art bouddhiste birman ■ Japon • La sculpture japonaise • Arts de la période Edo • La céramique japonaise ■ Chine • Le bouddhisme en Chine ■ Corée • La céramique coréenne Principales pièces d’Asie : Bouddha historique Śākyamuni jeûnant Gandhara, Pakistan/Afghanistan e e II -III siècles Schiste Musée des cultures du monde Image unique et exceptionnelle de l’art indo-grec de Gandhara. Le bouddha historique est représenté jeûnant à la recherche de la voie pour atteindre l’illumination. Les rares exemplaires connus de ce type de représentation sont des sculptures à intention réaliste représentant le corps squelettique de Bouddha dans un ascétisme extrême. 14 Marionnette d’ombres wayang kulit représentant Arjuna Île de Java, Indonésie e XIX siècle Cuir peint et bois Collection Folch. Musée des cultures du monde Les marionnettes wayang kulit comptent parmi les objets les plus représentatifs de la transmission culturelle des traditions du sous-continent indien dans le Sud-est asiatique. Cet exemplaire représente Arjuna, l’un des héros de la célèbre épopée Mahābhārata. Utagawa Hiroshige (1797-1858) Lac de Hakone (Hakone no kosui) Série « Trente-six vues du mont Fuji » (Fuji sanjūrokkei), 1858 Xylographie en couleur (nishiki-e) Musée des cultures du monde Les estampes japonaises ukiyo-e des XVIIe-XIXe siècles représentent la vie, les intérêts et les plaisirs des classes moyennes et populaires du Japon. L’une des images les plus iconiques de l’art de l’ukiyo-e sont les vues du mont Fuji, comme celles de cette série d’Utagawa Hiroshige. 15 AMÉRIQUE 16 La visite du musée se termine par un parcours dans six salles consacrées à l’Amérique précolombienne. Le premier espace de cette section est celui de la Mésoamérique, avec des statuettes funéraires en céramique provenant de tombes de Jalisco, Colima et Nayarit, ainsi que des pièces de la culture du centre de Veracruz et des masques de Mezcala. L’espace de Mésoamérique est divisé en deux sections : la première est consacrée à la culture maya et l’autre au jeu de balle, alors que l’Amérique centrale est représentée par une salle contenant des céramiques de la Gran Nicoya et du Versant atlantique – Hautes Terres du Costa Rica. Le parcours se termine par une présentation des arts des cultures précolombiennes de la zone andine : les statuettes de Valdivia datant de 3000-2000 av. J.-C. et l’Empire inca. Ce parcours permet aux visiteurs de découvrir la richesse de la céramique des cultures des vallées de Nazca et de Moche, ainsi que les cultures de Bahía et Jama-Coaque, et les cultures manteña, recuay, chimú et chancay, ces dernières étant représentées par de magnifiques pièces d’orfèvrerie et de textile. Les sections d’Amérique : • Mésoamérique • Objets funéraires • Le jeu de balle • Les Mayas • Amérique centrale • Rituels et croyances • Les Andes • Cultures andines • L’art du tissage 17 Principales pièces d’Amérique : Cuchimilco, statuette masculine Chancay - côte centrale du Pérou 1000-1450 apr. J.-C. Céramique polychrome Collection Folch. Musée des cultures du monde L’un des éléments les plus caractéristiques de la culture chancay de la côte centrale du Pérou sont les cuchimilcos, figurines symboliques représentant des personnages masculins ou féminins et provenant de tombes, aussi bien des élites que du peuple. Chemise Chimú, côte nord du Pérou 1000-1470 apr. J.-C. Coton et peau de camélidé Collection Folch. Musée des cultures du monde Chemise de cérémonie de la culture chimú (nord du Pérou) utilisée dans des contextes funéraires comme linceul. La chemise était commandée par des personnages aisés et on croit qu’elle conférait un pouvoir symbolique à celui ou celle qui la portait. Dans les cultures andines, l’art du tissage est l’un des moyens d’expression artistique, sociale et religieuse les plus importants. 18 3. Espace de libre accès du musée L’étage à accès libre du Musée des cultures du monde dispose d’un vaste espace ouvert où seront organisées des expositions de courte durée et de petit format afin de présenter une pièce ou un ensemble de pièces en particulier ou d’établir des dialogues entre des pièces des collections du musée et des pièces provenant d’autres musées. La première exposition est « Wayang kulit. Marionnettes d’ombres de Java ». Cette exposition de e petit format porte sur l’une des grandes traditions théâtrales d’Indonésie, documentée depuis le X siècle : les marionnettes d’ombres de Java, wayang kulit, fondées sur les épopées indiennes Mahābhārata et Rāmāyana et sur les histoires mythiques de cette île. Les représentations ont, outre l’amusement, une fonction pédagogique, avec une signification morale et philosophique profonde. Les espaces de libre accès du rez-de-chaussée présenteront des documents audiovisuels approfondissant dans l’histoire des collections et le profil humain et scientifique de leurs créateurs, les pionniers Albert Folch, August Panyella et Eudald Serra. Une autre audiovisuel présentera la valeur architecturale et historique des édifices abritant le musée : les maisons Marquès de Llió et Nadal. Exposition « Wayang kulit. Marionnettes d’ombres de Java ». Photo Pep Herrero 19 4. Expositions temporaires : « Écritures. Symboles, mots, pouvoirs » Un programme d’expositions temporaires viendra compléter l’exposition permanente du musée, avec des propositions visant à développer des thèmes transversaux et montrer les diverses façons d’exprimer les archétypes universaux au moyen de différentes expressions culturelles, y compris celle d’Europe ou de l’Occident. « Écritures... » est la première exposition temporaire qui sera présentée au MCMB au mois de mai 2015. Son commissaire, Miguel Peyró García, sémiologue, linguiste et spécialiste en anthropologie de la communication, proposera un parcours à travers les cultures du monde afin de présenter les variétés, les usages et les multiples développements de ce moyen de communication, sans lequel nos sociétés contemporaines seraient impensables. Les écritures ont connu une genèse et des évolutions particulières chez les différents peuples de la planète, en fonction des langues et des cultures pour lesquels elles furent créées. Les textes écrits, créés à l’origine comme des instruments pour la conservation et la diffusion des mots dans les différentes cultures, sont devenus de véritables références symboliques reflétant les différences sociales internes et externes, les clés identitaires et les aspirations collectives des communautés qui les emploient. Cette exposition montre que les écritures sont, bien plus que de simples outils graphiques pour la diffusion d’informations remplaçant le langage parlé, des représentations complexes et révélatrices des différentes sociétés qui les emploient. L’exposition « Écritures. Symboles, mots, pouvoirs » présentera des pièces provenant des institutions suivantes : Musée d’archéologie de Catalogne, Fondation Mascort, Musée archéologique d’Ibiza et Formentera, Institut de manuscrits orientaux de Saint-Pétersbourg, Musée de Montserrat, Musée de l’Amérique de Madrid, Centre de Manuscrits de Géorgie, Archives historiques de la ville de Barcelone, MUHBA, Fondation Clos et Musée d’Israël, entre autres. 20 L’espace des expositions temporaires La salle qui abritera les expositions temporaires du Musée des cultures du monde se trouve dans le bâtiment connu sous le nom de Maison Joan Mercader de la rue Banys Vells. D’une superficie de 220 m2, elle occupe une grande partie du rez-de-chaussée et a été configurée comme un espace ouvert avec un corps principal plus vaste et trois espaces secondaires plus petits. Cette salle est reliée au reste du musée par l’intermédiaire de la Maison Nadal. 21 5. Accord du MCMB avec l’Université de Cambridge – Musée d’archéologie et d’anthropologie Le Musée des cultures du monde de Barcelone a passé un accord de prêt avec l’Université de Cambridge - Musée d’archéologie et d’anthropologie (Royaume-Uni) pour une période initiale de 3 ans, jusqu’en 2018. Le prêt porte sur un total de 15 objets provenant de la Polynésie, dont sont exposées en premier lieu le plafond d’une maison de réunions maori, des échasses, un ornement de tête et une masse provenant des îles Marquises, deux colliers des îles Australes, une calebasse ipu de Hawaï, un bâton de l’île de Pâques, un tissu d’écorce des îles Fidji et, objet le plus important de l’ensemble, une masse apa’apai de Tonga. Cette dernière, utilisée lors des danses, des luttes et comme symbole de statut social, fut acquise dans l’archipel de Tonga par le capitaine James Cook lors de son deuxième voyage d’exploration du Pacifique (1772-1775). Les pièces que le capitaine Cook ramena lors de ses trois voyages autour du monde (1768-1779) figurent parmi les exemplaires les plus anciens et les plus précieux de l’art océanique. e Détail de masse apa’apai. Tonga. Fin du XVIII siècle. Bois. Pièce acquise par le capitaine James Cook sur l’archipel de Tonga (1773-1774). Vitrines de la salle Musée d’archéologie et d’anthropologie, Université de Cambridge 22 6. MCMB Centre de recherche et de divulgation Le Centre de recherche et de divulgation, situé dans la rue de la Seca 2, sera un organe de recherche et de diffusion de connaissances sur l’art et les cultures non occidentales. Il sera affecté au nouveau Musée des cultures du monde. Objectifs Rendre accessible et diffuser la documentation photographique, filmique, sonore, bibliographique et documentaire liée aux collections d’art africain, américain, asiatique et océanien conservées par la ville de Barcelone. Approfondir les connaissances scientifiques sur les collections du musée et sur les cultures historiques ayant engendré les objets artistiques qu’il abrite. Permettre la relation permanente et directe du musée avec les institutions de musées, académiques et culturelles du monde entier partageant le même intérêt pour l’art d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie. Divulguer les résultats scientifiques obtenus parmi la communauté scientifique et dans le public en général. 23 7. Réseau SWICH (Sharing a World on Inclusion, Creativity and Heritage) Le Musée des cultures du monde de Barcelone est l’un des onze membres du réseau SWICH des Musées d’ethnographie et cultures du monde. Il s’agit d’un projet européen de coopération culturelle transfrontalière qui est né à la fin de l’année 2014 et aura une durée maximum de quatre ans. Des musées en réseau Le réseau de musées SWICH (de l’anglais Sharing a World of Inclusion, Creativity and Heritage / Partager un monde d’inclusion, de créativité et de patrimoine) est l’un des projets bénéficiaires du programme-cadre de subvention européenne Creative Europe visant à soutenir le secteur de la culture et des arts visuels. Le réseau SWICH est l’héritier du projet RIME, programme financé par la Commission européenne qui a encouragé pendant cinq ans (2008-2013) la coopération culturelle entre les musées d’ethnographie et des cultures du monde à l’échelle européenne. Objectifs, contexte et actions Le projet SWICH a pour objectif de situer les musées d’ethnographie et des cultures du monde au centre des débats sur la citoyenneté dans l’Europe contemporaine. Les différentes vagues migratoires et la mobilité professionnelle ont remodelé la démographie et la population de la société européenne et, par conséquent, le concept d’appartenance dans de nombreux pays membres de l’UE. Par le biais d’une série de programmes de travail, le projet contribuera au développement de nouveaux outils et de nouvelles pratiques méthodologiques, afin que les musées participants puissent améliorer leur approche de ces nouvelles scènes et contribuer à mieux les insérer dans un contexte global. Le projet SWICH vise à développer le rôle et la visibilité des musées d’ethnographie et des cultures du monde en tant que centres de création, de points de rencontres culturelles, d’innovation discursive et de production de connaissances au moyen d’un travail en collaboration transnationale et internationale. Le projet a également pour objectif de repenser la fonction des musées d’ethnographie et des cultures du monde afin de les situer à l’avant-garde d’une réflexion critique sur l’histoire des musées et leurs collections. Le projet SWICH sera articulé autour d’une série de concepts clés reliés entre eux : la cocréativité, l’exposition expérimentale, l’interrelation, la subjectivité culturelle, la citoyenneté émotionnelle, la diaspora d’objets et de personnes, et la façon dont les nouvelles technologies numériques créent de nouvelles formes d’identité. Tout cela sera envisagé avec de nouvelles approches faisant la part belle à l’innovation et l’inclusion. 24 Le MCMB accueillera deux activités du réseau Mars 2016 : Exposition commune « Objets en diaspora » Cette exposition a pour objectif d’établir des liens avec les communautés étrangères résidant à Barcelone, de leur faire découvrir les collections des musées et de mieux connaître leurs manifestations culturelles. Ce processus sera documenté, puis fera l’objet d’une exposition temporaire au MCMB. Le Musée d’ethnologie de Vienne, le Musée national préhistorique et ethnographique Luigi Pigorini (Rome) et le Culture Lab (Tervuren) participeront à ce projet. Octobre 2017. « Objets et technologie numérique » Atelier visant à analyser la manière dont les nouvelles technologies numériques appliquées aux musées côtoient leurs collections et permettent une approche plus globale des pièces. Des représentants de tous les musées membres du réseau y participeront. Membres - Musée d’ethnologie de Vienne, AUTRICHE http://www.weltmuseumwien.at - Musée national d’ethnologie, Leiden, HOLLANDE http://volkenkunde.nl - Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, BELGIQUE http://www.africamuseum.be - Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Marseille http://www.mucem.org - Musée de la culture mondiale, Göteborg, SUÈDE http://www.varldskulturmuseerna.se/varldskulturmuseet - Musée Linden, Stuttgart, ALLEMAGNE http://www.lindenmuseum.de - Musée national préhistorique et ethnographique Luigi Pigorini, Rome, ITALIE http://www.pigorini.beniculturali.it - Musée d’archéologie et d’anthropologie, Cambridge, ROYAUME-UNI http://maa.cam.ac.uk/maa - Musée Náprstek, Prague, RÉPUBLIQUE TCHÈQUE http://www.nm.cz/Naprstek-Museum 25 - Musée des cultures du monde, Barcelone, CATALOGNE http://museuculturesmon.bcn.cat - Culture Lab, Tervuren, BELGIQUE http://www.culturelab.be 8. Programme éducatif du Musée des cultures du monde La vocation didactique du Musée des cultures du monde prendra forme avec un projet de formation adressée en particulier aux enseignants, aux écoles et aux lycées. Ce projet consiste en un vaste éventail de visites et d’ateliers, avec une grande diversité de regards et des activités et des ressources adaptées à chaque niveau scolaire. Ils seront adressés à des élèves de primaire, du secondaire, de cycles de formation et de lycée. Le MCMB a conçu le programme, son contenu et le matériel didactique en collaboration avec le Musée égyptien de Barcelone, dans le cadre de la convention de collaboration avec la Fondation Jordi Clos. Ce projet éducatif comprend des propositions transversales de visites dans les différentes sections du musée afin de mieux connaître les différences et les similitudes entre les peuples pour ce qui est de leur cosmovision, leurs croyances et leurs cérémonies. Il propose également des parcours retraçant les voyages des expéditionnaires catalans au moyen des pièces exposées, en mettant l’accent sur le lieu de leur provenance et les divers aspects artistiques, religieux et anthropologiques qui les caractérisent. Les ateliers, adaptés aux compétences de chaque âge, aborderont des concepts tels que l’histoire du culte du corps considéré comme un support et que les cultures les plus diverses ont utilisé pour créer des rituels de passage ou montrer le statut social ou d’autres aspects culturels. Le programme éducatif complet du MCMB est disponible sur : http://museuculturesmon.bcn.cat 26 9. Le siège. Les maisons Nadal et Marquès de Llió L’intervention architecturale réalisée sur les maisons Marquès de Llió et Nadal a commencé en septembre 2013, et les travaux de restauration ont duré 15 mois. La restauration des édifices s’est élevée à 5 millions d’euros, et l’installation du musée a coûté 2,4 millions. Les principaux travaux d’adaptation des édifices pour les convertir en musée ont été les suivants : • • • • • • • • Connexion des deux édifices pour obtenir un parcours unique : horizontal à chacun des étages, et vertical, avec la création de nouvelles cages d’escalier. Adaptation des conditions d’accès et de circulation avec l’installation d’un nouvel ascenseur. Restauration des installations de climatisation, sécurité et fonctionnement général de l’édifice pour les adapter à la nouvelle morphologie. Restauration et nettoyage des façades intérieures de la Maison Marquès de Llió. Restauration des plafonds à caissons datant du XIVe siècle de la Maison Marquès de Llió. Restauration des boiseries extérieures (fenêtres) et des portes datant du XVIIIe siècle. Installation de nouveaux systèmes d’éclairage sur les façades intérieures des deux édifices. Adaptation des installations et des systèmes afin d’utiliser les édifices comme un musée. SUPERFICIE UTILE Maisons Nadal et Marquès de Llió 2 856 m USAGES 2 2 383 m ……… Espaces d’usage public / activités 2 121 m …………………… Exposition accès libre 2 1 799 m ................... Exposition permanente 2 302 m ………….. Espaces pour usage interne 2 251 m …….. Escaliers et espaces de circulation TOTAL SUPERFICIE CONSTRUITE 3 873 m 2 27 Détail de la salle 15 et des plafonds à caissons. Asie. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero 28 29 La Maison Nadal Une maison avec des portraits aux fenêtres. L’actuelle Maison Nadal est un manoir résidentiel constitué d’un rez-de-chaussée et de deux étages, fruit de l’union de deux bâtiments du XIVe siècle par Jeroni Nadal à partir de 1637. Sa famille, qui en fut propriétaire jusqu’au dernier tiers du XVIIIe siècle, lui donna son nom, conservé de nos jours. La structure du bâtiment principal correspond au type de palais médiéval, avec une cour centrale comportant une galerie d’arcs en ogive au premier étage, une façade avec une tour située à l’origine à l’extrême droite et une galerie couverte soutenue par des colonnes à l’étage supérieur. Il ne comporte néanmoins pas d’escalier noble permettant d’accéder au premier étage Le bâtiment actuel est le fruit de plusieurs restaurations et ajouts. À la fin du XVe siècle et au cours du XVIe siècle, de nouvelles fenêtres furent mises en place, dont celle située au rez-de-chaussée de la façade, décorée avec le buste d’un homme et celui d’une femme. Il semble qu’il s’agit des portraits du marchant et de son épouse, qui firent en 1546 l’acquisition de la maison. À partir de 1789, l’actuel portail d’accès et les balcons du premier étage furent ajoutés, et il est possible que l’escalier noble de la cour ait été supprimé quelques années auparavant. Comme d’autres bâtiments, celui-ci fut modifié au XIXe siècle pour être transformé en maisons d’habitation, et plusieurs entités s’y établirent, telles que des sociétés récréatives, excursionnistes et sociales. La municipalité de Barcelone l’expropria en 1967 et les travaux débutèrent en 1971. Ces travaux entrainèrent de grandes modifications du bâtiment principal, dont la façade conservait en grande partie son aspect original. Cette intervention servit à agrandir la galerie, en éliminant la tour originale et en modifiant certaines ouvertures, et elle permit également d’incorporer la galerie du premier étage de la cour principale. De 1997 à 2010, ce bâtiment a abrité le Musée Barbier-Mueller d’art précolombien de Barcelone. La Maison Marquès de Llió La Maison Móra, ou Maison Marquès de Llió, avec ses poutrages médiévaux polychromés, est un grand manoir résidentiel datant de la deuxième moitié du XIIIe siècle, avec des façades donnant sur deux rues et un pan coupé à la confluence de ces deux façades, la principale étant celle de la rue Montcada. En 1705, le bâtiment fut acquis par le père du premier marquis de Llió, qui lui donna son nom. Fruit de l’union de trois bâtiments, la maison comporte un rez-de-chaussée et deux étages, sauf sur la façade principale, qui dispose d’une tour avec un étage supplémentaire. Malgré les restaurations successives, le bâtiment principal conserve la structure originale d’un manoir construit entre des murs mitoyens, avec un corps rectangulaire et une tour à une extrémité, et articulé autour d’une cour centrale d’où l’on accède au premier étage par l’escalier noble. À l’origine, il comportait une cour de dimensions plus grandes avec un portique d’arcs en plein cintre, qui fut remodelée lors de la deuxième moitié du XIVe siècle, et, à l’étage supérieur, une galerie couverte soutenue par de petits piliers situés sur la façade extérieure et des arcades à l’intérieur. Les deux salles du premier étage contiennent un important ensemble de poutrages médiévaux polychromés datant du XIVe siècle, uniques en leur genre à Barcelone et 30 d’une grande qualité artistique et historique, car ils reflètent la disposition des résidences privées de la ville à cette époque. Au XVIe siècle, des fenêtres furent ajoutées et, au XVIe et XVIIe siècles, le bâtiment fut agrandi au moyen de plusieurs acquisitions qui permirent de lui adjoindre un corps sur le côté et un à l’arrière. Il est également possible que d’importants travaux d’adaptation y aient été réalisés. Lors de la deuxième moitié du XVIIe siècle, les balcons de la façade furent ouverts, entre autres améliorations réalisées. Après l’acquisition de 1705, le manoir fut entièrement remodelé, l’escalier noble de la cour et les balcons actuels furent construits, de même que le frontispice à angle coupé faisant l’angle des deux rues et le portail d’entrée. Par la suite, la maison fut le siège de l’Académie royale des lettres et, pendant de nombreuses années, le siège de l’Ateneu Obrer (association visant à la diffusion de la culture chez les ouvriers). Acquise par la municipalité de Barcelone en 1955, des travaux de restauration y furent réalisés de 1955 à 1959 et de 1964 à 1969 afin de récupérer des éléments originaux et d’en ajouter autres. De 1982 à 2008, la maison fut le siège du Musée textile et des vêtements puis, jusqu’en 2012, du Disseny Hub Barcelona (DHUB). Cours intérieures de la Maison Marquès de Llió. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero 31 10. L’origine des collections Une histoire qui remonte à loin En 1949, la mairie de Barcelone inaugura le Musée ethnologique et colonial de Barcelone, avec August Panyella comme directeur. Les fonds de ce premier musée provenaient des dépôts du Conseil des musées de Barcelone de 1949 et des fonds des sections d’ethnologie du Musée archéologique de Catalogne et du Musée Martorell, ainsi que de la collection de 165 objets provenant de Guinée équatoriale et acquis par le Dr Pere Bosch Gimpera, d’une collection d’objets des Philippines provenant de l’Exposition universelle célébrée à Barcelone en 1888 et d’objets acquis directement par Carreras et d’autres membres de l’Académie des sciences de Barcelone. Après son inauguration, les collections étaient principalement enrichies par les expéditions ethnographiques réalisées par le musée jusqu’en 1976 grâce aux budgets de la mairie de Barcelone. À partir des années 1950, Albert Folch avait réuni une importante collection d’art au cours de ses voyages dans différents endroits du monde et au moyen d’acquisitions auprès des principales galeries d’art internationales. La Fondation Folch fut créée en 1975 dans le but de gérer cette collection et d’encourager l’étude et la divulgation des cultures qui y sont représentées. Les fonds furent réunis par Folch, avec la collaboration d’Eudald Serra, qui était chargé d’apporter ses conseils sur les objets et les acquisitions. Par ailleurs, Folch contribua partiellement au financement de certaines des expéditions du Musée ethnologique, raison pour laquelle une partie des objets devinrent alors partie intégrante des fonds du musée. La fondation a réalisé diverses expositions et publications d’œuvres spécialisées sur l’art non européen. Eudald Serra, Albert Folch et August Panyella (de gauche à droite) à Tiwanaku (Tiahuanaco), Bolivie, en 1963. 32 Le Musée des cultures veut rendre hommage au travail réalisé par les personnes qui ont joué un rôle important dans la création des collections et la connaissance des cultures présentées dans ses salles. Albert Folch i Rusiñol (1922-1988) était chimiste et chef d’entreprise. Il se rendit à plusieurs reprises en Amérique latine afin de découvrir le Venezuela, pays dont son épouse Margarita Corachan était originaire. Il était également attiré par la possibilité de faire une traversée des Andes. Il rencontra August Panyella et Eudald Serra, auxquels l’unit de profonds liens d’amitié et avec qui il entreprit une collaboration qui allait durer toute leur vie. Il finança en partie quelques-unes des expéditions du Musée ethnologique de Barcelone, et une partie des objets acquis lors de ses voyages (4 000 pièces) fut cédée au musée afin de faire partie de ses fonds. Pour sa contribution à la culture, la mairie de Barcelone lui décerna la Médaille d’or du mérite scientifique et, en 1985, le Gouvernement de Catalogne le récompensa avec la Creu de Sant Jordi (la croix de Saint-Georges). August Panyella i Gómez (1921-1999) était historien et ethnologue. Il fut le premier directeur et promoteur du Musée ethnologique de Barcelone. Avec son épouse Zeferina Amil, il dirigea et contribua à étoffer les collections avec des fonds provenant des expéditions successives réalisées par le musée. Il organisa et participa à de nombreuses expéditions dans divers pays du monde, avec Jordi Sabater, Eudald Serra, ou avec eux et Albert Folch, à qui l’unissait une grande amitié. Jusqu’en 1973, il parvint à ajouter plus de 10 000 objets au fonds de départ du musée. Eudald Serra i Güell (1911-2002) était sculpteur et ethnologue. Ce grand sculpteur surréaliste faisait partie de l’avant-garde artistique catalane de l’après-guerre avec le groupe ADLAN (Amics de l’Art Nou – Amis de l’art nouveau). Sa passion pour les cultures s’éveilla lors du voyage qu’il réalisa sur l’île d’Hokkaido en 1947, au service de l’armée des États-Unis. Lors de ce voyage, il commença à modeler les bustes des habitants de ce territoire, activité qu’il définit comme « anthropologie plastique » et qui fut une constante dans tous ses voyages. Il collabora avec le musée en participant à diverses expéditions et plusieurs voyages de prospection au cours lesquels il fit l’acquisition d’objets pour les fonds du musée. Lors des expéditions organisées par Folch, Eudald Serra fut chargé de leur préparation et de leur programmation, ainsi que de la sélection et l’achat des objets. Serra se consacra également à l’enseignement, activité qu’il cessa d’exercer lorsqu’il devint conservateur responsable des collections d’Albert Folch. 33 11. Collaborateurs et conseillers du Musée des cultures du monde Le développement du contenu du nouveau Musée des cultures du monde a été mené à bien grâce aux apports de spécialistes ayant analysé et évalué les pièces des collections. Ce travail nous a permis par la suite de définir la ligne des textes du musée qui seront présentés à l’exposition permanente. Le musée est également entré en contact avec des spécialistes qui l’ont conseillé sur des aspects précis du contenu de l’exposition et qui ont apporté des textes. À l’heure actuelle, le Musée des cultures du monde est en relation avec les personnes suivantes : AFRIQUE Dr Ewa Balicka-Witakowska. Université d’Uppsala. Département d’études linguistiques et philologiques byzantines (art éthiopien) Dr Henry J. Drewal. Université de Wisconsin-Madison. Département d’histoire de l’art (art yoruba) Elena Martínez-Jacquet, directrice de la Fondation La Fontana (art africain) Albert Costa i Romero de Tejada, Barcelone (art africain) Dorit Shafir. Musée d’Israël, Jérusalem. Conservatrice d’art d’Afrique et d’Océanie du Département des beaux-arts Edmon et Lily Safra (art africain) AMÉRIQUE Dr Luis Abejez García, spécialiste indépendant (art de la Basse Amérique centrale) Dr Ramiro Matos. Smithsonian Institution - Musée national de l’Amérique indienne (Washington). Conservateur pour l’Amérique latine (cultures andines) Dr Ariadna Baulenas i Pubill. Université Rovira i Virgili. Chercheuse dans le cadre du Séminaire de topographie ancienne (art précolombien) Dr Victòria Solanilla. Université autonome de Barcelone, Département d’art et de musicologie (art précolombien) Yvonne Fleitman. Musée d’Israël, Jérusalem. Conservatrice Benjamin Weiss d’art d’Amérique du Département de beaux-arts Edmon et Lily Safra (art de Mésoamérique et des Andes centrales) OCÉANIE Dr Nicholas Thomas. Université de Cambridge. Professeur d’anthropologie historique et directeur du Musée d’archéologie et d’anthropologie de l’Université de Cambridge (art d’Océanie et d’Australie) Dr M. Dolors Soriano. Musée ethnologique de Barcelone. Conservatrice (art d’Océanie et d’Australie) ASIE Dr Eusebio Dizón. Université des Philippines. Programme d’études archéologiques (art préhistorique des Philippines) Dr Alexander von Rospatt. Université de Berkeley. Département d’études du sud et du Sud-est asiatique (art bouddhiste au Népal) Alban von Stockhausen. Université de Vienne. Département d’études sud-asiatiques, tibétaines et bouddhistes 34 Bernadette Broeskamp. Université de Bonn. Département Asie et Islam, Histoire de l’art, Institut des études orientales et asiatiques (art du Tibet) Andrea Loseries, spécialiste indépendante (pratiques religieuses au Tibet) Dr Erika Forte. Université de Vienne. Département d’histoire de l’art (art bouddhiste et archéologie d’Asie centrale et orientale et de Chine) Dr Johanna Buss. Université de Vienne. Département d’études sud-asiatiques, tibétaines et bouddhistes (hindouisme) Dr Jyotindra Jain. Université Jawaharlal Nehru, New Delhi (sculpture populaire d’Orissa, sud de l’Inde et Rajasthan) Dr Naman P. Ahuja. Université Jawaharlal Nehru, New Delhi (sculpture de l’Inde et de Gandhara) Dr Jasleen Dhamija, spécialiste indépendante (bijoux d’Inde) Dr Niels Gutschow. Université de Heidelberg. Professeur émérite (architecture de l’Inde et du Népal) Dr Pierre Cambon. Musée Guimet (Paris). Conservateur de l’art de Corée et de l’Afghanistan (art coréen et du Nuristan) Dr Verena Widorn. Université de Vienne. Département d’histoire de l’art (art de l’Himalaya) Dr Anna Filigenzi. Directrice de la mission archéologique italienne en Afghanistan (IsIAO/UNO) et professeur à l’Université L’Orientale de Naples (art de Gandhara) Marion Frenger, spécialiste indépendante (Sud-est asiatique) Regina Höfer. Institut d’études orientales et asiatiques. Département Asie et Islam, Histoire de l’art, Université de Bonn (art de l’Inde) Dr Nalini Balbir. Université de la Sorbonne-Paris 3. Professeur d’Indologie (transcriptions indiennes) Dr Joachim G. Karsten. Université de Bonn (art du Tibet) Dr Tsutomu Yamamoto. Université Seisen Joshi. Professeur du Département d’histoire de la culture de la Faculté de littérature (sculpture japonaise) Dr Helmut Tauscher. Université de Vienne. Faculté d’études philologiques et culturelles, Département d’études du Sud-est asiatique, Tibet et bouddhisme Dr Ricard Bru, spécialiste indépendant, Barcelone (art japonais) 35 12. IMAGES DISPONIBLES POUR LA PRESSE https://eicub.net/?grup=MuséeCulturesdelMon02 PIEDS DE PHOTO AFRIQUE Gardien de reliquaire, eyema byeri Fang, groupe okak – zone de Mbini, Guinée équatoriale e XIX siècle Bois taillé et polychromé Ancienne collection Núñez del Prado MEB 71-5. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Plaque décorative avec un haut dignitaire armé Ancien royaume du Bénin, peuple edo - Nigéria Deuxième période, 1550-1700 Laiton à la cire perdue MEB CF 339. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Statuette fétiche Bembé - République démocratique du Congo e Deuxième moitié du XIX siècle Bois taillé, boue, verre, tissu, corde et patine rituelle MEB CF 5913. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Portrait commémoratif Akan - probablement de la région de Twifo-Hemang, Ghana e e XVII -XIX siècles Terre cuite modelée à la main, pincements et colombins MEB CF 5759. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig 36 Pièce attribuée à Olowe d’Ise (vers1873-1937) et son atelier Ossun, déesse de l’eau douce et des fleuves, accompagnée d’assistants Yoruba - Nigéria Années 1920 Bois taillé et peint Ancienne collection Núñez del Prado MEB 71-1. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Masque-heaume sowei pour les danses rituelles féminines Mendé - Sierra Leone ou Libéria e Première moitié du XX siècle Bois taillé MEB CF 242. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Triptyque avec la Vierge, des scènes de la vie de Jésus et des saints Éthiopie e Dernier quart du XVII siècle Peinture sur panneau MEB 480-1. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig OCÉANIE Pilier de la maison des hommes avec figurine féminine Moyen Sepik – village de Gaikorobi, région des lacs Chambri, Papouasie-Nouvelle-Guinée e Première moitié du XX siècle Bois taillé, pigments naturels, raphia et poudre de coquillages MEB CF 4099. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig 37 Peinture de la maison des hommes Kambot - région du fleuve Keram, bas Sepik, Papouasie-Nouvelle-Guinée e xx siècle Peinture sur écorce de palme de sagou MEB CF 1342. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Statue d’esprit nggwalndu Abelam - Maprik, Papouasie-Nouvelle-Guinée e siècle Bois taillé et pigments naturels XX MEB CF 1351. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Agiba, crochet porte-crânes Kerewa – village de Moinamu, delta du fleuve Kikori, île de Goaribari, golfe de Papouasie, Papouasie-Nouvelle-Guinée e XX siècle Bois taillé et pigments naturels MEB CF 2075. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Aripa, figurine anthropomorphe Inyai-ewa - région du fleuve Korewori, moyen Sepik, Papouasie-Nouvelle-Guinée e e siècles Bois taillé avec incisions XVI -XIX MEB CF 5258. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig 38 Reimiro Rapa nui - Île de Pâques, Chili e XIX siècle Bois taillé avec incrustations d’obsidienne noire et de requin Ancienne collection de Tristan Tzara (1896-1963) MEB CF 4792. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Masse apa’apai Tonga e Fin du XVIII siècle Bois Pièce recueillie par le capitaine James Cook dans l’archipel de Tonga (1773-1774) MCM 6 01. Musée d’archéologie et d’anthropologie, Université de Cambridge. Yirawala (vers 1897-1976) Trois mimi et un géant Clan born, groupe kuninjku, moitié duwa - Oenpelli, Terre d’Arnhem occidentale, Territoire du Nord, Australie Environs de 1960 Peinture sur écorce d’eucalyptus et pigments naturels MEB CF 4003. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig ASIE Bulul, divinité du riz Ifugao - centre d’Hapao, province d’Ifugao, île de Luçon, Philippines e XIX siècle Bois de l’arbre narra taillé MEB CF 5856. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig 39 Marionnette d’ombres wayang kulit représentant Arjuna Île de Java, Indonésie e siècle Cuir peint et bois XIX MEB CF 2846. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Śiva et Pārvatī (Umā-maheśvara) Nord du Gujarat ou du Rajasthan, ouest de l’Inde e e siècles Pierre calcaire ou chlorite taillée XIV -XVI MEB CF 5236. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Kṛiṣṇa Dynastie Chola - Tamil Nadu, sud de l’Inde e e XII -XIV siècles Bronze MEB CF 4668. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Bouddha historique Śākyamuni jeûnant Gandhara, Pakistan/Afghanistan e e siècles Schiste II -III MCM 502-1. Musée des cultures du monde Photo Pep Herrero 40 Bouddha transcendant Akṣobhya Tibet occidental e XIV siècle Laiton MEB CF 4429. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig La protectrice Palden Lhamo comme Magzor Gyalmo Mongolie e XIX siècle Cuivre doré et peint, avec incrustations de turquoise et de corail MEB CF 5833. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Bouddha Ayutthaya, Thaïlande e e XVII -XVIII siècles Laque dorée sur bronze MEB CF 4517. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Bouddha couronné Centre-est de la Birmanie e XIX siècle Laque dorée et incrustations de verre sur bois MEB CF 5350. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Lac de Hakone (Hakone no kosui) Série « Trente-six vues du mont Fuji » (Fuji sanjūrokkei) 1858 Xylographie en couleur (nishiki-e) MEB 506-3. Musée des cultures du monde Photo Pep Herrero 41 Gardien de tombe lokapāla (tian wang) Chine e e Fin du VII siècle-première moitié du VIII siècle, dynastie Tang Céramique avec émail tricolore (sancai) MEB CF 4567. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig 42 AMÉRIQUE Joug ou protecteur de taille, ornement du jeu de balle Veracruz - côte atlantique du golfe du Mexique 300-900 apr. J.-C. Diorite verte MEB CF 5883. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Metate, mortier rituel Versant atlantique - Costa Rica 1-500 apr. J.-C. Pierre MEB CF 941. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Vase tripode avec félin modelé Gran Nicoya, style Pataky polychrome - Nicaragua 1000-1400 apr. J.-C. Céramique polychrome MEB CF 572. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Cuchimilco, statuette masculine Chancay - côte centrale du Pérou 1000-1450 apr. J.-C. Céramique polychrome MEB CF 2058. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig Bouteille à anse-goulot avec légumineuses anthropomorphes représentation de Moche - côte nord du Pérou 1-800 apr. J.-C. Céramique avec peinture aux lignes fines MEB CF 378. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig 43 Institut de Culture de Barcelone Bureau de presse La Rambla, 99. 08002 Barcelone Tél. : (+34) 93 316 10 69 Adresse électronique : [email protected] Site Internet : premsaicub.bcn.cat Lien pour le téléchargement des images : https://eicub.net/?grup=MuséeCulturesdelMon02 Site Internet du musée : www.bcn.cat/muséeculturesmon 44
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