Conséquences sexuelles de la pathologie prostatique et de ses traitements SALF 2005-Marseille

SALF 2005-Marseille
Symposium
Conséquences sexuelles de la
pathologie prostatique et de
ses traitements
Pr Christian Coulange
Dr Marie Chevret-Measson
Dr Véronique Delaporte
Dr Dominique Delavierre
Dr Pierre Bondil
Pr Daniel Chevallier
Conséquences sexuelles de la
pathologie prostatique et de
ses traitements
Introduction
Dr Marie CHEVRET-MEASSON
Psychiatre Sexologue - Lyon
Quelque soit le problème de prostate, il faut
parler de sexualité
ƒ
Souvent l’évocation de la prostate renvoie les
hommes à leur âge
ƒ
A la différence de la femme sur-préparée à la
ménopause.
ƒ
Alors que la ménopause de sa partenaire lui signifie
son âge.
L’âge se réalise :
1.
par l’extérieur dans le regard des autres
2.
dans le regard de la partenaire
3.
dans le miroir (image de soi)
Les facteurs psychologiques doivent être pris
en compte : Modèle biopsychosocial de la
sexualité*
ƒ La pathologie prostatique peut être un facteur
précipitant dans la pathologie sexuelle. La
prostate problème repose la question «d’ être
un homme », particulièrement s’il y a une
vulnérabilité
ƒ La pathologie prostatique avec ses troubles de
la miction, les douleurs peut être le facteur
entretenant la pathologie sexuelle
ƒ Questionner sur la sexualité antérieure
Althof, S. (2002) When an erection alone is not enough: biopsychosocial obstacles
to lovemaking. International Journal of Impotence Research, Supl 1, S99-104.
Évaluer la sexualité antérieure avant
tout traitement
ƒ Symptômes?
ƒ Satisfaction?
ƒ Arrêt sexuel?
ƒ Intérêt actuel de la partenaire pour la
sexualité?
ƒ « ON VIEILLIT COMME ON A VECU »
Ajuriaguerra
Parler de sexualité avec le patient
ƒ C’est sortir la médecine des tabous, prendre en
compte la qualité de vie et l’informer de la réalité des
liens santé et sexualité.
ƒ Le laisser s’exprimer c’est pouvoir corriger ses idées
fausses et l’informer sur ses réelles préoccupations.
ƒ C’est tendre une perche qu’il peut prendre aujourd’hui
ou pas mais il sait qu’il pourra vous en parler.
ƒ Ainsi le patient vous serra reconnaissant plutôt que
revendicatif
2nd International Consultation on Sexual Dysfunction,2004
SALF 2005-Marseille
HYPERTROPHIE DE LA
PROSTATE ET SEXUALITE
Dr Véronique DELAPORTE
Urologue - Marseille
Prostate et sexualité
ƒ Prostate = glande
• anatomie
9sous vessie
9autour de la portion initiale de l’urètre
• dépend
9hormones mâles
Prostate et sexualité
ƒ Rôles
•
•
•
•
sécrétion liquide séminal
stockage liquide séminal et spermatozoïdes
expulsion liquide séminal (éjaculation)
plaisir?
ƒ Sexualité: aucun rôle
• puissance sexuelle
• libido
Prostate et miction
ƒ Génèse de la pression urétrale: fixité de la
vessie- sphincter pré-prostatique
ƒ Dysurie et Rétention Aïgue d’Urine:
conséquence de l’obstacle mécanique
ƒ Pollakiurie et impériosités: en rapport avec la
dysfonction des récepteurs adrénergiques
Anatomie de la prostate
Prostate et sexualité
ƒ Paré (1510-1590)
• prostate: « patrons » grecques et romains
• glande de la virilité
ƒ Pathologie prostatique
•
•
•
excès sexuels
preuve de puissance virile
affection honteuse
Prostate et sexualité
Sexualité de l’homme
• Verge
• Nerfs de l’érection
• Artères de l ’érection
• Hormones mâles: testostérone
• SNC
Prostate et sexualité
Sexualité de l’homme
ƒ libido
• cerveau, hormones
ƒ érection
• nerfs, vaisseaux, verge
ƒ éjaculation
• nerfs, prostate
Prostate et sexualité
Sexualité de l’homme après 50 ans
ƒ 12815 questionnaires - hommes 50-80 ans
ƒ activité sexuelle: 83% des hommes
ƒ Nombre de rapports : 5,9 par mois
ƒ Diminution de l’Activité Sexuelle corrélée à l’âge et à
la sévérité des TUBA
Rosen R.. MSAM-7 Prog. Urol. 2004
Prostate et sexualité
Sexualité après 50 ans
ƒ Diminution stimulation psychogène
ƒ Délai x2-3
ƒ Insuffisance Érectile: 49 % (érection moins ferme,
érection complète qu’à l’orgasme, érection soutenue
sans éjaculation, détumescence plus rapide)
ƒ Scrotum affaissé
Prostate et sexualité
Sexualité après 50 ans
ƒ Tr. de l’éjaculation: 46% (éjaculation plus faible et
moins abondante, diminution de la sensation,
éjaculation douloureuse)
ƒ Période réfractaire plus longue
ƒ Pannes fréquentes
HBP et sexualité
Troubles de l’érection et âge
ƒ 50-60 ans: 30,1%
ƒ 60-70 ans: 51,1%
ƒ après 70 ans: 75,6%
ƒ Hormones, traitements médicaux, maladies
associées,anxiété, tabac….
ƒ Prostate (TUBA liées à l’HBP)
Rosen & coll. Prog. Urol. 2004
HBP et sexualité
ƒ Mécanismes responsables de l’augmentation des
troubles sexuels chez les hommes atteints de TUBA
mal compris.
ƒ Activité neurologique noradrénergique associée à
l’obstruction du col?
ƒ Compression neurologique ou vasculaire par l’HBP?
ƒ Facteurs psychologiques?
Adénome prostatique
HBP et sexualité: Traitements
ƒ Médicamenteux
• Alpha-bloquants
• Inhibiteurs de la 5α réductase
• Extraits de plantes
ƒ Chirurgicaux
- Résection de prostate
- Adénomectomie trans-vésicale
- Incision cervico-prostatique
HBP et sexualité:
Traitements médicamenteux
• Alpha-bloquants: éjaculation
Tr de l’éjaculation proportionnelle à la dose pour la
tamsulosine
(Lepor Urology 1998)
Tr de l’éjaculation= 0,6% pour l’alfuzozine
(Van Kerrebroeck Eur.Urol. 2002)
Amélioration du score sexuel après traitement par alfuzozine
surtout si patient jeune ou si symptômes urinaires sévères
(Lukacs Urology 1998)
HBP et sexualité: Traitements
médicamenteux
- Inhibiteurs de la 5α réductase: libido et capacité
érectile
Diminution de la libido: 2,6 à 5%
Ins. Erectile: 5,1 à 15,8%
Finastéride et Dustatéride: E.S. proches
Roehrborn Urology 2001
Finastéride + α bloquants: pas d’addition des E.S.
Kirby Urology 2003- Lepor NEJM 1996
HBP et sexualité: Traitements
médicamenteux
• Extraits de plantes
Effets Secondaires proches de ceux du placebo
Wilt JAMA 1998
HBP et sexualité: Traitements
médicamenteux
- Adénomectomie trans-vésicale
- Résection trans-urétrale de prostate
HBP et sexualité: Traitements
médicamenteux
- Adénomectomie trans-vésicale
- Résection trans-urétrale de prostate
HBP et sexualité:
Traitements médicamenteux
- Adénomectomie trans -vésicale
- Résection trans-urétrale de prostate
Résection prostatique
HBP et sexualité: Traitements
médicamenteux
Troubles de l’érection:
• 0 à 49,3% si RTUP
• 5 à 40% si adénomectomie
• 0% si incision cervico-prostatique
Facteurs de risque: âge >65 ans
vol. max. de tissu <10 g
ruptures capsulaires
Tscholl & coll. N.E.J.M. 1995
Bieri & coll. S.J.U.N. 1997
HBP et sexualité: Traitements
médicamenteux
Troubles de l’éjaculation:
• 27 à 89% si RTUP
• 70 à 80% si adénomectomie
• 28 à 62% si incision cervico-prostatique
De la Taille Prog. Urol. 2005
HBP et sexualité: Traitements chirurgicaux:
Traitements alternatifs à la résection?
Thermothérapie par micro-ondes
TUMT de basse énergie: pas de troubles observés
TUMT de haute énergie: troubles de l’éjaculation fréquents
Francisca J.Urol. 1997
Ogden Lancet 1993
Traitement par radio-fréquence
Peu de données: hémospermie, troubles de l’éjaculation
Wheelahan B.J.U. Int. 2000
HBP et sexualité
TUBA induits par HBP et troubles sexuels
intimement liés
Sexualité = critère indispensable pour la prise
en charge thérapeutique de l’HBP
22ème Congrès de la SALF
Marseille 9 décembre 2005
PROSTATITES CHRONIQUES
SYNDROMES DOULOUREUX
PELVIENS CHRONIQUES
et DYSFONCTIONS SEXUELLES
Dr Dominique DELAVIERRE
Urologue / Andrologue - CHR d’Orléans
INTRODUCTION
ƒ Syndrome douloureux pelvien chronique =
Terminologie récente chez l'homme
ƒ Terminologie
"habituelle"
=
Prostatites
chroniques
ƒ Pathologie mal connue mais nombreux travaux
de recherche et enquêtes épidémiologiques
récents
ƒ Impact sur la qualité de vie, la fonction sexuelle
et la santé mentale
CLASSIFICATION TRADITIONNELLE
des PROSTATITES CHRONIQUES
( 1978 : Drach, Meares et Stamey )
ƒ Repose sur l’épreuve de Meares et Stamey (1968)
= analyse microbiologique fractionnée des urines et des
sécrétions prostatiques
ƒ Prostatite aiguë
ƒ Prostatite chronique bactérienne
ƒ Prostatite chronique abactérienne
ƒ Prostatodynie
NOUVELLE CLASSIFICATION
Proposée par le NIH (1995)
The chronic prostatitis collaborative research network study group
ƒ Prostatite aiguë I
ƒ PROSTATITE CHRONIQUE BACTERIENNE II
ƒ SYNDROME DOULOUREUX PELVIEN CHRONIQUE
• Inflammatoire III a
• Non inflammatoire III b
ƒ Prostatite inflammatoire asymptomatique IV
POURQUOI UNE NOUVELLE CLASSIFICATION ?
ƒ 2 Objectifs
9 Sortir du cadre de la prostate
9 Recentrer sur la douleur
ƒ SUR LE PLAN MICROBIOLOGIQUE elle repose sur :
• Epreuve de Meares et Stamey
• Epreuve microbiologique simplifiée (Nickel)
9 Urines avant et après massage prostatique
• Spermoculture :
9 Germes > 103 / ml (104 si germes saprophytes )
9 Leucocytes > 106 / ml
ƒ PROSTATITE CHRONIQUE BACTERIENNE II
• "Infection récidivante de l'appareil urinaire ou infection
chronique de la prostate par des agents bactériens"
ƒ SYNDROME DOULOUREUX PELVIEN CHRONIQUE III
• "Douleur pelvienne génito-urinaire, sans bactéries,
évoluant depuis au moins 3 mois, parfois associée à des
troubles mictionnels et sexuels"
• Inflammatoire III a ou non inflammatoire III b selon la
présence ou non de leucocytes dans le sperme, les
sécrétions prostatiques (EPS) ou les urines après
massage prostatique (VB3)
INDEX SYMPTOMATIQUE NIH-CPSI (1999)
Litwin M.S. and the « chonic prostatitis collaboration research network »
Journal of Urology 1999, 162, 369-75
ƒ 9 QUESTIONS
ƒ 4 sur la DOULEUR
• Localisation, sévérité et fréquence
ƒ 2 sur les TROUBLES MICTIONNELS
• Irritatifs et obstructifs
ƒ 3 sur la QUALITE DE VIE
• Conséquences des symptômes sur les
activités quotidiennes
ƒ Pas de questions sur la SEXUALITE
EPIDEMIOLOGIE (1)
ƒ USA :
• Roberts (Olmsted County, Minnesota)
9 1998 : 2115 hommes de 40 à 79 ans
− . Symptômes de prostatite chronique 9 %
9 2002 : 1541 hommes de 40 à 79 ans (NIH-CPSI)
− . Au moins 1 douleur uro-génitale 12 %
− . Symptômes de prostatite 2,2 %
EPIDEMIOLOGIE (2)
ƒ USA :
• Collins :
9 1998 : 58 955 visites
(hommes de plus de 18 ans)
− Prostatites chroniques = 2 millions de
visites par an
− 8 % des visites chez l'urologue / 1 % chez
le MG
9 2002 : 31 681 professionnels de santé
− Prostatites chroniques 16 %
EPIDEMIOLOGIE (3)
ƒ EUROPE :
• Mehik Finlande 2000
91832 hommes de 20 à 59 ans
9Prostatites
− Prévalence 14,2 %
− Incidence 37,8 / 10 000 par an
• Rizzo Italie 2003
98503 hommes consultant en urologie
9Prostatites 12,8 % (47,1 ans – 16/83 ans)
9Parmi les prostatites : 63,9 % = douleurs ou gêne
lors de l’éjaculation
EPIDEMIOLOGIE (4)
ƒ CANADA :
• Nickel 2001
9868 hommes de 20 à 74 ans
9Symptômes de prostatite (NIH-CPSI) = 9,7 %
. 11,5 % avant 50 ans
. 8,5 % à 50 ans et après
9Moyenne d'âge
. 50 ans contre 52 en l'absence de symptômes
EPIDEMIOLOGIE (5)
ƒ ASIE
• Ku Corée du Sud 2001
916 321 hommes de 20 ans
9Symptômes de prostatites (NIH-CPSI) 6 %
• Tan Singapour 2002
91087 hommes de 21 à 70 ans
9Symptômes de prostatites 2,7 % (43 ans)
EPIDEMIOLOGIE (6)
ƒ ASIE
• Kunishima Japon 2002
9502 hommes de 20 à 79 ans
9Symptômes de prostatites (NIH-CPSI) : 5 %
• Cheah Malaisie 2002
93147 hommes de 20 à 50 ans
9Prostatites chroniques (NIH-CPSI) : 8,7 %
FACTEURS DE RISQUE
ƒ Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)
ƒ Infections sexuellement transmissibles
ƒ Troubles urinaires du bas appareil (TUBA ou LUTS)
ƒ Stress
ƒ Déficit d'exposition solaire / Hiver
ƒ Mehik (2000) / Ku (2001) / Collins (2002) / Batstone
(2003)
Dysfonctions sexuelles
et Troubles urinaires du bas appareil
ƒ ALF-ONE study group : Vallancien (J.Urol. 2003)
• 1274 TUBA (Europe) Questionnaire DAN-PSSsex
9 62 % Dysfonction érectile
9 63 % Ejaculation avec quantité réduite de sperme
9 23 % Douleurs / gêne lors de l’éjaculation
9 Corrélation avec la sévérité des TUBA
9 Corrélation avec l’âge sauf pour les douleurs / gêne
lors de l’éjaculation
Dysfonctions sexuelles
et Troubles urinaires du bas appareil
ƒ ALF-ONE study group : Nickel (BJU Int. 2005)
• 3700 TUBA / BPH (Monde) DAN-PSSsex
• 18,6 % Douleurs / gêne lors de l’éjaculation
(symptôme de prostatite)
9 72 % Dysfonction érectile (contre 57 % en
l’absence)
9 75 % Ejaculation avec quantité réduite de sperme
(contre 56 % en l’absence)
9 12 % antécédents d’infection des voies urinaires
(contre 7 %)
9 Patients plus jeunes / TUBA plus sévères
Dysfonctions sexuelles
et Troubles urinaires du bas appareil
ƒ MSAM-7 : Rosen (Eur. Urol. 2003 et Prog. Urol.
2004)
• 12815 TUBA (USA et Europe) DAN-PSSsex
9 59 % Dysfonction érectile
9 46 % Ejaculation avec quantité réduite de sperme
9 7 % Douleurs / gêne lors de l’éjaculation
9 Corrélation avec la sévérité des TUBA et l’âge
9 La corrélation entre dysfonctions sexuelles et TUBA
est indépendante des comorbidités Diabète, HTA,
Cardiopathies et Dyslipidémie
Dysfonctions sexuelles et PC / SDPC
ƒ Keltikangas-Jarvinen (Ann. Clin. Res. 1981)
• 42 hommes prostatites chroniques
• Difficultés psychologiques : 80 %
9Anxiété
9Dépression
9Fragilité affective
9Perte d’identité masculine
9Altération du désir sexuel
Dysfonctions sexuelles et PC / SDPC
ƒ Berghuis (J. Psychosom. Res. 1996)
• 51 Prostatites chroniques (groupe contrôle de 34
hommes)
9 Réduction des contacts sexuels 85 %
9 Perturbation voire rupture d’une relation 67 %
9 Frein à une nouvelle relation 43 %
9Stress psychologique et dépression plus
fréquents lors de prostatites chroniques
Dysfonctions sexuelles et PC / SDPC
ƒ Screponi (Urology 2001)
• 26 hommes d’âge moyen 43,8 ans
• Prostatites chroniques symptomatiques ou non
• Ejaculation prématurée (IELT* < 2mn lors de plus de
50 % des relations sexuelles depuis plus de 6 mois
avec relation hétérosexuelle stable depuis plus d’1an)
61,5 %
* IELT = Intravaginal ejaculation latency time
Dysfonctions sexuelles et PC / SDPC
ƒ Mehik (BJU int. 2001)
• 261 (14,2 %) prostatites parmi 1832 hommes de
20 à 59 ans
• Pendant les symptômes
9 Dysfonction érectile 42,5 %
9 Altération du désir sexuel 24,1 %
• Stress psychologique
9 Hommes nerveux, occupés, méticuleux
9 Difficultés conjugales et relationnelles
Dysfonctions sexuelles et PC / SDPC
ƒ Liang (BJU int. 2004)
• 2498 prostatites chroniques (NIH-CPSI) 20/59 ans
9 21,8 % douleurs sexuelles
• 1768 éligibles pour l’évaluation de la fonction sexuelle (IIEF)
9 Dysfonctions sexuelles : 49 %
− Ejaculation prématurée : 26,2 % (IELT < 2mn lors de
plus de 50 % des relations sexuelles depuis plus de 6
mois avec relation hétérosexuelle stable depuis plus
d’1an)
− Dysfonction érectile : 15 % (mais exclusion de
patients présentant certains facteurs de risque =
diabète, HTA, maladies psychiatriques, cardiopathies,
médicaments)
− Les 2 associées : 7,7 %
Dysfonctions sexuelles et PC / SDPC
ƒ Gonen (J. Androl. 2005)
• Syndrome douloureux pelvien chronique (NIH-CPSI)
66 hommes de 21 à 55 ans (groupe contrôle de 30 hommes)
9 Ejaculation prématurée (IELT < 2mn lors de plus de 50 % des
relations sexuelles depuis plus de 6 mois avec relation
hétérosexuelle stable depuis plus d’1an) : 51 (77,3 %)
9 Ejaculation prématurée + DE (IIEF) : 10 (15,2 %)
9 Pas de lien avec l’âge ni l’intensité ou l’ancienneté des
symptômes
9 Différence significative avec le groupe contrôle
9 Dysfonction érectile = 10 patients :
− . Pharmaco-écho-doppler pénien et bilan hormonal nx
− . Considérée comme psychologique
Prévalence de la prostatite chronique
lors d’éjaculation prématurée
ƒ Screponi (Urology 2001)
• Ejaculation prématurée (IELT < 2mn lors de plus de 50 % des
relations sexuelles depuis plus de 6 mois avec relation
hétérosexuelle stable depuis plus d’1an)
•
•
•
46 hommes de 18 à 68 ans (groupe contrôle de 30 hommes)
Dysfonction érectile = critère d’exclusion
Test de Meares et Stamey
9 Signes cliniques de prostatites : 28,2 %
9 Prostatites chroniques : 56,5 %
− . Bactériennes (aérobies ou uréaplasma uréalyticum)
47,8 % ( Groupe contrôle 9 %)
− . Inflammatoires 8,7 %
CONCLUSION
ƒ Prostatites
chroniques et syndrome douloureux pelvien
chronique de l'homme = nombreux travaux (depuis moins
de 10 ans) mais physiopathologie encore imprécise
ƒ
Impact sur la qualité de vie et la fonction sexuelle mais
données épidémiologiques encore limitées
ƒ
Implication psychologique à l’origine des dysfonctions
sexuelles mais beaucoup d’incertitudes sur d’autres
mécanismes éventuellement en cause
Congrès SALF Marseille 12/2005
Cancer de la prostate et
troubles sexuels :
un réel problème ?
Dr Pierre Bondil
Service d’Urologie-Andrologie
CH Chambéry 73000
Plan
ƒ Pourquoi cancer et sexualité
ƒ Réalité d’une pratique de terrain
ƒ Réalité des données épidémiologiques
ƒ Priorité = carcinologique > sexuelle
Pourquoi cancer de prostate et
sexualité (1) ?
Sexualité = paramètre pertinent
• de la qualité de vie (à tout âge)
• du choix du traitement ++
La sexualité après 60 ans… un paramètre
de la qualité de vie réel mais variable
La relation sexuelle est-elle, pour la qualité de votre vie de
couple, quelque chose ? (en %)
D’essentielle
18 %
D’important
37 %
De peu important
18 %
De pas important du tout
12 %
Ne se prononcent pas
15 %
55 %
30 %
Desouches D. Le désir n’a pas d’âge. Sondage CSA - Notre temps. Notre temps 1994 ; 293 : 7-12
(échantillon représentatif de 491 personnes > 60 ans vivant en couple).
Difficulté information
Principaux effets secondaires des traitements
curatifs des cancers de prostate après un an
Traitement
Incontinence
urinaire
Autres trbles
urinaires
DE
Absence
Tbles digestifs
éjaculation
_________________________________________________________________________
PR
4-39%
-
20-80%
100%
-
RT
0-13%
3-36%
4-55%
-
1-36%
Curi.
6-15%
0-18%
5-70%
-
5-19%
ANAES septembre 2004 : Eléments d’information des hommes envisageant la
réalisation d’un dépistage individuel du cancer de la prostate
Pourquoi cancer de prostate et
sexualité (2) ?
Risque iatrogène sexuel majeur quel que
soit :
- le traitement
- le stade
Iatrogénie sexuelle des principaux traitements
spécifiques (Bondil P Cancers urologiques et sexualité in Coulange C et Davin JL: Les cancers
urologiques Ed John Libbey 2004)
Erection
Chirurgie
Radiothérapie
altération
altération
Immédiate
+++
Secondaire
Curiethérapie
altération
Hormonothérapie
altération
+
+
+++
+
+++
+++
+++
Ejaculation
absence
diminution
Immédiate
+++
Secondaire
+++
Orgasme
modification
diminution
diminution
+
+
+
++
++
+++
modification
modification
modification
Immédiate
+
+
+
+
Secondaire
+
+
+
+
Désir
altération
altération
Immédiate
+
+
Secondaire
++
++
altération
altération
+
++
++
+++
+ peu fréquent ; ++ parfois; +++ toujours ou souvent
Pourquoi cancer de prostate et
sexualité (3) ?
Problématique de plus en plus fréquente car
concerne des hommes
-de plus en plus jeune
-ayant une vie sexuelle pour la majorité
-d’où une demande indéniable mais souvent masquée
-intérêt prouvé d’une prise en charge précoce
Cancer prostate et risque sexuel
médiatisé et controversé
ƒ Dépistage individuel = H de 50 à 70 ans (sauf exceptions)
• rajeunissement population traitée ++
• cancer en règle non symptomatique +++
ƒ Maladie chronique (pour la majorité) = problème de qualité
de vie
• survie spécifique cancer localisé tous degrés confondus > 90% à
5 ans, >80 % à 10 ans, environ 80% à 15 ans et 55% à 20 ans
Anaes 9/2004
• chirurgie radicale vs abstention : différences de bien-être et de
qualité de vie (sexuelle ou non) controversées (Steineck G, Helgesen
F,Adolfsson J et al. Quality of life after radical prostatectomy or watchful waiting. N Eng J Med 2002; 347: 7906; Anaes 9/2004)
• sexualité = qualité de vie ++ car évolution souvent lente et
efficacité thérapeutique = allongement durée de vie
Plan
ƒ Pourquoi cancer et sexualité
ƒ Réalité d’une pratique de terrain
ƒ Réalité des données épidémiologiques
ƒ Priorité = carcinologique > sexuelle
Réalité d’une pratique de terrain (1)
ƒ Chambéry = ville et hôpital non universitaire alpin
(recrutement sur population de 400 000 habitants)
ƒ Activité consultation 2004 : 2583 patients
• carcinologie = 40%
• andrologie = 20%
ƒ Cancer de prostate : 113 consultants en mai 2005
ƒ Moyenne de 6 PBP / semaine en 2004
ƒ Vision globale = avant et… après !
Réalité d’une pratique de terrain (2)
cancer localisé
ƒ Phase pré-thérapeutique
• 1 refus (relatif) de traitement en 15 ans pour préserver
sexualité !
• problème sexuel rarement au premier plan dans le choix du
traitement
ƒ Phase post-prostatectomie radicale
•
•
traitement pharmacologique initial de «rééducation» = 0 !
demande de traitement type iPDE5 ou IIC PPGE1 si DE
9 à 6 semaines: 20 %
9 plus fréquent après 4e-6e mois : 40-50 %
Réalité d’une pratique de terrain (3)
ƒ Cancer métastatique = demande rare
•
•
prescription iPDE5 ou IIC = < 5 / an
parfois traitement intermittent (rarement indiqué pour
préserver uniquement la sexualité)
ƒ Malgré une réelle information pré et post-traitement
• demande « sexuelle » réduite lors du suivi
• épouse moins demandeuse
ƒ Sous-population demandeuse = hommes <70 ans, actifs,
vivant en couple, ayant une vie sexuelle avant le cancer
Pourquoi ces discordances ?
ƒ Rareté des compétences cancérologiques et sexo-andrologiques
ƒ «Oubli» : majorité des cancers de prostate cliniques > 70 ans et %
non négligeable de traitements hormonaux
ƒ Biais multiples
• publications des centres référents et influences des experts
• marketing de l’industrie pharmaceutique
• impact médiatique actuel
9 du cancer de prostate
9 de la sexualité et de ses troubles
9 du vieillissement et du « mieux-vieillir »
• complexité EBM malgré la demande sociétale d’une meilleure
information
Exemple : prostatectomie radicale et DE
ƒ Facteur de risque pertinent : OR = 6
(Braun et al Int J Impotence Med 2000; 12 : 305-12)
ƒ Mais… grande variabilité
• monocentriques : de 20 % à 80% (fonction préservation ou
non nerfs)
Chauveau et al Andrologie, 2003;13: 232-41; Hu et al J Urol 2004; 171 :703-8
• multicentriques: exemple du Québec = 75% DE
Karakiewicz et al. Eur Urol 2004; 46 : 188-194
• fonction du temps (récupération possible jusqu’à 18-24 mois)
• facteurs pronostiques multifactoriels (Bondil P Cancers urologiques
et sexualité in Les cancers urologiques Ed John Libbey 2004; Gontero et al BJU Int 2004; 93 :9168; Hu et al J Urol 2004; 171 : 703-8)
9 sexuels (profil de risque)
9 non sexuels (cancer, patient, soignant)
Evolution de l’activité sexuelle avec l’âge =
multifactorielle (partenaire, comorbidités, vie sexuelle…)
Maintien = influence de la vie sexuelle antérieure
2,5
Très active
Fréquence par semaine
2,0
1,5
91 %
Moyennement
active
Peu active
77 %
68 %
61 %
1,0
29 %
0,5
6%
0,0
Age 20-39
Age 40-59
An passé
MARTIN C.E : Factors affecting sexual functionning in 60-79 year old married males Arch. Sex. Behav .1981; 10;399
Plan
ƒ Pourquoi cancer et sexualité
ƒ Réalité d’une pratique de terrain
ƒ Réalité des données épidémiologiques
ƒ Priorité = carcinologique > sexuelle
Réalité des données
épidémiologiques
ƒ Cancer prostate = homme > 50 ans
ƒ DE = homme > 50 ans
ƒ Cancer potentiellement grave
Epidémiologie du cancer de prostate
= cancer du sujet âgé
ƒ Fréquent = 1er cancer de l’homme
• 40 000 nouveaux cas annuels en France (50% après 74 ans)
• moyenne d’âge lors du diagnostic: 70-75 ans
• incidence (100 000 personne/an): 0.1% à 50 ans vs 1% à 70 ans
9 avant 70 ans: 30 (50-54),118 (55-59),292 (60-64),575 (65-69)
9 après 70 ans : 869 (70-74),1086 (75-79),>1100 (>80)
• données autopsiques : 12% (40-49 ans), 43% > 80 ans
ƒ Grave
• mortalité = 10 000 / an
• survie relative tous stades et grades confondus :
65,4% à 5 ans
Données ANAES 9/2004
Information patient
Epidémiologie du cancer de prostate
et sexualité : prévalence
ƒ DE : 18 % entre 50-59 ans Laumann
Laumann EO,
EO, Paik
Paik A,
A, Rosen
Rosen RC
RC :: the
the epidemiology
epidemiology of
of erectile
erectile dysfunction:
dysfunction:
results
results from
from the
the National
National Health
Health and
and Social
Social Life
Life Survey.
Survey. Int
Int J
J Impot
Impot Res
Res 1999,
1999, 11:
11: (suppl
(suppl 1):
1): 60-S64
60-S64
ƒ DE significative + cancer de prostate :
• 32% si pré-chirurgie et 45% si pré-radiothérapie Talcott JA, Rieker P,
Clark JA et al. Patient reported symptoms after primary therapy for early prostate cancer: results of a
prospective cohort study. J Clin Oncol 1998;16 (1): 275-283
• 31% si pré-chirurgie et 40% si pré-radiothérapie Korfage IJ, Essink-
Bot ML, Borsboom G JJM, Madalinka JB, Kirkels WJ, Habbema JDF, Schroder FH, de Koning HJ. Fiveyears follow up of health-related quality of life after primary treatment of localized prostate cancer. Int
J Cancer 2005; 116: 391-6
• 36% pré-traitement Schover LR, Fouladi RT, Warneke CL, Neese L, Kelin EA, Zippe C,
Kupelian PA : Defining sexual outcomes after treatment for localized prostate cancer. Cancer 20002;
95: 1773-85.
ƒ DE 33.9% et 31.1% pas d’activité sexuelle ou moins 1 RS / mois
Karawkiewicz
Karawkiewicz PI,
PI, Aprikian
Aprikian AG,
AG, Bazinet
Bazinet M
M et
et al.
al. Patient
Patient attitudes
attitudes regarding
regarding treatment-related
treatment-related erectile
erectile dysfunction
dysfunction at
at time
time of
of
early
early detection
detection of
of prostate
prostate cancer.Urology
cancer.Urology 1997;
1997; 50:
50: 704-9.
704-9.
Prévalence du DE de 50 à 70 ans = 25%
Demande masquée ou...absente !
Prévalence DE (%)
100
100
90
90
Prévalence patients traités en France (%)
environ un quart (1066 / 3852)
80
USA (n=6,474)
80
US (n=2,449)
70
France (n=3,852)
70
France (n=1,066)
60
Allemagne (n=3,289)
60
Germany (n=1,003)
50
Italie (n=5,400)
50
Italy (n=1,644)
40
Espagne (n=5,054)
40
Spain (n=942)
30
GB (n=4,622)
30
UK (n=1,102)
20
Brésil (n=646)
20
Brazil (n=283)
10
10
0
0
20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-75
20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-75
Lilly ICOS Cross-national ED Survey Amsterdam 5/2003
Cancer de prostate localisé (ou non) :
réalité de la vraie vie
ƒ DE pré-thérapeutique = un tiers
ƒ Pas ou peu d’activité sexuelle = un tiers (?)
ƒ Au moins une moitié pas ou peu concernée
Cancer de prostate, pronostic érectile
et sexuel
Trois types de patients
1.Age
(70 ans)
2.Traitement hormonal
3.Stade localisé
(avant 70 ans)
Plan
ƒ Pourquoi cancer et sexualité
ƒ Réalité d’une pratique de terrain
ƒ Réalité des données épidémiologiques
ƒ Priorité = carcinologique > sexuelle
Cancer de prostate et sexualité =
la priorité est carcinologique
ƒ Risque sexuel = problème important (17%),modéré (20%), sans importance (50%)
Stanford
Stanford JL,
JL, JAMA,
JAMA, 2000,
2000, 283,
283, 354-60
354-60
ƒ 47.4% trouve que DE iatrogène est un problème important ou très important
Karawkiewicz
Karawkiewicz PI,
PI, et
et al
al .Urology
.Urology 1997;
1997; 50:
50: 704-9
704-9
ƒ Si 55.4% seraient affectés ou très affectés par perte de l’érection, 73.6% opte
pour un traitement malgré 50% de probabilité de perte d’érections
Karawkiewicz
Karawkiewicz PI,
PI, Aprikian
Aprikian AG,
AG, Bazinet
Bazinet M
M et
et al.
al. Patient
Patient attitudes
attitudes regarding
regarding treatment-related
treatment-related erectile
erectile dysfunction
dysfunction at
at time
time of
of early
early
detection
detection of
of prostate
prostate cancer.Urology
cancer.Urology 1997;
1997; 50:
50: 704-9.
704-9.
ƒ 94% patients ayant un cancer localisé opte pour une meilleure chance de survie à 5
ans malgré une forte probabilité d’effets secondaires (incontinence et DE) à court
terme Mazur
Mazur DJ,
DJ, Merz
Merz JF.
JF. Older
Older patients’
patients’ willingness
willingness to
to trade
trade off
off urologic
urologic adverse
adverse outcomes
outcomes for
for aa better
better chance
chance at
at five
five year
year survival
survival
in
in the
the clinical
clinical setting
setting of
of prostate
prostate cancer.
cancer. J
J Am
Am Geriatr
Geriatr Soc
Soc 1995;
1995; 43:
43: 979-84
979-84
ƒ Quelle que soit l’activité sexuelle initiale, 83% accepte mieux l’éventualité d’une DE
que d’une incontinence (62%) Mazur
Mazur DJ
DJ et
et al.
al. J
J Am
Am Geriatr
Geriatr Soc
Soc 1995;
1995; 43:
43: 979-84
979-84
Modification des hiérarchies de valeur
due à l’acceptation des séquelles
ƒ Regrets éventuels et préférences à posteriori
• 89% des 1583 patients traités dans une même institution
satisfaits de leur traitement
Carvalhal GF, Smith DS, Ramos C, Krygiel J, Mager
DE, Yan Y et al. Correlates of dissatisfaction with treatment in patients with prostate cancer
diagnosed though screening. J urol 1999; 162: 113-8
• malgré les difficultés et une détresse lors de la prise de
décision, aucun regret quant à la décision chez les patients
inclus dans une étude de choix de traitement
Diefenbach MA, Dorsey J,
Uzzo RG, Hanks GE, Greenberg RE et al. Decision-making strategies for patients with localized
prostate cancer. Sem Urol Oncol 2002 20; 55-62.
ƒ Détresse spécifiquement liée au cancer est significativement plus
grande chez les épouses (détresse générale superposable)
Eton
Eton DT,
DT,
Lepore
Lepore SJ,
SJ, Helgeson
Helgeson VS:
VS: psychological
psychological distress
distress in
in spouses
spouses of
of men
men treated
treated for
for early-stage
early-stage prostate
prostate carcinoma.
carcinoma. Cancer
Cancer 2005;
2005;
103:
103: 2412-8
2412-8
Cancer de prostate et fonction sexuelle
cinq paramètres souvent interactifs +++
Patient
Médecin
expertise
technique
motivation
Cancer
Topographie,stade, grade
vélocité PSA
profil de risque
motivation
Temps
Environnement
partenaire
Conclusions 1: Hiérarchie variable des
priorités en pratique quotidienne
ƒ Relativiser le problème sexuel car un sujet sur deux
n’est pas ou peu concerné
ƒ Cancer = priorité immédiate pour la quasi totalité
ƒ Problème sexuel ne revient au premier plan qu’après le
traitement initial (en fonction souhaits de qualité de vie et…
des résultats carcinologiques)
ƒ Ni sous ni surestimer le problème sexuel
Conclusions 2: qui sont les demandeurs
(pré et post-traitement) ?
ƒ
Plus jeunes en majorité (< 70 ans)
ƒ
Sexuellement actifs
ƒ
Pas de dysfonctions sexuelles (H-F)
ƒ
Pas ou peu de comorbidités (H-F)
ƒ
Partenaire
ƒ
Crainte identitaire
(présente ou potentielle)
(masquée)
Conclusions 3 :
médecine technicienne et humaniste
ƒ Concilier objectifs carcinologiques et de
qualité de vie
• choix de la stratégie thérapeutique car
risque sexuel iatrogène = traitementdépendant
• 3 paramètres : cancer, terrain, souhaits de
qualité de vie
• information à double sens indispensable
ƒ Prise en charge globale et personnalisée
initiale et lors du suivi
SALF - Marseille 2005
CONSEQUENCES SEXUELLES
POTENTIELLES ASSOCIEES A LA
PATHOLOGIE PROSTATIQUE
ET A SES TRAITEMENTS
« Considérations thérapeutiques»
Daniel CHEVALLIER
Urologue - Hôpital Universitaire Pasteur
Nice (France)
DONNÉES DU PROBLEME
ƒ La sexualité : un concept difficile à définir et à évaluer
« CTMH, Prog Urol 2005 »
ƒ Pathologie prostatique et sexualité : un vieux couple
avec l’âge pour dénominateur commun « Rosen R Eur Urol 2003 »
ƒ Une dimension organique certaine : la iatrogénie de
nos traitements
ƒ Une dimension psycho-affective certaine :
- TUBA assimilés à vieillissement
- l’annonce du cancer
- la douleur chronique
ƒ Rareté des publications
LA SEXUALITE : « L’expression du rapport
le plus intime à soi-même et aux autres »
ƒ Libido – Erection – Ejaculation – Fertilité – Orgasme
« O’leary MP, Urology 1995 »
ƒ Dimension duelle « In crocci L Jsex Marital Ther 2001 »
ƒ Un facteur fondamental de la qualité de vie
« Bakhoun BG, J Gen Intern Med 2001 »
ƒ Sexualité masculine : action, visualisation, quantification
« Mc Gauhuey CA, J Sex Marital Ther 2000 »
ƒ Dysfonction sexuelle féminine et pathologie prostatique
« Hansen BI, Eur Urol 2005 »
ETIOPATHOGENIES
« Trois situations »
ƒ
La pathologie prostatique et perturbation « directe » de la sexualité :
- rien de démontré « CTMH, Prog Uro 2005 »
ƒ
La pathologie prostatique et perturbation « associée » de la sexualité :
- une existence concomitante possible
- une médiation de dialogue opportune
« Blanker MH, J Am Geriatr Soc. 2001 »
ƒ
Les traitements de la pathologie prostatique et « iatrogénie sexuelle » :
- médicaments
- chirurgie
- agents physiques
DYSFONCTION SEXUELLE ET PATHOLOGIES
PROSTATIQUES CONCOMITANTES
« Le traitement de la pathologie prostatique améliore la
sexualité »
ƒ Leliefed HHJ, BJU 2002 : Hypertrophie bénigne de
prostate
ƒ Smith DS, J Urol 2002 : Cancer de Prostate
ƒ Krieger JN, Urology 1996 : Prostatite
DYSFONCTION SEXUELLE INDUITE PAR LE
TRAITEMENT DE LA PATHOLOGIE PROSTATIQUE
« Ejaculation, Fertilité, Orgasme »
ƒ Pas de traitement médical « Giuliano F, Eur Urol 2004 »
ƒ Aide médicale à la procréation
ƒ Autoconservation préventive des spermatozoïdes
DYSFONCTION SEXUELLE INDUITE PAR LE
TRAITEMENT DE LA PATHOLOGIE PROSTATIQUE
« Libido »
ƒ Hormonosuppression
ƒ Supériorité des androgènes non stéroïdiens en
monothérapie (bicalutamide 150 mg) par rapport
à la castration (médicale ou chirurgicale)
(20% libido vs 55%) « Anderson J, Eur. Urol 2003 »
ƒ Hormonothérapie intermittente en cours
d’évaluation (phase III) « Dawson NA, Curr Oncol Rep 2000 »
« Prapotnich D, Eur Urol 2003 »
DYSFONCTION SEXUELLE INDUITE PAR LE
TRAITEMENT DE LA PATHOLOGIE PROSTATIQUE
« Erection et traitements pharmacologiques »
« Les bandelettes neurovasculaires »
ƒ Alfusozine : amélioration de la fonction érectile et du
volume de l’éjaculation « Van Jerrebroeck P, Eur Urol 2002 »
ƒ IPDE5 et Alprostadil :
- 40 à 90% d’efficacité après PR
« Montorsi F, Jurol sudmitted »
« Lebret T, Prog Uro 1999 »
« Zippe CD, Urology 2000 »
« Brock G, Euro. Urol Suppl 2002 »
- 70 à 30% d’efficacité après RTE (3 ans)
« Zelefsky MJ, Cancer 1999 »
- 80 à 90% d’efficacité après CTI ou HIFU
« Merrick GS, Urology 1999 »
« Chaussy C, J Endourol 2001 »
DYSFONCTION SEXUELLE INDUITE PAR LE
TRAITEMENT DE LA PATHOLOGIE PROSTATIQUE
« Erection et traitements pharmacologiques »
« Bandelettes neurovasculaires »
ƒ Association IPDE5 et ALPROSTADIL
« Nerha A, Int J Impot Res 2002 »
ƒ Plaidoyer pour un traitement précoce (3ème mois)
avec IPDE5 en 1ère intention
« Gonter OP, J Urol 2003 »
« Hong EK, Int J Impot Res 1999 »
DYSFONCTION SEXUELLE INDUITE PAR LE
TRAITEMENT DE LA PATHOLOGIE PROSTATIQUE
« Erection et traitements nerveux »
« 43 à 78% d’efficacité »
ƒ Reconstruction des nerfs caverneux par greffe
nerveuse
« Scardino PT, Urology 2001 »
ƒ Neuroprotection
« Burgers JK, J Urol 1991 » (NGF)
« Snyder SH, Neuron 1990 » (Immunosuppresseur FK506)
CONCLUSION
ƒ Nombreuses données sur la relation pathologie
prostatique et sexualité
ƒ Prostate et sexualité : 2 acteurs clés de la qualité de vie
ƒ Pathologie prostatique médiateur de dialogue sur la
sexualité
ƒ Dysfonction sexuelle médiateur de dialogue sur la
prostate
ƒ Des traitements efficaces
- surtout si démarrés tôt
- surtout si patient informé
SALF 2005-Marseille
Symposium
Conséquences sexuelles de la
pathologie prostatique et de
ses traitements
Pr Christian Coulange
Dr Marie Chevret-Measson
Dr Véronique Delaporte
Dr Dominique Delavierre
Dr Pierre Bondil
Pr Daniel Chevallier
Nombre de rapports sexuels
mensuels de 50 à 59 ans
Evolution entre 1970 et 1992 (en %)
Au moins 1 fois
Jusqu’à 4 fois
De 5 à 14 fois
H
F
H
F
H
F
1970
53
37
27
13
13
8
1992
90
75
38
41
37
22
Delmès C., Gaymu J. : L’automne de l’amour. La vie sexuelle après 50 ans. Population 1993; 52: 1439-84.
La sexualité = paramètre pertinent
(Evidence Based Medicine)
ƒ Importance dans la notion de bien-être et qualité de
vie (CCNE 1998)
•
•
•
Santé physique, psychique et sexuelle (OMS 1974)
Perception multidimensionnelle propre à chaque individu
Demande individuelle et sociétale croissante
ƒ Choix de la stratégie thérapeutique car risque sexuel
iatrogène = traitement-dépendant
ƒ Information à double sens indispensable
• Qualité de vie = donner la parole au sujet
• Information éclairée et partagée
article 35 code déontologie, loi 4
mars 2002 www.bestreatments.org ; Boyer et al. : Presse Med. 2003;32: 1541