NUMÉRO 9 – AVRIL 2015 Cette semaine, pour ce neuvième numéro de notre hebdomadaire SociaLab, nous nous intéressons à notre Atelier Chantier d’Insertion dans le secteur du Second-Œuvre et du Nettoyage en Bâtiment. Dispositif d’insertion par l’activité économique, le Chantier d’Insertion est devenu, en une quinzaine d’années, le pilier de l’activité d’insertion professionnelle de l’Association de Gestion des Centres Socioculturels de Belencontre et des Phalempins et une véritable réussite dans le secteur de l’entrepreneuriat social. Gino DELLE DONNE, Coordinateur, Bader MOURID, partenaire et Jonathan DE OLIVEIRA, salarié bénéficiaire, nous en parlent… Gino, Coordinateur du dispositif Gino, peux-tu, tout d’abord, nous dire quelques mots de présentation au sujet du Chantier d’Insertion ? « Le Chantier d’Insertion est un dispositif d’insertion par l’activité économique. Nous assurons l’accueil, la formation, l’encadrement technique et l’accompagnement social des personnes que nous embauchons. On peut voir ça comme une passerelle, pour des jeunes et des adultes, vers une embauche dans une entreprise classique en bâtiment. Le but, c’est d’amener les bénéficiaires du dispositif à suivre une formation qualifiante tout en se construisant une expérience professionnelle dans le Second-Œuvre et le Nettoyage directement sur de véritables chantiers. Au-delà de ça, il faut aussi voir, dans le Chantier d’Insertion, une école du savoir-être professionnel. On y acquiert les notions de ponctualité, de conscience professionnelle et de sens du collectif. Le Chantier d’Insertion, c’est un dispositif au centre d’un véritable maillage partenarial. En une année, c’est en général pas moins de 10 Comités de pilotage avec l’ensemble de nos partenaires, qui sont organisés. » Un partenaire historique ? « Sans conteste, le bailleur social VILOGIA. C’est la première entreprise qui nous a fait confiance. D’abord dans des missions de nettoyage dans des immeubles de Tourcoing, puis dans des missions de rénovation de parties communes. Une relation de confiance qui a amené VILOGIA à nous recommander auprès de l’entreprise NORPAC pour les clauses d’insertion dans le cadre du Plan de Rénovation Urbaine du quartier de Belencontre. » Quelles formations les ouvriers sont-ils amenés à suivre pendant leur passage au sein du Chantier d’Insertion ? « Les ouvriers du Chantier d'Insertion ont l'opportunité d'intégrer des formations individualisées ou collectives adaptées à leurs projets professionnels. En 2015, au regard des besoins récurrents observés chez nos salariés, nous avons mis en place un plan de formation collectif, en partenariat avec l'AFPA [Association pour la Formation Professionnelle des Adultes], lequel a pour objectif de délivrer à 12 jeunes le titre professionnel d'Agent d'Entretien du Bâtiment. Une formation généraliste, qui permet d’acquérir les bases techniques élémentaires pour pouvoir être rapidement opérationnel sur un chantier. Elle équivaut à un CAP. Cette année, ce sera pas approximativement 100 000 euros qui seront alloués à la formation. » Professionnalisant et formateur, mais qu’est-ce qu’il en est de l’accompagnement social maintenant ? Sur quelles dimensions travaille l’AGCSCBP dans le cadre du Chantier d’Insertion ? « Parce que chaque personne intégrant le dispositif a une situation sociale différente, l’équipe salariée de l’AGCSCBP suit chaque ouvrier de manière individuelle. Le but de cet accompagnement est de lever les éventuels freins sociaux à l’emploi que peut avoir la personne. Cela peut concerner le logement, la santé ou encore la gestion budgétaire. Avec le suivi Formation et Recherche d’emploi, le Chantier d’Insertion, c’est un accompagnement global vers l’insertion professionnelle sur le secteur marchand. Plus simplement, nous mettons tout en œuvre pour concrétiser le projet professionnel des personnes qui l’intègrent, afin qu’ils trouvent un emploi stable. » Les structures associées : Bader MOURID, Ingénieur Travaux Comment s’est mise en place la collaboration entre NORPAC et l’AGCSCBP ? « Notre collaboration a débuté lors du Projet de Rénovation Urbaine de la barre d’habitations « Euclide » sur le quartier de Belencontre, porté par l’ANRU [Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine]. Dans le cadre de l’appel d’offres lancé par le bailleur social VILOGIA, nous devions assurer des heures d’insertion au cours du chantier et ce dernier nous a orienté vers l’Association de Gestion, avec laquelle il avait déjà collaboré non seulement via le Chantier d’Insertion mais également dans la mise en œuvre d’une mission de Pilotage social. » Aujourd’hui, êtes-vous satisfait de cette collaboration ? « Oui. Même si certaines choses restent à consolider, nous constatons une belle évolution des ouvriers du Chantier d’Insertion. Nous sommes satisfaits du service proposé. » Comment voyez-vous le futur avec notre structure ? « Nous souhaitons, tout d’abord, communiquer positivement, auprès de nos partenaires, sur ce dispositif, qui, pour nous, tient ses promesses. Pour l’instant, ça marche bien entre NORPAC et l’Association de Gestion. Nous n’en sommes donc sans doute pas à notre dernière collaboration. » Ils nous ont fait confiance : Jonathan, salarié du dispositif Jonathan, quel fut ton parcours avant d’intégrer le dispositif ? « Niveau études, j’ai passé un CAP Menuiserie, mais le système scolaire ne me plaisait pas. J’ai voulu commencer à travailler très jeune. J’ai fini par arrêter l’école du jour au lendemain pour trouver un travail et me lancer dans la vie active. En plus de mon CAP Menuiserie, j’avais déjà une petite expérience dans le bâtiment en ayant travaillé quelque temps avec mon père, qui, lui aussi, travaille dans ce domaine. C’est par le biais de la Mission Locale que j’ai finalement intégré le Chantier d’Insertion. » Qu’est-ce qui a changé pour toi après ton intégration au sein du Chantier d’Insertion ? « J’ai d’abord commencé par découvrir ce qu’était réellement le monde du travail. La rigueur qu’on te demande, le respect des horaires, du matériel, de tes collègues. Très vite, j’ai aussi dû apprendre à être autonome. A l’inverse de l’école, il n’y a pas toujours quelqu’un derrière toi pour te pousser au travail. C’est un coup à prendre. A côté de ça, j’ai aussi appris à travailler en équipe. Enfin, l’avantage du Chantier d’insertion, c’est aussi de toucher un peu à tout et donc de se faire un peu d’expérience dans plusieurs domaines. » Aujourd’hui, quelles sont tes perspectives d’avenir ? « J’ai prévu de passer une formation pour devenir Encadrant technique sur le Chantier d’Insertion, mais je ne veux pas avoir ce poste directement après mon diplôme. J’aimerais d’abord perfectionner tout ce que j’ai appris sur le terrain, dans le but de pouvoir donner de meilleurs conseils par la suite. » Si tu devais me décrire l’action du Chantier d’Insertion en un seul mot ? « Apprentissage. » Nos partenaires institutionnels : Nos Mécènes : Si vous avez des questions sur notre dispositif ou que vous souhaitez y contribuer, vous pouvez nous contacter par le biais de nos réseaux sociaux ou via l'adresse email : [email protected]
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