F É D É R A T I O N C G T D E S C H E M I N O T S COMPTE-RENDU C TN M a t é r i e l Montreuil, 22 Avril 2015 CPC MATÉRIEL ET TRACTION DU 16 AVRIL 2015 L’annonce brutale de la fermeture du technicentre Industriel de Romilly sur Seine, 580 cheminots, doit interpeller l’ensemble des cheminots. La trahison de la direction du Matériel est forte et sans précédent. Après les opérations financières juteuses que la DM souhaite réaliser sur le site d’OULLINS, elle ouvre son compteur emplois pour favoriser le financement de sa réforme structurelle. Pourtant les deux sites Industriels du lyonnais et de l’aube ne jouissent pas des mêmes bassins d’emplois. Romilly est une petite ville de l’Aube qui connaît de très importantes difficultés sociales et d’emplois auxquelles vont s’ajouter celles de la désertification industrielle. Lors de cette CPC, l’absence du Directeur du Matériel, Xavier OUIN, n’a fait qu’ajouter de la médiocrité à l’orchestration voulue par l’entreprise pour annoncer la fermeture prochaine du technicentre historique de Romilly. Les problématiques Traction que nous venions de débattre dans cette instance, avec une forte pression sur l’entreprise concernant les déshuntages, n’ont aucune mesure commune avec l’annonce de la perte de près de 400 emplois cheminots, avancée par le RRH du domaine Matériel, même si le dossier reste brûlant et loin d’être épuisé. La liquidation d’un site ferroviaire de grande envergure et la place stratégique d’un technicentre Industriel comme Romilly sur Seine, ouvrent la voie de la désindustrialisation, de la privatisation rampante et de l’ouverture à la concurrence. Les cheminots de Romilly ont toujours su se remettre en question en 130 ans d’activés, mais ils sont les victimes aujourd’hui du non financement de la réforme du ferroviaire, des gains de productivité et de la politique d’abandon du service public ferroviaire. Aujourd’hui, la Direction, par son fantomatique Directeur de Domaine, toujours absent dans les moments de crise, (DCI du 15-01-15, Conciliation du 26-01-15, audience du 29-01-15) provoque une saignée dans la fonction Matériel, préparant le terrain au lobbying de l’immobilier et à l’ouverture à la concurrence. Le site devrait accueillir une cinquantaine de salariés de sociétés privées participant au démantèlement des caisses du chemin de fer, en lieu et place de la SNCF qui ne sait plus faire, selon la direction. La charge de travail des Pièces Réparables du Matériel (PRM) permettra toujours, selon la direction, d’organiser un atelier d’à peu près 200 cheminots, mais dans une zone industrielle dépourvue de tout accès ferroviaire. 263, Rue de Paris – Case 546 – 93 515 MONTREUIL – Tél : 01.55.82.84.40 – Fax : 01.48.57.95.65 – [email protected] – www.cheminotcgt.fr Pourtant, les occasions de remobiliser la charge de travail autour d’un technicentre Industriel dynamique comme Romilly existent. La CGT affirme, devant la direction, que les cheminots sont capables d’organiser et de produire la charge de travail que l’on a fourni aux salariés de PSA pour plaire au gouvernement. Récupérons-là ! Ce sont des emplois cheminots et de la charge de travail appartenant à la SNCF. La CGT affirme que l’atelier PRM peut se tenir à l’intérieur des bâtiments du technicentre industriel et non dans une zone commerciale. Le site n’est pas pollué, accessible, agencé d’un réseau interne de voies de chemin de fer. La CGT exige de la direction qu’elle fournisse une charge pérenne aux cheminots qu’elle rémunère pour produire de la maintenance. Il y a du potentiel Humain et Matériel à ROMILLY SUR SEINE. La CGT a proposé que l’ensemble des questions de la CPC évoqués par les Organisations syndicales trouvent des réponses auprès du Directeur du Matériel dans une nouvelle audience. Acceptée par tous. La Direction du MATERIEL n’a eu d’autres choix que d’accepter cette proposition, vu les sujets abordés et l’importance de l’annonce faite ce jour. Cette réunion se déroulera le mercredi 22 avril 2015 à 14h00 au siège de la direction MATERIEL. Les Organisations Syndicales CGT, SUD-Rail, UNSA et CFDT ont quitté la CPC. 2
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