Hebdomadaire – N°15/112 – 10 avril 2015 PAYS EMERGENTS – L'actualité de la semaine Editorial – A la veille d’un accord historique ? La perspective d’un accord entre l’Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire d’ici le 30 juin en inquiètent beaucoup. Les pays du Golfe et Israël savonneront la planche, le Congrès américain tonnera contre, tout comme les durs du régime iranien. Nous sommes encore loin d’un accord définitif et divers « détails » sont à régler. Notamment le rythme de levée – et d’éventuel retour – des sanctions. Tout peut encore dérailler et nombreux sont ceux qui le souhaitent activement. Et même en cas de succès, on peut aussi craindre la perspective d’un accord sans confiance qui se traduirait par une course à la bombe nucléaire dans la région. Mais ces discussions témoignent d’une volonté inédite depuis 10 ans d’aboutir à un vrai accord durable. C’est un pas de géant par rapport à 2012 ou le seul débat, sous des airs de « bomb bomb bomb Iran », semblait se limiter à la faisabilité d’une attaque militaire. La perspective d’un accord laisse songeur en raison des importantes implications économiques et géopolitiques. Economiques d’abord : la 29e économie mondiale en terme de PIB, peuplé de 77 millions d’habitants est un géant régional. Mais l’économie est affaiblie et très en dessous de son potentiel : les sanctions internationales ont ainsi conduit à l’effondrement de la valeur de sa monnaie. La population se méfie des banques, le PIB est inférieur d’un tiers à ce qu’il devrait être sans sanctions, les exportations de pétrole ont été divisées par quatre… Dans ce contexte, la levée des sanctions ouvrirait un marché prometteur doté d’une population éduquée et de nombreuses industries (automobiles, médicales, pétro-gazières, aéronautiques) où les investissements et les débouchés manquent cruellement. Une levée des sanctions permettrait un rattrapage rapide de ces industries. A titre d’exemple, la compagnie aérienne pourra renouveler d’urgence sa flotte, la production automobile (1 million de véhicules en 2006) pourra à nouveau produire sans restriction, etc. En quelques années, l’Iran pourrait vraisemblablement emporter le leadership économique du Golfe arabo-persique. Au niveau géopolitique, les implications pourraient aussi être majeures. Les forces militaires soutenues par l’Iran ont enregistré des succès notables en Syrie et en Irak, près de deux décennies après le Liban et la Palestine. Son influence pourrait être renforcée dans ces pays, mais aussi là où vivent des populations chiites, c’est-à-dire l’ensemble du Golfe (et le Liban, ...). Les pays de la région craignent d’ailleurs qu’un accord soit le préalable à un changement d’alliances qui les Les faits marquants de la semaine affaibliraient : les États-Unis pourraient compter Le FMI donne un satisfecit à la Hongrie et lui davantage sur la puissance iranienne pour procure des conseils. Un point haut pour assurer la stabilité de la région, notamment en l’inflation en Russie ? Moody’s relève la note Irak et en Afghanistan, d’où se retirent les souveraine égyptienne de B2 à B3. Au Nigéria, troupes américaines, au détriment de son le risque politique envolé, le naira se stabilise soutien aux monarchies locales. face au dollar. L’Inde est sous surveillance L’Iran a certainement le potentiel pour devenir positive. En Argentine, quelle politique de une puissance économique régionale. Mais pour change après les Kirchner ? En Iran, accord autant, il reste prématuré d’imaginer un historique ou accord de dupes ? renversement copernicien et rapide des alliances régionales. Les États-Unis, l’Arabie Saoudite et bien d’autres, ont encore quelques raisons de se méfier du régime des Mollahs. La communauté internationale a d’ailleurs trois mois pour réfléchir à cette question : la levée des sanctions affaiblira-t-elle le régime iranien ou le renforcera-t-elle ? Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com Pays émergents : L'actualité de la semaine Europe centrale et orientale, Asie centrale Hongrie – Rapport du FMI : un satisfecit et des conseils Hongrie : dettes publique et externe 260 Dette externe / exports (%) La Hongrie a totalement remboursé en 2013 le prêt du FMI accordé pendant la crise, mais le Fonds poursuit, comme dans de nombreux pays, ses activités de conseils économiques et financiers auprès du gouvernement. Une récente publication du FMI loue les efforts produits pour stabiliser l’économie et donne pour recommandations de poursuivre la réduction des dettes publiques et externes tout en mettant fin aux taxes sectorielles, et notamment celles visant les banques. Le Fonds préconise aussi la mise en œuvre de réformes structurelles (retraites, plus de participation des femmes et des personnes âgées, efforts de formation) afin d’améliorer le potentiel de croissance. Danger : double surendettement 2008 surendettement 240 externe 220 200 Seuil d'alerte 180 160 140 2003 2002 120 2001 100 Zone favorable 80 40 2009 2006 2007 2005 2010 2011 2014e 2015p Maastricht surendet public 50 60 70 80 Dette publique / PIB (%) Source: Banque centrale , Min Fin, Eurostat, CA SA 90 Commentaire – Alors que le Fonds n’avait pas préconisé la transformation des prêts en devises (et notamment ceux en franc suisse) en forint, il félicite la baisse de la vulnérabilité externe issue de cette mesure au départ assez controversée. Peu à peu (même si c’est à un rythme que l’organisme multilatéral trouve un peu lent), le pays sort de la zone de double surendettement externe et public grâce à de forts excédents courants depuis 2010. Croatie – Toujours plus de dette. Alors que la Croatie a connu sa sixième année de récession en 2014, le volume de sa dette publique et privée n’a cessé d’augmenter depuis l’année 2007, passant de 131% à 208% du PIB entre 2007 et 2014. C’est essentiellement la dette des entreprises et de l’État croate qui est à l’origine de la hausse passée. Par rapport aux autres pays d’Europe centrale membres de l’UE, cet endettement devient significatif. Croatie : dettes publique et privée 250 % PIB 200 150 34 28 100 38 50 65 39 78 51 59 63 74 80 83 40 42 41 40 40 40 42 88 94 93 42 88 87 88 89 0 Entreprises Ménages Souverain Source : Croatian Nal Bk, Crédit Agricole S.A. Commentaire – En 2015, l’endettement global devrait à nouveau augmenter et excéder le seuil de 210% du PIB. Celui de l’État croate devrait dépasser le ratio de 80% du PIB, en raison d’un déficit budgétaire qui aura du mal à respecter la norme de 3%. Un déficit d’environ 5% est envisageable, compte tenu de l’absence de réformes structurelles pendant cette année électorale. Par ailleurs, la dette des ménages devrait également progresser en raison de l’impact de la réévaluation du CHF sur les 60 000 emprunteurs détenteurs de prêts dans cette devise pour l’équivalent de 7% du PIB. Selon une loi nouvellement votée, elle devrait être prise en charge par les banques au cours de la première année. Cette hausse devrait par ailleurs faire progresser la dette externe de 1% du PIB, compte tenu d’une croissance probablement proche de zéro cette année. Albanie – Le Premier ministre estime inévitable une unification avec le Kosovo. Edi Rama a récemment déclaré qu’une fusion entre l’Albanie et le Kosovo était inévitable à terme, que ce soit au sein de l’UE ou hors de l’UE. Cette déclaration a provoqué la colère de Belgrade. La Serbie, de même que cinq pays de l’UE, n’a pas reconnu l’existence du Kosovo qui s’est déclaré indépendant en 2008, à l’issue de la fin de la guerre dans les Balkans. Le gouvernement du Kosovo n’a pas réagi à cette déclaration. N°15/112 – 10 avril 2015 -2 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Russie – Un point haut pour l’inflation ? C’est ce que pensent le ministre de l’Economie et la directrice de la Banque centrale, qui prévoient, après un taux de 16,9% en mars, une régression jusqu’à 9% en mars 2016 puis 4% en 2017. Cette trajectoire devrait être, selon E. Nabiulllina, accompagnée par une baisse régulière des taux. L’évolution de l’inflation dans les prochains mois va être essentielle. En effet, l’orientation de la politique monétaire va avoir un impact sur l’amplitude de la récession et les perspectives de relance du crédit en 2016. Une inflation plus forte que prévu enfermerait la Banque centrale dans le piège de la stagflation, et elle ne pourrait plus baisser ses taux. Plusieurs points nous semblent aller plutôt dans le sens du diagnostic de la Banque centrale. Tout d’abord les anticipations d’inflation sont moins élevées qu’en 2009. Par ailleurs, l’inflation alimentaire est en décélé- ration (23%), notamment grâce à une désinflation sur la viande, qui est une part importante de l’indice (10%). Tout cela nous laisse donc espérer que l’inflation ait atteint un point haut, sous réserve de l’évolution du pétrole, de la géopolitique et du rouble. Russie : activité et prix 20 15 18 Pts, var. a/a, % 10 5 0 -5 16 14 12 10 8 6 -10 4 -15 2 -20 0 Source : CBR production industrielle prix à la consommation (éch. dr.) Commentaire – Si la sphère monétaire semble avoir une chance de se stabiliser, les nouvelles étaient moins bonnes cette semaine dans la sphère réelle, avec une chute de 42,5% a/a des ventes automobiles. Aucune marque n’échappe à l’ajustement, et la baisse atteint 74% pour Chevrolet, 68% pour Mitsubishi, ou 57% pour Volkswagen. Ces mauvaises performances étaient cependant attendues par les producteurs et elles reflètent la forte chute de la confiance des consommateurs en janvier, après la frénésie d’achats de la fin 2014. Cependant, les derniers sondages du centre Levada semblent indiquer un léger mieux, pour la confiance des agents, en mars. Évidemment, tout cela prouve à quel point la situation conjoncturelle est fragile et très impactée par des effets de confiance. Ukraine – Des risques d’hyperinflation. Alors que le taux de refinancement est déjà à 30%, la hausse des prix a accéléré en mars, à 45,8%. Cette accélération crée un risque d’emballement qui va être une priorité pour la Banque centrale (et elle peut encore relever ses taux…). Heureusement, le versement de la première tranche du FMI a permis d’augmenter les réserves pour la première fois depuis longtemps, à 9,97 Mds USD. Cela aide à stabiliser le change. Ukraine – De-oligarchisation ? Les autorités judiciaires prépareraient une offensive juridique contre certains des plus importants oligarques (Akhmetov et Firtach), en menaçant notamment de remettre en cause le rachat par ces derniers des entreprises d’État, en 2012 et 2013, à des prix inférieurs à leur valeur. Commentaire – Cette information est intéressante sous plusieurs angles. Tout d’abord il s’agit d’une offensive du pouvoir contre les oligarques « de l’Est », ex protégés de Yanoukovitch. Mais cela va plus loin : il y a là aussi, sous la pression des Occidentaux et du FMI, la volonté de faire évoluer en profondeur la situation institutionnelle, en remettant en question des rentes indûment acquises. Enfin, plus symboliquement, il s’agit de répondre aux attentes exprimées par une partie de la population à Maïdan, descendue dans la rue pour dénoncer la corruption. Précisons aussi que tous les pays de l’Est ont connu ce type de débats, qui témoignent soit d’une volonté d’affirmation du pouvoir central face à des oligarques puissants (affaire Yukos en Russie), soit d’un réel processus de transition... N°15/112 – 10 avril 2015 -3 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Afrique du Nord, Moyen-Orient Égypte – Moody’s relève la note souveraine de B2 à B3. L’agence de notation assortit sa décision d’une perspective stable. Moody’s cite trois raisons à cet upgrade, d’abord l’amélioration des performances macroéconomiques du pays : le rythme de croissance du PIB doublerait entre 2014 et 2015 (passant de près de 2,2 à plus de 4% ; ou 4,5% sur l’année fiscale égyptienne finissant en juin). La raison de cette accélération tient à une meilleure stabilité politique, à une amélioration du climat des affaires (une nouvelle loi sur l’investissement plus protectrice), ce qui contribuera à la relance de l’investissement. Ensuite, Moody’s cite l’amélioration anticipée des comptes extérieurs pour 2015. Selon l’agence, les 12,5 milliards USD d’aides et d’investissement promis récemment par le Golfe, ainsi que les 38 milliards USD de contrats signés en mars, allégeront les contraintes externes du pays (qui doit au bas mot recevoir plus de 10 milliards USD/an d’IDE pour combler son besoin de financement externe). Enfin, l’agence cite l’engagement du gouvernement à poursuivre la mise en œuvre de réformes fiscales, ce qui conduirait à une réduction du déficit public de -12% en 2014 à -10% en 2015. La perspective stable assortie à la note s’explique pour Moody’s par le soutien continu des pays du Golfe et de nouveaux investisseurs étrangers (ainsi que l’amélioration des relations avec le FMI). L’agence cite toutefois quelques vulnérabilités : la situation sociale continue à se détériorer, ce qui peut conduire à freiner la baisse des dépenses publiques ; le risque politique reste élevé, tant en interne que dans la région, enfin, le climat des affaires reste relativement mauvais, tel que l’attestent les classements internationaux tels que Doing business. Commentaire – Nous considérons également que la vulnérabilité du pays s’est réduite. Le gouvernement d’al Sissi est considéré comme relativement stable par les investisseurs (la mise en place d’une réforme fiscale courageuse sur les prix de l’énergie n’y est pas pour rien), et la confiance de ces derniers se rétablit peu à peu. Toutefois, il convient de rappeler que, les réserves de change étant au plus bas (moins de trois mois d’importations), et que l’amélioration de la perception du risque tenant principalement à la baisse des cours du pétrole et aux promesses du Golfe, la très relative embellie économique reste fragile : en cas de contre-choc pétrolier, l’amélioration des comptes externes et du déficit budgétaire seraient immédiatement remis en cause. L’argument principal, au final, qui justifie cet upgrade à notre avis est le soutien politique des pays du Golfe à l’Égypte, auquel s’est ajouté celui des ÉtatsUnis qui ont récemment débloqué la totalité de leur aide militaire au pays. Libye – Le gouvernement de Tobrouk veut mettre la main sur le pétrole. La compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) est traditionnellement le seul exportateur de pétrole du pays. Les fonds, qui transitent par la Libyan foreign Bank sont ensuite transférés vers la Banque centrale à Tripoli. Depuis que le pays se déchire autour de deux parlements, la Banque centrale libyenne est restée la seule institution locale à se tenir à égale distance des deux camps. Salaires, prestations sociales, etc., sont versés aux deux camps. En mars dernier, le gouvernement de Tripoli annonçait la création d’une compagnie pétrolière concurrente de la NOC. Et début avril, il annonce l’ouverture d’un compte en banque aux Émirats Arabes Unis et l’ouverture de bureaux en Europe et aux États-Unis ; signifiant que la nouvelle NOC est autorisée à exporter le pétrole libyen. Commentaire – Les partenaires et clients de la Libye traitaient jusqu’ici avec la Banque centrale libyenne et la NOC comme avec des institutions neutres. Cette décision du gouvernement de Tobrouk affaiblit clairement la neutralité de la Banque centrale et pose un réel problème aux acheteurs de brut libyen : outre qu’il faille traiter avec une nouvelle compagnie, travailler avec la nouvelle NOC revient à prendre position dans le conflit libyen. Or, si le gouvernement de Tobrouk est reconnu par la communauté internationale, il ne contrôle qu’une partie des champs pétroliers. Le dialogue interlibyen est de son côté affaibli. Si cette décision aboutissait à une chute des revenus pour les populations qui ne soutiennent pas le Parlement de Tobrouk, on peut craindre une intensification des violences. N°15/112 – 10 avril 2015 -4 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Afrique sub-saharienne Nigéria – Le risque politique envolé, le naira se stabilise face au dollar Depuis la fin mars, le naira s’est stabilisé à 199 pour un dollar sur le marché interbancaire après avoir connu une forte volatilité de son taux de change au moment des élections présidentielles. En effet, en février dernier, le naira avait atteint un niveau historiquement bas de 206 NGN/USD. Nigéria : taux de change 160 110 100 170 90 180 80 190 70 60 200 210 nov.-13 50 40 janv.-14 mars-14 Période des élections Cours du pétrole (USD) Source : Crédit Agricole S.A.,CBN mai-14 NGN/USD Commentaire – Le raffermissement du naira vis-à-vis du dollar s’explique, tout d’abord, par un retour d’une certaine stabilité politique qui a conduit à une réduction de la volatilité observée sur les marchés financiers. L’issue des élections a entraîné le retour d’une certaine confiance chez les investisseurs à la fin du mois de mars. Par ailleurs, le report des élections, en février dernier, avait poussé les épargnants à se prémunir contre le risque politique latent en transférant leur épargne en devises étrangères. Ainsi, les réserves internationales qui sont tombées à cinq mois d’importations à 31,2 Mds USD début 2015 (-25% a/a de moins qu’en janvier 2014) pourraient se stabiliser, voire se reconstituer avec une « dédollarisation » des dépôts des ménages. Cependant, le naira devrait continuer de se déprécier face au dollar, compte tenu de la faiblesse persistante du cours du pétrole. Puisque les devises étrangères reçues dépendent exclusivement de la rente pétrolière (les exportations de pétrole représentant 95% des exportations totales), le naira s’est déprécié de 14% a/a et a atteint en moyenne 165 par USD, sur l’ensemble de l’année 2014. Ainsi, le niveau actuel de 199 NGN par USD pourrait être la valeur de référence pour 2015. Cette dépréciation du naira de 21% a/a pourrait néanmoins entraîner des pressions inflationnistes essentiellement liées au renchérissement du coût des importations de matières premières. Ghana – Le FMI approuve le plan d’aide. Le 3 avril, le conseil d’administration du FMI a approuvé le plan d’aide de 918 M USD étalé sur trois ans. Ce montant est destiné à soutenir les réformes économiques engagées par le gouvernement. Par ailleurs, le Ghana devrait bénéficier d’une aide immédiate d’environ 115 M USD début avril. Cameroun – Émission de bons du Trésor. Le Cameroun va émettre 55 Mds de CFA, soit 92 M USD en bons du Trésor sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale, avec des maturités allant de deux à trois ans au deuxième trimestre. Le pays prévoit également de lever 1,5 Md de dollars sur les marchés financiers internationaux, afin de refinancer la société nationale de raffinage, la Sonara et de financer des projets d’investissements en infrastructures. Ce serait son premier recours aux marchés internationaux. Commentaire – Cette émission de bons de Trésor par le gouvernement révèle un besoin en financement important. En effet, d’après le FMI, le déficit budgétaire pour 2014 s’élève à 5,8% du PIB, contre 4% en 2013 et devrait se creuser en 2015 en raison du poids encore important des recettes pétrolières dans les recettes budgétaires totales (33%) et d’une augmentation des dépenses d’investissement public. N°15/112 – 10 avril 2015 -5 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Asie Inde – Sous surveillance positive Moody’s vient d’en décider ainsi, et a, par la même occasion, confirmé la note souveraine existante (Baa3). L’agence de notation justifie son geste par la concordance d’un ensemble de facteurs positifs. La croissance récemment revue à plus de 7%. Le recul du déficit courant. Celui de l’inflation. Un budget 2015-2016 tendant à la consolidation des finances publiques. Quelques réformes. Et surtout, MM. Modi et Rajan, deux « points » d’ancrage des anticipations, le premier étant porteur d’espoir d’avancées sur le front des réformes structurelles, le second contribuant à l’amélioration de la qualité de la politique monétaire. Commentaire – Un changement de perspective encourageant, mais une décision qui prête néanmoins à discussion. Chacun des éléments et/ou évolutions y ayant présidé demeure fragile. Au-delà du chiffre officiel de croissance, la demande intérieure continue d’afficher un certain manque d’entrain. Une remontée plus forte que prévu du prix du pétrole ne manquerait pas d’affecter le solde courant et l’inflation. Le budget 2015-2016 paraît assez ambitieux et aurait peut-être pu aller un peu plus loin (pour consolider les finances publiques). Surtout, en dépit de quelques avancées indéniables, le rythme des réformes reste pour le moment (très) lent (en raison de blocages politiques persistants) et l’environnement des affaires ne s’est pas vraiment amélioré. Les entreprises et les investisseurs gardent pour le moment espoir, mais pour combien de temps encore ? Quoi qu’il en soit, sans progrès plus probants sur ce dernier point (les réformes), transformer cet outlook en un upgrade pourrait s’avérer difficile… Chine – Le yuan bientôt dans le panier de réserves du FMI, panier servant à calculer la valeur des droits de tirage spéciaux (les DTS) ? Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, vient en tout cas d’en faire la demande auprès de l’institution internationale. Plusieurs pays, dont l’Allemagne et l’Australie, semblent apporter leur soutien à cette requête. Et selon les propos de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, ce ne serait qu’une question de temps. Commentaire – Ce n’est peut-être pas pour demain néanmoins. Il va falloir au préalable lever les réticences des ÉtatsUnis, le principal actionnaire du FMI. Que Pékin assouplisse aussi son régime de change et accentue l’ouverture du bas de la balance des paiements ; ce qui n’est pas acquis à court terme, alors que la croissance ralentit et que les dirigeants chinois cherchent à « deleverager » l’économie en douceur. En tout cas, pas de quoi modifier la trajectoire du yuan à court terme. La devise chinoise devrait rester largement déterminée par ce dernier point (ralentissement sur fond d’endettement élevé), mais aussi l’évolution du solde courant, la politique monétaire de la Fed et l’humeur des marchés internationaux de capitaux. Corée du Sud – Statu quo sur les taux d’intérêt. La Banque centrale a maintenu son taux d’intérêt directeur à 1,75% à l’issue de son comité de politique monétaire. Comme anticipé par le marché. Corée du Sud : taux d'intérêt 5 % 4 3 2 1 0 avr.-10 avr.-11 Source : Kostat, BoK avr.-12 avr.-13 avr.-14 avr.-15 inflation (a/a) inflation sous-jacente (a/a) taux d'intérêt directeur Commentaire – L’inflation est pourtant à la baisse… En fait, la Banque centrale est en partie contrainte par la perspective d’une hausse des taux aux États-Unis. Un nouveau geste est toutefois possible au cours des prochains mois. Mais d’ici là, les taux réels risquent de rester élever et de contraindre la reprise de la croissance, pourtant hésitante. N°15/112 – 10 avril 2015 -6 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Amérique latine Argentine – Quelle politique de change après les Kirchner ? À sept mois des élections présidentielles, les prétendants sont nombreux à vouloir succéder à la présidente sortante, non rééligible. Les sondages accordent une nette avance à Mauricio Macri, maire de Buenos Aires, et à Daniel Scioli, gouverneur de la province de Buenos Aires et ancien vice-président de Néstor Kirchner (2003-2007), avec respectivement 33% et 28% des intentions de vote au premier tour (source : OPSM). Ils devraient donc s’affronter lors d’un second tour. Un élément semble faire consensus parmi les candidats : l’abrogation d'un contrôle des changes (déjà assoupli en janvier 2014) qui a, en effet, démontré son inefficacité et même sa nocivité. Avec des restrictions aux importations, il a certes ralenti le dérapage du peso et l’érosion des réserves de la Banque centrale, par exemple en réduisant de 40% les flux sortants de capitaux entre 2011 et 2014. Mais il a aussi, en accroissant la défiance des investisseurs, conduit à une contraction des flux entrants (surtout les investissements de portefeuille), réduisant au total l’offre locale de dollars. Et si les restrictions aux importations ont fait baisser cellesci de 16% depuis 2011, c'est au prix d'une asphyxie progressive d'une partie du secteur productif (notamment l'industrie). Les économistes sont en revanche plus partagés quant au timing à adopter : certains préféreraient agir en priorité sur les restrictions à l’importation et aux transferts de profits avant de rétablir la possibilité de retirer des dollars pour les particuliers, et ce afin de ne pas déstabiliser un peso déjà bien fragile. On observe depuis la fin 2014 une convergence du taux de change officiel et du taux parallèle (« Blue »), même si persiste une différence considérable (45%) : une large partie de la demande pour le dollar n’est pas satisfaite, mais les agents commencent à intégrer l’éventualité d’un changement de paradigme concernant le change du peso. Mds USD 80 Argentine : impact du contrôle des changes mm3m, a/a, % 20 70 15 60 10 50 5 40 0 30 -5 20 -10 10 -15 0 2007 2009 2011 réserves en devises prod. industrielle (dr.) -20 2013 2015 importations (cum.12m) source : BCRA, FIEL Commentaire – Les effets de la crise de 2001 ont été corrigés entre 2005 et 2010, avec une dette en grande partie restructurée et une forte réduction du taux de pauvreté (moins 20 points depuis 2003). Mais dès que les difficultés sont apparues, Cristina Fernández de Kirchner a opté pour un interventionnisme croissant, avec notamment des manipulations de chiffres (en particulier ceux de l'inflation), des restrictions aux échanges (bureaucratiques et via le contrôle des changes), et une politique budgétaire très expansionniste, financée en grande partie par la Banque centrale. Celle-ci a tenté d'en limiter l'impact inflationniste en émettant des titres (les Lebacs), dont le montant a doublé en un an, et est désormais supérieur au niveau des réserves de change. Le futur président devra donc très vite assumer des choix douloureux : en matière de dépenses publiques, de vérité des prix, et de change. Toutes mesures nécessaires, mais qui à court terme impacteront directement le niveau de vie de la population argentine. Pérou – Instabilité politique chronique. Le Parlement péruvien a voté dans la nuit du 31 mars dernier une motion de censure à l’encontre du Premier ministre Ana Jara. Celle-ci était accusée d'être responsable d'écoutes illégales de responsables politiques, réalisées par les services secrets. La crise se dénoue donc par la démission du sixième gouvernement du président Humala en quatre ans. Commentaire – Même si Pedro Cateriano, le Premier ministre pressenti, obtient la confiance du Congrès, cette instabilité chronique traduit la faiblesse du pouvoir politique au Pérou. Faiblesse à l'intérieur de règles strictes qui assurent entres autres une gestion prudente des finances publiques, mais qui interdit de fait toute réforme d'envergure, alors que le modèle de croissance s'essouffle. N°15/112 – 10 avril 2015 -7 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Pétrole & gaz Iran – Accord historique ou accord de dupes ? Après plus de dix-huit mois de négociations, le 2 avril dernier l’Iran et le groupe de six puissances composées des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de la Russie, de la Chine et de l’Allemagne ont signé un accord-cadre qualifié d’historique par les acteurs. Ce premier succès tangible des négociations entre les grandes puissances et l’Iran fut aussitôt salué par une baisse du prix du Brent de 2 USD par baril (baisse qui fut par la suite effacée par une hausse de plus de 3 USD par baril le lundi de Pâques). Cet accord suscite de nombreux espoirs surtout chez les Iraniens. Sous la pression des sanctions occidentales en vigueur depuis deux ans, les exportations de pétrole iranien ont baissé d’environ 1 million de barils par jour entraînant de facto une chute des revenus pétroliers. Selon l’OPEP, les exportations de pétrole ont chuté de 101,5 milliards USD en 2012 à juste 61,9 milliards USD en 2013. Aujourd’hui, la baisse du prix du pétrole n’arrange rien aux finances publiques de l’Iran qui cherche donc à relancer sa production et son industrie pétrolière. Et les besoins d’investissements sont immenses pour la réalisation d’objectifs ambitieux. L’année dernière, le ministre du Pétrole iranien annonçait un objectif de doubler la production actuelle de 2,8 millions de barils par jour d’ici 2018. L’Iran cherche aussi à développer ses réserves gigantesques de gaz naturel qu’elle partage avec le Qatar. Pour y parvenir, l’Iran devra attirer les compagnies internationales et surtout occidentales qui seules possèdent les compétences techniques dont a besoin l’Iran. Mais ces dernières ne reviendront pas tant que les sanctions occidentales ne seront pas levées et que les termes des contrats ne seront pas attractifs. L’Iran travaille depuis plus d’un an sur un nouveau contrat plus équilibré entre l’État iranien et les sociétés pétrolières. L’Iran a jusqu’à présent repoussé à plusieurs reprises la présentation du nouveau contrat, faute d’accord sur son programme nucléaire. La signature de l’accord-cadre la semaine dernière va peut-être convaincre les autorités iraniennes à enfin dévoiler les termes économiques associés à ce nouveau contrat. Si les sociétés étrangères peuvent espérer bénéficier de meilleurs termes, la levée des sanctions internationales ne sera pas immédiate. L’accord-cadre signé le 2 avril dernier définit seulement les conditions pour la levée des sanctions. Le calendrier des mesures à mettre en œuvre par l’Iran et les processus d’implémentation et de vérification par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) restent à définir d’ici le 30 juin prochain pour parvenir à un accord définitif. Ensuite, l’Iran pourra bénéficier de la levée des sanctions américaines et européennes, après confirmation par l’AIEA que l’Iran a bien rempli toutes ses obligations avec entre autres, la réduction des deux tiers des 19 000 centrifugeuses que possèderait l’Iran, et la réduction de son stock d’uranium faiblement enrichi de 10 000 kg à juste 300 kg. Les grandes puissances se réservent le droit d’appliquer à nouveau les sanctions, si jamais l’Iran déroge à une de ses obligations. Bien que l’Iran ait le potentiel d’infléchir les cours du pétrole grâce à ses importantes réserves (la production iranienne était de 6 millions de barils par jour en 1974), il est peu probable que l’Iran ait les capacités d’impacter durablement les cours de pétrole à court terme. En supposant que l’Iran et les grandes puissances arrivent à signer un accord définitif le 30 juin, l’Iran pourra d’abord écouler ses stocks estimés par l’agence américaine de l’énergie (EIA) à 30 millions de barils. Ensuite, il est probable que la production iranienne puisse remonter à 3,6 millions de barils par jour en quelques mois. Audelà, l’Iran devra attirer les sociétés américaines et européennes. Il faudra alors à l’Iran convaincre les décideurs politiques et économiques occidentaux qu’il est en effet prêt à se soumettre aux règles de la communauté internationale en matière de programme nucléaire sur le long terme. Ce ne sera sans doute pas un « slam dunk » pour l’Iran, notamment aux États-Unis où l’Iran compte de nombreux adversaires. N°15/112 – 10 avril 2015 -8 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Commentaire – L’Iran devra d’abord convaincre le Congrès américain qui ne fera visiblement rien pour accélérer la levée des sanctions. Plusieurs sénateurs américains ont soumis récemment au vote du Congrès une proposition de loi, dite Corker-Menendez, qui donnerait soixante jours au Congrès pour étudier l’ensemble des documents relatifs à tout accord sur le nucléaire iranien avant approbation ou éventuellement blocage. Le vote de cette loi le 14 avril comme prévu ne facilitera sans doute pas le travail des négociateurs qui ont jusqu’au 30 juin pour définir dans le détail le calendrier et les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs définis par l’accord-cadre. La tâche paraît colossale et les délais très courts. En considérant qu’il a fallu dix-huit mois pour juste définir les objectifs généraux, il serait surprenant que les parties prenantes parviennent en quelques semaines à résoudre tous les points sensibles comme l’accès aux inspecteurs de l’AIEA à l’ensemble des installations nucléaires iraniennes. L’exemple irakien, avec les rebondissements multiples des inspections sur le sol irakien avant l’attaque américaine, montre que l’accès aux sites est potentiellement un sujet sensible et source de confrontations entre pays « inspecté » et pays « inspecteurs ». L’Arabie Saoudite accueillerait certainement favorablement tout délai à la concrétisation de l’accord-cadre. Focalisée sur la rébellion au Yémen, elle ne s’est jusqu’à présent pas trop exprimée sur la signature de cet accord. L’Arabie Saoudite serait sans doute la grande perdante d’une renaissance de l’industrie pétrolière de l’Iran. Dans sa situation actuelle, l’Iran ne peut que bénéficier d’une augmentation de sa production même si le prix du pétrole se trouve confiné dans une fourchette entre 50 USD et 60 USD par baril. Par contre, l’arrivée de pétrole iranien à moyen terme risque donc de retarder ou de temporiser la remontée des cours de pétrole envisagée par l’industrie à partir de 2016. Un tel scénario pourrait alors commencer à peser sur les finances publiques de l’Arabie Saoudite, alors que celles de l’Iran pourraient s’améliorer. Ce serait alors un exemple de l’arroseur arrosé. Juin s’annonce donc palpitant pour les cours du pétrole. Une réunion de l’OPEP est prévue début juin, alors que les négociateurs iraniens et des grandes puissances seront toujours en négociation pour finaliser un accord définitif sur le programme nucléaire déterminant pour le programme pétrolier iranien. N°15/112 – 10 avril 2015 -9 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Tendances à suivre Spreads sur les émissions souveraines 650 600 Devises émergentes 110 pdb 100 550 500 90 450 80 /USD 400 350 70 300 60 250 200 50 150 avr.-14 40 avr.-14 juil.-14 Afrique oct.-14 janv.-15 avr.-15 Amérique latine Asie début de période = 100 Europe centrale Source : JP Morgan Moyen-Orient juil.-14 oct.-14 real brésilien roupie indienne rand sud-africain Coût du fret 1 600 janv.-15 avr.-15 rouble russe yuan chinois Source : WM/Reuters Pétrole 120 USD/pts USD/baril 110 1 400 100 1 200 90 80 1 000 70 800 60 600 Brent WTI 50 400 avr.-14 juil.-14 oct.-14 janv.-15 avr.-15 Baltic dry index Source : Baltic Exchange 40 avr.-14 juil.-14 oct.-14 janv.-15 Source : ICIS Pricing, Thomson Reuters Baltic dry index : indice de référence pour le prix du transport maritime en vrac de matières sèches. Brent : pétrole de Mer du Nord, et qualité de référence pour fixer le cours du brut. WTI - West Texas Intermediate : (autre) qualité de référence pour fixer le prix du pétrole brut. Métaux Agriculture 140 7 400 8 460 USD/M t USD/M t avr.-15 USD/pts 440 7 000 120 7 420 6 600 100 6 200 6 400 80 380 5 800 5 60 40 avr.-14 5 400 juil.-14 oct.-14 janv.-15 5 000 avr.-15 Minerai de fer Cuivre (dr.) e e Minerai de fer : Brésil et Inde = 2 et 3 exportateurs mondiaux, et un indicateur pertinent pour suivre la demande (et la production) chinoise d'acier. Cuivre : métal de référence. Source : Steel Home, LME 360 USD/ bushel 4 avr.-14 juil.-14 Source : USDA, CRB oct.-14 SRW janv.-15 340 avr.-15 CRB foodstuffs index (dr.) SRW : Soft Red Winter Wheat de Kansas City, qualité de référence pour fixer le prix du blé. CRB foodstuffs index : indice synthétique de l'évolution des cours de dix produits alimentaires calculé par le Commodity Research Bureau. N°15/112 – 10 avril 2015 - 10 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Scénario économique du Groupe Crédit Agricole S.A. PIB (a/a, %) Inflation (a/a, %) Balance courante (% du PIB) 2014 2015 2016 2014 2015 2016 2014 2015 2016 Etats-Unis 2,4 2,9 2,8 1,6 0,1 2,1 -2,4 -2,6 -2,6 Japon 0,0 1,3 1,7 2,6 0,7 1,1 0,5 2,4 2,4 Zone euro 0,9 1,4 1,7 0,4 -0,1 1,1 2,5 2,4 2,4 Asie 6,5 6,5 6,5 3,3 2,6 3,4 2,5 2,6 1,8 Chine 7,4 7,1 6,9 2,0 1,3 2,6 2,1 2,2 1,4 Hongkong 2,3 2,7 2,9 4,4 3,5 3,5 1,5 1,8 1,2 Inde 7,4 7,5 7,6 6,5 5,5 5,7 -1,3 -1,5 -2,2 Indonésie 5,0 5,5 5,9 6,4 6,0 5,5 -3,0 -2,7 -2,9 Corée du Sud 3,3 3,3 3,4 1,3 1,2 2,0 6,2 7,1 6,1 Malaisie 6,0 5,0 5,3 3,2 2,8 3,1 4,6 3,6 4,1 Philippines 6,1 6,2 6,2 4,2 3,0 3,5 4,5 4,8 3,8 Singapour 3,0 2,9 3,2 1,0 0,3 1,3 19,1 19,0 18,7 Taiw an 3,5 3,4 3,3 1,2 0,4 1,5 13,0 13,9 13,5 Thaïlande 0,7 3,7 3,5 1,9 0,7 2,0 3,8 4,4 3,7 Vietnam 6,0 6,2 6,2 1,8 1,5 3,0 4,1 3,3 2,9 Am érique latine 0,6 0,9 2,7 12,4 12,6 9,6 -2,6 -2,8 -2,6 Argentine -1,5 1,0 3,0 37,7 27,0 30,0 -1,0 -1,2 -1,0 Brésil 0,0 -0,8 1,5 6,4 7,2 5,5 -4,2 -4,7 -4,8 Mexique 2,1 2,8 3,6 3,8 3,3 3,5 -2,1 -2,9 -2,3 1,5 -0,6 2,4 6,5 9,8 5,6 0,1 0,6 0,0 Rép. Tchèque 2,0 2,5 2,8 0,4 0,7 1,7 0,3 0,3 0,5 Hongrie 3,6 2,4 2,4 -0,2 0,7 2,5 4,0 4,6 4,1 Pologne 3,3 3,4 3,2 0,0 -0,3 1,4 -1,3 -1,7 -2,7 Russie 0,6 -5,0 1,5 7,8 16,5 7,0 2,3 4,8 3,7 Roum anie 2,9 2,8 3,0 1,1 1,2 2,2 -0,5 -1,4 -1,4 Turquie 3,1 3,5 3,8 8,9 7,2 8,0 -5,7 -5,0 -5,6 Europe ém ergente Afrique, Moyen-Orient 3,0 3,3 4,0 7,2 7,4 7,3 6,0 -0,7 0,3 Algérie 2,9 2,7 3,1 2,9 5,1 4,9 -2,4 -8,2 -7,6 Egypte 2,2 4,0 4,2 10,1 9,5 8,7 -1,2 -1,3 -2,1 Kow eit 2,3 1,8 2,0 3,1 2,8 3,6 29,6 7,8 17,1 Liban 2,0 3,2 3,5 -0,7 2,0 2,8 -21,2 -9,8 -10,5 Maroc 2,4 4,0 4,0 0,4 0,9 1,3 -8,0 -7,0 -4,3 Qatar 6,0 4,4 4,9 3,3 3,9 4,6 16,7 -0,3 1,1 Arabie Saoudite 3,6 2,3 3,5 2,7 2,6 3,3 12,2 -5,0 0,2 Afrique du Sud 1,3 2,1 2,3 6,1 5,2 6,0 -5,5 -4,5 -5,8 Em irats Arabes Unis 4,6 3,3 3,4 2,3 2,1 2,5 11,4 0,7 0,6 Tunisie 2,2 2,9 3,5 4,9 4,4 4,0 -9,2 -8,3 -8,3 Total 3,3 3,4 3,9 3,9 3,5 3,7 0,5 0,2 0,0 Pays industrialisés 1,7 2,2 2,3 1,4 0,3 1,7 -0,4 -0,6 -0,6 Pays ém ergents 4,4 4,3 5,1 5,6 5,7 5,1 1,7 1,1 0,8 Vous pouvez consulter nos prévisions économiques et financières sur notre site Internet. Achevé de rédiger le 9 avril 2015 N°15/112 – 10 avril 2015 - 11 - Pays émergents : L'actualité de la semaine Études Économiques Groupe – Crédit Agricole S.A. 12, place des États-Unis – 92127 Montrouge Cedex Directeur de la publication : Isabelle JOB-BAZILLE Rédacteur en chef : Jean-Louis MARTIN Europe centrale et orientale, Asie centrale : Tania SOLLOGOUB – Olivier LE CABELLEC Afrique du Nord, Moyen-Orient : Riadh EL-HAFDHI Asie : Sylvain LACLIAS Afrique : Annabelle PIGEON Amérique latine : Jean-Louis MARTIN Documentation : Elisabeth SERREAU – Delphine CHARLEROI Réalisation et Secrétariat de rédaction : Fabienne PESTY, Véronique CHAMPION-FAURE Contact : [email protected] Consultez les Études Économiques et abonnez-vous gratuitement à nos publications sur : Internet : http://etudes-economiques.credit-agricole.com iPad : application Etudes ECO disponible sur App store Android : application Etudes ECO disponible sur Google Play Cette publication reflète l’opinion de Crédit Agricole S.A. à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). 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