nr. 2 - 2010 - Fransklæreren

Mots français d’origine scandinave..
Sur l’examen final.............................
Fremmedspråkkompetanse? ........
Trois petites fables ..........................
40 år med frankofoni ......................
Giro til betaling av
medlemskontingenten ....................
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10
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26
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Le bureau/ Sommaire
_____________________
FRANSKLÆRERFORENINGENS STYRE
André Avias
mob: 99 59 76 64
e-post: [email protected]
*Høgskolen i Østfold
1757 Halden
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Pierre Lederlin
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*Høgskolen i Østfold
1757 Halden
Tlf: 69 21 52 63
Faks: 69 21 50 02
Øystein Vestmoen
Hummerbakken
3294 Stavern
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Jon Petter Wettre
Narverudvn. 88, 3124 Tbs
*Greveskogen vgs
3122 Tønsberg
tlf: 33 01 61 65
faks: 33 01 62 98
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SOMMAIRE/INNHOLD:
Redaksjonelt……………………………………... 3
Les apports scandinaves en français.... 4
Statistikk .............................................. 9
L’examen final au lycée..…………………… 10
Fremmedspråkkompetanse?…………….. 14
S’amuser avec les langues ………………... 18
Ambassade-besøk ...........…………………. 20
Trois petites fables .………………………….. 22
40 år med frankofoni ..........……………... 26
Le Top 50 ...........….…………………………… 30
Giro til betaling ….....……………...…………. 31
Mona Elset
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Ingvild Nielsen
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1263 Oslo
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Estelle D. Fohr-Prigent
Bygdøy kapellvei 6B, 0287
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CC : Jean-Patrice Cadeau
Språkattaché
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Tlf. 22 14 81 12
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Ansvarlig: André Avias
Styreleder:
Pierre Lederlin
Ansvarlig redaktør:
André Avias
[FLF: stiftet 13. februar 1986, på Stabekk gymnas]
FLF © 2010
2
EDITO
______________
REDAKSJONELT
Voici le deuxième numéro de notre revue « Fransklæreren » pour cette année 2010. Vous y
retrouverez un certain nombre d’articles et d’informations qui peuvent être utiles et informatifs
pour tout enseignant de français en Norvège.
Cet automne nous sommes aussi responsables de l’édition du numéro quatre de « Språk &
Språkundervisning » qui sera donc un « spécial francophonie ». Nous le recommandons à tous nos
membres et lecteurs. Cela bien sûr entraîne un travail important à effectuer pour arriver à établir
deux publications de qualité en parallèle. Ceci est aussi le résultat de notre collaboration avec les
autres associations de langue en Norvège.
Vi kan ikke si at vi er tilfreds med medlemmenes innbetalinger. Flere ser ut til å glemme sitt bidrag
til vår forening, noe som er forståelig nok i en hektisk hverdag. Ser man på regnskapet 2009 og
budsjettet for 2010 (Jfr. Nr. 1—2010), vil alle forstå at vi har begrensede ressurser. Allikevel holder
vi et høyt aktivitetsnivå og bruker fritida vår til det. Vi lurer litt på hvordan vi kan best nå frem til
tidligere, aktuelle og potensielle nye medlemmer. Vi mottar alle gode ideer og forslag med takk. Det
positive, tross alt, er at vi har fortsatt et bra tilsig av nye medlemmer.
Dans ce numéro vous pourrez lire un article de Yann De Caprona sur l’influence du norrois sur le
français, cet article n’est qu’un petit extrait d’un livre en préparation. Vous pourrez lire aussi le
rapport de Pierre sur la réunion des associations de professeurs de français scandinaves à
Reykjavik. Cette réunion a porté sur la question très sensible de la pratique de l’examen final au
lycée dans plusieurs pays. Sujet important et intéressant.
Autrement on pourra lire aussi des articles sur les 40 années d’existence de la francophonie, sur un
état des lieux des langues en Norvège, qui se portent assez mal. Nous présentons aussi quelques
statistiques sur la fréquentation de notre site que l’on peut considérer comme assez bonne.
Nous signalons à tous aussi la venue d’un nouvel attaché linguistique: M. Jean-Patrice Cadeau;
nous lui souhaitons la bienvenue en Norvège.
André
(red.)
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Gå på www.fransklaereren.no og klikk på knappen: bli medlem ”Klikk her” og
fyll ut skjemaet. Du kan også skrive til oss: Pierre Lederlin, FLF, v/HiØ,
Remmen, 1757 Halden (Giro finner du her i bladet)
Vi gratulerer Harald Gullichsen med 90 år !!
Vi er mange tidligere studenter og kolleger som
ønsker å gratulere ham med dagen.
Aktiv er han! Til fødselsdagen kommer det ut
(på Villanden forlag) en ny oversettelse av Villon, nå til nynorsk! Og hans Fransk grammatikk.
Syntaks (750 sider) kommer nå ut i elektronisk
versjon, som e-bok!
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Mots français d’origine scandinave
Yann de Caprona
Première partie : l’héritage de la période viking
Les mots français empruntés à des langues
scandinaves sont essentiellement venus en deux
vagues: environ une cinquantaine (ou près de
cent cinquante si l’on compte les mots disparus et
régionaux) lors de l’implantation des Vikings en
Normandie au milieu du Moyen-Age, quelques
mots isolés jusqu’au 18ème siècle, et à partir de là
plus d’une quarantaine. C’est très peu par
rapport au latin, au grec, au francique, à l’italien,
à l’anglais ou encore à l’arabe qui ont enrichi le
français de centaines ou de milliers de mots. C’est
un peu moins ou comparable aux emprunts
venus du gaulois ou de langues de pays pourtant
plus proches comme l’allemand, le néerlandais
ou l’espagnol. C’est plus ou beaucoup plus que la
contribution du portugais, des langues celtiques
modernes, du hongrois, du russe et autres
langues slaves ou de langues plus éloignées
comme l’hébreu, le persan, le sanskrit, le
japonais ou les langues africaines ou
amérindiennes.
La publication de l’excellent ouvrage d’Elisabeth
Ridel « Les Vikings et les mots – l’apport de
l’ancien scandinave à la langue
française » (Editions Errance, Paris, 2009) nous
donne l’occasion de voir en détail l’héritage
scandinave en français suite à la création du
duché de Normandie. Pour la rédaction de cet
article je me suis aussi basé sur le « Dictionnaire
historique de la langue française » sous la
direction d’Alain Rey (Robert, Paris, 1992),
« Våre arveord – Etymologisk ordbok » de
Harald Bjorvand & Fredrik Otto Lindeman
(Institutt for sammenlignende kulturforskning –
Novus forlag, Oslo, 2007), « Dansk etymologisk
ordbok – ordenes historie » de Niels Åge Nielsen
(Gyldendal, Copenhague, 1989), « Etymologisk
ordbok » de Birgitta Ernby (Norstedts,
Stockholm, 2008), « Etymologisches Wörterbuch
des Deutschen » de Wolfgang Pfeifer (Deutscher
Taschenbuch Verlag, München, 2003), « Les
Vikings et la Normandie » de Jean Renaud
(Editions Ouest-France Université, 1989) et
« Dictionnaire de noms de lieux » de Louis Deroy
et Marianne Mulon (Robert, Paris, 1992).
La dernière invasion germanique
Les attaques normandes sont au Moyen-Âge les
dernières invasions venus du Nord de l’Europe.
Auparavant plusieurs peuples germaniques
étaient venus s’installer dans l’ancien empire
romain et ont enrichi le vocabulaire des langues
romanes, par exemple le gothique en italien,
français et espagnol, le longobard en italien et
surtout le francique en français. Ces peuples ont
aussi laissé des traces dans la toponymie. Ainsi il
semble bien que les Burgondes – à qui l’on doit le
nom de Bourgogne – soit originaires de l’île
danoise de Bornholm. L’origine du nom du
peuple franc est moins connu, mais il pourrait
être apparenté au norrois frekkr « courageux »,
ensuite « libre », et a bien sûr plus tard donné
France et français. Le mot normand lui-même
vient de l’ancien scandinave norðmaðr « homme
du nord », composé de norðr « nord » + maðr
« homme ».
L’expansion viking suivit trois axes : le Sud-Ouest
vers les îles britanniques et le pays des Francs, le
Nord vers les îles Féroés, l’Islande, le Groenland
(et accessoirement l’Amérique), et l’Est vers la
Russie et l’Ukraine. Dans tous ces pays les
Vikings ont à divers degrés laissé des traces
durables plus ou moins importantes dans la
langue et la culture.
La création du duché de Normandie
Les attaques répétées des Normands sur les côtes
atlantiques de ce qui est aujourd’hui la France
durèrent de 799 à la création du duché de
Normandie en 911 et la conversion au
christianisme des Vikings de Rollon l’année
suivante. Plusieurs monastères et villes comme
Rouen, Chartres et Paris avaient été pillés. La
résistance de Paris à la quatrième attaque
normande en 885-886 contribua à la déposition
de l’empereur d’Occident Charles le Gros et
Eudes, comte de Paris, devint roi des Francs en
888. Le duché de Normandie fut
progressivement aggrandi en 924, 933 et 1051.
Des Vikings s’implantèrent en Normandie entre
le 9ème et le 11ème siècle. Ils s’agissaient en
majorité de Danois et d’Anglo-Danois (venant de
colonies danoises en Angleterre), mais
4
Mots scandinaves
_______________
l’émigration au Cotentin fut surtout l’oeuvre de
Norvégiens venus directement de Norvège ou
plus souvent de dépendances en Ecosse ou
Irlande . Ce furent essentiellement des hommes
qui partirent, qui épousèrent des femmes du pays
d’accueil et s’intégrèrent rapidement. Comme se
sont plutôt les mères qui apprennent aux enfants
à parler, l’ancien scandinave disparut en
Normandie pratiquement au cours du 10ème siècle
et définitivement au cours du siècle suivant. Il
n’est donc pas étonnant que l’apport de l’ancien
scandinave en français concerne le vocabulaire
maritime et nautique en particulier, domaine
réservé aux hommes, et soit fort spécialisé.
pilotage. De l’ancien scandinave kerling
« femme » et par une métaphore sexuelle
« emplanture du mât ». Le mot kerling, qui en
norvégien a donné kjerring « femme mariée,
femme âgée », est en fait un diminutif de karl
« homme ».
cingler : faire voile dans une direction. De
l’ancien scandinave sigla « faire voile », cf.
norvégien segle/seile.
dalle : plaque de pierre destinée au revêtement
des sols ; gorge, gosier. Le premier sens était
maritime « conduit, rigole pour l’écoulement des
eaux à bord d’un bateau » de l’ancien scandinave
dæla et se retrouve dans le Sud-Ouest de la
France où ce mot peut signifier « gouttière,
chenal ». Dalle a en français donné daleau,
dalot « trou dans la paroi d’un navire pour
l’écoulement des eaux ».
écoute : cordage servant à orienter une voile et à
l’amarrer à son coin inférieur sous le vent. De
l’ancien scandinave skaut « angle inférieur de la
voile » et littéralement « quelque chose qui fait
saillie » (cf. norvégien skjøt « angle inférieure
d’une voile », apparenté au verbe skyte « tirer,
saillir »).
équiper : pourvoir un navire de ce qui est
nécessaire à la navigation ; pourvoir du matériel
nécessaire à une activité. De l’ancien scandinave
skipa « mettre en ordre, arranger,
organiser » ( cf. norvégien skipe), dérivé de skip
« bateau » (cf. norvégien skip). D’équiper est
dérivé équipage, équipée, équipement etc.
Equipage a en norvégien donné ekvipasje qui
désigne une voiture tirée par des chevaux. Cela
veut dire qu’en revenant en Scandinavie le mot
est passé du monde nautique au monde hippique
(voir aussi le mot agrès pour un cheminement
inverse, du domaine équestre au domaine
maritime).
étrave : pièce saillante qui forme la proue d’un
navire. De l’ancien scandinave stafn « étrave » cf.
norvégien stavn/stevn.
flotte : réunion de navires naviguant ensemble
dans le même but. De l’ancien scandinave floti
« quelque chose qui flotte ; radeau ; flotte » (cf.
norvégien flåte), apparenté à fljóta « flotter » (cf.
norvégien flyte). Selon A. Rey, en Normandie
floti s’est croisé avec l’ancien français flote
« multitude, foule » dérivé du latin fluctus
« flux ».
guinder : hisser (un mât) au moyen d’un palan ;
élever un fardeau au moyen d’une poulie ; donner
une tenue, une allure raide. De l’ancien
scandinave vinda « hausser », cf. norvégien
vinde « hausser, dévider ». De guinder est issu
guindé « qui manque de naturel ; affecté » (à
Le vocabulaire nautique
agrès : gréement ; appareils utilisés pour divers
exercices de gymnastique. De l’ancien scandinave
greiði « attirail, harnais ; aide ; outil » (cf.
norvégien greie « harnais »), dérivé du greiða
« préparer, arranger, faire, aider » qui remonte
au germanique *ga-raiðia- « prêt à monter (à
cheval) » que l’on retrouve par le normand en
français gréer « garnir un navire de voiles, de
cordages, poulies etc. » et en norvégien greie
« arranger ; maîtriser, réussir ; harnacher » et
gre « peigner ». De gréer est dérivé gréement
« ensemble des objets et appareils nécessaires à
la propulsion et à la manoeuvre d’un navire à
voile ; action de gréer ».
bitte : pièce verticale sur le pont d’un navire ou
sur un quai, à laquelle on amarre les haussières.
De l’ancien scandinave biti « poutre transversale
sur un navire », cf. norvégien bete « morceau ;
poutre transversale ». A l’origine on trouve
l’ancien scandinave bíta « mordre ; couper »,
d’où le norvégien bite « mordre ». De bitte est
dérivé le français bitton « sur un bateau petite
bitte qui sert à amarrer les manoeuvres ».
bouline : cordage fixé par des pattes au milieu
d’une voile carrée, pour la tenir de biais et lui
faire prendre le vent de côté. Probablement de
l’ancien scandinave bóglina, cf. danois bugline et
suédois bolin (pour plusieurs dictionnaires
étymologiques bouline vient de l’anglais bowline,
qui selon E. Ridel est postérieur au mot français).
brai : résidu de la distillation des goudrons (ou
pétroles et autres matières organiques) utilisés
en particulier pour enduire la coque de bateaux.
De brayer « enduire de goudron », de l’ancien
scandinave bræða, cf. norvégien bre « enduire de
goudron ; fondre ».
carlingue : pièce de bois fixée sur la quille où
vient s’implanter le mât ; pièce de bois parallèle à
la quille et destinée à renforcer la carène ; partie
du fuselage d’un avion où se trouve le poste de
5
Mots scandinaves
_______________
l’origine « serré dans ses vêtements »).
guindeau : treuil servant à hisser une voile, un
mât, une ancre etc. à bord d’un bateau. De
l’ancien scandinave vindáss « treuil » (cf.
norvégien vindås « treuil »), composé de vinda
« hausser » + áss « poutre, essieu ».
hauban : cordage, câble métallique servant à
assujetir un mât par le travers ou par l’arrière. De
l’ancien scandinave höfuðbenda « lien du
sommet (du mât), hauban » , composé de hǫ fuð
« tête » (cf. norvégien hode) + benda « lien » (cf.
norvégien bånd).
hune : tête de mât ; plate-forme arrondie à
l’avant, qui repose sur un bas-mât. De l’ancien
scandinave húnn « pièce carrée de viande de
baleine ; dé à jouer ; tête de mât ; jeune animal ;
jeune homme » et qui à l’origine voulait dire
« souche ». De hune est dérivé hunier « voile
carrée gréée sur un mât de hune, au-dessus des
basses voiles ».
quille : pièce axiale située dans la partie
inférieure d’un navire sur laquelle repose
l’ensemble de la charpente de la carène. De
l’ancien scandinave kjǫ lr, cf. norvégien kjøl.
racage : collier disposé autour d’un mât pour
diminuer le frottement d’une vergue. Par le
normand raque de l’ancien scandinave rakki, cf.
suédois rack « collier de mât ».
ris : chacune des bandes horizontales des voiles
qu’on replie pour diminuer la surface de voilure
présentée au vent. De l’ancien scandinave rif,
pluriel ris, cf. norvégien rev.
taud : abri de toile qu’on établit sur le pont d’une
embarcation en cas de pluie. De l’ancien
scandinave tjald « tente dressée sur un navire »,
cf. norvégien tjeld.
tillac : pont supérieur d’un navire. Probablement
de l’ancien scandinave þilja « plancher ; pont
d’un bateau » (cf. norvégien tilje).
varangue : partie inférieure de la membrure
d’un bateau. De l’ancien scandinave (v)rǫ ng
« courbe ; varangue », cf. norvégien rong.
Pour quelques auteurs comme Jean Renaud les
Vikings ont apportés d’autres termes nautiques
comme bord et étai (mais pour la majorité des
étymologues plus probablement venus du
francique), ou encore babord et tribord (mais il
est avéré que ce sont des emprunts néerlandais
plus tardifs). Le normand avait bien d’autres
termes nautiques, aujourd’hui disparus, comme
esturman « pilote, timonier ; capitaine » (cf.
norvégien styrmann) et esnèque, un type de
navire (cf. norvégien snekke).
« coin ; baie », cf. néo-norvégien krike et anglais
creek « crique, anse ». Kriki est dérivé de l’ancien
scandinave kríkr « courbure ; baie ; cuisse » qui a
en norvégien donné krik « crochet ; courbure ».
havre : port naturel. De l’ancien scandinave
hǫ fn, hafn, cf. norvégien havn « port ».
houle : mouvement ondulatoire de la mer. De
l’ancien scandinave hol « cavité » (cf. norvégien
hull) qui se retrouve dans la topononimie
normande houle « creux, trou », comme dans les
noms de lieu La Houle et Houlbec (où le
deuxième élément est « ruisseau, rivière », cf.
norvégien bekk).
nez : cap. De l’ancien scandinave nes, cf.
norvégien nes apparenté à nese
« nez (l’organe) ».
raz : courant marin violent qui se fait sentir dans
un passage étroit. Par le breton raz de l’ancien
scandinave rás « course ; courant de mer qui se
produit dans un chenal », cf. norvégien rås
« chemin ; passage pour bâteaux dans un
archipel ».
tangue : sable vaseux, calcaire, très fin, grisâtre,
du littoral de la Manche, utilisé comme engrais.
Selon A. Rey de l’ancien scandinave
þang « algue » (cf. norvégien tang), peut-être
confondu avec tangi « isthme, langue de
terre » ( cf. norvégien tange). Selon E. Ridel
tangue est venu directement de tangi.
vague : onde à la surface d’un liquide. De
l’ancien scandinave vágr « vague, mer, baie,
anse ; pus », cf. norvégien våg « baie ». Vágr
vient du germanique *wēga- « mouvement », du
verbe *wegan- « mouvoir, bouger » qui par le
moyen bas-allemand wage « vague » a donné le
suédois våg « vague ».
varech : ensemble des algues, goémons etc.
rejetés par la mer, récoltés sur le rivage et utilisés
notamment comme engrais. Le premier sens de
ce mot était « épave marine, dont la propriété
était légiférée ». De l’ancien scandinave vágrek
« épave marine », composé de vágr « mer,
baie » (voir le mot vague) + rek « épave » (cf.
norvégien rak).
vic : terme normand qui signifie « baie dégagée,
qui offre un bon accès à côte ». De l’ancien
scandinave vík « baie », cf. norvégien vik. Ce
terme normand a donné en français guichet
« petit accès dans une porte, un mur, et par
laquelle on peut parler à quelqu’un ou faire
passer des objets ».
La pêche
crabe : crustacé à cinq paires de pattes. De
Le paysage maritime
l’ancien scandinave krabbi « crabe » (cf.
crique : petite anse. De l’ancien scandinave kriki norvégien krabbe).
6
Mots scandinaves
_______________
haveneau : filet utilisé sur les plages
sablonneuses pour la pêche à la crevette et aux
poissons plats. De l’ancien scandinave háfnet
« filet formant un sac ou une poche », composé
de háfr « sac, poche » (cf. norvégien håv
« épuisette ») + net « filet » (cf. norvégien nett).
homard : grand crustacé avec deux énormes
pinces, De l’ancien scandinave humarr
« homard » (cf. norvégien hummer).
lieu : poisson de mer carnivore (gadiformes). De
l’ancien scandinave lýrr (cf. norvégien lyr),
apparenté à ljós « lumière » (cf. norvégien lys) à
cause de la couleur claire de plusieurs de ses
parties.
orphie : poisson à bec pointu, appelé aussi
aiguille ou bécassine de mer (Belone bellone).
Selon E. Ridel de l’ancien scandinave hornfiskr,
composé de horn « corne » (cf. norvégien horn)
+ fiskr « poisson » (cf. norvégien fisk). Le nom
norvégien de ce poisson est horngjel, où gjel est
sans doute apparenté à l’ancien scandinave geirr
« lance ».
rogue : Oeufs de morue ou de hareng utilisés
comme appât pour la pêche à la sardine. De
l’ancien scandinave hrogn « oeuf de poisson », cf.
norvégien rogn. De rogue est dérivé l’adjectif
rogué « se dit d’un poisson qui contient des
oeufs ».
rohart : ivoire que l’on tire des défenses du
morse ou des dents de l’hippopotame. De l’ancien
scandinave hrosshvalr « morse » (cf. norvégien
hvalross) composé de hross
« cheval » (apparenté à l’anglais horse et peutêtre au français rosse) + hval « baleine » (cf.
norvégien hval).
En normand survivent d’autres termes tel que
baite, bète « appât pour la pêche » (cf. norvégien
beite), flondre « poisson plat, flet » (cf.
norvégien flyndre) et ha « chien de mer (un petit
type de requin » (cf. norvégien hai « requin »).
« froid »), Equilbec (où le premier
élément est l’ancien scandinave skilja
« diviser », cf. norvégien Skillebekk),
Houlbec etc.
dale, dalle « vallée » (de l’ancien scandinave
dalr, cf. norvégien dal) comme dans
Dalbec, Dieppedalle etc.
dieppe « profond » (de l’ancien scandinave
djúpr, cf. norvégien dyp) comme dans
Dieppe, Dipdalle etc.
hague « clôture, enclos » (de l’ancien
scandinave hagi, cf. norvégien hage
« jardin ») comme dans La Hague.
hogue « hauteur » (de l’ancien scandinave
haugr, cf. norvégien haug) comme dans
La Hogue, La Hougue, Heu etc.
homme « îlot, éminence dans un terrain
marécageux, langue de terre » (de l’ancien
scandinave holmi, cf. norvégien holme
« îlot »), comme dans Le Homme, PetitHomme, Le Houlme etc.
londe « taillis, bosquet, bois » (de l’ancien
scandinave lundr, cf. norvégien lund)
comme dans La Londe, Londel et Yquelon
(où le premier élément est eik « chêne)
etc.
torp, tourp « domaine rural dépendant et
secondaire » (de l’ancien scandinave
þorp, cf. norvégien torp « petite ferme »)
comme dans Le Torp, Le Tourp, Torpt
etc.
Le paysage terrestre
mare : petite étendue d’eau stagnante. De
l’ancien scandinave marr « mer » (cf. le nom de
la région norvégienne Møre qui veut dire « (le
pays près de la) mer »), par une racine indoeuropéenne commune apparenté au latin mare,
d’où le français mer.
L’ancien scandinave est très présent dans la
toponomie normande. Nous avons déjà vu les
termes houle, mare et vic. Voici quelques autres
exemples :
bec « ruisseau, rivière » (de l’ancien
scandinave bekkr, cf. norvégien bekk)
comme dans Caudebec (où le premier
élément est l’ancien scandinave kaldr
tot « ferme, village » (de l’ancien scandinave
topt « parcelle à bâtir », cf. norvégien
tomt) comme dans Le Tot, Appetot (où le
premier élément epli signifie « pomme »,
cf. Æbeltoft au Danemark), Lilletot (où le
premier élément lítill signifie « petit », cf.
Lilletoft au Danemark) etc.
tuit « défrichement » (de l’ancien scandinave
*þveit, cf. norvégien tveit) comme dans
Le Thuit, Le Tuit etc.
7
Mots scandinaves
_______________
La loi
nantir : mettre un créancier en possession d’un
gage de sûreté de la dette ; mettre quelqu’un en
possession de quelque chose. De l’ancien français
nant « gage », de l’ancien scandinave nám
« prise de possession » (cf. norvégien nåm). De
nantir sont dérivés l’adjectif nanti « qui est bien
pourvu, riche » et nantissement « contrat par
lequel un débiteur remet un bien à son créancier
pour sûreté de sa dette ».
Les Vikings apportèrent leurs lois qui avec le
droit franc forment la base du droit coutumier
normand appelé coutume de Normandie. Cette
législation sera largement en vigueur dans cette
province jusqu’à la Révolution française et
imprègne encore maintenant le droit anglais et
des îles anglo-normandes.
Autres termes
acre : mesure agraire. Du normand acre, agre
de l’ancien scandinave ákr « champ cultivé » (cf.
norvégien åker) influencé sémantiquement par le
vieil anglais æcer « champ ; quantité définie de
terre ».
duvet : ensemble des premières plumes des
oisillons. Par le moyen français dumet et le latin
médiéval duma de l’ancien scandinave dúun
« plume d’eider, duvet » (cf. norvégien dun), avec
l’influence du latin pluma « duvet ».
flâner : se promener sans hâte ; se complaire
dans une douce inaction. Par le normand flan(n)
er « paresser » de l’ancien scandinave flana « se
précipiter étourdiment, courir çà et là » (cf.
norvégien flane « (à propos d’une femme)
fleurter, se comporter d’une manière frivole ». De
flâner sont issus flâneur et flânerie.
gabegie : désordre résultant d’une mauvaise
administration ou gestion. De l’ancien français
gaber « railler », de l’ancien scandinave gabb
« raillerie ».
hanter : fréquenter un lieu. De l’ancien
scandinave heimta « ramener (quelqu’un) à la
maison » (cf. norvégien hente) , dérivé de heimr
« chez soi, foyer, maison » (cf. norvégien heim,
hjem). En ancien normand ce verbe a du prendre
le sens de « revenir à la maison », puis
« fréquenter un lieu habituel ; demeurer,
résider ». Le participe passé hanté (par exemple
un château hanté), s’utilise en français moderne
en parlant d’un esprit, d’un fantôme sous
l’influence de l’anglais to haunt – venu de
l’ancien français hanter – par l’intermédiaire des
romans fantastiques. De hanter est dérivé
hantise.
marque : signe distinctif. Par le normand merc,
merque de l’ancien scandinave merki « tout type
de signe, marque, borne » (mais plusieurs
étymologues indiquent simplement une origine
germanique qui peut être franque, scandinave
etc.). Le verbe apparenté merkja a par le
normand merqu(i)er donné le français
marquer. Ce mot a en français de nombreux
dérivés comme marquant, marqueté,
marqueterie, marqueteur, marqueur, marquoir,
démarquer, remarquer et remarquable. Le nom
de la monnaie allemande mark avant
l’introduction de l’euro est germanique, peut-être
dérivé de l’ancien scandinave mǫ rk « marque sur
une balance romaine », apparenté à merki. Mǫ rk
signifiait aussi « marche (zone frontière) ; forêt »,
d’où le norvégien mark « forêt ; terrain (non
bâti) ».
regretter : éprouver le désir douloureux ou
l’absence de quelqu’un ou quelque chose qu’on
n’a plus. De l’ancien français regretter « se
lamenter» composé du préfixe d’origine latine re+ semble-t-il l’ancien scandinave gráta « pleurer,
gémir » (cf. norvégien gråte). De regretter sont
dérivés regret et regrettable.
rogue : qui est plein de morgue, à la fois
méprisant, froid et rude. De l’ancien scandinave
hrókr « corneille ; personne longue et maigre »,
cf. danois råge et suédois råka « corneille ».
Emprunts incertains, faux ou obscures
Il n’est pas toujours aisé de distinguer les apports
en français de l’ancien scandinave de ceux
d’autres langues germaniques comme le
francique, le frison, l’ancien anglais ou le
néerlandais. Ces trois dernières langues ont
également enrichi le français de termes
nautiques. Parmi les emprunts douteux ou faux
nous avons déjà nommé étai, bord, babord et
tribord. Nous pouvons y ajouter hangard, poche,
touer, turbot et sans doute harnais (du
francique), tanguer (du frison), arrimer et
beaupré (de l’ancien anglais), matelot et vaigre
(du néerlandais), gable et peut-être haras (du
latin) et gouine (de l’hébreu).
Parmi les cas d’étymologies obscures parfois
attribuées à l’ancien scandinave nous pouvons
mentionner bidon, étambot, navrer et surtout
joli « aimable, agréable à voir » qui selon
plusieurs étymologues dériverait de l’ancien
scandinave jól « grande fête païenne du milieu de
l’hiver , ultérieurement assimilé à Noël» (cf.
norvégien jul et anglais Yule). De jól le mot serait
passé en ancien français joli, jolif « lascif, ardent ;
joyeux ; tendre ; paré ; brave, loyal » et en anglais
jolly « gai, gaillard ». Selon une autre hypothèse
joli viendrait du latin gaudere « se réjouir », ce
qui est beaucoup moins probable d’un point de
vue phonétique mais correspond mieux aux
8
Statistikk
________
premiers sens du mot joli liés à l’idée de plaisir et
non à celle de fête.
Statistikk:
Ser vi på statistikken over antall besøk på vårt
nettsted (www.fransklaereren.no), ser vi at vi
har ganske gode tall.
Quelques noms normands d’origine
scandinave
Terminons par mentionner les prénoms
normands dont l’origine scandinave ne fait pas
de doute, et qui par la suite devinrent des noms
de famille : Anquetil (de l’ancien scandinave
Ásketill), Aumond, Esmond, Osmond
(d’Ásmundr), Auzouf, Osouf (d’Ásúlfr), Hastain
(de Hásteinn), Havard (de Hávarðr), Quétil,
Quetel, Quetier (de Ketill), Thouroude, Troude
(de Þorvaldr), Tostain, Toutain, Toustain (de
Þorsteinn), Tougard (de Þorgarðr), Turgis,
Tourgis (de Þorgils), Turgot (de Þorgautr),
Turmod (de Þormóðr), Turquier, Turquet (de
Þorkell) et Turrou (de Þorúlfr). Pour bien
d’autres cas, il est difficile de savoir si l’origine
est scandinave, franque ou même saxonne.
Dans le prochain article : Les apports des
langues scandinaves modernes.
For august for eksempel har vi hatt 420 besøkende og 575 besøk. Noe som betyr at enkelte
besøker oss flere ganger i løpet av måneden.
1325 sider er besøkt, eller 2,3 sider per besøk.
Vi har 9677 treff dvs. antall ganger våre sider
blir indeksert når noen søker på ord som vi har
på våre sider. I tillegg kommer mange flere treff
som ikke er tatt med og som er generert av roboter.
Vi kan også konstatere at antall besøk er største i
begynnelsen av året 2010 og at i april begynner
antall besøkende å gå ned. Det er kanskje ikke
overraskende med tanke på at vi da nærmer oss
slutten av skoleåret (se graffen under). Mars er
den beste måneden med 1287 besøk, noe som
tilsvarer ca. 321 besøk per uke eller nesten 46
besøk per dag. Det kan vi være fornøyd med for
en så pass liten forening som vår.
1. Par ancien scandinave j’entends dans cet
article l’ancien danois et le norrois (les dictionnaires font le plus souvent référence à
cette dernière langue).
De fleste besøkende er fra Norge, men vi har
også noen få fra andre land som: Frankrike, Belgia, Canada, Sveits, Danmark og Russland som
de største.
2. L’astérisque * indique une forme reconstituée (non attestée dans les textes anciens).
André
—————————————————————————
Jan 2010
Feb 2010
Mar 2010
Apr 2010
Mai 2010
Jun 2010
Jul 2010
Aug 2010
Unike gjester
973
987
1032
776
766
691
496
420
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1202
1287
926
940
836
617
575
Total
6222
7674
Måned
Yann de Caprona travaille sur un livre sur les
mots d’origine scandinave, à paraître chez ‖Kagge
forlag‖.
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Sider
Treff
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9677
15664
103657
L'examen final dans les pays nordiques
Pierre Lederlin
La rencontre annuelle des associations
d'enseignants de français des pays nordiques
s'est tenue cette année en Islande, à Reykjavik,
les 27 et 28 août. La Suède et les 3 pays baltes
n'ont pas pu envoyer de représentant cette année,
surtout pour des raisons financières, ce que nous
avons regretté. Par contre, les Pays-Bas ont
participé à la rencontre, cette année encore.
Le sujet de cette réunion était une
présentation et une discussion des épreuves
proposées aux élèves qui sortent du lycée
(épreuves du baccalauréat ou de l'examen de fin
d'études secondaires), et chaque représentant
avait apporté avec lui un jeu d'épreuves de 2010.
Ce sujet nous semblait important car de
nombreuses études ont montré que l’examen
final a une grande influence sur l’enseignement
et les pratiques de classe.
Réunion réussie: bonne ambiance, bon
travail, accueil chaleureux des collègues
islandais, et beau temps; on ne pouvait demander
mieux ! Dans ce compte-rendu, nous ne
donnerons pas d'exemple précis ni d'extraits
d'épreuves pour deux raisons: dans certains pays,
les épreuves ne sont pas publiques à cause des
droits d'auteurs (en Norvège, par ex), ou elles
sont payantes (chaque école achète un jeu
d'épreuves aux Pays-Bas), ou les enseignants
s'engagent à ne pas divulguer les épreuves (en
Suède, par ex). De plus, cela prendrait beaucoup
de place, certaines épreuves allant jusqu'à 12
pages !
eux-mêmes, et qu'ils notent). Ces examens ne
portent pas spécialement sur la communication.
Tous les profs ne sont pas satisfaits de ce
système.
- Il existe un examen national pour ceux qui ont
appris le français ailleurs/autrement, pour
mesurer leurs compétences à l'écrit (10 pages, 4h
de durée, et dictionnaire unilingue F-F comme
seule aide): petits tests de grammaire,
appariements de questions et réponses, exercices
à trous, petit test de compréhension, et épreuve
d'expression.
- En Islande, la notation va de 1 à 10 (avec
décimales possibles). Il faut avoir 4-5 pour
passer/réussir. On note les élèves à partir de 9-10
ans.
Danemark
- Le français est enseigné dans certaines
communes, dans les deux ou trois dernières
classes du collège, et au lycée. Il y a
principalement trois niveaux différents au lycée:
niveau débutant A (trois ans d’étude au lycée),
Islande
niveau renforcé B (deux ans au lycée pour les
- Le CECR* a été traduit, et il a été introduit dans élèves qui ont étudié le français au collège),
un lycée pilote. Mais le plan pour l'introduire
niveau A renforcé (ceux qui continuent en
partout a été arrêté, le gouvernement ayant
terminale le niveau B). Il existe aussi d’autres
d'autres priorités. Il existe un programme
niveaux, comme le niveau débutant B (deux ans)
national sur lequel les lycées basent leur
et C (un an au lycée), moins répandus. Pas de
enseignement plus ou moins, mais on fait
projet immédiat de s'adapter au CECR.
confiance aux lycées quant à l’approche. Forte
Programme assez traditionnel avec pensum basé
indépendance des lycées, trop forte car les
sur thèmes + grammaire (6-8 thèmes aux
niveaux et les buts peuvent beaucoup varier d'un niveaux débutant A et renforcé B, et 8-10 thèmes
lycée à l'autre.
au niveau A renforcé).
- Pas d'examen national. C'est surtout la note de - Examen national pour l’écrit du bac aux deux
contrôle continu qui compte. Les profs proposent niveaux A (pas au niveau renforcé B). Epreuves
aussi leur propre examen (épreuve qu'ils ont faite
10
L’examen au lycée
_______________
fabriquées par un comité, de 4 h (débutant A) et
de 5h (A renforcé). Toutes les aides sont
permises, sauf Internet. Il y a des directives
nationales pour la correction/notation: le
Ministère précise qu'on doit juger plus la
communication et la cohérence des textes que le
détail des erreurs/fautes.
Détails de cet examen :
* Niveau débutant A : 2 à 3 pages de textes
authentiques courts, bien illustrés, avec mots
difficiles traduits en note. Il n’y a pas de test de
compréhension séparé de la production écrite:
les élèves doivent commenter/donner leur point
de vue, en français, sur certaines parties/idées
des 3-4 docs proposés, tâche qui mélange donc
compréhension et production. Nombre de mots
limité (répondre en 250 mots environ).
Ensuite, traduction d’un texte danois de 7 lignes
en français. Le texte danois est écrit pour vérifier
certains points de grammaire (test de grammaire
française à travers une traduction).
* Niveau A renforcé : Même principe, mais le doc
de départ est un texte littéraire plus long, dont il
faut expliquer et commenter certaines phrases ou
parties. Nombre de mots minimum (répondre en
325 mots, au minimum). Là aussi, test de
grammaire à travers une traduction de 8 lignes.
- Examen oral de 25 min en 3 parties: discussion
en français sur un texte de 4 à 6 pages préparé
(tiré au sort et donné aux élèves 24 h à l’avance),
explication en danois d’un texte inconnu (une
page), et description d’une image/photo.
Compréhension et expression sont donc
séparées, à l’oral.
- Notation à 7 niveaux: -3, 0, +2, 4, 7, 10, 12 , le
minimum pour réussir étant +2.
obligatoire, et la littérature française fait partie
de cet examen de littérature (examen scolaire).
- Examen national de compréhension écrite:
examen de 2h30, avec dictionnaire bilingue
* Niveau intermédiaire ("havo", niveau A2-B1 du
CECR, après 5 ans de français):
Compréhension écrite: 13 textes (parfois)
réécrits, proches de l'authentique, d'une demie à
une page. On doit répondre à un QCM
(questionnaire à choix multiple) en choisissant
une des 3/4 alternatives proposées, 20% des
questions sont en néerlandais et à réponse libre.
* Niveau supérieur ("vwo", niveau B1-B2 du
CECR, après 6 ans de français):
Env. 10 textes, QCM d’environ 40 questions avec
4 alternatives, dont une seule en néerlandais, et,
quelques questions en néerlandais à réponse
libre.
- Examen scolaire (local):
* Epreuve de compréhension orale du CITO: elle
est en 2 parties. D'abord, une partie audio où
l'élève écoute une radio authentique assez
longue, une seule fois, et répond à un QCM de 18
questions (en français, 3 alternatives), puis une
vidéo authentique, avec QCM de 14 questions,
que l'on voit une seule fois. Pas d'aide (pas de
dictionnaire).
Il faut noter que les épreuves élaborées par le
CITO sont très professionnelles et ont subi des
pré-test avant d'être utilisées à l'examen. Il y a
des directives nationales pour la correction/
notation des épreuves CITO.
* Expression orale: aucune obligation quant à la
forme (décidé localement), mais on fait souvent
parler les élèves par paire (2 élèves ensemble).
* Expression écrite: une lettre formelle avec l’aide
d’un dictionnaire (100 minutes).
Pays-Bas
- Notes: notes sur 10 (de 0 à 10). Il faut au moins
- Pas de référence au CECR dans les programmes 5,5 pour réussir. On donne des notes à partir de
officiels actuels, mais le ministère a décidé qu’en l'école primaire (à 6 ans).
2013, les examens seront en rapport direct avec
le CECR.
Finlande
- Examen: il existe 2 baccalauréats: le bac moyen, En Finlande, il y a une référence directe au CECR
et, le bac supérieur qui donne accès à l'université. et aux niveaux du CECR, dans le programme
Pour ces bacs, 50% de la note fait suite à une
officiel pour les langues, et pour les examens.
épreuve nationale de compréhension écrite,
L'enseignement du français se fait dans un
fabriquée par un institut national, le CITO. Et
programme "court" (2 ans au collège + 3 ans au
50% à la suite de plusieurs examens scolaires
lycée, ou seulement les 3 ans de lycée) ou un
(locaux), chaque lycée décidant de l'importance
programme "long" (sur 8 ans, à partir de la
qui sera donnée à la compréhension orale, et à
cinquième classe à l’école de base). Il y a souvent
l'expression orale et écrite, pour cette moitié de la des problèmes de motivation dans le programme
note. Il faut souligner que, pour cette partie
court quand on mélange les élèves ayant eu 2 ans
locale, 95% des lycées proposent (entre autres)
d'études (au collège) avec ceux qui ont fait deux
un test de compréhension orale dont ils achètent cours de français (à peu près 60 heures à 45
les épreuves au CITO.
minutes) au lycée. Ce regroupement est fait pour
-En outre, un examen en littérature est
des raisons financières et parfois à cause du
11
L’examen au lycée
_______________
nombre d'élèves.
- Examen national en deux temps. D'abord,
épreuve de compréhension orale de 45 min, puis,
un mois plus tard, épreuve écrite de 6 h. Il y a des
directives nationales pour la correction/notation
de ces épreuves. Pas d'aide (pas de dictionnaire)
pour les examens. Les examens du programme
court et du programme long sont sur le même
modèle; ils diffèrent seulement par la difficulté
des textes.
- L'oral est un long QCM de compréhension de 45
minutes: les premiers enregistrements sont
entendus 2 fois (une fois en entier, et une
deuxième fois en éclaté (par petits bouts) et on
répond aux questions pendant les silences. Les
derniers sont entendus une seule fois. Une partie
des questions est en langue maternelle (partie
souvent plus sévèrement évaluée) et le reste en
français. Cette épreuve de compréhension orale
compte pour 30% de la note finale.
- Les élèves peuvent passer une épreuve
facultative de production orale qui donne droit à
une note séparée et supplémentaire.
- L'épreuve écrite de 6 h:
* En premier, un test de compréhension à partir
de 6 textes authentiques assez difficiles (6 pages
en tout), avec un QCM de 25 questions en
français avec 3 alternatives, puis, 1-3 textes
courts suivis de questions en finnois/suédois et
réponse en langue maternelle. La compréhension
compte pour 27% de la note finale.
* Ensuite, épreuve de "structures et vocabulaire":
3 textes à trous (il faut choisir la bonne réponse
dans un QCM pour chaque mot qui manque),
puis 2 autres textes à trous pour lesquels on
demande de traduire en français pour les mots
qui manquent. Cette partie compte pour 10% de
la note finale.
* Enfin, une épreuve d'expression écrite: une
lettre de 35 à 60 mots, et une explication sur une
particularité finlandaise en 65-90 mots pour le
programme court. Pour le programme long, il
faut écrire un texte de 150 à 200 mots.
L'expression compte pour 33% de la note finale.
- Note: on donne des notes (de 4 à 10) à partir de
la quatrième classe en primaire (9 ans). Pour le
bac, sont des lettres (7 lettres, dont une indique
un échec). Pour le bac, on applique étroitement la
courbe de Gauss pour l'ensemble du pays.
Norvège
Il n'y a pas de référence au CECR dans le
programme officiel, mais celui-ci a été fortement
inspiré par le CECR.
Les élèves peuvent commencer le français au
collège (pendant 3 ans) ou au lycée (pendant 2
ans). Ils peuvent continuer au lycée la langue
choisie au collège, ou changer de langue.
Examen: une majorité des élèves ne passe pas
d'examen final, et c'est donc la note de contrôle
continu qui compte pour eux. Une minorité passe
soit un examen national écrit, soit un examen
local oral (et ils ont alors 2 notes sur le certificat
de fin d'études secondaires: la note de contrôle
continu + la note de l'examen). C'est un tirage au
sort quelques jours avant l'examen qui décide
quelles classes passeront un examen, et lequel.
- L'examen national écrit: examen de 5h, élaboré
par un comité, toutes les aides sont permises sauf
Internet.
A partir d'un texte adapté, court et richement
illustré, il faut:
* montrer qu'on a compris le texte (en le
résumant ou en répondant à quelques questions,
en norvégien). Le texte étant court et toutes les
aides étant permises, il est difficile de dire qu'on
teste la compréhension écrite. Le texte sert plutôt
de mise en situation pour les tâches suivantes.
* Ecrire ensuite trois textes différents en français
sur le thème du texte français, dont un courriel
ou un blog. Dans certaines épreuves, un de ces
textes doit être une courte conversation. Pas de
longueur (nombre de mots) imposée.
- L'examen oral local: il peut varier beaucoup.
Certaines écoles ont une épreuve de
compréhension orale, d'autres non. Certaines
donnent un sujet 48h à l'avance, les élèves devant
faire un petit exposé s'appuyant sur des
PowerPoint. Etc.
- Pas de directives nationales pour la correction/
notation de ces épreuves, qui sont critiquées par
les enseignants. Les notes vont de 1 (échec) à 6,
sans décimale.
Suède
Il n’y avait pas de représentant suédois cette
année, mais ci-dessous, ce que nous savons des
examens suédois. L’université de Göteborg a
fabriqué une banque d’épreuves qui sont utilisées
pour l’examen national, avec des directives très
précises pour la correction/notation. Très
professionnel.
-Ecrit:
* Epreuve de compréhension. Nous avons vu un
exemple en 3 parties avec 30 questions et
réponses à donner en français à partir de 4 textes
(3 pages courtes de textes). Cette épreuve
mélange en partie compréhension et expression
(en partie seulement car pour quelques
questions, on peut répondre en reprenant une
phrase du texte à comprendre, ou en donnant le
numéro du paragraphe où se trouve
12
L’examen au lycée
_______________
l’information). D’autres épreuves de cette banque
de sujets sont différentes car elles se présentent
sous la forme de QCM et mesurent uniquement
la compréhension.
* Epreuve de production : on peut choisir entre 2
sujets. Il faut donner des informations et donner
son avis (sujets en rapport avec 2 des textes de la
compréhension).
- Oral: Le sujet est national et mesure la
compétence de communication en situation
d'interaction. Il s'agit d'un jeu de rôle entre deux
élèves. Chaque élève a un rôle écrit en suédois +
quelques mots-clés en français, et ne connait pas
le rôle de l’autre. Les jeux de rôle ont été testés
avant l'examen, et il y a des consignes détaillées
pour évaluer la production des élèves (vidéos et
enregistrements de conversations entre élèves
qui sont commentés).
On peut aussi constater que certains pays
souhaitent réellement mesurer quelque chose
avec les examens: ils utilisent des QCM. D'autres
pays, au contraire, ont horreur des QCM et
préfèrent des jugements impressionnistes
d'ensemble.
Tous les représentants ont regretté que la
capacité à communiquer soit aussi mal évaluée
dans des examens qui sont souvent centrés sur
l'évaluation d'une ou plusieurs aptitudes
(comprendre à l'écrit ou à l'oral, ou s'exprimer
par écrit).
Pour le CECR, le portfolio a été traduit
dans tous les pays, mais il est très peu utilisé par
les élèves. Le CECR et ses niveaux est en partie
introduit dans ces pays, sauf au Danemark. Les
"bons élèves" de la classe sont la Finlande et la
Suède. Mais on voit aussi la difficulté à lier
réellement les examens nationaux et le CECR: les
De très grosses différences
examens de l'école classent les élèves les uns par
On aurait pu croire que nos pays, qui
rapport aux autres, selon une vieille tradition qui
possèdent une forte culture commune,
est très éloignée de l'esprit du CECR (le CECR ne
proposeraient des enseignements et des examens mentionne évidemment pas la courbe de
assez proches ou comparables. Mais il n'en est
Gauss !).
rien. On peut en déduire que les pratiques de
Enfin, on peut constater à propos d'un
classe sont aussi très différentes.
autre point important du Conseil de l'Europe, les
On peut constater cependant que la
fondamentaux de l'enseignement (tout élève
compétence de communication est peu jugée ou sortant de l'école doit pouvoir s'exprimer
valorisée dans ces examens, sauf en Suède (oral), oralement et par écrit, calculer, et se servir d'un
et que c'est surtout la compétence linguistique
ordinateur) qu'ils figurent dans les programmes
qui est jugée. Certains pays s'intéressent
du collège ou de l'ensemble de l'école dans tous
particulièrement à certaines aptitudes (la
les pays.
compréhension écrite et orale aux Pays-Bas et en
Finlande, ou au contraire, l'expression écrite en
——————Norvège, Islande et au Danemark).
Pour les aides, la Finlande se distingue des NB. On peut se procurer (commander) les
autres pays puisque les élèves n'ont pas droit au examens oraux du CITO : Coût : environ 300 €
dictionnaire, conformément à la définition de la pour une école. Chaque test comprend 3 tests
compétence linguistique du CECR. La Norvège
audio et 3 tests vidéo. Mais les consignes en
est à l'autre extrême puisque l'élève a droit à
néerlandais doivent être traduites dans la langue
toutes les aides, même à l'oral. Au cours de la
des élèves.
réunion de Reykjavik, nous avons eu des
discussions intéressantes sur ce point: que peut- Compte-rendu écrit par Pierre Lederlin
on dire de ce qu'un élève a appris quand il a
(association norvégienne des enseignants de
besoin d'un dictionnaire bilingue (et de notes
français)
préparées à l'avance) pour montrer ce qu'il sait
ou est capable d’exprimer/comprendre? On a
——————constaté aussi que la réponse dépend du temps
*CECR = Cadre européen commun de référence
dont disposent les élèves pour consulter leur
dictionnaire bilingue: s'ils n'ont le temps que de
vérifier le sens ou la traduction de quelques mots
(examen court), on peut quand même se faire
une bonne idée de leur compétence linguistique;
mais s'ils ont le temps de regarder une centaine
de mots dans leur dictionnaire, alors cela fausse
totalement l'évaluation de cette compétence…
13
Fremmedspråk
_____________
Et Norge uten fremmedspråkkompetanse i nær fremtid?
André Avias
Samordna opptaks tall for primærsøkere til språkstudier neste skoleår, viser at 856 studenter av 103
400 søkere velger et av de tre europeiske språk fransk, spansk, tysk, ca. 0,8 %. Legger man til alle
fremmedspråk får man 2536 søkere, dvs. 2,5%. Legger man til norsk og nordisk blir ikke tallene
nevneverdig endret. Ikke bare er det få som velger språk, men få språk tilbys. Et godt eksempel på
det er at man i dagens Norge ikke kan studere portugisisk i en høyere utdanningsinstitusjon. Samtidig er portugisisk et språk som ca. 200 millioner brasilianere snakker; dvs. det mest utbredte språk i
Sør-Amerika. Selv når det gjelder engelsk står det dårlig til; bare 1141 studenter totalt, ca. 1,1%, har
søkt engelsk i år, et fag som tilbys ved nesten alle institusjoner.
Universitetet i Stavanger nedlegger språkstudiene med argumentasjon om at for få søker seg til
språkstudier. Det er bare toppen av isfjellet vi får høre om. De fleste universiteter og høgskoler i
Norge har de siste årene sterkt redusert sitt språktilbud og alle har planer om å kutte enda mer. En
kortsiktig budsjettpolitikk driver fram en utvikling hvor små og myke fag ikke har noen framtid. Det
sier mye om dagens samfunn. I løpet av de neste 10 år vil generasjonen som lærte seg flere språk i
60-70-årene gå av med pensjon. Norge som land vil da nærmest framstå som et land uten god språkkompetanse utover «globish». Når oljepengene 10 år senere ikke lenger vil kunne dekke utgiftsøkninger til vår velferdstat, hva vil man da gjøre?
Siden 90-årene, har vi opplevd en slags engelsk tsunami gjennom en voksende medieverden. En
kombinasjon av skole- og medieprioriteringer har gjort det engelske språket og den angloamerikanske kulturen helt dominerende. Og dette er rammen som dagens 25-åringer er oppvokst i. Det er derfor ikke overraskende om vi erfarer manglende
språkinteresse blant ungdommer, samtidig som
de tror at engelsk er nok – og at de kan det godt!
Det er viktig å gi en god dannelse med et kulturelt mangfold til den voksende slekt. Det skal
være en viktig del av den kulturelle skolesekken.
Men skal den ikke inneholde språk? Språk er og gir oss kunnskap om – historie og kultur.
Språk er et verktøy for å formidle andre fag, for å
tenke logisk, analytisk, for å formulere seg, treffe
andre mennesker og kulturer, utvikle nye produkter, handle med andre land. En bærekarftig
demokratisk verden er en verden hvor språk og
kulturer blir en del av politikken for å bevare vårt
fysiske miljø.
—————————————————————————
Viktig møte tirsdag 19.10. kl. 17—19 i
Litteraturhuset, Oslo.
Nordisk ministerråd stiller spørsmålet:
”Kulturarven vår: Tar Amerikanerne over?”
Møt frem!!
————————————————————-14
Brèves
_______
———————————–—————————————————————
Citations:
«La langue française, dès cette époque, commençait à être choisie par les
peuples comme intermédiaire entre l'excès de consonnes du nord et l'excès de
voyelles du midi.»
[ Victor Hugo ] - Extrait de L’Homme qui rit
//Ou le combat entre les consonnes du nord et les voyelles du sud européen…//
”La langue française progresse, elle est la deuxième langue la plus enseignée
dans le monde, mais paradoxalement nous assistons à l’effacement du français
dans les organisations internationales.”
Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, 13.12.2009
//Ou la tendance des technocrates francophones et leur besoin de démontrer
leurs connaissances en anglais…//
Suite page suivante >
15
Brèves
_______
(Kilde: Forskerforum nr. 6 - 2010)
——————————————
< Autre citation:
« Il serait aisé de prouver que tout gouvernement qui, sans se corrompre ni
s'altérer, marcherait toujours exactement selon la fin de son institution, aurait
été institué sans nécessité, et qu'un pays où personne n'éluderait les lois et
n'abuserait de la magistrature, n'aurait besoin ni de magistrats ni de lois. »
Jean-Jacques Rousseau
//Logique de Rousseau, ou le penseur qui tourne en rond…//
//Les commentaires ajoutés ont été commis par André Avias//
Louisiane:
Ils sont 200 000 à dire que le français est la langue principale parlée chez eux.
L’enseignement du français est dispensé à 70 000 élèves et étudiants francophones louisianais.
Manifestation contre des coupes budgétaires >
16
La Louisiane
__________
17
Souriez…
________
S’amuser avec les langues:
Voici un petit amusement envoyé par une collègue.
(André)
Français
Franglais
Anglais
Parlez-vous anglais ?
Douille housse pic n'glisse ?
Do you speak English ?
L'addition
Débile
The bill
Etes-vous prêt ?
Ail ou radis ?
Are you ready ?
Félicitations !
Qu'on gratte tous les jeunes
Congratulations !
Passer un coup de fil personnel
Ma queue perd son alcool
Make a personal call
Plus d'argent
Mors mon nez
More money
Joyeux Noël !
Marie qui se masse
Merry Christmas
Nous sommes en retard
Oui Arlette
We are late
Attirance sexuelle
C'est que ça pèle
Sex appeal
Le dîner est prêt
Dix nourrices raidies
Dinner is ready
Fabriqué en France
Mais dîne Frantz
Made in France
J'ai fait un bon voyage
Ahmed a l'goût d'tripes
I made a good trip
Le boucher
Deux bouts d'chair
The butcher
Il parle Allemand
Il se pique Germaine
He speaks german
Tu as sauvé toute ma famille! Youssef vole ma femme au lit!
18
You saved all my family!
Souriez…
________
Asseyez-vous sur la chaise
Six tonnes de chair
Sit on the chair
Le sel et le poivre
Sale teint de pépère
Salt and pepper
Né pour perdre
Beaune - Toulouse
Born to loose
Je cuisine
Âme coquine
I'm cooking
Épicerie fine
Délicate et saine
Delicatessen
Où est l'épicier ?
Varices de grosseur ?
Where is the grocer ?
Donne-moi de l'argent !
Guy vomit sous mon nez !
Give-me some money !
Prendre le train
Toute ta queue traîne
To take a train
Envoyé par:
Ellen Foucher
Nantes
——————————————————————————————————————
Autre petite histoire amusante sur l’(in)compréhension humaine…
Proposée par Jacky Billeau:
”C’est un Français qui drague une Américaine. Il lui dit:
- You and me tonight?
- (elle) You and me? Never!
- (lui) Ok, à neuf heures.”
19
Frankofonikonkurranse
___________________
Ambassade-besøk etter Frankofonikonkurranse
(hentet fra Amabassadesidene)
Ambassadøren åpnet sitt hjem…
… for oss unge, håpefulle. Spente, (og en del fortumlet), stod vi foran porten til den franske
ambassaden. Eller, i alle fall det vi trodde var den franske ambassaden. Det viste seg å være
ambassadeboligen vi skulle besøke.
Og hvorfor skulle vi besøke ambassadøren? Jo, vi kan vel kjapt oppsummere historien, som startet omtrent fem uker tidligere. Læreren vår spurte om vi var interesserte i å
være med på en frankofonikonkurranse. Vi, altså elevene, svarte ja. Deretter svarte vi på
spørsmål fra de forskjellige frankofone landene, og til slutt vant vi, (selvfølgelig).
Men for å vende tilbake til Oslo, slapp vi altså inn etter en lettere sikkerhetssjekk. Vel
inne møtte det oss en dyrt innredet entré med blant annet Ming-vaser. Stuen bar preg av å
være smakfullt innredet med et møblement som var noe mer herskapelig enn hva vi ellers er
vant med. Og jo, alle ambassadørene fra frankofonilandene var jo også der, sammen med
den franske ambassadøren.
Rundt oss var det servitører som serverte velkomstdrinker, og som de enkle nordnorske sjelene vi er, følte vi oss noe utilpass med all oppvartningen. Etter en liten tid med
‖mingling‖ i finstuen, senket roen seg over ansamlingen av ambassadører, lærere, lektorer,
ungdomsskoleelever og oss elever fra Kongsbakken videregående skole. Det var på tide med
tale.
– Ærer de unge! sa Knut Hamsun, og det var også det ambassadøren gjorde i sin tale.
I talen fortalte hun om viktigheten av å kunne fransk, og at det var morsomt for henne å se
at vi unge nordmenn valgte et språk som jo måtte kunne sies å ha en viss kulturell distanse
fra vårt eget. Samtidig måtte vi tåle en del ros, som vinnerne av prisen for videregående skoler.
Etter talen fant diplomutdeling sted, etterfulgt av en liten takketale fra vår side. Det
er mye mulig enkelte vil hevde at det blir en hån mot sjangeren å kalle det for en tale, men
men… Vi husket (overraskende nok) å takke dommerne (som jo utviste eksellent god smak
hva besvarelser angår), og læreren vår, Lena Gunnarsen, som introduserte oss for konkurransen, og satte av litt tid i fransktimene til å svare på spørsmålene. Til slutt måtte vi takke
ambassadørene på ny igjen, fordi de hadde laget slik en spennende konkurranse.
Når alle formaliteter (som tale og diplomutdeling) var unnagjort, ventet et kakebord
av dimensjoner på oss. Altså er det i alle fall én ting ungdommer før og nå har til felles; en
abnorm appetitt på søtsaker. Og siden de gamle er eldst, vet de å ha rikelige mengder med
slike…
Rundt kakebordet kom vi i tale med den trivelige og omgjengelige sveitsiske ambassadøren, som vi hadde møtt litt tidligere på dagen. Vi forflyttet oss fra kakebordet, og snakket om løst og fast videre i en divan i stuen. Han skjenket oss attpåtil sitt visittkort, i tilfelle
vi skulle til Oslo ved en senere anledning.
Besøket tok etter hvert slutt, og vi tok på oss yttertøyet. Kalenderen tilsa at det skulle
være vår i Oslo, men værgudene hadde nok spilt oss et puss. Vi sto nå utenfor porten igjen,
der vi hadde stått mens vi ventet på å komme inn. Fortsatt var vi litt forfjamset, men alle var
20
Frankofonikonkurranse
___________________
vi enige om at det hadde vært en særs lærerik, spennende og innbringende dag. Nesten
umerkelig trakk vi jakkene litt tettere rundt oss, før vi startet ferden hjem mot hverdagen i
det kalde nord.
21
Fables
______
Trois petites fables...
Hilde Visnes, Grethe Brækkan, Kristin Stensrud,
(réd.) André Avias
Au département de Langues, économie et sciences sociales du Centre d'études supérieures de
Østfold (Høgskolen i Østfold, www.hiof.no) à
Halden, nous proposons des formations de
français général et pour la formation d’enseignants de français, c'est-à-dire pour de futurs enseignants de français à l'école. Les formations
sont sur un an et peuvent aussi faire partie d'un
BA en Langues et sciences politiques. Les cours
peuvent aussi être suivis à distance en ligne.
Parmi les cours de cette formation, je suis responsable d'un cours «Textes en français». Ce
cours est centré sur un travail à partir de textes
choisis en fonction de deux paramètres que sont
l'histoire littéraire et les genres discursifs
(fictionnels et non-fictionnels). J'utilise ainsi des
textes tels que des fables, des romans, films et
bandes-dessinées.
Nous avons commencé nos activités en travaillant sur quelques fables de La Fontaine. C'est
pourquoi une fois cette activité terminée, j'ai demandé à mes étudiants d'écrire eux-mêmes une
petite fable de leur invention. C'est bien-sûr une
tâche très ambitieuse de ma part car ces étudiants sont encore très incertains dans leur écriture du français, mais je leur demande surtout
d'être créatifs et de ne pas trop penser aux fautes
de langue. Et j'effectue ensuite un travail de correction de leur devoir. Ajoutons aussi que dans
l'ensemble ce sont des étudiants qui ont une certaine expérience professionnelle, et qu'il y avait
aussi d'autres types de tâches que les étudiants
pouvaient choisir.
Je souhaite présenter ici quelques exemples de
fables produites par mes étudiants. J'ai corrigé et
réécrit en partie certains passages en essayant de
garder le mieux possible l'idée originale. J'espère
que les lecteurs auront un certain plaisir à lire ces
fables. Elles sont ici au nombre de trois: la première parle d'une petite chatte noire un peu
naïve, Rosie; la deuxième d'un loup généreux et
la troisième d'un autre loup, blanc et peu malin.
Cette dernière fable est en plus en rimes. Les
trois fables ont été écrites courant septembre
2009.
Mlle Rosie
par Hilde Visnes,
Mlle Rosie, une chatte maigre, petite, toute noire,
sauf un nez blanc, comme s'il y avait encore un peu de lait sur son nez,
s’assit avec fierté à la porte de sa maison,
et attendait son propriétaire pour lui montrer le petit oiseau
qu'elle avait apporté comme un cadeau à ses pieds,
comme s'il dormait.
Quand est arrivé M. Henri, un grand chat rouge,
avec plein de caractère,
le champion de la rue,
22
Fables
______
qui lui dit: « Oh, mais tu es si belle mon amie,
viens avec moi pour une aventure,
je veux te montrer la vie,
et rendre tous tes rêves possibles.
Laisse-moi baiser ton nez, le plus beau du monde.
Et la petite chatte noire,
flattée par le beau,
se tourna pour montrer toute sa beauté,
et quand elle se retourna vers le Rouge,
il avait disparu,
sans un mot,
sans un bruit,
et le petit oiseau aussi...
Le loup et la taupe
par Grethe Brækkan
Le loup une taupe avait capturé, et se préparait à la manger.
Mais la taupe lui dit: ―Ne me mangez pas!
Si vous me laissez la vie je vous promets
de vous retourner votre bonne action une autre fois‖.
Le loup lui a répondu: ―Je n’ai pas très faim,
et une taupe aussi n’est pas un festin.
Vous sauvez votre vie, pourquoi pas‖.
Et avec ces mots il la lâche.
Le jour après, le loup est tombé dans un trou.
Le trou était profond, et le loup n’avait pas la possibilité de pouvoir remonter.
Il a appelé au secours la taupe qui est venue
et qui a creusé un couloir lentement pour aider le loup à sortir facilement.
―Mon amie‖ dit le loup ―Vous êtes mon sauveur.
Si je vous avais mangée hier je serais mort aujourd’hui!‖
La taupe agitait sa tête et lui dit:
―Oui, échange de bons procédés, et il faut savoir tenir ses promesses‖.
23
Fables
______
Le loup blanc et le hérisson.
par Kristin Stensrud
Le loup blanc reste tout seul dans la forêt
Il a faim, mais il n’y a rien à manger.
Le loup blanc est un mauvais chasseur
Il a été rejeté par ses sœurs
à cause de ses mauvaises mœurs.
Mais qu’est-ce qu’il aperçoit sur la piste là bas?
Un hérisson si délicieux et un bon repas.
Il ne court pas trop vite, il dit à soi-même:
Je peux l’attraper sans aucun problème.
Mais le hérisson fait preuve de vigilance,
Il sort ses pointes et se met en transe.
Le loup blanc prend le hérisson dans sa bouche,
Après il danse comme une folle mouche
Quel malheur qu’il a ainsi vécu
Il se rappelait les livres qu’il fallait avoir lu
Sa langue est maintenant trop gonflée
Il devra boire sa soupe au café.
Ces trois fables sont à la fois des récits plaisants et dynamiques, mais comportent aussi une
morale sur laquelle le lecteur peut réfléchir et en tirer peut-être une leçon.
———————————————————————————————————————————————
Nous rappelons que l’Assemblée générale 2010 de l’association aura normalement lieu à Oslo, au début janvier. La date
précise, l’heure et le contenu restent à préciser.
Vi nevner at vår General forsamling for 2010 vil avvikles i
Oslo i januar. Dato, klokke og innhold må vi komme tilbake til
senere.
24
Lumske venner
____________
Interessert i fransk?
Bli kjent med noen lumske venner!
Rolf Tobiassen
Da jeg hadde hatt mitt første
studieopphold i Frankrike, kjøpte jeg med noen gaver hjem. Til
min far kjøpte jeg noe så originalt som et slips, som han satte
stor pris på. Da han pakket det
ut, så han på emballasjen og sa:
‖Så artig at det heter akkurat det
samme på fransk!‖ Jeg stusset,
kikket på posen og så – ganske
riktig - at der stod det SLIPS!
Det ble ganske muntert da jeg
forklarte min far, som ikke kunne ett ord fransk, hva man reklamerte for på posen!
Jo, vi kan lett bli lurt når vi sammenlikner ord fra ett språk med
tilsynelatende tilsvarende ord
på et annet. Vi har vel alle lært
at ordet ‖RAR‖ har en helt annen betydning på svensk enn på
norsk, for eksempel.
norsk-franske ordpar der ordene (alltid?) har samme etymologi og skrives nesten eller helt
likt. Svært ofte har vi fått de
norske ordene fra fransk, noen
ganger via engelsk. Så ser man
om de to ordene har samme meningsinnhold og kan brukes helt
parallelt. Hvis ikke, dreier det
seg om en ‖falsk venn‖, der man
altså ikke kan oversette direkte.
Blant slike kan nevnes avis/
avis, avertissement/
avertissement, bankett/
banquette, blankett/blanquette,
bluse/blouse, delikatesse/
délicatesse, fromasj/fromage,
kompanjong/compagnon, konkurs/concours, kåsere/causer,
lisensiere/licencier, luksuriøs/
luxurieux, marsjere/marcher,
proposisjon/proposition, prosess/procès, provisjon/
provision, rektor/recteur, servitør/serviteur, sjampinjong/
champignon
‖Faux amis‖ eller ‖falske venner‖ kalles det gjerne når ord
med relativt lik form på to språk
viser seg å ha langt fra samme
meningsinnhold. Det franske
Det er nokså mange slike
ordet farine betyr slett ikke det ‖skumle venner‖, men heldigvis,
samme som farin på norsk.
sier forfatteren, har vi andre ord
med nøyaktig samme mening på
Nå er vi så heldige at førsteama- begge språk, som for eksempel
nuensis Lise Richter Lorentzen lampe, plante, tennis, piano,
fra NTNU har laget en hel bok
system, litteratur osv.
om dette fenomenet: Norskfransk ordbok over lumske Om det nå viser seg at det dreier
likheter/Dictionnaire des
seg om falske venner, dvs. at det
faux amis norvégiensnorske og det franske ordet har
français. UNIPUB, 2010.
forskjellig betydning, så stopper
heldigvis ikke forfatteren opp
Og la det være sagt med én
der. Hadde hun gjort det, ville
gang: dette er morsomt! Og læ- det ha blitt en heller kjedelig
rerikt! Enhver frankofil vil lære bok, egentlig. Nei, med utgangsnoe nytt på hver side.
punkt i det norske ordet ser vi
hvilken uttrykksmåte må brukes
Forfatteren tar utgangspunkt i
på fransk for å gjengi innholdet,
25
i stedet for de ‖falske vennene‖,
som vi kanskje i utgangspunktet
trodde vi kunne stole på. Og her
kommer det mange gode forslag.
Men aller rikest blir vel eksempelsamlingen når forfatteren,
som et tredje moment, tar utgangspunkt i det franske ordet,
for å se på hvordan dette i forskjellige sammenhenger må
gjengis på norsk. – La oss ta
noen eksempler. For ordparet
kart/carte gis det to eksempler
på lik bruk av ordene, ett eksempel på norsk bruk uten
fransk parallell, og hele 11 eksempler på at det franske ordet
carte må oversettes på forskjellige måter. – Ordparet plass/
place viser at det på begge språk
er stor variasjon mht bruken av
ordene: det føres opp 19 eksempler på parallell bruk mellom norsk og fransk, 8 ganger
må fransk ty til andre ord enn
place for å oversette plass, og 11
ganger må det franske ordet
gjengis med andre ord enn plass
på norsk.
For korps/corps har vi notert på
tredje nivå 26 eksempler på friere oversettelse til norsk, mens
ordparet ordre/ordre har 27
eksempler, og det gis 33 eksempler på slik oversettelse av
ordet part. For en språkrikdom!
Men passere/passer er det ordparet som scorer mest på ‖tredje
-nivå‖: mens det oppgis fire eksempler på likhet i bruk og ett
eksempel på at det norske ordet
ikke kan oversettes direkte
Suite page suivante >
Brèves
_______
(”Hun har nettopp passert 60‖, mot
‖Elle vient d’avoir soixante ans‖.), føres
det opp hele 55 eksempler på at ‖passer‖
må oversettes helt annerledes! Dette er
morsomt, og her er masser av uttrykk å
lære!
Nå kunne man tro at boken bare er laget
for nordmenn som vil lære mer fransk.
Men nei, franskmenn og andre franskspråklige vil kunne ha like stor nytte av
den. I tillegg til forord og bruksanvisning på begge språkene, har boken også
en egen liste med franske oppslagsord,
slik at den som ikke er så flink i norsk,
kan se hvor de franske ordene blir brukt
blant eksemplene. På den måten kan de
franskspråklige lett finne frem i boken
og se hvordan franske uttrykk har sine
tilhørende norske paralleller. Her kan
man med andre ord få god hjelp til å forhindre banale, men vesentlige misforståelser.
Dette er en bok vi vil anbefale for alle
som er interessert i fransk språk.
Fransklærere bør være flittige brukere
av boken, og på universitets- og høgskolenivå bør den brukes direkte i undervisningen. Franskmenn og andre franskspråklige i Norge som vil forbedre sin
norsk, eller som er glade i å se på språkforskjeller – for det er jo forskjellene
som gjør livet interessant! -, vil kunne
ha stort utbytte av å skaffe seg boken.
Dette er en fremragende gave til språkelskere.
————————————————-
Eva Joly som fransk president?
Bare en drøm eller en spøk. Vel, lite
tyder på at hun har en reell sjanse
til å bli valgt, men at hun kan være
kandidat er fullt mulig. >
26
Francophonie
___________
40 år med Frankofoni
André Avias
En multipolar verden:
20. mars feiret Frankofonien sine 40 år. Ingen media i Norge nevnte det. Hvorfor det? Oppleves
Frankofonien som lite relevant for Norge i dag? I det tilfellet er det norske samfunnet i ferd med å
utvikle en slags blindhet for store deler av verdenssamfunnet, for noen språk og kulturer.
På samme tid ser vi oppbyggingen av en multipolar verden med multilaterale forbindelser og flere
internasjonale arenaer. Det skjer en utvikling hvor flere aktører ønsker å skape flere arenaer hvor
ulike meninger kan komme frem. Opprettelsen av G-20 er et eksempel på det. Finanskrisene de siste
årene og hvordan flere land prøver å samarbeide om løsninger er et annet. Flere og flere land i rask
vekst som Kina, India, Brasil og etter hvert også Afrikanske land, ønsker å bli hørt.
Frankofonien:
Frankofonien representerer i dag en slik stor arena hvor ulike stemmer møtes. I Norge er organisasjonen for lite kjent, og noen vil kanskje velge å se den som en slags fortsettelse av den franske kolonitiden. Det er helt feil; den er derimot en konsekvens av dekolonisering som startet for 50 år siden.
Etableringen skjedde etter et initiativ fra tre afrikanske ledere: Leopold Sedar Senghor fra Senegal,
Habib Bourguiba fra Tunis og Hamani Diori fra Niger, samt Prins Norodom Sihanouk fra Kambodsja. 20. mars 1970 i Niamey (Niger), ble organisasjonens konvensjon undertegnet. Senghor sa ofte:
«I dekolonialismens kaos, fant vi dette vidunderlige verktøyet: det franske språket»
I 1970 startet dermed prosessen med å utvikle organisasjonen, med først å etablere en Agence de
coopération culturelle et technique (ACCT) som i 1995 ble omdøpt til Agence de la Francophonie. I
1998 ble navnet endret til Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Året før valgte organisasjonen sin første generalsekretær; Boutros Boutros-Ghali (nå kjent som tidligere FNsekretær). Siden 2003 er Abdou Diouf, tidligere president i Senegal, sekretær.
870 millioner mennesker:
70 land er tilknyttet OIF; 56 med fullt medlemskap med fransk som felles språk og 14 som observatører. Dvs. over 1/3 del av FN-landene. De er å finne på alle kontinenter i verden, fra Vietnam til Canada og fra Polen til Kongo for å nevne noen, og de representerer 870 millioner mennesker. Ca. 200
millioner av dem har fransk som morsmål eller arbeidsspråk. Den Frankofone verden representerer
nesten 20 % av verdenshandelen. Frankrike har selvsagt den største økonomien blant OIF-landene,
på 5. plass i verden (BNP i 2008). Flere land har en svak økonomi og en urolig politisk situasjon
samtidig som de representerer store vekstområder for fremtiden. Her kan det lett nevnes land som
Haïti og Kongo (RDC).
Observatørlandene:
Noen land kan søke om medlemskap som observatør uten at de har fransk som språk. Det kreves at
det utvises en reell interesse for det franske språket og felles verdier. Det er interessant å notere at
flere sentral- og øst-europeiske land er medlemmer av frankofonien, bl.a. Romania og Ungarn og
også Georgia og Ukraina. Flere av dem ser nok organisasjonen som en åpen arena hvor de kan få
støtte for sitt arbeid i å utvikle et mer moderne og demokratisk samfunn. Frankofonien er på denne
måten en betydelig politisk aktør overalt i verden.
27
Francophonie
____________
Organisering og målsetninger:
Organisasjonens høyeste instans er toppmøtene annet hvert år for medlemsstatenes ledere. Hvert år
møtes medlemmenes utenriksministre. I tillegg har organisasjonen et permanent råd som ledes av
en generalsekretær. Organisasjonen har som hovedmål å bidra til en forbedring av levestandarden
for landenes befolkninger ved å hjelpe dem til å bli selvstendige aktører av egen økonomisk utvikling. OIF vedtok i Ouagadougou (Burkina Faso) i 2004 følgende fire arbeidsområder: 1) Det franske
språket står sentralt som et felles og internasjonalt kommunikasjonsspråk. I tillegg legges det vekt
på et kulturelt og språklig mangfold i de ulike medlemslandene. 2) Det arbeides for fred, utbredelse
av demokrati og menneskerettigheter. 3) Det gis støtte til en politikk som satser på skole og utdanning på alle nivåer, forskning blir også prioritert. 4) Solidaritet, miljø og en bærekraftig utvikling
med integrering av de ulike landene i verdensøkonomien er en viktig fjerde pilar.
Kommende toppmøte i Montreux:
Det siste toppmøtet fant sted i Québec i oktober 2008. De feiret samtidig sine 400 års eksistens. Det
neste møtet vil finne sted i 2010 i Montreux i Sveits. Ulike problemstillinger diskuteres, og det avtales en handlingsplan for hele organisasjonen. I Québec ble det valgt fire satsingsområder for arbeidet videre: Opplæring i det franske språket, barns rettigheter, forfulgte mennesker i eget land og
promotering av turismen i syd-frankofone land. Neste møte i oktober i Sveits vil også inneholde en
avsluttende markering av 40 års-jubileet.
Norske medier generelt har for lite direkte kontakt med den frankofone verden. Den siste tidens globalisering med et enormt fokus i media på alt som formidles på engelsk, har nok skapt et ufullstendig bilde av verden. En mediautvikling med større fokus på flere aktører og arenaer bygget på en forståelse av at verden er multipolar, ønskes velkommen. Den frankofone verden er i så måte et spennende alternativ med et stort mangfold av ulike land og kulturer.
———————————————————————————————————————————————————-
Haïkus au Québec:
(d’après le Français dans le monde)
L’art du haïku…
Cette forme poétique d’origine japonaise, se compose de trois vers, de cinq, sept,
puis sept syllabes.
‖Après l’orage
Il pleut encore
Longtemps sous l’arbre‖ (Jessica Tremblay)
‖Lueurs de l’aube
Quelqu’un marche seul
Sur la plage‖ (Carol Lebel)
28
Francophonie
____________
29
Top 50
______
WWW.LE-TOP-50.EU
Election Européenne du Top 50 Francophone
Objectifs du projet:
1) Faire connaître la nouvelle musique francophone auprès des jeunes et renouveler en général l’intérêt pour la musique francophone
dans toute sa variété.
2) Améliorer ainsi l’image du
français qui souffre parfois d’une
image un peu vieillotte.
Et par la même :
Monter tous ensemble un grand
projet de promotion du français
(et de vos associations).
Comment cela fonctionnera-t-il ?
rable de référer à www.le-top50.eu.
Il y a aura une base de données
testée qui va traiter toutes les votes et qui intégrera un contrôle de
votes le plus fiable possible.
Tous les frais généraux du projet
seront pris en charge par la FIPF.
On demandera aux participants de
signer pour cela une convention.
Tous les frais liés à votre promotion nationale seront, bien entendu, à votre charge.
Le plus gros du travail sera fait par
soussigné, à vous de faire le reste
(voir plus loin).
Du 19 mars au 19 mai 2011 aura
lieu dans tous les pays faisant par- L’élection se fera en quatre partie de la CEO et voulant y partici- ties :
per, une élection du top 50 de musique francophone.
Travail préparatoire à partir de
maintenant par le site
Les gens, par le site www.le-topwww.musique-de-la-semaine.eu
50.eu, vont voir une carte de l’Europe et pourront y cliquer sur tous Comme de moins en moins de
les pays participants. (Ainsi ils
gens se connaissent encore un peu
pourront voir comment d’autres
en musique francophone, il est
pays votent. Par contre, on ne
très important d’inciter les gens à
pourra voter que dans son propre découvrir de nouvelles chansons.
pays.)
Sinon le résultat final du top 50
risque de devenir un peu préviChaque pays aura ensuite sa page sible, car se composant uniquenationale (www.es.le-top-50.eu
ment de chansons très connues.
pour l’Espagne, etc.) où vous
Les gens pourront s’abonner (par
pourrez placer les logos de vos as- RSS ou courriel) à ce site. Chaque
sociations et faire votre promotion semaine ils recevront un courriel
nationale. A vous de choisir par
pour leur signaler que 8 nouvelles
quel site vous faites connaître le
chansons sont placées sur le site
projet. Vous pourrez choisir entre (il s’agit de 8 liens vers You Tube).
www.le-top-50.eu ou votre propre A partir de mars 2011 tous ces
site où vous pourrez mettre une
abonnés seront informés sur l’égrande annonce du top 50 qui
lection européenne. Si l’on réussit
vous sera fourni. Choisissez toute- par une bonne promotion (une
fois un site dont le moyen des
affiche est disponible sur le site) à
mortels puisse retenir le nom du
avoir beaucoup d’abonnés, un bon
premier coup. Sinon il sera préfé- démarrage de l’élection sera assu30
ré.
Premier tour du 19 mars au 7 avril
2011: le public complète les deux
listes de base proposées sur le
site : 100 chansons d’avant 1980
et 100 chansons d’après 1980. Des
liens vers You Tube seront proposés.
Le public pourra y ajouter au maximum 150 chansons par liste de
base.
Au total on comptera donc, toutes
listes confondues, 500 chansons
(deux fois 100+150).
Les listes des différents pays vont
donc se différencier durant ce premier tour.
Deuxième tour du 11 avril au 29
avril 2011:
Le public peut voter en choisissant
son top 10 personnel sur les deux
listes (le no 1 obtient 10 points, no
2 aura 9 points, etc.)
Troisième tour du 2 mai au 19 mai
2011:
Les 50 chansons les mieux placées
sur les deux listes passent au troisième tour: de cette liste de 100
chansons sortira le top 50.
- Plus d’infos bientôt et sur notre
site….
www.fransklaereren.no
Giro
____
PURRING:
For deg som har glemt å betale for medlemskapet ditt for 2010. Du har fortsatt muligheten til å gjøre det!!!
——————————————————————————————————————
Fransklærerforeningen, Norge — ANEF
Kontingent for 2010
(150 kr for medlemmer, 250 for institusjoner)
Husk å notere ditt navn, adresse og epost.
Vennlig hilsen,
Styret
FLF
Kontingent for 2010
Fransklærerforeningen i Norge
v/ Estelle Fohr-Prigent
Oslo
Kari Nordmann, Alta
[email protected]
9001 06 34147
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B-post
RETURADRESSE:
André Avias
HiØ
1757 Halden
e-post: [email protected]
Sendes til:
——————————————————————————————
Grève des transports en Norvège, mai 2010...
og få bladet Fransklæreren tilsendt!
Kontingent:
150 kr. For enkeltmedlemmer
Støtteabonnement: 250 kr. for institusjoner
Kontakt Estelle Fohr-Prigent
Kontonummer: ANEF 9001 06 34147
NB: Skriv navnet ditt på innmeldingsblanketten/nettbankgiro!!
Frist for innsending av tekstbidrag og nyheter til bladet:
For neste nummer: 15. februar 2011
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