Psi 945 – 2014/2015 http://blog.psi945.fr Chauffe Algèbre linéaire Mardi 26 mai 2015 1 Questions de cours Directement du cours : – Comment sont définis les projecteurs et symétrie ? par quelles relations sont-ils caractérisés ? [définition] et [preuve] – Somme directe de (plus de deux) sous-espaces. [définition] – Construction d’une application linéaire à l’aide de sa restriction à des supplémentaires. – Déterminant de Vandermonde. [preuve] Proche du cours : – Noyaux itérés... – Nilpotents : savoir montrer de deux façons différentes qu’ils sont trigonalisables. – Si une matrice carrée a sa diagonale dominante (...) alors elle est inversible. 2 Exercices plutôt matriciels Exercice 1 — CCP 2014 Soit A ∈ M3 (R) telle que A2 6= 0 et A3 = 0. On note f l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à A. 1. Montrer qu’il existe un vecteur x0 ∈ R3 tel que (x0 , f (x0 ), f 2 (x0 )) soit une base de R3 . 0 1 0 2. En déduire que A est semblable à 0 0 1. 0 0 0 3. Montrer que le déterminant de A + I3 est 1. Exercice 2 — CCP 2014 Soient n un entier naturel supérieur à 2 et A une matrice carrée d’ordre n à coefficients réels vérifiant : rg(A) = 1, tr(A) = 1 Montrer : A2 = A. Exercice 3 — TPE 2014 Soient A ∈ M3,2 (R) et B ∈ M2,3 (R) telles que : 1 AB = −2 1 1 x −2 2 1 1 1. Déterminer la valeur de x. 2. Déterminer deux matrices A et B qui conviennent. Exercice 4 — Centrale 2013 Soient A ∈ M3,2 (R) et B ∈ M2,3 (R) telles que : 0 AB = −1 1 −1 0 1 −1 −1 2 Calculer (AB)2 , et en déduire la valeur de BA. Exercice 5 — Mines 2013 Soient A, B ∈ Mn (R) semblables dans Mn (C) ; montrer qu’elles sont semblables dans Mn (R). On commencera par donner un sens raisonnable à la phrase précédente ! 1 Exercice 6 — Mines 2013 In B Soient B ∈ Mn (R), et A = ∈ M2n (R). Trouver une condition nécessaire et suffisante simple sur B B I pour que A soit inversible. Expliciter alors l’inverse de A. Exercice 7 — Mines 2014 (MP) Soient A, B ∈ Mn (R). Montrer que le déterminant de 3 A −B B A est supérieur ou égal à 0. Exercices plutôt géométriques Exercice 8 — CCP 2014 On considère un R-espace vectoriel E, et f un endomorphisme de E. 1. Montrer que si Im (f ) = Im (f 2 ), alors E = Im (f ) + Ker (f ). 2. Étudier la réciproque. Exercice 9 — ICNA 2014 Soient p1 et p2 deux projecteurs d’un espace vectoriel E tels que Im (p2 ) ⊂ Ker (p1 ). On pose q = p1 +p2 −p2 ◦p1 . 1. Montrer que Im (p1 ) ∩ Im (p2 ) = {0}. 2. Montrer que q est le projecteur sur Im (p1 ) + Im (p2 ) parallèlement à Ker (p1 ) ∩ Ker (p2 ). Exercice 10 — Mines 2013 Montrer que si deux sous-espaces admettent un supplémentaire commun, alors ils sont isomorphes. Montrer que la réciproque est vraie en dimension finie... mais fausse en dimension infinie. Exercice 11 — Centrale 2013 Soit n ∈ N∗ . On définit ∆ ∈ L(Rn [X]) par : ∆(P ) = P (X + 1) − P (X). 1. Montrer que ∆ est nilpotent. 2. En déduire : n X n−j n (−1) P (X + j) = 0. ∀P ∈ Rn−1 [X], j j=0 Exercice 12 — Mines 2013 Soit E un espace vectoriel de dimension n > 1, et F = (e1 , ..., en ) une famille d’éléments de E. On suppose : ∀ϕ ∈ L(E, K), ϕ(e1 ) = ϕ(e2 ) = · · · = ϕ(en ) = 0 =⇒ ϕ = 0 Montrer que F est une base de E. Les deux derniers exercices sont plus difficiles. Exercice 13 — Mines 2013 Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, et f ∈ L(E). Montrer : f2 = 0 ⇐⇒ (∃g, h ∈ L(E); g ◦ h = f et h ◦ g = 0) Exercice 14 — Centrale 2014 (MP) Montrer qu’il n’existe pas d’endomorphisme f de L(R[X]) tel que f ◦ f est égal à l’opérateur de dérivation P 7→ P 0 . 4 Indications – Exercice 1 : prendre x0 en dehors du noyau de f 2 est probablement un bon départ. – Exercice 2 : par exemple en prenant une base du noyau de f (canoniquement associée à A) et en complétant pour faire une base ; ensuite : calcul par bloc. 1 0 0 – Exercice 3 : le rang de AB vaut au plus 2 ; mais c’est aussi celui de −2 x + 2 5 , donc x = 13. Ensuite, 1 −3 −1 1 0 on choisit A dont les colonnes forment une base de l’image, par exemple A = −2 5 , puis on ajuste B 1 −1 pour obtenir les bonnes combinaisons linéaires de colonnes... 2 – Exercice 4 : (AB)2 = AB. On note a ∈ L(R2 , R3 ) et b ∈ L(R3 , R2 ) ce que vous imaginez. Puisque rg(a◦b) = 2, on a également rg(a) = 2, donc a est injective. La relation a ◦ (b ◦ a ◦ b) = a ◦ b donne alors b ◦ a ◦ b = b (check it). De façon symétrique, on a b surjective, donc la relation (b ◦ a) ◦ b = b permet d’obtenir b ◦ a = IdE (check it !). – Exercice 5 : classique (sans être facile) fait en cours... On part de P = P1 + iP2 telle que P A = BP , qui donne P1 A = BP2 et P2 A = BP2 . On aimerait P1 (ou P2 ) inversible, mais ce n’est pas forcément le cas... l’application polynomiale (sur C) λ 7→ det(P1 + λP2 ) ne s’annule pas en i donc est non nulle, donc possède un nombre fini de racines sur C, donc aussi sur R... – Exercice 6 : dans le cas scalaire (n = 1 et B = b ∈ R), l’opération C2 ← 1 nous dirait que la matrice C2 − bC −1 b . Ceci nous invite à faire le est inversible si et seulement si b2 − 1 6= 0, et l’inverse serait alors b21−1 b −1 I B In −B calcul n qui nous dit que A est inversible si et seulement si I − B 2 l’est. Je serais ensuite B In 0 In B 2 −1 −In tenté de regarder du coté de (B − In ) B −In – Exercice 7 : dans le cas où A est inversible, une manipulation sur les blocs 1 montre : 2 det(C) = det(A2 + B 2 ) = det ((A + iB)(A − iB)) = · · · = |det(A + iB)| . – – – – – – – Dans le cas où A n’est pas inversible, on peut appliquer le résultat précédent à AN = A − N1 In (pour N assez grand, N1 n’est pas dans le spectre de A...). Exercice 8 : pour le premier point, si Im (f ) = Im (f 2 ) et x ∈ E, alors il existe x1 tel que f (x) = f 2 (x1 ), de sorte que f (x − f (x1 )) = 0, et il semble intéressant de regarder la décomposition x = f (x1 ) + (x − f (x1 )). La réciproque s’établit normalement sans problème par double inclusion, l’une étant générique. Exercice 9 : déjà, Im (p1 ) ∩ Im (p2 ) ⊂ Im (p1 ) ∩ Ker (p1 ) = {0}. Ensuite, un calcul passionnant fournit q 2 = q, donc q est un projecteur. Pour chacune des égalités Ker (q) = Ker (p1 ) ∩ Ker (p2 ) et Im (q) = Im (p1 ) + Im (p2 ), l’une des inclusions est simplissime, et l’autre se fait calmement sans difficulté. Exercice 10 : sous l’hypothèse E = F1 ⊕ H = F2 ⊕ H, considérer la projection p sur F1 parallèlement à H, puis sa restriction à F2 . La réciproque est claire en dimension finie (ben oui : F1 et F2 ont la même dimension !) ; en dimension infinie, on peut considérer E = R[X] (comme souvent !), F1 = E et F2 l’ensemble des polynômes de la forme XP ... Exercice 11 : si P 6= 0, alors deg(∆(P )) < deg(P ) (on peut aussi regarder la matrice de ∆ dans la base canonique). Ensuite, si P ∈ Rn−1 [X] alors ∆n (P ) = 0 ; on écrit alors ∆ = (∆ + Id) − Id et on binomise... dans L(E) entre endomorphismes qui commutent. Exercice 12 : par l’absurde : on suppose que ce n’est pas une base ; on extrait/complète, et on trouve comme ça un hyperplan H contenant Vect(F) et f ∈ E tels que E = H ⊕ Vect(F ). On prend ensuite la forme linéaire définie comme on peut l’imaginer sur H et sur Vect(f )... Exercice 13 : le sens « indirect » est trivial. Pour le direct, on commence par choisir une base adaptée au problème, à partir d’une base de Im (f ) complétée en une base de Ker (f ) elle-même complétée en une base 0 0 A de l’espace. La matrice de f dans cette base est alors, par bloc : 0 0 0 et le théorème du rang nous dit 0 0 0 que la taille du premier blocest égal àla taille du troisième. Que se passe-t-il si on multiplie (dans les deux A 0 0 0 0 I sens possibles) les matrices 0 0 0 et 0 0 0 ? 0 0 0 0 0 0 Exercice : trouver une version plus géométrique ! Exercice 14 : par l’absurde, on s’intéresse au noyau d’un hypothétique f qui conviendrait : il vaut nécessairement R0 [X] (il est inclus dans Ker (f 2 ) et non trivial sans quoi f donc f 2 serait injective). Puisque Ker (f ) = Ker (f 2 ), tous les Ker (f k ) sont égaux à Ker (f ) ; y compris Ker (f 4 ). 1. Multiplication par In 0 −B A 3
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