RAPPORT D’ACTIVITE 2009 Le Trait d’Union Centre de soins de l’infection par le VIH http://medicale-a.docvadis.fr 1 L’équipe du Trait d’Union Médecins : - Claudine Bernard-Henry Christine Cheneau Erik de Mautort Jean-Marie Lang Marialuisa Partisani Michèle Priester David Rey Infirmières: - Eliane Frick-Michot - Béatrice Lindecker - Idalina Paupart - Sophie Revollon Agent Hospitalier : - Valérie Leclerc Accueil et secrétariat : - Eliane Guinand Martine Heinrich Cindy Zobel Psychologues: - Isabelle Galland Françoise Kauffmann-Muller Techniciennes d’Etudes Cliniques: - Edith Ebel - Patricia Fischer Assistantes sociales: - Josette Bahouka - Valérie Laurent 2 SOMMAIRE INTRODUCTION ………………………………………………………… PATIENTS INFECTES PAR LE VIH I) …………..……………………… 5 6 Caractéristiques générales de la file active ………………………… 7 1°) Caractéristiques démographiques des patients ………………… 2°) Mode de contamination par le VIH ………………………………… 3°) Stade CDC ………………………………………………………… 4°) Statut immuno-virologique ………………………………………… 7 8 9 9 II) Traitements anti-rétroviraux …………………………………………. 10 1°) Description de la population traitée …………………………………. 2°) Evolution annuelle de la part respective des principales associations d’anti-rétroviraux ………………………………………………………… 10 III) Facteurs de risque cardio-vasculaires…………………………………. 15 IV) Co-infection hépatites B et C ………………………………………….. 16 V) Les nouveaux dépistés ………………………………………….. 18 VI) Virologie …………………………………………………………. 20 VII) Les nouveaux SIDA …………………………………………………. 21 VIII) Les patients décédés …………………………………………………. 22 IX) ………………………………………………… 23 ………………………………………………………………………… 24 Consultations et suivi des AES 24 AES I) Grosesse et VIH ………………………………….. A) Introduction ………………………………………………………….. B) Activité globale ………………………………………………….. C) Caractéristiques des AES professionnels ………………………….. D) Caractéristiques des expositions sexuelles …………………………… E) Sérologies initiales …………………………………………………... F) Statut VIH de la personne source …………………………………… G) Suivis sérologiques …………………………………………………… H) Traitement post-exposition …………………………………………… II) Appels téléphoniques pour AES …………………………………. 12 24 24 26 27 28 29 29 30 33 3 CONSULTATIONS DIETETIQUES …………………………………………. 35 RECHERCHE CLINIQUE …………………………..………………………. 36 PUBLICATIONS …………………………………………………... 38 ENSEIGNEMENT ………………………………………………………….. ACTIVITE DES INFIRMIERES ………………………………………….. 40 41 ACTIVITE DES PSYCHOLOGUES …………………………………………... 42 ACTIVITE SOCIALE …………………………………………………………… 44 4 INTRODUCTION Le Trait d’Union, Centre de Soins de l’Infection par le VIH, installé au NHC depuis la fin mars 2009, assure : - - le suivi médical, social et psychologique des patients infectés par le VIH, co-infectés par le VIH et les virus des hépatites (B, C et delta), la prise en charge des expositions accidentelles, par le sang ou après rapport sexuel, au VIH, virus des hépatites, et autres infections sexuellement transmissibles, qu’il s’agisse de consultations au service, ou d’un conseil téléphonique (suivi au besoin d’une consultation), des consultations d’Education Thérapeutique du Patient, une activité de recherche clinique en participant à des essais, cohortes, dont l’ANRS est promoteur, ou une firme de l’industrie pharmaceutique, des consultations diététiques. Ce rapport 2009 présente une synthèse de ces différentes activités, dont certaines ont été instaurées durant l’année écoulée. Le service dispose également, pour les patients, d’un site internet (http://medicale-a.docvadis.fr) dont le but principal est de leur fournir des documents d’information simples, que ce soit sur l’infection VIH elle-même, ou d’autres problèmes de santé. 5 PATIENTS INFECTES PAR LE VIH Préambule : Le Trait d’Union utilise le progiciel NADIS (dossier médical informatisé spécifique de l’infection VIH et des co-infections, ainsi que des expositions accidentelles), depuis 2005, et l’activité en est analysée par un outil appelé NewAIDSData (requêtes sur une base ACCESS). La saisie informatique des données du dossier médical se fait après recueil de l’accord écrit du patient. En 2009, seuls 12 patients ont refusé l’informatisation NADIS. La file active totale du service est donc de 953 patients, l’analyse présentée ici porte sur les 941 dossiers informatisés. 874 821 1000 + 6.4 % 800 251 271 901 +3% 941 + 4.4 % 280 297 F 600 H 400 570 603 621 644 2006 2007 2008 2009 200 0 Evolution de la file active NADIS 6 I) Caractéristiques générales de la file active La file active 2009 se compose donc de 953 patients infectés par le VIH : 950 par le VIH-1 et 3 par le VIH-2. Au 31 décembre 2009, 12 patients ont refusé l’informatisation, dont 1 nouveau dépisté. C’est pourquoi l’analyse du rapport d’activité se porte sur le chiffre de 941 patients. Tableau 1 : File active 2009 Effectif % File active 941 100 Patients déjà suivis 862 91,6 Nouveaux Patients 79 9,4 Nouveaux dépistés 48 5,2 Nouveaux SIDA 5 0,5 Patients décédés 11 1 Le suivi de ces patients sur l’année 2009 totalise 5 904 recours répartis en 4 910 consultations, 832 hospitalisations de jour et 162 hospitalisations conventionnelles. Cela représente en moyenne 6 recours par an et par patient. 1°) Caractéristiques démographiques des patients Tableau 2 : âge et sexe (file active 2009) Tranche d'âge Femmes Hommes total N % N % N % 0 - 20 ans 1 0.3 5 0.8 6 0.7 21 – 30 ans 43 14.5 37 5.7 80 8.5 31 – 40 ans 97 32.6 170 26.4 267 28.4 41 – 50 ans 106 35.7 247 38.4 353 37.5 51 – 60 ans 38 12.8 136 21.1 174 18.5 61 – 70 ans 8 2.7 38 5.9 46 4.9 71 – 80 ans 2 0.7 8 1.2 10 1.0 > 80 ans 2 0.7 3 0.5 5 0.5 297 100 644 100 941 100 Total 7 Sex ratio H/F 2,17 Tableau 3 : description des patients par âge/par sexe Effectif Age minimum Age médian Age maximum F 297 20 ans 42 ans 84 ans H 644 17 ans 45 ans 85 ans total 941 17 ans 44 ans 85 ans 2°) Mode de contamination par le VIH Tableau 4 : mode de contamination Mode de contamination Femmes Hommes Total N % N % N % hétérosexuel 208 70.0 162 25.1 370 39.3 homosexuel - - 362 56.2 362 38.5 Inconnu 53 17.8 63 9.8 116 12.3 AES 1 0.4 1 0.2 2 0.2 Autre 1 0.4 - - 1 0.1 Hémophilie - - 9 1.4 9 1.0 usage drogue IV 25 8.4 41 6.4 66 7.0 Transfusion 9 3.0 5 0.8 14 1.5 Materno-fœtale - - 1 0.1 1 0.1 297 100 644 100 941 100 Total 8 3°) Stade CDC Un peu plus de la moitié des patients (54.5%) sont asymptomatiques, et 16.5 % sont au stade C (tableau 5), situation renseignée au dernier recours 2009. Tableau 5 : stade CDC Stade CDC N A0 1 A1 40 A2 323 A3 B1 B2 B3 C1 C2 C3 149 6 116 150 1 22 133 Total 941 % 0.1 4.2 513 54.5 34.3 15.9 0.7 12.3 16 0,1 2.3 14 272 156 941 29 16.5 100 100 4°) Statut immuno-virologique Un résultat de lymphocytes CD4 est renseigné en 2009 chez 922 patients sur les 941 suivis. L’analyse se fait sur le dernier résultat renseigné en 2009. Plus de la moitié des patients ont des lymphocytes CD4 normaux, et seulement 5.1% ont un déficit immunitaire sévère (CD4 < 200/mm3). Lymphocytes CD4 19 47 105 188 563 NR < 200 200 - 350 350 - 500 > 500 NR : non renseigné 9 Sur la file active des 941 patients suivis, 922 patients ont un résultat de charge virale renseigné en 2009 dont 73.3 % (N = 676) sont en situation de contrôle virologique (charge virale plasmatique < 50 copies/ml), quel que soit le statut thérapeutique. L’analyse se fait également sur le dernier résultat 2009 disponible. Charge virale (nombre de patients) 66 43 40 24 NR 18 < 50 51 - 400 55 400 - 1 000 1 000 - 10 000 10 000 - 30 000 > 30 000 676 NR : non renseigné II) Traitements anti-rétroviraux 1°) Description de la population traitée En 2009, 85% des patients sont sous traitement ARV Tableau 6 : statut thérapeutique des patients Statut thérapeutique Nombre de patients % Traités 784 85.0 En arrêt 41 4.5 Naïfs 97 10.5 Total 922 100 Tableau 7 : proportion de patients en succès virologique sous traitement ARV Succès / échec virologique succès Echec Total N 638 44 682 % 93.5 6.5 100 10 Parmi les 682 patients ayant une évaluation virologique à 6 mois du traitement en cours, 93.5% sont en succès virologique (charge virale < 50 copies/ml) (tableau 7). 102 patients ne font pas partie de cette analyse puisqu’ils n’avaient pas encore 6 mois de traitement. 55 personnes de la file active 2009 ont débuté un traitement anti-rétroviral dans l’année. Le tableau 8, ci-dessous, indique le nombre de CD4 à l’introduction du traitement ARV, le tableau 9 détaille les différentes combinaisons utilisées. Tableau 8 : niveaux des CD4 à l’instauration du traitement ARV Effectifs % <200 8 15.4 200 – 350 24 46.1 350 – 500 14 27 >500 6 11.5 Total 52 100 Pour 3 patients le nombre de CD4 n’est pas renseigné. Par contre, pour les 6 patients dont les CD4 sont > à 500/mm3, les traitements ont été instaurés pour grossesse (2), PMA (1), protocole TIPI (1), CV élevée (1) et cortico-thérapie pour rectocolite ulcéro-hémorragique (1). Tableau 9: nature des associations d’ARV prescrites en première ligne 1ère ligne de traitement 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2N + 1IPb 16,7% 21,1% 32,1% 55,5% 58,6% 48,2% 43,7% 2N + 1NN 23,8% 23,1% 33,9% 30,2% 33,9% 44,2% 38,2% 3N 38,1% 38,5% 30,4% 11,1% 5,6% 2N + 1 IP 14,3% 11,5% 1,8% 1N 4,7% 5,8% 1,9% 1,8% 1,9% 1,8% 2IPb 3,2% 2N + 1II 3,8% 1IPb 1,9% 1N + 1IPb 2N + 1NN + 1IPb 7,3% 1,8% 2,4% 3,6% 2N + 2NN 1.8% 1NN + 1IPb + 1II Total 1,8% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% En mauve : combinaison la plus fréquente, en bleu : la seconde 11 On retrouve la même prédominance des combinaisons de 2 AN, avec soit 1 INNTI, soit 1 IP, au niveau des traitements ARV instaurés en première ligne. Les combinaisons par 2 N + 2 NN et 1 NN + 1 IPb + 1 II sont assez surprenantes mais s’expliquent de la manière suivante : - 2 N + 2 NN : efavirenz ou etravirine, mais les 2 NN sont renseignés dans NADIS car il s’agit d’un traitement ARV en double aveugle dans le protocole SENSE 1 NN + 1 IPb + 1 II : traitement ARV de 1ère intention donné à un patient avec un virus multi-résistant. - 2°) Evolution annuelle de la part respective des principales associations d’antirétroviraux Les 3 tableaux suivants montrent les combinaisons de classes thérapeutiques, et de molécules ARV, le plus souvent en cours (tous traitements réunis, quelle que soit la ligne thérapeutique). Tableau 10 : nature des associations d’ARV en cours chez les patients traités Schéma thérapeutique actuel 2008 2009 N % N % 2N + 1IPb 261 35,8 259 33 2N + 1NN 225 30,9 242 31 2N + 1II 42 5,8 77 10 2N + 1IP 43 6,0 48 6 1N + 1NN 22 3,0 18 3 1N + 1IPb 21 2,9 17 3 1Ipb 23 3,2 16 3 2IPb 22 3,0 11 2 3N 22 3,0 10 2 1NN + 1IPb + 1II 8 1,1 9 1 1NN + 1Ipb 9 1,2 7 1 Autres 30 4,1 37 5 Total 728 100 784 100 12 7 10 16 11 9 37 2 N + 1 IPb 17 2 N + 1 NN 18 2 N + 1 II 259 2 IN + 1 IP 48 1 N + 1 NN 1 N + 1 IPb 1 IPb 2 IPb 77 3N 1 NN + 1 IPb + 1 II 1 NN + 1 IPb Autres 242 Tableau 11 : nature des combinaisons d’ARV en cours Traitement actuel Nombre % Kivexa + Sustiva 71 9.1 Atripla 58 7.4 Kaletra + Kivexa 51 6.5 Isentress + Truvada 50 6.4 Kaletra + Truvada 44 5.6 Kivexa + Viramune 42 5.3 Kivexa + Telzir/r 36 4.6 Truvada + Reyataz/r 35 4.4 Truvada + Viramune 34 4.3 Kivexa + Reyataz 30 3.9 Truvada + Telzir/r 30 3.9 Isentress + Kivexa 26 3.3 Sustiva + Truvada 18 2.3 Sustiva + Viréad 18 2.3 Reyataz + Truvada 18 2.3 Kivexa + Reyataz/r 16 2.0 Kivexa + Pezista/r 13 1.7 Truvada + Prezista/r 10 1.3 Kaletra 8 1.0 Isentress + Reyataz 8 1.0 Autres 168 21.4 Total 784 100 13 Tableau 12 : molécules ARV en cours, par classe thérapeutique ARV N INTI Kivexa 295 Truvada 256 Viread 66 Atripla 58 Epivir 23 Combivir 21 Ziagen 18 Emtriva 5 Rétrovir 4 Trizivir 2 Videx 1 INNTI Sustiva 127 Viramune 94 Intelence 27 IP Norvir 221 Reyataz 149 Kaletra 127 Telzir 94 Prézista 49 Invirase 10 Aptivus 5 Crixivan 1 II Isentress 135 IE Celsentri 2 IF Fuzéon 1 14 III) Facteurs de risque cardio-vasculaires (FDRCV) 1°) Répartition des patients selon leurs habitudes tabagiques 69 172 fumeur 391 non fumeur ex-fumeur NR 309 2°) Parts en % des principales co-morbidité prévalentes dans l’année Tableau 13 : fréquence des co-morbidités diabète HTA insuffisance rénale chronique hyperlipémie N % 38 4 132 14 23 2,4 212 22,5 15 IV) Co-infections hépatites B et C Comme le présente le tableau ci-dessous, 213 patients (soit 22.6%) sont co-infectés par le VHB et/ou le VHC. L’âge moyen des patients co-infectés est le même que celui de la population mono-infectée par le VIH. Tableau 14 : Co-infections VHB, VHC Effectif % VIH VIH +VHB VIH +VHC VIH +VHB + VHC 728 61 144 8 77.5 6.5 15.3 0.8 Total général 941 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 77,5 VIH VIH+VHB VIH+VHC VIH+VHB+VHC 15,3 6,5 0,8 La proportion d’infection par le VHB en fonction des principaux groupes de transmission du VIH selon le sexe est détaillée dans le tableau suivant : Tableau 15 : mode de contamination Femmes Hommes Total Général Effectif % Effectif % Effectif % Homo/Bisexuel Hétérosexuel Toxicomanie IV Inconnu A.E.S 12 2 2 - 17.4 2.9 2.9 - 30 15 4 3 1 43.5 21.8 5.8 4.3 1.4 30 27 6 7 1 43.5 39.2 8.7 7.2 1.4 Total Général 16 23.2 53 76.8 69 100 16 Le tableau 16 montre que plus d’1/4 des patients n’ont aucun marqueur sérologique du VHB (et ne sont donc pas immunisés), que 21,5% ont une immunité post-vaccinale (présence d’anti-HBs seuls), et près de 10% ont un profil anti-HBc isolés (nécessitant donc la recherche d’ADN du VHB). Tableau 16 : marqueurs sérologiques du VHB Ag HBs/Ac HBs/AcHBc N % Nég/Pos/Pos 278 29,5 Nég/Pos/Nég 202 21,5 Nég/Nég/Nég 275 29,2 Nég/Nég/Pos 79 8,4 Pos/Nég/Pos 40 4,2 Autres Total 67 941 7,2 100 La proportion d’infection par le VHC en fonction des principaux groupes de transmission du VIH selon le sexe est détaillée dans le tableau suivant : Tableau 17 : mode de contamination Femmes Hommes Total Général Effectif % Effectif % Effectif % Toxicomane IV Hétérosexuel Homo/Bisexuel Inconnu Hémophile Transfusé 23 19 7 5 15.1 12.5 4.6 3.3 38 18 21 11 9 1 25.0 11.9 13.8 7.2 5.9 0.7 61 37 21 18 9 6 40.1 24.4 13.8 11.8 5.9 4.0 Total Général 54 35.5 98 64.5 152 100 Le génotype du VHC est renseigné dans 57 dossiers, le tableau suivant montre qu’il s’agit en majorité du génotype 1. Tableau 18 : génotype du VHC Génotype VHC N % 1a 30 52.7 1b 7 12.3 2 1 1.7 3 7 12.3 4 12 21 21 Total 57 100 100 % 65 14 17 V) Les Nouveaux dépistés En 2009, il y a eu 49 personnes nouvellement dépistées, dont 1 a refusé l’informatisation. L’analyse se porte donc sur 48 patients. Aucun de ces patients n’est arrivé au stade SIDA. Par contre pour 8 patients, le dépistage a été tardif (CD4 <200). Tableau 19 : sexe et âge Effectif Age Minimum Age médian Age maximum F H 10 38 25 17 34 37 57 56 Global 48 17 37 57 Tableau 20 : mode de contamination Mode de contamination Femmes Hommes Total N % N % N % hétérosexuel 7 70 11 29 18 37 Homo/Bisexuel - - 22 58 22 46 Inconnu 3 30 5 13 8 17 Total 10 100 38 100 42 100 Tableau 21 : niveaux des lymphocytes CD4 au dépistage lymphocytes CD4/mm3 N % médiane CD4 < 200 8 17 127 200 - 350 11 23 274 350 - 500 9 18 407 > 500 19 40 786 NR 1 2 total 48 100 407 NR : Pour 1 personne le nombre de CD4 n’est pas renseigné au dépistage 18 Tableau 22 : Dernière valeur des CD4 et statut thérapeutique des patients dépistés dans l’année Arrêt Naïf TRT Total général Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % < 200 1 2.1 1 2.1 3 6.2 5 10.4 200 – 350 - - 5 10.4 11 23 16 33.4 350 – 500 - - 3 6.2 4 8.4 7 14.6 > 500 2 4.2 15 31.2 3 6.2 20 41.6 Total 3 6.3 24 49.9 21 43.8 48 100 Explication de certains chiffres : - le patient en arrêt de traitement dont les CD4 sont < 200/mm3 a pris la décision d’arrêter les ARV le patient naïf de traitement dont les CD4 sont < 200/mm3 est retourné dans son pays d’origine rapidement (instauration du traitement envisagé dans son pays) pour 4 patients dont les CD4 sont entre 200-350/mm3, les ARV ont été instaurés début 2010, la 5ème est perdue de vue 2 patients en arrêt de traitement et dont les CD4 sont > 500/mm3 : l’arrêt correspond pour l’une à une fin de traitement après grossesse, et pour l’autre à un arrêt de traitement après une primo-infection sévère (CD4 à 622/mm3 le 6/12/09). 19 VI) Virologie Sous types VIH des nouveaux patients Le sous-type du VIH-1 est renseigné chez 41 sur les 47 nouveaux patients infectés par le VIH-1, et non renseigné pour le VIH-2. Il s’agit en majorité d’un sous-type B (29 soit 71%), et donc moins souvent d’un sous-type non B (12 soit 29%). Le plus fréquent des non B est le sous-type CRF02-AG A, G . Tableau 23 : sous-types du VIH-1 sous-type N % B 29 62 CRF 02-AG A, G 6 13 G 1 2 F CRF 015 -01B CRF 01-AE, B 1 2 1 2 groupe M non sous-typable 1 2 CRF 03-AB A, B 1 2 D 1 2 NR 6 13 total 47 100 6 6 29 6 B CRF 02-AG A, G autres NR 20 VII) Les Nouveaux SIDA 16 13 13 11 11 12 8 5 4 0 2005 2006 2007 2008 2009 En 2009, 5 personnes sont passées au stade SIDA. L’âge moyen est de 44 ans. Tableau 24 : âge et sexe Tranche d'âge Femmes Hommes total N % N % N % 31 – 40 ans 3 75 - - 3 50 51 – 60 ans 1 25 1 100 2 50 Total 4 100 1 100 5 100 La moyenne des CD4 à l’entrée au stade C est de 402 mm3. Les pathologies classantes sont les suivantes : - 1 Tuberculose pulmonaire 1 Tuberculose ganglionnaire 1 Encéphalopathie liée au VIH 1 Candidose oesophagienne 1 LMNH de Burkitt Au passage au stade SIDA, 3 patients n’avaient pas d’indication de traitement (CD4 > 500/mm3), 1 était traité en succès immuno-virologique, et 1 avait un suivi aléatoire en médecine de ville avec une mauvaise observance au traitement ARV (CD4 à 77/mm3) 21 VIII) Les patients décédés 11 patients sont décédés en 2009, 3 femmes et 8 hommes, leur âge moyen est de 45.5 ans. 10 d’entre eux , dont 3 au stade SIDA, avaient un suivi régulier et étaient sous traitement anti-rétroviral, une personne était sans suivi. Tableau 25 : diagnostics de décès Embolie pulmonaire Méningite à Pneumocoques Tumeur maligne de la langue Insuffisance hépato-cellulaire aiguë Carcinome de la marge anale Séquelles d’effets et de substances d’origine médicinale Hémorragie intra-cérébrale profonde Carcinome in situ des bronches et des poumons Insuffisance respiratoire chronique Cause indéterminée Effectif 1 1 1 1 1 non 1 1 1 1 2 Total 11 Tableau 26 : Co-infections des patients décédés VIH VIH + VHC VIH + VHB + VHC Total N % 6 54,5 4 36,5 1 9 11 100 22 IX) Grossesse et VIH Suivi des femmes enceintes 2009 2008 Nombre de grossesses diagnostiquées chez des femmes VIH + 12 9 Nombre de grossesse extra-utérine 0 0 Nombre de fausse couche 1 1 Nombre d’interruptions de grossesse 0 4 Nombre d’accouchements 9* 14 * Certaines grossesses ont débuté en 2008. Les femmes ayant accouché en 2009 ont toutes eu un traitement prophylactique. Les nouveaux-nés ont reçu un traitement antirétroviral prophylactique et les couples mèresenfants ont été inclus dans l’Enquête Périnatale Française. Au 31 décembre 2009, aucun de ces enfants n’est infecté par le VIH. X) Activité d’Aide Médicale à la Procréation Notre collaboration, en réseau avec le service d’AMP du CMCO par l’intermédiaire du Docteur Marialuisa PARTISANI, nous amène à vous présenter les données suivantes : Hommes séropositfs Femmes séropositives Couples séropositifs 2009 2008 2009 2008 2009 2008 19 15 18 19 5 6 Nb de geste AMP dont - Insimination In Utéro - ICSI + FIV - Transfert embryons congelés 20 20 27 33 9 6 4 4 2 5 3 1 12 4 9 7 15 10 22 6 5 1 4 1 Nb de grossesses Nb d’accouchements 9 8 6 5 5 2 3 1 1 1 1 1 6 2 1 1 1 Nb de couples pris en charge Nb de naissances 9 23 AES I) Consultations et suivi des AES A) Introduction Deux cent trois (203) personnes ont été vues au moins une fois au Trait d’Union, suite à une exposition accidentelle à un agent infectieux. Parmi eux : - 182 ont accepté l’informatisation NADIS, 8 ont refusé, 1 personne était sous tutelle, non accompagnée du tuteur légal, L’informatisation n’a pas été proposée dans 12 cas. L’analyse présentée dans ce rapport porte donc sur 182 dossiers. B) Activité globale 1) Type d’AES Dans NADIS, les AES restent répartis en : - professionnel chez un personnel de santé sexuel partage de matériel d’injection autres Il y a presque 2 fois plus de personnes consultant pour exposition sexuelle, par rapport aux expositions professionnelles. 3 personnes ont présentées 2 expositions en 2009. 24 Les expositions « autres » (6 hommes, 4 femmes) correspondent à : - 4 piqures avec une aiguille abandonnée - 4 projections de sang sur une peau potentiellement lésée - 1 morsure - 1 possible agression sexuelle (mais amnésie des faits …) 2) Sexe et âge des personnes exposées Les personnes exposées professionnellement sont très majoritairement des femmes, ce qui est logique (cf profession), alors que ce sont au ¾ des hommes qui consultent pour un risque sexuel. Age et sexe des personnes exposées n’ont pas changé par rapport à 2008 (pour mémoire, l’année 2008 n’était pas exhaustive dans le recueil AES). AES professionnel sexuel hommes femmes total âge moyen extrêmes 8 (13,3%) 83 (75,4%) 52 (86,7%) 27 (24,6%) 60 110 29,1 ans 29,6 ans 19-56 17-60 2 40 ans 40 6 (60%) 4 (40%) 10 36,8 ans 22-56 99 (54,4%) 68 (56,7%) 83 (45,6%) 52 (43,3%) 182 123 29,9 ans 30,5 ans 17-60 16-65 partage matériel 2 autre Total rappel 2008 3) Traitement post-exposition Peu d’expositions professionnelles sont traitées (12%), alors que 2/3 des expositions sexuelles le sont. Il ya peu de changement par rapport à 2008, si ce n’est qu’un peu plus de traitements étaient proposés après accident chez un soignant en 2008. AES non traité traité total professionnel 53 (88,3%) 7 (11,7%) 60 sexuel 39 (35,4%) 71 (64,6%) 110 2 2 partage matériel autre 10 10 total 102 (56%) 80 (44%) 182 rappel 2008 63 (51,2%) 60 (48,8%) 123 25 C) Caractéristiques des AES professionnels 1) Profession des soignants Les dentaires et infirmier(e)s représentent 50% des soignants ayant consulté au Trait d’Union suite à un AES. Quelques expositions ont été « mal classées » dans NADIS, et auraient du figurer dans « autres » expositions … profession N % dentaire 18 30% infirmière 13 22% élève infirmière 3 5% sage-femme 3 5% étudiant hospitalier 9 15% médecin 4 7% agent hospitalier 3 5% aide soignante 2 3% manipulateur radio 1 2% technicien surface 1 2% non saisie 3 5% total 60 100% 2) Type d’accident 26 L’accident reste le plus souvent une piqure, superficielle dans ¾ des cas. profondeur blessure piqûre coupure N % superficielle 33 73,3 profonde 3 6,7 modérée 9 20 superficielle 2 profonde 1 modérée 0 D) Caractéristiques des expositions sexuelles Il s’agit d’hommes dans ¾ des cas, et globalement d’une consultation après rapport hétérosexuel 2 fois sur 3. orientation sexuelle femmes hétérosexuelle 26 homosexuelle total hommes total 41 67 (61%) 42 42 39%) 27 (24,5%) 83 (75,5%) 110 7 viols 27 L’accident de préservatif est le plus souvent une rupture, dans près de la moitié des situations (45%) le rapport n’est pas protégé. préservatif Femmes hommes total rapport non protégé glissement préservatif 15 5 35 2 50 (45,5%) 7 (6,4%) rupture préservatif 4 32 36 (32,7%) Oui * 2 13 15 (13,6%) NR 1 1 2 (1,8%) total 27 83 110 * probable accident de préservatif (possibilité de réponse mal adaptée dans NADIS) E) Sérologies initiales Le résultat d’une sérologie initiale de la victime n’est pas toujours disponible, quel que soit le virus. Les raisons sont diverses : prélèvement sanguin fait ailleurs, n’ayant pu être récupéré, prélèvement incomplet, personne perdue de vue (vue initialement tardivement au service, ne revenant même pas le lendemain). 2/3 des personnes sont immunisées contre le VHB (présence d’anti-HBs), cette protection étant de 86,7% (52/60) dans les expositions professionnelles. sérologie VIH initiale type d'AES négative non disponible total professionnel 56 4 60 sexuel 95 15 110 autre 8 2 10 partage matériel 2 0 2 161 (88,5%) 21 (11,5%) 182 total sérologie VHC initiale type d'AES négative non disponible professionnel 55 5 sexuel 88 21 autre 8 2 partage matériel Total positif 60 1 28 (15,4%) 110 10 2 151 (83%) total 3 (1,6%) 2 182 28 sérologie VHB initiale anti-HBs + sérologie - mais incomplète Ag HBs -, Ac HBs - et HBc - non disponible Total professionnel 52 0 1 7 60 Sexuel 60 7 22 21 110 Autre partage matériel 7 1 1 1 10 type d'AES 2 Total 119 (65,4%) 2 10 24 29 182 F) Statuts sérologique VIH de la personne source Il reste encore souvent indéterminé, ou en tout cas non renseigné dans le dossier de la personne exposée. statut VIH personne source type d'AES professionnel positif négatif inconnu 7 5 48 dépistage oui réalisé non Sexuel 20 6 84 dépistage oui réalisé non 15 négatif 13 NR 2 négatif 5 NR 2 33 7 77 G) Suivis sérologiques NadisEval ne permet pas d’évaluer le nombre de personnes ayant eu un contrôle sérologique aux différents temps du suivi (M1, M3, …). Il permet d’avoir la proportion de personnes ayant eu au moins un contrôle sérologique (par exemple 78,3% pour le VIH après exposition professionnelle, donc 21,7% sans aucun suivi au service), et de calculer le temps écoulé entre l’exposition, et la dernière sérologie. Ceci est résumé dans le tableau ci-dessous. Il y a évidemment peu de suivi VHB après exposition professionnelle, une majorité de ces personnes étant immunisées. Aucune séro-conversion n’est survenue, ni VIH, ni VHB ou VHC. 29 Type d'AES professionnel sexuel autre N (%) médiane (jours) dernière sérologie / date AES (extrêmes) VIH 47 (78,3) 92 (24 - 212) VHC 48 (80) 108 (24 - 227) VHB (Ag HBs) 5 (8,3) 90 (28 - 188) VIH 66 (60) 91 (14 - 201) VHC 60 (54,5) 85 (9 - 201) VHB (Ag HBs) 26 (23,6) 56,5 (9 - 193) VIH 5 (50) 97 (92 - 170) VHC 6 (60) 143 (92 - 365) VHB (Ag HBs) 2 (20) 92 - 365 Suivi sérologique fait H) Traitements post-expositions Pour mémoire, la combinaison habituellement utilisée à Strasbourg reste Combivir 2 x 1 cp par jour, associé à Viramune 200 mg par jour, ceci pendant 4 jours (kit délivré au service ou au SAU), suivie de Combivir seul 2 x 1 cp par jour, pour une durée totale de 30 jours. Ce traitement est bien sûr adapté à la situation de la personne source, si besoin. 1) Situation générale Les combinaisons de classes d’ARV suivantes ont été utilisées : Traitements ARV utilisés Total AES professionnels AES sexuels partage matériel ARV N (%) N (%) 2 N + 1 NN * 3 11 2 N + 1 NN, puis 2 N 4 53 N (%) 14 2 59 2 N + 1 Ipb 6 6 2 N + 1 IP, puis 2 N + 1 Ipb 1 1 Total 7 71 2 80 * durée maximale de 4 jours (personne non revue au 4ème jour) 30 Les combinaisons de molécules ARV suivantes ont été prescrites : Traitements ARV utilisés AES professionnels AES sexuels ARV N (%) N (%) Combivir + Viramune * 3 10 Combivir + Viramune, puis Combivir 4 53 partage matériel total N (%) 13 2 59 Truvada + Viramune * 1 1 Combivir + Kaletra 1 1 Truvada + Kaletra Rétrovir + Epivir + Crixivan, puis Combivir + Crixivan/r 2 2 1 1 Truvada + Prézista/r 1 1 Truvada + Telzir/r 1 1 Truvada + Reyataz/r 1 1 Total 7 71 2 80 * durée maximale de 4 jours (personne non revue au 4ème jour) 2) Expositions professionnelles Le traitement post-exposition a été instauré chez 7 personnes exposées (patient source infecté par le VIH dans 3 cas, statut VIH inconnu pour les autres). AES professionnels N durée totale traitement (jours) Combivir + Viramune puis arrêt * 3 1, 2, 2 Combivir + Viramune puis Combivir 4 4**, 7***, 15***, 27 total 7 Combinaison d'ARV * arrêt avant le 4ème jour pour : risque très faible (2) et décision du patient (1) ** durée exacte inconnue car perdue de vue *** risque très faible (1) et dorsalgies (1) 31 3) Expositions sexuelles Un TPE a été prescrit après 71 expositions sexuelles, pour une durée : - indéterminée dans 19 cas (patient perdu de vue avant la fin théorique du traitement) - médiane de 28 jours (2-34) chez les personnes revues jusqu’à l’arrêt du TPE. ; ce dernier est arrêté prématurément dans 6 cas : o risque très faible : 1 o décision du patient : 1 o effet secondaire : 4 (digestif : 3 et asthénie : 1) 32 II) Appels téléphoniques pour AES Depuis septembre – octobre 2008, une fiche est systématiquement remplie pour tout appel téléphonique concernant une exposition accidentelle. Le but est double : garder une trace du conseil donné (raison médico-légale), et en analyser l’activité. Le recueil comptabilise les appels reçus en journée au service, et la nuit + WE et jours fériés pour l’astreinte téléphonique. Les 3 graphiques suivants présentent : le nombre total d’appels téléphoniques pour l’année 2009, puis le nombre des appels pour exposition professionnelle (AES P) ou non professionnelles (AES NP), d’abord en journée, puis durant l’astreinte. Le dernier tableau récapitule le nombre d’appels. 33 En journée, les appels téléphoniques concernent en nette majorité des AES professionnels, alors que c’est un peu plus partagé durant l’astreinte. Nombre d’appels téléphoniques AES en 2009 : Jour Astreinte Total AES P 301 84 385 AES NP 17 59 76 Total 318 143 461 34 CONSULTATIONS DIETETIQUES Des consultations de diététique sont assurées par Mme Catherine ANTHONY, du service Diététique, sur rendez-vous. Elles ont lieu dans un bureau de consultation du Trait d’Union. Cette activité a débuté en 2009, quelques mois après le déménagement du service au NHC. Un total de 20 consultations a été assuré, 14 pour une première prise en charge, et 6 consultations de suivi. Les motifs de consultation sont : hyperlipémie, avec ou sans surpoids (9), surpoids (3), diabète (1), et maigreur (1). 35 RECHERCHE CLINIQUE En 2009, des patients ont été inclus dans les essais cliniques suivants : Etudes actives en 2009 thème / intitulé Nb patients inclus suivis en 2009 Nb visites Etudes ANRS PRIMEVA Prévention de la transmission du VIH-1 de la mère à l’enfant sans utilisation d’analogue nucléosidique en pré-partum 2 1 8 MONOI Essai randomisé de non infériorité comparant la capacité à maintenir le succès virologique d’une stratégie de tt simplifié par une monothérapie d’IP boosté, le darunavir/r (TMC114/r) par rapport au maintien d’une trithérapie comportant 2 NRTI associés au TMC114/r, chez des patients en succès virologique 3 3 18 TIPI Essai pilote multicentrique évaluant la capacité d’une stratégie de traitement ARV intermittent à maintenir une stabilité immunologique chez des patients infectés par le VIH-1 jamais traités et ayant un nombre de CD4 >= 500 par mm3 3 3 11 INTERACTIV Essai randomisé en double insu de l’efficacité et de la tolérance du tartrate de varenicline (Champix) versus placebo dans l’aide à l’arrêt de la consommation de tabac chez les patients infectés par le VIH ANRS 151 HIFLUVAC Etude de phase II randomisée évaluant l'immunogénicité et la tolérance du vaccin anti-grippal A (H1N1)v adjuvanté comparativement au vaccin anti-grippal A(H1N1)v non adjuvanté chez des patients infectés par le VIH 16 16 49 ANRS CO 05 Cohorte VIH-2 Cohorte ouverte d’observation prospective, multicentrique, étudiant la progression de l’infection par le VIH 2 5 3 2 ANRS CO 16 LYMPHOVIR Cohorte des Lymphomes associés à l’infection VIH (LMNH et LH) 2 2 1 HIV Controllers Patients infectés par le VIH depuis plus de 10 ans avec ARN Viral plasmatique < 400 copies en l’absence de tout traitement : Etude des mécanismes impliqués dans le contrôle de l’infection 3 3 3 ANRS 135 ANRS 136 ANRS 141 ANRS 144 ANRS CO 18 Début des inclusions en 2010 36 EMVIPEG Etude multicentrique évaluant l’efficacité et la tolérance d’un tt additif par IFN pégylé alfa-2a (Pegasys) en association avec Ténofovir DF et Emtricitabine (Truvada) dans le tt de l’hépatite B chronique avec une antigénémie Hbe positive 4 2 21 VIHVAC-B Essai de stratégie vaccinale randomisé multicentrique comparant l’immunogénicité et la tolérance de trois schémas de vaccination contre le virus de l’hépatite B chez des patients ayant des CD4 supérieurs à 200 9 6 7 ANRS HB 04 B-BOOST Etude multicentrique comparant l’immunogénicité d’un schéma vaccinal renforcé contre le VHB (40ug à S0,S4 et S24) à un schéma classique (20ug à S0,S4 et S24) chez des patients n’ayant ère pas répondu à une 1 vaccination et à une injection de rappel 1 5 6 ANRS CO 01 EPF Etude prospective multicentrique de la transmission materno-fœtale du VIH1/ou du VIH2 16 16 ANRS CO 08 COPILOTE Cohorte étudiant l’évolution clinique, virologique et immunologique chez les patients VIH ayant débuté un tt ARV par un IP pour la première fois en 1997-1998. Copilote est une étude complémentaire sur les troubles métaboliques et l’observance 25 21 ANRS CO 09 COPANA Cohorte de patients infectés par le VIH et récemment dépistés 10 9 ANRS Opportunités Opportunités manquées de dépistage et de diagnostic des patients infectés par le VIH1 37 ANRS HB 01 ANRS HB 03 Etudes de Firmes SENSE Essai multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé par un traitement actif, comparant le profil de tolérance neuropsychiatrique de l’étravirine à 400 mg/j versus l’éfavirenz à 600mg/j en association avec 2 inhibiteurs nucléosidique/nucléotidique de la transcriptase inverse chez des patients naïfs de traitement ARV 2 2 8 37 PUBLICATIONS REVUES Rey D., Hoen B., Chavanet P., Schmitt M.P., Hoizey G., Meyer P., Peytavin G., Spire B., Allavena C., Diemer M., May T., Schmit J.L., Duong M., Calvez V., Lang J.M. High rate of virological failure with the once-daily tenofovir/lamivudine/nevirapine combination in naïve HIV-1-infected patients. J Antimicrob Chemoth 2009;63:380-388. Binquet C., Le Teuff G., Abrahamovicz M., Mahboubi A., Yazdanpanah Y., Rey D., Rabaud C., Chirouze C., Berger J.L., Faller J.P., Chavanet P., Quantin C., Piroth L., Groupe InterCOREVIH du Nord-Est (ICONE). Markov modelling of HIV infection evolution in the HAART era. Epidemiol Infect 2009;137:1272-1282. Guiguet M, Boué F, Cadranel J, Lang JM, Rosenthal E, Costagliola D. Effect of immunodeficiency, HIV viral load, and antiretroviral therapy on the risk of individual malignancies (FHDH-ANRS CO4): a prospective cohort study. Lancet Oncol 2009;10:1152-1159. Participation (D Rey, groupe de pilotage) : Consensus formalisé : prise en charge de l’infection par le VIH en médecine générale et en médecine de ville. Méd Mal Infect 2009,39:S87-S94 (texte court). CONGRES Muret P., Piedoux S., Foltzer A., Montange D., Beck-Wirth G., Letranchant L., Martha B., Rey D., Batard M.L., Berger J.L., Drobacheff-Thiebaut C., Hoen B., Kantelip J.P. and the physicians of the COREVIH of Alsace, Bourgogne, Champagne, Lorraine and FrancheConté. Therapeutic drug monitoring of saquinavir/atazanavir/ritonavir 2000/300/100 mg given once daily: interest of a regular follow-up in patients failing or intolerant to nucleoside reverse transcriptase inhibitors. 10th International Workshop of Clinical Pharmacology of HIV Therapy. 15-17 april 2009, Amsterdam, The Nederlands. Lang S, Mary-Krause M, Cotte L, Gilquin J, Partisani M, Simon A, Boccara F, Costagliola D Impact of specific NRTI and PI exposure on the risk of myocardial infarction: a case-control study nested within FHDH ANRS CO4. 16th Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections, February 2009, communication orale 43LB, Montreal, Canada. 38 Lang S, Mary-Krause M, Cotte L, Gilquin J, Partisani M, Simon A, Boccara F, Costagliola D Impact of traditional cardiovascular risk factors and HIV parameters on the risk of myocardial infarction: a case-control study nested within FHDH ANRS CO4. 12th European AIDS Conference/EACS, November 11-14, 2009: communcation orale PS11/2, Cologne, Germany. HIV Medecine 2009;10 (suppl.2):29. Muret P, Piedoux S, Foltzer A, Beguinot I, Boyer L, Burty C, Cheneau C, Chirouze C, Drobabacheff C, Faller JP, Letranchant L, Partisani M, Piroth L, Hoen B PK/PD of raltegravir, etravirine and darunavir/r when use in combination as salvage therapy. 12th European AIDS Conference/EACS, November 11-14, 2009: abstract PE4.1/5, Cologne, Germany. HIV Medecine 2009;10 (suppl.2):77-78 39 ENSEIGNEMENT Etudiants: Des étudiants en médecine, en pharmacie, en soins infirmiers, en psychologie, et de l’ESTES (Ecole Supérieure en Travail Educatif et Social) sont régulièrement en stage au Trait d’Union. En 2009, le service a accueilli : - - 26 étudiants en médecine (DCEM II : 22, DCEM III : 1 ou DCEM IV : 3, stages d’1 semaine à 2 mois) ; ils assistent aux consultations effectuées par les médecins de l’unité, effectuent des examens cliniques, et bénéficient d’enseignement pratique autour de discussions de cas cliniques 4 étudiants en pharmacie (5ème année, stages de 3 mois), qui participent également aux consultations médicales des étudiants en soins infirmiers, principalement de l’IFSI des H.U.S. (stage de Santé Publique d’1 mois) JM Lang, M Partisani et D Rey assurent : - - l’enseignement dirigé sur l’Infection par le VIH à la Faculté de Médecine de Strasbourg (module Maladies Transmissibles, 6 groupes d’une cinquantaine d’étudiants chacun, durant l’année universitaire 2009/2010, 2H par groupe). L’enseignement de l’Infection par le VIH aux IFSI de : Brumath, Erstein, Haguenau, Saverne, Sélestat, Strasbourg (HUS). Enseignement Postuniversitaire : « Que deviennent les patients VIH qui vieillissent ? » D Rey, JM Lang Journées Médicales de Strasbourg, 15 novembre 2009 DIU de l’infection VIH (Besançon, Dijon, Nancy, Reims, Strasbourg): « Projet parental et VIH » M. Partisani, décembre 2009 « Observance au traitement ARV et enjeux » JM Lang, décembre 2009 « Programme ESTHER » JM Lang, décembre 2009 DU de Gynécologie Médicale : « Femme et VIH » M.Partisani DU de Biologie, Thérapeutique et Clinique en Stérilité : « AMP à risque viral : VIH, VHC et VHB » M.Partisani 6° Journée Femme et VIH (Strasbourg, juin 2009) M Partisani et JM Lang 40 ACTIVITES DES INFIRMIERES Notre activité est axée sur l’accompagnement du patient d’un point de vue relationnel. Beaucoup de personnes sont suivies de longue date dans le service mais on voit apparaître régulièrement de nouveaux patients, pour lesquels l’annonce de la séropositivité laisse démunie. Depuis juillet 2009, notre activité s’est élargie avec la prise en charge de patients suivis au pôle hépato-digestif et de patients suivis en pneumologie. Nous accueillons également les personnes victimes d’expositions accidentelles aux VIH, virus des hépatites et autres IST (AES), professionnels ou non (ruptures de préservatifs ou violences sexuelles par exemple) qui ont besoin d’être renseignées, conseillées ou rassurées lors de ces moments difficiles voire douloureux. Nous assurons des Consultations d’Education Thérapeutique du Patient : - elles ont été mises en place dans notre service suite a un projet d’équipe, plusieurs d’entre nous ont participé à des formations spécifiques hors HUS ces dernières années. Elles sont réalisées : - soit sur prescription médicale, mais dans ce cadre, nous nous trouvons parfois limité par l’absence d’un local disponible, soit moins quantifiables, mais tout aussi efficaces, lors de moments d’échange dans la salle de soins ou dans le local « cuisine », lieu propice aux confidences. Certains de nos patients ayant des difficultés à prendre leur traitement, nous leur proposons une rencontre hebdomadaire permettant de cibler les problèmes, de réajuster la prise en charge et de préparer avec eux leur semainier. Nous accueillons et encadrons des étudiants en Soins Infirmiers de 1ère et 3ème année dans le cadre de leur module « Santé publique », ou d’autres venant ponctuellement pour des informations en vue de réaliser leurs Travaux de Fin d’Etudes. Des étudiants assistants sociaux, des étudiants en pharmacie, en médecine, en psychologie nous sollicitent régulièrement pour découvrir notre fonction. Dans le cadre de divers protocoles, dont le promoteur est l’ANRS ou une firme pharmaceutique, nous réalisons les prélèvements sanguins et aidons les patients à la rédaction de questionnaires. A l’automne 2009, nous avons organisé (planification des rendez-vous, gestion du stock, remplissage des bons ADELI…..) et participé à la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, notre unité étant centre de référence pour les patients VIH. Durant l’année 2009 nous avons remplacé au CDAG et assuré le dernier trimestre à temps plein ce qui a nécessité une augmentation de notre temps de travail. 41 ACTIVITES DES PSYCHOLOGUES Cette année 2009 a été caractérisée par le déménagement de la Médicale A au NHC et le départ d’un des psychologue, Daniel Grosshans au mois de mars. Il a fallu accompagner les patients dans ce changement important. Quelques patients ont continué leur suivi avec Daniel Grosshans, d’autres ont arrêté leur suivi psychologique, d’autres, enfin, se sont adressés aux psychologues du service pour poursuivre un travail psychothérapeutique. 1. Activité clinique L’activité principale est le suivi psychologique des patients, soit en entretien psychologique ponctuel, soit en psychothérapie. Ce sont majoritairement les médecins, mais aussi les assistantes sociales et les infirmières, qui proposent aux patients de prendre contact avec les psychologues, lorsqu’ils perçoivent une souffrance psychique lors de leur consultation. Parfois, certains patients demandent d’eux même un rendez-vous. Pour quelques patients, il a été effectué une évaluation des fonctions supérieures. Malgré les traitements de plus en plus efficaces sur l’infection au VIH, l’annonce d’une séropositivité au VIH est toujours un grand bouleversement psychique, en particulier pour les personnes venant des pays africains où la maladie est stigmatisée et non-dite. Les entretiens psychologiques sont proposés lors d’une découverte de séropositivité mais aussi tout au long de l’infection au VIH. Une prise en charge psychologique est proposée aussi lors d’accident d’exposition (AES), aux professionnels, aux personnes victimes de viols ainsi qu’aux personnes ayant pris des risques sexuels de contamination au VIH. Des entretiens psychologiques peuvent aussi être proposés aux proches des personnes séropositives. Toutes ces personnes ressentent souvent une grande angoisse face au risque de transmission du VIH. Ces consultations ont lieu majoritairement au Trait d’Union, mais sont aussi assurées dans tous les services susceptibles d’hospitaliser des personnes atteintes par le VIH si les équipes en font la demande. Plus rarement, le psychologue va au domicile du patient lorsque celui-ci est en fin de vie ou présente, par exemple, des difficultés pour se déplacer. Ces dernières années, le service accueille de plus en plus de personnes en précarité sociale, voire avec une pathologie psychiatrique. Nous proposons à ces patients une prise quotidienne de médicaments, possibilité de prendre les repas au service ou au moins un petit déjeuner, suivi social et/ou psychologique très régulier. Cette prise en charge globale favorise le suivi des patients en grande fragilité et permet de créer un lien social favorisant l’accès aux soins, l’observance dans la prise des traitements et la possibilité d’une resocialisation. Sur l'année 2009 il y a eu 786 consultations 2. Activités avec les équipes hospitalières Outre la participation aux staffs quotidiens et aux réunions hebdomadaires du service, un échange régulier a lieu avec les soignants : plus particulièrement avec les médecins et les assistantes sociales pour optimiser la prise en charge commune des patients. La position hors des champs médical et paramédical et les formations en psychopathologie du psychologue 42 permettent une meilleure compréhension des difficultés et de certains comportements des patients. Cette synthèse a lieu aussi lors des hospitalisations en service conventionnel avec les équipes des services. Il est important pour un service qui accueille un nouveau patient de pouvoir échanger autour de ses antécédents et, pour le patient, le psychologue maintient le lien avec le trait d’Union 3. Activités institutionnelles : - Participation à l'organisation de la SFLS (Société Française de Lutte contre le Sida), membre du bureau. Participation aux jurys à la DRH, lors de création de postes de psychologues à l’hôpital. Participation au Collège des psychologues des HUS, rencontres régulières avec la DRH Interventions extérieures dans le cadre de la prévention, dans des collèges ou lycées par exemple pour le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida. Régulation de l’équipe du Fil d’Ariane Participation à l’enquête « femmes et VIH : corps désir et sexualité » et intervention au 6eme congrès femmes et VIH Organisation d’un Colloque sur la Douleur au NHC le 17 octobre 2009 Publication : « Clinique psychologique de l’adulte infecté par le VIH » in Psychiatrie, VIH et hépatite C, sous la direction de Jean-Philippe Lang. Masson, 2009. 4. F.I.R. (formation, information, recherche) - - Encadrement d’étudiants en psychologie (Master 1 et 2), d’élèves infirmiers et sage-femmes des écoles de Strasbourg : maître de stage, direction de recherche de mémoire. Enseignement dans les IFSI, Universités de Psychologie de Strasbourg ainsi qu’à l’école de sage-femmes de Strasbourg Participation à l’enseignement de l’Ethique Médicale aux étudiants en Médecine Formations personnelles et recherches (colloques, séminaire, Section Clinique de Strasbourg, groupes de travail de professionnels etc….) 43 ACTIVITE SOCIALE Introduction : Deux ASE (1.8 équivalent temps plein ) travaillent dans le service. Intégrées dans une équipe pluridisciplinaire, elles participent à une prise en charge globale des patients . Les patients sont orientés par : les médecins du service, les infirmières, les psychologues, l’accueil, mais également par d’autres services de soins, des médecins généralistes, des associations, et à la demande du patient. Les problématiques rencontrées en 2009 reflètent l’année 2008. Les axes de travail sont : - l’accès aux soins et l’accès aux droits l’accompagnement dans le cadre de la vie quotidienne le travail en réseau Le public demeure sensiblement le même. En 2009, 270 personnes différentes ont bénéficié d’une prise en charge et/ou d’un accompagnement social. Dans le domaine de la lutte contre la précarité et les exclusions, l’année 2009 est restée préoccupante. Nous constatons une fragilisation accrue des personnes en situation de précarité. Des difficultés psychologiques plus importantes liées au contexte administratif des personnes (irrégularité de séjour, délai d’obtention des titres de séjour, droit au travail ...) ont nécessité une collaboration plus étroite avec les psychologues du service de soins, et un accompagnement social régulier, voir soutenu. Nos collaborations avec les partenaires extra-muros ont contribué à maintenir un minimum de qualité de vie pour les personnes en grande précarité (CROIX ROUGE, CARITAS, CENTRE SOCIAL PROTESTANT, SECOURS POPULAIRE). Une réponse uniquement financière des associations partenaires ne suffit pas. Un renforcement de la prise en charge globale des personnes est nécessaire qu’elle soit intraet/ou extra-muros pour anticiper les difficultés à venir et préserver la qualité de la prise en charge. Dans une logique de prévention des risques qu’ils soient médicaux et/ou sociaux, nous devons être attentifs à tous les changements (évolution des politiques en matière de santé et/ou de droits des étrangers) pour anticiper et ajuster les réponses à apporter. Les objectifs prioritaires demeurent la lutte contre les exclusions, la prise en charge globale des personnes, pour favoriser la qualité des soins et l’observance aux traitements. 44 Les secteurs d’intervention : En 2008 comme en 2009 les personnes principalement touchées sont les personnes en situation précaire avec absence de ressources, minima sociaux et/ou emplois précaires. Le public des femmes isolées ou avec enfants demeure un public extrêmement vulnérable et justifie un accompagnement social important pour éviter des prises de risques et/ou un échappement au suivi médical. A) L’accès aux soins et l’accès aux droits L’accès aux soins Les PASS fonctionnent bien et notre collaboration avec les professionnels permettent aux personnes un accès rapide et coordonné aux soins. Notre collaboration avec les CPAM favorise la prise en compte rapide des demandes de soins urgents, et contribue à un accès aux soins de qualité. Les titres de séjour La situation actuelle (difficultés d’obtenir une autorisation de travail, difficultés de recherches d’emploi, emplois précaires) fait que les personnes ne peuvent faire face à cette dépense. Or le titre de séjour conditionne un accès aux droits et est vecteur d’insertion. L’obtention d’un titre de séjour ou le renouvellement de ce dernier sont conditionnés par l’achat d’un timbre fiscal de 70€. Les femmes en situation de grande vulnérabilité sont démunies non seulement financièrement mais aussi psychologiquement et nécessitent une prise en charge coordonnée et un accompagnement adapté pour éviter tout risque d’échappement au suivi médical par exemple. De ce fait le soutien de ces personnes en collaboration avec l’association AIDES ALSACE permet de diversifier les accueils, les lieux de parole et de coordonner les actions et les réponses à mettre en œuvre dans une logique de préventions des problématiques sociales à venir. Tout public. Ce sont des personnes principalement en invalidité, bénéficiaires de l’AAH ou retraitées. Leurs ressources sont peu élevées et leur budget précaire. En effet, elles sont très souvent au dessus des barèmes en terme d’aides légales (CMU-C, accès logement, CAF, aides financières par exemple). Le moindre imprévu fragilise le budget et peut créer des situations de précarité. Les principales aides sont liées à la vie quotidienne et/ou aux impayés. 45 Si ces difficultés sont occasionnelles, elles sont récurrentes. Elles ne sont pas seulement liées à la gestion mais aussi à la réalité économique actuelle contre laquelle nous n’avons que peu d’impact. L’éducation budgétaire permet de planifier les dépenses et de prévoir les imprévus mais la marge de manœuvre est faible et le risque de précarité toujours présent. B) L’ aide a la vie quotidienne Les aides financières. Les associations caritatives, avec lesquelles nous collaborons depuis de nombreuses années, répondent à nos multiples demandes d’aides financières et/ou de colis alimentaires (ces aides pouvant être réitérées sur des périodes de douze à dix huit mois). En effet durant cette période de grande fragilité il est primordial d’assurer leur quotidien et de renforcer l’accompagnement social proposé, pour éviter toute forme d’exclusion et/ou de rupture de soins. Dans le cadre de la prise en charge sociale des personnes, les travailleurs sociaux du service de soins ont d’avantage fait appel aux associations caritatives pour les aides à la vie quotidienne. Les transports Rompre l’isolement, favoriser le soin, trouver un emploi, suivre des cours de français, nécessitent des déplacements fréquents dont les coûts ne peuvent être supportés par les personnes. Les associations contribuent ainsi au suivi médical régulier et favorisent l’autonomie des personnes fortement assistées par ailleurs, assistanat lié à leur situation administrative et/ou économique. L’objectif est de mettre en valeur les capacités des personnes, les valoriser et les préparer aux difficultés à venir. Les impayés L’utilisation des dispositifs FSL [Fonds de Solidarité au Logement] (impayés de loyer, impayés d’énergie) ont permis de régulariser des situations difficiles sans faire appel à notre association. Les demandes présentées concernaient des situations ne relevant pas du FSL (dépassement des barèmes, impayés trop importants) ou des situations où un coup de pouce suffisait et permettait la mise en place d’un travail budgétaire. 46 C) Travail en réseau Le patient est au centre de la prise en charge. Les différents dispositifs s’articulent autour des besoins de ce dernier. Pour se faire, nous travaillons en partenariat avec les services intra- mais également extra-muros qui peuvent intervenir à des moments clefs de la prise en charge des patients. - services de soins associations organismes divers (CPAM ,CAF ,CCAS, UTAMS , MDPH …). D) Nos implications dans d’autres dispositifs Nous participons dans le cadre de la COREVIH ALSACE à la commission « accès aux soins, accès aux droits » qui travaille sur différentes problématiques telles que : l’hébergement ; l’interprétariat ; les co-infections … Nous intervenons également dans les IFSI sur la thématique des problèmes sociaux liés au VIH, en collaboration dans certaines écoles avec l’association AIDES En 2009 nous avons participé à l’élaboration de la Formation « Migrants et VIH » de la Société Française de Lutte contre le SIDA (SFLS), prévue à Strasbourg en septembre 2010. L’exploitation de « L’observatoire Migrants » commencé en 2005 (recueil de données démographiques, médicales et sociales chez des patients de nationalité étrangère, infectés par le VIH, nouvellement pris en charge dans les centres du nord-est de la France, dans le cadre du réseau ICONE), devrait être réalisé en 2010, analysant les données et permettant une évaluation des difficultés rencontrées par ce public. Conclusion : Mieux prendre en charge, coordonner les actions, anticiper les difficultés contribuent au suivi médical et à l’observance aux traitements. De ce fait, la prise en charge des personnes vivants avec le VIH ne peut être que globale et s’inscrire dans une logique de pluridisciplinarité et de prévention des risques. 47
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