Gazette d`avril 2015 - accueil

LA GAZETTE
BARBIZON-CULTURES
Association loi 1901
N°68
Avril 2015
Adresse postale : 17 rue de la Barbizonnière 77 630 – Barbizon
Courriel : [email protected]
Site : barbizon.cultures.free.fr
Nos sorties de printemps :
 le jeudi 16 avril, à la lisière de la Normandie
Le château de Bizy, la vallée de l'Eure,
et la Chapelle Royale de Dreux
 les 10,11 et 12 Juin, notre voyage de 3 jours au Pays-de-Caux
La Côte d'Albâtre, ETRETAT
LE HAVRE
Veules-les-Roses
Fécamp
Villequier et
la Vallée de la Seine
Sur les pas de Victor Hugo, Guy de Maupassant et…Claude Monet
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Du 11 avril au 10 mai 2015
Exposition à la Mairie de Barbizon
En hommage à Carl Larsson (1853-1919)
Au printemps 2014, l’exposition
"Carl Larsson, l’imagier de la Suède"
au Petit Palais, présentait pour la
première fois en France la grande
figure de l’art suédois des années
1900. Travaillant aussi bien la
peinture, l’aquarelle et la peinture
murale, c’est surtout pour son travail
d’illustration que Carl Larsson (18531919) a connu de son vivant une
gloire internationale qui s’est
maintenue jusqu’à nos jours.
L’artiste séjourna à partir de 1877 et
pour plusieurs années en France,
d’abord à Paris, puis il se rendit à
Barbizon, et séjournât à Grez-surLoing à partir de 1882. Il prit tout de
suite une place déterminante dans la
colonie d’artistes anglo-saxons et
scandinaves, qui s’y était implantée
non loin de la forêt de Fontainebleau.
Il y découvre une autre vision de la
nature et explore avec sensibilité la
technique de l’aquarelle pour rendre
les effets de lumières vaporeux et le
travail paisible des paysans dans les potagers. De retour en Suède en 1889, il obtient de
réaliser des décors monumentaux importants, dont celui du grand escalier du Nationalmuseum
de Stockholm.
Larsson sut finalement s’imposer dans un registre inédit : la description de sa vie familiale
dans l’univers coloré de sa maison du village de Sundborn, dans la région pittoresque de
Dalécarlie. L’album « Notre maison » et les suivants qui connurent une grande diffusion, ont
inspiré les jeunes couples sur le point de fonder un foyer. Ils firent de lui le porte-étendard
d’une nation fière de son confort domestique et de ses valeurs humanistes. Ces aquarelles
continuent d’ailleurs d’influencer la décoration intérieure en Suède.
L'association "Artistes du Bout du Monde" a poursuivi cet hommage en réalisant une
exposition à Grez-sur-Loing, et la Présidente, Me Claire Leray, nous a proposé de prolonger
cette manifestation à Barbizon.
Cet hommage se déroulera dans la salle du Conseil municipal.
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Barbizon-Cultures - N° 68 - Sommaire
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page 2 : Exposition Carl Larsson à Barbizon
page 3 : Sommaire
pages 4 à 6 : Une journée à la lisière de la Normandie (Avril)
pages 7 à 10 : Notre voyage de 3 jours au Pays de Caux (Juin)
pages 11 à 20 : Chroniques des adhérents
page 21 et 22 : Inscriptions (page détachable)
page 23 et 24 : Les projets en couleur (deuxième semestre 2015)
Directeur de la publication : Pierre Soudais
Comité éditorial : les membres du Bureau
Impression : Imprimerie Artisanale de Fontainebleau
Distribution : les membres du Conseil d’Administration
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Jeudi 16 avril 2015
Une journée à la lisière de la Normandie
Un jour d'avril 1883, Claude Monet part pour Vernon… Il recherche une maison…
"Et alors là, ô merveille, à deux cents mètres du chevet de
l'église Notre-Dame, au bas d'une rue médiévale
tourmentée que l'on nomme la rue de la Porte de l'Eau,
directement plantée en front de Seine, jaillit une grande
maison du XVIIIe siècle, haute, aristocratique, aux
proportions idéales; ici de la veille tuile, là quelques
colombages et partout des fenêtres, de la lumière. C'est
bien simple, lorsque l'on est assis dans le salon de ce
pavillon, on a l'impression que les fauteuils flottent sur la
Seine". (Michel de Decker, Claude Monet)
L'homme qui avait fait construire cette demeure était surnommé: "Le prince des pauvres", sa
bonté était proverbiale. Encore aujourd'hui, on appelle cette construction : le "Pavillon
Penthièvre", que Monet va peindre à plusieurs reprises. (Voir tableau ci-dessus)
N'ayant pu louer le "Pavillon Penthièvre", Claude Monet cherchera une autre maison, de
"l'autre côté de l'eau", rive droite de la Seine… à Giverny.
Mais, qui était ce "Prince des pauvres" ? (portrait ci-dessous)
Nous le connaissons bien, pour l'avoir déjà rencontré, lors de
notre visite au château de Sceaux. C'est le duc de Penthièvre,
qui avait hérité, entre autres, du domaine de Bizy, le "Versailles
normand", que nous allons voir ce matin.
Avant la Révolution, le duc de Penthièvre y fait de nombreux
séjours. Puis, en 1792, il s'y installe définitivement, loin des
tumultes parisiens, avec sa fille la duchesse d'Orléans (Epouse de
Philippe Egalité). Mais, en mars 1793, à la veille de la Terreur, il
meurt, estimé de son personnel et de la population locale. Le
château, confisqué comme bien national en 1797, est alors vendu
aux enchères à des marchands de biens qui
détruisent le corps de logis pour en revendre les
matériaux.
En 1817, la duchesse d'Orléans rachetant ses biens
vendus sous la Révolution, rentre en possession de
Bizy… Elle projette de restaurer une digne sépulture
à sa famille, dont les restes reposant à Dreux avaient
été jetés dans une fosse. A cet effet, Elle fait bâtir
la partie haute de l'actuelle Chapelle royale SaintLouis du château de Dreux, que nous allons voir l'après-midi… Son fils Louis-Philippe
agrandira la Chapelle en créant les cryptes…
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Mais, revenons au château de Bizy.
En 1830, Louis-Philippe Ier, va hériter du domaine. Il fait construire deux ailes, restaure les
anciens bâtiments, crée un parc « à
l'anglaise » et plante de nombreux arbres.
Il y séjourne souvent, s'y rendant parfois en
chemin de fer à partir de la mise en service
d'une ligne, en 1843. …
Mais, en 1858, les biens de la maison
d'Orléans sont confisqués par Napoléon III,
puis vendus aux enchères publiques. Bizy
est alors acquis par le baron protestant
Fernand de Schickler (1839-1909),
descendant d'une famille de financiers prussiens, dont la sœur Malvina (1822-1877), artistepeintre, est l'épouse de Louis-Napoléon Suchet maire de Vernon…
Ce château sert régulièrement pour des tournages de films, et en 1994, Yves Angelo
tournera quelques scènes d’intérieur du film Le Colonel Chabert, avec Gérard
Depardieu et Fanny Ardant.
*
Après le déjeuner dans une ferme-auberge,
nous nous rendrons dans le petit village d'Ezy, au bord de l'Eure.
Visite d'une ancienne manufacture de peignes, véritable
conservatoire des techniques, qui illustrent la créativité
des hommes et des femmes de la vallée d'Eure.
La maîtrise du travail de
l'écaille, de l'ivoire et de la
corne, a permis aux créateurs et
aux orfèvres d'obtenir de
véritables œuvres d'art.
Les ateliers sont conservés
avec nostalgie, par les
anciens employés de
l'entreprise.
.
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Dans l'après-midi, visite de la Chapelle Royale de Dreux
Mausolée de la Famille d’Orléans,
Spectaculaire témoignage des arts du XIXe siècle.
La Chapelle est illuminée de remarquables vitraux dessinés par
les plus grands artistes de l’époque : Ingres, Delacroix, Larivière
... et constitue le plus grand ensemble réalisé par la manufacture
de Sèvres.
Elle abrite en particulier la
sépulture du Roi LouisPhilippe et conserve un ensemble de gisants dont celui
du duc d'Aumale, ci-dessous, constituant une
exceptionnelle collection de sculptures funéraires.
LE PARC QUI L’ENTOURE EST CEINTURE D’UNE LIGNE DE MURAILLES ET TOURS RONDES, DERNIERS
VESTIGES DE CE QUI FUT JADIS, L’UN DES PLUS PUISSANTS CHATEAUX DE L’ILE-DE-FRANCE SUR LA
FRONTIERE NORMANDE.
Voir les modalités d'inscription page 21
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LE VOYAGE DE TROIS JOURS AU PAYS DE CAUX
Premier jour, mercredi 10 juin, de Barbizon… au Havre

Caudebec-en Caux, notre première étape, ancienne capitale du Pays de Caux,
construite en amphithéâtre sur le dernier méandre de la Seine.
Nous arriverons par le pont de
Brotonne.
La ville a été détruite en juin 1940,
par un incendie, et reconstruite
dans les années 50.
Seule survivra l'église, "La plus
belle chapelle du royaume" selon
Henri IV.

Villequier, à 3 km en aval, était un des lieux
de villégiature de Victor Hugo.
Mais le village garde le souvenir du drame de
Léopoldine (4 sept 1844). Nous allons l'évoquer au
Musée Victor Hugo, situé sur la rive de la Seine.
 Déjeuner à Caudebec-en-Caux.
 Lillebonne ville importante à l'époque
romaine. Présence d'un Théâtre-amphithéâtre
romain.
 Gruchet-le-Valasse. Nous allons visiter
l'ancienne abbaye cistercienne, qui fut consacrée
en 1181, en présence d'Henri II Plantagenêt.
Vers 17h, arrivée au Havre. Premiers regards sur la ville, en petit train touristique
 Dîner à l'hôtel.
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Deuxième jour, jeudi 11 juin : Circuit de la Côte d'Albâtre
 8h30 Départ en autocar
 10 h Visite de Veules-les-Roses
Avec ses 1194 mètres, la Veules est le plus
petit fleuve de France, mais il n'en raconte
pas moins une longue histoire…Celle de
Veules-les Roses nichée au creux d'une
magnifique valleuse. Vous découvrirez les
moulins, les cressonnières, les lavoirs et
les villas "belle-époque".
Nous allons retrouver également Victor
Hugo, qui venait régulièrement à Veules, chez
son ami Paul Meurice.
Nous découvrirons les bas-reliefs qui furent
sauvés…
Au bord de la mer, dégustation d'huitres élevées à Veules-les Roses.
 13 h Déjeuner dans un restaurant en front de mer, à Fécamp.
Fécamp, longtemps "capitale" des terre-neuvas français pour la pêche à la morue.
La ville a tenu une grande place dans
l'œuvre de Guy de Maupassant. Jusqu'en
1863, l'écrivain revint souvent dans la
maison de sa grand-mère maternelle. C'est
à Fécamp qu'il a situé La Maison Tellier et
divers épisodes de ses contes.
Le Palais Bénédictine
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ETRETAT, panorama depuis la falaise amont
Monument Nungesser et Coli, et la chapelle des marins

16h Visite guidée d'Etretat
Nous partirons à la découverte de
l'histoire de ce village romantique
mondialement connu pour ses falaises
grandioses!
Vous découvrirez ses charmes,
qui ont inspiré de nombreux artistes
Maupassant y passa son enfance, puis il
y habita de 1883 à 1889. Maurice
Leblanc, Alexandre Dumas, André
Gide, Victor Hugo, Gustave Courbet,
jacques Offenbach, Claude Monet… contribuèrent aussi à asseoir la réputation d'Etretat.
Le centre-ville et les vieilles halles
Le Clos Lupin
Retour au Havre, dîner, et nuit à l'hôtel
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Dernier jour, vendredi 12 juin: Le Havre et la mer
 9h : Visite commentée du port,
à bord du bateau Ville du Havre II
Visite des multiples installations portuaires: Le
terminal pétrolier et céréalier, les terminaux à
conteneurs, l'écluse François 1er (une des plus
grandes d'Europe)
 10 h 30 : Visite guidée de la Maison de l'Armateur et de l'Hôtel
Dubocage (situés près de la sortie du Port)
Par son architecture du XVIIIe siècle, et sa composition
intérieure organisée autour
d'un puits de lumière central,
la Maison de l'Armateur est
un musée emblématique de
l'histoire havraise.
L'Hôtel Dubocage de Bléville
Ancien hôtel particulier ayant appartenu au célèbre navigateur
et naturaliste havrais, à l'arrière, les bureaux et magasins de
l'importante maison de négoce Dubocage qui possédait 300
navires au milieu du XVIIIe siècle.
 12h30 : Déjeuner et retour vers Barbizon, par le Pont de Tancarville
Mais au passage, nous pourrons voir le Pont de Normandie
Voir les modalités d'inscription en page 21
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CHRONIQUES DES ADHERENTS
DES PASSAGES POUR RÊVER
« Ces passages, nouvelle invention du luxe industriel, sont des galeries recouvertes de verre,
lambrissées de marbre, qui traversent des blocs entiers d’immeubles dont les propriétaires se
sont regroupés en vue de belles spéculations. De part et d’autre de ces galeries, qui reçoivent
le jour d’en haut, s’alignent les boutiques les plus élégantes, en sorte que pareil passage est
une ville, un monde en miniature ». C’est ainsi qu’un « Guide illustré de Paris » présentait les
passages à la fin des années 1820. Ils étaient, on le voit, dès leur apparition, un but de
tourisme.
L’idée était de concentrer en un même espace urbain tout ce qui constituait la vie des
citadins : voir son tailleur, s’acheter des colifichets, une canne, un chapeau ; flâner chez les
libraires, lire le journal ou un livre, prendre un bain, aller au café, dîner , voir des prostituées,
aller au théâtre, aller danser ou tout
simplement flâner. De cette idée on
était redevable au duc d’Orléans
qui, dès 1780, avait loti une partie
de son domaine du Palais-Royal
pour
flanquer
son
palais
d’immeubles d’habitation dont le
rez-de-chaussée était réservé à des
boutiques. Il avait besoin d’argent,
il avait pressenti tout ce que l’essor
de la bourgeoisie pouvait signifier
pour
les
spéculateurs.
Les
premières Galeries étaient de bois ;
elles
brûlèrent ; elles furent
reconstruites en dur. Leur succès
Les galeries du Palais Royal
ouvrit la porte à d’autres
réalisations.
La mise en vente, à la Révolution des biens du clergé et des biens des émigrés permit à ceux
qui en avaient les moyens de faire à bon prix des acquisitions inespérées au cœur de Paris.
Les passages sont nés de cette spéculation immobilière et de la constatation qu’il fallait
faire accéder Paris à la modernité. A côté des places royales, la ville en effet, était encore
bien médiévale, avec ses ruelles étroites et sans trottoir, sales et puantes. En créant, au
cœur des immeubles et des hôtels particuliers, des brèches qui permettaient de passer
d’une rue à l’autre, de flâner entre les boutiques sans risquer de se crotter, même les jours
de pluie, on offrait aux Parisiens un cadre fabuleux où chacun pouvait aller frimer sans
risques. Après les années troublées de la Révolution et de l’Empire, le temps était venu de
tourner la page. La Restauration bouillonnait d’idées nouvelles, l’heure était aux
découvertes scientifiques, aux bouleversements sociaux. Les passages seraient la vitrine de
ces innovations.
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Il a fallu tout d’abord adapter les techniques de construction à ce défi que représentait le
percement de voies couvertes et éclairées au sein de pâtés d’immeubles : charpentes
métalliques, utilisation du verre, de la fonte qui s’accommodait de formes courbes, éclairage
au gaz et même chauffage au sol, les passages étaient un lieu privilégié de l’expérimentation.
L’art et la science s’unissaient pour le bien-être
et le plaisir des usagers. « J’ai voulu visiter la
semaine dernière tous les passages de Paris »,
écrivait un voyageur, « m’arrêtant avec
complaisance dans ces temples somptueux où le
dieu du commerce possède des autels sur
lesquels la bourse des badauds est offerte en
sacrifice ».
On ne saurait mieux dire ! On avait réussi à faire
du commerce un théâtre, à fabriquer des
chemins confortables où les gens du monde pouvaient côtoyer le peuple mal connu,
inquiétant et fascinant des mauvais garçons et des filles de mauvaise vie ! On pouvait
profiter de la promenade pour découvrir les bienfaits de l’hygiène ; il y avait des bains
publics et des cabinets d’aisance dans les passages. Suivons notre voyageur : « on entre
d’abord dans une jolie salle qu’entourent des canapés de velours et au fond de la salle se
remarque une fontaine de marbre. A droite et à gauche sont les cabinets que tapisse une
espèce de mosaïque en faïence. Rien de plus frais, rien de plus élégant que ce lieu ; chaque
personne que j’en ai vue sortir a donné trois sous au gardien de l’établissement. Il n’en faut
plus douter, nous sommes à l’apogée de la civilisation. »
Le Passage des Princes
Dans les passages on pouvait venir fumer la pipe, voir les derniers livres sortis chez les
libraires qui étaient aussi des éditeurs, consulter la presse. Moyennant quelques centimes, le
passant pouvait s’installer confortablement au rez-de-chaussée ou sur la mezzanine
lambrissée de bois sombre et parcourir les journaux. Il
pouvait même s’encanailler car les tripots y fleurissaient,
Philippe-Egalité ayant interdit jeu et prostitution dans les
Galeries du Palais-Royal d’où la vie avait dès lors reflué ! Il
pouvait aussi découvrir les délices du restaurant,
institution qui n’existait à Paris –et encore timidement –
que depuis le milieu du XVIIIème siècle.
Enfin c’est là, dans les passages, que les Parisiens et
les touristes découvrent les joies du « shopping ». Les
débuts de l’industrie ouvrent à une clientèle nouvelle les
portes du monde de la mode. La production de
vêtements, de chaussures et d’accessoires connaissent un
essor fantastique. Les boutiques de modistes, de
gantiers, de chapeliers, de bottiers se multiplient. Les plus
prestigieuses et les plus courues s’installent dans les
passages.
Le Passage des Panoramas
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Et il y a l’éclairage ! Imaginons ce que fut l’apparition de
l’éclairage au gaz en 1811 dans le Passage des Panoramas !
Alors que Paris n’en était qu’aux chandelles et aux lampes à
huile ! De nuit, alors que les rues alentour étaient plongées
dans l’obscurité, les passages se transformaient en
cavernes d’Ali Baba. Dans le « Nouveau tableau de Paris au
XIXème siècle, paru en 1835, A.Luchet écrit : "Le soir,
quand des torrents de gaz enflammé ruissellent à travers
les vitrages, teignent en pourpre le pâle visage des femmes,
donnant au cuivre le bruni de l’or, et changent les cristaux
en diamants ; alors ces petits riens, ces jouets, ces riches
misères aux mille formes… resplendissent d’un éclat magique ; alors les figures des
marchandes s’animent d’une expression semblable à de la joie, à du bonheur".
On voit bien ce qu’a de fascinant ce monde en réduction où, dans un espace somme toute
restreint, l’essentiel de ce qui constitue la vie quotidienne d’une ville s’est concentré. Où la
rue s’est faite salon, accueillante, à l’abri des intempéries, lumineuse, confortable, riche de
ce que lui offre ses établissements et ses boutiques, riche aussi de ce que le hasard peut
recéler de rencontres et de découvertes au sein d’une foule si mélangée… Pas étonnant
qu’un siècle plus tard les surréalistes en aient fait un lieu privilégié de leurs déambulations.
Certains ont voulu y voir une image de l’utopie. Trop belle pour durer ? Dès le milieu du
XIXème siècle surgirent les Grands magasins (le Bon Marché, le Louvre, la Belle Jardinière)
qui reprirent l’idée de concentrer en un même lieu des commerces variés. Ils eurent
immédiatement du succès et les passages commencèrent à péricliter. Mais les Grands
Magasins sont des lieux fermés. Les activités ludiques en ont été proscrites, la fête est finie.
Les passages sont peu à peu tombés dans l’oubli, malgré André Breton et les surréalistes,
malgré l’écrivain allemand Walter Benjamin qui, dans les années 1930, s’y perd avec
nostalgie.
Le tourisme aidant, on essaye de leur
redonner vie.
Quelques vestiges
anciens y sont toujours bien vivants :
l’imprimerie Stern, un marchand de
poupées, des bouquinistes, des
boutiques
de
philatélie,
des
restaurants, des cafés etc… Mais ce
sont des espaces difficiles à entretenir :
trop de propriétaires à réunir autour
d’un projet de restauration, trop
d’intérêts divers. L’Etat, faute d’argent
à y investir , a néanmoins inscrit à
L'imprimerie Stern
l’Inventaire
Supplémentaire
des
Monuments Historiques la quinzaine de passages existant encore, ce qui a au moins le
mérite de réserver l’avenir et d’éviter que ces lieux magiques nés de la spéculation et d’un
capitalisme naissant ne succombent aux assauts de la spéculation et d’une vision radicale de
la modernité.
Anne-Marie Meunier, Barbizon.
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INVITATION AU VOYAGE
Le vicomte de Chateaubriand a écrit dans la préface de l'itinéraire de Paris à Jérusalem:
"l'illusion était complète. Je reconnus au premier coup d'œil tous les lieux, et jusqu'à la petite
cour où se trouve la chambre que j'habitais dans le couvent de Saint Sauveur. Jamais
voyageur ne fut mis à une si rude épreuve; je ne pouvais m'attendre qu'on transportait
Jérusalem et Athènes à Paris, pour me convaincre de mensonge ou de vérité."
De quoi parlait-il? Une énigme peut-être? Nous en avions résolu une, le 15 Janvier dans les
Passages couverts...Qu'était ce voyage immobile ??? Certainement pas celui de Baudelaire,
mais ce dernier a peut-être aussi apprécié cette attraction ?...
Voilà, j'ai trouvé...les Panoramas!!
Qu'avait fait Chateaubriand? Il
était monté au centre d'une tour
éclairée par le haut, sur une
plateforme, et avait découvert à
360° la représentation de
Jérusalem! C'était une distraction
dans la première moitié du 19ème
siècle et en particulier deux
rotondes existaient de chaque
côté du passage du même nom
depuis 1800.
Le brevet d'invention avait été déposé en 1785 par un jeune peintre d'Edimbourg, Robert
Barker, en Angleterre : celui-ci aurait été impressionné par la lecture d'une lettre éclairée
seulement par le soupirail vertical de son cachot (emprisonné pour dettes..). Pour mieux
comprendre, voici un écrit de cette époque:" C'est un tableau tracé sur une toile qui tapisse la
paroi intérieure d'une tour ronde, et dont les deux extrémités viennent se réunir bout à bout.
La lumière vient d'en haut par une croisée circulaire pratiquée sur le toit, glisse sur un abatjour en forme de parasol et se distribue uniformément sur le tableau ". Dès 1792 la première
rotonde est opérationnelle au Leicester Square à Londres.
En 1787 Barker obtient la patente pour le Panorama de la rue Montmartre et la
transmet d'abord à Fulton qui la cède à James Thayler, ingénieur américain. Ce fut lui qui
trouva le maître des Panoramas, Pierre Prévost, jusque-là peintre paysagiste historique à la
manière de Poussin. Pierre Prévost et ses aides (Jean Mouchet, Denis Fontaine, Constant
Bourgeois) fabriquaient d'immenses toiles de 97,50 m sur 19,50 m destinées à habiller des
tours de 17m de diamètre et 17m de haut. Pour ce faire Prévost parcourut tous les continents,
d'Italie en Allemagne, d'Angleterre en Hollande, d'Europe en Asie.
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La réalisation de ces toiles était si précise que David disait à ses élèves: "On peut venir au
panorama faire des études d'après nature". Ce travail titanesque fut fait en 20 ans (18 toiles
dont Paris, Toulon, Rome, Naples, Amsterdam, Tilsitt, Wagram, Calais , Anvers , Londres ,
Florence , Jérusalem et Athènes...)
Ces panoramas servirent également à habiller une nouvelle rotonde, en 1807, sur le
Boulevard des Capucines. Les deux coupoles du passage des panoramas seront détruites en
1840 alors que Prévost exténué était décédé depuis 1823.
Prévost inspira le colonel Langlois qui se spécialisa dans la représentation de
batailles et qui exposera à partir de 1830 dans des rotondes rue du Marais Saint Martin puis
aux Champs Elysées. Celle des Champs Elysées est devenue Théâtre du Rond-Point et la
dernière édifiée en 1883 par Charles Garnier, théâtre Marigny. Au début du 20ème siècle
ces attractions disparaîtront au profit du cinéma. Aucunes des toiles de ces coupoles n'ont
été épargnées par le temps ; certaines atteignaient 120 m de long et 15 m de haut.
Et cependant à l'ère d'internet, bien aidé par l'imagerie numérique, le projet
"panorama XXL" est né à Rouen : une rotonde de 35m de haut et 34 de diamètre avec trois
plateformes d'observation, ce qui permet un voyage dans le temps......à Rome en l'an 312 et
ensuite ... à Rouen au temps de Jeanne d'Arc.
Christine Dany, Paris.
Bibliographie:


Essai sur l'histoire des panoramas et des dioramas par Germain Bapst
Le nouveau Paris: Histoire de ses 20 arrondissements en 1860 par Emile de Labédollière
illustré par Gustave Doré
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Notre sortie du 15 janvier 2015
En ce jeudi 15 Janvier 2015, j'ai découvert, grâce à Barbizon-Cultures, les plus beaux
Passages couverts de Paris au cours d'une visite spectacle.
Les Passages couverts ont été créés au début du 19ème siècle pour permettre au « Beau
Monde » de se promener pour y faire ses achats et surtout de se montrer. Les verrières qui
recouvrent les rues diffusent une douce lumière. Les intempéries ne sont plus à craindre. Les
robes longues des dames ne peuvent plus se salir, car, à cette époque les rues étaient encore
très sales. Les Passages couverts ont pratiquement disparu au milieu du siècle avec le début
des travaux d'Haussmann et la naissance des grands magasins. Il en reste maintenant une
trentaine.
Nous avons commencé notre visite par le
Passage des Princes. Dès l'entrée, nous
sommes transportés à la fin du 19ème siècle et
nous nous trouvons devant un groupe de
manants déplorant l'assassinat d'un aristocrate
de renom ayant fait fortune au Brésil dans le
commerce du caoutchouc. Mais ce crime n'a
jamais été élucidé car le corps avait disparu.
Certains se disaient témoins du crime, avoir vu
le combat, le corps étendu sans vie près d'une
mare de sang. Alors notre guide, en bon
comédien, nous a assuré qu'une réponse, la plus
vraisemblable, nous serait donnée à la fin de la
visite, que des indices semés tout au long du
parcours nous aideront à la trouver….
Le Passage des Princes est le dernier passage construit boulevard des Italiens. De nombreux
articles de luxe attirent notre attention… et des jouets pour enfants.
Nous continuons par le Passage des Panoramas.
C'est le plus ancien. Le propriétaire du passage fit construire deux grandes tours, aujourd'hui
disparues, dans lesquelles étaient montrés
des panoramas de paysages, d'où son nom.
Il doit aussi sa renommée au fait que c'est
la première rue de Paris éclairée au gaz et
qui fit de Paris la " Ville Lumière".
Dans ce passage se trouve l'entrée du
Théâtre des Variétés. Au cours de notre
promenade, une fille de joie, parée de
vives couleurs, nous accoste gaiement
tandis qu'un pickpocket au grand cœur
nous vante ses prouesses. Paradis des
philatélistes, ce passage est classé aux
Monuments Historiques.
16
Puis nous poursuivons notre promenade par le Passage
Jouffroy. Ce passage est construit sur une voie du Moyen-Age
qui existe toujours en sous-sol. On peut d'ailleurs y accéder par
un escalier, mais elle a été fermée au public car elle avait
mauvaise réputation, en particulier le "Bal Montmartre". On y
trouve une sortie du Musée Grévin. A cette époque il y avait
très peu de photos. Alors le désir était né de faire connaître les
célébrités en taille réelle.
En se baladant, j'ai pu admirer des magasins spécialisés :
poupées anciennes, cannes en tous genres. Ces cannes avaient
de nombreuses fonctions : en plus d'aider à la marche, la pointe
pouvait servir d'épée, en enlevant le fourreau. Le manche
renfermait souvent du tabac à priser.
La sortie du musée Grévin
Au fond du passage on peut découvrir l'Hôtel Chopin,
ainsi nommé car Chopin empruntait régulièrement ce
passage.
Nous terminons notre visite par le Passage Verdeau,
rue du faubourg Montmartre. Nous nous attardons
devant certaines vitrines, celles montrant des
antiquités : appareils photos de collections, livres rares,
cartes postales anciennes. Enfin, notre guide reprenant son rôle de comédien, nous annonce
d'un ton prophétique qu'il va nous donner la solution de l ' Enigme, celle qui a été retenue.
Probablement inquiété dans son pays, cet important personnage a désiré passer pour mort et
partir vivre ailleurs. Il connaît bien le Brésil et l'usage du curare utilisé par les indiens. A forte
dose il tue. A très faibles doses c'est un anesthésique à durée limitée qui donne l'apparence de
la mort. Il a donc demandé à un complice d'enduire la pointe d'une épée de curare, de le
blesser en crevant une poche de sang, placée sous son gilet, et de s'enfuir. Il a donc fait croire
qu'il était mort. Pendant son transfert à la Morgue, il
s'est enfuit. Il a sans doute regagné la Brésil.
Ravis de notre visite des Passages couverts, nous avons
regagné notre car qui nous a conduits à notre restaurant
« Le Petit Journal » au pied la Tour Montparnasse.
Après un dîner très convivial et digne de notre
gourmandise, nous nous sommes rendus au Théâtre
Montparnasse, où l'on jouait « la Colère du Tigre » avec Pierre Brasseur et Michel Aumont.
Ayant vu récemment, à la télé, une émission en hommage à Clemenceau, je m'attendais à voir
un Georges Clemenceau en « Père de la Victoire » et en Claude Monet, le peintre. En fait,
cette pièce nous montre les côtés humains des personnages. C'est surtout une ode à l'Amitié.
Car n'est-elle pas « Une conversation qui ne s'arrête jamais et qui reprend comme on l'avait
laissée, un jour, un mois, un après-midi » (France Culture).
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C'est tout à fait le cas entre Clemenceau et Monet qui se disputent sans cesse, se fâchent et se
retrouvent toujours. L'objet de leur querelle c'est la livraison d'une toile - les Nymphéas –
constamment remise en question. En effet, dès le début, Monet voit sa vue baisser et ne veut
plus continuer à peindre. Mais Clemenceau a promis la livraison des Nymphéas à
l'Orangerie. Clemenceau l'incite à maintes reprises à reprendre les pinceaux. L’œuvre,
presque achevée, Monet décide d'abandonner. Alors s'en suit une séparation tragique. Mais
pour ne pas décevoir son ami, il se persuade que sa vue n'est pas mauvaise et il termine son
œuvre.
J'ai eu la chance de
pouvoir
admirer,
grâce à BarbizonCultures, au Musée
Marmottan,
cette
célèbre toile. Notre
guide lors de cette
visite,
nous
a
expliqué que, si
Monet avait désiré
peindre
les
Nymphéas, c'était
pour s'évader du
monde réel. C'est la
guerre de 1914, et il veut retrouver, dans son domaine de Giverny, le calme et la nature. C'est
pourquoi il peint ce qu'il voit dans son jardin, en particulier les nénuphars sur le plan d'eau de
son bassin. Notre guide nous fait voir ce que le peintre voulait exprimer. Monet ne souhaite
pas décrire ce qu'il voyait mais il désirait nous faire ressentir la vie silencieuse de l'étang : la
beauté des reflets fugitifs de la lumière selon les saisons et les heures du jour, le frémissement
de la brise à la surface de l'eau.
Cette pièce de théâtre m'a aussi bien amusée. J'ai beaucoup aimé les rapports taquins de
Clemenceau avec la servante. Il fumait beaucoup et cela le faisait tousser. Alors il lui réclama
un verre d'eau pour calmer sa toux. Pendant qu'il buvait elle lui demanda : que peint votre
ami ? Et Clemenceau de répondre : de l'eau. Alors elle répète, perplexe, en faisant la moue :
de l'eau, de l'eau, toujours de l'eau…. Très maternelle, elle le mettait en garde contre un
amour impossible avec sa charmante éditrice.
Cette sortie m'a apporté beaucoup de bonheur. Merci à Barbizon-Cultures.
Jacqueline Poré, Arbonne-la-Forêt.
LA COLERE DU TIGRE
En s’appuyant sur la correspondance échangée entre Claude Monet et Georges
Clemenceau, Philippe Madral a réussi à organiser un huis-clos plein de verdeur et de
tendresse qui s’articule autour d’un épisode de leur longue amitié : la livraison des
Nymphéas à l’Etat.
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Il est servi dans cette entreprise par
deux grands acteurs, Claude
Brasseur (Georges Clemenceau) et
Michel Aumont (Claude Monet),
accompagnés de deux actrices
excellentes ; Sylvie Broustal dans
le rôle de l’éditrice et dernier amour
de
Clemenceau,
Marguerite
Baldensperger, et Marie-Christine
Danède dans celui de Clotilde, la
gouvernante.
Un jour de 1923, dans un petit village de sa Vendée natale où il aime à se retirer, Clemenceau
reçoit la visite de son ami Claude Monet. Ils ont tous deux 83 ans. Il y a soixante ans qu’ils se
sont rencontrés à Paris, à la Brasserie des Martyrs où se retrouvaient rapins et carabins.
Clemenceau terminait ses études de médecine et Monet faisait son apprentissage de peintre.
Ces deux génies se sont reconnus et ne se sont plus jamais perdus de vue. Entre l’homme
politique radical et anticolonialiste et le peintre anticonformiste et ouvert à toutes les audaces,
une fraternité s’était nouée qui devait ne jamais se relâcher. Clemenceau dont le père était
peintre, aimait la peinture et était fasciné par la recherche menée sur la lumière, les couleurs et
leurs rapports avec la forme, menée par Monet. Monet trouvait en Clemenceau le
tempérament fort dont la présence le rassurait quand le doute venait.
Ils avaient en commun la passion des jardins et le goût de l’art japonais. Monet collectionnait
les estampes japonaises et Clemenceau s’était constitué une collection de quelque trois mille
objets japonais (dont une série de boîtes à encens) qu’il vendit aux enchères en 1894 pour se
sortir de l’embarras où le scandale de Panama l’avait plongé.
Ils s’étaient tous deux acharnés à faire rentrer l’Olympia de
Manet dans les collections publiques.
Ils avaient tous deux combattu pour arracher Dreyfus à
l’injustice qui lui était faite (c’est Clemenceau qui publia
« J’accuse » dans l’Aurore)
En 1893, en pleine déroute politique, Clemenceau se
consacre à l’écriture et à son journal « la Justice ». Il y
publie, le 3 octobre, un article sur les Cathédrales de Rouen
que Monet vient d’exposer et que Clemenceau aurait voulu
faire acheter par l’Etat. A Giverny, Monet s’était lancé dans
l’aventure des Nymphéas, peignant comme un fou, sautant
d’une toile à l’autre, détruisant beaucoup, en quête des effets
de lumière où la ligne s’efface.
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Le 11 novembre 1918, Georges Clemenceau reçoit de Monet ce billet : « Je suis à la veille de
terminer deux panneaux décoratifs (les Nymphéas) que je veux signer le jour de la Victoire et
viens vous demander de les offrir à l’Etat, par votre intermédiaire. C’est peu de choses mais
c’est la seule manière que j’ai de prendre part à la victoire. Je vous admire et vous embrasse
de tout mon cœur ». Pour Clemenceau, c’est une nouvelle aventure qui commence :
convaincre l’Etat de mettre un bâtiment des Beaux- Arts à disposition de ce projet, négocier
avec le ministre, trouver un architecte, supporter les caprices de Monet, ses états d’âme, ses
reculades….
Et c’est à ce moment que nous nous retrouvons en Vendée. Clemenceau peine sur un
Démosthène aux côtés de son éditrice et dernier amour, Marguerite Baldensperger. Monet, lui,
est en train de perdre la vue, victime
d’une sévère cataracte, et se déclare
incapable de finir ce qu’il a promis à
l’Etat. Il est venu dire à Clemenceau
qu’il abandonnait la partie.
Fureur du « Tigre » qui n’est pas disposé
à accepter ce renoncement. Entre
bourrades et accès de tendresse, la
rupture ne sera pas consommée. Les
« Nymphéas »
seront
installés
à
l’Orangerie, où l’Etat d’ailleurs les oublia dès l’année suivante. Et Clemenceau, accablé,
pleurera son vieil ami mort le 8 décembre 1926, celui qu’il appelait son « vieux crustacé »,
son « bon vieux bipède » pour couvrir d’un voile d’humour la profondeur de leur amitié.
Anne-Marie Meunier, Barbizon.
La musique classique à l’honneur !
Souvenez-vous, voici juste un an (mars 2014), l’Orchestre
national de France à l’occasion de ses 80 ans, nous proposait, sous la
direction de Daniele GATTI un superbe concert au Théâtre des
Champs-Elysées. Au cours de cette soirée, nous avions eu
l’extraordinaire surprise de découvrir un tout jeune violoncelliste
soliste, Edgard MOREAU, qui venait d’être nommé « révélation de
l’année ».
Or, ce jeune prodige de 21 ans poursuit sa remarquable
ascension, il vient de remporter les « victoires de la musique classique 2015 » avec la soprano
Sabine Devieilhe.
Je pense que Barbizon-cultures se devait de souligner cette performance qui ne
peut que l’encourager pour ses choix musicaux.
François Voruz, Barbizon.
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INSCRIPTIONS
Chèque distinct pour les inscriptions aux sorties et les adhésions,
à l’ordre de : Barbizon-Cultures, à adresser au Trésorier :
François Voruz – 6, rue Diaz – 77 630 – Barbizon
Tél. 01 60 66 41 53 – 06 67 08 51 18 - [email protected]
Nos autres contacts :
Pierre Soudais - Président : 01 60 66 24 33–06 80 01 86 80 – [email protected]
Christiane Roy - Secrétaire : 01 60 66 21 48–06 81 64 22 [email protected]
e.mail : [email protected]
site : barbizon.cultures.free.fr
En cas d’annulation par un adhérent d’une sortie après inscription, nous serons tenus de vous
répercuter les conditions convenues avec les Offices de Tourisme et de Transport.
…………………………………………………………………………………………….
Le mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12 juin 2015 : Le Pays de Caux
Bulletin d’inscription + chèque : au plus tard le 5 mai 2015
Nom et Prénom ……………………………………………………………………
Adhérent en chambre double : 440 €/pers x (nombre d’inscrits) ….= ………………..€
Adhérent en Single : 490 € …………€
Somme totale versée ……………………. Euros
Date : le …………
Possibilité de régler en 2 fois : acompte de 250 € au plus tard le 5 mai, le solde pour le 5 juin.
…………………………………………………………………………………………………..
Jeudi 16 avril 2015 : A la lisière de la Normandie
Bulletin d’inscription + chèque : avant le samedi 4 avril 2015
Nom et Prénom ……………………………………………………………………
Adhérent : 90 € x (nombre d’inscrits) ….= ………………..€
Non adhérent : + 10 € par personne
Somme totale versée ……………………. Euros
Date : le …………
…………………………………………………………………………………………………………
Barbizon-Cultures : Bulletin d’Adhésion / cotisation 2 015 + chèque
Uniquement pour les nouveaux adhérents…(ou les retardataires)
Mr/Mme, Melle ……………………………………………………………………………………………………………………………
Adresse …………………………………………………………………………………………………………………………………………
T° Fixe …………………………………Portable…………………………… e .mail…………………………………………………
Adhérent individuel : 25 €
Couple Adhérent : 42 €
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NOS PROJETS POUR LE SECOND SEMESTRE.
 En septembre : ORLEANS.
Les bords de Loire et le quartier historique
Laisser-vous
conter…cette cité classée
"Ville d'Art et d'Histoire".
Le centre-ville datant du
Moyen-Age
Entièrement réhabilité
Cette journée saura vous rappeler l'importance
d'Orléans dans l'Histoire de France
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 En octobre : Panoramas sur MEUDON.
Nous aurons la possibilité de visiter ces grands
bâtiments qui dominent Meudon.
Ils abritent la Fondation des apprentis d'Auteuil.
Nous
découvrirons
le
Domaine Royal de Meudon,
l'ancien château coiffé de la
grande
coupole
de
l'Observatoire, l'Orangerie
récemment restaurée et la
magnifique terrasse aménagée
par Le Nôtre dominant Paris et
sa région…
Le Musée d'Art et d'Histoire nous accueillera dans une demeure de charme où
résidèrent le chirurgien Ambroise Paré, puis la comédienne Armande Béjart.
Nous y découvrirons une riche collection de peintures du XIXe siècle, dont
certaines œuvres de nos peintres de Barbizon.
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